IFDD-Prisme No12 Diagnostic Energetique 2021

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DIAGNOSTICS ÉNERGÉTIQUES ­| FICHE Nº 12

Diagnostic énergétique dans


l’industrie : où en sommes-nous ?

Problématique mies d’énergie identifiées, sans affecter la qualité ni les conditions


de confort ou de service rendu.
L’efficacité énergétique (EE) porte sur deux principaux volets : la La procédure générale d’un audit énergétique industriel comprend
sobriété énergétique, c’est-à-dire l’action sur la quantité d’énergie trois étapes principales : la préparation, l’exécution et la rédaction
finale consommée, et l’efficacité des processus de conversion des rapports de l’audit énergétique, suivies des activités de post-
d’énergie des systèmes et équipements, c’est-à-dire la réduction audit (figure 1).
des pertes énergétiques.
L’impact environnemental des consommations énergétiques des Figure 1. Étapes d’un audit énergétique industriel
processus de transformation industrielle et l’impact de ces consom-
mations sur les couts de production et la compétitivité rendent l’EE
particulièrement importante pour le secteur industriel.
Pour faire face pleinement à ces enjeux, les démarches statiques,
consistant à quantifier les besoins énergétiques et à s’en acquitter
sans plus d’analyse, doivent migrer vers de nouvelles démarches
plus dynamiques et inclusives basées sur le diagnostic, l’analyse et
l’optimisation des besoins et des ressources disponibles, sur la mise
en place de systèmes d’information et de management d’énergie
performants et l’implication de tous les acteurs concernés, depuis
la gestion à l’opération des systèmes énergétiques. Cette migration
de pratiques est à peine naissante dans de nombreux pays en voie
de développement et en Afrique subsaharienne en particulier.
La présente fiche présente l’état des lieux de l’efficacité énergé-
tique à travers la pratique du diagnostic énergétique dans le secteur
de l’industrie, avec un accent particulier sur la situation en Afrique
subsaharienne. En mettant en valeur les développements les plus
récents dans le domaine, la fiche complète d’autres fiches PRISME
et des séminaires en ligne sur l’efficacité énergétique (voir réfé-
rences), dont la consultation complète la présente fiche.

Principes de base
Rappel
Un diagnostic ou audit énergétique se définit comme « un examen
et une analyse méthodiques de l’usage et de la consommation
énergétiques d’un site, bâtiment, système ou organisme, ayant pour
objet d’identifier les flux énergétiques et les potentiels d’améliora-
tion de l’efficacité énergétique et « d’en rendre compte », selon la
norme européenne EN 16247-1 portant sur les exigences d’un
audit. Il permet de proposer des solutions pour réaliser les écono-
Diagnostic énergétique dans l’industrie : où en sommes-nous ?

Normes et référentiels moteur à haut rendement et à variateur de vitesse, etc.) devraient


