Mon Soutien(Suites)(MPSI)-5 (2)
Mon Soutien(Suites)(MPSI)-5 (2)
Mon Soutien(Suites)(MPSI)-5 (2)
ILLAOUI MPSI
Soutien : Suites numériques
Exercice 1 :
Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles convergentes. Étudier : lim max {un , vn } de deux manières diérentes :
n→+∞
1) en commençant par chercher une expression simple de max{x, y} en fonction de x et y pour tous x, y ∈ R
2) en revenant à la dénition de la limite.
Exercice 2 : Soit (un )n une suite à valeurs dans Z. Montrer que : (un )n est convergente ⇐⇒ (un )n est stationnaire.
1
αn 1
4) Montrer que pour tout entier naturel n non nul, −ℓ ⩽ .
βn βn βn+1
α2n+1 α2n
INDICATION : On discutera sur la parité de n en remarquant que ∀n ∈ N∗ , ⩽ℓ⩽ .
β2n+1 β2n
5) Déterminer lim (αn − ℓβn ).
n→+∞
6) Dans cette question, (un )n∈N désigne un élément de E.
(a) Montrer que pour tout n ∈ N, un := u0 αn + u1 βn .
(b) Discuter le comportement asymptotique de (un )n∈N en fonction de u0 et u1 .
INDICATION : Dans le cas où u0 ℓ + u1 ̸= 0, on pourra trouver un équivalent de un
Exercice 8 : Étude d'une
n
suite
X (−1)k
Pour n ∈ N, on pose Sn = , un = S2n et vn = S2n+1 .
2k + 1
k=0
1) Convergence de S.
a) Montrer que les suites u et v sont adjacentes.
b) En déduire que la suite
S converge vers un réel ℓ.
2
c) Justier que ℓ ∈ ;1 .
3
2) Calcul approché de ℓ.
1
a) Soit n ∈ N, montrer que |Sn − ℓ| ⩽ |Sn − Sn+1 | = (on pourra distinguer n pair et n impair). Sn est donc
2n + 3
1
une valeur approchée de ℓ à près.
2n + 3
b) Soit p ∈ N∗ , comment choisir n pour être sûr que Sn est une valeur approchée de ℓ à 10−p près ?
c) Proposer une fonction python approxSn (p : int)->oat qui calcule et renvoie une valeur approchée de ℓ à 10−p
près (où p est un entier naturel non nul).
3) Calcul exact de ℓ. Soit n ∈ N.
n 2n+2
1 nt
a) Soit t ∈ R, montrer que .
X
(−1)k t2k = + (−1)
1 + t2 1 + t2
k=0
Z 1 2n+2
π t
b) En déduire que Sn = + (−1) n
dt.
4 1 + t2
Z 1 2n+2 Z0 1
t
c) Démontrer que dt ⩽ t2n+2 dt.
0 1 + t2 0
π
d) En déduire que ℓ = .
4
4) Équivalent de Sn − ℓ. Z 1 2n
t
Pour n ∈ N, on pose In = 2
dt.
0 1+t
a) Montrer pour n ∈ N que In+1 ⩽ In .
1
b) Montrer pour n ∈ N que In+1 + In = .
2n + 1
1 1
c) En déduire que pour n ∈ N∗ , ⩽ In ⩽ .
4n + 2 4n − 2
d) En déduire un équivalent de In , puis un équivalent de Sn − ℓ.
Exercice 9 :
1) Montrer qu'une partie D est dense dans R ⇐⇒ tout réel est limite d'une suite de points de D.
2) Application 1 :
⌊x⌋ + ⌊2x⌋ + ... + ⌊nx⌋
(a) Ètudier la convergence de la suite de terme général un = .
n2
(b) Que peut-on conclure ?
3) Application 2 :
m
Soit p ∈ N tel que p ⩾ 2 , on note Qp = n , m ∈ Z, n ∈ N .
p
⌊xpn ⌋
(a) Soit x ∈ R. Pour n ∈ N, on pose an = n .
p
(b) Montrer que (an )n converge vers x.
