Dpbep 2017-2019
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Sept. 2016
SOMMAIRE
SOMMAIRE ......................................................................................................................... 2
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................... 3
LISTE DES GRAPHIQUES.................................................................................................. 3
SYNTHESE .......................................................................................................................... 4
INTRODUCTION ................................................................................................................ 6
PARTIE 1 : SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE SUR LA PERIODE 2013- 2016 ......................7
CHAPITRE I : SITUATION ECONOMIQUE SUR LA PERIODE 2013-2016 ...........................................7
I. SITUATION ECONOMIQUE SUR LA PERIODE 2013-2015 ........................................................7
II. RETOUR SUR LES PREVISIONS DE CROISSANCE DE 2016 ................................................. 12
CHAPITRE II : SITUATION FINANCIERE SUR LA PERIODE 2013-2016 ........................................... 15
I. OPERATIONS FINANCIERES DE L’ETAT DE 2013 A 2015...................................................... 15
II. PREVISION DES OPERATIONS FINANCIERES DE L’ETAT POUR 2016 ...................................18
III. SITUATION FINANCIERE DES ENTREPRISES PUBLIQUES SUR LA PERIODE 2013-2016 ......... 19
IV. SITUATION DES FINANCES LOCALES DE 2013-2016 ....................................................... 22
V. SITUATION DE LA SECURITE SOCIALE DE 2013 A 2016 ...................................................... 23
PARTIE 2 : PERSPECTIVES ECONOMIQUES ET FINANCIERES 2017-2019 ................................... 27
CHAPITRE I : PERSPECTIVES DE CROISSANCE AU BENIN 2017-2019 ........................................ 27
I. ORIENTATIONS ECONOMIQUES DU BUDGET DE L’ETAT 2017 ............................................ 27
II. CADRAGE MACROÉCONOMIQUE À MOYEN TERME 2017-2019 ........................................... 28
III. ANALYSE DE RISQUES ................................................................................................... 30
CHAPITRE II : PERSPECTIVES FINANCIERES 2017-2019 ........................................................... 32
I. OPERATIONS FINANCIERES DE L’ETAT POUR 2017-2019 ................................................... 32
II. SITUATION FINANCIERE DES ENTREPRISES PUBLIQUES SUR LA PERIODE 2017-2019 ........ 36
III. PERSPECTIVES DES FINANCES LOCALES SUR LA PERIODE 2017-2019 .............................. 36
IV. PERSPECTIVES EN MATIERE DE SECURITE SOCIALE SUR LA PERIODE 2017-2019 .......... 37
V. STRATEGIE D’ENDETTEMENT SUR LA PERIODE 2017-2019 ............................................... 39
CONCLUSION .................................................................................................................... 41
Graphique 1: Evolution du taux de croissance de 2005 à 2015 selon le SCN93, prix constants de
2007 .................................................................................................................................................. 8
Graphique 2 : Evolution du taux d’inflation de 2004 à 2015 ........................................................ 11
Graphique 3 : Réalisation financière du PIP par grand secteur (en %) entre 2013 et 2015 ........ 17
Graphique 4 : Subventions, impôts, taxes et dividendes des entreprises publiques (en milliards
FCFA)............................................................................................................................................. 21
Graphique 5: Subventions, impôts et taxes des offices d’Etat (en milliards FCFA) ..................... 21
Graphique 6 : Evolution des assurés et des employeurs affiliés à la CNSS de 2013 à 2016......... 24
Graphique 7 : Part contributive moyenne des différents produits de la CNSS, 2013-2015 .......... 24
Graphique 8 : Part contributive moyenne des différentes charges de la CNSS, 2013-2015 ......... 24
Graphique 9 : Evolution des produits et charges de la CNSS de 2013 à 2016 ............................. 25
Graphique 10 : Evolution des produits et charges du FNRB de 2013 à 2016 ............................... 26
Graphique 11: Perspectives financières des entreprises publiques............................................... 36
Graphique 12 : Perspectives financières des offices d’Etat .......................................................... 36
Graphique 13 : Evolution prévisible des recettes et des dépenses du FNRB de 2016 à 2019 ...... 39
œuvre de la tranche 2017 du Programme Par ailleurs, l’Etat mettra l’accent sur
l’amélioration de la gouvernance des
d’Actions du Gouvernement auquel est
sociétés et offices d’Etat et l’augmentation
arrimé un vaste programme des transferts au profit des communes.
d’investissement. A cet effet, les chantiers
Enfin, toutes les actions de l’Etat
prioritaires concerneront le tourisme et s’inscriront dans le cadre de la mise en
la culture, l’agriculture, le cadre de œuvre rigoureuse de la stratégie
d’endettement afin de sauvegarder la
vie, les infrastructures et
viabilité de la dette et la soutenabilité des
transports, le numérique, le capital finances publiques
humain, l’énergie et l’eau ;
Cette partie présente la situation économique et financière nationale sur les trois (03)
dernières années après un bref aperçu de l’environnement économique aux plans
international et sous régional.
d’inflation de 1,0% en 2015 contre 1,5% en 2013, en raison notamment de la baisse des
cours du pétrole et de la bonne campagne agricole dans plusieurs pays.
Au plan national, l’activité économique enregistrerait des fléchissements en 2014 et
2015. Le taux de croissance du PIB réel s’afficherait à 5,0% 3 en 2015 contre 6,5% en 2014
et 6,9% en 2013. La progression de l’économie en 2015 aurait pu être meilleure n’eut été
la combinaison de facteurs défavorables dont l’attentisme des opérateurs économiques
en raison des élections au Nigéria et au Bénin, la dépréciation du naira couplée avec
l’appréciation du dollar américain et la baisse des cours du pétrole.
