Cours MCV CF Stage

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METHODOLOGIE DE REDACTION

DU RAPPORT DE STAGE ET
TECHNIQUES D’EXPRESSION
ECRITE ET ORALE
CHAPITRE I :

CONSIDERATIONS GENERALES SUR LE STAGE ET LE RAPPORT


DE STAGE
Introduction
I- Qu’est-ce qu’un rapport de stage ?
Pour bien répondre à cette question, il faut au préalable se poser la question de
savoir qu’est-ce que le stage ? Le stage est un complément de formation des étudiants de
filière professionnelle, formation d’une durée limitée, généralement comprise entre
quatre et six semaines. Durant cette période, le stagiaire est intégré à une équipe qui agit
avec lui et dans laquelle, il vit en vraie grandeur les réalités de son métier de demain. Au
cours de cette période il va être confronté à des difficultés par rapport auxquelles des
solutions existent, solutions parmi lesquelles, il doit choisir la meilleur ou la moins
mauvaise afin de juguler le problème rencontré. C’est un moment de formation (Learning
by doing). Et si le stage est un moment de formation cela revient aussi à dire qu’il est un
moyen d’évaluation des étudiants. Le rapport de stage qui en découle constitue le
couronnement du parcours académique et professionnel de l’étudiant. Le rapport de stage
réalise ainsi la jonction entre la théorie et la pratique. Par ailleurs le rapport de stage
connait trois moments forts : le stage, la rédaction, et la soutenance devant le jury. Ce
qui implique trois types de compétences : aptitude pratique en stage, compétence écrite
ou d’écriture, la compétence à rédiger une dissertation, et la compétence orale pour ce qui
est de la soutenance.
Le stage, le rapport de stage et la soutenance ont entre autre pour but de :
 Faire connaitre l’entreprise telle quelle est ;
 Réaliser un travail écrit : il s’agit de réaliser un travail et le décrire ou le
rapporter ;
 Défendre et soutenir le travail lors d’un exercice oral.
Le rapport n’est pas un compte rendu de stage. Le compte rendu convient à un
stage d’imprégnation tandis que le rapport de stage convient à un stage de niveau agent
de maitrise (Licence/ BTS).
En définitive, l’objectif global du rapport de stage c’est d’engager une
communication pertinente et efficace sur une dimension précise d’une entreprise ou
organisation, communication donc le succès se mesure par la satisfaction des encadreurs
d’abord, des membres du jury en suite et enfin de l’entreprise elle-même et de la
communication des chercheurs qui viendrait à consulter le rapport rédigé. Si le rapport de
stage s’inscrit dans le processus de formation et d’évaluation de l’étudiant, il est
intéressant de se demander, ce que le jury attend d’un tel travail. Jean Picano estime que
« les critères d’évaluation d’un rapport de stage peuvent varier, mais d’une manière
générale, la forme, le fond, la soutenance et le travail de stagiaire peuvent être évalués.
La forme suppose que la présentation soit impeccable que la rédaction soit respectueuse
de l’orthographe, du vocabulaire, de la syntaxe et que le plan soit cohérent. Le fond
concerne l’analyse du problème traité par l’étudiant, la méthodologie utilisée et la
solution préconisée ».
Le rapport de stage est le fruit d’une réflexion profonde qui respecte une démarche
rigoureuse, scientifique encore appelée méthodologie.
II- QU’EST CE QUE LA METHODOLOGIE DU RAPPORT DE STAGE ?
Le mot méthodologie dérive de méthode qui signifie « chemin à emprunter ».
Autrement dit c’est le cheminement à suivre, l’ensemble des éléments à respecter pour
aboutir à un rapport de stage fiable. La méthodologie du rapport de stage est donc la
démarche scientifique, la manière de progresser vers la rédaction d’un rapport de stage au
moins acceptable sur le double plan de la forme et du fond. Cette démarche comporte
trois étapes qui sont : la rupture, la construction et la constatation.
1- La rupture
Elle consiste au début d’un travail scientifique à se démettre des préjugés et à
prendre ses distances vis-à-vis de fausses évidences. La rupture est donc une attitude de
chercheur qui rompt avec la facilité, la trivialité ou la banalité, les idées reçues, les
stéréotypes etc…
2- La construction
Le travail scientifique se construit c'est-à-dire qu’il fait l’objet de
conceptualisation (pensée, réflexion, concept). C’est une étape de réflexion intense qui va
du choix du sujet jusqu’à l’adoption d’une méthode de travail en passant par l’élaboration
de l’objectif de travail, la problématique et les hypothèses. Il s’agit donc d’un effort pour
cerner le contour du sujet (contour théorique et contour méthodologique).
3- La constatation
C’est l’étape au cours de laquelle on établit des constats après avoir vérifié les
idées et les hypothèses émises. Il s’agit donc d’un examen. La constatation est une phase
active de recherche des informations et le traitement ou analyse de celle-ci en vue de tirer
les conclusions qui s’imposent.
CONCLUSION
Le rapport de stage vise au moins un triple objectif à savoir :
 Décrire l’entreprise : ses problèmes, les gens qui la font vivre et ceux qui
la visite, situer et présenter ses locaux, au besoin indiquer la superficie de
l’entreprise, ses moyens d’actions, le parc automobile, etc.
 Raconter l’histoire de l’entreprise ou de la fabrication industrielle, ou
même de la mise au point d’un produit commercial ;
 Argumenter.
Le rapport de stage a une partie racontée et une partie argumentée et pour y parvenir, il
faut avoir fait un bon stage.
CHAPITRE II :
LE CHOIX ET LES CRITERES D’UN BON SUJET

