Dico Economique 1
Dico Economique 1
Dico Economique 1
Accélérateur.
Le concept d'accélérateur est apparu au début du XXe siècle dans les travaux d'A. Aftalion
(1909) et ceux de J.M. Clark (1917). Considérant que la relation entre la production et la
capacité de production est constante, les deux économistes ont utilisé la stabilité de cette
relation pour fournir une explication aux fluctuations de court terme de l'économie. À leur
tour, P. Samuelson (1939) et J. Hicks (1950) ont cherché à affiner le concept. Avec
l'avènement de la macroéconométrie, le principe d'accélérateur a été utilisé comme élément
explicatif du comportement d'investissement des entreprises. Selon le principe d'accélérateur,
une variation de la demande finale induit une variation plus que proportionnelle de
l'investissement. La variation de l'investissement s'explique par les variations de la croissance
de la demande.
(Voir également la théorie de l'oscillateur.)
Acquis communautaire.
L'acquis communautaire représente l'ensemble de droits et obligations communs à tous les
Etats membres de l'Union européenne (UE). Outre le droit communautaire proprement dit,
l'acquis communautaire est constitué de tous les actes adoptés au sein des deuxième et
troisième piliers de l'UE et en particulier les objectifs communs fixés par les traités. Les pays
candidats doivent accepter cet acquis communautaire avant d'adhérer à l'Union. L'objectif de
l'UE est d'une part de maintenir intégralement l'acquis communautaire sans jamais le remettre
en question et d'autre part de le développer.
Actif.
L'actif d'un agent est constitué par l'ensemble des biens et créances lui appartenant à une date
donnée. Le terme actif est également utilisé pour désigner une personne exerçant une activité
rémunérée (population active) ou qui en recherche une (chômage).
Actif circulant.
L'actif circulant désigne l'ensemble des actifs destinés à être consommés ou cédés dans le
cadre du cycle d'exploitation : stocks, créances clients et créances diverses, placements
financiers de l'entreprise. Le nom d'actif " circulant " vient de ce que ces actifs ont vocation à
" tourner " au cours du cycle d'exploitation, par opposition à l'actif immobilisé ou
immobilisations que le cycle d'exploitation ne détruit pas.
Actif échoué.
Ce sont des actifs qui ont été acquis par des entreprises dans le cadre d'une politique publique
et qui perdent leur valeur à la suite d'un changement de cette politique.
Actif immobilisé.
Voir immobilisations.
Action.
C'est un titre de propriété négociable d'une fraction du capital d'une société qui confère à son
détenteur un certain nombre de droits: droit de regard et de contrôle sur la gestion, droit à une
partie du bénéfice distribué (dividende) et droit à une partie de l'actif net si la société est
liquidée.
Actualisation.
Ce calcul économique consiste à convertir des valeurs futures en unités monétaires
d'aujourd'hui (c'est donc l'inverse de la capitalisation). C'est une opération nécessaire pour
rendre comparables deux valeurs, actuelle et future, car l'on considère que le temps introduit
une dépréciation.
Agrégats monétaires.
Les agrégats monétaires d'un pays ou d'une zone monétaire sont définis par la banque
centrale. Ils regroupent l'ensemble des actifs monétaires ou quasi monétaires détenus par les
agents non financiers. Ces exigibilités sont considérées comme liquides par les agents
économiques et sont ainsi censées refléter leur capacité de dépense.
Ajustement structurel.
Les programmes d'ajustement structurel regroupent les conditions posées par le FMI au
rééchelonnement de la dette des pays en développement à partir des années 1980. Ces
programmes ont pour objectif le rétablissement des balances commerciale et financière
extérieures. Cela passe par une diminution de la demande intérieure (rigueur salariale, baisse
des dépenses publiques), mais aussi par des mesures structurelles afin de favoriser le
développement des mécanismes de marché dans les pays concernés (privatisations, libre
circulation des capitaux). Les programmes d'ajustement structurels ont été de plus en plus
contestés durant les années 1990, en raison du coût économique et social que représentaient
leur application.
Aléa moral.
Phénomène qui se produit lorsque la fourniture d'une garantie contre un risque encourage un
comportement plus risqué. Plus généralement, ce problème se rencontre dans les situations où
il existe un défaut d'information entre deux agents économiques lors de la passation d'un
contrat. L'aléa ou le risque moral (moral hazard) intervient alors quand un agent peut ne pas
respecter ses engagements et que le cocontractant est dans l'impossibilité de déterminer la
responsabilité ou non de son partenaire. On peut citer l'attitude d'institutions financières qui
Altruisme.
En économie, on distingue l'altruisme pur qui se traduit par l'interdépendance des fonctions
d'utilité individuelles (le transfert accroît l'utilité du donateur parce qu'il accroît celle du
bénéficiaire) de l'altruisme dit impur où le donateur tire satisfaction non de l'amélioration du
sort du bénéficiaire mais du simple fait de donner (parce qu'il jouit ainsi d'une réputation de
générosité, etc.)
Amortissement.
L'amortissement correspond à la détermination comptable de la perte de valeur d'un bien
durable au cours d'une période de temps donnée. Il peut également signifier l'épargne d'une
entreprise pour un éventuel achat de biens d'équipement en remplacement du capital déprécié.
Antisélection.
L'antisélection (Adverse selection) est un terme emprunté par les économistes au domaine de
l'assurance. Il s'agit d'une situation d'asymétrie d'information, c'est-à-dire une situation dans
laquelle le signataire d'un contrat dispose de plus d'informations que l'autre partie sur sa
situation avant la signature du contrat. L'agent manquant d'information sur la transaction
pourra alors choisir le contrat le plus désavantageux. L'exemple le plus connu est celui du
marché des automobiles d'occasion où l'information pertinente sur les voitures est détenue par
le vendeur et où l'acheteur choisira la voiture la moins sûre, faute d'informations suffisantes et
pourtant détenues par le vendeur.
(Voir également la théorie de l'économie de l'information.)
Anticipations adaptatives.
Anticipations qui se fondent sur les évolutions passées constatées. Cela signifie par exemple
que le niveau futur anticipé des prix est mécaniquement ajusté à l'écart entre le niveau des
prix d'aujourd'hui et le niveau de prix anticipé antérieurement.
(Voir également la théorie des anticipations adaptatives.)
Anticipations autoréalisatrices.
Les prévisions faites par les agents conduisent ces derniers à des comportements qui valident
a posteriori leurs prédictions. L'anticipation de la hausse du cours d'une action, par exemple,
peut pousser certains agents à acheter cette action. Cette décision fait monter le cours et valide
leur prévision initiale.
Anticipations rationnelles.
Anticipations qui se fondent sur la connaissance implicite du modèle pertinent de l'économie
et qui en conséquence doivent se réaliser. Autrement dit, la prévision subjective des agents se
fonde sur la prévision objective de la théorie. Cette hypothèse implique que les agents sont
susceptibles d'anticiper parfaitement les conséquences des politiques économiques et
notamment de modifier leur comportement en fonction de l'inflation anticipée.
(Voir également la théorie des anticipations rationnelles.)
Arbitrage.
Combinaisons de plusieurs opérations d'achat de biens sur un marché (marché à terme)
suivies de leur vente sur d'autres marchés pour profiter des écarts de prix et réaliser un
bénéfice sans risque (théoriquement). L'arbitrage permet d'assurer l'égalité des prix à un
même moment. Il assure la fluidité entre les différents marchés et contribue à leur liquidité.
C'est l'opération de base qui permet de garantir l'efficience des marchés.
Asymétrie d'information.
Situation dans laquelle les parties signataires d'un contrat n'ont pas le même accès à
l'information. Cette asymétrie est source d'aléa moral et d'antisélection. On parle aussi
d'information imparfaite dans une situation dite de « principal-agent » où l'agent possède
l'information manquant au principal.
(Voir également la théorie de l'économie de l'information.)
Autofinancement.
L'autofinancement d'une entreprise désigne le moyen de financement qu'elle a obtenu grâce à
son activité (bénéfices non distribués et amortissement). Une entreprise est donc autofinancée
lorsqu'elle assure elle-même son développement sans avoir recours à des sources de
financement externes.
Bancarisation
Mesure de l'importance de la population ayant un compte en banque. Par extension, on parle
de multibancarisation, lorsque des personnes sont clientes de plusieurs banques.
Banque centrale.
Établissement qui, dans un État, est chargé en général de l'émission des billets de banque et du
contrôle du volume de la monnaie et du crédit. Les banques centrales disposent de différents
instruments pour mettre en œuvre leur politique. Les taux d'intérêt (via les opérations d'open
market, les facilités permanentes et les réserves obligatoires) représentent leur principal
instrument.
La Banque centrale européenne est responsable de la politique monétaire européenne. Au sein
de la zone euro, les banques centrales nationales conservent certaines attributions : elles sont
responsables de la mise en œuvre des politiques monétaires nationales, continuent d'exercer
leurs missions vis-à-vis du secteur bancaire, impriment les billets de banque et mettent les
pièces en circulation. La Banque centrale européenne est indépendante au regard des
institutions politiques. Elle n'a pas de compte à rendre, contrairement à son homologue
américaine (Federal Reserve) dont le président doit régulièrement répondre de sa politique
devant le Congrès.
Banque universelle
C'est une banque dont les activités comprennent : les activités bancaires traditionnelles dépôts
et crédits, les activités dans le domaine de l'investment banking (corporate finance, opérations
sur titres), de la gestion de patrimoines et éventuellement des assurances.
Barrières à l'entrée
Terme qui désigne tout obstacle à l'entrée sur un marché par un producteur concurrent du ou
des producteur(s) en place et qui rend cette entrée difficile voire impossible. Ce peut être des
coûts irrécupérables élevés pour tout nouvel entrant, une technologie dont la maîtrise est
indispensable, une politique tarifaire agressive de la part des entreprises en place. Ces
barrières à l'entrée restreignent la concurrence effective sur un marché.
Base monétaire
La base monétaire (ou monnaie centrale) est la somme des engagements monétaires de la
banque centrale vis-à-vis des agents non bancaires et des autres banques : billets en
circulation, avoirs en monnaie scripturale dans les comptes de la banque centrale.
Bénéfice
Résultat comptable net positif d'une société. Le bénéfice net est le bénéfice après impôts. Le
bénéfice distribuable est la part du bénéfice net qui peut être distribuée aux actionnaires.
Besoin de financement
Solde négatif du compte d'un secteur institutionnel (ressources inférieures aux dépenses).
Bien de club
Bien dont la consommation présente la caractéristique de non rivalité mais pas celle de non
exclusion (ex. chaîne de télévision à péage).
Bien de Giffen
A partir de l'exemple de l'Irlande au XIXe siècle, Giffen montre qu'en période de famine,
alors que le prix des produits de première nécessité (bien inférieur) augmente beaucoup
(comme la pomme de terre), les ménages les plus pauvres en consomment davantage et y
consacrent une part plus importante de leur revenu. Les biens Giffen sont donc des biens dont
la demande augmente avec le prix (élasticité-prix positive) contrairement au schéma classique
selon lequel la demande d'un bien diminue lorsque le prix du bien augmente (élasticité-prix
négative normale).
Bien intermédiaire
Biens (tels que les matières premières, l'énergie) qui sont transformés ou détruits au cours du
processus de production de biens finaux (biens de consommation, biens de production).
Bien tutélaire
Les biens tutélaires sont des biens pour lesquels les individus ne sont pas disposés à affecter
de leur propre chef suffisamment de ressources, comme par exemple l'éducation ou la sécurité
sociale. S'ils ne présentent pas le caractère d’indivisibilité des biens collectifs leur nature
particulière fait, toutefois, qu’il apparaît inapproprié de laisser le marché décider seul de leur
affectation. La mise sous tutelle peut également concerner des biens pour lesquels l’abus de
consommation s’avère néfaste.
(Voir également la théorie microéconomique traditionnelle.)
Bilan
En comptabilité d'entreprise, le bilan fournit, à la date de clôture de l'exercice, une image
instantanée du patrimoine de l'entreprise (tout ce qu'elle possède et tout ce qu'elle doit) et
rassemble les soldes des comptes de situation (situation de caisse, de banque, des clients, des
fournisseurs etc.).
Bons du Trésor
Titres émis par le Trésor public et destinés à une opération de financement à court terme.
Bourse
La bourse est le lieu où s'échangent les valeurs mobilières : actions, obligations, options…
Les places boursières au sens strict n'existent plus physiquement. En 1998, la criée de la
bourse de Paris au palais Brongniart a été remplacée par des réseaux informatiques.
Branche
Au sens de la comptabilité nationale, la branche regroupe des unités élémentaires de
production qui produisent le même produit. La comptabilité nationale distingue également le
sous-secteur d’activité qui regroupe l’ensemble des entreprises ayant la même activité
principale. Ainsi une grande firme appartient à un seul secteur mais peut appartenir à
plusieurs branches.
Build-Own-Operate
Contrat de concession dans lequel l’entreprise privée concessionnaire possède son
investissement et en est responsable.
Capital.
La notion de capital renvoie soit à la dimension financière de ressources provenant de
l'épargne ou de l'emprunt et destiné à acquérir des actifs réels (machines, équipements) ou
financiers, soit, à la dimension physique des biens de production. Le capital physique ou
technique est le moyen de production produit par l'homme. On emploie également la notion
de capital humain pour désigner le stock des capacités humaines économiquement
productives. Dans la théorie marxiste, le capital est un rapport social. Le capital existe dès lors
qu'un capitaliste peut acheter de la force de travail dont l'utilisation va permettre de créer de la
valeur.
Capital assets pricing model (CAPM) ou Modèle d’évaluation des actifs financiers
(MEDAF).
Comme son nom l’indique, ce modèle est utilisé pour évaluer des actifs financiers dans un
marché en équilibre. Il est fondé sur le fait que seul le risque de marché, ou risque non
diversifiable, est rémunéré par les investisseurs dans un tel marché. La rentabilité exigée par
un investisseur est alors égale au taux de l’argent sans risque majoré d’une prime de risque
uniquement liée au risque de marché de l’actif : R = rf + b x (rm – rf).
(Voir également la théorie de sélection de portefeuille)
Capital humain.
Notion développée par Gary Becker qui repose sur l'idée que le travail peut-être assimilé à
une forme de capital dont les principales caractéristiques sont le niveau de formation, de
qualification, la santé, etc. L'investissement en capital humain via les dépenses d'éducation est
une des bases de la théorie de la croissance endogène.
Capitalisation.
La capitalisation permet de déterminer la valeur future d'une somme placée à un taux d'intérêt.
Elle est l'opération inverse de l'actualisation.
Capitalisation boursière.
La capitalisation boursière d'une société exprime à une date donnée, la valeur que la Bourse
attribue à une société. Elle s'obtient en multipliant le nombre de titres composant le capital
d'une société par leur cours à la Bourse.
Capitalistes.
Au sens strict, un capitaliste possède un capital qu'il investit afin d'en dégager le profit le plus
élevé possible. Il existe en fait autant de capitalistes que d’époques et d’analyses : aujourd'hui
actionnaire ou spéculateur, il peut aussi être entrepreneur et manager. Au Moyen-Âge il était
marchand ou banquier. Le bourgeois incarne de son côté le capitaliste dans l'analyse marxiste.
(Voir également la théorie du capitalisme, du socialisme et de la démocratie.)
Capitaux propres.
Les capitaux propres, ou fonds propres, désignent les ressources de l'entreprise -
autofinancement - ou de ses propriétaires - apport en numéraire des actionnaires. L'ampleur
des capitaux propres influe sur la solvabilité de l'entreprise, sur sa capacité à régler ses dettes
et sur son indépendance financière.
Capture de la réglementation.
Situation dans laquelle le régulateur est dépendant de l’opérateur, en raison d’une asymétrie
d’information ou de la dépendance des agents contrôleurs eux-mêmes vis-à-vis de l’opérateur
(perspective de carrière dans l’entreprise).
Carré magique.
Représentation graphique que l'on doit à Nicholas Kaldor qui regroupe les indicateurs des
quatre objectifs que devrait viser la politique économique : taux de chômage, taux de
croissance, taux d'inflation et solde de la balance commerciale. La situation idéale dans ce
graphique serait d'obtenir un carré. Or, ce carré est appelé magique car jamais ou presque un
pays ne réussit à combiner de manière optimale ces indicateurs.
Cartel.
Forme d'entente institutionnalisée, entre des entreprises ou des pays, par l'existence d'organes
communs de gestion. L'entente peut concerner différents domaines : les prix, les quantités, la
répartition des marchés publics, etc..
Centre offshore.
