Mon Memoire Definitif PDF
Mon Memoire Definitif PDF
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Sous la direction de
YAGO Valentin
Economiste au Conseil Economique et Social
Burkina Faso (CES)
ANNEE ACADEMIQUE:
I
Remerciements
A Travers ces quelques mots, nous adressons nos plus sincères remerciements à toutes les
personnes qui directement ou indirectement ont contribué à la réalisation de ce pré-mémoire de
fin de premier cycle universitaire. Nous tenons à témoigner de notre profonde gratitude auprès
de :
Tout le corps administratif et techniques de l’université qui grâce à eux avons pu passer cours
dans de bonnes conditions.
De façon générale, nous remercions toute personne qui ait participé à l’élaboration de ce travail.
II
Sommaire
Dédicace................................................................................................................................................... I
Remerciements....................................................................................................................................... II
Sommaire .............................................................................................................................................. III
Sigles et abréviations ............................................................................................................................ IV
Liste des tableaux et graphiques ......................................................................................................... VI
AVANT PROPOS................................................................................................................................ VII
Résumé .................................................................................................................................................. IX
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE FINANCEMENT BANCAIRE ET SUR LES PME
AU BURKINA FASO............................................................................................................................ 4
I. Généralités sur le financement bancaire...................................................................................... 4
II. Aperçu sur les PME ................................................................................................................... 11
III. Les caractéristiques de besoins de financement des PME .................................................... 15
CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE ET CADRE METHODOLOGIQUE ................. 17
I. Revue théorique ........................................................................................................................... 17
II. Revue empirique......................................................................................................................... 19
CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS ................................ 21
I. Présentation des résultats ............................................................................................................ 21
II. Discussion des résultats .............................................................................................................. 26
III. Suggestions et recommandations............................................................................................. 29
CONCLUSION .................................................................................................................................... 30
Références bibliographiques.................................................................................................................. I
Webographie ......................................................................................................................................... III
ANNEXES ............................................................................................................................................. IV
TABLE DE MATIERES..................................................................................................................... VII
III
Sigles et abréviations
IV
MPME : Micros, Petites et Moyennes Entreprises
V
Liste des tableaux et graphiques
Figure 1: Evolution du volume de crédit à court, moyen et long terme aux entreprises .......... 22
Figure 2: Indice d'Inclusion Financière .................................................................................... 23
Figure 3: Pourcentage de crédit rejeté selon le type de crédit .................................................. 24
Figure 4: Explication de refus d'octroi de crédit aux PME ...................................................... 24
VI
AVANT PROPOS
L’Université (Swiss Umef University of Genève), créée en 1984 par le Professeur François
Maret à Genève (Suisse), Elle a connu depuis un véritable succès auprès des étudiants par la
qualité et la pertinence de son programme d’enseignement et de formation et le
professionnalisme de son corps professoral.
Depuis 2010, cette université, sous le leadership de son nouveau président le professeur Djawed
SANGDEL, a mis en place une nouvelle stratégie d’ouverture de son institution sur le reste du
monde, à travers la création de nouveaux Campus, en Afrique, en Asie et en Europe.
Dans sa politique d’ouverture sur le monde, SWISS UMEF a décidé de la création de plusieurs
campus à l’étranger. Aujourd’hui le groupe universitaire SWISS UMEF est présent dans 12
pays : Genève (Suisse), Gex (France), Erevan (Arménie), Kaboul (Afghanistan), Casablanca,
Dakar, Libreville, Lomé, Cotonou, Bamako, Niamey et Ouagadougou.
SWISS UMEF UNIVERSITY of Burkina Faso s’inscrit au niveau national et africain dans le
système d’enseignement du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement
Supérieur (CAMES) et à l’international dans la tradition universitaire du réseau des Universités
de SWISS UMEF. Elle est chargée notamment:
• de la formation universitaire;
• de la formation continues;
• de la recherche scientifique et technologique ainsi que de la valorisation de ses résultats ;
• l’appui aux activités de développement ;
• la diffusion des connaissances et de la culture ;
• information scientifique et technique;
• la coopération internationale en matière d’enseignement et de recherche.
Notre université est active dans un premier temps dans l’enseignement supérieur des niveaux
Licence, Master et Doctorat, et dans un second temps avec une grande expertise dans les
domaines du Management, de l’Economie et de la Finance, du Droit, de la diplomatie, des
VII
Relations Internationales et des langues. Elle est également active dans la formation continue
dédiée aux entreprises, à l’administration publique, aux ONG et autres institutions. Récemment,
elle a ouvert un cycle d’ingénieur qui comprend notamment une licence en génie informatique,
en génie électrique et en génie de l’eau et environnement
SWISS UMEF University of Burkina Faso est dirigée par plusieurs instances dont les membres
sont issus de secteurs socioprofessionnels différent et d’où on dénombre plusieurs
universitaires, ingénieur et techniciens de disciplines diverses (économie, finance, droit,
agronomie, médecine, micro finance, sciences et techniques appliquées …).
VIII
Résumé
À l'échelle mondiale, les PME sont reconnues comme des contributeurs importants au
développement national et à la croissance économique, elles représentent près de 90 % des
entreprises mondiales et emploient plus de 50 % de la main-d'œuvre (Groupe de la Banque
mondiale, 2020).Ainsi, les PME/PMI sont d’une importance capitale dans les économies de
pays développés autant que pour les pays en développement car ces dernières répondent aux
problèmes socioéconomiques des pays surtout des pays en développement comme le Burkina
Faso. Ainsi, au Burkina Faso les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) constituent
90% du tissu économique. Cependant, bien que ces dernières contribuent énormément à
l’économie nationale, fort est de constater un problème d’accès au financement bancaire de ces
dernières pour amorcer leur croissance. L’idée de l’étude est de faire ressortir la problématique
du financement bancaire qui constitue un frein à la croissance des PME.
IX
INTRODUCTION
Le monde économique actuel est caractérisé par la mondialisation, l’ouverture des marchés, le
libre-échange. Cette interaction mondiale est un canal de croissance économique pour les pays
et cette aspiration à la croissance économique est un des objectifs majeurs des pays en
développement notamment ceux subsahariens. Il faut constater que les économies des pays
africains depuis quelques années se penchent vers le secteur privé pour amorcer leur
développement économique, c’est dans ce sens que ces derniers se tournent de plus en plus vers
la croissance des petites et moyennes entreprises qui répond aux problèmes socioéconomiques
de leur environnement comme le chômage, qui est un vrai fléau pour les pays africains. Ce
regain d’intérêt pour les petites et moyennes entreprise et industries n’est pas restreint aux pays
en développement mais aussi à des puissances comme la France, qui dispose d'un secrétariat
d'Etat à la PME/PMI pour aider au soutien des PME/PMI. La communauté européenne a mis
en place un observatoire de la PME/PMI dans le but d'avantager le développement des
PME/PMI. Les pays africains ne dérogent pas à cette règle, de mise en place de reformes pour
la croissance des PME/PMI qui sont ce qui répond le mieux aux contextes de ses économies.
Le rapport de la banque mondiale (IFC World Bank 2010) indique que les PME du secteur
formel contribuent jusqu'à 45% dans la création de l'emploi et contribuent à la hauteur de 33%
du PIB dans les économies en développement. Cette participation des PME dans la production
est conséquente et n’est pas à négliger et ce encore ces statistiques font abstraction des petites
entreprises informelles qu’on n’arrive pas à comptabiliser.
Il est donc important de mettre un accès sur la croissance des PME. Un rapport du Haut Conseil
de Coopération Internationale (HCCI) en France montre que les PME/PMI constituent une des
principales sources d'emplois et de revenus pour la population en Afrique et le seul “secteur
informel” représenterait environ 75 % des emplois urbains dans les pays sahéliens. Les pays du
sahel qui sont notamment des pays en développement voient ainsi les PME/PMI comme une
porte de secours pour la croissance économique à travers ces dernières qui répondent aux
réalités et aux problèmes de ces pays. C’est dans ce sens que les pays d’Afrique de l’Ouest à
travers la BCEAO mettent de plus en plus en place des structures pour aider aux
développements des PME/PMI notamment pour leur financement. Dans une perspective
d’économie plus efficace et efficiente, le Directeur national de la BCEAO a invité les banques
à un financement soutenu des PME/PMI. Ainsi, le président de l’Association des Professionnels
de la Banque et Établissement Financier (APBEF) a précisé que l’essentiel du financement de
l’économie était destiné aux PME/PMI. (L’Economiste du Faso, ed410, 2021).
