Cours de Metallurgie Istl Ok
Cours de Metallurgie Istl Ok
Cours de Metallurgie Istl Ok
TECHNIQUE DE LUBUMBASHI
FACULTÉ de sciences technique
NOTES DE METALLURGIE
GENERALE
Par : Ir Patient MULEKA MUTENGU
Ingénieure civil métallurgiste
On appelle métaux réactifs ceux dont les affinités pour l‟oxygène et les
métalloïdes sont très grandes. Il s‟agit de :
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Métallurgie par voie sèche
ou
Pyrométallurgie
INTRODUCTION
• La métallurgie des oxydes, des carbonates et des silicates pour lesquels on peut
appliquer une fusion réductrice (fer – ferroalliages – étain) ou une volatilisation
réductrice (zinc – cadmium) ;
• La métallurgie des sulfures ou cours de laquelle :
On effectue, après grillage partiel ou non, une fusion pour matte (cas de la
chalcopyrite (CuFeS2) et des sulfures de cuivre associés à la pyrite (FeS2)).
Dans ce cas, la matte est un mélange fondu de sulfures de cuivre et de fer
essentiellement. Dans un premier temps, une partie du fer est scorifiée avec la
gangue. La matte subit ensuite une conversion au cours de laquelle le fer et le
soufre résiduel sont oxydés libérant le cuivre qui pourra être récupéré et
raffiné par voie sèche ou humide.
2. Métaux réactifs
Pour le cas des métaux réactifs tels que l‟aluminium, on utilise des halogénures
pour passer à l‟électrolyse ignée (bain de sels fondus) ou à la métallothermie pour le
titane, l‟uranium et le zirconium. Celle-ci consiste à déplacer du composé de départ le
métal à valoriser par un autre plus réactif.
FeS + Mg → MgS + Fe
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1. FLOW-SHEET GENERAL DE LA METALLURGIE PAR
VOIE SECHE
La pyrométallurgie des métaux non réactifs
Minerais ou concentré
Grillage
Fusion
Convertissage
Minerais ou concentré
Grillage
Fusion
Raffinage Raffinage
thermique électrolytique
• Le réactif X n‟est pas assez sélectif pour le métal Me à extraire car un métal est
rarement seul dans le minerai.
L‟obtention des métaux à partir de la dissociation des sulfures se fera
généralement plus économiquement par voie indirecte en passant par un grillage.
Objectif et Définition
Le grillage a pour but tout d‟abord de changer la forme des composés métallifères
en composés susceptibles de passer aisément par des étapes de traitement ultérieures et
aussi éliminer des éléments aisément volatiles dans les gaz.
Le grillage des sulfures consiste en une réaction solide – gaz où l‟air quelque fois
enrichi avec de l‟oxygène est mis en contact avec le minerai sulfuré à température
relativement élevée mais en dessous de toute température de fusion dans le but d‟obtenir
un grillé et le dioxyde de soufre.
L‟élimination du soufre est réglée par le débit d‟air du réacteur et l‟affinité des
éléments du minerai vis-à-vis du soufre et de l‟oxygène.
Le grillage est essentiellement une réaction de surface dans laquelle les gaz
formés diffusent à contre-courant avec les gaz réagissant tant que la zone de réaction est
poreuse.
Au cours de la transformation, l‟oxyde formé peut réagir avec le sulfure restant
pour donner le métal :
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Grillage des minerais sulfurés
La réaction (A) ne doit être envisagée que dans le cas du cuivre et du plomb mais
si le cuivre était produit par une telle réaction, il ne subsisterait en présence de FeS qui
libérerait S pour raisons d‟affinité.
La réaction (C) doit être prise en compte dans le cas des sulfures de Cu et de Pb et
peut se produire à des températures relativement basses.
Les sulfures considérés sont les sulfures stables obtenus éventuellement après le
départ du S labile (instable ou éliminable après passage d‟une barrière à basse énergie)
toujours séparé à basse température. C‟est le cas de Cu2S pour le cuivre, de FeS (et non
FeS2) et Fe2S3 pour le fer.
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2CuFeS2 + 13/2O2 → 2CuO + Fe2O3 + 4SO2
Paramètres de grillage
Thermique de grillage
Les réactions du grillage sont essentiellement exothermiques, l‟élément
combustible étant le soufre qui donne au processus un caractère autogène.
Cinétique du grillage
L‟oxydation des sulfures par l‟air dans la nature est hétérogène. Les vitesses de
grillage dépendent donc de la dimension des particules et de la manière dont est assuré
le contact air – particule, de la teneur en oxygène de l‟air et de la température.
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Condition physique et réalisation de grillage
Le contact entre les sulfures et l‟oxygène doit être établi et maintenu. Pour cela,
au point de vue macroscopique, la porosité de la charge, influencée par son état
granulométrique et sa compacité, est importante pour assurer la diffusion gazeuse.
Les possibilités de contact solide – gaz peuvent être maintenues par le
mouvement continu de la matière à griller.
Au niveau du grain, ce dernier doit rester à l‟état solide car sa fusion empêcherait
de poursuivre tout contact avec l‟oxygène par la présence d‟une couche protectrice autour
du grain.
Seules les parties les plus fusibles de la charges, portées à hautes températures
pendant un temps très court entrent presque en fusion et au refroidissement provoquent
une agglomération de la charge grillée, la rendant poreuse par la création de multiples
petites cheminées.
L‟opération agglomération destine les grillés au four à cuve.
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Le grillage par vent soufflé est un procédé simple à réaliser.
L‟amorçage du grillage se fait au brûleur et la zone chaude évolue dans la charge
de bas en haut favorisée par le soufflage d‟air frais.
Caractéristiques :
• Productivité faible ;
• Procédé discontinu ;
• Forte pollution ;
Le grillage par vent aspiré est réalisé en continu sur une grille mobile. Les
produits à griller sont dans des caissons pourvus sur leur face inférieure d‟une grille. Les
produits grillés sont plaqués sur la grille, l‟agglomération est facilitée, il y a moins de
projections et par conséquent moins de pertes.
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Cette vitesse dépend de plusieurs paramètres tels que le degré de grillage et/ou de
l‟agglomération désiré, la hauteur du lit et la longueur de la machine.
• Bed depth : 10 to 16 cm
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• Gas volume to acid plant : 708 m3/min
• Operating time : 75 %
Autres caractéristiques :
• Procédé continu ;
• Grande productivité ;
Le grillage est effectué sur la sole et lors de la chute. Les zones intermédiaires où
la combustion du soufre est la plus vive sont généralement refroidies.
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• Les fours à soles fixes (four Wedge, Lurgi, ….) :
Les râbles sont fixés à des bras reliés à l‟arbre central rotatif.
Les gaz, assez riches, sont récupérés en vue d‟une production d‟acide sulfurique.
Productivité : 40 à 80 T/24 H.
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• Les fours à soles alternativement fixes et mobiles (Four Spirlet) :
Productivité : 20 T/24 H.
Dans la pratique des fours à soles multiples, il a été constaté que la majorité du
grillage (plus de 90%) se faisait lors de la chute du minerai ou concentré d‟une sole à
l‟autre. De ce constat est apparu par le principe de la diminution des soles intermédiaire,
le grillage éclair ou flash roasting.
Le réacteur est en fait un four de grillage à soles multiples où on a maintenu (four
Trail) ou pas (four Freeman) le plateau le plus haut pour le séchage et le plus bas pour
récolter les grillés.
La chambre de combustion se résume à l‟espace qui aurait dû être occupé par des
soles intermédiaires.
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Le grillage dans la chambre de combustion est très rapide, il ne dure que
quelques secondes et il n‟y a aucune récupération de chaleur dans le four. Les gaz sortent
à température élevée et servent à préchauffer l‟air de combustion.
Les minerais grillés sont très fins (200 mesh) et très secs.
Caractéristiques
• Procédé continu ;
1. Origine de la fluidisation
La fluidisation est un procédé par lequel des matériaux pulvérulents sont
maintenus en suspension dense à l‟intérieur d‟un courant fluide ascendant. Ce fluide
peut être un gaz ou un liquide mais la fluidisation gazeuse est celle qui nous intéresse
dans le cas du grillage en lit fluidisé.
On rencontre des applications de fluidisation gazeuse au moyen âge avec l‟usage
des sabliers, ces machines à mesurer le temps où entre deux récipients faits de verre, le
sable et l‟air emprisonnés se disputent le passage à contre-courant dans un col étroit.
Les réacteurs à lits fluidisés ont d‟abord été construits pour le cracking
catalytique des hydrocarbures dans le raffinage du pétrole avant de servir vers les
années 1950 pour des applications non catalytiques en remplacement des fours à soles
multiples.
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• le transfert de chaleur des phases solides vers les phases gazeuses ou l‟inverse.