Graphique 1: Evolution du taux de croissance de 2005 à 2015 selon le SCN93 4, prix constants de 2007
3
Source : FMI-DGAE-INSAE (prévisions ajustées, juin 2016). Les comptes provisoires pour l’année 2015 ne sont pas
encore disponibles.
4
SCN 93 : Système de Comptabilité Nationale 1993
campagne 2014-2015, soit un repli d’environ 31,6%. Cette baisse de la production est
imputable à une poche de sécheresse observée au moment même des semis, ce qui a
négativement impacté les superficies emblavées.
Quant à la production vivrière, les réformes visant une amélioration de la productivité se
sont poursuivies par la mise à la disposition des producteurs des intrants spécifiques,
l’adoption de technologies améliorées et l’aménagement des vallées, notamment celle de
l’Ouémé à travers le Projet d’Appui aux Infrastructures Agricoles dans la Vallée de
l’Ouémé (PAIA-VO) dont la mise en œuvre porte sur la promotion de trois filières
prioritaires que sont le riz, le maïs et le maraîchage.
Dans le secteur secondaire, l’activité enregistrerait un regain de 6,8% en 2015 contre
7,2% en 2014 et 3,7% en 2013. En moyenne, la croissance du secteur s’afficherait à 5,9%
pour une contribution moyenne à la croissance de 1,1%. Cette progression est
notamment tirée par i) l’activité d’égrenage de coton en réponse à la hausse de la
production des campagnes 2013-2014 et 2014-2015 6, ii) le dynamisme des BTP en lien
avec les grands chantiers ouverts par l’Etat et le bon comportement des industries agro-
alimentaires, confortées par une bonne production agricole, en particulier en 2013 et
2014.
Dans le secteur tertiaire, l’activité serait marquée par une croissance de la valeur ajoutée
de 4,8% en 2015 contre 7,1% en 2013 et 2014. Cette décélération de l’activité des services
s’expliquerait, entre autres, par les effets des périodes électorales au Nigéria et au Bénin,
la dépréciation du naïra par rapport au FCFA et la baisse des cours du pétrole. En
moyenne annuelle, le taux de croissance de la valeur ajoutée ressortirait à 6,3% avec une
contribution à la croissance de 2,8%.
Tableau 2 : Taux de croissance par secteur d’activité de 2010 à 2015 selon le SCN93, prix constants 2007
2010 2011 2012 2013 2014 2015
Secteur primaire -1,9 2,0 3,2 5,3 5,1 3,5
5
Les chiffres communiqués par le comité interministériel en avril 2016
6
La production de coton s’est affichée à 307.355 tonnes et à 393.325 tonnes respectivement au cours des
campagnes 2013-2014 et 2014-2015.
Tableau 3 : Taux de croissance des éléments de la demande, à prix constants (2007), de 2010 à 2015
2010 2011 2012 2013 2014 2015
PIB 2,1 3,0 4,6 6,9 6,5 5,0
Consommation finale 1,6 2,3 3,4 4,3 3,6 3,6
Ménages 1,8 2,3 2,6 4,1 3,9 1,8
Administration 0,9 1,9 7,2 5,2 2,1 11,5
FBCF 9,6 2,6 0,4 42,0 -3,3 -7,8
Exportations 5,6 -9,7 24,1 19,4 40,0 3,6
Importations 7,0 -5,8 13,6 28,0 15,9 -5,8
Source: INSAE et DGAE, juin 2016
7
Ce taux a été obtenu en rapportant la consommation privée à prix courant au PIB nominal sur la période 2013-
2015 et en calculant la moyenne des ratios obtenus. Les données utilisées figurent à l’annexe 2, page 14 du
document Annexe.
8
Les statistiques sur le commerce extérieur sont présentées à l’annexe 2, page 16 et 17 du document Annexe.
Somme toute, le déficit global de la balance des paiements a été entièrement couvert sur
toute la période par l’afflux de capitaux étrangers, aussi bien publics que privés. Il en a
résulté un excédent du solde global qui s’est établi à 1,7% du PIB en 2015 contre 3,7% du
PIB en 2014 et 2,2% du PIB en 2013.
Du côté des prix, l’inflation a été contenue dans la limite des 3,0% prescrite par les
critères de convergence de l’UEMOA. Le taux d’inflation s’est en effet établi à 0,3% en
2015 contre -1,1% et 1,0% respectivement en 2014 et 2013. La hausse observée par
rapport à 2014 est principalement induite par la composante alimentaire. Elle a été
toutefois amortie par la baisse des cours du pétrole de 51,2% entre 2013 et 2015 et ses
effets induits sur les coûts du transport et les prix des produits alimentaires.
Globalement, sur la période 2013-2015, l’inflation au Bénin a été principalement
soutenue par la hausse des prix des produits locaux avec pour principal moteur les
produits alimentaires.
Au plan monétaire, la situation sur la période 2013-2015 9 est marquée par : (i) une
consolidation des Avoirs Extérieurs Nets (AEN) qui enregistrent une hausse de 29,2% en
passant de 885,0 milliards FCFA en 2013 à 1143,7 milliards FCFA en 2015 ; (ii) une
augmentation de 4,1% du crédit à l’économie traduisant les efforts de financement des
ménages et des entreprises par le système bancaire ; (iii) une situation créditrice de la
Position Nette du Gouvernement (PNG) qui s’établirait à -80,9 milliards FCFA en 2015
9
Les chiffres de 2015 sont les estimations provisoires de la BCEAO, juin 2016.
contre -140,4 milliards en 2013, reflétant la progression des engagements de l’Etat vis-à-
vis du système bancaire.