être déployés dans chaque pays ou de façon régionale. Les minis-
Il existe un encadrement réglementaire et normatif des audits éner- tères ou autres institutions dédiées aux industries de plusieurs pays
gétiques assez complet en Europe et dans plusieurs autres pays industrialisés pratiquent déjà ce type d’approches.
industrialisés visant à inciter les industriels à la bonne pratique des
diagnostics et à garantir la fiabilité de résultats. Il n’est pas possible
de citer toutes les normes existantes ; les plus fréquemment utili-
sées sont les suivantes (liens fournis dans les références) :
Description technique
La collecte de données énergétiques fiables à travers la mise en
• Pratique de l’audit énergétique : exigences générales (NF EN place d’un système d’information et gestion énergétique local
16247-1), pratique dans les bâtiments (NF EN 16247-2), dans (SIGE), le mesurage, les logiciels et fichiers d’analyse sont des outils
l’industrie (NF EN 16247-3), dans les transports (NF EN 16247- fondamentaux pour garantir la bonne exécution d’un audit.
4), compétence de l’auditeur (NF EN 16247-5), exigences et re-
commandations de mise en œuvre (ISO 50002). Le SIGE
• Système de management de l’énergie : Exigences générales et
organismes procédant à l’audit (ISO 50001 et ISO 50003) ; Un SIGE fournit des renseignements pertinents pour rendre visible
lignes directrices pour la mise en œuvre, la maintenance et le rendement énergétique auprès des employés et des services clés
l’amélioration d’un système de management de l’énergie (ISO de l’entreprise, et donc faciliter la mise en œuvre de mesures qui
50004). apporteront une valeur financière à l’organisation. De façon
• Mesure et vérification de la performance énergétique (ISO 5006, concrète, le SIGE doit :
ISO 50015, protocole de mesure et vérification IPMVP). • Recueillir de l’information sur la consommation énergétique, sur
• Calcul des économies d’énergie (NF EN 16212, NF EN 16231, NF les extrants utiles qui en découlent, par exemple, la production,
ISO 17741). le chauffage, l’éclairage, etc., et sur tout autre facteur qui peut
• Equipements et systèmes consommateurs d’énergie. : fours influencer la consommation énergétique, incluant les facteurs
industriels et équipements associés (NF ISO 13579-1, 3 et 4), environnementaux, comme la température ambiante et l’humi-
machines électriques tournantes - Partie 30-1 : classes de rende- dité relative, et les facteurs opérationnels, comme l’occupation
ment pour les moteurs à courant alternatif alimentés par le ré- des bâtiments, la taille des emballages,etc.
seau (Code IE) (NF EN 60034-30-1) ; air comprimé - efficacité • Contenir des procédures d’analyse qui permettent de comparer
énergétique – évaluation (NF EN ISO 11011) ; évaluation éner- la consommation énergétique et les facteurs déterminants.
gétique des systèmes de pompage (NF EN ISO 14414), etc. • Produire et afficher des rapports sur le rendement.
Par ailleurs, plusieurs guides de bonnes pratiques pour les audits éner- Le SIGE se compose en général de dispositifs de mesurage (appa-
gétiques en industrie sont disponibles et peuvent servir de référence reils de mesure, moyens de relevés et d’historisation, moyens de
aux différents acteurs impliqués dans cette activité (experts auditeur, calcul et d’affichage des données), d’outils d’analyse, de traitement
maitre d’ouvrage, organisme de contrôle et régulation). Plusieurs et de gestion des informations énergétiques (tableurs, banques de
d’entre eux sont fournis dans les références. données, logiciels), et d’une organisation humaine et matérielle
adéquate pour assurer toutes ces fonctions. Les outils doivent être
Les besoins du secteur industriel utilisables aussi bien par les opérationnels (exploitation,maintenance,
L’hétérogénéité du secteur industriel rend l’enjeu de l’EE et donc les etc.) que par les responsables-énergie et les gestionnaires (amélio-
besoins et caractéristiques des diagnostics énergétiques très diffé- ration continue, achats d’énergie, etc.)
rents selon les activités et les sous-secteurs industriels. Plus la part Un audit énergétique s’effectue plus rapidement et de manière plus
de la facture énergétique dans les couts de production est élevée, précise si l’entité est déjà dotée d’un SIGE. Lorsque ce n’est pas
plus les diagnostics énergétiques ont un rôle important à jouer. encore le cas, l’audit énergétique est l’occasion idoine d’intégrer un
C’est le cas des entreprises des secteurs de la sidérurgie, de la SIGE au sein de l’entité afin de pérenniser les acquis et de per-
chimie minérale, des cimenteries, des engrais, des sucreries, pour mettre un suivi efficace des actions issues de l’audit.
lesquelles l’EE est une question de survie. Dans le cas des entre-
prises des secteurs du papier, du verre, du plastique, du lait, moins Le mesurage
énergivores, l’EE est un levier de compétitivité.
Le mesurage est une activité incontournable et fondamentale d’un
De plus, même si des équipements ou systèmes ont une consom- audit énergétique. Une campagne de mesures porte sur les bilans
mation relative faible dans une industrie spécifique, ils peuvent se de matières, l’évaluation des performances énergétiques des équi-
trouver dans plusieurs industries et représenter, tous ensemble, une pements, leurs modes de gestion et le calcul des ratios de consom-
consommation d’énergie suffisante pour motiver un programme mation énergétique par sous-secteurs utiles pour une analyse
d’EE sectoriel. Des programmes sectoriels et des réglementations énergétique approfondie. La campagne de mesure doit être pro-
incitatives ciblées par type de systèmes ou équipements (air com- grammée en tenant compte des cycles de fonctionnement des sys-
primé, production de chaleur/vapeur, récupération d’énergie, tèmes sur lesquels portent les mesures.

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DIAGNOSTICS ÉNERGÉTIQUES | FICHE Nº 12
Diagnostic énergétique dans l’industrie : où en sommes-nous ?

L’équipe d’audit énergétique doit donc être bien équipée avec tous Secteurs industriels les plus
les instruments de mesure nécessaires. Ces instruments peuvent
être portables ou installés dans certains équipements. Les données dynamiques et situation en Afrique
les plus courantes, mesurées au cours du processus d’audit en in- Bien que des politiques énergétiques existent dans certains pays
dustrie, sont les suivantes : d’Afrique subsaharienne ou à l’échelle régionale, la réglementation
• Flux de combustible liquide et gazeux. et la pratique du diagnostic énergétique en général, et dans le sec-
• Mesures électriques : tension, intensité, facteur de puissance, teur industriel en particulier, restent très limitées. Le plus souvent,
puissance active et réactive, harmoniques. quel que soit le secteur d’activité industriel, ce sont les entreprises
• Températures des surfaces solides et liquides. multinationales qui montrent le plus d’engagement à mettre en
• Pression des fluides dans les tuyaux, les fours ou les récipients, œuvre des stratégies d’EE à travers la pratique d’audit énergétiques
circuits frigorifiques, etc. au sein de leurs unités de production. Leur engagement résulte
• Émissions de gaz d’échappement (CO2, CO, O2 et fumée). donc plus d’une volonté de s’arrimer aux standards déjà pratiqués
• Mesures des paramètres d’ambiance : température, humidité dans d’autres entités de leur groupe (qui, elles, évoluent dans un
relative, niveaux de luminance, niveaux sonores. environnement réglementaire plus élaboré et plus strict) que de
• Mesures des vitesses et débits de fluides : air, eau, fluides des contraintes ou d’incitations réglementaires locales. La motivation
procédés, etc. liée à l’atteinte de meilleures performances énergétiques dépend
souvent des niveaux de consommation; les secteurs les plus éner-
Les logiciels et fichiers d’analyse givores sont les plus motivés.

