TFC Munongo Fini

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TRAVAIL DE FIN DE CYCLE

SUJET
« Contribution à la lutte antiérosive dans le quartier
Mupepe –forage, commune de masikita, ville de Kenge,
province du Kwango ».

Par l’étudiant MUNONGO NGOY SILAS

Dirigé par le Prof. Dr. Ir. MUANDA BINDA Charles

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EPIGRAPHE

Nous abusons de la terre parce que nous la considérons comme une commodité qui
nous appartient. Si nous le voyons au contraire comme une collectivité à laquelle nous
appartenons, nous pouvons commencer à l’utiliser avec amour et respect.

Aldo Léopold, 1949, A Land Conty Almanac.

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Dédicace

Ce présent travail, nous le dédions à nos familles MUNONGO, NGOY et


BUHIKA.

À tous ceux qui ont contribué à nos études


Et aussi à mes deux sœurs Sarah MUNONGO et Syntiche NKENGI.

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Remerciements

Ce travail est le fruit de la participation de plusieurs personnes. Nous


pensons particulièrement à nos familles : famille MUNONGO ; famille
MADILA ; famille LUHUNU ; famille MBUKU ; famille MAVITA ;famille
NGOY ; famille KASANZI, à nos frères et sœurs : Sarah MUNONGO ;
Syntiche MUNONGO ; Elysée MUNONGO ;Ruth MEYA ; Jaria
MUNONGO ; Liévin MUNONGO ;Bénédicte MUNONGO ;Fortunat
MBUKU ;Junabel MWAKU ;Jp MISAMU ;Flory MUNONGO ;Plamedie
MUNONGO ;Allègera AKWEKANA ;Miller NGOY ; à nos collègues et
amis(es) : Bénédicte KASANZI ;Christian MASWAKU ; Caleb TSUMBU ;
Noblack MUNONGO ; Mavita MULANDU ; Elchanday NKOSI ; Sadam
KITAMBA ; Obed MAHATA ;Chimède MAHINGA ;Milka
MATONDO ;Exauce MATSANGA ;Jérémie MUNDELEMOSI ;Russell
BATUKONDIKILA ;Bénédicte MAKASI ; Seidive BAKA ;Raddy MBUTA .

Nous exprimons toute notre reconnaissance à notre directeur de travail le Prof.


Dr. Ir. MUANDA BINDA Charles et à notre encadreur l’Assistant WEKAMA
Ghyslain , qui ont apporté leur contribution à l'élaboration de ce travail.

Nous ne pouvons continuer sans nous acquitter d'un agréable devoir.


Celui de remercier sincèrement tout le collège de professeur de l’Institut
National des Bâtiments et Travaux Publique (INBTP) en particulier de la
section Génie rural (GR), qui en dépit de leurs multiples tâches s’est consenti
de toutes leurs forces pour nous enseigner, encadrer afin d'effectuer ce travail
dans le domaine de l’assainissement.

À tous ceux qui de loin ou de près ne sont pas cités ci-haut, trouvent également
notre attachement à leur connaissance.

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RESUME DU TRAVAIL

La lutte contre les érosions reste un défi majeur pour les gouvernements des pays en
voie de développement à l'instar de la République Démocratique du Congo. La mise en place
des ouvrages d’assainissement passe par une étude minutieuse du milieu dans lesquel le
projet est envisagé. La connaissance des caractéristiques physiques des zones de drainage
permet d’évaluer de manière optimale, les débits générés par les différentes zones
concernées, avant de passer à l’étape de dimensionnement des ouvrages.

Dans le cas de cette étude, nous nous sommes basés sur des données de précipitation
obtenus à la météo de KENGE et une carte topographique obtenue grâce au logiciel Arcgis.

Au terme de cette étude intitulée « Contribution à la lutte antiérosive dans le quartier


Mupepe –forage, commune de masikita, ville de Kenge, province du Kwango », nous avions
proposé une méthode mixte pour lutter efficacement contre la progression de l’érosion à
savoir : la construction des ouvrages d’assainissements et la plantation des arbres et vêtus
verts en vue de réduire les méfaits causés par l’érosion MUPEPE.

ABSTRACT

The fight against erosion remains a major challenge for the governments of developing
countries like the Democratic Republic of Congo. The implementation of sanitation works
requires a careful study of the environment in which the project is envisaged. Knowledge of
the physical characteristics of the drainage zones makes it possible to optimally evaluate the
flow rates generated by the different zones concerned, before moving on to the stage of
sizing the structures.

In the case of this study, we based ourselves on precipitation data obtained from the
KENGE weather forecast and a topographic map obtained using Arcgis software.

At the end of this study entitled “Contribution to the fight against erosion in the
Mupepe – drilling district, Masikita commune, Kenge town, Kwango province”, we

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proposed a mixed method to effectively fight against the progression of erosion, namely : the
construction of sanitation works and the planting of trees and green cladding in order to
reduce the harm caused by erosion MUPEPE.

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CHAPITRE I. GENERALITES

I. INTRODUCTION GÉNÉRAL

Conformément au programme en vigueur à l’institut National du bâtiment et des


travaux publics, tout étudiant en fin de premier cycle est obligé de rédiger et de défendre un
travail de fin de cycle en vue de l’obtention du grade d’ingénieur technicien.

C’est dans cette perspective qu’est présenté ce travail qui vise à la lutte antiérosive
d’origine hydrique, dans le quartier Mupepe–forage, commune de masikita, ville de Kenge,
province du Kwango.

Tous les peuples, toutes les civilisations y ont été confrontées sur la route du
développement. Ils ont cherché d’y remédier avec des succès variables en inventant des
techniques antiérosives adaptées à leur circonstance écologique et socio-économiques.
L’érosion est un problème vieux comme le monde.

1.1. PROBLEMATIQUE

L’érosion dans le monde est un phénomène qui nécessite une attention particulière.
L’humanité ne cesse de connaitre plusieurs conséquences néfastes aussi bien sur les hommes,
les animaux que sur l’environnement. Outre les facteurs climatiques, la pression
démographique est aussi l’une des causes de la dégradation de l’environnement induisant à
l’accroissement du taux de ruissellement. En effet la croissance rapide de la population
entraine une demande de plus en plus croissante des terres qui sont surexploitées et qui n’ont
plus le temps de se régénérer. La dégradation des milieux naturels expose le sol au
phénomène de l’érosion.

Dans la ville-province de Kenge, il a été observé une augmentation des têtes d’érosion
durant ces 10 dernières années. C’est le cas de l’érosion Mupepe situé au quartier Mupepe-
forage. Bien que le Gouvernement Congolais ait déboursé des moyens matériels et financiers
pour effectuer les travaux, par une entreprise chinoise en 2012 pour limiter sa progression,
aucun résultat satisfaisant n’a été observé à ce jour, car les travaux de lutte anti érosive n’ont
jamais aboutis à cause du déficit de financement dont le crédit n’était plus disponible.

Depuis lors, la situation s’est aggravée et est devenue de plus en plus critique comparée
à la situation initiale avant le début des travaux. En examinant les variables susceptibles d’être
à la base de cette dégradation, il en ressort que le changement climatique, l’urbanisation
sauvage et le manque des ouvrages de collectes et d’évacuation des eaux de pluie sont à la
base de cet état. De ce phénomène érosif plusieurs conséquence y ont été observées
notamment l’instabilité social des familles qui se retrouvent sans abris, la destruction des
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ouvrages et structures (rue, écoles, et centre de santé) qui menacés par l’écoulement des eaux
ruissellement ont été porté par les éboulements des terres etc.
Au regard de cette situation, notre réflexion est essentiellement la suivante : Comment
peut-on réduire la progression de l’érosion Mupepe et stabiliser l’amplification du phénomène
érosif dans la ville de Kenge ?

1.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE

Pour trouver satisfactions aux préoccupations énumérées ci-haut, nous nous sommes fixés au
préalable les hypothèses ci-après :
 Réduire le taux de ruissellement en sensibilisant chaque ménage à pouvoir gérer ses
eaux des pluies au travers un système d’installation sanitaire appropriés mettant en
exergue des gouttières, bassin de rétention et bien d’autres ;
 Construire des ouvrages de collectes et d’évacuation des eaux de pluies et y effectuer
un des travaux de terrassement ;
 Planter des végétations (arbres, vétivers,) pour faciliter l’infiltration de l’eau et
soutenir le sol

1.3. OBJECTIFS

L'objectif principal de cette étude est d’améliorer la gestion des eaux de pluies pour
lutter efficacement contre la progression de l’érosion Mupepe.

Les objectifs spécifiques poursuivis se résument de la manière suivante :

 Identifier les causes des érosions dans la zone d’étude ;

 Construire les ouvrqges d ;

 Identifier les problèmes d'ordre socio - économiques inhérents


aux techniques de lutte antiérosive de la zone ;

 Faire l'état de la maîtrise des techniques proposées aux paysans


et évaluer leurs impacts agro-écologiques.


1.4. INTÉRÊT DU SUJET

a) Scientifique
Cette étude est motivée par l’importance de la thématique érosion où il est nécessaire
d’approfondir les recherches.
b) Environnemental
Cette étude contribuera à la protection de l’environnement et à la stabilisation des sols.
c) Social

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Cette étude améliorera le milieu social des populations qui seront en sécurité et à l’abri des
dégâts matériels et humains causés par les érosions
.
1.4. LA ZONE D’ÉTUDE

La zone d'étude est située dans la partie Sud-ouest de la République Démocratique du


Congo ayant les coordonnées géographiques suivantes : latitude 4 ,83333 ; longitude est de
4° 49ʹ 60ʺ sud, 16° 54ʹ 0ʺ. L'altitude moyenne est de 556 m coordonné 4° 48ʹ 29ʺ sud, 17°
02ʹ 33ʺ. Son appartenance aux zones agricoles les plus touchées par le phénomène de
l'érosion justifie également son choix comme zone d'étude.

1.5. TECHNIQUE ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL

Pour mener à bien notre réflexion, nous avons adopté une méthodologie appliquée en
trois étapes :
- La recherche documentaire ;
- Les travaux de terrain ;
- L'analyse des données collectées.

1.5.1. La recherche documentaire


Elle a consisté en une lecture exploratoire et aux choix des documents relatifs au thème.
En effet, la recherche documentaire a offert l'opportunité de retracer l'historique de la lutte
antiérosive, les différents intervenants, les techniques endogènes ou exogènes introduites, les
résultats obtenus ainsi que les limites des technologies étudiées.

Au terme de la collecte des données bibliographiques, force a été de constater que les
questions relatives à la lutte antiérosive ont fait l'objet de plusieurs études par des chercheurs.

