SLCI1 - Performances - Cours
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1.V. Dépassement................................................................................................................... 78
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L’objectif de ce cours est d’étudier les performances des systèmes asservis (stabilité, précision,
rapidité) dans le but de répondre à un besoin de l’utilisateur.
L’asservissement est-il stable ? La valeur finale est-elle obtenue après un grand nombre d’oscillations ?
Un équilibre peut-il être atteint ? Ne risque-t-on pas des oscillations permanentes ?
L’asservissement est-il précis ? L’écart 𝜀 entre la consigne affichée et la sortie obtenue est-il élevé ou
faible, voire nul, pour une loi de consigne déterminée ?
L’asservissement est-il rapide ? La valeur de sortie est-elle atteinte au bout d’un temps suffisamment
court pour être compatible avec le besoin de l’application ?
Nous étudierons ces différents aspects et verrons que la solution est toujours un compromis illustrant
ce que l’on appelle le « dilemme stabilité-précision ».
Les performances en régime transitoire sont essentielles pour obtenir une commande de qualité
conforme aux besoins de l’utilisateur. Les qualités demandées à un régime transitoire sont la rapidité
et l’amortissement. Un système asservi de qualité doit être rapide et bien amorti.
Après avoir étudié ces différents aspects, nous verrons si nous pouvons les améliorer.
Nous allons établir des résultats généraux d’influence de réglage de la FTBO d’un système asservi
(bouclé) qui s’appliquent à nos systèmes réels, causaux, du premier et du deuxième ordre. Les
fonctions de BODE (gain, phase) sont donc « globalement monotones décroissantes » (il se peut qu’il
y ait une résonnance par exemple).
Ces résultats ne seront pas forcément vrais en présence de fonctions non monotones ! Il faudra alors
appliquer les démarches du cours au cas par cas.
𝐾
Rappelons qu’un second ordre du type : 𝐻(𝑝) = 𝑝(1+𝑇𝑝) n’est pas un « second ordre classique » et ne
devra pas être confondu avec un « vrai » second ordre de fonction de transfert canonique usuelle.
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1.II.1.a Pendule
Prenons l’exemple d’un pendule en liaison pivot par rapport à un bâti immobile, 𝑧⃗ représentant la
direction verticale.
Ce pendule présente une position d’équilibre stable (en bas) et une position d’équilibre instable (en
haut).
On nomme équilibre indifférent le cas où, écarté de sa position par une cause extérieure passagère, le
système reste écarté lorsque la cause disparaît. Il ne tend pas à revenir vers la position de départ mais
ne diverge pas.
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1.II.2 Définitions
La stabilité d’un système est communément associée à la notion d’équilibre stable et instable.
Dans une position d’équilibre stable, si on écarte le système de sa position et qu’on le laisse libre, il
revient dans cette position.
Dans une position d’équilibre instable, si on écarte le système de sa position et qu’on le laisse libre, il
s’écarte d’avantage et ne revient pas dans cette position.
Un système est dit à la limite de la stabilité si, écarté de sa position par une cause extérieure, il ne
revient pas vers cette position lorsque la cause disparaît, sans toutefois diverger (réponse constante
ou sinusoïdale non amortie : réponse impulsionnelle d’un oscillateur non amorti).
Ce type de systèmes est stable au sens entrée bornée / sortie bornée, mais on peut faire la distinction
avec un système asymptotiquement stable en précisant qu’il est à la limite de la stabilité.
Un système est stable si, à toute entrée bornée, il répond par une sortie bornée.
Lorsque pour toute entrée qui se stabilise vers une valeur constante, le système converge vers une
valeur finie, on dit que le système est asymptotiquement stable
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Soit un système défini par une fonction de transfert 𝐻(𝑝) causale (degré de 𝐷(𝑝) > degré de 𝑁(𝑝))
telle que :
𝑁(𝑝)
𝐻(𝑝) =
𝐷(𝑝)
Avec
𝑛
𝐷(𝑝) = 𝑝𝛼 ∏(𝑝 − 𝑝𝑖 )𝑛 ∏ [[𝑝 − (𝑎𝑗 + 𝑖𝑏𝑗 )][𝑝 − (𝑎𝑗 − 𝑖𝑏𝑗 )]]
2 2 2
= (𝑝 − 𝑎𝑗 ) − (𝑖𝑏𝑗 ) = (𝑝 − 𝑎𝑗 ) + 𝑏𝑗 2
2 𝑛
𝐷(𝑝) = 𝑝𝛼 ∏(𝑝 − 𝑝𝑖 )𝑛 ∏ [(𝑝 − 𝑎𝑗 ) + 𝑏𝑗 2 ]
C’est-à-dire que 𝐻(𝑝) possède des pôles nuls, des pôles réels 𝑝𝑖 simples ou multiples et des pôles
complexes conjugués de la forme 𝑎𝑗 + 𝑖𝑏𝑗 simples ou multiples.
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𝐾
𝐻(𝑝) =
𝑝2 (1 + 𝑇𝑝)
𝐴 𝐵 𝐶
𝑆(𝑝) = + 2+
𝑝 𝑝 1 + 𝑇𝑝
Voyons cela de manière plus formelle avec une fonction de transfert quelconque.
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𝑆(𝑝)
𝐻(𝑝) =
𝐸(𝑝)
On a donc :
𝑆(𝑝) = 𝐻(𝑝)
Volontairement décomposés
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L’application des tables de transformation de Laplace permet de prévoir la forme des fonctions
composant la réponse 𝑠(𝑡) :
Remarques :
2 𝑛
- Pour les termes en [(𝑝 − 𝑎𝑗 ) + 𝑏𝑗 2 ] , 𝑛 ≥ 2, on pourra consulter l’exemple décrit dans le
cours de 1° année pour 𝑛 = 2 et admettre qu’il se généralise.
- On pourra utilement aller consulter le paragraphe « Stabilité et plan complexe – Plan des
pôles » quelques pages plus loin pour voir l’illustration graphique de ces différentes réponses
Etudions les conditions dans lesquelles la réponse est bornée pour chacun des types de termes
rencontrés.
• Termes de type 1
…
Pôles réels nuls :
𝑝𝛼
𝑡 𝛼−1 Pôle 0 simple Pôle 0 multiple
𝐾1
(𝛼 − 1)! 𝛼=1 𝛼>1
Comportement de
Constant Terme en puissance
𝑠(𝑡)
Stable
Stabilité de 𝑠(𝑡) Instable
Convergente
Remarque : la stabilité liée au pôle nul unique n’est vérifiée que pour l’entrée impulsionnelle, nous le
verrons au prochain paragraphe.
• Termes de type 2
…
Pôles réels non nuls 𝑝𝑖 : (𝑝−𝑝 )𝑛
𝑖
1
𝑡 𝑛−1 𝑝𝑖 = 0 ⇒
𝐾𝑖 𝑒 𝑝𝑖𝑡 𝑝𝑖 < 0 𝑝𝑛 𝑝𝑖 > 0
(𝑛 − 1)!
Comportement de Exponentielles Exponentielles
Cas non présent puisque intégré
𝑠(𝑡) décroissantes croissantes
dans la classe
Stable
Stabilité de 𝑠(𝑡) Instable
Convergente
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• Termes de type 3
• Termes de type 4
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1.II.3.b.v Bilan
𝛼
𝐴𝑖 𝐵𝑖 𝐶𝑖 𝑝 + 𝐶𝑖 ′ 𝐷𝑖 𝑝 + 𝐷𝑖 ′
𝑆(𝑝) = ∑ + ∑ + ∑ 2 +∑
𝑝𝑖 (𝑝 − 𝑝𝑖 )𝑗 (𝑝 − 𝑎 ) + 𝑏 2 2 𝑗≥2
𝑖=1 𝑗 𝑗 [(𝑝 − 𝑎𝑗 ) + 𝑏𝑗 2 ]
1.II.3.b.vi Conclusions
- Les pôles à partie réelle strictement négative permettent d’obtenir une réponse stable
convergente
- Un pôle nul simple induit une réponse stable et convergente
- Un pôle nul multiple induit une réponse divergente
- Les pôles imaginaires pur conjugués simples (partie réelle nulle) induisent une réponse stable
et oscillante
- Les pôles imaginaires pur conjugués multiples (partie réelle nulle) induisent une divergence
Toutefois, cela ne répond pas à la question : le système est-il stable, c’est-à-dire à toute entrée bornée,
il répond par une sortie bornée.
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Nous avons imposé une entrée impulsionnelle qui nous a mené à étudier directement 𝐻(𝑝) et de voir
l’influence de ses pôles sur la stabilité du système causal associé.
𝐾
𝐻(𝑝) =
𝑝(1 + 𝑇𝑝)(𝑝2 + 1)
𝐾 𝐴 𝐵 𝐶 𝐷𝑝 + 𝐸
𝑆(𝑝) = = + 2+ + 2
𝑝2 (1 + 2 2
𝑇𝑝)(𝑝 + 1 ) 𝑝 𝑝 1 + 𝑇𝑝 𝑝 + 12
Comme dans l’exemple du paragraphe précédent, la présence d’un pôle nul dans 𝐻(𝑝) ne permet
pas convergence quelque soit l’entrée bornée, puisque à un échelon répond une rampe.
1
De même, imaginons qu’en entrée, on mette 𝑒(𝑡) = sin 𝑡, 𝑒(𝑝) = 𝑝2 +12. Cette entrée est bornée.
On a alors :
𝐾
𝑆(𝑝) =
𝑝(1 + 𝑇𝑝)(𝑝2 + 12 )𝟐
Vous avez vu ? La réponse va diverger, car nous avons montré dans la partie précédente que les
cos
termes d’ordre 2 donnent une réponse de la forme 𝐾𝑗 𝑡 𝑛−1 𝑒 𝑎𝑗𝑡 { (𝑏𝑗 𝑡). Dans le cas ci-dessus, on a
𝑠𝑖𝑛
𝑎𝑗 𝑡 𝟐−1 cos cos
𝑒 = 1, on aura donc un terme de la forme 𝐾𝑗 𝑡 { (𝑏𝑗 𝑡) = 𝐾𝑗 𝑡 { (𝑏𝑗 𝑡)…
𝑠𝑖𝑛 𝑠𝑖𝑛
Discutons un peu : On peut mettre en entrée du système ci-dessus des fonctions sinusoïdales, sans
que celui-ci ne diverge… Mais si on a la malchance de mettre exactement l’entrée dont le
dénominateur de la FT est le même que celui de H, le système tend vers l’infini…
Comme dans la partie précédente, voyons cela de manière plus formelle, pour toute fonction de
transfert et une entrée quelconque.
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Quelle que soit l’entrée, la sortie 𝑆(𝑝) s’exprimera avec un même dénominateur dans le domaine de
Laplace que la réponse impulsionnelle augmenté de quelques termes liés à cette entrée.
