Chapitre 1 Intgen
Chapitre 1 Intgen
Chapitre 1 Intgen
2013-2014
Table des matières
1 Intégrales Généralisées 2
1.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Calcul d’intégrales généralisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1 Utilisation d’une primitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 Changement de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.3 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Critères de convergences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.1 Critère de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.2 Intégrale de fonctions positives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.3 Critères d’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Convergence absolue et Semi-convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.1 Critère d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4.2 Critère de Dirichlet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1
Chapitre 1
Intégrales Généralisées
En cas d’existence cette limite est appelée intégrale généralisée de f sur ]a, b] et est
notée Z b Z b
f (t)dt = limx→a f (t)dt.
a x
Si cette limite n’existe pas dans R, on dit que l’intégrale de f sur ]a, b] est divergente.
2)Soit f : [a, b[ −→ R, −∞ < a < b ≤ +∞ une fonction localement intégrable.
On dira que l’intégrale de f sur [a, b[ est convergente ou f est intégrable si la fonction
F définie
R xsur [a, b[ par
F (x) = a f (t)dt, admet une limite finie lorsque x tend vers b.
Rb Rx
L’intégrale généralisée de f sur [a, b[ est alors le nombre réel a f (t)dt = limx→b a f (t)dt.
2
1.1 Définitions et exemples 3
Théorème 1.1.1 Soit α un réel et f la fonction définie sur ]0, +∞[ par :
1
f : t 7→ .
tα
1. L’intégrale de f sur [1, +∞[ est convergente si et seulement si, α > 1 avec
Z +∞
dt 1
∀α > 1, α
= .
1 t α−1
et
Z x 1
si α > 1
1−α
limx→+∞ f (t)dt = (1.2)
1 +∞ si α ≤ 1
De même pour 0 < x < 1 on a
Z 1 1 1
dt α−1
(1 − xα−1 ) si α 6= 1,
= (1.3)
x t
α − ln(x) si α = 1
et
Z 1 1
1−α
si α < 1
lim f (t)dt = (1.4)
x→0 x +∞ si α ≥ 1
R +∞ dt
Remarque 1.1.1 En conclusion 0 tα
est divergente quel que soit le réel α.
R +∞ Rx
Exemple 1.1.2 Soit à calculer 1 cos tdt. On a 1 cos tdt = [sin t]x1 = sin x − sin1 qui
R +∞
n’a pas de limite lorsque x tend vers +∞. donc 1 cos xdx est une intégrale divergente.
1.1 Définitions et exemples 4
Proposition 1.1.1 Soit f une fonction localement intégrable sur ]a, b[. Pour que l’intégrale
de f sur ]a, b[ soit convergente il faut et il suffit que la fonction à deux variables
Z y
h(x, y) = f (t)dt, a < x < y < b
x
ait une limite finie lorsque (x, y) → (a, b) dans R2 et dans ce cas on a
Z b Z y
f (t)dt = lim f (t)dt
a (x,y)→(a,b) x
R +∞
En particulier si f est localement intégrable sur ] − ∞, +∞[ l’intégrale −∞ f (x)dx existe
RA
équivaut à l’existence de limA→+∞,A0 →−∞ A0 f (t)dt avec A et A0 indépendants.
Ra R +∞
Remarque 1.1.3 Il peut exister lima→+∞ −a f (t)dt sans pour autant que −∞ f (t)dt
existe. Ra R a0
Pour s’en convaincre considérer −a sintdt = 0 et lima→+∞a0 →−∞ a sin tdt qui n’existe
pas
Exercice 1.1.1 1. Montrerque l’intégrale de f : t 7→ e−t est convergente sur [0, +∞[ et
R +∞ −t
que 0 e dt = 1.
R1
2. Montrer que l’intégrale de f : t 7→ √1t est convergente sur ]0, 1] et 0 √dtt = 2
3. Montrer que l’intégrale de f : t 7→ t12 est divergente sur ]0, 1]
4. Montrer que l’intégrale de f : t 7→ sin t est convergente sur [0, +∞[.
Solution 1.1.1
1. Pour tout x > 0 on a :
Z x
F (x) = e−t dt = 1 − e−x → 1x→+∞ = 1.