1
Le Burkina Faso pays ne reste pas neutre face à toute cette affluence du monde économique
autour de la question des PME/PMI comme levier de développement économique et les
problèmes de financement dont fait face ces dernières. Toutefois, le Burkina connait une
progression due à un plan interne initié au début des années 1990, avec une réforme en
profondeur de sa politique économique et une libéralisation de l’économie. Les réformes mises
en œuvre ont notamment porté sur la privatisation des entreprises publiques, la libéralisation
des marchés, l’assainissement des finances publiques, des comptes extérieurs et la promotion
du secteur privé. Ainsi, le développement socioéconomique du Burkina repose désormais sur
le secteur privé et partant celui des Petites et Moyennes Entreprises et Industries. (Zabsonre,
2015). Les PME/PMI occupent une place essentielle dans les axes de développement
économique du pays car contribue de manière considérable dans l’économie de ce dernier. « Les
micros, petites et moyennes entreprises (MPME) constituent 90% du tissu économique au
Burkina Faso. Elles contribuent à la formation du PIB à hauteur de 40% et 9 entreprises sur
10 sont des PME »1. Cette situation montre l’importance de la place des petites entreprises au
Burkina Faso. Le financement est l’un des problèmes majeurs dans le cas des PME/PMI, en
effet le financement interne est le financement le plus primé dans les PME/PMI mais ce dernier
reste insuffisant pour amorcer une croissance. Cependant, il existe le financement externe qui
est le plus approprié notamment financement bancaire mais ce dernier reste difficilement
accessible à ces types d’entreprises. Les volumes de financement offerts par les banques aux
PME sont plus limités dans les pays africains que dans les autres pays en développement. En
effet, les prêts destinés au financement des petites entreprises dans les pays en développement
non africains représentent en moyenne 13,1 % du total des prêts bancaires tandis qu’en Afrique,
la proportion n’est que de 5,4 %. (PROPARCO, 2009). L’accès limité aux crédits bancaires
nécessaires pour le démarrage, la survie, voire la croissance de toute activité économique est
l’un des principaux problèmes qui se posent aux petites et moyennes entreprises en Afrique
subsaharienne. (Founanou et Ratsimalahelo, 2011). Cette situation dénonce une faiblesse dans
le financement des PME et PMI par les banques malgré les différentes réformes et institutions
mis en place pour aider et soutenir les PME et PMI. Il faut reconnaitre que le financement
bancaire est un problème important car la croissance de ces entreprises dépend fortement du
financement bancaire. Ainsi, la BCEAO dans son édition soutien qu’une plus grande
1
Ambèternifa Crépin SOMDA dans son édition sur l’économiste du Faso
2
accessibilité des services financiers favorise l'atteinte d'une croissance soutenue et inclusive et
permet de lutter efficacement contre la pauvreté2.
Désormais, la croissance des PME/PMI dans les pays Africains notamment le Burkina Faso est
un sujet de prédilection dont s’est approprié plusieurs personnes comme institutions surtout en
ce qui concerne la problématique du financement bancaire des PME/PMI. Ainsi, il n’est pas
envisageable d’aborder la question de la croissance des PME/PMI sans joindre le problème du
financement bancaire pour ces entreprises. Toutefois tous ces aspects autour de la question de
la croissance des PME/PMI conduit à se poser la question de savoir : Le financement bancaire
cause-t-il la croissance des PME/PMI ? De manière spécifique, il s’agit de savoir : Quel est
l’état des lieux du financement bancaire au Burkina Faso ? ; qu’est-ce qui explique le défaut de
financement des PME/PMI ? et pour finir quelles sont les solutions ou recommandations pour
une croissance des PME/PMI par le financement bancaire ?
Ce mémoire est organisé en trois chapitres distincts d’où le premier chapitre traite des
généralités du financement bancaire et des petites et moyennes entreprises, le deuxième chapitre
concerne la revue de littérature et le cadre méthodologique et pour finir le troisième chapitre
sonne la fin avec la présentation et discussion des résultats.
2
Semaine de l'inclusion financière dans l'UEMOA, édition 2018.
3
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE FINANCEMENT BANCAIRE ET SUR LES
PME AU BURKINA FASO
I. Généralités sur le financement bancaire
1.1. Définition
Le financement est un moyen de mettre en relation les agents économiques qui ont besoin de
financement lorsque leur épargne est inférieure à leurs dépenses d'investissement et ceux qui
sont en mesure de financer leur fonctionnement lorsque leur épargne est supérieure à leurs
dépenses d'investissement. Ainsi, la recherche de financement est un défi que rencontre les
entreprises pour la création ou le développement de cette dernière. Toutefois, le financement
bancaire est le financement auquel les entreprises ont le plus recours car il permet de financer
la création ou la croissance d'entreprises.
Le crédit vient du mot latin "créditum" participe passé du verbe « credere » qui signifie
« croire » et se définit comme l’« opération par laquelle une personne met ou fait mettre une
somme d’argent à disposition d’une autre personne en raison de la confiance qu’elle lui fait »3.
Ainsi, le crédit est une transaction basée sur la confiance parce que le prêteur doit attendre
l'exécution des services fournis par l'emprunteur. Dans certains cas, les emprunteurs sont tenus
de fournir une garantie pour augmenter la confiance (garantie, nantissement, hypothèque, etc.)
qui peut lui être accordée.
Trouver du financement est essentiel pour les entreprises, surtout si les frais doivent d'abord
être payés pour être rentables. Mais aussi pour les entrepreneurs qui souhaitent développer un
projet mais ne disposent pas de fonds propres suffisants.
3
G. Cornu, Vocabulaire juridique, PUF, 7e éd., 2005, p. 249, v. « crédit ».
4
Par conséquent, le financement bancaire est nécessaire pour les PME car elles ne peuvent pas
bénéficier d'importants flux de trésorerie pour couvrir les dépenses de développement.
Ainsi nous pouvons distinguer deux catégories de crédit d’exploitation d’où le crédit par caisse
et le crédit par signature.
Le crédit par caisse de divise en deux catégories soit le crédit par caisse globaux ou le crédit
par caisse spécifique.
5
du bénéficiaire. Ainsi, ils peuvent se présenter sur plusieurs formes tels que la facilité de caisse,
le découvert, le crédit de compagne et le crédit relais.
Non seulement les crédits spécifiques ont une finalité bien précise, mais surtout, ils sont
accompagnés de garanties qui prennent des formes différentes selon le crédit demandé. Ces
garanties ne sont rien d'autre que certains actifs circulants (marchandises, créances). Il existe
plusieurs types de crédit par caisse spécifique comme l’avance sur marchandise, avance sur
marché public, avance sur titres, Avance sur facture administrative, Le factoring (ou
affacturage), l’escompte.
✓ Avance sur marchandise : C’est une opération qui comprend le financement du stock
contre la remise biens gagés en gage aux créanciers préteurs, un local et dont la clef sera
en possession du banquier.
✓ Avance sur marché public Les fournisseurs dans un besoin de liquidité peuvent voir
leurs banques afin d’obtenir une avance sur les situations de travaux faits qui
matérialisent leurs créances nées sur l'administration pour que le banquier soit couvert,
il faut que la créance de l'entreprise sur l'administration lui soit déléguée par le biais de
nantissement du marché.
✓ Avance sur titres : C'est une opération qui consiste pour le possesseur de placement à
obtenir un prêt dont les titres en portefeuille constitueront la garantie que le propriétaire
6
des titres les remet en gage avec un acte de nantissement signé par le propriétaire des
bons.
✓ Avance sur facture administrative : Il s’agit d’un crédit de trésorerie proposé par les
établissements bancaires afin de permettre aux entreprises de céder leur facture contre
de la trésorerie.
✓ Le factoring (ou affacturage) : Le factoring est une opération qui consiste à céder une
créance à un organisme spécialisé inscrit sur la liste des établissements financiers qui
garantit le règlement de créance moyennant une commission.