Les outils logiciels d’analyse des systèmes énergétiques permettent Finalement, des audits énergétiques sont réalisés dans le cadre de
de faire des projections de comportement énergétique des sys- programmes nationaux ou internationaux d’appui à l’EE. En Afrique
tèmes et, ainsi, de calculer des économies d’énergie envisageables de l’Est, les pays partenaires de l’EACREEE (East African Centre for
à l’issue de la mise en œuvre des actions. Ils intègrent en général Renewable Energy and Energy Efficiency) commencent à concevoir
la modélisation et la simulation du comportement dynamique des et à mettre en œuvre des programmes de gestion de l’énergie, in-
systèmes et des couts sur le cycle de vie des équipements tels que cluant la pratique des audits énergétiques. La Tanzanie met actuel-
la climatisation, l’éclairage, la production d’eau chaude et de cha- lement en œuvre un programme national d’audit énergétique dans
leur. La modélisation et la simulation permettant des économies ses industries, financé par l’agence de développement danoise
budgétaires en évitant la nécessité de longues campagnes de me- DANIDA. Au Kenya, la loi sur la gestion de l’énergie de 2012 exige
sures pour mettre en évidence certains types d’économies. À travers que les gros consommateurs d’énergie effectuent des audits éner-
ces outils, Il est également possible de dimensionner et d’évaluer le gétiques tous les trois ans. Cette même loi cible les activités indus-
retour sur investissement des solutions énergétiques telles que la trielles et commerciales telles que les bâtiments tertiaires, les
récupération de chaleur, l’isolation, la réduction des pertes ther- hôtels, les industries grosses consommatrices d’électricité et les
miques, l’intégration des équipements à haut rendement et des établissements d’enseignement, entre autres.
énergies renouvelables. Grâce à une prise en compte d’une impor-
tante banque de données énergétiques et climatiques mondiales
régulièrement mise à jour, certains outils, tels que RETSCREEN, Stratégies de mise en
permettent de mener des analyses comparatives (benchmarking),
de s’orienter vers de meilleures solutions et d’effectuer des calculs œuvre et résultats
fiables d’impact d’émission CO2 des actions énergétiques.
Il est impératif que tous ces outils logiciels bénéficient d’une accré-
attendus
ditation ou d’une certification. Il faut également assurer la bonne
compatibilité des modèles utilisés avec la configuration réelle du Les incitatifs
système à étudier pour éviter d’aboutir à des résultats erronés. De
Différents incitatifs sont possibles pour motiver la pratique d’audit
nombreux outils d’analyse disponibles sur le marché sont peu
énergétique en industrie. Parmi eux, une structure appropriée de la
adaptés aux configurations des bâtiments et systèmes industriels
tarification de l’énergie électrique motive l’industriel à vouloir ajus-
d’Afrique subsaharienne : absence de données climatiques afri-
ter ses activités pour bénéficier des meilleurs tarifs possibles. Par
caines, constructions de bâtiment et modèles d’exploitation des
ailleurs, dans plusieurs pays européens, par exemple au Royaume
équipements énergétiques calqués sur des modèles normalisés des
Uni, en France, en Italie, au Danemark, en Irlande, les certificats
pays développés où des normes et réglementation sont déjà appli-
d’économie d’énergie obligent les fournisseurs d’énergie à inciter
quées, contrairement à ce qu’on retrouve en Afrique subsaharienne
les consommateurs, y compris les industries, à réaliser des travaux
où la réglementation en énergétique reste embryonnaire. Un impor-
d’économie d’énergie en échange de primes. En Afrique, ce méca-
tant travail de recherche et développement reste donc encore à
nisme n’existe quasiment pas. La standardisation des actions et des
fournir afin de produire des outils de modélisation énergétique
économies projetées et l’amélioration du cadre réglementaire sont
mieux adaptés aux réalités africaines.
des prérequis. Finalement, les financements issus des mécanismes

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DIAGNOSTICS ÉNERGÉTIQUES | FICHE Nº 12
Diagnostic énergétique dans l’industrie : où en sommes-nous ?

