PPATRD Variété Rapport Campagne 3 Compresso
PPATRD Variété Rapport Campagne 3 Compresso
PPATRD Variété Rapport Campagne 3 Compresso
Ce rapport a été réalisé dans le cadre du Programme PP AT&RD (PAPSEN PAIS Assistance Technique et
Recherche pour le Développement) par une équipe mixte de l’Institut de Bio-Economie du Conseil National
des Recherches d’Italie et de l’Institut Sénégalaise de Recherche Agricole (ISRA), composée par :
PP AT&RD (AID 011606) est cofinancé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement
Avant-propos
C’est pour accompagner ces deux programmes dans l’atteinte de leurs objectifs que le projet
PPATRD a été initié en collaboration avec plusieurs parties prenantes des deux pays pour une
durée de trois ans. Pour se faire, le projet tente d’une manière générale à développer
l’horticulture à l’échelle continentale à travers les périmètres maraichers mis au point par le
projet PAPSEN dans les localités de Fatick, Kaolack et Thiès (hors zone des Niayes).
Cette vision PP-AT&RD sera totalement intégrée aux PAPSEN et PAIS avec un plan d’activité
annuel cohérent au PTBA des deux programmes qui prévoient la réalisation d’infrastructures
et d’ouvrages et le renforcement de la capacité productive des régions concernées. Par
conséquent, le PP-AT&RD a comme objectifs spécifiques d’assurer l’accompagnement et
l’émergence des groupes d’agriculteurs aptes à mettre en valeur les infrastructures par des
systèmes de production plus performantes et à parvenir à une sécurité économique par une plus
grande capacité d’accès aux marchés. En particulier, les objectifs spécifiques par zone sont :
• Zone Centre : Développement du secteur horticole au niveau des trois régions (Fatick,
Kaolack et Thiès) par la création de groupes de producteurs et productrices horticoles,
qui sont à mesure de gérer de façon durable et performante les périmètres irrigués
PAPSEN, et par le renforcement des associations de producteurs afin de les
accompagner sur les marchés ;
• Zone Sud : Développement de la riziculture des bas-fonds par l’organisation et/ou le
renforcement des groupes clés, notamment les rizicultrices.40, les multiplicateurs de
semences et les associations de jeunes, afin d’accélérer le processus du développement
rural des deux régions (Sédhiou et Kolda).
Les activités de recherche préalables au développement du maraichage dans ces périmètres sont
confiées à l’ISRA. Elles sont relatives à l’identification des variétés potentiellement rentables
dans les conditions agropédoclimatiques du bassin arachidier ainsi que la mise au point des
paquets technologiques nécessaires en termes de fertilisation et de gestion de l’eau, qui pourront
accompagner le potentiel des variétés.
L’identification des variétés élites a fait l’objet d’une série d’expérimentations sur les cultures
de tomate, aubergine, chou, oignon, gombo, piment et poivron durant la période : décembre
2019 à décembre 2021. Ces essais sont menés au niveau du périmètre de démonstration d’abord
et ensuite celui de recherche installée par PAPSEN dans l’enceinte de la station du CNRA.
Trois campagnes ont été effectuées lors de la première année du projet. La troisième campagne
qui s’est déroulée durant la période allant de juin 2020 à janvier 2021 a concerné les cultures
du poivron, du piment et du gombo. Les principaux résultats obtenus lors de cette troisième
campagne sont présentés dans ce rapport technique.
Équipe de recherche
Maitre de recherche,
Dr. Saliou Ngom DPV Superviseur des activités
Directeur
Ingénieur d’étude en
Responsable du sous-
M. Ahmadou Bamba biotechnologie et
ISRA/CDH programme variété du
NDIAYE agroécologie au service
PPATRD
Sol-Eau-Plante
Sarany SANE
Étudiant en Master 2 de
Mohamed NDAO Biotechnologie végétale et
microbienne, Stagiaire Département
Mbaye DIENG Suivi des essais et
biologie
collecte des données
végétale; UCAD
Étudiant en Master 2
Mor NIANG d’Agroforesterie, écologie
et Adaptation, Stagiaire
Chercheur en
Responsable des études
Dr. Abdoulaye FAYE phytopathologie, DPV
phytopathologiques
responsable de laboratoire
Liste des photos
En 1950, un peu moins de 30 % des habitants de la planète vivaient dans des villes. Aujourd’hui, c’est le
cas d’un habitant sur deux et, selon les Nations Unies, les citadins représenteront près de 70 % de la
population mondiale en 2050 avec 90% de cette augmentation concentrée en Asie et en Afrique (Véron,
2007).
L’horticulture au Sénégal occupe une place importante dans l’agriculture et dans l’économie nationale.
La production horticole est concentrée principalement dans la bande littorale des Niayes et dans la vallée
du fleuve Sénégal. Selon la direction de l’horticulture, la zone des Niayes (de Dakar à Saint-Louis) qui,
est créditée de plus de 60 % des récoltes, fournit ognons, pommes de terre, carottes, chou pommé, tomates
cerises et de table, aubergines, laitue, piment alors que la vallée du fleuve avec ses énormes potentialités
est spécialisée dans la production de tomates industrielles et d’ognons.
Malgré sa forte augmentation, la production locale en légume ne couvre pas l’intégralité de la demande.
Le Sénégal importe donc chaque année plus de 50% de ses besoins intérieurs. Cette situation
d’insuffisance des productions est certes liée à un problème de matériel végétal, la baisse de la fertilité
des terres mais aussi de disponibilité du foncier avec une urbanisation rapide provoquant une diminution
considérable des périmètres maraichers de la zone des Niayes. Avec des superficies réduites, les
producteurs se focalisent sur l’utilisation abusive des engrais chimiques de synthèse pour espérer garder
des niveaux de rendement élevés. Ceci a pour conséquence désastreuse, la pollution des nappes par les
nitrates principalement.
Les contraintes spatiales imposent alors une intensification de la production de l’agriculture urbaine et
périurbaine. Pour cela, des alternatives comme l’utilisation des anciennes cuvettes maraichères du pays.
Ces cuvettes sont massivement concentrées dans l’intérieur du pays, notamment le bassin arachidier.
9
Aujourd’hui, il est nécessaire d’accroître les revenus des populations rurales qui n’arrivent pas à assurer
la sécurité économique à cause de systèmes de production non performante et des contextes régionaux
affectés par des contraintes socio-économiques et biophysiques qui empêchent un développement
durable. Cette insécurité économique est aussi l’une des causes principales de l’abandon du milieu rural
par les jeunes générations (femmes et hommes), ce qui empêche le remplacement à court terme de la
main-d’œuvre vieillissante, et constitue une limite structurelle au développement.
Par conséquence, l'objectif global de P/P-AT&RD, en cohérence avec ceux de PAPSEN et PAIS, est
l’accroissement des revenus ruraux en surmontant les contraintes qui empêchent aux agriculteurs
d'innover dans les systèmes de production, d’être inclus et de devenir les acteurs du développement socio-
économique. Toutefois, cet objectif général doit être conjugué aux spécificités des deux sous-
programmes qui interviennent dans deux contextes régionaux radicalement différentes et sur la base des
résultats acquis sur le terrain.
Ce présent document synthétise les travaux effectués dans le cadre du programme de recherche variétale
représentant une activité du projet PP-AT-RD. Ces travaux ont été effectués en 04 campagnes. La
troisième campagne a concerné les cultures du poivron, du piment et du gombo. Dans ce rapport, sont
présentés les principaux résultats obtenus sur les recherches variétales de ces cultures lors de la campagne
3 qui s’est déroulée de juin 2020 à janvier 2021.
10
Présentation des sites d’expérimentation
Les essais ont été réalisés en système irrigué au niveau des périmètres de recherche du PAPSEN au
CNRA de Bambey (14°42’ latitude Nord, 16°28’ longitude Ouest, 17 m altitude). Situé dans le centre-
ouest du pays, Bambey bénéficie d’un climat sahélien avec une saison sèche qui va de novembre à mai
et une saison des pluies qui va de juin à octobre. La végétation est constituée Balanites aegyptiaca,
Zizyphus mauritiana, Adansonia digitata et du genre Acacia (avec la prédominance de A. senegal).
Les dispositifs contrôlés ont été menés au laboratoire d’amélioration et de gestion des ressources
phytogénétiques situé dans la station expérimentale de l’ISRA/CDH à Sangalkam.
11
Ce sont des sols profonds et leurs profils pédologiques ne présentent aucun indice pouvant constituer un
obstacle à l’enracinement des arbres et des cultures maraîchères. Cependant, leur caractère plus ou moins
poreux nécessite la prise de mesures préventives à travers une bonne gestion de l’eau.
La synthèse de l’interprétation des résultats de l’analyse du sol (Tableau 2) indique que les sols se
caractérisent par la prédominance de textures sableuse (S) dans les horizons superficiels et sablo -
limoneuse (SL) à limono - sableuse (LS) en profondeur.
Leurs caractéristiques chimiques leurs confèrent un caractère non salin (CE < 500 µS.cm-1) avec une grande
variabilité des pH de l’ordre 5,22- 7,68 et qui sont très acide, acide, neutre, à alcalin. Les teneurs en Azote (N)
< 0,1% indiquent que les sols en sont faiblement pourvus. De même, les teneurs en MO <1 % caractérisent des
sols pauvres en matière organique. Les valeurs de C/N indiquent une forte minéralisation susceptible
d’entrainer des pertes en N. Avec des teneurs en phosphore généralement basse à moyenne et moyen dans les
parties superficiels (0 à 40 cm) les sols ont une réponse très probable à probable aux engrais.
12
Tableau 2: Caractéristiques agropédologiques des sols du site
Texture Sableuse (S) et Sablo-limoneuse (SL)
Très acide, acide, modérément acide, légèrement acide,
pH 1/2,5 5,22- 7,68
neutre à légèrement alcalin
CE 1/5 (µS/cm) 5,84 - 97,23 CE < 500 µS/Cm, Sol non salin
13
30,00
Temperature ° C 29,00
28,00
27,00
2019-2020
26,00
25,00
24,00
Decembre Janvier Fevrier Mars
MOIS
60,00
50,00
Humidité Relative (%)
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
decembre janvier fevrier mars
mois
14
2.2.3. Humidité relative (mm)
Au vu des courbes d’évolution de la pluviométrie en fonction des hivernages des cinq dernières années
(Figure 4), il est facile de voir que les pluies sont instables à Bambey. En effet, les résultats de 2014,
2015 et 2016 montrent des hivernages commençant en juillet et se terminant en octobre avec le mois
d’août qui enregistre les quantités d’eau les plus importantes. Tandis que pour les années 2017 et 2018,
l’installation de la saison des pluies a été précoce avec un début en juin et une fin en octobre. L’année
2018 avait néanmoins totalisé une quantité de 447,5 mm durant tout l’hivernage.
1200,0
1000,0
PLUVIOMETRIE (mm)
800,0
600,0
400,0
200,0
0,0
JUIN JUILLET AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE
HIVERNAGE (mois)
15
Chapitre I : Évaluation de l’adaptabilité et des performances
agronomiques de différentes variétés de poivron (Capsicum
annuum) dans les conditions agropédoclimatiques de Bambey
16
INTRODUCTION
Le poivron (Capsicum annuum) est une plante maraichère originaire d’Amérique tropicale (Kole &
Ramchiary, 2019). Il est généralement cultivé pour ses fruits très appréciés en tant que légume le plus
consommé dans le monde derrière la tomate, et ses richesses en excellentes qualités nutritives, diététiques
et médicinales (Pochard et al., 1992). Le poivron couvre une grande importance économique et
alimentaire au niveau mondial. Les fruits sont utilisés dans différents plats alimentaires et sont classés
parmi les premiers épices ou additifs alimentaires. Le poivron représente au même titre que l’aubergine,
la courgette, d’excellents produits de diversification de la production agricole (Kouassi & Koffi-Nevry,
2012). La production mondiale en 2019 est estimée à 38 millions de tonnes sur une superficie récoltée
de 1,9 millions d’hectares, dont l’Afrique couvre les 3,6 millions de tonnes. La production au Sénégal
est de 4941 tonnes sur 675 hectares(FAO, 2019). Au Sénégal, selon la Direction de l’horticulture la
culture maraichère se concentre principalement dans la bande littorale des Niayes et dans la vallée du
fleuve. La zone des Niayes, qui est créditée de plus de 60 % des récoltes subit une agression foncière par
une urbanisation provoquant ainsi une diminution considérable des périmètres maraichers. Toutefois, la
culture maraichère (du poivron en particulier) est confrontée à quelques problèmes d’adaptation dans
certaines zones agropédoclimatiques. La culture dans les sols pauvres aboutit à la réduction de sa
croissance et son développement. La production dans les zones tropicales chaudes et humides se trouve
souvent affectée par la forte pression parasitaire liée aux conditions climatiques extrêmes (Saha et al.,
2010). Cela s’avère avoir des influences négatives sur le rendement de sa culture (Garané et al., 2018).
Pour faire face aux contraintes de sa culture, d’importantes questions liées à l’adaptation des variétés de
poivrons dans les conditions agropédoclimatiques de l’environnement demeurent d’actualité et
s’associent à des programmes de recherche d’amélioration variétale mis en place par l’ISRA/CDH, pour
permettre aux agriculteurs d’avoir des variétés adaptées et à hauts rendements.
17
I. Objectifs
18
II. Méthodologie
2.1.Matériel végétal
Le matériel végétal de l’essai est constitué de six (06) variétés de poivron (Capsicum annuum) dont cinq
(05) testés et un témoin qui est la variété YOLO WONDER. Cette variété est la plus utilisée par les
producteurs cibles du projet. Ces différentes variétés sont consignées dans le tableau 3.
Tableau 3: les différentes variétés étudiées
YOLO WONDER V1
GOLIATH V2
CALIFORNIA WONDER V3
SIMBAD F1 V4
YOLO WONDER+ V6
CALIFORNIA WONDER/Ugo V7
2.2.Dispositif expérimental
Le dispositif expérimental est en bloc aléatoire complet ou bloc de FISHER avec 06 traitements et 03
répétitions. Les blocs sont disposés dans le sens de la longueur des gaines de goutte à goutte. Les blocs
sont distants de 2 m tandis que l’espace entre parcelles élémentaires d’un même bloc est de 01m. L’unité
expérimentale est une parcelle de 6 m de longueur sur 2 m de largeur, comportant 5 lignes de goutte à
goutte distantes de 50 cm. Chaque parcelle élémentaire contient alors 55 plants de poivron en raison de
11 plants par lignes avec un écartement égal à 50 cm entre deux (2) plants. La superficie totale du
dispositif expérimental est de 374 m².
19
Figure 5: Dispositif expérimental
6m
2m
2.3.Conduite de l’essai
2.3.1. Mise en place des pépinières
Elle a été mise en place le 30 avril 2020 dans des plaques alvéolées de 77 trous (alvéoles) contenant du
terreau conditionné utilisé comme substrat et semée en raison de 3 graines par alvéole (photo 1). Pour
chaque variété, 3 plaques alvéolées ont été utilisées puis placées sous serre et arrosées au quotidien avec
un arrosoir. Une semaine après germination, on procède au démariage des jeunes plants de poivron en
raison d’un pied par alvéole.
20
Photo 1: Pépinière de poivron
21
Photo 3: Installation du réseau d'irrigation
22
2.3.4.2.Repiquage
Des poquets, ajoutés de fumier et d’engrais de fonds comme indiquer au début ont été réalisés dans
chaque parcelle élémentaire suivant le système d’irrigation tout en respectant les écartements
recommandés (50 cm entre les plants). Le repiquage se fera sur les poquets en raison d’un plant par
poquet (et par goutteur). Dans chaque parcelle 55 plants ont été repiqués soit un total 990 jeunes plants
de poivron pour le champ expérimental. L’arrosage s’est fait à la goutte à goutte, tous les jours, matin et
soir. Le repiquage des jeunes plants de l’essai a été effectué le 22 Juin 2020 (photo 5).
