MG Mef Monographie-Region-Betsiboka 2014

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CENTRE DE RECHERCHES, D’ETUDES ET D’APPUI

A L’ANALYSE ECONOMIQUE À MADAGASCAR

MONOGRAPHIE
RÉGION BETSIBOKA

CREAM, février 2013


Monographie de la région d’Analamanga
<Contributeurs / crédit photo / cartes>
Monographie téléchargeable depuis<adresse internet>
Cream, février 2013
Préface

L’effectivité des 22 régions et l’élaboration imminente d’un Plan National de


Développement (PND) suscitent un besoin important d’information au niveau des
administrations nationales, régionales et locales et de tous les acteurs et parte-
naires de développement.

La connaissance des réalités régionales s’avère indispensable à l’élaboration


des politiques publiques d’où la nécessité d’élaborer la Monographie des 22
régions. La monographie présente une double fonction d’une part (i) elle donne
une vision générale de la région, à travers différentes caractéristiques (condi-
tions et potentialités physiques, économiques, aspect social, etc …) et suivant
des thèmes privilégiés dans l’étude ; et d’autre part (ii) elle constitue un instrument
indispensable aux opérateurs économiques, aux techniciens, aux responsables
et décideurs, notamment ceux au niveau des régions aux fins de l’élaboration
d’une stratégie harmonieuse de développement.

C’est dans ce contexte que le CREAM, de par sa mission relative au renfor-


cement des capacités des institutions chargée de la politique économique a
élaboré, en collaboration étroite avec la Direction Générale de l’Economie du
Ministère de l’Economie et de la Planification, la monographie pour les 22
régions.

Ladite monographie a été réalisée dans le respect des exigences scientifiques :

la capitalisation des études déjà effectuées ;

l’harmonisation des concepts, thèmes et indicateurs pour une possible comparai-


son des situations entre les régions ;

la collecte des informations qui ne figurent pas dans les annuaires statistiques
des services publics, ou qui nécessitent un traitement spécifique ,en amont ; et

le traitement des données et analyses de ces dernières.

Elle a donc fait l’objet d’une enquête et une approche participative a été privi-
légiée, impliquant dans toutes les phases de processus d’élaboration les respon-
sables régionaux et en particulier les Directions Régionales du Développement
Economique (DRDE).

La disponibilité d’une monographie pour chacune des 22 régions est une pre-
mière à Madagascar. Nous possédons ainsi une série de documents synthé-
tiques débouchant sur les potentialités économiques de chaque région. Les
monographies ont été validées au niveau des régions avec la participation
des responsables régionaux et des districts ainsi que des services déconcentrés
de l’Etat. Elles sont accessibles à tous sous divers formats, papier ou fichier
électronique. Les monographies en tant qu’outil de pilotage du développement
devront être mises à jour périodiquement d’autant plus que chaque niveau d’ad-
ministration (centrale ou régionale) aura à sa disposition les bases de données
y afférentes.

Elles se présentent sous des formes standardisées d’un certain nombre d’infor-
mations relatives à chacune des 22 régions permettant de connaitre leurs atouts
et défis de développement, et de les situer les unes par rapport aux autres.

Les bases sont jetées, nous encourageons ainsi son actualisation au niveau de
chaque région car cela va nous permettre, dans le moyen terme, d’alimenter le
système de suivi et évaluation des mises en œuvre de la PND, et de mesurer les
impacts des actions entreprises.
Sommaire

Chapitre I. Cadre physique et administratif 17


I.1. Cadre physique 19

I.1.1. Localisation géographique 19

I.1.2. Relief 19

I.1.3. Hydrologie 21

I.1.4. Pédologie 21

I.1.5. Géologie 21

I.1.6. Formation végétale 24

I.1.7. Climatologie 24

I.1.8. Sauvegarde de l’environnement 26

I.2. Cadre Administratif 30

I.2.1. Généralités sur les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et les Services
Techniques Déconcentrés (STD) 30

I.2.2. Découpage Administratif de la région de Betsiboka 31

I.2.3. Les Services Territoriaux Déconcentrés 33

Chapitre II. Population 35


II.1. Etat de la population 37

II.1.1. Population totale 37

II.1.2. Composition et caractéristiques démographiques de la population 38

II.1.3. Caractéristiques de la population 41

II.1.4. Statut de la femme 44

II.2. Mouvement de la population 45

II.2.1. Migration interne 46

II.2.2. Immigration 46

II.2.3. Emigration 47
II.3. Habitat 47

II.3.1. Type d’habitation 48

II.3.2. Caractéristiques des habitats 48

II.4. Niveau de vie et pauvreté 50

II.4.1. Possession de biens durables 50

II.4.2. Ratio et intensité de la pauvreté 51

Chapitre III. Les organisations sociales et économiques 53


III.1. La Religion 55

III.2. Les cultures, sports et loisirs 55

III.3. Les projets/programmes de développement 56

III.3.1. Les projets 56

III.3.2. Les ONGs 57

Chapitre IV. Les secteurs sociaux 59


IV.1. La santé 61

IV.1.1. Les infrastructures sanitaires de la région 61

IV.1.2. Accessibilité de la majorité dans les centres de santé 63

IV.1.3. Les personnels soignants 65

IV.1.4. Les services de santé 67

IV.1.5. Accès aux services de santé 68

IV.2. L’éducation 69

IV.2.1. Les infrastructures scolaires de la région 69

IV.2.2. Accessibilité 72

IV.2.3. Les personnels enseignants 74

IV.2.4. Fréquentation et performance scolaire 77

Chapitre V. Les activités économiques 81


V.1. Caractéristiques de la population active 83

V.1.1. Niveau d’instruction 83

V.1.2. Répartition de la population active dans les différents secteurs d’activité 83

V.1.3. Niveau de salaire des femmes comparé à celui gagné par les maris 84
V.2. Infrastructures économiques 85

V.2.1. Infrastructures routières 85

V.2.2. Réseau électrique 87

V.2.3. Réseau de distribution d’eau 89

V.3. Secteur primaire 92

V.3.1. L’agriculture 92

V.3.2. L’élevage 94

V.3.3. La pêche 96

V.4. Secteur secondaire 97

V.4.1. Les activités de transformation 97

V.4.2. Création d’entreprises 98

V.4.3. Activités minières 98

V.5. Secteur tertiaire 100

V.5.1. Commerce 100

V.5.2. Transport et communication 103

V.5.3. Tourisme et hôtellerie-Artisanat 106

V.5.4. Banques et institutions financières 107

V.5.5. Autres services 108

Chapitre VI. Les ressources financières des collectivités de la région 109


VI.1. Transfert de ressources de l’Etat et Programme d’Investissement Public dans la région 111

VI.2. Source de revenus des communes 112

Chapitre VII. Les potentialités économiques


de la région 115
VII.1. Les atouts 117

VII.1.1. Géographie 117

VII.1.2. Les ressources minières 117

VII.1.3. Démographie 118

VII.1.4. Transports 118

VII.1.5. Activités économiques 118


VII.2. Les défis et contraintes de l’économie de la région 118

VII.2.1. Géographie 118

VII.2.2. Démographie 119

VII.2.3. Agriculture 119

VII.2.4. Education 119

VII.2.5. Infrastructures 119

VII.2.6. Secteurs secondaire et tertiaire 119

Annexe 1. Démographie et accessibilité 122


Annexe 2. Accessibilité et marché 124
Annexe 3. Migration et réseau éléctrique 126
Annexe 4. Réseau éléctrique et accès à l’eau courante 128
Annexe 5. Accès à l’eau courante et réseau de télécommunication 130
Annexe 6. Réseau de télécommunication, accès à l’information et sécurité 132
Annexe 7. Réligion, sports et loisirs 134
Annexe 8. Education-Primaire publique et primaire privée 136
Annexe 9. Education-Primaire privée et secondaire publique 138
Annexe 10. Education-Secondaire privée et Lycée public 140
Annexe 11. Education-Lycée public et Lycée privé 142
Annexe 12. Santé-Accès aux soins et personel de santé 144
Annexe 13. Santé-Accessibilité maternité sans risque 146
Annexe 14. Santé-Accès aux soins et Production agricoles, de la pèche et aquaculture et
artisanales 148
Liste des cartes

Carte 1. Localisation géographique de la région de Betsiboka 18


Carte 2. Paysage topographique de la région de Betsiboka 20
Carte 3. Hydrographie de la région Betsiboka 22
Carte 4. Pédologie de la région Betsiboka 23
Carte 5. Composition géologique de la région de Betsiboka 25
Carte 6. Végétation dans la région Itasy 27
Carte 7. Carte administrative de la Région Betsiboka 32
Carte 8. Infrastructures de transport 102

Liste des graphiques

Graphique 1. Découpage territorial de la région 33


Graphique 2. Répartition par genre de la population active 40
Graphique 3. Répartition de la population âgée de 4 ans et plus selon
le niveau d’instruction 42
Liste des tableaux

Tableau 1. Superficie des districts dans la Région Betsiboka 19


Tableau 2. Superficie de forêt existante, protégée et forêt détruite 26
Tableau 3. Superficie de terrain en proie au feu de brousse et reboisées 28
Tableau 4. Découpage administratif et territorial de la région 31
Tableau 5. Structure de la population dans la Région Betsiboka 37
Tableau 6. Taille moyenne des ménages selon les milieux de résidence 37
Tableau 7. Répartition par milieux de résidence de la population 38
Tableau 8. Rapport de masculinité selon le milieu de résidence 38
Tableau 9. Fécondité des femmes âgées de 15 à 49 ans 39
Tableau 10. Indicateurs de mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans 39
Tableau 11. Age moyen et répartition par tranche d’âge de la population active 40
Tableau 12. Taux d’alphabétisation des individus âgés de 15 ans et plus,
selon le milieu et le genre 41
Tableau 13. Etat de santé des enfants 42
Tableau 14. Taux d’activité selon le milieu et selon le genre 43
Tableau 15. Incidence du travail des enfants (de 5 à 17 ans)
selon le milieu de résidence et le genre 43
Tableau 16. Types d’occupation des travailleurs âgés de 15 à 49 ans 44
Tableau 17. Argent gagné par les femmes comparé à l’argent gagné
par leurs maris 44
Tableau 18. Contrôle de revenu des femmes par rapport à ceux de son mari 45
Tableau 19. Participation des femmes dans la prise des décisions
au sein du ménage 45
Tableau 20. Nombre de communes par district selon l’importance de la migration 46
Tableau 21. Nombre de communes selon les provenances
des immigrants à Betsiboka 46
Tableau 22. Nombre de communes selon les causes de l’immigration vers Betsiboka 47
Tableau 23. Nombre de communes selon les causes de l’émigration
au départ de Betsiboka 47
Tableau 24. Type d’habitations des ménages 48
Tableau 25. Type de matériaux des murs extérieurs des habitations 48
Tableau 26. Type de matériaux du plancher des habitations 49
Tableau 27. Répartition des ménages selon le principal type
de combustible utilisé pour la cuisine 49
Tableau 28. Taux d’accès à certains biens et services 50
Tableau 29. Taux de possession de certains biens 50
Tableau 30. Répartition de la population par quintile de bien-être économique 51
Tableau 31. Ratio et intensité de pauvreté selon le milieu en 2010 52
Tableau 32. Totaux des écarts aux seuils de pauvreté 52
Tableau 33. Nombre d’édifices cultuels dans la Région Betsiboka 55
Tableau 34. Infrastructures culturelles et sportives existant dans la Région Betsiboka 56
Tableau 35. Répartition des communes par districts selon la disposition
d’infrastructures sanitaires 62
Tableau 36. Répartition des communes par districts selon la disposition
des chambres pour accouchement, de possibilité
de pratiquer une césarienne, nombre de lits d’hôpitaux publics et privés 62
Tableau 37. Répartition des communes par district suivant la disposition
des infrastructures sanitaires privées 63
Tableau 38. Distance, pour la majorité des habitants, de la formation sanitaire
la plus proche 63
Tableau 39. Répartition des communes par district suivant le moyen utilisé
par la majorité de la population pour se rendre auprès
d’un centre de santé 63
Tableau 40. Répartition des communes par district suivant la durée du parcours
pour aller à une formation sanitaire (%) 64
Tableau 41. Répartition des communes par district suivant la distance
pour la majorité du service de maternité le plus proche 64
Tableau 42. Répartition des communes par district suivant les moyens
de locomotion utilisée par les patients pour se rendre auprès
d’un service de maternité 64
Tableau 43. Répartition des communes suivant leur possibilité d’accessibilité 65
Tableau 44. Pourcentage des communes par district selon la durée du parcours 65
Tableau 45. Nombre de médecin publics et le nombre de paramédicaux servant
dans les CSB II 66
Tableau 46. Répartition des communes par districts selon l’existence des médecins
dans une maternité, et le nombre de sages femmes publiques
dans une maternité 66
Tableau 47. Nombre des aides-sanitaires, infirmiers (es), sages-femmes, médecins
généralistes et spécialiste par district 66
Tableau 48. Répartition des communes selon le nombre de décès maternels
ramené au nombre d’accouchement dans les maternités publiques (‰) 67
Tableau 49. Répartition des communes selon le nombre de décès maternels
ramené au nombre d’accouchement dans les maternités privées (‰) 68
Tableau 50. Répartition des communes selon le nombre de consultation
dans les centres de soin public en 2008 68
Tableau 51. Répartition des communes par district selon le nombre et pourcentage
des services de planning familials publics 69
Tableau 52. Répartition des communes par district selon le nombre et pourcentage
des services de planning familials publics 69
Tableau 53. Les infrastructures scolaires publiques en 2008 dans la Région Betsiboka 70
Tableau 54. Les infrastructures scolaires privées en 2008 dans la Région Betsiboka 72
Tableau 55. Répartition des Communes selon la distance pour la majorité
de la population de l’école primaire la plus proche dans
la Région Betsiboka 73
Tableau 56. Répartition des communes par district selon la distance pour la majorité
de la population le collège le plus proche 73
Tableau 57. Répartition des communes par district selon la distance pour la majorité
de la population le lycée (public, privé ou professionnel) le plus proche 74
Tableau 58. Effectifs des enseignants des EPP par district dans la région de Betsiboka
durant l’année scolaire 2007-2008 74
Tableau 59. Effectifs des enseignants des écoles primaires privées par district dans la
Région Betsiboka durant l’année scolaire 2007-2008 75
Tableau 60. Effectif des enseignants dans les CEG,
par district dans la Région Betsiboka 75
Tableau 61. Effectifs des enseignants des collèges privés par district
dans la Région Betsiboka durant l’année scolaire 2007-2008 76
Tableau 62. Effectif des enseignants dans les lycées publics et privés
par district dans la Région Betsiboka 76
Tableau 63. Tableau synthétique des élèves dans les EPP par district
dans la Région Betsiboka 77
Tableau 64. Tableau synthétique des élèves dans les écoles primaires privées
par district dans la Région Betsiboka 78
Tableau 65. Tableau synthétique des élèves dans les CEG par district
dans la Région Betsiboka 78
Tableau 66. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les Collèges privés
par district dans la Région Betsiboka 79
Tableau 67. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les lycées publics
d’enseignement général par district dans la Région Betsiboka 79
Tableau 68. Effectif des élèves dans les lycées privés d’enseignement général
de la Région Betsiboka 79
Tableau 69. Répartition par niveau d’instruction de la population active 83
Tableau 70. Proportion de femmes occupées dans les différents secteurs
d’activité à Betsiboka 83
Tableau 71. Proportion d’hommes occupés dans les différents secteurs
d’activité à Betsiboka 84
Tableau 72. Argent gagné par les femmes comparé à celui gagné
par leurs maris (en %) 84
Tableau 73. Accessibilité/moyens de transport 85
Tableau 74. Electricité/Données structurelles 87
Tableau 75. Electricité/Données opérationnelles 88
Tableau 76. Eau /Données structurelles 90
Tableau 77. Eau/Données opérationnelles 91
Tableau 78. Surface cultivable/ cultivée 93
Tableau 79. Méthodes culturales/engrais utilisés 93
Tableau 80. Classement des types de techniques utilisés selon leur importance 93
Tableau 81. Cultures pratiquées à des fins commerciales 94
Tableau 82. Part des cheptels porcin, ovin, caprin, volaille et bovin par district 95
Tableau 83. Disponibilité des services aux agriculteurs et aux éleveurs 96
Tableau 84. Proportion des communes pratiquant pêche, rizipisciculture
et pisciculture 96
Tableau 85. Les activités de transformation 97
Tableau 86. Nombres d’entreprises individuelles et de sociétés nouvellement
créées en 2008, par District 98
Tableau 87. Activité minière de la région 100
Tableau 88. Infrastructures de commercialisation 100
Tableau 89. Collecte de produits agricoles 101
Tableau 90. Circuit commercial du produit phare 103
Tableau 91. Transport routier 104
Tableau 92. Réseaux de télécommunication 105
Tableau 93. Accès aux medias) 105
Tableau 94. Service postal au niveau des communes 106
Tableau 95. Hôtels et restaurants dans la région (Type « Ravinala et NC ») 107
Tableau 96. Existence d’Agences de Banques et d’Institutions financières
au niveau district 107
Tableau 97. Disponibilité des services de proximité 108
Tableau 98. Evolution du montant du PIP de Betsiboka et son taux d’engagement
de 2008 à 2010 112
Tableau 99. Montant des budgets primitifs des communes en 2008 112
Tableau 100.Montant des subventions obtenues des communes en 2008 113
Tableau 101.Montant des recettes collectées par les communes en 2008 113
Liste des abréviations et acronymes

