Macroéconomie

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L’école Autrement

MACROECONOMIE II
Licence 2
Enseignant : Dr. MBASSI Christophe Martial
Email : [email protected]
Date du cours ou du période du cours : Octobre 2023- Janvier 2024
Code U.E :
Durée de l’Enseignement : 30 h CM – 15h TD
Travaux dirigés de Macroéconomie II
Fiche de TD n°1 : La fonction de consommation

PREMIERE PARTIE : QUESTIONS DE COURS


N.B : L’objectif des questions de cours est de permettre à l’étudiant de mieux réviser
son cours. Il appartient à l’étudiant lui-même, d’aller chercher la réponse de chaque
question dans son cours. Le chargé de TD pourra toutefois revenir sur certains
concepts qu’il juge n’avoir pas été suffisamment assimilés par les étudiants.

Question 1 : Commenter cette phrase : « La loi psychologique fondamentale sur


laquelle nous pouvons nous appuyer en toute sécurité, à la fois à priori en raison
de notre connaissance de la nature humaine et a postériori en raison des
enseignements détaillés de l'expérience, c'est qu'en moyenne et la plupart du
temps, les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur
revenu croît, mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement du revenu
». TG – Keynes – Chapitre 8 (2000).

Question 2 : Quelle différence faites-vous entre la loi psychologie fondamentale et


la loi fondamentale de la demande ?

Question 3 : Pourquoi les économistes ont-ils opté pour la fonction affine comme
approximation acceptable de la fonction de consommation keynésienne ?

Question 4 : Selon la théorie du revenu permanent, lorsqu’il planifie sa


consommation courante, l’individu procède à une optimisation dans laquelle il tient
compte non seulement de ses revenus présents, mais aussi de ses revenus futurs.
Rigoureusement, le revenu permanent de chaque période devrait donc s’écrire
Wt
YtP = , où Wt représente l’ensemble des revenus actualisés de l’individu à la
N
période t . (a) Pourquoi Milton Friedman a-t-il renoncé à utiliser le principe de
l’actualisation pour calculer le revenu permanent ? (b) Quelle formule a-t-il utilisé
comme alternative ? (c) Quelle est le principe de cette formule ?

Question 5 : Selon la théorie du revenu permanent de Milton Friedman, la seule


relation stable qui existe entre la consommation et le revenu est une relation de
long terme qui lie la consommation au revenu permanent : C t = kY tP . Selon la
formule des anticipations adaptatives, l’écart entre le revenu permanent de la
1
période actuelle (YtP ) et le revenu permanent de la période antérieure (YtP− 1 ) ,
représente une fraction λ (0  λ  1) de l’écart entre le revenu observé (Yt ) et le
revenu permanent de la période antérieure (YtP− 1 ) . Mathématiquement, cela s’écrit :
YtP - YtP- 1 = λ(Yt - YtP- 1 ).

a) En procédant à des itérations à rebours, montrez que le revenu permanent


peut s’écrire comme une somme pondérée des revenus des périodes
antérieures, le poids des pondérations étant décroissants au fur et à mesure
N
qu’on remonte le temps, c'est-à-dire : Yt p = λ  (1 − λ )n Yt −n .
n =0

b) En déduire que l’expression de la fonction de consommation de Milton


N
Friedman est : C t = kλ∑(1 - λ)n Yt - n .
n =0

c) En utilisant la transformation de Koyck, montrez que la fonction de


consommation de courte période s’écrit sous la forme C t = kλYt + (1 − λ ) C t −1
d) Calculez les propensions moyennes et marginales à consommer à court
terme et à long terme. Commentez en vous référant au résultat obtenu par
Simon Kuznets sur séries temporelles.

Question 6 : Commentez la figure ci-dessous, obtenu à partir des études menées


par Simon Kuznets sur séries temporelles. Qu’appelle-t-on paradoxe de Kuznets ?

C C LT

C CT 1940

C CT 1930

C CT 1880

Y
Question 7 :

a) Commentez la figure ci-dessous.


b) Donnez les noms des deux auteurs pionniers de la théorie du cycle de vie.
c) Quelle différence faites-vous entre le modèle microéconomique et le modèle
macroéconomique du cycle de vie ?
d) Dans le modèle macroéconomique du cycle de vie, analysez l’impact de la
croissance économique et de la croissance démographique sur la
consommation des ménages

2
revenu salarial
Jeunesse Activité Retraite
patrimoine net

consommation

âge
23 30 60 75

endettement désendettement accumulation désaccumulation

DEUXIEME PARTIE : RAISONNEMENT MACROECONOMIQUE


CHIFFRE

Exercice 1 : (voir Chapitre Modèle Revenu – Dépenses)

Soit une économie fermée sans impôts ni dépenses publiques, où la demande


globale est égale à DG = C+ I ; La consommation est égale à C = 30 + 0,5 Yd ;
L’investissement I = 120 unités de compte.

Nous sommes dans une situation de sous-emploi des facteurs de production.

1. Calculez le revenu d’équilibre.


2. Expliquez la forme de la fonction de consommation (C = 30 + 0,5 Yd) en vous
appuyant sur une représentation graphique de celle-ci.

Exercice 2 :

Soient les données suivantes où Y est le revenu national et C la consommation des


ménages et d, la date.
d Y C
1 100 80
2 150 100

1. Définissez la propension marginale à consommer (PmC), indiquez pourquoi on


ne peut pas la calculer en d =1 puis calculez sa valeur en d =2.

2. Définissez et calculez les taux de variations relatives (ou taux de croissance) du


revenu et de la consommation en d = 2. c- On suppose qu’en d = 3, les montants du

3
revenu et de la consommation sont exactement les mêmes qu’en d = 1. a- Calculez
la propension marginale à consommer et les taux de variation relative du revenu
et de la consommation en d = 3. b- Comparez ces valeurs avec celles trouvées en d
= 2.

Exercice 3 :

Soient les données suivantes où Y est le revenu national et C la consommation des


ménages. Les données suivantes concernent les ménages camerounais.

Date Y C
1988 587 431 522 871
1989 631 102 557 370
1990 672 799 588 706
1991 708 784 615 601
1992 741 774 638 572
1993 764 081 655 616

1. Définissez et calculez les propensions moyennes et marginales à consommer.


2. Déduisez en les propensions moyennes et marginales à épargner.
3. Commentez les résultats obtenus, notamment en regard des hypothèses
keynésiennes sur la fonction de consommation.

Exercice 4 :

Une étude sur le budget des ménages menée dans 3 pays différents fournit les
conclusions suivantes :
1. Dans deux pays (P 1 et P 2), les fonctions de consommations sont de type
keynésien en courte période mais les paramètres de ces fonctions sont
différents.
2. Pour un niveau de revenu inférieur à un certain seuil (Y), la propension
moyenne à consommer du pays 1 est supérieure à celle du pays 2.
3. Si le revenu dépasse ce seuil, PMC2 > PMC1.
4. La propension moyenne à consommer du pays 3 (PMC3) est constante et
égale à celle des deux autres pays.
5. Représenter dans un repère (Y, C) les quatre conclusions de cette étude. Vous
ferez apparaître le revenu Y.

Exercice 5 :

L’étude de la consommation à court terme à partir de séries temporelles


consiste à examiner les valeurs (annuelles ou trimestrielles) prises
par la consommation et le revenu disponible des ménages au cours
d’une dizaine d’années. On observe pour un pays les données suivantes pour
l’ensemble des ménages en 103 unités monétaires courantes avec t le temps
(année), C la consommation et Yd le revenu disponible.

