DS2 Trigo Reels
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❀ Durée : 3h
❀ Les calculatrices sont interdites
❀ Le soin, la rigueur et la rédaction constituent une part importante du barème.
❀ Introduire toutes les variables utilisées.
❀ Conclure chaque question en encadrant ou soulignant vos résultats.
Exercice 1.
On considère la fonction f définie sur R par f (x) = sin2 (x) + cos(x)
1. Montrer que f est 2π-périodique.
Soit x ∈ R. On a x + 2π ∈ R et
Par 2π-périodicité on peut se restreindre à étudier f sur une période. On peut donc par exemple se
limiter à l’intervalle [−π; π]. Puisque f est paire il suffit d’étudier f sur [0; π].
Commentaire : Ici aussi il fallait être rigoureux et ne pas aller trop vite pour ne pas sauter d’étape.
4. Déterminer la dérivée de f sur [0; π].
La fonction f est dérivable sur [0; π] comme produit et somme de fonctions dérivables et, pour tout
x ∈ [0; π],
Commentaire : Lorsque l’on calcule une dérivée, il faut bien avoir en tête que l’on va ensuite devoir étudier
son signe. Il est donc judicieux de factoriser au maximum l’expression
5. Résoudre dans l’intervalle [0; π] l’inéquation 2 cos(x) − 1 ≥ 0.
1
Soit x ∈ [0;
π]. On a 2 cos(x) − 1 ≥ 0 ⇔ cos(x) ≥ 2 . Par lecture sur le cercle trigonométrique on trouve
π
S = 0; 3
Commentaire : Trop d’élèves ne comprennent pas qu’il faut prendre en compte les variations d’une fonction
pour manipuler des inégalités. Ici la fonction cosinus était décroissante sur l’intervalle considéré !
6. En déduire les variations de f sur cet intervalle.
Grâce à la question précédente on sait quand la dérivée de f est positive sur [0; π3 ] (on a, pour tout
x ∈ [0; π], sin(x) ≥ 0 donc le signe de f ′ (x) est le même que celui de 2 cos(x) − 1) et on en déduit qu’elle
est négative sur le reste de l’intervalle. D’où le tableau de variations de f sur [0; π] :
π
x 0 3 π
f ′ (x) + 0 −
5
4
f
1 −1
x −π − π3 0
π
3 π
5 5
4 4
f
−1 1 −1
π
8. Donner l’équation de la tangente à la courbe représentative de f au point d’abscisse 2.
y = f (a) + f ′ (a)(x − a)
π
Dans notre cas l’équation de la tangente au point d’abscisse 2 est :
π π π
y = f ( ) + f ′ ( )(x − )
2 2 2
c’est-à-dire :
π
y = 1 + (−1)(x − )
2
Exercice 2.
Résoudre dans R les équations et inéquations suivantes :
Commentaire : Résoudre une équation d’inconnue x signifie trouver toutes les valeurs de x qui vérifient l’équa-
tions. Cela n’a pas toujours été effectué correctement pour les équations trigonométriques !
1. |2x + 3| = |5 − 3x|
Soit x ∈ R.
L’égalité 2x + 3 = 5 − 3x est équivalente à :
2x + 3 = 5 − 3x ou 2x + 3 = 3x − 5
5x = 2 ou 8=x
2
x= ou x=8
5
2
L’ensemble des solutions est donc 5, 8
Commentaire : Ici les valeurs absolues sont présentes sur les deux termes de l’équations donc il n’y a pas
de précautions particulières à prendre, on peut raisonner par équivalence.
2. |2x + 1| = 3x − 4
Analyse :
Soit x ∈ R. Si 2x + 1 = 3x − 4, alors on a :
2x + 1 = 3x − 4 ou −2x − 1 = 3x − 4
5=x ou 3 = 5x
3
x=5 ou x=
5
Synthèse :
On vérifie si les solutions trouvées sont solution de l’équation de départ.
La valeur x = 5 est bien solution de l’équation, mais 3 × 53 − 4 = −11
5 < 0, et ne peut donc pas être égal
3
à 2× 5 + 1. L’ensemble des solutions de cette équation est donc {5}
Commentaire : Trop d’élèves oublient que, lorsque l’on ne résout pas par équivalence mais seulement par
implications successives, il faut ensuite vérifier si les candidats trouvés sont solutions.
x−2
3. 2x−5
2x−4 ≤ x−3
Soit x ∈ R \ {2}.