Ce sont des pays ou territoires dans lesquels coexistent une réglementation générale dite
onshore (territoriale), pour les activités financières "nationales" et une réglementation
d'exception, dite offshore (extraterritoriale), pour les activités financières tournées vers
l'international. Les centres offshore présentent certaines caractéristiques : secret bancaire,
réglementation inadaptée et contrôle insuffisant des activités financières, règles de droit
commercial qui autorisent la constitution de sociétés écrans, pratiques dilatoires ou règles
restrictives en matière de coopération internationale.
Choc macroéconomique.
Il constitue un événement non anticipé ayant un impact sur les variables endogènes du
système de référence sans pour autant en faire partie. Les événements peuvent être d'ordre
économique (hausse des salaires en France en 1968, chocs pétroliers de 1973 et de 1979,
contre-choc pétrolier de 1986, krack boursier de 1987, etc.), social, géopolitique ou naturel.
On distingue les chocs locaux qui sont des événements non anticipés spécifiques à un pays et
des chocs communs qui exercent des effets sur tous les pays membres de l'ensemble régional.
On distingue également les chocs symétriques qui sont des chocs communs ayant le même
impact dans les différents pays et les chocs asymétriques qui sont soit des chocs locaux soit
des chocs communs mais dont les effets sont différenciés ou spécifiques à chaque membre.
(Voir également la théorie des cycles économiques).
Classes sociales.
Si K. Marx a fait un usage intensif de la notion de classes sociales, la majeure partie des
penseurs du XIXe siècle estiment qu’il n’en a pas la paternité. Pour le philosophe allemand,
les classes sociales ne sont pas des "agrégats d'individus" mais un "système de positions
antagonistes définies par des rapports sociaux". Les rapports de production sont à l'origine de
la division sociale en deux groupes distincts : les détenteurs des moyens de production
(capitalistes) et ceux qui ne possèdent que leur force de travail (prolétaires). Les classes
sociales n'existent que dans le cadre de la lutte des classes, lutte par laquelle elles prennent
conscience d'elles-mêmes, ce qui constitue le moteur de l'histoire.
Coefficients techniques.
Ils représentent la quantité d’input nécessaire à la fabrication d’une unité d’un bien. Ils
permettent d’étudier les répercussions des mesures de politiques économiques ou encore de
détecter les goulets d’étranglement, source d’inflation, du système productif. Ils mettent ainsi
en évidence les secteurs d’entraînement de l’économie, comme celui du bâtiment et des
travaux publics. Les coefficients techniques constituent également de précieux outils pour les
relances sectorielles. Enfin, l’extension du TEI (Tableau d'échanges interindustriels) en
économie ouverte permet aussi de relever les secteurs fortement dépendants des exportations
et des importations.
(Voir également le paradoxe de Leontief).
Compétitivité.
La compétitivité traduit la capacité d'une économie ou d'une entreprise à faire face à la
concurrence étrangère. Il existe deux formes de compétitivité qui sont la compétitivité prix (le
prix explique l'écart de compétitivité entre deux entreprises) et la compétitivité structurelle ou
hors-prix (différence de qualité, performance, innovation).
Comptabilité d'entreprise.
Ce système d'évaluation régi par des normes conventionnelles et codifiées utilise le compte
comme instrument de base. Elle constitue non seulement un outil, parce qu'en donnant une
image de la situation patrimoniale et des résultats de l'entreprise, elle est un instrument de
gestion et de calcul économique à la disposition de ses dirigeants, mais également un enjeu,
parce qu'elle fournit des informations à des agents tels que le fisc, les créanciers, l'inspection
du travail, les actionnaires, etc..
Comptabilité nationale.
L’objet de la comptabilité nationale est d’apporter une connaissance précise et synthétique des
opérations réalisées par les différents agents économiques au cours d’une période. Pour cela,
il s’agit de développer les méthodes permettant la synthèse et l’agrégation des opérations
économiques. L’étude de ces transactions rend indispensable l’utilisation des méthodes de la
comptabilité nationale et permet d'aider dans leurs décisions les autorités chargées de la
politique économique. La France a adopté une nouvelle nomenclature, le système européen de
comptabilité (SEC 95) en 1999.
Concentration et fusion.
La concentration désigne un processus d’absorption (rachat d’une entreprise par une autre) et
de fusion (mise en commun de tous les biens ou activités de plusieurs sociétés en vue de la
création d'une société nouvelle). On distingue trois types de concentration : la concentration
horizontale qui regroupe au moins deux entreprises opérant dans le même secteur d’activité et
sur le même marché géographique ; la concentration verticale qui se réalise entre des
entreprises qui opèrent à différents stades d’un même processus de production ou de
commercialisation (activités complémentaires) ; la concentration conglomérale qui regroupe
des entreprises exerçant des activités qui n’ont pas de liens entre elles.
Plusieurs raisons expliquent les concentrations : atteindre une taille critique afin de
rentabiliser les investissements ; bénéficier d’économies d’échelle, de gamme et de synergies ;
diversifier les risques ; accroître un pouvoir de marché. Leur résultat est toutefois incertain.
Pour l’acquéreur, une mauvaise appréciation de la situation de l’entreprise, des facteurs
humains et culturels ainsi que le manque de plan stratégique peuvent déboucher sur un
résultat négatif. Pour les pouvoirs publics, il s’agit d’évaluer si la concentration se fait au
détriment des consommateurs en portant atteinte à la concurrence existante sur le marché, si
elle risque d’entraîner une inefficience interne qui, à son tour, aura des répercussions au
niveau de l’ensemble de l’économie et si elle génère des rentes économiques ou des profits
exceptionnels. (Voir également la théorie de l'équilibre général.).
Concurrence.
La concurrence caractérise la situation de rivalité qui existe entre les vendeurs ou les
acheteurs d'un même produit. C'est un principe essentiel de l'économie de marché qui en
théorie stimule l'activité, oblige en permanence les entreprises à s'adapter au changement,
élimine les rentes de situation et nivelle les prix. En science économique, la théorie de
l'équilibre général stipule qu’en situation de concurrence pure et parfaite on peut aboutir à un
état pareto-optimal de l’économie. Ce modèle idéal ne constitue néanmoins qu'un point de
référence, la réalité étant plus complexe.
(Voir également la théorie microéconomique traditionnelle.)
Concurrence imparfaite.
État de la concurrence qui se caractérise par des défauts d’information, l’existence de
barrières à l’entrée, de rendements croissants ou de surprofits liés à des positions de
monopole. (Voir également la théorie de l'équilibre général.)
Consommateur.
Agent qui achète des biens et des services pour satisfaire des besoins personnels. La
consommation entraîne la disparition, plus ou moins rapide, par destruction ou par
transformation, des biens ou services utilisés.
Consommation intermédiaire.
La consommation intermédiaire constitue l'ensemble des biens et services achetés par une
entreprise à d'autres firmes pour mener à bien son activité. Les biens et les services sont soit
détruits au cours du processus de production, soit incorporés aux produits finis.
Contrat à coût remboursé (cost plus contract).
Contrat de concession, dit à incitations faibles, dans lequel le producteur a l’assurance que ses
coûts seront couverts.
(Voir également la théorie de la nouvelle économie publique.)
Contrat contingent.
Ce type de contrat porte sur une combinaison bien-date-événement appelé bien-contingent qui
spécifie la quantité du bien à livrer et la date si tel événement s'est réalisé.
Convergence.
Traduit le fait qu’une variable économique évolue de manière convergente entre différents
pays. Si l’on prend le cas de l’inflation, on parle de convergence lorsque le taux d’inflation de
plusieurs pays se rapproche d’une valeur commune alors qu’il différait beaucoup quelques
années auparavant. Appliquée à la croissance et au développement, cette notion caractérisait
pour certains économistes le fait que tous les pays du monde devaient converger vers un
même niveau de développement.
Coopération économique.
Terme qui recouvre tout échange d'informations entre les pays portant sur les évolutions
économiques et sur les intentions en matière de politique économique.
Cotation.
Un titre est coté lorsqu'il est admis sur un marché financier. Sa valeur est définie par le
marché. Le fait d'être cotée permet à une société d'avoir accès au marché de capitaux et
d'extérioriser sa valeur. La cotation d'une action se fait selon le principe de l'offre et de la
demande.
Coupon.
Somme d'argent payée au détenteur d'une obligation (le créancier) et correspondant aux
intérêts.
Courbe d’indifférence.
Une courbe d'indifférence représente l'ensemble des combinaisons de deux biens qui
procurent au consommateur un niveau d'utilité identique.
(Voir également la théorie microéconomique traditionnelle).
Cours.
Le cours est le prix de la transaction d'achat ou de vente d'une devise contre une autre. Les
cours s'appliquent à toutes les opérations de change.
Courtage.
Activité d'achat et de vente effectuée pour des clients (par exemple achat et vente de titres
émis par les emprunteurs effectuée par les sociétés de bourse et les banques). Le courtier sert
d'intermédiaire et se rémunère à la commission.
Coûts d'assujettissement.
Ces coûts regroupent l'ensemble des dépenses en temps et en argent que le contribuable doit
consacrer à l'exécution de ses obligations fiscales.
Coût de production.
Ensemble des dépenses ou de charges associées à la production et à la commercialisation d'un
bien ou d'un service. On distingue, dans le cadre de la courte période, les coûts fixes, qui
représentent l'ensemble des charges supportées par l'entreprise quel que soit le volume de son
activité, des coûts variables, qui varient en fonction du volume d'activité. La somme des coûts
fixes et des coûts variables forme le coût total. Le coût marginal peut quant à lui être défini
comme le supplément de coût résultant de la production d'une unité supplémentaire.
Coût de transaction.
Concept développé par O. Williamson dans le cadre de la théorie des contrats. Ex ante, les
coûts correspondent aux coûts de recherche d’information et de négociation ; ex post, les
coûts de transaction sont composés : 1°/ des coûts engendrés par la structure de contrôle du
déroulement du contrat ; 2°/ des pertes occasionnées et des coûts de renégociation éventuelle
dans le cas où le contrat initial serait incomplet ou mal adapté à une situation nouvelle ; 3°/
des coûts d’opportunité que représente l’immobilisation de certains actifs destinés à garantir
le respect par les deux parties des clauses du contrat.
Coûts irrécupérables.
Ce sont les coûts qu'une firme doit supporter lorsqu'elle se retire du marché. Ils concernent les
infrastructures difficiles à revendre, les coûts liés à la formation, au savoir-faire, aux brevets,
etc.
Couverture.
Une couverture, ou hedging, se réalise en prenant sur le marché à terme une position
équivalente en montant mais de sens inverse à celle qui est détenue sur le marché au
comptant. L'opérateur qui se couvre cherche à réduire son exposition au risque de variation
des prix.
Créance.
Une créance correspond au droit financier qu'a son détenteur (le créancier) d'exiger du
débiteur (celui qui a contracté une dette) la remise, dans des conditions déterminées, d'une
somme d'argent.
Créancier.
Détenteur d'une créance : personne à laquelle une somme d'argent est due.
Crédit.
Mécanisme par lequel un débiteur obtient une somme d'argent d'un créancier en échange de la
promesse d'un paiement différé de la contrepartie, majorée d'un intérêt.
Credit crunch.
Resserrement du crédit ou crise de liquidité. Expression qui désigne un phénomène
d’assèchement des possibilités de crédit auprès des établissements bancaires. Le credit crunch
peut intervenir lorsque se développe un sentiment de défiance vis-à-vis des emprunteurs en
période de basse conjoncture et que les établissements de crédit craignent une insolvabilité de
leurs débiteurs.
Crise.
Terme qui désigne le moment bref de retournement de la conjoncture économique. L'histoire
du capitalisme est jalonnée de crises dont les conséquences ont été plus ou moins
dramatiques. Pour ne retenir que celles du XXe siècle, on en recense trois majeures, dans les
années trente, soixante-dix et quatre-vingt-dix. Montée rapide de l'inflation ou recul de
l'activité (récession ou dépression), faillites, chômage, baisse des salaires, tensions sociales..
autant de manifestations de ces crises qui marquent pour certains une période d'adaptation,
pour d'autres, une mutation du mode de production. (Voir théorie des modes de production).
Critères de convergence.
Critères que les pays doivent respecter pour être sélectionnés pour participer à l'UEM. Chaque
pays doit faire la démonstration que son économie et sa gestion financière sont saines de
façon durable au travers de cinq critères:
-le rapport entre déficit public et produit intérieur brut doit être inférieur à 3 %;
-le rapport entre dette publique et produit intérieur brut doit être inférieur à 60 %;
-le taux d'inflation ne doit pas dépasser de plus de 1,5 % celui des 3 pays ayant la plus faible
inflation ;
-le taux d'intérêt à long terme ne doit pas dépasser de plus de 2 % celui des 3 pays les plus
stables en matière de prix ;
-les marges normales de fluctuation prévues par le mécanisme de change du système
monétaire européen doivent être respectées sans connaître de tensions graves pendant au
moins les 2 dernières années.
Croissance potentielle.
Elle mesure le PIB qui peut être durablement réalisé c'est-à-dire sans générer des
déséquilibres sur les marchés des biens et du travail. Le PIB potentiel peut être évalué à partir
de l'estimation de la production tendancielle ou à partir de l'estimation d'une fonction de
production macroéconomique.
Cycle économique.
Concept qui désigne les fluctuations de l'activité économique. Un cycle se décompose en
plusieurs phases : expansion, crise, récession, dépression puis reprise qui débouche sur la
phase d'expansion du cycle suivant.
(Voir également la théorie des cycles économiques).
Cycles politico-économiques.
Révélé par Nordhaus, ces cycles montrent que les gouvernants dans le but de maximiser leurs
chances de réélection tendent à provoquer des fluctuations cycliques (en relançant l'économie
en période préélectorale, pour les élections passées, la freiner de manière à corriger les
perturbations créées) et non à rechercher l'équilibre économique correspondant aux
recommandations de la théorie de la politique de stabilisation.
Cycles réels.
Terme inventé par J. Long et C. Plosser pour décrire les cycles ayant pour origine des
variations aléatoires de la productivité.
Déficit commercial.
Le déficit commercial désigne la situation de la balance commerciale où les importations sont
supérieures aux exportations.
Déflation.
Notion qui désigne un processus auto-entretenu de baisse générale du niveau des prix à la
production, des prix à la consommation, de la production et des revenus. La déflation résulte
soit du mouvement spontané de l'économie (dans les périodes de dépression au XIXe siècle)
soit d'une politique économique qui recherche une baisse des coûts et des prix par une
contraction de la demande.
Délégation.
Contrat qui confie l’exécution d’un service public à une entreprise privée. La concession de
service public est le type traditionnel de contrat de délégation.
Demande individuelle/agrégée.
Quantité d'un bien ou d'un service qu'un individu (demande individuelle) ou que l'ensemble
des individus intéressés par ce bien ou par ce service (demande du marché, ou agrégée),
souhaite acheter, à un prix donné.
(Voir également la théorie microéconomique traditionnelle).
Dépression.
Ce terme caractérise une phase de contraction plus ou moins longue de la production dans un
cycle économique.
(Voir également la théorie des cycles économiques).
Déréglementation.
Action qui consiste à supprimer des règles encadrant l’activité économique pour favoriser le
développement du marché afin que se pérennise la concurrence.
(Voir également la théorie de la capture.)
Désinflation.
Elle correspond à la baisse du taux d'inflation.
Désintermédiation.
Evolution des circuits de financement se traduisant par le recul relatif des circuits bancaires au
profit du financement direct sur les marchés financiers.
Despote bienveillant.
Modèle qui assimile l’État à un planificateur parfait : l'État n'est contraint ni par des
difficultés de collecte d'information, ni par des capacités de calcul limitées. Il est de ce fait
considéré comme infaillible. Un exemple de cette réglementation est celle de Ramsey-Boiteux
sur les monopoles.
(Voir également la théorie de l'économie publique normative).
Dette.
Somme empruntée par un débiteur (l'emprunteur) à un créancier (le prêteur).
Dette publique.
La dette publique se distingue du déficit budgétaire au sens où elle résulte de la variation
annuelle de ce dernier. Elle correspond à la dette de l’ensemble des administrations publiques
entendues au sens de la comptabilité nationale. Son mode de calcul en France a été harmonisé
avec celui des autres pays européens, c’est pourquoi on parle de la dette publique au sens de
Maastricht par référence aux critères de convergence qui ont permis le passage à l’euro. Si
elle est à long terme, on parle de dette consolidée, à court terme, de dette flottante. La dette
extérieure est constituée de l'ensemble des engagements pris envers d'autres États ou
institutions financières étrangères.
Dévaluation compétitive.