T 1 2 3 4 5 6
Yd 1000 1050 1100 1120 1150 1200
C 860 901 942 958.4 983 1024

4
1. Définir le revenu disponible
2. Représenter le nuage de points (C, Yd) et calculer l’équation de la fonction de
consommation. Déterminer le montant de la consommation incompressible.
3. Calculer la propension marginale à consommer en fonction du revenu
disponible. A quelle théorie se rattache ce type de fonction de consommation ?
4. Calculer le montant de l’épargne quand t=1, t=2, t=4, t=5. Calculer la
propension moyenne à épargner. Comparer avec la propension
moyenne à consommer. Calculer la variation de l’épargne quand t passe de 1 à
2, puis quand t passe de 4 à 5. Calculer la propension
marginale à épargner entre t=1 et t=2, puis entre t=4 et t=5. Etablir la
relation entre la propension marginale à épargner et la propension marginale
à consommer.
5. Représenter graphiquement à l’aide d’une fonction de consommation de court
terme Keynésienne la propension marginale à consommer. Faire apparaître
graphiquement la propension moyenne à consommer et son évolution
quand le revenu augmente.

5
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MACROECONOMIE II
Licence 2
Enseignant : Prof. Mondjeli Mwa Ndjokou
Equipe pédagogique : Dr. Mbassi Christophe Martial/ Dr. Soumtang Bime Valentine
Email : [email protected]
Date du cours ou du période du cours : Octobre 2022- Janvier 2023
Code U.E :
Durée de l’Enseignement : 30 h CM – 15h TD
Travaux dirigés de Macroéconomie II
Fiche de TD n°2 : La fonction d’investissement

PREMIERE PARTIE : QUESTIONS DE COURS


N.B : L’objectif des questions de cours est de permettre à l’étudiant de mieux réviser
son cours. Il appartient à l’étudiant lui-même, d’aller chercher la réponse de chaque
question dans son cours. Le chargé de TD pourra toutefois revenir sur certains
concepts qu’il juge n’avoir pas été suffisamment assimilés par les étudiants.

Question 1 : Rappeler les hypothèses de bases du multiplicateur keynésien.

Question 2 : Le multiplicateur ne fonctionne que dans une économie en situation


de sous-emploi. Vrai ou faux ?

Question 3 : Retrouvez la valeur du multiplicateur par itérations, en supposant


une augmentation unique ∆A de la demande globale initiale (la fonction de
consommation est de type keynésien, les dépenses d’investissement et publiques
sont supposées exogènes).

Question 4 : Selon la théorie de l'accélérateur, quelle est la variable qui détermine


l'investissement induit ?

DEUXIEME PARTIE : RAISONNEMENT MACROECONOMIQUE


CHIFFRE

Exercice 1 :
Une entreprise effectue au début de la période t un investissement
d’une valeur de 50 000 000 FCFA. Pendant 10 ans, cet investissement procure des
bénéfices supplémentaires de 5 500 000 FCFA par an à l’entreprise. Au bout
de 10 ans, la valeur de revente est supposée nulle. Peut-on conclure de ce
qui précède que l’investissement doit être réalisé ? (justifier votre raisonnement ;
il est inutile de calculer le taux interne de rendement).

6
Exercice 2 :
1. Calculer la valeur actuelle d’une somme de 13 310 FCFA perçue dans trois ans,
avec un taux d’actualisation de 10 %.
Si le taux d’intérêt est de 10 %, que vaudront 1 000 FCFA dans un an, deux ans,
trois ans ? Que pouvez-vous en conclure quant à la notion de valeur actuelle ?
Pourquoi l’utilise-t-on ?
2. Calculer la valeur actuelle des flux suivants perçus en fin d’année pour des taux
d’actualisation de 5, 10, 15 et 20 % :

Fin de 1ère année Fin 2ème année Fin 3ème année


Flux 1 2 000 4 000 6 000
Flux 2 4 000 4 000 4 000
Flux 3 6 000 4 000 2 000

Commenter les résultats : à taux d’actualisation donné quand le taux


d’actualisation s’élève. Représentation graphique.

Exercice 3 :
Un ménage est locataire d’une maison dont le coût de location annuel (payé en
une seule fois en fin d’année ; constant jusqu’en fin N+8) est de 60 000 FCFA. Le
propriétaire de la maison propose de la leur vendre fin de l’année N.
1. Pourquoi peut-on appliquer le principe du taux interne de rendement
à la décision d’achat du ménage comme on le fait pour la décision d’investir
d’une entreprise ?
2. Sachant que le taux d’actualisation de ce ménage est de 10%, qu’il
pense revendre cette maison fin N+8 : 1 000 000 F, quel est le prix maximum qu’il
acceptera de la payer à la fin de l’année N ?
3. La réponse à la question précédente serait-elle modifiée si leur taux
d’actualisation était de 8 % ? Si oui, dans quel sens ? Si non, pourquoi ?
4. Le prix fixé par le propriétaire est de 810 000 FCFA. Quel est
(approximativement) le taux interne de rendement de cet investissement ? 5 On
suppose que le ménage peut prêter ou emprunter sans limite au taux annuel
de 9 %. Quelle sera sa décision s’il dispose des 810 000 FCFA et il doit
emprunter la totalité de la somme.

Exercice 4 :

1. Soit un investissement de 20 000 000 FCFA rapportant 5 000 000 FCFA par an
(encaissés en fin d’année) pendant 6 ans. Calculer la valeur actuelle des bénéfices
avec des taux d’actualisation de 8 %, 10 %, 12 %, 14 % et 20 %. (Les tables
financières sont fournies).
2. Représenter graphiquement l’évolution de la valeur actuelle en fonction du taux
d’actualisation. Commenter.
3. Déterminer le taux qui égalise la valeur actuelle au coût initial de
l’investissement. Comment appelle t-on ce taux ? Quelle en est la signification ?
4. Comment évolue le taux précédent si les bénéfices supplémentaires générés par
l’investissement diminuent ?

7
Exercice 5 : Construction de la fonction d’investissement
Soit une économie composée de 8 entreprises dont les projets d’investissement pour
l’année en cours sont les suivants :
Projet A B C D E F G H
Montant 100 70 120 40 50 130 20 40
TRI 8% 6% 2% 10% 5% 6% 15% 7%

1. Tracez la courbe nationale d’efficacité marginale du capital (on supposera que


les concepts d’efficacité marginale du capital et de taux de rendement interne sont
identiques).
2. Quel sera le montant de l’investissement national si le taux d’intérêt est de 20%,
11%, 9%, 8%, 0% ?
3. Construire la fonction nationale d’investissement.
4. Quelles seraient les conséquences d’une vague de pessimisme concernant
l’avenir chez les entrepreneurs ?

Exercice 6 :
Soit Yd = revenu disponible des ménages et soit une économie nationale sans
relations commerciales avec l’étranger, présentant les caractéristiques suivantes :
C = 0,65 Yd + 225 ; Yd = Y ; I = 1600
1. Calculer le niveau du revenu d’équilibre et la valeur du multiplicateur
d’investissement.
2. De combien faut-il que les investissements autonomes augmentent pour que
le revenu d’équilibre augmente de 10% ?

Exercice 7 :
On suppose que l’évolution de la demande adressée à une entreprise est la
suivante :
Période 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Demande 0 10 60 85 100 100 85 60 10 0 0
Période 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Demande 10 60 85 100 100 85 60 10 0 0

Le coefficient de capital est de 3 et la production s’ajuste instantanément à la


demande.
1. Calculez l’investissement induit à chaque période.
2. On suppose maintenant que le taux de dépréciation est de 20%. Calculez
l’investissement total à chaque période. Commentez.
3. Le capital ne peut être revendu, il est conservé oisif et s’use dans les mêmes
conditions à un taux de 20%. Calculez l’investissement total à chacune des
périodes.
4. Sur un même graphique, tracez les courbes d’investissement des questions 2 et
3. Commentez.
5. Quelles seraient les conséquences d’une augmentation du taux de dépréciation ?

