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Doi: 10.19044/esipreprint.7.2024.p158
Cite As:
Issaka, K., Akpo, I. F., Zakari, F. T., Houessingbe, Z., Ollabode, N., & Yabi, A. J. (2024).
Performance économique et financière des systèmes de culture du Cajanus cajan au Bénin
en Afrique de l’Ouest. ESI Preprints. https://doi.org/10.19044/esipreprint.7.2024.p158
Résumé
La non comptabilisation des revenus des cultures secondaires comme
le Cajanus cajan menace la viabilité économique et financière des petites
exploitations agricoles du Bénin. Cette étude examine l’effet des systèmes de
culture sur la performance économique et financière de la production du pois
d’Angole au Centre du Bénin. Les données ont été collectées à travers une
enquête socioéconomique auprès de 240 producteurs de pois d’Angole
choisis de façon aléatoire. La régression simultanée apparemment sûre, les
indicateurs économiques et financiers sont mobilisés pour apprécier la
performance économique et financière de la production du pois d’Angole.
Les résultats montrent six différents systèmes de culture du pois d’Angole
dans la zone d’étude. L’analyse économique et financières révèle que la
production du pois d'Angole est rentable pour les six systèmes de cultures
identifiés. Cependant, les systèmes 1 et 2 sont plus rentables en termes de
marge nette et les systèmes 1 et 3 sont les plus performants en matière de
productivité moyenne du travail et de ratio bénéfice-coût. Les systèmes 5 et
6 sont les moins performants du point de vue des trois indicateurs évalués.
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Les résultats du modèle étayent que les systèmes 1, 2 et 4 sont les plus
bénéfiques en améliorant simultanément les trois indicateurs de performance.
Dans la production de pois d'Angole, le choix du système de culture peut
avoir un impact significatif sur la rémunération du travail agricole et le gain
financier par unité monétaire investie, sans nécessairement influencer de la
même manière la marge nette. Ainsi, pour accroître les revenus des
agriculteurs grâce à la culture du pois d'Angole, il est essentiel de se
concentrer sur les systèmes de culture qui rendent les producteurs
économiquement et financièrement plus performants.
Abstract
Failure to record income from secondary crops such as Cajanus cajan
threatens the economic and financial viability of small farms in Benin. This
study examines the effect of cropping systems on the economic and financial
performance of pigeon pea production in Central Benin. Data were collected
through a socio-economic survey of 240 pigeon pea producers chosen at
random. The apparently sure simultaneous regression, economic and
financial indicators are used to assess the economic and financial
performance of pigeon pea production. The results show six different pigeon
pea growing systems in the study area. The economic and financial analysis
reveals that pigeon pea production is profitable for the six cropping systems
identified. However, systems 1 and 2 are more profitable in terms of net
margin and systems 1 and 3 are the most efficient in terms of average labor
productivity and benefit-cost ratio. Systems 5 and 6 are the least efficient in
terms of the three indicators evaluated. The model results support that
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1. Introduction
La sécurité alimentaire est devenue un enjeu mondial ces dernières
décennies, principalement en raison de la croissance démographique
continue et de la diminution des rendements agricoles (Ayilara et al., 2022).
Cette situation rend de plus en plus difficile la satisfaction des besoins
alimentaires de la population. Environ 850 millions de personnes dans le
monde souffrent extrêmement de la faim, ce qui entraîne des problèmes
économiques et entrave la réalisation des Objectifs de Développement
Durable (ODD) (Kousar et al., 2021). L'Afrique subsaharienne (ASS) est une
région du monde où l'insécurité alimentaire est chronique, avec des menaces
de famine alarmantes (Anderson, 2014 ; Sasson, 2012). Les ménages ruraux
dont les revenus reposent largement sur l'agriculture pluviale sont les plus
gravement affectés par l'insécurité alimentaire (Mekonnen, 2024; Rusere et
al., 2023).