INTRODUCTION

Le processus de production d’un rapport se déroule en deux temps forts : la préparation,


phase au cours de laquelle on conceptualise le sujet et rassemble tout ce dont on aura
besoin pour rédiger le rapport de stage et la phase rédactionnelle qui commence aussi tôt
qu’on a élaboré le plan.

I- LE CHOIX DU SUJET
Quelle que soit la formule adoptée, le thème du rapport de stage se négocie. Qu’il
soit proposé par l’encadreur, qu’il soit imposé par l’entreprise ou qu’il soit choisi
délibérément par l’étudiant, il importe de créer un rapprochement encadreur-stagiaire afin
de bien cerner la portée significative du sujet. Le choix de ce sujet consiste non seulement
à retenir un thème mais aussi à négocier avec ses encadreurs pour bien le formuler. Cette
première formulation tient lieu de titre provisoire.

II- LES CRITERES D’UN BON SUJET


Les critères de choix d’un bon sujet préconisent de retenir un sujet intéressant,
pertinent. Le bon sujet n’est pas forcément le sujet le plus difficile ou le sujet dont on n’a
jamais parlé mais plutôt un sujet qui présage une contribution significative à la
compréhension du phénomène ou la résolution du problème qui se pose à l’entreprise
d’accueil. Autrement dit un sujet qui peut aider l’entreprise à prendre des décisions
managériales, voire qui peut aider le stagiaire à trouver un emploi.
La deuxième règle consiste à adopter un sujet faisable, par conséquent, le stagiaire doit
tenir compte de ses capacités intrinsèques, des ressources matérielles, financières,
intellectuelles que nécessite le sujet et s’assurer de leur disponibilité.
Il est préférable, afin d’éviter certains écueils ou difficultés, que l’étudiant coopère avec
ses encadreurs et fasse le point afin d’arrêter ce qu’il aura à faire.
CHAPITRE III :
LA CONCEPTUALISATION DU TRAVAIL, LA COLLECTE ET L’ANALYSE
DES INFORMATIONS
INTRODUCTION
La phase préparatoire du rapport de stage comporte plusieurs étapes parmi lesquelles : la
définition du contexte de travail, le choix de la méthode de collecte des informations, la
mise en œuvre de cette méthode et l’interprétation des résultats obtenus.
I- LA CONCEPTUALISATION DU TRAVAIL
Tout étudiant qui s’apprête à rédiger un rapport de stage doit avoir le souci de
bien cerner et délimiter les contours de son travail. Il s’agit, dans un premier temps, d’un
effort de définition du ou des concepts clés du sujet, d’assignation d’un objectif et
d’élaboration de la problématique, en veillant à les raccorder au champ théorique et
disciplinaire visé. Dans un second temps, il est question de fournir un effort de
délimitation des cadres géographique, temporel, et méthodologique.
1 – La définition du cadre conceptuel ou théorique
Tout sujet s’inscrit dans un champ théorique dont l’étudiant a connaissance avant
même d’aller en stage. En stage il a l’occasion d’établir un rapprochement entre qu’il
connait déjà (la théorie), et ce qu’il découvre (la pratique). De ce rapprochement, il peut
établir une définition appropriée du phénomène qu’il étudie ce qui lui permet de cerner
son sujet c'est-à-dire de bien comprendre le thème tout en s’inscrivant dans un champ de
connaissance plus large.
2- L’objectif du travail
Une fois qu’on a choisi le sujet et qu’on l’a formulé sur les apparences d’un titre
plus ou moins bref, il reste à entamer la réflexion par la définition de l’objectif de travail.
En effet, l’étudiant doit être capable au début de son travail d’énoncer un objectif
principal et des objectifs secondaires qui indiquent par anticipation, l’horizon à atteindre.
On énonce l’objectif de travail avec un verbe du type « faire », exemple : décrire, évaluer,
analyser etc. Ce verbe est toujours à l’infinitif et cet objectif doit être mesurable à terme.
3- L’élaboration de la problématique et des hypothèses
Après la définition de l’objectif global et des objectifs spécifiques, l’étudiant après
avoir consulté ses encadreurs et toute autre personne ressource, s’efforcera de
problématiser le sujet sous la forme d’une question centrale, qu’il peut détailler par la
suite. Une bonne problématique doit être une question ouverte. En plus, elle doit être
pertinente, claire, donc transparente. La problématique doit être une question faisable. La
problématique est la continuité de l’objectif principal.
Les hypothèses s’insèrent en droite ligne de la problématique et de l’objectif
principal de travail dont elles assurent la continuité. Comment formule-t-on les
hypothèses ? Les hypothèses sont des phrases affirmatives. Elles découlent de la théorie
existante d’où la nécessité pour le stagiaire de connaitre cette théorie.
Le choix du sujet est un moment crucial qui a une incidence sur le succès ou
l’échec du travail que l’on envisage de mener. Il est de loin préférable de traiter
approximativement un bon sujet que de s’accrocher à un mauvais sujet. C’est pourquoi,
le stagiaire ne doit pas hésiter en cas de nécessité avérée de changer de sujet. Le thème
étant retenu, il convient de se lancer immédiatement dans la réflexion dont les premiers
moments doivent consister à baliser les contours du sujet, notamment en définissant le
sujet, en dégageant la problématique et en formulant les hypothèses qui orienteront la
suite du travail.
4 - Le cadre géographique et/ou temporel
C’est la limite géographique au-delà de laquelle le travail mené n’aurait plus
exactement le même sens. La définition du cadre géographique s’impose particulièrement
si le sujet a une incidence spatiale.
5 - Le cadre méthodologique
Définir le cadre méthodologique d’un travail de réflexion c’est prévoir la manière
dont on entend procéder pour obtenir des résultats probants. Il s’agit donc de déterminer
la manière de recueillir les informations et la manière de les traiter. L’occasion doit être
saisie pour réfléchir sur la nature des informations à recueillir et sur leur source.