Exercice 8 :

8
L’évolution de la demande des biens par les ménages est donnée dans le tableau
ci-dessous :
Période 1 2 3 4 5 6 7 8
Demande 100 110 130 160 180 190 190 180
Période 9 10 11 12 13 14 15 16
Demande 160 130 110 100 100 110 140 180

On suppose que la production ne s’adapte pas instantanément à la demande de la


période. Les entreprises ne réalisent donc qu’une fraction de l’investissement
induit, aussi bien à la hausse qu’à la baisse de telle sorte que
( )
It = Kt − Kt − 1 =  Kt* − Kt − 1 .  est appelé coefficient d’ajustement et est compris
*
entre 0 et 1. K est le stock de capital désiré, c'est-à-dire, le stock qui serait
t

nécessaire pour répondre à toute la demande de la période.

1. Pour quelles raisons les entreprises ne répondraient-elles pas intégralement aux


évolutions de la demande ? Comment cela se traduit-il au niveau de
l’investissement productif ?
2. Le coefficient de capital est de 3. Déterminez le montant de l’investissement total
et du stock de capital installé lorsque  = 1 ,  = 0,3 .
3. Représentez sur un même graphique, l’évolution de la demande finale et de
l’investissement lorsque le coefficient d’ajustement est égal à 1, puis, lorsqu’il est
égal à 0,3. Commentez.

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Enseignant : Prof. Mondjeli Mwa Ndjokou
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Date du cours ou du période du cours : Octobre 2021- Janvier 2022
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Durée de l’Enseignement : 30 h CM – 15h TD
Travaux dirigés de Macroéconomie II
Fiche de TD n°3 : La demande de monnaie

PREMIERE PARTIE : QUESTIONS DE COURS


N.B : L’objectif des questions de cours est de permettre à l’étudiant de mieux réviser
son cours. Il appartient à l’étudiant lui-même, d’aller chercher la réponse de chaque
question dans son cours. Le chargé de TD pourra toutefois revenir sur certains
concepts qu’il juge n’avoir pas été suffisamment assimilés par les étudiants.

QCM

1-Pour les classiques, un accroissement de la monnaie en circulation :


a. accroît le volume des transactions
b. diminue le volume des transactions
c. dépend du volume des transactions
2-Le rôle du taux d’intérêt dans la demande d’encaisses de transaction
A – A été développé par Keynes
B – Est nié par les néo-classiques
C – Est expliqué par un raisonnement microéconomique
D - Est un apport de fonds par le marché.
3-Chez Friedman, la demande de monnaie :
A – S’insère dans un ensemble de choix moins large que chez Keynes
B – Découle d’un raisonnement marginaliste
C – Ecarte les besoins de transaction
D – Est instable.
4-L’agent spéculateur demande de la monnaie :
A - S’il anticipe une baisse du taux d’intérêt
B – En période de hausse du taux d’intérêt
C - Si la hausse de taux anticipé entraîne une perte en capital annulant le
coupon
D – Si les titres sont risqués.
5-La demande d’encaisses de transaction :
A - Est nulle s’il n’y a pas de coûts de transaction
B - Est croissante avec le taux d’intérêt
C - Repose sur la non synchronisation des dépenses et des recettes
D – Est décroissante avec le revenu.

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6-L’encaisse de spéculation de Keynes est détenue :
a. soit sous forme de monnaie, soit sous forme de titres
b. sous forme de monnaie et de titres
c. uniquement sous forme de monnaie
7-Lorsque les économistes parlent de la demande de monnaie, quelle est
la question qu’ils posent ?
A- Quel niveau de richesse souhaiteriez-vous avoir ?
B- Combien d'argent voudriez-vous gagner ?
C- Combien d'argent voudriez-vous avoir ?
D- Quelle proportion de vos actifs financiers souhaiteriez-vous détenir sous une
forme ne rapportant pas d'argent ?
Question 1 : Définir les concepts ci-après : Monnaie, demande de monnaie, taux
d’intérêt de Keynes, préférence pour la liquidité, revenu permanent, vitesse de
circulation de la monnaie, trappe à liquidité, encaisse réelle.

Question 2 : Présenter les fonctions traditionnelles de la monnaie.

Question 3 : en quoi l’équation de I. Fisher est-elle une identité et non une


équation de demande ?

Question 4 : Donner la formulation, l’année et le courant de la 1ère formulation


de la demande de monnaie

Question 5 : La théorie sur la demande de monnaie identifie plusieurs facteurs


susceptibles d’expliquer la demande de monnaie d’un agent économique. Parmi ces
facteurs, on a : le revenu courant, le revenu permanent, le taux d’intérêt, le prix
des actifs financiers, le prix des obligations, le patrimoine, le prix des actifs réels,
la richesse totale, le prix des actions, les coûts de transaction. De ces facteurs,
lesquels correspondent aux déterminants de la demande monnaie définie par
l’école de Cambridge, Keynes, Baumol, Tobin et Friedman.

Question 6 : Dans son ouvrage de 1968 dont le titre est Inflation et systèmes
monétaires, Friedman développe une idée selon laquelle : « l'inflation est toujours
et partout un phénomène monétaire ». a- Cette idée remonte à une controverse qui
date du 16ème siècle. Rappelez les termes de cette controverse. b- Cette
controverse a donné naissance à une théorie. Laquelle ? Citer deux auteurs
classiques qui ont défendu cette théorie. c- Commentez cette assertion de
Friedman. d- En vous appuyant sur l’équation des échanges de I. Fisher, faites la
démonstration de cette assertion.

Question 7 : Donner les points de convergences et divergences des demandes de


monnaie de Keynes et de Friedman.

Question 8 : Qu’est-ce qui justifient les sous motifs qui constituent le motif de
transaction de Keynes ? Classez les opérations suivantes en fonction des motifs de
détention de la monnaie tels que définis par Keynes : Faire les achats mensuels ;
Acquérir des titres sur le marché financier ; Régler les frais de scolarité de l’année
académique prochaine ; Faire un voyage à Paris pour se soigner ; Acheter une
action ; Payer une police d’assurance ; Investir dans une entreprise cotée en bourse.

Question 9 : En quoi la demande de monnaie de Baumol constitue-t-elle un


prolongement de la demande de monnaie de Keynes ?

11
Question 10 : Quelle est la différence fondamentale entre le spéculateur
keynésien et le spéculateur chez Tobin ?

Question 11 : Quel(s) est (sont) le(s) déterminant(s) du coût d’opportunité de la


détention de Monnaie ?

DEUXIEME PARTIE : RAISONNEMENT MACROECONOMIQUE


CHIFFRE

Exercice 1 : Considérons un ménage qui a l'intention de dépenser 1 350 000 FCFA


au cours d'une année. On se demande quelle quantité de monnaie doit détenir ce
ménage à mesure que l'année s'écoule. En d'autres termes, quel est le volume
optimal de son encaisse moyenne ? Ce ménage dépose 1 350 000 FCFA à la banque
sur un actif sans risque (dépôt d’épargne qui rapporte i = 9%, avec possibilité de
cession d’actifs). T représente le nombre de visites à la banque ou nombre
d’opérations bancaires au cours de l’année. Une visite à la banque coûte C FCFA
avec C = 725 FCFA. 1°) Calculez le nombre d’opérations bancaires et la détention
optimale moyenne de monnaie du ménage. 2°) Faire un tableau qui résume la
détention de monnaie et d’actifs sans risques en fonction des périodes. 3°) Calculez
le nombre optimal de visites à la banque ainsi que la détention optimale moyenne
de monnaie du ménage lorsque C = 725 FCFA et i = 10%, C = 875 FCFA et i = 9%.
4°) Commentez les résultats de la question 3.