1.5.2. Les travaux de terrain

Ils se sont déroulés en deux phases : une phase « entretien » et une phase « enquête »
auprès des populations cibles.

a) Les entretiens

Outre la recherche de documents divers disponibles, des entretiens ont eu lieu avec
certains responsables de services et projets dont les points de vue ou analyses étaient capitales
pour notre étude. Malgré leur richesse, les informations bibliographiques et celles obtenus
grâces aux entretiens se sont révélées insuffisantes pour mieux cerner notre thème. Aussi
avons-nous entrepris de les compléter par des entretiens et observations directes sur le terrain.
Compte tenu de l'étendu de la zone, le choix de villages échantillon a été un passage obligé.

b) Les enquêtes dans les villages

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Elles ont été effectuées sur un échantillon de 100 personnes inégalement réparties dans 3
avenues dans la zone d'étude. Compte tenu du nombre élevé des avenues dans la zone d'étude,
leur choix a été fait selon les critères suivants : la localisation, l'encadrement par une structure
de développement rural. Des observations géomorphologiques, pédologiques, et sur la
végétation ont été effectuées dans la zone, afin de mieux appréhender les caractéristiques
physiques du milieu. Ces observations du milieu physique nous ont permis de réaliser des
transects descriptifs de l'état géomorphologique, pédologique et de la végétation de la zone
d'étude.

1.5.4 L’analyse des données


Deux méthodes de traitement de données ont été utilisées :
- Le dépouillement manuel des fiches d'enquêtes ;
- Le traitement informatique à partir des logiciels EXCEL pour la répartition des
données de façon chiffrés (effectifs, pourcentages, pourcentages cumulés). Il est important de
mentionner également l'utilisation toujours du logiciel EXCEL pour la réalisation des
tableaux et des graphiques, Arc-Maps SIG pour la réalisation des cartes, et Word pour le
traitement de texte.

Il convient cependant de relever que toutes ces étapes non pas été sans difficultés.

1.6. DIFFICULTES RENCONTREES

Au terme de l’élaboration de cette recherches plusieurs difficultés ont été rencontrés


notamment :

- L’indisponibilité ou manque de certaines données essentielles (pluies, etc) ;

- Limitation des moyens matérielle et financier ;

-
1.8. STRUCTURE DE TRAVAIL

Ce présent travail de fin de cycle comporte 4 chapitres hormis l’introduction et la


conclusion à savoir :
Chapitre 1 : Généralités
Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude
Chapitre 3 : Gestion des eaux pluvieuses et estimation des débits
Chapitre 4 : Dimensionnement des ouvrages d’assainissement.

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1.2. APPROCHE CONCEPTUEL
1.2.1. Érosion
1.2.1.1. Définition :
Plusieurs auteurs définissent l’érosion de différentes manières, selon que chacun
accorde de l’importance particulière à son contexte. D’une manière générale le vocable «
érosion » vient d’un verbe latin, « Erodere », qui signifie « Rongeur ».

Selon le précis de géomorphologie, l’érosion est un processus de décapage de tout ou


d’une partie du sol par les eaux ou par le vent vers les zones d’accumulation.

Pour Roose 1994, (cité par Delphine Sacré 2007), le vocable érosion est un terme qui
regroupe l’ensemble des phénomènes qui façonnent le relief de la terre en usant la partie
supérieure de la croûte terrestre.

Selon Roose on a trois processus associent au phénomène « EROSION » (Coque


1977, ‘IN’ Delphine Sacré 2007, MITI 2002) à savoir :

● L’arrachage : qui est l’action de ronger, d’user, aboutissant à une perte de


substance du relief, à l’élaboration d’un creux, à une diminution de volume.

● Le transport : il s’agit du déplacement des matériaux arrachés lesquels sont


favorisés par la pente, le ruissellement, le vent etc. qui peuvent assurer ce déplacement.

● L’accumulation : c’est le dépôt des matériaux arrachés puis transportés. Quand


celle-ci se fait sous les eaux d’un lac, d’un océan, etc.

On l’appelle sédimentation, mais cette opération ne modifie pas les formes du relief
terrestre. En revanche, quand elle se fait à l’air libre, dans un cône de déjections torrentielles,
dans une dune, dans un éboulis, elle modifie le modèle.

Ces trois phases : arrachage, transport, accumulation, sont inséparablement liées par
des relations de cause à effet et sa manifestation d’un seul phénomène l’érosion au sens
large.

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 Un ravin : on appelle ravin toute entaille profonde et étroite sur un versant creusé par
les eaux de ruissellement ;

 Éboulis : amas des matériaux éboulés (ébouler en s’écroulant, s’effondrer) ;

 Dune : en géomorphologie, c’est un dépôt de sable façonnée par le vent, que l’on
trouve dans les déserts et sur les littoraux ;

 Badlands : est un relief formé d’étroites crêtes, séparées par des ravins.

1.2.1.2. L’importance de l’érosion en fonction de cinq facteurs :


● L’intensité de la pluie ;
● La pente ;
● La végétation ;
● La susceptibilité du sol et
● La perméabilité.

Avec une pente raide et une forte intensité de pluie, l’érosion est importante ; elle est
par contre moins importante si la végétation est assez dense et la pente est moins faible.
L’arrachement du sol est beaucoup plus considérable si les gouttes de pluies sont plus
intenses, ce qui accentue la vitesse de l’eau.

Si l’érosion en griffe n’est pas effacée, les griffes causées par une concentration du
ruissellement se développent en ravine qui peut avoir une taille assez importante, de 0,5m à
5m. Ainsi ; l’érosion hydrique des terres est un processus impliquant le détachement de
particules de sol puis leur transport sous l’action de l’eau.

1.2.1.3. Types d’érosion


Il existe trois types d’érosion à savoir : éolienne, aratoire ou mécanique sèche et
L’érosion hydrique.
a. L’érosion éolienne

L’érosion éolienne est l’action de destruction des roches et des reliefs par le vent.
L’action du vent est surtout sensible dans les régions où les sols et les roches ne sont pas
protégés par un couvert végétal, (c’est-à-dire dans les régions arides chaudes et dans les
régions très froides).

Le vent a deux méthodes pour éroder : il transporte (c’est la déflation) les éléments fins
provenant des roches après qu’elles aient été attaquées par la désagrégation mécanique. La
seconde action est celle de la corrasion , c’est-à-dire l’attaque des roches en raison de leur

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mitraillage par les éléments solides transportés par le vent (en particulier les sables formés de
quartz très dur).

Lorsque la vitesse du vent ne permet plus le transport des éléments fins ceux-ci
tombent au sol où ils s’accumulent (cas du remodelage des dunes dans le désert).

b. L’érosion aratoire ou mécanique sèche

Ce type d’érosion n’est pas dû seulement à l’intervention de l’eau, c’est le travail du


sol qui arrache les particules, les transporte et les dépose soit en bas de parcelle, soit en talus.

❖ Facteurs d’érosion mécanique ou aratoire

Les facteurs influençant la quantité de terre déplacée sont :


 Les types d’outil ;
 La fréquence des passages et
 La pente.

Plus la pente est forte, plus les mottes de terres détachées roulent vers le bas. C’est ce
qui explique que les sommets des collines sont souvent décapés.

c. L’érosion hydrique

L’érosion hydrique des terres est un processus impliquant le détachement des particules
de sol puis leur transport sous l’action de l’eau vers un lieu de dépôt.

Il existe différents types d’érosion hydrique :

c.1. L’érosion diffuse

Elle concerne l’ensemble de la parcelle de façon plus ou moins uniforme et se produit


plus particulièrement sur des terres planes sans relief marqué, quand le ruissellement est
modéré.

Elle est surtout visible par les dépôts en bas de parcelle sans effets notable sur le reste
de la parcelle.
c.2. L’érosion concentrée

Elle concerne les parcelles plus vallonnées ou les parcelles dont les modifications de la
surface du sol (trace de roues par exemple) favorisent la formation de filets d’eau. Cette
concentration du ruissellement permet à l’eau d’acquérir plus de vitesse, de détachement et

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de transporter plus de particules. Cette érosion concentrée est visible à travers des rigoles ou
des ravines [photo 3] plus ou moins profondes.

Le phénomène le plus spectaculaire d’érosion concentrée est la coulée de boue, qui


consiste en un écoulement relativement massif de boue le long d’un axe de concentration du
ruissellement.
c.3.L’érosion des sols

Est exprimée en mm d’épaisseur de sol ou en tonne par ha [t/ha] : 1mm de sol/ha


équivaut à 12-15t de sol. C’est la structure du parcellaire dans le paysage qui organise le
réseau d’écoulement des eaux de ruissellement.

C’est une approche dite par « petit bassin versant ». Est un phénomène de
déplacement des matériaux à la surface de la couche la plus externe de la croûte terrestre.
c.4. L’érosion de rejaillissement (l’érosion en nappe ou diffuse)

Il s’agit d’un décapage uniforme de la couche superficielle de terre. Il se produit


principalement sur les zones de plateau. Cette forme d’érosion passe souvent inaperçue mais
peut arracher un volume de terre important : un décapage de 1mm sur 1ha correspond à la
perte d’un volume de 10m3 de limons fertiles ! les dégâts sont pratiquement irréversibles.

L’eau de pluie agit sur le sol et provoque sa dégradation. En première phase, l’eau de
pluie tombe et use d’abord les surfaces dénudées (érosion de rejaillissement ou
splasherosion). Les gouttes d’eau font éclater les particules terreuses et les projettent assez
loin.
c.5. L’érosion en nappe et L’éclatement et le déplacement des particules de sol.

Ce déplacement de particules est important car une averse de 100 mm peut faire
rejaillir 300t de sol par ha. Sur des terrains qui ont une pente plus ou moins faible, les 15
ruissellements peuvent provoquer une érosion superficielle comme une nappe suivant la
pente (sheeterosion). Souvent l’écoulement n’est pas toujours régulier, ce qui résulte un
début de formation des griffes d’érosion qui évolue après en ravine sur les lieux de
concentration de l’eau.

c.6. Le ravinement (L’érosion en rigoles)

Lorsque les eaux de ruissellement se concentrent, elles peuvent selon la nature du sol et
l’intensité du relief former une ravine par creusement. Cette érosion se produit généralement
dans les vallées sèches et dans les fonds, qui constituent des chemins d’écoulements
préférentiels pour l’eau qui ruisselle.

Cette forme d’érosion peut charrier de grandes quantités de terre, et être à l’origine de
coulées de boue importantes. Elle est cependant maîtrisable pour peu que l’on adopte

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certains principes culturaux et que l’on préserve ou conforte certains éléments du paysage
régulateurs des écoulements.
L’Érosion hydrique des terres cultivées est due à plusieurs facteurs, dont les principaux
sont :
Les précipitations ;
Le sol ;
La pente et la longueur de pente ;
Le couvert végétal ;
Les facteurs liés aux activités agricoles ;
La déforestation, les feux de brousse et l’exploitation irrationnelle des
ressources naturelles augmentent l’érosion du sol des Bassins Versants.

L’impact est particulièrement important car les sols sont laissés sans aucune couverture
végétale.
1.2.2. Les Précipitations
Les précipitations sont toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la
terre sous forme liquide (pluie, averse, brunes), sous forme solide (neige, grêlée blanche,
…).

Elles sont provoquées par un changement de température ou de pression. Elles sont


exprimées en intensité (mm/h) ou lames d’eau (mm).

Les précipitations constituent l’unique entrée des principaux systèmes hydrologiques


continentaux qui sont les bassins versants.

La précipitation est la quantité d’eau météorique totale, liquide ou solide, qui tombe sur
une surface horizontale déterminée appelée section pluviométrique. En général c’est la
surface collectrice de la pluviométrie.

