Article Mathilde Mougin
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Introduction
Littérature, voyage, altérité : trois mots incantatoires à la prononciation desquels naissent des
visions de paysages idylliques, de populations aux mœurs radicalement différentes, un climat
édénique… en somme, une image d’exotisme telle que la multiplication des voyages à l’époque
moderne puis contemporaine a contribué à former, comme l'atteste par exemple la production de
Pierre Loti, à l'égard de laquelle Victor Segalen entretient un regard critique, lui qui souhaite au
contraire se distinguer « de cet exotisme touristique voire colonial » pour « appréhender l'autre dans
sa différence », en exote1. Le terme d' « exotisme » est attesté dans la langue française pour la
première fois en 1552, sous sa forme adjectivale, dans le Quart Libre de Rabelais : l’auteur
mentionne des « marchandises exotiques et pérégrines » exposées sur l’île de « nulle part2 »,
première étape de la navigation de Pantagruel et Panurge. Exotique, conformément à son
étymologie grecque (εξωτικός), signifie « étranger », « qui ne croît point dans le pays3 ». Les
premiers voyages au Nouveau Monde sont notamment l’occasion de composer des cabinets de
curiosité d’objets exotiques puisqu’étrangers aux Européens.
A la Renaissance, les récits de voyageurs tels que Jean de Léry et André Thevet, ou encore, dans la
fiction, les pérégrinations pantagruéliennes, constituent une source évidente pour étudier l’exotisme,
davantage que le corpus montaignien qui, à l’exception de quelques chapitres des Essais (« Des
cannibales » I, 31 ou « Des coches » III, 6), n’aborde pas l’ailleurs radical que représente à l’époque
le Nouveau Monde. Ainsi, il est difficile d’envisager que son Journal de voyage en Italie, qui
raconte le voyage curatif de Montaigne en Suisse, en Allemagne et en Italie, puisse contenir des
occurrences d’exotica4. Ce récit rédigé à quatre mains – la première partie étant du secrétaire de
Montaigne, et les deux autres parties de l’auteur lui-même – à la croisée du journal de voyage et du
bulletin de santé, découvert à titre posthume en 1770 par l’abbé de Prunis et édité par Meusnier de
Querlon en 1774, narre le voyage de dix-sept mois de l'auteur dans des villes d’eau de France, de
Suisse, d’Allemagne et d’Italie, pour tenter de soigner la maladie de la pierre – ou encore la gravelle
– dont il souffre.
Il n’est pas évident de déceler, dans un texte mettant en scène l’ailleurs voisin des villes
européennes, des indices d’altérité et d’exotisme, et si l’on imagine que les villes protestantes
puissent être à l’origine d’un sentiment d’étrangeté, on l’imagine plus difficilement pour des villes
catholiques et cosmopolites comme Rome, Florence ou Venise. Toutefois ces villes, bien que
géographiquement proches de la France, n’en sont pas moins étrangères, et se distinguent des villes
françaises notamment par certaines mœurs et habitudes de leur population. Il s’agira donc de
s’intéresser à cette écriture de l’altérité qui, bien que proche et voisine, n’en demeure pas moins
l’avatar d’un autre que soi. Cette étude sera attentive à la démarche ethnographique de l’écriture de
l’autre, ne pouvant embrasser les autres formes d’exotisme incarnées par exemple par la faune,
l’architecture ou les paysages – notamment les paysages de montagne. Il conviendra donc d’étudier
l’écriture de cette confrontation au voisin européen et à la charge d’altérité que lui confère le
voyageur, et notamment de procéder à une analyse du sentiment d’altérité : ce dernier est-il le fruit
d’un choc culturel ou d’une réélaboration littéraire ?
Il apparaît tout d’abord que Montaigne procède en ethnographe, consignant et classant dans son
journal les différences de mœurs, de coutumes et de pratiques des peuples rencontrés. Toutefois, à
cette écriture de la différence – majeure ou mineure – se superpose une perspective ambivalente qui
tantôt réduit la charge d’altérité de l’autre, ou au contraire l’intensifie au point de créer, dans le
familier, de l’exotisme.
Sensibilités
Montaigne, enfin, est interloqué par la différence de sensibilité de certaines populations qu’il côtoie.
Ce choc culturel est patent lors du récit d’exécution du criminel Catena, à Rome :
Après qu’il fut estranglé on le detrancha en quatre cartiers. […] M. de Montaigne remerqua ce qu’il a dict
ailleurs, combien le peuple s’effraïe des rigueurs qui s’exercent sur les corps mors ; car le peuple, qui n’avoit
pas santi de le voir estrangler, à chaque coup qu’on donnoit pour le hacher, s’écrioit d’une voix piteuse. (JV, p.