En somme, la masse monétaire s’inscrirait en hausse de 26,2% en s’établissant à 2.173,3
milliards FCFA en 2015 contre 1.721,7 milliards FCFA en 2013.
L’activité économique au premier semestre 2016 est marquée, entre autres, par : (i) la
tenue effective des élections présidentielles au Bénin ; (ii) l’amélioration de la fourniture
de l’énergie électrique ; (iii) la bonne tenue de la campagne agricole ; (iv) le retour à un
taux de change flottant du naira.
Comme prévue, l’élection présidentielle s’est tenue au Bénin en mars 2016.
Malgré le climat social apaisé qui a marqué cette période électorale, le phénomène
d’attentisme qui la caractérise a pesé sur la conjoncture économique. Il en a découlé un
ralentissement dans le rythme de mobilisation des recettes publiques, en particulier les
recettes douanières. Ainsi, à fin mars 2016, les recettes de la Douane ont affiché une
baisse de 8,4% par rapport à la même période de 2015.
Au niveau de l’énergie, à l’instar des années antérieures, le premier trimestre 2016
est marqué par des coupures fréquentes et parfois prolongées de l’énergie électrique ; ce
qui amène les entreprises à faire face à des coûts supplémentaires dans leur processus de
production. Cependant, une amélioration du phénomène est observée depuis le second
trimestre de l’année en lien avec les différentes mesures prises par le Gouvernement
pour améliorer l’offre de l’énergie électrique.
En ce qui concerne le secteur agricole, en lien avec la bonne performance de la
filière coton au cours de la campagne 2014-2015 sanctionnée par une production de
393.325 tonnes, les prévisions initiales avaient tablé sur des niveaux de production pour
2015 et 2016 respectivement de 400.000 tonnes et 420.000 tonnes. Cependant, à la
réalisation, la production de coton au titre de la campagne 2015-2016 s’est affichée à
269.218,5 tonnes, en raison essentiellement d’une poche de sécheresse apparue à la
période des semis. Cette situation a conduit à une révision à la baisse des ambitions pour
2016 à 350.000 tonnes.
A fin septembre 2016, les emblavures pour la campagne cotonnière 2016-2017
s’affichent autour de 418.279 ha. En considérant un rendement historique de 0,850
tonne à l’hectare la production devrait alors se situer pour cette campagne, à environ
355.537 tonnes. Il en résulte que les prévisions de production cotonnière pour la
campagne 2016/2017 pourraient être tenues, voire dépassées.
Au niveau des vivriers, les données disponibles 10 montrent une nette amélioration de la
pluviométrie par rapport à 2015. Ainsi, les statistiques de production agricole quoique
incomplètes, sont globalement orientées à la hausse, avec des progressions assez
marquées pour certaines spéculations telles que gboma (+43,2%), choux (+71,1%), le
vouandzou (28,4%), etc.
S’agissant du Nigéria, en lien avec la chute des cours mondiaux du pétrole 11, le pays
s’est retrouvé dans une crise économique sans précédent. Les devises étrangères se sont
ainsi mises à manquer, entrainant une chute du naira sur le marché informel. Au 1er juin
2016, le naira s’échangeait à 1,80 FCFA sur le marché informel alors que le cours sur le
marché formel était à 3,09 FCFA. Malgré ce phénomène, les autorités nigérianes avaient
décidé, depuis mars 2015, de maintenir le taux de change officiel inchangé par rapport
au dollar. Cependant, le 20 juin 2016, la Banque Centrale du Nigéria a lâché son emprise
sur la monnaie en laissant celle-ci flotter au gré du marché. Le 30 juin, le naira
s’échangeait à 2,15 FCFA sur le marché officiel contre 1,80 FCFA sur le marché informel.
Au regard de la conjonction de tendance favorables et défavorables en 2016
et en attendant de mieux cerner l’impact de la politique monétaire du
Nigéria sur l’économie béninoise en 2016, la prévision de taux de croissance
pour 2016 a été maintenue à 5,0% comme en 2015, contre une prévision
initiale de 5,8%. La croissance économique en 2016 serait portée, entre autres, par :
une amélioration de la production de coton : la production de coton est prévue
pour s’établir à 350.000 tonnes en 2016 contre 269.218,5 tonnes en 2015, soit une
progression de l’ordre 30,0% ;
une bonne tenue de la production vivrière en lien avec : i) la mise en place en
quantité suffisante et à bonne date des intrants spécifiques ; ii) l’adoption de
cultures résistantes à la variabilité climatique ; iii) une bonne pluviométrie ;
l’amélioration de l’offre énergétique en rapport avec les mesures prises par le
Gouvernement pour faire face au délestage ;
le renforcement de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, etc.
10 Les données de productions de la zone nord ne sont pas encore disponibles. Les données disponibles concernent la mi-
saison.
11 Le cours du pétrole a chuté d’environ 25% entre 2015 et le 1er semestre de 2016
Les opérations financières de l’Etat ont été marquées par une légère hausse des recettes
et un accroissement sensible des dépenses sur la période 2013-2015.
Les recettes publiques sont ressorties en 2015 à 819,5 milliards FCFA contre 795,4
milliards FCFA en 2013, enregistrant ainsi une hausse de 3,0%. L’amélioration des
recettes est imputable à la bonne performance enregistrée dans la mobilisation des
recettes de l’administration des Impôts en liaison avec : (i) le renforcement des contrôles
fiscaux et l’intensification des actions de recouvrement sur toute l’étendue du territoire
national ; (ii) l’assainissement du fichier des contribuables de la Direction des Centres
des Impôts des Moyennes Entreprises ; (iii) la généralisation de l’immatriculation des
contribuables à l’IFU ; (iv) la lutte contre la fraude fiscale liée aux importations en
collaboration avec la Douane. Quant aux recettes douanières, elles ont connu une baisse
de 7,0% de même que les recettes non fiscales qui ont enregistré un repli de 16,4%.
