Rappel Équations Différentielles

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 5

INSTITUT PREPARATOIRE A.

U: 2023/2024
AUX ETUDES D’INGENIEURS Section: PC2
DE KAIROUAN ALGEBRE

Rappel: Equations différentielles

1 Équations différentielles de premier ordre


1.1 Équations Homogènes:
Soit I un intervalle de R. a une fonction continue sur I. Alors, y ′ (x) − a(x)y(x) = 0 ou y ′ = a(x)y
(EH ) est appelée une équations différentielles du premier ordre sans second membre ou homogène

Théorème :
Soit A une primitive de a sur I. Chaque solution de (EH ) est de la forme y = λeA , λ ∈ R.

Exemples:

1. Résoudre y ′ + y = 0 (EH ).
a(x) = −1, continue sur R. Ainsi, y = λeA ou A est une primitive de −1.
Alors, y(x) = λe−x , λ ∈ R.
La solution du problème initial vérifie y(0) = 1, donc y(0) = λ = 1. Alors y(x) = e−x .
Les solutions sont S = {y : R −→ R/ y(x) = e−x }.

2. y ′ − xy = 0 (EH )
a(x) = x, I = R
x2
y = λeA = λe 2 .

1.2 Équations différentielles de premier ordre avec second membre


Soit I un intervalle de R, a et b sont deux fonctions continues sur I. L’équation y ′ − ay = b ou
y ′ = ay + b (E) est appelée équation différentielle du premier ordre avec second membre.
L’équation homogène associée à (E) est y ′ = ay (EH )

Théorème:
Soit yp une solution particulière de (E), Chaque solution de (E) peut être écrite sous la forme
y = λeA + yp , λ ∈ R où A est une primitive de a sur I.
y = yH + yp où yH est la solution générale de l’équation homogène (EH ).

1
Théorème:
Soit y une fonction de classe C 1 sur I ⊆ R et a une fonction continue sur I vérifiant:

y ′ (x) − a(x)y(x) = b(x).


Z
Soient A une primitive de a sur I et B = e−A(x) b(x)dx. Alors yp = eA B est une solution partic-
ulière de (E).

Exemples:

1. y ′ + xy = 4x (E) a(x) = −x, b(x) = 4x continues sur I = R.


x2
A −
y = λe
Z + yp = λe 2 + Zyp .
x2 x2 x2
B = e−A(x) b(x)dx = 4 e 2 xdx = 4e 2 . Alors yp = eA B = 4. Ainsi y = λe 2 + 4, λ ∈ R.

2. y ′ + sin(x)y = ecos x .
Soient a(x) = − sin(x), b(x) = ecos x qui sont continuous sur I = R.
La solution est y = λeA + yp = λecos x + yZp .
La solution particulière y0 = eA B = ecos x e− cos x ecos x dx = xecos x . Ainsi la solution générale
est y = λecos x + xecos x , λ ∈ R

3. y ′ + y = e−x tan(x). L’intervalle est I =] − π2 , π2 [.


Soient a(x) = −1, b(x) = e−x tan(x) qui sont continuous sur I =] − π2 , π2 [.
A(x) = −x ainsi, yH = λe−x .
La solution particulière
Z est Z
y0 = eA(x) B = eA(x) e−A(x) b(x)dx = e−x ex e−x tan(x)dx =
Z Z
sin x
e−x tan(x)dx = e−x = −e−x ln(cos x). Ainsi, la solution est y = λe−x − e−x ln(cos x) λ ∈ R
cos x

2 Équations différentielles linéaires de deuxième ordre


Ces équations sont du type:
ay ′′ + by ′ + cy = f (x)
où a, b, c ∈ R et f sont des fonctions continues sur I.

2.1 Équations homogènes:


ay ′′ + by ′ + cy = 0 (EH ).
L’équation caractéristique associée à (EH ) est

ar2 + br + c = 0 (C).

On examine les cas suivants:


Premier Cas: Si ∆ = b2 − 4ac = 0. Alors (C) admet une solution réelle double r0 . Chaque
solution de (EH ) est de la forme y = (λx + µ)er0 x , λ µ ∈ R
Deuxième cas: si ∆ > 0, alors (C) admet deux solutions réelles distinctes r1 , r2 . Chaque solution

2
de (EH ) est de la forme: yH = λer1 x + µer2 x , λ, µ ∈ R
Troisième cas: Si ∆ < 0 alors (C) admet deux solutions complexes conjuguées z1 = α + iβ, z2 =
α − iβ. Chaque solution réelle de (EH ) est de la forme yH = eαx λ cos(βx) + µ sin(βx) ; λ, µ ∈ R.

