Sillabus Et Cours Immunologie-Sérologie

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UNITE D´ENSEIGNEMENT : IMMUNOLOGIE/ SEROLOGIE.

ENSEIGNENT RENSPONSABLE : ABONDO Aloys Junior (PhD Student).

FILIERE/ SPECIALITE CONCERNEE : STB.

NIVEAUX CONCERNES : II.

NOMBRE D′HEURES : 12.

CONTENU

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE SYSTÈME IMMUNITAIRE


CAPITRE II : MALADIES AUTO-IMMNES
CHAPITRE III : LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE SYSTÈME IMMUNITAIRE

I- Organes Du Système Immunitaire


Ces organes peuvent être classés selon leur fonction en deux groupes principaux : Les
organes lymphoïdes primaires et les les organes lymphoïdes secondaires.
I.1. Les organes lymphoïdes primaires : constituent les sites de développement et de
maturation des lymphocytes (LT et LB).
I.1.1. Thymus : est un organe lympho-épithélial, bilobé, lieu de maturation des
lymphocytes T, situé dans la partie supérieure du médiastin antérieur au-dessus du cœur et des
gros vaisseaux, constitué de deux lobes, chacun d’eux étant divisé en lobules par des travées de
tissu conjonctif appelées trabécules. Chaque lobule est organisé en deux compartiments :
 Un compartiment externe dense, ou cortex ; contient de nombreux lymphocytes T
immatures (90 à 95 % des thymocytes).
 Un compartiment interne plus clair, ou médullaire est pauvrement peuplé et contient des
thymocytes plus matures (représentant 5 à 10 % des thymocytes).
I.1.2. La moelle osseuse : Elle constitue le compartiment des cellules souches. C’est là
où se trouvent les cellules souches des lignées sanguines en général et des lignées
lymphoplasmocytaires en particulier. Au cours de leur développement, les lymphocytes B
interagissent directement avec les cellules stromales de la moelle osseuse qui vont secréter
différentes cytokines requises pour la maturation et la différenciation de ces cellules B.
I.2. Les organes lymphoïdes secondaires : captent les antigènes provenant de tissus et
d’espaces vasculaires définis et constituent les sites où les lymphocytes matures peuvent
interagir efficacement avec ces antigènes.
I.2.1. Les ganglions lymphatiques : constituent des filtres interposés sur la circulation
lymphatique et forment un réseau complexe qui draine la peau ainsi que les organes internes.
Leur fonction est double :
 Elimination des pathogènes par les macrophages ;
 Initiation de la réponse immunitaire adaptative.
Ils sont divisés en 3 régions :
 Le cortex : région riche en lymphocytes B organisés en couronnes formant les follicules
primaires (zone B dépendante).
 Le para-cortex : largement peuplée de lymphocytes T (zone T dépendante). Elle
contient également des cellules dendritiques inter-digitées et des macrophages.
 La médulla : C’est la région la plus interne, et qui plus pauvrement peuplée de cellules
de la lignée lymphoïde.
I.2.2. La rate : Très richement vascularisée, et constituante un filtre interposé sur la
circulation sanguine. La rate est composée de deux types de tissus, la pulpe rouge et la pulpe
blanche séparées par une zone marginale diffuse :
 La pulpe rouge : constituée d’un réseau de sinus veineux peuplés de macrophages et de
globules rouges. C’est le site de destruction des hématies sénescentes.
 La pulpe blanche : peuplée essentiellement de lymphocytes T.
 La zone marginale : contenant des lymphocytes B organisés en follicules primaires.

I.2.3. Les tissus lymphoïdes associés aux muqueuses » ou MALT : Les muqueuses qui
bordent les tractus digestif, respiratoire et urogénital représentent les principaux sites d’entrée
pour la plupart des antigènes.
 Les plaques de payer : représentent par leur nombre et leur organisation, un organe
lymphoïde très important assurant la défense de l’intestin grêle. Elles contiennent des zones
B dépendantes (follicules primaires et secondaires) séparés par des zones T dépendantes.
 La lamina propria : est le site de différenciation terminale des plasmocytes originaires des
plaques de Peyer et qui sécrètent, pour la plupart d’entre eux, des IgA dimériques qui vont
être transportées par la cellule épithéliale vers la lumière intestinale et libérées sous-forme
d’IgA sécrétoires (IgAs).