0
1.2 Calcul d’intégrales généralisées 5
R +∞
Exercice 1.2.3 Calculer I = √dx .
1 x x2 −1
Solution 1.2.3
Posons x=1/t,
Z +∞ Z 0
dx 1 1
I= √ =− q 2
dt
1 x x2 − 1 1 1 1
−1 t
t t2
Z 0 Z 1
1 dt π
=− q dt = √ = arcsint]10 = .
1 t t12 − 1 0 1−t 2 2
R +∞
Exercice 1.2.4 Montrer que l’intégrale √ 1 dt converge et calculer sa valeur.
0 t+t2
Solution 1.2.4
En posant t = u2 on a Z +∞ Z +∞
1 du
√ dt = 2
0 0 1 + u3
t + t2
√
et une décomposition en éléments simple donc I = 49 3π.
Preuve. Le théorème d’intégration par parties permet d’écrire pour tout x < y ∈]a, b[:
Z y Z y
0
f (t)g (t)dt = f (y)g(y) − f (x)g(x) − f 0 (t)g(t)dt.
x x
Solution 1.2.5
b) En intégrant par parties on a pour tout x ∈]0, 1]
Z x Z 1
ln t h ln t i1 dt
F (x) = 2
dt = − +
1 (1 + t) 1+t x x t(1 + t)
h t ln t i1
= ln −
(1 + t) 1+t x
x ln x
− ln 2 − ln + →x→0 − ln 2.
1+x 1+x
R +∞
Exercice 1.2.6 Montrer que In = 0 tn e−t dt est convergente et calculer sa valeur pour
tout n ∈ N.
Solution 1.2.6
R +∞
On a I0 = 0 e−t dt = 1. et une intégration par parties nous montre que In+1 = (n+1)In ,
ce qui donne In = n!
Exercice 1.2.7 Soit f une fonction continue de R à valeurs dans R telle que limx→+∞ f (x) =
l et limx→−∞ f (x) = l0 .
R +∞
1. Existence et calcul de −∞ (f (t + 1) − f (t))dt.
R +∞
2. Calcul de −∞
(arctan(t + 1) − arctan(t))dt.
Solution 1.2.7 : Rx
1. En notant F (x) = 0 f (t)dt pour x > 0 et en utilisant le théorème des accroissements
finis, on a
Z x
(f (t + 1) − f (t))dt = [F (t + 1) − F (t)]x0 = F (x + 1) − F (x) − F (1) = f (cx ) − F (1)
0
et
De manière analogue, on vérifie que
Z 0
(f (t + 1) − f (t))dt = l0 − F (1).
−∞
1.3 Critères de convergences 8
et Z +∞
(f (t + 1) − f (t))dt = l − l0 .
−∞
R +∞
Exercice 1.2.8 Soit λ un nombre complexe. Etudier la nature de l’intégrale 0
eλx dx
en précisant sa valeur en cas de convergence.
Solution 1.2.8
Soit F la primitive de f définie sur ]0, +∞[ par :
Z x
λt x si λ = 0
F (x) = e dt = eλx −1 (1.5)
0 λ
si λ 6= 0
et l’intégrale diverge.
Pour Re(λ) < 0, on a :
eλx eRe(λ)x
= | →x→+∞ 0
λ |λ|
et l’intégrale converge vers − λ1 . Il reste à considérer le cas où Re(λ) = 0, soit le cas où
λ = iy avec y ∈ R∗ . Dans ce cas l’intégrale diverge puisque la fonction ϕ : x 7→ eiyx n’a
pas de limite à l’infini.