(c) En déduire que Qp est dense dans R.
2
Exercice 10 : Une preuve du théorème de Bolzano-Weierstrass
Soit (un ) une suite réelle bornée, pour tout n on pose An = {uk /k ⩾ n}.
1) Soit n ∈ N, montrer que l'ensemble An admet une borne supérieure et une borne inférieure.
Dans la suite on note pour n ∈ N, vn = inf (An ) et wn = sup (An ).
2) Déterminer les suites (vn ) et (wn ) dans les cas particuliers suivants :
a) un = (−1)n .
1
b) un = .
n
1
c) un = + (−1)n
n
Dans la suite on revient au cas général.
3) a) Soient A et B deux parties de R non vides et bornées, telles que A ⊂ B . Comparer sup(A) et sup(B), ainsi que
inf(A) et inf(B) (justier).
b) En déduire que les suites (vn ) et (wn ) sont monotones (préciser le sens).
c) Montrer que les suites (vn ) et (wn ) sont convergentes.
4) On suppose dans cette question que lim (vn − wn ) = 0.
a) Montrer que (vn ) et (wn ) convergent vers une mème limite ℓ.
b) En déduire que (un ) converge aussi vers ℓ.
5) On suppose dans cette question que (un ) converge vers une limite ℓ.
a) Soit ε > 0, montrer qu'il existe un rang à partir duquel on a ℓ − ε ⩽ vn ⩽ wn ⩽ ℓ + ε.
b) En déduire que (vn ) et (wn ) convergent vers ℓ.
6) On suppose dans cette question que (un ) est divergente. On note ℓ = lim wn (on sait que v et w sont monotones et
convergentes).
a) Montrer l'existence d'un entier N tel que ℓ − 1 < uN . Montrer alors l'existence d'entier n0 ⩾ N tel que ℓ − 1 < un0 .
On pose σ(0) = n0 .
1
b) Soit n ∈ N, on suppose qu'il existe un entier, noté σ(n), tel que ℓ − < uσ(n) . En s'inspirant de la question
n+1
1
précédente, montrer qu'il existe un entier n1 > σ(n), tel que ℓ − < un1 . On pose alors σ(n + 1) = n1 .
n+2
c) Montrer que la suite uσ(n) n∈N ainsi construite, converge vers ℓ.
k=0
n
1 X
(un ) de réels convergeant vers un réel ℓ, on a ak uk −→ ℓ.
Sn
k=0
b) Justier que le résultat est encore valable si ℓ = +∞ ou ℓ = −∞.
c) Qu'obtient-on lorsque (ak ) est la suite constante égale à 1?
n−1
1 X k
d) Montrer que si un −→ ℓ( dans C ou R), alors 2 uk converge vers ℓ.
2n
k=0
n
1 X n
2) Montrer que si un −→ ℓ ∈ R , alors n uk −→ ℓ.
2 k
k=0
Ce résultat est-il un cas particulier de 1)(a) ?
un
3) Soit (un )n≥0 la suite dénie par u0 > 0, u1 > 0 et ∀ n ∈ N∗ , un+1 = .
1 + un un−1
a) Montrer que la suite (u )
n n≥0
converge et trouver sa linite.
un+1
b) Montrer que la suite converge vers 1.
un n≥0
1 1
c) Montrer que la suite − converge vers 2.
u2n+1 u2n
1
d) En déduire que un ∼ √ .
2n
n n
4) Soient (an )n∈N∗ et (bn )n∈N∗ deux suites strictement positives. On pose An = ak et Bn = bk pour tout n ∈ N∗ .