La sécurité alimentaire est influencée par divers facteurs tels que
l'économie, le changement climatique, la gestion inefficiente des récoltes, la
qualité des semences, l'état nutritionnel des sols ainsi que la sous-
exploitation de cultures potentiellement bénéfiques (Setsoafia et al., 2022 ;
Begna, 2021 ; Chauhan et al., 2018 ; Weih et al., 2017 ; Szabo, 2016 ; Wang
et al., 2015). Pour trouver des solutions durables à l'agriculture et à la
sécurité alimentaire en Afrique, il est important de mener des recherches plus
ciblées sur les cultures adaptées localement comme les légumineuses qui
sont riches en nutriments et résistantes au stress (Ayilara et al., 2022 ;
Kaoneka et al., 2016). La promotion de la diversification des cultures
agricoles avec les légumineuses représente un moyen essentiel pour
renforcer la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté et préserver
l'environnement (Hashmiu et al., 2024; Ayenan et al., 2017a).
Paradoxalement, la plupart des cultures africaines résistantes au stress sont
parmi les moins étudiées, recevant peu d'attention de la part des décideurs, et
sont ainsi qualifiées de "cultures orphelines" (Zavinon et al., 2019 ;
Varshney et al., 2010). Parmi ces précieuses mais sous-estimées espèces
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2. Matériels et méthodes
2.1. Zone d’étude
Cette étude a été menée dans le département des Collines, au centre
du Bénin en Afrique de l'Ouest. Situé entre le Togo à l’Ouest le Nigéria à
l’Est, il est limité au Nord par les départements de la Donga, du Borgou, au
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Tableau 3. Description des variables explicatives du modèle de régression simultanée apparemment sûre
Variables Nature et description Justification Signes
attendus
Systèmes de culture du Variables binaires prenant la valeur 1 Les systèmes de culture englobent un ensemble de pratiques agricoles qui incluent la sélection des cultures, leur séquence et les +/-
pois d’Angole si le répondant pratique le système et techniques spécifiques appliquées à chacune d'entre elles (Sebillotte, 1990). Ils ont été reconnus comme l'un des principaux
la valeur 0 dans le cas contraire. déterminants de la rentabilité des exploitations agricoles. La pratique de la culture mixte du pois d'Angole ne parvient pas à
maximiser la densité des plantes ni à assurer une utilisation efficace des ressources. En revanche, la culture intercalaire semble
détenir le potentiel de réduire la compétition entre les espèces et d'augmenter les rendements par unité de surface (Asiwe et
Madimabe, 2020).
Caractéristiques sociodémographiques
Sexe de l’agriculteur Variable binaire prenant la valeur 1 Les agriculteurs de sexe masculin ont tendance à mieux adopter les innovations agricoles et à optimiser l'allocation des intrants de +
si le répondant est du sexe masculin production, ce qui se traduit par une meilleure efficacité technique par rapport aux agriculteurs de sexe féminin (Aminou, 2021 ;
et la valeur 0 s’il est du sexe féminin. Ntsama et Pedelahore, 2010).
Possession d’une Variable binaire prenant la valeur 1 Elle offre la possibilité de générer des revenus supplémentaires qui contribuent à stabiliser les ressources financières de +/-
activité secondaire si l’agriculteur possède une activité l'agriculteur, offrant une marge de sécurité en cas de fluctuations des prix du pois d'Angole à la baisse (Ahmadzai, 2020 ; Senger
secondaire et la valeur 0 dans le cas et al., 2017). Toutefois, cette diversification peut diviser l'attention et les ressources de l'agriculteur, compromettant son efficacité
contraire. dans la gestion de la culture du pois d'Angole (Reddy et al., 2021).
Expérience dans la Variable continue mesurée en L’expérience améliore positivement l’adoption des bonnes pratiques agricoles (Ameh et Lee, 2022 ; Adjobo et Yabi, 2020 ; +
production du pois nombre d’années. Ouédraogo et Dakouo, 2017 ; Malinga et al., 2015 ; Zalkuw et al., 2014). Les agriculteurs expérimentés ont une meilleure
d’Angole performance économique et financière (Traore et Koura, 2019).
