Schaum'S Outline of Thermodynamics For Engineers 4Th Edition Merle C. Potter - Ebook PDF
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Ce petit convoi ne manque pas de pittoresque. En tête et sur les
côtés les zaptiés au costume brun et vert, petites bottes courtes,
sabre et winchester ; mes compagnons en tenue de voyage, avec le
grand chapeau-casque en liège, le revolver à la ceinture ; les
postillons conduisant les chevaux chargés des bagages, s’arrêtant à
chaque instant pour rajuster une caisse, remettre une corde, sacrant
après les bêtes et geignant auprès de nous ; à l’arrière-garde mon
cawas et moi, solidement armés, et équipés à la turque.
Bientôt la route se rétrécit. Ce n’est plus qu’un sentier qui finit
même par disparaître, et nous suivons le chemin indiqué par le
passage récent des caravanes. Nous sommes au milieu de la plaine
de Brousse, dans la vallée de l’Ulufer. A droite, le profil sombre et
sévère des contreforts de l’Olympe qui se prolongent au loin ; à
gauche, la plaine s’étendant à perte de vue, émaillée de bouquets
d’arbres, de champs de maïs, de rizières, de vignes ; en face, une
suite de hauteurs au milieu desquelles se trouve le petit lac de
Kouch-Gueul.
A huit heures nous faisons halte au bord d’un petit ruisseau qui
descend de l’Olympe et va, après mille sinuosités, rejoindre l’Ulufer.
Sur ce lit semé de cailloux coule un filet d’eau limpide ; mais,
survienne un orage, et ce ruisseau, devenu torrent, charriera à flots
une eau jaunâtre, mêlée de terre, de roches, de détritus de toutes
sortes, et deviendra infranchissable. Aujourd’hui il est abordable,
doux, tranquille et joli au possible sous les brûlants rayons dont le
soleil inonde la plaine.
Là, au milieu d’un groupe de platanes touffus, se trouve une
petite cabane de feuillages. C’est un poste de zaptiés. Ils ont pour
devoir de surveiller la plaine. Mais ils passent tranquillement leur
journée sous l’ombre protectrice des platanes et se font un petit
revenu des tasses de café, des tomates, des concombres, des
pastèques qu’ils offrent aux voyageurs. C’est le plus clair des
bénéfices que peut leur rapporter leur métier, car s’ils n’attendaient
qu’après leur solde !…
Ils sont si mal payés ces pauvres gens, quand ils le sont !
Un pacha m’avouait un jour qu’il devait à ses zaptiés quatre mois
de solde. Et il ajoutait avec la satisfaction évidente d’un homme qui a
trouvé une excellente combinaison :
— A l’avenir, je les ferai payer régulièrement ; mais tous les
quarante jours seulement. Comme cela je gagnerai un mois sur
trois !
J’avoue que je suis resté court devant cette logique étonnante et
cette arithmétique aussi transcendante qu’économique.
Il est vrai de dire aussi que ce pacha avait son excuse dans la
façon fantaisiste dont lui-même recevait ses appointements. Et
malheureusement, c’est ainsi en Turquie à tous les degrés de la
hiérarchie administrative.
Quand nous remontâmes à cheval, après une large distribution
de piastres, les zaptiés cafedji nous souhaitèrent un long voyage.
— Téchèkhurum effendim séadètlè oghourlarolsoum ! Merci,
monsieur, que Dieu et le bonheur vous accompagnent ! me dit, en
portant la main droite à son cœur, à sa bouche, à son front, le zaptié
qui tenait la bride de mon cheval.
Hélas ! le pauvre homme, comme Allah a tenu peu de compte de
ce vœu sincère !
Il y avait déjà trois heures que nous avancions lentement, suivant
tantôt des sentiers rocailleux, tantôt de vénérables vestiges
d’antiques routes romaines ; gravissant péniblement de dures
montées pour redescendre bientôt dans des défilés encaissés, lits
d’anciens torrents pour la plupart ; obligés maintes fois de nous
arrêter dans ces chemins étroits, où deux cavaliers ne peuvent
courir de front, pour nous garer et laisser passer d’interminables
caravanes de chameaux apportant à Brousse les produits de
l’intérieur.
Le soleil montait rapidement, et ses rayons, maintenant presque
perpendiculaires, nous atteignaient brûlants.
Il s’agissait de trouver un lieu ombragé, à proximité d’une source,
pour déjeuner, faire la sieste et laisser passer les moments de
grande chaleur.
Mon cawas qui, plusieurs fois déjà, avait suivi cette route,
m’informe qu’après une demi-heure de marche encore nous
trouverons un endroit convenable pour la halte.
Je lui dis de prendre les devants. Il pique sa monture et disparaît.