La contre-performance enregistrée par l’administration douanière est due à la baisse de
l’importation de certains produits pourvoyeurs de recettes 12 en rapport avec la
conjoncture économique peu favorable, notamment au Nigéria, et la mise en œuvre du
Tarif Extérieur Commun (TEC) de la CEDEAO. Les éléments relatifs à cette conjoncture
difficile sont, entre autres, l’organisation des élections au Nigéria qui ont entraîné un
attentisme des opérateurs économiques nigérians, la baisse du cours du naira et
l’appréciation de celui du Dollar par rapport à l’Euro, les mesures prises par le
Gouvernement Nigérian notamment l’interdiction de l’importation par voie terrestre de
certains produits et le désarmement tarifaire par le Nigéria en l’occurrence sur le riz
parboiled. Ces facteurs ont eu pour conséquence la congestion des magasins de stockage
de ces produits du fait des difficultés d’écoulement au Nigéria. Toutefois, les baisses
occasionnées ont été amoindries par la prise d’un certain nombre de mesures, à savoir :
(i) la revue à la baisse de la valeur en douane de quelques produits de la 5ème bande ; (ii)
l’accélération de la lutte contre la fraude ; (iii) la reprise intelligente de la lutte contre le
trafic de l’essence vendu sur le marché informel, etc.
12
Le riz, la volaille, l’huile végétale, le poisson, les friperies, le tissu, le ciment, le savon, le fer à béton, la farine de
blé.
S’agissant des recettes non fiscales du Trésor, elles ont connu un accroissement de
48,8% en 2015 par rapport à 2014 tiré par : (i) à la mise en œuvre des dispositions du
décret n°455 du 27 août 2015 portant majoration et annulation de crédits à titre d’avance
sur le budget de l’Etat, gestion 2015, qui ont favorisé le recouvrement de ressources
complémentaires sur l’opérateur GSM SPACETEL d’un montant de 12,5 milliards de
FCFA ; (ii) la réforme des Services Intermédiaires de Recettes qui a permis de recouvrer
un montant de 7,2 milliards de FCFA ; (iii) la bonne mobilisation des taxes à
l’embarquement et de solidarité ; et (iv) les recettes exceptionnelles constituées de
pénalités, de reliquats, de produits des dossiers d’appel d’offres et de droits de licence
sur les fournisseurs d’accès internet pour un montant de 19,6 milliards de FCFA.
Globalement, les recettes totales sont ressorties à 16,4% du PIB en 2015 contre 17,7% du
PIB en 2013. Le taux de pression fiscale 13 est ressorti à 14,3% en 2015 contre 14,8% en
2013, en deçà de la norme communautaire de 20% prescrite par l’UEMOA.
Du côté des dépenses publiques, elles sont ressorties à 1 242,3 milliards FCFA en 2015,
enregistrant ainsi une hausse de 30,5% par rapport à 2013. La hausse des dépenses
publiques est favorisée aussi bien par les dépenses courantes que par les dépenses
d’investissement.
En ce qui concerne les dépenses de personnel, elles sont soutenues par : (i) la
revalorisation de 25 points de pourcentage de l’indice de traitement des agents de l’Etat ;
(ii) l’octroi de primes, notamment aux agents de santé et de l’enseignement supérieur,
(iii) le paiement de l’allocation d’incitation à la fonction enseignante d’un montant de
10.000 FCFA aux enseignants de la maternelle, du primaire, du secondaire général,
technique et professionnel, (iv) la multiplication par deux de l’indemnité de logement
accordée aux agents de l’Etat, à l’exception des enseignants, des magistrats, des
praticiens hospitaliers et des autres personnalités nommées ; et (v) les glissements
catégoriels.
Ainsi, les dépenses de personnel enregistrent un accroissement en passant de 300,3
milliards FCFA en 2013 à 343,4 milliards FCFA en 2015, soit une progression de 14,4%.
Rapportées aux recettes fiscales, elles s’affichent à 48,2% en 2015 contre 44,9% en 2013,
largement au-dessus de la norme communautaire de 35%.
S’agissant des dépenses de transfert, elles ont enregistré une hausse de 65,2% entre 2013
et 2015, imputable notamment aux ressources mises à la disposition des structures
compétentes pour l’organisation des différentes élections législatives, communales et
locales de 2015 et présidentielles de 2016, aux subventions accordées aux entités
publiques qui servent de levier au gouvernement dans ses interventions en faveur des
couches les plus démunies, et au suivi particulier des dépenses sociales prioritaires
13
La pression fiscale est le rapport entre les recettes fiscales et le PIB nominal. Elle traduit l'effort de recouvrement
des recettes fiscales de l'Etat pour faire face à ses charges.
14
Situation provisoire à fin décembre 2015, base ordonnancement.
Au total, le déficit budgétaire, hors dons, est ressorti à 8,6% du PIB en 2015 contre 3,5%
en 2013. Ce déficit est financé dans une large proportion par des dons, prêts projets et
appuis budgétaires. Le reste a été comblé par les émissions de titres publics sur le
marché financier régional.