La dévaluation compétitive d'une monnaie nationale fait partie de l'arsenal des mesures
protectionnistes : le prix en monnaie étrangère des exportations baisse (les produits exportés
deviennent par conséquent plus compétitifs), le prix des importations augmente. Cette mesure
peut être un moyen de résorption du déficit de la balance commerciale.
Développement.
Le concept désigne l’ensemble des transformations techniques, sociales, démographiques et
culturelles accompagnant la croissance de la production. Le développement est une notion qui
traduit l’aspect structurel et qualitatif de la croissance. Il peut être associé à l’idée de progrès
économique et social (amélioration du niveau de vie et du niveau d’instruction, du bien-être
de l’ensemble de la population).
(Voir également les théories du développement).
Devise.
Une devise correspond à un moyen de paiement libellé en unité monétaire étrangère.
Dichotomie.
Ce terme est utilisé pour désigner une situation où tout ce qui a trait aux variables réelles de
l'économie (production, consommation, investissement) ne dépend ni de la quantité de
monnaie en circulation dans l'économie ni du niveau des prix. On dit parfois qu'il y a
dichotomie si la "sphère monétaire" est indépendante de la "sphère réelle" ou si l'on estime
que "la monnaie est un voile" jeté sur les relations entre les variables réelles d'une économie.
Discrimination.
Selon G. Becker, la discrimination intervient lorsque les agents économiques montrent qu’ils
sont disposés à payer pour ne pas conclure de contrat avec d’autres agents possédant des
caractéristiques différentes des leurs, notamment avec ceux qui ont une autre couleur de peau.
Il est possible de définir le « coefficient de discrimination » d’un employeur. Il montre que la
discrimination peut être un état d’équilibre sous-optimal du point de vue de la communauté
qui discrimine. On parle également de discrimination par les prix lorsqu'une entreprise peut
proposer des prix différents en fonction de la demande et de l’information dont elle dispose.
On parle par exemple de monopole discriminant.
(Voir également la théorie de la ségrégation socioculturelle).
Dividende.
Les dividendes servent à rémunérer les actionnaires (apporteurs des capitaux propres de
l'entreprise). Ils sont en général distribués à partir du bénéfice net de l'exercice clos.
Division du travail.
Il faut distinguer la division technique du travail qui correspond à la décomposition des
activités productives à l'intérieur de l'entreprise, la division sociale du travail qui concerne la
répartition des activités entre des unités de production et des fonctions spécialisées au sein de
la société et enfin la division internationale du travail qui rend compte de la spécialisation des
pays. Selon A. Smith, la division du travail est une condition nécessaire de la croissance de la
productivité. K. Marx considère qu'elle est un facteur de domination des capitalistes sur les
travailleurs.
Dollarisation.
Mécanisme de substitution du dollar à la monnaie nationale.
Droit de suite.
C'est le droit inaliénable dont jouit l'auteur d'une œuvre d'art originale ou d'un manuscrit
original, à être intéressé aux opérations de vente dont l'œuvre est l'objet après la première
cession opérée par l'auteur. Ce droit vise à assurer aux auteurs une participation économique
au succès de leurs œuvres.
Droit de douane.
Taxe prélevé par l'État sur une marchandise à l'occasion de son passage à la frontière.
L'ensemble des droits en vigueur à un moment donné est appelé tarif douanier.
(Voir également la théorie de la protection douanière).
Dumping.
Pratique consistant à vendre à perte pour pénétrer sur un marché, en accroître ses parts ou
éliminer les concurrents.
Duopole.
Structure de marché dans laquelle deux entreprises, les duopoleurs, produisent un même bien
dont elles fournissent la totalité de l’offre (duopsone pour le cas inverse: deux consommateurs
Durbin-Watson (D-W)..
La statistique de Durbin-Watson est calculée pour les régressions sur des séries temporelles
afin de détecter une éventuelle autocorrélation des résidus estimés. Sa valeur est comprise
entre 0 et 4. Si elle est proche de 2, cela signifie généralement que les résidus ne sont pas
autocorrélés et que par conséquent la variance des paramètres estimés est minimale.
Ecofin.
Il s’agit du Conseil des ministres des finances des États membres de l'Union européenne. Il lui
incombe notamment la responsabilité de la politique de taux de change pour l’euro comme
l’indique l’article 109 du traité de Maastricht. Dans les faits, il semble pourtant en aller
autrement, pour au moins deux raisons : 1°/ la gestion opérationnelle du change revient
statutairement à la BCE ; 2°/ la BCE n’est pas contrainte de suivre les recommandations du
Conseil si elle estime que ces dernières pourraient menacer son objectif de stabilité des prix.
Economie de l'information.
Elle étudie le comportement d'agents rationnels lorsque l'acquisition de l'information est
coûteuse, définit les structures d'information, caractérisées par des formes de risque et analyse
systématiquement les problèmes qui émergent dans chaque structure. L'information
incomplète et asymétrique débouche sur des phénomènes d'antisélection. Ainsi, des acheteurs
qui observent imparfaitement la qualité d'un bien ne pourront distinguer entre les bons et
mauvais vendeurs. Le prix n'est plus un signal parfait, pénalisant les acheteurs et les bons
vendeurs. Ce manque d'information débouche également sur des problèmes liés à l'aléa moral.
L'agent non informé ne peut observer l'action de son partenaire. Ce dernier est donc tenté de
se comporter dans son propre intérêt et d'annoncer à l'agent non informé que les mauvais
résultats sont le fait d'événements indépendants de sa volonté. La théorie suppose des
comportements maximisateurs très sophistiqués qui conduisent à la signature de contrats
complexes ne correspondant pas à la pratique. II paraît peu réaliste de supposer que les
individus signent des contrats complets qui tiennent compte de toutes les réalisations
possibles des aléas (les agents sont généralement incapables d'envisager l'ensemble des
possibles). (Akerlof, Stiglitz, Alchian, Demsetz)
Économie de marché.
L'échange marchand préexiste au système capitaliste. Vers la fin du Moyen-Âge apparaît un
nouveau type de marché, où le marchand possède deux avantages décisifs : il sert désormais
d'intermédiaire entre le producteur et le consommateur, et il dispose de sommes d'argent
considérables qui lui permettent d'acheter d'avance la marchandise. Dorénavant posséder
l'argent permet de gagner de l'argent, le capitalisme est né et avec lui l'économie dite de
marché.
(Voir également la théorie microéconomique traditionnelle).
Economie d'envergure.
Ces économies se réalisent lorsqu'il est plus avantageux de fabriquer et/ou vendre certains
produits conjointement que séparément.
Economie fermée/ouverte.
Une économie est fermée, ou autarcique, lorsqu'elle n'est pas engagée dans le commerce
international des biens, des services ou du capital. Dans la réalité, une telle économie n'existe
pas vraiment. Ce concept est toutefois très utile lorsqu'il s'agit d'enseigner comment
fonctionne une économie donnée et de montrer les effets de son ouverture au commerce avec
d'autres pays. (Voir également les théories d'économie internationale.)
Economie informelle.
Ensemble des activités productrices de biens et services qui échappent à la régulation par
l'État. Elle comprend l'économie au noir, l'économie criminelle, le travail domestique ainsi
que le volontariat, autrement dit les activités légales et les activités illégales.
Effet Averch-Johnson.
Phénomène de surinvestissement qui se produit lorsque l’État garantit un taux de rendement
du capital au moins égal à celui du marché pour l’entreprise régulée. Cette dernière est incitée
à substituer du capital au travail pour augmenter ses profits. La combinaison productive n’est
plus optimale.
(Voir également la théorie de l'économie publique normative).
Effet Balassa-Samuelson.
Lorsqu’un pays en développement rattrape son retard technologique, les gains de productivité
se concentrent essentiellement dans le secteur exposé à la concurrence internationale et donc
sur les biens échangeables. Cela entraîne une hausse des salaires dans l’ensemble de
l’économie. Dans le secteur des biens échangeables, la hausse des salaires est supérieure à
celle des gains de productivité. Il en résulte une hausse des prix des biens non échangeables
au cours du processus de développement. Le taux de change réel tend donc à s’apprécier.
Effet de commerce.
Titre portant créance d'une somme d'argent payable à vue à l'échéance indiquée, en général 90
jours. Les principaux effets de commerce sont : la lettre de change (ou traite), le billet à ordre,
le chèque, le warrant, le mandat.
Effet d’éviction.
Le financement du déficit budgétaire par emprunt entraîne une hausse des taux d’intérêt qui
chasse l’investissement des entreprises. La hausse de la demande publique a donc pour
contrepartie une baisse de la demande privée. L’effet sur la production est au mieux nul, il
peut être négatif si on considère que la productivité de l’investissement public est inférieure à
celle de l’investissement privé. L’effet d'éviction peut être réduit par un appel à l’épargne
étrangère mais celui-ci entraîne une hausse du taux de change préjudiciable aux exportations.
(Voir également la théorie néoclassique de la crise).
Effet de levier.
Profit supplémentaire tiré de l'écart entre la rentabilité financière et le taux d'intérêt réel des
capitaux empruntés. L'existence d'un effet de levier rend pour l'entreprise intéressant le
financement de l'investissement par l'emprunt, puisque la rentabilité économique dépasse le
taux d'intérêt réel du crédit.
Effet de portefeuille.
Mécanisme qui se produit lorsque l'intervention d'une banque centrale sur le marché des
changes modifie l’équilibre entre l’offre et la demande mondiales pour une monnaie donnée.
Effet de signal.
En intervenant sur le marché des changes, la banque centrale fournit aux autres acteurs une
information qu’ils n’ont pas (par exemple les choix concernant la politique monétaire future).
Cette intervention a pour conséquence de modifier les anticipations des agents privés.
Effet Mohring.
Caractéristique dans le secteur des transports urbains selon laquelle la qualité est fonction
croissante de la production. En effet, la fréquence de passage des bus augmentant avec le
volume de la production des firmes de transports urbains, il existe des économies d'échelle par
rapport au temps de transport des usagers.
Élasticité.
L'élasticité correspond à la sensibilité d'une variable x à une variable y. Elle se mesure par le
rapport de la variation relative de x à celle de y. Par exemple, une élasticité des importations
par rapport à la production de 2 signifie qu'à une augmentation de la production de 5%
correspond un accroissement des importations de 10%.
(Voir également la théorie microéconomique traditionnelle).
Élasticité-prix de la demande.
Elle mesure le degré de sensibilité de la demande à une variation du prix du bien considéré.
Généralement négative, elle signifie que la consommation diminue si le prix du bien
augmente. La demande est dite inélastique lorsqu’elle ne change pas suite à une variation du
prix (elle est proche de zéro).
Elasticité-revenu de la demande.
Elle mesure le degré de sensibilité de la demande d'un bien par rapport au revenu. Elle est
égale au rapport entre le pourcentage de variation de la quantité demandée et le pourcentage
de variation de revenu.
Embargo.
Ce terme désigne l'interdiction partielle ou totale de commercer avec un pays. Cette
interdiction peut porter sur tous les produits pour un pays donné ou sur certains produits
stratégiques.
Employabilité.
Notion qui désigne la capacité individuelle à pouvoir s'intégrer directement sur le marché du
travail selon les caractéristiques recherchées sur ce dernier. Cette notion est cependant toute
relative, l'employabilité d'une personne s'inscrit toujours dans un contexte spécifique. Ainsi,
les individus sans diplômes ont longtemps été considérés comme adaptés aux besoins du
marché du travail, ce qui est moins le cas aujourd'hui dans les pays industrialisés.
Emprunt obligataire.
Opération financière par laquelle l'État ou un organisme public ou privé émet des obligations
en contrepartie des sommes empruntées.
Encadrement du crédit.
L'encadrement du crédit est une technique de politique monétaire consistant à contrôler la
progression du crédit distribué par les banques. Cette limitation, décidée par voie
réglementaire est considérée comme très efficace car elle s'attaque à la source même de la
création monétaire: la distribution du crédit.
Encaisse.
C'est l'ensemble des avoirs liquides - c'est-à-dire les avoirs qui peuvent servir au paiement de
transactions tels que les billets, les dépôts bancaires - détenus par les agents.
Enchères inversées.
Méthode de négociation très utilisée sur les places de marchés. C’est l’acheteur qui prend
l’initiative en mettant en ligne les détails de son cahier des charges. Les fournisseurs
intéressés disposent alors d’un temps limité pour faire des propositions de tarifs. Chaque
fournisseur, inscrit à l’enchère, peut prendre connaissance des offres effectuées par ses
concurrents, celles-ci restant anonymes.
Endettement concessionnel..
Ce type d'endettement se caractérise par des taux d'intérêt particulièrement bas et par de
longues périodes de grâce accordées par le créancier.
Endogénéité.
Caractérise, dans un modèle économique, une variable dont la valeur dépend de celle des
autres variables du modèle. On parle aussi de variable dépendante ou expliquée.
(Voir aussi économétrie).
Entente.
C'est un accord, formel ou secret, entre entreprises ou pays producteurs en vue d'harmoniser
leurs politiques pour réduire la concurrence dans leur secteur d'activité. Il peut porter sur les
prix, les quantités produites ou la répartition géographique du marché.
Entreprenaute.
Nom donné aux créateurs d'entreprises web.
Entrepreneur.
À la tête de l'entreprise, l'entrepreneur joue un rôle central dans le système capitaliste. Il
organise la production, assume les risques et exerce une fonction d'autorité. Selon
Schumpeter, sa fonction pourrait être menacée car l'innovation tend à devenir routinière et les
bureaux d'études de la grande entreprise relèguent à l'arrière-plan l'action de l'innovateur.
Entreprise.
Placée au cœur du système capitaliste, elle est une unité qui vend sur le marché des biens et
des services qu'elle produit par la combinaison de facteurs de production (travail et capital).
Son objectif premier est en règle générale de réaliser le profit maximum.
(Voir aussi les théories de l'entreprise).
Épargne.
Fraction du revenu qui n’est pas consommée
Équations comportementales.
Elles modélisent les réactions telles qu'elles sont théoriquement supposées être des agents
économiques regroupés selon les secteurs institutionnels de la comptabilité nationale
(ménages, entreprises, administrations, reste du monde).
Equilibre commercial.
L'équilibre commercial désigne la situation de la balance commerciale où il existe un montant
égal d'importations et d'exportations.
Erreurs statistiques.
Il existe deux sortes d’erreurs en statistiques : celles que les modèles statistiques utilisent afin
d’exprimer une marge d’erreur et celles qui sont dues à une mauvaise interprétation des
données statistiques. La première catégorie concerne l’élaboration de modèles probabilistes
dont l’objectif est de tester une relation entre des variables (par exemple tracer une droite à
travers un nuage de points), afin d’estimer les coefficients de cette relation. Des indicateurs
servent ensuite à estimer la qualité de la relation calculée. Les coefficients estimés ne sont pas
identiques aux vrais coefficients, inconnus. La détermination d’un intervalle de confiance
permet de les accepter ou non sur la base d’une marge d’erreur.
La deuxième catégorie relève des fautes statistiques et concerne souvent la statistique
descriptive. Ainsi, on confond parfois une augmentation de 5 % (passage d’une valeur de 100
à 105) et une augmentation de 5 points de pourcentage (passage de 5 % à 10 %, ce qui
correspond à un doublement du taux). De même un doublement correspond à une
augmentation de 100 %, et non de 200 %. Ou encore, une baisse du taux de croissance
signifie un ralentissement de l’augmentation d’une variable et non une baisse réelle de sa
grandeur.
Escompte.
Opération de crédit résultant de l'achat d'un effet de commerce non échu par une banque à un
client ; la banque met à la disposition de l'entreprise porteuse de l'effet de commerce, contre
remise de cet effet, le montant de l'effet diminué des intérêts et des commissions. Si l'effet est
impayé à l'échéance, la banque se retourne contre son propre client, qui supporte donc le
risque de défaillance de son acheteur.
Esprit du capitalisme.
Selon Sombart, trois traits définissent l'esprit du capitalisme : l'esprit d'acquisition, l'esprit de
concurrence et l'esprit de rationalité. Selon Weber, qui s'interroge sur l'influence de la religion
sur les comportements économiques, l'éthique protestante présente un certain nombre de traits
communs avec l'esprit du capitalisme, en particulier l'épargne.
Étalon-devise.
Dans un système d'étalon-devise, par exemple l'étalon-dollar ; les parités sont fixées par
rapport à la monnaie étalon; les monnaies sont convertibles en devise étalon mais celle-ci est
inconvertible.
Euro.
Monnaie officielle des douze États participant à l'euro depuis le 1er janvier 1999 (l'euro a
remplacé l'écu au taux de un pour un). Jusqu'au 1er janvier 2002, les monnaies nationales sont
restées cependant utilisées au quotidien mais n'étaient plus que des subdivisions de l'euro. Son
nom a été choisi par le Conseil européen de Madrid, en décembre 1995.