Exercice 2 : Un individu dispose d’un revenu de 187 500 francs qu’il dépense
totalement et de manière uniforme au cours du mois. Ce revenu mensuel peut être
épargné sous forme de monnaie ou de titres. Le rendement de la monnaie est nul
tandis que celui des titres est fixé de manière certaine à 6% par an. Enfin, toute
conversion de titre en monnaie donne lieu à des frais de courtage fixes de 50 francs.
1. Déterminer la fonction de coût de détention de la monnaie. Quelle est la
valeur du stock moyen d’encaisses correspondant à l’optimum ? Quel est
l’effet d’une hausse de 62,5 francs des frais de courtage
2. À partir de quel niveau les frais de courtage deviennent importants au point
que l’agent choisisse de détenir l’ensemble de son revenu sous forme de
monnaie ?
3. Pour la valeur initiale des frais de courtage, quelle valeur du taux d’intérêt
incite les individus à détenir une part de leur revenu sous forme de titres

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Travaux dirigés de Macroéconomie II
Fiche de TD n°4 : Le modèle classique

PREMIERE PARTIE : QUESTIONS DE COURS


N.B : L’objectif des questions de cours est de permettre à l’étudiant de mieux réviser
son cours. Il appartient à l’étudiant lui-même, d’aller chercher la réponse de chaque
question dans son cours. Le chargé de TD pourra toutefois revenir sur certains
concepts qu’il juge n’avoir pas été suffisamment assimilés par les étudiants.
*
 w
Question 1 : Le salaire réel d’équilibre dans une économie donnée par   . Les
 p
autorités estiment que ce niveau de salaire de marché est trop bas au regard du
coût de la vie dans ce pays. Le gouvernement décide alors de fixer de manière
institutionnelle le salaire minimum SMIG (en terme réel) à un niveau supérieur
au salaire réel d’équilibre.
a) Parmi les trois hypothèses principales du modèle classique que vous
rappellerez, lesquelles vous semblent être remises en cause par cette mesure
du gouvernement.
b) Appréciez l’efficacité de cette politique au regard de ses effets sur le marché
du travail. Vous appuyez vos arguments à l’aide d’un graphique.

Question 2 : Le modèle (Néo)-classique décrit l’économie à l’aide quatre marchés.


Toutefois, on s’intéresse uniquement à trois d’entre eux.
a) Rappelez les quatre marchés du modèle en précisant à chaque fois la
variable d’ajustement sur chacun d’eux.
b) Pourquoi s’intéresse-t-on uniquement à trois de ces quatre marchés ?

Question 3 : Soit l’affirmation suivante : « … Cette rupture [keynésienne] réside


notamment dans la reconnaissance de la nature monétaire de cette économie, le
concept d’économie monétaire de production se substituant donc à la dualité
réel/monétaire qui fonde l’approche classique. La comparaison avec l’approche
classique permet de mieux percevoir l’originalité de la problématique keynésienne. ».
Source : Brana & Bergouigan, TD Macroéconomie, Dunod 5ème Edition, 2015.

a) Quel est le problème théorique soulevé dans cette affirmation ?

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b) Commentez succinctement cet énoncé en faisant ressortir clairement les
positions classique et keynésienne sur la question.
c) Quelle est la position des monétaristes, notamment M. Friedman ?
d) Cette hypothèse ne fait-elle pas de la monnaie une variable inutile à la
réalisation de l’équilibre du modèle classique ?
e) Quelles différences peut-on établir entre classiques et keynésiens quant au
fonctionnement du marché de la monnaie ?

Question 4 : En supposant que nous sommes dans un cadre d’analyse classique,


dites si les propositions suivantes sont vraies ou fausses.
a. L’offre et la demande de travail s’équilibrent pour fixer le salaire réel ;
b. L’offre et la demande de travail s’équilibrent pour fixer le salaire nominal ;
c. Le salaire réel représente le rapport entre le salaire nominal et le niveau
général des prix ;
d. Le taux de salaire est parfaitement flexible, mais uniquement à la baisse ;
e. L’offre de travail est une fonction décroissante du salaire réel ;
f. La demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel ;
g. Les producteurs embauchent jusqu’à ce qu’il y ait égalisation entre
productivité marginale du travail et le coût marginal du travail ;
h. Au taux de salaire fixé sur le marché du travail, les travailleurs qui sont au
chômage sont ceux qui ont préféré le loisir ;
i. Le niveau d’emploi est déterminé par les entrepreneurs en fonction des
anticipations qu’ils font sur l’évolution de la demande ;
j. Seule une intervention de l’Etat peut permettre d’atteindre le plein emploi ;

Question 5 : QCM-Pour chaque question, il y a une ou plusieurs bonnes réponses.

1) Dans la théorie « classique », la monnaie :


a. est neutre sur l’activité économique.
b. n’est demandée que pour réaliser les transactions.
c. Est essentiellement une réserve de valeur.

2) La main invisible signifie :


a. que les économies de marché sont spontanément harmonieuses.
b. que l’individualisme est un danger pour les sociétés.
c. Qu’il faut « laisser-faire, laisser-aller ».

3) La loi de Say implique :


a. qu’il ne peut y avoir de crise de surproduction.
b. Que le niveau d’activité est toujours suffisant.
c. Que l’Etat doit soutenir la demande globale pour qu’elle égale l’offre
globale.

4) La théorie quantitative de la monnaie :


a. est une théorie de détermination du niveau général des prix par l’offre de
la monnaie.
b. Exprime l’influence de la monnaie sur les grandeurs réelles (emploi,
production).
c. Est étroitement associée à la loi de say.

5) Pour les classiques, les variations des prix :

14
a. permettent d’ajuster entre l’offre et la demande sur les marchés.
b. Permettent de rendre compatibles les différentes décisions individuelles.
c. Doivent être combattues.

6) Le modèle classique est :


a. un modèle d’offre.
b. Un modèle de demande.
c. Un modèle dichotomique entre le secteur réel et le secteur monétaire.

7) Désépargner, c’est :
a. avoir une consommation supérieure à son revenu disponible.
b. S’endetter.
c. Vendre une partie de son patrimoine.

8) L’effet d’éviction :
a. tend à favoriser l’investissement privé.
b. accroît la place de l’Etat dans l’économie.
c. augmente les revenus tirés de l’investissement privé.
d. évince l’Etat du marché financier.

DEUXIEME PARTIE : RAISONNEMENT MACROECONOMIQUE


CHIFFRE

Exercices 1 : On considère une économie fermée à trois agents (ménages,


entreprises, Etat). Les prix et les salaires sont parfaitement flexibles. Toute la
production est reversée aux ménages sous forme de salaires et de profits.
L’économie étudiée est décrite par les relations suivantes :

Hypothèses :
Y = 200 N avec Y la production et N la quantité de travail.
Les impôts et les dépenses publiques sont exogènes : T = 125 ; G = 100.
C = 0.8 (1 − r ) Yd , la consommation avec Yd le revenu disponible et r le taux d’intérêt.
I = 500 − 500r , l’investissement des entreprises.
500
NO = 150 − , l’offre de travail des salariés.
( )
W
P
Md 1
= Y , la demande réelle de monnaie.
P 5
L’offre de monnaie est exogène : M O = M = 800 .
1) Déterminer l’expression de la demande de travail des entreprises. En
déduire les niveaux d’emploi, de salaire réel. Montrer que le niveau de la
production d’équilibre est Y=2000.
2) Déterminer le taux d'intérêt réel d’équilibre.
3) Déterminer le niveau général des prix.
4) On suppose que l’Etat mène une politique budgétaire expansionniste
financée entièrement par emprunt (émission de titres) : ∆G = + 40 ; ∆T = 0.
a. Déterminer les effets de cette politique sur les différents agrégats ;
calculer l’effet d’éviction.

15
b. Commenter.