1211)
Montaigne – dont le point de vue est rapporté par le secrétaire – suggère l’incohérence – et par là
son incompréhension – du point de vue du peuple, restant insensible devant l’exécution de cet
homme, mais qui s’émeut de son démembrement.
A Bâle, le voyageur critique la rudesse d’un chirurgien pratiquant la taille9 à un enfant : « Nous y
visme tailler un petit enfant d’un pauvr’home pour la rupture qui fut treté bien rudement par le
chirurgien » (JV, p. 1129). L’adverbe et sa construction intensive expriment un jugement
axiologique condamnant le geste du chirurgien.
Montaigne procède donc à un véritable travail ethnographique lors de son voyage européen,
recensant toutes les curiosités des populations rencontrées, décrivant leurs vêtements, leurs gestes,
leurs coutumes, leurs rites religieux, et suggérant même que la sensibilité est relative à
l’appartenance à un groupe et, partant, à une géographie, conformément à ce qu’il exprime dans
l’ « Apologie de Raimond de Sebonde » :
[…] ainsi que les fruicts naissent divers et les animaux, les hommes naissent aussi plus et moins belliqueux,
justes, temperans et dociles : ici subjects au vin, ailleurs au larecin ou à la paillardise ; icy enclins à superstition,
ailleurs à la mescreance ; icy à la liberté, icy à la servitude ; capables d'une science ou d'un art, grossiers ou
ingénieux, obeissants ou rebelles, bons ou mauvais, selon que porte l'inclination du lieu où ils sont assis, et
prennent nouvelle complexion si on les change de place, comme les arbres [...]10
Si la différence, voire l’exotisme des populations rencontrées, bien qu’européennes, est un état de
fait, il convient à présent de s’intéresser à la manière dont cette différence est prise en charge par le
discours.
Une entreprise de réduction de l’exotisme
L’écriture de la différence, topos du récit de voyage, dont l’une des principales vocations est
d’enseigner au lecteur les curiosités du pays exploré, fait l’objet de deux tensions contradictoires :
l’exacerbation de la différence ou, au contraire, sa réduction, son euphémisation. Cette deuxième
tension se traduit souvent par l’utilisation de comparaisons qui, en rapprochant l’objet exotique
d’éléments familiers, réduisent l’étrangeté de ce dernier.
La scène de la circoncision, pratique potentiellement sauvage aux yeux d’un catholique français,
livre un exemple de description euphémisant la distance entre rites juifs et rites catholiques :
[…] quant à la circoncision, elle se faict aus maisons privées […]. Ils donnent aus enfants un parein et une
mareine comme nous : le père nomme l’enfant. Ils les circonscient le huitiesme jour de sa naissance. […]
L’enfant est enveloppé à nostre mode ; le parein le développe par le bras, et lors les assistants et celui qui doit
faire l’operation, commencent tres-tous à chanter, et accompaignent de chansons toute ceste action qui dure un
petit quart d’heure. […] il y a un brazier à terre, auquel ce ministre chauffe premierement ses meins, et puis
trouvant cest enfant tout destroussé, […] il lui prant son mambre, et retire à soy la peau qui est dessus, d’une
mein, poussant de l’autre la gland et le mambre audedans. Au bout de ceste peau qu’il tient vers laditte gland, il
met un instrument d’argent qui arreste là ceste peau, et empêsche que, la tranchant, il ne vienne à offenser la
gland et la chair. Après cela, d’un couteau il tranche ceste peau, laquelle on enterre soudein dans de la terre qui
est là dans un bassin parmy les autres apprests de ce mystere. […] Le cry de l’enfant est pareil aus nostres qu’on
baptise. Soudein que ceste gland est ainsi descouverte, on offre hastivemant du vin au ministre qui en met un peu
à la bouche […]. Cela faict on lui offre dans un petit cornet de papier, d’une poudre rouge qu’ils disent estre du
sang de dragon, de quoy il sale et couvre la playe ; et puis enveloppe bien propremant le mambre de cest enfant
atout de linges taillés tout exprès. Cela faict, on lui donne un verre plein de vin, lequel vin par quelques oreisons
qu’il faict, ils disent qu’il benit. Il en preant une gorgée, et puis y trampant le doigt en porte par trois fois atout le
doigt quelque goutte à sucer en la bouche de l’enfant ; et ce verre après, en ce mesme estat, on l’envoye à la mere
et aux fames qui sont en quelque autre endroit du logis, pour boire ce qui reste du vin. (JV,, p. 1215-1216)11
Tout d’abord, un abondant usage de la comparaison apparaît dans cette scène : « ils donnent aus
enfants un parein et une mareine comme nous », « l’enfant est enveloppé à nostre mode », « le cry
de l’enfant est pareil aus nostre qu’on baptise » : en rapprochant la pratique du baptême et de la
circoncision, Montaigne réduit la sauvagerie potentielle de cette dernière.
