Formation Couche de Glace Sur Lac

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 14

G.P.

DNS08 Novembre 2010

DNS
Sujet
Formation d'une couche de glace sur un lac.........................................................................................1
I.Contact parfait air-glace.................................................................................................................2
A.La diffusion thermique............................................................................................................2
B.Le bilan enthalpique................................................................................................................3
C.Solution...................................................................................................................................3
II.Convection à l'interface air-glace.................................................................................................3
III.Effet d'une couche de neige.........................................................................................................4

Formation d'une couche de glace sur un


lac
La figure 1 illustre le problème de la formation d’une couche de glace tel qu’il fut formulé dans
le travail pionnier de Stefan (1891). L’eau du lac, en phase liquide, est à la température de
l’équilibre eau-glace à la pression atmosphérique moyenne P=1, 01325 ×105 Pa soit
T F =0,00 ° C , température supposée constante. L’air au dessus de l’eau est à la température
T A=−30 °C , également supposée constante.

Données numériques :

1/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

• Capacité thermique massique de la glace c G =2, 09× 103 J · kg − 1 · K − 1

• Capacité thermique massique de l’eau c E=4,18 ×10 3 J · kg −1 · K −1

• Conductibilité thermique de l’eau λ 0=0, 335 W · m −1 · K −1

• Conductibilité thermique de la glace λG =2, 215W · m−1 · K −1

• Conductibilité thermique de la neige λ n=0, 3 W · m −1 · K −1

• Masse volumique de l’eau ρ0=1, 00 ×103 kg · m−3

• Masse volumique de la glace ρG=0,915 ×103 kg · m − 3

• Masse volumique de la neige ρn=0, 33 ×103 kg · m−3

• Enthalpie de fusion de la glace L=0, 333×10 6 unités SI


les données précédentes sont supposées indépendantes de la température.
Le lac, non gelé à l’instant initial t=0 , se recouvre progressivement d’une couche de glace. Le
changement d’état a lieu à pression constante.
Le problème est à une variable d’espace. On oriente l’axe Oz de la surface vers le fond du lac.
L’interface entre l’air et la surface du lac est supposé maintenu à une position fixe en z =0 . On
note ξ t  la position de l’interface entre l’eau et la glace ; la glace occupe donc l’espace
0zξ t .
Soit T G  z , t  le champ de température dans la glace, supposé unidimensionnel.

I. Contact parfait air-glace


En z =0 , il y a contact parfait c’est-à-dire on suppose T G  z=0, t =T A .
A. La diffusion thermique
L’équation de bilan local d’enthalpie au sein de la glace déjà formée ( à pression constante, en
l’absence de sources d’enthalpie) est :
∂TG
div JQ G c G =0
∂t
avec JQ :densité de courant d’énergie.
1. Exprimer la loi de Fourier et retrouver l’équation de la diffusion thermique.
2. Que devient cette équation de la diffusion ici où la seule variable d’espace est z .
3. Quelles sont les conditions aux limites pour le champ de température de la glace ? Permettent-
elles de déterminer T G  z , t  ?
4. Que peut-on dire de la densité de courant d’énergie au sein de l’eau liquide ?
On suppose que ξ t  est suffisamment faible pour admettre que la distribution de température