5) Compte tenu de vos connaissances de l’actualité économique, expliquer si les


conclusions de la question précédente se sont vérifiées aux Etats-Unis ces
trois dernières années ? Justifier vos propos.

Exercice 2 : Soit une économie à un seul bien, fonctionnant avec un stock de


capital donné K0, seul élément de patrimoine dont dispose cette économie en début
d’analyse. La production nette de ce bien Y dépend donc uniquement de la quantité
de travail (L) employée avec ce capital, et ce, selon une technologie représentée par
la fonction de production Y = 4575 +0,625L - 0,001L . Les ménages de cette
2

économie effectuent successivement deux arbitrages : le premier, entre travail et


loisir, les amène à fixer leur offre de travail en fonction du taux de salaire réel
(W/P) selon la relation suivante : LO = 95(W/P) ; le second arbitrage leur fait
répartir leur revenu entre consommation immédiate et consommation différée
(épargne financière) : S = 0,025Y + 12r (r est le taux d’intérêt réel). Les entreprises
ont pour fonction d’investissement I = 500 - 1100r . La demande d’encaisses
réelles (M d / P) qui répond aux besoins de liquidités qu’ont les agents pour régler
d
leurs transactions est donnée par : M P = 0,0125Y - 125r . L’offre de monnaie,
o
qui correspond au déficit budgétaire est exogène et égale à M = 100 dans un
premier temps.
1) Déterminer les valeurs d’équilibre des variables réelles (W/P )* , L* , Y * , r * ,
I * , S * , C * , (M d / P) * .
2) Déterminer l’équilibre sur le marché de la monnaie.
3) Dire ce que représentent W et M d ? Déterminez leurs valeurs d’équilibre. Dans
un second temps, on suppose que les autorités monétaires décident d’accroitre
l’offre de monnaie en la faisant passer de MO=100 à Mo=200.
4) Quelles sont les variables qui seront affectées par cette hausse de l’offre de
monnaie ?
5) Calculez le nouveau niveau général des prix.
6) Déterminez les nouvelles valeurs d’équilibre de W et de M d . Commentez.
7) Quelle est l’impact de cette hausse de l’offre de monnaie sur le salaire réel et sur
les encaisses réelles ? Commentez.
8) En déduire le taux d’inflation ainsi que le taux d’intérêt nominal i

Exercice 3 : Dans une économie en situation de concurrence pure et parfaite, la


fonction de production s'écrit : Y(N) = 20 + 3N - 0,005N², où Y est le volume de
production et N, la quantité de travail. La fonction d'offre de travail s'écrit :
No(w/p) = 100 + 60 w/p où w/p est le salaire réel.
1) Calculez la productivité marginale du travail. Comment varie Y si N augmente
?
2) Écrivez la fonction de demande de travail de cette économie.
3) Déterminez le niveau d'équilibre du salaire réel, de l'emploi et de la production.
4) On sait par ailleurs que :
- la vitesse de circulation de la monnaie est égale à 2, l'offre de monnaie à 784 (en
valeur nominale),
- la fonction d'épargne des ménages s'écrit : S = 2500r avec r taux d'intérêt en %
16
- la fonction d'investissement des entreprises s'écrit I = 1200 - 27500r
- les entreprises financent la totalité de leurs investissements par des emprunts.
Déterminez les niveaux de l'épargne, de l'investissement, de la consommation des
ménages et des prix.
5) Quelles seront les conséquences sur cette économie d'un doublement de la masse
monétaire ? (NB : aucun calcul n’est nécessaire)

Exercice 4 :
Une économie fictive fonctionne suivant les principes de la théorie classique. Elle
est décrite par les principales relations suivantes : (1) Q( L) = 50 L − 0, 25L² , la
fonction de production avec Q le niveau de production et N le volume d’emploi ; (2)

LS W ( )
P
W 
= 7   + 10
P la fonction d’offre de travail avec LS le volume de travail

offert et
(W P) le salaire réel ; (3) S (r) = 100 + 300r
la fonction d’épargne avec S le
niveau d’épargne et r le taux d’intérêt réel ; (4) I (r ) = 124 − 180r la fonction
d’investissement avec I le niveau d’investissement ; (5) M0 = 600, V = 4 et P
représentent l’offre de monnaie, la vitesse de circulation de la monnaie et le niveau
général des prix, respectivement.
1. Citer trois auteurs classiques majeurs
2. Rappeler les principaux marchés du modèle classique en précisant la variable
d’ajustement sur chacun d’eux
3. Parmi ces marchés, lequel n’est pas proprement pris en compte dans
l’analyse dans la détermination de l’équilibre de l’économie ? Pourquoi ?
4. Décrire comment les entreprises déterminent le niveau d’emploi nécessaire à
leur production, c’est-à-dire leur demande de travail puis déterminer la
fonction de demande de travail de cette économie.
5. Décrire comment les ménages déterminent leur offre de travail
6. Déterminer l’équilibre sur le marché du travail.
7. Déterminer l’équilibre sur le marché des capitaux.
8. Sur quelle théorie monétaire les classiques s’appuient-ils pour décrire le
fonctionnement du marché de la monnaie ? Quelle est la différence avec la
théorie keynésienne.
9. Déterminer l’équilibre sur le marché de la monnaie.
10. On suppose que le gouvernement veut améliorer l’activité économique,
notamment il veut réduire le chômage. Il hésite entre deux politiques : (i)
accroître l’offre de monnaie par une intervention de la Banque Centrale ; (ii)
instaurer une politique de salaire minimum telle que le salaire minimum (réel)
soit égal au double du salaire réel d’équilibre. Laquelle de ces deux politiques
devrait être choisie ? Justifier votre réponse.

17
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Enseignant : Prof. Mondjeli Mwa Ndjokou
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Date du cours ou du période du cours : Octobre 2021- Janvier 2022
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Fiche de TD n°5 : Modèle Revenu–Dépenses


PREMIERE PARTIE : QUESTIONS DE COURS

N.B : L’objectif des questions de cours est de permettre à l’étudiant de mieux réviser
son cours. Il appartient à ce dernier d’aller chercher la réponse de chaque question
dans son cours. Le chargé de TD pourra toutefois revenir sur certains concepts qu’il
juge n’avoir pas été suffisamment assimilés par les étudiants.

Question 1 : Dans le modèle revenu revenu-dépense, le revenu national


d’équilibre peut s’obtenir soit par égalisation de l’offre globale et de la demande
globale, soit par égalisation de l’épargne et de l’investissement. Démontrez-le et
faites-en des représentations graphiques.

Question 2 : Expliquer de façon littéraire le principe de la demande


effective dans le modèle keynésien. A quelle théorie peut-on opposer ce principe ?

Question 3 : Ecrire l’équilibre emplois-ressources en économie ouverte et


donner sa signification.

Question 4 : Pourquoi diton que l’équilibre keynésien est un


équilibre stable de sous-emploi ? Quelle est alors la solution préconisée
par Keynes pour se rapprocher de l’équilibre de plein emploi ?

Question 5 : Une demande effective insuffisante peut provenir d’anticipations


pessimistes des entrepreneurs. Vrai ou faux ? Justifier votre réponse.