Exemples:
1. y ′′ + 2y ′ + y = 0 (EH ). L’équation caractéristique est r2 + 2r + 1 = 0. On calcule ∆ = 0. Alors
il existe une solution double r0 = −1 ainsi yH = (λx + µ)e−x , λ, µ ∈ R

2. y ′′ + 2y ′ − 3y = 0 (EH ). L’équation caractéristique est r2 + 2r − 3 = 0. On trouve que


∆ = 16 > 0. Ainsi r1 = 1, r2 = −3. Par suite yH = λex + µe−3x , λ, µ ∈ R

3. y ′′ + y = 0. r2 + 1 = 0 qui a deux solutions r1 = i, r2 = −i. Alors α = 0, β = 1 et par


conséquent yH = λ cos(x) + µ sin(x), λ, µ ∈ R

2.2 Équations différentielles linéaires de deuxième ordre à coéfficients constants


avec second membre
Ces équations sont du type
ay ′′ + by ′ + cy = f (x) (E)
où a, b, c ∈ R et f est une fonction continue sur I. L’équation homogenène associée à (E) est
ay ′′ + by ′ + cy = 0, (EH ). Soit yH la solution de (EH ). Soit yp une solution particulière de (E),
alors chaque solution de (E) est de la forme y = yH + yp .

2.2.1 Cas particuliers:


(a) Si f(x)=P(x) où P est un polynôme de degré n. On cherche une solution particulière de (E) de
la forme y0 = Q(x) avec Q est un polynôme de degré:

 n, si c ̸= 0;

d Q= n + 1, si c = 0 et b ̸= 0;
n + 2, c = 0 et b = 0.

(b) Si f (x) = ekx P (x) où P est un polynôme de degré n. On cherche une solution particulière de
(E) de la forme y0 = ekx Q(x) avec Q est un polynôme de degré:

 n si k n’est pas une solution de C,

d Q= n + 1 si k est une solution simple de C
n + 2 si k est une solution double de C

Exemple: Résoudre l’équation différentielle: y ′′ + y = xex (E).


L’équation homogène associée est y ′′ + y = 0 (EH ). On cherche yH qui est la solution de (EH ).
L’équation caractéristique est r2 + 1 = 0 (S) possède comme solutions r1 = i, r2 = −i. Ainsi
yH (x) = λ cos(x) + µ sin(x). On cherche une solution particulière de (E). Ainsi f (x) = xex . Alors
k = 1, p(x) = x, d◦ p = 1. k = 1, n’est pas zéro de (S) par suite Q(x) = ax+b. Soit yp (x) = (ax+b)ex
est solution de (E).
yp′ (x) = ex (ax + b) + aex et yp′′ (x) = ex (ax + b) + ex a + aex . On obtient que ax + b + 2a + ax + b = x
et par conséquent 2a = 1 et 2a + 2b = 0. Ainsi, a = 21 et b = − 12 . D’où y0 (x) = ( x2 − 12 )ex . Ainsi
y = yH (x) + yp (x) = λ cos(x) + sin(x) + x−1 2 e
x

3
(c) Si f (x) = P (x) cos(kx) + Q(x) sin(kx) alors on cherche une solution particulière yp de la forme
yp (x) = A(x) cos(kx) + B(x) sin(kx) avec :

max(d◦ P, d◦ Q) + 1, si ik est une solution de C;



◦ ◦
d A=d B=
max(d◦ P, d◦ Q), si ik n’est pas une solution de C.

Exemple: Résoudre l’équation différentielle y ′′ + y = cos(x) (E) On chereche yH la solution ho-


mogène y ′′ + y = 0 (EH ). L’équation caractéristique est r2 + 1 = 0. On obtient que r1 = i, r2 = −i.
Par suite yH = λ cos(x) + µ sin(x). Comme i est une solution de l’équation caractéristique alors, on
cherche une solution particulière yp de (E) du type yp = ax sin(x) + bx cos(x), a ∈ R.
yp′ (x) = (a − bx) sin(x) + (ax + b) cos(x).
yp′′ (x) = (2a − bx) cos(x) − (ax + 2b) cos(x). On remplace dans (E), on obtient
2a cos(x) − 2b sin(x) = cos(x). Ainsi, a = 21 et b = 0, par suite, yp = 12 x sin(x).
Alors y(x) = λ cos(x) + µ sin(x) + 21 x sin(x).

(d) Si f (x) = (P (x) cos(wx) + Q(x) sin(wx))ekx , on peut faire un changement de fonctions en
posant y(x) = z(x)ekx . Ainsi nous retournons au cas (c).

(e) Si f (x) = f1 (x) + f2 (x): alors (E) possède la solution particulière yp = y1 + y2 où y1 est la
solution particulière de y ′′ +ay ′ +by = f1 (x) et y2 est la solution particulière de y ′′ +ay ′ +by = f2 (x).
Ceci est appelé la formule de superposition.