II- LES CELLULES DU SYSTÈME IMMUNITAIRES


Ces cellules naissent dans la moelle osseuse, elles migrent dans les tissus périphériques par
la circulation sanguine et le système lymphatique.
II.1. Les cellules de la réponse immunitaire naturelle :
L’hématopoièse : Toutes les cellules immunitaires dérivent des cellules souches
hématopoïétiques pluripotente de la moelle osseuse.
II.1.1. Les phagocytes : capables d’endocyter ou phagocyter des agents pathogènes
(bactéries, virus, parasite…) :
 Les monocytes : sont des cellules sanguines immatures de la famille des leucocytes,
qui proviennent de la moelle osseuse. Ces cellules se différencient une fois dans les
tissus où elles résideront, et seront ainsi à l’origine des macrophages (mature),
présentant l’antigène au LT4.
 Les macrophages : Les macrophage sont des cellules phagocytaires par excellence qui
proviennent de la différenciation des monocytes. Ils jouent également le rôle de cellules
présentatrices d’antigène (CPA).
 La cellule dendritique (CD) : La cellule dendritique est une cellule immunitaire
présentant des expansions cytoplasmiques appelées des dendrites, Elle joue le rôle de
cellule phagocytaire et de cellules présentatrices d’antigène, lui permettant d’activer les
lymphocytes (T et B) présents au niveau des organes lymphoïdes secondaires.
II.1.2. Les polynucléaires ou granulocytes : Les polynucléaires sont des leucocytes ayant pour
origine la moelle osseuse. On en distingue trois types :
 Les polynucléaires neutrophiles: sont les plus nombreux dans le sang. Ils ont un rôle
principal dans la phagocytose.
 Les polynucléaires basophiles : sont les moins nombreux et jouent un rôle essentiel
dans les réactions d’hypersensibilité immédiate (allergie) et retardée.
 Les polynucléaires acidophiles (ou éosinophiles) : ont une action antiparasitaire en
déversant sur eux le contenu de leurs granules, et jouent un rôle mineur dans l’allergie.
II.1.3. Les cellules NK (Natural killer) : La cellule NK fait partie des lymphocytes car elle
découle du progéniteur lymphoïde au niveau de la moelle osseuse. Les NK occupent une
position à l’interface entre l’immunité naturelle et l’immunité spécifique. Jouent un rôle
important contre les virus.
II.1.4. Les mastocytes : est une variété de leucocytes jouant un rôle primordial dans les
allergies. Le mastocyte exprime des récepteurs membranaires de forte affinité aux fragments
constants (Fc) des IgE. Lorsque les mastocytes, liées avec les IgE dirigé spécifiquement contre
les helminthes, libérées leurs granules.
II.2. Les cellules de la réponse immunitaire spécifique :
II.2.1. Le lymphocyte T : Le lymphocyte T est responsable de l’immunité cellulaire, qui vise
à détruire les cellules pathogènes, que ça soit des bactéries ou des cellules cancéreuses. On
distingue deux types de lymphocytes T :
• Les LT CD8 qui évolue en LT cytotoxique.
• Les LT CD4 qui donneront des LT helper (ou auxiliaires).
II.2.2 le lymphocyte B : est responsable de l’immunité humorale, qui vise à produire les
anticorps spécifiques de l’agent pathogène.
III. Ontogénèse des lymphocytes :
III.1. Ontogénie des lymphocytes T : correspond à leur développement, leur maturation
(acquisition de TCR associé au CD3, plus au CD4 ou au CD8) et enfin à l’acquisition de la
tolérance au soi (phénomènes de sélection). Les progéniteurs T (pro-T) de la moelle osseuse
accèdent au thymus. Leur différenciation se déroule du cortex vers la médullaire en 4 étapes :
 Stade 1 : progéniteurs de T (pro-T) : thymocytes double négatifs (CD4-, CD8-)
 Stade 2 : précurseurs de T (pré-T) : thymocytes doubles positifs (CD4+, CD8+). À ce
stade se fait la sélection positive.
 Stade 3 : lymphocytes T immatures : simples positifs, à ce stade se fait la sélection
négative.
 Stade 4 : lymphocytes T naïfs : Les lymphocytes TCD4 et TCD8 deviennent matures.
III.2. Ontogénie de lymphocyte B (Lymphopoïèse B) : Correspond à leur développement,
leur maturation (acquisition de leur BCR associé au dimère Igα-Igβ). Se fait en 2 phases :
 La première phase de différenciation et de maturation est indépendante de l’antigène.
Elle se déroule dans la moelle osseuse et aboutit à la génération de lymphocytes B
immatures exprimant une immunoglobuline de surface capable de reconnaître un
antigène.
 La deuxième phase, d’activation et de différentiation finale, est dépendante des
antigènes du soi d’abord puis du non-soi en périphérie, au niveau des organes
lymphoïdes secondaires. Elle aboutit à la formation de plasmocytes et de cellules B
mémoires spécifiques d’un antigène.
IV- Les Complexes Majeurs D’histocompatibilités CMH
Les molécules du CMH sont des protéines membranaires se trouvant sur les CPA qui
présentent des antigènes peptidiques afin qu’ils soient reconnus par les lymphocytes T.
IV.1. Organisation génétique du CMH : Les gènes du CMH sont répartis en trois classes :
1. Les gènes de classe 1 codent pour les molécules de classes 1 du CMH. Les plus
importants sont les gènes HLA-A, HLA-B et HLA-C.
2. Les gènes de classe 2 codent pour les molécules de classes 2 du CMH. Les plus
importantes sont les gènes HLA-DP, HLA-DQ et HLA-DR.
3. Les gènes de classe 3 codent pour des molécules n’intervenant pas dans la
présentation de l’antigène.
IV.2. Le complexe majeur d’histocompatibilité de classe I (CMH-I) :
 Présent sur toutes les cellules nucléées de l’organisme ;
 Présenter les Ag aux de lymphocytes TCD-8 ;
 Sont composées de deux chaînes polypeptidiques α (α1, α 2 et α 3) et β (β2- microglobuline :
β2m).
IV.3. Le complexe majeur d’histocompatibilité de classe-II (CMH-II) :
 Présent sur les cellules présentatrices d’antigènes (CPA) : les monocytes, les macrophages,
les cellules dendritiques, les lymphocytes B et les cellules épithéliales du thymus.
 Présenter les Ag aux lymphocytes LT-CD4.
 Est composé de deux chaînes, appelées α (α1 et α2) et β (β1 et β2).
CMH I CMH II
Toutes les cellules nucléées de l’organisme Les monocytes, les macrophages, les cellules
(pas les globules rouges, ni la cornée). dendritiques, les lymphocytes B et les
cellules épithéliales du thymus.
Ces cellules ont pour fonction de présenter CPA les LT-CD4 qui deviendront des LT
les molécules d’Ag aux LT cytotoxiques. helpers (ou LT auxiliaire).