2.2.1. Types de précipitation


Partant des phénomènes météoriques qui leur donnent naissance, ou qui les
accompagnent, il existe différents types de précipitations qui sont : les précipitations
convectives ; les précipitations orographiques et les précipitations frontales.

a) Les précipitations convectives

Elles résultent d’une ascension rapide des masses d’air dans l’atmosphère.

b) Les précipitations orographiques

Comme son nom l’indique (du grec ors, montagne), ce type de précipitations résulte de
la rencontre entre une masse d’air chaude et humide et une barrière topographique
particulière.

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c) Les précipitations frontales

Elles sont associées aux surfaces de contact entre deux masses d’air. La précipitation
est la quantité d’eau météorique totale, liquide ou solide, qui tombe sur une surface
horizontale déterminée appelée section pluviométrique. En général c’est la surface
collectrice de la pluviométrie.

La pluie est sans aucun doute le facteur principal de l’érosion, qui dépendra alors de la
durée et de l’intensité des précipitations.

Les précipitations s’expriment en litres par heure et par m carré ou en mm par


heure. C’est surtout l’intensité des précipitations qui compte, plutôt que la quantité totale
tombée. Ceci est dû au fait que le diamètre des gouttes de pluie est en moyenne plus grand
pour les pluies de forte intensité. Elles développent alors une plus grande force de frappe au
niveau du sol et détachent plus facilement les particules de terre (on parle de «
rejaillissement »).

Plus les pluies sont intenses, plus elles sont « érosives ».


1.2.3. Le sol
Tous les sols ne présentent pas la même sensibilité à l’érosion hydrique. La sensibilité
d’un sol dépend essentiellement de :

a) La granulométrie : les sols limoneux sont les plus à risque ;

b) La structure : les sols structurés en agrégats stables et compacts seront les


moins à risque ;

c) L’humidité : plus le sol est humide plus il y a propension au détachement et


au risque de transport des particules détachées ;

d) Dans une moindre mesure, un taux élevé de matière limite le risque


d’érosion.
1.2.4. La pente et longueur de pente
La pente du terrain conditionne la vitesse d’écoulement de l’eau. Le relief influence
inévitablement la vitesse de ruissellement des eaux sur une parcelle. Plus cette vitesse sera
élevée, plus l’arrachement des particules de terre sera important. La combinaison « pente +
longueur de pente » est un paramètre déterminant dans les phénomènes d’érosion hydrique
et de coulée de boue.

De manière plus générale, le relief ou le microrelief à l’échelle du parcellaire crée un


réseau d’écoulement qui peut concentrer les eaux de ruissellement et, par conséquent,
augmenter le risque érosif.

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Ces chiffres sont bien sûr à relativiser en fonction du type de sol. Plus la parcelle est
pentue et longue, plus le risque érosif est élevé.

1.2.5. Le couvert végétal


En créant un obstacle entre le sol et la goutte de pluie, la végétation va permettre de
limiter l’impact des gouttes de pluie sur le sol et le frottement qu’exerce l’eau de
ruissellement à la surface du sol.

Par ailleurs, les types de culture et de rotation vont conditionner la durée et la densité
de couverture du sol par la végétation. Les cultures à risque, c’est-à-dire qui favorisent
l’érosion hydrique, sont les cultures de plantes sarclées ou assimilées (pomme de terre, maïs,
betteraves sucrières, chicorées et cultures maraîchères de pleine terre) moins un sol est
couvert, plus le risque d’érosion est élevé.
1.3. Méthode de récolte et analyse des données pour une étude de lutte
antiérosive
Les principales informations nécessaires à la conception et les données pour une étude
de lutte antiérosive peuvent se regrouper en plusieurs catégories :
❖ Données topographiques
❖ Données hydrologiques
❖ Données géotechniques
❖ Données socioéconomiques

a) Informations topographiques

L’influence de la pente sur l’évolution de versant est bien connue des


géomorphologues, au point certains d’entre eux, caractérisent l’âge du paysage par
l’inclinaison et la forme de pente. Des fortes pentes et des vallées encaissées se rencontrent
dans un relief jeune comme celui des alpes, tandis que dans un relief adulte on en trouve sur
le vieux continent africain, ce sont des plateaux, des glacis à pente douce et de vaste
pénéplaine qui s’offre aux regards.
La pente intervient dans les phénomènes d’érosion du fait de sa forme, de son
inclinaison et de sa longueur.
Les données concernant le relief local détaillé du site à aménager peuvent s’obtenir à
partir des bases des données (SIG/Google) et des levés topographiques.
Dans une zone spatialement limitée, des appareils topo métriques permettent de lever
les altitudes, soit par nivellement direct ou géométrique à l’aide du niveau optique ou digital,
soit par nivellement indirect ou trigonométrique, soit en temps réel à l’aide du système de
positionnement par satellite, mieux connu par le sigle GPS (Global Positionning System). Le

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levé au GPS donne en temps réel les coordonnées géodésiques (longitude, latitude, altitude)
ou géographiques (Nord, Est et altitude) du point de stationnement.
En ce qui concerne l’étude de lutte antiérosive les informations topographiques servent
essentiellement à :
● Fixer la hauteur de chute exploitable après l’implantation des ouvrages de retenue
(barrage, etc.) de transport d’eau en aval et hydromécanique (turbine)
● Déterminer la zone inondable après la construction des ouvrages de retenue.
Ces informations topographiques nous nous sommes basés sur la carte topographique.

b) Étude hydrologique

En premier lieu, l’hydrologie est un ensemble des processus de transformation et de


transfert de l’eau formé par le cycle hydrologique. L’hydrologie au sens large regroupe :
● La climatologie, pour la partie aérienne du cycle de l'eau (précipitations, retour à
l'atmosphère, transferts, etc.) ;
● L’hydrologie de surface au sens strict, pour les écoulements à la surface des
continents
● L’hydrodynamique des milieux non saturés pour les échanges entre les eaux de
surface et les eaux souterraines (infiltration, retour à l'atmosphère à partir des nappes, etc.) ;
● L'hydrodynamique souterraine (sensu stricto) pour les écoulements en milieux
saturés.
L’étude des luttes Antiérosives utilise principalement les informations émanant de
l’hydrologie de surface.
Elle traite notamment du bassin versant, des précipitations atmosphériques, des débits
des cours d’eau, des crues.

c) Étude géotechnique et géologique

Une étude géotechnique ou géographique est une étude de sol qui vise à :
● Déterminer les caractéristiques mécaniques des terrains amenés à supporter une
structure
d) Études socio-économiques

Tout cela n’est pas exempté de conséquences sur le plan socio- économique et
infrastructurel voire sur le développement urbanistique du quartier mupepeforage et voire
même de la ville de Kenge. Et cela est dû aux travaux domestiques avec la présence des
sachets qui réduisent les zones d’infiltration ou ne permettent pas une bonne infiltration, à la
déforestation soit le battement des Arbres pour l’utilisation et la vente de bois mort ou encore
pour la fabrication de braise pour la vente, à une mauvaise urbanisation, ainsi qu’aux
constructions anarchiques qui rendent le sol fragile.
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1.4. Les formes de lutte antiérosive ;

De nombreux auteurs ont évoqué les stratégies de lutte contre l'érosion. Selon ces
auteurs, les stratégies de lutte contre l'érosion ont évolué à partir des méthodes traditionnelles,
vers le concept de Gestion Conservatoire de l'Eau, de la biomasse et de la fertilité des Sols.

Dans le degré carré du Quartier Mupepe, les paysans procèdent à des aménagements de
CES/AGF, pour lutter contre l'érosion dans les champs. Il s'agit des techniques mécaniques,
biologiques, d'agroforesteries ou culturales. L'objectif assigné à ces techniques
d'aménagement est le ralentissement, le stockage des eaux de ruissellement et de briser la
force du vent dans le cas des brises vent.
1.4.1. Les formes traditionnelles de lutte antiérosive
Les sols dans cette région sont très sensibles à la battance et les pluies sont agressives.
Les risques d'érosion due au ruissellement sont importants. Les techniques traditionnelles de
lutte anti-érosive rencontrées dans la zone peuvent être regroupées en deux grandes
catégories : les méthodes mécaniques et les méthodes biologiques.

1.4.1.1. Les méthodes mécaniques d’alignements des pierres

Il s'agit, d'alignements de blocs de moellons (environ 25 cm de diamètre)


perpendiculaire au sens d'écoulement des eaux. La largeur d'un alignement est fonction de la
section du passage d'eau. Elle est souvent de quelques mètres. On dénombre le plus souvent,
deux à trois alignements par champ. Lors des fortes pluies, sous l'action des eaux de
ruissellement, les blocs se déplacent souvent. Le paysan est obligé de procéder à de
perpétuelles réfections.

Les alignements de pierre sont le plus souvent pratiqués par les paysans qui
n'appartiennent pas à une organisation paysanne (18 % des personnes enquêtées). Les
alignements de pierres sont observés surtout dans les champs de brousse où le problème du
transport des blocs se pose. Le non-respect des courbes de niveaux dans sa réalisation entraîne
fréquemment des pertes de terre. Des incisions sont provoquées par l'eau lors de son passage
dans les extrémités du dispositif. Celles-ci peuvent donner naissance à des rigoles dans les
champs.
1.4.1.2. Les méthodes biologiques

Il s'agit de l'ensemble des mesures utilisant du matériel végétal ou organique en vue de


faire face à l'érosion des terres cultivables.

a) La jachère

La jachère est une technique traditionnelle de restauration des sols. Elle consiste à
suspendre toute forme d'exploitation de la parcelle durant plusieurs années, pour permettre la
reconstitution de la fertilité du sol.

19 | P a g e
Dans les systèmes traditionnels, la pratique de la jachère reste la seule technique de
régulation et de stabilisation des milieux constamment perturbés par l'homme. Le temps de
repos nécessaire à la reconstitution du potentiel physique, chimique et biologique des
écosystèmes est empiriquement déterminé par le paysan ; ce temps varie généralement de 5 à
10 ans et plus, selon la région climatique, la nature du sol et les cultures pratiquées.

Au besoin croissant de terres agricoles pour nourrir une population sans cesse
croissante, s'ajoute le problème de la disponibilité en terre agricole. Le temps de jachère s'est
vite amenuisé. Dans certains cas, le temps de jachère a disparu pour ne plus représenter que la
seule période de la saison sèche (7 à 9 mois), ce qui pose un réel problème de conservation du
potentiel de production des milieux et à terme, le problème même de survie des populations
de la zone.

b) Le paillage

Le paillage est une technique traditionnelle de conservation des sols répandue sur la
plaine.

La technique consiste à couvrir le sol avec une épaisseur de 2 cm d'herbe ou de paille


sèche. Les paysans procèdent à la fauche de l'herbe (Loudetia togoensis notamment), qu'ils
collectent sur les sols pauvres des collines environnantes. Son usage possible comme fourrage
s'arrête à la floraison car des aiguilles19 se développent ensuite et découragent le bétail de le
consommer à ce stade. Là où l'herbe n'est pas suffisante, certains producteurs utilisent les
feuilles sèches de différents arbres en particulier.

L'avantage du paillage est également, dans l'action des termites attirées. En effet, les
termites creusent des galeries dans les sols et à la surface en détruisant les croûtes de battance.
Grâce aux termites, la porosité et la perméabilité du sol augmentent de façon considérable.