DEUXIEME PARTIE : RAISONNEMENT MACROECONOMIQUE


CHIFFRE

Exercice 1 :
Soit une économie fermée dont les équations de comportement macroéconomique
sont les suivantes :

18
- La consommation : C = cY d + C 0 avec Y d le revenu national brut
disponible ;
- L’investissement privé : I = I 0 ;
- Les dépenses publiques : G = G 0 ;
- Les impôts : T = tY + T0 ;
- Les transferts sociaux : R = rY + R0 ;
c et t sont compris entre 0 et 1 ; 0  r  1 ; C 0 ; I 0 ; G 0 ; R0 ;T0 sont tous positifs.
1. Donnez la signification économique de C 0 ; I 0 ; G 0 ; R0 ;T0 ; c ; t ; r .
2. Déterminez l’expression algébrique du revenu national d’équilibre. Comment
s’exprime ici l’égalité épargne-investissement ? commenter.
3. L’Etat décide de lutter contre le sous-emploi. Classer les mesures suivantes par
ordre d’efficacité :
- Incitation à l’investissement (hausse de l’investissement autonome) ;
- Incitation à la consommation (hausse de la consommation autonome) ;
- Hausse des dépenses publiques ;
- Réduction des impôts autonomes ;
- Augmentation des transferts sociaux.
Quels seraient les effets d’une modification du taux d’imposition (t ) ? du taux de
transferts sociaux (r ) ?
N.B : Le revenu national disponible des ménages représente leur revenu brut (Y )
auquel on a soustrait les impôts (T ) et ajouté les transferts sociaux (R ) .

Exercice 2 :
Une économie a investi un montant 100. Elle produit pour 700 biens de
consommation. La propension marginale à consommer est de 0,75, et la
consommation incompressible est de 50.
1. De combien est la production de la nation ?
2. On suppose que les revenus de la production sont intégralement versés aux
ménages. Quel est le niveau de consommation ? Quel est le niveau de l’épargne ?
3. Comment les entreprises réagiront-elles à ce déséquilibre ?
4. Les entreprises décident de produire 600 biens de consommation et 200 biens
d’investissement. On suppose que les revenus de la production sont toujours
intégralement versés aux ménages.
a. Le nouveau niveau de production diffère-t-il de la période précédente ?
b. Quel est le nouveau niveau de consommation ? Quel est le nouveau
niveau de l’épargne ?
c. Comment les entreprises réagiront-elles à cette situation ?
d. Calculez le montant de la production qui assurerait l’équilibre. (avec
I=100).

Exercice 3 :
Supposer une économie initialement caractérisée par les équations de
comportement suivantes où les montant des impôts prélevés par les pouvoirs
publics (T ) est forfaitaire :
C = cYd + C 0
Yd = Y − T
I = I0

19
G = G0
T = T0

( )
1. Trouver l’expression du revenu national d’équilibre de cette économie Y * ;
2. Interpréter le numérateur du terme de droite (C 0 − cT + I0 + G0 ) de
l’expression de Y * trouvée en (a) ;
3. En déduire le multiplicateur d’investissement, le multiplicateur des dépenses
publiques et le multiplicateur fiscal (réduction des impôts). Que constatez-vous ?
4. Dans un deuxième temps, on suppose que les impôts sont une fonction linéaire
du revenue de la forme :
T = tY + T0 , où t est le taux d’imposition compris entre 0 et 1.
( )
a. Trouver à nouveau l’expression du revenu national d’équilibre Y * ;
b. Trouver le multiplicateur fiscal (diminution de la valeur autonome de l’impôt).
Est-il plus grand ou plus faible que dans le cas précédent ? Justifiez votre réponse.

Exercice 4 :
Soit une économie fictive caractérisée par les équations suivantes :
𝐶 = 0,8. 𝑌𝑑 + 150 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑌𝑑 = 𝑌 – 𝑇 ; 𝐼 = 250 ; 𝐺 = 500 ; 𝑇 = 300
1. Calculez le revenu d’équilibre.
2. Calcul du multiplicateur d’investissement. Quel est l’impact d’une augmentation
de 50 unités de l’investissement sur le revenu national d’équilibre ?
3. Représentez graphiquement (à l’aide du diagramme à 45°) l’effet d’une telle
variation de l’investissement sur le revenu national (toutes les valeurs nécessaires
à la compréhension devront apparaître sur le graphique).
4. On suppose que le revenu de plein emploi est : YPE = 3000. Quelle devrait être
l’ampleur d’une politique de relance par les dépenses publiques afin de résorber le
chômage involontaire et persistant de cette économie ?

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Fiche de TD n°6 : Modèle IS-LM en économie fermée


PREMIERE PARTIE : QUESTIONS DE COURS

N.B : L’objectif des questions de cours est de permettre à l’étudiant de mieux réviser
son cours. Il appartient à ce dernier d’aller chercher la réponse de chaque question
dans son cours. Le chargé de TD pourra toutefois revenir sur certains concepts qu’il
juge n’avoir pas été suffisamment assimilés par les étudiants.

Question 1 : Quelles différences peut-on établir entre le modèle keynésien revenu-


dépenses et le modèle IS-LM sur les points suivants :
- la représentation de l’économie ;
- les variables directrices de l’équilibre ;
- les politiques économiques envisageables ;
- la détermination de la valeur du multiplicateur.

Question 2 : (a) Quel est l’objectif principal du modèle IS-LM ? (b) Donnez le
titre de l’article dans lequel ce modèle a été présenté pour la première fois, ainsi
que le nom de son auteur et l’année de publication. (c) Pourquoi appelle-t-on
également le modèle IS-LM modèle Hicks-Hansen ? (d) Pourquoi dit-on que le
modèle IS-LM est « une présentation de Keynes vêtu du manteau de Walras » ? (d)
le modèle IS-LM est également appelé modèle de la synthèse classico-keynésienne
parce qu’il reprend à la fois les éléments de l’analyse keynésienne et ceux de
l’équilibre général walrasien. Présentez les points de similitude entre le modèle IS-
LM et le modèle keynésien d’une part, et entre le modèle IS-LM et l’équilibre
général walrasien d’autre part.

Question 3 : En utilisant les représentations graphiques de l’équilibre dans le


modèle IS-LM, déterminer l’impact des phénomènes suivants sur le revenu
national et le taux d’intérêt :

a) une politique monétaire expansionniste ;

21
b) une croissance imprévue des dépenses de consommation incompressibles en
supposant que la banque centrale :
- Mène une politique monétaire accommodante (accroissement de l’offre de
monnaie) ;
- Maintient la même politique monétaire ;
- Réduit l’offre de monnaie.

Question 4 : (a) Qu’appelle-t-on courbe IS ? Donnez son équation dans le cadre


d’une économie fermée en supposant une fonction de consommation keynésienne
C = cY + C 0 , une fonction d’investissement affine de la forme I = −bi + I 0 , et des
dépenses publiques autonomes G . (b) Qu’appelle-t-on courbe LM ? Donnez son
équation en supposant que l’offre de monnaie (M 0 ) est exogène et fixée par les
( )
autorités monétaires, et que la demande de monnaie M d a deux composantes : la
demande à des fins de transactions-précaution (L1 = tY ) et la demande à des fins
de spéculation (L2 = l 0 − li ) . (c) Résoudre simultanément l’équation de la courbe IS
et celle de la courbe LM et donnez l’expression du revenu national et du taux
d’intérêt d’équilibre. (d) Représentez graphiquement la courbe de demande de
monnaie et la courbe LM et expliquez pourquoi les deux courbes ont des formes
différentes mais semblables.

Question 5 : (a) Si l’Etat décide de mettre en œuvre une politique budgétaire


expansionniste, montrez comment cela affecte l’équilibre IS-LM selon que l’on est
dans la zone keynésienne (zone horizontale de la courbe LM), dans la zone
classique (zone verticale de la courbe LM), ou dans la zone intermédiaire (zone
oblique de la courbe LM). (b) Pourquoi appelle-t-on la zone horizontale de la courbe
LM zone keynésienne et la zone verticale zone classique ? (c) Si l’économie se
trouve dans la zone intermédiaire, montrez graphiquement qu’en agissant à la fois
sur la politique budgétaire et sur la politique monétaire, on parvient à de meilleurs
résultats que lorsqu’on agit seulement sur l’une des deux politiques. (d) Comment
appelle-t-on cette action simultanée des autorités sur le politique budgétaire et sur
la politique monétaire ? (e) Qu’appelle-t-on modèle IS-LM-BP ?

