PARTIE 1 Droit Des Affaires Les Effets de Commerce E3 E4

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 9

Ensemble 3 & 4

Droit des affaires / Instruments de paiement et de crédit

INTRODUCTION :
Dans leurs transactions commerciales les commerçants ont besoin d’instruments de paiement
et de crédit capables d’assurer leur bonne exécution.
Les instruments de paiement et de crédit sont des moyens par lesquels les créanciers
recouvrent leurs créances. Ce sont généralement la lettre de change, le billet à ordre et le
chèque qu’on appelle classiquement les effets de commerce. Aujourd’hui d’autres
instruments modernes s’imposent avec puissance dans ce domaine comme les cartes
bancaires….
La doctrine tend généralement à exclure le chèque des effets de commerce parce que le
chèque n’est pas un instrument de crédit.
Bien que le chèque soit le seul moyen tiré obligatoirement sur une banque, actuellement tous
les effets de commerce sont généralement encaissés sur les banques.
Les instruments de crédit sont des titres payables à échéance, mais ils peuvent être mobilisés,
c’est-à-dire que le créancier peut obtenir, avant l’échéance, une somme égale à la valeur de
l’effet (moins les agios) en procédant à l’escompte de l’effet auprès de sa banque.
Les instruments qu’on appelle effets de commerce sont des titres abstraits et négociables :
- Abstrait : c-à-d qu’ils ne dévoilent pas la cause pour laquelle ils ont été émis, la créance
est incorporée dans le titre lui-même et celui qui possède le titre est considéré titulaire
du droit de créance.
- Négociables : c-à-d que le titre qui représente l’espèce (l’argent) peut être cédé ou
transmis par endossement.
Nous étudierons successivement :

• La lettre de change (Chapitre 1)


• Le billet à ordre (Chapitre 2)
CHAPITRE 1 : LA LETTRE DE CHANGE
1. Définition :
La lettre de change (ou traite) est un écrit par lequel le tireur donne l’ordre au tiré (son
débiteur) de payer une certaine somme à une certaine date (échéance) à une troisième
personne (bénéficiaire) ou à son ordre (c-à-d à une personne qu’elle désignera
ultérieurement).
A l’origine, la lettre de change était un moyen de change, c’est-à-dire un instrument de
transport d’argent dans le commerce international.
Elle devient ensuite un instrument de paiement par lequel les débiteurs payaient leurs
créanciers ; mais elle n’est pas une monnaie car elle n’est libératoire que si elle est
effectivement payée.
Actuellement, la lettre de change est devenue un instrument de crédit car le tireur peut
l’escompter, c’est-à-dire la céder à un banquier sous déduction d’une commission et des
intérêts.
Contrairement au chèque et au billet à ordre, la lettre de change est un acte de commerce par
la forme, c’est-à-dire qu’elle est commerciale quelles que soient les personnes qui l’utilisent
(commerçants ou non) et quel que soit l’objet de la créance pour laquelle elle a été émise
(civile ou commerciale).
La lettre de change est actuellement réglementée par les articles 159 à 231 du code de
commerce de 1996.

SECTION 1 : EMISSION DE LA LETTRE DE CHANGE


Pour émettre une lettre de change, il faut respecter ses conditions de validité qui sont
soumises à des sanctions.
1. La capacité :
Tout signataire de la lettre de change doit avoir la capacité de faire le commerce car, en vertu
de l’article 9 du code de commerce, la lettre de change est toujours un acte de commerce.
L’article 164 du code de commerce prévoit que « la lettre de change souscrite par un mineur
non commerçant est nulle à son égard, sauf les droits des parties conformément au droit
commun », c’est-à-dire le droit de le poursuivre civilement dans la mesure où il reste tenu de
son enrichissement.
Mais la signature du mineur sur une lettre de change ne porte pas atteinte à la validité des
autres signatures en raison du principe de l’indépendance des signatures.
2. Les mentions obligatoires :
La lettre de change n’est valable comme telle que si elle contient un certain nombre de
mentions obligatoires :
- La dénomination « lettre de change » insérée dans le texte ;
- Le mandat pur et simple de payer une somme d’argent : « Veiller Payez »
- L’indication de la date et du lieu où la lettre est créée ;
- La signature du tireur ;
- Le montant à payer ;
- L’échéance ;
- Le nom du tiré ;
- Le lieu de paiement ;
- Et le nom du bénéficiaire ;
A défaut de contenir les mentions obligatoires, le titre est nul (article 160) et ne vaut que
comme un engagement ordinaire (reconnaissance d’une dette). Le porteur de bonne foi perd
ainsi toutes ses garanties cambiaires de paiement.