Rb Rb
Preuve. Supposons que a f (t)dt convergente. Donc la fonction G(x) = x f (t)dt ad-
R b une limite finie l lorsque x tend vers a. soit > R0y tel que 0 R<b u − a < Rα,b entraine
met
| u f (t)dt − l| < /2. Si 0 < x − a < y − a < α, alors x f (t)dt = x f (t)dt − y f (t)dt
d’où
Ry Rb Rb
| x f (t)dt| ≤ | x f (t)dt − l| + | y f (t)dt − l| < /2 + /2 =
Supposons maintenant que le critère de Cauchy soit vérifié. Soit xn une suite quel-
conque tendant vers a lorsque Rn tend vers +∞. La propriété de Cauchy implique que la
b
suite (G(xn ))n∈N , où G(xn ) = xn f (t)dt est de Cauchy. Donc la suite G(xn ) est conver-
gente. Pour terminer la preuve il suffit simplement de montrer que
Z b Z b
f (t)dt = l ie G(xn ) → f (t)dt♦
a a
Exercice 1.3.1 Soit f : [a, b[−→ R une fonction localement intégrable. Enoncer le critère
Rb
de Cauchy pour l’intégrale généralisée a f (t)dt.
Proposition 1.3.2 Soit f une fonction positive localement intégrable sur [a, b[. Alors
Rb
Rax f (t)dt est convergente si et seulement si ∃M > 0 : ∀x ∈ [a, b[,
f (t)dt ≤ M et dans ce cas
Rab Rx
a
f (t)dt = supa≤x<b a f (t)dt
On rappelle que si F est croissante de [a, b[ dans R elle admet une limite finie en b si, et
seulement si, elle est majorée. Dans le cas où elle est majorée, on a
lim F (x) = sup F (x)
x→b x∈[a,b[
limx→b− F (x) existe et cette limite est finie si et seulement si F est bornée supérieurement.
Par
R b conséquent Rx
a
f (x) = lim x→b− F (x) = sup a≤x<b a
f (t)dt.
Preuve. Supposons f ∼b g ce qui implique g(t) = f (t)(1 + ε(t)) avec limt→b ε(t) = 0.
Comme limt→b ε(t) = 0, ∃α > 0, 0 < b − t < α, on a |ε(t)| < 1/2. Ce qui entraine donc
que 21 f (t) ≤ g(t) ≤ 32 f (t).
Soient x, y deux éléments de [a, b[ tel que 0 < b − y < b − x < α on a
Z y Z y
3 y
Z
1/2 f (t)dt ≤ g(t)dt ≤ f (t)dt
x x 2 x
Rb
Supposons que a f (t)dt soit convergente. D’après la propriété de Cauchy on a ∀ >
0, ∃δ > 0 tel que si 0 < b − y < b − x < δ, on a
Z y Z y
| f (t)dt| = f (t)dt <
x x
1.3 Critères de convergences 11
Solution 1.3.4
a) Au√voisinage de 0 :
2 −1 R 1 −√x2 +x+1 R −1
√1 e− x +x+1 ∼ e√ donc par le critère d’équivalence √ e dx converge car 0 e√x
x x 0 x
converge.
Au voisinage
√ de +∞ : R ∞ 1 −√x2 +x+1 R +∞ −x
2
√1 e− x +x+1 ≤ e−x donc √ e dx converge par comparaison car e dx
x x
converge.
b)Au voisinage de −π/2 posons u = x + π/2.
Rb
alors a f (t)dt converge.
Dans le cas oùγ ≥ 1 et l 6= 0, alors l’intégrale n’existe pas ou est divergente.
1.4 Convergence absolue et Semi-convergence 12
Proposition 1.3.6 Soit f : [a, +∞[ une fonction localement intégrable. On suppose qu’il
existe γ, γ > 1 et un réel l tels que
lim tγ f (t) = l.
t→+∞
R +∞
Alors a f (t)dt est convergente.
R +∞
Dans le cas où γ ≤ 1 et l 6= 0 alors l’intégrale a n’existe pas.
R +∞ 2
Exercice 1.3.5 Montrer que l’intégrale converge −∞
e−t dt.