QUANTITE/PE DATE
COMPOSITION
NOM DE L’ENGRAIS D’APPLICATION
CHIMIQUE (g) (JAS)
NOM DATE
DOSE
COMMERCIAL MATIERE ACTIVE D’APPLICATION
D’APPLICATION
DU PRODUIT (JAP)
LAMPRIDE 46 Lambda-cyalothrine+
500 ml/ha 20 JAR
EC acétamipride
AZOFORT 250
Azoxystrobine 1L/ha 15JAR
SC
✓ Un apport d’eau qui se faisait suivant les besoins en eau des cultures dans la zone de Bambey.
Toutefois les fréquences et les temps d’arrosage tenaient en compte principalement de la capacité
au champ de la parcelle.
✓ Un sarclo-binage et un désherbage qui se faisaient une fois par semaine pour toutes les parcelles.
24
✓ Des attaques dues à des maladies ou des ravageurs sont très fréquentes chez le poivron, dans ce
cas une identification de l’attaque est réalisée au préalable pour ensuite appliquer le traitement
adéquat. Ainsi on appliquait du soufre à la base des plants pour lutter contre une éventuelle
attaque de fusariose.
✓ Pour renforcer la vigueur et la qualité des plants, des nitrates de potassium et de calcium et du
sulfate de magnésium de proportions respectives 360g, 240g et 120g sont appliqués
proportionnellement dans chaque parcelle élémentaire (photo 7).
2.3.8. La récolte
La récolte est effectuée lorsque les fruits arrivent à maturité (de couleur rouge, jaune ou vert selon le
niveau de maturation) tout en veillant à réduire les pertes dues aux coups de soleil et les pourritures. La
première récolte a été faite le 10 aout 2020. Le nombre de fruits par plant de chaque parcelle élémentaire
est évalué ainsi que le nombre de pieds récoltés pour permettre la détermination du rendement de chaque
parcelle élémentaire. Le pesage des fruits récoltés dans chaque parcelle élémentaire s’est fait à l’aide
d’une balance (photos 8 et 9).
25
Photo 8 : Récolte de fruits à maturité complète Photo 9: Pesage des fruits récoltés
26
Au stade plantule (stade pépinière), la longueur et la largeur des feuilles primaires ont été mesurées à
l’aide d’une règle graduée en centimètres.
▪ Taux de reprise
Il s’agit d’abord de compter le nombre de plants de poivron qui ont survécu pour chaque parcelle
élémentaire, durant les 4 à 5 premiers jours après repiquage et ensuite utiliser la formule suivante pour
déterminer le taux de reprise :
▪ Vigueur de la plante
La vigueur nous renseigne sur l’état végétatif de la plante. La vigueur 15 plantes par parcelle élémentaire
était mesurée en respectant le plan d’échantillonnage et à l’aide d’un appareil Green Seeker (photos 10
et 11). Elle a été prise au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage et sa valeur était comprise entre 0 et
1.
▪ Hauteur
La hauteur de la plante représente la distance mesurée des cotylédons jusqu’à l’apex de l’axe principal.
Elle se mesurait à l’aide d’une règle graduée (centimètres) au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage.
▪ Encombrement
27
L’encombrement d’une plante représente l’espace couvert par ses feuilles, il se mesurait à l’aide d’une
règle graduée (centimètres) au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage. Sa mesure consiste à mesurer
la distance en centimètre entre les deux feuilles les plus extrêmes de part et d’autre de la plante.
▪ Diamètre au collet
Ce paramètre permet de connaitre l’épaisseur de la tige du plant. Il se mesure à l’aide d’un pied à coulisse
(en millimètres) au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage (photos 12 et 13).
28
Photo 14: Début de floraison
Après la récolte, un échantillon de 15 fruits choisis au hasard, mais assez représentatif de l’ensemble des
fruits pour chaque parcelle élémentaire permet la détermination :
- Du poids d’un fruit : pesé à l’aide d’une balance de précision (photo 15),
- De la longueur et la largeur du fruit : mesurées par un pied à coulisse (photo 16),
- Du nombre de loges : déterminé par comptage des loges de chaque fruit de l’échantillon,
- De la forme, la couleur, la dépression et profondeur de la dépression pédonculaire des fruits :
déterminées par observation visuelle de chaque fruit de l’échantillon,
Photo 15 : Mesure du poids moyen d'un fruit à l'aide d'une Photo 16 : Mesure du calibre des fruits avec un pied à
balance électronique coulisse électronique
29
▪ Rendement en fruits (Rdt)
Il a été calculé sur la base de la production de la surface utile de la parcelle élémentaire selon la formule
suivante :
𝐍𝐏𝐑 ∗ 𝐋 ∗ 𝐥
𝐒𝐮𝐫𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐮𝐭𝐢𝐥𝐞 =
𝐍𝐏𝐓
30
III. Principaux résultats obtenus
L’analyse du tableau 6 montre une grande différence par rapport aux taux de germination, mais la reprise
des plants après repiquage est presque effective pour toutes les variétés. En effet les variétés SIMBAD
F1, YOLO WONDER, et GOLIATH ont des taux de germination beaucoup plus importants avec
respectivement 97,61%, 72% et 68,61%. Les autres variétés à savoir CALIFORNIA WONDER (58,47%)
et YOLO WONDER+ (56,96%) ont des taux de germination avoisinant les 50%. La variété
CALIFORNIA WONDER/Ug a le taux de germination le plus faible avec 40%. Pour la reprise, mise à
part CALIFORNIA WONDER/Ug et CALIFORNIA WONDER qui ont respectivement 92,72% et
90,30%, le taux de reprise des plants de toutes les autres variétés est supérieur à 98%.
Tableau 6: Résultats obtenus des taux de germination et de reprise
31
3.2. Évolution des paramètres de croissance et de développement en fonction des variétés
3.2.1. Longueur et largeur des feuilles primaires
Les résultats obtenus après l’analyse de la variance des mesures en centimètres de la longueur et de la
largeur des feuilles primaires sont représentés par le tableau 7. Ces résultats montrent, pour la longueur,
deux groupes significativement différents. Le premier groupe est composé des variétés SIMBAD F1
(7,453cm), GOLIATH (7,387cm), YOLO WONDER+ (6,813cm) et YOLO WONDER (6,687cm) qui
présentent respectivement les longueurs les plus importantes et le deuxième groupe composé des deux
CALIFORNIA (WONDER et WONDER/Ug) ayant respectivement les longueurs des feuilles primaires
les moins importantes. Le même constat est fait pour la largeur des feuilles primaires avec cette fois-ci
trois groupes de variétés n’ayant pas de différence significative au sein d’eux-mêmes. Les variétés
GOLIATH (3,193cm), YOLO WONDER (3,040cm) et SIMBAD F1 (2,887cm) ont enregistré les plus
grandes largeurs et forment le premier groupe. Les deux CALIFORNIA (WONDER/Ug et WONDER)
qui forment le troisième groupe avec les largeurs respectives 2,533cm et 2,440cm les plus faibles. Les
variétés YOLO WONDER+ (2,853cm) et CALIFORNIA WONDER/Ug (2,533cm) forment le deuxième
groupe.
Les résultats de l’analyse de la variance du nombre de feuilles sous la première inflorescence des
différentes variétés sont présentés sur la figure 8. L’examen de ces résultats permet de subdiviser les
variétés en deux groupes significativement différents par rapport au nombre de feuilles. Ainsi, les variétés
32
YOLO WONDER+ (13,111 feuilles), YOLO WONDER (13 feuilles), CALIFORNIA WONDER/Ug
(12,44 feuilles) et CALIFORNIA WONDER (12,244 feuilles) constituent un groupe en portant les
nombres de feuilles les plus élevés, et les variétés GOLIATH (10,089 feuilles) et SIMBAD F1 (8,689
feuilles) étant le deuxième groupe ayant enregistré les plus petits nombres de feuille.
14
A A
13
A A
12
Nb Feuille
11
B
10
9 B
8
Yolo wonder Goliath California SIMBAD F1 Yolo California
wonder wonder+ wonder/Ug
Varièté
Les résultats de l’analyse de la variance de la vigueur des plants mesurée aux stades 15, 30 et 45 jours
après repiquage sont présentés sur la figure 9. Elle révèle qu’au 15ème JAR la variété SIMBAD F1 a
enregistré la plus importante vigueur avec une valeur de 0,381, similaire à YOLO WONDER+ (0,351),
YOLO WONDER (0,350) et CALIFORNIA WONDER (0,327), mais significativement différentes des
variétés CALIFORNIA WONDER/Ug (0,316) et GOLIATH (0,308) qui ont enregistré respectivement
les plus petites vigueurs.
Au 30ème JAR, les résultats montrent une augmentation progressivement de la vigueur des plants. Ainsi
les variétés GOLIATH et SIMBAD F1 ont présenté les plus grandes vigueurs avec des valeurs
respectives 0,491 et 0,483. Elles sont suivies respectivement de YOLO WONDER+ (0,455) et
CALIFORNIA WONDER (0,446) avec lesquelles il n’y a pas de différence significative. Les vigueurs
les moins importantes sont enregistrées respectivement par CALIFORNIA WONDER/Ug (0,397) et
YOLO WONDER (0,393) qui ne présentent pas de différence significative avec YOLO WONDER+ et
CALIFORNIA WONDER.
33
Au 45ème JAR, on note encore une progression de la vigueur des plants avec cette fois-ci GOLIATH et
YOLO WONDER qui ont enregistré la plus importante la valeur (0,622). Il vient successivement les
variétés SIMBAD F1 (0,610) et YOLO WONDER+ (0,602) qui forment avec les premières un groupe.
A l’exception de YOLO WONDER+, les vigueurs enregistrées pour ces variétés sont significativement
plus élevées de celles de CALIFORNIA WONDER (0,533) et CALIFORNIA WONDER/Ug (0,489).
0,700 A
A AB A
0,600 BC
A A C
0,500 AB AB
A B B
Vigueur
0,400 AB AB AB
B B
0,300
0,200
0,100
0,000
vigueur 15 vigueur 30 vigueur 45
Variété
Figure 9: Résultats de la variation de la vigueur des plantes aux stades 15, 30 et 45 JAR
Les résultats de l’analyse de la variance de la mesure en centimètre de l’encombrement des plants aux
stades 15, 30 et 45ème JAR sont représentés par la figure 10. Cette analyse révèle qu’au 15ème JAR, il y a
trois groupes de variétés. En effet, les variétés GOLIATH et SIMBAD F1 qui ont enregistré les
encombrements les plus élevés avec des valeurs respectives de 16,416 cm et de 16,080 cm ont formé un
groupe avec la variété YOLO WONDER (15,129 cm). Après vient le groupe formé par les variétés
CALIFORNIA WONDER (14,476 cm) et YOLO WONDER+ (14,304 cm). La variété CALIFORNIA
WONDER/Ug (12,687 cm) a formé le troisième groupe qui enregistre un encombrement
significativement plus faible que celui des autres variétés.
Au 30ème JAR, on observe une augmentation de l’encombrement des plants. La variété SIMBAD F1 est
la plus encombrée avec 21,291 cm, mais elle ne présente pas de différence significative avec les variétés,
qui la suivent respectivement, YOLO WONDER+ (19,722 cm), GOLIATH (19,138 cm) et YOLO
WONDER (18,884 cm). Les variétés CALIFORNIA WONDER (18,249 cm) et CALIFORNIA
34
WONDER/Ug (16,771 cm) ont enregistré respectivement les encombrements les moins importants. Elles
ne présentent pas de différence significative avec YOLO WONDER et GOLIATH mais elles sont
significativement différentes avec SIMBAD F1.
Au 45ème JAR, on note une progression importante de l’encombrement des plants avec une variation qui
n’est pas significative entre les variétés. Ainsi, la variété CALIFORNIA WONDER enregistre le plus
grand encombrement avec une valeur de 32,478 cm. Après viennent successivement SIMBAD F1
(29,604 cm), YOLO WONDER+ (27,571 cm), YOLO WONDER (26,269 cm), GOLIATH (26,002 cm)
et CALIFORNIA WONDER/Ug (24,978 cm)
35,000 A
A
30,000 A
A A
A
Encombrement
25,000 A
AB ABC ABC
20,000 BC
A A C
B AB B
15,000 C
10,000
5,000
0,000
Encombrement 15 Encombrement 30 Encombrement 45
Variété
Figure 10: Résultats de la variation de l'encombrement des plantes aux stades 15, 30 et 45 JAR
Les résultats obtenus après l’analyse de la variance de la hauteur en centimètres des plants aux stades 15,
30 et 45èmeJAR sont présentés par la figure 11. L’analyse révèle une variation de la hauteur des plants en
fonction des variétés et aux différents stades de mesure. En effet, au 15ème JAR la variété SIMBAD F1 a
donné la hauteur la plus élevée avec 15,622 cm, suivie de la variété GOLIATH (15,556 cm) et de YOLO
WONDER (15,060 cm), mais ne présentant pas de différence significative. Ensuite viennent YOLO
WONDER+ (13,318 cm) et CALIFORNIA WONDER (11,736 cm) qui ne présentent pas aussi de
différence significative. La variété CALIFORNIA WONDER/Ug a enregistré la plus petite hauteur avec
35
10,213 cm. Il n’y a pas aussi de différence significative entre CALIFORNIA WONDER et
CALIFORNIA WONDER/Ug.
Au 30èmeJAR, on observe une augmentation progressive de la hauteur des plants et c’est toujours la
variété SIMBAD F1 qui a enregistré la plus grande hauteur avec 20,458 cm. Elle est suivie de
respectivement de GOLIATH (20,316 cm), YOLO WONDER (19,976 cm) et de YOLO WONDER+
(18,596 cm). D’après les résultats, ces variétés pré-citées ne présentent pas de différence significative
entre elles. Après viennent ensuite successivement les variétés CALIFORNIA WONDER et
CALIFORNIA WONDER/Ug qui ont donné les hauteurs les plus faibles avec des valeurs respectives
17,676 cm et 15,216 cm. La variété CALIFORNIA WONDER/Ug est significativement différente avec
toutes les autres variétés et la variété CALIFORNIA WONDER n’a pas de différence significative avec
YOLO WONDER et YOLO WONDER+ mais est significativement différente avec toutes les autres
variétés.
Au 45ème JAR, on note encore une progression de la hauteur des plants avec toujours SIMBAD F1 qui a
donné la hauteur la plus importante avec 30,151 cm mais ne présentant pas de différence significative
avec la variété YOLO WONDER+ qui la suit avec une hauteur de 28,100 cm. Après viennent ensuite
successivement YOLO WONDER (27,224 cm) et GOLIATH (26,940 cm) qui ne présentent pas aussi de
différence significative avec YOLO WONDER+. Enfin viennent CALIFORNIA WONDER et
CALIFORNIA WONDER/Ug avec des valeurs respectives 24,507 cm et 22,644 cm qui sont les plus
faibles hauteurs. Il n’y a pas de différence significative d’une part entre les variétés YOLO WONDER,
CALIFORNIA WONDER et GOLIATH et d’autre part entre CALIFORNIA WONDER et
CALIFORNIA WONDER/Ug.
36
35,000
A
30,000 AB BC BC
CD
25,000 D
A AB A
AB
Hauteur
20,000 B
A AB A C
15,000 BC
CD
D
10,000
5,000
0,000
Hauteur 15 Hauteur 30 Hauteur 45
Variété
Figure 11: Résultats de la variation de la hauteur des plantes aux stades 15, 30 et 45 JAR
3.2.6. Diamètre au collet des plants à 15, 30 et 45 jours après repiquage (JAR)
Les données de l’analyse de la variance montrant l’épaisseur de la tige des plants par la mesure en
millimètres du diamètre au collet aux stades 15, 30 et 45ème JAR sont représentées par la figure 12. Elle
montre qu’au 15ème JAR, la variété CALIFORNIA WONDER a enregistré le plus grand diamètre au
collet avec une valeur de 4,050mm. Elle est suivie respectivement par YOLO WONDER+ (3,914mm),
GOLIATH (3,830mm), YOLO WONDER (3,802mm) CALIFORNIA WONDER/Ug (3,601mm) et
enfin par SIMBAD F1 qui a enregistré le plus petit diamètre au collet avec 3,415mm. En plus l’analyse
révèle qu’il n’y a pas de différence significative entre les variétés CALIFORNIA WONDER, YOLO
WONDER+, GOLIATH et YOLO WONDER ensuite entre les variétés CALIFORNIA WONDER/Ug,
GOLIATH, YOLO WONDER et YOLO WONDER+ et enfin entre CALIFORNIA WONDER et
CALIFORNIA WONDER/Ug. On note ainsi d’une part une différence significative entre SIMBAD F1
et CALIFORNIA WONDER/Ug et d’autre part entre SIMBAD F1 et toutes les autres variétés sauf
CALIFORNIA WONDER/Ug.