DEUXIEME PARTIE : RAISONNEMENT MACROECONOMIQUE


CHIFFRE

Exercice 1 : Appréciation des effets des politiques économiques via le


multiplicateur
On considère une économie fermée en situation de chômage keynésien et
caractérisée par les relations suivantes :

22
C = 0, 6Yd + 300
T = T
 0

 I = 500 − 50i

G = G0
 M d = 0, 2Y − 25i + 20

 M s = M O

Avec C la consommation, Y le revenu, T les impôts, G les dépenses publiques, i le


taux d’intérêt, Md la demande de monnaie et Ms l’offre de monnaie.

1. Déterminez l’équation de la courbe IS et expliquez sa signification.


2. Déterminez l’équation de la courbe LM et expliquez sa signification.
3. Représentez sur un même graphique les courbes IS et LM et en déduire
l’équilibre pour les valeurs suivantes des variables de politique économique :
Ms = 400 ; G = 500 ; T = 500. En déduire les valeurs des autres variables.

On s’intéresse à présent aux effets des politiques économiques :

4. En utilisant les valeurs numériques fournies dans l’énoncé, mettez le modèle


de cette économie sous sa forme matricielle puis en déduire la valeur des
multiplicateurs budgétaire et monétaire (Bien vouloir se référer au calcul de
l’inverse d’une matrice).
5. La Banque Centrale décide d’accroître la masse monétaire de 50. A partir
des résultats de la question précédente, quels sont les effets attendus sur le
revenu et le taux d’intérêt ? Expliquez économiquement le mécanisme de
transmission de cette politique.
6. En repartant de la question 4, on suppose plutôt que le gouvernement mène
une politique budgétaire expansionniste et accroît les dépenses publiques de
80, quels sont les effets attendus sur le revenu et le taux d’intérêt ?
Expliquez économiquement le mécanisme de transmission de cette
politique.
7. Après avoir défini effet d’éviction, donnez-en les différentes formes. Laquelle
des deux politiques précédentes génère un effet d’éviction ? Le calculer.
8. Quels seraient les effets d’une politique fiscale restrictive ?

Exercice 2 : Appréciation des effets des politiques économiques via le


multiplicateur
On considère une économie caractérisée par les relations suivantes :

• Revenu global : Y
• Consommation : C = C0 + c.Yd
• Investissement : I = I0 – b.i
• Yd = Y – T (revenu disponible)
• T = G (équilibre budgétaire)
• Demande de monnaie : L = L0 + e.Y – h.i
• Offre de monnaie : M/P
23
• Prix rigides : P=P0

1. Calculez le revenu et le taux d'intérêt à l'équilibre de cette économie et


donnez une représentation graphique de cet équilibre.
2. Le gouvernement augmente ses dépenses publiques d'investissement de x%,
tout en maintenant l'offre de monnaie et l'imposition identiques. Montrez
graphiquement comment se déplace l'équilibre de l'économie. Quelles sont
les nouvelles valeurs de Y et i ?

3. Même question de précédemment en supposant cette fois que c'est la banque


centrale qui augmente son offre de monnaie de x%.
4. Supposons que le gouvernement accroisse ses dépenses publiques
d'investissement de x %. Quelle doit être l'augmentation de l'offre de
monnaie pour que le taux d'intérêt reste identique. Quelle est alors
l'augmentation de Y ?
On considère de nouveau les données initiales. Cette fois le gouvernement est
contraint de respecter l'équilibre du budget : lorsqu'il augmente ses dépenses
publiques d'investissement il doit augmenter d'autant le montant des impôts
prélevés.
5. Calculez les nouvelles valeurs de Y et de i lorsque G augmente de x%. Quelle
est la nouvelle valeur de l'investissement ?
6. Que deviennent ces résultats lorsque le gouvernement accompagne sa
politique budgétaire d'une politique monétaire expansive, de façon à laisser
inchangé le taux d'intérêt ?

Exercice 3 : Le modèle IS-LM en économie fermée

Soit une économie caractérisée par les données initiales suivantes :

Le secteur réel

C = 0 ,8Y + 100
I = 600 − 5000 i

Le secteur monétaire

M T = 0 , 5Y
M S = 800 − 10000 i pour i > 0,03
M S = 800 pour i  0,03
M O = 1200

N.B : Pour répondre aux questions, on utilise l’hypothèse toutes choses égales par
ailleurs, c'est-à-dire que pour traiter de chacune des variations considérées, on
reprend toujours comme donnée la situation initiale.

I. La courbe IS

24
1) Présentez sous forme générale, les équations qui président à l’équilibre sur
le marché des biens et services ;
2) Donnez l’équation de la courbe IS et faites-en une représentation
graphique ;
3) Etudiez les conséquences d’une augmentation du taux d’intérêt de 5% à
7,5% sur le revenu national d’équilibre et faites-en une représentation
graphique ?
4) Le taux d’intérêt étant de 5% on enregistre une modification du
comportement d’investissement dont l’expression devient : I = 700 − 5000 i
. Etudier les conséquences de cette variation sur le revenu national
d’équilibre et sur la courbe IS.
5) On enregistre une modification du comportement d’investissement par
rapport au taux d’intérêt. La nouvelle fonction d’investissement est :
I = 600 − 6000 i . Le déplacement de la courbe IS sera-t-il identique à celui
de la question précédente ? Que se passerait-il si nous avions plutôt
I = 600 − 4000i ?
6) Le comportement de consommation des ménages se modifie et la fonction de
consommation devient : C = 0 ,75Y + 100 . La courbe IS est-elle modifiée ?
Quelles seraient les conséquences d’une modification de C O .

II. La courbe LM

7) Donnez l’expression générale de la fonction de demande de monnaie.


8) On suppose la situation initiale correspond à un revenu Y = 2000 .
Représentez graphiquement la fonction de demande de monnaie ;
9) Quelles seraient les conséquences sur la demande de monnaie si la demande
de monnaie à des fins de transaction se modifie pour devenir : M T = 0 ,6Y ?
10) On suppose que M S varie et devient : M S = 1000 − 10000 i . Quelles seront
les conséquences de cette variation ?
11) Construire la courbe LM.
12) Que se passe-t-il si Y = 2400 ?
13) Etudiez graphiquement les conséquences d’une augmentation de M O . Si
M O = 1300 que devient LM ?

III. Equilibre simultané IS-LM

En utilisant les données initiales sur le marché des biens et services et sur le
marché de la monnaie, représentez l’équilibre global de cette économie (équilibre
IS-LM).

25
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Fiche de TD n°7 : Inflation, chômage et courbe de Phillips
PREMIERE PARTIE : QUESTIONS DE COURS

N.B : L’objectif des questions de cours est de permettre à l’étudiant de mieux réviser
son cours. Il appartient à ce dernier d’aller chercher la réponse de chaque question
dans son cours. Le chargé de TD pourra toutefois revenir sur certains concepts qu’il
juge n’avoir pas été suffisamment assimilés par les étudiants.

Question 1 : L’inflation est-elle toujours une mauvaise chose ? Justifiez votre


réponse.

Question 2 : Après avoir rappelé et expliqué les coûts/conséquences de l’inflation


dites si cela implique que la Banque Centrale se fixe une inflation nulle comme
objectif final ? Justifiez votre répondre.

Question 3 : (a) Rappelez et expliquez succinctement les causes de l’inflation. (b)


Depuis plusieurs années, l’économie camerounaise n’est pas particulièrement
confrontée au problème d’inflation. Cela implique-t-il que la politique monétaire
de la BEAC est efficace en termes de stabilisation des prix ? Pourquoi ?

Question 4: “Inflation is always and everywhere a monetary phenomenon”. Who is


the author of this statement? Do you agree with his point of view?

