CERN
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2.1 Le LHC
Le LHC est un accélérateur et collisionneur circulaire des protons situé près
de Genève, au CERN. Il a une circonférence de 27 km et est installé sous
terre, à environ 100 m de pro- fondeur. Il est placé dans un tunnel
précédemment occupé par le collisionneur LEP (Large Electron Positron collider).
Le LHC est conçu pour produire des collisions proton-proton jus-
√
qu’à une énergie du centre de masse de s = 14 TeV et une luminosité de L =
1034 cm−2s−1.
Le LHC peut également faire entrer en collision des ions lourds, en particulier des
noyaux de plomb, avec une énergie de 2.8 TeV par nucléon et une luminosité
de 1027 cm−2s−1.
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Figure 2.1 – Vue schématique de la chaîne d’accélérateurs du
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leur énergie maximale. Limitée par la stabilité opérationnelle des aimants dipôles
de courbure et du rayonnement synchrotron, l’énergie de faisceau maximale
atteinte est de 6,5 TeV. Puis ces deux faisceaux de 6,5 TeV sont amenés en
collision à ue énergie de centre de masse de 13 TeV, à l’aide d’aimants
multipolaires d’ordre supérieur, dans quatre détecteurs, ATLAS, CMS, LHCb et
ALICE, tel que :
— le détecteur LHCb [4] (LHC beauty) : LHCb est dédié à la physique des
saveurs lourdes et la recherche d’effets au-delà du Modèle Standard via une
mesure précise des particules "beauty" (contenant un quark b) et de leurs
produits de désintégration. Ces particules étant émises, lors des collisions
des faisceaux, préférentiellement dans des directions voisines du
faisceau, le détecteur LHCb est spécialement conçu pour les observer
à « petit angle ». Il est disposé autour du tube à vide de l’accélérateur,
dans une seule di- rection par rapport au croisement des faisceaux.
LHCb s’est doté d’un dispositif très performant capable de comparer la
matière et l’anti-matière avec une précision inéga- lée.
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2.1.3 Luminosité
Pour décrire le nombre d’événements ou de processus de diffusion (Nevent)
introduits dans l’expérience, un paramètre critique, la luminosité L est défini
:
Nevent = Lσevent
(2.1)
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Figure 2.2 – Schéma du détecteur ATLAS [15]
θ
η = −ln tan 2
(2.3)
Il ne dépend que de l’angle θ, mais il peut également être défini en termes
d’impulsion de la
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particule comme dans l’équation 2.4 :
1 |p| + pz
η = ln
(2.4)
2 |p| − pz
Il convient de noter que la rapidité d’une particule est définie par l’équation 2.5 :
1 E + pz
η = ln
(2.5)
2 E − pz
La distance angulaire ∆R entre deux objets dans le détecteur est
généralement définie dans l’espace x-y par l’équation 2.6 :
∆R = (∆η)2 + (∆ϕ)2
(2.6)
La quantité de mouvement transverse, pT , est définie dans le plan x − y par
l’équation 2.7 :
pT = |p| sin θ
(2.7)
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2.3.1 Le solenoïde central
Le solénoïde fournit un champ magnétique de 2 T pour le détecteur interne,
qui se trouve à l’intérieur. Le champ magnétique est parallèle à l’axe du
faisceau, par conséquent, les par- ticules chargées sont courbées dans le
− solénoïde mesure 5.8 m de long et
plan x y, changeant leur direction ϕ. Le
a un diamètre d’environ 2.5 m.
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Une contrainte importante pour la conception du solénoïde était de
conserver une faible quantité de matière devant le calorimètre
électromagnétique. Par conséquent, le solénoïde consiste en une bobine
monocouche d’un supraconducteur en niobium-titane (NbTi) stabi- lisé par
Al, qui permet de produire le champ magnétique élevé tout en gardant le
solénoïde mince. De plus, il partage le système cryogénique et de vide avec le
canon du calorimètre élec- tromagnétique, afin d’éviter d’avoir des parois
supplémentaires entre les deux composants et donc de minimiser la quantité de
matière. De cette façon, le solénoïde ne constitue qu’environ 0,66 longueurs de
rayonnement X0 pour les particules à l’incidence normale.