X X
k=1 k=1
a A
a) Montrer que si lim n = 1 et lim Bn = +∞, alors lim n = 1.
n→+∞ bn n→+∞ n→+∞ Bn
na+1 − (n − 1)α+1
b) Montrer que lim = α + 1 pour tout α > −1, puis en déduire l'existence et la valeur de
n→+∞ na
n
1 X a
lim α+1
k .
n→+∞ n
k=1
1) Soit (xn )n∈N une suite réelle de limite L ∈ R. On suppose qu'il existe C > 0 tel que : ∀n ∈ N, |xn+1 − L| ⩽ C |xn − L|2 .
Montrer que la convergence est quadratique.
Indications :
(a) Montrer que la suite (vn )n∈N dénie par ∀n ∈ N, vn = C |xn − L| vérie : ∀n, 0 ⩽ vn+1 ⩽ vn2 .
1
(b) Montrer qu'il existe n0 tel que vn0 ⩽ .
2
n−n0
(c) Montrer que ∀n ⩾ n0 , vn ⩽ (vn0 )2 puis conclure.
2) Soient deux réels xés a et b vériant 0 < b < a. On dénit les suites (un )n∈N et (vn )n∈N par : u0 = a, v0 = b et
un + vn √
∀n, un+1 = , vn+1 = un vn
2
(a) Étudier les variations ce ces suites puis démontrer qu'elles convergent vers une limite commune.
(b) Démontrer qu'il existe k ∈]0, 1 [ tel que : ∀n ∈ N, |un+1 − vn+1 | ⩽ k |un − vn | . En déduire que la convergence est
géométrique (au moins).
(c) Démontrer qu'il existe M > 0 tel que ∀n ∈ N, |vn+1 − un+1 | ⩽ M |un − vn |2 . En déduire que la convergence des
deux suites est quadratique.
Exercice 14 : Soit f : N −→ N une fonction injective. Montrer qu'alors : lim f (n) = +∞
n→+∞
Exercice 15 :Soit (an )n une suite réelle non majorée. Montrer qu'il existe une suite extraite de (an )n tendant vers +∞.
Exercice 16 :
1) Soient (rn )n∈N et (θn )n∈N deux suites réelles convergentes. Étudier : lim rn eiθn .
n→+∞
4
2) Soit (zn )n∈N une suite complexe convergente de limite 1. On rappelle que pour tout z ∈ C∗ , arg(z) est l'unique argument
de z dans ] − π, π].
a) Étudier : lim |zn |.
n→+∞
2 h π πi
b) Montrer que : | sin x| ⩾ |x| pour tout x ∈ − ,
π 2 2
c) En déduire : lim arg (zn ).
n→+∞
(−1)n iπ
3) a) On pose zn = eiπ+ 2n pour tout n ∈ N. Étudier lim |zn | et lim arg (zn ).
n→+∞ n→+∞
b) Soit (zn )n∈N une suite complexe convergente dont la limite n'appartient pas à R− . Étudier lim arg (zn ).
n→+∞
Exercice 17 :
Soft (zn )n∈ N la suite complexe dénie par la relation de récurrence :
zn + |zn |
∀n ∈ N, zn+1 =
2
1) Montrer que la suite (|zn |)n est décroissante.
2) En déduire que la suite (| zn |)n est convergente.
Dans la suite on pose z0 = reiθ où r ∈ R+ et θ ∈] − π, π[.
3) Montrer que si θ = 0, alors la suite (zn )n est convergente
On suppose dans toute la suite que θ ̸= 0.
θ
4) Montrer que z1 = r cos ei 2 .
θ
2
θ
5) Vérier que pour tout k ∈ N , cos ∗
> 0.
2k
n !
θ
6) Montrer que pour tout n ∈ N , zn = r ei 2n .
θ
Y
∗
cos
2k
k=1
sin θ
7) En déduire que pour tout n ∈ N∗ , zn = r ei 2n .