La décharge du four peut passer par un refroidisseur qui a pour rôle, par exemple,
la transformation de la magnétite en hématite moins soluble selon :
Le refroidisseur peut être surmonté d‟un air – mix qui est une sorte de scrubber
(dépoussiéreur humide) où les poussières sont récupérées par cyclonage ou des
dépoussiéreurs électrostatiques.
Dimensions :
Capacité :
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La capacité des fours varie généralement de 190 à 250 kg de concentrés sulfurés
de cuivre par jour et par 0,09290304 m2 ce qui donne des allures de 85 à 450 tonnes
sèches par jour. Des usines ont utilisés des fours avec des rapports plus grands tant que
la vitesse minimale de fluidisation était respectée.
Le concentré sulfuré est pulvérulent et les grains sont à 97% passant 200 mesh
selon Tyler (74 µm). Les plus grosses particules ne doivent pas excéder 6,3 mm.
La teneur minimale en soufre varie entre 10 et 14%, ce qui lui confère une
autogénéité du grillage. Le concentré peut être alimenté au four, soit sec à l‟aide d‟une
vis sans fin, soit par une pompe centrifuge ou volumétrique voir par gravité s‟il est en
pulpe.
Le concentré est pulpé à l‟eau dans un broyeur à boulets afin de lui donner une
finesse permettant une bonne fluidité et un grillage le plus complet.
Un grillage complet évite la formation de pellicules protectrices isolant le cœur
des grains du contact des gaz.
Une teneur excessive en soufre peut amener une exothermie excessive avec risque
de fusion partielle des particules et blocage des réactions entre S et O2, entre SO2 et les
oxydes métalliques MeO ou les sulfures. Cette exothermie est maîtrisable par
l‟augmentation du débit d‟air avec l‟inconvénient d‟emporter plus de particules fines
grillées dans le circuit des gaz (jusqu‟à 75 à 85% de la charge). On peut diminuer aussi
l‟allure du four, ce qui va à l‟encontre de la productivité. On peut aussi régler la
température par une aspersion d‟eau dite eau d‟exothermie ou un ajout de silice à la
charge.
On peut palier à la déficience en soufre et même sulfater les oxydes par dopage à
la fleur de soufre pendant le pulpage en ajoutant des quantités pouvant ramener les
teneurs dans des gammes compatibles avec un grillage autogène.
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Une pulpe grossièrement pulvérisée arrose le lit sans être grillée correctement et
risque même de l‟éteindre.
• Rôle chimique de l‟air dans l‟apport d‟oxygène dans les systèmes ternaires Cu-O-
S, Co-O-S et Fe-O-S essentiellement ;
• La mise en suspension, le brassage, l‟homogénéisation thermique et chimique du
lit et la décharge des produits grillés ;
• La régulation thermique du processus métallurgique.
- Gamme de températures
La gamme de températures de travail dépendra des produits recherchés qui
seront :
- Diagrammesd‟Ingraham-Kellog :
Les diagrammes d‟Ingraham-Kellog sont des outils qui nous guident dans le choix
des températures de travail. La température dans l‟enceinte du four est décroissante de
la sole à la voûte. Elle peut atteindre dans le cas des Usines Gécamines de Luilu 720 °C
à la sole (température maximale en sulfatation) et être à la voûte entre 510 et 570 °C.
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Figure 7a Figure 7b
Figure 7c Figure 7d
Les diagrammes d‟enthalpie des sulfates aident à voir les réactions possibles en
fonction des gammes de température.
Figure 8a Figure 8b
Figure 8c Figure 8d
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Tableau 3 : Résumé des procédés de grillage des sulfures
Teneur des
Procédé Produit Capacité gaz en SO2 Température des gaz Utilisation Principe
Circulation à contre
Entrée 250 °C
Grillage sur sole courant des gaz et du
Pulvérulent 40 – 100 T/J 6–7% Milieu 800 °C Pyrite
(Hearth roasting) minerai. Soles
Sortie 600 °C
superposées
Grillage en Pyrite
Entrée filtre 302 °C Grillage du minerai en
suspension (Flash Pulvérulent 315 T/J 6 – 12 % Blende
Sortie filtre 32 °C suspension
roasting) Galène
Grillage par Cuivre
Entrée récupération des Mise en contact interne
fluidisation Pulvérulent 150 T/J 10 – 12 % Zinc
poussières 300 – 350 °C minerai - gaz
(Fluosolid) Cobalt
Charge bouletée ou non
préalablement. L‟air
Plomb filtre à travers une
Grillage sur grille
Sortie 100 – 150 °C sauf Cuivre masse contenant 7 – 8
mobile Dwight Lloyd Aggloméré 75 – 500 T/J 10 %
sur la zone d‟ignition Zinc % et 4 – 5 % de
(D.L.)
carbone.
Addition d‟éléments
absorbants CaCO3
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3. FUSION
La fusion est une opération de séparation de phases en pyrométallurgie.
Celle-ci est d‟autant plus difficile que le composé oxydé est plus stable.
La réduction des oxydes les moins stables (oxydes des métaux nobles jusqu‟au fer
inclus) est réalisée en même temps que la scorification de la gangue dont les constituants
sont, dans ce cas, des oxydes plus stables que celui que l‟on veut réduire.
La réduction de l‟oxyde devient de plus en plus difficile au fur et à mesure que sa
stabilité augmente et cette opération exige en particulier des températures de plus en
plus élevées.
D‟une façon simple et schématique, pour les métaux nobles jusqu‟au fer inclus, la
scorification de la gangue constitue l‟opération principale et l‟obtention du métal par
réduction une opération secondaire, tandis que pour les métaux moins nobles, l‟opération
principale est la réduction de l‟oxyde, la formation des laitiers étant ici l‟opération
secondaire.
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Figure 9 : Diagramme d‟Ellingham
• la présence, à côté de l‟oxyde à réduire, d‟autres oxydes ayant pour lui une
certaine affinité ;
• la présence d‟oxydes ou d‟autres corps ayant une affinité pour Me ou RO.
Un oxyde en solution ne réagit plus comme un corps pur et son intensité d‟action
est celle de l‟oxyde pur affectée d‟un coefficient d‟activité (a) qui est le produit d‟un
facteur de proportionnalité (K) et de la concentration (c) de l‟oxyde de la solution.
• Si la solution est idéale, K = 1 et a = c.
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C‟est le cas notamment quand il y a inter affinité entre le solvant et l‟oxyde
dissout. Ce dernier devient alors plus stable, donc moins facilement réductible.
Donc la présence, à côté de l‟oxyde à réduire, d‟autres composés ayant une affinité
pour MeO, pour Me ou pour RO, modifie la réductibilité de MeO. Celle-ci est diminuée si
ces composés ont une affinité positive pour MeO. Elle est augmentée s‟ils ont une affinité
positive soit pour Me, soit pour RO.
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Tableau 6 : Chaleurs de formation des oxydes des métaux non réactifs
c) Métallothermie
La réduction des oxydes par les métaux s‟appelle métallothermie et s‟opère
suivant la réaction : MeO + M = MO + Me
Un oxyde, un chlorure, un fluorure métallique peut être réduit par tout élément
tel qu‟un autre métal ayant respectivement une plus grande affinité pour l‟oxygène, le
chlore ou le fluor à une température donnée autrement dit ayant une droite située plus
bas sur le diagramme d‟Ellingham correspondant.
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Il faut également que MO et Me puissent être recueillis dans des phases
différentes, facilement séparables.
L‟aluminium, le silicium, le carbure de calcium et le calcium ont donné lieu à
l‟alumino- , la silico-, et la calciothermie.
• 2Cr2O3 + 3Si → 4Cr + 3SiO2 au four électrique à arc pour compenser la faible
exothermicité mais le coût de Si est très élevé d‟où la préférence va à
l‟aluminothermie.
3. Principalesréactionsd‟aluminothermie
• Cr2O3 + 2Al → Al2O3 + 2Cr
d) Réductionàl’hydrogène
L‟hydrogène a l‟avantage d‟être actif aux basses températures et de ne pas
souiller les métaux. C‟est ainsi qu‟il est couramment utilisé dans la métallurgie du
molybdène et du tungstène.
1. Réductiondel‟oxydedemolybdène
L‟oxyde de molybdène est réduit irréversiblement par l‟hydrogène sous pression
atmosphérique et à toutes températures. Comme la formation d‟eau tend à réduire la
circulation du gaz réducteur, on agit en deux phases :
• 2MoO3 + 2H2 → 2MoO2 + 2H2O irréversible entre 600 et 700 °C.
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• MoO2 + 2H2 = Mo + 2H2O réversible entre 900 et 1 000 °C.
e) Réductionparl’oxydedecarboneetlecarbone
Les réactions à considérer sont les suivantes :
CO2 + C → 2C + O2 (1)
2C + O2 → 2CO (2)
La réaction (3) est connue sous le nom de réaction de Boudouard. Les courbes
d‟affinité des courbes (1) et (2) se coupent à 700°C. L‟affinité standard de la réaction de
Boudouard est nulle à cette température. Comme d‟autre part, l‟affinité de la réaction de
CO2 (1) est peu sensible à la température, la courbe d‟affinité (3) de la réaction de
Boudouard est sensiblement parallèle à celle de la réaction (2) de formation du
monoxyde de carbone.