✓ L’escompte : L'escompte commerciale est une autre forme de crédit spécifique, il est
défini comme étant un crédit de trésorerie accordé aux entreprises pour leur permettre
de mobiliser les créances à terme qu'elles détiennent sur leur client.
b. Les crédits par signature
Les crédits par signature encore appelés crédits indirects ne demandent pas un décaissement de
fonds mais a besoin d’une signature de la banque qui s’engage en s’en à honorer une dette de
son client en cas de sa défaillance.
Il existe plusieurs types de crédits par signature tels que l’aval, l’acceptation, les cautions.
✓ L’aval : C’est un engagement donné sur un effet de commerce, par une personne appelée
avaliste ou avaliseur, en vue de garantir le paiement de cet effet. L’aval est matérialisé
par la signature du banquier avec la mention : « bon pour aval de … (nom de
l’avaliseur) à concurrence de … (montant en lettre) à échéance de …). L’aval du
banquier est une garantie qui est exigée par certains bénéficiaires d’effets nationaux ou
étrangers.
✓ Les cautionnements : est l'engagement par signature de la part d'un banquier sur un acte
appelé contrat de cautionnement, de payer pour le débiteur si celui-ci s'avérait défaillant.
✓ L’acceptation : C’est l’engagement d’une banque à honorer le paiement d’un effet de
commerce à son échéance ; au contraire de l’aval, la banquière dans ce cas devient le
principal obligé vis-à-vis du créancier. L’acceptation est matérialisée par la mention : «
bon pour acceptation ».
7
quantifiable à long terme. Par ailleurs, la définition comptable de l’investissement présente
celle-ci comme l’acquisition ou la création d’un bien durable destiné à rester au moins un an
sous la même forme.
On peut distinguer deux catégories dans le financement d’investissement d’où le crédit à moyen
terme ou le crédit à long terme.
4
Luc B-R. : « Principe de technique bancaire » ; 25éme édition ; Dunod ; Paris ; 2008 ; P.344
8
1.2.3. Le financement du commerce extérieur
Les pays du monde entier entretiennent des relations commerciales avec le monde extérieur, en
fonction du niveau d'activité économique et de l'ouverture de leurs économies. La croissance
continue de ces relations, réalisées à travers différents types d'échanges, a incité les banques à
s'investir davantage pour contribuer et bénéficier du développement. Dans ce cadre, les banques
mettent en place diverses techniques qui sont destinées à financer, soit les importations ou les
exportations.
a. Le financement de l’importation
La principale technique utilisée est celle du crédit documentaire, le crédit documentaire est bien
sur un crédit par signature en vertu duquel un banquier s'engage à payer la marchandise
importée contre remise d'un certain nombre de documents par l'exportation pour justifier ainsi
avoir chargé cette marchandise sur un moyen de transport en partance vers le pays destinataire.
✓ L'encaissement documentaire
Est un ordre du vendeur à sa banque d'encaisser une certaine somme auprès de l'acheteur contre
remise des documents d'expédition, le règlement peut s'effectuer par paiement au comptant ou
par acceptation d’une traite.
✓ Le crédit documentaire
« Le crédit documentaire est un arrangement en vertu duquel une banque, agissant à la demande
d’un client, s’engage à effectuer un paiement ou de payer ou d’accepter un effet de commerce
tiré sur un tiers, elle peut autoriser une autre banque à effectuer le paiement ou accepter ou
négocier l’effet de commerce contre remise des documents stipulés, pour autant que les termes
et les conditions de crédit soient respectées ».
b. Le financement de l’exportation
Il existe plusieurs formes de crédit en matière de financement des exportations :
-Crédit acheteur : Ce type de crédit a pour but de décharger le fournisseur de tout souci de
paiement, car c’est la banque qui consent des facilités de paiement à l’acheteur étranger. La
banque paie cash son client pour le compte de l’acheteur sur lequel des effets sont tirés. Deux
types de contrats sont prévus : Un contrat commercial entre l’acheteur et le vendeur.
Un contrat de crédit entre l’acheteur et la banque.
9
-Crédit fournisseur : C’est une forme de crédit dans laquelle le banquier consent à l'exportateur
soit des crédits de préfinancement lui permettant de ressembler les biens à exporter, soit des
crédits lui permettant de mobiliser, après livraison sa créance née sur l'acheteur étranger et qui
peuvent avoir une durée qui ne saurait excéder 18 mois pour le court terme, 7 ans pour le moyen
terme et un délai plus de 7ans pour le long terme.
5
SIDIBE T. (2016). La pratique de l’activité bancaire et financière dans l’UEMOA. Edition L’Harmattan
10
clarification du foncier, existence de tribunaux de commerce etc. Néanmoins, la préférence de
la BCEAO et les banques pour les créances hypothécaires résout en partie ce problème.
Pour finir, l’existence de BIC (Bureaux d’information sur le crédit) permet de réduire le
problème d’asymétrie d’information dans le secteur bancaire de la zone UEMOA.
Ainsi, pour Gingembre Léon, les PME sont celles qui sont exploitées par des patrons qui
risquent dans leurs affaires, leurs propres capitaux et qui exercent dans ces affaires, une
administration et des techniques effectives, et qui ont des contacts directs et permanent avec
leur personnel. Toutefois, certains auteurs comme Julien(1984),trouve qu’il n'y a pas de
frontière claire et précise entre la petite et la grande entreprise car entre ces deux extrêmes, il
existe une multitude d'entreprises aux caractéristiques diverses. Bucaille et Beauregard (1986)
soutiennent que « la PME est diversité ; elle l'est dans son marché, dans ses comportements,
dans ses hommes, dans son évolution, dans ses technologies ou dans ses risques. Aucune PME
ne ressemble totalement à une autre ». Les PME se définissent comme des entreprises
indépendantes qui comporte un nombre limité de salariés en son sein (OCDE, 2000).
Au Burkina Faso, en référence à la CHARTE des PME(2017) dans son article 2 du Chapitre
défini la PME comme,« toute personne physique ou morale, productrice de biens et/ou de
services marchands, immatriculée ou ayant fait sa déclaration d’activités au registre de
commerce et du crédit mobilier ou tout autre registre, lui conférant la personnalité juridique
totalement autonome, dont l’effectif du personnel est inférieur à cent employés permanents et
le chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à un milliard (1 000 000 000) de francs CFA et
qui tient une comptabilité régulière. La notion de PME inclut celle de la Petite et moyenne
industrie (PMI) ».
11
Toujours, selon la charte des PME au Burkina Faso, la PME comprend plusieurs catégories
d’où la micro-entreprise, la petite entreprise et la moyenne entreprise. Ainsi, il est important de
définir chacune des types d’entreprise.
Toute entreprise a pour ambition de grandir, de croitre, de devenir plus grand. Ainsi, la
croissance est considérée comme la mesure de performance de l’entreprise, elle est en principe,
le résultat d’une croissance de la demande pour les produits ou services de l’entreprise. Par
ailleurs, certains auteurs ont défini la notion de croissance selon des aspects différents. Selon
Penrose (1959), la croissance est « essentiellement un processus évolutionniste basé sur un
accroissement cumulatif de connaissances collectives ». Janssen (2004), la croissance est le
résultat d’un accroissement de la demande pour les produits ou les services de la firme.
Toutefois, la croissance d’entreprise se fait en plusieurs phases. 6En effet, pour illustrer cela,
nous allons présenter les cinq phases de croissance d’une PME selon le modèle d’analyse de
croissance des PME basé sur les travaux de recherche de Neil C. Churchill et Virginia L. Lewis.
Publié il y a plus de 30 ans dans la Harvard Business Review il reste tout à fait d’actualité pour
les PME de l’économie réelle. Dans son modelé, il identifie cinq (05) phases de croissance de
la petite et moyenne entreprise tels que l’existence, la survie, le succès, le décollage et la
maturité.7
• La survie : Le principal défi consiste à trouver des clients, puis à livrer le produit
acheté. L'organisation de l'entreprise est simple : le fondateur fait tout et supervise
directement tous les employés. Les questions clés tournent autour de la diminution
des flux de trésorerie et de la capacité à trouver le premier cas client pour le
transformer en un cycle économique reproductible.
• La survie : Pour arriver à ce stade, l'activité a prouvé qu'elle peut être rentable sur le
long terme. Suffisamment de clients sont satisfaits du service ou du produit pour
envisager une expansion majeure de l'activité. Le problème est maintenant d'atteindre
un certain niveau de revenus pour couvrir les dépenses et commencer à générer les
liquidités nécessaires pour financer la croissance.
