1.4 Électrocinétique.: 1.4.1 Généralités
1.4 Électrocinétique.: 1.4.1 Généralités
1.4 Électrocinétique.: 1.4.1 Généralités
1.4.1 Généralités.
L’électrocinétique est une branche de la physique qui étudie l'ensemble des lois qui régissent le mouvement
des charges électriques dans les conducteurs à l’opposé de l'électrostatique qui étudie les phénomènes et les
lois relatives aux charges immobiles. Elle permet aussi d’étudier les circuits et les réseaux électriques constitués
de différents composants (générateurs, résistances, condensateurs ou bobine, etc.., reliés entre eux par des fils
conducteurs.
Les applications de l’électrocinétique sont variées et multiples, on peut les classer selon leurs natures en
plusieurs domaines, à savoir l’électronique, l’électromagnétisme etc…
L’objectif de l’étude de l’électrocinétique en médecine est de pouvoir comprendre les phénomènes liés aux
mouvements des charges électriques dans les corps vivants, tel que :
➢ L’influx nerveux : Les phénomènes liés à la dépolarisation, repolarisation des membranes cellulaires
excitables. Ces phénomènes complexes font intervenir un échange de charges électriques (le sodium, le
potassium, le chlore, le calcium, etc..) entre le milieu intra et le milieu extra cellulaire. Ce mouvement
se fait à travers (l’ouverture et la fermeture) des canaux ioniques spécifiques. Ces canaux sont des portes
d’entrées ou de sorties des charges, et se trouvent au niveau de la membranes cellulaire.
➢ Électrophorèse : L’électrophorèse est une technique d’analyse des protéines. Les protéines sont de
grosses molécules chargées, lorsqu’elles sont soumises à l’action d’un champ électrique on peut les faire
migrer (séparation), cette migration dépend de leurs tailles ainsi que de la porosité du milieu traversé.
Dans ce chapitre nous allons introduire les grandeurs et les lois fondamentales de l’électrocinétique.
Il faut retenir que les charges électriques sont animées d’un mouvement
désordonné dû à l’agitation thermique, même si ces charges ne sont pas
soumises à l’action d’un champ électrique extérieur. Chaque charge est
animée d’une vitesse aléatoire, ce mouvement est dû aux chocs avec les
charges électriques avoisinantes, voir la figure ci-contre.
ሬEԦ𝑒𝑥𝑡 = ሬ0Ԧ
Soit deux conducteurs (C1 ) et (C2 ) initialement chargés et suffisamment éloignés. Le premier conducteur est
caractérisé par une capacité (C1 ), une charge (Q1 ) et un potentiel (V1 ). Le second par une capacité (C2 ), une
charge (Q2 ) et un potentiel (V2 ).
Avant de relier les deux conducteurs, ils sont en équilibre électrostatique, et la répartition des charges libres
élémentaires dans les deux conducteurs est supposée être uniforme. Après leurs mises en contact par un fil
conducteur, l’équilibre est rompu. Un échange de
t = 0 : C1 , Q1 , V1 ሬԦ𝑒𝑥𝑡
E C2 , Q 2 , V2
charges apparait entre ces deux conducteurs.
𝐂𝟏 ሬFԦ𝑞+ 𝐂𝟐
Les charges libres des conducteurs, se déplacent sous
l’action d’une force électrique induite par le champ ሬFԦ𝑞−
t = équilibre t = équilibre
externe, et se déplacent entre les deux conducteurs (voir C1 , Q′1 , V1′ Fil conducteur C2 , Q′2 , V2′
schéma ci-contre).
1.4.3.1 Définition :
On appelle courant électrique la quantité de charges en déplacement au sein d’un matériau conducteur par
unité de temps.
Le courant électrique est noté (𝒊), son unité est l’ampère (A).
𝒅𝑸
𝒊= [𝑪𝒐𝒖𝒍𝒐𝒎𝒃𝒔/𝒔𝒆𝒄𝒐𝒏𝒅𝒆𝒔 = 𝐀𝐦𝐩è𝐫𝐞]
𝒅𝒕
Générateur.
Le Courant Continu (CC) ou (DC) en anglais (Direct Current) est un courant électrique dans lequel les
électrons circulent continument dans le même sens, du pôle négatif vers le pôle positif. Les circuits
électriques tel que les appareils électriques ou électroniques sont alimentés par un courant est continu.