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Figure 9 : Equilibre de Boudouard
Il faut noter que beaucoup de métaux ayant une grande affinité pour l‟oxygène
possèdent aussi une grande affinité pour le carbone, ce qui conduit dans certains cas à
la formation de carbure et non du métal ou de métal très carburé.
Le mélange CO/CO2 est plus réducteur que H2/H2O aux températures inférieures
à 870°C et moins réducteur à des températures supérieures.
A 870°C, on a la réaction d‟équilibre du gaz à l‟eau :
• CO + H2O = CO2 + H2
Les oxydes des métaux nobles sont peu stables et une trace de CO dans le
mélange gazeux les réduit. C‟est le cas des oxydes de Cu, de Pb, du Fe2O3 réduit en
Fe3O4.
Au fur et à mesure que les métaux deviennent moins nobles (oxydes devenant
plus stables), la proportion de CO dans les gaz doit devenir de plus en plus élevée et
finalement des oxydes tels que MnO ne peuvent plus être réduits par le CO.
Au contraire, une trace de CO2 dans le mélange gazeux oxyde le métal.
• La pression partielle du métal dans la phase gazeuse (rapport PMe sur PCO + PCO2
+ PMe).
Le métal gazeux doit être condensé et cette opération est obtenue par
abaissement de température de la phase gazeuse.
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La sélectivité des équilibres métal-scorie
Les composés accompagnant un métal lors de son élaboration doivent se retrouver
dans une scorie ou un laitier.
Les scories sont des couches d‟oxydes formés au cours des opérations
métallurgiques des métaux non ferreux. Elles surnagent sur le métal et contiennent du
fer notamment, impureté à éliminer dans ce cas.
On parle de scorie ou laitier suivant l‟allure plus ou moins réductrice de
l‟opération au cours de laquelle cette phase est formée.
On parlera ainsi de scorie si cette allure est assez réductrice pour maintenir le fer
sous forme d‟oxyde et de laitier quand l‟allure est suffisamment réductrice pour que le
fer quitte le complexe oxydé.
Le problème à résoudre est donc qu‟à partir d‟un ensemble d‟oxydes libres ou
combinés entre-eux, il faut en réduire un (MeO) et scorifier les autres (M1O, M2O, M3O,
etc).
Pour qu‟il en soit ainsi, il faut absolument que, dans les conditions opératoires,
tous les oxydes à scorifier soient plus stables donc moins facilement réductibles que
MeO. Dans le cas où cette condition n‟est pas satisfaite, les oxydes les plus réductibles
que MeO sont réduits et leur métal pollue Me.
Cette pollution est encore plus importante s‟il existe des possibilités de réaction
des métaux réduits entre-eux (cas des solutions solides)
Il importe donc avant la réduction de MeO qui nous intéresse d‟enlever les autres
oxydes qui se réduiraient avant ou en même temps que lui dans une scorie ou un laitier.
Si la scorie était idéale, elle serait sans action chimique, ni physique sur le métal
et sur tous ses composés, notamment sur l‟oxyde à réduire. Il n‟en est jamais ainsi et une
faible quantité de l‟oxyde à réduire est dissoute dans la scorie.
En réalité, les solutions ne sont pas idéales et les propriétés des corps dissous
sont proportionnelles à une activité différente de leur fraction molaire.
Un corps est d‟autant plus stable en solution, donc réagit d‟autant moins et est
d‟autant moins facilement décomposable, que sa teneur dans la solution est plus faible.
Il en résulte que les oxydes en solution dans les scories, avec une faible activité,
sont beaucoup moins réductibles que les mêmes oxydes purs.
Il en résulte aussi qu‟il n‟est pas possible de réduire complètement les oxydes en
solution dans les scories. Au fur et à mesure de leur réduction, leur teneur dans la scorie
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diminuant, leur situation est telle qu‟ils ne sont plus réductibles dans les conditions de
réduction adoptées pour la réalisation de l‟opération.
Les scories sont donc toujours contaminées par l‟oxyde à réduire et selon les
mêmes considérations, le métal que l‟on désire obtenir est donc toujours contaminé par le
métal d‟un oxyde que l‟on n‟aurait pas voulu réduire.
(M1O) + Me = (MeO) + M1
Il n‟est pas possible d‟extraire totalement en une seule opération le métal de son
minerai en obtenant ce métal à l‟état pur.
Le métal est obtenu à l‟état d‟autant plus impur que son extraction est plus
poussée.
Pour les métaux des oxydes assez facilement réductibles on procède en deux
phases :
• Dans la première opération, on réalise l‟extraction la plus poussée possible du
métal par marche en allure plus réductrice. Les pertes par scorification sont
faibles mais le métal est obtenu impur, une assez forte proportion d‟oxydes plus
stables que celui du métal à extraire étant réduite.
• Dans une seconde opération, ces impuretés, plus oxydables que le métal, sont
oxydées et la phase formée dite scorie est séparée du métal. Pour oxyder toutes
ces impuretés, l‟allure doit être telle que même une partie du métal à récupérer
est oxydée. Ce métal entraîné dans les scories chimiquement ou mécaniquement
lors de la séparation peut en être extrait dans une opération séparée ou recyclé à
la première étape.
Quand les impuretés accompagnant le métal ne peuvent être séparées par
oxydation, on passe par des procédés impliquant des changements de phases. Il s‟agira
donc de distillation fractionnée, de passage de l‟état solide à l‟état liquide ou
inversement, la séparation finale étant réalisée par liquation.
Quand le raffinage par voie sèche ne permet pas l‟obtention du métal à un degré
suffisant, il est suivi, dans le cas des métaux suffisamment nobles pour lesquels ce
procédé est applicable, du raffinage électrolytique.
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Propriétés principales des scories et laitiers
Les propriétés que doit avoir une bonne scorie peuvent être résumées comme
suit :
• Facilité de séparation de la phase contenant le métal.
Fusibilité : pour une réduction facile, il y a intérêt à avoir une scorie très
fusible. C‟est l‟inverse pour une réduction à haute température. Les fondants
rendent la scorie plus fusible.
Fluidité : les laitiers basiques sont très fluides tandis que les laitiers acides,
riches en silice sont visqueux et donnent des verres.
• Corrosion des réfractaires : les réfractaires acides qui forment les revêtements du
four sont les moins coûteux (briques de silice, briques silico-alumineuses). Les
laitiers basiques notamment quand ils sont riches en fer sont très corrosifs vis-à-
vis de ces réfractaires et ceci, plus la température du four se situe au-dessus de la
température de fusion du laitier.
• Epurateur : plus la scorie est fusible, plus ce rôle est important. Il consiste à
collecter les impuretés tendant à entrer dans la phase contenant le métal. Cette
propriété est mise en évidence dans l‟épuration de l‟oxyde de zinc dans la
métallurgie du plomb.
• Indice de basicité : c‟est le rapport pondéral de l‟oxygène lié à la silice par rapport
à l‟oxygène lié aux bases. Les scories ayant un indice de basicité supérieur à
l‟unité sont dites acides tandis que celle ayant un indice inférieur à l‟unité sont
dites basiques. Cet indice est important lors de l‟équilibre métal-scorie, dans la
réductibilité des oxydes, dans la corrosion des réfractaires, etc.
• Production dans des conditions économiquement rentables.
Les scories à considérer sont celles qui sont suffisamment fusibles et fluides à des
températures ne dépassant pas 1.300 °C.
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La densité des scories est d‟autant plus élevée que la proportion de CaO, élément
léger, est moindre. C‟est pour cette raison que la limite inférieure dans le calcul de la
charge ne doit pas être en deçà de 10 %.
Les scories théoriquement les meilleures ne sont pas nécessairement celles qui
doivent être produites. Il faut tenir compte des éléments d‟appoint, apportés par les
fondants ajoutés aux minerais, pour produire ces scories.
• Pertes par scorification : Importantes lors de la réduction avec fusion, ces pertes
sont fonction du degré de réduction car il conditionne la quantité de métal
passant dans la scorie sous forme d‟oxyde. Cette quantité est réduite si l‟on admet
l‟obtention d‟un métal à un degré de pureté moindre.
• Pertes par dissolution : La dissolution d‟un métal ou d‟un composé de ce métal est
surtout à considérer dans le cas de la production de mattes plus ou moins solubles
dans les scories. Les pertes par dissolution sont proportionnelles à solubilité des
mattes dans la scorie et à la teneur des mattes en métal. En général, plus les
scories sont siliceuses et plus le rapport CaO sur FeO est grand, moins elles
dissolvent de matte.
• Pertes par suspension : Elles sont expliquées par une insuffisance de décantation
telle que les particules métalliques sont piégées dans la scorie et évacuées avec
celle-ci. Les éléments favorisant ce type de perte sont une scorie dense et
visqueuse et un temps de décantation réduit dans le réacteur de fusion.
