Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
Introduction Générale
b- Stratégie
La stratégie est une procédure agencée pour la prise de
décision et/ou pour agir face à un certain scénario. Ceci, en
cherchant à atteindre un ou plusieurs objectifs préalablement
définis.
Autrement dit, la stratégie est un plan à travers lequel vous cherchez
à atteindre un objectif.
Définition selon quelques Auteurs :
- Michael PORTER définit la Stratégie comme un ensemble de
moyens d’action utilisés conjointement en vue d’atteindre certains
objectifs contre certains adversaires.
- Selon Alfred Chandler, la stratégie est « la détermination des
buts et des objectifs à long terme d’une entreprise et l’adoption des
actions et des allocations de ressources nécessaires pour atteindre
ces buts ».
Page 2 sur 23
- Selon Henry Mintzberg, il s’agit « d’une configuration de flux de
décisions ».
- Selon Peter Drucker, c’est « une théorie sur la manière d’obtenir
un avantage concurrentiel ».
L’essentiel à retenir d’après ces auteurs :
- La stratégie est un choix d’orientation de longue durée pour toute
l’entreprise ;
- La stratégie fixe le système d’objectifs de l’entreprise pour une
durée plus ou moins longue ;
- La stratégie délimite les moyens alloués pour atteindre les objectifs
fixés.
Il convient de noter que la stratégie diffère de la tactique en ce que
cette dernière est une mesure plus concrète. Ainsi, la stratégie est le
processus proposé, tandis que la tactique est la manière dont elle sera
exécutée.
Page 3 sur 23
objectifs stratégiques pour chaque domaine fonctionnel de
l'organisation.
- Stratégie d’entreprise : C'est la planification par une entreprise
afin d'atteindre des objectifs préalablement établis. Il se concentre
sur le positionnement sur le marché et la réalisation de bénéfices.
D'autre part, la stratégie commerciale est plus large et englobe
tous les domaines de l'entreprise, et peut être celle visant à obtenir
un meilleur environnement de travail, par exemple.
- Stratégie d’entreprise : « Ensemble des manœuvres qui
permettent à l'entreprise de mener victorieusement la
conquête concurrentielle de ses marchés. Il s'agit d'un
processus de décisions et d'actions, délibérées et anticipatives.
C'est par lui que l'entreprise définit ses priorités, oriente ses forces,
alloue et réalloue ses ressources rares. »
Stratégie de marketing : C'est le plan d'action mis en place pour
atteindre l'objectif commercial, qu'il s'agisse d'augmenter les
ventes ou la part de marché. Nous avons, par exemple, la stratégie
push et la stratégie pull.
Push and Pull marketing : ou l’art d’attirer le
consommateur ?
Pour attirer le consommateur et déjouer la concurrence, les grands
groupes réfléchissent à des stratégies marketing adaptées. Parmi ces
stratégies, nous retrouvons les stratégies « push » et « pull ». Ces
deux dispositifs marketing, bien qu’ayant le même but final, sont
diamétralement différents.
- Le « Push » marketing
Le « push » marketing consiste à « pousser » le produit vers le
consommateur. Un message publicitaire est envoyé de manière
Page 4 sur 23
proactive au consommateur bien que ce dernier n’en ait exprimé le
besoin. Par des actions directes et concrètes, comme par exemple la
distribution gratuite d’échantillon, l’entreprise suggère son produit au
consommateur.
Toutefois, cette stratégie ne se limite pas à « pousser » le produit vers
le consommateur, elle se doit également de cibler le consommateur.
Ce ciblage est possible à travers la segmentation. Plusieurs méthodes
de segmentation existent comme par exemple le scoring qui attribue
une note à chaque client en fonction de leur comportement d’achat ou
encore la méthode RFM (Récence, Fréquence, Montant) qui classifie
les clients en fonction de la date de leur dernier achat, leur fréquence
d’achat et le montant de leur achat sur une période donnée. La
segmentation des clients en groupes homogènes passe par l’analyse
statistique ou, lorsque les données à traiter sont volumineuses, par le
data mining un processus d’analyse des bases de données clients
visant à extraire des informations pertinentes sur les comportements
d’achats à travers la recherche de tendances, de régularités… Une fois
la segmentation clients terminée, il est alors possible d’adapter sa
stratégie « push » à chaque segment : envoie automatique d’un
message promotionnel pour un produit spécifique à une catégorie
d’acheteur, distribution gratuite d’échantillon à l’entrée des boutiques
les plus fréquentés par les consommateurs…
- Le « Pull » marketing
Le « pull » marketing consiste à « tirer » le client vers le
produit. Cette stratégie repose essentiellement sur la communication
publicitaire via les médias de masse et sur les campagnes de
promotions. A travers ces actions publicitaires, l’entreprise ravive un
besoin ou un souhait du consommateur qui viendra de son plein gré
Page 5 sur 23
acheter le produit de la marque. Généralement, l’entreprise dispose
de produits ayant une grande notoriété sur le marché et peut
s’adresser directement aux consommateurs via la publicité.