Eurodevise.
Créance à court terme libellée en devise qui appartient à des non-résidents et est déposée dans
une banque d'un pays différent du pays d'origine de la devise concernée.
Excédent commercial.
L'excédent commercial désigne la situation de la balance commerciale où les exportations
sont supérieures aux importations.
Exogénéité.
Caractérise, dans un modèle économique, une variable dont la valeur est indépendante de
celle des autres variables du modèle. On parle aussi de variable explicative.
(Voir aussi l'économétrie).
Exploitation.
Pour la théorie marxiste, l'exploitation se produit lorsque le travailleur est moins payé que ce
qu'il produit. L'exploitation prend un aspect volontaire dans le système capitaliste car les
contrats de travail entre les agents (travailleurs d'un côté, capitalistes de l'autre) sont passés
librement.
(Voir également Marxisme).
Externalité.
Elle désigne l’impact de la production ou de la consommation d’un agent (producteur ou
consommateur) sur un autre, lorsque celui-ci n’est pas pris en compte par le marché et le
système de prix. C'est le cas lorsqu'une entreprise procède à des investissements en recherche
- développement. Ces derniers ont un double effet : d'une part, ils sont à l'origine de biens et
de procédés nouveaux ; d'autre part, ils sont pourvoyeurs d'idées qui servent à d'autres
innovations. L’effet externe peut être positif ou négatif (ex. vaccination : externalité positive,
pollution : externalité négative).
Facteur de production.
Un facteur de production est un élément qui participe au processus de production et permet la
création de biens ou de services (travail, machine, bâtiment, matières premières, énergie,
etc....)
(Voir également la théorie de l'équilibre général).
Fair trade.
Selon Jean-Marc Siroën, la notion de fair trade regroupe au moins trois principes : un principe
de loyauté en matière d'engagement pris ; un principe d'équité qui vise à protéger les
producteurs de mesures ou de comportements considérés comme "anormaux" et qui les
placeraient dans une position défavorable ; un principe de réciprocité et de nivellement qui
vise à comparer les "régimes nationaux" et à garantir des accès aux marchés étrangers au
moins équivalents à ceux dont disposent les firmes étrangères concurrentes sur le marché
national.
Fédéralisme budgétaire.
Voir théorie du fédéralisme budgétaire.
Filiale.
Une filiale est une entreprise dont le capital est détenu majoritairement par une autre
entreprise, la maison mère, qui en assure généralement la direction, l'administration et le
contrôle par l'intermédiaire d'une ou plusieurs personnes, administrateurs ou gérants qu'elle a
désignés.
Fiscalité.
Ensemble des lois, règlements et pratiques relatifs à l'impôt.
Flexibilité.
Cette notion a reçu plusieurs définitions. Schématiquement, une première catégorie insiste sur
l'ajustement instantané des prix et des quantités sur un marché. Une seconde catégorie insiste
sur l'idée qu'une économie met en place des règles d'ajustement plus ou moins formelles
capables de gérer les déséquilibres d'une économie.
Flux.
Grandeur économique correspondant à la circulation de produits, de revenus, etc...qui ne peut
être mesurée qu'au cours d'une période de temps donnée (elle s'oppose à la notion de stock).
Free lunch.
Littéralement "repas gratuit", l'expression signifie qu'il est possible pour un agent économique
de bénéficier gratuitement ou sans risque d'un rendement supérieur à la moyenne. On l'utilise
également dans le cadre de la problématique des effets de l'indépendance des banques
centrales. L'indépendance des banques centrales procure à l'ensemble de l'économie des
avantages sans coût apparent. L'inflation est en moyenne plus faible sans effet récessif sur le
niveau de production par rapport à des situations où la Banque centrale est placée sous le
contrôle du gouvernement.
Future.
Voir marchés à terme.
Globalisation.
Le terme globalisation est un anglicisme utilisé pour évoquer le phénomène qualifié en
français de mondialisation. Il décrit le passage d'une économie internationale (stade dit de
l'internationalisation de l'économie), dans laquelle des nations politiquement autonomes
assument l’organisation de leur espace économique national, entretiennent des échanges
économiques plus ou moins importants, à une économie mondiale, dans laquelle des nations
sont intégrées à un espace économique mondial qui échappe aux régulations étatiques
nationales. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication accélèrent ce
processus de dilution des frontières. L'interdépendance croissante des économies qui abolit les
structures politiques donne une acuité nouvelle à la question d'une gouvernance mondiale.
Globalisation financière.
Évolution qui conduit à l’intégration des marchés financiers nationaux et à la levée
progressive de tous les contrôles freinant la libre circulation du capital entre les grands pays
industrialisés.
Gouvernance.
Synonyme de gouvernement ou d’administration publique. Il s’agit de l’usage de l’autorité
politique, de la pratique de contrôle sur une société et de la gestion de ses ressources pour le
développement social et économique. La « bonne » gouvernance implique :
- 1°/ que la sécurité des citoyens soit assurée et que le respect de la loi soit garanti, notamment
par l’indépendance des magistrats : c’est l’État de droit ;
- 2°/ que les organismes publics gèrent de façon efficace et équitable les dépenses publiques :
c’est la bonne administration ;
- 3°/ que les dirigeants politiques rendent compte de leurs actions devant la population : c’est
la responsabilité et l’imputabilité (accountability)
- 4°/ que l’information soit disponible et facilement accessible à tous les citoyens : c’est la
transparence.
(Voir également la théorie de la gouvernance).
Gouvernance mondiale.
Processus continu de coopération et d’accommodement entre des intérêts différents. Ce
processus inclut les institutions officielles et les régimes dotés de pouvoirs exécutoires tout
aussi bien que les arrangements informels.
Groupe de pression.
Ensemble d'individus regroupés en une communauté organisée ou structurée, qui a pour
objectif explicite la défense des intérêts du groupe et qui fait pression pour obtenir
satisfaction. Les groupes de pression ont généralement recours à trois moyens de pression : la
protestation, la défection, la persuasion.
(Voir également la théorie de la logique de l'action collective)
Hedge funds.
Les hedge funds sont des fonds d'investissement non cotés à vocation spéculative.
Hedging.
Voir couverture et également la théorie de sélection de portefeuille
Herfindhal-Hirschman (indice).
Cet indice mesure la concentration. Il est établi en calculant le carré des parts de marché de
toutes les entreprises puis en faisant la somme de ces carrés (il donne un poids beaucoup plus
grand aux entreprises qui ont une part plus large du marché qu’à celles qui ont une plus
petite). Si le marché ne contient qu'une entreprise l'indice est égal 10 000. Si le marché
contient 1 000 entreprises détenant 0,1% du marché alors l'indice est égal à 10.
(Voir également la théorie de l'équilibre général).
Homo œconomicus.
Le qualificatif d’homo œconomicus renvoie à une vision néoclassique de l’individu. La
théorie néoclassique considère, en effet, que chaque agent est un maximisateur rationnel aux
capacités cognitives illimitées qui choisit en parfaite connaissance de cause la solution qui lui
procure la plus grande satisfaction.
(Voir également la théorie de l'individualisme méthodologique).
Holding.
Une société holding est une société sans objet industriel dont le seul but est de définir des
participations dans d'autres sociétés. Par une organisation en cascade, un holding permet de
conserver le contrôle d'une entreprise en multipliant le nombre d'actionnaires minoritaires.
Hypothèse d'Armington.
Hypothèse selon laquelle un même type de bien produit dans des pays différents ne présente
pas les mêmes caractéristiques. Il en résulte que les différentes versions d’un même type de
bien sont des substituts imparfaits.
Illusion budgétaire.
Elle se définit comme la perception systématiquement erronée de la politique budgétaire. Elle
recouvre l'illusion fiscale et l'illusion de la dépense publique. Les problèmes d'information, les
caractéristiques des systèmes fiscaux et des dépenses publiques constituent autant de facteurs
pour les individus à ne pas pouvoir ou vouloir chercher à percevoir de façon exacte la
politique budgétaire.
Illusion monétaire.
Elle illustre la situation où un agent économique raisonne en termes nominaux et non en
termes réels. Ainsi, on va dire d'un agent qu'il est victime de l'illusion monétaire si la hausse
des prix se révèle être supérieure à celle de son salaire.
Immobilisations.
Les immobilisations, ou actif immobilisé, par opposition à l'actif circulant, représentent
l'ensemble des biens de toute nature acquis ou créés par l'entreprise pour être utilisés
durablement pour l'exercice de son activité. On distingue les immobilisations corporelles
(terrains, constructions, matériels et outillages industriels…), incorporelles (frais
d'établissement, frais de recherche et de développement, concessions, brevets, marques et
parts de marché, logiciels…) et financières (principalement constituées des titres d'autres
entreprises détenus dans une optique de participation à long terme). Lorsque ces
immobilisations voient leur valeur diminuer, la dépréciation de celle-ci est constatée par la
technique de l'amortissement et de la provision. Les choix comptables au niveau de l'actif
immobilisé peuvent avoir un impact non négligeable sur certains critères comptables et
financiers de l'entreprise (résultat, solvabilité).
Impôt optimal.
Pour un rendement fiscal donné, un tel impôt – de caractère redistributif - vise à maximiser le
bien-être social sans créer des formes de désincitation qui pourraient réduire le potentiel
productif des personnes qui y sont assujetties.
Incertitude.
Les agents se trouvent en situation d'incertitude lorsqu'ils ignorent ce que sera leur
environnement dans un avenir proche ou lointain. Knight et Keynes distinguent le risque,
situation pour laquelle on peut dresser la liste de toutes les éventualités et leur attribuer une
probabilité de réalisation et l'incertitude, situation pour laquelle l'une ou l'autre de ces deux
conditions n'est pas vérifiée.
(Voir également la critique de Lucas).
Indice.
Un indice est la quantité mesurant de façon synthétique l'évolution d'une grandeur (ou d'un
ensemble de grandeurs) dans le temps ou dans l'espace.
Indice boursier.
Un indice boursier est une mesure de l'évolution du marché, généralement fondée sur une
sélection de valeurs. L'indice CAC 40, par exemple, est un indice composé des 40 valeurs
françaises les plus actives du marché à règlement mensuel de Paris. L'indice Dow Jones est
composé des 30 principales valeurs industrielles cotées à la Bourse de New York et l'indice
Nikkei 225 est l'indice des 225 valeurs les plus représentatives de la Bourse de Tokyo.
Inférence statistique.
Méthode qui considère que les données économiques sont le fruit de variables aléatoires, qui
suivent des lois de probabilités. Il est dès lors possible, à partir d’un échantillon de valeurs
prises par ces variables, d’estimer la valeur des paramètres qui caractérisent la population.
(Voir également l'économétrie).
Inflation.
L'inflation désigne une hausse durable et générale des prix. Lorsque le prix d'un seul bien ou
de quelques biens augmente, il n'y a pas nécessairement inflation car le prix des autres biens
peut ne pas varier, voire diminuer. En période d'inflation, certains prix augmentent plus
rapidement que d'autres ; le phénomène inflationniste s'accompagne donc d'une modification
des prix relatifs. L'inflation peut se produire en période de stagnation de la production
(stagflation) et se manifester sous des formes extrêmes (hyperinflation). L'origine de
l'inflation reste un sujet de controverse entre les économistes.
Inflation sous-jacente.
C'est une mesure particulière de l'inflation qui exclut les composantes les plus volatiles
comme l'énergie ou bien encore l'alimentation.
Information incomplète.
En théorie des jeux, l’information est dite incomplète si le joueur ignore une des composantes
du jeu (nombre et identité des autres joueurs, stratégies qui sont à la disposition du joueur et
des autres joueurs, gains qui leur sont associés). C’est le cas, par exemple, lorsque des firmes
et des marchés financiers ne connaissent pas exactement les préférences de la banque centrale
en ce qui concerne l’arbitrage inflation/chômage. (Voir également la théorie des jeux).
Innovation.
Une innovation correspond à l'introduction de nouveaux biens et services ou de nouvelles
façons de les produire. Il est nécessaire de distinguer innovation et invention, l'invention étant
la découverte de quelque chose de nouveau alors que l'innovation est l'introduction ou
l'application de quelque chose de nouveau. En règle générale, une innovation permet
d'accroître la productivité, elle est donc considérée comme un facteur essentiel de la
croissance économique.
Input/output.
Les inputs désignent les biens et services qui interviennent dans la production d'autres biens
qu'on appelle les outputs.
Intégration financière.
L'intégration financière désigne le phénomène d'interpénétration des marchés financiers qui a
été rendu possible notamment par la suppression du contrôle des changes permettant
l'interconnexion des bourses de valeurs, les cotations multiples, les émissions sur les
principales places financières mondiales. La circulation très rapide des flux de capitaux peut
favoriser en l'absence d'autorités de régulation l'instabilité générale du système financier
international.
Interdépendance.
On distingue quatre types d’interdépendance :
- l’interdépendance structurelle : l’ouverture de deux économies est telle que les événements
économiques qui affectent un pays affectent automatiquement l’évolution économique de
l’autre pays ;
- l’interdépendance des objectifs : la réalisation des objectifs nationaux de politique
économique dépend de la réalisation des objectifs de politique économique à l’étranger ;
- l’interdépendance des chocs exogènes : deux économies sont interdépendantes si les chocs
qui viennent les frapper sont fortement corrélés, l’interdépendance des économies entraîne la
transmission des chocs entre elles ;
- l’interdépendance stratégique : la détermination de la politique économique optimale de
chaque pays dépend des mesures prises par l’autre pays.
Intérêt.
L'intérêt est le prix du service rendu par le prêteur à l'emprunteur, et payé par ce dernier pour
acquérir l'usage d'une somme d'argent pendant une période déterminée. Le remboursement
d'une somme empruntée n'est pas l'intérêt, mais le remboursement du «principal».
Intermédiation financière.
L'intermédiation financière caractérise une situation de finance indirecte. Réalisée par les
établissements financiers, l'intermédiation permet de faire correspondre les préférences
différentes des agents à besoin de financement (généralement les entreprises et les
administrations) et des agents à capacité de financement (généralement les ménages).
(Voir également désintermédiation).
Investissement.
L’investissement correspond à l’acquisition de biens de production mesurée au sens de la
comptabilité nationale par la formation brute de capital fixe (FBCF). Cette dernière représente
les actifs fixes (actifs corporels ou incorporels) utilisés dans le processus de production
pendant au moins un an. De nombreux facteurs déterminent le comportement
d’investissement des entreprises : la demande anticipée, le coût des facteurs de production, les
contraintes d’endettement, la profitabilité, le taux d’intérêt.
ISO 9000.
Famille de normes internationales élaborées par l’Organisation internationale de
normalisation qui décrit un ensemble d’éléments de base à partir duquel il est possible de
développer un système de gestion de la qualité.
K
Kanban.
Principes d'organisation des entreprises au Japon qui incluent la gestion des stocks en flux
tendus ainsi que celle des livraisons effectuées par les fabricants de composants et des sous-
traitants
Keiretsu.
Ils désignent des conglomérats au Japon. La coordination entre les entreprises est assurée par
un système de participations croisées, une banque et des organismes financiers ainsi que les
dirigeants des principales entreprises du groupe.
Krach
Il caractérise un effondrement des cours sur un marché financier consécutif à un afflux
d'ordres de ventes. Les deux plus célèbres sont ceux de 1929 et de 1987.
Lean production.
Créé par le japonais Ohno et développé par la firme Toyota, c'est un système de production à
flux tendus.
Libéralisation.
Action de rendre au marché la fourniture de biens auparavant sous contrôle public. On parle
d’ouverture à la concurrence, qui peut être plus ou moins grande selon le degré de
libéralisation. Ce terme s'applique également à l'ensemble de mesures visant à favoriser les
échanges commerciaux.
Libéralisme économique.
Cette doctrine économique affirme que le meilleur système économique est celui qui garantit
le libre jeu des initiatives individuelles des agents économiques. Le libéralisme économique
est fondé sur la notion de droits économiques : droit à disposer de sa force de travail et des
produits de son travail, liberté d'échanger, de contracter, d'entreprendre etc. ce qui justifie
l'économie de marché mais n'exclut, a priori, ni l'intervention de l'Etat ni d'autres formes
d'organisations (associations, coopératives etc.).
Libre-échange.
Cette doctrine économique applique les thèses libérales aux échanges internationaux et prône,
suite aux travaux de D. Ricardo, E. Hecksher, B. Ohlin (prix Nobel 1977), P. Samuelson (prix
Nobel 1970), la spécialisation internationale et la suppression de toute entrave aux échanges.