Solution 1.3.5 :
La fonction étant paire, il suffit d’étudier la convergence en +∞. On a pour tout t ≥
1, t2 ≥ t et Z x Z 1 Z x
−t2 −t2 2
F (x) = e dt = xe dt + xe−t dt
0 0 1
Z 1 Z x Z 1
2 2
≤ xe−t dt + xe−t dt ≤ xe−t dt + 1.
0 1 0
La fonction étant positive, il en résulte que F est croissante et majorée, elle admet donc
une limite en +∞.
R∞ t
Exercice 1.4.1 Pour α > 1, π sin tα
dt est absolument convergente.
R +∞ R∞ t
Solution ?? (| sin
tα
t
| ≤ t1α ) et π t1α dt converge car α > 1 donc π sintα
dt est absolument
convergente.
Proposition 1.4.1 Soit f : [a, b[−→ R une fonction localement intégrable. Si l’intégrale
de f est absolument convergente, alors l’intégrale de f est convergente.
Rb
Preuve. Puisque a |f |dx est convergente, ∀ > 0, ∃α > 0 tels que
0R< b − y < α etR y0 < b − x < α entraine
y Ry
| x |f (t)|dt| = x |f (t)|dt < donc | x f (t)dt| < .
Rb
étant quelconque a f (t)dt converge d’après le critère de Cauchy.
Rb
Définition 1.4.2 On dit que a f (t)dt est semi-convergente si elle est convergente
sans être absolument convergente
Exercice 1.4.2 Montrer que les intégrales suivantes sont semi-convergentes :
Z ∞ Z ∞ Z ∞
cos x 2 2
a) √ dx b) cos(x )dx(poser u = x , c) x2 sin(x4 )dx.
π x −1 π
Solution 1.4.2
Z ∞ h sin x i+∞ 1 Z ∞ sin x
cos x
a) √ dx = √ + dx.
π x x π 2 π x3/2
sin x 3/2
R∞ 1 R sin x
Or on a x 3/2 ≤ 1/x . Comme x 3/2 dx converge donc x3/2
dx converge. Par suite
R ∞ cos x
√ dx. Pour montrer qu’elle ne converge pas absolument, on peut utiliser l’inégalité
π x
| cos x| ≥ cos2 x = 1+cos
2
2x
. Alors
Z ∞ Z x Z x Z x
| cos x| 1 + cos 2t dt cos 2t dt
√ dx ≥ √ dt = √ + √
π x π 2 t π 2 t π 2 t
| {z } | {z }
diverge converge
Donc ∞
| cos x|
Z
√ dx est divergente.
π x
R +∞ t
Exercice 1.4.3 Montrer que pour 0 < α ≤ 1 l’intégrale 1 sin tα
est semi-convergente.
R +∞ sin t
Solution 1.4.3 : Les intégrales 1 tα
sont convergentes pour α > 0.
sin t
Comme pour t ≥ 1 et 0 < α ≤ 1, on a | tα | ≥ | sint t | qui résulte du fait que t ≥ tα , il suffit
R +∞
de montrer que 1 sint t dt est semi convergente.
Soit (xn )n∈N∗ définie par : ∀n ≥ 1, xn = nπ.
Pour ng eq1, le changement de variable t = nπ + u nous donne
Z (n+1)π Z π Z π
sin t sin u 1 2
dt = du ≥ sin udu =
nπ t 0 nπ + u (n + 1)π 0 (n + 1)π
R (n+1)π sin t R +∞ sin t
et +∞
P
n=1 nπ t
dt = +∞, ce qui entraine la divergence de 1 t
dt.
1.4 Convergence absolue et Semi-convergence 14
Preuve. Soit > 0, puisque f (t) tend vers zéro lorsque t tend vers l’infini, il existe A,
quel que soit t > A 0 ≤ f (t) ≤ M .