II- LA COLLECTE ET L’ANALYSE DES INFORMATIONS


C’est la phase active du travail, phase au cours de laquelle le stagiaire recherche
les informations qui nourriront son argumentation. À cet effet il rassemble tout ce qui
peut être intéressant (les documents écrits, numérique ou papiers, notes de service,
organigramme etc.) ces documents pourront être annexés au rapport de stage. La collecte
des informations se réalise également au travers des interviews ou entretiens et des
observations faites par le stagiaire au jour le jour.
Pour cela il est vivement recommandé d’avoir un cahier de stage où seront consignés jour
après jour les taches effectuées et les constats faits en rapport avec la situation du service
que l’on est affecté, voire avec la situation de l’entreprise en général. Les éléments
recueillis constituent, la matière première convertible en des conclusions hautement
significatives, et pour y parvenir, l’étudiant doit consentir un effort d’analyse ou
traitement des informations collectées.
L’analyse des informations, c’est l’opération qui consiste à donner une signification
aux informations recueillies. Il existe deux types de traitement ou analyse :
 Le traitement quantitatif ou statistique ;
 Les données peuvent faire l’objet d’une analyse qualitative qui consacre le retour
vers la théorie.
L’analyse doit être prudemment énoncée et pas trop superficielle, éviter les analyses
partiales et partielles. L’étudiant doit éviter les jugements de valeur et les conclusions
hâtives et péremptoires, l’excès de zèle.