Nombre d’années Variable continue exprimée en L'éducation permet aux agriculteurs de maîtriser des techniques modernes de production et d'accéder plus aisément aux intrants +
scolaires validées nombre d’années. nécessaires du fait de leur facilité d’accès à l’information (Kariyawasam et al., 2019 ; Piedra-Muñoz et al., 2016). Les agriculteurs
instruits sont mieux équipés pour utiliser des techniques modernes et pour accéder aux informations sur les prix du marché, ce qui
les amène à acquérir des intrants à des coûts plus avantageux (Tabe-Ojong Jr et Molua, 2017 ; Abebe, 2014). L'éducation
améliore la productivité agricole en augmentant les connaissances, la conscience, et la capacité d'allocation des ressources
productives des agriculteurs (Ameh et Andrew, 2017 ; Asogwa et al., 2014).
Appartenance à un Variable binaire prenant la valeur 1 Elle a un impact substantiel sur l’efficacité des producteurs (Babah-Daouda et Yabi, 2021 ; Nuama, 2006a). Elle peut faciliter +
groupement de si l’agriculteur appartient à un l'accès aux ressources, tels que les crédits et la main-d'œuvre, en encourageant le partage de connaissances et d'informations sur
producteurs agricoles groupement de producteurs et la les marchés, et en favorisant une gestion plus efficace des activités agricoles grâce à la coordination au sein du groupement.
valeur 0 si non.
Nombre d’actifs Variable continue exprimée en Il peut améliorer la rentabilité du pois d'Angole, car la disponibilité de main-d'œuvre influence positivement l'efficacité des +
agricoles dans le nombre d’individus actifs agricoles. agriculteurs, leur permettant d'exécuter les opérations agricoles en temps opportun, comme indiqué dans les travaux de Mishra et
ménage al. (2018) et de Feng (2008).
Superficie totale de Variable continue mesurée en Une plus grande superficie de terres agricoles peut augmenter les rendements et l'efficacité des agriculteurs (Bazie et al., 2020 ; +/-
terres agricoles hectares. Rached et al., 2018). En revanche, si le pois d'Angole n'est pas la culture principale et que la majorité de la terre est allouée à
disponibles d'autres cultures, cela peut entraîner des ressources limitées pour le pois d'Angole, notamment en matière de main-d’œuvre,
réduisant ainsi sa rentabilité.
Source : Réalisé par les auteurs sur la base de la revue de littérature
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3. Résultats
3.1. Caractéristiques sociodémographiques et économiques des
enquêtés
La majorité des enquêtés (75%) sont de sexe masculin, 87,50% sont
mariés et 61,67% n’ont jamais été inscrits dans une école formelle. De plus,
seuls 19,58% ont acquis la capacité de lire et d'écrire dans leur langue
maternelle, 39,58% font partie d'un groupe de producteurs concentrés autour
d'une culture spécifique, et 26,25% ont une activité secondaire. Par ailleurs,
l’âge moyen des producteurs est de 45 (±10,95) ans, avec une expérience
moyenne de 22 (±12,66) ans en agriculture, et de 7 (±7,31) ans dans la
production de pois d’Angole. Les individus instruits ont généralement
interrompu leur parcours éducatif au niveau de l'école primaire, avec une
moyenne de 3 (±4,42) années scolaires réussies. En ce qui concerne leurs
exploitations, elles disposent en moyenne de 10,26 (±8,66) hectares de terres
agricoles, avec une charge familiale de 10 (±7,21) personnes en moyenne,
dont 6 (±4,69) sont des actifs dans le domaine agricole (Table 4).
Tableau 4. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés
Variables qualitatives Modalités Fréquence absolue Fréquence relative (%)
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4. Discussion
Plante fertilisante, alimentaire, source de revenus monétaires,
traditionnellement médicinale et tolérante à la sécheresse, le pois d’Angole
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(Cajanus cajan) est une légumineuse qui procure de multiples avantages aux
agriculteurs qui s’y adonnent (Chanda Venkata et al., 2019 ; Hardev, 2016).