L’inconvénient principal de ce courant continu est la perte d’énergie par effet JOULE (très importante),
lorsque le mouvement des charges se fait sur de très grandes distances.
Le Courant Alternatif (CA) ou (AC) en anglais (Alternative Current) est un courant électrique, ou les
électrons circulent de manière alternative (un mouvement de va et vient) dans les deux sens du circuit. Ce
mouvement de va-et-vient est généré par un alternateur.
Le transport d’électricité (énergie) se fait souvent en courant alternatif, car la perte d’énergie sous forme
d’effet Joule est moins importante que la précédente dans le cas d’un courant continu.
Le passage d’un courant dans un conducteur donné n’est pas observable à l’œil nu, mais ce déplacement est
toujours accompagné d’effets que nous pouvons mesurer.
L’effet joule se manifeste par un dégagement de chaleur lors du passage d’un courant électrique au sein
du corps conducteur. Cette chaleur est due au fait que les électrons en mouvement font vibrer les atomes
du conducteur qu’ils traversent (frottements).
b) Effet chimique :
Dans le cas ou le mouvement des charges se fait dans les électrolytes, le mouvement des charges
provoque la décomposition des éléments constitutifs de l’électrolyte. Par exemple l’électrolyse de l’eau
provoque la formation de l’oxygène et de l’hydrogène sous forme gazeux.
1 ↑
H2 O → H2↑ + O
2 2
c) Effet Magnétique :
Le déplacement des charges électriques est toujours suivi par la création d’un champ magnétique (effet
électromagnétique).
d) Effet Lumineux :
Le mouvement des charges provoque aussi l’émission d’une lumière caractéristique du milieu traversé,
par exemple lorsqu’un courant traverse un fil de tungstène, ce dernier s’échauffe et émet de la lumière
jaune. Le même phénomène se produit lorsque la charge traverse le gaz d’un tube à néon, la lumière
émise est blanche.
e) Effet Physiologique :
VAB = VA − VB
Elle se mesure en volt (V), elle représente l’énergie nécessaire pour déplacer une charge de (1) coulomb
entre les deux points distants de (1 𝑚). L’appareils qui permet de mesurer le potentiel électrique est le
voltmètre.
La différence de potentiel entre les deux points précédents (A) et (B) fait déplacer les charges libres entre
les atomes du conducteur. Ce mouvement est ralenti par les charges avoisinantes.
La résistance électrique est notée (R), et est schématisée par la figure ci-contre, elle est proportionnelle à
la longueur (L) parcourue par la charge, inversement proportionnelle à la
A B
section transversale (S) ainsi qu’à la résistivité (𝜌) du matériau traversé par R
la charge.
𝟏
= [−𝟏 × 𝒎−𝟏 ]
La tension électrique, notée (𝐕𝐑 ), mesure la différence de potentiel électrique entre les bornes d’une
résistance (𝐑) traversée par l’intensité (𝐈).
VR = VA − VB
VR
OHM montre que la tension électrique (VR ) imposé par un générateur est VA
proportionnelle à l’intensité du courant électrique qui traverse une résistance entre VB
ces bornes.
A B
VR = R × I
Fixes et chargés positivement, les charges atomiques d’un conducteur ralentissent les électrons libres
mobiles qui circulent dans un conducteur lorsqu’une tension électrique lui est appliquée.
L’énergie dissipée par ces charges en mouvement est notée (En𝑑𝑖𝑠𝑠 ), et son expression est donnée par
la loi de Joule :
La puissance électrique dissipée (P𝑑𝑖𝑠𝑠 ) dans une résistance électrique est égale au produit de la tension
électrique (VA − VB ) entre ses bornes par l’intensité (I) du courant électrique qui la traverse. Elle est
exprimée en Watts.