BEPC Brevet de fin d’Etude du Premier Cycle


CEG Collège d’Enseignement Général
CEPE Certificat de fin d’Etude Primaire Elémentaire
CHD Centre Hospitalier de District
CHRR Centre Hospitalier de Référence Régionale
CHU Centre Hospitalier Universitaire
CiSco Circonscription Scolaire
CNaPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CREAM Centre de Recherche, d’Etudes et d’Appui à l’Analyse Economique à Madagascar
CSB Centre de Santé de Base
CTD Collectivité Territoriale Décentralisée
DREN Direction Régionale de l’Education Nationale
EDS Enquête Démographique et de Santé
EF Education Fondamentale
EPM Enquête Permanente auprès des Ménages
EPP Ecole Primaire Public
FM Fréquence Modulation
FRAM- Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpianatra
INSTAT Institut National de Statistique
OMD Objectif du Millénaire pour le Développement
ONE Office National de l’Environnement
ONG Organisation Non Gouvernementale
PAM Programme Alimentaire Mondiale
PIP Programme d’Investissement Public
PRD Plan Régional de Développement
PROSPERER Programme de soutien aux pôles de micro – entreprises rurales
et aux économies régionales
RIP Route d’Intérêt Provincial
RN Route Nationale
RNA Recensement National Agricole
STD Service Territorial Déconcentré
UNFPA United Nations Fund for Population and
VPEI Vice-Primature Chargé de l’Economie et de l’Industrie
ZAP Zone d’Activité Pédagogique
Chapitre I
Cadre physique et administratif
Source : FTM 2000
Carte 1. Localisation géographique de la région de Betsiboka

18
I.1. Cadre physique

I.1.1. Localisation géographique

La région de Betsiboka se situe dans l’Ouest de Madagascar, elle constitue la partie centre-sud de la
province de Mahajanga et est dotée d’un sous-sol riche en divers minerais : l’or étant le plus présent
puisque la zone aurifère constitue près de 40 % du territoire mais aussi la chromite, le gypse et le
quartz. La région est délimitée :

–– au Nord par la région de Boeny ;

–– au Nord-est par la région de Sofia ;

–– à l’Est par la région d’Alaotra-Mangoro ;

–– au Sud par les régions d’Analamanga et de Bongolava ;

–– et à l’Ouest par la région de Melaky.

Elle est subdivisée en trois districts : Kandreho, Maevatanana et Tsaratanana. La capitale de la région
est Maevatanana. Le fleuve du Betsiboka, le plus grand fleuve de Madagascar, traverse le chef-lieu de
la région qui est située à 315 km au Nord-Ouest de la capitale et est reliée avec celle-ci par la RN4.
La région de Betsiboka est limitée par les coordonnées géographiques suivantes :

–– entre 14° de latitude Nord et 19° de latitude Sud ;

–– entre 48° de longitude Est et 46° de longitude Ouest.

La région couvre une superficie de 30.025 km2 et représente 5 % de la superficie totale de


Madagascar.

Tableau 1. Superficie des districts dans la Région Betsiboka


District Superficie en km2
Kandreho 6 162
Maevatanana 10 410
Tsaratanana 13 453
Total région 30 025
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

I.1.2. Relief

La région de Betsiboka est située dans une zone de transition entre les hautes terres malgaches, dont elle
est limitrophe, et la région littorale de Boeny ouverte sur le Canal de Mozambique. Elle se caractérise par
un relief accidenté semi-montagneux, des affleurements rocheux massifs ainsi que des étendues planes
ne dépassant pas 800 m d’altitude. Topographiquement, elle a une altitude comprise entre 50 m et
1 545 m.

19
20
Source : FTM 2000
Carte 2. Paysage topographique de la région de Betsiboka
On y distingue quatre principaux types de paysages1 :

–– les Baiboho couvrant plus de 10.000 ha et longeant les fleuves de Menavava, Ikopa et
Betsiboka

–– le Hara à relief assez accidenté plus ou moins rocailleux ;

–– les zones sablo-gréseux : transition entre plateau et baiboho ;

–– le Moyen-Ouest, faisant partie du Tampoketsa, prolongement de la zone haut-plateau entre


600 et 1 000 m d’altitude.

Le paysage de Kandreho est caractérisé par des collines et des plateaux.

I.1.3. Hydrologie

La région dispose d’un réseau hydrographique particulièrement dense qui lui confère un capital
en eau inestimable pouvant être exploité pour le transport fluvial, l’alimentation en eau, la pêche,
l’agriculture ou encore l’énergie hydroélectrique. Cette hydrographie est cependant, tributaire du
relief et du climat qui suivent souvent des régimes capricieux occasionnant une alternance entre des
crues et des étiages souvent absolus.

Les principaux fleuves traversant la Région Betsiboka sont : l’Ikopa, la Mahajamba, la Mahavavy et
la Betsiboka. Quelques lacs sont également présents qui sont favorables à la pêche continentale et
au transport fluvial : Kapingo, Mangabe, Kamotro, Anjahambe et Ambondro.

I.1.4. Pédologie

–– Les sols de tanety latéritiques rouges avec une texture argileuse et une structure polyédrique. Ce
type de sol domine en grande partie les districts de Kandreho, Tsaratanana, Maevatanana (à
la périphérie du plateau de Tampoketsa)

–– Les sols de colluvions sur le bas de la pente. Ce type de sols se trouve presque partout dans la
Région Betsiboka sur le bas des collines de Tampoketsa.

–– Les baiboho, avec plus de 10 000 ha, se trouvent sur les bourrelets de chaque berge des
grands fleuves, plus précisément, dans les zones cultivables. Ces dernières sont caractérisées
par une texture limoneuse avec une structure lamellaire. Ce sont les sols les plus riches de la
région.

I.1.5. Géologie

La région de Betsiboka se distingue par un sous-sol riche en divers minerais : la chromite


d’Andriamena avec plus de 3 millions de tonnes déjà identifiées, le gypse de Maevatanana
(250 millions de tonnes) et la zone aurifère qui recouvre plus de 44 % du territoire. Dans l’en-
semble, la majorité des ressources aurifères se trouve à Tsaratanana, suivi par Maevatanana et
Kandreho. Presque toutes les variétés de pierres précieuses, semi-précieuses et industrielles se
trouvent dans la région selon la carte minière publiée par le Ministère de l’Energie et des Mines.

1. Source : PRDRR Betsiboka, 2007

21
22
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Cours d'eau temporaire
ANALAMANGA
Cours d'eau permanent
Cours d'eau principal
Limite Région
Limite District
Régions Limitrophes 0 25 50
Kilomètres
Source : FTM 2000
Carte 3. Hydrographie de la région Betsiboka
!
( Chef Lieu Région Association sols ferralitiques rouge + jaune/rouge + sols peu évolués Sols faiblement ferralitiques et ferrisols

!
( Chef Lieu District Association sols ferralitiques rouge+jaune/rouge Sols ferralitiques jaune/rouge - Roches volcaniques

Limite District Complexe lithosols et sols calcimorphes Sols ferralitiques rouges


Complexe lithosols et sols peu évolués Sols ferrugineux tropicaux
Limite Région
Complexe lithosols, sols calcimorphes et sols hydromorphes Sols ferrugineux tropicaux - roches sableuses
Régions Limitrophes
Complexe lithosols, sols calcimorphes, vertisols et rouges méditerranéens Sols peu évolués et rankers
Complexe sols ferrugineux tropicaux et peu évolués

SOFIA
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Tsaratanana
BOENY !
( Maevatanana

Kandreho
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0 25 50
ANALAMANGA Kilomètres
BONGOLAVA
Source : FTM 2000
Carte 4. Pédologie de la région Betsiboka

23
Outre ceux qui ont été cités ci-dessus, on peut également noter la présence non encore quantifiée
de quartz et de béryl2.

I.1.6. Formation végétale

Les conditions naturelles de la région contribuent à la diversification des formations végétales toutes
aussi importantes les unes que les autres en matière de potentialités. Elle possède ainsi une biodiversité
animale et végétale très riche. En 2005, sa superficie forestière a été estimée à 64.818 ha et couvre
5,22 % de la superficie totale de la région en 20053. On note l’existence de quatre types de forêts
à savoir :

–– forêt dense humide de moyenne altitude ;

–– forêt dense sèche ;

–– forêts ripicoles ;

–– forêt dense sèche dégradée.

Les aires protégées :

La région dispose d’une réserve spéciale et deux sites sous protection temporaire à savoir4 :

–– la Réserve Spéciale de Kasijy, la plus grande réserve naturelle de la région puisqu’elle couvre
22.956 ha. Celle-ci bénéficie d’une protection de niveau IV signifiant une aire de conserva-
tion des habitats ou des espèces avec intervention au niveau de la gestion ;

–– les zones humides des dommunes de Tsararano, Mangabe et Ambalanjanakomby qui


recouvrent 20.899 ha et qui sont sous protection temporaire ;

–– le site de Kamoro, 5.522 ha, également sous protection temporaire

I.1.7. Climatologie

Le climat de la région est de type tropical sec avec une alternance entre une saison sèche de 7 mois
d’avril à novembre et une saison humide de 5 mois de novembre à avril.

a) Température
A saisons contrastées où la chaleur est constante, la température moyenne annuelle, relativement
élevée par rapport à celle des autres régions est de 28 °C avec une amplitude 12 °C. Classée
parmi la région la plus chaude de Madagascar, la température maximale peut atteindre 40 à 42
°C.

2. Source : Site Web de la Région Betsiboka


3. Source : DREF Betsiboka, 2009
4. TBER Betsiboka, 2011

24
!
( Chef Lieu Région Gabbros
!
( Chef Lieu District Granites
Limite District Granites et Migmatites des tampoketsa SOFIA
Limite Région Jurassique
¯
Régions Limitrophes KARROO Isalo
Système de Vohibory
Système du Graphite
Volcanisme crétacé

(
Tsaratanana !

BOENY Maevatanana ALAOTRA


!
( MANGORO

Kandreho
!
(

MELAKY

BONGOLAVA ANALAMANGA

0 25 50
Kilomètres
Source : FTM 2000
Carte 5. Composition géologique de la région de Betsiboka

25
b) Pluviométrie
La précipitation moyenne se situe entre 1.000 mm et 1.800 mm répartie pendant la saison humide
de novembre à avril. La pluviométrie annuelle de la commune de Maevatanana est estimée à
1.800 mm se concentrant pendant les mois de novembre à mars. Pendant 4 mois, il fait plus sec et
chaud.

Sources thermales

Selon le Tableau de Bord Environnement de la région (2011), deux sources thermales ont été iden-
tifiées dans le district de Kandreho : celle d’Antanimbaribe et celle d’Andasibe.

Chutes d’eau

D’après toujours ce même source, les chûtes d’eau dans la région sont au nombre de 14 au total
dont 8 à Maevatanana, 5 à Tsaratanana et 1 à Kandreho.

Les vents et cyclones

A Betsiboka, les vents sont modérés toute l’année (20 à 30 km/h dans les 85 % des cas),
avec la dominance de l’alizé, un vent du Sud-Est d’avril en septembre, le vent de mousson ou
« talio » venant du Nord-Ouest d’octobre en mars et le « varatraza » qui souffle en août-septembre
qui est un vent desséchant et peut avoir une influence néfaste sur la floraison du riz.

La région n’est pas classée comme zone cyclonique. Les cyclones, qui viennent de l’Océan Indien,
arrivent sur cette zone déjà affaiblie, apportant de fortes précipitations, mais ne sont plus violents
ni dévastateurs, exception faite de Gafilo en 2004 qui, même si s’étant formé dans l’Océan Indien,
n’a pas perdu sa force lorsqu’il est passé par la partie Ouest de l’Ile.

Cependant, les cyclones provenant du Canal de Mozambique sont fortement à craindre puisqu’ils
peuvent occasionner des destructions considérables, tel est le cas de Kamisy en 1984 et Cynthia
en 1991.

I.1.8. Sauvegarde de l’environnement

D’après les données recueillies auprès de la Direction régionale de l’Environnement et des Forêts
(07 juin 2012), la Région Betsiboka abrite 155 263 ha de forêt. La majorité des surfaces couvertes
en forêt se trouve dans les districts de Maevatanana et Tsaratanana. Aucune donnée n’est dispo-
nible concernant la superficie de forêt protégée ni celle détruite. Le tableau ci-dessous récapitule les
détails par district :

Tableau 2. Superficie de forêt existante, protégée et forêt détruite


Superficie en ha de forêt Superficie de forêt Superficie de forêt
District
existente protégée en ha détruite en ha
Kandreho 36 677 nd nd
Maevatanana 63 503 nd nd
Tsaratanana 55 083 nd nd
Total région 155 263 nd nd
Source: ONE (Traitement d’image satellite landsat 7 2000, année 2005

26
!
( Chef Lieu Région
!
( Chef Lieu District
Formations marécageuses ¯
Forêts denses humides sempervirentes de moyenne altitude
Forêts denses sèches série..Dalbergia,Commiphora et Hildegardia BOENY
Forêts ripicoles SOFIA
Forêts sèches série … Dalbergia,Commiphora et Hildegardia dégradées
Fourrés xérophiles
Mosaïque de cultures , jachère , lambeaux forestiers
Limite District Tsaratanana
Limite Région
!
(

!
(
Maevatanana

Kandreho ALAOTRA
!
(
MANGORO
MELAKY

0 25 50
Kilomètres BONGOLAVA
ANALAMANGA

Source : FTM 2000


Carte 6. Végétation dans la région Itasy

27
Réponse locale à la sauvegarde de l’environnement

D’après les réalisations techniques du Cantonnement de l’Environnement et des Forêts (CEF) de Mae-
vatanana, la superficie de terrain reboisée pendant la campagne 2010-2011 est de 10,3 ha. Ces
chiffres sont tout de même à relativiser puisque la superficie reboisée pour les 2 autres districts n’est
pas disponible. Pour la campagne 2011-2012, le reboisement concerne respectivement 3,5 ha à
Maevatanana et 10 ha à Tsaratanana.

Tableau 3. Superficie de terrain en proie au feu de brousse et reboisées


Superficie de terrain en proie Superficie de terrain reboisé Superficie de terrain reboisé
District
au feu de brousse en ha (campagne 2010-2011) (campagne 2011-2012)
Kandreho nd nd 0
Maevatanana nd 10,28 3,48
Tsaratanana nd nd 10,01
Total région nd nd nd
Source : DREF Betsiboka, 2011 et 2012 nd: non disponible

Problèmes environnementaux

D’après le Tableau de Bord Environnemental de la Région Betsiboka publié en 2011, les problèmes
environnementaux suivants ont été identifiés :

Par rapport à la socio-économie

–– pauvreté ;

–– insécurité ;

–– insuffisance de revenu.

Par rapport à l’environnement urbain

–– dégradation de l’environnement urbain ;

–– absence de plan d’urbanisme ;

–– pollution urbaine ;

–– gestion de déchets insuffisante ;

–– insuffisance d’infrastructures d’assainissement.

Par rapport au climat et changements climatiques :

–– diminution de la pluviométrie ;

–– sécheresse ;

–– faible accès à l’énergie nouvelle.

Par rapport aux eaux continentales :

–– dégradation et diminution des ressources en eau ;

–– dégradations des bassins versants ;

28
–– assèchement, envasement et ensablement des lacs et rivières ;

–– coupe de bois dans les forêts riveraines des principaux cours d’eau (forêts galeries) ;

–– non maîtrise de l’eau ;

–– pollution de l’eau.

Par rapport au sol et à la couverture végétale :

–– dégradation de la couverture végétale ;

–– érosion, ensablement et dégradation des sols ;

–– dégradation de la biodiversité ;

–– mauvaise pratique culturale ;

–– problème foncier ;

–– feu de brousse tous les ans ;

–– pratiques culturales traditionnelles.

Par rapport à la biodiversité :

–– espèce endémique et menacée : damba (paretroplus sans tache), tsimoly5, rere (sokadrano6),
fanihy7, ankoay8, ankoala9,

–– dégradation de la biodiversité ;

–– déforestation ;

–– feux de brousse ;

–– exploitation forestière ;

–– manque de contrôle et de suivi ;

–– dégradation avancée de l’environnement ;

–– méconnaissance de la valeur de la biodiversité.

