TFC Munongo Fini
TFC Munongo Fini
TFC Munongo Fini
SUJET
« Contribution à la lutte antiérosive dans le quartier
Mupepe –forage, commune de masikita, ville de Kenge,
province du Kwango ».
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EPIGRAPHE
Nous abusons de la terre parce que nous la considérons comme une commodité qui
nous appartient. Si nous le voyons au contraire comme une collectivité à laquelle nous
appartenons, nous pouvons commencer à l’utiliser avec amour et respect.
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Dédicace
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Remerciements
À tous ceux qui de loin ou de près ne sont pas cités ci-haut, trouvent également
notre attachement à leur connaissance.
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RESUME DU TRAVAIL
La lutte contre les érosions reste un défi majeur pour les gouvernements des pays en
voie de développement à l'instar de la République Démocratique du Congo. La mise en place
des ouvrages d’assainissement passe par une étude minutieuse du milieu dans lesquel le
projet est envisagé. La connaissance des caractéristiques physiques des zones de drainage
permet d’évaluer de manière optimale, les débits générés par les différentes zones
concernées, avant de passer à l’étape de dimensionnement des ouvrages.
Dans le cas de cette étude, nous nous sommes basés sur des données de précipitation
obtenus à la météo de KENGE et une carte topographique obtenue grâce au logiciel Arcgis.
ABSTRACT
The fight against erosion remains a major challenge for the governments of developing
countries like the Democratic Republic of Congo. The implementation of sanitation works
requires a careful study of the environment in which the project is envisaged. Knowledge of
the physical characteristics of the drainage zones makes it possible to optimally evaluate the
flow rates generated by the different zones concerned, before moving on to the stage of
sizing the structures.
In the case of this study, we based ourselves on precipitation data obtained from the
KENGE weather forecast and a topographic map obtained using Arcgis software.
At the end of this study entitled “Contribution to the fight against erosion in the
Mupepe – drilling district, Masikita commune, Kenge town, Kwango province”, we
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proposed a mixed method to effectively fight against the progression of erosion, namely : the
construction of sanitation works and the planting of trees and green cladding in order to
reduce the harm caused by erosion MUPEPE.
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CHAPITRE I. GENERALITES
I. INTRODUCTION GÉNÉRAL
C’est dans cette perspective qu’est présenté ce travail qui vise à la lutte antiérosive
d’origine hydrique, dans le quartier Mupepe–forage, commune de masikita, ville de Kenge,
province du Kwango.
Tous les peuples, toutes les civilisations y ont été confrontées sur la route du
développement. Ils ont cherché d’y remédier avec des succès variables en inventant des
techniques antiérosives adaptées à leur circonstance écologique et socio-économiques.
L’érosion est un problème vieux comme le monde.
1.1. PROBLEMATIQUE
L’érosion dans le monde est un phénomène qui nécessite une attention particulière.
L’humanité ne cesse de connaitre plusieurs conséquences néfastes aussi bien sur les hommes,
les animaux que sur l’environnement. Outre les facteurs climatiques, la pression
démographique est aussi l’une des causes de la dégradation de l’environnement induisant à
l’accroissement du taux de ruissellement. En effet la croissance rapide de la population
entraine une demande de plus en plus croissante des terres qui sont surexploitées et qui n’ont
plus le temps de se régénérer. La dégradation des milieux naturels expose le sol au
phénomène de l’érosion.
Dans la ville-province de Kenge, il a été observé une augmentation des têtes d’érosion
durant ces 10 dernières années. C’est le cas de l’érosion Mupepe situé au quartier Mupepe-
forage. Bien que le Gouvernement Congolais ait déboursé des moyens matériels et financiers
pour effectuer les travaux, par une entreprise chinoise en 2012 pour limiter sa progression,
aucun résultat satisfaisant n’a été observé à ce jour, car les travaux de lutte anti érosive n’ont
jamais aboutis à cause du déficit de financement dont le crédit n’était plus disponible.
Depuis lors, la situation s’est aggravée et est devenue de plus en plus critique comparée
à la situation initiale avant le début des travaux. En examinant les variables susceptibles d’être
à la base de cette dégradation, il en ressort que le changement climatique, l’urbanisation
sauvage et le manque des ouvrages de collectes et d’évacuation des eaux de pluie sont à la
base de cet état. De ce phénomène érosif plusieurs conséquence y ont été observées
notamment l’instabilité social des familles qui se retrouvent sans abris, la destruction des
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ouvrages et structures (rue, écoles, et centre de santé) qui menacés par l’écoulement des eaux
ruissellement ont été porté par les éboulements des terres etc.
Au regard de cette situation, notre réflexion est essentiellement la suivante : Comment
peut-on réduire la progression de l’érosion Mupepe et stabiliser l’amplification du phénomène
érosif dans la ville de Kenge ?
Pour trouver satisfactions aux préoccupations énumérées ci-haut, nous nous sommes fixés au
préalable les hypothèses ci-après :
Réduire le taux de ruissellement en sensibilisant chaque ménage à pouvoir gérer ses
eaux des pluies au travers un système d’installation sanitaire appropriés mettant en
exergue des gouttières, bassin de rétention et bien d’autres ;
Construire des ouvrages de collectes et d’évacuation des eaux de pluies et y effectuer
un des travaux de terrassement ;
Planter des végétations (arbres, vétivers,) pour faciliter l’infiltration de l’eau et
soutenir le sol
1.3. OBJECTIFS
L'objectif principal de cette étude est d’améliorer la gestion des eaux de pluies pour
lutter efficacement contre la progression de l’érosion Mupepe.
1.4. INTÉRÊT DU SUJET
a) Scientifique
Cette étude est motivée par l’importance de la thématique érosion où il est nécessaire
d’approfondir les recherches.
b) Environnemental
Cette étude contribuera à la protection de l’environnement et à la stabilisation des sols.
c) Social
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Cette étude améliorera le milieu social des populations qui seront en sécurité et à l’abri des
dégâts matériels et humains causés par les érosions
.
1.4. LA ZONE D’ÉTUDE
Pour mener à bien notre réflexion, nous avons adopté une méthodologie appliquée en
trois étapes :
- La recherche documentaire ;
- Les travaux de terrain ;
- L'analyse des données collectées.
Au terme de la collecte des données bibliographiques, force a été de constater que les
questions relatives à la lutte antiérosive ont fait l'objet de plusieurs études par des chercheurs.
Ils se sont déroulés en deux phases : une phase « entretien » et une phase « enquête »
auprès des populations cibles.
a) Les entretiens
Outre la recherche de documents divers disponibles, des entretiens ont eu lieu avec
certains responsables de services et projets dont les points de vue ou analyses étaient capitales
pour notre étude. Malgré leur richesse, les informations bibliographiques et celles obtenus
grâces aux entretiens se sont révélées insuffisantes pour mieux cerner notre thème. Aussi
avons-nous entrepris de les compléter par des entretiens et observations directes sur le terrain.