6
Bejaia Kafia BERRAH* & Moussa BOUKRIF (2018). Évaluation de l’impact du crédit bancaire sur la croissance
des entreprises privées en Algérie : Cas des PME de la wilaya. Page 19-20
12
• Le succès : La société est désormais suffisamment profitable pour générer une
trésorerie récurrente, l’activité est stable et n’est pas menacée à court terme.
• Le décollage : À ce stade, l'entreprise atteint un taux de croissance très soutenu, ce
qui présente deux défis : comment faire croître la structure assez rapidement et
comment trouver des financements pour soutenir cette croissance ?
• La maturité : La société a désormais atteint une taille conséquente et possède des
avantages multiples : ressources financières, talents humains, poids stratégique sur le
marché. Le rythme de croissance a ralenti, voire stagne. La direction se focalise en
priorité sur la consolidation de l’activité et la mise sous contrôle des gains financiers
avec un pilotage fin de la rentabilité.
La croissance a été mesurée sur base d’un nombre impressionnant de variables différentes, telles
que le profit, les actifs, les immobilisations, la valeur ajoutée, l’emploi, les ventes... (Janssen,
2004) présente une synthèse des déterminants de la croissance, Il en conclut que les deux
critères les plus largement utilisés pour appréhender la croissance d’une entreprise sont
l’emploi, le plus pertinent du point de vue sociétal, et les ventes, le plus pertinent au regard du
dirigeant.8
Ces caractéristiques sont : la petite taille, le profil de dirigeant, la structure simple, le système
d'information peu organisé et la prise de décisions centralisée.
8
Bejaia Kafia BERRAH* & Moussa BOUKRIF (2018). Évaluation de l’impact du crédit bancaire sur la
croissance des entreprises privées en Algérie : Cas des PME de la wilaya. Page 20
13
considérée comme un simple modèle réduit d'un archétype d'entreprises (...) elle constitue un
être qui a sa propre réalité et sa propre existence » (Julien, 1994).
14
sources de financement : les sources de financement internes (capitaux propres) et les sources
de financement externes (capitaux extérieurs).
• Le capital social apporté par les associés, qui peut être augmenté par l’émission de
nouvelles actions : c’est l’augmentation de capital.
• L’autofinancement, qui est l'utilisation des bénéfices épargnés par l'entreprise pour
remplacer ou réparer son matériel.
les subventions (aides de l'État qui ne donnent pas lieu à remboursements), les emprunts
bancaires, les emprunts obligataires ou encore le crédit-bail ou leasing.
les crédits de trésorerie accordés par les banques qui sont des avances servant à aider l’entreprise
qui a dépassé ses possibilités de trésorerie, à faire face à ses échéances.
Plusieurs possibilités s’offrent à l’entreprise : le crédit bancaire à court terme, les facilités de
caisse ou découverts, l'escompte des effets de commerce (traites, billets à ordre...), les crédits
fournisseurs (grâce aux délais de paiement de 30 à 90 jours), l’affacturage (qui consiste à faire
appel à un organisme financier spécialisé qui se charge du financement et de recouvrement des
créances auprès des clients en échange d’agios).
La solvabilité de l’entreprise et la rentabilité de ses opérations sont des facteurs qui déterminent
fortement le choix des moyens de financement et notamment l’appel aux capitaux extérieurs.
15
3.1. Le besoin d’investissement
L’investissement crée un besoin de financement à long terme. Investir, c’est engager une
dépense aujourd’hui pour en retirer un bénéfice dans le futur. Pour J-Y-SAUQUIN et C.H
D'ARCIMOLE, (2001)) « L'investissement est un accroissement des outillages et des énergies
disponibles. Investir, c'est améliorer en consentant un sacrifice. C'est aussi prélever un
arbitrage entre le présent et l'avenir ». Ainsi, en ce qui concerne la petite et moyenne
entreprise, il existe des catégories d’investissement tels que l’investissement matériel et
l’investissement immatériel.
-L’investissement matériel : c’est l’intégralité des biens que possède l’entreprise comme les
voitures de fonctions, les bâtiments, les machines, etc.
-L’investissement immatériel : ce sont les sommes dépensées pour améliorer la production.
-L’investissement financier : ce sont des placements sur des actifs et des actions de sociétés.
En conséquence, l'entreprise est chargée d'entreprendre des projets essentiels à son
développement et à sa survie. Pour cela, la rentabilité de l'investissement envisagé et son
acceptabilité doivent être vérifiées. Les entreprises fondent généralement leurs décisions
d'investissement sur un certain nombre de critères, parmi lesquels le principe de la valeur
actuelle, le principe de l'actualisation et le principe du taux de rendement interne.
16
CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE ET CADRE METHODOLOGIQUE
I. Revue théorique
Dans cette partie, il s’est agi de recenser les articles, mémoires et textes se rapportant à notre
étude. Le sigle « PME » désigne le concept des « Petites et Moyennes Entreprises ». Ce concept
est né en 1936 quelque jour après la signature de l’accord de Matignon entre la Confédération
générale de la production française (CNPF) et la Confédération générale du travail (CGT).
Toutefois, bien que les PME soient le sujet de prédilection dans les économies, il faut noter que
beaucoup de concept, définitions ont été abordé auparavant jusqu’à nos jours sur la petite et
moyenne entreprise. Il existe beaucoup de définitions sur la PME et il est important de
commencer par cette dernière dans notre revue.
Ainsi, (TORRES, 1999) dans son ouvrage donne les conceptions de la PME selon les pays.
Dans les pays industrialisés, la PME est vue sous deux angles. La première conception est
traditionnaliste et pour cette dernière la PME symbolise l’esprit d’indépendance dont les petits
commerçants et artisans ont toujours fait preuve face au grand capital et pouvoir public. La
deuxième conception est plus libérale car la PME est vue comme le fondement du libéralisme
et donc l’unité de base de l’économie de marché. Ainsi cette conception libérale de la PME
trouve toute son essence dans la définition anglaise ou américaine. Le Small Business Act
américain à partir de l’année 1953 définit la PME comme une entreprise appartenant à une
personne et dirigée de manière indépendante et qui n’a pas de poids conséquent sur son marché
d’activité. La conception libérale est encore soutenue par le fameux rapport BOLTON de 1971
qui donne une définition similaire en insistant sur le part de marché qui doit être faible.
Dans les pays en développement comme souligné par TORRES est différente des conceptions
des pays occidentaux. Les pays en développement comme les pays africains se trouvant dans
un contexte de forte informalité des économies, la PME est d’abord caractérisée par son aspect
communautaire. C’est l’homme dans sa dimension sociale qu’il faut considère, c’est dans ce
sens que (TORRES, 1999) affirmera ceci du secteur informel africain : « s’unir pour survivre ».
Cette devise du secteur informel est un défaut qui empêche les mécanismes d’économie
classique et le rationalisme de s’exercer pleinement. La conception africaine des PME et celle
des pays riches diffère totalement car la conception des pays occidentaux est plus axée sur
l’individualisme. Cela dit, les écologistes partent au-delà de ces définitions en attribuant à la
PME comme définition, une entreprise qui permet à toute personne de travailler dans une petite
entité le tout intégré dans un paysage bien défini. Cependant, les économistes purs ont porté
peu d’attention à la taille des entreprises, car selon eux les PME ne sont que des agents
17
économiques, et bien que la taille, ou encore les facteurs de production, soient important, il n'est
pas discriminant ; puisque toute entreprise n’agit qu’en vue de maximiser le profit et ainsi de
favoriser le développement économique selon le principe de la main invisible. Ainsi, pour
plusieurs économistes, tel Marchlup (1967), nul besoin d’aller plus loin : « l’entreprise est une
boîte noire qu’on n’a pas intérêt à étudier plus attentivement ». (JULIEN, 2008). Ces auteurs
considèrent les petites entreprises comme toute autre entreprise sur la base que toute entité a
pour but de faire profit donc les PME ne sont que des agents économiques qui doivent
contribuer à la création de richesse. Néanmoins, d’autres définissent la PME en tenant compte
du critère quantitatif.
