Séance 11 - Eco Moné Et Fin 1 - Fpe
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Séance 11
2020/2021
La politique monétaire
Les instruments de la politique
monétaire
2- Les instruments de la
politique monétaire
« non conventionnels »
S4
1- Les instruments de
la politique
monétaire
« conventionnels »
S3
2
La politique monétaire
1- Les instruments de la politique monétaire
«conventionnels»
1- La politique du Taux d'escompte
Cette politique repose sur la procédure du réescompte et sur le taux de réescompte.
- Le réescompte : La procédure du taux de réescompte, c'est une technique de refinancement
qui permet aux institutions financières de se refinancer directement auprès de la Banque
Centrale. On est donc dans une situation caractérisée par l'existence d'une relation sans passage
par le marché monétaire.
Grâce au réescompte, les banques en situation de besoin de liquidités s'adressent directement à
la Banque Centrale pour lui emprunter des liquidités en contrepartie de la cession de titres
qu'elles détiennent en portefeuille. Le taux de refinancement est alors connu et déterminé à
l'avance. La procédure du réescompte joue pleinement son rôle dans une économie où le
marché monétaire est peu développé, sous alimenté et cloisonné.
Le taux de réescompte : Il est à la fois taux de refinancement officiel et taux directeur du crédit :
celui-ci est taux officiel de refinancement, car il permet aux banques de se refinancer à un taux
connu donc sans surprise pour elles (on élimine notamment le risque de fluctuation du prix des
titres qu'elles possèdent).
Dans ce cadre, la hausse du taux d'escompte est un instrument efficace aux mains de la Banque
Centrale puisqu'il dévalorise la valeur du portefeuille titres des banques et leur refinancement
se fait de manière défavorable ( matière de coût). 3
La politique monétaire
Les instruments de la politique monétaire
«conventionnels»
2- L'open market et la politique des taux d‘intérêt
L‘opération d'open market permet aux autorités monétaires d'intervenir sur les
marches on vendant et achetant des titres. L'initiative revient à la Banque
Centrale et le taux est fixe par les conditions du marche monétaire. Libre à la
Banque Centrale de modifier ce taux en procédant à un retrait de liquidité (en
vendant des titres) ou a une fourniture de liquidités (en achetant des titres).
Action sur la quantité de monnaie : la Banque Centrale a la possibilité
d'influencer la quantité de monnaie centrale disponible sur le marché
monétaire et donc la création monétaire, par des liquidités sur le marché. Dans
cette hypothèse, le contrôle de la base monétaire permet de contrôler la
masse monétaire dans l'économie. Cette politique est efficace seulement dans
la mesure ou les banques sont déficitaires en liquidités et sont obligées de
faire appel au marché. Elle suppose aussi une forte dépendance des banques
par rapport à la Banque Centrale qui doit assurer a ces dernières4 un
refinancement.
La politique monétaire
Les instruments de la politique monétaire
«conventionnels»
2- L'open market et la politique des taux d‘intérêt
Action sur le taux d‘intérêt : la difficulté d'assurer un contrôle efficace sur la
base monétaire amené les autorités monétaires à s‘intéresser a son coût. En
effet, par ses interventions sur le marche, la Banque Centrale va chercher à
rendre plus chère cette base pour limiter la création monétaire. Cela se fera
par une hausse des taux d‘ intérêt sur le marche. La hausse du coût de
refinancement obligera les banques a modifier la gestion de leurs liquidités
et leurs politiques de distributions de crédits (qui devraient diminuer). La
transmission de la hausse des taux du marche monétaire aux taux du marche
financier peut se faire rapidement s'il existe des marche ouverts,
décloisonnes.
L'open market présente bien des avantages par rapport au réescompte, mais
il faut lui rajouter d'autres instruments pour être pleinement efficace. 5
La politique monétaire
Les instruments de la politique monétaire «conventionnels»
3- Les réserves obligatoires
Au début de son introduction (XIXe siècle), les réserves obligatoires devaient
protéger les banques d'un risque de faillite lorsque se produisaient des
demandes de retraits massifs de billets qui accompagnaient souvent les crises
financières.
Elles n'existaient pas dans les pays où la Banque Centrale jouaient pleinement
son rôle de prêteur en dernier ressort et assurait donc les banques de pouvoir
se refinancer.
Aujourd'hui la plupart des systèmes, ont adopté les réserves obligatoires, dont
les taux sont fixés par l'autorité de tutelle et servent en tant qu'instrument de
politique monétaire.
Les réserves obligatoires sont des liquidités que les banques ont obligation de
détenir et dont le calcul est basé sur leurs dépôts ou toute autre assiette
décidée par les autorités monétaires. En modifient le taux de ces réserves
obligatoires, les autorités vont créer chez les banques un besoin de liquidités
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que ces dernières devront combler.
La politique monétaire
Les instruments de la politique monétaire
«conventionnels»
3- Les réserves obligatoires (suite)
Dans le cas d'une hausse du taux de réserves obligatoires, on peut envisager
deux effets :
Sans porter préjudice à l’objectif de stabilité des prix, la Banque peut utiliser ses
instruments pour soutenir la croissance ou contribuer à la réalisation d’autres objectifs
économiques.
La stabilité des prix ne veut pas dire une inflation nulle mais le maintien de l’inflation à
un niveau modéré et stable sur un horizon de moyen terme. Au Maroc, l’inflation est
calculée par le biais de l’indice des prix à la consommation, qui mesure la variation
relative du prix d’un panier fixe de produits et services consommés par les ménages
marocains.
Il est estimé par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) sur la base d’une enquête
mensuelle couvrant 17 villes du Royaume, 478 produits et 1067 variétés de produits et
services.
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La politique monétaire
La nouvelle politique monétaire au Maroc est désormais axée sur l’utilisation de deux
instruments : le contrôle du refinancement bancaire par les procédures des pensions
et les opérations d’Open Market.
Néanmoins, il est à signaler que les réserves obligatoires existent toujours et qu’elles
sont parfois employées en tant qu’instrument de politique monétaire.
Par ce mode d’intervention, BAM refinance les banques en leur accordant des crédits
à court terme garantis par des titres tels que les bons de trésor.
Ce type de crédits est appelé des pensions. Il en existe trois catégories : les pensions à
une semaine sur appel d’offre, les pensions à cinq jours et les pension à 24 heures.
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La politique monétaire
Les opérations d’open market consistent pour BAM à intervenir sur le marché
monétaire en achetant et vendant des titres (bons de trésor essentiellement). Cette
intervention a pour objectif d’influencer les conditions du marché, en particulier le taux
d’intérêt (prix de la monnaie échangée) en vue d’agir sur l’affectation des liquidités
excédentaire des banques et par conséquent sur leurs capacités à créer la monnaie.
Dans le cadre de leur recherche du placement le plus rentable, les banques ont à faire
un choix entre l’achat de titres sur le marché monétaire (refinancement de crédits
anciens) ou l’accroissement de leurs crédits à l’économie (financement de crédits
nouveaux). Une élévation du taux d’intérêt du marché monétaire incite les banques à
choisir le refinancement.
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