θ
θ
2n sin 2n
sin θ
8) En déduire que (zn )n∈N est convergente et que lim zn = r .
n→+∞ θ
Exercice 18 : Soit u la suite dénie par u0 = 2 ,, ∀n ∈ N un+1 = u2n + un
1. Montrer que la suite (un ) diverge vers +∞.
ln (un )
2. On considère la suite v dénie par vn = pour tout n ∈ N. Montrer que la suite (vn ) est croissante.
2n
k
3. Montrer qu'il existe k ∈ R tel que ∀n ∈ N , vn+1 − vn ⩽ n .
2
4. Montrer que la suite (vn ) est majorée.
5. En déduire qu'elle est convergente. Soit α sa limite.
1 1
6. Montrer que ∀(n, p) ∈ N2 , 0 ⩽ vn+p+1 − vn ⩽ n ln 1 + .
2 un
7. En déduire que pour tout n ∈ N, un = ⌊(exp (2n α))⌋ + εn avec εn ∈ {0, 1}.
un
Exercice 19 : Soit (un )n∈N une suite complexe telle que pour tout n ∈ N : un+2 = un+1 + . On pose pour tout
2n
n∈N: mn = max {|un | , |un+1 |} .
1
1) Montrer que pour tout n ∈ N : mn+1 ⩽ 1+
mn
2n
2) En déduire que pour tout n ∈ N : mn ⩽ e2 m0 , puis que la suite (un )n∈N est bornée. On rappelle que pour tout
x > −1 : ln(1 + x) ⩽ x
D'après le théorème de Bolzano-Weierstrass, il existe une fonction φ : N −→ N strictement croissante pour laquelle la
suite uφ(n) n∈N est convergente.
4e2 m
3) Montrer que : uφ(n) − un ⩽ n 0 pour tout n ∈ N∗
2
4) En déduire que la suite (un )n∈N est convergente.
Exercice 20 :
1) Soient ℓ ∈ C et (un )n∈N une suite complexe bornée dont toute suite extraite convergente, converge vers ℓ. Montrer que
(un )n∈N converge vers ℓ.
2) Soit (un )n∈N une suite complexe bornée pour laquelle : lim (3un + u2n ) = 1
n→+∞
5
(a) Que vaut la limite de (un )n∈N si elle converge ?
(b) Soit φ : N −→ N une fonction strictement croissante. On suppose que la suite uφ(n) n∈N est convergente de limite
ℓ0 ∈ C .
(i) Montrer que la suite u2k φ(n) n∈N possède une limite ℓk ∈ C pour tout k ∈ N
Problème 1 :
8) (a) Déterminer l'expression générale des suites (un ) vériant : ∀n ∈ N, un+2 = 4un+1 − un .
√
(b) En déduire l'existence d'une suite (ε
n ) tendant vers 0 telle que (2 + 3)n + εn soit entier pour tout n, et conclure
√
quant à la convergence de la suite sin(2 + 3)n π .
V. Étude d'une suite un+1 = sin un
6
On xe un élément u0 dans R et on dénit par récurrence une suite (un ) en posant :
∀n ∈ N, un+1 = sin un
On désigne par S l'ensemble des suites réelles vériant pour tout entier n la relation de récurrence
u2n
un+1 = .
n+1
Pour tout réel x, on désigne par u(x) la suite de S dont le premier terme est u0 = x. Le n-ième terme de la suite u(x)
sera noté un (x) ou un si aucune confusion n'est à craindre. On dit que x est la condition initiale de u(x).
L'objectif du problème est d'étudier les éléments de S .
7
Partie I - Généralités
Soit E0 l'ensemble des conditions initiales x ∈ R+ telles que u(x) converge vers 0 et E∞ l'ensemble des conditions
initiales x ∈ R+ telles que u(x) diverge vers +∞. L'ensemble E0 s'appelle le bassin d'attraction de 0 et E∞ le bassin
d'attraction de +∞. Dans toute la suite du problème, on suppose que u0 ≥ 0.
1) Soit n ∈ N. Donner un condition nécessaire et susante portant sur un sous laquelle on a un+1 ≤ un .