En𝑑𝑖𝑠𝑠
P𝑑𝑖𝑠𝑠 = (VA − VB ) × I = = R × I 2 [Watts]
𝑡
Un circuit électrique peut être constitué, dans certains cas, d'une association de plusieurs éléments. Selon
la nécessité, les éléments qui constituent ce circuit peuvent être associés entre eux de deux manières
différentes. Les associations de base sont :
➢ Soit une association ou tous les éléments sont assemblés les uns à la suite des autres, ce montage est
appelé montage en série. Dans cet assemblage, la même intensité du courant électrique y circule dans
ce circuit. On utilise ce montage dans le but de diviser la tension afin de ne pas endommager les
éléments du circuit. Ce montage est appelé diviseur de tension.
➢ Soit une association ou tous les éléments du circuit sont placés parallèlement les uns aux autres, cet
assemblage est appelé montage en parallèle. Les éléments de cet assemblage seront soumis à la
même différence de potentiel électrique. Cet assemblage est utilisé lorsque l’intensité qui circule
dans le circuit est importantes. Ce type de montage est appelé diviseur de l’intensité.
Soient (𝑛) résistances électriques (R1 , R 2 , … , R 𝑛 , ) parcourue par une même intensité (I) , ces
résistances sont montées dans un circuit en série, comme indiqué dans le schéma ci-contre.
VA − VC = R1 × I
VC − VD = R 2 × I
VAB = VA − VB = VA − VC + VC − VD + VD − ⋯ − VM + VM − VB ; 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ {
⋮
VM − VB = R 𝑛 × I
R é𝑞𝑢𝑖 = ∑ R 𝑖
𝑖=1
La valeur de la résistance équivalente d’un circuit formé d’un ensemble de résistances montées en
série est la somme algébrique de toutes les valeurs des résistances de ce circuit.
Remarque Importante
La valeur de la résistance équivalente dans un circuit ou toutes les résistances sont montées en série
sera toujours plus grande que la valeur de la plus grande résistance du circuit électrique.
I = I1 + I2 + ⋯ + I𝑛 B
Déterminons l’expression de la résistance équivalente de ce deuxième montage.
La différence de potentiel (VAB = VA − VB ) entre les bornes du circuit (A) et (B) est la même pour
toutes les résistances :
I1 = VAB /R1
I2 = VAB /R 2
I = I1 + I2 + ⋯ + I𝑛 ; 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ {
⋮
I𝑛 = VAB /R 𝑛
L’inverse de la valeur de la résistance équivalente d’un circuit formé d’un ensemble de résistances
montées en parallèles est la somme algébrique de toutes les inverses de toutes les valeurs des résistances
de ce circuit.
Remarque Importante
La valeur de la résistance équivalente dans un circuit en parallèle sera toujours plus petite que la valeur
de la plus petite résistance du circuit électrique.
Il faut toujours commencer par simplifier les éléments les plus interne du
circuit, c’est-à-dire à l’endroit ou l’intensité ne se divise plus.
R2 R4
1ére étape : les résistances (R 5 ) et (R 6 ) sont en parallèle, on calcul la
1 1 1
résistance équivalente (R = R + R ), on déduit → R 56
56 5 6
2éme étape : les résistances (R 4 ) et (R 56 ) sont en série, la résistance
R3 R5 R6
équivalente est (R 456 = R 4 + R 56 ), on déduit → R 456
éme
3 étape : les résistances (R 2 ) et (R 3 ) sont en série, la résistance
équivalente est (R 23 = R 2 + R 3 ), on déduit → R 23
4éme étape : les résistances (R 23 ) et (R 456 ) seront en parallèle, la résistance équivalente de ces cinq
1 1 1
résistances est (R = R + R ), on déduit → R 23456
23456 23 456
5éme étape : les résistances (R1 ) et (R 23456 ) seront en série, la résistance équivalente finale du circuit
est : (R é𝑞𝑢𝑖 = R1 + R 23456 ), on déduit (R é𝑞𝑢𝑖 ) du circuit.
L’énergie électrique des charges diminue lors du déplacement de celles-ci. Cette énergie dissipée doit être
regénérée pour que celles-ci puissent continuées leurs parcours. On distingue deux types de générateurs, les
générateurs de tension et les générateurs de courant.
Le générateur de tensions est un système qui produit une différence de potentiel entre ses bornes, cette
différence de potentiel induit un champ électrique qui va créer une force électromotrice pour faire déplacer
les charges électriques, exemple des piles, batteries, etc...
Les générateurs de tension génèrent une différence de potentiel (tension) entre ses bornes, elle sera
supposée constante dans le circuit électrique.