Sources: TBER Betsiboka, 2011 et Wikipédia

5. Nom scientifique : Paretroplus Maculatus. Poisson endémique des eaux turbides des fleuves de Betsiboka et de l’Ikopa
(Source : Wikipédia)
6. Variété de tortue de mer
7. Chauve-souris
8. Nom scientifique : Haliaeetus vociferoides signifiant Aigle pêcheur de Madagascar. C’est une espèce endémique
de Madagascar et c’est la seule espèce de rapace diurne classée à l’état critique (CR) en Afrique par l’IUCN en 2008.
(Source : http://www.parcs-madagascar.com/fiche-aire-protegee.php?Ap=15)
9. Variété d’oiseau endémique de Madagascar

29
I.2. Cadre Administratif

I.2.1. Généralités sur les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et les Services
Techniques Déconcentrés (STD)

a) Définition d’une Collectivité Territoriale Décentralisée (CTD)


Une collectivité territoriale décentralisée est une portion du territoire national, dans laquelle l’en-
semble de ses habitants électeurs de nationalité malagasy, dirige l’électivité régionale et locale
en vue de promouvoir le développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique et
technologique de sa circonscription. Elle assure, avec le concours de l’Etat, l’aménagement du ter-
ritoire, la protection de l’environnement, la sécurité publique et l’administration, l’amélioration du
cadre de vie ainsi que la préservation de son identité. Elle est dotée de la personnalité morale et de
l’autonomie financière. Les CTD sont dotées de l’assemblée délibérante dénommée conseil (conseil
régional pour les régions, conseil municipal pour les communes urbaines, conseil communal pour
les communes rurales) et d’un bureau exécutif10.

b) La région
D’après la loi 2004-001 du 17 juin 2004, Madagascar est subdivisé en 22 régions. Se définit
comme étant une collectivité publique à vocation économique et social, la région dirige, dynamise,
coordonne et harmonise le développement économique et social de l’ensemble de son territoire. Elle
assure la planification, l’aménagement du territoire et la mise en œuvre des actions de développe-
ment.

La région est à la fois une Collectivité Territoriale Décentralisée et une circonscription administrative.
En tant que Collectivité Décentralisée, elle dispose de la personnalité morale, de l’autonomie finan-
cière, et s’administre par des conseils régionaux. En tant que circonscription administrative, elle
regroupe l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat au niveau régional.

La Région Betsiboka est dirigée par le Chef de région qui représente l’Etat dans sa circonscription11.

c) Les Districts
Le Décret n° 2005-012 du 11 janvier 2005, modifié et complété par le Décret n° 2007-720 du 25
juillet 2007 et le Décret n° 2008-869 du 11 septembre 2008 portant création des districts et arron-
dissements stipule que le district est une circonscription administrative relevant de la région dont les
limites territoriales coïncident avec celles des anciennes sous préfectures, ex. fivondronampokon-
tany. Il comprend un ou plusieurs arrondissements administratifs. Les Chefs districts sont nommés par
voie de Décret du Premier ministre, tandis que leurs Adjoints sont nommés par arrêté du Ministre de
l’Intérieur.

10. Décret n°2007- 151 du 19 février 2007


11. Loi n°2004-001 du 11 juin 2004

30
d) Les communes
La commune est une collectivité décentralisée de base au même titre que la région. Elle est
une collectivité locale de droit public dotée de la personnalité morale et de l’autonomie
financière et administrative. Ses organes, le maire et les conseillers sont élus au suffrage
universel direct et administrent librement la commune12.

e) Les fokontany
Le fokontany est une subdivision administrative de base au niveau de la commune. Le comité du
fokontany dirigé par son Président13 est l’auxiliaire du Chef d’arrondissement, dans ses attributions
administratives et fiscales. Les habitants du fokontany constituent le « fokonolona ». Le fokontany,
selon l’importance des agglomérations, comprend des hameaux, villages, secteurs ou quartiers.

I.2.2. Découpage Administratif de la région de Betsiboka

La région de Betsiboka comprend 3 districts subdivisés en 35 communes, elles-mêmes subdivisées


en 367 fokontany. Les districts de la région sont composés en moyenne de 12 communes avec un
maximum de 17 communes pour le district de Maevatanana et 6 communes pour Kandreho. [Du
fait de l’enclavement, Tsaratanana est sous une administration éclatée, en particulier la partie sud.]

Tableau 4. Découpage administratif et territorial de la région


District Nombre des communes Nombre des fokontany
Kandreho 6 31
Maevatanana 17 169
Tsaratanana 12 170
Total région 35 370
source: VPEI/CREAM/Monographie 2009 mise à jour par la région en juin 2012

Quant aux fokontany, chaque district possède en moyenne 123 fokontany. Tsaratanana est celui qui
possède le plus de fokontany avec 170. S’ensuit le district de Maevatanana avec 169 fokontany et
enfin le district de Kandreho qui affiche le nombre minimum de fokontany à savoir 31. La superficie
moyenne d’un Fokontany est de 81,1 km2.

12. Loi n°94-007 du 26 avril 1995


13. Actuellement appelé Chef de Fokontany

31
32
SOFIA

(
!
Maroadabo-Sarobaratra
ALAOTRA
¯
Ambalanjanakomby MANGORO
(
! Tsararova
(
! (
!
Mangabe (
!
Bekapaika !
( Tsaratanana
BOENY (
!
Madiromirafy
!
( Beratsimanana

!
( Maevatanana
(
! (
!
Bemokotra Betrandraka
Mahazoma Sakoamadinika
(
! (
!
(
!
Maria Antanimbary Keliloha
(
! (
!
Antanimbaribe (
! (
! (
!

(
!
Antsiafabositra Ampandrana
Ambaliha Behazomaty Andriamena
(
! (
!
!
(
Kandreho
(
!
MELAKY Andriba !( Morafeno
(
!
Andasibe!(
(
!
Brieville Ambakireny
(
!
Mahatsinjo (
!
Betaimboay !(
Manakana Légende
!
( Chef Lieu Région
BONGOLAVA ANALAMANGA !
( Chef Lieu District
(
! Chef Lieu Commune
0 25 50 Limite Commune
Kilomètres Limite District
Limite Région
Régions Limitrophes

Source : FTM 2000


Carte 7. Carte administrative de la Région Betsiboka
Graphique 1. Découpage territorial de la région

RÉGION BETSIBOKA

District de District de District de


KANDREHO MAEVATANANA TSARATANANA

6 Communes 17 Communes 12 Communes

31 Fokontany 169 Fokontany 170 Fokontany

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

I.2.3. Les Services Territoriaux Déconcentrés

Les services territoriaux déconcentrés sont les Représentants des ministères du Gouvernement central
au niveau régional. Ils ont pour mission de mettre en œuvre la politique de leurs ministères respectifs
Ils assurent la fonction de relais du ministère central à un niveau plus rapproché de ses administrés.
Ils rendent comptent au ministère du niveau central sur l’exécution de leur mission au niveau régio-
nal.

Liste nominative des services territoriaux déconcentrés dans la Région Betsiboka :

–– le Service Régional de la Solde et des Pensions ;

–– le Service Régional d’Exécution Budgétaire ;

–– la Trésorerie Générale ;

–– la Direction Régionale de l’Economie et de l’Industrie ;

–– la Direction Régionale du Commerce ;

–– la Direction Régionale du Développement Rural ;

–– la Direction Régionale de la Pêche et des Ressources Halieutiques ;

–– la Direction Régionale de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme ;

–– la Direction Régionale des Travaux Publics et de la Météorologie ;

33
–– le Service régional des Domaines et de la Propriété Foncière ;

–– la Circonscription Régionale du Service Topographique ;

–– la Direction Régionale de la Santé Publique ;

–– la Direction Régionale de la Jeunesse et des loisirs ;

–– la Direction Régionale de la Population et des Affaires Sociales ;

–– la Direction Régionale de l’Education Nationale ;

–– la Poste ;

–– la Compagnie Territoriale de la Gendarmerie Nationale ;

–– le Commissariat de Sécurité Publique ;

–– le Tribunal de Première Instance ;

–– Etablissement Pénitentiaire ;

–– Service régional des Ressources Animales ;

–– Service Vétérinaire régional ;

–– Poste de Contrôle Financier ;

–– Centre Hospitalier de Référence régionale (CHRR) ;

–– Bureau du Cadastre Minier de Madagascar ;

–– Délégation régionale de la Communication ;

–– Service Régional de l’INSTAT ;

–– Centre Régional de l’Institut National de Formation Pédagogique (CRINFP) ;

–– Direction Régionale du Sport ;

–– Centre Fiscal.

34
Chapitre II
Population
36
II.1. Etat de la population

La connaissance de l’état de la population permet de disposer de façon exhaustive de don-


nées détaillées jusqu’aux plus petites unités administratives sur les caractéristiques démo-
graphiques, économiques et socioculturelles de la population. Il constitue de ce fait un
précieux instrument pour l’élaboration des plans et programmes de développement, tant
au niveau national que des collectivités locales. De plus, elle permet de connaître les res-
sources humaines disponibles et de ce fait, les activités économiques locales et régionales
qui pourront être bénéfiques à la population.

II.1.1. Population totale

Selon les statistiques issues de l’enquête monographique de 2009, 1,4 % de la population nationale
vivent dans la Région Betsiboka1. Cette proportion est inférieure de 3,1 points par rapport à la moyenne
nationale de 4,5 %. Selon la répartition par district, c’est dans le chef-lieu de région Maevatanana
que se concentre le plus la population : 51,5 % de la part totale de la population de la région y vivent.
Suivi de près par Tsaratanana qui rassemble 40,2 % de la population. Et enfin Kandreho qui ne
contient que 8,3 % de la population de la région. L’enclavement du district de Kandreho pourrait
expliquer ce déséquilibre dans la répartition de la population.

Tableau 5. Structure de la population dans la Région Betsiboka


Unité: %
Part dans la population de la Part dans la population totale de
District
Région Betsiboka Madagascar
Kandreho 8,3 0,1
Maevatanana 51,5 0,7
Tsaratanana 40,2 0,6
Total 100,0 1,4
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

Selon les résultats de l’Enquête Périodique auprès des Ménages de 2010 (EPM 2010), un ménage
de la Région Betsiboka compte en moyenne 5,4 personnes. Ce qui est légèrement supérieur par
rapport à la moyenne nationale qui est de 4,8 personnes par ménage. Le milieu rural compte plus
d’effectif par ménage (5,5) que le milieu urbain (5,1). L’écart de 0.4 individu est identique à celui
observé au niveau national.

Tableau 6. Taille moyenne des ménages selon les milieux de résidence


Unité : Individu
Urbain Rural Ensemble
Betsiboka 5,1 5,5 5,4
Madagascar 4,5 4,9 4,8
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

1. Selon l’EPM 2010, cette part est de 1,8 %. Ces 2 enquêtes étant totalement indépendantes que ce soit sur la métho-
dologie ou sur les traitements des données, on peut donc en déduire que la part exacte est proche de ces 2 estimations.

37
II.1.2. Composition et caractéristiques démographiques de la population

a) Répartition par milieu (urbain, rural) de la population


En 2010, une large majorité, 88 % de la population totale de la Région Betsiboka vivent en milieu
rural2. Une différence notable est à noter par rapport à la moyenne nationale de la population rurale
qui est de 79,7 %. De même, lorsque 20,3 % de la population nationale vivent en milieu urbain,
12,3 % seulement le sont dans la Région Betsiboka.

Tableau 7. Répartition par milieux de résidence de la population


Unité: %
Urbain Rural Total
Betsiboka 12,3 87,7 100,0
Madagascar 20,3 79,7 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2

b) Répartition par genre de la population


La population malagasy compte plus d’individus féminins (50,5 %) que de masculins (49,5 %).
Ce qui correspond à un rapport de masculinité, entendu comme étant le nombre d’hommes pour
100 femmes, de 98 %. Dans la Région Betsiboka, ce quotient est légèrement supérieur de 3,7
points par rapport à la moyenne nationale. Il y a également une sensible différence entre le nombre
d’hommes et de femmes en milieu rural (102,4 %) et en milieu urbain (97 %). Le quotient de mascu-
linité en milieu urbain de la région s’accorde avec la proportion nationale.

Tableau 8. Rapport de masculinité selon le milieu de résidence


Unité: %
Urbain Rural Total
Betsiboka 97,0 102,4 101,7
Madagascar 97,1 98,3 98,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

c) Caractéristiques démographiques
Natalité et fécondité

En supposant que les conditions démographiques, économiques et sociales restent les mêmes, selon
le rapport principal de l’EDS-IV 2008-2009, une femme âgée entre 15 à 49 ans de Betsiboka aura,
en moyenne, 4,7 enfants au cours de sa vie. Cet indice s’accorde avec la moyenne nationale qui
est de 4,8 enfants par femme. Pendant la période de collecte des données, la proportion de femmes
enceintes a été supérieure de 2,2 points par rapport à la moyenne nationale. Pour ce qui est du
nombre d’enfants nés vivants des femmes de 40 à 49 ans, la proportion est de 6,1 contre 5,5 au
niveau national. L’âge médian des femmes à la première naissance (19,5 ans) ne s’éloigne pas
beaucoup de celui qui est constaté au niveau national (20,1 ans). La proportion de femmes de 15
à 19 ans qui ont déjà connu une vie féconde est particulièrement élevée dans la région puisque
celle-ci est de 43,3 %. Ce taux est supérieur de 11,6 points à la moyenne nationale.

2. La délimitation des localités urbaines et rurales est issue de l’EPM 2010. Cette enquête classe comme localités urbaines
les communes qui sont chefs lieu de leur district d’appartenance

38
Tableau 9. Fécondité des femmes âgées de 15 à 49 ans

Age médian à la première naissance


Pourcentage de femmes enceintes

Nombre de mois écoulés depuis la


vivants des femmes de 40-49 ans

Pourcentage d’adolescente de 15

naissances ou qui sont enceintes


Indice Synthétique de fécondité

à 19 ans ayant déjà donné des


Nombre moyen d’enfants nés
au moment de l’interview

naissance précédente
Betsiboka 4,7 10,5 % 6,1 19,5ans 33,1mois 43,3 %
Madagascar 4,8 8,3 % 5,5 20,1ans 32,7mois 31,7 %

Source: INSTAT/ Rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008-2009

Mortalité des enfants

La mesure des indicateurs de mortalité des enfants constitue un élément de quantification des condi-
tions de vie de la population. Les indicateurs qui mesurent cette mortalité sont à la fois des pro-
portions qui décrivent la situation au sein d’un groupe et les risques pour un nouveau-né de ce
groupe de ne pas atteindre un âge donné. Le niveau de développement économique, l’abondance
des produits alimentaires, leur qualité, la salubrité des lieux d’habitation et la disponibilité des
infrastructures et services en matière de santé conditionnent les niveaux des indicateurs de mortalité
des enfants. En conséquence, ces derniers font partie des déterminants des comportements de la
population en matière de nombre d’enfants.

Tableau 10. Indicateurs de mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans


Unité: ‰
Mortalité post
Mortalité néonatale Mortalité infantile Mortalité juvénile Mortalité infanto juvénile
néonatale
Betsiboka 29 33 62 29 89
Source: INSTAT/ Rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008-2009

Le tableau ci-dessus issu de l’enquête EDS-IV 2008-2009 montre le taux de mortalité des enfants de
moins de 5 ans3. Pour la Région Betsiboka, ce taux est alarmant : 89 enfants nés pendant les dix ans
précédant l’enquête n’ont pas atteint l’âge de 5 ans. En observant plus en détail, 29 nouveau-nés sur
1.000 sont décédés sans même atteindre 1 mois tandis que 33 autres n’auront pas atteints 1 an. Ce
qui donne un taux de mortalité infantile de 62 ‰ (pour mille). Le manque de soins attribués aux nou-
veau-nés, les mauvaises conditions de grossesse et d’accouchement, l’insalubrité, la fécondité trop
nombreuse sont parmi les raisons qui expliquent ce taux élevé de mortalité infantile. Par ailleurs, le
taux de mortalité juvénile est de 29 ‰ (pour mille). En résumé, les conditions socio-économiques
individuelles des ménages, en particulier l’alimentation, la nutrition, la prévalence des maladies et
des épidémies, ainsi que les conditions communautaires telles que la disponibilité des soins et autres
services de pédiatrie, le manque de service de contrôle de la naissance expliquent ces niveaux de
mortalités des enfants.

3. Il s’agit des quotients de mortalité pour la période de moins de 10 années qui précède l’enquête.

39
d) Composition ethnique
Selon le paragraphe consacré à la répartition ethnique dans le Plan Régional de Développement
de la région4 , la population est cosmopolite et est composée en majorité « des Merina (45 %), des
Sakalava (21 %), des Betsileo (16 %) et des Antaisaka (12 %) ». Du fait que la région constitue un
carrefour pour accéder au Nord et à l’extrême Ouest de l’Ile notamment, on peut y retrouver toutes
sortes d’ethnies dont celles des régions proches : les Tsimihety et les Antandroy.

e) Répartition par classe d’âge et par genre de la population active


Dans son ensemble, la population économiquement active de Betsiboka peut être caractérisée de
jeune. L’âge moyen de ce groupe est de 30,8 ans soit légèrement plus jeune que la moyenne nationale,
32,1 ans. La population active ayant moins de 25 ans est de 40,9 % dont la part d’enfants qui
n’ont pas l’âge légal de travailler5 est de 9,7 %, ce qui se rapproche de la moyenne nationale. Les
séniors en situation de travail sont très peu (1,7 %), soit une différence de 2,7 points par rapport à
la tendance nationale. Enfin, plus de la moitié des travailleurs de la région (57,4 %) ont entre 25 à
64 ans.