La demande en paille non seulement pour la confection des toitures, d'objets artisanaux
et l'alimentation du bétail mais aussi comme bois de feu, est si primordiale que les résidus
laissés pour la protection des sols est difficile. Les feux de brousse qui brûlent la paille et
constituent un facteur limitant à son utilisation.

Les formes de lutte traditionnelle dans la zone d'étude sont dans l'ensemble éphémères
et très localisées dans leur réalisation ; les paysans ne tiennent pas souvent compte des
courbes de niveau. Si poser un tronc d'arbre ou aligner quelques mètres de pierres peut
paraître banal, l'acte est cependant révélateur d'une prise de conscience et d'une volonté de
lutter contre le phénomène érosif.

c) Les obstacles en bois

Il s'agit de dispositifs constitués de troncs d'arbres ou de grosses branches et déposés sur


le sol. Ils sont observables dans les champs de case. Les troncs d'arbres sont déposés
perpendiculairement au sens d'écoulement des eaux. On les rencontre aux abords des rigoles
et des ravines traversant les parcelles. Ils ont pour but de freiner la vitesse de l'eau et de
limiter le ravinement lié au phénomène de turbulence de l'eau.

20 | P a g e
Les grosses branches, contrairement aux troncs, sont disposées en ligne sous forme de
cordons et occupent les terrains à faible pente. Elles sont parfois associées à des blocs de
cuirasse. Les branches sont déposées perpendiculairement à la pente et suivent parfois les
courbes de niveau. Elles jouent le même rôle que les alignements de pierres.

Les obstacles en bois se rencontrent surtout dans la région. À cette instabilité s'ajoutent
les éventuels déplacements du bois par un fort ruissellement.

1.4.2. Les formes modernes de lutte antiérosive

Il s'agit de celles qui ont été vulgarisées par les services étatiques ou non. C'est un
ensemble d'ouvrages réalisés selon des normes techniques bien précises. Cependant, la
grande partie de ces techniques a été conçue en s'inspirant de certaines méthodes
traditionnelles de lutte.

1.4.2.1. Description, mise en place et contraintes des techniques


a) Les techniques mécaniques

Il s'agit de mesures physiques de conservation des eaux et des sols tels que les diguettes
en terre, les digues filtrantes et les cordons pierreux.

b) Les diguettes en terre

Les diguettes en terre ou bourrelets antiérosifs sont des ouvrages construits en terre.
Imperméables, elles retiennent toute l'eau et favorisent son infiltration maximale. Les
diguettes en terre ne sont utilisées que lorsque les conditions ne permettent pas de réaliser les
ouvrages en pierres.
Figure 1 : Coupe transversale d'une diguette en terre

Source : Sanou D.C. 1984 Septembre 2007 Rabdo, A.


c) Les cordons pierreux

21 | P a g e
Les cordons pierreux sont des dispositifs antiérosifs composés de blocs de moellons ou
de pierres disposés en une ou plusieurs rangées, le long des courbes de niveau. Ce sont des
ouvrages filtrants qui brisent la force des eaux de ruissellement tout en laissant passer les
excès d'eau dans le but d'éviter des concentrations d'eau en amont ou de provoquer un
écoulement plus lent des eaux en aval.
Image 1: Technique du paillage à Mupepe /Kenge

Rabdo, A. Mars 2007.

Cette photographie montre, une technique traditionnelle de conservation des eaux


et des sols. Le paillage ici présenté tant à disparaître dans la zone d'étude.
Image 2:Cordon de pierres alignées

Rabdo, A. Juillet 2007.

Le cordon de pierres aligné est l'une des techniques la plus prisée par les paysans. Ce
cordon a plus de 100 m de long et colonisé d'herbacée sur toute sa longueur.

22 | P a g e
d) Les digues filtrantes
Les digues filtrantes sont des ouvrages en pierres sèches ou en gabions, construits en
travers d'une ravine pour lutter contre l'érosion hydrique par dissipation et ralentissement des
eaux de ruissellement (voir figure n° 04). On distingue de façon générale deux types de
digues filtrantes : la digue filtrante simple (voir figure n° 05), et la digue filtrante d'épandage,
qui se termine par des ailes dépassant les limites du bas-fond et intégrant les terres latérales.

Figure 2:Coupe d'une digue filtrante

Source : PATECORE. 1996, Fiche technique Septembre 2007 Rabdo, A.


Figure 3:Digue filtrante simple

Source : PATECORE, 1996, fiche technique Septembre 2007 Rabdo, A


e) Les traitements de ravines

Les traitements de ravine visent à rendre le profil des ravines non érosif. Le traitement
consiste en la réalisation de diguettes en pierres ou n gabions qui forment un profil en
marches d'escaliers. Entre chaque chute, l'eau s'écoule avec une vitesse peu érosive.

Le principe des ouvrages est de créer un obstacle en travers du courant pour le freiner,
sans chercher à stocker l'eau en surface. Leurs effets sont nets : diminution ou arrêt de
l'érosion et profilage du lit, augmentation de l'infiltration et recharge de la nappe phréatique,
gain substantiel de terre de haute valeur (terres basses, arrosables ou irrigables).

23 | P a g e
On observe trois types de traitement des ravines dans la zone : les traitements de tête
de ravine, les traitements en pierres libres, les traitements en gabions.
1.5. Conclusion partielle

Grâce à la recherche et à la valorisation des savoirs et savoirs faire des paysans, la zone
d'étude, dispose actuellement d'une panoplie de techniques pour restaurer les sols dégradés.
Cependant, même si les différentes techniques observées présentent des atouts, il n'en
demeure pas moins que des limites subsistent.

Les avantages des techniques mécaniques concernent essentiellement l'augmentation des


rendements agricoles, la conservation de l'eau et la régénération du tapis herbacé et ligneux.

Les limites à l'expansion de ces techniques sont, entre autres, la rareté et l'éloignement
des pierres, une forte demande en main d'œuvre et l'absence de moyens de transport, la
disponibilité limitée de la matière organique et l'augmentation des temps de travaux. Les
exigences en main d'œuvre à elle seules rendent difficile la mise en valeur de grandes
superficies.

En raison des difficultés de mise en œuvre du travail du sol en saison sèche en traction
motorisée, et de la disponibilité limitée des tracteurs, la création d’un réseau (des ouvrages)
d’assainissement réduira les érosions dans notre zone en étude ainsi qu’à la commune de
Kenge.

24 | P a g e
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

2.1. Présentation du quartier


2.1.1. Situation géographique :

Le quartier Mupepeforage est situé dans la commune de Masikita, sur les vallées sud
de la Ville de Kenge. Le quartier mupepe est borné au nord par le boulevard Lumumba et du
quartier masikita, au sud par le quartier Kenge 3, à l’Est par le quartier Yete et à l’Ouest par
le boulevard Lumumba et du quartier mukisi.

25 | P a g e
Image 3: Délimitation du quartier Mupepe

26 | P a g e
II.1.2. Plan d’urbanisation

Figure 4:Plan urbanistique du quartier Mupepe


2.1.2. Historique du site1
1
Source : Bureau du quartier
27 | P a g e
Fondateur du quartier : MUPEPEPASCALE en 1964
0.1 Premier chef du quartier: KABEYA WA LUNDA en 19851992
0.2 Deuxième chef du quartier: MUKANU NZAMBU en 19921997
0.3 Troisième chef du quartier: MUPEPE PASCALE en 19972001
0.4 Quatrième chef du quartier: LEON BAMBWISI en 20012002
0.5 Cinquantième chef du quartier: KIALA DJEPH en 20022004
0.6 Sixième chef du quartier: MUSANZI en 20042006
0.7 Septième chef du quartier: MASWAKU BONY en 20062008
0.8 Huitième chef du quartier: JULLE en 20082010
0.9 Neuvième chef du quartier: MUSANZI en 20102012
0.10 Dixième chef du quartier: JEAN NGIANGIA en 20122015
0.11 Onzième chef du quartier: JEAN ILUNGA en 20152020
0.12 Douzième chef du quartier: MAKUFI ANDRE en 2020201
0.13 Trésième chef du quartier: JOSE KANGI BUZIKA en 2022……….

2.1.3. Relief
Le quartier Mupepeforage est situé en sa majeure partie dans un terrain accidenté avec
des pentes.

2.1.4. Géologique
Le quartier Mupepeforage se trouve en grande partie dans la zone de colline de Kenge.
Il est assis sur les formations ci-après de haut en bas selon Van Caillié 1976-1987 :
 Sable limoneux brunâtre
 Sable limoneux noirâtre
 Sable limoneux jaunâtre

2.1.5. Climat
Le quartier Mupepeforage a pratiquement le même climat que celui de la ville de
Kenge. Il est de type tropical humide contrasté comportant une longue période de plus de
huit mois de pluies (octobre à mai), amputé par une petite saison sèche fluctuant entre mi-
décembre et mi-janvier, et la saison sèche variable de quatre mois (de juin à septembre).

2.1.6. Couvert végétale


La couverture végétale de la ville de Kenge a été décrite par plusieurs auteurs. D’après
Fluriot J et D. Maxiny, 1975, (In’’MALUKU 2003) Kenge a un couvert végétale proche de
celui de la côte atlantique où l’influence du couvert frais de Benguela est encore sensible. Ce
climat favoriserait une végétation des savanes arborées.
D’après Van Caille (1983), la végétation climatique serait la forêt guinéenne et type
zambézien est capable d’assurer une protection quasi-totale vis-à-vis du phénomène érosif.

28 | P a g e
Cependant l’étude du groupement de végétaux de la région de Kenge en général, montre que
cette végétation naturelle est actuellement quasi-inexistante sur cet ensemble fortement
anthropisé. L’urbanisation rapide a en général était suivie par une suppression des végétaux
sur la superficie à bâtir ou à cultiver.
Cette situation a pour effet de modifier le comportement du 32 substrats
intrinsèquement fragiles et par conséquent les processus géomorphologiques à la suite de
l’altération des propriétés du sol.
Dans ce sens la couverture végétale actuelle du quartier Mupepe a changé d’une
manière significative et les raisons de ce changement sont multiples. Parmi celle-ci il faut
souligner l’urbanisation de partie colinéaire.

2.1.7. Hydrographie du site

La ville dans son ensemble est traversée sur le plan hydrographie de la rivière wamba
et bakali. Elle connait des périodes de crues et d’étiages très prononcées. La vallée est
marécageuse pendant la saison des pluies, preuve que la nappe phréatique y affleure pendant
cette période de l’année. Cependant, le lit majeur de la rivière wamba n’est pas bien défini ;
sa position est fonction du dépôt des matériaux charriés pendant la saison humide pour les
eaux de ruissellement.

2.1.8. Topographie

Elle est l’ensemble des matériels et des méthodes qui permettent l’établissement et
l’exploitation des plans planimétriques et d’altimétriques aux échelles moyennes2.

2.2. Organisation administrative


2.2.1 Division
● Province: Kwango
● Ville : Kenge
● Commune: Manonga
● Quartier: Mupepeforage
2.2.2 Situation financière
Le quartier bénéficie de la rétrocession qui n’est pas régulière ; quant aux recettes de
marchés pirates elles sont gérées par la commune.