Exemple: Résoudre y ′′ + y = −xe−x + (x + 1)ex


La solution de l’équation homogène est yh = A cos(x) + B sin(x).
yp = y1 + y2 où y1 est une solution particuliere de y ′′ + y = (x + 1)ex (F1 ) et y2 est une solution
particulière de y ′′ + y = −xe−x (F2 ).
Comme 1 n’est pas solution de l’équation carctéristique, on cherche y1 = (ax + b)ex . On a
y1′ = (ax + a + b)ex et y1′′ = (ax + 2a + b)ex .
On remplace ces expressions dans (F1 ), on obtient que 2ax + 2a + 2b = x + 1. ainsi 2a = 1 et b = 0.
Donc y1 = x2 ex
Aussi -1 n’est pas solution de l’éq carctéristique, on cherche y2 = (αx + β)e−x .
On a y2′ = (−αx + α − β)e−x et y2′′ = (αx − 2α + β)ex .
On remplace ces expressions dans (F2 ), on obtient que 2αx − 2α + 2β = −x. ainsi 2α = −1 et
−2α + 2β = 0. Donc y2 = (− x2 − 21 )e−x . Alors yp = y1 + y2 = x2 ex + (− x2 − 21 )e−x .
Ainsi la solution générale est: y = yh + yp = A cos(x) + B sin(x) + x2 ex + (− x2 − 12 )e−x où A, B sont
des constantes arbitraires.

Remarque: Dans les cas (c) et (d) on peut utiliser la formule de superposition et prendre une
solution réelle ou imaginaire de la solution de l’équation ay ′′ (x) + by ′ (x) + cy(x) = P (x)e(k+iw)x ou
ay ′′ (x) + by ′ (x) + cy(x) = Q(x)e(k+iw)x .

2.2.2 La méthode de la variation des constantes:


C’est une méthode standard qui permet dans tous les cas d’éviter la recherche d’une solution par-
ticulière à partir des cas particuliers précédents et généralement utilisée lorsque le second membre
n’st pas parmi les cas particuliers précédents. Mais malheureusement, cette méthode est hors
programme pour vous. En utilisant la forme générale de la solution homogène définie par
yH (x) = λy1 (x) + µy2 (x), où λ, µ ∈ R, on cherche une solution particulière yp de (E) de la forme

4
yp (x) = λ(x)y1 (x) + µ(x)y2 (x) telle que
λ′ (x)y1 (x) + µ′ (x)y2 (x) = 0


λ′ (x)y1′ (x) + µ′ (x)y2′ (x) = f (x)


Exemples:
1. Résoudre y ′′ − 2y ′ + y = ch(x) (E). On cherche yH de y ′′ − 2y ′ + y = 0. L’équation caractéris-
tique r2 − 2r + 1 = 0. Avec ∆ = 0 et par suite r0 = 1. Ainsi yH = λxex + µex . On cherche la
solution particulière de (E) en utilisant la méthode de la variation des constantes.
y0 = λ(x)y1 + µ(x)y2 . On obtient le système suivant:
λ′ y1 + µ′ y2 = 0,

.
λ y1′ + µ′ y2′ = ch(x)

λ′ xex + µ′ ex = 0,

Ainsi
λ e (x + 1) + µ′ ex = ch(x)
′ x

ex + e−x
On obtient λ′ ex = ch(x) = .
2
1 e −2x x 1 1 e−2x x xe−2x
Par suite λ′ = + . Ainsi λ = − e−2x . D’où µ′ ex = ( + )xex . Donc µ′ = − − .
2 Z2 2 4 2 2 2 2
x 2 1
D’où µ = − − xe−2x dx.
4 Z2
x 1
On calcule I = xe−2x dx. On intègre par parties I = − e−2x − e−2x . Ainsi
2 4
x 1 1 1 1 x2 x 1 −x
y0 = ( − e−2x )xex + (− x2 + xe−x + e−2x )ex = e + e .
2 4 4 4 8 4 8
2
x x 1 −x
x
Alors, y = yp + yH = (λx + µ)e + e + e .
4 8

2. Résoudre
ex π
y ′′ − 2y ′ + 2y = x ∈]0, [
cos x 2
.
On cherche yH la solution homogène de y ′′ − 2y ′ + 2y = 0(H).
Son équation caractéristique est r2 − 2r + 2   ∆ = −4 < 0. On obtient
= 0. Le discriminant
que r1 = 1 − i, r2 = 1 + i. Ainsi yH (x) = ex λ cos(x) + µ sin(x) . On cherche une solution
particulière yp = λ(x)ex cos(x) + µ(x)ex sin(x).
λ′ ex cos(x) + µ′ ex sin(x) = 0,
On résoud le système ex .
λ′ (ex cos(x) − ex sin(x)) + µ′ (ex cos(x) + ex sin(x)) = cos x

Après simplifications on obtient:

λ′ cos(x)(cos(x) + sin(x)) + µ′ sin(x)(cos(x) + sin(x)) = 0,



sin x .
λ′ sin(x)(cos(x) − sin(x)) + µ′ sin(x)(cos(x) + sin(x)) = cos x
′ sin(x)
Par suite λ = − . Alors λ = ln | cos x| = ln(cos x), car x ∈]0, π2 [.
cos(x)
µ′ sin(x) = −λ′ cos(x). Donc µ′ = 1. Par suite µ = x. Donc 
y0 = ln(cos x)(cos(x)ex ) + x sin(x)ex = ex ln(cos x) cos x + x sin(x) .
 
x
Par suite y = yH + yp = e (λ + ln(cos x)) cos x + (µ + x)| sin(x)

Vous aimerez peut-être aussi