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Tableau 8 : Différents types de laitiers et scories à base de silice
Oxydant SiO2 – FeO – Fe3O4 CaO – MgO – Al2O3 – ZnO Fusion pyritique. Convertissage des mattes de Cu
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R ôle d es élém en t s con st itu t ifs d ’un e scorie
• SiO2 : Elément acide, certaines teneurs font augmenter la viscosité des scories.
• Fe2O3 : Elément à caractère acide moins accentué que SiO2. Il est, en général,
présent en faible quantité et n‟est pas nocif s‟il peut rencontrer suffisamment de
base. Il peut exister en allure peu réductrice avec FeO.
• FeO et MnO : Eléments basiques, assez lourds, donnant des scories assez denses.
Ils contribuent à l‟obtention de scories fluides.
• BaO : Elément basique comparable à CaO mais donnant des scories plus denses
et plus fluides.
• ZnO : Il constitue l‟élément basique s‟il est en présence d‟un excès d‟éléments
acides tels que SiO2 et Fe2O3 pour lequel il présente une affinité marquée en
donnant des scories assez visqueuses. La condition de sa liaison avec SiO2 est la
limitation de la teneur en bases plus fortes que lui telles que CaO dont l‟affinité
pour la silice est supérieure empêchant de fait la formation de silicate de zinc. Les
meilleures scories zincifères sont celles dans lesquelles la faible teneur en CaO
permet au ZnO d‟entrer dans des combinaisons silicatées.
Réacteurs de fusion
Le four à réverbère
Destiné à une fusion neutre ou plus ou moins réductrice, le chauffage de la charge
est obtenu par l‟action des gaz chauds sur sa surface par contact direct et par radiation.
Il convient aussi pour le traitement des minerais fins et des produits non
agglomérés avec un combustible bon marché (fuel, gaz naturel, charbon ou coke
pulvérulent).
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L‟avantage du four à réverbère est la séparation facilitée de la phase métallique
et de la scorie, celle-ci continuant à être chauffée par les gaz circulant dans le réacteur.
Le rendement thermique des fours à réverbères est affecté surtout par la rapidité
de la combustion du charbon pulvérisé ou par la longueur de la flamme.
Ce rendement est faible (20 à 25%) mais l‟utilisation des gaz sortant pour le
chauffage des chaudières permet d‟atteindre un rendement thermique de l‟ordre de 60%.
• La finesse du charbon.
• La température de l‟air de combustion.
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De longues flammes produites par un mélange d‟air et de fuel, de gaz naturel ou
de charbon pulvérulent sont soufflées à l‟intérieur du four tout en étant réverbérée par
la voûte du four sur la charge du four.
• Zone de chargement ;
• Zone de fusion ;
Inconvénients :
35
Le four à cuve
Destiné à une fusion oxydante (pyritique et semi-pyritique) ou réductrice, on
considérera ici le cas du haut fourneau et des fours à cuve apparentés qui réalisent un
contre-courant gaz-solides (cubilot, haut fourneau à zinc I.S.P., water-jacket, ...).
36
Le chargement constitue une étape fondamentale car il permet la maîtrise de la
ségrégation granulométrique – donc de la perméabilité – et de la formation des couches.
Globalement cet écoulement doit être supporté par les parois du haut fourneau.
Le gaz qui s‟écoule près des parois contribue aux pertes thermiques et à l‟usure
progressive du revêtement réfractaire. Son débit est réglé par les valeurs de la
perméabilité périphérique.
Figure 12 :
37
Tableau 9 : Dimensions du Haut-fourneau HF2 de Fos-sur-Mer (France) du groupe
ARCELOR
• Phase solide : minerai (Fe2O3, Fe3O4, FewO, Fe, H2O, gangue), coke (C, poussières,
SiO2, H2O), ferrailles (Fe, C, Si) ;
• Phases liquides : Fe, [C], [Si] pour le métal ; FewO, gangue pour le laitier ;
• Le transfert du silicium ;
• Le changement de phase.
38
• Frais d‟investissement moindre que le four à réverbère ;
Inconvénients :
Le chauffage électrique
Il existe différents modes de chauffage électrique.
Ces fours sont utilisés quand l‟énergie électrique est disponible et bon marché
étant donné que la consommation de courant constitue un grand poste dans les charges
de fonctionnement.
Ce mode de fusion, n‟utilisant pas d‟énergie fossile produit moins de gaz et est
donc moins polluant.
Les fours à arc électrique dans la métallurgie peuvent être de différents types
dans le mode de chauffage et dans la conception.
Selon la distribution d‟énergie, il existe des fours monophasés (un seul arc) et des
fours triphasés (trois ou six électrodes).
Selon le type d‟arc, il existe :
• les fours à arc direct : dans lesquels les arcs sont maintenus entre les électrodes
et la charge. Le chauffage se faisant à la fois par résistance au passage du
courant et par rayonnement. La quasi-totalité des fours triphasés fonctionnent
selon ce mode, la charge servant de neutre.
39
• Les fours à arc indirect : l‟arc est entretenu entre deux électrodes semblables au-
dessus de la charge, le chauffage se faisant par radiation. La plus part des fours
monophasés sont de ce type ainsi que les fours triphasés à 2 x 3 électrodes.
Certains fours sont chargés par le haut avec retrait de la voûte et des électrodes si
nécessaire.
Le four peut être déchargé lors de son inclinaison par le trou de coulée prévu à cet
effet ou par simple ouverture du trou de coulée.
A l‟opposé du trou de coulé se trouve une porte de travail permettant des
échantillonnages et un éventuel décrassage.
40
• La vitesse de fusion en tonnes par heure : La vitesse de fusion prend en compte
également la capacité de contenance et le dimensionnement électrique de
l‟installation.
2. Les électrodes
Le choix entre des électrodes de graphite ou de carbone notamment dépend
essentiellement des considérations technico-économiques.
Les électrodes Söderberg sont des électrodes où les particules de carbone sont
liées par une pâte à électrodes et la chaleur de fonctionnement contribue à la
solidification par cuisson (auto-baking) de l‟électrode.
Cette condition ne peut être réalisée que quand la chaleur développée dans
l‟électrode n‟est suffisante que pour chauffer une partie précise de l‟électrode à l‟intérieur
du four.
Cette efficacité de l‟électrode est exprimée par la formule donnant l‟aire de
l‟électrode :
A = i . l . S’
Où :
• i courant ;
La densité de courant dans une électrode carbone varie entre 35 – 60 A/in2 et 100
à 300 A/in2 pour une électrode de graphite.
41
scorie. Moins l‟électrode est immergée, plus la chaleur développée par rayonnement est
importante.
Le transfert de chaleur de la scorie vers la charge à fondre se fait par contact
direct et par convection, de même pour le transfert vers la matte.
Les électrodes doivent éviter la phase métallique à cause des risques de courts-
circuits. Elles sont pour cela pourvues d‟appareil de mesure (ohmmètre et ampèremètre)
actionnant un système de relevage et descente de la barre omnibus.
Le type de charge admise au four électrique est le même que celui du four à
réverbère.
La zone chaude du four électrique étant la zone de la scorie tandis que dans le
four à réverbère, elle est au-dessus de la scorie, l‟utilisation des réfractaires sera par
conséquent différente.
• la longueur de l‟arc ;
42
• un accroissement de l‟ionisation et de la conductivité de l‟atmosphère autour de
l‟électrode ;
• un abaissement de la résistivité ;
Les mesures des fours à arc en courant alternatif ou continu ont montré une
importante relation entre la stabilité de l‟arc et la résistance Rarc de l‟arc. Si la valeur de
la résistance de l‟arc Rarc = (Uarc/J) devient plus grande que 7 à 8 , l‟arc brûle de
manière instable. Cette valeur est valide pour les fours à arc à courant alternatif et
continu. Les valeurs de 7 à 8 dépendent largement des conditions de scorification. Avec
un bon décrassage (= pleinement couvert d‟arc), la limite est proche de 8 . Pendant la
période de la fusion des scraps, la valeur limite tombe à 7 telle que la quantité ???
après le chauffage était 30% en dessous des valeurs initiales de ??????
Our measurements on AC and DC arc furnaces have shown us a very significant relation
beween arc stability and arc resistance Rarc. If the value of arc resistance Rarc=(Uarc/J)
becomes larger than 7…8 the arc burns instable. This value is valid for AC- and DC
arc furnaces. The range from 7...8 depends mainly by the slag conditions. With very
good foaming slag (= full covered arc) the limit is close to 8 . During srap melting
period the limit lowers to 7 . that the amount of torque required to disassemble the
electrode joints after heating was 30% below the original torquing values.
43
• r = résistances extérieures • ψel. = rendement électrique
• z0 = impédance du circuit • Pc Pa i 2 r
• Pa = puissance effective de l‟arc
Pa
• el .