SECTION 2 : L’ACCEPTATION
L’acceptation est l’engagement du tiré donné sur la lettre par signature de payer son montant
à l’échéance à la personne qui en sera le porteur.
1. Formes et modalités :
L’acceptation est exprimée par le mot « acceptée » et la signature du tiré au recto, mais
souvent elle résulte de sa simple signature.
En principe, la présentation de la lettre de change à l’acceptation n’est pas obligatoire. Le plus
souvent, elle est présentée à l’acceptation par le tireur lui-même pour pouvoir la négocier
facilement puisque, à l’égard du porteur, elle constitue une garantie d’être payé à l’échéance.
Cependant, l’acceptation est obligatoire entre commerçants, c’est-à-dire que le tiré,
commerçant, ne peut refuser de donner son acceptation à condition :
- Que la lettre soit créée en exécution d’un contrat de fourniture de marchandises ;
- Et que le tireur ait satisfait à ses obligations (a fourni la marchandise).

2. Conséquences de l’acceptation

A. Provision et valeur fournie


a) Constitution de la provision :
La création de la lettre de change suppose à l’origine une créance du tireur sur le tiré. C’est
parce que le fournisseur doit se faire payer (créancier-tireur) la marchandise livrée qu’il émet
une lettre de change et l’envoie au commerçant (débiteur-tiré) qui l’accepte pour payer sa
dette.
La créance du tireur sur le tiré s’appelle la provision. La provision est une créance en somme
d’argent que le tireur détient sur le tiré. Celui-ci est débiteur de la provision dès son
acceptation (sa signature). C’est-à-dire que le tiré qui n’a pas reçu la marchandise ne signera
pas à l’acceptation.
b) Propriété de la provision
La remise du titre par le tireur au porteur confère à ce dernier la propriété de la provision,
laquelle peut être à nouveau transmise par endossement à un nouveau bénéficiaire, et ainsi
de suite, jusqu’à la présentation de l’effet pour escompte ou encaissement.
La créance est donc incorporée au titre et de ce fait se transmet de façon pure et simple avec
la circulation du titre. Par conséquent, la possession de la traite (sous réserve d’une
transmission légitime) vaut propriété de la provision.
c) La valeur fournie
Si le tireur a émis la traite au profit du bénéficiaire, c’est que ce dernier a une créance chez le
premier ; autrement dit, le tireur est débiteur du bénéficiaire, celui-ci a dû lui fournir une
valeur en échange de la quelle le tireur lui a remis la traite. Cette créance s’appelle « la valeur
fournie ».
B. Inopposabilité des exceptions du tiré au porteur
Le tiré accepteur ne peut pas opposer au porteur les exceptions que lui-même aurait pu
opposer au tireur ou aux porteurs précédents (article 171). Exemples :
- L’exception de compensation à l’égard du tireur ou d’un porteur antérieur,
- L’exception basée sur le dol du tireur ou sur une cause illicite (exception de jeu),
- L’exception basée sur l’absence de cause (inexécution de l’obligation du tireur), ect
Dans tous les cas, le porteur ne peut se prévaloir de l’inopposabilité des exceptions que si le
tiré a accepté la traite.