Au 30ème JAR, ce diamètre a connu une évolution progressive en fonction des variétés avec toujours la
variété CALIFORNIA WONDER qui a enregistré le plus important diamètre avec 5,761mm devant
YOLO WONDER+ (5,737mm). Ces deux variétés ne présentent aucune différence significative. Elles
sont suivies respectivement par SIMBAD F1 (5,506mm), GOLIATH (5,386mm), YOLO WONDER
(5,306mm) et CALIFORNIA WONDER/Ug (5,007mm) qui a le plus petit diamètre au collet. La variété
CALIFORNIA WONDER/Ug est significativement différente avec CALIFORNIA WONDER et YOLO
37
WONDER+ qui ne présentent pas de différence significative avec SIMBAD F1, YOLO WONDER et
GOLIATH.
Au 45ème JAR, ce paramètre a augmenté aussi progressivement. Cette fois-ci c’est la variété YOLO
WONDER+ qui a donné la plus grande valeur avec 8,195mm de diamètre qui est très significatif avec
les autres. Ensuite viennent successivement les variétés YOLO WONDER (7,591mm), SIMBAD F1
(7,416mm), CALIFORNIA WONDER (7,249mm) puis GOLIATH (7,133mm) et enfin CALIFORNIA
WONDER/Ug (6,560mm) qui a donné le plus petit diamètre. Ainsi les variétés SIMBAD F1, YOLO
WONDER, CALIFORNIA WONDER et GOLIATH ne présentent pas de différence significative. Il en
est de même entre les variétés GOLIATH et CALIFORNIA WONDER/Ug.
10
A
B B B
8 BC
C
AB A AB A
Diamètre
6 B AB
AB AB A BC AB
4 C
0
diamètre au collet 15 diamètre au collet 30 diamètre au collet 45
Variété
Figure 12: Résultats de la variation du diamètre au collet des plants aux stades 15, 30 et 45 JAR
3.3.Anthèse
Le tableau 8 représente les résultats de l’analyse de la variance de la moyenne des dates de 50% de
floraison et de fructification des différentes variétés en nombre de jours après repiquage (JAR). Ainsi il
montre qu’il n’y a pas de différence significative en termes de jours des 50% de floraison et de
fructification entre toutes les variétés sauf GOLIATH. Pour la floraison, la seule différence significative
s’observe entre la variété CALIFORNIA WONDER, qui est la première à atteindre la date de 50% au
bout de 28,667JAR et GOLIATH la dernière à enregistrer les 50% de floraison à 34,667JAR. Après
CALIFORNIA WONDER, il suit YOLO WONDER+(29,333JAR), SIMBAD F1(29,667JAR) puis
CALIFORNIA WONDER/Ug (32,000JAR) et YOLO WONDER (34,333JAR). Pour la fructification, il
n’y a pas de différence significative entre SIMBAD F1 (34,667JAR), YOLO WONDER+ (35,333JAR),
38
CALIFORNIA WONDER (36,000JAR), CALIFORNIA WONDER/Ug (38,333JAR) et YOLO
WONDER (40,000JAR) d’une part et entre CALIFORNIA WONDER/Ug, YOLO WONDER et
GOLIATH (46JAR) d’autre part. Ainsi on note une différence significative entre GOLIATH (la dernière
à atteindre les 50% de fructification) et SIMBAD F1, YOLO WONDER+ et CALIFORNIA WONDER.
Ces trois dernières sont respectivement les premières à enregistrer les 50% de fructification.
39
3.4.Les composantes de la production et du rendement des variétés
Le tableau 9 représente le nombre moyen de fruits récoltés par plante. L’analyse de la variance montre
deux groupes qui ne sont significative de part et d’autre. Un premier groupe constitué par les variétés
SIMBAD F1(101,667 fruits/plantes), YOLO WONDER+(101,000 fruits/plantes) et CALIFORNIA
WONDER (75,333 fruits/plantes) sont les plus productives en termes de nombre de fruits. Et un second
groupe regroupant les variétés les moins productives dont la variété GOLIATH a donné le plus petit
nombre de fruits par plantes avec 44,333 fruits/plantes.
Tableau 9: Le nombre de fruits récoltés par plante
SIMBAD F1 101,667a
GOLIATH 44,333b
40
F1 (5,431 cm) qui ne présentent elles aussi aucune différence significative. Et enfin viennent les variétés
CALIFORNIA WONDER (5,162 cm) et CALIFORNIA WONDER/Ug (5,043 cm). Ces deux variétés
n’ont pas aussi de différence significative.
7,000 A
A A B
6,000 B B C
C C CD C
5,000 D
Diamètre
4,000
3,000
2,000
1,000
0,000
SIMBAD Yolo Yolo California California Goliath
F1 wonder+ wonder wonder wonder/Ug
Variété
Figure 13: Résultats de l'analyse de la variance des calibres des fruits des variétés
La figure 14 montre les résultats obtenus après l’analyse de la variance du poids moyen d’un fruit par
plante des différentes variétés. L’analyse révèle que le poids moyen d’un fruit des variétés SIMBAD F1
(48,323 g), YOLO WONDER+ (47,534 g), GOLIATH (46,820 g) et YOLO WONDER (45,464 g) est
significativement plus élevé que celui des variétés CALIFORNIA WONDER/Ug (38,647 g) et
CALIFORNIA WONDER (36,813 g). On note ainsi que le poids moyen d’un fruit est similaire entre
ces deux variétés CALIFORNIA.
41
50 A
A
48 A
A
46
44
PoidsmoyFr
42
40 B
38 B
36
34
32
30
Yolo Goliath California SIMBAD Yolo California
wonder wonder F1 wonder+ wonder/Ug
Varièté
La figure 15 représente les résultats obtenus de l’analyse de la variance du rendement en tonnes par
hectare (t/ha) calculé après avoir fini les récoltes des variétés. L’analyse de ce graphe révèle que la variété
SOMBAD F1 a eu le rendement le plus élevé avec 110,000 t/ha. Elle est suivie successivement par
YOLO WONDER+ (90,000 t/ha), YOLO WONDER (80,000 t/ha) puis GOLIATH (76,667 t/ha). Les
rendements les plus faibles sont donnés par les variétés CALIFORNIA WONDER et CALIFORNIA
WONDER/Ug avec une valeur commune de 66,667 t/ha. Les variétés SIMBAD F1, YOLO WONDER+,
YOLO WONDER et GOLIATH ont des rendements similaires. Seule la variété SIMBAD F1 présente
un rendement significativement plus élevé que celui des deux variétés CALIFORNIA.
42
120
A
110
Rdt(t/ha) 100
AB
90
AB
80 AB
70 B B
60
Yolo wonder Goliath California SIMBAD F1 Yolo California
wonder wonder+ wonder/Ug
Varièté
Le tableau 10 représente un récapitulatif des informations relatives aux caractéristiques des fruits de
chaque variété. Les résultats montrent de diverses caractéristiques comparées à la variété témoin (YOLO
WONDER). La différence est plus notée au niveau des formes de la section transversale et au sommet
des fruits, mais elle est légère au niveau de la profondeur de la dépression pédonculaire et de l’intensité
de la couleur. Les variétés ne présentent pas de différence au nombre de loges avec la variété témoin,
YOLO WONDER.
Tableau 10: Caractéristiques des fruits des variétés
Forme de la Profondeur de
Intensité de la Nombre de Forme au
Variétés section la dépression
couleur verte loges sommet
transversale pédonculaire
Le plus
YOLO
Foncée souvent Déprimée Quadrangulaire Profonde
WONDER
trois
Le plus
Moyennement
GOLIATH souvent Déprimée Aplatie Profonde
verte
trois
43
Le plus
CALIFORNIA Très
Foncée souvent Cordiforme Profonde
WONDER déprimée
trois
Le plus
SIMBAD F1 Foncée souvent Arrondie Cordiforme Peu profonde
trois
Le plus
YOLO Moyennement Très
souvent Quadrangulaire Profonde
WONDER+ verte déprimée
trois
Le plus
CALIFORNIA
Foncée souvent Arrondie Quadrangulaire Profonde
WONDER/Ug
trois
Les différentes caractéristiques des plantes des différentes variétés sont récapitulées dans le tableau 11.
Il montre que toutes les variétés ont le même type de croissance, le même port des rameaux et la même
forme des feuilles. Toutes les variétés ont des port pédoncule dressé sauf la variété SIMBAD F1 qui a un
port intermédiaire.
Tableau 11: caractéristiques des plantes
CALIFORNIA
Dressé
WONDER/Ug
44
IV. Interprétation des résultats
Les résultats obtenus à la suite de cette expérimentation ont montré le niveau d’adaptabilité et de
performance des différentes variétés. Ces résultats sont obtenus sur la base des paramètres de croissance
et de développement, des paramètres physiologiques et des composantes de production et de rendement.
Pour les paramètres de croissance et de développement, c’est la longueur et la largeur des feuilles
primaires, le diamètre au collet, la hauteur de la tige principale des plantes, l’encombrement, la vigueur
et le nombre de feuilles sous la première inflorescence qui ont été évalués. Ces travaux sont similaires à
ceux de Garané et al., (2018).
En termes de croissance et de développement, toutes les variétés ont le même nombre de feuilles sous la
première inflorescence à l’exception de GOLIATH et de SIMBAD F1. Pour ce qui est de la vigueur, les
résultats ont montré que lors des premiers 15 jours après le repiquage il n’y avait pas de différence entre
les variétés exceptée la variété SIMBAD F1 qui était la plus vigoureuse. En effet, cette variété avait
donné la plus grande surface des feuilles car présentant les meilleures mesures de la longueur et de la
largeur des feuilles primaires. Cette vigueur a beaucoup évolué et a varié au-delà du premier mois après
le repiquage. Ce sont les variétés YOLO WONDER (la variété témoin), GOLIATH et SIMBAD F1 qui
se sont montrées comme étant les plus vigoureuses, à côté de la variété YOLO WONDER+. D’après
Chaux & Foury, (1994), ces résultats s’expliquent par le fait que ces variétés ont obtenu les meilleures
performances en terme de hauteur de la tige principale, de diamètre au collet et d’encombrement, c’est-
à-dire un développement de la biomasse foliaire des plantes plus important. Selon Messiaen (1975), cette
croissance des plantes de ces variétés montre que ces variétés ont une bonne adaptabilité par rapport à la
valorisation des ressources agro pédologiques du milieu. Le développement végétatif abondant pourrait
être s’expliqué d’une part les conditions pédoclimatiques imposées par la période de culture. En effet, la
croissance et le développement optimal des poivrons s’observent dans la fourchette des températures
variant entre 16 et 26°C. D’autre part, il y’a l’absence de contraintes biotiques dans la zone de culture
des plantes (Grubben, 2004).
L’adaptabilité sur le plan physiologique a été évaluée sur la base de l’anthèse qui est la date de 50% de
floraison des variétés. La variété CALIFORNIA WONDER a été la première à atteindre l’anthèse à 28
JAR, à côté de YOLO WONDER+ et de SIMBAD F1. Ces dernières ne présentaient pas de différence
avec les autres variétés exceptée la variété GOLIATH qui a été la dernière à atteindre la date de 50% de
floraison. Le même constat est fait pour la date de 50% de fructification. Les mêmes variétés ont été les
45
premières à atteindre les 50% de floraison et de fructification. Ces résultats corroborent ceux de Chaux
& Foury, (1994). Ce paramètre renseigne sur la précocité des variétés. En effet les variétés
CALIFORNIA WONDER, YOLO WONDER et SIMBAD F1 sont les plus précoces et les plus adaptées
du point de vue physiologique. La variété GOLIATH est la plus tardive en termes de floraison (en
moyenne 37,667 jours après le repiquage). Ce paramètre ne semble pas être affecté par les facteurs
environnementaux. Cela montre que les plantes s’adaptent bien les conditions climatiques de la zone de
culture (Saha et al., 2010).
Le rendement agronomique a été évalué à partir des composantes que sont le nombre de fruits par plante
et le poids moyen des fruits (Gooding et al., 2000 ; Sinclair & Jamieson, 2006). Selon Bahlouli et al.,
(2005) les variétés qui ont eu les meilleures performances à ces composantes ont donné par conséquent
les meilleurs rendements. En effet, les variétés SIMBAD F1 et YOLO WONDER+ étaient les meilleures
en termes de production de fruits, soit en moyenne 101,667 et 101,000 fruits par plante respectivement,
et également en termes de poids moyen individuel des fruits 48,323g et 47,534g. Ces résultats sont
similaires à ceux de Saha et al., (2010) qui ont obtenu un poids moyen des fruits des variétés de poivron
plus important sous conditions de température (jour/nuit) 24 et 18°C de 7,44 et 125,00 g. Ces deux
variétés, de même que les variétés CALIFORNIA WONDER/Ug et CALIFORNIA WONDER étaient
les plus productives par rapport au nombre de fruits par plante que la variété témoin YOLO WONDER
qui a produit en moyenne 46,000 fruits par plante. C’est pourquoi les variétés SIMBAD F1 et YOLO
WONDER+ ont donné les meilleurs rendements avec respectivement 110,000 t/ha et 90,000 t/ha. Les
variétés CALIFORNIA WONDER et CALIFORNIA WONDER/Ug ont donné les plus faibles
rendements 66,667 t/ha chacune. Le fait que ces deux variétés ont donné des rendements inférieurs à
ceux des variétés YOLO WONDER (80,000 t/ha) et GOLIATH (76,667 t/ha) s’explique par le fait que
les deux variétés CALIFORNIA ont enregistré les plus petits calibres des fruits. Ces résultats témoignent
ceux de Messiaen, (1975). Les rendements donnés par les différentes variétés ont montré que toutes les
variétés sont adaptées pour des cultures rentables dans la zone. Les conditions agropédoclimatiques de
la zone n’ont pas d’effet négatif sur le rendement des plantes de poivron (Nkansah et al., 2011).
En dehors de l’adaptation aux conditions agropédoclimatiques de la zone, qui est l’intérêt de l’étude, on
peut retenir que les fruits de qualité (quoique la notion de qualité soit difficile à cerner) présentent les
caractéristiques suivants : la régularité du point de vue de la forme et du calibre qui dépend de la
disposition sur la plante (les fruits se gênent souvent les uns les autres lorsqu’ils sont volumineux, surtout
lors de la première nouaison), la paroi doit être épaisse, la coloration la plus foncée possible, en vert ou
à maturité (Chuang et al., 2006). Selon les travaux de Chaux & Foury, (1994), les critères de fermeté
46
d’intégrité représentent des normes à la commercialisation. L’étude de ces caractères qualitatifs des fruits
des différentes variétés révèle des différences génétiques qui expliquent les différents phénotypes
observés au niveau de la forme. Le caractère quantitatif (nombre de loges) reste le même pour toutes les
variétés. Pour ce qui est de la plante, la croissance indéterminée, le port demi-dressé et la forme lancéolée
des feuilles demeurent les principales caractéristiques des plantes de ces variétés (DeWitt & Bosland,
1993).
