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    Le Raton Laveur

    Procyon lotor
    Groupe Mammalogique d’Auvergne – Damien Pagès
    Présentation du 11 septembre 2013

    Didier Choussy
    Le Raton laveur (Procyon lotor) est une des 3 espèces du
    genre Procyon
    avec le Raton laveur de Cozumel (Procyon pygmaeus) et le
    Raton crabier (Procyon cancrivorus).
    Il existe 25 sous espèces.

    Le Raton laveur est un mammifère carnivore de la famille


    des Procyonidae. Originaire d’Amérique.

    Procyonoides = du grec pro = avant ou antérieur,


    kuôn = chien et oïdes = qui a la forme de
    c’est-à-dire d’un ancêtre des chiens
    lotor = du latin, qui lave
    raton = parent du rat
    Identification
    tête large ,
    museau pointu,
    hauteur au garrot oreilles dépassant du pelage
    de 30-35 cm poids moyen de
    5-6 kg records de
    28 kg

    masque (bandit)
    noir sur les yeux

    longueur de 40 à longue queue


    90 cm (T+C) pelage variable annelée 20-40 cm
    mais gris au brun (45% de la longueur
    rougeâtre totale)
    pattes de devant
    ressembles à de fines
    espérance de vie
    mains (5 doigts avec
    de 6 à 16 ans
    des griffes non
    rétractiles)
    Confusions possibles avec le chien viverrin
    et la genette commune
    blaireau
    Masque facial
    Court sur pattes

    Queue touffue

    Cliché L. Casiano/ Agence Colibri


    Masque facial
    vertical

    Oreille courte

    Queue courte
    Pas de masque facial

    Queue longue
    annelée

    Corps long et fin


    Régime alimentaire
    Le Raton laveur possède un régime alimentaire omnivore.
    Généraliste/Opportuniste
    Automnes: Les fruits, baies et graminées (maïs).
    Les invertébrés, insectes, crustacés (écrevisses en particulier)
    les vertébrés (amphibiens, rats, musaraignes, écureuils,
    œufs et oisillons).
    Habitat variés :
    - marécages
    - forêts de plaines alluviales
    - zones agricoles cultivées ou
    en friches
    - zones suburbaines.

    Gîtes : arbres creux, terriers


    Un animal solitaire,
    Seuls les mâles sont territoriaux et ils ont des domaines plus
    étendus que les femelles.
    La taille des domaines varie de quelques dizaines à plusieurs
    centaines d’hectares selon sexe, l’âge, le cycle biologique, les
    ressources et la saison.
    Les estimations de densité de population varient de
    0,5 à 2 individus pour 100 ha en Europe et
    de 2 à 98 individus pour 100 ha aux Etats-Unis.

    Durant le repos hivernal, des groupes dépassant le


    cadre familial peuvent parfois se former.

    Animal nocturne période de torpeur en hiver (froid)


    Reproduction :

    Maturité sexuelle avant l’âge d’un an pour les femelles et de 2


    pour les mâles.

    Accouplement en janvier/février/mars, une seule fois par an.

    Gestation de 63-65 jours, portée de 3-7 petits (moyenne 4).

    Les jeunes naissent aveugles (60-75 g), sevrage à 70 jours,


    sortie avec la mère à 4,5 mois, indépendant printemps suivant.

    Les liens entre la mère et les jeunes de l'année précédente se


    dissolvent définitivement l’année suivante. Les jeunes d'une
    même famille restent fréquemment encore en groupe durant
    quelque temps.
    Domaine vital stable
    un mâle sur 266 km en 3 ans
    Dispersion : en moyenne 10-20 km

    En France pas de prédateur (puma, Grand Duc


    d’Amérique, lynx, coyote…) hormis l’Homme

    Actifs de nuit (2 heures après le couché jusqu’aux


    petites heures du jour)
    Passe la journée dans un refuge diurne (arbre,
    bâtiment abandonné)
    Gites différents selon saison
    Dextérité manuelle incroyable
    Traces et indices

    Empreintes de Raton laveur à gauche PA et à droite PP (d’après


    Marchesi et al. 2008)
    Traces et indices

    Damien Pagès
    Traces et indices

    Damien Pagès Damien Pagès


    Traces et indices

    Damien Pagès

    PA: 40-55 mm x 40 mm
    PP: 80-110mm x 40 mm

    Damien Pagès
    Traces et indices

    Damien Pagès

    Damien Pagès
    Traces et indices

    PA Rat musqué
    PA Raton laveur

    PP Ragondin
    PP Rat musqué
    PA Ragondin
    Distribution et population
    Des origines
    différentes