Le nouveau dénominateur 𝐷𝑛 (𝑝) de 𝑆(𝑝) sera donc composé du dénominateur 𝐷(𝑝) de 𝐻(𝑝) et du
dénominateur caractéristique de l’entrée 𝐷𝑒 (𝑝):
𝑚
𝐷𝑒 (𝑝) = 𝑝𝛽 ∏(𝑝 − 𝑝𝑘 )𝑚 ∏[(𝑝 − 𝑎𝑙 )2 + 𝑏𝑙 2 ]
On aura donc :
𝟐 𝒏 𝑚
𝐷𝑛 (𝑝) = 𝒑𝜶 ∏(𝒑 − 𝒑𝒊 )𝒏 ∏ [(𝒑 − 𝒂𝒋 ) + 𝒃𝒋 𝟐 ] 𝑝𝛽 ∏(𝑝 − 𝑝𝑘 )𝑚 ∏[(𝑝 − 𝑎𝑙 )2 + 𝑏𝑙 2 ]
On a alors :
2 𝑛
𝐷𝑛 (𝑝) = 𝑝𝛼+𝛽 ∏(𝑝 − 𝑝𝑖 )𝑛 ∏ [(𝑝 − 𝑎𝑗 ) + 𝑏𝑗 2 ]
𝛼+𝛽
𝐴𝑖 𝐵𝑖 𝐶𝑖 𝑝 + 𝐶𝑖 ′ 𝐷𝑖 𝑝 + 𝐷𝑖 ′
𝑆(𝑝) = ∑ + ∑ + ∑ 2 +∑
𝑝𝑖 (𝑝 − 𝑝𝑖 )𝑗 (𝑝 − 𝑎 ) + 𝑏 2 2 𝑗≥2
𝑖=1 𝑗 𝑗 [(𝑝 − 𝑎𝑗 ) + 𝑏𝑗 2 ]
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On peut voir de grandes similitudes de cette réponse par rapport à la réponse impulsionnelle. Il reste
en réalité deux cas à regarder pour conclure sur la condition de stabilité associés à la présence de pôles
à partie réelle nulle qui en présence d’une impulsion, ne causaient pas de divergence de la sortie
temporelle (marqués d’une étoile rouge dans les tableaux précédents):
𝑡 𝛼+𝛽−1
𝐾 ; 𝛼+𝛽 ≥2
(𝛼 + 𝛽 − 1)!
Ce terme diverge.
Exemple :
𝐾
𝐻(𝑝) =
𝑝(1 + 𝑇𝑝)
𝑡
A une entrée impulsion, ce système converge : 𝑠(𝑡) = 𝐴 + 𝐵𝑒 −𝑇
1
𝑒(𝑡) = 1 ; 𝐸(𝑝) =
𝑝
𝐾 𝐴 𝐵 𝑪
𝑆(𝑝) = = + +
𝑝2 (1 + 𝑇𝑝) 𝑝 𝑝 + 1 𝒑𝟐
𝑇
𝑡
𝑠(𝑡) = 𝐴 + 𝐵𝑒 −𝑇 + 𝑪𝒕
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retrouve avec un terme d’ordre de multiplicité >1 au dénominateur pour les racines concernées :
𝐴𝑝+𝐴′
𝑆(𝑝) = 2 𝛽+1
[(𝑝−𝑎𝑗 ) +𝑏𝑗 2 ]
Exemple :
𝐾
𝐻(𝑝) =
… (1 + 𝑎𝑝 + 𝑏𝑝2 )1 …
A une entrée impulsion, nous avons montré que ce système ne diverge pas : 𝑠(𝑡) est de la forme
𝐴 cos 𝜔𝑡
𝐴
𝑒(𝑡) = 𝐴 cos 𝜔𝑡 ; 𝐸(𝑝) =
(1 + 𝑎𝑝 + 𝑏𝑝2 )
𝐾
𝑆(𝑝) =
… (1 + 𝑎𝑝 + 𝑏𝑝2 )2 …
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1.II.3.c.iv Bilan
1.II.3.c.v Conclusions
Pour qu’un système réponde par une sortie bornée à une quelconque entrée bornée, il faut qu’aucun
pôle ne soit à partie réelle positive ou nulle.
Un système linéaire est stable si tous les pôles de sa fonction de transfert sont à partie réelle
strictement négative
Oui, un système peut avoir un pôle à partie réelle nulle (pole nul ou pole complexe conjugué de
multiplicité 1) et ne pas diverger pour une impulsion… mais il existe des entrées bornées qui le font
diverger…
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Le plan des pôles est la représentation des pôles d’une fonction de transfert dans le plan complexe. Selon
les pôles, on sait ce que sera la réponse temporelle associée.
Supposons une impulsion en entrée d’un système dont le plan des pôles est représenté ci-dessous. Selon
le type de pôles, on peut prévoir la composante temporelle associée :
𝟐 𝟑&𝟒 𝟑&𝟒 𝟐
𝟏
𝟑 𝟒
Un critère hors programme nommé « critère de Routh » permet de connaître le nombre de racines à
partie réelle strictement négatives d’un polynôme quelconque. Nous ne l’étudierons donc pas puisqu’il
est hors programme mais il était au programme avant la dernière réforme, il est donc possible que
vous en entendiez parler.
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𝐾
𝐻(𝑝) =
1 + 𝜏𝑝
1
𝑝=−
𝜏
𝐾
𝐻(𝑝) =
2𝑧 𝑝2
1+𝜔 𝑝+ 2
0 𝜔0
Cette partie réelle est strictement négative, le système est donc stable.
Remarque : On pourra utilement retenir qu’un système du deuxième ordre est stable si ses
coefficients caractéristiques 𝒛 et 𝝎𝟎 sont de même signe
1.II.4.c Conclusion
Toute FTBF du 1° ou du 2° ordre correspond à un système stable. Soit non divergent, quelle que soit
l’entrée. On ne se limite pas aux entrées connues !!! (Échelon, Dirak).
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Le critère du Revers est un critère graphique qui va nous permettre d’étudier la stabilité d’un système
bouclé en étudiant le lieu de transfert de sa FTBO.
Qu’un système bouclé soit à retour unitaire ou non, on établit sa fonction de transfert en fonction de
la FTBO.
𝑆(𝑝) 𝐿(𝑝)
𝐹𝑇𝐵𝐹(𝑝) = =
𝐸(𝑝) 1 + 𝐿(𝑝)𝐺(𝑝)
1 + 𝐿(𝑝)𝐺(𝑝) = 1 + 𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) = 0
On peut donc dire qu’un système de fonction de transfert en boucle ouverte 𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) sera stable en
boucle fermée si les racines du polynôme 1 + 𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) sont toutes à partie réelle strictement
négative.
Le critère graphique du revers consiste donc à étudier la position de la courbe de réponse harmonique
en boucle ouverte par rapport au point critique pour en déduire des conditions de stabilité.
Le critère du revers s’applique à l’étude de la stabilité des systèmes bouclés dont la FTBO est stable. Il
donne ainsi la stabilité d’un système bouclé à partir de la connaissance de la fonction de transfert en
boucle ouverte.
Nous avons vu que les systèmes du premier ordre et du second ordre sont intrinsèquement stables,
sauf cas des seconds ordres à amortissement nul, inexistant dans la réalité. Le critère du Revers est
donc parfaitement adapté à ces systèmes.
Le critère du Revers est un critère issu du critère de Nyquist, applicable à des systèmes dont la FTBO
présente de pôles à partie réelle strictement positive, notion hors programme.
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Le critère de Nyquist ne sert qu’à l’introduction du critère du revers. Il s’applique quelle que soit la
FTBO d’un système.
Un système continu à boucle fermée est stable (pas de pôles à partie réelle positive ou nulle) si le lieu
de Nyquist complet de la boucle ouverte parcourue dans le sens des 𝜔 croissants fait autour du point
critique un nombre de tours dans le sens horaire identique au nombre de pôles instables de sa FTBO.
Remarques :
- Pour en savoir plus, voici quelques mots clés à ce sujet : contour de Bromwich – Théorème de
Cauchy
- Par lieu de transfert complet, on entend un tracé pour 𝜔 ∈ [−∞, ∞]
- « Parcourue dans le sens des 𝜔 croissants » veut dire qu’il faut s’imaginer être un bonhomme
qui marche le long de la courbe dans le sens des 𝜔 croissants et « regarder » si le point est à
gauche ou à droite lors de cette promenade
1.II.5.d.i Critère
Le critère de Nyquist simplifié est une conséquence du critère de Nyquist, dans le cas où la boucle
ouverte ne présente pas de pôles à partie réelle strictement positive.
Remarques :
- Une condition suffisante d’application de ce critère est donc que la BO soit stable
- La BO peut présenter des pôles nuls
Un système continu à boucle fermée est stable si le lieu de Nyquist complet de la BO (sans pôle à
partie réelle strictement positive) parcouru dans le sens des 𝝎 croissants ne fait pas le tour du point
critique dans le sens horaire.
Attention : Le fait que le critère soit fréquentiel ne doit pas conduire à penser que l’instabilité ne peut
se produire que si l’entrée du système est sinusoïdale. Tout signal d’entrée (un échelon par exemple)
peut être décomposé en séries de Fourier et donc considéré comme une somme de signaux
sinusoïdaux couvrant un large spectre de pulsations.
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1.II.5.d.ii Exemples
Ne traitons que des exemples du critère de Nyquist simplifié ou la FTBO est stable.
• Système stable
10
Soit 𝐻(𝑝) = (𝑝+1)(𝑝+2)
Les deux pôles de 𝐻(𝑝) valent −1 et −2, pas de pôles à partie réelle strictement positive.
- En abscisses : Re(𝐻(𝑗𝜔))
- En ordonnées : Im(𝐻(𝑗𝜔))
- Les valeurs indiquées sur le diagramme sont les pulsations 𝜔 en différents points
Gauche
La fonction de transfert 𝐻(𝑝) possédant 2 pôles réels négatifs, le système en boucle fermée n’est
stable que si le point critique n’est pas entouré en sens horaire, ce qui est le cas ici.
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• Système instable
100
Soit 𝐻(𝑝) = (𝑝+1)(𝑝+2)(𝑝+3)
Les trois pôles de 𝐻(𝑝) valent −1, −2 et −3, pas de pôles à partie réelle strictement positive.
Droite
La fonction de transfert 𝐻(𝑝) possédant 3 pôles réels négatifs, le système en boucle fermée n’est
stable que si le point critique n’est pas entouré en sens horaire, ce qui n’est le cas ici.
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Le critère du Revers découle directement du critère de Nyquist simplifié et permet d’étudier le passage
du lieu de Nyquist sur l’intervalle 𝜔 ∈ [0, ∞].
En effet, étudier le lieu de Nyquist complet sur l’intervalle 𝜔 ∈ [−∞, ∞] et regarder si le point critique
est entouré en sens horaire revient à n’étudier que la moitié de la courbe sur l’intervalle 𝜔 ∈ [0, ∞] et
à regarder si le point critique est laissé à gauche de la courbe lorsqu’on la parcourt dans le sens des
pulsations 𝜔 croissantes.
Droite
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En supposant la FTBO sans pôle à partie réelle strictement positive, un système asservi linéaire est
stable en BF si en décrivant le lieu de transfert en BO dans le sens des pulsations 𝜔 croissantes dans le
plan de Nyquist, on laisse le point critique à gauche du lieu. Dans le cas contraire, il est instable.
Gauche Droite
croissant
NYQUIST – PC à GAUCHE
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En supposant la FTBO sans pôle à partie réelle strictement positive, un système est stable en BF si en
décrivant le lieu de transfert en BO dans le sens des pulsations 𝜔 croissantes dans le plan de Black, on
laisse le point critique à droite du lieu. Dans le cas contraire, il est instable.