R v u, v tels que A ≤ u ≤R v,
Soient
c
d’après la formule de la moyenne il existe c ∈ [u, v] tel
que u f (t)g(t)dt = f (u + 0) u g(t)dt donc
Z v Z c
f (t)g(t)dt = f (u + 0) g(t)dt
u u
≤ f (u + 0)M ≤ M =
M
R +∞
étant quelconque donc f (t)g(t)dt vérifie le critère de Cauchy.
a
R +∞ x
Exercice 1.4.4 Montrer en utilisant le critère D’Abel que π cos √ dx converge.
x
1.5 Exercices
Exercice
R +∞ 1.5.1 √ Etudier la nature de l’intégrale généralisée
1) 0 (x + 2 − x2 + 4x + 1)dx
R +∞ √ √
2) 0 ( 3 x3 + 1 − x2 + 1)dx
R +∞ 1 1
3) 0 ((x + 1) x+1 − x x )dx
R +∞ x
4) 0 sin dx
R +∞ cosxαx
5) 0 α dx
R +∞ xsin xdx
6) 0 xα (1+x β)
Solution 1.5.2 Pour étudier la convergence de l’intégrale nous allons étudier la convergen
ce des deux intégrales suivantes
1.5 Exercices 17
R1 sin2 x
R +∞ 2
0 x3
et 1 sinx3 x dx
Au voisinage de zéro on a R1
sin2 x 1 sin2 x
x 3 ∼ x
donc d’après le critère de Riemann l’intégrale 0 x3
diverge.
sin2 x 1
Pour tout x ∈ [1, +∞[ on a x3 ≤ x3 donc d’après le critère de comparaison comme
R 1 sin2 x R +∞ sin2 x
0 x 3 est convergente alors 1 x3
dx converge.
R +∞ 2
Comme la première est divergente donc 0 sinx3 x est divergente.
R π/2
Exercice 1.5.3 Etudier la convergence des deux intégrales I = 0
ln sin xdx et J =
R π/2
0
ln cos xdx. Calculer I et J.
π ln 2
I=J =−
2
Exercice 1.5.4 Calculer les intégrales généralisées
Z +∞ Z +∞
xdx dx
A) 3 2
B) 3
0 x +x +x+1 0 x +1
Solution 1.5.4
A)Nous allons faire une décomposition en élémente simples x3 +x2 +x+1 = (x+1)(x2 +1)
donc le rapport x3 +xxdx ax+b c
2 +x+1 = x2 +1 + x+1 En identifiant on a a=1/2, b=1/2 ,c=-1/2
Soit X > 1 Z X
1 X (x + 1)dx 1 X dx
Z Z
xdx
= −
0 x3 + x2 + x + 1 2 0 x2 + 1 2 0 x+1
1 1 1 π
= ( ln(X 2 + 1) − ln 2 + arctgX − − ln(X + 1) + ln 2
2 2 2 4
1.5 Exercices 18
Exercice 1.5.5 Soient f, g, h : [1; +∞[−→ R+ des fonctions localement intégrables sur
[1, +∞[. R +∞ √
3
Montrer que 1 f gh converge.
Solution 1.5.5
On sait que les fonctions f, g et h sont tous positives.
0 ≤ f ≤ max(f, g, h)
0 ≤ g ≤ max(f, g, h)
0 ≤ h ≤ max(f, g, h) En faisant le produit membre à membre et en prenant la racine
cubique
√ nous avons directement
0 ≤ f gh ≤ max(f, g,R h) ≤
3
f + g + h. Comme les fonctions f, g et h sont localements
+∞ √
3
intégrables l’intégrale 1 f gh converge.
Solution 1.5.6
1)Les deux points
R 2 de singularités sont
R +∞0 et +∞ donc il suffit d’étudier la convergence des
deux intégrales 0 tα−1 exp(−t) et 2 tα−1 exp(−t)
Au voisinage de zéro on a R
2
tα−1 exp(−t) ∼0 tα−1 donc 0 tα−1 exp(−t) converge si 1 − α < 1 ie α > 0.
R +∞
Au voisinage de +∞ on a limt→+∞ t2 (tα−1 e−t ) = 0 comme 2 > 1 alors 2 tα−1 exp(−t)
converge d’après une proposition du cours.