Tableau 11. Age moyen et répartition par tranche d’âge de la population active
Unités: nombre d’années et %
Proportion selon la tranche d’âge (%)
Age moyen (ans)
05-09 10-14 15-24 25-64 65 et plus Total
Betsiboka 30,8 2,5 7,2 31,2 57,4 1,7 100,0
Madagascar 32,1 2,9 7,2 27,4 59,6 3,0 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

D’après l’EPM 2010, la répartition par genre de la population active de la région reflète la répartition
au niveau national. Les femmes constituent 48,5 % de cette sous-population contre 49,5 % au niveau
national. Le rôle des femmes dans la participation à la vie économique n’est donc pas à négliger.
Toutefois, il importe de bien identifier les types d’activités et les conditions de travail qui peuvent être
sources de grandes disparités.

Graphique 2. Répartition par genre de la population active

100

75 48,5 49,5

50 Femme
Homme
25 51,5 50,5

0
Betsiboka Madagascar

Source: INSTAT/DSM/EPM2010
4. PRD Betsiboka, 2005
5.15 ans étant l’âge permis à partir duquel on peut commencer à faire des travaux légers.

40
II.1.3. Caractéristiques de la population

a) Niveau d’instruction
Le tableau ci-dessous issu de l’EPM 2010 montre le taux d’alphabétisation de la région6.
On peut ainsi constater que le taux d’alphabétisation de la Région Betsiboka est de 69,5 %,
soit un taux inférieur de 1,9 point à celui de l’ensemble du pays. Une grande disparité est
observée entre le milieu rural et le milieu urbain, reflétant la situation au niveau national. En
effet, plus de personnes alphabétisées se trouvent dans le milieu urbain (81,5 %) que dans
le milieu rural (67,6 %). D’autre part, les femmes sont largement moins alphabétisées que
les hommes, un écart de 11,8 points sépare les deux ensembles. De même, le nombre de
femmes alphabétisées de la région est inférieur à la moyenne nationale de 4,4 points.

Tableau 12. Taux d’alphabétisation des individus âgés de 15 ans et plus, selon le milieu et le genre
Unité: %
Milieu Genre
Urbain Rural Hommes Femmes Ensemble
Betsiboka 81,5 67,6 75,4 63,6 69,5
Madagascar 83,7 67,8 74,9 68,0 71,4
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

En ce qui concerne le niveau d’instruction, la proportion d’individus n’ayant suivi aucune instruction
est importante, 40,4 %. Ce taux est même supérieur de 3,4 points à celui de l’ensemble du Pays.
1 individu sur 2 de la région a fréquenté l’Ecole Primaire, ce qui avoisine la tendance nationale. Très
peu ont cependant suivis l’enseignement secondaire (6,2 %) et une infime partie (0,8 %) est allée
jusqu’à l’enseignement supérieur. En comparaison avec la répartition nationale, on peut en conclure
que bien qu’une majorité de la population a fréquenté l’Ecole Primaire, une proportion considérable
(moins de la moitié de la population) demeure encore non instruite. Des efforts resteront à faire
quand à l’amélioration de l’accès à l’éducation pour la population de la région au même titre que
sur le plan national.

6. Le taux d’alphabétisation est un indice à partir duquel on mesure le nombre de personnes âgées de 15 ans et plus qui
savent lire, écrire et faire des calculs arithmétiques simples au sein d’une population donnée.

41
Graphique 3. Répartition de la population âgée de 4 ans et plus selon le niveau d’instruction

60
52,7 51,3
50
40,4 Betsiboka
40 37
Madagascar
30

20 6,2
9,6
10
0,8 2,1
0
Sans instruction Primaire Secondaire Supérieur

Source: INSTAT/DSM/EPM2010

b) Etat de santé des enfants


Selon l’EDS-IV, 56,4 % des enfants âgés de 23 mois à 12 ans de la région ont été correctement
vaccinés. Il reste 10 % d’enfants qui n’ont jamais été vaccinés. Le taux encore faible de vaccination
expliquerait du moins en partie le fait que certaines maladies ou symptômes touchant les enfants
soient encore légèrement élevés dans la région par rapport à la situation nationale. Ainsi, pendant
les deux années pendant lesquelles ont duré l’enquête, les enfants atteints de diarrhée ont été de
12,3 % contre 8,3 % au niveau national. La fièvre quand à elle a touché 10,2 % des enfants de
la région contre 9,3 % au niveau national. Seuls les symptômes d’insuffisance respiratoire aigue
avoisinent la moyenne nationale.

Tableau 13. Etat de santé des enfants


Unité: %
Vaccinations des enfants âgés de 12 à 23 mois Enfants âgés de moins de 5 ans
Tous les vaccins Aucun vaccin Symptômes d’IRA Fièvre Diarrhée
Betsiboka 56,4 10,0 1,7 10,2 12,3
Madagascar 61,6 13,3 2,9 9,3 8,3
Source: INSTAT/ Rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008-2009

42
c) Activité
Le taux d’activité s’obtient par le rapport entre l’effectif de ceux qui travaillent ou recherchent un
emploi et l’effectif de ceux âgés de 5 ans et plus7. Ainsi, dans l’ensemble, le taux d’activité de la
Région Betsiboka est supérieur de 2 points par rapport à la moyenne nationale. La popu-
lation urbaine est cependant moins active par rapport aux ruraux puisqu’un écart de 8,5
points sépare les deux ensembles. Le taux d’activité de la population urbaine avoisine celui
constaté au niveau national. Autrement, tous genres confondus et le milieu rural y compris,
les taux d’activité de la Région Betsiboka sont tous supérieurs à la moyenne nationale.

Tableau 14. Taux d’activité selon le milieu et selon le genre


Unité: %
Urbain Rural Masculin Féminin Ensemble
Betsiboka 58,4 66,9 67,1 64,2 65,7
Madagascar 60,1 64,6 65,0 62,4 63,7
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

Remarquons que les enfants en dessous de 15 ans n’ont pas légalement le droit de travailler et qu’entre
15 et 17 ans, ils ne peuvent exercer que des travaux légers8. Cependant, selon les résultats de l’EPM
2010, l’incidence de travail chez les enfants de moins de 18 ans dans la Région Betsiboka est de
25,9 %. Ce taux reste encore supérieur à la moyenne nationale. Le taux de jeunes filles occupant
des travaux salariés (à temps plein ou partiel) est supérieur de 1,9 point à la tendance nationale9,
tandis que pour les garçons, celui-ci est avoisinant. En milieu urbain cependant, l’incidence de
travail pour les enfants n’étant pas en âge de travailler est de 15,6 % soit 1,6 point inférieur à la
moyenne nationale.

Tableau 15. Incidence du travail des enfants (de 5 à 17 ans) selon le milieu de résidence et le genre
Unité: %
Milieu de résidence Sexe
Urbain Rural Masculin Féminin Ensemble
Betsiboka 15,6 27,5 26,8 25,1 25,9
Madagascar 17,2 26,5 26,2 23,2 24,7
Source : INSTAT/ DSM / EPM 2010

L’agriculture est l’activité la plus pratiquée par la population de la région. Celle-ci est largement
exercée aussi bien par les hommes (84,6 %) que par les femmes (80,9 %). En comparaison avec la
moyenne nationale, la proportion d’agriculteurs tous genres confondus est plus élevée : la différence
par rapport au taux national est de 8,2 points pour les femmes et 10,9 points pour les hommes.
Viennent ensuite les activités commerciales et de services qui sont plus pratiquées par les femmes,
9,2 % contre 3,2 % pour les hommes. Les activités manuelles qualifiées arrivent en troisième place
où les femmes sont encore les plus représentées (7,9 %) par rapport aux hommes (6,1 %). Très peu
7. Cette délimitation ne vise en rien à l’encouragement au travail des enfants mais permet plutôt de connaître la réalité sur
les activités de la population, y compris le cas des enfants.
8. Selon les termes de la Convention n°138 de l’Organisation Internationale du Travail que Madagascar a ratifié.
9. Notons que c’est surtout les pires formes des travaux des enfants qui sont à abolir. L’EPM qui est une enquête multi thème
n’a pas pu inclure une partie du questionnaire suffisamment développée sur le thème particulier du travail des enfants pour
classer les activités exercées par les enfants comme étant des pires formes ou non.

43
d’individus occupent les emplois les mieux rémunérés c’est-à-dire cadre ou technicien de direction :
1,5 % de femmes de la région uniquement et 2,4 % d’hommes.

Tableau 16. Types d’occupation des travailleurs âgés de 15 à 49 ans


Unité: %

Manuel non qualifié


Cadre ou technicien

Ventes et services

Manuel qualifié
de direction

Agriculture

Manquant
Employé

Total
Betsiboka, femmes âgées de 15 à 49 ans 1.5 0,0 9,2 7,9 0,4 80,9 0,0 100,0
Madagascar, femmes âgées de 15 à 49 ans 3,5 0,5 12,2 6,0 4,6 72,7 0,4 100,0
Betsiboka, hommes âgés de 15 à 49 ans 2,4 0,0 3,2 6,1 3,6 84,6 0,1 100,0
Madagascar, hommes âgés de 15 à 49 ans 4,5 0,5 6,6 11,2 3,1 73,7 0,4 100,0
Source: INSTAT/ Rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008-2009

II.1.4. Statut de la femme

a) Emplois et rémunérations des femmes


Selon l’enquête EDS-IV 2008-2009, 41,5 % des femmes de Betsiboka gagnent moins que leurs
hommes tandis que 13,6 % seulement gagnent plus. Malgré cette disparité, les taux de la région
sont cependant un peu plus satisfaisants que la moyenne nationale. Par ailleurs, les femmes gagnant
à peu près le même salaire que leurs maris sont de 42,6 %, là encore, le taux de la région est supé-
rieur de 3,5 points par rapport à la moyenne nationale.

Tableau 17. Argent gagné par les femmes comparé à l’argent gagné par leurs maris
Unité: %
Mri/partenaire
A peu près le Ne sait pas/
Plus Moins n’a pas de Total
même manquant
revenu
Betsiboka 13,6 41,5 42,6 0,0 2,3 100,0
Madagascar 8,1 47,6 39,1 1,2 4,1 100,0

Source: INSTAT/ Rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008-2009

b) Contrôle du revenu des femmes


Le contrôle du revenu est un important indicateur du degré d’émancipation des femmes. A Betsiboka
d’après le tableau ci-dessous, les femmes contrôlant leurs revenus sont de 30,5 %, ce qui avoisine
la moyenne nationale. La cogestion des revenus est pratiquée par une large majorité des femmes,
64,3 % tandis que 3,7 % seulement d’entre elles voient leurs revenus gérés par leurs maris.

44
Tableau 18. Contrôle de revenu des femmes par rapport à ceux de son mari
Unité: %
Mari/parte- Principalement
Principalement
naire et femme le mari parte- Autre Manquant Total
la femme
ensemble naire
Betsiboka 30,5 64,3 3,7 0,0 1,5 100,0
Madagascar 32,6 62,9 3,8 0,3 0,5 100,0

Source: INSTAT/ Rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008-2009

c) Participation des femmes dans la prise des décisions au sein du ménage


En ce qui concerne la prise de décisions au sein du ménage, 61,5 % des femmes de Betsiboka
affirment participer aux quatre décisions évoquées lors de l’enquête EDS-IV 2008-2009. Ce taux
est inférieur de 10,6 points à celui du niveau national. Une proportion peu significative, 0,6 % ont
affirmé ne prendre part à aucunes des prises de décision du ménage.

Tableau 19. Participation des femmes dans la prise des décisions au sein du ménage
Unité: %
Achats des Pourcentage
Grosses Visite à sa Pourcentage qui
Soins de santé besoins qui ne participe
dépenses du propre famille/ participe aux
personnels quotidiens du à aucune des
ménage parents quatre décisions
ménage décisions
Betsiboka 86,5 76,7 94,2 90,9 61,5 0,6
Madagascar 87,9 85,9 93,7 88,8 72,1 1,7

Source: INSTAT/ Rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008-2009

II.2. Mouvement de la population

Les migrations sont motivées essentiellement de nos jours par des besoins économiques. Elles sont
d’autant plus facilitées par le développement de l’administration, la disponibilité d’infrastructures
et services de transport et l’amélioration des accès aux informations. Sur le lieu de destination des
migrants, les travailleurs migrants s’intègrent aux activités locales de production, en complétant par-
fois d’autres facteurs ou en leur faisant concurrence. Ceci a des conséquences à la fois sur le niveau
et la répartition du revenu dans les économies d’accueils10. De mauvaises répercussions peuvent
aussi apparaître sur les lieux de départ lorsque les immigrés deviennent complètement déconnec-
tés de ces derniers au point de les laisser dans le sous-développement et le manque de ressources

10. Taylor E.J., 1998, « Migrations : nouvelles dimensions et caractéristiques. Causes, conséquences et répercussions en
termes de pauvreté rurale », in Problèmes actuels et émergents pour l’analyse économique et la recherche de politiques,
FAO.

45
humaines. Les autorités centrales et locales devront donc agir dans le but de rendre les mouvements
de population bénéfiques pour tous.

II.2.1. Migration interne

Selon les informations fournies par les enquêtes du CREAM en 2009, seule une commune dans le district
de Maevatanana connait une forte migration parmi les 35 communes que compose la région. Dans
un peu plus de la moitié des communes de la région, la migration est jugée moyenne tandis qu’environ
43 % d’entre elles connaissent une faible migration de leur population. On peut donc en conclure
que la migration interne n’est pas un phénomène très développé à Betsiboka.

Tableau 20. Nombre de communes par district selon l’importance de la migration


Unité: Effectif
District Forte Moyenne Faible Total
Kandreho 0 6 0 6
Maevatanana 1 13 3 17
Tsaratanana 0 0 12 12
Total 1 19 15 35
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

D’après le tableau ci-dessous, les immigrants viennent surtout des autres provinces, ce qui corres-
pond bien au caractère cosmopolite de la région. Dans 10 communes, les personnes interrogées
ont répondu que leur lieu de départ se trouve dans d’autres provinces tandis que dans 7 autres com-
munes, les départs consistent en des déplacements à l’intérieur des communes du district. La seconde
source de provenance consiste en des déplacements interrégionaux et pour la troisième source de
provenance, il s’agit surtout de déplacements à l’intérieur même de la région. En conséquence, on
peut dire que le mouvement migratoire de la région est intra-district et intra-provincial.

Tableau 21. Nombre de communes selon les provenances des immigrants à Betsiboka
Unité: Effectif
Première provenance Deuxième provenance Troisième provenance
A l’intérieur du district 7 2 3
A l’intérieur de la région 0 0 15
Autres régions 1 9 0
Autres Provinces 10 7 0
Total 18 18 18
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

II.2.2. Immigration

La découverte d’un filon a été mentionnée par les immigrants comme étant la principale origine de leur
déplacement vers Betsiboka. Vient ensuite le manque de terrain arable dans leur localité de départ.
Ces deux raisons ont été évoquées dans 12 communes sur 18. Les nouvelles opportunités qu’offre
la Région Betsiboka ainsi que les contraintes existant dans leur lieu de départ constituent donc les
principales raisons motivant l’immigration vers la région.

46
Tableau 22. Nombre de communes selon les causes de l’immigration vers Betsiboka
Unité: Effectif
Causes de l’immigration Nombre de communes
Manque de terrain arable 4
Période de soudure 2
Découverte d’un filon 8
Autres 4
Total 18
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

II.2.3. Emigration

Seules deux communes de Betsiboka connaissent une émigration. Le manque de terrain arable et la
découverte d’un filon sont respectivement évoqués dans chacune des communes. Etant donné que
ce sont les mêmes raisons évoquées dans le paragraphe précédent et vu le nombre de communes
concernées, on peut donc en conclure que Betsiboka dispose encore de terrains d’accueils suffisants.

Tableau 23. Nombre de communes selon les causes de l’émigration au départ de Betsiboka
Unité: Effectif
Causes de l’émigration Nombre de communes
Manque de terrain arable 1
Découverte d’un filon 1
Total Betsiboka 2
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

II.3. Habitat

Les caractéristiques du logement du ménage constituent des indicateurs de son bien-être. L’état de
santé des membres du ménage est particulièrement conditionné par la superficie, la disponibilité et
la salubrité des installations dans le lieu d’habitation. D’autre part, le lieu d’habitation devrait per-
mettre au ménage d’être en sécurité, de se socialiser et de se reposer convenablement. Les données
recueillies relatives aux divers indicateurs concernant l’habitat lors des enquêtes de l’EPM 2010
présentées ci-dessous peuvent être considérées comme fiables puisque les enquêteurs ont fait une
reconnaissance de visu en complément des déclarations recueillies auprès des répondants.

47
II.3.1. Type d’habitation

A l’instar de la tendance nationale, une large majorité (83,2 %) des ménages de Betsiboka habite
dans une maison individuelle de type traditionnel. Les appartements et les chambres dans une
moindre proportion viennent ensuite avec, respectivement, 6,1 % et 9,9 % des habitations. Moins
de 1 % des habitants de la région logent dans des villas de type moderne et aucun dans les studios.