2.2.3. Situation administrative


● Organigramme

2
SIKUMBILI BUCHIR, Cours de topographie, Kinshasa, INBTP-GT3, 2019, p.11, Inédit 33
29 | P a g e
Sur le plan administratif, le quartier est dirigé par un chef du quartier secondé par un
adjoint. Le premier coordonne toutes les activités du quartier et le second supervise
l’administration. Dans leurs tâches ils sont assistés par trois agents dont :
⮚ Un secrétaire
⮚ Un chargé de la population
⮚ Un agent recenseurs
Dans chacune des localités du quartier, il y a un comité des notables et chaque rue
compte un chef de rues.
La sélection de ces responsables se fait selon une organisation informelle. Ceux-ci sont
en réalité des informateurs auprès des membres du bureau du quartier. Ils sont choisis par
l’agent recenseur suivant quelques critères comme la discrétion, l’ancienneté au quartier,
leur ouverture sur les autres membres des communautés.
Cette organisation permet au bureau d’obtenir le maximum d’informations sur le
quartier et ses habitants. L’information va de la population aux chefs des rues, aux chefs de
localités puis aux membres du bureau.
2.2.4. Caractéristique socio-économique
Le quartier Mupepeforage ne bénéficie pas de toutes les commodités urbaines. Il est
situé à plusieurs kilomètres du centre-ville où se concentrent des grandes activités de la ville.
Ses habitants ne sont pas pour la plupart des gens nantis.
Il sera question ici d’examiner le cadre et la qualité de vie à l’intérieur du Quartier.
2.2.5. Les Services sociaux et infrastructures
Le quartier Mupepeforage est envoi du développement.
2.2.5.1. L’éducation
Le quartier mupepeforage contient 3 écoles en entièreté.
2.2.5.2. Santé
La Localité Mupepeforage ne compte aucun centre hospitalisation de l’Etat. Cependant
il existe quelques centres privés qui assurent des soins primaires aux patients.
2.2.5.3. Le Logement
Le Logement est accessible et à moindre coût tant pour l’achat des parcelles que la
location. Le problème de promiscuité ne se pose pas. Il existe toutes sortes d’habitations
allant des grandes maisons achevées aux petites maisons en tôles, en passant par la maison
inachevée et des maisons en semi-durable, suivant les coins du quartier.
2.2.5.4. L’Eau et Electricité
● L’eau : le quartier contient des fontaines publiques temporaires, ils ont une
insuffisance des robinets.
● L’électricité : le quartier ne dispose aucune station d’électricité en générale tout
Kenge.

30 | P a g e
CHAPITRE 3 : GESTION DES EAUX PLUVIEUSES ET ESTIMATION
DES DEBITS.
3.1. TECHNIQUES ALTERNATIVES POUR LA GESTION DES EAUX DE
RUISSELLEMENT URBAIN.
Ces techniques, souvent incluses dans l'écologie urbaine ou associées à des approches de
types haute qualité environnementale ont souvent aussi comme objectif de limiter la pollution
de l'eau et d'améliorer l'environnement urbain et la santé.

Les eaux pluviales et de ruissellement peuvent aussi faire l'objet de récupération et


réutilisation, directement à partir des toitures ou plus en aval, pour une ou plusieurs
valorisations successives.

Ces techniques doivent être mises en œuvre par des spécialistes et avec un suivi adéquat,
de manière à éviter l'infiltration dans la nappe de polluants ou substances indésirables.
a) Principes d'une technique alternative
Elles sont basées sur un triple principe :

1. Stocker temporairement les eaux pluviales, en amont, par un effet-


tampon, pour ralentir et réguler les débits vers l’aval.
2. Infiltrer les eaux non polluées dans le sol, tant que possible, pour
réduire les volumes s’écoulant vers l’aval.
3. Distinguer et traiter séparément les eaux polluées, les eaux pluviales et
celles de ruissellement et parmi ces dernières veiller à ce que celles qui ont ruisselé
sur des substrats pollués (routes, cours d'usines, sols pollués, etc.) soient traitées en
fonction de leurs caractéristiques (charge en microbes, détergents, métaux lourds,
pesticides, polluants routiers, etc.)

Ce qui implique de :

 gérer et si possible épurer l'eau au plus près de son point de chute, avec
des solutions passives (ne dépendant pas de pompes, vannes, vannages et tuyaux qui
risquent de se boucher, etc.), dès la toiture par exemple avec les terrasses

31 | P a g e
végétalisées, ou près de la maison, avec des systèmes de noues et restauration
de zones humides fonctionnelles (tels que des lagunages naturels qui épurent
également l’eau, ce qui n’est pas le cas des égouts collectant les eaux pluviales)
 Éviter ou limiter le ruissellement, qui est un puissant facteur de
pollution de l’eau et de transferts rapides de polluants vers l'aval et la mer
(la turbidité de l'eau est devenu une des paramètres les plus critiques pour les cours
d'eau du Nord de la France et de nombreuses régions urbaines ou
agricoles labourées).
b) Avantages.
 Lutte contre les inondations et les sécheresses ;
 Réapprovisionnement des nappes souterraines ;
 Coût réduit par rapport aux solutions classiques (tuyaux, pompes) ;
 Moindres rejets polluants dans le milieu naturel ;
 Fiabilité (en développant des systèmes passifs et solutions éco-techniques les
plus auto-entretenues possibles, par les processus écosystémiques naturels.
Exemples des techniques alternatives.
- Chaussée-réservoir.
- Puits d’absorption.
- Fossés et noues.
- Tranchées drainantes.
- Bassins d'infiltration végétalisés
- Dalles ajourées engazonnables.
- Stockage-infiltration linéaire par le système de collecte.
c) Conditions de réussite.
Ces solutions permettent de très importantes économies si les conditions suivantes sont
réunies :

 Les solutions sont basées sur un diagnostic pertinent ;


 Elles prennent en compte le risque climatique croissant, ainsi que les
contraintes et opportunités des sites concernés ;
 Elles sont intégrées de manière cohérente et dès l’amont des projets ;
 Elles sont intégrées à l’échelle des bassin versants.

32 | P a g e
Vu la panoplie des conditions qui s’impose au regard de toutes ces techniques
alternatives, les réalités économiques et décisionnelles du pays nous poussent à entrevoir des
approches d’un futur défectueux pour l’une d’entre-elles. C’est pourquoi nous optons pour
une méthode simple et économique qui serait son évacuation vers l’exutoire naturelle qui est
la rivière Kenge.

3.2. ESTIMATION DES DEBITS


3.2.1. Les principales caractéristiques représentatives d'un Sous-bassins versant sont les
suivantes :
- La zone d'intéressement ou superficie ;
- La longueur des collecteurs ;
- Les pentes ;
- Le coefficient de ruissellement.

3.2.2. Surface du bassin versant ou aire d’impluvium


3.2.2.1. Méthode de délimitation des sous-bassins
Le découpage des bassins en sous bassins peut être lié ou défini par :
- La topographie des lieux : l'eau coule du point haut vers le point bas et le
réseau doit suivre cette logique, il doit donc suivre les thalwegs en collectant au fur et
à mesure dans les zones de plus en plus basses ;
- Un plan d'urbanisation (si celui-ci existe) : le réseau doit suivre dans la mesure
du possible les voies de circulation dans le cas de canal à surface libre.
Il n'est pas toujours simple de délimiter les sous bassins, il y a toujours plusieurs
solutions possibles de découpage en sous bassins en respectant les contraintes précédentes,
mais aussi l'expérience du projeteur est importante.
Ainsi, les lignes caractéristiques du terrain naturel (ligne de crête et ligne de
thalweg) nous ont aidés pour une bonne délimitation.
3.2.2.1. Superficie d'intéressement des Sous-Bassins
La superficie d'intéressement de chaque sous bassin est déterminée par la subdivision
de celle-ci en figures géométriques élémentaires dont nous avons calculer les surfaces à
l'aide des formules géométriques suivantes :
- Rectangle : S= L×l
Où : S = surface en mètre carré ; L = longueur en mètre et l = largeur en mètre
- Carré : S=C ×C
Où : S = surface en mètre carré ; C = côté en mètre

33 | P a g e
B×H
- Triangle : S=
2
Où : S = surface en mètre carré ; B = base en mètre et H = hauteur en mètre
(B+ b)× H
- Trapèze : S=
2
Où : S = surface en mètre carré ; B = grande base en mètre ; b = petite base en
mètre et H = hauteur en mètre.
Figure 5: Carte d'urbanisme

3.2.3. Coefficient de ruissellement


34 | P a g e
Le coefficient de ruissellement d'une surface donnée est le rapport du volume d'eau qui
ruisselle au volume d'eau tombé sur elle. Ce coefficient de ruissellement C, est à déterminer
comme un facteur de contraction du débit. Aussi, dans l'application de la méthode
rationnelle, C doit être évalué le plus justement possible car il doit englober de nombreux
paramètres qui sont :
- La nature de la surface du terrain ;
- L'influence de la topographie et de la topo-urbanisation du bassin ;
- La pente moyenne de la surface de ce terrain en direction de la décharge ;
- L'intensité de la pluie ;
- La' perméabilité des sols ;
- Les conditions atmosphériques antérieures à la pluie, etc.
'
volume ruissellé ( parvenant à l exutoirede la surface réceptrice)
Le coefficient de ruissellement =
volume précipité (sur la surface réceptrice)

Le tableau ci-après donne les valeurs de coefficients de ruissellement relatifs à


quelques surfaces.
SURFACE D’APPORT COEFFICIENT DE
RUISSELLEMENT
Habitation très dense 0,90
Habitation dense 0,60 à 0,70
Habitation moins dense 0,40 à 0,50
Surface imperméable (toiture, 0,70
chaussée)
Chaussées non revêtues 0,35 à 0,60
Allée gravier 0,20
Surface boisée 0,50
Espace vert 0,20 à 0,50
Revêtement en enrobé 0,80 à 0,90
Revêtement en béton 0,35 à 0,40
Revêtement en enduit superficiel 0,40 à 0,65

Dans la pratique, si la zone considérée est assez étendue et d'aspects variés, il est
indispensable de la décomposer en zones partielles ayant chacune son coefficient de
35 | P a g e
ruissellement. Le coefficient pondéré de la zone globale sera alors la moyenne pondérée de
ceux des zones partielles (Guerre, Gomella et Ballette). Nous avons alors :
n

∑ Ci Ai
Cp= i=1n
∑ Ai
i=1

Cp = Coefficient de ruissellement pondéré


Ci = Coefficient de ruissellement partiel relatif à chaque mode d'occupation
Ai = Surface correspondante aux coefficients Ci.
Notre zone d’étude présente une diversité de mode d'occupation du sol, ceci implique
l'affectation des différents coefficients de ruissellement. Ce qui nous donne le Cp=0,70.
IV.2.1.2.4. Le Temps de concentration

Généralement noté « Tc », le temps de concentration correspond au temps que met une


goutte d’eau tombée à l’endroit hydrauliquement le plus éloigné de l’exutoire d’un bassin
versant pour y parvenir. C’est un concept utilisé en hydrologie pour mesurer la réponse
hydrologique d’un bassin versant à un événement pluvieux.
Il est fonction de nombreux paramètres tels que la topographie, la géologie, l’utilisation
des terres dans le bassin versant, l’imperméabilité des sols, etc.
Le temps de concentration est utilisé pour les calculs de prédiction des débits résultant
d’événements pluvieux basés sur des statistiques dérivées des périodes de retour. (3)
Il est composé de deux termes différents4 :

3
Bruno Tassin, Op.Cit, p.10
4
F. NOEL, Hydrologie urbaine quantitative et assainissement pluvial, Paris, Ed. Cres, 1991, p.36

36 | P a g e
 ts : Temps de ruissellement en surface avant de rejoindre le réseau
d’assainissement ou le talweg principal ;
 tr : Temps de ruissellement en réseau ou dans le talweg principal jusqu’à
l’exutoire.
Tc=ts + tr
Avec : ts qui varie de 5 à 15min.
L
tr =
v ×60
L : longueur du tronçon
V : la vitesse du tronçon calculée par la formule V=(1 à 1,5)×C×√ I
C : Coefficient de ruissellement ;
I : La pente

3.2.4. La pente

La pente de l’ouvrage est généralement dictée par la pente du terrain naturel. La pente
va influer directement sur la vitesse de l’eau dans le réseau.
Les pentes pour un collecteur constituent une donnée essentielle et propre à
l'assainissement, puisque l'écoulement des eaux dans le réseau obéit à un certain
nombre des règles et des paramètres dont la vitesse et la pente. La détermination des
pentes est importante car elle conditionne la pose des collecteurs, à noter que les pentes
à adopter pour les canalisations varient de 0,3% à 5%.

