CC LP206 25-10-2011 Corrige
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Durée : 1 h 30
Les calculatrices et les documents sont interdits. Les téléphones portables doivent être éteints et rangés.
a.
On souhaite étudier la nature de la série de terme général
(−1)n
!
un = ln 1 + , α > 0 et n > 2.
nα
1. Montrer que la série un est absolument convergente si et seulement si α > 1.
P
2. Dans le cas 0 < α ≤ 1, on pose un = vn + wn avec (vn)n≥2 définie par vn = (−1)n/nα. Montrer que la série
vn est convergente quelque soit la valeur dePα > 0.
P
3. Discuter
P selon la valeur de α la convergence de wn avec wn = un − vn. Conclure quant à la convergence
de un.
b.
On considère une suite (un)n∈N∗ à valeurs réelles, qui converge vers ` ∈ R.
1. Rappeler la définition de la convergence de (un) vers `.
Pour n > N, on a
1 N−1
|vn − `| = |(u1 − `) + (u2 − `) + (uN−1 − `) + (uN − `) + · · · + (un − `)| 6 |wn| + (1 − ) ε 6 |wn| + ε.
n n
1
3. Quelle est la limite de (wn) ? En déduire que la suite (vn) converge vers `.
wn tend vers zéro donc ∃ N0, ∀ n > N0, |wn| 6 ε. On en déduit que ∀ n > sup(N, N0), |vn − `| 6 2 ε.
c.
Soit (un) une suite de réels convergeant vers une limite ` non nulle.
1. Montrer qu’il existe un entier N1 tel que pour tout n > N1, |un| > |`|/2.
2. En déduire, à l’aide de la définition de la limite d’une suite en termes de ∀ > 0, etc., que
1
lim = 1/`.
n→∞ un
d.
On rappelle qu’il existe un réel C strictement positif tel que
√
nn n
n! ' C
en
quand n tend vers l’infini. L’objet de cet exercice est de déteminer la valeur de C. On utilise pour ceci les
intégrales de Wallis,
Z π/2
In = cosn x dx,
x=0
où n > 0.
1. Calculer I0 et I1.
I0 = π/2 et I1 = 1.
2. En intégrant In par parties pour n > 2, établir une relation entre In et In−2.
Z π/2 Z π/2
In = cos x cos x dx = [sin x cos
n−1 n−1
x]π/2
x=0
− sin x × (n − 1) cosn−2 x (− sin x) dx
x=0 |{z} | {z } | {z } x=0
u0 v
0
Z π/2
= (n − 1) cosn−2 x (1 − cos2 x) dx = (n − 1) (In−2 − In),
x=0
d’où
n−1
In = In−2.
n
2 p−1 2 p−1 1 (2 p − 1) (2 p − 3) · · · 3 × 1 π
I2 p = I2 p−2 = . . . = · · · I0 = .
2p 2p 2 (2 p) (2 p − 2) · · · 4 × 2 2
2p 2p 2 (2 p) (2 p − 2) · · · 4 × 2
I2 p+1 = I2 p = . . . = · · · I1 = .
2 p+1 2 p+1 3 (2 p + 1) (2 p − 1) · · · 3 × 1
2
b. Que vaut le produit I2 p I2 p+1 ?
π
I2 p I2 p+1 = .
2 (2 p + 1)
4. Montrer que
(2 p)! π
I2 p =
22 p (p!)2 2
et
22 p (p!)2
I2 p+1 = .
(2 p + 1)!
5. a. Quel est le sens de variation de la suite (In) et le signe de ses termes ? (On admettra que si f et
g sont deux fonctions définies et intégrables sur un intervalle [a, b] et que f (x) 6 g(x) pour tout
Rb Rb
x ∈ [a, b], alors x=a f (x) dx 6 x=a g(x) dx.)
Pour tout x ∈ [0, π/2], 0 6 cos x 6 1, donc 0 6 cosn+1 x 6 cosn x. On a donc 0 6 In−1 6 In : In
est une suite décroissante positive.
6. a. À l’aide des réponses aux questions 3.b et 5.b, donner un équivalent asymptotique de I2 p.
π π
r
I2 p I2 p+1 = et I2 p ' I2 p+1, donc I2 p ' .
2 (2 p + 1) 4p
b. En déduire la valeur de C.
C (2 p)2 p 2 p /e2 p π
p
(2 p)! π π
I2 p = 2 p ' 2p √ = p .
2 (p!)2 2 2 (C pp p /ep)2 2 C 2p
√
En comparant les deux expressions précédentes, on obtient C = 2 π.
3
e.
On considère la suite (un) définie par u0 > 0 et
1
un+1 = .
un + 1/(n + 1)
1. Donner l’expression de un en fonction de n dans les cas où u0 = 0 et u0 = 1 (on pourra calculer les
premiers termes pour s’aider). La suite (un) converge-t-elle, et, si oui, vers quelle limite ?
1
u2 n+1 = = 1.
u2 n + 1/(2 n + 1)
1 2n
u2 n = = .
u2 n−1 + 1/(2 n) 2 n+1
1 (n + 1) (n + 2) un + n + 2
un+2 = = .
1 1 (n + 1) (n + 2) + (n + 1) un + 1
+
un + 1/(n + 1) n + 2
(n + 1)2
un+2 − 1 = (un − 1).
(n + 1) (n + 2) + (n + 1) un + 1
La fraction devant (un − 1) est toujours positive, d’où le résultat demandé.
n + 2 − (n + 1) u2n − un
un+2 − un = .
(n + 1) (n + 2) + (n + 1) un + 1
Le dénominateur est positif. Le numérateur est positif si et seulement si un 6 1 (sachant que un > 0).
b. Quelle relation a-t-on entre les limites λ et µ des suites (vn) et (wn) ?