47
Conclusion et perspectives
Cette étude sur l’évaluation des performances agro morphologiques de six (06) variétés de poivron a eu
pour objectif d’identifier les meilleures variétés pouvant être cultivées dans la zone de Bambey de façon
rentable. Après l’étude, il est à retenir que toutes les variétés qui ont été évaluées s’adaptent bien par
rapport aux conditions d’étude et à la période de culture
Au terme des expérimentations, nous pouvons retenir que :
- Toutes les variétés ont une croissance et un développement adaptés dans la zone de Bambey et
les zones similaires ;
- Les variétés SIMBAD F1, YOLO WONDER+ et GOLIATH sont les plus productives ;
- Et la variété SIMBAD F1, la variété hybride est la plus productive de toute avec un rendement
de 110 t/ha ;
- La variété témoin, YOLO WONDER qui est le choix des paysans est bien adaptée et productive
avec 80 t/ha, mais les variétés SIMBAD F1, YOLO WONDER+ et GOLIATH peuvent être
maintenant les meilleurs choix.
Ces principales conclusions devront être confirmées à travers la répétition de l’essai et l’élargissement
de la zone d’étude par essais en milieu paysan.
En termes de perspectives, il est prévu de :
48
Chapitre II : Évaluation de l’adaptabilité et des performances
agronomiques de différentes variétés de piment (Capsicum
Frutescens) dans les conditions agropédoclimatiques de Bambey
49
Introduction
Le piment (Capsicum annuum) est originaire de la Bolivie et des régions avoisinantes. Par l’intermédiaire
des oiseaux, qui peuvent consommer le fruit sans ressentir son effet piquant, il s’est vite diffusé dans
toute l’Amérique du sud, l’Amérique centrale et le Mexique. Le genre compte 25 espèces officiellement
admises (Baral et Bosland, 2002) dont 5 domestiquées et selon Eshbaugh (1977), les plus cultivées sont
Capsicum annuum L., Capsicum frutescens, Capsicum chinense, Capsicum pubescens et Capsicum
baccatum var pendalum. Les formes domestiquées se différentient de celles sauvages par leurs fruits qui
sont un peu déhiscents et de ce fait moins endommagées par les oiseaux d’après Grubben et al., 2004.
Christoph Colomb fut le premier européen à découvrir le piment lors de son voyage aux Amériques en
1492, dans son carnet de voyage, il consigne ainsi sa découverte en ces termes : « Il y a aussi abondance
d’agi qui est leur poivre, meilleur que le poivre noir, et tous les gens en mangent, c’est très sain. ». Ce
sera donc par le Portugal et l’Espagne que le piment sera introduit en Europe, continent à partir duquel
il sera plus tard diffusé dans le reste du monde. Il y sera adopté et concurrencera le poivre (De Candolle,
1883). Ainsi vers le XVIIème siècle le piment est cultivé comme légumes et condiment dans toutes les
régions tropicales. Selon Somos, 1984 et Palloix et al., 2004 c’est suite aux expéditions commerciales
menées par les Portugais et les Espagnols entre le XVIème et XVIIème, que le piment sera introduit en
Afrique, via les comptoirs commerciaux du golfe de Guinée et de l’Angola jusqu’en Inde, Indonésie et
en Chine.
Le piment est l’un des légumes les plus consommés dans le monde et dans les cinq premiers en Afrique.
Son importance tient des différents usages dont il est l’objet. Sa culture constitue une activité très
importante dans l’économie par sa fonction génératrice de revenu aux paysans (Toukam 2010). La
production mondiale de piment était évaluée en 2012 par la FAO à plus de 31 millions de tonnes (FAO,
2014). Avec respectivement 500 000 et 110 000 tonnes par an, le Nigéria et le Ghana sont les plus grands
pays producteurs de piment en Afrique de l’Ouest.
➢ En contre saison froide, le piment occupe la deuxième place des cultures maraîchères après
l’oignon et devant l’aubergine amère, le chou et l’aubergine douce
➢ Pour la contre saison chaude, le piment reste toujours la deuxième spéculation la plus cultivée
derrière l’oignon et devant la tomate, l’aubergine amère, le gombo, l’aubergine douce et le chou.
50
Cependant la filière horticole se heurte à des contraintes. L’agriculture en général et l’horticulture en
particulier est extrêmement sensible aux variations climatiques. Les températures élevées diminuent les
rendements des cultures tout en entrainant une prolifération des mauvaises herbes et des parasites d’une
part et d’autre part la propagation des ravageurs et des maladies, la perte de biodiversité, la dégradation
des écosystèmes et la raréfaction des ressources en eau vont s'aggraver au fur et à mesure que la planète
se réchauffe. La modification des régimes de précipitations augmente la probabilité de mauvaises récoltes
à court terme et d’une baisse de la production à long terme. Selon la FAO (2019), les conséquences
climatiques pourraient plonger 122 millions de personnes supplémentaires, principalement des
agriculteurs, dans l'extrême pauvreté d'ici 2030. Ces impacts porteront atteinte à la sécurité alimentaire
et aux moyens de subsistance et entraîneront des migrations forcées car l’horticulture était la seule
activité pouvant retenir les gens dans leur fief. Il apparait donc nécessaire en vue des fluctuations de
l’environnement de trouver les moyens de diversifier les activités (agricoles en particulier) pouvant
retenir les populations dans leurs localités et augmenter leurs revenus. Ainsi, le développement ou
l’introduction des variétés adaptées aux zones de cultures et surtout productives serait un atout d’où
l’importance de cette présente étude.
51
I. Objectifs de l’étude
52
II. Matériel et méthodes
2.1.Matériel végétal
Le matériel végétal utilisé dans notre expérimentation est constitué de 3 variétés de piments consignées
dans le tableau 12. La Big Waalo Jaune est utilisé comme témoin car étant la plus cultivée dans la zone.
BOMBARDIER V5
HABANERO V6
Le dispositif utilisé est en bloc aléatoire complet ou bloc de FISCHER avec trois (3) répétitions et trois
(3) traitements, ce qui fait un total de neuf (9) parcelles élémentaires. Les traitements sont affectés aux
parcelles élémentaires suivant une distribution au hasard bloc par bloc, les blocs quant à eux sont disposés
dans le sens de la longueur des gaines de goutte à goutte. Chaque parcelle élémentaire est longue de 6 m
et large 2 m. Les blocs sont séparés par des allées principales de 2m et des allées secondaires de 1m qui
représentent les espaces entre les parcelles élémentaires. La parcelle a une longueur 25m et une largeur
de 8m soit 200m2 de superficie.
53
Figure 16 : Dispositif expérimental
2.3.Conduite de l’essai
Elle a été faite le 07 mai 2020 au CNRA plus précisément au centre d’application du PAPSEN sur 18
alvéoles de 77 trous remplis de terreau conditionné en raison de trois (3) alvéoles par variétés. Le semis
a été fait de la manière suivante trois 3 grains par trou. Ensuite les alvéoles ont été placés sous serre et
arrosées au quotidien avec un arrosoir (matin et soir). Une semaine après germination, on procède au
démariage des jeunes plants en raison d’un pied par trou.
54
Photo 17 : Pépinière de piment
2.3.2. Préparation du terrain
La préparation du terrain a débuté par un nettoyage de la parcelle suivi d’une pré-irrigation, un labour
profond a été effectué (30cm de profondeur) par un tracteur. Le nivellement de la parcelle et
l’émiettement des mottes sont réalisés manuellement à l’aide de pelle et râteau. Des piquets en bois et
ficelles ont servi à la délimitation des parcelles élémentaires. Le dispositif correspondant est ensuite
installé conformément au plan de masse. Chaque parcelle élémentaire a reçu une incorporation de fumure
de fond comportant du fumier (2kg/m2) et un insecticide du sol (5g/m2) 2 à 3 jours avant le repiquage.
L’installation du système s’est faite aussi en respectant le plan de masse en termes de nombre de lignes
et de la longueur des gaines.
Les plants ayant séjourné dans la serre sont laissés en plein air à la veille du repiquage et ont subi leur
premier traitement phytosanitaire préventif, il s’agira d’une pulvérisation foliaire d’un insecticide dont
les matières actives sont Lambda-cyhalothrine et acétamipride.
Les plants ayant 6 à 10 feuilles et étant prêts à être repiqués sont acclimatés la veille pour le repiquage
qui a eu lieu le 17 juillet 2020. Les poquets ont été réalisés à l’aide de plantoir à l’intérieur
55
des poquets se trouve du fumier et l’engrais. Un traitement à base d’insecticide-nématicide localisé a été
effectué à la dose 5g/m2. Le repiquage était en motte suivant les goutteurs en raison d’un plant par
goutteur, donc une seule ligne pour une gaine de goutte à goutte soit 5 lignes espacé de 50cm, sur la ligne
les plants sont espacés de 50cm.
2.3.5. Irrigation
Les apports d’eau sont faits suivant les besoins estimatifs en eau du piment dans la zone de Bambey.
Toutefois les fréquences et les temps d’arrosage ont tenu compte principalement la capacité aux champs
de la parcelle. Les irrigations se feront du lundi au samedi.
2.3.6. Fertilisation
Les apports d’engrais ont été effectués en respectant les fiches techniques du CDH en termes de quantité
et de fractionnement en ce sens les quantités et types d’engrais apportés au champ sont consignés dans
le tableau 13.
DATE
COMPOSITION QUANTITE/PE
NOM DE L’ENGRAIS D’APPLICATION
CHIMIQUE (g)
(JAR)
3 fois : 25, 50 et 75
10-10-20 10N ; 10P ; 20K 480
JAR
3 fois : 25, 50 et 75
Urée 46N 240
JAR
En fonction des maladies et ravageurs potentiels, un plan de traitement phytosanitaire préventif a été mis
en place. Ce plan consistait à alterner deux insecticides et deux fongicides pour prévenir les attaques. Le
tableau 14 est un récapitulatif des différents produits utilisés avec leur dose et leur période d’application.
56
Tableau 14 : Plan de traitement phytosanitaire préventif quantité et fréquence
Oxychlorure + hydroxyde de
Antrachnose 20 JAR
cuivre + methyl thiophanate
2.3.8. Récolte
La première récolte a eu lieu le 10 novembre 2020 et la dernière le 30 janvier 2021. La récolte était faite
manuellement et consistait à identifier d’abord le nombre de plant à récolter ensuite le nombre de fruit
par plant récolté disposé en tas puis compté un à un, à la fin de la récolte, le rendement global pour
chaque variété est alors déterminé.
Photo 18 : : Récolte (e= récolte par pieds f = comptage du nombre de fruits par tas)
57
2.4.Paramètres agronomique évalués
Nos observations au niveau de chaque parcelle élémentaire ont porté sur 15 plants (échantillons). En effet
chaque parcelle élémentaire est constituée de 5 lignes dont les deux ont été laissées comme ligne de
bordure et les 3 lignes centrales constituent la zone d’observation, au niveau de ces lignes centrales 3
plants sont laissés d’une extrémité et 2 de l’autre extrémité. Les données ont été prises du stade plantule
jusqu’avant la récolte. Après repiquage la collecte de données s’est effectuée aux 15 e, 30e et 45e jours
après repiquage.
▪ Taux de reprise : une semaine après repiquage nous avons compté au niveau de chaque parcelle
élémentaire le nombre de plants ayant repris. Ainsi le taux de reprise est calculé par la formule
suivante :
nombre de pieds ayant repris
𝑇𝑅 =
densité de repiquage
▪ Vigueur ou indice de réflectance photosynthétique :
Elle renseigne sur l’état végétatif de la plante c’est à dire sur la teneur en chlorophylle de la plante et
par conséquence, sur sa teneur en azote. Elle est déterminée grâce à un appareil GreenSeeker ou
SpadMeter. La capacité photosynthétique de la plante est mesurée en situant l’appareil à la hauteur
d’au moins 50 cm de la plante. Elle a été prise au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage et sa
valeur était comprise entre 0 et 1.
▪ Encombrement :
▪ Hauteur :
La hauteur du plant se mesure du sol au sommet de la plante (apex de la dernière feuille). Elle est
déterminée à l’aide d’une règle graduée en centimètre au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage.
58
▪ Diamètre au collet :
Il est mesuré à l’aide d’un pied à coulisse (millimètre) au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage.
Le diamètre au collet permet de connaitre l’épaisseur de la tige.
▪ Nombre de feuilles sous première inflorescence :
• Type de feuilles
• Forme des feuilles
• Port des feuilles
• Longueur des feuilles
• Largeur des feuilles
▪ Nombre de jours 50% floraison :
Elle correspond au nombre de jours pendant lequel 50% des plants de la zone d’observation ont fleuri
sur la parcelle élémentaire.
Après la récolte sur chaque parcelle élémentaire un échantillon de 15 fruits pris au hasard a permis de
déterminer :
▪ Le poids d’un fruit : Il s’agit du poids unitaire de ces fruits pesés à l’aide d’une balance de
précision,
▪ La longueur et la largeur du fruit : mesurées par un pied à coulisse,
▪ La forme des fruits : déterminée par observation visuelle de chaque fruit de l’échantillon,
▪ La couleur : déterminée par observation visuelle des fruits.
▪ Rendement : il est évalué à l’échelle de la parcelle élémentaire puis extrapolé à l’hectare.
59
2.5.Collecte, traitement et analyse statistique des données
Toutes les données collectées sont enregistrées sur une tablette ensuite traitées sur Microsoft office
(version 2016) et sur Excel (version 2016) analysées ensuite avec le logiciel XLSTAT 2021. Des
analyses de variance (ANOVA) ont été effectuées et la comparaison des moyennes a été faite avec le test
de TUKEY (seuil à 5%)
Le diamètre au collet des plantes mesurées à 15 JAR, 30 JAR et 45 JAR est illustré par la figure 18. Les
résultats de l’analyse de variance montrent qu’il n’y a pas de différence significative entre les variétés à
tous ces 3 stades.
8,00
7,00 6,69 6,92
6,34
6,00
Diamètre en cm
Figure 18 : Représentation graphique des diamètres au collet suivant les stades de croissance 15JAR, 30JAR et
45JAR en fonction des variétés
3.1.2. Vigueur
La vigueur moyenne des plantes est illustrée par la figure 19. Les résultats de l’analyse de variance n’ont
pas montré de différence significative à 15 JAR. Cependant, à 30 JAR nous notons une différence
significative (p < 0,03) entre Bombardier (groupe a) et Habanero (groupe b). A 45 JAR, la plus forte
60
valeur (0,612) est enregistrée avec Bombardier et qui est similaire à Big waalo jaune. Ces deux variétés
affichent une vigueur significativement plus élevée comparées à Habanero (p < 0,001 et p <0,012).
0,70
a
a
0,60
b
0,50
a
ab
b
Vigueur
0,40
0,30
0,22 0,21 0,21
0,20
0,10
0,00
vigueur à 15 JAR vigueur à 30 JAR vigueur à 45 JAR
Variété
Figure 19 : Représentation suivant les variétés de la vigueur des plants aux stades 15JAR, 30JAR et 45JAR
3.1.3. Hauteur
Pour ce qui est relatif à la hauteur moyenne illustrée par la figure 20 nous n’avons pas observé de
différence significative à 15JAR et 30 JAR, d’après les résultats des analyses de variance.la différence
n’a été significative qu’à partir de 45 JAR pour Bombardier ~ Big waalo jaune et Habanero~ Big waalo
jaune (p<0,011et p<0,022), la plus faible moyenne a été observée avec Big waalo jaune (25,20 cm) et la
plus forte (27,444cm) avec Bombardier.
61
30,00 a b
a
25,00
5,00
0,00
hauteur à 15 JAR hauteur à 30 JAR hauteur à 45 JAR
Variété
Figure 20 : Distribution de la hauteur des plants selon les variétés aux différents stades 15JAR, 30JAR et 45JAR
3.1.4. Encombrement
Pour l’encombrement illustré par la figure 21, les variétés Bombardier et Big waalo jaune ont des
encombrements similaires à 15 JAR et à 45 JAR mais significativement plus élevé à celui de la variété
Habanero (p < 0,0001 et p = 0.003 respectivement). A 30 JAR aucune différence significative n’a été
enregistrée entre les différentes variétés.
40,00 a
a
35,00
b
30,00
Encombrement
10,00
5,00
0,00
encombrement à 15JAR encombrement à 30JAR encombrement à 45JAR
Variété
Figure 21 : Distribution des plants selon les encombrements suivant les variétés aux stades 15JAR, 30JAR et
45JA
62
3.1.5. Nombre de feuilles sous la première inflorescence
La moyenne la plus faible est enregistrée avec Habanero (27) et la plus forte avec Bombardier (32,956).