C. Les exceptions opposables au porteur


Cette règle de l’inopposabilité des exceptions n’est cependant pas absolue ; autrement dit, il
existe des exceptions que le tiré peut opposer au porteur. Tels sont les cas lorsque :
- Le tiré a une exception personnelle contre le porteur (compensation par exemple)
- Le tiré prouve que le porteur « a agi sciemment » à son détriment (complaisance du
tireur avec une tierce personne).
- Le tiré prouve que le porteur est au courant du tirage de complaisance
- Le tiré découvre des exceptions concernant les conditions du fond de l’effet (défaut
d’une mention obligatoire, une incapacité, ect.).
-
SECTION 3 : LES GARANTIES DE PAIEMENT DE LA LETTRE DE CHANGE
Pour une efficacité nécessaire au paiement du titre, le législateur prévoit des mesures de
garantie qui font tout l’intérêt de la lettre de change ; il s’agit du principe du transfert de la
propriété de la provision, de la solidarité et de l’aval auxquelles il faut ajouter le principe de
l’inopposabilité des exceptions étudié supra.
1. Le transfert de la propriété de la provision
« La propriété de la provision est transmise de droit aux porteurs successifs de la lettre de
change » dit l’article 166 alinéa 4.
C’est le fameux principe de « la propriété de la provision » qui constitue une garantie solide
de paiement.
En vertu de ce principe par exemple le décès ou l’incapacité du tireur après l’émission sont
sans influence sur le droit du porteur sur la propriété de la provision.
2. La solidarité :
Ce principe indique que tous ceux qui ont tiré, accepté, endossé une lettre de change, c-à-d
tous les signataires, sont solidairement tenus de son paiement envers le dernier porteur qui,
suivant ce principe légal, peut réclamer à l’un ou plusieurs d’entre eux son montant total.
Le signataire poursuivi ne peut opposer au porteur les exceptions fondées sur ses rapports
avec le tireur ou avec les porteurs antérieurs ; mais il peut lui opposer ses exceptions qui
résultent des conditions du fond de la lettre de change (les exceptions relatives à l’irrégularité
du titre : défaut d’une mention prescrite à peine de nullité du titre, incapacité, ect.).
3. L’aval
Le donneur d’aval (avaliseur ou avaliste) est celui qui se porte caution de la créance. Il garantit
personnellement le paiement de tout ou partie de la lettre de change. Il peut être un tiers ou
même un des signataires de la traite.
L’aval est donné sur la lettre avec la mention « bon pour aval » et la signature ; il peut être
donné aussi sur un acte séparé. L’avaliseur est la caution solidaire du signataire en faveur
duquel il s’est engagé (l’avalisé). Il doit préciser pour quel signataire il s’engage.

SECTION 4 : LA CIRCULATION DE LA LETTRE DE CHANGE


En tant que titre à ordre, le lettre de change est un effet destiné à circuler en permettant la
circulation de capitaux sans risque. Cette circulation s’opère par la technique de
l’endossement, c’est-à-dire par une mention écrite porté au dos du titre et la signature.
Mais l’endossement ne permet pas seulement de transférer la propriété de la lettre, il peut
servir aussi pour donner la traite en garantie ou la remettre pour encaissement par
procuration.
1. L’endossement translatif de propriété
Cet endossement a pour effet de transférer la propriété de la lettre de change de l’endosseur
à l’endossataire (créancier de l’endosseur). Il se fait par simple signature au dos.
L’endossement peut être :
- Nominatif : il porte la mention « payez à l’ordre de X », le nom du bénéficiaire est alors
précisé.
- Ou en blanc : il résulte de la simple signature au dos du titre, sans indication du
bénéficiaire et permet le transfert par tradition manuelle, c’est-à-dire par simple
remise matérielle du titre. Le porteur peut remplir le blanc en y inscrivant son propre
nom ou celui d’un nouveau bénéficiaire.
- Ou encore au porteur : il vaut comme un endossement en blanc.
Cependant, il convient de préciser que le tireur a la possibilité d’exprimer sa volonté de ne pas
transmettre la lettre ; il lui suffit d’insérer dans la traite les mots « non à ordre » ou « non
endossable.
2. L’endossement par procuration
Il résulte de l’endossement accompagné de la mention « valeur en recouvrement » ou « pour
encaissement » ou « par procuration ». Il donne mandat à l’endossataire, qui est le plus
souvent un banquier, de recouvrer le montant de l’effet.
Il faut bien distinguer l’encaissement de l’escompte. A l’encaissement, la banque ne paie le
porteur qu’après avoir encaissé l’effet, alors qu’à l’escompte la banque crédite le porteur
avant échéance du titre. Dans le premier cas, il s’agit d’un encaissement sans risque pour le
banquier et le second cas, il s’agit d’un crédit qu’il consent au bénéficiaire.