Donc Γ(α) existe pour tout α > 0.
2)En posant u = tα−1 , du = (α − 1)tα−2 et dv = e−t , v = −e−t Γ(α) devient
Z +∞
α−1 −t +∞
Γ(α) = [−t e ]0 + (α − 1) tα−2 exp(−t)dt
0
Z +∞
= (α − 1) t(α−1)−1 exp(−t)dt = (α − 1)Γ(α − 1)
0
donc
Γ(α) = (α − 1)Γ(α − 1)
3)prenons α = n donc Γ(n) = (n − 1)Γ(n) ainsi on obtient Γ(n) = (n − 1)(n − 2) . . . (n −
(n − 2))(n − (n − 1))Γ(1) = (n − 1)—
. car Γ(1) = 1.
1.5 Exercices 19
R +∞ dx
Exercice 1.5.7 1)Pour quelles valeurs des entiers n et p, l’intégrale e xp (ln x)n
existe-
t-elle. R +∞
2) Montrer que l’intégrale 1 (x−cosdx√
θ) x2 −1
, θ 6= kπ avec k ∈ Z, existe.
Solution 1.5.7 R +∞
1) 1er cas Si p = 0 l’intégrale devient e (lndxx)n qui est divergente car
2em cas Si p = 1. SoitRX X >e
dx
-n = 1 alors on a e x ln x = [ln(ln x)]X e = ln(ln X) qui tend vers +∞ lorsque X tend vers
R +∞ dx
+∞. Donc l’intégrale e x ln x ne converge pas.
R-Si ndx≥ 2 faisons
R dt le changement de variables x = et
1 1 1 1
n = tn
= 1−n . tn−1 + k = 1−n (ln x)n−1
+ k Donc l’intégrale
R Xx(ln x)
dx 1 1 X 1
R +∞ dx
e x(ln x) n = [ 1−n (ln x) n−1 ] e −→ 1−n
, lorsque X → +∞ donc l’intégrale e x(ln x)n
converge.
3em cas p ≥ 2 R +∞
Si n = 0 alors (ln1x)n = 1 donc l’intégrale e dx xp
converge d’après l’intégrale de Riemann
car p ≥ 2.
Si non (ln1x)n tend vers zéro quand n tend vers l’infini. Donc il existe A ≥ e tel que
1
(ln x)n
≤ 1 pour tout x ≥ A ≥ e. Donc quelque soit x ≥ A on a xp (ln1 x)n ≤ x1p .
R +∞
Donc l’intégrale e xp (ln1 x)n converge d’après le critère de Riemann.
R +∞
Donc en conclusion e xp (ln1 x)n existe si
+p = 1, n ≥ 2
p ≥ 2, n ∈ N.
2)On a deux points de singularités 1 et +∞ nous allons donc étudier séparément les deux
intégrales Z 2
dx
I1 = √
2
1 (x − cos θ) x − 1
et Z +∞
dx
I2 = √
2 (x − cos θ) x2 − 1
Pour la première intégrale on a
1 1
(x − 1)1/2 f (x) = √ →√
(x − cos θ) x + 1 2(x − cos θ)
qui converge d’après une proposition du cours pour tout θ 6= kπ
Pour la deuxème intégrale on a
1 x2
x2 f (x) = x2 . √ = q , x≥2
(x − cos θ) x2 − 1 x2 (1 − cos θ
) 1− 1
x x2
Exercice
R +∞ 1.5.8 Etudier la convergence des intégrales suivantes :
dt
1) 0 | sin πt|1/2 (1+t2 )
R +∞ cos t R +∞ sin t
2) 0 √t+sin t
et 0
√
t+sin t
Solution
R +∞ 1.5.8 R n+1
dt dt
P
1) 0 | sin πt|1/2 (1+t2 )
= n≥0 n | sin πt|1/2 (1+t2 )
R n+1 1
Posons un = n | sin πt|1/2 (1+t2 ) = 0 | sin πt|1/2dt
dt
R
(1+(n+t)2 )
1 1
f (t) = ∼t−→0
| sin πt|1/2 (1 + (n + t)2 ) (1 + (n + t)2 )| sin πt|1/2
donc intégrable en 0.