Ainsi, l’encours de la dette publique s’est accru sur la période sous revue en ressortant à
2080,5 milliards en 2015 contre 1172,0 milliards en 2013. En pourcentage du PIB, la
dette publique représente 41,6% en 2015 contre 25,4% en 2013, maintenant le ratio en-
dessous de la norme communautaire de 70%.
Par ailleurs, le Bénin profite des opportunités qu’offre le marché financier régional
Ouest-Africain en y émettant, des emprunts obligataires et des bons du trésor pour le
financement de l’économie.
En 2016, les recettes publiques connaîtraient une hausse de 3,2% par rapport à 2015
pour ressortir à 845,9 milliards FCFA. En pourcentage du PIB, elles représenteraient
16,0%.
Les recettes des impôts enregistreraient un accroissement de 7,4% en s’établissant à
394,7 milliards FCFA. Cette performance de l’administration des Impôts s’expliquerait
par la mise en œuvre effective du régime de la Taxe Professionnelle Synthétique (TPS)
aux micros et petites entreprises ainsi qu’aux corps de métiers, la poursuite de la
réforme de la fiscalité personnelle et la généralisation de l’Identifiant Fiscal Unique
(IFU) à tous les opérateurs économiques, notamment aux postes de Douane, la
dynamisation du contrôle de la Taxe Unique sur Transports Routiers (TUTR) et le
renforcement du contrôle fiscal.
Quant aux recettes douanières, elles devraient enregistrer une modeste hausse de 0,5%
en 2016 par rapport à 2015, tirée par la mise en application de la dernière version du
SYDONIA dénommé SYDONIA WORLD sur le site de la Recette Cotonou Port et les
quatre autres grandes unités et le renforcement de la lutte contre la fraude. Il faut noter
la révision à la baisse des perspectives de recettes douanières par rapport aux prévisions
initiales. Cette révision est justifiée par la prise en compte de la morosité économique
actuelle au Nigéria en raison de l’effondrement des cours du pétrole.
Les recettes non fiscales ressortiraient à 103,9 milliards FCFA, en baisse de 2,4% par
rapport à 2015, en raison des recettes exceptionnelles mobilisées en 2015.
Les dépenses publiques ressortiraient en 2016 à 1105,9 milliards FCFA, enregistrant un
recul de 11,0% par rapport à 2015. Cette baisse serait imputable aux efforts du
Gouvernement pour contenir les dépenses courantes qui se contracteraient de 8,4%. En
rapport avec la baisse des dépenses et la hausse des recettes, le déficit budgétaire, base
ordonnancement, dons compris, serait contenu à 3,9% du PIB en 2016 contre 7,9% du
PIB en 2015, légèrement au-dessus du plafond communautaire de 3% prescrit par
l’UEMOA.
Pour financer ce déficit, tout comme les années précédentes, l’Etat aura recours aux
prêts, dons projets, appuis budgétaires et émissions de titres publics sur le marché
financier régional et ceci, conformément aux orientations de la politique d’endettement.
15
Les impôts et taxes considérés ne prennent pas en considération la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) collectée par
les entreprises, l’Impôt Progressif sur les Traitements et Salaires (IPTS), l’AIB et les retenues de TVA sur les factures
des fournisseurs.
6.2
2016 6.8
14.9
7.0
2015 6.5
27.0
6.0
2014 8.8
37.1
2.1
2013 5.5
21.0
Dividendes Impôts et taxes Subventions
0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0 35.0 40.0
Source : Budgets et états financiers des entreprises DGCPE /DGAE, avril 2016
En ce qui concerne les offices, leurs contributions au budget national sont négligeables.
En revanche, elles bénéficient d’importantes subventions, aussi bien de la part de l’Etat
que de leurs partenaires.
16Ils comprennent les transferts affectés et non affectés qui sont retracés au niveau du CONAFIL, ainsi
que les transferts qui proviennent directement des partenaires Financiers avec lesquels les communes
sont en relation directe. Il faut ajouter à toutes ces ressources, les transferts fiscaux (TVA et TV) envoyés
aux communes directement par les services de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique/MEF.
La sécurité sociale au Bénin est gérée par deux entités distinctes : (i) la Caisse Nationale
de Sécurité Sociale (CNSS), sous tutelle du Ministère en charge de la Fonction Publique
et (ii) le Fonds National des Retraites du Bénin (FNRB), sous tutelle du Ministère en
charge des Finances.
L’effectif des assurés affiliés à la CNSS est passé de 229 434 en 2013 à 263 766 en 2015,
soit un accroissement de 15,0%. De même, l’évolution des employeurs affiliés à la CNSS
a enregistré une hausse de 19,1% entre 2013 et 2015. En 2016 17, l’effectif des employeurs
immatriculés connaîtraient un accroissement de 2,6% pour atteindre 35 381 employeurs.
Du côté des assurés, l’effectif s’afficherait à 263 039 travailleurs, enregistrant ainsi une
légère régression de 0,3%.
17
Les données de 2016 sont estimées à la date du 07 avril 2016
Sur la période sous revue, les produits techniques 18 ont contribué à hauteur de 72,4%
aux ressources de la CNSS. Les produits financiers représentent 25,0% et les autres
produits 2,6%.
Pour ce qui concerne les charges de la CNSS, elles sont constituées majoritairement des
emplois techniques qui représentent 57,0% des charges de fonctionnement (27,2%) et
des autres charges (15,8%).
Graphique 7 : Part contributive Graphique 8 : Part contributive
moyenne des différents produits de la moyenne des différentes charges de
CNSS, 2013-2015 la CNSS, 2013-2015
Autres
charges,
15,8%
Fonction
nement, Charges
27,2% techniqu
es, 57,0%
18
Les produits techniques sont constitués de prestations familiales, de risques professionnels et de pensions.