CONCLUSION
Le rapport de stage est le résultat d’un travail méthodique. Son caractère
scientifique exige l’établissement progressif des résultats d’où la nécessité de suivre
rigoureusement le cheminement ci-dessus tracé afin de mieux cerner les contours du sujet
et d’aboutir à des résultats convaincants.
CHAPITRE IV :
LE PLAN DU RAPPORT DE STAGE

INTRODUCTION
Nous entendons par plan de rédaction, la répartition du rapport de stage en parties
chapitres sections et sous sections. En effet un document de cette envergure, ne peut faire
l’objet ni d’un seul chapitre, ni d’une seule partie, car chaque aspect important du sujet
mérite un développement sous un titre précis.
En général, on distingue le plan détaillé ou table de matière et le plan général ou
sommaire
I- LES TYPES DE PLAN
Dans un rapport de stage, les types de plans varient en fonction des objectifs
assignés à chaque subdivision importante du travail. Il convient pour réussir la rédaction
de son rapport de stage de maîtriser la spécificité de chaque type de plan afin d’en faire
l’usage approprié.
1 - Le plan d’exposition ou d’explication
Il convient à la présentation des informations plus ou moins brèves et il consiste à
énumérer les aspects d’un même sujet. C’est un modèle simple bâti sur le principe de
l’association ou l’addition des idées.
Exemple : Présentation d’ENEO
1) historique
2) structure
3) fonctionnement
2 - Le plan d’opposition
Il est le contraire du précédent, car au lieu d’associer les idées, il les oppose, soit
en les comparant, soit en les nuançant. Ainsi il met en relief deux ou plusieurs aspects
différents d’un même problème ou les aspects de deux ou plusieurs problèmes différents.
Il est bâti sur le modèle :
 Avantages vs inconvénients
 Forces vs faiblesses
 Bon vs mauvais
3 - Le plan dialectique
Il convient à la discussion c’est-à-dire à l’examen d’une opinion dans tous ses
contours (thèse, antithèse, synthèse).
4 - Le plan d’analyse
Il convient à l’étude d’un phénomène ou d’un sujet et est bâti sur le modèle :
manifestations - causes – conséquences ou diagnostique – évaluation – solution.
5 - Le plan logique
Il a deux orientations, l’une chronologique et l’autre spatiale :
 L’ordre chronologique suppose le respect des dates de survenue des évènements.
Ce type de plan est bâti sur le modèle : avant – pendant – après ; hier –
aujourd’hui – demain ; naissance – évolution – déclin
 L’ordre spatial convient à la description, cette dernière peut consister à partir de
la gauche vers la droite, du dessous vers le dessus, de l’entrée vers le fond et vice
versa
Dans un rapport de stage on peut adopter tous ces types de plan, car un seul ne peut
convenir à l’ensemble du rapport.
II LES QUALITES D’UN BON PLAN DE REDACTION
Le plan d’un bon rapport de stage obéit à un certain nombre de critères :
 Il doit être logique, ce qui suppose que les chapitres, les sections
et les sous sections s’inscrivent dans une perspective de progression, c’est-à-dire
qu’ils entretiennent des relations d’interdépendance ou alors qu’ils représentent
chacun un degré d’importance différent marquant ainsi une étape décisive dans le
raisonnement
 Il ne doit pas être répétitif, c’est-à-dire que la même idée ne doit
pas faire l’objet d’un double développement. De même, l’étudiant veillera à
utiliser des synonymes pour éviter la répétition abusive d’un mot ou d’une
expression dans la formulation des titres.
 Il doit être équilibré, ce qui suppose donc une répartition
équitable en parties, chapitres et sous sections. L’équilibre touche également la
façon d’utiliser les chapitres, les parties et les sections. On ne mélange pas la
présentation numérique avec l’alphabétique.
Exemple : A.a.a) ; 1.1.1)
Le plan de rédaction doit être précis et bien formulé, l’organisation des idées doit
y être rigoureuse, ce qui témoigne d’un esprit soucieux de se faire comprendre, c’est-à-
dire de faire ressortir le sens de son raisonnement.
CHAPITRE V :
L’INTRODUCTION ET LA CONCLUSION DUN RAPPORT DE STAGE