Au "laisser-faire" du libéralisme concurrentiel correspond ainsi le "laissez-passer" du libre-
échange.
(Voir également la loi des avantages comparatifs).
Limes.
Concept utilisé dans l'analyse des relations Nord-Sud potentiellement conflictuelles, qui fait
référence aux zones de fortifications bordant certaines frontières dépourvues de défenses
naturelles sous l'Empire romain.
Liquidité.
Aptitude d'un actif à être convertible en moyen de règlement, à bref délai et sans coût. Les
différents actifs se caractérisent ainsi par une liquidité plus ou moins importante.
Loi de King.
Du nom d'un économiste anglais du XVIIème siècle, elle signifie que les prix des produits
agricoles évoluent plus que proportionnellement en fonction inverse des quantités.
M2.
Cet agrégat comprend, outre M1, deux catégories de dépôts qui sont considérées comme assez
proches de la monnaie par les acteurs économiques, à savoir les dépôts à terme d’une durée
inférieure à deux ans et les dépôts remboursables avec préavis d'une durée inférieure ou égale
à trois ans.
M3.
Cet agrégat comprend, outre M1 et M2, trois catégories qui sont retenues en raison de leur
degré élevé de liquidité et de leur garantie de prix, à savoir les pensions, les titres OPCVM
monétaires et instruments du marché monétaire, les titres de créance d’une durée initiale
inférieure ou égale à deux ans.
M4.
Cet agrégat comprend, outre M1 et M2, certains titres du marché monétaire (billets de
trésorerie et bons du Trésor).
Macroéconomie.
Approche de l'analyse économique fondée sur l'étude du comportement de l'économie dans
son ensemble grâce à l'appréhension de quantités globales ou d'agrégats. Elle porte
essentiellement sur la production totale, le revenu national, le niveau de l'emploi et les
fluctuations du niveau général des prix.
(Voir également microéconomie et les théories macroéconomiques).
Main invisible.
Processus, défini par Adam Smith, selon lequel la combinaison des décisions et des
comportements économiques individuels contribue à la réalisation de l'intérêt général sans
pour autant que chaque agent économique en ait nécessairement conscience.
(Voir également la théorie de la main invisible).
Maison mère.
Une maison mère est une société qui possède une ou plusieurs filiales.
Marché.
Le marché est un réseau de relations entre offreurs et demandeurs. Le marché n'est pas
forcément un lieu déterminé. Il peut être local ou bien international. Le prix formé sur le
marché résulte de la confrontation entre l'offre et la demande.
(Voir également la théorie de l'équilibre général).
Marché au comptant.
Un marché au comptant est un marché sur lequel les donneurs d'ordres exécutent
immédiatement les opérations qu'ils ont contractées : l'acheteur paie comptant et le vendeur
doit être en possession des titres qu'il vend.
Marché boursier.
Voir bourse. (Voir également la théorie de sélection de portefeuille).
Marché commun.
Voir intégration économique.
Marché contestable.
Marché sur lequel une nouvelle entreprise peut à tout moment venir s’installer. Il n’y a pas de
barrière à l’entrée du marché. Cette situation garantit la concurrence et donc l’efficience des
entreprises présentes sur le marché, même si elles sont peu nombreuses.
(Voir également la théorie des marchés contestables).
Marché dérivé.
Les marchés dérivés sont des marchés sur les marchés. Ils permettent de gérer les risques
associés aux fluctuations des cours, des taux ou des changes. En outre, ils permettent de
prendre des positions importantes à l'achat ou à la vente avec une mise de fonds limitée. Les
marchés à terme et les marchés optionnels sont des marchés dérivés.
Marché incomplet.
Marché sur lequel un bien ou un service n’est pas disponible alors même que la demande est
prête à acquitter un prix supérieur au coût de production.
Marché interbancaire.
Compartiment du marché monétaire réservé aux banques et à quelques organismes financiers.
Les agents en déficit de trésorerie peuvent y emprunter aux agents en excédent de trésorerie.
Marché monétaire.
Marché sur lequel les organismes financiers échangent contre des titres leurs disponibilités en
monnaie centrale à des taux libres. C'est un marché de titres courts. Il se compose de deux
compartiments: le marché interbancaire, réservé aux banques et institutions assimilées, et le
marché ouvert, sur lequel tous les agents peuvent venir emprunter ou prêter à court terme.
Marché obligataire.
Le marché obligataire correspond au marché financier où s'échangent les titres de créances.
Marché primaire.
Le marché primaire est celui sur lequel les nouveaux titres financiers (actions ou obligations)
sont émis : c'est une sorte de "marché du neuf" des titres financiers, par opposition au marché
secondaire qui en est le marché d'occasion.
Marché secondaire.
Le marché secondaire est celui sur lequel sont échangés des titres financiers déjà créés (sur le
marché primaire). En assurant la liquidité des investissements financiers, le marché
secondaire assure la qualité du marché primaire et l'évaluation des titres financiers. Marchés
primaire et secondaire sont complémentaires.
Marché spot.
On appelle marché spot le marché au comptant portant sur les devises, les taux ou les matières
premières
Marché unique.
Le Marché unique, dont la création figure parmi les principaux objectifs du Traité de Rome,
garantit la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes entre
les pays de l'Union européenne. La suppression des multiples contrôles douaniers a abouti en
1993 à une véritable zone de libre circulation: les marchés nationaux fusionnent en un seul
marché sans frontières intérieures.
Masse monétaire.
Ensemble des moyens de paiement utilisables dans un pays donné et circulant entre les agents
non financiers. Les contreparties de la masse monétaires sont l'ensemble des actifs acquis par
Ménages.
Ce sont les particuliers qui possèdent les facteurs de production et qui les offrent aux
entreprises. En retour, les ménages reçoivent un revenu utilisé pour consommer, épargner et
payer des impôts.
Mercantilisme.
Cette doctrine économique, apparue au XVIe siècle en Europe, fonde la prospérité nationale
sur l'accumulation de réserves monétaires métalliques. Elle a pris différentes formes selon les
pays : le bullionisme pratiqué en Espagne et au Portugal recommandait l'interdiction des
sorties d'or et la prohibition de marchandises étrangères ; le Colbertisme, en France, fondait
plutôt l'accumulation des réserves d'or et d'argent sur un excédent de la balance commerciale,
obtenu par le développement des manufactures travaillant pour l'exportation ; en Angleterre,
le mercantilisme consistait à fonder la richesse sur les profits tirés de la navigation et du
commerce par une application stricte du système de la "balance des contrats", par lequel
aucun contrat entre nationaux et étrangers ne devait entraîner de sortie nette de métal
précieux.
Mésalignement.
Situation qui correspond au fait que les mouvements de taux de change ne sont pas cohérents
avec les fondamentaux sur une période de temps prolongée ou bien qu'ils reflètent des
politiques économiques inappropriées ou insoutenables.
Microéconomie.
Approche de l'analyse économique fondée sur l'étude du comportement des unités
individuelles (les ménages, les entreprises…). Elle cherche à savoir comment les prix et les
quantités produites sont déterminés sur ces marchés et comment le mécanisme des prix affecte
les ressources et distribue les revenus. Voir aussi macroéconomie.
(Voir également la théorie microéconomique traditionnelle).
Microéconomie traditionnelle.
Elle propose une représentation du fonctionnement de la société qui repose sur deux
principes. Le premier est celui de rationalité. Les individus agissent en utilisant au mieux les
ressources dont ils disposent, compte tenu des contraintes qu'ils subissent. Le second est celui
de la concurrence pure et parfaite des marchés. Cela nécessite la transparence du marché,
l'atomicité des participants, l'homogénéité du produit et la libre entrée sur le marché qui
empêche toute entente ou collusion des vendeurs. Sous des conditions relativement techniques
et restrictives (sur les préférences des consommateurs et sur la technologie des firmes), une
concurrence pure et parfaite conduit à une utilisation optimale des ressources de l'économie. Il
est alors impossible d'améliorer la satisfaction d'un agent sans diminuer celle d'un autre agent,
c'est ce qu'on appelle un "optimum de Pareto". On en déduit les deux théorèmes du bien-être.
Tout équilibre général de marché de concurrence parfaite encore appelé "équilibre
concurrentiel" est un optimum parétien (de sorte que les affectations ainsi obtenues,
Mode.
Le mode d'une série statistique à ne pas confondre avec la moyenne est la valeur du caractère
pour laquelle la fréquence est la plus élevée.
Mode de production.
Selon Marx, c'est la combinaison de l'état des forces productives et les rapports sociaux de
production. La contradiction entre l'état des forces productives et les rapports sociaux de
production est à l'origine du passage d'un mode de production à un autre.
(Voir également la théorie des modes de production).
Mode de régulation.
Selon les théoriciens de la régulation, c'est un ensemble de procédures et de comportements
individuels et collectifs qui doivent simultanément reproduire les rapports sociaux à travers la
conjonction de formes institutionnelles historiquement déterminées et soutenir le régime
d'accumulation en vigueur.
(Voir également la théorie régulationniste de la crise).
Modèle économique.
Représentation simplifiée et formalisée du fonctionnement de l'économie qui permet de
prédire son comportement. La plupart du temps, ces modèles sont de nature mathématique,
constitués de systèmes d'équations formant un ensemble cohérent de relations entre les
phénomènes économiques.
Modèles structurels.
Ce sont des modèles analysant la structure causale entre des variables explicatives (ou
exogènes) et des variables dépendantes (ou endogènes).
(Voir également l'économétrie).
Modélisation.
L'évolution des techniques de projection, à moyen comme à court terme, s'est faite sous le
signe de la modélisation. Celle-ci consiste à formaliser mathématiquement le processus de
projection pour pouvoir utiliser les avantages pratiques de la programmation sur ordinateur.
(Voir également l'économétrie).
Mondialisation.
Mouvement qui recouvre trois étapes :
- 1°/ l’internationalisation, liée au développement des flux d’exportation ;
- 2°/ la transnationalité, liée à celui des flux d’investissement et des implantations à l’étranger
- 3°/ la globalisation, correspondant à la mise en place de réseaux mondiaux de production et
d’information.
Monnaie.
C'est un actif liquide dont les formes varient selon les structures économiques et sociales et
qui sert à l'évaluation et au règlement des échanges. La monnaie remplit généralement trois
fonctions : intermédiaire des échanges, unité de compte, réserve de valeur. La variation du
stock monétaire et sa valeur sont en relation d'interdépendance avec l'évolution du volume de
production et des prix.
(Voir également la théorie monétariste).
Monnaie fiduciaire.
Elle est composée des billets et de la monnaie divisionnaire. Son nom provient du mot latin,
fides, qui signifie confiance : elle n'a pratiquement aucune valeur intrinsèque mais son
acceptation repose sur la confiance des agents en cette monnaie
Monnaie internationale.
Il n’existe pas de monnaie purement internationale au sens où elle serait émise par une
instance internationale et circulerait librement dans tout l’espace économique et financier
mondial. C’est une devise nationale qui sert de monnaie internationale au sens où elle remplit
les trois fonctions traditionnelles de la monnaie : unité de compte, intermédiaire des échanges,
réserve de valeur.
Monnaie scripturale.
Elle n'existe que par un simple jeu d'écriture. Par exemple, les chèques, les virements, les
prélèvements, les cartes bleues (monnaie électronique) constituent des formes de monnaie
scripturale. La monnaie scripturale représente environ 85% de la monnaie en circulation.
Monopole.
Situation dans laquelle un seul offreur (vendeur) est face à de nombreux demandeurs
(acheteurs) (monopsone pour le cas inverse). Pour maximiser son profit, le monopoleur a
intérêt à restreindre sa production afin que le prix soit supérieur à celui de la situation de
concurrence pure et parfaite. L’entreprise peut proposer un prix unique ou discriminer les prix
en fonction de la demande et de l’information dont elle dispose. Dans ce dernier cas, on parle
de monopole discriminant.
(Voir également la théorie de l'équilibre général).
Monopole naturel.
Situation dans laquelle un produit ne peut être fourni efficacement par le marché en raison de
sa structure de production (rendements croissants). On parle alors de défaillance du marché.
L’efficacité économique est mieux assurée si la production est confiée à un seul producteur.
Multiplicateur d’investissement.
Il montre que l’accroissement de la production qui résulte d’un investissement sera plus élevé
que la seule production associée à cet investissement
Multiplicateur de crédit.
C'est un des instruments permettant l'analyse des relations entre banque centrale et banques de
second rang dans le mécanisme de création monétaire. Selon le mécanisme du multiplicateur
de crédit, une hausse de la base monétaire, ou monnaie centrale détenue par les banques,
entraîne une variation amplifiée de la masse monétaire.
Niveau de vie.
Notion qui rapporte le revenu non au nombre de personnes du ménage mais au nombre
d’unités de consommation. L’échelle d’équivalence est la suivante : une unité de
consommation pour le premier adulte du ménage, 0,5 pour les autres personnes de 14 ans et
plus et 0,3 pour les enfants de moins de 14 ans.
Numéraire.
C'est une unité de compte, un étalon. Ce terme désigne en fait toute monnaie en espèces ayant
cours légal.
Offre individuelle/agrégée.
Quantité d'un bien ou d'un service qu'un individu (offre individuelle) ou que l'ensemble des
individus intéressés par ce bien ou par ce service (offre du marché, ou agrégée), souhaite
vendre, à un prix donné.
(Voir également la théorie microéconomique traditionnelle).
Oligopole.
Situation dans laquelle n’existent que quelques offreurs en face de nombreux demandeurs
(monopsone pour le cas inverse). Comme en monopole, les entreprises peuvent être incitées à
faire monter les prix en restreignant leur production. Toutefois, elles ont intérêt
individuellement à augmenter leur production pour profiter de la hausse des prix. L’accord est
donc menacé de défection (passager clandestin).
(Voir également la théorie de l'équilibre général).
Ombudsman.
Médiateur des fonctions de contrôle de l’administration. Terme suédois inventé au début du
XIXème siècle, reprise en France dans les années 1970.
Open market.
Achat ou vente de titres (bons du Trésor) par la banque centrale sur le marché interbancaire.
En modulant le volume de ses interventions, la banque centrale oriente les taux du marché en
fonction de ses objectifs.
Opérateur.
Entreprise chargée (par exemple par délégation) de la fourniture d’un service public.
L’opérateur peut être placé sous l’autorité d’un régulateur ou directement sous celle de l’État.
Optimum.
L'optimum désigne la meilleure situation économique possible. Les agents ont un
comportement d'optimisation qui consiste à maximiser un résultat (maximiser l'utilité pour les
consommateurs, le profit pour les producteurs) à partir de ressources données ou à minimiser
un coût pour obtenir un résultat donné. Voir également la théorie microéconomique
traditionnelle).
Optimum parétien.
Il se définit comme une situation économique efficace socialement au sens où personne ne
peut améliorer sa position sans détériorer celle des autres.
(Voir également la théorie de l'optimum parétien).
Option.
Il s’agit d’un contrat entre deux parties par lequel l'une accorde à l'autre le droit (et non
l’obligation) de lui vendre (option de vente, put) ou de lui acheter (option d’achat, call) un
actif financier (l’actif sous-jacent), moyennant le versement d'une somme d'argent (le prix de
l'option). L'achat (ou la vente) de cet actif se fera à un prix déterminé (prix d'exercice), durant
une période (période d'exercice pour les options dites américaines), ou à une date précise
(date d'exercice pour les options dites européennes). Une option permet aux agents de se
protéger contre les risques de fluctuation du cours de l’actif sous-jacent.
Organisations internationales.
Association d’Etats souverains, établie sur la base d’un traité multilatéral appelé charte, statut
ou acte constitutif, et dotée d’organes permanents chargés de la réalisation des buts de ladite
organisation. L’OI dispose d’une existence juridique propre. On distingue les organisations à
vocation universelle (ouvertes à tous les Etats du monde, comme par exemple l’ONU) des
organisations à vocation régionale (telles que l’Association des nations du sud-est asiatique,
ASEAN en anglais). Une seconde typologie distingue les organisations de coopération, qui
mettent en œuvre la collaboration entre des Etats qui n’abandonnent aucune de leurs
prérogatives d’Etat souverain, et les organisations d’intégration qui implique que certaines des
attributions qui relèvent en principe des pouvoirs de l’Etat soient transférés à l’organisation.
L’Union européenne est l’exemple le plus représentatif des organisations d’intégration. Enfin,
on distingue aussi les organisations généralistes (comme l’ONU) des organisations
sectorielles (l’OPEP par exemple). Les organisations couvrent toutes les activités qui font
l’objet de relations entre les Etats, qu’il s’agisse des domaines politique, économique, social,
militaire, culturel ou technique. En termes d’objectifs, l’OI doit, par la coopération qu’elle
met en place entre les Etats membres, favoriser les relations entre ces mêmes Etats.