L’analyse de variance du nombre de feuilles sous la première inflorescence illustrée par la figure 22 a
révélé une différence hautement significative entre la variété Bombardier et Habanero (p=0,029). Aucune
différence significative n’est notée entre Big waalo jaune et Bombardier ni entre Big waalo jaune et
Habanero.
nombre de feuilles sous la première
35,000 a
ab
30,000 b
25,000
inflorescence
20,000
15,000
10,000
5,000
0,000
BOMBARDIER BIG WAALO JAUNE HABANERO
variétés
63
3.2.Caractères morphologiques de l’appareil végétatif
Par observation visuelle, nous avons pu caractériser les expressions de certains caractères
morphologiques au niveau de la tige et des feuilles. Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau
15.
Elliptique
Big waalo jaune Demi-érigé Très longue Large Moyenne
Large
Le nombre de jours à 50 % de floraison illustré par la figure 23 varie de 42 à 54 jours avec une moyenne
de 50 jours pour Habanero variété la plus précoce suivi par Bombardier 52 jours et en fin Big waalo
jaune 54 jours. Quant à celui de la fructification il varie de 60 à 64 jours avec une moyenne 62 jours pour
Habanero la plus précoce suivi par Bombardier et Big waalo jaune avec une moyenne de 64 jours.
Cependant l’analyse de variance n’a révélé aucune différence significative entre les variétés tant pour la
floraison que pour la fructification.
64
70,00 64,00 64,00 62,67
60,00 54,00
52,33
50,00
50,00
30,00
20,00
10,00
0,00
date à 50% floraison date à 50% fructification
Variété
Les résultats obtenus montrent que le poids moyen de fruit illustrés par la figure 25 ne présente de
différence significative les variétés Bombardier et Big waalo jaune ont des poids moyens de fruit
similaires mais significativement plus élevés à celui de la variété Habanero. Le poids le plus élevé avec
une moyenne a été enregistrée chez Bombardier 6,63g suivi de Big waalo jaune 6,57g et enfin Habanero
3,57g.
65
7,000 a a
6,000
5,000
poids moyen 4,000 b
3,000
2,000
1,000
0,000
BOMBARDIER BIG WAALO HABANERO
JAUNE
variétés
Par observation visuelle, nous avons identifié et consigné les différentes caractéristiques relatives aux
fruits dans le tableau 16.
Variétés Couleur verte des fruits Port des fruits Forme des fruits
Les résultats obtenus pour la longueur du fruit illustrés par la figure 26. La plus grande moyenne
37,55mm a été obtenue par Bombardier suivi de Big waalo jaune 33mm et en fin 26,52mm pour
Habanero. L’analyse statistique révèle une différence hautement significative (p <0,0001) entre les
différentes variété (Bombardier > Big waalo jaune > Habanero).
66
40,000 a
(mm)
20,000
15,000
10,000
5,000
0,000
BOMBARDIER BIG WAALO HABANERO
JAUNE
variétés
Les résultats obtenus pour le diamètre du fruit sont illustrés par la figure 27. Aucune différence
significative n’est notée entre Bombardier et Big waalo jaune mais ces deux variétés présentent des
diamètres de fruit significativement plus élevés que celui de Habanero. La plus grande moyenne a été
enregistrée par Big waalo jaune 26,57 mm suivi Bombardier 26.01mm et en fin Habanero 19.64mm.
30,000 a a
Diamètre moyen (mm)
25,000
b
20,000
15,000
10,000
5,000
0,000
BIG WAALO BOMBARDIER HABANERO
JAUNE
variétés
67
3.6.Rendement en poids frais
Nos résultats illustrés par la figure 28 montrent que les variétés Bombardier, Big waalo jaune et Habanero
ont eu respectivement un rendement 38,33t/ha, 31,53t/ha et 21,94t/ha. Cependant l’analyse de variance
n’a montré aucune différence significative.
45,000
40,000 a
35,000 a
Rendement t/ha
30,000
25,000 a
20,000
15,000
10,000
5,000
0,000
BOMBARDIER BIG WAALO HABANERO
JAUNE
variétés
3.7.Taux de mortalité
L’analyse de la variance du taux de mortalité illustrée par la figure 29 montre une différence significative
entre la variété Habanero et les variétés Big waalo jaune et Bombardier. Il n’y a pas de différence
significative entre Big waalo jaune et Bombardier. Le plus grand pourcentage a été observée chez
Habanero (20%) suivie par Bombardier 7,33% et enfin Big waalo jaune (4%).
68
25,000 a
20,000
Taux de mortalité
15,000
10,000 b
5,000 b
0,000
HABANERO BOMBARDIER BIG WAALO
JAUNE
variétés
69
IV. Interprétation des résultats
La différence significative observée entre les lignées de piment par rapport à la croissance et au
développent résulterait de la différence des lignées dans leur capacité d’adaptation au milieu. Plus le
milieu de culture est favorable aux plantes plus la croissance et le développent sont conséquents donc les
meilleurs comportements se trouveraient au niveau des lignées les plus adaptées (Bombardier suivi Big
waalo jaune et enfin Habanero). En dépit de l’aspect environnemental, la croissance et le développement
peuvent être aussi de nature génétique. Nos résultats confirment respectivement ceux de Zhani et al.
(2015) ont établi en Tunisie des différences significatives entre le développement végétatif de diverses
accessions de piment et soulignant que ces différences seraient liées aux génotypes et à l’environnement
qui peuvent influencer l’expression des paramètres végétatifs, de Fondio et al. (2013) qui ont trouvé en
Côte d’Ivoire, des différences similaires entre le développement végétatif de diverses variétés de tomate
(même famille botanique que le piment). Par contre selon El-Tohamy et al. (2006), ces différences entre
les moyennes de traitement peuvent être dues à des différences variétales dans l'efficacité d'absorption
des nutriments, en particulier l'azote et le phosphore qui ont un effet d'amélioration sur la croissance et
développement végétative.
Pour ce qui est des paramètres physiologiques, les différences observées étaient un minimum de
42 jours après semis pour la floraison et un maximum de 54 jours cela pourrait s’expliquer par la capacité
d’adaptation des différents cultivars à leur milieu ainsi qu’aux caractères génétiques intrinsèques à
chaque variété. L’analyse de variance n’a montré aucune différence significative et fait que nos résultats
sont similaires à ceux de Faye, (2020) qui a obtenu un minimum de 41 jours et un maximum de 55 jours
pour la floraison, et de Chernet, et al., (2019) qui n’ont trouvé aucune différence significative entre les
nombres de jours à 50 % de floraison de trois accessions de piment. En revanche nos résultats ne
confirment pas ceux d’Arfaoui et al. (2011) selon lesquels la date de floraison varie entre 95 et 110 jours
après repiquage et ceux de Ben Mansour-Gueddes et al. (2010) qui ont établi des différences
significatives entre différentes variétés de piment par rapport au délai de floraison. Pour ce qui est de la
fructification les résultats pourraient s’expliquer aussi par la capacité d’adaptation et le caractère
génétique des variétés mais aussi la durée de leur cycle.
Il est noté que la différence entre les lignées de piment est significative pour les différents
paramètres, (le nombre de fruits par pied, le poids moyen de fruit, la longueur de fruit, le diamètre de
fruit et le rendement) pour l’ensemble des lignées évaluées. En outre ces résultats s’expliqueraient par le
70
fait que l’expression des composantes de rendement chez le piment peut être influencée par le facteur
génétique des lignées et l’environnement. En ce qui concerne l’environnement il s’agit notamment des
pratiques culturales (densité des plants et effet des engrais) et les conditions climatiques. Nos résultats
sont en phase avec ceux de Marame et al. (2008), et ceux de Law-Ogbomo (2010), qui ont expliqué que
la différence relative à l’expression des composantes de rendement est due à la génétique et à
l’environnement. En effet, dans les conditions ambiantes, plus l’activité physiologique est élevée chez
une plante, plus elle se développe végétativement ; et en conséquence le rendement en fruits est élevé.
Par contre ses résultats sont en déphasage avec ceux de Muwo et al., (2018) selon qui les écarts de
rendements observés ne peuvent se justifier que par les caractéristiques génétiques propres à chaque
variété.
Les résultats obtenus des taux de mortalité montrent que la variété Habanero a enregistré un taux
élevé de (20 %) suivi de Bombardier (7,33%) et enfin Big waalo jaune (4%). Ces situations pourraient
s’expliquer par le niveau de sensibilité des lignées de piment qui est un facteur intrinsèque de leurs
génotypes. Ceci est en phase avec Bora et al. (2011 et 2013) qui ont aussi caractérisé diverses accessions
de piment selon leur degré de sensibilité mais aussi N’guessan et al. (2012) qui ont montré l’existence
de différents niveaux de sensibilité chez la tomate (même famille botanique que le piment). Cependant,
certains agents pathogènes tel que la fusariose attaqueraient préférentiellement les variétés de piment aux
fruits allongés (Fondio et al., 2015). Dans la présente étude, les variétés les plus attaquées ont également
des fruits allongés.
71
Conclusion et Perspectives
Le piment appartient au genre capsicum de la famille des solanacées. Caractérisé par son goût
généralement piquant, il est très riche en vitamine C, c’est une plante maraîchère qui présente un grand
intérêt au niveau mondial tant sur le plan de la production et de la consommation. Bien cultivé sous
irrigation et pluviale, il augmente les moyens de subsistance des producteurs, principalement les petits
agriculteurs.
Il ressort de cette étude que l’ensemble des 3 lignées se sont bien adaptées dans la zone de culture,
cependant en termes de performance Bombardier a été la meilleure avec un rendement de 38,33t/ha, suivi
Big waalo jaune 31,53 t/ha et enfin Habanero, 21,94 t/ha. En termes de précocité Habanero a été la variété
la plus précoce tant pour le nombre jours de floraison que de fructification respectivement 42 et 60 jours
et présente un coefficient de multiplication le plus élevé 73,70 ce qui ferait d’elle un intéressant matériel
génétique dans le cadre d’une sélection variétale.
72
Chapitre III : Évaluation de l’adaptabilité et des performances
agronomiques de différentes variétés de gombo (Abelmochus
Esculentus) dans les conditions agropédoclimatiques de Bambey
73
Introduction
Le gombo est une culture maraîchère qui figure parmi les dix premières espèces actuellement prises en
compte dans la recherche agricole sur le plan international. Cela semble s'expliquer par son importance
tant économique qu’alimentaire (Diaw, 2013).
Le gombo est une plante appartenant à la famille des Malvacées. C’est un légume-fruit dont l’aire de
culture couvre toute la zone tropicale et méditerranéenne. Il est cultivé pour ses fruits, ses feuilles, ses
graines et ses fibres. Il a une valeur nutritionnelle intéressante et peut être recommandé pour compléter
une alimentation déséquilibrée. En effet, son fruit est riche en calcium, fer, protéines, vitamines A et C et
en magnésium (Hamon, 1988 ; Doumbia, 2010).
Le gombo est consommé aussi pour sa qualité nutritionnelle. Le fruit est en effet riche en glucides (7 à 8
% de la matière sèche) présents sous forme de mucilage. Il est assez pauvre en fibres mais riche en
protéines pour un légume fruit (1,8 % de la matière sèche). L’acide aspartique et l’arginine représentent
10 % des acides aminés. Malgré une teneur moyenne en vitamine A, les teneurs en thiamine, riboflavine,
acide ascorbique (Vitamine C) sont bonnes. Une consommation quotidienne de 100 g de gombo frais
fournirait environ 20 % des besoins en calcium, 15 % des besoins en fer et 50 % des besoins en vitamines
C (Hamon, 1988). Il contient peu de calcium (90 mg pour 100 g), de phosphore (56 mg) et de magnésium
(43 mg pour 100 g), et très peu de potassium (Sawadogo et al., 2006).
Le mucilage du gombo a des usages médicinaux et industriels. On l’a utilisé comme substitut du plasma
sanguin, ou pour accroître le volume sanguin. Les feuilles sont parfois utilisées comme base de
cataplasmes, comme émollient, sudorifique ou antiscorbutique, et pour traiter la dysurie. Le mucilage du
gombo est utilisé comme agent de collage pour la fabrication de papier glacé, ainsi qu’en confiserie. Les
fibres de l’écorce sont utilisées localement pour la confection de lignes de pêche et de pièges à gibier.
On peut en confectionner des cordes, et l’utiliser pour la fabrication de papier et de carton. Les graines
torréfiées de gombo sont employées dans certaines régions comme substitut du café (Siemonsma
et Kouamé, 2004).
La production mondiale de gombo est estimée à 9 091 920 de tonnes pour une superficie de 2 562 937
ha. En Afrique, le Nigéria arrive en tête avec 2 067 900 tonnes pour une superficie de 1 859 900
(FAOSTAT, 2018).
74
Au Sénégal, le gombo est entré depuis longtemps dans les habitudes alimentaires des populations. Ses
jeunes fruits entrent dans la composition de beaucoup de plats.
Auparavant considérée comme une culture marginale (Sawadogo et al., 2009), le gombo est de nos jours
devenu un légume très rémunérateur du fait de son fort potentiel de vente sur les marchés ruraux et
urbains (Sahu et al., 2017).
Cependant, malgré l’importance de la culture du gombo, sa production reste faible au Sénégal avec en
moyenne 15 000 tonnes de 2011 à 2017 (ANSD, 2018). L’une des causes de ce problème est le manque
de semences de qualité surtout pour les idéotypes locaux. En effet, la production de semences au Sénégal
est essentiellement paysanne comme pour la plupart des légumes de types africains. Les producteurs ont
tendance à utiliser les graines écrémées de leur récolte.
Pour pallier cette situation, il est donc nécessaire d’accroitre la production de semences certifiées de
gombo. Pour ce faire, il faudrait voir parmi les idéotypes ayant un bon potentiel agronomique et adaptés
à nos conditions agroécologiques, ceux qui ont une meilleure capacité de production de fruits mais
également de graines pour pouvoir être utilisés dans les programmes de multiplication de semences
paysannes.
75
I. Objectifs
76
II. MATERIEL ET METHODES
Le matériel végétal utilisé pour cet essai est constitué de quatre (04) variétés de gombo (Abelmoschus
esculentus). Ces différentes variétés sont consignées dans le tableau 17. La variété CLEMSON
représente la variété témoin qui est la plus utilisée par les producteurs.
CLEMSON V1
ROUGE DE THIES V2
VOLTA V3
INDIANA V4
77
6m
2m
Figure 29 : Parcelle élémentaire de l'essai gombo
78
est préparée en incorporant une fumure de fond comportant du fumier (2kg/m2) et un insecticide du sol
(5g/m2) 2 à 3 jours avant le repiquage.
• Repiquage
Des poquets (photo 21), ajoutés de fumiers et d’engrais de fonds comme indiquer au début ont été réalisés
dans chaque parcelle élémentaire tout en respectant les écartements recommandés. Dans chaque parcelle
élémentaire, 55 plants ont été repiqués soit un total 660 jeunes plants de gombo pour le dispositif
expérimental. L’arrosage s’est fait au goutte à goutte, tous les jours, matin et soir. Le repiquage des jeunes
plants a été effectué le 24 juin 2020.
79
Photo 21 : Mise en place des poquets
QUANTITE/PE DATE
COMPOSITION
NOM DE L’ENGRAIS D’APPLICATION
CHIMIQUE (g) (JAS)
80
Tableau 19: Plan de traitement phytosanitaire préventif
DATE
NOM COMMERCIAL DOSE
MATIERE ACTIVE D’APPLICATION
DU PRODUIT D’APPLICATION
(JAP)
L.cyalothrine+
20 JAR
acétamipride
Difenocoonazole et
LAMPRIDE 46 EC 500 ml/ha 30 JAR
Iprodione
Carbofuran 20JAR
Abamectine ou
CAIMAN B19 0,5 à 0,6 L/ha 10 JAR
Azadirachtine
81
Photo 22 : Traitement des plants de gombo
✓ Un apport d’eau suivant les besoins en eau des cultures dans la zone de Bambey. Toutefois, les
fréquences et les temps d’arrosage tenaient en compte principalement la capacité au champ de la
parcelle.