Tableau 24. Type d’habitations des ménages


Unité: %
Maison indivi-
Villa de type
Région Appartement Studio Chambre duelle de type Autres Total
moderne
traditionnel
Betsiboka 6,1 0,0 9,9 83,2 0,8 0,0 100,0
Ensemble 4,0 0,6 8,0 85,3 1,6 0,5 100,0
Source : INSTAT/DSM/EPM 2010

II.3.2. Caractéristiques des habitats

a) Type de matériaux du mur extérieur


Une large majorité des habitations de la région sont fabriquées à partir de terre battue (79,8 %). Ce
taux dépasse largement la proportion nationale où près d’un tiers des maisons ont été fabriquées à
partir de ces matériaux. Les maisons construites à partir de matériaux durables (pierre, brique, par-
paing) sont de 15,1 % lorsque celles-ci sont de 25 % au niveau national. Ces deux matériaux consti-
tuent à eux seuls les 92,6 % des habitations de la région. Très peu de maisons (5 %) sont fabriquées
à partir de matériaux non durables tels que les écorces, feuilles et tiges. Ce qui est relativement peu
par rapport à la proportion nationale qui est de 31,4 %. Le climat ainsi que la disponibilité des
matériaux selon les régions peut expliquer cette différence.

Tableau 25. Type de matériaux des murs extérieurs des habitations


Unité: %
Betsiboka Madagascar
Ecorce, feuille, tige 5,0 31,4
Terre battue 79,8 34,5
Planche 0,1 7,0
Contreplaqué 0,0 NS
Tôle ondulée 0,0 1,8
Fût bidon 0,0 0,1
Pierre 0,7 0,2
Brique 12,8 22,5
Parpaing 1,6 2,2
Autres 0,0 0,3
Total 100,0 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

48
b) Type de plancher
A l’instar des matériaux à partir desquels les habitations ont été construites, 3 maisons sur 4 de
Betsiboka ont un plancher constitué à partir de la terre battue. Un peu moins d’un quart des maisons
ont des planchers en béton. Tandis que 28,2 % des maisons au niveau national ont du bois
comme plancher, ce matériau n’est pratiquement pas utilisé dans la région.

Tableau 26. Type de matériaux du plancher des habitations


Unité: %
Betsiboka Madagascar
Terre battue 75,8 44,1
Bois 0,1 28,2
Pierre brique 0,5 0,4
Ciment béton 23,0 18,9
Autres 0,5 8,3
Total 100,0 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

c) Type de combustibles
En additionnant les principaux types de combustibles les plus utilisés, la totalité des ménages de
Betsiboka dépend de la forêt pour leur cuisson. En effet, ils utilisent soit du bois ramassé (87,5 %),
du bois acheté (2,9 %) ou du charbon (9,6 %). Aucunes énergies dites «propres» telles que le gaz
ou l’électricité ne sont utilisées dans la région tandis qu’au niveau national, ces ressources sont uti-
lisées par 0,4 % de la population. Cet état des lieux est préoccupant eu égard à la préservation de
la zone forestière de la région. Des mesures intensives de reboisement devraient être entreprises afin
d’empêcher la dégradation de l’environnement causée par la déforestation.

Tableau 27. Répartition des ménages selon le principal type de combustible utilisé pour la cuisine
Unité: %
Betsiboka Madagascar
Bois ramassé 87,5 77,7
Bois acheté 2,9 4,5
Charbon 9,6 17,1
Gaz 0,0 0,2
Electricité 0,0 0,2
Pétrole 0,0 0,1
Autres 0,0 0,2
Total 100,0 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

d) Sources d’eau à boire, accès à l’électricité et type de toilette


D’après les résultats de l’EPM 2010, 43,4 % des ménages de la région ont accès à de l’eau potable.
Ce taux rejoint la moyenne nationale de 44,9 %. Toutefois, les habitations pourvues en électricité
sont encore faibles puisque seulement une maison sur vingt en dispose. La proportion nationale étant
d’environ une maison sur huit. Enfin, l’accès à des installations sanitaires appropriées est encore

49
peu répandu : 15,5% des ménages possèdent de la latrine ou mieux ; un taux qui est encore bien
en dessous du niveau national qui est de 39,8%.

Tableau 28. Taux d’accès à certains biens et services


Unité: %
Eau contrôlée Electricité Latrine ou mieux
Betsiboka 43,4 5,9 15,5
Madagascar 44,9 13,3 39,8
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

II.4. Niveau de vie et pauvreté

II.4.1. Possession de biens durables

Selon l’EPM 2010, la majeure partie des taux de possession de biens durables de la région reste encore
bien en dessous de la moyenne nationale. En effet, à part la possession de radio qui est supérieure de
6 points, tous les autres indicateurs qui ont été cités pendant l’enquête se retrouvent en deçà des
moyennes nationales. Les écarts de possession atteignent 13,2 points pour les postes de télévision et
8 points pour les téléphones portables.

Tableau 29. Taux de possession de certains biens


Unité: %
Région Betsiboka Madagascar
Chaises 44,9 51,6
Machines à coudre 5,3 9,4
Radios 20,9 14,9
Radio- cassette 8,9 12,8
Poste TV 25,5 38,7
Bicyclette NS 20,5
Téléphones portables 17,0 25,0
Lecteur CD, VCD, DVD, et autre lecteurs 7,3 10,2
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

50
Encadré 1. Regroupement des individus en quintiles

En considérant une variable dont les valeurs peuvent être ordonnées, on classe par ordre crois-
sant les individus de la population toute entière. On les regroupe alors dans 5 sous ensembles
dont le quintile 1 est constitué des 20 % de la population dont les valeurs sont les plus basses.
Le quintile 5 contient alors les 20 % dont les valeurs sont les plus élevées. Ce classement permet
de diagnostiquer la situation d’une sous population par rapport à d’autres sous populations. Si
la sous population est constituée majoritairement par ceux des quintiles inférieurs (respectivement
supérieurs), alors on conclut que c’est un sous ensemble plus défavorisé (respectivement plus
favorisé) que le reste de la population en référence à la variable considérée. Le classement par
quintile, ou plus généralement en percentile pour n groupes, est complémentaire avec la compa-
raison d’autres indicateurs comme la moyenne, la médiane, la variance… Les quintiles ont moins
de sensibilités aux valeurs extrêmes.

L’indice de bien-être économique se base sur les données concernant les biens des ménages en uti-
lisant l’analyse en composante principale. Plusieurs sources de données sont ainsi prises en compte
telles que la possession de biens durables (télévision, radio, voiture, …) ou encore certaines carac-
téristiques de logement, l’accès à des nourritures saines et à l’eau potable, le type de combustible
utilisé pour la cuisson, etc. L’économie malgache présentant surtout des caractéristiques informelles
(absence de comptabilité, payement en nature, autoconsommation entre autres) rendant difficile la
collecte des informations, l’utilisation de cet indice permet de rendre compte du niveau de bien-être
de la population11. Le tableau ci-dessous montre qu’en comparaison avec la répartition nationale
où on retrouve pour chaque quintile la même proportion d’individus (20 %), la Région Betsiboka se
caractérise surtout par une forte représentation de la quintile des plus pauvres, 44,4 %. D’autre part,
seuls 11,9 % de la population appartient au quintile des plus riches. Par conséquent, on peut dire
que la région se caractérise par une grande proportion de classes pauvres et qu’il y a une certaine
inégalité entre les différentes classes sociales.

Tableau 30. Répartition de la population par quintile de bien-être économique

Unité: %
Quintile des Second Troisième Quatrième Quintile des
Total
plus pauvres quintile quintile quintile plus riches
Betsiboka 44,4 18,8 12,2 12,8 11,9 100,0
Madagascar 20,0 20,0 20,0 20,0 20,0 100,0
Source: INSTAT/ Rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008-2009

II.4.2. Ratio et intensité de la pauvreté

Le ratio de pauvreté utilise l’approche de la consommation afin de déterminer la répartition de la


population par rapport au seuil national de pauvreté. Sont ainsi classés pauvres ceux qui ont un
niveau de consommations agrégées (alimentaires et non alimentaires) inférieur au seuil national de

11. Se conférer à INSTAT/Rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008-2009 pour les détails de la méthode d’attri-
bution de score.

51
pauvreté de 468 800 Ar/personne/an12. Les résultats de l’EPM 2010 décrivent un ratio de pauvreté
assez élevé de 82,2 % pour la Région Betsiboka lorsque la moyenne nationale est de 76,5 %. Ce
qui rejoint l’analyse faite dans le paragraphe précédent. La pauvreté se fait surtout sentir en milieu
rural, avec une différence de 18,3 points, la séparant du taux de pauvreté urbaine.

En ce qui concerne l’intensité de pauvreté, qui s’obtient par la moyenne des écarts en pourcentage
de consommation des pauvres par rapport au seuil de pauvreté13 , son niveau à Betsiboka est de
36,7 % en 2010. Ce même indicateur est de 39,1 % en milieu rural et 21,3 % en milieu urbain.
L’intensité de la pauvreté à Betsiboka ne présente pas beaucoup d’écart avec la moyenne nationale
car dans l’ensemble il n’y a qu’un écart de 1,8 point.

Tableau 31. Ratio et intensité de pauvreté selon le milieu en 2010


Unité: %
Indicateurs Ratio de pauvreté Intensité de pauvreté
Milieu Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble
Betsiboka 66,4 84,7 82,2 21,3 39,1 36,7
Madagascar 54,2 82,2 76,5 21,3 38,3 34,9
Source: INSTAT/DSM/ EPM2010

En adoptant une approche collective du niveau de pauvreté, le total des écarts par rapport au
seuil de pauvreté de la Région Betsiboka en 2010 est évalué à 65 milliards d’Ariary. C’est donc la
somme minimale nécessaire pour que les niveaux de consommation des pauvres égalisent le seuil de
pauvreté. En d’autre terme, c’est le montant nécessaire à transférer aux pauvres pour effacer la pau-
vreté pendant une année. Ceci n’inclut pas encore les autres montants nécessaires pour la gestion
et les frais de distribution de ce montant. Par contre, il rend compte des efforts à entreprendre pour
réduire significativement la pauvreté. Ce montant représente 1,9 % du montant global nécessaire au
niveau national qui est de 3.298 milliards d’Ariary.

Tableau 32. Totaux des écarts aux seuils de pauvreté


Unité: Milliard d’Ariary, au prix de la capital et %
Total des écarts au seuil de pauvreté Part nationale (%)
Betsiboka 65 2,0
Madagascar 3 298 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

Pour ce qui est de l’inégalité en termes de niveau de consommations agrégées, l’indice de Gini au
sein de la population de Betsiboka atteint 0,329. La répartition par quintile ainsi que par consom-
mations de la région que l’on a vue précédemment rend compte de l’existence de beaucoup d’iné-
galités sociales. Ce même indice est de 0,403 au niveau national. Etant donné que l’inégalité au
niveau national inclut à la fois les inégalités intra-régionales et celle entre les régions, les 2 chiffres
ne sont pas directement comparables.

12. Se conférer à INSTAT/ Rapports principaux des EPM 2005 et 2010 pour les détails de la définition de la pauvreté et
des calculs des indicateurs de la pauvreté.
13. On impute 0 à cet écart en pourcentage si l’individu est non pauvre (dont la consommation est supérieure ou égale
au seuil). L’intensité de pauvreté est un indicateur qui prend en compte la proportion des pauvres et qui donne plus d’im-
portance aux pauvres qui sont plus éloignés du seuil.

52
Chapitre III
Les organisations sociales et
économiques
III.1. La Religion

En 2009, la Région Betsiboka dispose d’environ 250 édifices culturels. Une large majorité, soit
88,4 % de ces édifices se trouvent dans le district de Maevatanana. La religion Protestante (FJKM)
est la plus représentée avec 90 temples recensés. Vient ensuite la religion Catholique Romaine
(EKAR) avec 77 églises pour Maevatanana et Kandreho, le nombre des édifices présentes à Tsara-
tanana n’ayant pas été disponible au moment de l’enquête. Ces deux religions occupent à
elles seules les deux tiers des 250 édifices cultuels présents dans la région. L’église luthé-
rienne arrive en troisième place avec 32 édifices suivie par l’église adventiste, 22 édifices.
Les autres types de religion à savoir Anglican, Jesosy Mamonjy, Musulman occupent tous
moins de 10 % des édifices construits. Notons que le district de Maevatanana dispose
de 5 mosquées tandis que du fait encore de son enclavement, très peu d’édifices ont été
construits dans le district de Kandreho.

Tableau 33. Nombre d’édifices cultuels dans la Région Betsiboka

Autres chretiennes
Jesosy Mamonjy

Musulmane
Adventiste
Anglicane

Autres
FJKM
EKAR

Total
FLM

Kandreho 1 0 3 1 0 0 3 0 0 8
Maevatanana 76 1 80 27 19 5 8 5 0 221
Tsaratanana 02 0 7 4 3 4 3 0 0 23
Ensemble de la région 79 1 90 32 22 9 14 5 0 252

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

III.2. Les cultures, sports et loisirs

La disponibilité des infrastructures culturelles, sportives et de loisirs est importante dans l’encadre-
ment et l’éducation de la population en général et des jeunes en particulier, afin de protéger ces
derniers contre les dangers de la délinquance. Ainsi, d’après les résultats de l’enquête menée par
le CREAM en 2009, la région dispose 37 terrains de sport dont 1 privé. Près des deux tiers de ces
terrains se trouvent à Maevatanana et l’autre tiers à Tsaratanana.

Les bibliothèques au nombre de 8 se trouvent toutes dans les communes de Maevatanana, les deux
autres districts n’en disposent pas. De plus, aucun hall d’information n’est présent dans la région,
celui-ci constitue cependant un moyen important pour promouvoir les informations auprès des diffé-
rentes catégories de population d’une commune.

55
Concernant les salles de spectacles au nombre de 7 au total dans la région dont une salle privée,
5 d’entre elles se trouvent à Tsaratanana et les deux autres districts disposent d’une salle chacun. A
partir de ces résultats, on conclut que le district de Kandreho souffre réellement d’un manque de ces
types de structures par rapport aux deux autres districts.

Tableau 34. Infrastructures culturelles et sportives existant dans la Région Betsiboka


Salles de spectacle Bibliothèque
Hall d’information Terrains de sport
(nombre) (nombre)
Districts
Nombre de Nombre de
Publics Privés Publics Privés
communes communes
Kandreho 1 0 0 0 0 0
Maevatanana 1 1 8 0 24 1
Tsaratanana 5 0 0 0 13 0
Ensemble de la région 7 1 8 0 37 1

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

III.3. Les projets/programmes de développement

Il s’agit essentiellement de projets ou programmes cofinancés par le Gouvernement malgache en


partenariat avec des partenaires techniques et financiers possédant des antennes ou agences dans
la région de Betsiboka.

Citons quelques uns d’entre eux à titre d’exemple. Il importe de remarquer que la liste suivante n’est
pas exhaustive. De la même manière, il se pourrait que certains des projets/programmes cités ne
soient plus opérationnels au moment de rédaction de la présente monographie.

III.3.1. Les projets1

Quelques projets qui n’ont pas leur propre implantation dans la région y ont réalisé des activités de
Développement. Il en est ainsi du FID, PSDR, PRISMM, PGRM, SEECALINE, CRESED, CRESAN, CNLS,
IRCOD et l’Office régional de la Nutrition (ORN). Le PNNC-SEECALINE a implanté une agence per-
manente basée à Tsaratanana. En ce qui concerne les projets mené spécifiquement dans la région, il
y a les projets sociaux de la GTZ, la recherche géophysique du MIEM avec le PRISMM et le PGRM, un
projet de Gouvernance minière financé par la Coopération Française, qui couvre uniquement la partie
sud de Tsaratanana, à Andriamena. Le Fonds d’Intervention pour le Développement (FID) et le PSDR
financent les infrastructures routières et la construction des infrastructures hydro-agricoles (bâtiments,
puits...).

1. Source TBER Betsiboka 2011 et mises à jour par les Responsables locaux.

56
III.3.2. Les ONGs2

Des ONGs locales travaillent avec les services techniques dans les domaines de la protection et de
la lutte contre le SIDA avec le CNLS, la gouvernance minière à travers le PGRM et le PRISMM, la
confection des PCD, actions de développement social et protection sociale avec le FID, l’Environne-
ment avec le PEII et actuellement avec PEIII, l’élevage et le développement rural en général avec le
PSDR. Mais la taille et la durée des activités ne sont que d’importance relative. Les autres ONGs qui
travaillent actuellement dans la région sont:

La SAF/FJKM, GREEN, Centre de Services Agricoles (CSA), Tsiry Maitso Volo, Ny Ainga,
Ny Avo, la Croix Rouge.

Les opérateurs privés ou parapublics de développement

Dans le secteur agricole, pour le tabac, le SOCTAM/CM et l’Office Malgache de Tabacs


(OFMATA) procèdent à la collecte des produits dans toute la région, fournissent les semences
et les produits sanitaires et assurent l’assistance technique des planteurs. SOCTAM/CM
intervient également dans la riziculture, le haricot et le maïs. La Kraomita Malagasy (KRAOMA)
y explore et exploite les mines. L’Office régional du Tourisme de Betsiboka (ORTB) s’occupe de la
promotion du tourisme dans la région.

En 2004, suite aux dégâts subis par les récoltes après le passage du cyclone GAFILO, la Région
Betsiboka a décidé d’apporter des appuis ponctuels aux agriculteurs de quelques communes en
fournissant des insecticides, des engrais et des semences améliorées.