(Voir également la théorie des régimes internationaux).
Ouverture.
C'est la diminution des barrières institutionnelles aux échanges de biens, de services, de
facteurs et d'idées. On a recours à deux méthodes pour la mesurer. La première calcule une
participation théorique du pays aux échanges à partir d'un modèle puis considère le solde
entre ce qui est observé dans la réalité et la participation théorique comme le signe de
politiques pro ou anti-ouverture. La seconde consiste à attribuer des notes aux institutions et
politiques relatives au commerce ou à l'investissement.
P2.
Cet agrégat de placement est composé de titres de créances (obligations, OPCVM
d'obligations, réserves d'assurance hors capitalisation). .
P3.
Cet agrégat de placement est composé de titres de propriété (actions, OPCVM d'actions)..
Panier.
Ensemble de biens de consommation considérés comme représentatifs des dépenses d’une
catégorie de la population.
Paradigme.
Un paradigme est un modèle théorique de pensée qui oriente la recherche et la réflexion
scientifiques.
Paradis fiscaux.
Voir centre offshore.
Paradoxe de Condorcet.
Il montre qu’on ne peut déduire un choix social qui soit cohérent à partir des règles de choix
individuels.
(Voir également la théorie du choix social).
Paradoxe de Leontief.
Dans les années cinquante, Leontief (prix Nobel 1973) cherche à mesurer, à l'aide des
tableaux des entrées-sorties, la quantité de travail et de capital que renferment les divers biens
produits par l'industrie américaine, que ceux-ci soient exportés ou bien vendus sur le marché
intérieur. Il montre alors que les Etats-Unis exportent des biens moins intensifs en capital que
ne le sont leurs importations. Ce résultat est paradoxal pour le pays considéré comme le plus
économiquement développé et devant donc exporter des biens à fort contenu capitalistique.
Paradoxe de Solow.
On doit à l’économiste Robert Solow, prix Nobel 1987, la réflexion selon laquelle «
l’informatique se voit partout, sauf dans les statistiques ». En effet, malgré les investissements
considérables réalisés en immatériels (recherche et développement, logiciels, etc.), la
croissance de la productivité a été nettement plus faible dans les années quatre-vingt-dix qu'au
cours des années soixante et soixante-dix. Des difficultés de mesure de la productivité ont été
avancées pour expliquer ce paradoxe. Par ailleurs, l’utilisation efficace des nouveaux outils
prend du temps car il faut souvent réorganiser les entreprises. Enfin, la croissance de la
productivité du travail ralentit principalement dans le tertiaire où se créent le plus d’emplois,
et où elle est la plus difficile à mesurer.
Paradoxe du vote.
Le gain qu'un individu peut espérer de son vote est égal au produit de la probabilité que sa
voix modifie le résultat du vote et des bénéfices qu'il tirerait d'un résultat correspondant à son
choix. Comme la probabilité que sa voix détermine l'issue du vote est quasiment nulle et que
le coût du vote est lui positif, alors les bénéfices qu'un individu retire de l'acte de voter sont
positifs. Il est donc rationnel qu'il ne participe pas. Or même s'il existe de l'abstention dans la
réalité, celle-ci n'est pas systématique d'où le paradoxe.
Passager clandestin.
Comportement d’un individu ou d’un État qui cherche à faire supporter le coût de la
production d’un bien collectif par les autres. Comme tous ont intérêt à adopter le même
comportement, chacun attend que son voisin produise le bien, qui n’est donc pas produit.
(Voir également la théorie de la logique de l'action collective).
Passif.
Ensemble des dettes d'un agent économique à une date donnée. C’est la contrepartie de l’actif
dans le bilan d’un sujet économique. Pour une entreprise, le passif recense l'ensemble de ses
ressources, c'est-à-dire les capitaux propres apportés par les actionnaires et les dettes
d'exploitation ou bancaires et financières qui vont financer l'actif de l'entreprise.
Patrimoine.
Ensemble des biens, créances nettes et autres objets de valeur possédés par un agent
économique à une date donnée.
Pays émergent.
Pour le CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales), un pays est dit
émergent si trois critères sont remplis : un niveau de richesse (revenu par tête moyen inférieur
à 70% du niveau moyen des pays de l’OCDE), une participation croissante aux échanges
internationaux de produits manufacturés (croissance des exportations de produits
manufacturés, y compris les industries agroalimentaires supérieures de 2% en moyenne par an
à la croissance des échanges mondiaux) et l’attraction que ce pays exerce sur les flux
internationaux de capitaux.
Perruque.
C'est la production ou la réparation d'objets personnels sur le lieu de travail.
Placement.
C’est l’affectation de l’épargne à d’autres fins que l’investissement productif (placements
financiers et immobiliers).
Planification/Plan.
Ce processus consiste à fixer des grandeurs économiques (en termes de production par
exemple) et des mutations qualitatives associées à l'évolution de ces grandeurs (modifications
de la structure de production par exemple), et ce, pour un horizon de moyen terme. Toute
planification est donc le résultat du dosage de deux séries d'éléments que sont les prévisions
de l'évolution des grandeurs économiques et les objectifs fixés aux agents.
Plus-value.
Elle représente l'augmentation de la valeur d'un bien entre deux opérations successives ou la
différence positive entre un prix de vente et un prix d'achat. En langage marxiste, c'est l'écart
entre la valeur créée par le travail des salariés et la valeur de leur force de travail (ou valeur du
panier de marchandises nécessaire à la reproduction de leur force de travail).
Politique budgétaire
Volet de la politique économique qui se définit par son moyen, le budget de l'Etat. Le budget
agit sur le niveau de la demande, qu'il s'agisse de l'importance de la nature des dépenses, des
recettes et du déficit ou de l'excédent. Il influe également sur l'offre et les circuits de
financement. L'importance et la nature de la politique budgétaire font l'objet de controverses.
Pour les économistes d'inspiration keynésienne, elle constitue un instrument privilégié alors
que les économistes libéraux privilégient la politique monétaire et préconisent une
intervention faible de l'Etat par une compression des recettes fiscales, des dépenses et du
déficit
Politique conjoncturelle.
C'est l'ensemble des actions adoptées en vue de la régulation de la conjoncture, que ce soit par
l’intermédiaire de la politique budgétaire, de la politique monétaire, des revenus etc. On
résume ses objectifs par la formule dite du "carré magique" (énoncé par l'économiste Kaldor)
: stabilité des prix, plein-emploi, expansion et équilibre extérieur.
Politique économique.
La politique économique représente l'ensemble des interventions des pouvoirs publics dans
l’économie et se caractérise par la hiérarchie des objectifs poursuivis et le choix des
instruments mis en œuvre pour les atteindre.
Politique fiscale.
La politique fiscale représente l'ensemble des mesures gouvernementales en matière de
taxation, de dépenses publiques et transferts, conçu pour orienter la demande globale dans la
direction désirée.
Politique industrielle.
La politique industrielle a généralement pour objectifs d'améliorer la performance des
entreprises et la puissance industrielle du pays. Elle organise les moyens institutionnels,
financiers, matériels et humains permettant de les atteindre.
Politique monétaire.
Volet de la politique économique visant à influer sur l’évolution de la masse monétaire et les
taux d’intérêt et par ce biais, sur l’inflation, la croissance, l’emploi et le taux de change. Parmi
les objectifs de la politique monétaire, l'accent est en général mis sur l'inflation. Le courant
monétariste, en particulier, considère que la lutte contre l'inflation constitue l'objectif
prioritaire de la politique économique et que le meilleur moyen de lutter contrer l'inflation est
d'agir sur la création monétaire. Pour ce qui est des instruments de la politique monétaire, on
distingue les instruments directs (encadrement du crédit) et les instruments indirects (action
par le biais des taux d'intérêt, action sur les réserves obligatoires, politique d'open market).
Une politique monétaire expansionniste a pour but d'accroître la masse monétaire pour
stimuler l'activité alors qu'une politique monétaire restrictive a pour but de limiter ou de
diminuer la masse monétaire pour lutter contre l'inflation.
Population active.
Elle désigne l'ensemble des personnes qui exercent une activité rémunérée ou qui en
recherchent une.
Politique structurelle.
Volet de la politique économique qui vise les conditions de fonctionnement du marché,
contrairement aux politiques budgétaire et monétaire qui atténuent les variations cycliques de
l'activité économique. Les incitations fiscales, les politiques du marché du travail et les
programmes sociaux sont autant d'exemples de politiques structurelles..
Politique de concurrence.
Elle désigne l'ensemble des personnes qui exercent une activité rémunérée ou qui en
recherchent une.
Ponzi game.
Du nom du banquier Ponzi, ce sont des opérations de cavalerie visant à emprunter pour
rembourser les dettes existantes.
Population active.
Elle désigne l'ensemble des personnes qui exercent une activité rémunérée ou qui en
recherchent une.
Portefeuille
Ensemble des titres détenus par une personne physique ou morale.
(Voir également la théorie de sélection de portefeuille).
Positive (analyse).
Une analyse positive de l'économie explique pourquoi les phénomènes observés et les
comportements sont ce qu'ils sont, tandis que l'analyse normative cherche à définir ce qu'ils
devraient être.
Prélèvements obligatoires.
Ils correspondent aux impôts et cotisations obligatoires reçus par toutes les administrations
publiques. Lorsqu'on les rapporte au produit intérieur brut, cela donne le taux de prélèvements
obligatoires. Lorsqu'on compare les taux de prélèvements obligatoires entre les pays, il est
nécessaire de tenir compte du rapport qualité-prix, ce que ne fait pas cet indicateur. En effet,
un niveau plus élevé de prélèvements obligatoires peut correspondre, toutes choses égales par
ailleurs, à des besoins plus importants. Elle peut également correspondre à une qualité de
services collectifs et de prestations offertes aux citoyens supérieure. (Voir également la
théorie de Laffer).
Pression fiscale.
Elle se mesure en rapportant entre le montant global des impôts et le produit intérieur brut ou
le revenu national. (Voir également la théorie de Laffer).
Prévision économique.
La prévision économique cherche à donner une idée de la situation économique à venir. Elle
avance ainsi des estimations chiffrées des variables économiques. La prévision s’accompagne
donc toujours d’une marge d’erreur. S’appliquant à la fois aux phénomènes
microéconomiques et macroéconomiques, elle concerne plutôt le court terme (pour les
projections de moyen et long termes, on préfère parler respectivement de programmation ou
de prospective). La prévision recourt aux techniques les plus variées. Au niveau
microéconomique, les méthodes peuvent aller d’études de marché à la théorie des jeux. Au
niveau macroéconomique, on se sert d’enquêtes conjoncturelles par sondage ou de modèles
économétriques, comme AMADEUS (le modèle Annuel macroéconomique à deux secteurs
utilisé par l’Institut national de la statistique - INSEE).
Prime (d'assurance).
C'est la rémunération que l'assuré doit à l'assureur, en contrepartie du risque pris en charge.
Principe de correspondance.
Énoncée par Samuelson, prix Nobel 1970, le « principe de correspondance » décrit le lien
entre les analyses statique (comparaison de deux états distincts de l'économie) et dynamique
(étude du passage d'un équilibre à un autre), traditionnellement considérées séparément. Il
parle ainsi de dynamique comparative : la statique comparative est en fait un cas particulier de
l'analyse lorsque l'équilibre est un état stationnaire
Privatisation.
Vente par l'État au secteur privé de tout ou partie (privatisation partielle) du capital d'une
entreprise publique. Cette dénationalisation peut prendre la forme d'une offre publique de
vente ou d'une cession de gré à gré.
Prix.
Valeur marchande d'un bien ou d'un service.
Prix constant.
Une évaluation à prix constants désigne une évaluation en volume d'une variable : on retient
comme prix celui de l'année de référence ou année de base et on considère ensuite qu'il ne
varie plus sur la période pour pouvoir ne considérer que l'effet quantité.
Prix nominal.
Prix affiché, exprimé en monnaie courante.
Prix relatif.
Le prix relatif d'un bien par rapport à un autre bien désigne le rapport entre les prix nominaux
des deux biens. La notion de prix relatif désigne aussi le rapport entre le prix nominal d'un
bien et le niveau général des prix.
Production.
Le terme de production représente à la fois l’activité qui mène à la réalisation d'un bien ou
service, l’ensemble des biens et services fabriqués ou créés au cours d'une période donnée par
un agent économique et la valeur de ces biens et services.
Productivité.
C’est le rapport entre la quantité produite d'un bien ou d'un service et le nombre d'unités d'un
facteur de production utilisé.
L'indicateur le plus couramment utilisé est celui de productivité du travail: il se définit par le
rapport entre un volume de production réalisé et la quantité de travail employée.
La productivité du capital mesure le rapport entre le volume de production obtenue pendant
une période donnée et le volume du capital utilisé.
La productivité moyenne d'un facteur de production mesure la quantité produite par unité de
facteur employé.
La productivité marginale d'un facteur de production parfaitement divisible mesure la
variation de la quantité produite pour une variation infinitésimale de la quantité de facteur.
Produit.
Le produit total d'un bien est la quantité produite de ce bien. Il est le résultat des contributions
des différents facteurs (capital, travail) à la production de la firme. Pour mesurer ces
contributions, on a recours au concept de productivité.
Profit.
Pour les comptables, le profit est égal à la différence entre les recettes et les dépenses, les
recettes étant égales à la quantité vendue multipliée par le prix, les dépenses représentant les
coûts pour produire ces biens. Pour les économistes, le profit est égal aux recettes moins les
coûts économiques (y compris coûts d'opportunité du travail et du capital) et les rentes. Le
coût d'opportunité du capital d'une entreprise est le rendement de ce capital investi dans
l'entreprise qu'il aurait été possible d'obtenir en réalisant un autre investissement. La rente
économique correspond à la différence entre le prix effectivement payé sur le marché par le
consommateur et le prix qui aurait dû être payé pour produire un bien ou un service. Les
entreprises dégagent une rente économique lorsqu'elles sont plus efficaces que d'autres. Pour
les économistes, le profit tend à devenir nul à long terme. En effet, en équilibre concurrentiel,
le prix est égal au coût marginal pour chaque entreprise productrice. Dans ce cas, aucune
d'elles ne peut accroître son profit en augmentant sa production et aucune entreprise
extérieure n'a intérêt à entrer sur le marché. Si, pour Marx, le profit provient de l'exploitation,
pour Schumpeter, il rémunère l'innovation. Enfin, selon Knight, deux facteurs expliqueraient
le profit : le monopole et l'incertitude.
Programmation linéaire. .
C'est une méthode mathématique consistant à rechercher la solution d'un problème en la
formulant comme l'optimisation (maximisation ou minimisation) d'une fonction linéaire de
plusieurs variables, soumises à diverses contraintes exprimées elles-mêmes sous forme
d'équations ou d'inéquations linéaires. Elle permet ainsi de traduire la théorie de l'allocation
optimale des ressources dans un langage mathématique. Kantorovich, prix Nobel 1975, a
appliqué cette technique de la programmation linéaire afin d'améliorer le fonctionnement de
l'économie planifiée. (Voir également l'économétrie)
Progrès technique.
Le progrès technique comprend les nouvelles connaissances ou procédés appliqués à la
production afin de réorganiser les techniques de production, d'améliorer les biens
d'équipement, d'inventer et de mettre sur le marché de nouveaux biens et services ou de
modifier les biens et services existants. (Voir également le modèle de Solow).
Propriété privée.
Élément fondateur de l'économie de marché car elle permet l'échange entre les agents
individuels, la propriété privée des moyens de production s'oppose par conséquent à la
propriété de l'État des économies socialistes. Les capitalistes sont ceux qui détiennent les
moyens de production. Pour l'économiste américain R. Coase, prix Nobel 1991, l'unique rôle
de l'État est de définir et faire respecter les droits de propriété pour permettre un
fonctionnement efficace du marché.
Protection sociale.
C'est un système collectif de prise en charge d'un certain nombre de risques (maladie,
chômage etc.) et de situations économiquement contraignantes (maternité, familles
nombreuses, invalidité etc.). Elle peut prendre cinq formes: assurance sociale, protection
universelle, obligation patronale, obligation individuelle, assistance sous condition de
ressources. Les ressources sont constituées principalement soit par les impôts, soit par les
cotisations sociales. Les systèmes les plus développés sont surtout le fait des pays européens.
Protectionnisme.