1 √1
f (t) ∼t−→1 (1+(n+t)2 )π 1/2 1−t
donc intégrable en 1 par suite un existe ∀n ∈ N.
Exercice 1.5.10 R +∞On cherche à étudier par plusieurs manières différentes la nature de
t sin t
l’intégrale I = 0 t2 +1 dt
t
a) Etudier la monotonie de la fonction f (t) = t2 +1 sur [1, +∞[.
En déduire la nature de I. Enoncer clairement le résultat utilisé. RX
b) Retrouver le résultat précédent en faisant une intégration par parties sur 0 tt2sin
+1
t
dt
t sin t sin t
c) Réduire au même dénominateur l’expression t2 +1 − t et en déduire une troisième
manière de retrouver le même résultat.
1.5 Exercices 21
Solution 1.5.10
La fonction h(t) = tt2sin t
+1
est localement intégrable sur [0, +∞[.
2
La dérivée de la fonction f s’écrit f 0 (x) = (t1−t
2 +1)2 ≤ 0 sur [1, +∞[. Donc f est décroissante.
De pllus f est positive et tend R v vers zéro lorsque t tend vers +∞.
Pour tout u, v ∈ [1, +∞[ u sin tdt ≤ 2. D’après le critère d’Abel pour les intégrales
R +∞
généralisées l’intégrale I = 0 tt2sin
+1
t
dt converge.
2
b) Posons u(t) = t2 +1 , v (t) = sin t donc u0 (t) = (t1−t
t 0
2 +1)2 , v(t) = − cos t
X X
−X cos X (1 − t2 ) cos t
Z Z
t sin t
2
dt = + dt
0 t +1 X2 + 1 0 (1 + t2 )2
2
Cette intégrale converge car (1−t ) cos t
(1+t2 )2
≤ (1+t1 2 )2
c) t sin t − sint t = − t(tsin t
2 +1) =⇒
t sin t
= sint t − t(tsin t
R ∞t2 +1
sin t
t2 +1 2 +1)
0 t
dt converge d’après le critère d’Abel.
R +∞ R +∞
| − t(t2 +1) | ≤ t13 et comme 1 dt
sin t
t3 converge donc 1
− t(tsin t
2 +1) con verge d’oú la conver-
gence de I.
R +∞
Exercice 1.5.11 1) Etudier la convergence de l’intégrale 0 t1β dt et énoncer le critère
de Riemann pour les intégrales généralisées
2) Pour x ∈]0, 1], soit fα (x) = lnαln(1+x)
x
, α ∈ R. Etudier suivant les valeurs de α la
convergence de l’intégrale Z 1
fα (x)dx
0
R∞ α
3) Si α > 0 étudier la nature de 0
e−x dx
Solution 1.5.11
0 est le seul point de singularités. Pour tout x ∈]0, 1] fα (x) ≤ 0. f garde donc un signe
constant on peut utiliser le critr̀e d’équivalence. f[ α(x) ∼0 x−α ln x donc les intégrales
R 1 −α R1
0
x ln x et 0 fα (x)dx sont de même natures.
R1
Pour α < 0 fα se prolonge par continuité en 0. donc 0 fα (x)dx converge.
x→0+
Si 0 ≤ α < 1 et soit β ∈]α, 1[ donc xβ gα (x) R= xβ−α ln x −→ 0 doncRil existe A > 0 tel que
1 1
x−α ln x ≤ xAβ pour tout x ∈]0, 1] Comme 0 xdxβ dx converge donc 0 x−α ln xdx converge
R1
ce qui entraine 0 fα (x)dx converge.