3. L’endossement pignoratif
On le reconnaît à la mention « valeur en garantie » ou « en gage » suivie de la signature. Il
permet de donner la lettre au porteur, à titre de gage, c’est-à-dire en garantie de la créance.
L’endossataire n’est que le possesseur du titre, il ne peut l’endosser car il n’en a pas la
propriété.
Selon l’article 172, l’endossataire peut exercer tous les droits dérivant de la lettre de change,
qui veut dire que si son débiteur (l’endosseur) ne lui règle pas la dette à son terme, il peut
présenter la lettre au tiré à l’échéance pour se faire payer de sa créance.
SECTION 5 : PAIEMENT DE LA LETTRE DE CHANGE
1. L’échéance
L’échéance est la date de paiement de la lettre de change. Celle-ci peut être tirée :
- « à vue » ou sans indication d’échéance : la traite est payable à la présentation, c’est-
à-dire dès le jour de son émission ; dans ce cas, elle doit être présentée au paiement
dans le délai d’un an à partir de sa date, le tireur peur abréger ce délai ou en stipuler
un plus long, quant aux endosseurs, ils ne peuvent que l’abréger (article 182).

- A un délai de vue : elle est payable après un délai préfixé qui court de l’acceptation,
par exemple dans 5jours, 2 semaines, 2mois, ect, de l’acceptation par le tiré.
- A un délai de date : le délai court de la date d’émission de l’effet, par exemple : payez
dans 20 jours.

- A jour fixe : elle est payable à la date indiquée.


Le juge ne peut accorder de délais de grâce (article 231).
2. La présentation au paiement
La présentation doit être effectuée au lieu désigné, au jour de l’échéance ou l’un des 5 jours
ouvrables qui suivent, au lieu désigné (domicile du tiré).
La mention de domiciliation, devenue obligatoire en pratique, permet de fixer le lieu de
paiement à un endroit convenu, autre que celui du tiré. Dans la pratique, il s’agit du domicile
de la banque, celle-ci n’acceptant la remise pour encaissement ou pour escompte que lorsque
le titre est domicilié.
SECTION 6 : LES OBSTACLES AU PAIEMENT DE LA LETTRE DE CHANGE
1. L’opposition au paiement
La loi interdit l’opposition, sauf dans trois cas : perte ou vol de la traite et la situation de
règlement judiciaire du porteur.
Il appartient au porteur ayant perdu le titre de faire opposition auprès du tiré afin d’empêcher
le paiement du titre à tout porteur illégitime : celui qui aura trouvé le titre.
Dans le deuxième cas, le syndic du porteur en règlement judiciaire pourra faire opposition au
tiré et se faire payer à lui-même pour intégrer la créance dans l’actif de la procédure collective.
2. Le refus de paiement
En cas de refus de paiement du tiré, le porteur qui bénéficie de garanties étendues peut
exercer un recours contre tous les signataires de la lettre de change tenus à en garantir le
paiement. Il doit faire dresser un protêt « faute de paiement ».
Le protêt : C’est un acte authentique dressé par un agent du greffe du tribunal qui constate
officiellement le refus de paiement et les motifs du refus.
CHAPITRE 2 : LE BILLET A ORDRE
Nous étudierons d’abord ses spécificités, ensuite ses conditions de validité.

SECTION 1 : SPECIFICITES
Les spécificités du billet à ordre découlent de sa définition, de sa nature et de son régime cambiaire.

1. Définition

Le billet à ordre est un titre par lequel une personne, le souscripteur, s’engage à payer à une certaine
date une somme déterminée à une autre personne, le bénéficiaire, ou à son ordre.

A la différence de la lettre de change, le BO met en rapport seulement deux personnes : le souscripteur


est en même temps tireur et tiré dans la mesure où il se donne l’ordre à lui-même de payer le
bénéficiaire à l’échéance.