Concernant la croissance des entreprises, pour certains auteurs économistes tel que
Schumpeter (Théorie du développement économique, 1912), la croissance est assimilée à
l’innovation. Ainsi, les entrepreneurs capitalistes innovent dans un contexte concurrentiel pour
amorcer la croissance. Cependant, D. Ricardo (Principes d’économie politique et de l’impôt,
1817), la croissance est l’accumulation d’épargne par les agents, qui vont permettre de financer
les investissements nécessaires à la croissance, par les banques. Toute croissance dans une
entreprise se fait sur deux niveaux, au niveau interne et au niveau externe qui fait appel au
financement externe d’où prioritairement celui bancaire qui entre dans le cadre de notre
problématique. En effet, bien vrai que le financement bancaire est une condition indispensable
à la croissance des PME, on peut constater sous nos cieux surtout dans les pays africains comme
ceux de l’Afrique Subsaharienne que ce dernier est encore faible. Cela soulève le problème du
financement bancaire pour les PME. Les petites et moyennes entreprises ont un accès limité au
crédit bancaire en Afrique subsaharienne or ce dernier est un facteur indispensable à la survie
et voire la croissance des PME. (M. Founanou et Z. Ratsimalahelo, 2011).
La relation entre le crédit bancaire et la performance est apprécié dans la littérature à travers le
modèle théorique fondateur de Modigliani-Miller (1963). La forte asymétrie d’information qui
existe entre entrepreneurs et banquiers est un facteur qui explique la frilosité des banques vis-
à-vis des PME. (LEFILLEUR, 2008). En effet, l’asymétrie d’information est un facteur
important dans la décision du banquier car surtout dans un contexte informel du marché où sont
actives les PME, le risque est élevé au niveau de la banque. Néanmoins, le risque de l’asymétrie
d’information pourrait être diminuer par la présence d’une garantie, toutefois, les PME sont en
général des entités qui ne possèdent pas de capital ou bien conséquent pour faire la garantie.
(Pistardes, 1999) a démontré que le manque de financement est devenu un obstacle au
développement des PME dans les économies en transition, les grandes entreprises bénéficiant
18
de prêts bancaires en raison de marchés financiers sous-développés. (Pistardes 1999). Cette
approche de (Pissardes,1999) est soutenue plus loin par BCEAO (2018), A. AKITAN (2015),
prône le financement bancaire comme condition essentielle au développement des PME.
Dans une étude qui évalue empiriquement l’impact du crédit à court terme sur la performance
des micros, petites et moyennes entreprises dans les pays d’Europe de l’Est (Bulgarie, Géorgie,
Russie et Ukraine), Jõeveer et al. (2006) montrent que le crédit octroyé aux entreprises évaluées
a un impact positif sur leur performance, notamment sur l’investissement, le chiffre d’affaires,
le coût de la main d’œuvre et l’emploi. Ainsi, leur étude montre les bienfaits du crédit bancaire
sur les entreprises notamment le rallongement de la survie.
Dès lors, l'obtention de financements extérieurs doit déclencher une série d'actions en faveur de
l'activité : mise à niveau des équipements par de nouveaux investissements, stimulation de la
production ou de la commercialisation, développement du capital humain. Par conséquent, le
crédit bancaire concoure à la performance de l’entreprise via ses besoins en termes
d’exploitation et d’investissement. Cette idée est crédibilisée par l’investigation de Bardasi et
al. (2011) menée sur trois régions en développement d’où l’Europe de l’Est vingt-sept (27)
pays, l’Amérique latine treize (13) pays et l’Afrique subsaharienne vingt-deux (22) pays. Ainsi,
la réalisation de cette étude a permis à l’auteur de montrer que l’accès au crédit bancaire est
associé à des chiffres d’affaires plus élevés indépendamment du genre de l’entrepreneur. Le fait
pour l’entreprise d’avoir bénéficié par le passé (proche ou lointain) du crédit bancaire concoure
à sa performance présente par extension concoure à la croissance de l’entreprise.
Toutefois, bien qu’il soit difficile de le croire, il existe dans la revue empirique des auteurs qui
ont réussi à montrer une corrélation négative entre crédit bancaire et performance de PME.
Les travaux de Belourd et Seder (2009) et ceux de Tioumagneng (2011) font ressortir l’effet
défavorisant des dettes bancaires sur l’activité des entreprises. En effet, les auteurs montrent
une relation négative entre le taux d’endettement à moyen et long terme et la performance de
10
Agbemebia AKITAN, (2015). Financement bancaire et performance des entreprises en Afrique subsaharienne
: cas du Cameroun et du Sénégal
19
l’entreprise mesurée par la rentabilité économique à travers une étude menée à partir de données
secondaires sur quatre-vingt-quinze (95) PME algériennes. Ainsi, cette corrélation négative
s’explique selon les auteurs par l’existence d’un comportement de financement hiérarchique
chez les PME qui préfèrent s’autofinancer. Le recours au financement externe ne serait qu’un
« résidu » pour combler le gap de financement entre fonds propres et fonds externes. Ici, ressort
le problème d’asymétrie d’information entre les PME et les créanciers qui débouche sur la
difficulté de la PME à accéder à la source externe pour ses investissements. Le crédit bancaire
est nécessaire pour le renforcement des capacités productives des PME mais de fois, les
défavorise du fait des conditions de son octroi.
Les PME/PMI sont très importantes pour l’économie dans les pays africains et elles
participeraient jusqu’à la moitié du PIB et de l’emploi (Africa practice, 2005). La BCEAO
prône depuis quelques années le développement des PME pour ces pays membres car les PME
correspondent au mieux au contexte de ses pays. Toutefois, la croissance des PME est
conditionnée principalement par un financement externe notamment le financement bancaire,
ainsi c’est dans cette lancée que la BCEAO fait ressortir l’importance de l’inclusion financière
en mettant en place plusieurs initiatives en faveur de l'amélioration de l'inclusion financière.
Elles concernent notamment la mise en place d'un cadre réglementaire adapté, de programmes
d'appui spécifiques et l'adoption de diverses mesures en faveur de la promotion de l'offre et de
la demande de services financiers inclusifs.
Une revue documentaire nous a permis d’assimiler et traiter les différentes notions autour de
notre thématique. Ainsi, nous avons visité la Bibliothèque de l’UEMOA, la bibliothèque
numérique du CESAG, la Bibliothèque numérique (SCRIBD). Déplus on a les archives en ligne
telles que HAL, Memoireonline, Academia.
Le document est présenté sous plusieurs formes : textuelle, tabulaire ou graphique grâce aux
instrument Microsoft Office (WORD, EXCELL 2019).
20
CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
I. Présentation des résultats
La méthodologie utilisée dans le cadre de l’étude, a porté sur plusieurs aspects qui ont permis
de mettre en exergue l’état des lieux du financement bancaire. Au Burkina Faso, le financement
bancaire des PME est une priorité des pouvoirs publics ainsi que dans la sous-région UEMOA
et plusieurs structures et politiques ont été mis en place pour pallier ce problème. Néanmoins,
il faut reconnaitre que le financement bancaire reste toujours un défi pour les PME au Burkina.
Le secteur bancaire burkinabè demeure résilient et figure parmi les plus dynamiques de la sous-
région. Ainsi, le secteur bancaire du Burkina a connu sous peu l’arrivée d’une nouvelle banque
en 2018 d’où Wend Kuuni Bank International, filiale du groupe plano et le rachat de la Banque
de l'habitat du Burkina Faso (BHBF) en 2019, le secteur bancaire burkinabè a continué
d'évoluer dans un élan de dynamisme en 2020. Ce dynamisme s'est traduit en 2020 par le rachat
de la BICIAB. L'arrivée prochaine de la banque postale du Burkina Faso (BPBF) a été annoncée
en avril 2021 par les autorités burkinabè qui s'attèlent à son opérationnalisation. Cette arrivée
de la nouvelle banque en 2022 annonce de grands changements dans le paysage bancaire au
Burkina Faso. Au 31 Décembre, 2020 le Burkina Faso comptait quinze (15) Banques. Une
nouvelle banque est en cours d’ouverture (Banque Postale) qui fera passer le nombre à seize
(16).