On peut définir le protectionnisme comme l’usage de l’ensemble des moyens permettant de
séparer le marché intérieur d’un pays du marché international dans le but de favoriser les
activités nationales en pénalisant la concurrence étrangère. On peut distinguer le
protectionnisme tarifaire, qui utilise l’instrument des droits de douane pour augmenter le prix
domestique des biens importés, du protectionnisme non tarifaire, qui emploie des moyens
indirects d’action sur les prix ou la disposition des produits étrangers de manière à favoriser
les biens domestiques. Une seconde typologie distingue le protectionnisme offensif du
protectionnisme défensif, selon que le but est de conquérir à terme des parts de marché
extérieur ou de protéger son marché intérieur.
(Voir également la théorie des industries naissantes).
Rareté.
Cette notion, qui constitue le postulat de base de nombreuses théories économiques,
représente la tension entre les besoins et les ressources disponibles pour les satisfaire. Selon
L. Robbins, l'économie est donc la science des choix rendus nécessaires par la rareté des
ressources (Voir également la théorie microéconomique traditionnelle).
Ratio q.
C’est le rapport de la valeur marchande de la dette et des fonds propres de l’entreprise sur le
coût de remplacement des actifs. Ce ratio détermine selon J. Tobin (prix Nobel 1981)
l’investissement. Lorsque le ratio q est supérieur à 1 (c’est-à-dire lorsque le matériel vaut plus
que son coût de remplacement), les entreprises ont tout intérêt à investir et à cesser d’investir
dans le cas contraire. Lorsque le ratio est inférieur à 1, il peut être en effet plus avantageux
d’acquérir des actifs au moyen d’une fusion que de les acheter.
Rationalité.
La rationalité économique exprime l'idée que les individus maximisent leur utilité sous la
contrainte des ressources disponibles, leur satisfaction résultant d'un arbitrage entre les
différents choix qui s'offrent à eux (travail ou loisirs, consommation ou épargne, etc.). On
parle à ce sujet de l'homo oeconomicus . (Voir également la théorie de l'individualisme
méthodologique).
Rationalité limitée.
Concept forgé par Herbert A. Simon (prix Nobel 1978) selon lequel l’individu ne peut avoir
qu’une connaissance approximative des choix possibles car la collecte et le traitement des
données sont limités par les capacités intellectuelles de l’homme. Dès lors, l'homme ne
cherche pas à atteindre le choix optimal comme chez l'homo œconomicus mais seulement un
certain niveau de satisfaction. Cette rationalité est de nature subjective et relative. Cette
rationalité limitée ou procédurale s'oppose à la rationalité substantielle de l'approche
néoclassique ainsi qu'aux anticipations rationnelles définies par Muth et Lucas.
Réescompte.
C’est l’opération par laquelle une banque centrale escompte les effets présentés par une
banque et déjà escomptés par celle-ci. Le réescompte est utilisé par les banques pour se
fournir en liquidités auprès de la banque centrale et pourvoir, ainsi, à leur refinancement. Ce
procédé, revenant à une création de monnaie par la banque centrale, constitue l’un des
moyens d’intervention de celle-ci sur le volume et l’évolution de la monnaie et du crédit.
Refinancement.
C’est l’opération par laquelle une banque centrale escompte les effets présentés par une
banque et déjà escomptés par celle-ci. Le réescompte est utilisé par les banques pour se
fournir en liquidités auprès de la banque centrale et pourvoir, ainsi, à leur refinancement. Ce
procédé, revenant à une création de monnaie par la banque centrale, constitue l’un des
moyens d’intervention de celle-ci sur le volume et l’évolution de la monnaie et du crédit.
Rendements d'échelle.
Les rendements d'échelle relient la production à une combinaison de facteurs qui varient tous
deux simultanément.
Les rendements d'échelle peuvent être:
-constants : une augmentation donnée des quantités de facteurs de production entraîne une
même variation de la production ;
-croissants : une augmentation donnée des quantités de facteurs de production entraîne une
variation supérieure de la production ;
-décroissants : une augmentation donnée des quantités de facteurs de production entraîne une
variation moindre de la production.
Quant aux rendements factoriels, ils relient la production à une combinaison des facteurs dont
l'un est fixe. Deux hypothèses sont généralement retenues : rendements décroissants ou non
proportionnels et rendements constants (mais uniquement pour une phase limitée).
Rentabilité
La rentabilité représente la capacité d’un capital placé ou investi de produire un revenu,
exprimé en termes financiers.
Réserves obligatoires.
Avoirs en monnaie banque centrale que les banques de second rang sont tenues de détenir à la
banque centrale sur des comptes non rémunérés. Le montant des réserves obligatoires est
déterminé par le taux des réserves obligatoires, fixé par la banque centrale. Lorsqu’elles sont
apparues en 1913 aux Etats-Unis, l’objectif initial de leur instauration était essentiellement
prudentiel (assurance d’un minimum de garantie aux déposants). Par la suite, les réserves
obligatoires sont devenues un véritable instrument de politique monétaire (une variation du
taux de réserves obligatoires modifie la liquidité bancaire et par conséquent les conditions du
marché monétaire).
Revenu médian.
Il correspond au revenu qui sépare la population étudiée tel que 50 % des personnes reçoivent
moins et 50 % reçoivent plus que ce revenu.
Revenu moyen.
Il correspond à la moyenne arithmétique des revenus. En général, le revenu moyen est plus
élevé que le revenu médian à cause du plus grand nombre de bas revenus dans la distribution
des revenus. Plus la différence entre ces deux grandeurs est grande, plus la distribution des
revenus est inégalitaire.
Revenu nominal.
C'est le revenu exprimé en monnaie courante (ou aux prix courants).
Revenu permanent.
Revenu sur lequel comptent à long terme les individus et qu'ils considèrent comme normal et
habituel. Il en résulte, selon M. Friedman, prix Nobel 1976, que les dépenses de
consommation ne sont pas fonction du revenu courant mais du revenu permanent.
Revenu réel.
C'est le revenu exprimé à prix constants. Le revenu réel représente le pouvoir d'achat des
ménages.
Révolutions industrielles.
Les révolutions industrielles ou techniques sont des périodes marquées par des innovations
techniques fondamentales bouleversant les méthodes de production et d'échange dans les
sociétés industrielles. On considère que la première révolution industrielle est apparue à la fin
du XVIIIe siècle avec l'invention de la machine à vapeur et le début de la mécanisation. La
deuxième révolution industrielle a eu lieu à partir de la fin du XIXe siècle avec l'apparition de
l'électricité et du moteur à explosion. Quant à la troisième révolution industrielle, elle a
commencé dans les années soixante-dix avec l'apparition de la micro-électronique, de
l'informatique et se poursuit de nos jours (en particulier avec le développement des nouvelles
technologies de l'information et de la communication, NTIC). Toutefois, la périodisation et la
caractérisation des révolutions industrielles font l'objet de nombreuses controverses.
Risque.
La notion de risque en finance est proche de celle d'incertitude à ceci près que le risque est
probabilisable alors que l'incertitude ne l'est pas. Le risque d'un titre financier peut avoir
plusieurs origines. On distingue notamment les risques économiques (politiques, naturels,
d'inflation) qui menacent les flux liés aux titres et relèvent du monde économique, et les
risques financiers (liquidité, change, taux) qui ne portent pas directement sur ces flux et sont
propres à la sphère financière. Quelle que soit sa nature, tout risque se traduit par une
fluctuation de la valeur du titre financier. C'est d'ailleurs ce qui distingue la comptabilité pure,
qui ne se préoccupe que de taux de rentabilité, et la finance, qui intègre la notion de risque
pour déterminer la valeur. Le risque d'un titre financier se mesure à la volatilité de sa valeur
(ou de son taux de rentabilité) : plus la volatilité est élevée, plus le risque est fort, et
inversement.
Salariat.
Il regroupe l'ensemble des individus qui vendent librement leur force de travail moyennant
salaire. La relation salariale, symbole de l'exploitation pour Marx, est devenue au début du
XXe siècle, avec l'avènement du fordisme, le symbole de l'homogénéisation de la société.
Toutefois, avec le développement du chômage de masse et des formes particulières d'emploi à
partir des années quatre-vingt, le salariat a beaucoup perdu de cette homogénéité.
Second marché.
Compartiment de la cote destiné à recevoir en principe des entreprises jeunes ou de taille plus
réduite que celles cotées à terme. C'est un marché qui a été créé pour permettre aux PME-PMI
d'avoir accès à la Bourse, en allégeant les frais et les obligations légales. Ses conditions
d'accès sont plus souples : capitalisation boursière de 12/15 M€, 10% du capital offert au
public. Les transactions y sont effectuées au comptant.
Secteur.
C’est Colin Clark (1947) qui, le premier, a proposé de regrouper les activités économiques en
trois secteurs distincts : le secteur primaire qui comprend l’agriculture, la pêche, la
sylviculture et parfois les mines, le secteur secondaire qui inclut industrie manufacturière,
énergie, bâtiment et travaux publics, et le secteur tertiaire, le reste des activités. Jean Fourastié
(1947) aboutissait au même classement en prenant comme critère le degré de progrès
technique par activité économique.
Secteur public.
Le secteur public désigne l'ensemble des activités réalisées sous le contrôle total ou partiel de
l'État. Il s'oppose au secteur privé. Il se distingue également de la fonction publique ou de
l'administration publique, cette dernière regroupe les actions de l'État ne donnant pas lieu à un
échange marchand (exemple : les collectivités territoriales, la justice, etc.).
Seigneuriage.
Il correspond au revenu que l'État se procure en émettant des dettes assorties d'un intérêt nul
ou faible et qui sont détenues par le public sous forme de monnaie ou par les banques sous
forme de réserves.
(Voir également la théorie de l'équivalence ricardienne).
Série temporelle.
Elle désigne à la fois des séries réelles chronologiques et une suite théorique de variables
aléatoires indicées par le temps et qui va servir à modéliser ces premières.
(Voir également l'économétrie).
Service de la dette.
Il comprend les intérêts de la dette et la fraction du capital de la dette à rembourser chaque
année.
Service public.
En droit administratif français, la notion de service public se définit par une double approche
fonctionnelle (le service public est une activité d’intérêt général) et organique (assumée par
une personne publique qui la gère directement ou en délègue la gestion à une autre personne
en général privée) et s’articule autour de trois principes : égalité de traitement, continuité dans
la fourniture et adaptation au changement.
(Voir également la théorie de l'économie publique normative).
Service universel.
Notion communautaire qui se définit comme un service minimum donné, dont la qualité est
spécifiée, pour tout utilisateur, à un prix accessible. Le service universel peut être considéré
comme un service minimum (ou de base) dans un environnement concurrentiel plutôt qu'un
véritable service public entendu dans sa conception extensive.
(Voir également la théorie de l'économie publique normative).
Seuil de pauvreté.
Il est égal au niveau de vie (revenu disponible par unité de consommation) inférieur à la
moitié du niveau de vie médian.
Slumpflation.
Ce terme désigne des phases économiques où coexistent dépression et inflation.
Solvabilité.
La notion de solvabilité traduit l'aptitude d'une entreprise à faire face à ses engagements en
cas de liquidation.
Spécialisation.
Processus par lequel une unité économique se consacre à la production d'un éventail plus
restreint de biens et de services que la gamme de biens et de services qu'elle consomme. Les
particuliers, les entreprises, les villes, les régions ou les pays peuvent se spécialiser.
Spéculation.
Opération financière qui consiste à profiter des fluctuations du marché en anticipant
l'évolution du prix d'une valeur, pour réaliser une plus-value. La spéculation se caractérise par
l'acceptation d'un risque. Le spéculateur fait un pari sur l'évolution future d'une valeur. C'est
un comportement qui est donc radicalement différent de celui de la couverture.
Stabilisation.
Dans le cadre du fédéralisme budgétaire, c’est le mécanisme par lequel le système budgétaire
central (fédéral) amortit un choc conjoncturel subi par une région, par le jeu des transferts et
des impôts fédéraux, quel que soit le niveau de richesse de la région considérée.
(Voir également la théorie du fédéralisme budgétaire).
Stagflation.
Ce terme désigne des phases économiques où coexistent stagnation et inflation.
Stocks.
Les stocks correspondent à des charges d'exploitation contractées non encore consommées ou
non encore vendues. Cette notion est opposée à la notion de flux.
Stock-options.
Rémunération du travail (notamment dans les start-up) sous forme d'actions de la société. Ces
actions distribuées à un prix préférentiel peuvent être revendues sur le marché après un délai
prédéfini.
Stratégie mixte.
En théorie des jeux, une stratégie mixte signifie qu’au lieu de choisir telle ou telle stratégie,
un joueur peut décider de procéder à un tirage aléatoire sur l’ensemble de ses stratégies ou
bien d’affecter des probabilités aux actions parmi lesquelles il doit choisir, puis de jouer la
stratégie issue de ce tirage.
(Voir également la théorie des jeux).
Subvention.
Une subvention représente une dépense consentie à titre définitif au profit d’une personne
publique ou privée en vue d’alléger ou de compenser une charge ou pour encourager une
action déterminée.
Surinvestissement.
Situation économique où les biens d'équipement sont devenus excessifs par rapport à la
demande de biens et services exprimée au niveau des consommateurs.
(Voir également la théorie monétaire du surinvestissement).
Surplus budgétaire.
Montant par lequel les recettes publiques sont supérieures aux dépenses publiques, au cours
d'une période donnée.
Surplus du consommateur.
Au point d'équilibre concurrentiel, il existe un prix de marché unique pour toutes les unités
échangées. Pour chaque unité achetée, le consommateur gagne la différence entre le prix qu'il
était prêt à payer et le prix de marché ; c'est cette différence de prix qui mesure les gains de
l'échange pour le consommateur, ou encore le surplus du consommateur.
(Voir également la théorie microéconomique traditionnelle).
Swap.
Terme anglais (crédit croisé) qui désigne, dans le langage courant, un échange de flux
financiers (calculés à partir d'un montant théorique de référence appelé notionnel) entre deux
entités pendant une certaine période de temps. Contrairement aux échanges d'actifs financiers,
les échanges de flux financiers sont des instruments de gré à gré sans incidence sur le bilan,
qui permettent de modifier des conditions de taux ou de devises (ou des deux simultanément),
d'actifs et de passifs actuels ou futurs.
Système de zones-cibles.
Cela signifie qu'un petit nombre de pays se mettent d'accord sur un ensemble de cibles pour
leur taux de change. Ce système présente plusieurs caractéristiques : chaque pays définit un
taux de change d'équilibre fondamental qui est un taux réel effectif ; les marges de fluctuation
entre les devises sont relativement faibles ; les pays s'engagent à intervenir en cas de fortes
fluctuations ; les politiques monétaires, bien qu'indépendantes, doivent s'ajuster, en cas de
besoin, à la défense des parités.
TANSTAAFL.
"There ain't no such thing as a free lunch", ce qui se traduit par "il n'y a pas de repas gratuit"
et qui signifie qu'il y a une contrepartie à l'obtention de tout bien.
Tarif douanier.
Liste des marchandises soumises au droit de douane fixant les quotités de droits à percevoir
pour chacune d’elles.
Tarification.
Elle se distingue du prix de revient. Elle n’est pas directement liée aux coûts de production.
La tarification au coût marginal est la plus efficace (tarification de premier rang) au sens
économique mais est techniquement difficile à appliquer.
Taux d’actualisation.
Le taux d'actualisation est utilisé pour déprécier des flux futurs et déterminer leur valeur
actuelle, c'est à dire leur valeur à la date d'aujourd'hui. La valeur donnée au temps étant le
fondement de l’actualisation, ce taux est toujours positif. Le taux souvent choisi est égal à
celui du taux d'intérêt sur le marché.
Taux actuariel.
Taux d'intérêt réel que rapporte un placement, ou que coûte un prêt, compte tenu de son taux
nominal, du montant de l'intérêt payé, de la date et de la périodicité du paiement de celui-ci,
des primes d'émission ou de remboursement pour les placements, etc.
Taux d'autofinancement.
Mesure de la part des investissements qu’une entreprise finance avec sa propre épargne. En
comptabilité nationale, ce taux représente le rapport entre l’épargne brute et la formation brute
de capital fixe.
Taux de change.
Le taux de change est un indicateur de prix relatifs entre pays. Il indique le prix auxquels
s'échangent les monnaies sur le marché des changes. Ce prix (ou taux) est donné, par
définition, par la quantité de devises que permet d'obtenir une unité de monnaie nationale. Il
est souvent utilisé pour des comparaisons internationales. Cette utilisation pose néanmoins
certaines difficultés, car le taux de change ne reflète que très imparfaitement le vrai rapport de
pouvoir d'achat intérieur entre deux monnaies. D'autres facteurs influencent les taux de
change: les politiques de change, les politiques monétaire et budgétaire, les mouvements
financiers etc.