Le principe du générateur de courants électriques est basé sur la loi fondamentale de l’électromagnétisme
(loi de faraday). Lorsque l’on fait déplacer un conducteur entre les bornes d’un aimant, une tension
électrique est induite, cette tension génère un champ électrique qui crée une force pour déplacer les charges
électriques libres du conducteur, exemple des bobines, dynamos, etc...
Les générateurs de courant génèrent une intensité de courant dans le circuit.
Un générateur est un dispositif qui permet de reproduire l'énergie de la charge électrique qu’elle a perdue
lors de son déplacement.
(𝒓) : est la résistance interne du générateur, elle est exprimée en (). Dans le cas d’un générateur idéal
cette résistance interne est nulle.
On schématise le parcourt d’une charge (Q) qui traverse un générateur en passant par les points (A), (C)
et (B). Le point (A) représente le point d’entrée de la charge (la borne négative du générateur). Le point (B)
est le point de sortie de la charge (la borne positive). Le point (C) est un point fictif que l’on place afin de
séparer la force électromotrice (E) de la résistance interne (𝑟) du générateur.
L’expression de la différence de potentiel aux bornes d’un générateur est donnée par :
VB − VA = E − r × I
Cette dernière expression est appelée la loi de Pouillet, elle donne la différence de potentiel aux
bornes d’un générateur. Elle est appelée la tension disponible du générateur.
Cette puissance représente, l’énergie fournie par le générateur à la charge pour la faire déplacer dans
le circuit électrique par unité de temps.
Elle correspond au travail des forces de frottement, et se traduit par une diminution de l'énergie.
Puissance Disponible :
Elle est déduite des deux puissances précédentes, elle représente l’énergie de la charge par unité de
temps lorsque celle-ci sort du générateur, cette puissance est dite la puissance disponible.
c) Rendement Du Générateur :
P𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒 E × I − r × I2 (E − r × I) (VB − VA )
Rend = = = =
P𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒 E×I E E
Remarque : Si la résistance interne du générateur est nulle, le générateur est dit parfait ou idéal. La valeur
du rendement sera maximale et égale à 100%.
L’énergie électrique des charges diminue lorsque celles-ci traversent un récepteur. Dans un récepteur, le
travail qui s'oppose au déplacement de la charge électrique permet de transformer son énergie électrique sous
une autre forme.
On distingue deux types de récepteurs, les récepteurs permanents et les récepteurs réversibles. Les
récepteurs réversibles peuvent jouer le rôle de générateurs. Par exemple la batterie d’un téléphone joue le
rôle d’un générateur lorsque celui-ci fonctionne, mais lorsqu’elle se vide on doit la chargée et dans ce second
cas elle va jouer le rôle d’un récepteur.
Dans un récepteur, les électrons le traversent de sa borne positive (+) vers sa borne négative (-).
Le récepteur permanant que l’on notera (𝐞, 𝐫) possède un schéma légèrement différent de celui du
récepteur réversible que l’on notera (𝐄, 𝐫) . Dans les deux cas (E) et (e) seront des forces contres
électromotrices (𝑓. 𝑐. 𝑒. 𝑚), (r) étant la résistance interne du récepteur.
I E I I I
• 𝒓
B
e • 𝒓
A
B C A C
Récepteur réversible. Récepteur permanant.
La force contre électromotrice (𝒇. 𝒄. é. 𝒎. ) est un paramètre qui caractérise un récepteur électrique, elle
est homogène à une tension et s'exprime en volts. Elle représente l’énergie de la charge qu’il va transformer
par unité de temps. (𝒓) : est la résistance interne du récepteur.
Le point (A) représente la première borne du récepteur, et le point (B) sa seconde borne. Le point (C) est
un point fictif que l’on place pour séparer la force contre électromotrice de la résistance interne (𝑟).
Soit une charge (Q) qui traverse un récepteur, on schématise son parcours par les points (B), (C) et (A).
Le point (C) sépare la force contre électromotrice (E) de sa résistance interne (𝑟) .
I E I I I
• 𝒓
B
e • 𝒓
A
B C A C
Récepteur réversible. Récepteur permanant.