On a
2x − 5 x−2 x − 2 2x − 5 (x − 2)(2x − 4) − (2x − 5)(x − 3) 3x − 7
≤ ⇐⇒ 0 ≤ − ⇐⇒ 0 ≤ ⇐⇒ 0 ≤
2x − 4 x−3 x − 3 2x − 4 (x − 3)(2x − 4) (x − 3)(2x − 4)
Dressons le tableau de signes des termes qui apparaissent dans cette dernière expression :
7
x −∞ 2 3 3 +∞
3x − 7 − − 0 + +
x−3 − − − 0 +
2x − 4 − 0 + + +
3x−7
(x−3)(2x−4) − + 0 − +
Commentaire : Certaines (rares mais existantes) copies oublient que l’on ne peut pas multiplier les deux
termes d’une inégalité par une expressions qui dépend de x dont on ne connait pas le signe ! Un bon vieux
tableau de signe est un très bon moyen de s’en sortir sans faire d’erreur.
4. sin(2x) = 0
Soit x ∈ R.
D’après le cours, cette équation est équivalente à l’existence de k ∈ Z tel que
2x = 0 + 2kπ ou 2x = π − 0 + 2kπ
π
x = kπ ou x = + kπ
2
Commentaire : Il fallait utiliser le cours. Ceux qui ont fait autrement ont souvent oublié beaucoup de
solutions
√ !!
5. 2 sin(3x) + 1 = 0
Commentaire : Il fallait utiliser le cours. Ceux qui ont fait autrement ont souvent oublié beaucoup de
solutions ! !
6. cos(2x) = cos(x + π4 )
Soit x ∈ R.
D’après le cours, cette équation est équivalente à l’existence de k ∈ Z tel que
π π
2x = x + + 2kπ ou 2x = −x − + 2kπ
4 4
π π 2kπ
x= + 2kπ ou x=− +
4 12 3
Commentaire : Il fallait utiliser le cours. Ceux qui ont fait autrement ont souvent oublié beaucoup de
solutions ! !
Exercice 3.
1. Soit k ∈ R. Justifier, avec un raisonnement graphique, que l’équation tan(x) = k admet exactement une
solution dans l’intervalle − π2 ; π2
Sur l’intervalle ] − π2 ; π2 [, la fonction tan est strictement croissante. De plus, elle ad-
met des asymptotes verticales en π2 et −π 2 . La droite horizontale d’équation y = k
intersecte donc le graphe de la fonction tan exactement une fois dans cet intervalle.
Le point d’intersection détermine alors une unique solution de l’équation tan(x) = k.
Tout d’abord, puisque θ ∈] − π; π[, on sait que θ2 ∈] − π2 ; π2 [ : tan( θ2 ) est donc bien définie. De plus,
1 + tan2 ( θ2 ) ≥ 1, donc les quotients sont aussi bien définis.
D’une part, on a :
sin(θ/2)
2 tan(θ/2) 2 cos(θ/2) 2 sin(θ/2) cos(θ/2) sin(2 θ2 )
= = = = sin(θ)
1 + tan2 (θ/2) cos2 (θ/2) + sin2 (θ/2)
2
sin (θ/2)
1 + cos 2 (θ/2)
1
2 tan(θ/2)
Donc on a bien sin(θ) = .
1 + tan2 (θ/2)
D’autre part :
sin2 (θ/2)
1 − tan2 (θ/2) 1− cos2 (θ/2) cos2 (θ/2) − sin2 (θ/2) cos(2 θ2 )
2 = = = = cos(θ)
1 + tan (θ/2) 1+ sin2 (θ/2) cos2 (θ/2) + sin2 (θ/2) 1
cos2 (θ/2)
1 − tan2 (θ/2)
Donc on a bien cos(θ) = .
1 + tan2 (θ/2)
3. Bonus : En déduire qu’il existe une infinité de points du cercle trigonométrique dont les deux coordonnées
sont rationnelles.
Pour chaque k ∈ Z, notons θk l’unique solution dans ] − π2 ; π2 [ de l’équation tan(θ) = k dont l’existence
et l’unicité sont assurées par (1). Posons ensuite Ak le point du cercle trigonométrique coordonnées
2
(cos(2θk ), sin(2θk )). D’après (2), pour k ∈ Z, on a cos(2θk ) = 1−k 2k
1+k2 et sin(2θk ) = 1+k2 , qui sont des
nombres rationnels puisque k ∈ Z.