2) Soit u ∈ S . On suppose qu'il existe un entier n ∈ N tel que un+1 ≤ un . Montrer que u est décroissante à partir du
rang n et converge vers 0.
3) Soit u ∈ S qui ne converge pas vers 0. Montrer que u diverge vers +∞.
4) Montrer que R+ = E0 ∪ E∞ .
5) Montrer que 1 ∈ E0 .
6) Soit u ∈ S pour laquelle il existe un rang n0 tel que un0 ≥ n0 + 2. Montrer que pour tout n ≥ n0 , un ≥ n + 2. En
déduire que E∞ est non vide.
7) Soit x ∈ E0 . Montrer que [0, x] ⊂ E0 . Montrer un résultat similaire pour E∞ .
8) En déduire qu'il existe un unique δ ∈ R+ tel que [0, δ[⊂ E0 et ]δ, +∞[⊂ E∞ . Ce δ s'appelle le point de bifurcation.
Partie III - Calcul de δ
1) Soit n ∈ N. Vérier que la fonction de R+ dans R+ donné par x 7→ un (x) est continue.
2) Soit (un ) ∈ S . Montrer que s'il existe un rang n ≥ 1 tel que un < 1, alors (un ) tend vers 0. Montrer que la réciproque
est vraie.
3) En déduire que si x ∈ E0 , il existe ε > 0 tel que x + ε ∈ E0 . En déduire que δ ∈ E∞ .
4) Montrer que pour tout entier n > 1, on a n + 1 < un (δ) ≤ n + 2. Donner un équivalent de (un (δ))n .
1
5) On pose εn = n + 2 − un (δ). Vérier l'inégalité εn+1 ≥ 2εn − et en déduire la limite de (εn ).
n
un (x)
6) Soit x > 0. Montrer que la suite zn = est bien dénie et établir que
un (δ)
x 2n
un ∼ n .
δ
Montrer que si x ∈ R+ est tel que un (x) ∼ n alors x = δ .
ln un
7) On pose vn = . Montrer que (vn ) converge vers 0 si et seulement si u0 = δ . Calculer vn+1 − vn et en déduire que
2n
n
!
X ln(k + 1)
δ = lim exp .
n→+∞ 2k+1
k=0
On appelle suite de Cantor toute suite d'entiers (ak )k∈N∗ pour laquelle :
a1 ∈ Z et pour tout k ⩾ 2 : ak ∈ [[0, k − 1]].
n
ak
1) Soit a = (ak )k∈N∗ une suite de Cantor. On pose pour tout n ∈ N∗ : .
X
An =
k!
k=1
1 1
a) Montrer que pour tous n ∈ N∗ et p ⩾ n : 0 ⩽ Ap − An ⩽ − .
n! p!
+∞
ak
b) En déduire que la suite (An )n∈N∗ converge. On note ba sa limite : â = .
X
k!
k=1
1
c) Montrer que pour tout n ∈ N∗ : An ⩽ b
a ⩽ An + .
n!
an+1 an+1 1
d) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , il existe un entier Nn pour lequel : Nn + ⩽ n!b
a ⩽ Nn + + .
n+1 n+1 n+1
kθ
2) Soit ℓ ∈ [−1, 1]. On pose : θ = Arccos ℓ et pour tout k ∈ N∗ : ak = .
2π
8
(a) Montrer que la suite a = (ak )k∈N∗ est une suite de Cantor.
a
(b) Étudier : lim k , puis montrer que : lim cos(n!x) = ℓ où : x = 2πba.
k→+∞ k n→+∞
En d'autres termes, tout élément de [−1, 1] est la limite d'une suite (cos(n!x))n∈N∗ pour un certain x ∈ R. En
sens inverse, est-il vrai que la suite (cos(n!x))n∈N∗ converge pour tout x ∈ R ? C'est à cette question qu'on va
maintenant chercher à répondre.