Les produits de la CNSS sont passés de 88,8 milliards FCFA en 2013 à 97,6 milliards
FCFA en 2015, soit une hausse de 9,9% tirée par les produits techniques et les produits
financiers. En 2016, les projections en matière de produits tablent sur environ 93,5
milliards FCFA, en baisse de 4,2% par rapport à 2015 en lien avec le repli des effectifs
des affiliés projeté pour cette année.
Pour ce qui concerne les charges, elles devraient s’établir à 40,5 milliards FCFA en 2016
contre 36,3 milliards en 2015, soit une hausse de 11,6%, induite par l’accroissement des
charges techniques 19.
De l’évolution des produits et charges de la CNSS, il se dégage sur la période 2013-2016
des résultats excédentaires avec une moyenne d’environ 57,7 milliards FCFA.
En ce qui concerne le FNRB, les recettes 20 sont passées de 24,5 milliards FCFA en 2013 à
24,1 milliards FCFA en 2015, soit une baisse de 1,6% tirée par les cotisations prélevées
sur les salaires qui sont prédominantes dans les recettes du FNRB. Pour 2016, les
prévisions de recettes du FNRB sont estimées à 23,3 milliards FCFA.
Sur la période de 2013-2015, les dépenses du FNRB se composent : (i) de l’arrérage 21 de
pensions (95,0%), (ii) des dépenses de soins et d’hospitalisation des pensionnés (3,6%)
et des dépenses de fonctionnement (1,4%). Elles sont passées de 52,0 milliards FCFA en
2013 à 65,2 milliards FCFA en 2015, soit une augmentation de 25,4% en liaison avec le
départ massif à la retraite enregistré ces dernières années. Les dépenses du FNRB sont
projetées à 67,2 milliards FCFA en 2016, induisant une hausse de 3,1% comparativement
à 2015.
2016 53,0
40,5
93,5
2015 61,3
36,3
97,6
2014 59,8
29,3
89,2
2013 56,6
32,2
88,8
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0
Résultats Charges Produits
19
Les charges techniques sont constituées des pensions, des allocations familiales et indemnités liées aux risques
professionnels.
20
Il s’agit des cotisations prélevées sur les salaires et les validations de services.
21 Somme d’argent versée périodiquement à un créancier et résultant d’une rente ou d’une pension.
80 67,2
60,6 65,2
60 52
40
24,5 24,1 24,1 23,3
20
0
2013 2014 2015 2016
-20
-40 -27,4
-36,6 -41,1 -45,5
-60
Produits Dépenses Résultats
Cette partie présente les orientations économiques du budget de l’Etat, gestion 2017, avant
d’aborder les perspectives économiques et financières 2017-2019.
Au niveau mondial, les perspectives économiques indiquent pour 2017, une consolidation
de la reprise de l’activité. Selon le FMI 22, la croissance mondiale devrait s’améliorer en
2017 pour ressortir à 3,4% contre 3,1% en 2016 et en 2015. Dans les pays avancés, la
reprise modeste et inégale devrait se poursuivre. Dans les pays émergents d’Asie, l’activité
poursuit sa phase de décélération au cours du premier trimestre 2016 malgré la hausse de
l’économie indienne. En Afrique subsaharienne, la croissance devrait rester faible pour se
situer à 1,6% en 2016, soit environ 0,5 point de moins qu’en 2015, en relation avec la
persistance des effets des chocs extérieurs majeurs (notamment la chute des cours des
produits de base).
Toutefois, les perspectives indiquent une amélioration de l’activité dans la région avec un
taux de croissance qui se situerait autour de 3,3% en 2017, grâce à un léger rebond des prix
des produits de base. Ainsi, sur le marché des matières premières, il est annoncé une
inversion de la tendance baissière du cours du pétrole à partir de 2017. S’agissant des
autres matières premières, les cours connaitraient une revalorisation progressive.
Sur la base des orientations économiques du Gouvernement et en tenant compte de
l’évolution prévisible de la conjoncture au plan mondial et régional sur la période 2017-
2019, le taux de croissance devrait connaître une accélération en 2017 pour s’établir à
6,0%. Il devrait rester soutenu autour de 6,3% sur la période 2017-2019. Cette accélération
de la croissance serait induite par :
la bonne tenue aussi bien de la production de coton de même que celle des vivriers.
Ainsi, la présente prévision table sur un niveau de production de coton de 375.000
tonnes, en hausse de 7,1% par rapport à 2016.
la dynamisation des réformes portuaires afin d’améliorer la compétitivité du Port de
Cotonou et son positionnement par rapport aux ports voisins ;
le renforcement de la mise en œuvre des réformes visant l’amélioration de
l’environnement des affaires afin d’attirer les investissements dans les secteurs clés
de l’économie tels que l’énergie, les transports, les technologies de l’information et
de la communication, etc.
perpétrés par des groupes islamistes dans la sous-région ouest africaine ; (ii) l’évolution
des cours des matières premières, notamment le pétrole ; (iii) les aléas climatiques et (iv)
les incertitudes dans le rythme de mobilisation des ressources nécessaires au financement
des investissements.
Les actes terroristes de la secte islamiste Boko Haram au Nord du Nigéria ajoutés aux
récentes attaques, notamment d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique en Côte d’Ivoire, au
Burkina Faso et au Mali, font peser un risque d’insécurité sur l’ensemble de la région
Ouest-africaine dont le Bénin. Une aggravation non souhaitable de cette situation pourrait
compromettre la paix et la sécurité au Bénin, et donc l’investissement et la croissance.