La pente ou la déclivité pour un tronçon se calcule de la manière suivante :


HB−HA
I =d = (m/m)
AB
HA = altitude du point A (Amont)
HB = altitude du point B (Aval)
AB = distance entre le point A et le point B
Les altitudes des points se déterminent soit par interpolation ou extrapolation.
Pour un bassin versant urbaniser dont le plus long cheminement hydraulique L de la
canalisation d'évacuation est constitué des tronçons successifs ; la pente moyenne de ce
cheminement est donnée par l'expression suivante :

37 | P a g e
| ∑ Li
|
2

Imoy = L 1 L 2 ln
+ +…
√I 1 √I 2 √¿

Imoy = Pente moyenne


Li = Les longueurs (L1, L2, .... Ln) entre courbes de niveaux successives sur la
trajectoire du collecteur.
La pente moyenne est une caractéristique importante qui renseigne sur la topographie
du terrain.
Elle est considérée comme variable indépendante et donne une bonne indication sur le
temps de concentration et influence directement le débit de pointe lors d'une averse.

3.2.5. Estimation de l’intensité pluviométrique

Figure n°10 : Courbes IDF


Il s’agit en fait de choisir une pluie de projet dont la formule rationnelle permettra
d’estimer le ruissellement ou le débit à l’exutoire.
3.2.6. Relevé des précipitations

L'application des techniques statistiques aux données des relevés pluviométriques


permet de déterminer la fréquence et les caractéristiques des événements pluvieux.

38 | P a g e
Le relevé des précipitations, nous a été fourni par le service de climatologie de
l'Agence de Météorologie et de Télédétection par Satellite « METTELSAT » de la station de
KENGE à l’aéroport.
STATION DE KIN-BINZA
Longitude : 15° 15' E
Latitude : 04°22'S
Altitude : 500 m
Indicatif : 64220
INTENSITE MAXIMALE DES PLUIES en mm
1, QUANTITE D'EAU ENREGISTREES EN 5 minutes.
ELEMENT : Quantité maximale des précipitations en 24 heures
ANNEES (MAX.ANN. ANNEES (MAX.AN ANNEES (MAX.ANN. ANNEES (MAX.ANN.)
) N.) )

1969 17,5 1979 10,6 1989 14,5 1999 12,5

1970 10,0 1980 17,8 1990 13,6 2000 19,8

1971 10,0 1981 15,5 1991 12,8 2001 20,0

1972 14,5 1982 12,9 1992 10,1 2002 0,0

1973 10,0 1983 16,0 1983 12,7

1974 17,2 1984 14,2 1994 9,0

1975 19,9 1985 11,5 1995 14,0

1976 10,0 1986 10,2 1996 10,8

1977 18,6 1987 12,0 1997 12,0

1978 11,3 1988 17,0 1998 19,3

3.2.7. Calcul de l’intensité de la pluie par Méthode de Gumbel

La loi de Gumbel est une loi de répartition permettant de calculer l'intensité de la pluie
suivant une période de retour donnée, pour notre cas, il sera question de calculer la pluie
extrême de Kinshasa pour une fréquence décennale c'est-à-dire une période de retour de 10
ans.

Nous avons récolté les révélés des précipitations de 5 min, 10 min, 20min, 30min,
60min. Nous allons prendre comme illustrations celui de 5 min.

39 | P a g e
Études statistiques des pluies par la méthode de Gumbel

Moyenne annuelle : X=
∑ MAX ANN = 457 , 8 =13 , 5 ; N= nombre d’année.
N 33

Var iance:V =∑ ¿ ¿ ¿

Ecartype :σ =√ V =√ 17 , 01=4,125

Calcul de la précipitation moyenne de temps de retour égale à 10 ans.

La méthode la plus utilisée est celle de moments, ou la précipitation de temps de retour


T est donnée par :

Lp ( t )=a+ b× u

Avec :

- Lp(t) : La lame précipitée de temps de retour t


- b : une constante donnée par l’expression : b=
√6 × σ
π

b= √ 6 × 4,125=3,216
3.14

- a : une constante donnée par l’expression : a=X −b × y ∨ y=0,5772

a=13 , 5−4,125× 0,5772=11,609

- u : la variable réduite donnée par : u=−ln (−ln ( F ( lp ( T ) ) ) )

1
F ( Lp ( T ) )=1− ; la fréquence d’apparition de la pluie qi est donnée par
T
1
l’expression. D’où : F ( Lp ( T ) )=1− =0 , 9 et u=−ln (−ln ( 0 , 9 )) =2,250
10

Pour un temps de retour de 10 ans, nous avons :

a=11,356

b =3,216

u=2,250

La lame précipitée est calculée par la formule :

Lp ( t )=a+ b× u
40 | P a g e
Lp ( t )=11,356+ 3,216 ×2,250

Lp ( t )=18,846 mm

Lp ( mm )
Nous avons la lame d’eau d’une pluie pendant 5 minute et on sait que I =
t (min)
avec t=5 min

Lp ( mm ) 12 × P(mm)
I= =
5 ' ×1 h h
60 '

12× 18,846(mm)
D’où I = =226,155 mm /h
h
Résolution suivant la formule de GUMBEL
10 ans 20 ans 30ans 40ans 50ans
µ= -ln(-ln(fp)) 2,250 2,970 3,384 3,676 3,902
B 3,216 3,216 3,216 3,216 3,216
11,60 11,60 11,60
A 11,609 11,609
9 9 9
18,84 22,49 23,43 24,15
Lp ( mm ) 21,161
6 3 2 8
Intensité 226,1 253,93 269,9 281,1 289,8
(mm/h) 54 4 15 81 91

Résumé des intensités de 10min, 20min et 30min suivant la méthode de Gumbel

Désignation Pluies en mm/10' Pluies en mm/20' Pluies en mm/30'

T 10 ans 10 ans 10 ans


µ= -ln(-ln(fp)) 2,250 2,250 2,250
B 4,712 7,031 9,506
A 19,846 30,899 39,515
Lp ( mm ) 30,450 46,722 60,908
Intensité
182,700 140,165 121,815
(mm/h)

41 | P a g e
Tableau n°5 : Récapitulions de l’intensité pluviométrique pour les
différentes minutes
Nous venons de trouver les valeurs d'intensités qui sont calculées par la méthode de
Gumbel, on a l'intensité d'une pluie de 5min ;10min ;20min ;30min pour une période de
retour de 10 ans.
3.2.8. Calcul de débit à évacuer

Le débit d'un bassin étant la quantité d'eau qui s'écoule dans l'intervalle d'un temps
donné, sa gestion dans le milieu périurbain permet d’éviter des dommages aux propriétés.
Dès le début d'une averse, les sols s'humidifient par rétention d'une partie de la pluie qu'ils
reçoivent. Lorsque le phénomène de saturation apparait, c'est-à-dire lorsque la vitesse de
pénétration dans le sol tend vers zéro, il y a stockage de l'eau dans les dépressions du sol, ce
qui se traduit par la formation des flaques avant la génération du ruissellement.
Transformation de pluie en débit
Les relations pluie-débit évoluent des différentes phases de l'averse :
- L'imbibition est caractérisée par une infiltration qui dépend de la nature et de
l'occupation de sols, du relief, du degré de saturation. La vitesse d'infiltration d'une
pluie est obtenue en se référant au coefficient K de la formule de Darcy ;
- La phase transitoire correspond à la constitution d'un stock d'eau qui peut être
important sur les terrains plats (pente<1%), avant d'obtenir la mise en pression
nécessaire au ruissellement ;
- Le régime permanent est obtenu par une intensité, un ruissellement et un
écoulement constant ;

42 | P a g e
La vidange intervient à la fin de l'averse par un prolongement dans les temps des
apports d'eau décroissants. Plus le parcours dans le bassin versant ne sera long et son relief
faible, plus la phase de vidange sera long.
- Le phénomène de saturation se manifeste après le début de l'averse, en un
temps d'entrée dans le système qui varie de 15 à 30 minutes selon les observations
établies sur différents milieux périurbains.
3.2.9. Méthode de calcul
Il existe plusieurs méthodes de calcul des débits pluviaux sur une superficie à
assainir, à savoir :
- Méthode rationnelle ;
- Méthode superficielle ;
- Méthode linéaire.
Pour notre étude, nous allons nous atteler à décrire les deux premières méthodes car la
troisième n’est rien que la deuxième améliorée et à la fin nous choisirons la meilleur pour
notre travail.
a) Méthode rationnelle
Cette méthode est appropriée en ce qui concerne les bassins versants urbains et permet
de calculer rapidement les débits de ruissellement maximaux pour des pluies uniformes
tombant sur des bassins versants de faible superficie.
La méthode rationnelle est un excellent outil pour la détermination d'un hydro gramme.
En effet, elle permet tout au long du développement du calcul, de rationaliser les résultats et
de dégager ainsi les meilleures caractéristiques du projet à retenir.
Elle a pour finalité essentielle à évaluer, à mesurer l'avancement des calculs, le temps
de concentration aux divers points caractéristiques de parcours d'un réseau et toute
modification dans la résolution, entraîne nécessairement une itération de calcul. Elle admet
que le débit de ruissellement est fonction à la fois de l'intensité et la durée de l'orage.
Les hypothèses de la méthode rationnelles sont par conséquents les suivantes :
- L'intensité de l'averse en mm/h est uniforme, dans les temps et dans l'espace,
sur l'ensemble du bassin drainé ;
- Le débit de pointe Qp en m3/s de l'hydrogramme de ruissellement est une
fraction du débit précipité Ai ;
- L'intervalle de récurrence du débit de pointe Qp est le même que celui de
l'averse d'intensité uniforme i ;
- Le coefficient de ruissellement est invariable d'une averse à l'autre.