Entre les points (A) et (C) la résistance interne fait dissiper une partie de l’énergie de la charge traversant
le récepteur, le potentiel électrique au point (A) étant supérieur au potentiel au point (C).
Entre les points (C) et (B), le travail de la force contre électromotrice (E ou e) lui fait aussi diminuer son
énergie, le potentiel au point (B) est inférieur au potentiel au point (C).
Entre les points (C) et (B) la différence de potentiel sera égale à (E) dans le cas d’un récepteur réversible,
et est égale à (e) dans le cas d’un récepteur permanent :
VC − VB = + (E ou e).
On déduit que pour un récepteur la différence de potentiel entre ces bornes est :
VB − VA = e + r × I
Cette loi est dite aussi la loi de Pouillet dans le cas d’un récepteur.
La force contre électromotrice transforme une partie de l’énergie de la charge sous une autre forme.
Par exemple si le récepteur est un moteur, il transforme l’énergie électrique sous une forme mécanique,
et si le récepteur est une lampe, elle la transforme en une énergie rayonnée, etc…
Cette puissance transformée (𝐏𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔 ) représente, l’énergie libérée par la charge lorsque celle-ci
traverse la force contre électromotrice du récepteur, par unité de temps.
Cette puissance dissipée (P𝑑𝑖𝑠𝑠 ) par effet Joule correspond au travail résistant des forces de frottement,
qui se traduit par une diminution de l'énergie des charges pendant leurs traversées du récepteur.
Elle représente la puissance totale consommée (P𝑐𝑜𝑛𝑠 ) par le récepteur. C’est-à-dire la somme
algébrique de la puissance transformée, et de la puissance dissipée par effet Joule dans le récepteur. Son
expression est donnée par :
c) Rendement Du Récepteur :
Le rendement du récepteur est défini par le rapport de la puissance transformée sur la puissance électrique
totale consommée.
P𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠 e×I e e
Rend = = = =
P𝐶𝑜𝑛𝑠 e × I + r × I2 e + r × I (VB − VA )
Remarque : Si la résistance interne du récepteur est nulle, le récepteur est dit parfait ou idéal, la valeur
du rendement sera maximale égale à 100%.
Dans un circuit complexe, il est nécessaire de calculer les différences de potentiels aux bornes de chaque
élément du circuit ainsi que les différentes intensités du courant qui y circule.
La loi des nœuds appliquée au circuit précédent donne les équations suivantes.
Cette différence de potentiel est toujours constante quel que soit le parcours suivit.
Par exemple la branche (AB) peut-être parcourue du point (A) vers le point (B) en passant par les
éléments (R 2 ), (E1 ) et (R1 ), ou bien elle peut être parcourue en passant les éléments (R 4 ) et (E2 ), ou bien
elle peut être parcourue en passant l’élément (R 3 ) uniquement. On doit trouver la même valeur de la
différence de potentiel dans les trois parcourt précédents.
c) Application :
Dans un circuit électrique, l’ensemble des branches formant un circuit fermé est appelés une maille.
La somme algébrique de toutes les différences de potentiels de tous les éléments rencontrés lors du
parcourt d’une maille est nulle. Le sens de parcourt d’une
maille peut être le même sens que celui de l’intensité du
courant, comme il peut être différent.
Le schéma ci-contre représente une portion d’un circuit
électrique, on peut parcourir la maille dans le sens des
aiguilles d’une montre en passant successivement par les
points (A), (B), (C), (D), (E), (F), (A). Comme on peut
parcourir la maille dans le sens trigonométrique, c’est-à-dire en passant successivement par les points
(A), (F), (E), (D), (C), (B), (A), l’équation finale sera la même.
Si l’on parcourt la maille dans le sens des aiguilles d’une montre, l’équation de la maille sera donnée
par :
𝐕𝐀 − 𝐕𝐀 = 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 + 𝐕𝐁 − 𝐕𝐂 + 𝐕𝐂 − 𝐕𝐃 + 𝐕𝐃 − 𝐕𝐄 + 𝐕𝐄 − 𝐕𝐅 + 𝐕𝐅 − 𝐕𝐀
C’est-à-dire que :
Lorsqu’un circuit est formé de plusieurs mailles, l’écriture de toutes les lois de Kirchhoff conduit à un excès
d’équations. Il faut bien choisir les bonnes équations afin de pouvoir résoudre le problème.