Dans l’ensemble, les opérateurs de la région sont regroupés en quatre : les opérateurs économiques
commerciaux (les plus importants en termes de CA), les opérateurs miniers représentants presque
65,4 % des opérateurs dont 74 seulement sont formels, les opérateurs du secteur agricole et les
opérateurs sociaux (ONGs).

Les organisations professionnelles

Dans le secteur agricole, le GTDR Betsiboka et le Tranoben’ny Tantsaha sont déjà implantées dans la
région. Au niveau des organisations du secteur privé, les sièges des différentes organisations pouvant
appuyer les opérateurs agricoles, commercialesou minières se trouvent dans les régions voisines :
à Boina et Alaotra Mangoro pour le riz ou à Antananarivo ou à Mahajanga pour les Mines et le
commerce (ONG CAVEPI, Association des Bijoutiers…). La Chambre de Commerce et de l’Industrie
(CCI) et la Coalition Paysanne Malgache (CPM) sont aussi implantées dans la région.

Les organismes de crédit

La Bank Of Africa (BOA) possède une antenne à Maevatanana depuis 2009. L’Ombona Tahiry Ifanaka-
lozana Vola (OTIV) y est aussi représentée. Différentes organisations pouvant appuyer les paysans dans
le secteur agricole se trouvent dans les régions voisines : Boina, Analamanga et Alaotra Mangoro.
En matière de dépôt, exceptionnellement, deux communes à savoir Brieville et Ambakireny de la
partie sud de district de Tsaratanana, reliées à Ambatondrazaka par une route bitumée de 80 km,
ont accès à des établissements financiers. Et avec l’arrivée du nouveau produit de la Poste « Tsinjo-la-
vitra », la population et opérateurs locaux peuvent en profiter pour confier le dépôt de leur argent.

2. Source PRDR Betsiboka 2005 et mises à jour par les Responsables locaux.

57
Structures de réflexion-Concertation-Coordination

Dans le cadre du Programme d’Action de Développement Rural, un groupe de travail pour le Déve-
loppement régional (GTDR) a été mis en place au sein de la région. L’objectif du GTDR consiste à
réunir les acteurs de développement rural, de réfléchir sur les problèmes permettant de mettre en
œuvre des réformes structurelles, les contraintes et de définir les axes d’orientation prioritaire pour
le développement rural de la région. Par ailleurs la région possède un Comité régional Diorano
Wash (CRDW).

En matière de développement de la Gouvernance minière, le projet PRISMM est en train de mobi-


liser les acteurs du secteur minier de la partie sud de Tsaratanana, tandis que le PGRM, la partie
de Maevatanana. Malgré la potentialité minière de Tsaratanana et de Kandreho et la volonté des
Communautés locales pour réorganiser la filière, les initiativessont peu soutenues par les partenaires
financiers et techniques au niveau de ces districts.

58
Chapitre IV
Les secteurs sociaux
60
IV.1. La santé

IV.1.1. Les infrastructures sanitaires de la région

a) Les infrastructures sanitaires publiques


Le système de santé à Madagascar est structuré en niveaux d’administration qui peuvent être définis
par les services offertes, la qualité des personnels ainsi que les types d’infrastructures disponibles.
L’encadré ci-dessous donne un aperçu du système de santé à Madagascar.
Encadré 2. Le système de santé à Madagascar

Le système de santé malgache comprend quatre niveaux de structures sanitaires à savoir

Les formations sanitaires de base

Elles sont constituées par des centres de santé de base niveau I (CSB1), des centres de santé de base niveau II (CSB2).

Les CSB1 sont équipés d’infirmiers et d’aides-soignants et ne dispensent que les services de vaccination et les soins de
santé de base. Les CSB2 sont équipés de Médecin, paramédicaux, d’infirmiers, de sage-femme et offrent entre autres
des soins de maternité.

Les centres de référence de premier recours

Ils comprennent les centres hospitaliers de district niveau 1 (CHD1) et niveau 2 forment cette catégorie.

Les CHD1 offrent les soins obstétricaux essentiels, mais n’assurent pas de service de chirurgie ni ne disposent pas de
plateau technique adéquat permettant l’établissement du diagnostic et la prise en charge des cas complexes (service
d’imagerie, banque de sang et laboratoire).

Les CHD2 sont équipés en plus, par rapport aux CHD1, de chirurgiens, de réanimateurs pratiquent la chirurgie d’ur-
gence et offrent des soins obstétricaux complets.

Les Centres de Référence de second recours

Dans cette catégorie d’établissements, on compte les 22 Centres Hospitaliers de Référence régionale (CHRR) situés au
niveau de la capitale régionale (dont 4 ex- hôpitaux provinciaux).

Ces Centres de Référence devront assurer, selon le plateau technique dont ils disposent, la prise en charge des cas
médicaux référés par les niveaux inférieurs ainsi que des interventions chirurgicales. Ils sont équipés de personnel de
toutes spécialités.

Les Centres de Référence Nationale

Les Hôpitaux de référence de 3e recours sont composés du groupe CHU d’Antananarivo et de Mahajanga. Ce sont
des Hôpitaux de Référence Nationaux et lieux de formation universitaire initiale et postuniversitaire. Ils assurent l’enca-
drement des hôpitaux de premier recours. Pour un meilleur équilibre régional, les hôpitaux provinciaux de Toamasina
et de Fianarantsoa ont été promus au niveau de CHU. Leur personnel comprend des professeurs et des spécialistes.

Extrait de la Politique Nationale de Santé dernière version, 2005

61
Disponibilité de CSBI, CSB II, CHD I, CHD II et soin dentaire public

Dans la Région Betsiboka, 18 communes sont pourvues de CSBI et 35 de CSBII. Les CSBI sont beau-
coup plus nombreux à Tsaratanana où 2/3 de ses communes en sont pourvus et on remarquera
qu’aucun CSBI n’est présent à Kandreho. Par ailleurs, toutes les Communes de Maevatanana et
Kandreho sont pourvus de CSBII tandis que Tsaratanana n’en possède qu’un seul. Concernant les
centres hospitaliers de niveau 1 et 2, l’enquête de 2009 a montré qu’aucunes de ces structures ne
sont présentes à Maevatanana. Le district de Tsaratanana dispose d’un CHDII tandis que le district
de Kandreho est pourvu d’un CHDI. En outre, toutes les communes de la région possèdent une
Maternité Publique et 4 services de soin dentaire public répartis dans les 3 districts.

Tableau 35. Répartition des communes par districts selon la disposition d’infrastructures sanitaires
Service de Total des
Maternité
District CSB I CSB II CHD I CHD II soin dentaire communes du
publique
public district
Kandreho 0 6 6 1 0 1 6
Maevatanana 5 17 23 0 0 2 17
Tsaratanana 13 12 25 0 1 1 12
Total 18 35 54 1 1 4 35

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka

Salles d’accouchement

Dans l’ensemble de la région, les enquêtes du CREAM en 2009 ont montré que toutes les communes
des 3 districts disposent de chambres d’accouchement. Toutefois, l’accouchement par césarienne
n’est possible qu’à Tsaratanana et Maevatanana. Les hôpitaux des districts de Maevatanana et
Tsaratanana partagent les 99 lits sur les 105 recensés dans la région. Les hôpitaux de Kandreho ne
disposent que de 6 lits au total, ce qui est très peu.

Tableau 36. Répartition des communes par districts selon la disposition des chambres pour accouchement, de possibilité de pratiquer
une césarienne, nombre de lits d’hôpitaux publics et privés
Pourcentages des communes par district disposant des chambres pour accouchement (%)
Peut- on pratiquer un accouchement par césarienne? (%)
Nombre de lit
District Dispose Total On peut On ne peut pas Total d’hôpitaux publics
par district
Kandreho 100 100 0 100 100 6
Maevatanana 100 100 80 20 100 64
Tsaratanana 100 100 42 58 100 35
Total 100 100 61 59 100.00 105

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka

62
b) Les infrastructures sanitaires privées
Globalement, aucun cabinet privé n’est disponible dans la région. Une maternité privée est présente
dans une commune de Tsaratanana ainsi que 2 hôpitaux privés. On y trouve aussi un cabinet den-
taire privé. En ce qui concerne les officines, 12 communes de la région en possèdent contre 23 qui
n’en ont pas. Remarquons qu’une seule officine est disponible dans le district de Kandreho.

Tableau 37. Répartition des communes par district suivant la disposition des infrastructures sanitaires privées
Officine ou Total des
Maternité Hôpital et Cabinet den-
District Cabinet privé dépôt de communes du
privé clinique privé taire privé
médicaments district
Kandreho 0 0 0 0 1 6
Maevatanana 0 0 0 0 6 17
Tsaratanana 0 1 2 1 5 12
Total pour 0 1 2 1 12 35
la région

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka

IV.1.2. Accessibilité de la majorité dans les centres de santé

a) Accessibilité dans un centre de santé le plus proche


Dans les districts de Maevatanana et Tsaratanana, la formation sanitaire la plus proche se trouve
pour toutes les communes à moins de 5 km pour la majorité des habitants. A Kandreho, ce sont
56 % des formations sanitaires qui se trouvent à moins d’5 km de la majorité des habitants, 20 %
entre 5 et 10 km et un quart se trouve à plus de 10 km.

Tableau 38. Distance, pour la majorité des habitants, de la formation sanitaire la plus proche
Distance, pour la majorité des habitants, de la formation sanitaire la plus proche (%)
District Moins de 5 km 5 à 10 km 10 km et plus Total
Kandreho 56 20 24 100
Maevatanana 40 26 34 100
Tsaratanana 42 19 39 100
Total pour la région 46 22 32 100

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka

Concernant les moyens de locomotion à disposition des habitants pour se rendre auprès d’un centre
de santé, Pour plus de la moitié des communes de la région, la majorité s’y rendent en charrette.
Dans le district de Maevatanana, cette proportion est de 60 %.

63
Tableau 39. Répartition des communes par district suivant le moyen utilisé par la majorité de la population
pour se rendre auprès d’un centre de santé
Moyen de locomotion des ménages (%)
District A pied En charrette Total
Kandreho 56 44 100
Maevatanana 40 60 100
Tsaratanana 42 58 100
Total pour la région 46 54 100
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka.

Pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche, la majorité de la population de toutes les
communes de Maevatanana mettent moins d’une heure. A Kandreho et à Tsaratanana, la situation
est plus problématique puisque pour respectivement 44 % et 58 % des communes de ces 2 districts,
la population met entre 1 heure à 3 heures pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche,
ce qui représente au total 34 % des communes de la région.

Tableau 40. Répartition des communes par district suivant la durée du parcours pour aller à une formation sanitaire (%)
Durée du parcours pour aller à cette formation sanitaire (%)
District Moins d’une heure 1 h à 3 heures Total
Kandreho 56 44 100
Maevatanana 100 0 100
Tsaratanana 42 58 100
Total pour la région 66 34 100
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka.

b) Accessibilité des services de maternité


Les services de maternité les plus proches sont à moins de 5 km pour 40 % des communes de
Maevatanana et 42 % de celles de Tsaratanana. Pour les communes du district de Kandreho cette
proportion est de 56 %. Il y a encore 32 % des communes de la région où la distance qui sépare la
majorité de leur population au service de maternité le plus proche est de plus de 10 km.

Tableau 41. Répartition des communes par district suivant la distance pour la majorité du service de maternité le plus proche
Distance pour la majorité de service de maternité le plus proche (%)
District Moins de 5 km 5 à 10 km 11 km et plus Total
Kandreho 56 20 24 100
Maevatanana 40 26 34 100
Tsaratanana 42 19 39 100
Total pour la région 46 22 32 100
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka.

Concernant les moyens de locomotion utilisés pour rejoindre la maternité, pour 60 % des communes
de Maevatanana et 58 % des communes de Tsaratanana, la marorité de la population s’y rende en
charrette. A Kandreho, cette proportion est de 44 %.

64
Tableau 42. Répartition des communes par district suivant les moyens de locomotion utilisée par les patients
pour se rendre auprès d’un service de maternité
District A pieds En charrette Total
Kandreho 56 44 100
Maevatanana 40 60 100
Tsaratanana 42 58 100
Total pour la région 46 54 100
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka

En ce qui concerne l’accessibilité des maternités, pour les districts de Maevatanana, 29% des com-
munes ont un accès pendant toute l’année à une maternité. Par contre, pour le district de Kandreho
et celui de Tsaratanana, la population ne peut s’y rendre qu’en période sèche uniquement.

Tableau 43. Répartition des communes suivant leur possibilité d’accessibilité


Accessibilité (en % des communes)
District Toute l’année Durant la période sèche uniquement
Kandreho 0 100
Maevatanana 29 73
Tsaratanana 0 100
Total pour la Région 14 86
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka.

Pour se rendre dans une maternité, dans un peu plus d’une commune sur quatre, la population
de Maevatanana et Tsaratanana mettent en général moins d’une heure. A Kandreho, la durée du
parcours est variée : une large majorité de la population se trouvant dans 56 % des communes du
district passent 1 à 3 heures pour se rendre à la maternité la plus proche; de 3 h à une demi-journée
pour 20 % et plus d’une demi journée pour les 24 % restant.

Tableau 44. Pourcentage des communes par district selon la durée du parcours
Durée de parcours pour se rendre à un service de maternité (en % des communes)
District 3 h à une 1/2 Une 1/2 journée à Total
Moins d’une heure 1 h à 3 heures
journée 1 journée
Kandreho 0 56 20 24 100
Maevatanana 26 18 26 30 100
Tsaratanana 27 15 19 39 100
Total pour la région 18 30 22 31 100
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka

IV.1.3. Les personnels soignants

a) Dans les CSB I et CSB II


A la lecture du tableau ci-dessous, on peut constater qu’il y a un déséquilibre dans la répartition du
personnel soignant dans la région. En effet, près de la moitié des médecins publics exerçant dans
les CSB II se concentre sur Maevatanana. Trois médecins exercent à Kandreho et 9 à Tsaratanana.

65
Concernant les paramédicaux qui servent dans ces mêmes hôpitaux, sur les 23 présents dans la
région, 9 d’entre eux exercent dans les CSB II de Tsaratanana, 11 à Maevatanana et 3 à Kandreho.

Tableau 45. Nombre de médecin publics et le nombre de paramédicaux servant dans les CSB II
Nombre de médecins publics Nombre de paramédicaux
District Total
exerçant dans les CSB II servants dans les CSB II
Kandreho 3 3 6
Maevatanana 15 11 26
Tsaratanana 9 9 18
Total de la région 27 23 50

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka

Concernant la disponibilité des médecins dans les maternités, on peut constater à partir du tableau
ci-dessous que 88 % des communes disposant de maternité à Maevatanana ont des médecins, 75 %
à Tsaratanana et 50 % à Kandreho. Les sages-femmes exerçant dans une maternité sont au nombre
de 13 dans la région, Kandreho n’en possède pas encore.

Tableau 46. Répartition des communes par districts selon l’existence des médecins dans une maternité,
et le nombre de sages femmes publiques dans une maternité
Nombre de sages
District Il existe Il n’existe pas Total femmes publiques dans
une maternité
Kandreho 50 50 100 0
Maevatanana 88 12 100 3
Tsaratanana 75 25 100 10
Total de la région 77 23 100 13

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka

b) Répartition des personnels dans les centres de santé publics


Dans la Région Betsiboka, comme nous l’avons signalé dans le paragraphe précédent, aucune
sage-femme n’est présente dans le district de Kandreho. Les 3 districts de la région ne dispose que
d’un médecin spécialiste exerçant à Tsaratanana.

Lorsqu’on compare au nombre de personnels médicaux disponibles au niveau national, on constate


que la part exerçant dans la région est très peu. Ainsi, pour les aide-sanitaires, ceux-ci sont au
nombre de 21 dans la région, soit 2,6 % du total national. Ils sont 8 à Maevatanana, 10 à Tsa-
ratanana et 3 à Kandreho. Les infirmiers et infirmières sont de 35 au total, soit 2,2 % seulement
de la part nationale.Tsaratanana dispose de 21 infirmiers, Maevatanana de 13 et 1 seul infirmier
est présent à Kandreho. Les sages-femmes encore peu nombreuses représentent 1,2 % de la part
nationale : elles sont 10 à Tsaratanana et 3 à Maevatanana. Enfin, les médecins généralistes ne
représentent que 2,4 % de l’effectif national : ils sont 15 à Maevatanana, 15 à Tsaratanana et 4 à
Kandreho. Le manque de personnel médical semble être problématique dans la région.

66
Tableau 47. Nombre des aides-sanitaires, infirmiers (es), sages-femmes, médecins généralistes et spécialiste par district
Infirmiers et Médecins géné- Médecins spécia-
District Aide-sanitaire Sages-femmes
infirmières ralistes listes
Kandreho 3 1 0 4 0
Maevatanana 8 13 3 15 0
Tsaratanana 10 21 10 15 1
Total de la région 21 35 13 34 1
Total pour l’ensemble du pays 811 1 594 1 042 1 400 143
Part de la région par rapport 2,6 2,2 1,2 2,4 0,7
à l’ensemble du pays (%)

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, et mises à jour par la DRSP Betsiboka.