V. L’immunité innée :
L’immunité innée constitue la première ligne de défense vis-à-vis des agents
pathogènes. Compte tenu de sa mise en jeu immédiate. Elle intervenir des mécanismes non
spécifiques. Des cellules qui appartiennent classiquement au système immunitaire,
macrophages, cellules dendritiques, mastocytes, polynucléaires, cellules NK.
V.1. Organisation de l’immunité innée :
1. Les barrières anatomiques : Représentées par le revêtement cutanéo-muqueux,
 Protection mécanique : la peau et les muqueuses ;
 Protection chimique : PH acide, les flores symbiotiques, les sécrétions muqueuses ;
 Les facteurs cellulaires : les cellules phagocytaires.
VI. Le système du complément : c’est un ensemble des protéines inactivées presentes dans
le plasma sanguin et dans les tissus.
VI.1. Les mécanismes d’activation de complément : Le système du complément est activé
suite à l’interaction en cascade de protéines plasmatiques via une série de réactions
enzymatiques. Trois voies d’activation : Classique, Alterne, des lectines. Ces trois voies se
distinguent au niveau de leur initiation. Elles convergent vers un point commun le C3 pour
aboutir à un tronc commun terminal (C5-C9) appelé complexe d’attaque membranaire (MAC).

VII. L’immunité adaptative : la deuxième barrière de défense contre les microorganismes.


Intervenir par les LT et LB spécifiques.
VII.1. Capture des antigènes et présentation aux lymphocytes par les CPA : Les antigènes
protéiques microbiens qui pénètrent dans l’organisme sont capturés surtout par les Cellules
Présentatrice d’Antigène CPA (Cellules dendritiques (professionnelles), Macrophages,
Lymphocytes B).
VII.2. Apprêtement et présentation des antigènes protéiques :
 Antigène extracellulaire = exogène : Antigène présent à l’extérieur de la cellule et qui
est capté par endocytose ou phagocytose. Il n’y a pas intervention de la machinerie
cellulaire pour le synthétiser. Ex : une bactérie extracellulaire, le pollen… Sont
présentés par le CMH 2 par voie exogène.
 Antigène intracellulaire = endogène : Antigène présent à l’intérieur de la cellule et qui
utilise la machinerie cellulaire. Ex : protéine virale, bactérie intracellulaire. Sont
présentés par le CMH1 par voie endogène.
VII.3. L’immunité cellulaire : Les réponses des lymphocytes T contre les antigènes
microbiens associés aux cellules se composent d’une série d’étapes consécutives qui entraînent
une augmentation du nombre de lymphocytes T spécifiques de l’antigène et la conversion des
lymphocytes T naïfs en cellules effectrices.
VII. Les Antigènes Ag
Toutes molécules naturelles ou synthétiques capables d’induire une réponse
immunitaire RI. Deux propriétés essentiels qui définissent les Ag:
• L’immunogénicité: capacité d’un Ag à stimuler le SI pour le développement d’une
RI.
• L’antigénicité : la capacité d’un Ag à se combiner spécifiquement avec les effecteurs
humoraux et/ou cellulaires (anticorps/ TCR)
• L’immunisation: induction d’une RI par inoculation d’une substance immunogène
• Déterminant antigénique ou épitope: seul certains sites dans un Ag sont responsables
de la réactivité antigénique.
Un Ag possède plusieurs épitopes différents.
• Les molécules immunogènes sont toutes antigéniques mais l’inverse n’est pas vrai. Il existe
des petites molécules appelées haptènes qui sont antigéniques mais sont sans immunogénicité.
VII.1. Classification:
A- Selon L’origine:
1- Ag naturels:
 Auto-Ag: chaque individu.
 Allo-Ag: (allo-Ag ABO) individus différents dans même espèce.
 Xéno-Ag: espèces différentes.

2- Ag artificiels: modifiés.
B- Selon la structure: Ag particulaires: grosses molécules /Ag solubles: Prot, Poly sac, lipides
C- Selon la nature de RI
• Ag thymo-dépendants: production d’IgG avec mémoire.
• Ag thymo-indépendant: production d’IgM sans mémoire.
VII.2. Nature des antigènes:
 Ag Protéiques
 Ag Lipidiques
 Ag Nucléiques
 Antigènes Glucidiques.

VIII. Les Immunoglobulines


Les Ig sont présentes à la surface des lymphocytes B dont elles constituent les récepteurs
spécifiques pour l’Ag (BCR). Elles sont produites par les Lymphocytes B et les plasmocytes.
VIII.1. CLASSIFICATION DES IMMUNOGLOBULINES : IgG, IgA, IgM, IgD et IgE
A. Structure de base : Ils sont formés de :
• Deux chaînes légères identiques "L" (Light) et Deux chaînes lourdes identiques "H" (Haevy).
Ces chaînes sont reliées entre elles par des ponts disulfures et par des liaisons non covalentes.
• Chaque pont permettant la formation d’une boucle peptidique qui représente la partie centrale
d’une région fonctionnelle appelée DOMAINE.
• Les Ig comportent 4 ou 5 domaines par chaîne H (un domaine variable ou VH et 3 ou 4
domaines constants ou CH et deux domaines par chaîne L (un VL et un CL).