Reste à vérifier que tous les Ak sont distincts. Soient donc k, l ∈ Z tels que Ak = Al . On sait alors que
cos(2θk ) = cos(2θl ) et que sin(2θk ) = sin(2θl ). Comme 2θk , 2θl ∈ −ππ, ceci entraine que 2θk = 2θl . En
particulier, θk = θl , et donc k = tan(θk ) = tan(θl ) = l. Les points sont donc bien tous distincts :
il existe une infinité de points du cercle trigonométrique dont les deux coordonnées sont rationnelles
4. Bonus : Démontrer qu’il existe une infinité de triplets d’entiers positifs (a, b, c), non proportionnels entre
eux, et tels que
a2 + b2 = c2 .
Pour k ∈ N, posons ak = 2k, bk = 1 − k 2 et ck = 1 + k 2 , qui sont des entiers. De sorte que, avec les
notations de (3), on a ackk = cos(2θk ) et cbkk = sin(2θk ).
a2 b2
D’une part, pour tout entier k, on sait que cos2 (θk ) + sin2 (θk ) = 1, donc c2k + ck2 = 1, d’où a2k + b2k = c2k .
k k
D’autre part, si deux triplets de cette forme étaient proportionnels, les points
correspondants de coordonnées (cos(2θk ), sin(2θk )) seraient égaux, mais, dans la
question (3), on a démontré qu’ils étaient tous différents. Il existe donc une
infinité de triplets d’entiers positifs (a, b, c), non proportionnels entre eux tels que a2 + b2 = c2 .
1. On a :
n n
X 1 X k+1
ln 1 + = ln
k k
k=2 k=2
Xn n
X
= ln(k + 1) − ln(k) par linéarité
k=2 k=2
= ln(n + 1) − ln(2)
n
X 1
Donc ln 1 + = ln(n + 1) − ln(2) .
k
k=2
2. On a :
n n
X 1 X k−1
ln 1 − = ln
k k
k=2 k=2
Xn n
X
= ln(k − 1) − ln(k) par linéarité
k=2 k=2
= ln(1) − ln(n)
n
X 1
Donc ln 1 − = − ln(n) .
k
k=2
3. On a :
n n
k2 − 1
X 1 X
ln 1 − 2 = ln
k k2
k=2 k=2
n
X (k − 1)(k + 1)
= ln
k2
k=2
n X n
X k−1 k+1
= ln + ln par linéarité de la somme
k k
k=2 k=2
= − ln(n) + ln(n + 1) − ln(2)
n
X 1 n+1
Donc ln 1 − 2 = ln − ln(2) .
k n
k=2
Commentaire : Fait en cours de musculation la veille. Tout le monde aurait du savoir le faire !
∀x ∈ E, f (x) ≤ M.
∃M ∈ R, ∀x ∈ R, id(x) ≤ M.
On va montrer que cette proposition est Fausse en montrant que sa négation est Vraie :
∀M ∈ R, ∃x ∈ R, id(x) > M.
Soit M ∈ R. Il suffit de prendre un réel x strictement plus grand que M . Par exemple prenons x = M +1.
On a id(x) = x = M + 1 > M et on a bien trouvé un réel x tel que x > M .
2. Montrer que la fonction sin est majorée sur R et préciser sa borne supérieure.
−1 ≤ sin(x) ≤ 1.
En particulier, sin est majorée par 1. De plus on a sin π2 = 1. En particulier ce majorant est atteint
par la fonction sin. On en déduit que 1 est le minimum et donc aussi le plus petit des majorants, et il
s’agit donc la borne supérieure de sin sur R :
sup sin(x) = 1.
x∈R
Soit x ∈ E. Par définition de la borne supérieure, on a : f (x) ≤ sup f (x) et g(x) ≤ sup g(x). Cela
x∈E x∈E
implique l’inégalité suivante :
Ainsi f + g est majorée par sup f (x) + sup g(x). La borne supérieure étant le plus petit des majorants,
x∈E x∈E
on en déduit que :
sup (f + g)(x) ≤ sup f (x) + sup g(x).
x∈E x∈E x∈E
On peut considérer les fonctions f : x 7−→ cos2 (x) et g : x 7−→ sin2 (x). On a pour tout réel x :
f (x) + g(x) = 1.
Ainsi
sup (f + g)(x) = 1.
x∈E
Mais
sup f (x) = 1 = sup g(x).
x∈E x∈E
Finalement :
sup (f + g)(x) = 1 < sup f (x) + sup g(x) = 2.
x∈E x∈E x∈E
|x − 1| < sup(E)
2 ≤ sup(E)