IV.1.4. Les services de santé

a) Utilisation du service de la maternité publique en 2008


Pour l’ensemble de la Région Betsiboka, 5.181 accouchements ont été enregistrés dans les
maternités publiques en 2008. En même temps, 11 décès maternels à l’accouchement ont
été signalés ainsi que 80 décès infantiles.

En ce qui concerne le taux de décès maternels à l’accouchement par rapport au nombre d’accou-
chement, il est de 2,12 ‰ pour l’ensemble de la région. Les décès maternels ont été plus nombreux
à Kandreho. D’autre part, le taux de décès infantile à l’accouchement par rapport au nombre d’ac-
couchement est 15,4 ‰. Les décès infantiles se sont surtout produits à Kandreho et Tsaratanana,
très peu à Maevatanana.

Tableau 48. Répartition des communes selon le nombre de décès maternels ramené au nombre d’accouchement
dans les maternités publiques (‰)
Nombre d’accouchement dans

nombre d’accouchement (‰)

nombre d’accouchement (‰)


à l’accouchement ramené au

à l’accouchement ramené au
Nombre de décès maternels

Nombre de décès maternels


Nombre de décès infantile

Nombre de décès infantile


les maternités publiques

à l’accouchement

à l’accouchement
District

Kandreho 681 9 16 13,2 23,49


Maevatanana 2 423 0 5 0 2,06
Tsaratanana 2 077 2 59 0,96 28,40
Total de la région 5 181 11 80 2,12 15,4

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

67
b) Utilisation du service de la maternité privée en 2008
La seule maternité privée existante dans la région se trouve à Tsaratanana et celle-ci a enregistré
82 accouchements en 2008. Aucun décès maternel n’a eu lieu tandis que les décès infantiles à
l’accouchement ont été au nombre de 4. Ramené au nombre d’accouchement, on obtient un ratio
de 0,04 ‰.

Tableau 49. Répartition des communes selon le nombre de décès maternels ramené au nombre d’accouchement
dans les maternités privées (‰)
Nombre d’accouchement dans

Nombre de décès maternels à

à l’accouchement ramené au
Nombre de décès infantile à

Nombre de décèsinfantile à
Nombre de décès maternel

l’accouchement ramené au
nombre d’accouchement

nombre d’accouchement
les maternités privées
District

l’accouchement

l’accouchement
Kandreho 0 0 0 0 0
Maevatanana 0 0 0 0 0
Tsaratanana 82 0 4 0 0,048 ‰
Total de la région 82 0 4 0 0,048 ‰

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

IV.1.5. Accès aux services de santé

a) Nombre de consultation dans les centres de soin publics en 2008


Parmi les 3 districts de la région, Maevatanana enregistre le plus de consultations dans les centres
de soin public avec une proportion de 51,34 % au niveau régional. Vient ensuite le district de Tsa-
ratanana avec 40,41 % et enfin Kandreho n’enregistrant que 8,25 %.

Tableau 50. Répartition des communes selon le nombre de consultation dans les centres de soin public en 2008
Nombre de consultation dans les Part du district par rapport à
District
centres de soin public en 2008 l’ensemble de la région (%)
Kandreho 7 772 8,25
Maevatanana 48 378 51,34
Tsaratanana 38 076 40,41
Total de la région 94 226 100
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Le service de planning familial public


En 2008, toutes les communes des 3 régions de Betsiboka disposent d’un service de planning fami-
lial public. Le nombre de femmes s’étant affilié à un service de planning familial public a connu une
variation positive en général ; en une année, entre 2007 et 2008, 2 403 femmes en plus se sont
inscrites à ce service.

68
Tableau 51. Répartition des communes par district selon le nombre et pourcentage des services de planning familials publics
Existence d’un planning Nombre de femmes Nombre de femmes
District familial public dans la affiliées au service de affiliées au service de Variation
commune (%) planning familial 2007 planning familial 2008
Kandreho 100.00 580 863 283
Maevatanana 100.00 7748 8959 1211
Tsaratanana 100.00 5696 6605 909
Total 100.00 14024 16427 2403

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

c) Le service de planning familial privé


En 2008, le tableau ci-dessous montre que la région ne dispose d’aucun service de plan-
ning familial privé.

Tableau 52. Répartition des communes par district selon le nombre et pourcentage
des services de planning familials publics
Existence d’un Nombre de femme Nombre de femme
planning familial privé affilés au service de affilés au service de
District Variation
dans la commune planning familial planning familial
Ne dispose pas 2007 2008
Kandreho 100 % 0 0 0
Maevatanana 100 % 0 0 0
Tsaratanana 100 % 0 0 0
Total de la région 100 % 0 0 0

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

IV.2. L’éducation

IV.2.1. Les infrastructures scolaires de la région

Globalement, le système éducatif à Madagascar comprend cinq niveaux : l’alphabétisation et le


préscolaire, l’enseignement primaire, l’enseignement secondaire général (collège et lycée), la forma-
tion technique et professionnelle et l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. L’enquête
menée par le CREAM en 2009 a porté sur les types d’infrastructures correspondant aux niveaux de
l’enseignement primaire, de l’enseignement secondaire existant dans la région, leur appartenance
(publique ou privée) ainsi que sur leur répartition spatiale.

69
a) Les infrastructures scolaires publiques
Les écoles primaires publiques ou EPP

Le Tableau 53 ci-dessous montre que toutes les communes des 3 districts de Betsiboka disposent
d’un EPP, au même titre qu’au niveau national. En moyenne, chaque fokontany dispose d’au moins
1 EPP sauf dans le district de Kandreho où les 31 fokontany se partagent 6 EPP en tout et pour tout.
En tout, le nombre des EPP de la région est de 397, ce qui représente 1,7 % de la part nationale.
Concernant les EPP communautaires 1 , celles-ci n’existent pas à Kandreho, elles sont au nombre de
53 et 64 respectivement à Maevatanana et Tsaratanana soit 2 % de la part nationale.

En ce qui concerne le nombre de salle de classe, on a recensé 884 au total dans la région soit une
moyenne de 2,2 classes par EPP ; au niveau national, ce taux est de 1,7 classe par EPP. Le nombre
de salles de classe dans les EPP des communes de Tsaratanana et Maevatanana est identique avec
une moyenne de 2,1 classes par EPP. A Kandreho, les salles de classe sont un peu plus nombreuses
avec 6,8 salles de classe en moyenne pour chaque EPP.

Les collèges d’enseignement général ou CEG

Dans l’ensemble, 57,1 % des communes de la région ont des CEG implantés dans leur territoire, ce
taux est de 70,2 % au niveau national. Lorsque 91,7 % des communes de Tsaratanana disposent
d’un CEG, 33 % seulement de celles de Kandreho en ont. A Maevatanana, 41,2 % des communes
en disposent. Par ailleurs, aucun CEG communautaire n’existe dans la région.

Concernant le nombre de salles de classe, 97 ont été recensées dans la région soit une moyenne
de 4,8 classes par CEG. Cependant, ce nombre varie selon les districts : ainsi, à Tsaratanana, les
CEG ont en moyenne 4,3 salles de classe chacun ; à Maevatanana, le quota est de 6,2 classes par
CEG en moyenne et à Kandreho 2,5 classes.

Les lycées publics d’enseignement général

Au total, le taux de communes pourvues en lycées publics dans la région est de 8,6 %, ce qui s’ac-
corde avec le taux national qui est de 8,8 %. Le district de Kandreho ne dispose pas de lycée public
tandis que pour les districts de Tsaratanana et Maevatanana, ils sont respectivement au nombre de 2
et de 1. Concernant le nombre de salles de classe, en moyenne les 6 lycées publics de Tsaratanana
possèdent 3 chacun et celui de Maevatanana dispose 5 salles.

Les lycées techniques

En 2008, la région de Betsiboka ne disposait pas de lycée technique2.

1. Les écoles communautaires sont des établissements scolaires dont les enseignants sont payés par l’association des
parents d’élèves (FRAM)
2. Part de la région par rapport au niveau national

70
Tableau 53. Les infrastructures scolaires publiques en 2008 dans la Région Betsiboka

Ensemble région

Niveau national
Maevatanana

Tsaratanana
Kandreho
Disponibilité des infrastructures
Existence d’EPP 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
Existence de CEG 33 % 41,2 % 91,7 57,1 % 70,2 %
Existence de Lycée 0% 5,9 % 16,7 % 8,6 % 8,8 %
Nombre d’infrastructures 2

Nombre d’EPP 6 201 189 396 1,7 %


Nombre d’EPP Communautaire 0 53 64 117 2,0 %
Nombre de CEG 2 7 11 20 1,7 %
Nombre de CEG Communautaire 0 0 0 0 0,0 %
Nombre de Lycées ens. gêner 0 1 2 3 2,1 %
Nombre de lycée technique 0 0 0 0
Nombre des salles de classe 3

Dans les EPP 41 432 411 884 1,6 %


Dans les CEG 5 44 48 97 1,2 %
Dans les Lycées ens. gêner. 0 5 6 11 0,7 %
Dans le lycée technique 0 0 0 0
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Les infrastructures scolaires privées


Les infrastructures scolaires privées, comme celle du secteur public, peuvent être catégorisées selon
les trois niveaux d’enseignement. Nous allons ainsi voir dans les sections suivantes et à l’aide du
Tableau 54 ci-dessous un état des lieux des écoles primaires privées, des collèges privés et des
lycées privés et techniques existant dans la région. Il est d’ores et déjà nécessaire de remarquer que
le district de Kandreho ne possédait aucune infrastructure scolaire privée en 2008.

–– Les écoles primaires privées

En 2008, les résultats des enquêtes du CREAM ont montré que 31,4 % des communes de Maevata-
nana et Tsaratanana disposent d’écoles primaires privées, ce qui est relativement bas par rapport
à la moyenne nationale qui est de 57,6 %. Maevatanana est le district le plus pourvu avec 17
communes en tout possédant des écoles primaires privées. Vient ensuite Tsaratanana avec 5 écoles.
Du point de vue logistique, 86 salles de classes ont été recensées dans la région, ce qui fait une
moyenne de 3,9 classes par école. La répartition est cependant différente selon les 2 districts concer-
nés puisque les communes de Tsaratanana bénéficient en moyenne de 5,2 classes par école tandis
que pour Maevatanana, cette proportion est de 3,5.

3. Part de la Région par rapport au niveau national

71
–– Les collèges privés

Les collèges privés sont peu nombreux dans la région, seules 11,4 % de l’ensemble des communes
de Maevatanana et Tsaratanana en disposent. Ce qui ramène à une différence de 14,2 points par
rapport à la moyenne nationale. Ces collèges sont au nombre de 5 pour les 2 districts dont 2 dans
les communes de Tsaratanana et 3 à Maevatanana. Les salles de classe sont en moyenne 6,2 par
école : pour Tsaratanana, la moyenne est de 7,5 salles de classe par école tandis que pour Maeva-
tanana, elle est de 5,3.

–– Les lycées privés

Un seul lycée privé existe dans la région et il se trouve dans une commune de Tsaratanana. Il dis-
pose de 4 salles de classe.

Tableau 54. Les infrastructures scolaires privées en 2008 dans la Région Betsiboka

Ensemble région

Niveau national
Maevatanana

Tsaratanana
Kandreho

Disponibilité des infrastructures4


Existence d’école primaire privée 0% 41,2 % 33,3 % 31,4 % 57,6 %
Existence de collège privé 0% 11,8 % 16,7 % 11,4 % 25,6 %
Existence de lycée Privé 0% 0% 8,3 % 2,9 % 8,0 %
Nombre d’infrastructures 4

Ecoles primaires privées 0 17 5 22 0,4 %


Collèges privés 0 3 2 5 0,3 %
Lycées privés 0 0 1 1 0,2 %
Nombre des salles de classe 4
Dans les écoles primaires privées 0 60 26 86 0,4 %
Dans les collèges privés 0 16 15 31 0,4 %
Dans les lycées privés 0 0 4 4 0,2 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, 4Part de la région par rapport au niveau national.

IV.2.2. Accessibilité

L’accès de la population à l’encadrement pédagogique est mesuré à partir de deux outils : d’une
part, en mesurant la distance parcourue par la majorité de la population au sein de chaque com-
mune pour rejoindre l’infrastructure pédagogique la plus proche ; et d’autre part, l’identification des
moyens de transport utilisés pour accéder à ces infrastructures. Il est également nécessaire d’iden-
tifier la localisation et l’origine de la formation pédagogique. Dans les paragraphes qui suivent,
nous allons donc aborder le sujet concernant l’accès de la population par rapport aux trois niveaux
d’enseignement : le primaire, le secondaire de premier cycle et le secondaire de second cycle.

72
a) Dans l’enseignement primaire
Distance

D’après l’enquête monographique de 2009, la majorité de la population de Betsiboka parcourt une


courte distance, soit moins de 1 km, pour rejoindre l’école primaire la plus proche.

Tableau 55. Répartition des Communes selon la distance pour la majorité de la population de l’école primaire
la plus proche dans la Région Betsiboka
District Moins de 1 km
Kandreho 100 %
Maevatanana 100 %
Tsaratanana 100 %
Ensemble de la région 100 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

Moyen de déplacement

Pour aller à l’école primaire la plus proche, en général, les élèves se rendent à pied et cette
école est sise dans la commune.

Statut

L’école primaire la plus proche pour chaque commune est publique.

b) Dans l’enseignement secondaire de premier cycle


Distance

Selon toujours l’enquête monographique de 2009, plus de la majorité (54,3 %) de la population des
Communes de Betsiboka se rendent à des collèges situées à moins d’1 km de leurs lieux d’habitation.
A Tsaratanana, 83,3 % des Communes sont dotées de collèges où les habitants parcourent moins
d’1 km pour les rejoindre. Vient ensuite Maevatanana avec 41,2 % des communes et Kandreho,
33,3 %. Pour 16,7 % des Communes de Kandreho, les collèges les plus proches sont situés entre 1
à 5 km tandis qu’à Tsaratanana, il reste 8,3 % de Communes où le collège le plus proche se situe
entre 6 à 10 km.

Tableau 56. Répartition des communes par district selon la distance pour la majorité de la population le collège le plus proche
District Moins de 1 km 1 à 5 km 6 à 10 km 11 km et plus
Kandreho 33,3 % 16,7 % 0% 50 %
Maevatanana 41,2 % 0% 0% 58,8 %
Tsaratanana 83,3 % 0% 8,3 % 8,3 %
Ensemble de la région 54,3 % 2,9 % 2,9 % 40 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

Moyen de déplacement

Pour aller au collège (CEG ou Collège privé) le plus proche, la majorité des élèves dans les districts
de Tsaratanana et de Maevatanana se rendent à pieds. Cependant, une partie non négligeable
des élèves dans le district de Kandreho emprunte la charrette pour aller au collège le plus proche.

73
Statut

Si dans le district de Tsaratanana, le collège le plus proche pour la majorité des élèves est public,
il est par contre privé dans la moitié des communes dans les districts de Maevatanana et de Tsara-
tanana.

c) Dans l’enseignement secondaire de second cycle


Distance

Les lycées de la région, toutes origines confondues (public, privé ou professionnel), se trouvent tous
pour une large majorité assez loin de la population, soit à 11 km et plus. Tous les lycées se trouvant
dans les Communes de Kandreho se trouvent dans cette situation, de même que respectivement
94,1 % et 83,3 % des lycées de Maevatanana et Tsaratanana.

Les lycées qui se trouvent à moins d’1 km des habitants sont très peu et n’existent que dans 5,9 %
des Communes de Maevatanana et 16,7 % de celles de Tsaratanana. En général, le lycée le plus
proche pour la majorité des élèves n’est pas sis dans sa commune.

Tableau 57. Répartition des communes par district selon la distance pour la majorité de la population le lycée
(public, privé ou professionnel) le plus proche
District Moins de 1 km 1 à 5 km 6 à 10 km 11 km et plus
Kandreho 0% 0% 0% 100 %
Maevatanana 5,9 % 0% 0% 94,1 %
Tsaratanana 16,7 % 0% 0% 83,3 %
Ensemble de la région 8,6 % 0% 0% 91,4 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

Moyen de déplacement

Les élèves se rendent à pied pour rejoindre le lycée le plus proche.

Statut

Le lycée le plus proche dans le district de Tsaratanana est un lycée public, ce qui n’est pas le cas
des deux autres districts.

IV.2.3. Les personnels enseignants

a) Dans l’enseignement primaire


Dans les écoles primaires publiques (EPP)
Durant l’année scolaire 2007-2008, le nombre total d’enseignants recensés dans la région a été de
1.016. Pour chaque district, la répartition n’est pas identique : une majorité d’entre eux (50,9 %)
se trouve à Tsaratanana qui a 518 enseignants suivi de près par les enseignants de Maevatanana
au nombre de 468 constituant 46,1 % du Total de la région. Le nombre le plus faible se trouve à
Kandreho où les enseignants ne sont qu’une trentaine.
En moyenne, 65,8 % des enseignants en EPP de la région sont pris en charge par le FRAM. C’est
à Kandreho que les enseignants FRAM sont les plus importants en rassemblant 83,3 % du quota du
district. Pour Maevatanana et Tsaratanana, ils sont respectivement de l’ordre de 66 % et 64,7 %.