Gauche
Droite
BLACK – PC à DROITE
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• Enoncé
En supposant la FTBO sans pôle à partie réelle strictement positive, un système est stable en BF si en
décrivant le lieu de transfert en BO dans le diagramme de Bode, on respecte les conditions :
- à la pulsation de coupure 𝜔𝑐0 pour laquelle 𝐺 = 0 𝑑𝐵, le déphasage est supérieur à − 180°
- à la pulsation 𝜔−180° pour laquelle le déphasage est égal à – 180°, le gain est inférieur à 0 𝑑𝑏
𝜑 < −180°
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• Remarques
- Le point critique n’existe pas en tant que point dans ce diagramme malheureusement, d’où la
nécessité de vérifier le critère dans les deux diagrammes. Reprenons le diagramme de Black
précédent qui correspond à peu près à ces fonctions pour comprendre pourquoi on vérifie ces
deux critères dans Bode. Les flèches rouges montrent où on doit « voir » le point critique dans
Black quand le gain est nul et quand la phase vaut -180° :
- Lorsque courbes de gain et phase sont monotone décroissante sans la zone entre 𝜔𝑐 0 et
𝜔−180 , une seule des conditions peut être vérifiée, l’autre étant automatiquement aussi
vérifiée
- Si 𝐾𝐵𝑂 < 1 et si le gain ne remonte pas, 𝜔𝑐 0 n’existe pas et on ne pourra pas vérifier le critère
de phase. De même si la phase ne descend pas en dessous de -180°, 𝜔−180 n’existe pas, on ne
pourra pas vérifier le critère de gain. Exemples : Pour un premier ordre, la condition en phase
ne peut être vérifiée, et si 𝐾𝐵𝑂 < 1, la condition en gain non plus…
o Si les fonctions sont monotones décroissantes, on pourra simplement vérifier le
second critère
o Sinon, on se rapportera à Black par exemple (cf Black premier ordre)
- Lorsque vous avez le moindre doute, vous pourrez vous reporter au critère appliqué dans
Nyquist, ou encore plus simplement, dans Black puisque vous avez directement le gain et la
phase de Bode (cf exemple en page suivante).
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𝑨 𝑩 𝑪
On remarque qu’il existe deux points (A et C) où 𝐺 = 0, on ne sait lequel étudier pour appliquer le
critère du revers (𝜑 > −180°). Au point où 𝜑 > −180°, 𝐺 > 0. Ce critère n’est donc pas respecté.
Dans ce genre de cas particulier, reportons-nous au diagramme de Black & Nyquist (complet) :
𝑫𝒓𝒐𝒊𝒕𝒆: 𝒊𝒏𝒔𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆 !
𝑮𝒂𝒖𝒄𝒉𝒆: 𝒊𝒏𝒔𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆 !
𝑪 𝑩
𝑃𝐶 𝑨
𝑮=𝟎
𝑪
𝑩
𝑃𝐶
On retiendra que dans un cas particulier simple comme celui présenté ci-dessus, Black permet de
répondre. Dans des cas plus complexes (boucles dans black par exemple), c’est le critère de Nyquist
sur le lieu complet de la qu’il faudra appliquer (ex). Dans le cas ci-dessus, il ne faudrait pas faire le tour
du PC en sens horaire (où ne tracer qu’une moitié pour 𝜔 > 0 et regarder si le PC est laissé à gauche…).
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1.II.5.f Applications
1.II.5.f.i Préliminaires
Nous avons montré précédemment que tout système du premier et du second ordre est stable.
Etudions à titre d’exemples la stabilité de systèmes bouclés à retour unitaire dont la FTBO est du
premier ou du second ordre. 𝐸(𝑝)
𝑆(𝑝)
+ 𝐻(𝑝)
−
Nous pouvons appliquer le critère du Revers à des systèmes bouclés dont la FTBO 𝐻(𝑝) est du 1° ou
du 2° ordre puisque la FTBO est stable.
𝐾
𝐻(𝑝) =
1 + 𝜏𝑝
• Calcul de la FTBF
On peut étudier les pôles de la 𝐹𝑇𝐵𝐹 pour conclure sur la stabilité :
𝐾 𝐾
𝐻(𝑝) 1 + 𝜏𝑝 𝐾 1 + 𝐾
𝐹𝑇𝐵𝐹(𝑝) = = = =
1 + 𝐻(𝑝) 1 + 𝐾 1 + 𝐾 + 𝜏𝑝 1 + 𝜏 𝑝
1 + 𝜏𝑝 1+𝐾
La 𝐹𝑇𝐵𝐹 d’un système bouclé du premier ordre à retour unitaire est du premier ordre, nous avons vu
précédemment que ses pôles sont à partie réelle strictement négative, le système est donc stable.
log()
-90° -45° = 0
c=1/T
diagramme de Bode
-3 dB () =0 Re()
en degrés O K/2 K
=1/T
() en degrés diagramme asymptotique
A() ()
O log()
K=1 H(j)
-45°
diagramme de Bode = 1/T
-90°
L’application du critère du Revers dans les 3 diagrammes montre qu’un système bouclé à retour
unitaire du 1° ordre est stable.
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𝐾
𝐻(𝑝) =
2𝑧 𝑝2
1+𝜔 𝑝+ 2
0 𝜔0
• Calcul de la FTBF
On peut étudier les pôles de la 𝐹𝑇𝐵𝐹 pour conclure sur la stabilité :
𝐾
2𝑧 𝑝2
𝐻(𝑝) 1+ 𝑝+ 2 𝐾
𝜔0 𝜔0
𝐹𝑇𝐵𝐹(𝑝) = = =
1 + 𝐻(𝑝) 1 + 𝐾 2𝑧 𝑝2
2𝑧 𝑝 2 1 + 𝐾 + 𝑝 +
1+ 𝑝+ 2
𝜔0 𝜔0 2
𝜔0 𝜔0
𝐾
= 1+𝐾
2𝑧 𝑝2
1+ 𝑝+
(1 + 𝐾)𝜔0 (1 + 𝐾)𝜔0 2
La 𝐹𝑇𝐵𝐹 d’un système bouclé du second ordre à retour unitaire est du second ordre, nous avons vu
précédemment que ses pôles sont à partie réelle strictement négative, le système est donc stable.
Z>1
O log()
-90°
-180°
L’application du critère du Revers dans les 3 diagrammes montre qu’un système bouclé à retour
unitaire du 2° ordre est stable.
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1.II.5.f.iv Conclusions
Pour qu’un système bouclé à retour unitaire puisse être instable, il faut que sa fonction de transfert en
boucle ouverte soit au moins du troisième ordre.
Cependant, l’étude précédente montre qu’un système dont la FTBO est du second ordre passe plus
près du point critique qu’un système dont la FTBO est du premier ordre. On introduit alors la notion
de « marge de stabilité », c’est-à-dire de distance de sécurité par rapport à un fonctionnement
instable, souvent très néfaste aux systèmes. De plus, les systèmes du premier et du second ordre que
nous étudions ne sont qu’une modélisation de systèmes réels dont l’ordre est souvent supérieur.
1.II.5.g.i Définitions
• Marge de gain
On appelle « marge de gain », exprimée en décibel, la distance entre le lieu de transfert de la FTBO et
le point critique mesurée parallèlement à l’axe du gain.
1
∆𝐺 = −20 log|𝐻(𝑗𝜔−180° )| = 20 log
|𝐻(𝑗𝜔−180° )|
Si la phase reste au-dessus de -180°, on dit que la marge de gain est infinie (exemples d’un premier
ordre ou d’un second ordre).
• Marge de phase
On appelle « marge de phase », exprimée en degré, la distance entre le lieu de transfert de la FTBO et
le point critique mesurée parallèlement à l’axe de la phase.
Elle correspond à la différence entre la phase lorsque le gain est nul et la valeur – 𝜋 :
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1
Explication de la marge de gain associée au module 𝑉 :
1 1
∆𝐺 = −20 log|𝐻(𝑗𝜔−180° )| = 20 log = 20 log
|𝐻(𝑗𝜔−180° )| 𝑉
Remarque : On remarque très clairement que si le gain augmente, les marges de stabilité diminuent.
Que ce soit pour le calcul de la marge de gain ou la marge de phase, le principe est le même :
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• Marge de gain
Lorsque la phase vaut -180°, la marge de gain est l’opposé du gain.
1
∆𝐺 = −20 log|𝐻(𝑗𝜔−180° )| = 20 log
|𝐻(𝑗𝜔−180° )|
Il est souvent plus aisé de calculer la marge de phase que de résoudre cette équation, qui n’a pas
forcément de solution (2° ordre par exemple).
• Marge de phase
Lorsque le gain est nul, soit à la pulsation de coupure à 0 dB 𝜔𝑐 0 , la marge de phase est la distance
entre la phase et −𝜋 :
Que ce soit un 1° ordre ou un 2° ordres, pour qu’il existe une pulsation de coupure à 0 dB, il est
nécessaire que 𝐾𝐵𝑂 soit supérieur à 1 car l’asymptote horizontale aux faibles pulsations vaut
20 log 𝐾𝐵𝑂 .
𝐾𝐵𝑂
𝐻(𝑝) =
1 + 𝜏𝐵𝑂 𝑝
𝐾𝐵𝑂 1
|𝐻(𝑗𝜔𝑐 0 )| = =1 ; 𝜔0 𝐵𝑂 = ; 𝜔𝑐 0 > 0 ; 𝜔0 𝐵𝑂 > 0
𝜏𝐵𝑂
√1 + 𝜏𝐵𝑂 2 𝜔𝑐 0 2
2 2
𝜔𝑐 𝜔𝑐
|𝐻(𝑗𝜔𝑐 0 )| = 1 ⇔ 𝐾𝐵𝑂 2
= 1 + ( 0 ) ⇔ ( 0 ) = 𝐾𝐵𝑂 2 − 1 ⇔ 𝜔𝑐 0 = 𝜔0 𝐵𝑂 √𝐾𝐵𝑂 2 − 1
𝜔0 𝐵𝑂 𝜔0 𝐵𝑂
𝜔𝑐 0 = 𝜔0 𝐵𝑂 √𝐾𝐵𝑂 2 − 1
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Exemple d’un second ordre bouclé de type 1° ordre intégré bouclé : 𝑲𝑩𝑶 > 𝟏
𝐸(𝑝) 𝑆(𝑝)
+ 𝐻(𝑝)
−
𝐾𝐵𝑂
𝐻(𝑝) =
𝑝(1 + 𝜏𝐵𝑂 𝑝)
𝐾𝐵𝑂 1
|𝐻(𝑗𝜔𝑐 0 )| = =1 ; 𝜔0 = ; 𝜔𝑐 0 > 0 ; 𝜔0 𝐵𝑂 > 0
𝜏𝐵𝑂
𝜔𝑐 0 √1 + 𝜏𝐵𝑂 2 𝜔𝑐 0 2
𝜔𝑐 0 4
|𝐻(𝑗𝜔𝑐 0 )| = 1 ⇔ + 𝜔𝑐 0 2 − 𝐾𝐵𝑂 2 = 0
𝜔0 2𝐵𝑂
On pose : 𝑋 = 𝜔𝑐 0 2
1 2 2 𝐾𝐵𝑂 2
𝑋 + 𝑋 − 𝐾𝐵𝑂 = 0 ; 𝛥 = 1+4 2 > 0
𝜔0 2𝐵𝑂 𝜔0 𝐵𝑂
𝐾𝐵𝑂 2
−1 + √1 + 4
𝜔0 2𝐵𝑂 𝜔0 2𝐵𝑂 𝐾𝐵𝑂 2
𝑋+ = = (√1 + 4 2 − 1)
2 2 𝜔0 𝐵𝑂
𝜔0 2𝐵𝑂
Soit :
𝐾𝐵𝑂 2
√√1 + 4 𝜔0 2𝐵𝑂
−1
𝜔𝑐 0 = √𝑋 + = 𝜔0 𝐵𝑂
2
√1 + (2𝜏𝐵𝑂 𝐾𝐵𝑂 )2 − 1
𝜔𝑐 0 = 𝜔0 𝐵𝑂 √
2
𝜋 𝜋 √1 + (2𝜏𝐵𝑂 𝐾𝐵𝑂 )2 − 1
∆𝜑 = 𝜋 + arg 𝐻(𝑗𝜔𝑐 0 ) = 𝜋 − − tan−1(𝜏𝐵𝑂 𝜔𝑐 0 ) = − tan−1 (√ )
2 2 2
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𝐾𝐵𝑂
𝐻(𝑝) =
2𝑧𝐵𝑂 𝑝2
1+ 𝑝+ 2
𝜔0 𝐵𝑂 𝜔0 𝐵𝑂
𝐾𝐵𝑂
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝑧𝐵𝑂
𝐹𝑇𝐵𝐹(𝑝) = ; 𝑧𝐵𝐹 =
2𝑧 𝑝2 √1 + 𝐾𝐵𝑂
1+ 𝑝+
(1 + 𝐾𝐵𝑂 )𝜔0 𝐵𝑂 (1 + 𝐾𝐵𝑂 )𝜔0 2𝐵𝑂
𝜔𝑐 0 2
𝑋= >0
𝜔0 2𝐵𝑂
Remarques :
- Si 𝐾𝐵𝑂 < 1, il n’est pas exclu de trouver des solutions 𝜔𝑐 0 s’il y a résonnance. Mais je ne
développerai pas ici.