Le BO est également un moyen de paiement et de crédit dont le régime s’apparente à celui de la lettre
de change, mais il est beaucoup moins utilisé dans le commerce.

2. Nature du billet à ordre

L’article 9 du CC dispose que : « indépendamment des dispositions de l’article 6, sont réputés actes de
commerce :

- La lettre de change ;
- Le billet à ordre signé même par un non-commerçant, lorsqu’il résulte d’une transaction
commerciale ».

Par conséquent, le BO ne sera commercial que si la dette à l’occasion de laquelle il est souscrit est
commerciale ; par contre, le BO sera civil si l’opération est civile.

3. Régime cambiaire

La plupart des règles de la lettre de change sont applicables au BO, notamment en ce qui concerne
l’endossement, le paiement, le recours faute de paiement, le protêt, ect..

C’est pourquoi le BO ne comporte que peu de dispositions qui lui sont propres (les articles 232 à 238
du CC, soit 7 articles).

Ce sont finalement 4 articles qui lui sont consacrés, car le code, par ses articles 234 à 236 (donc 3
articles), ne fait que renvoyer aux règles communes relatives à la lettre de change.

SECTION 2 : CONDITIONS DE VALIDITE

Elles sont pratiquement les mêmes que celles de la lettre de change, sauf pour quelques originalités
qu’il convient de signaler.

1. Les conditions de formes

Comme pour la lettre de change, pour être valable le billet à ordre doit comporter un certain nombre
de mentions obligatoires : les dates et lieu de souscripteur, la clause à ordre, l’échéance, le lieu de
paiement, le nom du bénéficiaire, la signature du souscripteur, ect.

Le billet à ordre se distingue cependant par :


A. La dénomination « billet à ordre »

Alors que la lettre de change doit comporter la dénomination « lettre de change », qui implique
automatiquement la clause à ordre, le billet à ordre doit contenir au choix : soit la dénomination « billet
à ordre », soit tout simplement « la clause à ordre » insérée dans le texte du titre (je paierai à l’ordre
de Mr X).

B. La promesse pure et simple de payer

Comme dans le billet à ordre il n’y a pas un mandat de payer à un tiers (le tiré), cette promesse de
payer (je paierai) remplace le mandat de la lettre de change.

L’omission d’une mention obligatoire telle que la clause à ordre ou la dénomination billet à ordre, le
nom du bénéficiaire, la promesse de payer, ect, entraine la nullité du titre.

Mais, comme pour la lettre de change, il peut servir au civil de reconnaissance de dette s’il comporte
toutefois les mentions suffisantes à cet effet.

2. Les conditions de fond

C’est à ce niveau que nous rencontrons le plus de différences par rapport à la lettre de change dues à
la nature du billet à ordre et à l’absence du tiré.

A. La capacité

La capacité de faire des actes de commerce n’est requise que lorsque l’acte est commercial.

Dans le cas contraire, si le mineur contracte une affaire civile (et c’est là que le billet à ordre n’est pas
commercial par sa forme), le billet sera civil et le mineur ne devra pas remplir les conditions de la
capacité commerciale. (Sa signature sur le BO ne sera pas nulle puisqu’il s’agit d’un acte civil).

B. Absence de la notion de provision

En matière de BO, il ne peut être question de provision qui est normalement une créance du tireur sur
le tiré ; alors que dans le BO le souscripteur cumule ces deux qualités.

C. Absence de la notion d’acceptation

L’acceptation n’a pas de raison d’être en matière de BO puisque le souscripteur, par sa signature à
l’émission, s’engage juridiquement à payer à l’échéance entre les mains du bénéficiaire ou à son ordre ;
c’est pourquoi l’article 237 précise que « le souscripteur d’un billet à ordre s’engage de la même
manière que l’accepteur d’une lettre de change ».

Cependant, la présentation du billet à ordre au souscripteur pour visa est nécessaire lorsque le titre
est payable à un certain délai de vue, ce délai court de la date du visa signé du souscripteur.

Vous aimerez peut-être aussi