La mention du chant accompagnant la cérémonie – avec une figure de dérivation, « chanter »,
« chansons », créatrice d’un effet d’insistance – souligne la qualité rituelle de la scène, qui l’éloigne
de la sauvagerie et la rapproche des rituels catholiques, de même que la présence de vin. De plus, la
précision relative à la durée de l’opération - « un petit quart d’heure », la brièveté de la durée
exprimée par la locution étant par ailleurs renforcée par l’adjectif « petit » – euphémise la brutalité
de cette dernière. De même, l’évocation du caractère méticuleux du geste du ministre qui «
empêsche que [son instrument d’argent ne tranche et] ne vienne à offenser la gland et la chair » en
estompe aussi la violence. Les détails relatifs à l’hygiène de la plaie – désinfection, enveloppement
dans des « linges taillés tout exprès » atténuent une nouvelle fois la cruauté de l’opération.
Ainsi dans ce récit, Montaigne s’emploie à souligner le caractère rituel du geste du ministre, usant
de l’analogie avec le baptême chrétien, et à estomper sa violence et sa barbarie12. « L’altérité
constatée est minimisée, pour réduire, on le suppose, le scandale qu’elle pourrait représenter aux
yeux d’un catholique romain13 », déclare Gilles Polizzi à propos de la religion protestante, mais sa
remarque est également pertinente pour cette scène de circoncision, présentée comme une
« célébration, à laquelle manquent peu d'éléments par rapport au rite catholique14 ».
La scène de circoncision correspond cependant à l’une des pratiques les plus choquantes pour le
voyageur de ce parcours dans des villes d’eau européennes au dépaysement limité, et il relève peut-
être d’un abus de langage de considérer comme « exotiques » les différences des populations
rencontrées. Cependant, une tension inverse à celle de l’euphémisation de la différence est sensible
dans le Journal de voyage : celle de l’accentuation de la différence, souvent minime, voire de
l’exotisation du familier.
Une exotisation du familier
L’écriture de la différence radicale, comme dans le cas de voyages en pays inconnu, est remplacée
« dans le journal d'un voyage en pays connu par une mise en valeur de ce qui peut y être construit
comme autre15 ». Il s’agit donc pour Montaigne de constituer ce même en autre, de reconnaître ce
qui, dans l’apparence du familier, peut être érigé en différence.
Conclusion
Montaigne adopte, dans son journal, différentes attitudes face à l’exotisme mineur incarné par les
populations et les pratiques des villes d’eau suisses, allemandes et italiennes. La première, topique
du récit de voyage et de sa vocation pédagogique, est celle d’une réduction de l’altérité par
l’utilisation d’une rhétorique de l’analogie et de l’euphémisme, permettant d’appréhender l’altérité
comme un autre que soi. La deuxième attitude de Montaigne consiste à intensifier l’exotisme
mineur rencontré, voire à le constituer, par différentes stratégies textuelles (la rhétorique de la
différence, l'adoption du point de vue externe, etc.). Cette exotisation du même et de l’autre recèle
des enjeux potentiels multiples. L’exotisation de sa propre culture catholique illustre l’indépendance
d’esprit de l’auteur, volontiers critique face aux manifestations de pompe outrancières de la liturgie
catholique italienne ou au ridicule de l’exorcisme par exemple. Y affleure peut-être aussi le
scepticisme de l’auteur. Quant à l’intensification de la différence mineure rencontrée dans les villes
d’eau européennes qu'il parcourt, ne traduit-elle pas une difficulté à éprouver de l’empathie pour
l’autre que soi ? L’exacerbation de la violence de la scène de circoncision, sous une apparente
analogie avec le baptême chrétien, semble indiquer une impossible empathie pour des hommes
d’une autre culture, stigmatisée lorsqu’elle diffère trop de la culture de référence de l’auteur. Ce
dernier reconnaît d’ailleurs et fustige chez les autres voyageurs un écueil dont il ne semble pas
exempt : la difficulté à rencontrer l’autre délivré de préjugés, « chacun ne sçachant gouster que
selon l’ordonnance de sa coutume » (p. 1170). Faut-il déclarer que si Montaigne s’intéresse tant à
lui-même, c’est que « chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition25 », et affirmer
avec Frank Lestringant que « Montaigne ne serait pas cet apôtre de la tolérance que l'on a reconnu
en lui », et que « sa largeur de vues sur les autres culture procéderait au fond d'une indifférence à
autrui et d'un égotisme tout puissant26 » ?