• Pa‟ = maximum de puissance Pc
effective de l‟arc
ea ir
• Pc = puissance effective du circuit • cos
E
du four
Autres fours de fusion
a) Procédé Outokumpu
Figure 15a
44
Figure 15b
b) Procédé Inco
45
4. LE CONVERTISSEUR
• Le type horizontal :
Figure 16a
Figure 16b
Hoboken.
46
Figure 17 : Le convertisseur Hoboken
Principe du convertissage
On maintient le convertisseur chaud quand il est vide pour démarrer les
opérations à température suffisamment élevée.
Dans le cas où le cuivre est oxydé, il peut être récupéré par la réaction :
La silice est un fondant qui grâce à sont affinité pour les oxydes de fer permet la
scorification du fer tout en évitant la précipitation de la magnétite gênante pour le
réacteur selon :
3FeS + 5O2 → Fe3O4 + 3SO2
47
de 5 à 6 % de cuivre. On recharge le convertisseur jusqu‟à ce qu‟il soit rempli d‟une matte
déferrée titrant 78 à 80% de cuivre qu‟on appelle matte blanche.
Le Procédé Mistubishi
48
5. PROCEDES MODERNES
Le procédé Worcra
Le four est divisé en trois zones, à savoir la zone de fusion (légèrement oxydante),
la zone de convertissage (oxydante) et la zone de nettoyage de la scorie (réductrice).
49
- dans la zone de conversion, la scorie se déplace à contre-courant de la matte et du
métal ;
- le teneur en cuivre de la scorie est abaissée à un niveau ne nécessitant plus le
recyclage pendant le passage à travers les zones de fusion et de nettoyage ;
- le SO2 fabriqué lors de fusion et du convertissage quitte le four dans la même
cheminée et de manière continue. La teneur est élevée.
Dans la zone de fusion, le concentré et le fondant sont injectés dans le bain pour
avoir une bonne utilisation des calories des réactions exothermiques. Dans la zone de
convertissage, on injecte de même l‟air ou l‟air enrichi au sein du bain grâce à des lances
ou des tuyères de sorte que la matte et le métal sont dispersés mutuellement l‟une dans
l‟autre. Dans la zone de nettoyage de la scorie, l‟atmosphère est neutre à oxydante (grâce
à un brûleur) pour réduire le pouvoir oxydant de la scorie et faire décanter la matte
entraînée (qui est recyclée). Du concentré peut être injecté dans les trois zones :
- dans la zone de fusion : alimentation principale (dissymétrique pour créer un
mouvement tournant) ;
- dans la zone de nettoyage scorie : formation d‟une matte pauvre et d‟une scorie
pauvre et sulfuration de Cu2O ;
Procédé Noranda
Il s‟agit d‟un four cylindrique horizontal avec une sole surélevée à l‟une de ses
extrémités et abaissée au milieu. Le cylindre peut tourner autour de son axe pour sortir
les tuyères du bain. La gueule du four est surmontée d‟une hotte d‟aspiration des gaz.
Des brûleurs sont prévus à chaque extrémité plus une entrée pour charger les pellets des
concentrés et de fondant, plus deux trous de coulée séparés pour la scorie et le cuivre. Le
50
bain est constitué par une buche de scorie de matte riche et de cuivre métallique. Le
concentré et le fondant siliceux sont distribués sur le bain dans les zones de
convertissage et de fusion. Le bain est violemment agité par l‟aire ou l‟air enrichi injecté
par des tuyères. Le cuivre métallique produit dans la zone de convertissage vient de
rassembler dans sa partie basse de la sole. La scorie de convertissage coule vers la sole
surélevée où elle décante et est ensuite évacuée. Il s‟agit, ici, d‟une scorie riche en cuivre,
pauvre en silice qui devra être retraitée par exemple par flottation. Un perfectionnement
envisagé du procédé est l‟utilisation de brûleurs dans la zone de décantation scorie pour
abaisser sa teneur en cuivre. Par contre, l‟utilisation de la chaleur de réactions
exothermiques semble meilleure que dans le procédé Worcra car les zones de fusion et de
convertissage s‟interpénètrent fortement.
51
6. LES MATERIAUX REFRACTAIRES
Probléma ti qu e d e l’isola ti on t h ermiqu e
L‟isolation thermique idéale est une barrière contre le transfert de chaleur par
conduction, convection ou radiation.
Le degré d‟isolation thermique dépend de la quantité de surfaces en série à
traverser dans le circuit thermique. C‟est pourquoi la forme fondamentale d‟un isolant
thermique est constituée par une structure cellulaire ou poreuse.
L‟air confiné dans ces structures réduit la possibilité de transmission de la
chaleur par convection étant donnée la forte résistance thermique de l‟air. Plus un
isolant est poreux, moins il utilise de matériau isolant.
Définition
Un réfractaire est un matériau manufacturé utilisé dans la construction de
l‟intérieur des fours qui maintient ses propriétés mécaniques, sa stabilité chimique,
résiste à l‟abrasion et aux contraintes mécaniques à températures élevées et qui
supporte les grandes et rapides variations thermiques des réacteurs de la métallurgie
thermique.
Lors du choix d‟un revêtement réfractaire une attention particulière sera portée,
sur sa texture, sa résistance à la compression et sa composition chimique. Il faudra
s‟assurer que la scorie et le revêtement du four n‟interagissent pas.
• Absence de criques ;
• Résistance à l‟abrasion ;
• Résistance chimique ;
• Isolant thermique ;
• Composition homogène ;
52
La sollicitation du matériau réfractaire varie selon la température. L‟utilisation
du revêtement réfractaire en thermique varie selon la nature de la charge, l‟utilisation
de la chaleur et le mode de chauffage.
53
Les points de fusions tels que renseignés ci-haut ne concernent que les matériaux
chimiquement purs. En réalités les matériaux réfractaires sont combinés en associations
d‟oxydes tels que le point de fusion et de déformation est plus bas que le point de fusion
de l‟oxyde le plus fusible.
Briques de chamotte
L‟analyse de l‟argile, le matériau pour la production de briques varie selon
l‟origine du gisement.
Briques de silice
Le matériau de base pour la fabrication des briques de silices est le quartz qui est
une roche à haute teneur en silice.
Les briques de silice résistent peu aux contraintes mécaniques. Elles ont la
particularité de pouvoir être utilisées avec une face du côté de la zone chaude et l‟autre
à l‟air. C‟est pourquoi elles sont généralement utilisées dans la constitution du
revêtement des voûtes des fours.
Briques de magnésie
Le matériau de base pour la fabrication des briques de magnésie est le carbonate
de magnésium MgCO3. Les impuretés telles que la chaux, la silice, le fer et autres
peuvent atteindre 15%.
Ce type de réfractaire est utilisé généralement pour le fond et les murs du four.
54
Briqu es à b ase d ’oxyde d e c h rome
Le matériau de base pour ce type de réfractaire est le minerai de chrome qui
contient 35 à 45% de Cr2O3. Le reste des éléments accompagnant sont des oxydes tels
que la chaux et la silice.
55
Métallurgie par voie humide
ou
Hydrométallurgie
INTRODUCTION
Le principe des procédés mettant en jeu la voie humide est la séparation soit par
mise en solution sélective, soit par précipitation sélective à partir d‟une solution
complexe, d‟un composé du métal à extraire
La mise en solution sélective est obtenue soit par l‟utilisation d‟un réactif
spécifique, soit par l‟appropriation de conditions opératoires de la mise en solution, en
particuliers par l‟adoption des pressions, températures et potentiels réactionnels
indiqués pour une mise en solution sélective.
Il est rare que la sélectivité de la mise en solution soit parfaite et, dans presque
tous les cas, les solutions obtenues sont complexes. Il faut alors, précipiter sélectivement
les composés métalliques de la solution.
Le résultat de cette précipitation peut être l‟obtention directe du métal à l‟état
élémentaire ou un composé du métal à extraire.
• La réduction gazeuse ;
• La précipitation chimique ;
• La précipitation électrolytique.
Pyrométallurgie Hydrométallurgie
• Faibles besoins énergétiques
• Grands besoins énergétiques
• Pas d‟émission de gaz toxiques
• Emission de gaz toxiques
• Rejets liquides toxiques
• Produits de qualité moindre
• Produits de qualité élevée
• Rendements faibles
• Rendements élevés
• Alimentation spécifique
• Alimentation plus large
• Coûts opératoires élevés
• Coûts opératoires moins élevés
57
1. FLOW-SHEET GENERAL DE L’DROMETALLURGIE
L’hydrométallurgie des métaux non réactifs
Minerais ou concentrés
Grillage
Concentratio Lixiviation
n
Précipitation Précipitation
électrolytique chimique
Raffinage Raffinage
électrolytique chimique
Minerais ou concentrés
Grillage
Lixiviation
Concentration Purification
Précipitation Précipitation
chimique électrolytique
Raffinage thermique
58
2. GRILLAGE DES CONCENTRES
Le minerai grillé sera ainsi lixivié et la partie insoluble sera éliminée comme
résidu lors des opérations de séparation de phases.