VIII.2. Hétérogénéité des ig :


Les Ig sont caractérisées par une très grande hétérogénéité qui s’exprime à trois niveaux
:
A- l’isotypie : Les caractères isotypiques sont communs à tous les individus d’une
même espèce et définissent les classes et les sous-classes d’immunoglobulines ainsi que les
types de chaînes légères. 9 isotypes différents pour les chaînes lourdes permettant de distinguer
: 5 classes d’Ig : IgG, IgA, IgM, IgE et IgD incluant : 4 sous classes d’IgG : IgG1, IgG2, IgG3,
IgG4. 2 sous classes d’IgA : IgA1, IgA2.
B/l’allotypie: sont des déterminants antigéniques qui permettent de distinguer les Ig de
deux individus ou de groupes d’individus au sein d’une même espèce
C/l’idiotypie :sont des déterminants antigéniques qui caractérisent un anticorps donné
chez un individu. Elles sont portées par les domaines variables des Ig.
Viii.3. Fonctions des immunoglobulines :
Les Ig sont caractérisées par une dualité structurale et une dualité fonctionnelle :
1- La dualité structurale est liée à l’existence de parties constantes et de parties variables
sur les chaines lourdes et légères.
2- La dualité fonctionnelle est représentée par :
 Les fonctions effectrices dont le support est le fragment Fc et qui varient selon la classe
d’Ig. Trois fonctions effectrices: L’activation de la voie classique du complément.
L’opsonisation et La cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des Ac.
 La fonction de reconnaissance de l’Ag qui est localisée au niveau du fragment Fab. C’est
une fonction assurée par toutes les Ig.: L’interaction Ac-Ag basée sur la complémentarité
de structure qui détermine l’affinité de l’AC pour l’Ag. Cette interaction est spécifique
mais, il peut exister des réactions croisées.
VIII.3.1. Reconnaissance de l’antigène et costimulation :
Le déclenchement des réponses par les lymphocytes T nécessite que de multiples
récepteurs situés sur les lymphocytes T reconnaissent des ligands se trouvant sur les CPA :
 Le TCR (T cell receptor) : Cette reconnaissance constitue le premier signal,
 Les molécules d’adhérence renforcent la liaison des lymphocytes T aux CPA,
 Les récepteurs pour les molécules de costimulation reconnaissent les seconds signaux
fournis par les CPA.
VIII.3.2. Réponses fonctionnelles des lymphocytes T aux antigènes et à la costimulation :
La reconnaissance de l’antigène et des molécules de costimulation par les lymphocytes T
déclenche l’expansion des clones de lymphocytes T spécifiques de l’antigène et la
différenciation des lymphocytes T naïfs en lymphocytes effecteurs ou en cellules mémoire.
VIII.3.3. Sécrétion de cytokines et expression des récepteurs de cytokines : les lymphocytes
T CD4+, sécrètent rapidement plusieurs types de cytokines (IL -2) qui exercent des activités
diverses.
VIII.3.4. Différenciation des lymphocytes T naïfs en lymphocytes effecteurs : Les cellules
filles des lymphocytes qui prolifèrent après stimulation antigénique commencent à se
différencier en cellules effectrices dont la fonction est d’éradiquer les infections.
VIII.3.5. Les lymphocytes T auxiliaires CD4+ : Les lymphocytes T auxiliaires CD4+ peuvent
se différencier en sous-populations de cellules effectrices qui produisent différents groupes de
cytokines assumant des fonctions variées.
 TH1 : stimulent l’ingestion et la lyse des microbes par les phagocytes, un processus
essentiel de l’immunité cellulaire. Sécréter l’interféron-g (IFN-γ).
 TH2 : Les lymphocytes TH2 stimulent l’activité immunitaire des éosinophiles, qui est
indépendante des phagocytes et particulièrement efficace contre les helminthes. Elles
produisent l’IL-4 et l’IL-5.
 TH17 : Les lymphocytes TH17 sécrètent la cytokine IL-17 et l’IL-22 et sont les
principaux médiateurs de l’inflammation dans plusieurs réactions immunitaires.
VIII.3.6. Les lymphocytes T CD8+ : Les lymphocytes T CD8+ activés par l’antigène et les
molécules de costimulation se différencient en CTL qui ont la capacité de tuer les cellules
infectées exprimant l’antigène.
VIII.3.7. Mécanismes effecteurs de l’immunité cellulaire : L’immunité cellulaire c’est des
mécanismes immunitaires spécialisés dont la fonction est d’éradiquer les microbes
intracellulaires. Il existe deux modes de réactions immunitaires cellulaires :
1. Les lymphocytes T auxiliaires CD4+ activent les phagocytes afin qu’ils détruisent les
microbes résidant dans les vacuoles de ces phagocytes.
2. Les lymphocytes T CD8+ détruisent toute cellule contenant des microbes ou des
protéines microbiennes dans le cytoplasme, éliminant ainsi le réservoir de l’infection.
VIII.4. L’immunité humorale :
C’est une intervention des anticorps produit par les LB suite à une agression par un agent
infectieux extra-cellulaire. L’activation des lymphocytes B naïfs entraîne la prolifération de
cellules spécifiques de l’antigène, appelée expansion clonale, ainsi que leur différenciation en
cellules effectrices, les plasmocytes, qui sécrètent activement des anticorps.
VIII.4.1. Stimulation des lymphocytes B par l’antigène : Les lymphocytes B spécifiques
d’un antigène utilisent les immunoglobulines (Ig) membranaires (IgM et IgD) qui leur servent
de récepteurs pour reconnaître l’antigène dans sa conformation native (c’est-à-dire sans
nécessité d’apprêtement). La reconnaissance de l’antigène déclenche des voies de signalisation
qui activent des lymphocytes B.
VIII.4.2. Rôle des protéines du complément dans l’activation des lymphocytes B : Les
lymphocytes B spécifiques des antigènes microbiens reconnaissent l’antigène par leurs
récepteurs Ig et reconnaissent simultanément C3d lié au microbe par le récepteur CR2.
VIII.4.3. Conséquences fonctionnelles de l’activation des lymphocytes B par l’antigène :
Les conséquences de l’activation des lymphocytes B par l’antigène sont de déclencher la
prolifération et la différenciation des lymphocytes B, et de les préparer à interagir avec les
lymphocytes T auxiliaires (si l’antigène est une protéine). Les lymphocytes peuvent également
commencer à synthétiser les anticorps.
VIII.4.4. Fonctions des lymphocytes T auxiliaires dans les réponses immunitaires
humorales dirigées contre les antigènes protéiques :
 Les réponses à anticorps dirigées contre les antigènes protéiques nécessitent la
participation des lymphocytes T auxiliaires spécifiques de cet antigène (antigène T
dépendant).
 Les lymphocytes T auxiliaires qui ont été activés afin de se différencier en cellules
effectrices (TH1 ou TH2) interagissent avec les lymphocytes B stimulés par l’antigène
en bordure des follicules lymphoïdes des organes lymphoïdes périphériques.
 Les lymphocytes T auxiliaires qui reconnaissent l’antigène présenté par les lymphocytes
B activent ces derniers en exprimant le ligand de CD40 (CD40L) et en sécrétant des
cytokines.
VIII.4.5. Cellules mémoire : Une fraction des lymphocytes B activés, qui est souvent
constituée par les cellules filles de lymphocytes B de haute affinité ayant subi une commutation
isotypique, ne se différencie pas en cellules sécrétant activement des anticorps, mais évolue au
contraire en cellules mémoire.
VIII.4.6. Réponses anticorps contre les antigènes T-indépendants : Les polysaccharides, les
lipides et les autres antigènes non protéiques déclenchent des réponses anticorps sans la
participation des lymphocytes T auxiliaires.
VIII.4.7. Les immunoglobulines (Ig) : sont des glycoprotéines douées d'activité anticorps.
Elles sont produites par les lymphocytes B activés plasmocyte seulement. Capable de ne
reconnaître qu'un seul épitope. Structure générale des immunoglobulines :
 2 chaînes lourdes dites H, pour "heavy".
 2 chaînes légères dites L, pour "light".
 Les chaînes lourdes sont spécifiques pour chaque classe d'Ig : cinq isotypes définissent
les 5 classes d'Ig : IgG γ, IgA α, IgM μ, IgD δ et IgE ε.