A ce moment passait, au-dessus du ravin que nous suivions, un
convoi de chameaux. Mon cheval prend peur, hennit, bondit,
s’emballe et m’emporte dans une course vertigineuse. Le chemin est
si étroit qu’il est impossible d’imprimer une autre direction à l’animal
emporté. A gauche, en effet, se dresse un monticule ; à droite une
longue suite de gros platanes, tassés, serrés, forment une barrière
infranchissable. Soudain j’entrevois, dans cette course folle, à vingt
mètres en avant une branche énorme, colosse, presque un petit
arbre greffé sur un platane, et barrant la route. Si je ne parviens pas
à me glisser immédiatement sous la selle de mon cheval, c’est fini…
L’espace d’une seconde et je fais le mouvement… Un choc
terrible… Je me retrouve à genoux, la face contre terre, le crâne
fendu, aveuglé par le sang…
On me relève… au bout de combien de temps ?… je ne sais.
Chaque seconde est pour moi un siècle, tant mes souffrances sont
horribles. Chose étrange ! je ne puis faire le moindre geste, en
aucune façon je ne puis remuer, et cependant je possède une
entière lucidité, une perception très nette de toutes choses. Je sens
la vie diminuer, s’éloigner graduellement, je me sens mourir, et mes
pensées semblent, à mesure, augmenter en étendue et en rapidité.
Du même coup, j’embrasse, jusque dans ses moindres détails, toute
ma vie passée, ma jeunesse, mon adolescence, mes travaux
inachevés, mes espérances si brusquement brisées ; je vois défiler,
tous ensemble, pêle-mêle et cependant bien distincts, ceux qui me
sont chers mêlés à la foule de ceux qui me laissent indifférent. Dans
ce singulier effet d’optique funèbre chaque être, chaque chose,
prend sa valeur réelle, son contour particulier, son allure
personnelle.
L’endroit où l’accident est survenu est loin de toute source. Point
d’eau. On défonce une caisse, et c’est avec du vin qu’on lave mes
plaies béantes. Mes compagnons de route s’empressent autour de
moi. Le plus jeune, amoureux du pittoresque sans doute, émet, très
gravement d’ailleurs, l’avis de me placer en travers sur un des
chevaux de charge, et d’atteindre ainsi le site ombragé et plein de
fraîcheur où l’on a décidé de déjeuner ! Si cette étrange idée eût été
adoptée, c’en était fait de moi ! Il ne fallut rien moins que
l’intervention de mon fidèle cawas pour décider mon trop joyeux
compagnon à interrompre sa partie de plaisir et à ne pas achever,
de gaieté de cœur, un compatriote.
Ah ! comme en ce moment, entouré d’indifférents qui ne voyaient
dans cet accident, où ma vie était en jeu, qu’un simple contretemps,
un retard fâcheux dans la suite de leur excursion fantaisiste, comme
en ce moment ma pensée s’est envolée, rapide, vers cette bonne et
franche camaraderie parisienne qui, de l’Opéra au Gymnase, sur les
boulevards, relie entre eux les artistes, les littérateurs, les
journalistes, les vrais travailleurs, ceux qui forment le goût, l’opinion,
les vrais diplomates, qui, par un beau tableau, un bon livre, une
pièce amusante, quelquefois simplement un mot spirituel, effacent
les distances et rapprochent les peuples plus efficacement que ne le
font les politiques !
C’est ainsi que ma pensée se reportait vers ce Paris que naguère
j’avais quitté heureux, plein de vie, et il me semblait encore entendre
mes amis me souhaiter, au départ, bonne chance !
Hélas ! je me trouvais maintenant à quinze cents lieues, seul, la
tête ensanglantée, paralysé, adossé au pied d’un platane, assisté de
deux cawas dont l’un chasse les mouches et m’abrite du soleil,
pendant que l’autre humecte d’eau fraîche mes lèvres brûlantes de
fièvre.
Deux zaptiés avaient été dépêchés à Brousse pour prévenir et
amener du secours.
La nuit était déjà venue quand arriva mon drogman accompagné
d’un médecin grec.
Ce qui advint de moi pendant cette nuit interminable, je l’ignore.
Tout ce que j’ai pu percevoir, au milieu de la fièvre atroce qui me
dévorait, c’est que l’on a dressé mes tentes de campement, que l’on
m’a placé sous la plus petite, et que, pour comble de malchance, au
milieu de la nuit, la toile, mal fixée, s’abattit lourdement sur moi.
Le lendemain, vers midi, mes compagnons se hâtèrent de
continuer leur route, me laissant aux mains de mon drogman et du
docteur grec.
Le cawas s’était rendu au village le plus proche et avait fait
fabriquer un brancard pour mon transport.