11
Le secteur bancaire au Burkina Faso en 2020 : 15 banques résilientes, un bilan satisfaisant
(investirauburkina.net)
21
Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le 06/08/2003
Commerce -Burkina (BSIC)
Coris Bank International (CBI) 26/12/2007
ECOBANK-Burkina 04/02/1997
Banque De l’Union – BF (BDU-BF) 01/12/2016
Société Générale – BF (SGBF) 16/12/1974
United Bank for Africa BF (UBA BF) 16/12/1974
WendKuuni Bank International BF (WBI) 26/10/2017
Orabank Cote d’d’ivoire succursale du Burkina 25/06/2013
Compagnie Bancaire de l’Afrique de l’Ouest (CBAO) Groupe 21/12/1953
Attijariwafa Bank, succursale du Burkina
Source : Annuaire des banques, établissements financiers à caractère bancaire et compagnies
financières de l’UMOA (2020).
Le secteur bancaire du Burkina est dynamique et les évolutions en son sein témoignent de sa
santé en dépit de la crise sécuritaire que traverse le pays. En effet, Le total bilan généré par les
banques a progressé de 16 % par rapport à 2019 pour s'établir à 6615 milliards de F.CFA en
2020. L'encours total des crédits a progressé de 7 % par rapport à 2019 pour s'établir à 3404
milliards de FCFA en 2020. Néanmoins, l'une des principales contraintes à laquelle les banques
burkinabè font face aujourd'hui reste le défi sécuritaire qui ne permet pas au secteur de se
déployer convenablement sur l'ensemble du territoire national.
Par ailleurs, l’évolution du volume de crédit octroyé aux entreprises selon la durée permettra
de montrer le type de crédit que les banques sont le plus susceptible d’octroyer aux entreprises
privées au Burkina Faso.
Figure 1: Evolution du volume de crédit à court, moyen et long terme aux entreprises
22
Evolution du volume de crédit à court, moyen et long terme
aux entreprises
1500000
1000000
500000
0
2011 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
On peut constater que les banques sont plus enclines à octroyer des crédits de court terme ou
moyen terme aux entreprises privées au dépend des crédits de long terme malgré la bonne santé
du secteur bancaire. Toutefois, il faut reconnaitre qu’il y’a une progression en ce qui concerne
l’octroi de crédit au Burkina Faso, ainsi il reste à expliquer ce paradoxe de défaut de
financement bancaire de PME.
Pour finir avec l’état des lieux du financement bancaire au Burkina Faso, il est important de
montrer l’évolution de l’indice d’inclusion financière au Burkina. L’inclusion financière est
l’ensemble des dispositifs mis en place pour lutter contre l’exclusion bancaire et financière.
Source : BCEAO (2020) : Evolution des indicateurs de suivi de l’inclusion financière dans
l’UEMOA au titre de l’année 2020
23
L’indice de l’inclusion financière admet une évolution croissante qui traduit une bonne
évolution et santé du secteur bancaire et de manière générale le secteur financier et le monde
des affaires. Ainsi, dans un contexte où le secteur bancaire est résilient et bien portant, pourquoi
il ressort un problème de financement pour certaines entreprises tels que les PME.
Toutefois, il existe d’autre éléments qui pourrait être un frein au financement des PME par les
banques. En effet, dans le cadre d’un rapport de recherche sur la problématique de financement
des PME spécifiquement par la banque CORIS BANK INTERNATIONAL, un entretien et une
collecte de données sur soixante-dix (70) entreprises ont été mené par l’auteur pour comprendre
le problème de financement. Il ressort de ces investigations des résultats intéressantes qui
pourraient nous aider à expliquer l’état des lieux du financement bancaire des PME au Burkina.
40%
20%
0%
Pourcentage de crédit rejeté selon le type de crédit
Crédit d'investissement Crédit de fonctionnement Crédit par signature
24
Explication de réfus d'octroi de crédit aux PME
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Crédit d'investissement Crédit de fonctionnement Crédit par signature
Source : NEZIEN T. F. (2010). Problématique du financement des PME par les établissements
bancaires : cas de Coris Bank.
En outre, afin de comprendre précisément les causes profondes des difficultés de financement
des PME, la BCEAO a mené en 2014 une enquête auprès des établissements de crédit de
l’UEMOA. En effet, selon les conclusions de cette enquête, les principales difficultés citées par
les établissements de crédit concernent :
A l'analyse de ces causes, les difficultés de financement des PME relèvent tant de
l'environnement que de la demande et de l'offre. Elles ne sont pas une spécificité de l'Union,
mais communes aux économies en développement d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie12.
En ce qui concerne les politiques mise en place pour remédier aux problèmes de financement
des PME, plusieurs politiques ont été mises en place à plusieurs niveaux notamment au niveau
national et au niveau de la sous-région. La Société Financière de Garantie Interbancaire du
12
Présentation du dispositif de soutien au financement des PME/PMI | BCEAO
25
Burkina (SOFIGIB), établissement financier à caractère bancaire, a été constituée à l’initiative
de l’État et des établissements de crédit (Banques et Établissements Financiers) du Burkina
Faso, pour faciliter l’accès au financement des PME/PMI/TPE. Un programme d’actions pour
la promotion et le financement des PME dans l’UEMOA, a été adopté par le Conseil des
Ministres dans sa décision n°16/2003 du 22 décembre 2003 qui recommande de "créer un
environnement plus incitatif pour le financement des PME par le système financier actuel" et
suggère notamment de : "instituer des fonds de garantie dédiés aux PME dans les pays de
l’UEMOA".13
Après, une enquête réalisée auprès du système bancaire de l'Union ainsi que des concertations
organisées avec toutes les parties prenantes dans l'ensemble des pays, la BCEAO a élaboré
un "Dispositif de soutien au financement des PME/PMI dans l'UEMOA." Ce mécanisme vise à
créer un écosystème favorable à la PME, notamment à son financement, à travers un meilleur
accompagnement. L'objectif recherché est de promouvoir une masse critique de PME
performantes, en vue d'augmenter la contribution de cette catégorie d'entreprises à la création
de richesse et à la lutte contre le chômage. Ainsi, au Burkina Faso il existe à nos jours 18
structures d’appui et d’encadrement suite à ce dispositif de suivi des PME.
13
Financement des PME/PMI : L'exemple de la Société Financière de Garantie Interbancaire du Burkina
(SOFIGIB) - leFaso.net
26
L’asymétrie d’information qui se traduit par la sélection adverse et l’aléa moral est un facteur
qui entraine une imperfection du marché. Ainsi, les bonnes PME quittent le marché pour laisser
place aux mauvaises PME qui continuent à s’endetter. En ce qui concerne la question de la
garantie, du cout du crédit et du risque, il faut dire que ce sont des aspects qui reviennent quand
il s’agit de donner du crédit aux PME. En effet, la garantie est un problème qui fait défaut aux
PME du fait que généralement ce sont des entreprises qui appartiennent qu’au gérant et qui n’a
souvent rien comme garantie. Aussi, le cout du crédit est élevé car dû à la méfiance des
banquiers vis-à-vis de la structure PME, le cout du crédit est élevé pour permettre de remédier
à la question du risque lié à l’endettement de la PME. Le risque encouru par la banque en
finançant une PME est souvent un problème car la structure de la PME fait qu’elle est sensible
aux chocs exogènes de l’environnement et même à l’interne la gouvernance peut constituer un
problème comme ressorti dans les résultats. La méthode de gouvernance de la PME qui est
différente de celle des grandes entreprises car au niveau de la PME, c’est le chef, gérant, ou
fondateur qui prend les décisions et souvent les décisions sont alimentées par l’intuition et
l’expérience de ce dernier. Ce système est un frein et un facteur de méfiance des banques car
les décisions ne sont pas forcément nourries par des bases objectives.
Toutefois, les données recueillies par NEZIEN fait ressortir le fait que le type de crédit le plus
rejeté est le crédit d’investissement. En effet, les banques sont plus méfiantes vis-à-vis de ce
crédit car il demande souvent beaucoup d’argent et est à long terme dans un contexte de
méfiance de la banque vis-à-vis de l’entreprise.