VIII.5. Mécanismes effecteurs de l’immunité humorale :


 Les anticorps peuvent agir à distance de leur site de production.
 Les anticorps gagnent la circulation sanguine, d’où ils peuvent atteindre n’importe quel
site périphérique d’infection.
 Les anticorps sont capables d’exercer leurs fonctions dans n’importe quel site dans
l’organisme.
VIII.5.2. Fonctions des anticorps dans des sites anatomiques particuliers : Les anticorps
exercent aussi des fonctions protectrices dans deux sites anatomiques particuliers, les
muqueuses et le fœtus.
 Immunité associée aux muqueuses: Les anticorps IgA sont produits dans les tissus
lymphoïdes associés aux muqueuses et transportés activement à travers les épithéliums. Ils se
lient aux microbes qui pénètrent à travers les muqueuses et les neutralisent.
 Immunité néonatale : Les anticorps maternels sont transportés activement à travers le
placenta vers le fœtus et à travers l’épithélium intestinal du nouveau-né, afin de le protéger
contre les infections.
VIII.5. Interaction Antigène-Anticorps :
 Le déterminant antigénique (épitope) et le site anticorps (paratope) doivent posséder des
structures complémentaires capables de se combiner=le site de liaison de l’antigène: VL
et VH.
 Forces attractives intramoléculaires: c’est un ensemble de forces (liaison hydrogène,
liaison hydrophobe, Force de Van Der Waal, forces électrostatiques) qui fusionnent les
Ac aux Ag.
 Affinité et avidité des anticorps :
o Affinité : c’est la somme des deux forces d’attraction et de répulsion entre un épitope
et un paratope.
o Avidité: force de fusion d’Ac possédant multiples paratopes avec un Ag contenant
plusieurs épitopes.
VIII.6. L’immunisation
1- Immunisation active : vaccination
Elle consiste en l’administration à un individu d’un agent infectieux rendu non pathogène
dans le but de susciter une réaction immunitaire pour que celle-ci puisse être rapide et intense
lors d’un nouveau contact avec l’agent pathogène et de prévenir ainsi la maladie que cet agent
pourrait provoquer :
1-1 -Vaccins vivants atténués : micro-organismes vivants atténués (bactéries, virus) ;
1-2 -Vaccins tués ou vaccins inactivés : Cultures de micro-organismes tués à la chaleur
(normalement 60 °C pendant une heure), à l’irradiation ultraviolette, ou par traitement
avec des produits chimiques ;
1-3 -Les anatoxines ou les toxoïdes (toxines inactivées) : Toxines protéiques bactériennes
ayant été rendues non toxiques par addition de formol et une élévation thermique
modérée (37°C) ;
1-4 -Vaccins purifiés ou vaccins sous unités : Fractions antigéniques purifiées à partir du
pathogène : protéines de capside ou d'enveloppe virale.
2- Immunisation passive (sérothérapie) : Elle consiste à établir une immunité (protection)
temporaire contre l’infection en administrant des anticorps de la même espèce ou d’une
espèce différente.
2-1- Anticorps maternels : Pendant les premiers mois de la vie, le bébé est protégé par les
anticorps d’origine maternelle, acquis par transfert placentaire (IgG) et par absorption
intestinale des IgA du lait.
2-2- Immunoglobulines (sérothérapie) : Elles sont administrées à :
-Des sujets incapables de fabriquer des anticorps ;
-Des sujets normaux pouvant développer la maladie avant l’installation d’une immunisation
active stimulant la production d’anticorps (ce qui nécessite habituellement 7à10jours).
IX. Dysfonctionnement du système immunitaire : C’est un dérèglement du système
immunitaire.
CAPITRE II : MALADIES AUTO-IMMNES (Dysfonctionnement Du Système
Immunitaire)