du marché carbone constituent des opportunités pour les pays en Par ailleurs, il peut exister un manque de confiance envers la fiabi-
développement car ils permettent de faire financer, par les pays lité et la garantie des audits énergétiques externes lorsque la mise
industrialisés, des projets d’EE et donc la réalisation des audits. Les en œuvre des préconisations d’audit n’aboutit pas aux résultats
industriels, surtout en Afrique, devraient donc veiller à savoir com- escomptés, malgré les budgets parfois énormes consentis.
ment obtenir l’assistance technique pour saisir ces opportunités.
Dans ce contexte, la certification des compétences et de l’expertise
pour mener les audits est essentielle. Des centres, des mécanismes
Exemples de sources de financement et des processus de certification de l’expertise d’audit énergétique
ont été créés, aussi bien dans des cadres nationaux qu’internatio-
De nombreux programmes sont dédiés à inciter la pratique de l’EE naux. C’est le cas, par exemple, des certifications proposées par :
dans les pays.Ils ont en général, comme dénominateur commun,
des activités telles que : • L’Association of Energy Engineers (AEE) aux États-Unis (https://www.
aeecenter.org/certifications) incluant CEM (Certified Energy Manager),
• Le recueil de données et la mise en œuvre d’outils normatifs, in- CEA (Certified Energy Auditor), CMVP (Certified Measurement & Veri-
cluant l’exécution des bilans et audit énergétiques dans des fication Professional).
échantillons de bâtiments ou d’entités industrielles, ou encore la • L’Association française de normalisation (AFNOR), incluant la norme
mise en place de systèmes d’information énergétiques à des NF EN 16247 (https://certification.afnor.org/energie/qualification-au-
échelles locales, sectorielles et nationales. dit-energetique), valable en France et au sein de l’Union européenne.
• Le financement d’exécution de projets-pilotes de performance
En Afrique, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Nigéria, la Namibie
énergétique ou le don d’équipements.
et l’Afrique du Sud ont adopté le mécanisme de certification de
• Le financement d’études de faisabilité de grands projets d’EE dans
l’AEE. En Afrique francophone, il est régulièrement exigé aux pres-
les entreprises.
tataires d’audit énergétique d’être certifiés suivant le référentiel NF
• Le renforcement des capacités techniques et institutionnelles.
EN 16247, sans que cela ne soit formellement consigné dans une
• L’information, la sensibilisation et la réglementation.
réglementation.
Parmi les fonds disponibles, on peut citer les suivants (liste non-ex-
Plus largement, il est urgent que les acteurs des politiques et de la
haustive) :
réglementation de l’EE en Afrique s’engagent dans la standardisa-
• Fonds vert pour le climat (FVC) : fonds mondial pour appuyer les tion des compétences voire des métiers liés à ce nouveau secteur
efforts des pays en voie de développement. https://www.greencli- d’activité, par exemple par la création de centres dédiés ou de
mate.fund/ (aperçu des projets financés https://unfccc.int/climate- modules de formation dans les cursus universitaires existants et de
finance/gcf/gcf_data) mécanismes d’accréditation.
• Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA) : fond spécial
multi-donateurs, géré par la Banque africaine de développement,
qui fournit un financement catalytique pour débloquer les inves-
Les sociétés de services
tissements du secteur privé dans les énergies renouvelables et écoénergétiques
l’efficacité énergétique. https://www.afdb.org/fr/topics-and-sec- Face au manque de compétences en audit et de ressources tech-
tors/initiatives-partnerships/sustainable-energy-fund-for-africa niques et financières, il est possible de recourir aux entreprises de
• Programme SUNREF (Sustainable Use of Natural Resources and services écoénergétiques (ESE, aussi connues sous l’acronyme an-
Energy Finance) : finance verte de l’Agence française pour le glais ESCO pour Energy Service COmpany). Les ESE offrent des
développement qui combine apport financier et assistance tech- services de diagnostic énergétique, conception et mise en œuvre
nique aux porteurs de projets en efficacité énergétique et énergies des solutions avec garantie d’économies d’énergie puisque l’ESE
renouvelables. https://www.sunref.org est rémunérée sur la base des économies effectives réalisées. Le
• Programme Millenium Challenge Account (MCA) : fond d’aide tout est traduit dans un contrat de performance énergétique (CPE)
bilatéral américain présent dans plusieurs pays d’Afrique subsa- qui lie le bénéficiaire et le fournisseur d’une mesure pendant cinq
harienne, avec souvent une forte composante dédiée à l’efficacité à vingt ans.
énergétique (cas du Bénin, Ghana, Libéria). https://www.mcc.gov/
sectors/sector/energy Ainsi, le concept de l’ESE permet aux industriels d’effectuer des
audits en transférant la responsabilité de la garantie de résultats à
l’entité qui mène cette opération. Il présente toutefois des
contraintes opérationnelles qui expliquent la mise en œuvre encore
L’expertise requise limitée des ESE en Afrique subsaharienne, telles que la nécessité
La multidisciplinarité d’un audit (énergétique, fluides, thermique, d’un environnement réglementaire et juridique favorable, la néces-
électricité, électromécanique, automatique) et le haut niveau de sité de projets au taux d’économies importantes (20 à 40%) pour
l’expertise requise sont un frein à l’exercice des audits énergétiques garantir la viabilité de l’approche, un système bancaire capable de
par la majorité des entités industrielles, qui ne disposent pas de ces relayer les besoins de financement de l’ESE et du client, une bonne
compétences dans leur personnel et qui peinent à réunir les bud- capacité financière de l’ESE et un haut niveau de compétences fi-
gets pour solliciter une expertise externe. nancières, juridiques et techniques.