INTRODUCTION
La rédaction d’un rapport de stage comprend la rédaction de l’introduction
générale, celle de la partie centrale et celle de la conclusion générale. En effet comme
tout document de même nature le rapport de stage s’ouvre par une introduction générale
dont il convient de connaitre les caractéristiques.
I- L’INTRODUCTION GENERALE
C’est la porte d’entrée du rapport de stage, par conséquent elle mérite qu’un soin
particulier soit apporté à sa rédaction. Nous allons commencer par nous interroger sur la
finalité de l’introduction générale avant de tabler sur son contenu.
1 - A quoi sert l’introduction générale ?
C’est un bref exposé qui vise à susciter l’intérêt du lecteur en lui fournissant les
informations de base nécessaires à la compréhension du rapport de stage.
L’introduction générale peut commencer par une citation bien choisie ou par une
formule célèbre qui s’inscrit en droite ligne du thème développé. Elle peut également
démarrer par une définition de la notion clé du sujet, ou en cas de besoin procéder à un
bref historique d’un produit ou d’une entreprise. Elle se termine toujours par l’annonce
du plan de travail. Entre ces deux moments s’insèrent d’autres tout aussi importants.
2 - Le contenu de l’introduction générale
L’introduction doit préciser :
 Le contexte du travail : Il consiste en un exposé de l’origine du
problème que l’on étudie =, d’où la nécessité, après avoir situé l’entreprise
d’accueil, de déterminer les circonstances qui ont amené le stagiaire à porter son
attention sur le sujet envisagé. L’occasion peut alors être saisie pour présenter le
cadre géographique, temporel et conceptuel.
 L’objectif du travail : il s’agit de définir l’objectif global et les objectifs
spécifiques.
 La problématique : l’énoncé de la problématique qui peut comporter
une question centrale et des sous questions est presque toujours suivie de sa
reformulation.
 Les pistes de réflexion (hypothèses).
 Le cadre méthodologique.
 Les motivations du sujet (facultatif).
 Le plan de rédaction : Il s’agit de présenter les grandes articulations du
travail, les chapitres et leurs titres.
Au regard de ce qui vient d’être dit, l’introduction générale joue un double rôle à
savoir : captiver l’attention et annoncer le plan.
II- LA CONCLUSION DANS UN RAPPORT DE STAGE
La conclusion ne saurait être un simple et trop rapide rappel des grandes lignes du
travail elle comporte au moins trois aspects.
1 - Le rappel des grandes lignes du travail
Il s’agit de récapituler avec précision et concision les points essentiels de la
question traitée notamment l’objectif du travail la problématique, les hypothèses, la
méthodologie résumée et les résultats les plus saillants auxquels peuvent s’ajouter les
solutions les plus importantes préconisées.
2 - Les apports de connaissance
La conclusion doit faire ressortir les connaissances acquises, il s’agit pour
l’étudiant de mettre en évidence ce que le stage lui a permis de mieux connaitre sur le
plan pratique, par rapport à la gestion des hommes, du parc de matériel au
fonctionnement de l’entreprise et sur le plan théorique, c’est-à-dire la manière par
laquelle le stage a permis de mieux appréhender le sujet traité.
3 - Les perspectives ou retombées du sujet
Il s’agit tout en restant humble d’envisager l’avenir du problème étudié.
L’introduction et la conclusion font partie intégrante du rapport de stage. Si l’une en est
la porte d’entrée, l’autre en est la porte de sortie. Elles constituent dans un rapport de
stage les parties les plus lues d’où la nécessité de bien les soigner. Par ailleurs, si
l’introduction générale s’annonce au futur, la conclusion générale, elle s’annonce au
passé (imparfait).
En général, la longueur de l’introduction générale est compris entre 1/20 e et 1/10e du
volume du rapport. La conclusion générale représente la moitié de l’introduction
générale. Le rapport de stage est paginé de façon continue de la 2 e page (page 2) à la
dernière page de la conclusion générale.
CHAPITRE VI :

LES QUALITES D’UN BON RAPPORT DE STAGE


INTRODUCTION
Globalement, le rapport de stage est évalué sur le double plan de la forme et du
fond. Pour réussir son rapport de stage l’étudiant doit par conséquent accorder une
attention particulière à ces deux aspects dont nous dégagerons quelques traits
caractéristiques.
I- LA FORME DU RAPPORT DE STAGE
Le rapport de stage doit être présenté avec beaucoup de soin, le texte doit être
lisible, écrit sans faute dans un style simple qui garantit la transparence du message. Pour
cela l’expression doit être précise et le plan logique. Le rapport entre les idées doit être
bien formulé à travers la bonne utilisation des mots de liaison ou de la ponctuation.
 Espace de 6 pouces entre deux paragraphes,
 Interlignes (1.5)
 Expliquer les termes compliqués et les termes techniques soit entre
les parenthèses, soit par insertion d’une note explicative au bas de la page.
L’insertion des tableaux, schémas, graphiques dans le rapport de stage est très
appréciée. Il faut numéroter ces éléments illustratifs et les titrer (au-dessus : titre et
numéro ; en dessous : source), prévoir une légende pour mieux expliquer le tableau.
NB : on numérote les tableaux d’une part et les schémas et graphiques d’autre
part.
Au début du rapport lister les éléments illustratifs. Pour ce qui est des photos,
mentionner « clichés » suivi du nom au lieu de « source »
II- LE FOND DU RAPPORT DE STAGE
Le rapport de stage doit être centré au moins sur un problème pertinent et cela est
perceptible à travers la problématique du travail. Par conséquent celle-ci ne doit pas être
cachée dans le travail. La qualité de l’argumentation mérite une attention particulière.
Elle doit être accompagnée par des citations bien choisies et bien intégrées au texte, « on
ne cite pas les cours ».
CHAPITRE VII :
LA CITATION DANS LE RAPPORT DE STAGE