Le grillage étant une opération coûteuse, il ne sera justifié que pour les produits
assez riches. Le temps, quant à lui, produit les mêmes effets sur les minerais exposés
aux conditions climatiques que le grillage.
59
3. LIXIVIATION
La voie humide est choisie lorsque la voie sèche ne peut pas être appliquée pour
diverses raisons qui peuvent être d‟ordre technique et/ou économique.
La lixiviation qui vient du latin lixiviere signifie en fait un lessivage qui va être
fait au minerai ou concentré à l‟aide d‟un solvant qui permettra l‟obtention d‟une phase
aqueuse susceptible de dissoudre le métal du minerai.
Le solvant doit répondre à plusieurs critères de sélection dont :
• La disponibilité ;
• La sélectivité ;
Les produits devant être lixiviés doivent répondre à des critères tels que :
60
La lixiviation acide et oxydante est utilisée pour les minerais oxydés, sulfurés et
mixtes.
Les acides sont les agents lixiviants les plus utilisés et en particulier l‟acide
sulfurique. On se place dans les zones de dissolution du métal recherché en rapport avec
un diagramme tension-pH (diagramme de Pourbaix).
Pour le cas du cuivre E = 0,4 – 1 V et pH < 4.
61
L‟acide nitrique est un produit coûteux et plus corrosif pour l‟équipement que
l‟acide sulfurique.
Réactions de lixiviation
Cas d‟un minerai de cuivre :
• Dissolution des sulfures de cuivre par le fer ferrique : 4Cu2S + Fe2(SO4)3 + 2O2 =
2CuSO4 + 2FeSO4
62
b) Flow-sheet du procédé BAYER pour la production de Al2O3 à partir de la
bauxite
Broyage
Lavage
Na
Séchage
NaOH Grinding
Lixiviation
Settling Sable
Dilution
Epaississeur Boue
Filtration Boue
Précipitation
Filtration Lavage
Evaporation Calcinati
Al
Centrifugation Impuretés
63
L‟ammoniaque NH4OH est utilisé dans l‟extraction des métaux tels que le cuivre,
le cobalt et le nickel à partir de leurs minerais en formant un complexe d‟amine soluble
[M(NH3)n]2+.
Les espèces bactériennes les plus actives pour cette lixiviation sont le
Thiobacillus-ferrooxydans, le Thiobacillus thiooxydans et le Ferrobacillus ferrooxydans.
64
La bactérie la plus performante est la Thiobacillus ferrooxydans.
• La granulométrie des particules minérales qui doit être la plus petite possible.
Les bactéries doivent être accoutumées aux conditions de travail par une
adaptabilité contrôlée.
Figure 24 :
65
Les Thiobacillus thiooxydans obtiennent leur énergie par l‟oxydation des sulfures
en sulfates. Les Thiobacillus ferrooxydans, ferrobacillus ferrooxydans, ferrobacillus
sulphooxydans quant à elles oxydent le fer ferreux en fer ferrique.
4FeSO4 + O2 + 2H2SO4 = 2Fe2(SO4)3 + 2H2O
Ce contact doit être obtenu par une circulation méthodique du solvant et peut être
obtenu essentiellement de deux manières :
• en place ;
• disposé en tas ;
66
Cette technique est aussi appliquée dans des galeries de mines épuisées où on
fait circuler un solvant afin de lixivier des particules qui doivent toutefois être finement
divisées.
Cette lixiviation dure plusieurs jours jusqu‟aux mois.
Pour la lixiviation en tas, la surface sur laquelle doit s‟effectuer l‟opération doit
être aménagée et imperméabilisé avant d‟y déposer avec beaucoup d‟attention les
minerais ou autres produits à traiter.
Ces surfaces sont constituées soit de béton anti-acide, d‟argile compactée ou de
feuilles de plastique.
Le minerai frais venant du broyage sera superposé sur un plus ancien déjà en
lixiviation après un temps déterminé par la solubilisation résiduelle en métaux utiles.
Les solutions d‟attaque ont un pH variant de 1 à 2,1 pour ne pas atteindre le pH
de 2,4 de précipitation par hydrolyse de l‟ion Fe3+. Les précipités des sels de fer
colmatent les pores du minerai et inhibent la lixiviation des minéraux de cuivre.
La disposition des minerais tient compte de l‟arrosage interne et externe du
solvant ainsi que du drainage de la solution chargée sans oublier l‟aération entrant en
compte dans la chimie de la lixiviation.
La solution chargée par percolation est recueillie au bas du tas dans un réservoir
de sédimentation et stockage avant d‟être envoyée à l „extraction par solvant.
67
Solution
Tas
Solution
Solut Solut
Nappe
68
Soli Lim
Lixiviation en tas Iron removal
Stripping circuit
Electrowinning
Cathodes
Pregnant Spent
Cathodes electroly
Electrowinning
Cathodes
69
Figure 26 : Flow-sheet global
70
3.2.5. Lixiviation par percolation
Cette lixiviation est généralement destinée à des produits n‟ayant pas pu
bénéficier d‟un enrichissement ou d‟un autre mode de lixiviation à cause de leur faible
teneur en métal utile et ayant été écartés pour ces faits.
Les réacteurs utilisés pour ce type de lixiviation sont de grands réservoirs
maçonnés recouverts intérieurement de goudron ou de feuilles de plomb pour éviter la
corrosion.
La lixiviation par percolation est une opération qui se fait en batch (lot) et peut
durer plusieurs jours (5 à 8 jours) avec circulation de l‟agent lixiviant à contre-courant.
Le solvant frais (le plus énergique) ou la solution épuisée après précipitation des
espèces métalliques est envoyé vers le réacteur de lixiviation en épuisement et la
solution chargée remonte de tank en tank vers les produits les plus riches.
Les composants insolubles de la charge épuisée sont retirés lorsque le tank est en
entretien.
Cette lixiviation est destinée aux produits plus riches et en quantité moindre que
les cas précédents.
Les produits à lixivier sont mis en pulpe avant d‟être acheminés dans les
réacteurs de lixiviation agités afin d‟empêcher la décantation et accélérer le rendement
du processus de mise en solution.
L‟agitation peut être mécanique avec agitateur, pneumatique ou mécano-
pneumatique.
71
Figure 27 : Le réacteur pneumatique (Pachuca)
72
Les réacteurs de lixiviation mis en série (en cascade) permettent un processus
continu.
Figure 29 : Autoclave
Par le fait de la haute pression, l‟oxygène dissous permet la lixiviation de certains
sulfures insolubles dans des conditions de lixiviation ordinaires.
L‟agitation des réacteurs cylindriques est assurée par l‟injection d‟air, de vapeur
ou par des hélices pour éviter la décantation des matériaux.
73
Les réacteurs peuvent être compartimentés (réacteurs horizontaux) et pourvus
d‟agitateurs et de tubulures de récupération de la chaleur réactionnelle.
74
4. PURIFICATION DES SOLUTIONS
Classification
La classification est une opération pouvant intervenir directement sur l‟ensemble
des produits d‟une lixiviation en hydrométallurgie.
Les produits lixiviés sont envoyés dans un desableur qui est un appareil maçonné
circulaire pourvu d‟un bras central et rotatif servant à rassembler les solides pour les
faire parvenir au classificateur à râteaux.
75
Décantation
Figure 31 : Décanteur
Un décanteur consiste en un réacteur cylindrique de diamètre important à fond
plat légèrement incliné muni de râteaux. L‟alimentation des produits se fait par une
caisse centrale. La décantation permet une séparation des particules solides (Under
Flow) qui seront raclées en bas vers le spigot et de la solution clarifiée qui quittera le
décanteur par débordement (Over Flow).
• processus continu ;
• faible surveillance ;
76
L‟inconvénient d‟un grand nombre de décanteurs est l‟immobilisation d‟une
grande quantité de métal en solution.
Filtration
La filtration est une opération de séparation des phases solide – liquide à l‟aide
d‟une surface ou une membrane poreuse.
b) Lesconditionsd’unebonnefiltration :
• Pureté du filtrat ;
• Pureté du précipité ;
• Productivité maximum ;
1. Le filtre à graviers
Le filtre à gravier est le filtre le plus simple. Il consiste en un empilement
statique de matériaux du plus fin au plus grossier par lequel une solution chargée de
solides doit percoler.
Le filtre est alors régénéré pour être déchargé des particules solides issues de
l‟étape précédente de filtration.
77
2. Le filtre presse
Le filtre presse est constitué d‟une juxtaposition de plateaux intercalés par des
toiles filtrantes sur un axe horizontal.
Le produit à filtrer est injecté entre les plateaux, le gâteau qui retiennent tandis
que le filtrat évacué par des passages prévus à cet effet.