Pour « attirer l’œil » du consommateur, un site internet épuré,
structuré, riche en informations et proposant au consommateur une
navigation « fluide » est un atout. En complément du site Internet
l’entreprise peut mettre à disposition du consommateur un blog, une
page Facebook ou encore un compte Twitter, l’internaute étant de
plus en plus connecté aux réseaux sociaux. Toutefois, il serait fort
inutile pour l’entreprise de multiplier ces vitrines de diffusion si la
gestion du contenu n’était pas structurée et encadrée. Des systèmes
de gestion de contenu sont indispensables. Ces logiciels à l’instar de
DRUPLA ou encore JOOMLA simplifient la mise à jour quotidienne des
informations présentes sur les sites internet en proposant des outils
d’édition simplifiés, des modèles de pages automatisés... La
publication de contenu n’est plus strictement réservée au webmaster,
elle est participative. Grâce à ces systèmes de gestion du contenu, le
client bénéfice en permanence d’une grande richesse d’informations.
Stratégie d'investissement : Ce sont les lignes directrices que
l'investisseur suivra lors de la construction de son portefeuille. Par
exemple, vous pouvez décider d'allouer 50 % aux instruments à
revenu fixe et les 50 % restants aux actions.
Page 6 sur 23
atteindre un certain objectif. Par exemple, battez l'armée ennemie
qui se trouve à 10 kilomètres.
Stratégie d'enseignement et d’apprentissage : C'est l'ensemble
des outils ou des techniques qui peuvent être utilisés en éducation.
Par exemple, l'utilisation de pièces graphiques comme cartes
conceptuelles.
Jeux de stratégie : Ce sont ces jeux qui demandent à la personne
d'utiliser son intelligence dans la prise de décision. Cela peut être
un jeu de société comme les échecs ou un jeu vidéo.
Page 7 sur 23
Question : Pourquoi une Stratégie ?
Pourquoi une stratégie ? Pour :
- Réagir aux évolutions de l’environnement : confrontée à un
contexte turbulent et incertain, l’entreprise doit réagir en adaptant
ses décisions.
- Rechercher une compétitivité : la capacité à vendre
durablement et
avec profit ce que l’entreprise offre.
- Chercher à se différencier des autres concurrents : par ses
orientations stratégiques, l’entreprise recherche des avantages
concurrentiels.
- Se développer : assurer à l’entreprise son extension et sa
croissance en produits, en marchés, … En somme, la stratégie doit
permettre d’assurer un meilleur avenir de l’entreprise ; elle est la
recherche d’un futur désiré.
Page 8 sur 23
Chapitre I
Management Stratégique : Définitions et
Généralités
Page 9 sur 23
stratégique fixe les grandes orientations et objectifs d’une entreprise
sur le long terme.
I-1 Définition
Le management stratégique consiste à fixer les grands objectifs
d’une entreprise ou plus largement d’une organisation.
Il en découle un ensemble de décisions qui auront un impact à moyen
et long terme dans le but de garantir la performance et la pérennité
de l’entreprise ou de l’organisation.
Le management stratégique repose sur un certain nombre de
paramètres à mettre en œuvre.
- Il faut savoir analyser l’environnement de l’entreprise ou de
l’administration, déterminer quels sont ses facteurs de
succès, ses avantages concurrentiels, connaître ses
concurrents.
- Le management stratégique s’appuie aussi sur une parfaite
connaissance des ressources et des compétences internes.
- Il faut ensuite déterminer des objectifs, puis définir des stratégies
de mise en œuvre, et enfin, contrôler les résultats de ces actions.
Pour R. A. Thiétart, le management stratégique se trouve à
l’équilibre entre trois forces, issues de trois dimensions :
- La dimension économique de la rationalité traditionnelle (calcul
de rentabilité, bilan avantages/coûts) ;
- La dimension politique des jeux et stratégies des acteurs
(stratégies individuelles et de groupe) ;
- La dimension organisationnelle des structures et procédures
formelles (les règles internes de fonctionnement).
Page 10 sur 23
Ainsi, Le Management Stratégique est « l’ensemble des tâches
relevant de la direction générale, qui ont pour objectifs de fixer à
l’entreprise les voies de son développement futur tout en lui donnant
les moyens organisationnels d’y parvenir ».
Toute entreprise qui ne réussit pas à marier harmonieusement les
trois dimensions souffre d’un « mal stratégique » évident.