Au niveau des matières premières, l’ensemble des pays producteurs de pétrole subit de
plein fouet les effets de l’effondrement des cours de l’or noir. Sur les marchés
internationaux, à la date du 15 février 2016, le cours du Brent s’est établi à 34,87 USD/b
contre 53,97 USD/b un an plutôt, soit une baisse de 40,9% ; une situation qui s’explique
tant par une demande anémique en provenance des pays développés et émergents que par
une surabondance de l’offre, conséquence de l’arrivée massive du pétrole de schiste
américain. Pour 2017, les prévisions de la Banque Mondiale tablent sur un cours moyen de
53,2 USD/b 23 marquant ainsi une reprise après deux années successives de baisse.
Cependant, une non réalisation de ces anticipations compromettrait la réalisation des
prévisions de croissance pour le Bénin. En effet, la persistance de la baisse des cours du
pétrole plomberait les perspectives de remontée de l’économie nigériane ; ce qui ne sera
pas sans effets défavorables sur le trafic au Port de Cotonou et les activités de service. Les
simulations du FMI montrent qu’un repli de 1% de l’économie nigériane provoquerait un
recul de la croissance béninoise de l’ordre de 0,3 point de croissance.
Enfin, les changements climatiques constituent un risque constant pour l’économie
béninoise. Au Bénin, les effets prévus des changements climatiques se manifestent,
notamment par la récurrence des inondations, des poches de sécheresse, des retards dans
l’arrivée des pluies, etc. Il se pose un problème de non maîtrise de l’eau qui pourrait
affecter la performance de l’agriculture et donc la croissance économique. Selon les
simulations, une baisse de 10% de la production agricole par rapport aux prévisions
provoquerait un repli de la croissance de l’ordre de 2 points de pourcentage.
Enfin, les incertitudes dans la mobilisation des ressources aussi bien publiques que privées
pourraient affecter le rythme de réalisation des dépenses, notamment celles relatives à
l’investissement.
23
PINK SHEET, juillet 2016
Tableau 9 : Prévisions des finances publiques de 2017 à 2019 (en milliards FCFA)
2016 2017 2018 2019
LFR Proj Proj Proj
Recettes totales 845,9 884,6 963,1 1 056,3
Fiscales 742,0 780,0 850,3 933,3
Recettes douanières 347,3 370,0 398,0 442,1
Recettes des Impôts 394,7 410,0 452,3 491,3
Non fiscales 103,9 104,6 112,8 123,0
Trésor 67,3 68,0 76,0 84,0
Dépenses totales 1 105,9 1 670,2 1 602,7 1 663,2
Dépenses courantes 774,1 810,1 804,3 839,3
Dépenses de personnel 340,7 352,3 346,3 351,3
Pensions et bourses 83,1 88,9 91,0 94,0
Transferts courants 174,1 165,5 155,1 156,9
Autres dépenses 94,2 99,7 104,0 105,1
Investissement 331,9 860,1 798,4 823,9
Contributions budgétaires 177,0 619,4 479,0 494,3
Financements extérieurs 154,9 240,8 319,3 329,6
Solde primaire (définition étroite) -23,1 -441,2 -212,3 -145,3
Intérêts 82,0 103,7 107,8 132,1
Prêts nets (- = remboursement) 0,0 0,0 0,0 0,0
Déficit global, hors dons (base ordonnancement) -260,0 -785,6 -639,5 -606,9
Variation d'arriérés -10,0 -10,0 -10,0 -10,0
Paiements en rapprochements 0,0 0,0 0,0 0,0
Déficit global (base caisse) -270,0 -795,6 -649,5 -616,9
En % du PIB
Recettes totales 16,0 15,6 15,6 15,8
Recettes fiscales 14,1 13,8 13,8 14,0
Recettes non fiscales 2,0 1,8 1,8 1,8
Dépenses totales 21,0 29,5 26,9 25,6
Masse salariale 6,5 6,2 5,6 5,3
Investissement public 6,3 15,2 13,0 12,3
Contribution budgétaire à l'investissement 3,4 10,9 7,8 7,4
Solde primaire (définition étroite) -0,4 -7,8 -3,4 -2,2
Solde global base ordonnancement, hors dons -4,9 -13,9 -10,4 -9,1
Solde budgétaire global, base ordonnancement,
-3,9 -12,3 -9,3 -8,1
dons compris
Solde budgétaire hors PIP 1,4 1,5 2,6 3,2
En %
Masse Salariale / recettes fiscales 45,9 45 40,7 37,6
Contribution budgétaire / recettes fiscales 23,9 79,4 56,3 53,0
Source : DGAE, septembre 2016
24
L’évaluation des dépenses fiscales à fin juillet 2015 montre que l’Etat a renoncé à près de 90 milliards FCFA de
recettes fiscales sur les 07 (sept) premiers mois de l’année 2015.