✓ Un sarclo-binage et un désherbage une fois par semaine pour toutes les parcelles (photo 24).
✓ Un tuteurage des plants a été fait pour éviter leur tombée par le passage des vents (photo 23).
82
Photo 23 Tuteurage des plants de gombo Photo 24 : Sarclo-Binage d'une parcelle
2.3.7. La récolte
Elle a été réalisée lorsque les fruits sont arrivés à maturité (photos 25 et 26). La première récolte a été
faite le 08 Aout 2020. Le nombre de fruits par plant de chaque parcelle élémentaire a été compté et pesé
à l’aide d’une balance de précision et le rendement de chaque parcelle a été ensuite déterminé. A la fin
de la récolte, le rendement global pour chaque variété est alors déterminé.
Photo 25 : Récolte des fruits matures avec un sécateur stérilisé Photo 26 : Illustration des fruits récoltés sur Rouge de Thiès
83
exclut 3 plants au niveau de chaque extrémité de la ligne soit un total de 6 plants exclus par ligne. Les 5
restants constitueront l’échantillon pour cette ligne.
84
Photo 27 : Mesure de la vigueur à l’aide du GREENSEEKER
❖ Encombrement :
L’encombrement d’une plante représente l’espace couvert par ses feuilles. Il se mesure à l’aide d’une
règle graduée (centimètres) au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage (photo 28). Sa mesure consiste
à mesurer la distance en centimètre entre les deux feuilles les plus extrêmes de part et d’autre de la plante.
❖ Hauteur :
La hauteur de la plante représente la distance mesurée des cotylédons jusqu’à l’apex de l’axe principal.
Elle se mesurait à l’aide d’une règle graduée (centimètres) au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage
(photo 29).
85
Photo 29 : Mesure de la hauteur des plantes
❖ Diamètre au collet :
Ce paramètre permet la connaissance de l’épaisseur de la tige du plant. Il se mesure à l’aide d’un pied à
coulisse (en millimètre) au 15ème, 30ème et 45ème jour après repiquage (photo 30).
86
• Degré de ramification
• Hauteur de la plante à maturité
• Type de feuilles
• Taille, profondeur de la découpure, et dentelure du limbe
• Port des feuilles
87
Photo 32 : mesure du diamètre du fruit
-Du nombre de loges : déterminé par comptage des loges de chaque fruit de l’échantillon,
-De la couleur : par observation visuelle des fruits,
-De la surface entre arêtes : par observation de la coupe transversale des fruits,
-De la constriction de la partie basale : par observation visuelle des fruits,
-De la forme du sommet des fruits : par observation visuelle des fruits.
88
2.5. Identification des microorganismes
2.5.1. Prélèvement des échantillons
Au niveau de la parcelle expérimentale, des échantillons de plantes (fruit et biomasse végétale) ont été
prélevés chez les plantes infectées de chaque variété (photo 33). Pour ce qui est du sol, des prélèvements,
sur 2 à 10 cm de profondeur, ont été effectués sur chaque parcelle élémentaire pour former un échantillon
composite d’1kg de sol qui a été mis en sachet et étiqueté (code de la parcelle).
Pour les parcelles voisines de tomate, de piment et de poivron, des échantillons ont aussi été recueillis
chez les plantes et au niveau du sol.
Chez les semences, des graines parents ont été prélevées à raison de 20 g par variété.
A B C
La première étape du diagnostic pathologique a consisté en la description des symptômes présents sur
les échantillons à analyser. Elle s’est basée sur l’observation directe (à l’œil nu) des manifestations
visibles sur les différentes parties du matériel végétal d’étude, en station puis au laboratoire de la DPV.
89
2.5.3. Préparation des milieux de culture
Trois types de milieu de culture ont été préparés dans la procédure d’isolement des pathogènes
recherchés. Il s’agit de l’agar simple, du Potato Dextrose Agar (PDA) et du milieu de Sabouraud. En ce
qui concerne l’agar simple et le PDA, la préparation des milieux consiste à dissoudre respectivement 18
et 19,5 g de poudre dans 1 litre d’eau distillée. La solution obtenue est ensuite stérilisée à l’autoclave à
121°C pendant 20 minutes avant d’être coulée sur boites de Pétri, en conditions stériles. Concernant le
milieu de Sabouraud, il est composé, pour 1 litre de solution, de 10 g de peptone, de 40 g de saccharose
et 12 g d’agar, le mode de préparation étant le même que pour l’agar simple et le PDA ci-dessus décrit.
Les échantillons de végétaux (plantes et semences) de gombo issu de la parcelle expérimentale et ceux
de poivron, de piment et de tomate issus des parcelles de culture voisines ont été soumis au laboratoire à
un lavage au savon avec de l’eau de javel, suivi de 3 rinçages successifs, pour une désinfection de surface.
Après le lavage, ils ont été séchés sur du papier séchoir puis broyées à l’aide d’un blender. Les broyats
de graines des différentes variétés ont été mis en suspensions dans des tubes à essai à raison d’1 g de
broyat dans 10 ml d’eau distillée stérile, puis agitées au vortex. Ces suspensions ont été soumises à une
série de dilutions successives (par des transferts d’1 ml de suspension dans 9 ml d’eau distillée stérile)
jusqu’à obtenir des concentrations de 10-4.
A partir de chaque échantillon composite de sol, un sous-échantillon de 100 g a été prélevé et mélangé
dans un erlenmeyer avec 200 ml d’eau distillée stérilisée. A l’aide d’un agitateur, les mélanges ont été
portées à haute agitation pendant 20 minutes à raison de 250 tours par minute, afin de libérer dans l’eau,
les microorganismes contenus dans le sol. Après l’agitation, ils ont été maintenus au repos pendant 10
minutes avant d’en recueillir 10 ml de chaque suspension dans un tube à essai préalablement stérilisé
(Annexe 2). Ces suspensions, considérées comme des solutions mères de sol, ont été soumises à une série
de dilution successive en transférant, à l’aide d’une pipette, 1 ml de chacune d’elles dans un nouveau
tube contenant 9 ml d’eau distillée stérile, et ainsi de suite jusqu’à obtenir des suspensions diluées à 10-
6
.
90
2.5.6. Ensemencements et incubation
A l’aide d’une micropipette et d’un étaleur stérilisé, une quantité de 20 µl, prélevée dans chaque
suspension de sol diluées à 10-6, a été étalée de manière homogène sur toute la surface du milieu de culture
agar simple contenu dans une boite de Pétri, avec 4 répétitions. La même procédure a été utilisée pour
les suspensions de broyats de graines diluées à 10-4. En ce qui concerne les échantillons de plantes de
gombo issus de la parcelle expérimentale et les échantillons de tomate, de piment et de chou prélevés des
parcelles voisines, de fines portions de tiges, de feuilles, de fruits et de racines coupées à l’aide de ciseaux
et de pinces stérilisées, ont été déposées à la surface du milieu de culture agar simple contenu dans les
boites de Pétri, à raison de 5 explants par boite. Toutes les cultures, scellées à l’aide de parafilm, ont été
incubées pendant 24 heures dans l’étuve maintenue à 25°C.
2.5.7. Purification
Après 24 heures d’incubation, les colonies fongiques et bactériennes apparues sur les milieux de culture
agar simple ont été transférées dans de nouvelles boites de Pétri contenant respectivement les milieux de
culture nutritifs PDA et de Sabouraud (photo 34). Le transfert s’effectue en prélevant, à l’aide d’un cure-
dent stérilisé, une fine portion de la périphérie de chaque colonie et de la placer au centre du nouveau
milieu de culture. Toutes les boites de cultures purifiées, ont été scellées avec du parafilm et incubées à
l’étuve à 25°C pendant 24 heures.
91
2.5.8. Caractérisation macroscopique des colonies bactériennes
Les colonies bactériennes purifiées ont été caractérisées à travers des observations directes et des
mesures. Les observations ont porté sur la forme, la couleur, l’aspect (lisse ou rugueux), la netteté de la
bordure, l’éclat et la fluidité des colonies. Concernant les mesures, elles ont porté sur la vitesse de
croissance de chaque colonie en mesurant quotidiennement leur diamètre.
La coloration de Gram des colonies bactériennes purifiées (photo 35) a été effectuée suivant la procédure
ci-dessous, dans l’ordre des étapes.
A A B C
92
2.5.10. Observations
Après 5 à 7 jours d’incubation des cultures pures, des prélèvements de chaque colonie fongique ont été
placés entre lame et lamelle en présence d’une goutte d’eau stérile, avec 8 répétitions, et observés au
microscope optique. De même, les frottis bactériens colorés Gram sont placés sous le microscope à
l’objectif X100 en présence d’une goutte d’huile d’immersion. Durant l’observation, les mycéliums, les
bactéries et les spores fongiques et bactériennes apparus ont été photographiées pour l’illustration des
résultats.
93
III. Principaux résultats obtenus
La figure 30 représente l’histogramme de la vigueur moyenne des plantes des différentes variétés de
gombo au 30ème, 40ème et 50ème jour. L’analyse de variance montre une différence significative de la
vigueur moyenne des variétés INDIANA et VOLTA au 30ème, 40ème et 50ème jour et ROUGE DE
THIES au 50éme jour avec celle du témoin CLEMSON ; aucune différence significative n’est notée entre
la vigueur moyenne de la variété ROUGE DE THIES 30éme, 40éme jour avec celle du témoin.
En termes de valeur absolue ROUGE DE THIES a présenté les vigueurs les plus élevées au 30ème,
40ème et 5èéme jour (0,43 ; 0,64 et 0,74) suivi du témoin CLEMSON et VOLTA présente les vigueurs
les plus faible 0,35 ; 0,51 et 0,64 respectivement au 30ème, 40ème et 50ème jour
0,800 A
B
0,700 A A C C
B
0,600
B
0,500
A A
Vigueur
B ROUGE DE THHIES
0,400 B
CLEMSON
0,300 INDIANA
0,200 VOLTA
0,100
0,000
VLP30 VLP40 VLP50
Variété
Figure 30 : Vigueur moyenne des différentes variétés de gombo au 30éme, 40éme et 50éme jour
La figure 31 représente l’encombrement moyen des différentes variétés au 30éme, 40éme et 50éme jour
comparés avec celui du témoin.
L’analyse de variance montre une différence significative de l’encombrement moyen des variétés
INDIANA et VOLTA au 30ème, 40ème et 50ème jour et ROUGE DE THIES au 40ème jour avec celle
94
du témoin CLEMSON ; aucune différence significative n’est notée entre la vigueur moyenne de la variété
ROUGE DE THIES 30ème, 50ème jour avec celle du témoin. Pour les 3 variétés de notre étude la variété
ROUGE DE THIES s’est bien montrée distincte aux deux autres INDIANA et VILTA durant tout au
long de l’étude alors que les deux autres se sont montrées distinctes au 30ème, 40ème jour et à partir du
50ème jour aucune différence significative n’est notée.
80,000 A A
70,000
B B
60,000
Encombrement
50,000 A
B
ROUGE DE THHIES
40,000 C CLEMSON
30,000 D INDIANA
A A
B C VOLTA
20,000
10,000
0,000
EncomPl30 EncomPl40 EncomPl50
Variété
Figure 31 : Encombrement moyen des différentes variétés de gombo au 30éme, 40éme et 50éme jour
La hauteur moyenne au 30ème, 40ème et 50ème jour des différentes variétés comparées avec celle du
témoin est présenté par la figure 32.
L’analyse de variance faite sur les hauteurs moyennes des plantes au 30ème, 40ème et 50ème jour montre
une différence très significative entre les variétés et celle du témoin excepté la variété ROUGE DE
THIES au 30éme jour et celle INDIANA au 50ème jour.
La variété ROUGE DE THIES présente les hauteurs moyennes les plus élevées au 30éme, 40éme et
50éme jour (24,3cm, 32,5cm et 60,2cm) et VOLTA présente les hauteurs moyennes les plus courtes
16,03cm, 20,92 et 47,88cm successivement au 30ème, 40ème et 50ème jour.
95
70,000
A
60,000 B
B
50,000 C
40,000
Hauteur
ROUGE DE THHIES
A
B CLEMSON
30,000
C
A A D INDIANA
20,000 B B VOLTA
10,000
0,000
HautPl30 HautPl40 HautPl45
Variété
Figure 32 : Hauteur moyenne (cm) des différentes variétés de gombo au 30éme, 40éme et 50éme jour
La figure 34 ci-dessous représente l’histogramme du diamètre moyen au collet des plantes des différentes
variétés de gombo au 30ème, 40ème et 50ème jour.
L’analyse de variance montre une différence très significative du diamètre au collet des variétés
INDIANA et VALTA avec celui du témoin CLEMSON et ne montre aucune différence significative
entre ROUGE DE THIES et le témoin.
La variété VOLTA présente les diamètres au collet les plus faibles suivis de INDIANA.
96
20,000 A
A
18,000
16,000 B
C
14,000
12,000
CLEMSON
Diamètre
10,000 A A
ROUGE DE THHIES
B
8,000 INDIANA
C
A A VOLTA
6,000 B B
4,000
2,000
0,000
Diam_col30 Diam_col40 Diam_col50
Variété
Figure 33 : Diamètre moyenne au collet (cm) des différentes variétés de gombo au 30éme, 40éme et 50éme jour
Le graphe 35 représente l’histogramme du nombre de graine moyen dans 1 gramme pour chaque variété
de gombo des comparée avec celles du témoin.
Une analyse de variance faite sur le nombre de graine dans 1 gramme de graine montre une différence
très significative (p-value <0,0001) entre la variété INDIANA et ne montre aucune différence
significative entre les variétés ROUGE DE THIES et VOLTA avec le témoin CLEMSON.
97
25
A
A
A
20
B
Nbre Gr en 1g
15
10
0
CLEMSON INDIANA ROUGE DE THHIES VOLTA
VARIETE
La figure 36 représente l’histogramme du poids moyen de 1000 graines des différentes variétés de
gombo. L’analyse de variance montre une différence significative entre le témoin CLEMSON et les
autres variétés ROUGE DE THHIES, INDIANA et VOLTA. La variété INDIANA présente le poids
moyen de 1000 graine le plus important (62,48g) suivi du témoin (53,29g) à et les deux autres ROUGE
DE THHIES et VOLTA présentent respectivement des poids moyens de 1000 graines égale à 50,36g et
51,53g.
98
70
A
60
B
C C
50
Poids 1000Gr 40
30
20
10
0
CLEMSON INDIANA ROUGE DE THHIES VOLTA
VARIETE
L’histogramme représentatif du nombre de loge moyen des fruits des différentes variétés est présenté par
la figure ci-après. L’analyse de variance faite sur le nombre de loge par fruit montre une différence
hautement significative (p<0,0001) entre les variétés ROUGE DE THIES, INDIANA et VOLTA et le
témoin CLEMSON. VOLTA présente le plus grand moyen de nombre de loge (8,26) suivie du témoin
(7,22). INDIANA et ROUGE DE THHIES présentent les plus faibles moyens de nombre de loge
respectivement 5,2 et 7,26.
99
9
A
8
B
7
C
6
D
Nbr de Loge
5
0
CLEMSON INDIANA ROUGE DE THHIES VOLTA
VARIETE
La figure 38 ci-dessous représente l’histogramme du nombre de graine par fruit des différentes variétés
de gombo comparées avec celui du témoin. L’analyse de variance montre une différence très hautement
significative entre le témoin CLEMSON et les variétés INDIANA et VOLTA et ne montre aucune
différence significative entre ROUGE DE THIES et le témoin. La variété VOLTA présente le plus grand
nombre de graine par fruit (103,51) suivi du témoin (85,37) à et les deux autres ROUGE DE THIES et
INDIANA présentent respectivement des nombres de graine moyen par fruit égale à 75,93 et 56,6.
100
120
A
100
B
80 B
Nbre de Gr
60 C
40
20
0
CLEMSON INDIANA ROUGE DE THHIES VOLTA
VARIETE
La figure 39 représente le rendement moyen des trois variétés de gombos comparés avec celui du témoin.