Il est important de signaler que le plagiat est à éviter absolument. Par contre,
les citations sont encouragées. Elles se font entre guillemets pour un texte de moins de
quatre lignes. Au-delà de cette limite, la citation est mise en retrait par rapport au corps
du texte. Dans l’un ou l’autre cas, les références de la citation sont données en bas de
page ou dans le texte soit avant la citation ou après. Dans la page, la note intrapaginale
qui est une forme abrégée se présente comme suit :
Exemple 1 : Selon Wounfa (2015 ; p. 21), « ……. ».
Exemple 2 : Wounfa montre que « ……. » (Wounfa, Enjeux et modalités de la
traduction des titres de romans camerounais francophones, 2015 ; p. 21).
La note de bas de page, quant à elle, est plus longue. On en distingue deux types.
L’une est dite explicative et l’autre bibliographique. La note bibliographique est relative à
l’ouvrage cité et se présente de la manière suivante :
1
Wounfa Jean Marie, « Enjeux et modalités de la traduction des titres de
romans camerounais francophones » in Atelier de traduction N° 55, 2015 ; p. 21.
Pour les textes tirés des ressources Internet la référence se présente ainsi :
http//www.comprof.com, consulté le 26 avril 2015.
CHAPITRE VIII
LA STRUCTURE D’UN RAPPORT DE STAGE

Il s’agit ici d’énumérer les différents éléments constitutifs d’un rapport de stage. Il
s’agit de :
1 - La première de couverture qui comporte :
 Le timbre et le logo de l’Université, la Faculté et le Département
(en français et en anglais)
 Le titre du rapport de stage qui doit être mis en évidence
(Majuscule, Gras, grande taille de caractères)
 Le sous-titre ou mention en caractères moins grands de la finalité
du travail (Exemple : Rapport de stage en vue de l’obtention de la Licence
professionnelle en Gestion logistique et transport)
 Le Prénom et le Nom du candidat
 Les prénoms et noms des encadreurs, précédés de la mention
« sous l’encadrement de : »
 L’année académique (Exemple : Année académique 2017/2018)
2 - La page de garde : il s’agit d’une page vierge destinée aux remarques de
l’examinateur
3 - La page de titre qui est la photocopie de la première de couverture
4 - Le sommaire
Il est issu du système anglo-saxon et intervient après la page de titre. Il s’agit
d’une version simplifiée de la table de matières. Il liste les parties et les chapitres ainsi
que les sections de ces chapitres. Contrairement à la Table de matières, il ne ressort pas la
page afférente à chaque partie, chapitre ou section.
5 - Les éléments personnels :
 Dédicace : elle a sa page propre et doit être sobre. NB : Le mot
« dédicace » est toujours au singulier.
 Remerciements (toujours au pluriel). Il s’agit de la liste des personnes qui
ont contribué au travail. Celles-ci sont citées nommément et les remerciements sont
assortis de justifications. Les remerciements commencent par les personnes qui ont
apporté une contribution intellectuelle et se terminent par celles qui ont apporté un
soutien moral en passant par les personnes dont l’aide est financier ou matériel.
NB : On ne remercie que ceux qui ont apporté un soutien par rapport au travail
effectué. Ne pas remercier les enseignants pour les cours dispensés mais pour une
contribution évidente à la réalisation du rapport de stage. Il est préférable que les
remerciements tiennent sur une page.
6 - L’avant-propos : il s’agit d’un élément facultatif.
7 - La liste des tableaux :
8- La liste des schémas :
9- La liste des abréviations :
8 - Le résumé/Abstract : il tient en quelques lignes en français et en anglais sur
une page unique. Il présente l’objectif, la problématique, la méthodologie et un ou deux
constats majeurs et les solutions ou recommandations les plus pertinentes. Sous le
résumé, figure absolument une liste de mots clés (4 à 6 mots)
9 - L’introduction générale
10 - La partie centrale du rapport de stage structurée en parties et en chapitres
(on numérote de façon continue et on commence par le chapitre « premier » écrit en
toutes lettres)
11 - Conclusion générale
12 - Bibliographie : C’est la liste de tous les ouvrages consultés en vue de la
réalisation du travail. Les éléments doivent être cités par ordre alphabétique dans chaque
rubrique car la bibliographie doit être classée par catégories d’ouvrages :
a) Articles et revues : la revue est logée dans un laboratoire de recherches
dont elle est l’organe d’expression. Elle contient des publications sous forme
d’articles. Dans cette section de la bibliographie, les références se présentent
comme suit : Nom de l’auteur + initiales du prénom séparées d’une virgule + Le
titre de l’article entre guillemets + titre de la revue + les indications de la page de
début et de fin de l’article (pp. 125-200.)
b) Livres :
Nom + prénoms abrégés + titre du livre (soit souligné, soit en gras, soit en
italique) + la ville d’édition + maison d’édition + nombre de pages que compte le livre
(300p)
c) Sources internet, orales (Nom) et sonores (enregistrements).
13 - Annexes : elles doivent être numérotées et titrées (Annexe 1, Annexe 2,
Annexe 3 etc.)
15 - Table de matières : C’est la liste détaillée de tout ce qu’il y a dans le rapport
de stage, du sommaire jusqu’à la table des matières elle-même. Chaque élément étant
assorti de la référence de page. On reprend la pagination en chiffres romains après la
conclusion générale.
CHAPITRE IX