Cependant, dans les principales zones de production au Bénin (le Sud et le
Centre), ce trésor est sous-exploité en raison de plusieurs contraintes dont
l’une des plus percutantes est le faible rendement en grains obtenu par les
producteurs (Kinhoégbè et al., 2020 ; Zavinon et Sagbadja, 2019 ; Kaoneka
et al., 2016). En effet, cette faible productivité pourrait être attribuée en
partie à l'inadaptation des systèmes de culture actuellement utilisés pour cette
culture (Traore et Koura, 2019 ; Yabi et al., 2012). A travers l’évaluation
économique et financière des différents systèmes de culture du pois
d’Angole, cette étude identifie les systèmes les plus performants, offrant
ainsi des orientations précieuses pour les initiatives de promotion de cette
culture et visant à améliorer les conditions de vie des agriculteurs.
L'étude a identifié six systèmes de culture du pois d'Angole dans la
zone d’étude, à savoir la culture pure en monoculture, la culture pure en
rotation, la culture mixte en monoculture, la culture mixte en rotation, la
culture intercalaire en monoculture et la culture intercalaire en rotation. La
monoculture est définie lorsque le pois d'Angole est cultivé sur une parcelle
pendant au moins trois cycles consécutifs. Les discussions avec les
agriculteurs ont révélé que le choix des systèmes de monoculture est
principalement motivé par la disponibilité limitée de terres agricoles pour
mettre en œuvre des rotations culturales à moyen terme, conformément à leur
calendrier de culture. Par ailleurs, les systèmes de culture intercalaire sont
peu représentés parmi les agriculteurs enquêtés, représentant seulement 5,83
% pour la culture intercalaire en rotation et 3,33 % pour la culture
intercalaire en monoculture. La faible adoption de ces systèmes s'explique
par l'objectif spécifique de production qui guide leur choix. Le pois d'Angole
est principalement cultivé en intercalaire en rangs dans le but de délimiter les
parcelles des cultures auxquelles il est associé. Dans de telles conditions,
l'objectif principal de sa production est l'autoconsommation.
En revanche, les résultats ont montré que la culture mixte dans un
cadre de rotations planifiées (33,75%) est le principal système de culture du
pois d’Angole dans la zone d’étude. En effet, la baisse de la fertilité des sols
est l’une des contraintes majeures auxquelles sont confrontées les
exploitations agricoles au Bénin (Akpo et al., 2021). Cette dégradation des
sols entraîne une réduction continue des rendements des cultures au fil du
temps. Initialement, l'introduction de la culture du pois d'Angole dans les
systèmes de production avait pour objectif de remédier à cette difficulté en
renforçant la fertilité des sols grâce à ses propriétés en tant que légumineuse.
Par conséquent, il parait logique que majoritairement les producteurs
choisissent la culture mixte.
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se démarquent comme les plus performants. Ces résultats indiquent que, dans
la production de pois d'Angole, le choix du système de culture peut avoir un
impact significatif sur la rémunération du travail agricole et le gain financier
par unité monétaire investie, sans nécessairement influencer de la même
manière la marge nette.
Les résultats obtenus sont étayés par les estimations du modèle de
régression. En effet, les systèmes 1, 2 et 4 ont significativement un effet
positif à la fois sur le profit net (MN), la rémunération de la main-d'œuvre
(PML) et le ratio bénéfice-coût (RBC). Le système 3, quant à lui, a eu un
effet positif, bien que significatif uniquement sur la PML et le RBC. En
revanche, les systèmes 5 et 6 n'ont pas démontré d'influence significative sur
la performance économique et financière des producteurs de pois d'Angole.