Dans notre travail, il ressort de manière concrète que les petites et moyennes entreprises sont
source de croissance économique et surtout un levier pour accélère la croissance économique
et lutter contre le chômage. Ainsi, bien que la PME soit considérée comme un facteur de
croissance économique pour le Burkina Faso et bien d’autres pays d’Afrique, il faut noter pour
que la contribution des PME à l’économie soit optimale, il faut qu’elles se développent et
deviennent des entreprises financièrement stables et qui vont croitre pour devenir les grandes
entreprises de demain e embauchant beaucoup plus. En effet, pour pouvoir croitre les
entreprises ont besoin de financement particulièrement du financement bancaire qui la
principale source externe de financement des entreprises. Par conséquent, un appel d’urgence
est fait au niveau des établissement de crédit afin de faciliter l’accès au crédit des PME. Bien
que, les banques fassent des efforts pour aider au financement des PME car il est aussi de leurs
intérêts que les PME deviennent de grandes entreprises, le problème de financement des PME
existe. Ainsi, on peut constater la mise en place de CORIS BANK MISOFINANCE pour la
27
facilitation du financement des PME. On a aussi, la société générale, la BOA (Bank Of Africa)
qui essaient d’aider les PME. Toutefois, le constat de la difficulté d’accès des PME est toujours
une réalité sous nos cieux d’où l’intervention de la BCEAO avec la mise en place du « Dispositif
PME/PMI » pour aider le financement des PME. De plus, il y’a l’existence de plusieurs
structures pour aider à la facilitation du financement des PME.
Plusieurs rapports ou auteurs rejoignent le résultat de notre analyse à savoir que le financement
bancaire contribue à la croissance des PME mais ils font ressortir le problème de financement
de ces derniers qui est un frein à leur croissance.
Ainsi, l'un des premiers économistes à aborder la question de l'importance du secteur financier
dans le développement d'une économie est Schumpeter (1911) qui observe : « on ne peut
devenir entreprise qu'en ayant été préalablement un débiteur ».14 Il montre ici que l'accession à
la croissance et au développement se réalise en grande partie par l'intermédiation des crédits
bancaires d’où l’importance du crédit bancaire dans la croissance des entreprises. L’accès des
PME au crédit bancaire est un moyen de soutenir leurs activités, d’améliorer leur productivité,
d’améliorer leur niveau d’investissement, et de stimuler la croissance économique. Cependant,
les prêts bancaires octroyés aux PME sont plus coûteux en Afrique que dans les autres pays en
développement (Chkili et Sardane, 1995). De même, selon la Banque Mondiale (2009), le
financement bancaire des PME est plus limité dans les pays africains, en plus d’avoir une
maturité très courte.15Certains rapports présentent les PME comme des entités qui contribuent
à la croissance économique et sociale, elles jouent un rôle vital dans la lutte contre le chômage
et à la stabilité sociale et dans le développement des activités économiques du secteur privé
dans son ensemble (GEM, 2020 ; OECD, 2020).16
On ne pourrait faire une telle étude sans faire des recommandations ou suggestions pour aussi
donner notre point de vue et les différentes solutions qui ont pu être trouver pour venir en aide
aux PME afin de remédier au problème de financement donc par déduction une façon d’aider à
leur croissance nécessaire pour une contribution plus intéressante à l’économie nationale.
14
SOUMARE S. (2009). Financement bancaire et croissance économique en Afrique subsaharienne :
l'expérience Malienne. Mémoire. Université de Cocody.
15
Djimasra N., Gadom D., Abba D. et Djam’Angai L. (2013). Crédit Bancaire et Performance des Petites et
Moyennes Entreprises Tchadiennes à l’ère Pétrolière. Rapport de recherche.
16
Farsad et Ahsina (2021). Modèles de la réussite des PME : Une revue narrative de la littérature sur les
facteurs de succès et d’échec des PME, FARSAD, M.M.1 et AHSINA, K.2. Revue AME, 2, 318-337. Page 321
28
III. Suggestions et recommandations
Sur la base des résultats obtenus, un certain nombre de pistes de politique économique sont
proposées pour permettre au financement bancaire de contribuer davantage à la croissance des
PME au Burkina. Ces politiques sont divisées en trois niveaux. Ce sont des recommandations
pour les banques, les PME et l’Etat.
D’abord, pour ce qui concerne les banques, nous recommandons que les banques mettent en
place des services ou structures à part entière consacré au traitement de dossier des PME. En
effet, certaines banques ont déjà entamé le pas comme CBI avec sa banque CORIS
MESOFINANCE. Toutefois, bien que le financement de trésorerie des PME connaisse une
amélioration, il reste un défi qui concerne le financement de l’investissement à long terme qui
est toujours une difficulté pour les PME à avoir accès à ce type de financement. Par conséquent,
les banques pourraient essayer de créer de nouvelles méthodes de financement à long terme
adaptés pour les PME.
Ensuite, Il serait intéressant que les PME aussi de leur côté se remettent en question et essaient
de remplir déjà les conditions telles que la bonne tenue de la comptabilité c’est-à-dire tenir une
comptabilité formelle et de rendre accessible l’information sur leurs activités. Aussi, il leur est
suggéré de valoriser le capital humain dans le mode de recrutement, de promotion interne et
d’observer la division du travail. En outre, il faut relever la question de la gouvernance des PME
par leurs dirigeants car le modèle de gouvernance peut être un frein même avec un financement
bancaire.
Enfin, il y’a la responsabilité de l’Etat car bien qu’il existe des structures pour financer
l’entrepreneuriat, l’Etat pourrait mettre en place des politiques avec l’aide de la BCEAO pour
aider les banques à financer les PME. En effet, bien qu’il existe le « dispositif PME/PMI », il
est possible de faire appel à d’autres options d’aide comme en obligeant les banques à atteindre
un certain pourcentage d’octroi de crédit aux PME et en subventionnant les banques car il y a
des risques dans le financement des PME.
Ainsi, les propositions ci-dessus sont le fruit de nos documentations à travers lesquelles, on a
pu émettre des recommandations pour chaque acteur clé dans le problème de financement
bancaire des PME pour leur croissance.
29
CONCLUSION
Notre travail a eu pour but d’explorer un sujet d’actualité qui est le financement bancaire et sa
relation avec la croissance des PME. Ainsi, de manière spécifique, le travail a consisté à faire
l’état des lieux du financement bancaire des PME au Burkina Faso et de faire des
recommandations. Toutefois, il faut noter que les PME sont de nos jours considérés comme des
leviers de développement économique car est « un instrument » pour lutter contre le chômage
et amorcer la dynamique de l’économie. Ainsi, force est de constater que les PME sont au cœur
des politiques des pays qu’il soit développé ou en développement mais ces dernières peinent à
avoir accès à un financement bancaire pour impulser sa croissance donc le problème de la
croissance des PME est devenu un défi pour plusieurs pays. Bien que la performance des PME
soit au cœur de toutes les questions et considérations économiques, il existe peu de recherches
empiriques sur leur relation au crédit bancaire. Dans les recherches empiriques existantes, peu
d'attention a été accordée au cas des pays d'Afrique subsaharienne, en particulier au Burkina.
De l’étude, il ressort que la croissance des PME est importante pour le développement
économique du pays en luttant contre la pauvreté à travers une diminution du chômage qui est
l’une des « bête noire » des Etats. De nombreuses études ont souligné l'importance du rôle des
PME. Ils participent à la stimulation de la croissance économique par leurs contributions socio-
économiques. Les PME jouent également un rôle dans la croissance économique en améliorant
la compétitivité et la richesse nationales (Dobbs et Hamilton, 2007). Elles sont considérées
comme plus innovantes que les grandes entreprises (Wang et al., 2020 ; Zoppelleto et al., 2020).
Et est un moteur clé de l'innovation et de la recherche et développement (R&D) dans les pays
(Davcik et al., 2021).17 Toutefois, bien que les PME soit vue comme une source de
développement socioéconomique, il faut souligner qu’elles connaissent beaucoup de difficulté
en ce qui concerne le financement externe de son activité à savoir spécialement le financement
bancaire qui reste l’un des principaux types de financement des PME après l’autofinancement.