3) On dénit une suite de fonctions (fn )n∈N en posant pour tout x ⩾ 0 : f0 (x) = ex − 1 et pour tous n ∈ N et x ⩾ 0 :
Z x
fn+1 (x) = fn (t)dt
0
xn+1 ex
(a) Montrer que pour tous n ∈ N et x ⩾ 0 : .
|fn (x)| ⩽
(n + 1)!
(b) Déterminer une expression explicite de fn (x) pour tous n ∈ N et x ⩾ 0.
+∞ k
x
(c) En déduire que pour tout x ⩾ 0 : ex = .
X
k!
k=0
4) (a) Pour quelle suite de Cantor simple a est-il vrai que : ba = e ?
On utilise ci-dessous les notations de la question 1) pour cette suite de Cantor.
(b) Montrer que : lim cos(n!2πe) = 1 en exploitant le résultat de la question 1)d).
n→+∞
(c) Montrer que l'entier Nn a la même parité que n + 1 pour tout n ∈ N∗ .
(d) En déduire que la suite (cos(n!πe))n∈N∗ diverge.
5) Montrer que pour tout r ∈ Q : lim cos(n!πr) = 1. Qu'en déduit-on sur e ?
n→+∞
n
ak
6) Soit x ∈ R. On pose : p0 = 0, puis pour tout n ∈ N∗ : et .
X
pn = ⌊n!x⌋, an = pn − npn−1 An =
k!
k=1
(a) Montrer que la suite a = (ak )k∈N∗ est une suite de Cantor.
(b) Exprimer An en fonction de pn pour tout n ∈ N∗ .
(c) Montrer que : â = x.
(d) Montrer que x est rationnel si et seulement si a est nulle à partir d'un certain rang.
7) Soient a = (ak )k∈N∗ et b = (bk )k∈N∗ deux suites de Cantor Distinctes. On fait l'hypothèse que : ba = bb. Par hypothèse,
on peut noter m le plus petit entier k ∈ N∗ pour lequel : ak ̸= bk , et quitte à permuter les rôles de a et b, on peut
supposer : bm < am
n n
ak bk
On pose pour tout n ∈ N∗ : et .
X X
An = Bn =
k! k!
k=1 k=1
Les questions qui suivent consistent à exploiter au mieux le résultat de la question 1)c).
(a) Montrer que : am = bm + 1.
1
(b) En déduire que : ba = Am et bb = Bm + .
m!
(c) En déduire que ba est rationnel et que pour tout k ⩾ m + 1 : ak = 0 et bk = k − 1.
Pour tout x ∈ R, on appelle développement de Cantor de x toute suite a = (ak )k∈N∗ pour laquelle : ba = x. Au
lieu de représenter x par un développement décimal illimité avec des puissances de 10 , on le représente ici par un
développement à base de factorielles. La question 6)c) montre que tout réel possède un développement de Cantor.
8) Le développement de Cantor d'un réel est-il unique ?
On se donne pour cela un réel x ∈]0, 1] et on note (xn )n∈N l'unique suite dénie par x0 = x et xn+1 = f (xn ) pour
tout n ∈ N.
9
(a) Montrer que la suite (xn )n∈N est bien dénie et strictement positive. Est-elle monotone ?
n
1 1
On pose à présent an = + 1 pour tout n ∈ N, de sorte que xn+1 = an xn − 1, puis Sn = .
X
xn a0 . . . ak
k=0
(b) Montrer que la suite (an )n∈N appartient à A.
x
(c) Montrer que pour tout n ∈ N : x = Sn + n+1 .
a0 . . . an
(d) En déduire que la suite (Sn )n∈N est convergente de limite x.
Conclusion : x = [an ]n∈N . On appelle cette relation un développement de x en série de Engel.
On montrera plus loin que l'application (an )n∈N 7−→ [an ]n∈N est également injective sur A, i.e. que :
∀ (an )n∈N , (a′n )n∈N ∈ A, [an ]n∈N = [an ]n∈N 7−→ (an )n∈N = (an )n∈N .
10