Compte tenu de l'étendu de la zone, le choix de villages échantillon a été un passage obligé.
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Elles ont été effectuées sur un échantillon de 100 personnes inégalement réparties dans 3
avenues dans la zone d'étude. Compte tenu du nombre élevé des avenues dans la zone d'étude,
leur choix a été fait selon les critères suivants : la localisation, l'encadrement par une structure
de développement rural. Des observations géomorphologiques, pédologiques, et sur la
végétation ont été effectuées dans la zone, afin de mieux appréhender les caractéristiques
physiques du milieu. Ces observations du milieu physique nous ont permis de réaliser des
transects descriptifs de l'état géomorphologique, pédologique et de la végétation de la zone
d'étude.
Il convient cependant de relever que toutes ces étapes non pas été sans difficultés.
-
1.8. STRUCTURE DE TRAVAIL
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1.2. APPROCHE CONCEPTUEL
1.2.1. Érosion
1.2.1.1. Définition :
Plusieurs auteurs définissent l’érosion de différentes manières, selon que chacun
accorde de l’importance particulière à son contexte. D’une manière générale le vocable «
érosion » vient d’un verbe latin, « Erodere », qui signifie « Rongeur ».
Pour Roose 1994, (cité par Delphine Sacré 2007), le vocable érosion est un terme qui
regroupe l’ensemble des phénomènes qui façonnent le relief de la terre en usant la partie
supérieure de la croûte terrestre.
On l’appelle sédimentation, mais cette opération ne modifie pas les formes du relief
terrestre. En revanche, quand elle se fait à l’air libre, dans un cône de déjections torrentielles,
dans une dune, dans un éboulis, elle modifie le modèle.
Ces trois phases : arrachage, transport, accumulation, sont inséparablement liées par
des relations de cause à effet et sa manifestation d’un seul phénomène l’érosion au sens
large.
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Un ravin : on appelle ravin toute entaille profonde et étroite sur un versant creusé par
les eaux de ruissellement ;
Dune : en géomorphologie, c’est un dépôt de sable façonnée par le vent, que l’on
trouve dans les déserts et sur les littoraux ;
Badlands : est un relief formé d’étroites crêtes, séparées par des ravins.
Avec une pente raide et une forte intensité de pluie, l’érosion est importante ; elle est
par contre moins importante si la végétation est assez dense et la pente est moins faible.
L’arrachement du sol est beaucoup plus considérable si les gouttes de pluies sont plus
intenses, ce qui accentue la vitesse de l’eau.
Si l’érosion en griffe n’est pas effacée, les griffes causées par une concentration du
ruissellement se développent en ravine qui peut avoir une taille assez importante, de 0,5m à
5m. Ainsi ; l’érosion hydrique des terres est un processus impliquant le détachement de
particules de sol puis leur transport sous l’action de l’eau.
L’érosion éolienne est l’action de destruction des roches et des reliefs par le vent.
L’action du vent est surtout sensible dans les régions où les sols et les roches ne sont pas
protégés par un couvert végétal, (c’est-à-dire dans les régions arides chaudes et dans les
régions très froides).
Le vent a deux méthodes pour éroder : il transporte (c’est la déflation) les éléments fins
provenant des roches après qu’elles aient été attaquées par la désagrégation mécanique. La
seconde action est celle de la corrasion , c’est-à-dire l’attaque des roches en raison de leur
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mitraillage par les éléments solides transportés par le vent (en particulier les sables formés de
quartz très dur).
Lorsque la vitesse du vent ne permet plus le transport des éléments fins ceux-ci
tombent au sol où ils s’accumulent (cas du remodelage des dunes dans le désert).
Plus la pente est forte, plus les mottes de terres détachées roulent vers le bas. C’est ce
qui explique que les sommets des collines sont souvent décapés.
c. L’érosion hydrique
L’érosion hydrique des terres est un processus impliquant le détachement des particules
de sol puis leur transport sous l’action de l’eau vers un lieu de dépôt.
Elle est surtout visible par les dépôts en bas de parcelle sans effets notable sur le reste
de la parcelle.
c.2. L’érosion concentrée
Elle concerne les parcelles plus vallonnées ou les parcelles dont les modifications de la
surface du sol (trace de roues par exemple) favorisent la formation de filets d’eau. Cette
concentration du ruissellement permet à l’eau d’acquérir plus de vitesse, de détachement et
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de transporter plus de particules. Cette érosion concentrée est visible à travers des rigoles ou
des ravines [photo 3] plus ou moins profondes.
C’est une approche dite par « petit bassin versant ». Est un phénomène de
déplacement des matériaux à la surface de la couche la plus externe de la croûte terrestre.
c.4. L’érosion de rejaillissement (l’érosion en nappe ou diffuse)
L’eau de pluie agit sur le sol et provoque sa dégradation. En première phase, l’eau de
pluie tombe et use d’abord les surfaces dénudées (érosion de rejaillissement ou
splasherosion). Les gouttes d’eau font éclater les particules terreuses et les projettent assez
loin.
c.5. L’érosion en nappe et L’éclatement et le déplacement des particules de sol.
Ce déplacement de particules est important car une averse de 100 mm peut faire
rejaillir 300t de sol par ha. Sur des terrains qui ont une pente plus ou moins faible, les 15
ruissellements peuvent provoquer une érosion superficielle comme une nappe suivant la
pente (sheeterosion). Souvent l’écoulement n’est pas toujours régulier, ce qui résulte un
début de formation des griffes d’érosion qui évolue après en ravine sur les lieux de
concentration de l’eau.
Lorsque les eaux de ruissellement se concentrent, elles peuvent selon la nature du sol et
l’intensité du relief former une ravine par creusement. Cette érosion se produit généralement
dans les vallées sèches et dans les fonds, qui constituent des chemins d’écoulements
préférentiels pour l’eau qui ruisselle.
Cette forme d’érosion peut charrier de grandes quantités de terre, et être à l’origine de
coulées de boue importantes. Elle est cependant maîtrisable pour peu que l’on adopte
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certains principes culturaux et que l’on préserve ou conforte certains éléments du paysage
régulateurs des écoulements.
L’Érosion hydrique des terres cultivées est due à plusieurs facteurs, dont les principaux
sont :
Les précipitations ;
Le sol ;
La pente et la longueur de pente ;
Le couvert végétal ;
Les facteurs liés aux activités agricoles ;
La déforestation, les feux de brousse et l’exploitation irrationnelle des
ressources naturelles augmentent l’érosion du sol des Bassins Versants.
L’impact est particulièrement important car les sols sont laissés sans aucune couverture
végétale.
1.2.2. Les Précipitations
Les précipitations sont toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la
terre sous forme liquide (pluie, averse, brunes), sous forme solide (neige, grêlée blanche,
…).
La précipitation est la quantité d’eau météorique totale, liquide ou solide, qui tombe sur
une surface horizontale déterminée appelée section pluviométrique. En général c’est la
surface collectrice de la pluviométrie.
Elles résultent d’une ascension rapide des masses d’air dans l’atmosphère.