La décision est l’acte volontaire par lequel, après examen des
diverses alternatives, on tranche, on prend parti.
Diriger une entreprise consiste par conséquent à décider, à effectuer
des choix précédant l’action. Or les gestionnaires s’interrogent,
comme l’ont fait depuis longtemps les économistes, sur la rationalité
ou l’irrationalité des décisions.
Les décisions sont si nombreuses, elles s’appliquent à des problèmes
tellement différents, elles comptent un tel mélange d’éléments
quantifiables et de facteurs qualitatifs qu’on les aborde selon diverses
perspectives.
Page 11 sur 23
Les processus stratégiques peuvent être interprétés selon 3 points de
vue différents, appelés les prismes stratégiques :
Le prisme de la méthode fait prévaloir l’analyse et le choix
délibéré du dirigeant.
Le prisme de l’expérience repose sur des approches collectives et
culturelles.
Le prisme de la complexité s’appuie sur la diversité et les
évolutions de l’environnement.
La prise en compte de ces 3 manières d’expliquer la stratégie donne
une meilleure appréhension du déroulement réel du processus.
Différents points de vue interprètent le développement et le
déploiement de la stratégie. Ils peuvent privilégier la conception
méthodique de la stratégie, être conditionnés par l’expérience ou
appréhender la complexité des environnements et des situations.
Avec le prisme de la méthode, le dirigeant est le concepteur et le
chef d’orchestre unique de la stratégie.
Avec le prisme de l’expérience, les routines organisationnelles,
le paradigme et la culture d’entreprise expliquent collectivement la
stratégie.
Avec le prisme de la complexité, ce sont les parties prenantes
qui font émerger la stratégie.
Le prisme de la méthode : l’élaboration de la stratégie est un
processus analytique, structuré et directif, débouchant sur un
positionnement délibéré de l’entreprise. La stratégie est planifiée par
le dirigeant à partir d’objectifs clairs, en s’appuyant sur une
organisation fortement hiérarchisée…
I-1-1 Les types de décisions
Page 12 sur 23
Rassemblons ici les distinctions les plus courantes en gestion. Selon
l’importance du problème traité, Ansoff a introduit un classement
devenu célèbre :
- Les décisions opérationnelles, d’exploitation courante ;
- Les décisions administratives (portant sur la structure et la
gestion des ressources) ;
- Les décisions stratégiques intéressant les axes de développement
des firmes.
De nombreux auteurs ont présenté d’autres classements :
- Les décisions stratégiques qui, selon Martinet, déterminent de
façon durable la nature de l’entreprise et de ses relations avec
l’extérieur ; par exemple, le choix entre une seule ou plusieurs
activités ;
- Les décisions tactiques, courantes, qui ont pour objet de
résoudre les problèmes qui surgissent au jour le jour sans modifier
les orientations générales.
Dans tous les cas, la décision est un processus qu’il convient de
maîtriser.
Page 13 sur 23
Or, nombreux sont ceux qui considèrent qu’il appartient à la direction
générale de pousser au maximum la programmation des décisions les
plus routinières pour libérer du temps disponible consacré aux
décisions plus importantes et non programmables.
Page 14 sur 23
D’après la nature des phénomènes qui provoquent le changement de
stratégie et le contexte temporel de la décision, on peut opposer ainsi
que de nombreux auteurs l’ont fait :
- Les décisions anticipées : l’entreprise « a le temps », elle mûrit
peu à peu ses choix ; c’est la situation idéale ;
- Les décisions émergentes : l’entreprise ne décide pas à
proprement parler, mais adapte peu à peu les formules retenues ; le
« grand dessein » n’apparaît qu’a posteriori ;
- Les décisions occurrentes : lors d’un événement majeur,
l’entreprise réagit brutalement et réoriente instantanément sa
démarche.
I-1-2 Le processus de décision
Plusieurs étapes (figure) peuvent être distinguées, la direction
générale ne tranchant qu’au moment du choix final.
Page 15 sur 23
Les problèmes qui se posent lors de chaque phase sont bien différents.
Certaines étapes sont brèves ; d’autres, longues. Les techniques mises
en œuvre varient.
Exemple : Il est possible de faire appel à la créativité dans la phase de
recherche de solutions. L’analyse multicritère peut, quant à elle, être
utilisée pour l’élaboration de la décision.
Pour réduire l’arbitraire et harmoniser les modalités de prise de
décision, on définit parfois méthodiquement le processus et les règles
qui doivent être respectées pour choisir une solution. On utilise aussi
de nombreux outils d’aide à la décision (arbres de décision,
comparaison d’utilité des options : maximin, minimax, point mort,
etc.).