Taux de chômage.
Il rapporte le nombre de chômeurs au sens du BIT à la population active totale (salariés y
compris les militaires du contingent, les non salariés et les chômeurs).
Taux d'activité.
C'est le rapport de la population active sur la population totale (en âge de travailler).
Taux d'épargne.
Il rapporte l'épargne brute au revenu disponible brut en %.
Taux d’intérêt.
Coût du crédit pour l'emprunteur ou rémunération pour un placement. Il est exprimé en
pourcentage et sur une période de référence en général d'un an.
Taux de marge.
Il rapporte l'excédent brut d'exploitation à la valeur ajoutée en %.
Taxe pigouvienne.
En cas d'effet externe négatif, la taxe pigouvienne (du nom de l'économiste Pigou) qui prend
la forme d'une taxe de pollution pénalise le pollueur et dédommage le pollué pour le préjudice
subi. Dans le cas d'un effet externe positif, l'agent responsable de l'effet externe doit recevoir
une subvention pigouvienne financée par l'agent qui bénéficie de l'externalité.
Terme.
C'est l'horizon temporel d'une décision ou d'un contrat, ou l'échéance d'une dette ou d'un
engagement. De manière générale, le court terme correspond à un horizon inférieur à deux
ans, le moyen terme à un horizon allant de deux à cinq ans et le long terme à un horizon
supérieur à cinq ans (cette interprétation est indiquative).
Termes de l'échange.
C’est l’indicateur qui permet d’apprécier l’avantage qu’une économie donnée retire de ses
relations commerciales avec l’extérieur. Il se calcule en faisant le rapport entre le prix des
exportations d'un pays et le prix de ses importations.
(Voir également la théorie de l'échange inégal).
Test statistique.
Opération dont le but est de valider des hypothèses, des estimations ou des ajustements (par
exemple, le test de KHI 2, fondé sur la distribution de la variable KHI2, a de nombreuses
applications, notamment, adéquation entre une distribution observée et une distribution
théorique, significativité des différences dans les résultats de sondage, test d'indépendance
entre deux variables).
(Voir également l'économétrie).
Thésaurisation.
Acte d'un agent qui consiste à conserver des encaisses monétaires oisives. Cette tendance à
thésauriser peut se produire lorsque les taux d'intérêt sont faibles. Si elle devient infinie, on
parle de trappe à liquidité.
Tiers un.
Cela correspond au capital de base, c’est-à-dire au capital social plus les réserves.
Titre.
Document ou écriture qui constate un droit. Dans le langage boursier, le titre est souvent
utilisé comme synonyme de valeur mobilière.
Titrisation (securitization).
La titrisation est une technique qui consiste à transformer, par l'entremise d'un tiers, des
créances en instruments négociables sur un marché et destinés à être cédés à des investisseurs.
Transition.
D’une manière générale, ce terme désigne le passage d’un système politico-économique à un
autre. Depuis 1990, il est le plus souvent attribué au passage d’une économie à planification
centralisée à une économie de marché et concerne les républiques de l’ex-Union soviétique,
les pays d’Europe centrale et orientale et certains pays asiatiques auparavant ou toujours sous
régime communiste. Il implique des transformations considérables à tous les niveaux de la
société.
(Voir également les théories de la transition).
Trappe à chômage.
La désincitation à reprendre un emploi du fait de l’existence de l’indemnisation du chômage
conduit l’individu à rester plus longtemps au chômage et par la suite à rencontrer plus de
difficultés pour être embauché.
(Voir également la théorie néoclassique du chômage).
Trappe à liquidité.
Le concept de trappe à liquidité est utilisé par l'analyse keynésienne. Dans une situation où les
taux d´intérêt sont bas, la demande de monnaie peut devenir infiniment élastique (car tout le
monde prévoit une hausse future des taux d'intérêt). On se trouve alors dans une situation de
"trappe à liquidité". Cela explique pourquoi la politique monétaire peut être inefficace pour
relancer l'activité économique par comparaison à la politique budgétaire dans les
préconisations keynésiennes en matière de politique économique.
Trappe à pauvreté.
Le phénomène de la trappe à pauvreté tient à un effet de seuil. Pour les bas revenus, le taux
marginal de prélèvement dépasse parfois 100 %, un niveau qui peut dissuader de travailler.
Par exemple un RMIste (bénéficiaire du revenu minimum d’insertion), qui reprend un emploi
voit rapidement son allocation amputée de la totalité du gain additionnel relatif au revenu du
travail. Quand il perd le droit au RMI, d’autres aides sont rapidement aussi réduites. Ce
système peut ainsi instaurer une forme de « trappe » qui maintient certaines personnes à un
niveau de faible revenu car il ne crée pas d’incitation au travail. Aux États-Unis, il existe
depuis 1975 un crédit d’impôt sur les revenus d’activité (Earned Income Tax Credit) destiné à
maintenir un écart entre le revenu du travail et l’ensemble des revenus de remplacement assez
grand pour constituer une incitation à travailler.
(Voir également la théorie néoclassique du chômage).
Travail
Le travail correspond à l'activité rémunérée de l'homme. L'analyse néoclassique envisage le
travail comme un facteur de production, au même titre que le capital, qui reçoit une
rémunération, le salaire est égal à la contribution du travail à la production (la productivité
marginale du travail). L'analyse marxiste place le travail au coeur des rapports sociaux et
montre que sa forme varie en fonction du mode de production.
Travailleur saisonnier.
C'est un salarié qui se rend dans un Etat autre que celui où il réside pour effectuer un travail à
caractère saisonnier.
Trend.
En statistique, un trend (ou tendance) désigne les mouvements de longue durée que l’on peut
observer et mesurer dans l’évolution d’un phénomène économique, indépendamment des
fluctuations occasionnelles qui l’affectent sur la courte période.
Trésor public.
Cette institution est à la fois le service financier qui assume la fonction de trésorier des
services de l’Etat, et l’Etat en tant qu’agent exécutant les opérations financières.
Trésorerie.
Montant des disponibilités à vue ou facilement mobilisables pouvant permettre de couvrir
sans difficultés les dettes qui arrivent à échéance. La trésorerie d'une entreprise à un instant
donné est égale à la différence entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et
disponibles) et son endettement bancaire et financier à court terme.
Tulipomania.
Au XVIIème siècle, les Pays-Bas ont vécu une véritable euphorie financière à partir d'un
produit, les bulbes de tulipe. Une offre rare, une demande croissante, la création d'un marché
de bulbes secondaire sont les facteurs qui ont contribué à déclencher et entretenir cette
spéculation. L'éclatement de la bulle spéculative n'a toutefois eu qu'un impact limité dans
l'économie en raison d'un compromis entre créanciers et débiteurs.
Union douanière.
L'union douanière est une forme d'intégration économique qui consiste non seulement à
supprimer les barrières douanières entre les pays membres (comme dans les zones de libre-
échange) mais également à créer un tarif extérieur commun par rapport au reste du monde
(exemple: le Zollverein).
(Voir également la théorie de l'intégration régionale.)
Utilitarisme.
Ce courant de pensée a été développé par Bentham, moraliste anglais (1748-1832). Selon cet
auteur, le comportement et le choix des individus rationnels résultent d'un calcul visant à
maximiser la quantité de plaisir et à minimiser la quantité de peine, le bonheur étant défini
comme la différence entre les plaisirs et les peines. Le bonheur social est mesuré par la
somme des bonheurs individuels et la meilleure société est celle qui offre "le plus grand
bonheur au plus grand nombre".
(Voir également la théorie du libéralisme.)
Valeur ajoutée.
La valeur ajoutée se distingue du profit, défini au sens comptable ou au sens économique. Elle
est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire. Une fois
produite, une partie sert au paiement des impôts liés à la production nets des subventions, une
deuxième partie est affectée à la rémunération du travail qui comprend les salaires bruts dans
lesquels sont inclus les cotisations sociales, salariales et patronales, enfin la dernière partie
constitue l’excédent brut d’exploitation (EBE) qui représente la rémunération du capital
physique engagé dans le processus productif. La définition du partage optimal de la valeur
ajoutée soulève de nombreux problèmes théoriques et empiriques.
Valeur mobilière.
Titre négociable représentatif d’une créance (obligation) ou d’un droit d’associé (action).
Value at risk.
Estimation statistique ex ante des pertes éventuelles maximum qui pourraient résulter des
positions prises sur les marchés. Cette perte potentielle est mesurée sur un intervalle de temps
et avec une probabilité donnée. Cette technique tient compte de la volatilité des marchés, des
corrélations existantes, de la comparaison et l'agrégation des risques pris sur les différents
marchés.
Volatilité.
La volatilité de la valeur (ou du taux de rentabilité) d'un titre financier mesure la régularité de
la performance de ce titre. Cette volatilité se traduit mathématiquement par une variance ou
un écart-type. Dans une économie de marché, elle mesure en fait le risque de ce titre : plus un
titre financier est risqué, plus son cours est volatil, et réciproquement.
Washington Consensus.
Notion proposée par J. Williamson pour souligner les points communs à toutes les réformes
prescrites dans certains pays en développement par les grandes institutions économiques
internationales (FMI, Banque mondiale) : discipline budgétaire et réforme fiscale, réduction
des dépenses publiques, libéralisation des échanges et des marchés financiers, privatisation,
déréglementation etc..
Z
Zaibatsu.
Dissous après la seconde guerre mondiale, ces conglomérats constituaient, au Japon, de
véritables cartels appartenant à une ou plusieurs familles et couvrant un ensemble d'activités
économiques sans lien économique.
Zone de libre-échange.
La zone de libre-échange est une forme d'intégration économique qui consiste à abolir les
barrières douanières entre pays membres, mais à conserver la liberté tarifaire pour chacun vis-
à-vis des pays tiers.
(Voir également la théorie de l'intégration régionale).
Zone euro.
Ensemble économique formé par les douze pays ayant adopté l'euro (Allemagne, Autriche,
Belgique, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas,
Portugal).
Zone franche.
La zone franche est une zone géographique soumise à un régime administratif et fiscal
avantageux, en particulier à l'importation (franchise douanière).
Paradoxe de Leontief
Partant du fait que les États-Unis étaient en principe mieux dotés en capital que le reste du
monde, Leontief (prix Nobel 1973) calcule à l'aide de la matrice input-output les contenus en
travail et en capital des exportations et importations américaines pour l'année 1947. Or, les
résultats obtenus montrent l'inverse de ce qui était attendu : les États-Unis exportent des biens
qui nécessitent beaucoup de travail et importent des biens relativement capitalistiques.
Plusieurs explications ont été avancées : présence de coûts de transport et de droits de douane;
caractères des fonctions de production ; présence d'un troisième facteur de production : les
ressources naturelles ; sous-estimation du capital américain ; effets de la demande ; très forte
productivité des travailleurs. Les spécialistes du commerce international ont amplement
discuté et contesté ce paradoxe, les critiques portant sur trois points : la méthode relative aux
fonctions de production, la non prise en compte du protectionnisme américain, l'absence d'un
troisième facteur de production, à savoir les ressources naturelles qui à côté du travail et du
capital sont susceptible de modifier considérablement les résultats initiaux en fonction de leur
substituabilité ou de leur complémentarité respectives. (Leontief)
Courbe de Phillips
La courbe de Phillips pose l'existence d'une relation négative entre inflation et chômage. Un
gouvernement aurait le choix entre relancer l'économie et par suite l'emploi au prix d'un peu
d'inflation, et freiner la croissance et ralentir l'inflation au prix d'un surplus de chômage. M.
Friedman (prix Nobel 1976) et E. Phelps ont critiqué cette interprétation due à Samuelson
(prix Nobel 1970) et Solow (prix Nobel 1987). Ils soutiennent que si, à court terme, il existe
bien une relation positive, à long terme, la courbe devient une droite verticale. Un
gouvernement qui relancerait l'économie ferait reculer dans un premier temps le chômage
mais au prix d'une inflation plus élevée. L'adaptation des agents à plus d'inflation ramènerait à
long terme le taux de chômage à son niveau " naturel ". Si l'hypothèse des anticipations
adaptatives autorise un arbitrage exploitable à court terme, celle des anticipations rationnelles
ruine même à court terme un tel arbitrage. Dans le modèle de Lucas, les agents ajustent
instantanément leurs anticipations de prix et de salaires à la nouvelle politique économique.
Toute politique économique est-elle donc inutile ? Pas nécessairement si les modifications de
politique économique sous forme de règles négociées sont " bien " interprétées par les agents
économiques. Elles ont alors probablement plus d'effets sur l'économie que les modifications
de politique économique laissées à la discrétion des gouvernements.
(Phillips, Friedman, Phelps, Samuelson, Solow, Lucas)
Modèle de Solow
Le modèle décrit comment un accroissement du stock de capital, de la quantité de travail (ou
de la population) et le progrès technique interagissent et affectent la production au sein de
l'économie. À long terme, il montre que l'économie tend vers un état stationnaire. Cette
situation d'équilibre est déterminée par le taux d'épargne, le progrès technique et la croissance
démographique. Le taux d'épargne et le progrès technique étant des données dans le modèle,
la croissance économique dépend, à long terme, de celle de la population.
(Solow)
Théorie de l'oscillateur
La théorie montre comment les interactions entre le principe du multiplicateur keynésien
(source de stabilité économique) et celui de l'accélérateur (source d'instabilité) peuvent créer
des fluctuations cycliques endogènes. Cinq types de situation se présentent : 1°/ il n'y a pas de
fluctuation et le niveau de revenu décroît vers son niveau initial ; 2°/ l'évolution du niveau de
revenu prend la forme d'oscillations amorties ; 3°/ ces oscillations sont explosives ; 4°/ la
croissance est exponentielle ; 5°/ des oscillations auto entretenues. (Samuelson)
Économie de l'information
Elle étudie le comportement d'agents rationnels lorsque l'acquisition de l'information est
coûteuse, définit les structures d'information, caractérisées par des formes de risque et analyse
systématiquement les problèmes qui émergent dans chaque structure. L'information
incomplète et asymétrique débouche sur des phénomènes d'antisélection. Ainsi, des acheteurs
qui observent imparfaitement la qualité d'un bien ne pourront distinguer entre les bons et
mauvais vendeurs. Le prix n'est plus un signal parfait, pénalisant les acheteurs et les bons
vendeurs. Ce manque d'information débouche également sur des problèmes liés à l'aléa moral.
L'agent non informé ne peut observer l'action de son partenaire. Ce dernier est donc tenté de
se comporter dans son propre intérêt et d'annoncer à l'agent non informé que les mauvais
résultats sont le fait d'événements indépendants de sa volonté. La théorie suppose des
comportements maximisateurs très sophistiqués qui conduisent à la signature de contrats
complexes ne correspondant pas à la pratique. II paraît peu réaliste de supposer que les
individus signent des contrats complets qui tiennent compte de toutes les réalisations
possibles des aléas (les agents sont généralement incapables d'envisager l'ensemble des
possibles). (Akerlof, Stiglitz, Alchian, Demsetz)
Dans le cas du chômage classique, le niveau de profit est insuffisant donc les entreprises
n'augmentent pas voire baissent leur production même s'il existe une demande non satisfaite.
Dans le cas de l'inflation contenue, cela signifie que par rapport à la demande de biens et de
services, il y a une insuffisance de main d'oeuvre et de production ce qui conduit à une hausse
des prix. Les deux types de chômage, keynésien et classique, sont extrêmement difficiles à
distinguer car ils entretiennent des relations ce qui explique les difficultés à lutter contre.
Ainsi, l'évolution des capacités de production qui semble avoir limité la demande de travail à
certaines périodes est déterminée par le taux d'investissement, qui lui-même dépend des
perspectives de demande. D'autre part, la compétitivité sur les marchés extérieurs influence le
niveau de la demande extérieure. La faiblesse de la demande étrangère peut être le reflet d'une
compétitivité insuffisante. En termes de politique économique, tenter de remédier à un
chômage keynésien (insuffisance de la demande) par une plus grande flexibilité du marché du
travail ne résout rien tant que les entreprises n'ont pas de commandes elles n'embauchent pas
et cela quel que soit le niveau de salaire. De même, une relance de la demande n'aurait aucun
effet sur un chômage de type classique, le coût du travail trop élevé nuisant à la rentabilité des
investissements. (Clower, Leijonhufvud, Malinvaud)
Théorie de l'exploitation
Selon la théorie marxiste, l'exploitation provient du fait que le travailleur produit plus que ce
qui est nécessaire à la reproduction de sa force de travail. L'exploitation prend un aspect
volontaire dans le système capitaliste car les contrats de travail entre les agents (travailleurs
d'un côté, capitalistes de l'autre) sont passés librement. (Marx)