Comme son nom l’indique (du grec ors, montagne), ce type de précipitations résulte de
la rencontre entre une masse d’air chaude et humide et une barrière topographique
particulière.
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c) Les précipitations frontales
Elles sont associées aux surfaces de contact entre deux masses d’air. La précipitation
est la quantité d’eau météorique totale, liquide ou solide, qui tombe sur une surface
horizontale déterminée appelée section pluviométrique. En général c’est la surface
collectrice de la pluviométrie.
La pluie est sans aucun doute le facteur principal de l’érosion, qui dépendra alors de la
durée et de l’intensité des précipitations.
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Ces chiffres sont bien sûr à relativiser en fonction du type de sol. Plus la parcelle est
pentue et longue, plus le risque érosif est élevé.
Par ailleurs, les types de culture et de rotation vont conditionner la durée et la densité
de couverture du sol par la végétation. Les cultures à risque, c’est-à-dire qui favorisent
l’érosion hydrique, sont les cultures de plantes sarclées ou assimilées (pomme de terre, maïs,
betteraves sucrières, chicorées et cultures maraîchères de pleine terre) moins un sol est
couvert, plus le risque d’érosion est élevé.
1.3. Méthode de récolte et analyse des données pour une étude de lutte
antiérosive
Les principales informations nécessaires à la conception et les données pour une étude
de lutte antiérosive peuvent se regrouper en plusieurs catégories :
❖ Données topographiques
❖ Données hydrologiques
❖ Données géotechniques
❖ Données socioéconomiques
a) Informations topographiques
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levé au GPS donne en temps réel les coordonnées géodésiques (longitude, latitude, altitude)
ou géographiques (Nord, Est et altitude) du point de stationnement.
En ce qui concerne l’étude de lutte antiérosive les informations topographiques servent
essentiellement à :
● Fixer la hauteur de chute exploitable après l’implantation des ouvrages de retenue
(barrage, etc.) de transport d’eau en aval et hydromécanique (turbine)
● Déterminer la zone inondable après la construction des ouvrages de retenue.
Ces informations topographiques nous nous sommes basés sur la carte topographique.
b) Étude hydrologique
Une étude géotechnique ou géographique est une étude de sol qui vise à :
● Déterminer les caractéristiques mécaniques des terrains amenés à supporter une
structure
d) Études socio-économiques
Tout cela n’est pas exempté de conséquences sur le plan socio- économique et
infrastructurel voire sur le développement urbanistique du quartier mupepeforage et voire
même de la ville de Kenge. Et cela est dû aux travaux domestiques avec la présence des
sachets qui réduisent les zones d’infiltration ou ne permettent pas une bonne infiltration, à la
déforestation soit le battement des Arbres pour l’utilisation et la vente de bois mort ou encore
pour la fabrication de braise pour la vente, à une mauvaise urbanisation, ainsi qu’aux
constructions anarchiques qui rendent le sol fragile.
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1.4. Les formes de lutte antiérosive ;
De nombreux auteurs ont évoqué les stratégies de lutte contre l'érosion. Selon ces
auteurs, les stratégies de lutte contre l'érosion ont évolué à partir des méthodes traditionnelles,
vers le concept de Gestion Conservatoire de l'Eau, de la biomasse et de la fertilité des Sols.
Dans le degré carré du Quartier Mupepe, les paysans procèdent à des aménagements de
CES/AGF, pour lutter contre l'érosion dans les champs. Il s'agit des techniques mécaniques,
biologiques, d'agroforesteries ou culturales. L'objectif assigné à ces techniques
d'aménagement est le ralentissement, le stockage des eaux de ruissellement et de briser la
force du vent dans le cas des brises vent.
1.4.1. Les formes traditionnelles de lutte antiérosive
Les sols dans cette région sont très sensibles à la battance et les pluies sont agressives.
Les risques d'érosion due au ruissellement sont importants. Les techniques traditionnelles de
lutte anti-érosive rencontrées dans la zone peuvent être regroupées en deux grandes
catégories : les méthodes mécaniques et les méthodes biologiques.
Les alignements de pierre sont le plus souvent pratiqués par les paysans qui
n'appartiennent pas à une organisation paysanne (18 % des personnes enquêtées). Les
alignements de pierres sont observés surtout dans les champs de brousse où le problème du
transport des blocs se pose. Le non-respect des courbes de niveaux dans sa réalisation entraîne
fréquemment des pertes de terre. Des incisions sont provoquées par l'eau lors de son passage
dans les extrémités du dispositif. Celles-ci peuvent donner naissance à des rigoles dans les
champs.
1.4.1.2. Les méthodes biologiques
a) La jachère
La jachère est une technique traditionnelle de restauration des sols. Elle consiste à
suspendre toute forme d'exploitation de la parcelle durant plusieurs années, pour permettre la
reconstitution de la fertilité du sol.
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Dans les systèmes traditionnels, la pratique de la jachère reste la seule technique de
régulation et de stabilisation des milieux constamment perturbés par l'homme. Le temps de
repos nécessaire à la reconstitution du potentiel physique, chimique et biologique des
écosystèmes est empiriquement déterminé par le paysan ; ce temps varie généralement de 5 à
10 ans et plus, selon la région climatique, la nature du sol et les cultures pratiquées.
Au besoin croissant de terres agricoles pour nourrir une population sans cesse
croissante, s'ajoute le problème de la disponibilité en terre agricole. Le temps de jachère s'est
vite amenuisé. Dans certains cas, le temps de jachère a disparu pour ne plus représenter que la
seule période de la saison sèche (7 à 9 mois), ce qui pose un réel problème de conservation du
potentiel de production des milieux et à terme, le problème même de survie des populations
de la zone.
b) Le paillage
Le paillage est une technique traditionnelle de conservation des sols répandue sur la
plaine.
L'avantage du paillage est également, dans l'action des termites attirées. En effet, les
termites creusent des galeries dans les sols et à la surface en détruisant les croûtes de battance.
Grâce aux termites, la porosité et la perméabilité du sol augmentent de façon considérable.
La demande en paille non seulement pour la confection des toitures, d'objets artisanaux
et l'alimentation du bétail mais aussi comme bois de feu, est si primordiale que les résidus
laissés pour la protection des sols est difficile. Les feux de brousse qui brûlent la paille et
constituent un facteur limitant à son utilisation.
Les formes de lutte traditionnelle dans la zone d'étude sont dans l'ensemble éphémères
et très localisées dans leur réalisation ; les paysans ne tiennent pas souvent compte des
courbes de niveau. Si poser un tronc d'arbre ou aligner quelques mètres de pierres peut
paraître banal, l'acte est cependant révélateur d'une prise de conscience et d'une volonté de
lutter contre le phénomène érosif.
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Les grosses branches, contrairement aux troncs, sont disposées en ligne sous forme de
cordons et occupent les terrains à faible pente. Elles sont parfois associées à des blocs de
cuirasse. Les branches sont déposées perpendiculairement à la pente et suivent parfois les
courbes de niveau. Elles jouent le même rôle que les alignements de pierres.