- Cette formule ne s’applique pas à un système du 2° ordre du type 1° ordre intégré !!! Cf
paragraphe précédent
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Reprenons les formules de 1° année pour mettre un lien entre la marge de phase de la FTBO et le
coefficient d’amortissement 𝑧𝐵𝐹 :
𝜔𝑐 0 2
1−
𝜔0 2𝐵𝑂
∆𝜑 = 𝜋 + arg 𝐻(𝑗𝜔𝑐 0 ) = 𝜋 − cos −1
2
𝜔𝑐 0 2 𝜔
2 ( 𝑐0 )
2
√(1 − ) + 4𝑧𝐵𝑂
( 𝜔0 2𝐵𝑂 𝜔0 𝐵𝑂 )
On pourrait s’arrêter là, mais il me semble intéressant de vous montrer le lien entre marge de phase
d’une BO et comportement temporel d’une BF. En effet, tant que la marge de phase est positive, le
système est stable… Alors pourquoi assurer une marge suffisante dans tous les systèmes ?
Comme on a la relation 𝑧𝐵𝑂 = 𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 , injectons tout d’abord cette formule dans 𝜔𝑐 0 :
2 2 2
𝜔𝑐 0 = 𝜔0 𝐵𝑂 √√(2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) − 1) + (𝐾𝐵𝑂 2 − 1) + (1 − 2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) )
𝜔𝑐 0 2 2 2 2
On a donc : 𝜔 2 = √(2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) − 1) + (𝐾𝐵𝑂 2 − 1) + (1 − 2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) )
0 𝐵𝑂
𝜔𝑐 0 2
Puis injectons dans la formule de ∆𝜑 la formule de 𝜔 2 et celle de 𝑧𝐵𝑂 :
0 𝐵𝑂
2 2 2
1 − (√(2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) − 1) + (𝐾𝐵𝑂 2 − 1) + (1 − 2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) ))
−1
∆𝜑 = 𝜋 + arg 𝐻(𝑗𝜔𝑐 0 ) = 𝜋 − cos
2
2 2 2 2 2 2
√(1 − (√(2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) − 1) + (𝐾𝐵𝑂 2 − 1) + (1 − 2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) ))) + 4𝑧𝐵𝐹 2 (1 + 𝐾𝐵𝑂 ) (√(2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) − 1) + (𝐾𝐵𝑂 2 − 1) + (1 − 2(𝑧𝐵𝐹 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ) ))
( )
Certes, cette formule est complexe, mais on voit que si l’on fixe une valeur de 𝐾𝐵𝑂 , on peut tracer ∆𝜑
de la BO en fonction de 𝑧𝐵𝐹 , qui pour un second ordre nous renseigne sur l’allure de la réponse
temporelle à un échelon.
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Voici la courbe de la marge de phase en fonction de 𝑧𝐵𝐹 pour 𝐾𝐵𝑂 = 10 par exemple :
𝐸(𝑝) 𝜟𝝋 𝑆(𝑝)
+ 𝐻(𝑝)
−
𝒛𝑩𝑭
On remarque que plus la marge de phase diminue, plus le coefficient d’amortissement 𝑧 diminue. Le
comportement oscillatoire est donc directement lié à la marge de phase du système.
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Augmenter 𝐾𝐵𝑂 dans un système revient à remonter la courbe de gain sans influencer la phase. Dans
les systèmes causaux (gain décroissant), augmenter 𝐾𝐵𝑂 augmente 𝜔𝑐 0 , diminue donc 𝜑𝜔𝑐 0 , diminue
∆𝜑 et diminue donc la stabilité. Ce résultat est très simple à retrouver en traçant un diagramme de
Bode :
↗ 𝝎 𝒄𝟎
Gain (dB) ↗ 𝑲𝑩𝑶
20
−20
−40
−60
−180
−270
0,1 1 10 100 1000
Pulsation (rad/s)
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𝐾
𝐻(𝑝) =
𝑝(1 + 𝜏𝑝)
C’est un premier ordre intégré, c’est-à-dire un système du second ordre, mais non classique ! On peut
calculer la BF et se rendre compte que c’est un second ordre classique en BF :
𝐾
𝐻(𝑝) 𝑝(1 + 𝜏𝑝) 𝐾 𝐾 1
𝐹𝑇𝐵𝐹(𝑝) = = = = =
1 + 𝐻(𝑝) 1 + 𝐾 𝑝(1 + 𝜏𝑝) + 𝐾 𝐾 + 𝑝 + 𝜏𝑝 2 1 𝜏
1 + 𝐾 𝑝 + 𝐾 𝑝2
𝑝(1 + 𝜏𝑝)
Une marge de phase de 45°, cela correspond à une phase égale à -135°=-90-45. L’intégrateur enlève 90° à
1
la phase. Le premier ordre a une phase de -45° en sa pulsation de coupure à -3db 𝜔𝑐 = 𝑇. Ainsi, on distingue
3 cas :
−180
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- Soit de déterminer sa 𝐹𝑇𝐵𝐹 et de déterminer ses pôles qui doivent être à partie réelle
strictement négative
- Soit d’étudier sa 𝐹𝑇𝐵𝑂 (si le système est bouclé) avec le critère du revers tant qu’elle n’a pas
de pôles à partie réelle strictement positive. On pourra alors déterminer, si elles existent,
marge de phase et marge de gain, c’est-à-dire la distance du lieu de transfert de la 𝐹𝑇𝐵𝑂 au
point critique
Pour un système stable, plus le tracé est proche du point critique, plus les marges de stabilité
diminuent.
Une diminution du gain de la FTBO diminue la pulsation de coupure à 0dB, augmente les marges et
augmente donc la stabilité.
1 1 1 1 1 1 1
𝐻(𝑝) = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑎 > 0 ; 𝐸(𝑝) = ; 𝑆(𝑝) = =− ( − )
𝑝−𝑎 𝑝 𝑝𝑝−𝑎 𝑎 𝑝 𝑝−𝑎
1 𝑝 1 𝑝−𝑎−𝑝 1 𝑎 1
lim 𝑠(𝑡) = lim+ 𝑝𝑆(𝑝) = lim+ − (1 − ) = lim+ − ( ) = lim+ ( )=−
𝑡→+∞ 𝑝→0 𝑝→0 𝑎 𝑝−𝑎 𝑝→0 𝑎 𝑝−𝑎 𝑝→0 𝑎 𝑝−𝑎 𝑎
Or :
1
𝑠(𝑡) = − (1 − 𝑒 𝑎𝑡 )𝑢(𝑡)
𝑎
1
lim 𝑠(𝑡) = lim [− (1 − 𝑒 𝑎𝑡 )] = +∞
𝑡→+∞ 𝑡→+∞ 𝑎
De même, en cas de réponse harmonique (limite de stabilité, système oscillant), le 𝑇𝑉𝐹 donne un
résultat faux
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1.III. Précision
1.III.1 Introduction
Avant toute chose, rappelons que tout ce paragraphe est vrai dans le cas de systèmes stables. Si un
système est instable, on ne peut parler d’écart statique et de trainage !
Qui dit système stable dit classe forcément nulle pour sa fonction de transfert complète (pas de pôle
nul).
𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) = 𝐻(𝑝)𝐺(𝑝)
1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) = 𝐾𝐵𝑂
𝑝𝛼 (1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚 )
Avec 𝛼 ≥ 0 et 𝛼 + 𝑚 > 𝑛
Définitions :
1
- 𝛼 représente la classe de la FTBO, c’est-à-dire le nombre d’intégrations 𝑝
présentes dans la
boucle ouverte.
- 𝐾𝐵𝑂 est le gain statique de la FTBO
- 𝑛 représente le degré du numérateur
- 𝛼 + 𝑚 est l’ordre de la FTBO (degré du dénominateur)
Remarque : pour les fonctions de transfert des systèmes réels, on a toujours 𝛼 + 𝑚 > 𝑛.
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La notion d’erreur est délicate à évoquer car elle n’existe que lorsque entrée et en sortie ont des
mêmes grandeurs. En réalité, on compare en général des tensions images des variables à comparer.
Améliorer la précision revient à minimiser l’écart, qui évolue dans deux circonstances :
Définitions :
- Lorsque l’entrée est un échelon, l’écart à l’infini est appelé écart statique, ou écart de position,
noté 𝜀𝑠 .
- Lorsque l’entrée est une rampe, on parle d’écart de vitesse, de poursuite ou de traînage, noté
𝜀𝑣 (c’est la valeur à l’infini de l’écart dynamique 𝜀𝑑 ).
Remarque : parler d’écart n’a de sens que si les grandeurs soustraites sont de même unité…
Si on souhaite avoir à tout instant la sortie égale à l’entrée dans un système de fonction de transfert
𝐻(𝑝), il faudrait :
𝐸(𝑝) 𝑆(𝑝)
𝐻(𝑝)
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Lorsque l’on cherche l’écart statique d’un système de fonction de transfert 𝐻(𝑝), si l’on connaît son
gain statique complet 𝐾, on peut directement appliquer la formule :
𝐥𝐢𝐦(𝑯(𝒑)) = 𝑲 ; 𝜺𝒔 = 𝑬𝟎 (𝟏 − 𝑲) ; 𝜺𝒔 % = 𝟏 − 𝑲
𝒑→𝟎
𝐾 1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
𝐻(𝑝) =
𝑝𝛼 1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚
Si le système est stable en boucle fermée, il ne peut pas rester de pôles à partie réelle positive ou nulle,
donc la classe vaut 0.