    Source : ONCFS/CNERA PAD Source : collection particulière


    (F léger)
    …et importé en Europe pour la pelleterie
    Situation 1999

    Une extension depuis


    l’Allemagne

    D’après LUTZ, 1984


    Des origines
    différentes

    Source : ONCFS/CNERA PAD Source : collection particulière


    (F léger)
    des ratons laveurs
    familiers et
    mascottes

    Base de l’OTAN : mascotte américaine


    Des origines
    différentes

    Source : ONCFS/CNERA PAD Source : collection particulière


    (F léger)
    Une espèce en augmentation?

    Prélèvement en France :
    2000 animaux /an
    Au moins 90 pendant la
    saison 2012/2013 en
    Auvergne
    En Allemagne 2010-2011:
    67700 piégés contre 400
    en 1990
    Répartition en Auvergne
    Première donnée en 1960.
    163 données.
    99 communes.
    Origine inconnue (particuliers, « élevage » clandestin, zoo).
    De 1960 à 1980 = 6 données dispersées (piégeages , traverse les routes…)
    dans le 03-63.
    De 1980 à 2007 = 40 données dispersées (piégeages , traverse les routes…)
    dans le 03-43-63.

    De 2007 à 2012 = 117 données surtout secteur du brivadois et de la Couze


    d’Ardes.
    Reproduction certaine depuis 2007.
    Altitude de 246 à 1163 m.

    Présent dans les 4 départements.


    Les impacts du Raton laveur
    (peu d’études dans les pays introduction)

    Didier Choussy
    Les impacts sur la faune autochtone (Harfman 1997) :
    (Info F. Léger ONCFS)

    En Colombie britannique :

    3-4 ratons laveurs introduits

    1200 couples de Guillemots à bec blanc

    Déterrage et pillage des nids par les ratons :


    Perte de 480 adultes et sub-adultes Guillemot à bec blanc (Synthliboramphus antiquus)
    188 œufs détruits

    Destruction des Ratons laveurs :


    diminution de 80% de la
    prédation
    Les impacts sur la faune autochtone (Kauhala, 1996) :

    Arboricole donc prédation oiseaux nicheurs au sol et dans les arbres.

    Pourrait menacer les populations de tétras en Allemagne

    Pas d’études en France.


    Suspecté : amphibiens et oiseaux (régime opportuniste)
    Les impacts agricoles :
    Maïs, pastèque
    Carpes d’élevage (Japon, Kotani 2009)
    En France pas dégats signalés

    Les impacts sanitaires :


    porteur de la rage, de la maladie de Carré
    ou de la gale mais aussi de parasites
    (infection à parvovirus, leptospirose et
    Baylisascaris procyonis).
    Comment détecter sa présence

    - Empreintes
    + Long cours d’eau, banc de sable…
    + Chemins
    + Coulées
    + Fond de vallon sec
    - Piège photo
    + Long cours d’eau, passage régulier
    au même endroit
    - Piégeage (piège cage…)
    - Par corps (affut la nuit)
    Suivi piège photo
    Résultats des suivis par pièges photos

    + Territoire bien défini


    + Présence de plusieurs individus sur le même
    territoire
    + Présence d’autres espèces :
    -Lièvre
    -Renard
    -Blaireau
    -Martre
    -Ecureuil
    -Loutre
    -Chat domestique
    -micromammifères
    -Oiseaux

    + Reproduction avéré depuis 2007 en Auvergne


    Femelle 6,2 kg au Une autre femelle 9,8 kg
    mois de mai dans au mois de décembre en
    le Puy de Dôme Haute-Loire

    Didier Choussy
    Conclusion
    Animal qui s’adapte très bien

    Augmentation flash des données

    Il a un comportement semblable à celui de son milieu d’origine :


    Nocturne
    Reproduction annuelle 3 jeunes sans souci

    Impact fortement possible sur les espèces autochtones (milan noir, écrevisses
    pattes blanches…)

    Faire une étude d’impact, suivi de population…


    Plus de prospection

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