Je me souviendrai toujours de la scène curieuse que je vis alors.
Les chefs du village arrivèrent portant le brancard, suivis d’une
foule de turcs bigarrés et dépenaillés. Dans le champ de maïs où
l’on avait campé, devant moi, encore étendu immobile à la même
place, ils formèrent le demi-cercle. Longtemps mon drogman, — qui
depuis est devenu mon ami, — parlementa avec eux, cherchant à
obtenir le plus de porteurs possible et les conditions les moins
onéreuses. Ces excellents villageois — (les bons villageois sont les
mêmes dans le monde entier), — flairant une bonne affaire,
maintenaient haut les prix. Ils commencèrent par demander une
somme qui dépassait mille francs. Mon drogman refuse. Ils font mine
de se retirer. Mais ils reviennent et discutent de nouveau. Ce sera
huit cents francs ! Nouveau refus. Nouvelle fausse sortie. Ce sera
sept cents ! Même jeu. Enfin, las d’être ainsi mis aux enchères, je fis
signe d’en finir coûte que coûte. C’est entendu, terminé, conclu ; à
20 livres turques, soit quatre cent soixante francs ! adjugé !
On me place sur le brancard. Quatre vigoureux porteurs me
soulèvent.
En route !
Et voici le nouveau convoi qui se déroule sur les chemins qu’hier
encore je suivais plein de force et de vie. En tête un zaptié ; puis
mon drogman, à cheval également ; le brancard où je suis étendu,
recouvert d’un drap blanc, porté par quatre turcs ; derrière, quatre
autres porteurs, turcs de rechange ; puis le médecin grec, mon
cawas et un zaptié.
On dirait un enterrement qui descend dans les ravins, gravit les
montées, serpente dans la plaine.
Ce que j’ai souffert pendant ces longues heures, sous cet ardent
soleil, dévoré par la fièvre, cahoté par le pas lourd et inégal des
porteurs !… ah ! je ne veux plus y penser ! A chaque instant j’agitais
faiblement le bras hors du drap blanc qui me recouvrait ; je
demandais grâce, je sollicitais un arrêt ; le convoi cessait sa marche ;
on m’imbibait les lèvres d’eau fraîche, et l’on m’en faisait aspirer
quelques gouttes par un fétu de paille que l’on parvenait à introduire
entre mes dents serrées, contractées.
Il faisait nuit noire quand nous entrâmes en ville. Les porteurs de
rechange allumèrent des torches. Les rouges reflets de la flamme
scintillant sur les costumes multicolores des gens de l’escorte
ajoutèrent encore à l’étrangeté du tableau.
Quand on passa devant le palais du gouverneur, une foule
compacte se précipita sur nous en vociférant. Les zaptiés et mon
cawas furent obligés de tirer le sabre et de faire le moulinet pour
protéger le brancard. Mon drogman expliqua qui j’étais, et, soulevant
un coin du drap, me montra à la foule. Immédiatement le passage
nous fut ouvert.
Voici ce qui était arrivé. Dans la journée des prisonniers, au
nombre de cinquante, s’étaient évadés. Les zaptiés s’étaient mis à
leur poursuite et en avaient blessé plusieurs qu’ils ramenaient dans
la ville sur brancards. On m’avait tout simplement pris pour un bandit
rapporté dans ces conditions et que l’on aurait été très aise
d’écharper.
C’était évidemment une série noire, et je commençais à me
demander si jamais je reverrais ma demeure.
Enfin, sans autre accident, on parvient à me monter, toujours
immobile sur le brancard, jusque dans ma chambre.
Au moins, si je meurs, je mourrai chez moi ! C’est préférable à la
grande route !
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Que pensez-vous, mes excellents amis, vous docteur Sabadini,
aujourd’hui médecin de l’hôpital français de Jérusalem, vous docteur
Girerd, aujourd’hui chirurgien à Panama, et vous docteur Dallas qui,
seul, êtes resté à Constantinople, vous trois à qui je dois la vie, que
pensez-vous de cette façon de comprendre et de pratiquer les plus
simples devoirs d’humanité ?
CHAPITRE X
LA SAGESSE TURQUE EN ASIE ; PROVERBES
Elle a des fourmis aux talons ! — (Se dit d’une femme dont les
mœurs sont légères.)
Celui qui ne parle pas le turc, n’a pas en lui la crainte de Dieu ! —
Turkdjé bilmèz, allahdan korkmaz ! — (Un des proverbes les plus
populaires.)
Le rossignol mis dans une cage en or a chanté : Patrie, où es-
tu ?
CHAPITRE I
LES VINS DE BROUSSE
La récolte des raisins. — La fabrication des vins. — Les vignes dans l’intérieur.
I
LA RÉCOLTE DES RAISINS