LA SOUTENANCE DU RAPPORT DE STAGE


INTRODUCTION
Elle se prépare techniquement par la rédaction d’un synopsis (document de synthèse
destiné à la soutenance)
 Sélectionner les informations importantes et les repérer dans le document.
 Ne pas répondre aux remarques mais seulement aux questions.
 Toujours se montrer attentif aux remarques des membres du jury, notamment en
veillant à prendre des notes.
 Éviter de discuter la parole aux membres du jury.
 Éviter les répliques incontrôlées, c’est-à-dire prendre le temps de réfléchir avant
de répondre à la question posée et non le contraire.
 Utiliser les méthodes recommandées pour baisser le stress.
 Demeurer courtois et concentrer tout au long de la soutenance.
NB : Le dernier mot est un mot de remerciements et de promesse de mise en
application des recommandations et conseils reçus.
Chapitre X : L’approche par projet

Introduction
L’approche par projet vise à donner aux étudiants des filières professionnelles un
complet de formation pratique qui consiste en la mise en œuvre de la démarche de
création d’entreprise ou de fabrication d’un produit qui tient compte d’un besoin à
satisfaire et de l’environnement socio-économique, politique et culturel. Cette approche
innovante qui fait appel à l’inventivité et à la créativité des étudiants mérite d’être
enseignée dans le cadre des cours de Techniques d’expression et de la méthodologie de
rédaction afin de permettre aux apprenants d’en maîtriser les contours et les critères de
son efficacité.

I- Historique et définition de l’approche par projet


L’approche par projet est une démarche récente qui fait son entrée dans le système
universitaire camerounais au cours des années 2010. Elle vise à suppléer le stage et le
rapport de stage dans un environnement où il devenait de plus en plus difficile de trouver
un stage pour chaque étudiant de filière professionnelle. En fait, l’engouement pour la
professionnalisation a entrainé une augmentation du nombre d’établissements de
formation et une création tous azimuts des filières qui nécessitent le placement des
étudiants en stage. Face à la réticence des entreprises qui par ailleurs existent en nombre
limité et même à la rareté de certaines fonctions (Gestion logistique, gestion des
Ressources Humaines, etc.) dans ces entreprises qui soient adaptées aux spécialités
ouvertes dans les instituts de formation la nécessité est apparue d’avoir recours à des
mécanismes de formation pratique plus souples tels que le projet tuteuré. Dès lors,
l’étudiant placé sous l’encadrement ou accompagnement d’un professionnel et d’un
enseignant descend sur le terrain pour toucher la réalité du doigt et s’imprégner des
arcanes de la création d’entreprise, des exigences de la fabrication d’un produit ou de la
mise sur pied d’un service. L’objectif recherche est de former des étudiants susceptibles
de devenir plutôt des créateurs d’emplois que des demandeurs d’emplois.

II- Contenu ou structure du document projet


Le projet, dans sa forme matérielle, est un document rédigé en vue non seulement
de matérialiser son idée mais également de gagner l’adhésion de toute personne à qui il
peut être destiné dans la perspective de recherche de financement ou de sollicitation d’un
brevet. Sa mise au point peut nécessiter la contribution de plusieurs compétences, compte
tenu de sa complexité. De façon générale, elle exige un esprit d’ouverture, de curiosité,
de collaboration, de synthèse. Le projet doit s’illustrer par l’originalité de l’idée qui la
soutend, le sérieux ou profondeur des analyses et la cohésion de l’ensemble des
opérations envisagées en vue de la réalisation effective.