Le dysfonctionnement Du Système Immunitaire ’est un dérèglement du système


immunitaire. On distingue:
1. Le dysfonctionnement par excès: L’hypersensibilité allergies et maladies auto-immunes.
2. Le dysfonctionnement par défaut: déficit immunitaire ou immunodéficience.
• L’allergie: C’est une réaction exagérée ou hypersensibilité vis à vis de certains Ag appelé
allergènes qui sont des Ag capable de provoquer une réaction immunologique médiée par des
IgE.
• L’hypersensibilité : Est une réponse immunitaire survenant après un premier ou un second
contact avec l’Ag causant des réactions dommageables pour les tissus.

I- Hypersensibilité de type I : Anaphylaxie


1- Phase de sensibilisation : Premier (1e) contact avec l’allergène: Production, en présence de
LTh2, d’IgE spécifiques d’un allergène (Ag). Ces IgE par leur fragment Fc se fixent à de
récepteurs, sur les PNB circulants et dans les tissus, sur les mastocytes.
2- Phase de déclenchement de la réaction : Deuxième (2e) contact avec l’allergène: un
pontage s’établit entre IgE- allergène et déclenche la dégranulation des mastocytes et des
basophiles qui libèrent des médiateurs (histamine) responsables de la réaction inflammatoire.
• Les effets des médiateurs sont: contraction des muscles lisses. Vasodilatation et augmentation
de la perméabilité vasculaire entrainant une fuite de plasma dans les tissus causant l’oedème.
II- Hypersensibilité de type II : Cytotoxique
Elle apparait lorsque des Ac circulants se combinent à des Ag d’une cellule provoquant :

a. La lyse de cellule par activation complète du complément

b. Interaction avec une cellule phagocytaire (monocyte, polynucléaire)

c. Ou avec une cellule tueuse naturelle NK


III- Hypersensibilité de type III : complexes immun
Des complexes immuns se déposent dans les tissus. Le complément est activé et PN,
attirés à proximité des dépôts, provoquent des lésions locales.

IV- Hypersensibilité de type IV ou retardée:


Lors d’un second contact avec Ag, des cellules T en l’absence d’Ac libèrent des
cytokines. Celles-ci induisent une réaction inflammatoire, activent des macrophages qui
libèrent des médiateurs.
V- Maladies Auto-Immnes
Le système immunitaire du malade présente une agressivité vis à vis de ses propres
composants c’est à dire les défenses immunitaires sont dirigées contre des molécules du « soi
».
Les maladies auto-immunes MA sont celles qui provoquent la défaillance du SI, par
conséquent, commencent à attaquer ses propres cellules et organes Il y a production d’autoa-
AC. Les organes atteints sont envahis de plasmocytes, LTc et phagocytes.
Tous les organes peuvent être la cible du système immunitaire.

1-Auto-Immunité Physiologique 2-Auto-Immunité Pathologique


-Phénomène naturel qui correspond à une Déclenchement d’une maladie auto-
tolérance du système immunitaire. immune, soit par la prolifération de
-Les lymphocytes B et les lymphocytes T lymphocytes B ou de lymphocytes T auto
sont programmés pour reconnaitre agressifs suite à un défaillance du SI.
spécifiquement des Ag par un BCR/TCR.

type I II III IV
-Rhinites allergiques - -Maladie -pneumonies -hypersensibilité
Asthme -Allergies hémolytique du allergiques: la tuberculinique :
alimentaires(lait de nouveau maladie du (BCG)
exemple vache, œufs) -Allergies né(rhésus) poumon des -Hypersensibilité
médicamenteuses -Anémie fermiers de contact:
(Antibiotiques) hémolytique allergie de
diminution des contact ou
GR(Antibiotiques) eczéma
-Thrombopénie
-Leucopénie
VI- Notions Importantes:
• Auto-Ag: molécule de soi reconnu comme Ag.
• Cellules auto-réactives: lymphocytes exprimant des R-AutoAg.
• Auto-Ac: Ac réagissant contre les auto-Ag
 Auto-Ac naturels : dans certaines circonstances inflammatoires, (par exemple,
antithyroglobuline,facteurs rhumatoïdes, etc.).
 Les Auto-Ac induits par les médicaments : des bêtabloquants, des antiépileptiques
 Les Auto-Ac associés à des affections néoplasiques.
 MECANISMES DES LESIONS: Les Lym Tc(LT CD8) peuvent induire des lésions cellulaires

VII- Mecanismes des lesions: Les Lym Tc(LT CD8) peuvent induire des lésions
cellulaires
Les Auto-Ac peuvent avoir un rôle pathogène par différents mécanismes :
 Cytotoxicité en présence du complément exemple: des anémies hémolytiques
 Dépôt de complexes immuns (Ag-Ac) Ex : les néphropathies glomérulaires
 Auto-Ac interférant avec des récepteurs cellulaires (Ex: Auto-Ac anti récepteur
de l’acétylcholine lors de la myasthénie).