43 | P a g e
Principes et Limite de la méthode rationnelle
C’est une méthode très utilisée, du fait de sa simplicité. C’est probablement à
l’ingénieur irlandais Thomas J. Mulvaney que revient le mérite d’avoir le premier élaboré la
formule rationnelle telle qu’on l’utilise actuellement. Plus récemment, on a montré qu’on
pouvait aboutir au même résultat par une approche mécaniste fondée sur un transfert d’onde
de crue sans amortissement. Sous certaines hypothèses de linéarité de la transformation des
pluies en ruissellement sur les surfaces réceptrices, on aboutit au modèle dit des courbes
isochrones.
La formule rationnelle s’écrit dans son expression la plus simplifiée, en supposant une
pluie qui tombe sur une surface élémentaire : Q=C × I × A
Avec : Q=débit de pointe (m3/s)
C=Coefficient de ruissellement (sans unité)
I=intensité pluviométrique (mm/h)
A=Surface (ha)
Mais, Elle est applicable dans des petits bassins versants dont la superficie ne dépasse
pas 4 km2soit 4005 hectares, conditions de validité des considérations théoriques qui ont
permis d'élaborer cette méthode.
Cependant, on peut trouver certaines études où la méthode rationnelle est mise en
œuvre sur des surfaces allant jusqu'à 1000ha. Le projeteur devra dans ce cas extrême bien
prendre conscience de l'incertitude sur les débits calculés en fonction de l'hétérogénéité de la
surface réceptrice6
On démontre ainsi que pour une averse homogène dans le temps et dans l'espace,
d'intensité i, le débit maximum Q est atteint si la durée de l'averse est au moins égale au
temps de concentration Tc du bassin.
( 1−ε )
Qp=Ki × c × i× A avec Ɛ=0.05
( 0 , 95 ) 0 , 95
D’où Qp=Ki × c × i× A ⇒ Qp=Ki ×c ×i× A

Avec :
Qp = Débit de pointe de l'hydrogramme en m3/s
Ki = Constante d'homogénéité se rapportant aux unités
C = Coefficient de ruissellement variant entre 0 et 0,95

5
(François Noel CRES : Cours d'Hydrologie Urbaine Quantitative, Assainissement Pluvial, Ecole Inter-états d'Ingénieur de
l'Equipement Rural page 39)
6
Idem

44 | P a g e
Ɛ = Coefficient d'ajustement de l'intensité en fonction de la fréquence de l'averse, pour
une averse d'une fréquence décennale.
A = Superficie du bassin versant en ha
I = Intensité de la précipitation en mm/h
Détermination de ki en admettant les différentes étapes :
- Le débit exprimé en m3/s ;
- L'intensité en mm/h ;
2 2
m mm mm 0,001 m m 0,001 m
On aura : =k ∨ = =
s h h 3600 s 3600 s
- La superficie en ha= 10 000m2
D’où l'expression :
0 ,95
Qp=Ki × c × i× A
3
m 0,001 m 2
= ×10000 m .C . I . A
s 3600 s
D'où
0 , 95
Ki=¿0,002778 Qp=0,002778. C . I . A

b) Méthode superficielle ou modèle de Caquot


La méthode superficielle ou modèle de Caquot est une évolution de la méthode
rationnelle. En faisant intervenir tous les mécanismes de l'écoulement, cette méthode permet
de calculer, aux divers points caractéristiques des tronçons, le débit de pointe qui servira à
détermination ultérieure des dimensions hydrauliques des ouvrages évacuateurs.

Principes de la méthode superficielle


Pour élaborer les formules superficielles, l'on doit d'abord découper la zone en région
de pluviométrie homogène raccordées à une évaluation statistique des paramètres a(F) et
b(F) représentatifs de la pluie pour des périodes de retour de 1,2,5 et 10 ans, alors il est facile
d'établir le catalogue des formules superficielles d'application courante correspondant aux
bassins versants d'allongement moyen(L étant la valeur en hectomètre du plus long
cheminement hydraulique et A la surface du bassin en hectares)
L
M= =2
√A
Les formules superficielles sont de la forme
0,158 1.09 0.75
Qp=1110. i .c .A

45 | P a g e
Le débit ici étant en l/s qui est celle de A. caquot avait établi pour la ville de Kinshasa.
Si le débit est déterminé en m3/s, la formule est intitulée de la manière suivante :
0,158 1.09 0.75
Qp=1110. i .c .A
Pour une fréquence décennale. Il en existe également pour d'autres fréquences.
Q0 = Débit de pointe en m3/s
C = Coefficient de ruissellement pondéré.
I = Pente en m/m, évaluée par sa valeur moyenne sur le développement total du
parcours de l'eau, la prudence conduisant toutefois à recommander une estimation par excès
en cas d'irrégularités accusées dans les déclivités des tronçons successifs.
A = Superficie du bassin versant ou Sous Bassin versant en ha.
Cette formule est valable pour des bassins versants d'allongement moyen où le rapport
L
du plus long parcours d'eau L au côté du carré équivalent M = =2 est de l'ordre 2. Dans
√A
le cas contraire, le débit sera corrigé en le multipliant par un coefficient de forme k défini
dans le tableau ci-après :

c) Choix de la méthode de calcul


Pour notre étude, nous allons nous appuyer par la méthode rationnelle pace qu’elle
permet, tout au long du calcul du réseau, de rationnaliser, d’optimiser et de dégager les
meilleures caractéristiques du projet à retenir, et puisque la surface nette du quartier ainsi que
les surface d’apport extérieur de ce dernier sont très lointaines inférieurs à 4 Km2.
Elle a pour finalité essentielle à évaluer, à mesurer l'avancement des calculs, le temps
de concentration aux divers points caractéristiques de parcours d'un réseau et toute
modification dans la résolution, entraîne nécessairement une itération de calcul.
d) Calcul du débit de pointe par la méthode rationnelle

Le débit de pointe est le débit maximal. C'est le volume d'eau qui traverse une section
perpendiculaire à l'axe du chenal par unité de temps. Ce débit de projet QP permet de
déterminer les caractéristiques du canal comme :
· La pente de l'ouvrage dans le sens d'écoulement ;
· la forme et les dimensions de l'ouvrage (section) ;
· la nature du revêtement de l'ouvrage.

46 | P a g e
A savoir que pour notre réseau d'assainissement nous avons les collecteurs secondaires
qui sont alimentés directement par les eaux drainées par les sous bassins et les collecteurs
principaux qui collecte les eaux provenant des différents collecteurs secondaires.
Q=C × I × A
Avec : Q=débit de pointe (m3/s)
C=Coefficient de ruissellement (sans unité)
I=intensité pluviométrique corrigé (l/ha/s)
A=Surface (ha)
Illustration du tronçon A-B :
C= 0,35
Ico= 595.43
A=2.9184 ha
Q=0 .7 ×595 . 43× 2 .9184 = 1216.4 l/s soit 1.23 m3/s
Pour les Autres tronçons, les résultats des calculs sont repris dans le Tableau ci-dessous.

47 | P a g e
ALTITUDE Coefficient
Coefficient
TERRAIN Pente de Itensité
TRON SUPERFICI SUPERFICIE Longueur Itensité Non de Débit Débit Débit
N° SAP NATUREL terrain correction corrigé
CON E (m2) (ha) (m) corrigé(l/ha/s) ruisselemen (l/s) (m3/s) cumulé
AMONT AVAL naturelle de (l/ha/s)
(m) (m) t
l'intensité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
COLLECTEURS
1 A-B 1 535 507 29184 2.9184 200 0.14 628.19 0.94 595.4 0.7 1216.4 1.2 1.216
0.14843
2 C-B 2 545 507 46080 4.608 256 8 628.19 0.92 581.9 0.7 1877.2 1.8 1.877
0.32462
3 B-D 3 507 420 33088 3.3088 268 7 628.19 0.94 591.7 0.7 1370.4 1.3 4.464
EVACUATEUR
D-
4 Exutoire 4 420 410 29900 2.99 200 0.05 628.19 0.94 594.7 0.7 1244.7 1.2 5.708

48 | P a g e
CHAPITRE 4 : DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES
D’ASSAINISSEMENT

4.1. Choix de formes des sections des ouvrages

Conformément aux instructions établies dans le cahier de charge et compte tenu


du système d’évacuation choisi pour ce projet qui est séparatif, et que les eaux
qui sont prises en compte pour l’évacuation sont celles de ruissellement, les
formes des sections utilisées sont : rectangulaires et trapézoïdales.

4.2. Les formules de dimensionnement des ouvrages


a) Les formules des sections des formes rectangulaire
Les formules utilisées sont les suivantes :
- Périmètre mouillé : Pm=B+Hx2 en m
- Surface mouillée : Sm=Lxl en m2
Sm
- Rayon hydraulique : Rh= Pm en m
87 √ RhxI
- Vitesse en pleine section Vps== 1+ δ
√ Rh
- Débit en pleine section : Qps=Sm x Vps en m3/s Avec comme condition
Qps>Qo
- Revenge : marge de sécurité exprimée en m 0 ,10≤ Rv ≤ 0 ,20

b) Les formules des sections des formes trapézoïdales

Les formules utilisées sont les suivantes :


Périmètre mouillée : Pm=b+√ a2 +h 2
B+ b
Surface mouillée : Sm= 2 x H en m2
Sm
Rayon hydraulique : Rh= Pm en m
Vitesse en pleine section :
Débit en pleine section : Qps=SmxVps en m3/S avec comme condition : Qps¿
Qo
Revenge : marge de sécurité exprimée en m
0,10≤ Rv ≤ 0 ,20

49 | P a g e
c)Tableau de coefficient de rugosité
Le coefficient de rugosité de la paroi dépend de la nature de matériaux utilisés.
Le revêtement de parois peut être de différentes natures, en mortier (ciment et
sable) généralement et comme celui utilisé dans ce projet. Voici quelques
valeurs de y :
NATURE DES PAROIS
Y Ks
Parois très unies (enduit de ciment lisse) 0,06 100
Parois unies, réseau d’eaux usées, bien 0,16 70-80
entretenue
Parois unies réseaux eaux usées 0,25 -
Parois unies, réseaux pluviaux, bien 0,30 -
entretenues
Parois peu unies (moellon) réseaux eaux 0,46 60-70
pluviales
Parois de nature mixte (talus dressés ou 0,85 50-60
pierrées)
Canaux en terre (talus ordinaire) 1,30 40
Canaux en terre avec fond de galets et parois 1,75 25-35

Pour ce projet, nous avons utilisé le coefficient de rugosité de la nature des


parois de l’ouvrage projeté qui vaut à 0,46 qui est aussi l’une des données de
directive technique de cette étude.