Secteur rural 33,5 25,2 9,0 92,6 11,5 114,4 11,5 118,1 11,5
Mines 0,4 0,8 0,3 23,9 3,0 29,5 3,0 30,4 3,0
Industrie, Commerce 7,4 12,6 4,5 135,5 16,8 167,4 16,8 172,9 16,8
Services 3,2 11,8 4,2 141,0 17,4 174,2 17,4 179,9 17,4
Eau et électricité 30,6 35,1 12,5 29,8 3,7 36,8 3,7 38,0 3,7
Infrastructures 155,4 65,0 23,1 32,0 4,0 39,6 4,0 40,8 4,0
Artisanat et Tourisme 1,1 1,9 0,7 3,8 0,5 4,7 0,5 4,8 0,5
Total secteurs 231,6 152,3 54,2 458,5 56,7 566,5 56,7 585,0 56,7
productifs
Santé 26,6 15,3 5,4 37,4 4,6 46,2 4,6 47,8 4,6
Education 12,9 20,9 7,4 57,7 7,1 71,3 7,1 73,7 7,1
Habitat 16,6 26,1 9,3 45,0 5,6 55,6 5,6 57,5 5,6
Environnement 24,5 15,5 5,5 88,1 10,9 108,9 10,9 112,4 10,9
Autres secteurs 5,9 5,1 1,8 8,7 1,1 10,7 1,1 11,0 1,1
sociaux
Total secteurs 86,5 82,9 29,5 237,0 29,3 292,8 29,3 302,3 29,3
sociaux
Administration 56,3 45,8 16,3 113,0 14,0 139,6 14,0 144,2 14,0
Total général 374,4 280,9 100,0 808,5 100,0 998,9 100,0 1031,5 100,0
25
Statistiques provisoires de l’exécution du PIP au 31 décembre 2015, base ordonnancement.
Graphique 11: Perspectives financières des entreprises Graphique 12 : Perspectives financières des offices
publiques d’Etat
Les perspectives des finances locales pour la période 2017-2019 sont axées sur :
le développement local à travers la poursuite des transferts financiers aux
communes et la diversification des guichets du FADeC pour faciliter le financement
Tableau 11 : Evolution des recettes et dépenses totales des communes de 2016 à 2019 (en milliards FCFA)
Postes 2016 2017 2018 2019
Recettes totales dont : 99,8 113,3 115,6 112,9
Propres 59,7 60,5 61,6 57,7
Transferts 40,1 52,8 54,0 55,2
Dépenses totales dont : 60,2 70,7 75,1 74,6
Fonctionnement 31,3 35,5 35,0 33,5
Investissement 28,9 35,2 40,1 41,1
Source : DGAE sur la base des données de la CONAFIL/MDGL, Mai 2016
A ce titre, il est attendu sur la période 2017-2019 que le montant des produits de la CNSS
passe de 95,4 milliards FCFA en 2017 à 99,2 milliards FCFA en 2019, enregistrant ainsi
une hausse de 4,0%.
Les charges connaitraient une hausse moyenne de 6,6% en passant de 41,8 milliards FCFA
en 2017 à 44,6 milliards FCFA 2019. Elles seraient tirées par les charges techniques qui
représenteraient environ 68,7% des charges totales.
Sur la base de l’évolution des produits et des charges, le résultat ressortirait excédentaire
sur toute la période sous revue autour de 54,0 milliards FCFA.
En ce qui concerne le FNRB et dans un souci d’améliorer le niveau des recettes, il est
proposé :
l’élargissement du champ d’affiliation par l’affiliation des agents contractuels de
l’Etat. Cette proposition est une solution à l’amenuisement des effectifs des agents
permanents de l’Etat qui sont exclusivement pris en charge par le FNRB. Cette
mesure devrait prendre effet pour compter de 2017 26 si le Gouvernement signe le
décret devant le consacrer.
l’augmentation du taux de cotisation : les cotisations pour les pensions seront
portées de 6,0% à 8,0% pour ce qui concerne les salariés et de 14,0% à 17,0% pour la
contribution de l’employeur.
l’informatisation de la gestion des cotisations.
En ce qui concerne la maîtrise des dépenses de pension, les mesures visent :
l’instauration d’une pénalité pour le départ anticipé à la retraite : les agents qui
solliciteront un départ anticipé à la retraite supporteront une pénalité de 2% par
année d’anticipation avec un maximum de 10%.
la modification de la base de calcul de la pension : la pension sera basée sur la
moyenne des traitements indiciaires des cinq (05) dernières années soumis à
retenue afférent au grade détenu effectivement par l’agent.
26
Les prévisions des recettes pour la période 2017-2019 ne tiennent pas compte de cette mesure.
Ainsi, il est attendu sur la période 2017-2019 que le montant des recettes du FNRB passe
de 23,9 milliards FCFA en 2017 à 24,2 milliards FCFA en 2019, enregistrant ainsi une
hausse de 1,3%. Les dépenses devront également évoluer à un rythme modéré en passant
de 69,2 milliards en 2017 à 71,3 milliards en 2019, soit un taux d’accroissement d’environ
3,0%. Le déficit du FNRB devrait ressortir en moyenne à 46,0 milliards sur la période.
Graphique 13 : Evolution prévisible des recettes et des dépenses du FNRB de 2016 à 2019
60
40 24,2
23,3 23,9 24
20
0
-20 2016 2017 2018 2019
-40
-43,9 -45,3 -45,8 -47
-60
Recettes Dépenses Résultats
04 juillet 2007 par les Etats membres de l’UEMOA, le Bénin élabore chaque année un
document de stratégie d’endettement public qui est annexé à la Loi de finances. Cette
stratégie concerne aussi bien la dette extérieure que celle intérieure.
Au niveau du financement extérieur, la stratégie prévoit un recours prioritaire aux
ressources concessionnelles provenant des bailleurs de fonds classiques du Bénin, un
accroissement progressif des financements semi-concessionnels provenant de nouveaux
partenaires financiers et la mobilisation de montants limités d’emprunts non
concessionnels au cas par cas pour le financement de projets rentables.
Au plan intérieur, la stratégie est liée au développement du marché domestique et à
l’orientation des émissions de titres vers les emprunts obligataires afin notamment de
réduire le risque de refinancement et les tensions sur la trésorerie de l’Etat.
Tout ceci, dans la stricte préservation de la viabilité de la dette et la soutenabilité des
finances publiques.