2/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

dans la glace est à tout instant celle de l’état stationnaire pour l’épaisseur de glace formée à cet
instant (approximation quasi stationnaire).
5. Pourquoi n’a-t-on jamais rigoureusement de régime permanent ?
6. Que devient l’équation de la chaleur dans l’approximation quasi stationnaire ? En déduire une
expression de T G  z , t  faisant intervenir ξ t  .
7. Exprimer le gradient de température 
grad T  au sein de la glace toujours en faisant intervenir
ξ t  .
8. En faisant intervenir ξ t  , exprimer pour un cylindre vertical de section S le flux thermique
 z , t  dans la glace (préciser le sens positif choisi pour  z , t  : positif dans le sens de
l’axe z ou dans le sens contraire ?).
9. De même quel est le flux thermique dans l’eau liquide pour une section S ?
10.Pourquoi l’eau liquide est-elle mise en mouvement par l’avancée de l’interface ?
B. Le bilan enthalpique
Soient h G l’enthalpie massique de la glace et h E celle de l’eau liquide que l’on suppose
indépendantes de la température. On désigne par L F la chaleur latente de fusion ( ou enthalpie
massique de fusion) de la glace.
11.Rappeler l’ unité de h G , hE , LF . Quelle est la relation simple entre ces trois grandeurs ?
12.On considère une masse élémentaire dm d’eau liquide qui se transforme en glace :
• Exprimer l’enthalpie élémentaire initiale puis finale et retrouver l’expression de la variation
d’enthalpie au cours de la solidification en fonction de L F et dm .

• En raisonnant sur le cylindre vertical de section S , relier dm masse élémentaire d’eau


d t 
qui s’est transformée en glace pendant dt à =̊t  vitesse de l’interface.
dt
• On désigne par v E la vitesse verticale de l’eau qui gèle. Effectuer un bilan enthalpique
pour la masse dm qui se solidifie pendant dt . On néglige désormais l’énergie cinétique
de l’eau, que devient ce bilan enthalpique ?
13.Écrire l’équation différentielle vérifiée par ξ t  .
C. Solution
14.Montrer que ξ t = 2Dt où D est une constante que l’on explicitera en fonction des
données. Quelle est la dimension de D ? Représenter l’allure de la courbe ξ t  .

II. Convection à l'interface air-glace


On reprend l’étude précédente. On tient compte à l’interface air-glace d’échanges conducto-
convectifs. Le coefficient de transfert conducto-convectif est noté  . On continue à se placer
dans le cadre de l’approximation quasi stationnaire.
15.Écrire les équations reliant le flux  z , t  , l’épaisseur de glace ξ t  formée à l’instant t

3/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

et la température de la couche de glace en z =0 , T AG t  . Ces équations font bien entendu


intervenir d’autres données du problème.
16.Écrire l’équation différentielle donnant ξ t  et résoudre.
17.Déterminer aussi T AG t  . On exprimera t=T AG t −T A/T F −T A et on donnera
l’allure de la courbe t .

III. Effet d'une couche de neige

On souhaite étudier l’effet d’un couvert de neige sur la croissance de la glace. On suppose qu’il
existe une couche de neige d’épaisseur h n=0,20 m constante, présente dès l’instant initial sur une
très mince couche de glace ( figure 2 ). On note T nG la température à l’interface neige/glace.
On suppose que la température de la neige à l’interface air-neige vaut T A .
18.Quelle est la forme des profils de température au sein de la neige et de la glace en régime quasi
stationnaire ? Quelle condition doit être vérifiée à l’interface neige/glace ?
19.Exprimer J Q en fonction de T nG −T A , puis de T F − T nG . Exprimer alors J Q en fonction
de T F − T A et de ξ t  .
20.En déduire la nouvelle équation différentielle portant sur ξ . Montrer que la solution
satisfaisant aux conditions initiales est : ξ t = 2Dt2n−n où ξ n est une longueur
caractéristique que l’on explicitera.
21.On obtient les résultats numériques suivants pour l’épaisseur de glace obtenue : (
D=2,18 10 SI et ξ n =1,48 m ). La neige joue-t-elle un rôle dans la croissance des
−7

couverts de glace ? Commenter.

4/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

Durée Un jour Une semaine Un mois Six mois


Sans neige  I  19 cm 51 cm 1,06 m 2,62 m
Avec neige III  1,3 cm 8,7 cm 34 cm 1,53 m

5/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

6/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

7/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

8/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

9/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

10/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

11/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

12/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

13/14
G.P. DNS08 Novembre 2010

14/14

Vous aimerez peut-être aussi