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Figure 2.5 – Représentation graphique du détecteur intérieur d’ATLAS
[31]
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Figure 2.7 – Schéma en perspective du passage d’une particule chargée
dans le détecteur interne bouchon (η = 1.4 et η = 2.2)
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2.4.2 Trajectographe à semi-conducteurs
Le trajectographe à semi-conducteurs (SCT, Semi-Conducteur Tracker) est
conçu pour fournir huit mesures de précision pour chaque voie dans la zone
intermédiaire (299 nm < r < 514nm) contribuer au calcul des moments
transversaux, vertices ainsi que la reconnaissance de trajectoire de
particules chargées dans la région η < 2.5. | La
| technologie employée pour le
sous-détecteur SCT est assez similaire à celle des pixels mais la surface est
segmentée en bandes plutôt qu’en pixels afin de réduire le nombre global
de voies de lecture. Il y a 768 bandes avec une distance mutuelle de 80 µm.
Chaque module SCT est composé de deux paires de plaquettes groupées
±
placées dos à dos, assemblés avec un angle d’ouverture de 20 mrad par
rapport à leur centre géométrique. Chaque plan de détection est segmenté en 770
bandes de 12 cm de long et 80 m de large. La résolution−spatiale dans le
∼ de 16 µm et sur l’axe z 580 µm. Les modules cylindriques du
plan R ϕ est
tonneau sont montés sur quatre cylindres en fibres de carbone tandis que les
modules dans les embouts sont assemblés sur neuf disques externes. Les signaux
électroniques sont amplifiés et traités avec des filtres discriminants, ceux au-
dessus d’un certain seuil sont enregistrés dans un tampon transitoire. Le
trajectographe à semi-conducteurs contient un nombre total d’environ 6,2
millions de canaux de lecture pour une surface totale d’environ 63 m2.
2.0, 2.2, 2.5, tandis que la granularité ϕ est de 1/4. Cette géométrie spéciale
"strip" améliore fortement la résolution η donc l’identification de photon/τ , qui
n’est pas sensible à la résolution ϕ en raison des photons convertis. Le 3e
échantillonnage est organisé avec des cellules de taille
∆η ×∆ϕ = 0.050 0; 025 . Elle capte la queue de la gerbe électromagnétique,
donc moins segmentée en η.
Les particules entrant dans le calorimètre EM interagissent avec les
absorbeurs et gé- nèrent des gerbes. Dans chaque cellule, les électrons
d’ionisation dérivent vers l’électrode sous haute tension de 2000 V, induisant un
signal proportionnel à l’énergie déposée. Ainsi les éner- gies et les positions des
gerbes sont enregistrées par les cellules de tous les prélèvements, localiser
avec précision le point d’interaction et donner des références pour l’identification
et l’isolement des électrons/photons.
Le bouchon hadronique
Le calorimètre avant
Le FCAL (Forward CALorimeter) est situé dans le même cryostat que le bouchon
hadro- nique et le Bouchon d’extrémité électromagnétique LAr. Il est
d’environ 10 longueurs d’in- teraction de profondeur, et se compose de trois
modules dans chaque embout : le premier, en cuivre, est optimisé pour les
mesures électromagnétiques, tandis que les deux autres, en tungstène,
mesurent principalement l’énergie des interactions hadroniques. Chaque module
est constitué d’une matrice métallique, avec des canaux longitudinaux
régulièrement espacés remplis de la structure d’électrode constituée de tiges
concentriques et de tubes parallèles à l’axe du faisceau. Le LAr dans l’espace
entre la tige et le tube est le milieu actif. la granularité
est ∆η × ∆ϕ = 0.2 × 0.2.
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Figure 2.10 – Disposition des chambres à muons et des aimants toroïdaux
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