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DIAGNOSTICS ÉNERGÉTIQUES | FICHE Nº 12
Diagnostic énergétique dans l’industrie : où en sommes-nous ?

Les pratiques de l’industrie en place de systèmes de management d’énergie. En ce sens, il im-


porte que les entreprises saisissent les facilités offertes par plu-
La pratique de l’EE à travers les audits énergétiques peut révéler aux in- sieurs programmes d’assistance technique et de financement pour
dustries des opportunités d’accroissement de leur compétitivité par la se mettre définitivement dans la dynamique de la pratique de l’EE.
réduction ou la maitrise des charges énergétiques. À titre illustratif, on
citera :
• La réduction des tarifs unitaires d’électricité liée à une simple optimi-
Références
sation de la production. Fiches PRISME
• Les économies offertes par les technologies de cogénération voire de • Riou, S. 2009. Référentiel sur le diagnostic énergétique dans l’indus-
trigénération dans l’industrie agricole, agro-alimentaire ou la transfor- trie. http://www.ifdd.francophonie.org/media/docs/publications/352_
mation du bois. Fi-RAfArentiel_diagnostic_Anerg_industrie.pdf
• Les gains liés à l’introduction des moteurs électriques à haut rende- • Ons, P. 2013. Le responsable énergie. https://www.ifdd.francophonie.
ments (IE3&4) ou à vitesse variable, dont les couts sont maintenant org/publication/fiche-technique-prisme-le-responsable-energie-2/
abordables. • Soumaila, I. et M. Sokona. 2017. La complémentarité des politiques
• Toutes les possibilités de récupération et revalorisation d’énergie dans d’efficacité énergétique, énergies renouvelables et accès à l’énergie.
l’industrie chimique, métallurgie et plastique. https://www.ifdd.francophonie.org/publication/fiche-technique-
Ainsi, l’alignement aux normes et standards internationaux en matière prisme-la-complementarite-des-politiques-defficacite-energetique-
d’EE est vitale pour la compétitivité des industries dans un contexte de energies-renouvelables-et-acces-a-lenergie-2/
mondialisation. Les approches groupées, portées par des programmes ou Séminaires en ligne de l’IFDD
des groupements patronaux ou sectoriels par exemple, sont préférables
aux approches individuelles, plus couteuses et parfois moins crédibles. • Bonnes pratiques de l’efficacité énergétique dans l’industrie.9 août
2018. https://formation.ifdd.francophonie.org/sel-efficacite-energe-
Dans les pays où les réglementations sont inexistantes ou peu tique-industrie/
contraignantes, il est fortement recommandé aux industries de • Le diagnostic énergétique : mesure et interprétation des indicateurs
commencer à pratiquer des audits approfondis, même à titre illus- de performance. 6 décembre 2018. https://formation.ifdd.francopho-
tratif. Les budgets nécessaires sont souvent limités, ils peuvent nie.org/sel-diagnostic-energetique-indicateurs/
s’inscrire dans les dépenses ordinaires de fonctionnement et les • La norme ISO50001 : nouveautés et applications au service de la
gains engendrés sont parfois immédiats, par exemple par l’optimi- performance énergétique. 31 janvier 2019. https://formation.ifdd.
sation de la facturation ou des modes d’exploitation. De manière francophonie.org/sel-norme-iso50001/
opportune, les budgets d’audit doivent couvrir la mise en place d’un • RETScreen Expert : analyses de systèmes d’énergies renouvelables. 16
SIGE, lorsque ce dernier n’existe pas encore, car il facilite les ana- janvier 2020. https://formation.ifdd.francophonie.org/retscreen-ex-
lyses, crédibilise et fiabilise les résultats obtenus. pert-analyses-de-systemes-denergies-renouvelables/
Chaque industrie doit pouvoir compter sur du personnel interne Normes et référentiels
compétent dédié à la fonction de responsable-énergie. Cette fonc-
tion, qui n’engendre pas forcément de couts additifs dans l’entre- • Normes de l’Association française de normalisation (AFNOR) : https://
prise, est cruciale pour l’intégration de l’EE et la pratique des www.afnor.org/
diagnostics énergétiques. • Normes de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) :
https://www.iso.org/fr/iso-50001-energy-management.html
Les objectifs en EE au sein des industries constituent également un
moteur à la pratique des audits. Idéalement, ils doivent être traduits Guides de bonnes pratiques
en indicateurs de performance énergétique à atteindre. Plusieurs • ADEME. 2014. Diagnostic et accompagnement énergie dans l’indus-
industries n’utilisent pas encore d’indicateurs pertinents dans leur trie. Guide à la rédaction d’un cahier des charges d’aide à la décision
fonctionnement quotidien, ce qui nuit à la mise en place d’audits https://librairie.ademe.fr/produire-autrement/717-diagnostic-et-ac-
et de mesures d’EE (voir étude de cas 2). compagnement-energie-dans-l-industrie.html#/44-type_de_produit-
format_electronique