Si la classe est négative, c’est qu’il reste au moins un p au numérateur, le système tend vers 0 à une
entrée échelon. Ce n’est évidemment pas ce que l’on rencontre dans nos systèmes asservis…
Dans ce cas :
𝐸0
lim (𝑆(𝑡)) = lim (𝑝𝑆(𝑝)) = lim (𝑝𝐻(𝑝) ) = 𝐸0 lim (𝐻(𝑝))
𝑡→+∞ 𝑝→0 𝑝→0 𝑝 𝑝→0
1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
lim (𝐻(𝑝)) = lim (𝐾 )=𝐾
𝑝→0 𝑝→0 1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚
Soit :
𝜀𝑠 = 𝐸0 − 𝐾𝐸0 = 𝐸0 (1 − 𝐾)
Ou encore :
On parle aussi d’écart en %. Si on demande 10, que l’on obtient 11, l’écart en pourcent vaut 10%, ce
qui est parlant. Si on demande 100000000, et qu’on obtient 100000001, il est légèrement moins
représentatif de dire « écart de 1 ».
𝜀𝑠 𝐸0 (1 − 𝐾)
𝜀𝑠 % = = =1−𝐾
𝐸0 𝐸0
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𝑒(𝑝)
𝜀(𝑝) 𝑠(𝑝)
+ 𝐻(𝑝)
−
𝑚(𝑝)
𝐺(𝑝)
On appelle :
𝐴 = lim (𝜀(𝑡))
𝑡→∞
1
𝜀(𝑝) = 𝑒(𝑝)
1 + 𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝)
1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) = 𝐾𝐵𝑂
𝑝𝛼 (1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚 )
On a :
1
𝜀(𝑝) = 𝑒(𝑝)
1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝛼
𝑝 (1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚 )
L’écart dépend de la nature de l’entrée. Les entrées classiques sont l’impulsion, l’échelon, la rampe et
la parabole. Leurs transformée de Laplace sont obtenues à l’aide de la formule suivante :
ℒ(𝑎𝛿(𝑡)) = 𝑎
{ 𝑡 𝑛−1 𝑎
ℒ (𝑎 )= 𝑛
(𝑛 − 1)! 𝑝
𝑎
On écrit donc ces entrées sous la forme générale : 𝐸(𝑝) = ; 𝛽≥0
𝑝𝛽
𝑎 1
𝜀(𝑝) =
𝑝𝛽 1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝛼
𝑝 (1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚 )
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𝑎 1
𝐴 = lim 𝑝𝜀(𝑝) = lim [ ]
𝑝→0 𝑝→0 𝑝𝛽−1 1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝛼
𝑝 (1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚 )
𝑎 1 𝑎 𝑝𝛼
𝐴 = lim [ ] = lim [ ]
𝑝→0 𝑝𝛽−1 1 + 𝐾𝐵𝑂 𝑝→0 𝑝𝛽−1 𝑝𝛼 + 𝐾𝐵𝑂
𝑝𝛼
𝒑𝜶−𝜷+𝟏
𝑨 = 𝐥𝐢𝐦 [𝒂 ]
𝒑→𝟎 𝒑𝜶 + 𝑲𝑩𝑶
On peut donc mettre en place le tableau suivant, permettant de connaître l’équivalent en 0 (tableau
1) et la valeur de l’écart (tableau 2) en fonction de la classe de la FTBO du système et de l’entrée.
Nature de
Classe du système
l’entrée
𝑒(𝑡) 𝐸(𝑝) 𝛼=0 𝛼=1 𝛼=2 𝛼=𝑛>2
Dirac 𝑎𝑝 𝑎𝑝2 𝑎𝑝2 𝑎𝑝3 𝑎𝑝3 𝑎𝑝𝑛+1 𝑎𝑝𝑛+1
𝛽
𝑒(𝑡) 𝑎 ~ ~ ~
=0 1 + 𝐾𝐵𝑂 𝑝 + 𝐾𝐵𝑂 0 𝐾𝐵𝑂 𝑝2 + 𝐾𝐵𝑂 0 𝐾𝐵𝑂 𝑝𝑛 + 𝐾𝐵𝑂 0 𝐾𝐵𝑂
= 𝑎𝛿(𝑡)
Valeur de 𝐴
Nature de l’entrée au comparateur Classe du système
…
𝑒(𝑡) 𝐸(𝑝) = 𝛽 𝛼=0 𝛼=1 𝛼=2 𝛼=𝑛>2
𝑝
Dirac
𝑎 𝛽=0 0 0 0 0
𝑒(𝑡) = 𝑎𝛿(𝑡)
Echelon 𝐸 𝐸
𝛽=1 0 0 0
𝑒(𝑡) = 𝐸𝑢(𝑡) 𝑝 1 + 𝐾𝐵𝑂
Rampe 𝑎 𝑎
𝑒(𝑡) = 𝑎𝑡𝑢(𝑡) 𝛽=2 ∞ 0 0
𝑝2 𝐾𝐵𝑂
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Remarque : Un système de classe 𝛼 ≥ 2 semble instable (la phase part de -180°). On pourrait donc
croire que la colonne du tableau précédent est inutile… Mais non, si un correcteur permet une
remontée de phase au bon endroit !
Imaginez un satellite qui souhaite se positionner dans l’espace à l’aide d’une force exercée par un
propulseur :
𝑋 1
𝐹 = 𝑚𝑎 ; 𝐹 = 𝑚𝑝2 𝑋 ; =
𝐹 𝑚𝑝2
La BO sera de classe 2 et le système sera instable. Il sera donc nécessaire d’ajouter un correcteur…
𝑋 1 1
𝐹 − 𝑘𝑣 = 𝑚𝑎 ; 𝐹 = 𝑚𝑝2 𝑋 + 𝑘𝑝𝑋 = (𝑚𝑝2 + 𝑘𝑝)𝑋 ; = 2
=
𝐹 𝑚𝑝 + 𝑘𝑝 𝑝(𝑚𝑝 + 𝑘)
1.III.2.c Conclusions
1
La présence d’intégrations 𝑝 dans la 𝐹𝑇𝐵𝑂 a une grande influence sur la précision d’un système.
- Plus la classe de la 𝐹𝑇𝐵𝑂 est élevée, plus la précision est grande quelle que soit la nature de
l’entrée.
- Dès que la 𝐹𝑇𝐵𝑂 possède une intégration, l’écart statique est nul.
- Si l’erreur statique est ni infinie, ni nulle, alors plus le gain de la FTBO est grand, plus la précision
est bonne.
- Dès qu’un système possède au moins deux intégrations, l’écart de poursuite est nul
- Un système ne possédant pas d’intégration a un écart de poursuite infini
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Choix 𝑚(𝑝)
𝑅
Comme nous l’avons vu précédemment, la présence d’un intégrateur dans la BO permet d’annuler
l’écart statique. Supposons donc que la BO soit de classe au moins égale à 1.
On sait donc que l’écart statique au comparateur 𝐴 tend vers 0. Or, on souhaite évidemment que
l’erreur entrée/sortie tende aussi vers 0 pour que le système soit précis.
Supposons dans la suite que l’on parle des valeurs à l’infini, on notera donc 𝐸, 𝑆, 𝐴
𝑅 𝑅
On exprime l’écart : 𝐴 = 𝐸 − 𝑀 = 𝐾𝑒 𝐸 − 𝐾 𝑆. On suppose que 𝐸 = 𝑆 : 𝐴 = 𝐾𝑒 𝐸 − 𝐾 𝐸 = (𝐾𝑒 −
𝑠 𝑠
𝑅 𝑅
𝐾𝑠
) 𝐸. On propose enfin d’annuler l’erreur quelle que soit l’entrée : 𝛴 = 0 ⇔ 𝐾𝑒 − 𝐾 =0
𝑠
𝑹
On obtient la condition : 𝑲𝒆 = 𝑲
𝒔
𝑅 𝑅
On exprime l’écart : 𝐴 = 𝐸 − 𝑀 = 𝐾𝑒 𝐸 − 𝐾 𝑆. Voulant factoriser par (𝐸 − 𝑆), on propose : 𝐾𝑒 = 𝛼 𝐾 ,
𝑠 𝑠
𝑅 𝑅 𝑅
soit 𝜀 = 𝛼 𝐾 𝐸 − 𝐾 𝑆 = 𝐾 (𝛼𝐸 − 𝑆)
𝑠 𝑠 𝑠
𝑹
On a proportionnalité entre 𝜀 et (𝐸 − 𝑆) si 𝛼 = 1, soit 𝑲𝒆 = 𝑲
𝒔
1.III.2.d.iv Remarques
Dans les concours, on demande souvent de réaliser le choix de 𝐾𝑒 alors qu’il n’y a pas d’intégrateur
dans la BO, donc l’erreur ne tend pas vers 0... En réalité, dans la suite, on vous proposera d’ajouter un
correcteur qui a une action intégrale…
𝑅
On remarquera que si l’entrée est une rampe, en prenant 𝐾𝑒 = , il y a 𝛴 ∝ 𝐴, donc si 𝐴 = 0, 𝛴 = 0
𝐾𝑠
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1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
𝐻(𝑝) = 𝐾𝐶𝐷 𝛼 ; 𝑚≥𝑛
𝑝 (1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚 )
1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
𝐻(𝑝) 𝐾𝐶𝐷
𝑝𝛼 (1 +
𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚 )
𝐻𝐵𝐹 (𝑝) = 𝐹𝑇𝐵𝐹(𝑝) = =
1 + 𝐻(𝑝)𝐺 1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝛼
𝑝 (1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚 )
1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
𝐻𝐵𝐹 (𝑝) = 𝐾𝐶𝐷
𝑝𝛼 (1 + 𝑏1 𝑝 + 𝑏2 𝑝2 + ⋯ + 𝑏𝑚 𝑝𝑚 ) + 𝐾𝐵𝑂 (1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛 )
1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
𝛼 = 0 ⇒ 𝐻𝐵𝐹 (𝑝) = 𝐾𝐶𝐷
(1 + 𝐾𝐵𝑂 ) + ⋯ 𝑝 … . 𝑝2 + ⋯
𝑲𝑪𝑫
𝑲𝑩𝑭 =
𝟏 + 𝑲𝑩𝑶
𝐾𝐵𝑂
𝐾𝐵𝐹 =
1 + 𝐾𝐵𝑂
A retenir :
𝑲𝑩𝑭 d’un système de FTBO de classe nulle ne pourra jamais être égal à 1
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1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛 𝐾𝐶𝐷 1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
𝛼 ≥ 1 ⇒ 𝐻𝐵𝐹 (𝑝) = 𝐾𝐶𝐷 =
𝐾𝐵𝑂 + ⋯ 𝑝 + ⋯ 𝑝2 + ⋯ 𝐾𝐶𝐷 𝐺 1 + ⋯ 𝑝 + ⋯ 𝑝2 + ⋯
1 + 𝑎1 𝑝 + 𝑎2 𝑝2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑝𝑛
= 𝐾𝐵𝐹
1 + ⋯ 𝑝 + ⋯ 𝑝2 + ⋯
𝟏
𝑲𝑩𝑭 =
𝑮
On remarque que dès qu’un système à retour unitaire (𝐺 = 1) est de classe 1 ou supérieure, on sait
que l’écart statique est nul : 𝜀𝑠 = 𝐸(1 − 𝐾𝐵𝐹 ) = 0
𝐾𝐵𝑂 = 𝐾𝐶𝐷 𝑅
On a :
Classe 0 Classe 𝛼 ≥ 1
𝐾𝐶𝐷 1
𝐾𝐵𝐹 = 𝐾𝐵𝐹 =
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝑅
𝐾𝑐𝑜𝑚𝑝 = 𝐾𝐵𝐹 𝐾𝑒 𝐾𝑠
Classe 0 Classe 𝛼 ≥ 1
𝐾𝐶𝐷 𝐾𝑒 𝐾𝑠 𝐾𝑒 𝐾𝑠
𝐾𝑐𝑜𝑚𝑝 = 𝐾𝑐𝑜𝑚𝑝 =
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝑅
Finalement, on a l’écart statique entrée sortie :
𝛴𝑠 = 𝐸(1 − 𝐾𝑐𝑜𝑚𝑝 )
Remarque : Attention, cette formule ne s’applique qu’à l’écart statique même si certains cas
particuliers peuvent exister pour l’erreur de traînage
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On se retrouvera souvent avec un système de schéma bloc équivalent sans gains extérieurs et à retour
unitaire :
𝐸(𝑝) 𝑆(𝑝)
𝜀(𝑝)
+ 𝐻(𝑝)
−
𝑆(𝑝)
Comme vu dans une partie précédente, inutile d’utiliser 𝐾𝐵𝐹 pour déterminer l’écart, on peut utiliser
l’écart au comparateur puisque dans ce cas, « écart = erreur ». Mais évidemment, utiliser 𝐸0 (1 − 𝐾𝐵𝐹 )
fonctionne aussi.