Les obstacles en bois se rencontrent surtout dans la région. À cette instabilité s'ajoutent
les éventuels déplacements du bois par un fort ruissellement.
Il s'agit de celles qui ont été vulgarisées par les services étatiques ou non. C'est un
ensemble d'ouvrages réalisés selon des normes techniques bien précises. Cependant, la
grande partie de ces techniques a été conçue en s'inspirant de certaines méthodes
traditionnelles de lutte.
Il s'agit de mesures physiques de conservation des eaux et des sols tels que les diguettes
en terre, les digues filtrantes et les cordons pierreux.
Les diguettes en terre ou bourrelets antiérosifs sont des ouvrages construits en terre.
Imperméables, elles retiennent toute l'eau et favorisent son infiltration maximale. Les
diguettes en terre ne sont utilisées que lorsque les conditions ne permettent pas de réaliser les
ouvrages en pierres.
Figure 1 : Coupe transversale d'une diguette en terre
21 | P a g e
Les cordons pierreux sont des dispositifs antiérosifs composés de blocs de moellons ou
de pierres disposés en une ou plusieurs rangées, le long des courbes de niveau. Ce sont des
ouvrages filtrants qui brisent la force des eaux de ruissellement tout en laissant passer les
excès d'eau dans le but d'éviter des concentrations d'eau en amont ou de provoquer un
écoulement plus lent des eaux en aval.
Image 1: Technique du paillage à Mupepe /Kenge
Le cordon de pierres aligné est l'une des techniques la plus prisée par les paysans. Ce
cordon a plus de 100 m de long et colonisé d'herbacée sur toute sa longueur.
22 | P a g e
d) Les digues filtrantes
Les digues filtrantes sont des ouvrages en pierres sèches ou en gabions, construits en
travers d'une ravine pour lutter contre l'érosion hydrique par dissipation et ralentissement des
eaux de ruissellement (voir figure n° 04). On distingue de façon générale deux types de
digues filtrantes : la digue filtrante simple (voir figure n° 05), et la digue filtrante d'épandage,
qui se termine par des ailes dépassant les limites du bas-fond et intégrant les terres latérales.
Les traitements de ravine visent à rendre le profil des ravines non érosif. Le traitement
consiste en la réalisation de diguettes en pierres ou n gabions qui forment un profil en
marches d'escaliers. Entre chaque chute, l'eau s'écoule avec une vitesse peu érosive.
Le principe des ouvrages est de créer un obstacle en travers du courant pour le freiner,
sans chercher à stocker l'eau en surface. Leurs effets sont nets : diminution ou arrêt de
l'érosion et profilage du lit, augmentation de l'infiltration et recharge de la nappe phréatique,
gain substantiel de terre de haute valeur (terres basses, arrosables ou irrigables).
23 | P a g e
On observe trois types de traitement des ravines dans la zone : les traitements de tête
de ravine, les traitements en pierres libres, les traitements en gabions.
1.5. Conclusion partielle
Grâce à la recherche et à la valorisation des savoirs et savoirs faire des paysans, la zone
d'étude, dispose actuellement d'une panoplie de techniques pour restaurer les sols dégradés.
Cependant, même si les différentes techniques observées présentent des atouts, il n'en
demeure pas moins que des limites subsistent.
Les limites à l'expansion de ces techniques sont, entre autres, la rareté et l'éloignement
des pierres, une forte demande en main d'œuvre et l'absence de moyens de transport, la
disponibilité limitée de la matière organique et l'augmentation des temps de travaux. Les
exigences en main d'œuvre à elle seules rendent difficile la mise en valeur de grandes
superficies.
En raison des difficultés de mise en œuvre du travail du sol en saison sèche en traction
motorisée, et de la disponibilité limitée des tracteurs, la création d’un réseau (des ouvrages)
d’assainissement réduira les érosions dans notre zone en étude ainsi qu’à la commune de
Kenge.
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CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Le quartier Mupepeforage est situé dans la commune de Masikita, sur les vallées sud
de la Ville de Kenge. Le quartier mupepe est borné au nord par le boulevard Lumumba et du
quartier masikita, au sud par le quartier Kenge 3, à l’Est par le quartier Yete et à l’Ouest par
le boulevard Lumumba et du quartier mukisi.
25 | P a g e
Image 3: Délimitation du quartier Mupepe
26 | P a g e
II.1.2. Plan d’urbanisation
2.1.3. Relief
Le quartier Mupepeforage est situé en sa majeure partie dans un terrain accidenté avec
des pentes.
2.1.4. Géologique
Le quartier Mupepeforage se trouve en grande partie dans la zone de colline de Kenge.
Il est assis sur les formations ci-après de haut en bas selon Van Caillié 1976-1987 :
Sable limoneux brunâtre
Sable limoneux noirâtre
Sable limoneux jaunâtre
2.1.5. Climat
Le quartier Mupepeforage a pratiquement le même climat que celui de la ville de
Kenge. Il est de type tropical humide contrasté comportant une longue période de plus de
huit mois de pluies (octobre à mai), amputé par une petite saison sèche fluctuant entre mi-
décembre et mi-janvier, et la saison sèche variable de quatre mois (de juin à septembre).
28 | P a g e
Cependant l’étude du groupement de végétaux de la région de Kenge en général, montre que
cette végétation naturelle est actuellement quasi-inexistante sur cet ensemble fortement
anthropisé. L’urbanisation rapide a en général était suivie par une suppression des végétaux
sur la superficie à bâtir ou à cultiver.
Cette situation a pour effet de modifier le comportement du 32 substrats
intrinsèquement fragiles et par conséquent les processus géomorphologiques à la suite de
l’altération des propriétés du sol.
Dans ce sens la couverture végétale actuelle du quartier Mupepe a changé d’une
manière significative et les raisons de ce changement sont multiples. Parmi celle-ci il faut
souligner l’urbanisation de partie colinéaire.
La ville dans son ensemble est traversée sur le plan hydrographie de la rivière wamba
et bakali. Elle connait des périodes de crues et d’étiages très prononcées. La vallée est
marécageuse pendant la saison des pluies, preuve que la nappe phréatique y affleure pendant
cette période de l’année. Cependant, le lit majeur de la rivière wamba n’est pas bien défini ;
sa position est fonction du dépôt des matériaux charriés pendant la saison humide pour les
eaux de ruissellement.
2.1.8. Topographie
Elle est l’ensemble des matériels et des méthodes qui permettent l’établissement et
l’exploitation des plans planimétriques et d’altimétriques aux échelles moyennes2.
2
SIKUMBILI BUCHIR, Cours de topographie, Kinshasa, INBTP-GT3, 2019, p.11, Inédit 33
29 | P a g e
Sur le plan administratif, le quartier est dirigé par un chef du quartier secondé par un
adjoint. Le premier coordonne toutes les activités du quartier et le second supervise
l’administration. Dans leurs tâches ils sont assistés par trois agents dont :
⮚ Un secrétaire
⮚ Un chargé de la population
⮚ Un agent recenseurs
Dans chacune des localités du quartier, il y a un comité des notables et chaque rue
compte un chef de rues.