Question 5 : (a) Les chômeurs sont-ils comptabilisés dans la population active ?


Comment est déterminé le taux de chômage ? (b) Est-ce que le taux de chômage
est un indicateur satisfaisant de la situation du « marché du travail » ? Justifiez
votre réponse. (b) Quelles sont les catégories de la population les plus touchées (i)
par le sous-emploi ? (ii) par le chômage ? (iii) par le chômage de longue durée ? (d)
Des créations d’emplois régulières conduisent-elles nécessairement à une baisse
du chômage ? Justifiez votre réponse.

26
Question 6 : Pour chacune des situations suivantes, dites si la personne fait partie
de la population active ou inactive. Le cas échéant, précisez s’il s’agit d’un chômeur
ou d’une personne occupée.
(a) Ngono est étudiante à temps plein et travaille et travaille comme secrétaire
à temps partiel.
(b) Ewane ne travaille pas ; il est étudiant à temps partiel et est en recherche
active d’un emploi.
(c) Njip n’a pas d’emploi rémunéré, mais il est très actif en période bénévole.
(d) Kadidja est étudiante à temps plein ; elle recherche un emploi à temps plein.
(e) Bien qu’elle soit retraitée, Magne aimerait bien travailler à nouveau.
(f) Assoumou est chef d’une entreprise d’aménagement paysager.
(g) Bobda reçoit une pension d’ancien combattant ; il travaille néanmoins cinq
heures par semaine comme concierge.

Question 7 : Déterminez le/la type/forme de chômage dans chacun des cas


suivants.
(a) Bekouti est au chômage car son employeur éprouve des difficultés à exporter
ses produits cette année en raison de la pandémie de Corona Virus.
(b) Ayangma est au chômage car son employeur éprouve des difficultés à
exporter ses produits cette année, contrairement aux précédentes.
(c) Afouh a obtenu son diplôme il y’a trois mois. Elle cherche depuis lors un
emploi, mais sans succès.
(d) Depuis huit mois Bilogo cherche en vain un emploi de soudeur dans sa
région.
(e) Mouafo a quitté son emploi dans le but de réorienter sa carrière.
(f) Azang est sans emploi depuis que l’entreprise où il travaillait s’est
délocalisée au Cambodge.
(g) En raison de la disparition progressive de la morue, la principale usine de
transformation de poisson du pays à licenciés de nombreux employés.
(h) Mme Salifou a quitté son emploi car son mari a été muté dans une autre
localité.
(i) Bidjeck a été congédié parce que l’entreprise où elle travaille fait face à une
production excédentaire.

Question 8 : L’une des caractéristiques séculaires des pays en développement est


que le chômage structurel y est important. En vous appuyant sur la courbe de
Phillips, pensez-vous qu’une politique monétaire expansive serait la solution à ce
problème de chômage structurel. Justifiez votre réponse.

Question 9 : Quelle affirmation est-elle fausse ?


(a) A long terme, la courbe de Phillips est verticale dans le plan (πt, ut).
(b) Sous l'hypothèse d'anticipations naïves, il existe une relation négative entre
variation d'inflation et niveau de chômage.
(c) Sous l'hypothèse d'anticipations rationnelles, la courbe de Phillips est
décroissante dans le plan (πt, ut)
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(d) Sous l'hypothèse d'anticipations d'inflation nulles, la courbe de Phillips est
décroissante dans le plan (πt, ut)

Question 10 : Une politique monétaire expansionniste est annoncée. Quelle


affirmation est-elle vraie ?

(a) Sous l'hypothèse d'anticipations adaptatives, cette annonce est


immédiatement prise en compte dans les anticipations des agents.
(b) Sous l'hypothèse d'anticipations statiques, cette annonce est
immédiatement prise en compte dans les anticipations des agents.
(c) Sous l'hypothèse d'anticipations naïves, cette annonce est immédiatement
prise en compte dans les anticipations.
(d) Sous l'hypothèse d'anticipations rationnelles, cette annonce est
immédiatement prise en compte dans les anticipations.

DEUXIEME PARTIE : RAISONNEMENT MACROECONOMIQUE


CHIFFRE

Exercice 1 :
On considère un pays dans lequel l'inflation est égale à 2% depuis 10 ans. Sa courbe
de Phillips est la suivante :  t =  te − 2 ( ut − un ) . Quelle affirmation est-elle fausse ?

(a) Une condition nécessaire pour que le chômage ne soit pas affecté à court
terme par une augmentation de l'inflation est que les anticipations soient
rationnelles.
(b) Que les anticipations soient rationnelles ou naïves, le chômage n'est pas
affecté à long terme par une variation de l'inflation.
(c) Si l'inflation est réduite par surprise de 2 points, le ratio de sacrifice
s'élèvera à 1.
(d) Si l'inflation reste à 2% alors que les agents l'anticipent supérieure, cela
accroît le chômage.

Exercice 2 :
On suppose que les agents anticipent l’inflation de la façon naïve suivante :
 te =  t −1 , où  te est l’inflation anticipée pour la période t, et  t −1 l’inflation observée
en t-1. On estime une relation entre l’inflation anticipée, l’inflation observée, le
taux de chômage observé ut et le taux de chômage structurel un, de la forme :
 t =  te − ( ut − un ) . Le taux de chômage structurel dans l’économie considérée est de
6%. Les agents anticipent une inflation pour la période t de 3%. L’inflation effective
à la période t est de 5%. Quelle affirmation est-elle vraie ?

(a) Le taux de chômage à la période t est supérieur au taux de chômage


structurel.
(b) Les agents anticipent une inflation de 6% pour la période (t+1).
(c) Le taux de chômage à la période t est de 8%.
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(d) Si l’inflation se maintient à 5% durant les périodes suivantes ((t+1), (t+2),
etc…), le chômage revient à 6% dès la période (t+1).

Exercice 3
On suppose que les agents anticipent l’inflation de la façon naïve suivante :
 te =  t −1 , où  te est l’inflation anticipée pour la période t, et  t −1 l’inflation observée
en t-1. On estime une relation entre l’inflation anticipée, l’inflation observée, le
taux de chômage observé ut et le taux de chômage structurel un, de la forme :
 t =  te − ( ut − un ) . Le taux de chômage structurel dans l’économie considérée est de
5%. Quelle est l’affirmation vraie.

(a) Le chômage ne peut être inférieur à 5% que si l'inflation augmente.


(b) Il existe une relation entre le niveau de l’inflation et la déviation du taux de
chômage par rapport à son niveau structurel.
(c) Une politique monétaire visant à accroître l’inflation de 2 points et à la
maintenir à ce nouveau niveau réduit le chômage durant les 10 périodes
suivantes.
(d) Les agents prennent en compte les annonces de politique économique pour
former leurs anticipations d’inflation

Exercice 4
Indiquez dans chacun des cas si le salaire réel : augmente, diminue ou reste
inchangé.

(a) Le salaire nominal augmente de 12% alors que le taux d’inflation est de 9%.
(b) Le salaire nominal baisse de 12% et le taux d’inflation est de 12%.
(c) Le salaire nominal augmente de 3% et le taux d’inflation de 3% également.
(d) Le salaire nominal baisse de 5% et le taux d’inflation de –5%.
(e) Le salaire nominal passe de 198 000 Fcfa à 220 000 Fcfa et l’inflation est de
10%.

Le salaire nominal passe cette fois de 220 000 Fcfa à 200 000 Fcfa et les prix
baissent de 10%.

Exercice 5
(a) Définir les termes suivants : inflation, stagflation, déflation, désinflation,
hyperinflation.
(b) Distinguer inflation, désinflation et déflation, sachant que l’indice général
des prix passe de 100 à 110, puis à 112 pour finir à 110.

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