VIII- Certains maladies auto-immunes: Le diabète type 1, la myasthénie, la thyroïdite de


hashimoto, la maladie de Basedow,

A- Le diabète type I est la conséquence de la destruction des cellules β des ilots de


Langerhans du pancréas (produisent l’insuline) par LTC.
B- La myasthénie: se traduit par une grande faiblesse, il y a production d’auto-Ac anti-
récepteur de l’acétylcholine qui nécessaire à la transmission de l’influx nerveux.

IX- Immunodéficience:

C’est une insuffisance d’une ou plusieurs fonctions du système immunitaire entraînant des
manifestations pathologiques. On distingue:
 Déficits congénitaux ou déficits primaires: Le déficit de l’immunité humorale
(diminution de nombre plasmocytes) et Le déficit de l’immunité cellulaire (déficit
de LymphocytesT).
 Déficits acquis ou déficits secondaires: résultent de maladies, de carences
alimentaires, de divers traitements médicaux, des infections virales comme SIDA.
CHAPITRE III : LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES

Les techniques d’immuno-analyses utilisent pour la plupart un traceur détectable pour


révéler et quantifier la réaction Ag-Ac ; sont des technologies très performantes (sensibilité -
fiabilité -rapidité).
Marqueur = entité (atome, molécule, ion…) lié chimiquement à un Ag ou Ac, et
délivrant un signal direct ou indirect, quantitativement mesurable. Le choix d’une technique
dépend de:
• La quantité d’Ag et d’AC
• La forme de l’Ag : particulaire ou soluble
• La localisation de l’Ag ou de l’Ac
• La sensibilité de la technique

I- Visible à l’oeil nu (physique)


I-1- Immunoprécipitation :
Mécanisme: les Ag ayant au moins 2 sites de fixation des Ac forment un réseau
tridimensionnel qui précipite.
-Au départ, on ne remarque aucun précipité. (Zone d’excès d’anticorps)
-Puis un trouble commence à apparaitre -À une proportion optimale d’Ag et d’Ac, zone
d’équivalence, la quantité du précipité est maximale
-Si on continue à rajouter de l’antigène, Re-dissolution
LES TECHNIQUES D’IMMUNOPRÉCIPITATION PEUVENT ÊTRE :
QUALITATIVES QUANTITATIVES
Phase liquide En phase solide (en Phase liquide En milieu gélifié :
milieu gélifié)
Test de la • Immunodiffusion Néphélémétrie • Immunodiffusion radiale
précipitation double en gel (technique et (technique du Mancini)
en anneau d’Ouchterlony) turbidimétrie •
(ring test) • Electrosynérèse laser Electroimmunoquantifiquation
• Immunoélectrophorèse technique de Laurel
• Immunofixation

I-1 -1- Immunoprécipitation qualitative


A- En milieu liquide: Le Ring Test : (Test De l’anneau)

 Pour savoir si un sérum contient ou non des ACs.


 L’antisérum (Ac) (ou Ag si on veut rechercher un Ac) est introduit au fond d’un microtube sur
une hauteur d’environ 1cm.
 À chaque tube est ajoutée la solution d’Ag (ou d’Ac dans le cas inverse) en prenant soin de ne
pas perturber l’interface.
 Une réaction positive (présence de l’Ag recherché) se traduit par l’apparition d’un anneau de
précipitation à l’interface en moins de 5 minutes.

B- En milieu gélifié : Immunodiffusion double en gel (technique d’Ouchterlony)


Un gel d’agar est coulé dans une boite de pétri (ou sur une lame). Ensuite des puits sont
creusés dans le gel (solide) et sont remplis avec l’AC au centre, et les solutions d’Ags connus,
à la périphérie. Lorsque l’Ag et l’Ac se rencontrent, ils se combinent et précipitent en donnant
une ligne de précipitation (au niveau des zones d’équivalence), qui peut être colorée en bleu par
le bleu de coomassie.
I-1-2- Immuno-Précipitation Quantitative En Milieu Gélifié : Technique de Mancini
• Exemple de dosage d’un Ag. On mélange l’antisérum connu au gel d’agar puis en le coule
sur une plaque de verre. Après, on creuse des puits dans l’agar, et on remplit ces puits avec de
solution de l‘Ag connu à différentes concentrations. 24h après l’Ag diffuse hors des puits et
forme des complexes solubles en excès avec l’Ac . Ces complexes fixent plus d’Ac jusqu’à ce
qu’un point d’équivalence soit atteint où les complexes précipitent en anneaux.
• On trace la courbe en portant les diamètres des disques de précipitation (en ordonnée) en
fonction des concentrations de la solution d’Ag (en abscisse). On mesure le diamètre du disque
de l’échantillon à doser, on le rapporte sur la courbe et on extrapole la concentration de cet Ag.

I-2-Immunoagglutination: C’est le produit d’une réaction des Ac -Ag formant ainsi des
ponts entre les particules, constituant un réseau sous forme d’amas. On trouve deux sortes
d’agglutination; active et passive.
I-2-1 Agglutination active (directe) : Exemples de techniques :
A/Le groupage sanguin : les hématies GR du sujet sont mélangées avec des AC anti-A,
anti-B et anti-AB. Selon les Ag du groupe sanguin du sujet, les hématies agglutinent en présence
de AC
B/ Le test de Coombs directe : les hématies du patient sont utilisées en présence d’Ac
agglutinants anti-immunoglobulines (test à l’anti-globuline). Une agglutination positive
témoigne que les hématies du patient ont déjà fixé des AC pathogènes (c’est le cas d’anémie
hémolytiques auto-immunes par autoanticorps anti érythrocytes,).