La sélection de ces responsables se fait selon une organisation informelle. Ceux-ci sont
en réalité des informateurs auprès des membres du bureau du quartier. Ils sont choisis par
l’agent recenseur suivant quelques critères comme la discrétion, l’ancienneté au quartier,
leur ouverture sur les autres membres des communautés.
Cette organisation permet au bureau d’obtenir le maximum d’informations sur le
quartier et ses habitants. L’information va de la population aux chefs des rues, aux chefs de
localités puis aux membres du bureau.
2.2.4. Caractéristique socio-économique
Le quartier Mupepeforage ne bénéficie pas de toutes les commodités urbaines. Il est
situé à plusieurs kilomètres du centre-ville où se concentrent des grandes activités de la ville.
Ses habitants ne sont pas pour la plupart des gens nantis.
Il sera question ici d’examiner le cadre et la qualité de vie à l’intérieur du Quartier.
2.2.5. Les Services sociaux et infrastructures
Le quartier Mupepeforage est envoi du développement.
2.2.5.1. L’éducation
Le quartier mupepeforage contient 3 écoles en entièreté.
2.2.5.2. Santé
La Localité Mupepeforage ne compte aucun centre hospitalisation de l’Etat. Cependant
il existe quelques centres privés qui assurent des soins primaires aux patients.
2.2.5.3. Le Logement
Le Logement est accessible et à moindre coût tant pour l’achat des parcelles que la
location. Le problème de promiscuité ne se pose pas. Il existe toutes sortes d’habitations
allant des grandes maisons achevées aux petites maisons en tôles, en passant par la maison
inachevée et des maisons en semi-durable, suivant les coins du quartier.
2.2.5.4. L’Eau et Electricité
● L’eau : le quartier contient des fontaines publiques temporaires, ils ont une
insuffisance des robinets.
● L’électricité : le quartier ne dispose aucune station d’électricité en générale tout
Kenge.
30 | P a g e
CHAPITRE 3 : GESTION DES EAUX PLUVIEUSES ET ESTIMATION
DES DEBITS.
3.1. TECHNIQUES ALTERNATIVES POUR LA GESTION DES EAUX DE
RUISSELLEMENT URBAIN.
Ces techniques, souvent incluses dans l'écologie urbaine ou associées à des approches de
types haute qualité environnementale ont souvent aussi comme objectif de limiter la pollution
de l'eau et d'améliorer l'environnement urbain et la santé.
Ces techniques doivent être mises en œuvre par des spécialistes et avec un suivi adéquat,
de manière à éviter l'infiltration dans la nappe de polluants ou substances indésirables.
a) Principes d'une technique alternative
Elles sont basées sur un triple principe :
Ce qui implique de :
gérer et si possible épurer l'eau au plus près de son point de chute, avec
des solutions passives (ne dépendant pas de pompes, vannes, vannages et tuyaux qui
risquent de se boucher, etc.), dès la toiture par exemple avec les terrasses
31 | P a g e
végétalisées, ou près de la maison, avec des systèmes de noues et restauration
de zones humides fonctionnelles (tels que des lagunages naturels qui épurent
également l’eau, ce qui n’est pas le cas des égouts collectant les eaux pluviales)
Éviter ou limiter le ruissellement, qui est un puissant facteur de
pollution de l’eau et de transferts rapides de polluants vers l'aval et la mer
(la turbidité de l'eau est devenu une des paramètres les plus critiques pour les cours
d'eau du Nord de la France et de nombreuses régions urbaines ou
agricoles labourées).
b) Avantages.
Lutte contre les inondations et les sécheresses ;
Réapprovisionnement des nappes souterraines ;
Coût réduit par rapport aux solutions classiques (tuyaux, pompes) ;
Moindres rejets polluants dans le milieu naturel ;
Fiabilité (en développant des systèmes passifs et solutions éco-techniques les
plus auto-entretenues possibles, par les processus écosystémiques naturels.
Exemples des techniques alternatives.
- Chaussée-réservoir.
- Puits d’absorption.
- Fossés et noues.
- Tranchées drainantes.
- Bassins d'infiltration végétalisés
- Dalles ajourées engazonnables.
- Stockage-infiltration linéaire par le système de collecte.
c) Conditions de réussite.
Ces solutions permettent de très importantes économies si les conditions suivantes sont
réunies :
32 | P a g e
Vu la panoplie des conditions qui s’impose au regard de toutes ces techniques
alternatives, les réalités économiques et décisionnelles du pays nous poussent à entrevoir des
approches d’un futur défectueux pour l’une d’entre-elles. C’est pourquoi nous optons pour
une méthode simple et économique qui serait son évacuation vers l’exutoire naturelle qui est
la rivière Kenge.
33 | P a g e
B×H
- Triangle : S=
2
Où : S = surface en mètre carré ; B = base en mètre et H = hauteur en mètre
(B+ b)× H
- Trapèze : S=
2
Où : S = surface en mètre carré ; B = grande base en mètre ; b = petite base en
mètre et H = hauteur en mètre.
Figure 5: Carte d'urbanisme
Dans la pratique, si la zone considérée est assez étendue et d'aspects variés, il est
indispensable de la décomposer en zones partielles ayant chacune son coefficient de
35 | P a g e
ruissellement. Le coefficient pondéré de la zone globale sera alors la moyenne pondérée de
ceux des zones partielles (Guerre, Gomella et Ballette). Nous avons alors :
n
∑ Ci Ai
Cp= i=1n
∑ Ai
i=1
3
Bruno Tassin, Op.Cit, p.10
4
F. NOEL, Hydrologie urbaine quantitative et assainissement pluvial, Paris, Ed. Cres, 1991, p.36
36 | P a g e
ts : Temps de ruissellement en surface avant de rejoindre le réseau
d’assainissement ou le talweg principal ;
tr : Temps de ruissellement en réseau ou dans le talweg principal jusqu’à
l’exutoire.
Tc=ts + tr
Avec : ts qui varie de 5 à 15min.
L
tr =
v ×60
L : longueur du tronçon
V : la vitesse du tronçon calculée par la formule V=(1 à 1,5)×C×√ I
C : Coefficient de ruissellement ;
I : La pente
3.2.4. La pente
La pente de l’ouvrage est généralement dictée par la pente du terrain naturel. La pente
va influer directement sur la vitesse de l’eau dans le réseau.
Les pentes pour un collecteur constituent une donnée essentielle et propre à
l'assainissement, puisque l'écoulement des eaux dans le réseau obéit à un certain
nombre des règles et des paramètres dont la vitesse et la pente. La détermination des
pentes est importante car elle conditionne la pose des collecteurs, à noter que les pentes
à adopter pour les canalisations varient de 0,3% à 5%.