Elle comporte les rubriques suivantes :

1- Titre du projet
2- Description du projet (Nature, statut juridique, historique de la
fabrication d’un produit ou de la mise au point d’un service, etc.)
3- Localisation du projet et justification
4- Contexte de création (cadre théorique, juridique, économique, politique,
géographique, aspects environnementaux, humains et culturels, etc.)
5- Étude du marché (analyse du besoin, de la concurrence, caractéristiques
de la population cible, méthodologie de la collecte et de l’interprétation des
données, résultats de l’étude, liste et adresses des potentiels, partenaires, etc.)
6- Stratégie marketing (publicité, prix, etc.)
7- Plan du personnel (profil des postes, stratégie de recrutement/formation,
etc.)
8- Structure et organisation (choix de la nature de l’entreprise et
justification, organigramme, etc.)
9- Analyse financière (liste des besoins, dimensionnement du projet,
chronogramme des opérations, Coûts estimatifs des besoins, tableau des
amortissements, Bilan, etc.)
10- Conclusion
11- Bibliographie
12- Annexes
13- Table des matières

Le rédacteur du projet peut avoir recours à l’expertise des financiers et des


spécialistes du marketing afin de bien cerner certains aspects et calculs.

III – Méthodologie de rédaction du projet


Le processus de production du projet obéit à une démarche en trois temps.
D’abord, la phase d’exploration qui permet à travers la réflexion individuelle et les
lectures, rencontres et échanges à capter une idée originale autour de laquelle s’articulera
le projet. L’idée-projet étant acquise, la suite consiste à explorer le terrain et à fréquenter
les administrations concernées (chambre de commerce, services des impôts et du travail,
ministère et délégations en charge des petites et moyennes entreprises, organismes de
gestion des droits d’auteurs, de la propriété intellectuelle, cabinet de juristes d’entreprise,
de fiscalistes, Banques et autres organismes de financement des projets, etc.) à la
recherche des informations relatives à l’état des lieux ou de l’offre et la demande
(besoins, concurrence, etc.) ou susceptibles d’aider à mieux cerner les contours et les
exigences juridiques et administratives (autorisations préalables, brevets, législations
fiscales, etc.).

La deuxième phase est celle des études marketing et financière qui peut nécessiter
le recours aux experts car rien ne doit être laissé au hasard. La démarche d’étude se veut
scientifique, c’est-à-dire empreinte de rigueur et d’objectivité. Toute fausse note est
susceptible d’entrainer la faillite du projet. C’est au terme de ces analyses qui doivent
briller absolument par leur pertinence que la décision sera prise de continuer ou
d’abandonner l’idée. Si les résultats des études sont concluants, donc prometteuses, alors
le projet est viable et il mérite d’être poursuivi. Dans le cas contraire, l’on court droit vers
une activité risquée et donc pouvant déboucher sur une banqueroute.

La troisième et dernière phase, c’est la rédaction ou mise en forme du document


projet. Cette phase comme les précédentes exige beaucoup de sérieux et une attention de
tous les instants pour garantir au document la lisibilité (zéro faute de grammaire, de
syntaxe et d’orthographe), la cohérence interne (cohésion des chiffres), la justesse des
calculs.

Le projet étant destiné à être défendu devant un jury lors d’un exercice oral, le
rédacteur doit faire l’effort d’en maîtriser le contenu et les principales articulations. Aussi
rédaction doit-il, immédiatement après la rédaction, préparer la soutenance ou défense
dudit document.

Conclusion
Étant donné que la formation dans les cycles d’études professionnels repose sur
l’acquisition des compétences pratiques adossée sur le stage ou sur le projet personnel et
professionnel, chaque étudiant est appelé à construire son projet professionnel en rapport
avec son profil et son parcours de formation. Au cours de ce processus complexe, il doit
faire preuve de réflexion, d’originalité et d’un investissement personnel en temps, énergie
et ressources financières même s’il bénéficie de conseils et d’un accompagnement
personnalisé de la part de ses enseignants et de son tuteur professionnel. Le projet
participe ainsi d’un processus de formation dont les effets et l’efficacité ne sont plus à
démontrer.
Sources à consulter
Compagnon Antoine, La seconde main ou Le travail de la citation, Paris, Seuil, 1979.
Picano Jean, Méthodologie du rapport de stage, Paris, Ellipse, 1990.
http://hassankindo.canalblog.com/archives/2014/01/23/29028284.html

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