On a
1
wn = .
vn + 1/(2 n + 1)
En faisant tendre n vers l’infini, on obtient que µ = 1/λ. (Remarque : λ , 0 puisque soit vn croît
(si v0 ∈ [0, 1]), soit vn > 1.)
4
5. On suppose que u0 6 1. Montrer que ∀ n, un 6 1, puis que un > 1/(1 + 1/n). La suite (un) converge-t-elle,
et, si oui, vers quelle limite ?
1 1
un = > , puisque un−1 6 1.
un−1 + 1/n 1 + 1/n
La suite (un) est donc encadrée par les suites (1/(1 + 1/n)) et (1), qui tendent toutes deux vers 1. D’après
le théorème des gendarmes, (un) → 1.
2 n+1
vn+1 − 1 6 (vn − 1).
2 n+3
En déduire la limite de vn, puis celle de wn et de un.
(2 n + 1)2 2 n+1
vn+1 − 1 = (vn − 1) 6 (vn − 1)
(2 n + 1) (2 n + 2) + (2 n + 1) vn + 1 2 n+3
2 n+1 2 n−1 1 1 n→∞
6 · · · (v0 − 1) = (v0 − 1) −−−−→ 0,
2 n+3 2 n+1 3 2 n+3
donc λ = limn→∞ vn = 1. µ = 1/λ, donc limn→∞ wn = 1. Comme limn→∞ u2 n = limn→∞ u2 n+1, on a
limn→∞ un = 1.
f.
On veut calculer la primitive Z x
1
I(x) = dt.
t (t2 + t + 1)
1. Écrire la fraction rationnelle sous la forme
1 A B t+C
= + 2 ,
t (t2 + t + 1) t t +t+1
où A, B et C sont des constantes réelles à préciser.
A B t+C (A + B) t2 + (A + C) t + A
+ 2 = ,
t t +t+1 t (t2 + t + 1)
donc A = 1 et B = C = −1.
5
R
3. Calculer une primitive de 1/(t2 + t + 1) à l’aide d’un changement de variable (on rappelle que du/(1 +
u2) = arctan u).
Z x Z x
1 4 1 2 1
dt = 2 dt (changement de variable t 7→ u = √ t+ )
t2 + t + 1 3 2
3
1+ √2 t+ 1
2
3
2
Z √2
3
(x+ 12 ) 1 2 2
1
!
= √ du = √ arctan √ x+ ,
3 1 + u2 3 3 2
4. En déduire I(x).
On a
1 1 1 2 t+1 1/2
= − − ,
t (t2 + t + 1) t 2 t2 + t + 1 t2 + t + 1
donc Z x !
1 1 1 2 1
dt = ln |x| − ln |x2 + x + 1| − √ arctan √ x+ .
t (t + t + 1)
2 2 3 3 2
g.
√
P suite de terme général un = (−1) / n pour n > 2.
n
Soit (un)n>2 la
1. La série n>2 un converge-t-elle ?
On a
u2n (−1)n
!
1 1
vn = un − + O(u3n) = √ + +O √ .
2 n 2n n n
√
n
/ n converge d’après la question précédente.
P
Pn>2 (−1) √
avec α = 3/2 > 1). Si fn = O(gn) et que gn est une série à
P
n>2 1/(n n ) aussi (règle de Riemann
P
termes positifs convergente, alors fn converge.
P α = 1).
P
En revanche, n>2 1/(2 n) diverge
P (règle de Riemann avec
+ 3 2
P
n>2 (un O(u n )) converge et n>2 (−un )/2 diverge, donc n>2 vn diverge.
h.
On considère la fonction
f : R −→ R,
1
x 7−→ ,
x4 − a4
où a est un réel positif.
1. Donner le domaine de définition de f . Est-elle continue et dérivable sur ce domaine ? Préciser son
sens de variation et tracer la fonction.
2. Donner le comportement de f pour x au voisinage de a. La fonction est-elle intégrable sur [a, 2 a] ?
3. Décomposez f comme une combinaison linéaire de 1/(x2 − a2) et 1/(x2 + a2).
R3a
En déduire la valeur de 2 a f (x) dx (on pourra décomposer 1/(x2 − a2) en combinaison linéaire de
fractions plus simples).
6
1. Fonction paire, définie, continue et dérivable pour x , ±a. La fonction est décroissante pour x positif.
Elle tend vers ±∞ pour x → a±.
2. f (x) ' 1/[4 a3 (x − a)]. La fonction n’est pas intégrable en a.
3.
1 1 1
f (x) = −
2 a2 x2 − a2 x2 + a2
1 1 1 1 1
= − −
4 a3 x − a x + a 2 a2 x2 + a2
On en déduit Z
1 1
f (x) dx = 3
[ln(x − a) − ln(x + a)] − arctan(x/a)
4a 2 a3
Au final, Z 3a
1
f (x) dx = [ln(3/2) + 2 (arctan 2 − arctan 3)].
2a 4 a3
i.
On considère les fonctions fi : ]0, ∞[ → R (avec i ∈ ~1, 4) suivantes. Peut-on les prolonger en fonctions
gi : [0, ∞[ → R continues en 0 ? Si oui, que vaut gi(0) dans chaque cas ?
√ 1
1. f1(x) = x sin ;
x
x2
2. f2(x) = 3 ;
x + 3 x2
3. f3(x) = (xx)x ;
x
4. f4(x) = x(x ).
Oui pour chacun des i avec g1(0) = 0, g2(0) = 1/3, g3(0) = 1 et g4(0) = 0.