37 | P a g e
| ∑ Li
|
2
Imoy = L 1 L 2 ln
+ +…
√I 1 √I 2 √¿
38 | P a g e
Le relevé des précipitations, nous a été fourni par le service de climatologie de
l'Agence de Météorologie et de Télédétection par Satellite « METTELSAT » de la station de
KENGE à l’aéroport.
STATION DE KIN-BINZA
Longitude : 15° 15' E
Latitude : 04°22'S
Altitude : 500 m
Indicatif : 64220
INTENSITE MAXIMALE DES PLUIES en mm
1, QUANTITE D'EAU ENREGISTREES EN 5 minutes.
ELEMENT : Quantité maximale des précipitations en 24 heures
ANNEES (MAX.ANN. ANNEES (MAX.AN ANNEES (MAX.ANN. ANNEES (MAX.ANN.)
) N.) )
La loi de Gumbel est une loi de répartition permettant de calculer l'intensité de la pluie
suivant une période de retour donnée, pour notre cas, il sera question de calculer la pluie
extrême de Kinshasa pour une fréquence décennale c'est-à-dire une période de retour de 10
ans.
Nous avons récolté les révélés des précipitations de 5 min, 10 min, 20min, 30min,
60min. Nous allons prendre comme illustrations celui de 5 min.
39 | P a g e
Études statistiques des pluies par la méthode de Gumbel
Moyenne annuelle : X=
∑ MAX ANN = 457 , 8 =13 , 5 ; N= nombre d’année.
N 33
Var iance:V =∑ ¿ ¿ ¿
Ecartype :σ =√ V =√ 17 , 01=4,125
Lp ( t )=a+ b× u
Avec :
b= √ 6 × 4,125=3,216
3.14
1
F ( Lp ( T ) )=1− ; la fréquence d’apparition de la pluie qi est donnée par
T
1
l’expression. D’où : F ( Lp ( T ) )=1− =0 , 9 et u=−ln (−ln ( 0 , 9 )) =2,250
10
a=11,356
b =3,216
u=2,250
Lp ( t )=a+ b× u
40 | P a g e
Lp ( t )=11,356+ 3,216 ×2,250
Lp ( t )=18,846 mm
Lp ( mm )
Nous avons la lame d’eau d’une pluie pendant 5 minute et on sait que I =
t (min)
avec t=5 min
Lp ( mm ) 12 × P(mm)
I= =
5 ' ×1 h h
60 '
12× 18,846(mm)
D’où I = =226,155 mm /h
h
Résolution suivant la formule de GUMBEL
10 ans 20 ans 30ans 40ans 50ans
µ= -ln(-ln(fp)) 2,250 2,970 3,384 3,676 3,902
B 3,216 3,216 3,216 3,216 3,216
11,60 11,60 11,60
A 11,609 11,609
9 9 9
18,84 22,49 23,43 24,15
Lp ( mm ) 21,161
6 3 2 8
Intensité 226,1 253,93 269,9 281,1 289,8
(mm/h) 54 4 15 81 91
41 | P a g e
Tableau n°5 : Récapitulions de l’intensité pluviométrique pour les
différentes minutes
Nous venons de trouver les valeurs d'intensités qui sont calculées par la méthode de
Gumbel, on a l'intensité d'une pluie de 5min ;10min ;20min ;30min pour une période de
retour de 10 ans.
3.2.8. Calcul de débit à évacuer
Le débit d'un bassin étant la quantité d'eau qui s'écoule dans l'intervalle d'un temps
donné, sa gestion dans le milieu périurbain permet d’éviter des dommages aux propriétés.
Dès le début d'une averse, les sols s'humidifient par rétention d'une partie de la pluie qu'ils
reçoivent. Lorsque le phénomène de saturation apparait, c'est-à-dire lorsque la vitesse de
pénétration dans le sol tend vers zéro, il y a stockage de l'eau dans les dépressions du sol, ce
qui se traduit par la formation des flaques avant la génération du ruissellement.
Transformation de pluie en débit
Les relations pluie-débit évoluent des différentes phases de l'averse :
- L'imbibition est caractérisée par une infiltration qui dépend de la nature et de
l'occupation de sols, du relief, du degré de saturation. La vitesse d'infiltration d'une
pluie est obtenue en se référant au coefficient K de la formule de Darcy ;
- La phase transitoire correspond à la constitution d'un stock d'eau qui peut être
important sur les terrains plats (pente<1%), avant d'obtenir la mise en pression
nécessaire au ruissellement ;
- Le régime permanent est obtenu par une intensité, un ruissellement et un
écoulement constant ;
42 | P a g e
La vidange intervient à la fin de l'averse par un prolongement dans les temps des
apports d'eau décroissants. Plus le parcours dans le bassin versant ne sera long et son relief
faible, plus la phase de vidange sera long.
- Le phénomène de saturation se manifeste après le début de l'averse, en un
temps d'entrée dans le système qui varie de 15 à 30 minutes selon les observations
établies sur différents milieux périurbains.
3.2.9. Méthode de calcul
Il existe plusieurs méthodes de calcul des débits pluviaux sur une superficie à
assainir, à savoir :
- Méthode rationnelle ;
- Méthode superficielle ;
- Méthode linéaire.
Pour notre étude, nous allons nous atteler à décrire les deux premières méthodes car la
troisième n’est rien que la deuxième améliorée et à la fin nous choisirons la meilleur pour
notre travail.
a) Méthode rationnelle
Cette méthode est appropriée en ce qui concerne les bassins versants urbains et permet
de calculer rapidement les débits de ruissellement maximaux pour des pluies uniformes
tombant sur des bassins versants de faible superficie.
La méthode rationnelle est un excellent outil pour la détermination d'un hydro gramme.
En effet, elle permet tout au long du développement du calcul, de rationaliser les résultats et
de dégager ainsi les meilleures caractéristiques du projet à retenir.
Elle a pour finalité essentielle à évaluer, à mesurer l'avancement des calculs, le temps
de concentration aux divers points caractéristiques de parcours d'un réseau et toute
modification dans la résolution, entraîne nécessairement une itération de calcul. Elle admet
que le débit de ruissellement est fonction à la fois de l'intensité et la durée de l'orage.
Les hypothèses de la méthode rationnelles sont par conséquents les suivantes :
- L'intensité de l'averse en mm/h est uniforme, dans les temps et dans l'espace,
sur l'ensemble du bassin drainé ;
- Le débit de pointe Qp en m3/s de l'hydrogramme de ruissellement est une
fraction du débit précipité Ai ;
- L'intervalle de récurrence du débit de pointe Qp est le même que celui de
l'averse d'intensité uniforme i ;
- Le coefficient de ruissellement est invariable d'une averse à l'autre.
43 | P a g e
Principes et Limite de la méthode rationnelle
C’est une méthode très utilisée, du fait de sa simplicité. C’est probablement à
l’ingénieur irlandais Thomas J. Mulvaney que revient le mérite d’avoir le premier élaboré la
formule rationnelle telle qu’on l’utilise actuellement. Plus récemment, on a montré qu’on
pouvait aboutir au même résultat par une approche mécaniste fondée sur un transfert d’onde
de crue sans amortissement. Sous certaines hypothèses de linéarité de la transformation des
pluies en ruissellement sur les surfaces réceptrices, on aboutit au modèle dit des courbes
isochrones.