I-2-2 Agglutination passive (indirecte): Elles sont utilisables qu’après fixation de l’Ag sur
une particule qui va servir de support pour la réaction d’agglutination. On utilise pour cela des
GR résistantes comme les globules rouges d’homme, de mouton.
Test de Coombs indirect : le sérum du patient dont on veut rechercher la présence
d’autoanticorps anti-érythrocytes est traité avant avec des GR de groupe sanguin O. les GR
sensibilisées sont ensuite mise en réaction avec des AC agglutinants (l’anti-globuline). Une
réaction positive se traduit par l’agglutination des hématies sensibilisées.
II- Non Visible À L’œil Nu
Dans les techniques d'immunomarquage, l'Ag, ou le l'Ac, est marqué, c'est-à-dire qu'il est
couplé à un isotope (exemple de 125I), à un composé fluorescent (fluorochrome) ou à une
enzyme.
Le marqueur est lié chimiquement à l’Ag ou Ac, et délivrant un signal direct ou indirect ,
quantitativement mesurable.
II.1. Immunofluorescence IF: un Ac est couplé à un fluorochrome qui est excité par une
lumière (UV) va émettre une lumière fluorescente (verte ou rouge …) l’observation au
microscope à UV.
•TROIS types d’IF: A. Directe, B. Indirecte et C. avec Double marquage.

A/ Méthode directe IFD: Elle permet de déceler la présence d’un Ag, par l’AC spécifique
connu, marqué à la fluorescéine. Cette substance, lorsque, elle est soumise à une source
lumineuse ultraviolette émet une lumière de longueur d’onde plus grande, verte. Elle est
appliquée dans:
•Recherche : d’immunoglobulines, autoanticorps (IgG, IgA), de composants du complément
(C3, C1q…)
•Phénotypage cellulaire : Dénombrement des populations sanguines (B, T, NK, TCD4+ et
TCD8+).
B/ Méthode indirecte IFI: Après avoir mis en présence le réactif jouant le rôle d’Ag (coupe
tissulaire, frottis cellulaire) et le sérum à tester, on ajoute des anti-immunoglobulines
humaines marqués à un composant fluorescent.
Applications : diagnostic des maladies auto-immunes
C/ Double Marquage(Indirecte): détection simultanée de deux antigènes dans une coupe de
tissue par technique d’immunofluorescence indirecte utilsant 2 marqueurs.

II- 2-TECHNIQUES IMMUNOENZYMATIQUES


1- Qualitatives : Antigène tissulaire : Immunocytochimie IHC et
immunohistochimie ICC
Antigène soluble : Immuno-blot (empreinte) et
immunodot (point)
2- Quantitatives : Dosage de l’antigène -ELISA compétition
(Enzyme Linked Immuno-
Sorbent Assay) -ELISA
Sandwich
Dosage de l’anticorps ELISA indirecte (utilisation
d’une antiimmunoglobuline
marquée)

A. Test ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay): L’enzyme est la peroxydase
ou la phosphatase alcaline.
Méthode indirecte. Exemple de diagnostic de l'infection de l'organisme par le VIH. Des
protéines virales du VIH sont fixées au fond d'un puits d’une microplaque jouant le rôle d’Ag.
Après dépôt de sérum du patient et incubation. Par la suite on Ajout des AC de lapin anti-
immunoglobulines humaines marqués par un enzyme (exemple de phosphatase alcaline) et
incubation. Lavage. Ajout du substrat incolore (PNPP : paranitrophenyl phosphate). Celui-ci,
en présence de l’enzyme, se transforme en un produit coloré.
Méthode en « sandwich » Elle s’applique aux Ag possédant au moins 2 épitopes (identiques
ou non). Exemple de dosage d’un antigène. L’antigène et l’anticorps sont connus.

Applications De La Technique Eliza :


• Recherche et dosage d‘AC pour le diagnostic de maladies infectieuses (sérologie bactérienne)
: en parasitologie (toxoplasmose…) et en virologie (virus de l'hépatite B, virus du SIDA…), et
recherche d’Ag bactériens, viraux, fongiques, parasitaires et aussi d’Ac en auto immunité.
• Dosage spécifique de certaines protéines plasmatiques : IgE (totales et spécifiques), ferritine,
dosages hormonaux (hCG), et dosages de médicaments, recherche de marqueurs tumoraux.

II- 3- Dosage radio immunologiques : techniques hautement sensibles et spécifiques qui


combinent une réaction immunologique Ac-Ag et une révélation par un traceur radioactif.(Qui
sont des radioisotopes comme l’iode 125 ).Classées en 2 groupes selon les proportions
relatives d’Ac et d’Ag présents dans la réaction.
Appliations: Allergologie : IgE/ Auto-immunité : Ac anti-ADN/ Endocrinologie : dosages
hormonaux/ Obstétrique : bêta-HCG/ Pédiatrie Hématologie : facteurs de croissance
GH,/Cancérologie : marqueurs tumoraux.
A/Radio-immunodosage par compétition / RIA : Radio Immuno Assay
B/Radio-immunodosage en Sandwich Dosage Radio Immuno métrique / IRMA : Immuno
Radio Metric Assay:
Principe :Capturer les molécules à doser garce à des AC en excès fixés sur un support solide,
la totalité de l’Ag va se fixer., En 2éme temps : la révélation se fait à l’aide d’un deuxième AC*
marqués par un isotope radioactif. Dans ces conditions, plus la concentration de la substance à
doser augmente, plus la radioactivité des complexes Ac-Ag-Ac* augmente.

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