𝐾
Prenons l’exemple d’un premier ordre en BO : 𝐻(𝑝) = 1+𝜏𝑝
𝐸0 𝐸0
𝜀𝑠 = =
1 + 𝐾𝐵𝑂 1 + 𝐾
𝐾 𝐾
𝐻(𝑝) 1 + 𝜏𝑝 𝐾 1 + 𝐾
𝐹𝑇𝐵𝐹(𝑝) = = = =
1 + 𝐻(𝑝) 1 + 𝐾 1 + 𝐾 + 𝜏𝑝 1 + 𝜏 𝑝
1 + 𝜏𝑝 1+𝐾
𝐾 1+𝐾−𝐾 𝐸0
𝜀𝑠 = 𝐸0 (1 − 𝐾𝐵𝐹 ) = 𝐸0 (1 − ) = 𝐸0 ( )=
1+𝐾 1+𝐾 1+𝐾
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𝐸 ′ (𝑝)
𝐸(𝑝) 𝜀(𝑝) 𝑆(𝑝)
𝐺′ + 𝐻(𝑝)
−
𝑀(𝑝)
𝐺
Soit 𝐾𝐶𝐷 le gain statique de 𝐻(𝑝).
Si les grandeurs 𝑒(𝑡) et 𝑠(𝑡) sont bien les mêmes, 𝑒(𝑡) étant la vraie consigne de 𝑠(𝑡), il y a une mesure
de la valeur de sortie 𝑠(𝑡) par le gain 𝐺 et il faut donc aussi transformer la grandeur d’entrée 𝑒(𝑡) avec
un gain 𝐺 ′ en 𝑒 ′ (𝑡).
On dit souvent :
- Il faut prendre 𝐺 = 𝐺 ′ pour comparer des grandeurs comparables – Mais changer de capteur
qui transforme toujours la grandeur d’entrée en grandeur de sortie avec un gain différent (5V
par tours au lieu de 2V par tout) permet toujours de « comparer des grandeurs comparables »
au sens des unités
- Il faut prendre 𝐺 = 𝐺 ′ de manière à avoir une erreur proportionnelle à l’écart, ou avoir entrée
= sortie quand l’écart est nul… On a déjà parlé de ce point précédemment. Mais, l’écart au
comparateur ne tend pas toujours vers 0… La preuve, si la FTBO est de classe 0, l’écart ne tend
jamais vers 0. Un autre choix de 𝐺 ′ pourrait être plus judicieux !
Nous allons donc voir ce qu’il faut faire dans les paragraphes suivants.
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Classe 0 Classe 𝛼 ≥ 1
𝐾𝐶𝐷 1
𝐾𝐵𝐹 = 𝐾𝐵𝐹 =
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝐺
Obtenir un écart statique nul consiste à obtenir un gain statique complet du système égal à 1.
On a :
𝐾𝑐𝑜𝑚𝑝 = 𝐺 ′ 𝐾𝐵𝐹
Classe 0 Classe 𝛼 ≥ 1
𝐾𝐶𝐷 1
𝐾𝑐𝑜𝑚𝑝 = 𝐺 ′ 𝐾𝑐𝑜𝑚𝑝 = 𝐺 ′
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝐺
1
Il faut donc choisir 𝐺 ′ = :
𝐾𝐵𝐹
Classe 0 Classe 𝛼 ≥ 1
1 + 𝐾𝐵𝑂
𝐺′ = 𝐺′ = 𝐺
𝐾𝐶𝐷
Dans la majorité des problèmes traités, soit la fonction de transfert 𝐻(𝑝) est de classe 1, soit on va
ajouter un correcteur intégrateur à la chaîne directe. On sera donc quasiment tout le temps dans le
cas 𝐺 ′ = 𝐺 ! Mais attention, si la classe est nulle, ce n’est pas le bon choix…
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Comme on se retrouve quasiment tout le temps dans la situation 𝐺 ′ = 𝐺 car la classe de la BO est
quasiment tout le temps au moins égale à 1, il vient :
Ainsi, le système est à retour unitaire, l’écart au comparateur du système modifié vaut l’erreur entrée
sortie :
𝛴𝑠 = 𝐴
Remarque : cet écart au comparateur n’est pas le même que l’écart au comparateur du système sans
retour unitaire.
On peut alors directement connaître les performances de notre système à l’aide du tableau :
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𝐸 ′ (𝑝)
𝑆 ′ (𝑝) 𝑆(𝑝)
𝐸(𝑝) 𝜀(𝑝)
′ + 𝐴
𝐺 𝐻(𝑝)
−
𝑀(𝑝)
𝐺
𝐸 ′ (𝑝)
𝐸(𝑝) 𝜀(𝑝) 𝑆(𝑝)
𝐴𝐺 ′ + 𝐻(𝑝)
−
𝑀(𝑝)
𝐺
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1.III.4.f Conclusions
𝐸 ′ (𝑝)
𝐸(𝑝) 𝜀(𝑝) 𝑆(𝑝)
𝐺′ + 𝐻(𝑝)
−
𝑀(𝑝)
𝐺
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On se place dans le cas généralement rencontré où le retour est un gain pur. Notre objectif est de
déterminer l’influence d’une perturbation sur la précision du système. Rappelons que le tableau des
écarts aux comparateurs n’est valable que pour l’entrée au comparateur concerné. Ce tableau ne
peut donc pas être utilisé ici.
Remarque : Même dénominateur aux deux fonctions, donc si le système est stable sans perturbation,
il l’est aussi avec.
Erreur de suivi de consigne : 𝜀1 = lim (𝐸1 (𝑡) − 𝑆(𝑡))| = lim (𝑝(𝐸1 (𝑝) − 𝑆(𝑝)))|
𝑡→∞ 𝐸2 =0 𝑝→0 𝐸2 =0
𝐹2 (𝑝)𝐹1 (𝑝)
= lim (𝑝𝐸1 (𝑝) (1 − ))
𝑝→0 1 + 𝐺𝐹1 (𝑝)𝐹2 (𝑝)
Erreur de régulation due à la perturbation : 𝜀2 = lim (𝐸1 (𝑡) − 𝑆(𝑡))| = lim (−𝑆(𝑡))|
𝑡→∞ 𝐸1 =0 𝑡→∞ 𝐸1 =0
𝐹2 (𝑝)
= lim (−𝑝𝑆(𝑝))| = lim (𝑝 𝐸 (𝑝))
𝑝→0 𝐸2 =0 𝑝→0 1 + 𝐺𝐹1 (𝑝)𝐹2 (𝑝) 2
Remarque : On remarquera qu’𝜀2 est l’opposé de l’effet de la perturbation sur la sortie, puisque c’est
la différence « entrée – sortie ». Autrement dit, quand on applique la perturbation 𝐸2 , la sortie évolue
de 𝛥𝑆 = −𝜀2 .
Dans la suite, on ne s’intéresse qu’à ce second écart 𝜀2 , 𝜀1 ayant été étudié dans la partie précédente
du cours, dans la situation presque toujours rencontrée d’un retour unitaire, ce qui permet d’utiliser
le tableau des écarts puisque c’est alors l’écart au premier comparateur.
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On a donc :
Alors :
𝐾1 𝐾2
𝐹1 (𝑝) ~ ; 𝐹2 (𝑝) ~
0 𝑝𝛼 0 𝑝𝛽
𝐸20
𝐸2 (𝑝) = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛿≥0
𝑝𝛿
On a alors :
𝐾2 𝐸20
𝑝
𝑝𝛽 𝑝 𝛿 𝑝1−𝛿 𝐾2 𝐸20 𝒑𝟏−𝜹+𝜶 𝑲𝟐 𝑬𝟎𝟐
𝜀2 = lim = lim = 𝐥𝐢𝐦 𝜶+𝜷
𝑝→0 𝐾 𝐾 𝑝→0 𝛽 𝐺𝐾 𝐾 𝒑→𝟎 𝒑 + 𝑮𝑲𝟏 𝑲𝟐
1 + 𝐺 𝑝𝛼1 𝛽2 𝑝 + 𝑝1𝛼 2
( 𝑝 )
Nous pouvons alors donner la valeur de cet écart en fonction de la classe de chaque fonction de
transfert 𝐹1 (𝑝), 𝐹2 (𝑝) et du type d’entrée en perturbation.
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𝑝1−𝛿+𝛼 𝐾2 𝐸20
lim
𝑝→0 𝑝𝛼+𝛽 + 𝐺𝐾1 𝐾2
• Perturbation en impulsion
𝛿=0 𝛼=0 𝛼≥1
𝑝𝐾2 𝐸20
Soit 𝛽 = 0
1 + 𝐺𝐾1 𝐾2 𝑝1−𝛿+𝛼 𝐾2 𝐸20 𝑝1+𝛼 𝐸20
~
𝑝𝐾2 𝐸20 𝑝𝐸20 𝑝𝛼+𝛽 + 𝐺𝐾1 𝐾2 0 𝐺𝐾1
Soit 𝛽 ≥ 1 ~
𝑝𝛽 + 𝐺𝐾1 𝐾2 0 𝐺𝐾1
𝛿=0 𝛼≥0
∀𝛽 0
• Perturbation en échelon
𝛿=1 𝛼=0 𝛼≥1
𝐾2 𝐸20
𝛽=0
1 + 𝐺𝐾1 𝐾2 𝑝𝛼 𝐾2 𝐸20 𝑝𝛼 𝐸20
~
𝐾2 𝐸20 𝐸20 𝑝𝛼+𝛽 + 𝐺𝐾1 𝐾2 0 𝐺𝐾1
𝛽≥1 ~
𝑝𝛽 + 𝐺𝐾1 𝐾2 0 𝐺𝐾1
• Perturbation en rampe
𝛿=2 𝛼=0 𝛼=1 𝛼≥2
𝑝−1
𝐾2 𝐸20 1 𝐾2 𝐸20
𝛽=0 ~
𝑝𝛽 + 𝐺𝐾1 𝐾2 0 𝑝 1 + 𝐺𝐾1 𝐾2 𝐾2 𝐸20 𝐸20 𝑝𝛼−1 𝐾2 𝐸20 𝑝𝛼−1 𝐸20
~ ~
𝑝−1 𝐾2 𝐸20 1 𝐾2 𝐸20 𝑝1+𝛽 + 𝐺𝐾1 𝐾2 0 𝐺𝐾1 𝑝𝛼+𝛽 + 𝐺𝐾1 𝐾2 0 𝐺𝐾1
𝛽≥1 ~
𝑝𝛽 + 𝐺𝐾1 𝐾2 0 𝑝 𝐺𝐾1 𝐾2
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1.III.5.b.v Conclusions
L’erreur entrée/sortie provoquée par une perturbation en impulsion est toujours nulle.