La formule rationnelle s’écrit dans son expression la plus simplifiée, en supposant une
pluie qui tombe sur une surface élémentaire : Q=C × I × A
Avec : Q=débit de pointe (m3/s)
C=Coefficient de ruissellement (sans unité)
I=intensité pluviométrique (mm/h)
A=Surface (ha)
Mais, Elle est applicable dans des petits bassins versants dont la superficie ne dépasse
pas 4 km2soit 4005 hectares, conditions de validité des considérations théoriques qui ont
permis d'élaborer cette méthode.
Cependant, on peut trouver certaines études où la méthode rationnelle est mise en
œuvre sur des surfaces allant jusqu'à 1000ha. Le projeteur devra dans ce cas extrême bien
prendre conscience de l'incertitude sur les débits calculés en fonction de l'hétérogénéité de la
surface réceptrice6
On démontre ainsi que pour une averse homogène dans le temps et dans l'espace,
d'intensité i, le débit maximum Q est atteint si la durée de l'averse est au moins égale au
temps de concentration Tc du bassin.
( 1−ε )
Qp=Ki × c × i× A avec Ɛ=0.05
( 0 , 95 ) 0 , 95
D’où Qp=Ki × c × i× A ⇒ Qp=Ki ×c ×i× A
Avec :
Qp = Débit de pointe de l'hydrogramme en m3/s
Ki = Constante d'homogénéité se rapportant aux unités
C = Coefficient de ruissellement variant entre 0 et 0,95
5
(François Noel CRES : Cours d'Hydrologie Urbaine Quantitative, Assainissement Pluvial, Ecole Inter-états d'Ingénieur de
l'Equipement Rural page 39)
6
Idem
44 | P a g e
Ɛ = Coefficient d'ajustement de l'intensité en fonction de la fréquence de l'averse, pour
une averse d'une fréquence décennale.
A = Superficie du bassin versant en ha
I = Intensité de la précipitation en mm/h
Détermination de ki en admettant les différentes étapes :
- Le débit exprimé en m3/s ;
- L'intensité en mm/h ;
2 2
m mm mm 0,001 m m 0,001 m
On aura : =k ∨ = =
s h h 3600 s 3600 s
- La superficie en ha= 10 000m2
D’où l'expression :
0 ,95
Qp=Ki × c × i× A
3
m 0,001 m 2
= ×10000 m .C . I . A
s 3600 s
D'où
0 , 95
Ki=¿0,002778 Qp=0,002778. C . I . A
45 | P a g e
Le débit ici étant en l/s qui est celle de A. caquot avait établi pour la ville de Kinshasa.
Si le débit est déterminé en m3/s, la formule est intitulée de la manière suivante :
0,158 1.09 0.75
Qp=1110. i .c .A
Pour une fréquence décennale. Il en existe également pour d'autres fréquences.
Q0 = Débit de pointe en m3/s
C = Coefficient de ruissellement pondéré.
I = Pente en m/m, évaluée par sa valeur moyenne sur le développement total du
parcours de l'eau, la prudence conduisant toutefois à recommander une estimation par excès
en cas d'irrégularités accusées dans les déclivités des tronçons successifs.
A = Superficie du bassin versant ou Sous Bassin versant en ha.
Cette formule est valable pour des bassins versants d'allongement moyen où le rapport
L
du plus long parcours d'eau L au côté du carré équivalent M = =2 est de l'ordre 2. Dans
√A
le cas contraire, le débit sera corrigé en le multipliant par un coefficient de forme k défini
dans le tableau ci-après :
Le débit de pointe est le débit maximal. C'est le volume d'eau qui traverse une section
perpendiculaire à l'axe du chenal par unité de temps. Ce débit de projet QP permet de
déterminer les caractéristiques du canal comme :
· La pente de l'ouvrage dans le sens d'écoulement ;
· la forme et les dimensions de l'ouvrage (section) ;
· la nature du revêtement de l'ouvrage.
46 | P a g e
A savoir que pour notre réseau d'assainissement nous avons les collecteurs secondaires
qui sont alimentés directement par les eaux drainées par les sous bassins et les collecteurs
principaux qui collecte les eaux provenant des différents collecteurs secondaires.
Q=C × I × A
Avec : Q=débit de pointe (m3/s)
C=Coefficient de ruissellement (sans unité)
I=intensité pluviométrique corrigé (l/ha/s)
A=Surface (ha)
Illustration du tronçon A-B :
C= 0,35
Ico= 595.43
A=2.9184 ha
Q=0 .7 ×595 . 43× 2 .9184 = 1216.4 l/s soit 1.23 m3/s
Pour les Autres tronçons, les résultats des calculs sont repris dans le Tableau ci-dessous.
47 | P a g e
ALTITUDE Coefficient
Coefficient
TERRAIN Pente de Itensité
TRON SUPERFICI SUPERFICIE Longueur Itensité Non de Débit Débit Débit
N° SAP NATUREL terrain correction corrigé
CON E (m2) (ha) (m) corrigé(l/ha/s) ruisselemen (l/s) (m3/s) cumulé
AMONT AVAL naturelle de (l/ha/s)
(m) (m) t
l'intensité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
COLLECTEURS
1 A-B 1 535 507 29184 2.9184 200 0.14 628.19 0.94 595.4 0.7 1216.4 1.2 1.216
0.14843
2 C-B 2 545 507 46080 4.608 256 8 628.19 0.92 581.9 0.7 1877.2 1.8 1.877
0.32462
3 B-D 3 507 420 33088 3.3088 268 7 628.19 0.94 591.7 0.7 1370.4 1.3 4.464
EVACUATEUR
D-
4 Exutoire 4 420 410 29900 2.99 200 0.05 628.19 0.94 594.7 0.7 1244.7 1.2 5.708
48 | P a g e
CHAPITRE 4 : DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES
D’ASSAINISSEMENT
49 | P a g e
c)Tableau de coefficient de rugosité
Le coefficient de rugosité de la paroi dépend de la nature de matériaux utilisés.
Le revêtement de parois peut être de différentes natures, en mortier (ciment et
sable) généralement et comme celui utilisé dans ce projet. Voici quelques
valeurs de y :
NATURE DES PAROIS
Y Ks
Parois très unies (enduit de ciment lisse) 0,06 100
Parois unies, réseau d’eaux usées, bien 0,16 70-80
entretenue
Parois unies réseaux eaux usées 0,25 -
Parois unies, réseaux pluviaux, bien 0,30 -
entretenues
Parois peu unies (moellon) réseaux eaux 0,46 60-70
pluviales
Parois de nature mixte (talus dressés ou 0,85 50-60
pierrées)
Canaux en terre (talus ordinaire) 1,30 40
Canaux en terre avec fond de galets et parois 1,75 25-35
d) La condition d’écoulement
Un réseau est bien conçu lorsqu’il remplit la condition d’auto curage afin
d’éviter les dépenses énormes et imprévues pour son entretien en utilisant des
engins de curage ou par de chasse automatique. Dans cette optique, chaque
tronçon de l’ouvrage d’évacuation des effluents doit avoir une pente normale
pour éviter à ce que les eaux ne drainent et les déchets qu’elles amènent ne
trainent pas dans l’ouvrage pendant leur passage.