d) La condition d’écoulement
Un réseau est bien conçu lorsqu’il remplit la condition d’auto curage afin
d’éviter les dépenses énormes et imprévues pour son entretien en utilisant des
engins de curage ou par de chasse automatique. Dans cette optique, chaque
tronçon de l’ouvrage d’évacuation des effluents doit avoir une pente normale
pour éviter à ce que les eaux ne drainent et les déchets qu’elles amènent ne
trainent pas dans l’ouvrage pendant leur passage.
S’agissant des caniveaux et des collecteurs, la pente de leur radier peut être
admise au cas où la vitesse joue dans l’intervalle de 1 à 4,5 m/s. mais pour les
canaux et les bassins de dessablement, il arrive parfois de tolérer une vitesse
inférieure à 1/S. Signalons aussi rapidement que la vitesse d’eau est souvent
fonction de la pente hydraulique et du débit à évacuer. Concernant le
dimensionnement, les différentes sections des ouvrages sont fonction du respect
de la condition d’écoulement : le débit calculé doit être égale au débit
50 | P a g e
dimensionné. La différence des débits doit être compris entre 0.000m3/s à 0,050
m /s.
3

4.3. Synthèse des dimensionnement des ouvrages

51 | P a g e
DONNEES FORMULE ZONNE A ZONNE B ZONNE C ZONE C
COLLECTEUR COLLECTEUR COLLECTEUR EVACUATEUR

N° 1 2 3 4
QC 1.216400625 1.877266394 4.464157583 5.70889197
I 0.02 0.02 0.02 0.02
B (m) 0.75 0.9 1.1 1.2
b (m) 0.7 0.8 1 1
H (m) 0.8 0.9 1.33 1.5
α 0.46 0.46 0.46 0.46
SM ((B+b)/2)∗h 0.58 0.765 1.3965 1.65
a (B-b)/2 0.025 0.05 0.05 0.1
PM 2.301 2.603 3.662 4.007
b+ 2 √ a + h
2 2

RH (SM/PM) 0.252 0.294 0.381 0.412


VH 2.124 2.477 3.214 3.470
87 √ RH × I
VH =
1+α
√ RH
QD (SM * VH) 1.232 1.895 4.488 5.726
∆Q (QD-QC) 0.016 0.018 0.024 0.017
CONCLUSION 0.000≥∆Q≤0.050 BON BON BON BON

52 | P a g e
53 | P a g e
Normalisation des dimensions et ouvrages annexes
En considérant les mouvements des eaux dans l’ouvrage ainsi que les éléments charriés
pendant l’écoulement, il est nécessaire d’ajouter une marge de sécurité en hauteur pour éviter
les débordements éventuels des eaux pluvieuses.
Cette marge de sécurité est calculée généralement de l’ordre de 10 à 20%. De manière
générale, on joute 0.10 m ou 0.20 m à cette hauteur pleine Section pour obtenir les
dimensions normalisées de chaque section.
Pour notre cas, nous prenons la valeur de 0.10 m

La synthèse se trouve dans le tableau suivant :


OUVRAGE PENTE LONGUEUR
ET SECTION ET LES DIMENSIONS PROJET DE
TRONCON B(m) b(m) h(m) TRONCON
DE DE
L’OUVRAGE L’OUVRAGE
1 0.75 0.7 0.9 0.02 200
2 0.9 0.8 1 0.02 256
3 1.1 1 1.43 0.02 268
4 1.2 1 1.6 0.02 200

Etant donné que l’évacuateur à ériger dans l’érosion vers l’exutoire, nous allons prévoir des
chambres des chutes pour contribuer à la diminution de la vitesse d’eau afin de retarder
l’écoulement vers la suite de l’ouvrage.

54 | P a g e
CONCLUSION

Notre travail s’est articulé autour de quatre chapitres, le premier parle de la généralité,
le deuxième se concentre sur la présentation de la zone en étude, le troisième se penche sur
la gestion des eaux pluvieuses et estimation des débits et le quatrième sur le
dimensionnement des ouvrages d’assainissement.

En guise des hypothèses à toutes les préoccupations soulevées par la problématique,


nous avons au départ pensé qu’évacuer les eaux pluviales par un réseau d’assainissement
peut nous aider à réduire la progression de l’érosion. Après analyse, les hypothèses émises
dans cette étude ont été confirmées.

Pour expliciter nos hypothèses, nous nous sommes efforcés d’appliquer les méthodes
des calculs fiables entre autres la méthode rationnelle, la méthode de GUMBEL, la règle de
confluence, la méthode analytique et les techniques documentaires, observation directe et
interview afin de permettre à nos lecteurs de mieux comprendre la démarche que nous avons
adoptée pour enfin apporter une piste de solution aussi moindre soit-elle à la problématique
liée à notre sujet.

Pour terminer, nous disons que le ruissellement des eaux pluviales constitue un
phénomène dangereux qui accentue les inondations et par ricochet les érosions dans le
quartier Mupepe –forage, commune de masikita, ville de Kenge.

Nous espérons avoir atteint notre objectif qui était celui de contribuer au développement
dans ville de Kenge par la conception d’un réseau de drainage approprié afin de gérer les
eaux pluviales afin d’éviter les problèmes récurrents (Inondation et stagnation des eaux).

Toutefois, nous signalons aux lecteurs en général et aux corps d'assainisseurs en


particulier que cette œuvre constitue notre premier pas dans ce domaine si complexe et
technique, raison pour laquelle nous demandons vos indulgences. En outre, elle est aussi une
œuvre humaine qui pourrait renfermer les insuffisances et quelques imperfections. Sur ce,
nous sommes disposés à recevoir vos remarques et vos critiques pouvant enrichir davantage
notre savoir.

55 | P a g e
Bibliographie
Ouvrage :
 Guide de solution de l’assainissement par Allison Lowe Canada 1995 ;
 Traitement des eaux urbaines par Abdelkader GAID, paru 1993 ;
 Guide complet des gestions des eaux des pluies et de ruissellement, communauté
d’agglomération du grand Toulouse, janvier 2006
 LABEGE, notice eaux pluviales, B.P.38200-31682
 G. REMINERAS, Hydrologie de l’ingénieur ERGOLS
 BECHIE SELM, Guide technique d’assainissement urbain, Edition 2008

Cours :
 ATTRAYANT, Cours d’Assainissement, 3ème LICENCE Géomètre – Topographe, 2022
 LOPANZA, Cours de Projet d’Assainissement, 3ème LICENCE Géomètre –
Topographe, 2022
 MAWETE, Cours de métré et devis, GT3, 2021-2022
 KIKANI FREDERIC, Cours d’Initiation à la recherche scientifique, GT2, 2021-2022
 PANZU, Cours de Conception de Route, GT2, 2021-2022
 MPIA NKANDA, cours de projet d’assainissement HE3, INBTP/Kin 2015-2016
 BONDONGA, cours de lotissement GT3/inbtp,2017-2018
 LOPANZA JOSEPH, Cours de projet d’assainissement GT3/INBTP, 2021-2022
 JEAN PIERRE KALALA BANGANGA, cours de technique de génie rural GT3
inbtp/2021-2022
 PHANZU DIDIANA, cours des routes GT3 : conception, inbtp/Kinshasa 2021-2022
 FIDEL LENKEBE, cours de projet d’assainissement, Gt3 inbtp/Kinshasa 2015
 ATTRAYANT MUSEE, cours d’avant-projet d’assainissement GT2 inbtp/ 2021-2022
 SIKUMBILI BUSHIRI OMAR, Cours de projet d’assainissement en milieu urbain,
GT3 inbtp/Kinshasa, 2014-2015.

Webographie
 www.wilkipedia.com
 www.ingeniere d’assainissement.com

Table des matières


TRAVAIL DE FIN DE CYCLE.......................................................................................................................1
SUJET......................................................................................................................................................1
56 | P a g e
RESUME DU TRAVAIL.............................................................................................................................2
CHAPITRE I. GENERALITES......................................................................................................................6
I. INTRODUCTION GÉNÉRAL.....................................................................................................6
1.1. PROBLEMATIQUE...........................................................................................................................6
1.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE.........................................................................................................7
1.3. OBJECTIFS.......................................................................................................................................7
1.4. INTÉRÊT DU SUJET..........................................................................................................................7
1.4. LA ZONE D’ÉTUDE...........................................................................................................................7
1.5. TECHNIQUE ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL................................................................................8
1.5.1. La recherche documentaire.................................................................................................8
1.5.2. Les travaux de terrain..........................................................................................................8
a) Les entretiens.....................................................................................................................................8
1.5.4 L’analyse des données..........................................................................................................8
1.6. DIFFICULTES RENCONTREES..........................................................................................................8
1.8. STRUCTURE DE TRAVAIL.................................................................................................................9
1.2. APPROCHE CONCEPTUEL................................................................................................................9
1.2.1. Érosion.................................................................................................................................9
a. L’érosion éolienne..............................................................................................................11
b. L’érosion aratoire ou mécanique sèche.............................................................................11
c. L’érosion hydrique....................................................................................................................11
1.2.2. Les Précipitations...............................................................................................................13
2.2.1. Types de précipitation.......................................................................................................13
1.2.3. Le sol.................................................................................................................................14
1.2.4. La pente et longueur de pente.........................................................................................15
1.2.5. Le couvert végétal..............................................................................................................15
1.3. Méthode de récolte et analyse des données pour une étude de lutte antiérosive....................15
a) Informations topographiques............................................................................................15
b) Étude hydrologique............................................................................................................16
c) Étude géotechnique et géologique....................................................................................16
d) Études socio-économiques......................................................................................................16
1.4. Les formes de lutte antiérosive ;..................................................................................................17
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE............................................................................22
2.1. Présentation du quartier..............................................................................................................22
2.1.1. Situation géographique :...................................................................................................22
II.1.2. Plan d’urbanisation...........................................................................................................24
2.1.2. Historique du site...............................................................................................................25
2.1.3. Relief..................................................................................................................................25
2.1.4. Géologique.........................................................................................................................25
2.1.5. Climat.................................................................................................................................25
2.1.7. Hydrographie du site.........................................................................................................26
2.1.8. Topographie.......................................................................................................................26
2.2. Organisation administrative.........................................................................................................26
2.2.1 Division................................................................................................................................26
2.2.2 Situation financière.............................................................................................................26
2.2.3. Situation administrative....................................................................................................26
2.2.4. Caractéristique socio-économique....................................................................................27
2.2.5. Les Services sociaux et infrastructures..............................................................................27
CHAPITRE 3 : GESTION DES EAUX PLUVIEUSES ET ESTIMATION DES DEBITS.....................................28
3.1. TECHNIQUES ALTERNATIVES POUR LA GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT URBAIN.........28
3.2. ESTIMATION DES DEBITS..............................................................................................................30
3.2.4. La pente.............................................................................................................................35

57 | P a g e
3.2.5. Estimation de l’intensité pluviométrique..........................................................................36
3.2.6. Relevé des précipitations...................................................................................................36
3.2.7. Calcul de l’intensité de la pluie par Méthode de Gumbel.................................................37
3.2.8. Calcul de débit à évacuer..................................................................................................39
3.2.9. Méthode de calcul.............................................................................................................40
CHAPITRE 4 : DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES D’ASSAINISSEMENT..........................................47
4.1. Choix de formes des sections des ouvrages.................................................................................47
4.2. Les formules de dimensionnement des ouvrages........................................................................47
4.3. Synthèse des dimensionnement des ouvrages.................................................................49
Normalisation des dimensions et ouvrages annexes..................................................................51
CONCLUSION........................................................................................................................................51
Bibliographie.................................................................................................................................52
ANNEXE................................................................................................................................................56

58 | P a g e
ANNEXE

59 | P a g e

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