L’analyse de variance faite sur le rendement des différentes variétés une différence significative
(p=0,012) entre les variétés et CLEMSON. La variété ROUGE DE THHIES présente un rendement de
43,039 t/ha approximativement égal à celui du témoin CLEMSON (43,108 t/ha) et la variété VOLTA
présente le rendement moyen le plus faible en termes de valeur absolu (32,525 t/ha). La comparaison des
moyenne classe les variétés dans deux groupes distincts. Le groupe supérieur avec les variétés Rouge de
Thiès, Indiana et le témoin. Le groupe inférieur est formé uniquement par la variété volta.
101
50
A A
45
A
40
35
B
30
rdt (t/ha)
25
20
15
10
0
CLEMSON ROUGE DE THHIES VOLTA INDIANA
VARIETES
102
3.10. Identification des maladies
3.10.1. Microorganisme pathogène du sol de la parcelle
Les échantillons de sol de gombo ainsi des ceux des parcelles des cultures voisines ont été analysés
(tomate, poivron et chou) afin d’identifier tous les microorganismes y vivant. Les résultats se limitent
aux microorganismes qui ont une présence significative (Tableau 20). Les résultats montrent qu’au
niveau du sol de la parcelle d’essai, seule la bactérie Xanthomonas sp est présente de façon significative.
Dans toutes les autres parcelles des cultures voisines, elle est aussi présente. C’est uniquement dans la
parcelle de poivron qu’elle cohabite avec les Micrococcus sp.
103
3.10.2. Microorganisme pathogène des végétaux
Les échantillons de végétaux de gombo de même des ceux des cultures voisines ont été analysés (tomate,
poivron et chou) afin d’identifier tous les microorganismes qui les ont attaqués (tableau 21). Les résultats
se limitent à ceux qui ont une présence significative et sont présentés dans le tableau suivant. Les résultats
ont montré la présence de 5 champignons pathogènes (Alternaria alternata, Aspergillus flavus,
Aspergillus niger, Cercospora sp et Fusarium oxysporum) et une bactérie (Bacillus sp). Parmi ces 6
microorganismes, seule Aspergillus niger a été retrouvé au niveau des échantillons de plantes de Gombo,
chou et tomate.
104
IV. Interprétation des résultats
105
par rapport aux conditions du milieu. Des études au Cameroun de Dabandata et al. (2010) ont montré
qu'il existait un effet d'hétérosis pour les hybrides de gombo.
Le plus grand nombre d’arêtes et de loges a été observé chez Volta, suivi de Clemson. Il est plus petit
chez Indiana et Rouge de Thiès. Cela pourrait être expliqué par le diamètre des fruits. En effet les fruits
de gros diamètres sont susceptibles d’avoir plus d’arêtes que ceux aux petits diamètres. Cependant,
Koechlin (1989) rapporte que le nombre d'arêtes par capsule est un caractère sous influence génétique
mais dont l'expression dépend des conditions du milieu. Ce qui peut être compris pour le cas de la variété
Indiana car provenant d’un programme de sélection des pays tempérés.
En ce qui concerne le rendement en fruits, il a été statistiquement le même pour l’ensemble des variétés.
En effet on a constaté que le nombre et le poids moyen d’un fruit ont été inversement proportionnels pour
l’ensemble des variétés étudiées. C’est-à-dire que les idéotypes ayant les nombres de fruits les plus élevés
ont obtenu les poids moyens d’un fruit les plus faibles. Il semble donc qu’il y ait eu un effet de
compensation entre ces deux principales composantes de rendement. Les similarités constatées sur les
niveaux de rendement en fruits pourraient également s’expliquer par le fait que les idéotypes ont le même
potentiel agronomique, ou alors certaines d’entre elles n’ont pas exprimé tout leur potentiel du fait de
contraintes d’ordre biotiques ou abiotiques. La première théorie semble être justifiée car durant
l’expérimentation, nous n’avons constaté aucune maladie qui d’après les symptômes pourraient
considérablement affecter le comportement des variétés.
Il faut ajouter que le rendement, évalué sur les 15 premières récoltes, a été très élevé comparé au seuil de
rendement habituellement obtenu par les producteurs. Toutes les variétés ont dépassé ce seuil. Toutefois
se sont les variétés Clemson et Rouge de Thiès qui se sont le plus illustrées avec des rendements qui
dépassent les 40 tonnes à l’hectare.
4.3. Performance des variétés selon les composantes de rendement en graines
Les idéotypes ayant les coefficients de multiplication les plus élevés ont été respectivement Volta et
Clemson. On constate qu’il s’agit des variétés aux plus grands nombres d’arêtes. En effet, la capacité du
fruit à contenir des graines est définie par le nombre d’arêtes, ce que les études d’Ouédraogo en 2009 ont
confirmés révélant que les fruits à nombre d'arêtes élevé ont le meilleur rendement en graines.
Par ailleurs, le poids de 1000 grains est plus important chez la variété Indiana. Cependant, Clemson a le
poids le plus faible. Les différences observées à ce niveau pourraient être expliquées par la taille et le
remplissage des graines qui différent selon la morphologie des fruits. En effet, Indiana a des graines plus
pesantes, ce qui fait que son nombre de graines au gramme devient le plus faible.
106
Volta et Clemson sont les variétés qui ont le plus gros diamètre et le plus grand nombre d’arêtes par fruit
et ont obtenu le rendement en graines le plus important. Ceci est en accord avec les résultats d’Adéniji
et Arému (2007) qui stipulent que la production en graines chez le gombo est très fortement influencée
par la largeur de la capsule et par le nombre d'arêtes par capsule. Cependant ces deux paramètres ne sont
pas les seuls à déterminer le rendement en graines des variétés. Beaucoup d’autres caractères tels que la
longueur des fruits, le niveau de maturité des capsules sont concernés.
4.4. Ressemblances phénotypiques entre les idéotypes
La classification hiérarchique des idéotypes en fonction de l’ensemble de leurs caractères
morphologiques a permis de les classer en deux groupes. Dans le premier groupe se retrouvent les
variétés Clemson et Rouge de Thiès alors que le groupe 2 est composé de Indiana et Volta. En effet, les
contenus dans chaque groupe ont les mêmes caractéristiques agromorphologiques. La classification a
défini 2 types d’idéotypes génétiquement homogènes. En réalité, le groupe 1 est composé des variétés
les plus anciennes qui sont introduites au Sénégal, ce qui leur confère une plus grande adaptabilité. Tandis
que le groupe 2 est formé par des variétés qui sont certes des lignées pures mais avec un léger retard sur
le plan adaptabilité, ce qui affecte les performances.
4.5. Impact des microorganismes sur l’adaptabilité et les performances des variétés
Les résultats obtenus au laboratoire sur l’identification des microorganismes, ont révélés au niveau de la
parcelle expérimentale, au niveau des parcelles voisines et chez les semences, la présence de
champignons et de bactéries.
Parmi ces microorganismes, quatre ont été reconnus comme étant des ennemis naturels du gombo :
Fusarium oxysporum, Aspergillus Niger, Xanthomonas sp et Cercospora sp. L’observation au
microscope optique a révélé que seul le champignon Aspergillus Niger était présent chez toutes les
variétés de gombo. D’après ce constat, nous pouvons dire que les symptômes observés sur les feuilles,
de poussières noirâtres, de détachement des feuilles, conduisant à la mort des plantes pourraient être dus
à Aspergillus. En effet, ces symptômes précités ont été décrits par Adéniji et Arému (2007) comme étant
les manifestations cliniques de Aspergillus chez le gombo. De ces résultats, nous pouvons dire que toutes
les variétés présentent une certaine sensibilité face à ce champignon.
De plus, la présence des trois autres nuisibles à savoir Fusarium oxysporum, Xanthomonas sp et
Cercospora sp sur les cultures voisine et non sur le gombo, alors qu’ils font partie de ses ennemis naturels
107
pourrait signifier que toutes les variétés étudiées sont résistantes ou alors les conditions de contamination
n’étaient pas réunies.
Ensuite, Xanthomonas sp présent sur nos parcelles d’essai est les même que celui retrouvés dans les
autres parcelles environnantes. Ce qui prouve d’une part l’importance de la microfaune microbienne du
site expérimentale et d’autre part, que les microorganismes présents chez les variétés ont été trouvées sur
place car étant pour la plupart telluriques. Et de plus, ils n’ont pas été retrouvés chez les semences parents
d’après les tests d’identification.
Enfin, aucunes des semences des 04 variétés ne contenaient des microorganismes, ceci prouve qu’il s’agit
bien de semences certifiées qui ont été utilisées. Pour les cultures voisines, seules les semences de poivron
pouvaient contenir à l’intérieur d’elles, du Bacillus sp. Cette observation est comparable aux études de
Rosenblueth et al. (2012) qui avait trouvé que le Bacillus sp était parmi les microbes endophytes des
graines de différentes espèces dont le Poivron. Cependant le fait qu’étant seulement présent chez les
parents, signifierait que le Bacillus sp ne se transmet pas génétiquement (sauf pour le cas d’une
modification génétique) ou alors que les graines semées étaient exemptes de la bactérie. De plus, sa
présence pourrait expliquer le développement spectaculaire du poivron comparé aux autres spéculations
présentes sur le tout le périmètre.
108
Conclusion
Indiana a donné le plus grand nombre de fruits mais semblent avoir des problèmes d’adaptation à nos
conditions pédoclimatiques.
Les études de similarités faites entre les variétés montrent que la différence fondamentale entre les
variétés Rouge de Thiès et Clemson résident uniquement au niveau de la couleur des fruits.
D’après nos résultats, nous pouvons de dire le choix porté par les producteurs sur la variété
Clemson reste encore justifié et valable. Elle est le meilleur choix variétal dans les conditions
agropédoclimatiques de Bambey. La variété Rouge de Thiès est aussi un très bon choix, si l’on considère
les préférences spécifiques de certains marchés. Toutefois toutes les 3 autres variétés peuvent être
cultivées.
En perspectives, il est prévu, après un essai de confirmation, de tester ces variétés dans d’autres sites du
PAPSEN afin de déterminer l’environnement favorable à l’expression de leur potentiel. Lors de ces
essais, il sera aussi question de définir la période optimale pour arrêter la récolte des fruits jeunes et
d’étendre également les études phytopathologiques pour connaitre la sensibilité de ces variétés à toutes
les maladies qui touchent le gombo.
Enfin, il est aussi prévu de faire une étude des caractéristiques organoleptiques suivie d’une étude de
préférence suivant les producteurs et les consommateurs.
109
Conclusion générale
Les expérimentations développées dans les 3 trois chapitres de ce rapport ont été effectuées en deux
phases. Une partie qui s’est déroulée en station au périmètre de recherche du PAPSEN au CNRA de
Bambey. Une autre partie au niveau du laboratoire d’amélioration et de gestion des ressources
phytogénétique de l’ISRA/CDH de Sangalkam et du laboratoire de phytopathologie et de malherbologie.
Ces essais ont été déroulés dans le cadre du sous-programme de recherche variétale du projet PP-AT-
RD, dans sa première phase et dans sa campagne 3. Ils ont permis d’étudier l’adaptabilité de différentes
variétés de poivron, de piment et de gombo par rapport aux conditions agropédoclimatiques de la zone
de Bambey.
- Pour le poivron, toutes les 07 variétés qui ont été évaluées s’adaptent bien par rapport aux
conditions d’étude et à la période de culture. La variété témoin, YOLO WONDER qui est le choix
des paysans est bien adaptée et productive avec 80 t/ha, mais les variétés SIMBAD F1, YOLO
WONDER+ et GOLIATH qui ont atteint la barre des 100 tonnes peuvent être maintenant les
meilleurs choix.
- Pour le piment, l’ensemble des 3 lignées se sont bien adaptées dans la zone de culture, cependant
en termes de performance Bombardier a été la meilleure avec un rendement de 38,33t/ha, suivi
Big waalo jaune 31,53 t/ha et enfin Habanero, 21,94 t/ha. En termes de précocité Habanero a été
la variété la plus précoce tant pour le nombre jours de floraison que de fructification
respectivement 42 et 60 jours et présente un coefficient de multiplication le plus élevé 73,70. Le
choix parmi ces trois variétés dépendra des préférences du marché.
- Pour le gombo, le choix porté par les producteurs sur la variété Clemson reste encore justifié et
valable. Elle est le meilleur choix variétal dans les conditions agropédoclimatiques de Bambey.
La variété Rouge de Thiès est aussi un très bon choix, si l’on considère les préférences spécifiques
de certains marchés.
Ces résultats ne sont valables que pour la période de culture concernée et dans les conditions
agropédoclimatiques de la zone de Bambey et zones similaires dans le bassin arachidier. Toutefois, leur
validité devra être confirmée à la suite de la reprise des expérimentations dans les mêmes conditions.
110
Références bibliographiques chapitre I
Alexandratos, N. (1995). World agriculture : Towards 2010 : An FAO study. Food & Agriculture Org.
Bhutani, R. D., Singh, G. P., & Sidhu, A. S. (1980). Heterosis and combining ability in brinjal (Solanum
melongena L.). Haryana Agricultural University Journal of Research, 10(4), 476‑484.
Concellon, A., Anon, M. C., & Chaves, A. R. (2007). Effect of low temperature storage on physical and
physiological characteristics of eggplant fruit (Solanum melongena L.). LWT-Food Science and
Technology, 40(3), 389‑396.
Denton, O., Schippers, R., Oyen, L., & Siemonsma, J. (2004). Ressources végétales de l’Afrique
tropicale 2 Légumes.
Diatta, K., Diatta, W., Fall, A. D., Dieng, S. I. M., Mbaye, A. I., Sarr, A., & Bidjo, C. L. (2019). Study
of Antioxidant Activity of Stalk and Fruit of Solanum melongena L.(Solanaceae). Asian Journal of
Research in Medical and Pharmaceutical Sciences, 1‑7.
Dubey, R., Das, A., Ojha, M. D., Saha, B., Ranjan, A., & Singh, P. K. (2014). Heterosis and combining
ability studies for yield and yield attributing traits in brinjal (Solanum melongena L.). The Bioscan, 9(2),
889‑894.
Grubben, G. J. H., & Denton, O. A. (2004). Plant Resources of Tropical Africa 2. Vegetables. PROTA
Foundation, Wageningen, Netherlands. backhuys Publishers, Leiden, Netherlands/CTA, Wgeningen
Netherlands. Http://www/hort. purdue/edu/newcrop. duke_energy/moringa, htm. Accessed on, 4(05),
2008.
Hamon, S. (2001). Des modèles biologiques à l’amélioration des plantes. IRD éditions.
111
Kahlon, T. S., Chiu, M.-C. M., & Chapman, M. H. (2007). Steam cooking significantly improves in vitro
bile acid binding of beets, eggplant, asparagus, carrots, green beans, and cauliflower. Nutrition research,
27(12), 750‑755.
Kashyap, V., Kumar, S. V., Collonnier, C., Fusari, F., Haicour, R., Rotino, G. L., Sihachakr, D., & Rajam,
M. V. (2003). Biotechnology of eggplant. Scientia Horticulturae, 97(1), 1‑25.
Lester, R. N., & Hasan, S. M. Z. (1991). Origin and domestication of the brinjal egg-plant, Solanum
melogngena, from S. incanum, in Africa and Asia. The Royal Botanic Gardens.
Lester, R. N., & Niakan, L. (1986). Origin and domestication of the scarlet eggplant, Solanum
aetbiopicum, from S. anguivi in Africa. Columbia University Press.
Lewicki, T., Johnson, M., & Abrahamowicz, M. (1974). West African food in the Middle Ages :
According to Arabic sources. Cambridge University Press Cambridge.
Millet, C. É. R. (1884). Maison rustique des dames (Vol. 1). Librairie agricole de la Maison rustique.
Munro, D. B., & Small, E. (1998). Les légumes du Canada. NRC Research Press.
Murray, M. T., & Pizzorno, J. (2010). The encyclopedia of healing foods. Simon and Schuster.