S’agissant des caniveaux et des collecteurs, la pente de leur radier peut être
admise au cas où la vitesse joue dans l’intervalle de 1 à 4,5 m/s. mais pour les
canaux et les bassins de dessablement, il arrive parfois de tolérer une vitesse
inférieure à 1/S. Signalons aussi rapidement que la vitesse d’eau est souvent
fonction de la pente hydraulique et du débit à évacuer. Concernant le
dimensionnement, les différentes sections des ouvrages sont fonction du respect
de la condition d’écoulement : le débit calculé doit être égale au débit
50 | P a g e
dimensionné. La différence des débits doit être compris entre 0.000m3/s à 0,050
m /s.
3
51 | P a g e
DONNEES FORMULE ZONNE A ZONNE B ZONNE C ZONE C
COLLECTEUR COLLECTEUR COLLECTEUR EVACUATEUR
N° 1 2 3 4
QC 1.216400625 1.877266394 4.464157583 5.70889197
I 0.02 0.02 0.02 0.02
B (m) 0.75 0.9 1.1 1.2
b (m) 0.7 0.8 1 1
H (m) 0.8 0.9 1.33 1.5
α 0.46 0.46 0.46 0.46
SM ((B+b)/2)∗h 0.58 0.765 1.3965 1.65
a (B-b)/2 0.025 0.05 0.05 0.1
PM 2.301 2.603 3.662 4.007
b+ 2 √ a + h
2 2
52 | P a g e
53 | P a g e
Normalisation des dimensions et ouvrages annexes
En considérant les mouvements des eaux dans l’ouvrage ainsi que les éléments charriés
pendant l’écoulement, il est nécessaire d’ajouter une marge de sécurité en hauteur pour éviter
les débordements éventuels des eaux pluvieuses.
Cette marge de sécurité est calculée généralement de l’ordre de 10 à 20%. De manière
générale, on joute 0.10 m ou 0.20 m à cette hauteur pleine Section pour obtenir les
dimensions normalisées de chaque section.
Pour notre cas, nous prenons la valeur de 0.10 m
Etant donné que l’évacuateur à ériger dans l’érosion vers l’exutoire, nous allons prévoir des
chambres des chutes pour contribuer à la diminution de la vitesse d’eau afin de retarder
l’écoulement vers la suite de l’ouvrage.
54 | P a g e
CONCLUSION
Notre travail s’est articulé autour de quatre chapitres, le premier parle de la généralité,
le deuxième se concentre sur la présentation de la zone en étude, le troisième se penche sur
la gestion des eaux pluvieuses et estimation des débits et le quatrième sur le
dimensionnement des ouvrages d’assainissement.
Pour expliciter nos hypothèses, nous nous sommes efforcés d’appliquer les méthodes
des calculs fiables entre autres la méthode rationnelle, la méthode de GUMBEL, la règle de
confluence, la méthode analytique et les techniques documentaires, observation directe et
interview afin de permettre à nos lecteurs de mieux comprendre la démarche que nous avons
adoptée pour enfin apporter une piste de solution aussi moindre soit-elle à la problématique
liée à notre sujet.
Pour terminer, nous disons que le ruissellement des eaux pluviales constitue un
phénomène dangereux qui accentue les inondations et par ricochet les érosions dans le
quartier Mupepe –forage, commune de masikita, ville de Kenge.
Nous espérons avoir atteint notre objectif qui était celui de contribuer au développement
dans ville de Kenge par la conception d’un réseau de drainage approprié afin de gérer les
eaux pluviales afin d’éviter les problèmes récurrents (Inondation et stagnation des eaux).
55 | P a g e
Bibliographie
Ouvrage :
Guide de solution de l’assainissement par Allison Lowe Canada 1995 ;
Traitement des eaux urbaines par Abdelkader GAID, paru 1993 ;
Guide complet des gestions des eaux des pluies et de ruissellement, communauté
d’agglomération du grand Toulouse, janvier 2006
LABEGE, notice eaux pluviales, B.P.38200-31682
G. REMINERAS, Hydrologie de l’ingénieur ERGOLS
BECHIE SELM, Guide technique d’assainissement urbain, Edition 2008
Cours :
ATTRAYANT, Cours d’Assainissement, 3ème LICENCE Géomètre – Topographe, 2022
LOPANZA, Cours de Projet d’Assainissement, 3ème LICENCE Géomètre –
Topographe, 2022
MAWETE, Cours de métré et devis, GT3, 2021-2022
KIKANI FREDERIC, Cours d’Initiation à la recherche scientifique, GT2, 2021-2022
PANZU, Cours de Conception de Route, GT2, 2021-2022
MPIA NKANDA, cours de projet d’assainissement HE3, INBTP/Kin 2015-2016
BONDONGA, cours de lotissement GT3/inbtp,2017-2018
LOPANZA JOSEPH, Cours de projet d’assainissement GT3/INBTP, 2021-2022
JEAN PIERRE KALALA BANGANGA, cours de technique de génie rural GT3
inbtp/2021-2022
PHANZU DIDIANA, cours des routes GT3 : conception, inbtp/Kinshasa 2021-2022
FIDEL LENKEBE, cours de projet d’assainissement, Gt3 inbtp/Kinshasa 2015
ATTRAYANT MUSEE, cours d’avant-projet d’assainissement GT2 inbtp/ 2021-2022
SIKUMBILI BUSHIRI OMAR, Cours de projet d’assainissement en milieu urbain,
GT3 inbtp/Kinshasa, 2014-2015.
Webographie
www.wilkipedia.com
www.ingeniere d’assainissement.com
57 | P a g e
3.2.5. Estimation de l’intensité pluviométrique..........................................................................36
3.2.6. Relevé des précipitations...................................................................................................36
3.2.7. Calcul de l’intensité de la pluie par Méthode de Gumbel.................................................37
3.2.8. Calcul de débit à évacuer..................................................................................................39
3.2.9. Méthode de calcul.............................................................................................................40
CHAPITRE 4 : DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES D’ASSAINISSEMENT..........................................47
4.1. Choix de formes des sections des ouvrages.................................................................................47
4.2. Les formules de dimensionnement des ouvrages........................................................................47
4.3. Synthèse des dimensionnement des ouvrages.................................................................49
Normalisation des dimensions et ouvrages annexes..................................................................51
CONCLUSION........................................................................................................................................51
Bibliographie.................................................................................................................................52
ANNEXE................................................................................................................................................56
58 | P a g e
ANNEXE
59 | P a g e