En fin de filtration, la presse est desserrée et le gâteau est récupéré au bas du
filtre avant que les toiles ne soient décolmatées.
Sa productivité est plus grande que celle du filtre à tambour. Un filtre à bande
horizontale peut idéalement remplacer plusieurs filtres à tambour rotatif travaillant en
série.
78
5. EXTRACTION DES METAUX
Les solutions clarifiées doivent souvent être enrichies pour permettre une bonne
précipitation des métaux.
Concentration
Les solutions métallifères issues de l‟étape de lixiviation doivent être concentrées
avant l‟extraction du métal.
Adsorption sur
Echange d’ions Extraction par solvant
charbon actif
Condition de
rendement Solution diluée Solution diluée Solution concentrée
maximum
Cinétique Lente Lente Rapide
Capacité Faible Grande Grande
Clarté des
Claire ou trouble Claire ou trouble Claire
solutions
Batch, mixte,
Processus Batch, mixte Continu
continu
Coût Faible Elevé Modéré
U, Cu, Zn, Be, B, V, Cr, Fe,
Or et argent des
Co, Ni, Zr, Hf, Nb, Ta, Mo,
Applications solutions Uranium
W, As, Groupe du Pt, Au, Th,
cyanurées
Pu, Lanthanides
Mécanisme Physique Physico-chimique Chimique
5.1.1. L’ad sorpt ion p ar le c h arbon act if
Le charbon actif est issu de la carbonisation de matériaux organiques solides.
79
Tableau 15 :
Température d’activation
Analyse [%] 400°C 550°C 650°C 800°C
Carbone 75,7 85,2 87,3 94,3
Oxygène 19,0 10,4 7,4 3,2
Hydrogène 3,2 2,7 2,1 1,5
Cendres 0,7 1,3 1,4 1,2
Surface spécifique m2/g 40 400 390 480
pH dans l‟eau 4,5 6,8 6,7 9,0
On parle de désorption lorsque des métaux, des hydroxydes de métaux ou des sels
ayant précipités sur du charbon actif sont libérés suite à l‟action d‟agents tels que des
acides.
La méthode usuelle de désorption est l‟élution avec des solutions de bases
chaudes.
Le processus d‟adsorption se fait dans des colonnes sur des solutions claires ou
des pulpes.
Déroulement des opérations lors du processusd‟adsorptionet d‟échanged‟ions
80
déchargée déchargée
1. L‟extractant
L‟extractant organique utilisé pour le cuivre est, par exemple, un mélange de LIX
64 N (5,8 diethyl 7 hydroxy 6 dodécanone) (14%) comme extractant et du kérozène (86%)
comme diluant. La proportion en extractant varie de 7 à 14% en volume.
2. L‟extractionet stripage
L‟extraction se fait en plusieurs étapes sur une solution chargée et préalablement
ramenée
à pH 1,5 par ajout de minerai fin et purifiée par décantation et filtration dans des
bacs à graviers et mêlée dans un mixer à la phase organique.
un barbotage d‟air permet d‟avoir dans la surverse la phase organique que l‟on
peut renvoyer à l‟étape de strippage (la dernière).
Des essais ont prouvé l‟apparition d‟une pollution cathodique liée à la présence de
la phase organique à l‟électrolyse.
81
Stot [ppm] S SO4 2 [ppm] Pb[ppm] Fe[ppm] Co[ppm] Rc[%]
120 ppm
11,3 8,6 2,7 6,8 6,2 86
LIX 64N
30 ppm
3,4 3 0,6 1,6 0,6 96
LIX 64N
Certaines expériences ont toutefois prouvé un intérêt dans la présence du diluant
(kérosène) dans la couche supérieure du bain dans la cellule d‟électrolyse. Il
minimiserait la volatilisation de matières avec l‟oxygène dégagé à l‟anode telles que
l‟acide sans altérer le dépôt cathodique.
Etape I : Extraction
Etape II : Strippage
5.1.3. Précipitation
La précipitation est l‟étape finale de la plupart des processus
hydrométallurgiques et a pour objectif essentiel l‟extraction du métal dissous à l‟état
solide à partir des solutions issues de la lixiviation.
a) L’adsorptionparlecharbonactif
Le charbon actif mêlé à de l‟eau distillée change son pH vers des zones acides ou
basiques selon son le mode de préparation du charbon.
Réaction globale
4Au3+ + 3C + 6H2O → 4Au0 + CO2 + 12H+
82
L‟or précipite sur le charbon et il est récupéré après calcination.
5.1.4. La cémentation
La précipitation d‟un métal à partir d‟une solution acide d‟un de ses sels est
appelée cémentation.
Exemples :
Cu2+ + Fe → Cu + Fe2+
Le fer en s‟oxydant agit comme réducteur pour le cuivre.
La réaction se déroule plus rapidement dans le cas où le cuivre formé est retiré du
site réactionnel d‟où nécessité d‟agitation.
Exemples :
83
Ra/Ra2+ +2,92 Mo/Mo3+ +0,2
Ba/Ba2+ +2,90 In/In+ +0,14
Sr/Sr2+ +2,89 Sn/Sn2+ +0,140
Ca/Ca2+ +2,87 Pb/Pb2+ +0,126
Na/Na+ +2,713 Fe/Fe3+ +0,036
La/La3+ +2,52 H2/2 H+ 0,000
Ce/Ce3+ +2,48 Sb/Sb3+ -0,1
Mg/Mg2+ +2,37 Bi/Bi3+ -0,2
Y/Y3+ +2,37 As/As3+ -0,3
Sc/Sc3+ +2,08 Cu/Cu2+ -0,337
Th/Th4+ +1,90 Co/Co3+ -0,4
Be/Be2+ +1,85 Ru/Ru2+ -0,45
U/U3+ +1,80 Cu/Cu+ -0,52
Hf/Hf4+ +1,70 Te/Te4+ -0,56
Al/Al3+ +1,66 Tl/Tl3+ -0,71
Ti/Ti2+ +1,63 2 Hg/Hg2+ -0,792
Zr/Zr4+ +1,53 Ag/Ag+ -0,800
U/U4+ +1,4 Rh/Rh3+ -0,8
Mn/Mn2+ +1,19 Pb/Pb4+ -0,80
V/V2+ +1,18 Os/Os2+ -0,85
Nb/Nb3+ +1,1 Hg/Hg2+ -0,854
Cr/Cr2+ +0,86 Pd/Pd2+ -0,987
Zn/Zn2+ +0,763 Ir/Ir3+ -1,15
Cr/Cr3+ +0,74 Pt/Pt2+ -1,2
Ga/Ga3+ +0,53 Ag/Ag2+ -1,369
Ga/Ga2+ +0,45 Au/Au3+ -1,50
Fe/Fe2+ +0,44 Ce/Ce4+ -1,68
Cd/Cd2+ +0,402 Au/Au+ -1,68
Les métaux tels que Cu, Co, Cd, Zn, Au, Mn, Cr, Sb, Te, Ag, Ni sont produits
industriellement selon ce procédé.
L’acide sulfurique régénéré à l’anode est renvoyé en tête de lixiviation.
84
Les électrons évoluent de la cathode à l’anode.
Les métaux moins nobles que l’hydrogène ne seront jamais déposés par cette
méthode à l’exception du zinc et du manganèse qui profitent de la surtension de
dégagement de l’hydrogène ; le manganèse étant le dernier métal de l’échelle des
potentiels standards à se déposer par électrolyse avec un mauvais rendement de courant
de l’ordre de 70%.
Electro-extraction du cobalt :
Electro-extraction du zinc :
Cathode : Al
Réactionsélectrochimiquesprincipalesdanslecasdel’électro-obtention du cuivre.
Electrolyte : Solution aqueuse de CuSO4 + H2SO4
A l‟anode en plomb
Réaction principale
85
H2O = 1/2O2 + 2e-
Tension rédox :
Pb = Pb2+ + 2e-
Fe2+ = Fe3+ + e-
Cu2+ + 2e- = Cu
Tension rédox:
E(Cu/Cu2+) = E°( Cu/Cu2+) + 0,5.R.T.ln (aCu)2+ avec E (Cu/Cu2+) = 0,34 V à 40°C
Pour une concentration en cuivre dans l‟électrolyte de 20 g/l : E(Cu/Cu2+) = 0,32 V à
40°C
Les réactions cathodiques dont la tension est supérieure à 0,32V peuvent se
produire notamment :
Fe3+ + e- = Fe2+
86
• la force électromotrice de décomposition ;
Avec :
En général, on a :
Ea,th = 1,20 V
Ec,th = 0,32 V
Πc = - 0,10 V
Πa = 0,6 à 0,8 V
R.I = 0,2 V
ρ.L.J négligeable
Loi de production
Poids théorique
Il est donné par la loi de Faraday.