L’erreur entrée/sortie provoquée par une perturbation de type échelon est nulle s’il existe au moins
une intégration en amont de la perturbation : 𝛼 ≥ 1
L’erreur entrée/sortie provoquée par une perturbation de type rampe est nulle s’il existe au moins
deux intégrations en amont de la perturbation : 𝛼 ≥ 2, etc…
On voit que si l’effet d’une perturbation n’est ni infini, ni nul, l’augmentation du gain 𝐾1 de la partie de
la 𝐹𝑇𝐵𝑂 en amont de la perturbation diminue l’erreur qu’elle provoque.
On peut remarquer qu’une intégration en amont de la perturbation « diminue d’un degré » l’écart
obtenu, par exemple : une intégration devant une rampe conduit à un écart « en échelon », constant
Voici une synthèse de l’erreur entrée/sortie provoquée par un Dirac, un échelon et une rampe en
fonction de la classe de la partie de la FTBO en amont de la perturbation :
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Nous serons généralement confrontés à des systèmes, qui après choix du gain avant comparateur, se
ramèneront à un retour unitaire comme ci-dessus. L’écart au premier comparateur sera donc aussi
l’erreur entrée/sortie.
𝐸2 (𝑝) 𝐺2 (𝑝)
− 𝑆(𝑝)
𝐸1 (𝑝) 𝐺1 (𝑝) +
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Echelon 𝐸 𝐸
𝛽=1 0 0
𝑒(𝑡) = 𝐸𝑢(𝑡) 𝑝 1 + 𝐾𝐵𝑂
Rampe 𝑎 𝑎
𝑒(𝑡) = 𝑎𝑡𝑢(𝑡) 𝛽=2 ∞ 0
𝑝2 𝐾𝐵𝑂
Sinon : 𝜀1 = lim (𝐸1 (𝑡) − 𝑆(𝑡))| = lim (𝑝(𝐸1 (𝑝) − 𝑆(𝑝)))| = lim (𝑝𝐸1 (𝑝)(1 − 𝐺2 (𝑝)))
𝑡→∞ 𝐸2 =0 𝑝→0 𝐸2 =0 𝑝→0
Pour 𝜀2 , on n’attend pas de vous que vous connaissiez tous les résultats du tableau suivant, mais au
moins ceux en fond coloré :
𝜀2 = lim (−𝑝𝑆(𝑝))| = lim (−𝑝[−𝐺2 (𝑝)𝐸2 (𝑝)])| = lim (+𝑝𝐺2 (𝑝)𝐸2 (𝑝))
𝑝→0 𝐸2 =0 𝑝→0 𝐸2 =0 𝑝→0
Attention :
- Donner l’écart au comparateur de l’entrée 2, ou encore pire, l’écart entre 𝐸2 (𝑡) et 𝑆(𝑡). Il
suffit de regarder les unités pour s’en convaincre !
- Utiliser le tableau des écarts aux comparateurs. On veut effectivement l’écart au premier
comparateur, mais pour une entrée qui ne s’applique pas dessus… il n’est donc pas valable
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L’ajout d’une intégration en amont d’une perturbation en échelon annule son effet.
L’ajout d’une double intégration en amont d’une perturbation en rampe annule son effet.
Plus le gain de la FTBO est grand, meilleure est la précision si l’écart n’est pas nul.
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1.IV. Rapidité
1.IV.1 Définition
Soit un système supposé stable dont l’entrée est un échelon. Le système tend vers une valeur finale
que nous noterons 𝑆∞ :
𝑆∞ = lim 𝑠(𝑡)
𝑡→+∞
La rapidité de ce système est liée au temps mis par sa réponse 𝑠(𝑡) pour atteindre une valeur proche
de 𝑆∞ , voire dépasser 𝑆∞ , ou pour ne plus quitter un intervalle donné correspondant par exemple à
±𝑋% de 𝑆∞ .
Le temps de réponse à 𝑋%, noté 𝑡𝑟𝑋% , est le temps à partir duquel la réponse 𝑠(𝑡) ne quitte plus la
plage à ±𝑋% de 𝑆∞
𝑋 𝑋
𝑡 à partir duquel (1 − 100) 𝑆∞ < 𝑠(𝑡) < (1 + 100) 𝑆∞
On définit le temps de montée 𝑡𝑚 comme le temps auquel la sortie franchit pour la première fois son
asymptote quand c’est le cas (souvent en pratique).
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On définit la bande passante à – 𝑋 𝑑𝐵 comme la plage de pulsations pour lesquelles le gain est
supérieur à une valeur optimale de gain diminuée de 𝑋 𝑑𝐵.
𝐾
20 log 𝐾 − 3𝑑𝐵 = 20 log = 20 log(0,7𝐾)
√2
Exemples :
Pour un système de type second ordre résonnant, la bande passante à -3dB est définie comme pour
un passe-bas, sans tenir compte de la résonance. On pourra soit rechercher, soit éviter cette résonance
suivant les applications.
Pratiquement tous les systèmes physiquement réalisables sont de type passe-bas : le module de leur
fonction de transfert tend vers zéro à haute fréquence.
Cas particulier : on définit la bande passante à 0 dB comme la plage de pulsations pour lesquelles le
gain est positif (|𝐻| > 1).
Les deux critères que l’on rencontre souvent pour les systèmes passe-bas sont :
Ce type de bandes passantes attendues suggère que 𝐾 > 1 pour que 𝜔𝑐0 existe, et qu’il n’y ait
généralement pas de résonnance.
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𝐾
𝐻(𝑝) =
1 + 𝜏𝑝
1
Soit une entrée échelon unitaire : 𝐸(𝑝) = 𝑝
1 𝐾 𝐾 𝐾
On a donc : 𝑆(𝑝) = 𝑝 1+𝜏𝑝 = 𝑝
− 1
𝑝+
𝜏
Par application de la transformée de Laplace inverse, la réponse indicielle du système est donc :
𝑡
𝑠(𝑡) = 𝐾𝐸0 (1 − 𝑒 −𝜏 )
• Temps de réponse à 5%
Le temps de réponse à 5% est tel que :
𝑡 95 𝑡
𝐾𝐸0 (1 − 𝑒 −𝜏 ) = lim 𝐾𝐸0 (1 − 𝑒 −𝜏 ) = 0,95𝐾𝐸0
100 𝑡→+∞
𝑡
⇔ 1 − 𝑒 −𝜏 = 0,95
𝑡
⇔ 𝑒 −𝜏 = 0,05
⇔ 𝑡 = −𝜏 ln 0,05
⇔ 𝑡~3𝜏
3
𝑡𝑟5% = 3𝜏 =
𝜔0
D’une manière générale, on peut trouver le lien entre 𝑡𝑟𝑋% et 𝛼 tel que 𝑡𝑟𝑋% = 𝛼𝜏 :
100 − 𝑋 𝛼𝜏 𝑋 𝑋 𝑋
= 1 − 𝑒− 𝜏 ⟺ 1 − = 1 − 𝑒 −𝛼 ⟺ = 𝑒 −𝛼 ⟺ ln = −𝛼
100 100 100 100
100
𝛼 = ln = ln 100 − ln 𝑋
𝑋
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• Temps de montée
La réponse d’un premier ordre ne franchit jamais son asymptote. On ne parle donc pas de temps de
montée.
• Bande passante
|𝐻(0)|
𝐺𝜔𝑐 = 𝐺0 − 3 = 20 log|𝐻(0)| − 20 log √2 = 20 log
√2
|𝐻(0)| 𝐾
|𝐻(𝑗𝜔𝑐 )| = =
√2 √2
𝜔𝑐 2
√1 + ( ) = √2
𝜔0
𝜔𝑐 2
1+( ) =2
𝜔0
𝜔𝑐
=1
𝜔0
1
𝜔𝑐 = 𝜔0 =
𝜏
3
𝑡𝑟 5% =
𝜔𝑐
𝜔𝑐 0 = 𝜔0 √𝐾 2 − 1
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𝐾
𝐻(𝑝) =
2𝑧 𝑝2
1+𝜔 𝑝+ 2
0 𝜔0
• Temps de réponse à 5%
Pour un système du second ordre, le temps de réponse à 5% d’une réponse indicielle dépend du
facteur d’amortissement. La courbe suivante permet de le déterminer :
Remerciements à David FOURNIER pour cette belle courbe – Chaque couleur pour un dépassement
Cette courbe illustre le fait que pour un second ordre, si z est fixé, on a :
𝑡𝑟5% 𝜔0 = 𝑘(𝑧)
Il est recommandé de savoir qu’au temps de réponse le plus faible (𝑧 ≈ 0,69), avec présence d’un
dépassement, on a :
𝒕𝒓𝟓% 𝝎𝟎 ≈ 𝟑
De même, il faut savoir qu’au temps de réponse le plus faible sans dépassement (𝑧 = 1), on a :
𝒕𝒓𝟓% 𝝎𝟎 ≈ 𝟓
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• Temps de montée
Dans le cas d’un système du second ordre, le temps de montée peut être défini dans le cas de la
présence d’un dépassement.
𝝎𝟎 𝒕𝒎
OUI !
√1 − 𝑧 2
𝜋 − tan−1 ( 𝑧 )
𝑘 ′ (𝑧)
𝜔0 𝑡𝑚 = = 𝑘 ′ (𝑧) ; 𝑡𝑚 =
√1 − 𝑧 2 𝜔0
L’analyse de cette fonction montre que, plus 𝑧 diminue, plus le produit 𝜔0 𝑡𝑚 se rapproche d’une valeur
constante entre 1,5 et 2. Pour les valeurs courantes du facteur d’amortissement (entre 0 et 0,9), on a :
Ou encore :
′
0 < 𝑧 < 0,9 ⇔ 1,5 < 𝑘 (𝑧) < 6
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• Bande passante
Dans un système du second ordre, en résolvant l’équation :
|𝐻(0)|
𝐺𝜔𝑐 = 𝐺0 − 3 = 20 log|𝐻(0)| − 20 log √2 = 20 log
√2
|𝐻(0)|
|𝐻(𝑗𝜔𝑐 )| =
√2
𝐾 𝐾
=
2 2 2 2 √2
√(1 − 𝜔𝑐 2 ) + 4 𝑧 𝜔2𝑐
𝜔0 𝜔0
2
𝜔𝑐 2 𝜔𝑐 2
⇔ 2 = (1 − ) + (2𝑧 )
𝜔0 2 𝜔0
𝜔𝑐 4 𝜔𝑐 2 𝜔2
2 𝑐
⇔2=1+ − 2 + 4𝑧
𝜔0 4 𝜔0 2 𝜔0 2
𝜔𝑐 2
𝑋= >0
𝜔0 2
⇔ 𝑋 2 + (2𝑧 2 − 1)2X − 1 = 0
(1 − 2𝑧 2 )2 + √4(2𝑧 2 − 1)2 + 4
𝑋= = (1 − 2𝑧 2 ) + √(2𝑧 2 − 1)2 + 1
2
Comme 𝜔𝑐 > 0
𝜔𝑐 0 = 𝜔0 √√(2𝑧 2 − 1)2 + (𝐾 2 − 1) + (1 − 2𝑧 2 )
Les bandes passantes d’un second ordre non résonnant s’expriment ainsi :
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1.IV.3.a.iii Conclusions
1° ordre 2° ordre
𝐾
𝐾 𝐻(𝑝) =
𝐻(𝑝) = 2𝑧 𝑝2
1 + 𝜏𝑝 1+𝜔 𝑝+ 2
0 𝜔0
𝑘 ′ (𝑧)
𝑡𝑚 =
𝜔0
′
0 < 𝑧 < 0,9 ⇔ 1,5 < 𝑘 (𝑧) < 6
𝑡𝑟5% = 3𝜏 Rapidité associée à 𝑡𝑚
𝜔𝑐 = 𝜔0 𝑘(𝑧)
𝑡𝑟5% =
𝜔𝑐 0 = 𝜔0 √𝐾 2 − 1 𝜔0
𝜔𝑐 0 = 𝜔0 √√(2𝑧 2 − 1)2 + (𝐾 2 − 1) + (1 − 2𝑧 2 )
Ces résultats s’appliquent à une fonction de transfert représentant un système complet. Dans la suite,
nous allons étudier l’influence des réglages de la BO sur les performances en BF.
