Machine Asynchrone

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 7

CHAPITRE III

RT DES MACHINES ASYNCHRONES

INTRODUCTION
La machine asynchrone est utilisée partout. Utilisée en moteur, elle forme presque 60 pour-
cent de la charge totale du réseau. Comme génératrice elle est utilisée dans certaines
applications comme dans la production éolienne et la production par marées.

Des courants alternatifs passent dans les enroulements statoriques et rotoriques. Le stator est
connecté à une source triphasée équilibrée. Les enroulements rotoriques sont soit court-
circuités à l’intérieur de la machine (rotor à cage d’écureuil) soit reliés à un circuit extérieur
(rotor bobiné). Les courants rotoriques sont induits par les courants statoriques, d’où le nom
machine à induction.

Les enroulements statoriques sont similaires au stator de la machine synchrone. Quand il y’a
un décalage entre champ tournant statorique et le rotor, des courants sont induits dans le rotor,
et la fréquence des courants rotoriques et égale à celle statorique à l’arrêt. La réaction du
courant rotorique avec le champ tournant statorique va créer un couple qui va accélérer le
rotor dans la direction du champ tournant. Quand la vitesse rotorique nr approche la vitesse du
champ tournant ns, les tensions et courants rotoriques approchent zéro. Pour développer un
couple positif la vitesse nr doit être inférieure à ns, et ainsi le rotor glisse en arrière par rapport
au champ tournant avec une vitesse ns - nr. Le glissement est défini par s = (ns - nr) / ns.

Si le rotor est entrainé à une vitesse supérieure à celle du champ tournant le glissement
devient négatif et les polarités des tensions du rotor sont inversées, ce qui cause un couple
contraire au sens de rotation; la machine fonctionne ainsi en mode générateur. Notons que
même en ce mode, la machine doit toujours consommer de la puissance réactive du réseau.

EQUATIONS DE LA MACHINE
Le diagramme ci-dessous représente les circuits de la machine. Les enroulements du stator a,
b et c sont décales de 120 degrés dans l’espace et les enroulements rotoriques A, B et C sont
soit réels dans le cas du rotor bobiné soit équivalents. Dans le cas du rotor à cage les tensions
vA, vB et vC sont identiquement nulles. Pour simplifier l’analyse on prendra le cas d’une paire
de pôles et on néglige la saturation.

Dans la figure, θ représente l’angle entre l’enroulement rotorique A et l’enroulement


statorique a dans la direction de rotation.

θ = ωr t ou θ = ( 1 – s) ωs t
Equations de tensions

et

avec ψ le flux embrassé par l’enroulement, Rs la résistance de l’enroulement statorique, Rr la


résistance de l’enroulement rotorique et l’opérateur p = d/dt.

Le flux embrassé par la phase a statorique et celui de la phase A rotorique sont


avec Laa l’inductance propre de l’enroulement a, LAA l’inductance propre de l’enroulement A,
Lab = Lac l’inductance mutuelle entre 2 enroulements statoriques, LAB = LAC l’inductance
mutuelle entre 2 enroulements rotoriques, et LaA est la valeur maximale de l’inductance
mutuelle entre un enroulement statorique et un enroulement rotorique.

Dans le cas d’un courant du neutre nul (pas de connexion ou régime équilibre),

En prenant

Les flux deviennent

TRANSFORMATION d-q
Comme dans le cas de la machine synchrone, les équations peuvent être simplifiées en
performant une transformation des variables de phases rotoriques et statoriques vers des axes
d et q rotatifs. Pour la machine synchrone on a pris des axes liés au rotor, mais dans le cas
présent ; il est plus avantageux d’utiliser les axes tournant au synchronisme, avec l’axe q en
avance de 90 degrés par rapport à l’axe d. Si à l’instant initial l’axe d coïncide avec l’axe de la
phase statorique a, alors θ = ωs t.

Ainsi en choisissant Kd et Kq égaux à 3/2, alors les courants transformés statoriques sont
Des équations similaires sont obtenues pour les flux et les tensions statoriques.

Pour le rotor on obtient

avec

En utilisant les équations des flux et des tensions on obtient des flux statoriques et rotoriques

avec Lm = 3/2 LaA.

Les équations de tensions deviennent

avec p θr = s ωs .
Puissance et couple

La puissance instantanée absorbée par le stator est

En termes variables d et q cela devient

et le couple est

avec pf/2 le nombre de paires de pôles. L’équation d’accélération est

Les équations développées jusqu’à présent sont valables quel que soit le régime de
fonctionnement. Parmi les régimes transitoires, l’un des plus importants est le comportement
d’un gros moteur lors du régime transitoire du réseau.

APPLICATION : COMPORTEMENT LORS DU RT DU RESEAU


Dans ce cas les composantes pψ dans les tensions statoriques sont négligées car elles
représentent le régime transitoire du stator qui est relié directement au réseau. Prendre ces
termes en considération revient à ne pas présenter la ligne connectée directement à la machine
à la fréquence fondamentale de 50 Hz. Seulement dans les régimes très rapides qu’on ne
néglige pas les termes pψ (coups de foudre sur les lignes, manœuvres …). Ainsi en prenant le
rotor court-circuité, on aura
avec Lss = Ls + Lm et Lrr = Lr + Lm

En manipulant les équations on obtient

avec

La dernière réactance est appelée réactance transitoire de la machine.

En combinat des grandeurs suivant d et q sous forme de phaseurs, on aura

Ces équations sont représentées par le schéma équivalent


Les tensions vd’ et vq’ représentent les flux rotoriques lors du régime transitoire. Ces flux sont
initialement fixés par la loi de la constance du flux, mais avec le temps ils commencent à
varier suivant les lois

avec

et T0’ est la constante de temps transitoire en circuit ouvert.

Vous aimerez peut-être aussi