Nainar, P., Subbaiah, R., & Irrulappan, I. (1991). Variability, heritability and genetic advance in brinjal
(Solanum melongena L.). South Indian Horticulture, 39, 32‑36.
Naujeer, H. B. (2009). Morphological diversity in eggplant (Solanum melongena L.), their related
species and wild types conserved at the National gene bank in Mauritius.
Nyabyenda, P. (2005). Les plantes cultivées en régions tropicales d’altitude d’Afrique : Généralités,
legumineuses alimentaires, plantes à tubercules et racines céréales. Presses agronomiques de Gembloux.
Rai, M., Gupta, D. P., & Agrawal, R. C. (1995). Catalogue on Eggplant (Solanum Melongena L.) :
Germplasm. National Bureau of Plant Genetic Resources.
Richard, A. (1823). Botanique médicale, ou histoire naturelle et médicale : Des médicamens, des poisons
et des alimens, tirés du règne végètal. Béchet jeune.
Tourte, R. (2005). Histoire de la recherche agricole en Afrique tropicale francophone. Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
112
Vadivel, E., & Bapu, J. R. (1989). Path analysis of yield components in eggplant. Italia. Capsicum.
Vavilov, N. I., & Freier, F. (1951). Studies on the origin of cultivated plants. Studies on the origin of
cultivated plants.
113
Références bibliographiques chapitre II
Akinwumi A., 2015. Libérer le potentiel de l’Afrique pour faire de l’agriculture une source de richesse
dans le rapport de la Banque Africaine de développement.
ANONYME., 2010 : Réussir. Horticulture, le nouvel agrobusiness : Juillet/Aout 2010 no46, 50p.
Badache, 2015. Caractérisation des populations locales de piment (Capsicum frutescens L) dans les
conditions hydro-pédologiques des Ziban moyennant des descripteurs quantitatifs Mémoire M2.
Université de Biskra.
Baral JB and Bosland PW. 2002. An updated synthesis of the Capsicum genus. Capsicum Eggplant
Newsl., 21 :11-21.
Bora GC, Devi J, Gogoi S, Deka A, Bhattacharyya A, Paswan L, 2011. Evaluation of varieties of
brinjal (Solanum melongena L.) for resistance to bacterial wilt in North East India. Curr. Adv. Agr. Sci.,
3(1) : 36-38.
114
CAMARA, M. 2012. Contribution à l’étude de la maladie virale du jaunissement et de l’enroulement en
cuillère des feuilles de tomate (Lycopersicon esculentum Mill.), causée par le Tomato Yellow Leaf Curl
Virus (TYLCV), dans la zone maraichère des Niayes de Dakar. Thèse 177p.
CDH, 2012. Catalogue officiel des espèces et des variétés cultivées au Sénégal. Ed 2012,192p
Chambonnet, D. 1985. Culture d'anthères in vitro chez trois Solanacées maraichères : le piment
(Capsicum annuum L.), l'aubergine (Solanum melongena L.), la tomate (Lycopersicon esculentum
Mill.) et obtention de plantes haploïdes. Sciences du Vivant [q-bio]. Université Montpellier. Thèse 157p.
Chernet, S. & Zibelo, H. 2019. Evaluation of hot pepper (Capsicum annuum L.) varieties for green pod
yield and yield components in Western Tigray, Northern Ethiopia. In Journal of Plant Breeding and Crop
Science, 11(9), pp. 260-264.
D’Arcy WG. 1991. The solanaceae since 1976, with a review of its biography, Royal Botanic Gardens
Kew and Linnean Society of London.
Djebbour, R. & Kebala, S., 2017. Effet d’un fertilisant biologique sur la qualité et le rendement d’une
variété de piment cultivée sous serre. Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de Master
Spécialité : Gestion qualitative des productions agricoles, Université Djilali Bounaama/Algérie, 77p.
Eshbaugh WH. 1977. The taxonomy of the genus Capsicum-Solanaceae. In Thirth Eucarpia Meeting
on Genetics and Breeding of Capsicum and Eggplant, July 5-8.
Fall, N.F., 2005.-Etude des effets (directs, résiduels et cumulatifs) de l’application des résidus de poisson
fumé sur les composantes du rendement du niébé : Vigna unguculata. Mémoire de fin d’étude pour
l’obtention du diplôme d’ingénieur des travaux agricole, Université de Thiès, ENCR Bambey, 42p.
FAO, 2014. FAOSTAT Database. Food and Agriculture Organization, Roma, Italy. Available online at
URL : www.fao.org.
115
FAO, 2019 : L’action de la FAO face au changement climatique Conférence des Nations Unies sur le
changement climatique,40p
Faye, S. 2020 Etude comparative des performances agro-morphologiques de cinq variétés de piment
(Capsicum frutescens L.) Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur des travaux
agricole, Université Alioune Diop, ISFAR, 58p
Fondio, L. Djidji, AH. N’gbesso, MFDP. Koné, D. 2013. Evaluation de neuf variétés de tomate
(Solanum Lycopersicum L.) par rapport au flétrissement bactérien et à la productivité. Int. J. Biol. Chem.
Sci., 7(3) : 1078-1086.
Fondio, L. Kouamé, C. Djidji, A. Hortense et Aidara, S. 2009 - Bien cultiver le piment Ed, centre
technique national de recherche agronomique, Cote d’Ivoire.
Gockowski J and Ndoumbe NM. 1999. An analysis of horticultural production and marketing systems
in the forest margins ecoregional benchmark of southern Cameroon. In Resource and Crop Management
Research Monograph.
Grubben GJH ET Denton. 2004. Ressources végétales de l’Afrique tropicale 2. Légumes. Fondation
Prota Wageningen, Pays-Bas. Pp 173-177
Hamza, A. 2010. Taxonomie et diagnostic des espèces de Xanthomonas associées à la gale bactérienne
de la tomate et des Capsicum spp. : Situation dans les Iles du Sud-Ouest de l'Océan Indien. Thèse 263p
Hoffman PG, Lego PC and GalettoWG. 1983. Separation and quantification of red pepper major heat
principles by reverse-phase high-pressure liquid chromatography. J. Agric. Food Chem, 31 :1326-1330.
Law-Ogbomo KE & Law-Ogbomo JE, 2010. Characterization and evaluation of some cultivars of
sweet pepper (Capsicum annuum). Not. Sci. Biol., 2(1): 49-54
116
Lebeau A. 2010. Résistance de la tomate, l’aubergine et Piment à Ralstonia solanacearum : Interaction
entre les géniteurs de Résistance et la diversité bactérienne, caractérisation et cartographie des facteurs
génétiques impliqués chez l’aubergine. Thèse de Doctorat, Université de la Réunion, 178p.
Lebrun J.P., Stork A.L. 1997. Enumération des plantes à fleurs d’Afrique tropical. Conservation des
jardins botanique de Genéve.712p
Marame F, Desalegne L, Singh H, Fininsa C, Sigvald, 2008. Genetic components and heritability of
yield and yield related traits in hot pepper. Res. J. Agric. Biol. Sci., 4: 803-809.
Muwo*1 , J. C., Dishiki11 , E., Kawanga1 , R., Mpupu1 , B., Pamba1 , M. & Lasse2 ., H., 2018.
Evaluation de la production de cinq variétés de piment piquant (Capsicum sp.) dans les conditions agro
écologiques du Plateau des Batéké à Kinshasa in Revue Africaine d’Environnement et d’Agriculture,
1(1) : 44-50
Nondah T., 2004. Contribution à la stratégie de sélection de génotypes de piments (Capsicum annuum.
L) adapte aux conditions tropicales chaudes et humides. Mémoire Ing. Ecole Nationale Supérieure
d’Agriculture, Thiès. Sénégal
Palloix A, Daubeze AM, Pochard E, Pitrat M and Foury C. 2004. Piments. In Histoire de Légumes.
De l'origine à l'orée du XXIe siècle pp. 278-290.
Pelet J., 2012. Les Solanacées, Gymnasme August Piccard. Travail 2012 : les solanacées.30p
Skiredj A., Elattir H. et Elfadl A., 2005, Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II, Département
d'horticulture. Site Internet : www.legume-fruit-maroc.com, 2005. Consultée le 30 mai 2007.
Sofiane, O., 2019. Enquête sur le piment dans la région de Biskra : conduite et biodiversité, Mémoire
pour l’obtention du diplôme de Master en Sciences Agronomiques. Université de Khider Biskra, 57p.
Webographie
http://www.agricolafilippone.it/fr/prodotto/piment/#:~:text=L'etymologie%20du%20nom%20latin,bo%
C3%AEte%20avec%20des%20graines%20dedans. 01-02-2021 à 00h 36
http://www.homeoint.org/dynamis/collioure01/capsicum.htm#:~:text=C'est%20TOURNEFORT%20qu
i%20institue,Capsicum%20annuum%20L. 15-02-21 à 9h 45
https://www.persee.fr/doc/jatba_0370-3681_1943_num_23_263_1767 15-02-21 à 9h 52
http://www.goutsdechine.com/nutrition/PIMENT 27-02-21 à 1h 13
118
Références bibliographiques chapitre III
Adeniji O. T. et Aremu C. O., (2007). Interrelationships among characters and path analysis for pod yield
components in West African Okra (Abelmoschus caillei (A. Chev) Stevels). Journal of Agronomy, 6 (1):
162-166.
Afari-Sefa V., Tenkouano A., Ojiewo C. O., Keatinge J. D. H. et Hughes J. d’A., (2012) “Vegetable
breeding in Africa: constraints, complexity and contributions toward achieving food and nutritional
security”, Food Security, 4: 115-127.
ANSD, (2018). Bulletin mensuel des statistiques économiques d’août 2018, 110 p.
Beniest J. (ed.) (1987). Guide pratique du maraichage au Sénégal. CDH-ISRA, BP 3120, Dakar, Sénégal.
83-84.
Charrier A., (1984). Genetic resources of the genus Abelmoschus Med. (okra). Rome, Italie, IBPGR, 61
p.
Cruden R.W., (1976). Pollen-ovule ratios: a conservative indicator of breeding systems in flowering
plants. Evolution, 31 : 32-46.
Dabandata C, Bell J. M., Amougou A., Ngalle B. H., (2010). Heterosis and combining ability in a diallel
cross of okra (Abelmoschus esculentus (L.) Moench). Agron. Afr. 22(1): 45-53.
Diaw Y., (2013). Evaluation en station des paramètres agro-morphologiques de 16 variétés de gombo
(Abelmoschus sp) à Keur Ndiaye Lo in Rozy A. I., 1993. Étude des possibilités d'amélioration génétique
et de diversification du matériel végétal de gombo cultivé au Sénégal : mémoire de fin d'étude, ITA .
Bambey , ENCR , 46 p.
Fall S. T. et Fall A. S., (2001). Cites Horticoles en Sursis ? L’agriculture urbaine dans les Grandes Niayes
au Sénégal, IDRC, Dakar.
Hamon S. et Charrier A., (1997). Les gombos. In : Charrier A., Jaquot M., Hamon S. et Nicolas D. (Eds).
L’amélioration des plantes tropicales. Centre de coopération internationale en recherche agronomique
119
pour le développement (CIRAD) & Institut français de recherche scientifique pour le développement en
coopération (ORSTOM), Montpellier. pp. 313-333.
Hamon S., (1988). Organisation évolutive du genre Abelmoschus (gombo). Coadaptation et évolution de
deux espèces de gombo cultivées en Afrique de l’Ouest, A. esculentus et A. caileli. Paris, France :
ORSTOM, Travaux et documents microédités n° 46. 191p.
Hamon S., Charrier A., 1983. Large variation of okra collected in Togo and Benin. Plant Genetic
Resources Newsletter, n°56 : 52-58.
Hamon S., Koechlin J., (1991a). The reproductive biology of okra. 1. Study of the breeding system in
four Abelmoschus species. Euphytica, 53 : 41-48.
Hamon S., Koechlin J., (1991b). The reproductive biology of okra. 2. Self-fertilization kinetics in the
cultivated okra (Abelmoschus esculentus), and consequences for breeding. Euphytica, 53 : 49-55.
Hamon S., Van Sloten D.H., (1995). Okra. ln: Evolution of crop plants (2nd ed.), l. Smartt et N.W.
Simmonds éd., Londres, Royaume-Uni, Longman, p. 350-357.
Koechlin J., (1989). Les gombos africains (Abelmosehus ssp) : Etude de la diversité en vue de
l'amélioration. Thèse de Doctorat, Institut National Agronomique. Paris-Grignon, France. 180p.
Markose B.L. et Peter K.V., 1990. Review of research on vegetables and tuber crops. Mannuthy, Inde,
Kerala Agricultural University, Technical Bulletin n° 16, 109 p.
Nana R., Zombre G., Tamini Z. et Sawadogo M., (2009). Effet du régime hydrique sur les rendements
du gombo en culture de contre-saison. Sciences & Nature Vol. 6 N°2, pp 107 – 116.
Nsimi M. A., Bell J. M., Dabandata C., Mba J. E., Ngalle H. B., Godswill N. N., Amougou A., (2013).
Assessment of some agro-morphological parameters of some local and exotic varieties of okra
[Abelmoschus Esculentus (Moench)]. International Journal of Biotechnology and Food Science, Vol.
1(1), pp. 6-12.
120
Sawadogo M. et Balma D., (2003). Etude agromorphologique de quelques écotypes locaux de gombo
cultivés au Burkina Faso. Sciences et Technique. Série Sciences Naturelles et Agronomie, vol 27, n° 1-
2, 111-129.
Sawadogo M., Balma D., Nana R., Sumda R. M. T., (2009). Diversité agromorphologique et
commercialisation du gombo (Abelmoschus esculentus L.) à Ouagadougou et ses environs. Int. J. Biol.
Chem. Sci., 3(2): 326-336.
Sawadogo M., Zombre G., Balma D., (2006). Expression de différents écotypes de gombo (Abelmoschus
esculentus L.) au déficit hydrique intervenant pendant la boutonnisation et la floraison. Biotechnol.
Agron. Soc. Environ. 2006 10 (1), 43–54.
Siemonsma J. S., (1982). West African okra: morphological and cytological indications for the existence
of a natural amphiploid of Abelmoschus esculentus (L.) Moench and A. manihot (L.) Medikus.
Euphytica, 31 : 241-252.
Stevens C., Devereux S. et Kennan J., (2003) International trade, livelihoods and food security in
developing countries, Institute of Development Studies at the University of Sussex mimeo).
UPOV, (1999). Principes directeurs pour la conduite de l’examen des caractères distinctifs, de
l’homogénéité et de la stabilité : Okra (Abelmoschus esculentus (L.) Moench.), 17 p.
Zucchini E. (2017). Le secteur horticole moteur du développement rural : le cas de la zone d’intervention
de l’UGPM, 128 p.
121
Table des matières
Avant-propos .........................................................................................................................................I
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 17
I. Objectifs ...................................................................................................................................... 18
3.2. Evolution des paramètres de croissance et de développement en fonction des variétés ...... 32
3.2.3. Vigueur des plants à 15, 30 et 45 jours après repiquage (JAR) ........................................ 33
3.2.4. Encombrement des plants à 15, 30 et 45 jours après repiquage (JAR) ............................. 34
3.2.5. Hauteur des plants à 15, 30 et 45 jours après repiquage (JAR) ........................................ 35
3.2.6. Diamètre au collet des plants à 15, 30 et 45 jours après repiquage (JAR) ........................ 37
Introduction ........................................................................................................................................ 50
2.3.5. Irrigation............................................................................................................................ 56
3.1.2. Vigueur.............................................................................................................................. 60
3.4.1. Nombre de fruit d’une plante par récolte .................. Errore. Il segnalibro non è definito.
Conclusion et Perspectives................................................................................................................. 72
Introduction ........................................................................................................................................ 74
I. Objectifs ...................................................................................................................................... 76
125
II. MATERIEL ET METHODES ................................................................................................... 77
4.2. Comportement des variétés en fonction des composantes de rendement en fruits ........ 105
4.3. Performance des variétés selon les composantes de rendement en graines .................... 106
4.5. Impact des microorganismes sur l’adaptabilité et les performances des variétés ......... 107
127
PP AT&RD