La qualité d’une décision est une notion relative qui dépend de
nombreux facteurs (figure)
Page 16 sur 23
a- Les facteurs psychologiques et cognitifs de la décision
Son analyse repose sur une analyse duale de notre système mental
distinguant la pensée rapide qu’il dénomme « système 1 », et la
pensée lente appelée « système 2 ».
Page 17 sur 23
Les deux systèmes sont en interaction permanente mais le système 1,
intuitif, est plus influent qu’on ne le pense. Il préside en fait à de
nombreux choix. Ce système est d’autant plus sollicité que l’être
humain est dans une situation d’« aisance cognitive » qui résulte
d’effets de souvenirs, de familiarité et de clarté, conduisant à une
appréciation positive de la situation.
Les biais de jugement, et donc de décision sont très fréquents,
notamment chez les managers. Ils remettent en cause la supposée
rationalité managériale.
L’auteur note ainsi :
- L’effet ou le biais de surestimation ou d’égocentrisme. Il se
traduit par une confiance excessive en ce que le décideur croit
savoir et en son incapacité à reconnaître l’étendue de son ignorance
ainsi que l’incertitude du monde. Ainsi, les entrepreneurs et les
investisseurs ont tendance à surévaluer leurs chances de succès.
- L’effet de surestimation d’événements improbables ou rares.
- L’effet de statu quo. Il conduit à surestimer les risques de tout
changement et à privilégier la continuité.
- L’effet de halo. Il incite à privilégier l’impression initiale et à
suivre le premier avis formulé dans une discussion de groupe.
Page 18 sur 23
- L’effet de pseudo-certitude ou biais rétrospectif. Il considère
comme valable et certain ce qui est issu de l’expérience.
- L’effet d’aversion à la perte. Il entraîne des pertes plus
impressionnantes que les gains. « L’aversion à la perte est une
puissante force conservatrice qui favorise des changements limités
à partir du statu quo tant dans la vie des institutions que dans celle
des individus ». Les mauvaises impressions et les stéréotypes
négatifs se forment plus rapidement. Ils sont aussi plus résistants à
la contradiction que leurs équivalents positifs.
- Les effets d’escalade dans l’engagement. Les managers
s’entêtent dans l’erreur plutôt que de la reconnaître et cherchent à
en masquer les coûts (sophisme des coûts irrécupérables). Quelles
sont les implications sur le plan managérial de ces résultats ? Elles
sont certes très importantes pour les décisions opérationnelles pour
lesquelles on conçoit facilement que le système 1 se déploie
pleinement. Sous-estimer ces effets pour les décisions stratégiques
constituerait cependant une erreur.
Exemple : Dans la matrice SWOT (Strenghts, Weaknesses,
Opportunities, Threats) que les étudiants apprentis stratèges
chérissent tant, l’appréciation des forces et faiblesses est éminemment
subjective. De la même manière, les menaces ou les opportunités sont
susceptibles d’être surestimées ou, à l’inverse, sous-estimées en
fonction du contexte dans lequel les décideurs évoluent.
Comble de la critique de la rationalité managériale, l’auteur note que
la chance joue un rôle dans la réussite et qu’un détail peut faire la
différence entre échec et succès...
Page 19 sur 23
Notons que l’on identifie parfois une catégorie intermédiaire : les
décisions administratives. Elles portent sur les questions de
structure et d’organisation
Le management stratégique, c’est-à-dire le pilotage des
organisations, a toujours été tributaire de l’influence de multiples
phénomènes économiques, sociétaux et culturels.
Aujourd’hui, plusieurs déterminants pèsent particulièrement sur les
décisions des managers. Il s’agit :
- De la mondialisation des activités humaines ;
- Du développement de la technoscience c’est-à-dire des multiples
sciences considérées dans leurs applications techniques. Exemple :
Des disciplines comme la physique, la biologie ou encore
l’anthropologie sont les premières concernées par les voies
ouvertes par la technoscience ;
- D’une concurrence entre les entreprises qui s’intensifie ;
- Du souci de responsabilité globale que les managers ne peuvent
ignorer ;
Page 20 sur 23
- D’un environnement en crise sérieuse et de la nouvelle localisation
des dynamismes économiques les plus nets ;
- De la montée de l’entrepreneuriat ;
- Des développements fulgurants de l’économie collaborative.
Page 21 sur 23
À la différence du management opérationnel dont le
professionnel concerné a un rôle de terrain, le management
fonctionnel rime plutôt avec réflexion stratégique et
processus de décision !
Loin de s’opposer, management stratégique, management
fonctionnel et management opérationnel, se complètent et
s’alimentent mutuellement : Il y a nécessité d’une cohérence
globale.
Page 22 sur 23
Page 23 sur 23