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Soit un premier ordre ou un second ordre en BO. Pour cet exemple, supposons des retours unitaires,
ce qui ne changera pas les résultats obtenus…
𝐾𝐵𝑂
𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) =
1 + 𝜏𝐵𝑂 𝑝
𝐾𝐵𝑂 𝐾𝐵𝑂
1 + 𝜏𝐵𝑂 𝑝 𝐾𝐵𝑂 1 + 𝐾𝐵𝑂 𝐾𝐵𝐹
𝐻(𝑝) = = = 𝜏 =
𝐾𝐵𝑂
1 + 1 + 𝜏 𝑝 1 + 𝐾𝐵𝑂 + 𝜏𝐵𝑂 𝑝 1 + 1 + 𝐾𝐵𝑂 𝑝 1 + 𝜏𝐵𝐹 𝑝
𝐵𝑂
𝐵𝑂
𝐾𝐵𝑂 𝜏𝐵𝑂
𝐾𝐵𝐹 = ; 𝜏𝐵𝐹 =
1 + 𝐾𝐵𝑂 1 + 𝐾𝐵𝑂
• Influence de 𝑲𝑩𝑶
Augmenter 𝐾𝐵𝑂 diminue 𝜏𝐵𝐹 et améliore la rapidité
Augmenter la bande passante en BO revient à diminuer 𝜏𝐵𝑂 , donc diminuer 𝜏𝐵𝐹 et donc, améliorer la
rapidité.
√𝐾𝐵𝑂 2 − 1
2
𝜔𝑐 0 = 𝜔0 𝐵𝑂 √𝐾𝐵𝑂 − 1 =
𝐵𝑂 𝜏𝐵𝑂
- Augmenter 𝐾𝐵𝑂
- Diminuer 𝜏𝐵𝑂
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1 2 3 4
𝐾 𝑘 𝐾 𝑘
𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) = 𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) = 𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) = 𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) =
1 + 𝑇𝑝 1 + 𝑇𝑝 1 + 𝑡𝑝 1 + 𝑡𝑝
3𝑇 3𝑇 3𝑡 3𝑡
𝜏𝑟15% = 𝜏𝑟25% = 𝜏𝑟35% = 𝜏𝑟45% =
1+𝐾 1+𝑘 1+𝐾 1+𝑘
𝜏𝑟15% ≈ 0,03
𝑘 = 10
𝑡<𝑇 𝐾 = 100 𝜏𝑟2 ≈ 0,27
On prendra pour l’exemple : { soit 3 5%
𝑘<𝐾 𝑡 = 0,1 𝜏𝑟5% ≈ 0,003
𝑇=1 4
{𝜏𝑟5% ≈ 0,027
On trace les diagrammes de Bode asymptotiques des 4 FTBO :
𝐺𝑑𝑏
40
20
𝜔
0
0,1 1 10 100
−20
On remarque que :
- A même 𝐵𝑃 (comparer 2 bleues ou 2 rouges), la rapidité est meilleure si 𝐾𝐵𝑂 est grand
(pointillés)
- A même 𝐾𝐵𝑂 (comparer 2 traits pleins ou 2 pointillés), la rapidité est meilleure si la 𝐵𝑃 et/ou
la 𝐵𝑃0 est grande (rouges)
- A même 𝐵𝑃0 (comparer bleu pointillés et rouge continu), on ne peut rien dire, car deux effets
se contrent : plus grand 𝐾𝐵𝑂 mais plus petite 𝐵𝑃
Soit :
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𝐾𝐵𝑂
𝐹𝑇𝐵𝑂(𝑝) =
2𝑧 𝑝2
1+𝜔 𝑝+ 2
0 𝜔0
𝐾𝐵𝑂
1 + 𝐾𝐵𝑂 𝐾𝐵𝐹
𝐻(𝑝) = =
2𝑧𝐵𝑂 𝑝2 2𝑧 𝑝2
1+ 𝑝+ 1 + 𝜔 𝐵𝐹 𝑝 +
(1 + 𝐾𝐵𝑂 )𝜔0 𝐵𝑂 (1 + 𝐾𝐵𝑂 )𝜔0 𝐵𝑂 2 0 𝐵𝐹 𝜔0 𝐵𝐹 2
𝐾𝐵𝑂 𝑧𝐵𝑂
𝜔0 𝐵𝐹 = 𝜔0 𝐵𝑂 √1 + 𝐾𝐵𝑂 ; 𝐾𝐵𝐹 = ; 𝑧𝐵𝐹 = < 𝑧𝐵𝑂
1 + 𝐾𝐵𝑂 √1 + 𝐾𝐵𝑂
• Temps de réponse à 5%
𝑘(𝑧𝐵𝐹 ) 𝑘(𝑧𝐵𝐹 )
𝑡𝑟5% = =
𝜔0 𝐵𝐹 𝜔0 𝐵𝑂 √1 + 𝐾𝐵𝑂
• Temps de montée
𝑘 ′ (𝑧𝐵𝐹 ) 𝑘 ′ (𝑧𝐵𝐹 )
𝑡𝑚 = = ; 0 < 𝑧 < 0,9 ⇔ 1,5 < 𝑘 ′ (𝑧) < 6
𝜔0 𝐵𝐹 𝜔0 𝐵𝑂 √1 + 𝐾𝐵𝑂
• Influence de 𝑲𝑩𝑶
Concernant 𝑡𝑚 , augmenter 𝐾𝐵𝑂 fait diminuer 𝑧𝐵𝐹 , donc dimunier 𝑘 ′ (𝑧𝐵𝐹 ) et augmenter 𝜔0 𝐵𝐹 , soit
finalement diminuer 𝑡𝑚 et donc, améliorer la rapidité. Mais attention, pas au sens 𝑡𝑟5%.
Tant que 𝑧𝐵𝐹 > 0,7, on peut dire la même chose de 𝑡𝑟5%. Toutefois, 𝑡𝑟5% va finir par augmenter.
Augmenter seulement 𝜔0 𝐵𝑂 augmente toutes les bandes passantes, augmente 𝜔0 𝐵𝐹 sans changer
𝑘(𝑧𝐵𝐹 ) et 𝑘 ′ (𝑧𝐵𝐹 ), diminue le temps de réponse, et améliore donc la rapidité.
Si on ne joue que sur 𝐾𝐵𝑂 , on a vu que cela améliore la rapidité (𝑡𝑚 ), on voit aussi que cela augmente
la bande passante à 0 db de la BO.
Enfin, si l’on diminue 𝑧𝐵𝑂 , cela diminue 𝑧𝐵𝐹 et a le même effet que l’augmentation de 𝐾𝐵𝑂 . Et sur les
bandes passantes, diminuer 𝑧𝐵𝑂 va augmenter 𝜔𝑐 𝐵𝑂 et 𝜔𝑐 0 (la fonction √𝑥 2 + 𝑘 − 𝑥 est
𝐵𝑂
décroissante et augmenter 𝑧𝐵𝑂 , c’est augmenter 𝑥), donc les bandes passantes.
On trouve bien que l’augmentation des bandes passantes améliore la rapidité, quelle qu’en soit
l’origine.
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1.IV.3.b.iii Conclusions
𝐵𝑂 𝜏
- 𝑡𝑟5% = 3𝜏𝐵𝐹 = 3 1+𝐾
𝐵𝑂
- Augmenter 𝐾𝐵𝑂 améliore la rapidité
- Augmenter la bande passante en BO revient à augmenter 𝜔0 𝐵𝑂 /diminuer 𝜏𝐵𝑂
- Augmenter la bande passante à 0 db en BO revient à augmenter 𝐾𝐵𝑂 et/ou diminuer 𝜏𝐵𝑂
- Augmenter les bandes passantes diminue 𝜏𝐵𝐹 et augmente donc la rapidité
𝑘(𝑧𝐵𝐹 ) 𝑘′ (𝑧𝐵𝐹 )
- 𝑡𝑟5% = et 𝑡𝑚 = avec 𝜔0 𝐵𝐹 = 𝜔0 𝐵𝑂 √1 + 𝐾𝐵𝑂
𝜔0 𝐵𝐹 𝜔0 𝐵𝐹
- Améliorer la rapidité veut dire diminuer 𝑡𝑚
- Augmenter 𝐾𝐵𝑂 augmente 𝜔0 𝐵𝐹 , diminue 𝑘 ′ (𝑧𝐵𝐹 ) et améliore donc la rapidité. Cela augmente
la 𝐵𝑃0 . Mais attention, augmenter 𝐾𝐵𝑂 peut faire augmenter 𝑘(𝑧𝐵𝐹 ) et augmenter 𝑡𝑟5% !
- Augmenter 𝜔0 𝐵𝑂 augmente les bandes passantes 𝐵𝑃 et 𝐵𝑃0 et augmente 𝜔0 𝐵𝐹 sans changer
𝑘(𝑧𝐵𝐹 ) et 𝑘 ′ (𝑧𝐵𝐹 ), soit améliore la rapidité
- Diminuer 𝑧𝐵𝑂 a le même effet qu’augmenter 𝐾𝐵𝑂 en améliorant la rapidité, et fait augmenter
𝐵𝑃 et 𝐵𝑃0
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1.V. Dépassement
Le dépassement des systèmes fait partie de leurs performances. Donnons l’exemple d’un système du
second ordre de facteur d’amortissement 𝑧 tel que 𝑧 < 1. La valeur du premier dépassement est :
−𝜋𝑧
𝐷1 % = 𝑒 √1−𝑧2
−𝜋∗0,69
L’abaque suivant permet de connaître la valeur des dépassements successifs des systèmes en fonction
du facteur d’amortissement :
Attention à l’échelle en
abscisses
Dans le cas d’un système du second ordre bouclé à retour unitaire, nous avons montré que :
𝑧𝐵𝑂
𝑧𝐵𝐹 = < 𝑧𝐵𝑂
√1 + 𝐾𝐵𝑂
Ainsi, dans ce cas, une augmentation du gain de la boucle ouverte 𝑲𝑩𝑶 induit une diminution de
l’amortissement en boucle fermée, soit une augmentation du dépassement.
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