Conclusion • Commission européenne. Documents de référence sur les meilleures


techniques disponibles en EE dans l’industrie. https://aida.ineris.fr/
L’audit énergétique est un outil fondamental pour intégrer l’EE dans guides/directive-ied/documents-bref
l’industrie. Lorsqu’il est bien mené, il peut déclencher une prise de • Programme d’économie d’énergie dans l’industrie canadienne
conscience et l’engagement de la direction d’une entreprise à inté- (PEEIC). Guides et outils de calculs. https://www.rncan.gc.ca/energy-
grer l’EE dans ses pratiques courantes, étant donné les nombreuses efficiency/energy-efficiency-industry/evenements-et-ressources-de-lin-
opportunités de gains énergétiques, financiers et même environne- dustrie/22368?_ga=2.57209066.1199628704.1626333331-
mentaux, qui peuvent être capitalisés par l’entreprise pour renfor- 1142259142.1626333331
cer sa compétitivité. Ces acquis doivent être pérennisés par la mise

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DIAGNOSTICS ÉNERGÉTIQUES | FICHE Nº 12
Diagnostic énergétique dans l’industrie : où en sommes-nous ?

Étude de cas 1. Opportunité sectorielle


à saisir : les blanchisseries industrielles, cas du Cameroun

Description Tableau 1. Actions d’amélioration du système de gestion d’énergie

L’entreprise est un chef de file de la blanchisserie commerciale et Indicateurs élémentaires


industrielle au Cameroun, avec un réseau de plus d’une cinquan- Économie Économie Gain Investis- PRI
Actions
taine de points de dépôt de vêtements dans tout le pays, une di- électricité combustible financier sement brut
zaine de pressings/blanchisseries commerciales et deux usines de kWh/an kWh PCI /an €/an € an
blanchisserie industrielle à Douala et Yaoundé. La blanchisserie in-
Remplacement des deux
dustrielle de Douala, à elle seule, a une production moyenne an- chaudières existantes
nuelle de 500 tonnes de vêtements en tout genre, pour une par des chaudières à
22 500 400 000 28 000 200 000 6,5
consommation énergétique (électricité, fuel lourd et gazoil) d’envi- condensation à rende-
ron 160 000 €. ment plus élevé de ca-
pacité 700 à 1000 kg/h
Face à la compétitivité grandissante dans ce secteur au Cameroun, la Amélioration de l’exploi-
direction s’est intéressée aux possibilités de maitrise et de réduction tation du réseau vapeur
des couts énergétiques de ses différents sites de production, étant (réduction des fuites va-
- 200 000 12 000 30 000 2,5
peur, calorifugeage et
consciente qu’il y a certainement plusieurs gains à y faire au regard récupération des
de la vétusté de certaines de leurs infrastructures énergétiques. La condensas)
difficulté était cependant de réunir les capitaux suffisants pour non Remplacement par des
seulement mener les études d’audit énergétique mais aussi financer équipements plus per-
la mise en œuvre des projets d’EE qui en découleraient. formants et mise à ni- 45 000 100 000 15 000 80 000 5
veau des machines de
blanchisserie
Stratégie de mise en œuvre
Intégration de l’énergie
et financement solaire thermique dans
les processus de blan-
L’entreprise a su saisir l’opportunité de la venue du programme chisserie (60 m2 de cap- - 200 000 10 000 75 000 7,5
SUNREF au Cameroun pour lancer l’audit énergétique de ses prin- teurs thermiques plans
et ballon tampon de
cipales infrastructures de production de Douala et Yaoundé et réa-
4000 litres)
liser des études de faisabilité de quelques projets d’EE à soumettre
au guichet de financement SUNREF – Cameroun.
L’entreprise porteuse du projet, qui n’était pas familière avec les Néanmoins, l’entreprise doit encore fournir des efforts pour mettre
démarches d’EE, a entièrement souscrit à la démarche conseillée en place un véritable SIGE afin de mieux suivre ses performances
par le programme SUNREF. L’audit énergétique, mené par un expert énergétiques. Une démarche plus fluide et traçable du processus
extérieur indépendant pendant un mois, a porté sur trois sites de d’achat des combustibles doit aussi être mise en place, car cette
production industriels, deux à Douala et un à Yaoundé. donnée aura été la plus difficile à établir pendant l’audit énergé-
tique.
Résultats techniques et
financiers Conclusion
L’audit énergétique exécuté a permis d’identifier et chiffrer des ac- Le projet est maintenant à l’étape des négociations bancaires avant
tions d’EE de l’ordre de 500 000 € (tableau 1). Ces projets ont été mise à disposition des fonds (crédit d’environ 500 000 € sur 8 ans)
acceptés par le programme et ils sont en cours de financement par la banque partenaire. L’exécution sera cruciale car il faudra
auprès de la banque partenaire. impérativement démontrer les économies d’énergie et financières
générées, puisque ce sont elles qui rembourseront le crédit. À ce
Au-delà du financement obtenu, un des résultats importants de cet niveau, l’assistance technique du programme aura encore un suivi
audit est la prise en charge par l’entreprise, sur fonds propres, de la à mener durant l’exécution et l’exploitation des infrastructures is-
mise en œuvre de quelques actions, telles que de la reprise du calo- sues du projet.
rifugeage des tuyauteries d’eau chaude et de vapeur, la remise en
état des dispositifs de régulation de la pression de vapeur et la
température d’utilisation des machines. Ces mesures ont permis à
Références
la direction de percevoir déjà les gains énergétiques engendrés. Pour en savoir plus, contacter l’auteur de la fiche.