Ces résultats correspondent à ceux obtenus par Asiwe et Madimabe (2020) ;
Traore et Koura (2019) ; Pal et al. (2016) ainsi que Yabi et al. (2012) qui ont
également constaté que les systèmes de culture ont influencé la performance
des cultures. Dans cette étude, la culture mixte améliore positivement le
profit net, la rémunération de la main-d'œuvre et le ratio bénéfice-coût,
notamment à travers le système de culture 4, et dans une moindre mesure, à
travers le système de culture 3. Malgré l'opinion de Gwata et Shimelis
(2013), qui suggère que la culture mixte entraîne des rendements plus faibles
pour la production du pois d'Angole dans la province de Limpopo, en
Afrique du Sud, dans la zone d’étude, il apparaît que cette méthode permet
aux agriculteurs d'améliorer les avantages économiques liés à cette culture.
En adoptant la culture mixte, le producteur assume des coûts de production
qui bénéficient également aux cultures associées, plutôt qu'à la seule culture
du pois d'Angole.
Parmi les autres caractéristiques de l'agriculteur introduites dans le
modèle, le sexe a un effet significatif et négatif sur la marge nette. Cette
observation va à l'encontre des conclusions de Aminou (2021) et de Ntsama
et Pedelahore (2010) , qui estiment que les agriculteurs de sexe masculin ont
généralement une meilleure aptitude à adopter les innovations agricoles et à
optimiser l'utilisation des intrants de production, ce qui se traduit par une
efficacité technique supérieure par rapport aux agriculteurs de sexe féminin.
Cependant, dans le contexte spécifique de la production de pois d'Angole
dans la zone d’étude, il semble que les femmes aient réussi à gérer de
manière plus efficiente les ressources productives que les hommes, ce qui
explique cette différence de résultat. La possession d'une activité secondaire
a eu un effet négatif et significatif sur la marge nette. Ce qui s’explique par le
fait que lorsque les agriculteurs diversifient leurs activités en ajoutant une
source de revenus secondaire, cela peut les contraindre à répartir leur temps,
leur énergie et leurs ressources entre différentes responsabilités. Cette
division de l'attention et des ressources peut potentiellement entraîner une
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Conclusion
Il existe divers systèmes de culture de pois d’Angole dans la zone
d’étude. La présente recherche en a identifié six (6) à savoir : la culture pure
en monoculture (système 1), la culture pure en rotation (système 2), la
culture mixte en monoculture (système 3), la culture mixte en monoculture
(système 4), la culture intercalaire en monoculture (système 5) et la culture
intercalaire en rotation (système 6). Tous ces systèmes de culture sont
rentables du point de vue marge nette (MN), productivité moyenne de la
main-d’œuvre (PML) et ratio bénéfice-coût (RBC). Cependant, les systèmes
1 et 2 sont plus productifs, générant une marge nette (MN) plus élevée que
les autres. Par contre, les systèmes 1 et 3 sont plus performants en termes de
PML et de RBC. Les systèmes 5 et 6 sont moins bénéfiques du point de vue
des trois indicateurs. Cela signifie que la production du pois d’Angole en
intercalaire présente moins d’avantages économiques et financiers aux
agriculteurs. L’analyse approfondie révèle que les systèmes 1, 2 et 4
améliorent significativement à la fois la MN, la PML et le RBC. Le système
3, quant à lui, a eu un effet positif, bien que significatif uniquement sur la
PML et le RBC. Par ailleurs, d'autres facteurs tels que le sexe de l'exploitant,
la possession d'une activité secondaire, l'expérience dans la production du
pois d'Angole, l'appartenance à un groupement de producteurs agricoles, le
nombre d'actifs agricoles et la superficie des terres agricoles disponibles
affectent également de manière significative et diversifiée la rentabilité de la
culture du pois d'Angole, en fonction de l'indicateur considéré. Ainsi, il
convient de concentrer les interventions et actions autour des systèmes de
culture 1, 2 et 4 pour améliorer les revenus des agriculteurs grâce à la culture
du pois d’Angole.
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