I . .e
Pth
26,8
θ = temps en heure
e = équivalent-gramme
87
P
rc
Pth
• la présence de réactions parasites telle que celle de réduction du fer III en fer II ;
Calculs
Loideproductionpar une cuve d’électrolyseàncathodes
I . .e
Pth
26,8
Loi de production totale
Itot = n.Ic
Pth
26,8
Consommationd‟énergie
C’est la quantité d’énergie consommée par poids de métal produit
cathodiquement.
W . U A / C .I . U A / C .26,8
W = UA/C.I
P I . .e.rc e.rc
26,8
88
Tableau 18 : Description de quelques électrolyses d’extraction
89
6. RAFFINAGE ELECTROLYTIQUE
Principe
C’est un système permettant tout d’abord d’obtenir des métaux à très grande
pureté et ensuite de récupérer des impuretés de valeur qui seraient perdues par la voie
pyrométallurgique telles que l’or et l’argent.
Le métal à raffiner est coulé sous une forme qui constituera l’anode du système
électrolytique et une feuille de départ du même métal constituera la cathode.
Le métal dissous de l’anode sous forme de cations migre vers la cathode et les
particules non ionisées donc insolubles (métaux plus nobles) tombent dans le fond des
cuves d’électrolyse pour constitués les boues électrolytiques riches en métaux précieux.
L’électrolyte est conçu et maintenu de telle manière que la diffusion des ions
recherchés et le passage du courant soient maximisés.
De toutes façons, les procédés aqueux sont plus utilisés à cause de leur facilité,
leur développement avancé et leur maîtrise.
90
• la dissolution anodique et la déposition du métal se déroulent avec de meilleurs
rendements tandis qu’un minimum d’impuretés métalliques ne migre de l’anode à
la cathode ;
• l’anode ne soit pas passivée ;
L’ion Cl- est un additif commun pour activer la précipitation des métaux précieux
et si nécessaire, d’autres adjuvants d’origine organique sont nécessaires pour modifier le
dépôt cathodique.
L’inconvénient des adjuvants d’origine organique est le fait qu’il y a des possibles
inclusions dans le dépôt cathodique réduisant la pureté du métal.
Tableau 19 :
Impuretés
Densité Tension Temp.
Métal Electrolyte (g/l) Rdt % Boues
I/mA.Cm-2 V C° Solutions
anodiques
Ag, Au,
CuSO4 (100-140) 0,15- Ni, As, Fe
Cu 10 – 20 60 95 Ni, Pb,
H2SO4 (180-250) 0,30 Co
Pb
CuSO4 (140-160)
Ag, Au,
Ni NaCl (90) H3BO3 15 – 20 1,5-3,0 60 98 Cu, Co
Pt
(10-20)
CoSO4 (150-160)
Na2SO4 (120-
Co 140) 15 – 20 1,5-3,0 60 75-85 - Ni, CU
NaCl (15-20)
H3BO3 (10-20)
Pb2+ (60-80) Bi, Ag,
Pb 15 – 25 0,3-0,6 30 – 50 95 -
H2SiF6 (50-100) Au, Sb
Na2SnO3 (40-80)
Sn 5 – 15 0,3-0,6 20 - 60 65 Pb, Sb -
NaOH (8-20)
91
TABLE DES MATIERES
92
e) Réduction par l’oxyde de carbone et le carbone .................................................... 26
3.1.2. La sélectivité des équilibres métal-scorie.......................................................... 28
3.1.3. Propriétés principales des scories et laitiers .................................................... 30
3.1.4. Pertes de métal dans la scorie.............................................................................. 31
3.1.5. Rôle des éléments constitutifs d’une scorie ....................................................... 33
3.2. Réacteurs de fusion ......................................................................................................... 33
3.2.1. Le four à réverbère ................................................................................................. 33
a) Description et principe du four à réverbère .......................................................... 34
3.2.2. Le four à cuve........................................................................................................... 36
a) Principaux phénomènes pris en compte dans le cas du haut-fourneau .......... 38
3.2.3. Le chauffage électrique.......................................................................................... 39
a) Le four à arc électrique .............................................................................................. 39
1. Caractérisation des fours électriques ................................................................. 40
2. Les électrodes........................................................................................................... 41
3. Principe de fonctionnement du four électrique ................................................ 41
4. Caractéristiques du circuit électrique du four à arc ....................................... 43
3.2.4. Autres fours de fusion ............................................................................................ 44
a) Procédé Outokumpu ................................................................................................... 44
b) Procédé Inco.................................................................................................................. 45
3.2.5. Le convertisseur ...................................................................................................... 46
a) Principe du convertissage.......................................................................................... 47
b) Teneur des mattes....................................................................................................... 48
3.2.6. Le Procédé Mistubishi ........................................................................................... 48
4. PROCEDES MODERNES ...................................................................................................... 49
4.1. Le procédé Worcra ........................................................................................................... 49
4.2. Procédé Noranda.............................................................................................................. 50
4.3. Problématique de l’isolation thermique...................................................................... 52
4.4. Définition........................................................................................................................... 52
4.5. Fonction du matériau réfractaire................................................................................. 52
4.6. Classification des matériaux réfractaires selon leur origine ................................. 53
4.7. Classification chimique des matériaux réfractaires ................................................ 53
4.8. Caractéristiques de quelques matériaux réfractaires ............................................. 54
4.8.1. Briques de chamotte............................................................................................... 54
4.8.2. Briques de silice ...................................................................................................... 54
4.8.3. Briques de magnésie .............................................................................................. 54
4.8.4. Briques à base d’oxyde de chrome....................................................................... 55
4.8.5. Réfractaires à base de carbone ............................................................................ 55
4.8.6. Réfractaires à base de carbure de silicium........................................................ 55
Métallurgie par voie humide ou Hydrométallurgie................................................................... 56
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 57
1. FLOW-SHEET GENERAL DE L‟DROMETALLURGIE ................................................ 58
1.1. L’hydrométallurgie des métaux non réactifs............................................................. 58
1.2. L’hydrométallurgie des métaux réactifs..................................................................... 58
2. GRILLAGE DES CONCENTRES ........................................................................................ 59
3. LIXIVIATION ........................................................................................................................... 60
3.1. Types de lixiviation .............................................................................................................. 60
3.1.1. Lixiviation acide ............................................................................................................ 60
4.9. Réactions de lixiviation ......................................................................................... 62
3.1.2. Lixiviation basique ....................................................................................................... 62
a) Réactions de lixiviation dans le procédé Bayer .................................................... 62
b) Flow-sheet du procédé BAYER pour la production de Al2O3 à partir de la
bauxite .................................................................................................................................... 63
93
c) Réactions de lixiviation ammoniacale .................................................................... 64
3.1.3. Lixiviation bactérienne ................................................................................................ 64
3.2. Techniques de lixiviation .................................................................................................... 66
3.2.1. Par percolation............................................................................................................... 66
3.2.2. Par agitation................................................................................................................... 66
3.2.3. Lixiviation en place (in situ) ....................................................................................... 66
3.2.4. Lixiviation en tas........................................................................................................... 67
3.2.5. Lixiviation par percolation.......................................................................................... 71
3.2.6. Lixiviation par agitation.............................................................................................. 71
3.2.7. Lixiviation sous pression ............................................................................................. 73
4. PURIFICATION DES SOLUTIONS.................................................................................... 75
4.1. Sépartion Solides – Liquides......................................................................................... 75
4.1.1. Classification............................................................................................................ 75
4.1.2. Décantation .............................................................................................................. 76
4.1.3. Filtration................................................................................................................... 77
a) Les différentes étapes de la filtration sont :.......................................................... 77
b) Les conditions d‟une bonne filtration : ................................................................... 77
c) Les différents types de filtres ................................................................................... 77
1. Le filtre à graviers .................................................................................................. 77
2. Le filtre presse ......................................................................................................... 78
3. La filtration sous vide ............................................................................................ 78
5. EXTRACTION DES METAUX ............................................................................................. 79
5.1. Concentration ................................................................................................................... 79
5.1.1. L’adsorption par le charbon actif ............................................................................... 79
5.1.3. L’extraction par solvant ............................................................................................... 81
a) Principe de l’extraction par solvant du cuivre ...................................................... 81
1. L’extractant .............................................................................................................. 81
2. L’extraction et strippage ....................................................................................... 81
5.1.3. Précipitation ................................................................................................................... 82
a) L’adsorption par le charbon actif ............................................................................. 82
5.1.4. La cémentation .............................................................................................................. 83
5.1.5. L’électrolyse d’extraction ............................................................................................. 84
Réactions électrochimiques principales dans le cas de l’électro-obtention du
cuivre. ..................................................................................................................................... 85
b) Différence de potentiel aux bornes de la cellule d’électrolyse ........................... 86
6. RAFFINAGE ELECTROLYTIQUE ..................................................................................... 90
6.1. Principe .............................................................................................................................. 90
6.2. Facteur de consommation d‟énergie spécifique......................................................... 90
6.3. Différents types d’électrolyses de raffinage ............................................................... 90
6.3.1. Electro-affinage en milieux aqueux : ........................................................................ 90
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................ 92
94