Ainsi, on pourrait se demander si le secteur bancaire ne connait pas aussi des difficultés d’où le
déficit de financement des PME. Mais, force est de constater que le secteur burkinabé se porte
bien et est même en surliquidité. En effet, le secteur bancaire burkinabè malgré les difficultés
arrive à progresser et à faire de bon résultat dans la globalité. Ainsi, le secteur bancaire
burkinabé est même considéré l’un des plus résilient de la sous-région malgré le contexte
17
Farsad et Ahsina (2021). Modèles de la réussite des PME : Une revue narrative de la littérature sur les
facteurs de succès et d’échec des PME, FARSAD, M.M.1 et AHSINA, K.2. Revue AME, 2, 318-337. Page 321
30
socioéconomique et sécuritaire. En effet, les questions de chômage, d’inflation, de terrorisme
sont des thèmes fréquents dans le pays mais cela n’empêche pas le secteur bancaire d’être
résilient et même de connaitre l’annonce de la venue de nouvelle banque dans le secteur. De
plus, il ressort des recherches que le problème de financement bancaire au Burkina peut être
expliqué de plusieurs à savoir : l’asymétrie d’information sur le marché du crédit pas au niveau
national mais surtout au niveau de la sous-région, le cout du crédit, le risque pour les banques
qui préfèrent financer les plus facilement les crédits d’exploitation mais plus retissant en ce qui
concerne les crédits d’investissement à long terme, le problème de la gouvernance au niveau
des PME et sans aucun doute le problème de la garantie. Par ailleurs, bien qu’il soit facile de
blâmer les banques, il faut reconnaitre qu’un effort est fait de leur coté en mettant en place des
structures spécialisées pour le financement des PME même cela peut encore perfectionner pour
un meilleur financement des PME. Car, il est de l’intérêt aussi des banques de financer les
petites entreprises qui seront les grandes entreprises de demain et prendront de gros crédit.
Aussi, le problème de financement est un problème qui incombe aux acteurs, mais il est surtout
une conséquence directe des irrégularités et des insuffisances que présentent les entreprises
donc les entreprises ont aussi une part de responsabilité. Au-delà de tout ceci, nous avons émis
des recommandations pour un financement bancaire des PME dans le souci de leur croissance.
Toutefois, notre travail aurait été plus pertinent si nous avons eu des données secondaires sur
l’effet réel du financement bancaire sur la croissance des PME selon les variables de production,
évolution du nombre de salariés, chiffre d’affaires annuel. Aussi, des enquêtes au niveau de
banques et PME auraient donné plus de valeur à notre travail. Par ailleurs, parallèlement à notre
travail, on pourrait se demander comment résoudre le problème de la garantie afin d’aider les
PME tout comme les établissements bancaires ?
31
Références bibliographiques
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subsaharienne : cas du Cameroun et du Sénégal. Document de travail. Université Cheikh Anta
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sur les facteurs de succès et d’échec des PME, FARSAD, M.M.1 et AHSINA, K.2. Revue AME,
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I
Julien P. (2008). Trente ans de théorie en PME : De l’approche économique à la complexité.
Revue internationale P.M.E., 21(2), 119–144.
Leffileur J. (2008). Comment améliorer l'accès au financement pour les PME d’Afrique
subsaharienne ? Afrique contemporaine, n° 227, 153 à 174.
Modigliani, F. and Miller, M.H. (1963). Corporate Income Taxes and the Cost of Capital: A
Correction. American Economic Review, 53, 433-443.
OIT (2015). Les petites et moyennes entreprises et la création d’emplois décents et productifs.
Rapport de recherche.
WORLD BANK (2008). Burkina Faso Revue Du Secteur Financier. Rapport de recherche.
II
Webographie
Liens du site Date et heures de
consultation
https://lefaso.net/spip.php?article43897 03/05/2022 – 00h15
III
ANNEXES
Annexe 1 : Typologie de crédit-bail
Type de crédit-bail Définition
Le crédit-bail mobilier Les opérations bail mobilier sont définies
comme des opérations de location d'une
durée déterminée (généralement 3 à 7
ans) de bien d'équipement ou de matériel
d’outillage. Ces opérations sont
effectuées par des sociétés spécialisées
qui achètent des équipements pour les
louer à des entreprises, ces derniers ont la
possibilité d'acquérir tout ou une partie
des biens loués.
Le crédit-bail immobilier Le crédit-bail immobilier porte sur des
locaux à usage professionnels loués par
une entreprise. A la fin du contrat de
location, elle a le choix entre acheter
l'immeuble ou poursuivre la location ou
encore restituer l'usage du bien au
bailleur. Pour l'entreprise, ce mécanisme
permet de financer son patrimoine
immobilier sans faire d'apport initial.
Charges déductibles en intégralité par
l'entreprise.
IV
-Industrie agroalimentaire
-Industrie Chimique et de produits minéraux. -Industrie du bois,
des métaux et industries diverses -Industrie du papier et textile
-Industries extractives, bijouterie.
SERVICE -Assurance, et autres établissements financiers non
bancaires
-Hôtels, restaurants, maquis et débits de boisson. -Transports,
entrepôts, et communications.
-Informatique, télécommunication, et autres services marchands.
Source : Chambre de commerce du Burkina Faso, 2008
- Affiliée au CNSS
Moyenne Supérieur ou égal à 30 Supérieur à 50 -comptabilité conforme au
entreprise et inférieur à 100 millions FCFA et système normal
inférieur à 100 SYSCOHADA
millions FCFA
V
- Immatriculée ou avoir fait sa
déclaration au RCCM ou
autre registre et à l’Identifiant
financier unique (IFU).
- Affiliée au CNSS
Source : LOI N°015-2017/AN PORTANT LOI D’ORIENTATION DE PROMOTION DES
PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES AU BURKINA FASO
VI
TABLE DE MATIERES
Dédicace................................................................................................................................................... I
Remerciements....................................................................................................................................... II
Sommaire .............................................................................................................................................. III
Sigles et abréviations ............................................................................................................................ IV
Liste des tableaux et graphiques ......................................................................................................... VI
AVANT PROPOS................................................................................................................................ VII
Résumé .................................................................................................................................................. IX
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE FINANCEMENT BANCAIRE ET SUR LES PME
AU BURKINA FASO............................................................................................................................ 4
I. Généralités sur le financement bancaire...................................................................................... 4
1.1. Définition ................................................................................................................................. 4
1.2. La typologie de financement bancaire octroyée aux entreprises........................................ 5
1.2.1. Le financement de l’exploitation .................................................................................... 5
a. Le crédit par caisse ............................................................................................................ 5
b. Les crédits par signature .................................................................................................. 7
1.2.2. Le financement des investissements ............................................................................... 7
a. Le crédit à moyen terme ................................................................................................... 8
b. Le crédit à long terme ....................................................................................................... 8
1.2.3. Le financement du commerce extérieur ........................................................................ 9
a. Le financement de l’importation ...................................................................................... 9
b. Le financement de l’exportation ...................................................................................... 9
1.3. L’asymétrie d’information sur le marché du crédit .......................................................... 10
II. Aperçu sur les PME ................................................................................................................... 11
2.1. Définition et croissance de la PME ..................................................................................... 11
2.1.1. Définition de la PME ..................................................................................................... 11
2.1.2. Croissance de la PME ................................................................................................... 12
2.2. Caractéristiques de la PME ................................................................................................. 13
2.2.1. La petite taille ................................................................................................................ 13
2.2.2. Le profil de dirigeant des petites et moyennes entreprises ........................................ 14
2.2.3. Structure simple des petites et moyennes entreprises ................................................ 14
2.2.4. Système d'information peu organisé des petites et moyennes entreprises ............... 14
2.2.5. La prise de décision au sein des petites et moyennes entreprises .............................. 14
2.3. Les sources de financement des PME ................................................................................. 14
2.3.1. Le financement interne ................................................................................................. 15
VII
2.3.2. Le financement externe ................................................................................................. 15
III. Les caractéristiques de besoins de financement des PME .................................................... 15
3.1. Le besoin d’investissement.................................................................................................. 16
3.2. Besoin en fonds de roulement .............................................................................................. 16
CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE ET CADRE METHODOLOGIQUE ................. 17
I. Revue théorique ........................................................................................................................... 17
II. Revue empirique......................................................................................................................... 19
III. Cadre méthodologique ............................................................................................................. 20
CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS ................................ 21
I. Présentation des résultats ............................................................................................................ 21
II. Discussion des résultats .............................................................................................................. 26
III. Suggestions et recommandations............................................................................................. 29
CONCLUSION .................................................................................................................................... 30
Références bibliographiques.................................................................................................................. I
Webographie ......................................................................................................................................... III
ANNEXES ............................................................................................................................................. IV
TABLE DE MATIERES..................................................................................................................... VII
VIII
IX