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DIAGNOSTICS ÉNERGÉTIQUES | FICHE Nº 12
Diagnostic énergétique dans l’industrie : où en sommes-nous ?

Aperçu des fuites sur les organes du réseau vapeur

Crédit: Azangue

État de dégradation de l’échangeur air/vapeur sur un séchoir

Crédit : Azangue

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DIAGNOSTICS ÉNERGÉTIQUES | FICHE Nº 12
Diagnostic énergétique dans l’industrie : où en sommes-nous ?

Étude de cas 2. La structuration tarifaire de la SENELEC, un incitatif-clé


dans le diagnostic énergétique d’une industrie sénégalaise
Description Résultats techniques et financiers
Multinationale représentée dans plusieurs pays en Afrique, l’entre- L’audit énergétique a permis de déterminer des indicateurs de perfor-
prise est spécialisée dans la fabrication de peinture et de revête- mance plus significatifs, tels que la consommation énergétique par m2
ments divers pour bâtiment et industrie. À Dakar, le site concerné de surface occupée pour les espaces commerciaux du site et la consom-
est constitué de bâtiments commerciaux, d’une aire de production mation énergétique par tonne de produits fabriqués par l’usine.
et des magasins de stockage de produits. Ce site, déjà certifié ISO
9001 en 2017, affichait une consommation moyenne annuelle Au niveau de la facturation d’électricité, la diminution de la puis-
d’électricité d’environ 215 000 kWh pour un budget de 55 000 € sance souscrite (150 kW au lieu de 178 kW), le passage à la
et une production moyenne de 190 tonnes de peintures et revête- branche tarifaire « tarif général » au lieu de « courte utilisation »,
ments divers. de la compagnie d’électricité, et la gestion de la production en fonc-
tion des heures tarifaires permirent d’engendrer une réduction
Sur la base des indicateurs de performance des autres filiales du d’environ 10 000 € par an sans investissement.
groupe dans le monde, la direction de l’usine a souhaité s’engager
dans une démarche de certification ISO 50001, convaincue que Des actions d’amélioration du système de gestion d’énergie ont été pro-
cette démarche pouvait apporter une amélioration sensible de la posées (tableau 1) et des mesures d’EE ont été identifiées, telles que :
performance de l’usine.
• Le remplacement des points lumineux existants par des LED dans les
L’entreprise a saisi l’opportunité offerte par un partenariat avec le espaces commerciaux.
Programme efficacité énergétique Afrique (PEEA), appuyé par • La rénovation progressive du parc de climatiseurs existant par d’autres
l’IFDD, pour entamer cette démarche par un audit énergétique de plus performants.
son usine. • La mise en place, au niveau des moteurs des machines de production,
de démarreurs progressifs, pour éviter les pointes de puissance, et de
variateurs de vitesse en charge faible, en vue de réduire sensiblement
Stratégie de mise en œuvre leur consommation.
et financement Toutes ces mesures ont été inscrites dans un plan d’action pour
L’audit énergétique s’est déroulé dans le cadre d’une convention l’année suivante. La direction de l’usine s’est montrée très réceptive
tripartite entre l’entreprise bénéficiaire, les cabinets d’experts en à l’usage des nouveaux indicateurs de performance proposés. Il n’est
efficacité énergétique (CETEF du Cameroun et SAREEV du Sénégal) toutefois pas certain que les mesures aient été mises en œuvre.
et l’IFDD pour le PEEA. L’entreprise a servi de cadre de démonstra- Tableau 1. Actions d’amélioration du système de gestion d’énergie
tion de réalisation d’audit énergétique, dans le cadre du PEEA.
L’audit a été mené pendant deux semaines, en 2017, par les cabi- Indicateurs de
Objectif Actions
nets d’experts mandaté par l’IFDD, assistés par des stagiaires ap- performance
prenants. • Documenter et commu-
niquer la nouvelle poli-
L’analyse du cadastre et l’optimisation de la facture d’électricité ont tique.
été assez facilement menées grâce à l’existence d’un dispositif pré-
• Mettre en place une • Intégration effective des
existant de collecte et d’archivage de données, certainement lié à équipe d’auditeurs in- notions d’EE dans la procé-
la norme ISO 9001. ternes et les mettre à ni- dure d’achat.
veau selon ISO 50001.
L’analyse du système de gestion d’énergie a révélé qu’il existait un • Chaque employé est en
• Formaliser, sur sa fiche
suivi méticuleux des consommations d’énergie (électricité et ga- Maîtrise, suivi et évalua- mesure d’expliquer de ma-
tion de la politique de poste, les responsabi- nière basique les effets de
zoil), mais dont l’objectif était limité à l’atteinte d’une réduction de lités du responsable
énergie mise en place. la politique.
3% de la consommation annuelle, ce qui constitue l’objectif général QHSE (qualité-hygiène-
du groupe. Le manque d’indicateurs de performance fournissant sécurité-environnement) • Être en mesure de fournir
en matière de gestion de des documentations com-
des informations précises sur les économies possibles n’incitait pas l’énergie. plètes à des intervenants
à viser plus d’économies. externes.
• Organiser des séances
Le cout de rémunération de l’audit, moins de 7 000 €, supporté de sensibilisation de
partiellement par le PEEA, s’est révélé peu élevé par rapport aux l’ensemble du personnel.

gains dégagés de l’optimisation de la facturation, décrits ci-après.