R1
Si α = 1 par une intégration on montre que X lnxx dx tend vers l’infini lorsque X tend
R1
vers zéro. D’où la divergence de 0 fα (x)dx
R1
Si α > 1 |fα | = lnα| ln x|
(1+x)
≥ | ln x|
ln(1+x)
et donc f diverge.
0 α
λ −xα
3)Pour tout réel λ > 0, x e −→ 0 lorsqueRx tend vers l’infini. Il existe A > 0 et un
−xα +∞
λ > 1 tels que ∀x ≥ 1, e ≤ Aλ . Comme 1 xdxλ converge donc par le théorème de
R +∞ −xα R +∞ x−x α
comparaison 1 e =⇒ 0 e
1.5 Exercices 22
R +∞
Exercice 1.5.12 1) Soit α ∈ R. Montrer que l’intégrale a t lndtα t , a > 1 converge à
l’infini si et seulement
R 1 si α > 1.
2) Montrer que I = 0 ln tdt est convergente à l’origine.
R +∞ α
3) Soient α, β ∈ R. Montrer que l’intégrale 2 lntβ t dt est convergente si β > 1 ou si
β = 1 et α < −1 et divergente si β < 1 ou si β = 1 et α ≥ −1 4) Montrer de la
R1
même manière qu’au (3) que l’intégrale 02 tβ | ln t|α dt est convergente si β > −1, diverge
si β < −1.
Solution 1.5.12 R +∞
1)) En posant x = ln t l’intégrale devient la xdxα qui converge d’après le critère de Rie-
mann si α > 1. D’où le résultat.
2) Z 1
1
lim ln tdt = lim t ln t − t x = −1.
x→0 x x→0
tγ lnα t
lim = lim tγ−β lnα t = 0
t→+∞ tβ t→+∞
tγ lnα t
lim = lim tβ−γ lnα t = 0
t→+∞ tβ t→+∞
R +∞ R +∞ α
et la divergence de l’intégrale 2 tdtγ entraine celle de l’intégrale 2 lntβ t dt.
R +∞
c) Si β = 1, on fait le changement de variable x = ln t l’intégrale devient ln 2 xα dx qui
converge si −α > 1 ie α < −1 et diverge si α ≥ −1.
R +∞
4) A) Soit f : R −→ R une fonction positive et décroissante. Montrer que 0 f (x)| sin x|dx
R +∞
converge si et seulement si 0 f (x)dx converge.
B)Soit f : R −→ R une fonctionR de classe C 1 , positive et décroissante sur R+ et tendant
+∞
vers zéro en +∞. Montrer que 0 f (x) sin xdx converge
4) Etudier la convergence des deux intégrales
Z +∞ Z +∞
sin x sin x sin x
J1 = √ dx J2 = √ (1 + √ )dx
0 x 0 x x
R +∞
Exercice 1.5.14 Soit f : [1; +∞[−→ R+ décroissante positive telle que 1 f converge.
a) Montrer xf (x) → 0 lorsque x → +∞
R +∞
b) Montrer que 1 x(f (x) − f (x + 1))dx converge et calculer sa valeur.
R π/2
Exercice 1.5.18 Etudier la convergence des deux intégrales I = 0
ln sin xdx et J =
R π/2
0
ln cos xdx. Calculer I et J.
2
t2 − 3t + 2
Z
K=
1 (2 − t)α (1 − t)3/2
R1
3) a) Calculer à l’aide d’une intégration par parties l’intégrale x tα ln tdt
R1
b) En déduire la nature de I = 0 tα ln t pour α ∈ R et sa valeur dans
R x le cas de convergence.
c) Effectuer le changement de variables u = 1t pour transformer 1 lntαt dt
R +∞
d) En déduire la nature de J = 1 lntαt dt pour α ∈ R et sa valeur dans le cas de
coonvergence. R +∞ 1
e) Déterminer la nature de K = 2 (t2 −1) 2 dt
Calculer K.
4) Etudier les intégrales suivantes
Z +∞ Z +∞
cos t sin t
I1 = dt, I2 = dt
0 tα 0 tα