La première étape consiste à simplifier le circuit, c’est-à-dire remplacer les éléments montés en série ou
en parallèle par un élément équivalent.
La seconde consiste à déterminer le nombre d’inconnues du système. Et commencer par choisir des nœuds
et écrire les lois de conservations de la charge (loi des nœuds).
Ensuite choisir des mailles, et écrire les lois des mailles.
Enfin résoudre le système d’équation.
N.B. Le système d’équation doit être linéairement indépendant, c’est-à-dire que le système d’équation doit
avoir une solution unique.
Électrocinétique 2021-2022 Page 16/18
1.4.9.1 Exemple d’application (1) :
B G
E R1
Soit le circuit électrique schématisé dans la figure I I2
suivante. Déterminer les différentes équations qui R3 Maille (2) R 4
régissent la répartition des intensités des courants dans
Maille (1) I1 I3
le circuit. E1 R5 D
C
1ère étape : I4 E2
Le circuit ne pouvant pas être simplifié, et le I I5
F R2
nombre d’inconnues du problème est de six (6), six A H
intensités de courant à déterminer :
On choisit des nœuds, par exemple les nœuds (B), (C), et le nœud (A).
2ème étape :
B G
E R1
On choisit trois mailles, de tel sort à compléter le I I2
nombre total d’équations nécessaires pour résoudre
le système. Dans notre cas il nous faudra trois autres R3 R4
équations, c’est-à-dire trois mailles. Maille (1) I1
E1 I3
C R5 D
➢ On parcourt la maille (1) dans le sens
trigonométrique, on obtient la quatrième I4 E2
équation. R2 I I5
F
A H
𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 (A) 𝑒𝑡 (C) 𝑙𝑎 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑓𝑖𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑛é𝑔𝑙𝑖𝑔𝑒𝑎𝑏𝑙𝑒 (VA − VC = 0).
𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 (C) 𝑒𝑡 (B) 𝑙𝑎 𝑑. 𝑑. 𝑃 (VC − VB = −R 3 × I1 ).
𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 (B) 𝑒𝑡 (E) 𝑙𝑎 𝑑. 𝑑. 𝑃 (VB − VE = −R1 × I).
𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 (E) 𝑒𝑡 (F) 𝑙𝑎 𝑑. 𝑑. 𝑃 (VE − VF = +E1 ).
{ 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 (F) 𝑒𝑡 (A) 𝑙𝑎 𝑑. 𝑑. 𝑃 (VF − VA = −R 2 × I).
B G
➢ On parcourt la maille (2) dans le sens des E R1
I I2
aiguilles d’une montre, et on obtient la
cinquième équation. R3 M (2) R4
E1 I1 I3
C R5 D
I4 E2
R2 I I5
F
A H
𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 (B) 𝑒𝑡 (G) 𝑙𝑎 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑓𝑖𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑛é𝑔𝑙𝑖𝑔𝑒𝑎𝑏𝑙𝑒 (VB − VG = 0).
𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 (G) 𝑒𝑡 (D) 𝑙𝑎 𝑑. 𝑑. 𝑃 (VG − VD = +R 4 × I2 ).
𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 (D) 𝑒𝑡 (C) 𝑙𝑎 𝑑. 𝑑. 𝑃 (VD − VC = −R 5 × I3 ).
{ 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 (C) 𝑒𝑡 (B) 𝑙𝑎 𝑑. 𝑑. 𝑃 (VC − VB = −R 3 × I1 ).
B G
➢ On parcourt la maille (3) dans le sens des E R1
I I2
aiguilles d’une montre, et on obtient la
cinquième équation. R3 R4
E1 I1 I3
C R5 D
I4 M (3) E2
R2 I
F
A I5 H
0 = R 5 × I3 + E2 + 0. +0 … … … … … é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 (6)
Pour déterminer les différentes intensités qui circulent dans cette portion d’un réseau électrique, il
faut résoudre le système d’équation suivant :
I = I1 + I2
I1 = I3 + I4
I = I4 + I5
R 4 × I2 + −R 5 × I3 + −R 3 × I1 = 0.
R 4 × I2 + −R 5 × I3 + −R 3 × I1 = 0.
{ R 5 × I3 + E2 = 0.