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DIAGNOSTICS ÉNERGÉTIQUES | FICHE Nº 12
Diagnostic énergétique dans l’industrie : où en sommes-nous ?

Étude de cas 2. La structuration tarifaire de la SENELEC, un incitatif-clé


dans le diagnostic énergétique d’une industrie sénégalaise

Tableau 1. (suite) Conclusion


Indicateurs de Faute d’indicateurs pertinents, la direction de l’usine n’avait pas de
Objectif Actions
performance visibilité sur l’impact des actions d’EE. De plus, les faibles retours
• Effectuer un relevé Distinction et mesure de la des actions déjà mises en place rendaient la direction prudente sur
journalier des comp-
consommation énergétique tout autre investissement. L’audit a permis de changer sensiblement
teurs par usage. cette perception, grâce à la mise en lumière non seulement de gains
• Fixe (consommée avec ou
Maîtriser le taux de • Mettre à jour trimes- financiers avec des investissements quasiment nuls, mais aussi de
consommation par sans production).
usage et par volume de
triellement du bilan de meilleures stratégies de gestion d’énergie basées sur des indica-
production. puissance de l’usine. • Par volume de production. teurs et des dispositifs de gestion de l’énergie plus pertinents.
• Consigner le volume de • Par secteur du bâtiment.
production quotidien
dans un registre.
Références
• Contacter les fournis- Pour en savoir plus, contacter l’auteur de la fiche
seurs et leur demander
les fiches techniques
Avoir toute la documen-
tation technique pour
des équipements instal-
Capacité de retrouver les do-
Remerciements
lés.
chaque appareillage cuments en un temps record. L’étude de cas n’aurait pas été possible dans le travail de l’équipe
existant • Créer une section « ar-
impliquée dans cet audit, à savoir Pr Kemajou Alexis (expert CETEF),
chives » qui pourra
fournir tous les docu-
Azangue Willy (expert CETEF), Gracias KEDOTE (experte assistante
ments nécessaires. SAREEV) et Fall Mansour (responsable technico-commercial SA-
REEV).

Les fiches techniques PRISME (Programme


international de soutien à la maîtrise de l’énergie)
sont publiées par l’IFDD.
Auteur : L’Institut de la Francophonie pour le Institut de la Francophonie
Willy Azangue, Consultant expert en efficacité énergétique, développement durable (IFDD) est un pour le développement durable
Cameroun, [email protected] organe subsidiaire de l’Organisation in- (IFDD)
ternationale de la Francophonie (OIF). Il
Directrice de la publication : est né en 1988 de la volonté des chefs
200, chemin Sainte-Foy, bureau 1.40,
Cécile Martin-Phipps, Directrice, IFDD Québec, Québec, G1R 1T3, Canada
d’État et de gouvernement des pays
Téléphone : +1 418 692-5727
Comité éditorial : francophones de conduire une action
Télécopie : +1 418 692-5644
Ibrahima Dabo, Spécialiste de programme, IFDD concertée visant le développement
Courriel : [email protected]
du secteur de l’énergie dans les pays
Boufeldja Benabdallah, Spécialiste de programme a.i., IFDD Site Internet :
membres. En 1996, cette action a été
Appui à l’édition et à la diffusion : élargie à l’environnement. Basé à Québec www.ifdd.francophonie.org
Louis-Noël Jail, Chargé de communication, IFDD (Canada), l’Institut a aujourd’hui pour
mission, notamment, de : Novembre 2021
Marilyne Laurendeau, Assistante de communication, IFDD
- contribuer au renforcement des capa-
Supervision technique : cités nationales et au développement
Maryse Labriet, Eneris Consultants, de partenariats dans les domaines de
[email protected] l’énergie et de l’environnement,
- promouvoir l’approche développement
Édition et réalisation graphique : durable dans l’espace francophone.
Sudo, agence numérique
ISBN 978-2-89481-353-9
M. AZANGUE jouit d’une grande expérience en ingénierie du froid, climatisa-
tion et mécanique du bâtiment, ainsi que dans le management et l’exécution
des projets en de prestations énergétiques dans les industries, les services
écoénergétiques ainsi que des projets d’énergie renouvelables. Il est promoteur
d’entreprise de service écoénergétique et expert-consultant auprès de plusieurs
organisations (IFDD) et programmes de maitrise de l’énergie (SUNREF Came-
roun).

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DIAGNOSTICS ÉNERGÉTIQUES | FICHE Nº 12

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