Abréviations utilisées
JV : Michel de Montaigne, Journal de voyage, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1962.
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consulté le 24 avril 2018.
1
Clémentine Baron, « Pierre Loti et Victor Segalen L'exotique et l'exote », Le Magazine Littéraire, vol. 521, no. 7, 2012,
p. 52.
2
Origine rappelée par Frank Lestringant, « L’exotisme en France à la Renaissance de Rabelais à Léry » in Dominique de
Courcelles, Littérature et exotisme, XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Etudes et rencontres de l’école des Chartes, 1997, p. 5.
3
Dictionnaire de l'Académie française, Paris, Chez la Vve B. Brunet, 1762, http://artflx.uchicago.edu/cgi-
bin/dicos/pubdico1look.pl?strippedhw=exotique&submit=, consulté le 24 avril 2018.
4
Frank Lestringant, Ibid., p. 11
5
Trésor de la langue française informatisé, http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=3409234995;,
consulté le 30 avril 2018.
6
Nous soulignons.
7
Ibid.
8
Sarga Moussa, « Une rhétorique de l’altérité : la représentation de la Suisse dans le Journal de voyage de Montaigne »
in Claude Blum, Philippe Deredinger (dir.), Journal de voyage en Alsace et en Suisse (1580-1581), Actes du
Colloque de Mulhouse-Bâle, 12 juin 1995, Paris, Honoré Champion, 2000.
9
taille est ici à comprendre comme « incision, coupure », nécessitée par une intervention chirurgicale. « Signifie tantost
vne coupeure faite auec fer, ou pierre trenchant », Nicot (Jean), Thrésor de la langue françoyse, tant ancienne que
moderne, Paris, David Douceur, 1606, https://www-classiques-garnier-com.lama.univ-amu.fr/numerique-
bases/index.php?module=App&action=FrameMain, consulté le 01 mai 2018.
François Rigolot définit ce terme par « opération chirurgicale », Montaigne, Michel de, Journal de voyage de Michel
de Montaigne, Edition présentée, établie et annotée par François Rigolot, Paris, PUF, 1992, p. 353.
10
Michel de Montaigne, Essais, II, 12 in Oeuvres complètes, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, p. 559.Espace
à réduire
11
Nous soulignons.
12
C’est ici l’acception péjorative de « barbare » qui est utilisée, c’est-à-dire « qui n'est pas encore ou n'est plus civilisé,
qui appartient à un niveau inférieur d'humanité », Trésor de la langue française informatisé,
http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=1036136400;, consulté le 24 avril 2018.
13
Gilles Polizzi, « Le discours descriptif dans la partie suisse du Journal de voyage » in Claude Blum, Philippe
Derendinger (dir.), Journal de voyage en Alsace et en Suisse (1580-1581), Actes du Colloque de Mulhouse-Bâle,
Paris, Honoré Champion, 2000, p. 118.
14
Michel Hermann, « L’attitude de Montaigne envers la réforme et les réformés dans le Journal de voyage » in François
Moureau, René Bernoulli (dir.), Autour du Journal de Voyage de Montaigne (1580-1980), Actes des Journées
Montaigne, Mulhouse, Bâle, octobre 1980, Genève, Editions Slatkine, 1982, p. 47
15
Anne Duprat, « Corps étrangers dans le Journal de voyage de Montaigne », Viatica [En ligne], Le Corps du voyageur,
mis en ligne le 06/05/2014, URL : http://viatica.univ-bpclermont.fr/le-corps-du-voyageur/dossier/corps-etrangers-
dans-le-journal-de-voyage-de-montaigne, consulté le 24 avril 2018.
16
Nous soulignons.
17
Sarga Moussa, « Une rhétorique de l'altérité : la représentation de la Suisse dans le Journal de voyage de Montaigne »
in Claude Blum, Philippe Derendinger, op.cit., p. 16.
18
Nous soulignons.
19
Ibid., p. 21.
20
Nous soulignons.
21
Anne Duprat, op.cit.
22
Nous soulignons.
23
Nous soulignons.
24
Michel de Montaigne, Essais, III, 11, op.cit., p. 1008.
25
Michel de Montaigne, Essais, III, 2, op.cit., p. 782.
26
Frank Lestringant « Exotisme » in Desan Philippe, Dictionnaire de Michel de Montaigne [2004], Paris, Classiques
Garnier, « Dictionnaires et synthèses », 2016, p. 435.