74
Tableau 58. Effectifs des enseignants des EPP par district dans la région de Betsiboka durant l’année scolaire 2007-2008
Total des Enseignants Enseignants FRAM Pourcentage (%)
District
(2007-2008) (2007-2008) d’enseignants FRAM
Kandreho 30 25 83,3
Maevatanana 468 309 66,0
Tsaratanana 518 335 64,7
Ensemble de la région 1016 669 65,8
Par rapport au niveau national 1,7 % 2,0 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

Dans les écoles primaires privées

Au total, pendant cette même année scolaire 2007-2008, le nombre d’enseignants privés dans la
région a été de 102. La plus grande proportion (71,5 %) se trouve sur Maevatanana avec
73 enseignants. Et le reste (28,5 %) à Tsaratanana avec 29 enseignants. Puisque les écoles
primaires privées n’existent pas à Kandreho, ce district ne dispose pas en conséquence
d’enseignants privés.

Tableau 59. Effectifs des enseignants des écoles primaires privées par district dans la Région Betsiboka
durant l’année scolaire 2007-2008
Nombre d’enseignants durant l’année
District
scolaire 2007-2008
Kandreho 0
Maevatanana 73
Tsaratanana 29
Ensemble de la région 102
Par rapport au niveau national 0,5 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Dans l’enseignement secondaire du premier cycle


Dans les collèges publics (CEG)

Pendant l’année scolaire 2007-2008, le nombre d’enseignants de CEG dans la Région Betsiboka a
été de 177, ce qui représente 1,3 % de l’effectif national. La répartition a été quasi la même chose
pour les districts de Maevatanana et Tsaratanana avec respectivement 84 et 80 enseignants au
total par district. Par ailleurs, 13 enseignants ont été recensés à Kandreho. Concernant la propor-
tion d’enseignants pris en charge par la FRAM, ils étaient 46 au total dont près de 70 % parmi les
enseignants de Maevatanana et 30 % à Tsaratanana. Aucuns des enseignants de Kandreho n’en
faisaient partie.

75
Tableau 60. Effectif des enseignants dans les CEG, par district dans la Région Betsiboka
Total des enseignants Enseignants FRAM Pourcentage (%) enseignants
District
(2007-2008) (2007-2008) FRAM
Kandreho 13 0 0,0
Maevatanana 84 32 38,1
Tsaratanana 80 14 17,5
Ensemble de la région 177 46 26,0
Par rapport au niveau national 1,3 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

Dans les collèges privés

Quant aux enseignants des collèges privés, ils étaient 39 dans la région soit 0,2 % de l’effectif total
national dont 28 étaient dans les collèges privés de Tsaratanana et 11 dans ceux de Maevatanana.

Tableau 61. Effectifs des enseignants des collèges privés par district dans la Région Betsiboka durant l’année scolaire 2007-2008
Nombre total d’enseignants
District
(2007-2008)
Kandreho 0
Maevatanana 11
Tsaratanana 28
Ensemble de la région 39
Par rapport au niveau national 0,2 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009

c) Dans l’enseignement secondaire du second cycle (public, privé et technique)


Pendant l’année scolaire 2007-2008, le nombre d’enseignants dans les lycées publics et privés
de Betsiboka a été de 26 au total dont 15 et 7 ont été respectivement dans les lycées publics de
Maevatanana et Tsaratanana. Le lycée privé de Tsaratanana et de la région a, quant à lui, accueilli
4 enseignants.

Tableau 62. Effectif des enseignants dans les lycées publics et privés par district dans la Région Betsiboka
durant l’année scolaire 2007-2008

Lycée public Lycée privé Lycée technique public


Kandreho 0 0 0
Maevatanana 15 0 0
Tsaratanana 7 4 0
Ensemble de la région 22 4 0
Au niveau national1 0,5 % 0,1 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, 1 Pourcentage par rapport à l’effectif national.

76
IV.2.4. Fréquentation et performance scolaire

a) Dans l’enseignement primaire


En 2008, le Taux Brut de Scolarisation (TBS) à l’enseignement primaire de la région de Betsiboka
s’élève à 110 % 4, un taux inférieur au TBS national (130 %). Dans le système éducatif malgache,
le TBS à l’enseignement primaire est le rapport entre l’effectif total des élèves scolarisés dans les
écoles primaires (publiques et privées) et l’effectif total de la population entre 6 ans et 10 ans. Il
permet de mesurer la capacité d’accueil du système éducatif et décrit ainsi dans quelle mesure une
localité donnée est capable d’accueillir dans ses écoles le nombre d’élèves qu’il devrait scolariser
compte tenu du contexte démographique. Un taux supérieur à 100 % s’explique par le fait que la
mesure inclut les enfants qui n’ont plus l’âge officiel du primaire mais qui fréquentent encore ces
établissements scolaires.

Dans les écoles primaires publiques (EPP)

Durant l’année scolaire 2007-2008, la région de Betsiboka a compté 47.309 élèves ins-
crits dans ses EPP. Maevatanana est le district ayant enregistré le meilleur score de la région
avec 22.269 élèves inscrits suivi de près toutefois par Tsaratanana avec seulement une
différence de 65 élèves qui séparent le score des 2 districts. En toute logique, du fait du
nombre d’infrastructures pour Kandreho inférieur aux deux autres districts, celui-ci n’avait
que 2.836 élèves inscrits.

En ce qui concerne le nombre de redoublement dans ces EPP, et toujours pendant cette année sco-
laire, le taux de redoublement a été de 24,7 % soit 3,3 points de plus par rapport au niveau national
(21,4 %). Si entre Maevatanana et Tsaratanana, les taux sont relativement uniformes, Kandreho
accuse, quant à lui, un taux assez élevé de 36,4 %.

Par ailleurs, le nombre de candidats inscrits à l’examen du CEPE a été de 3.542, ce qui représente
1 % de la part nationale. Relatif au taux de réussite à cet examen, il a été de 39,3 % pour l’en-
semble de la région, le district de Tsaratananaayant enregistré la majorité des élèves ayant réussi
avec 51,1 % de résultats positifs

Tableau 63. Tableau synthétique des élèves dans les EPP par district dans la Région Betsiboka
Elèves inscrits Pourcentage (%) des Candidats au Taux (%) de réussite
District
(2007-2008) redoublants (2007-2008) CEPE en 2008 au CEPE en 2008
Kandreho 2 836 36,4 135 22,2
Maevatanana 22 269 25,2 1 873 30,9
Tsaratanana 22 204 22,7 1 534 51,1
Ensemble région 47 309 24,7 3 542 39,3
Niveau National 1
1,4 % 1,0 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, Par rapport au niveau national
1

Dans les écoles primaires privées


Globalement, le nombre d’élèves inscrits dans les écoles primaires de la région a été de 3.449,
ce qui représente 0,4 % de la part nationale. 65,3 % de ces élèves ont été inscrits dans les EPP
des Communes de Maevatanana tandis que celles de Tsaratanana ont inscrit les 34,7 % restants.
5. Source : TBER Betsiboka, 2011

77
Le taux de redoublement dans ces collèges privés a été pour l’ensemble de la région de 16,4 %.
Concernant la performance de l’enseignement primaire privé dans la région, le taux de réussite à
l’examen du CEPE pour l’ensemble a été de 71,9 % ; ce qui est supérieur de 2,9 points par rapport
au taux national dans cette catégorie d’école et pratiquement le double du taux de réussite dans les
EPP. C’est dans le district de Tsaratanana que l’on a relevé le score le plus élevé avec 94,2 % de
taux de réussite.

Tableau 64. ableau synthétique des élèves dans les écoles primaires privées par district dans la Région Betsiboka
Elèves inscrits Pourcentage(%) redou- Candidats au CEPE Taux (%) de réussite
District
(2007-2008) blants (2007-2008) en 2008 au CEPE en 2008
Kandreho 0 0 0 0
Maevatanana 2 255 17,5 405 62,5
Tsaratanana 1 194 14,3 171 94,2
Ensemble de la région 3 449 16,4 576 71,9
Niveau National2 0,4 % 0,6 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, Par rapport au niveau national
2

b) Dans l’enseignement secondaire du premier cycle


Dans les CEG

Le nombre d’élèves inscrits dans les CEG pendant l’année scolaire 2007-2008 a été de 5.251,
représentant ainsi 1,1 % de la part nationale. Les districts de Maevatanana et de Tsaratanana enre-
gistrent le plus grand nombre d’inscrits avec respectivement 53,5 % et 41 % du total. Par ailleurs,
pendant l’année scolaire 2008-2009, les CEG de la région a enregistré 3.879 nouveaux inscrits en
6e avec de nouveau Maevatanana qui détient le plus grand nombre d’élèves en rassemblant 76,6 %
de l’effectif total.

Concernant le taux de redoublants, celui-ci a été en 2007-2008 de 16,6 %. Le district de Kandreho


ayant enregistré le score le plus élevé par rapport aux deux autres districts avec 24,7 % de redou-
blants.

Le nombre de candidats ayant passé l’examen du BEPC en 2008 a été de 705 pour l’ensemble de
la région tandis que le taux de réussite à cet examen a été de 30,8 %. La variation de ce taux de
réussite entre les 3 districts est plus ou moins la même.

Tableau 65. Tableau synthétique des élèves dans les CEG par district dans la Région Betsiboka
Pourcentage(%) Taux(%) de
Inscrits 6e Inscrits (2007- Candidats au
District redoublants réussite au
(2008-2009) 2008) BEPC 2008
(2007-2008) BEPC 2008
Kandreho 78 279 24,7 33 30,3
Maevatanana 2972 2814 19,8 400 32,3
Tsaratanana 829 2158 11,4 272 28,7
Ensemble de la région 3879 5251 16,6 705 30,8
Part au niveau national2 2,1 % 1,1 % 0,9 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, 2Par rapport au niveau national

78
Dans les collèges privés

Au total, l’effectif des nouveaux élèves inscrits en 6e pendant l’année scolaire 2008-2009 dans les
collèges privés dans la Région Betsiboka a été de 471 dont 64,2 % ont été inscrits dans le district
de Maevatanana et 35,8 % à Tsaratanana.

D’autre part, les candidats ayant passé l’examen du BEPC ont été 237 avec un taux de réussite de
50,3 % pour l’ensemble de la région. On remarquera que ce taux est supérieur de 19,5 points par
rapport au taux correspondant enregistré dans les CEG. Tsaratanana voit le plus d’élèves diplômés
avec 72,8 % de taux de réussite contre 37,7 % à Maevatanana.

Tableau 66. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les Collèges privés par district dans la Région Betsiboka
Inscrits en 6e durant Candidats Taux (%) de réussite
District
l’année scolaire 08-09 au BEPC 2008 au BEPC 2008
Kandreho 0 0 0
Maevatanana 302 114 37,7
Tsaratanana 169 123 72,8
Ensemble de la région 471 237 50,3
Part au niveau natio- 0,5 % 0,4 %
nal 1
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, 1 Par rapport au niveau national

c) Dans l’enseignement secondaire du second cycle


Dans les lycées publics

Les élèves inscrits en 2nde pendant l’année scolaire 2008-2009 a été de 317, soit 1 % de la part
nationale. Concernant les autres critères, seules les données concernant Maevatanana ont pu être
recueillies pendant la Monographie 2009. Ainsi dans ce district,pendant l’année scolaire 2007-
2008, 318 élèves ont été inscrits au lycée public, le taux de redoublant a été de 23 % et sur 88
élèves ayant passé le BACC, le taux de réussite a été de 68,2 %.

Tableau 67. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les lycées publics d’enseignement général par district
dans la Région Betsiboka
Inscrits en 2nde Inscrits au lycée Pourcentage (%) redou- Candidats BACC Taux (%) de réussite
District
(2008-2009) (2007-2008) blants (2007-2008) 2008 au BACC 2008
Kandreho 0 0 0 0 0
Maevatanana 160 318 23,0 88 68,2
Tsaratanana 157 nd nd nd nd
Ensemble région 317 nd nd nd nd
Niveau national 1
1,0 %
Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009, 1 Par rapport au niveau national. nd : non disponible

Dans les lycées privés

Pendant l’année scolaire 2008-2009, le lycée privé de Tsaratanana a accueilli 142 élèves inscrits
en 2nde.

79
Tableau 68. Effectif des élèves dans les lycées privés d’enseignement général de la Région Betsiboka
Inscrits en 2nde Inscrits lycée Pourcentage (%) redou- Candidats au Taux (%) de réus-
District
(2008-2009) (2007-2008) blants (2007-2008) BACC 2008 site BACC 2008
Kandreho 0 0 0 0 0
Maevatanana 0 0 0 0 0
Tsaratanana 142 nd nd nd nd
Ensemble de la région nd nd nd nd nd
Niveau national 1
nd nd nd nd nd

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009 1Par rapport au niveau national, nd : non disponible

80
Chapitre V
Les activités économiques
82
V.1. Caractéristiques de la population active

V.1.1. Niveau d’instruction

Dans l’ensemble, plus de la majorité (57,1 %) de la population active de Betsiboka n’a pu suivre que
l’école primaire ; un taux qui dépasse le niveau national de 5,1 points. Le tiers de cette même popu-
lation active est analphabète, une proportion cette fois-ci identique avec la moyenne nationale. Par
ailleurs, seuls 8,5 % de cette tranche de la population a atteint le niveau secondaire contre 11,9 %
au niveau national et seuls 1,1 % ont poursuivi leurs études jusqu’à l’enseignement supérieur, la
moyenne nationale étant de 2,8 %.

Tableau 69. Répartition par niveau d’instruction de la population active


Unité: %
Région Sans instruction Primaire Secondaire Supérieur Total
Betsiboka 33,3 57,1 8,5 1,1 100,0
Madagascar 33,3 52 11,9 2,8 100
Source : INSTAT/DSM/EPM2010

V.1.2. Répartition de la population active dans les différents secteurs d’activité

D’après les enquêtes de l’EDSMD-IV en 2009, on peut dire que la Région Betsiboka est
majoritairement agricole puisqu’aussi bien les hommes que les femmes sont représentées à
plus de 80 % dans cette branche d’activité. Concernant les femmes, elles sont exactement 80,9 %
à être des agricultrices contre une moyenne nationale de 72,7 %. Les autres secteurs d’activités
emploient très peu les femmes : pour les métiers manuels qualifiés, elles sont 7,9 % soit juste 1,9
point de plus par rapport au niveau national ; dans le secteur des ventes et services, elles sont 9,2 %
contre 12,2 % au niveau national. Pour les postes de cadres et techniciens de direction, la part des
femmes de la région est de 1,5 % contre 3,5 % au niveau national et notons qu’aucunes femmes
employées de bureau n’ont été identifiées dans la région. Enfin, celles qui occupent des métiers
manuels non qualifiés sont pratiquement inexistantes (0,4 %).

Tableau 70. Proportion de femmes occupées dans les différents secteurs d’activité à Betsiboka
Unité: %
Caractéristique socio-

Manuel non qualifié

Effectif de femmes
Cadre/technicien/

Ventes et services
démographique

Manuel qualifié

Agriculture

Manquant
direction

Employé

Total

Betsiboka 1,5 0,0 9,2 7,9 0,4 80,9 0,0 100,0 215
Ensemble 3,5 0,5 12,2 6,0 4,6 72,7 0,4 100,00 14 623

Source : EDSMD-IV Madagascar 2008-2009

83
Les mêmes tendances observées chez les femmes se retrouvent chez les hommes avec 84,6 %
d’entre eux qui sont des agriculteurs. Les emplois manuels qualifiés sont occupés par 6,1 % des
hommes et les ventes et services par 2,4 % contre respectivement 10, % et 5 % au niveau national.
Concernant les emplois manuels non qualifiés, ils sont 3,6 % à exercer cette activité contre 2,9 %
au niveau national.

Notons qu’aucuns hommes ni femmes de la région n’ont occupé un poste d’employé au moment de
l’enquête.

Tableau 71. Proportion d’hommes occupés dans les différents secteurs d’activité à Betsiboka
Unité %
Caractéristique socio-

Manuel non qualifié

Effectif de femmes
Cadre/Technicien/

Ventes et services
démographique

Manuel qualifié

Agriculture

Manquant
direction

Employé

Total
Betsiboka 2,4 0,0 3,2 6,1 3,6 84,6 0,1 100,0 98
Ensemble 15-49 4,5 0,5 6,6 11,2 3,1 73,7 0,4 100,0 6 766
Homme 50-59 9,2 1,5 6,4 9,3 1,6 71,6 0,4 100,0 926
Ensemble des hommes 15-69 5,0 0,6 6,6 10,9 2,9 73,5 0,4 100,0 7 693

Source : EDSMD-IV Madagascar 2008-2009

V.1.3. Niveau de salaire des femmes comparé à celui gagné par les maris1

En règle générale, les femmes de Betsiboka ont un niveau de salaire soit « à peu près le même »
(42,6 %) soit « moins » (41,5 %) que leur partenaire. Les femmes qui gagnent « à peu près le même
salaire » que leur mari sont légèrement plus nombreuses dans la région par rapport à la moyenne
nationale (+ 3,5 points). D’autre part, celles qui gagnent « moins » que leur mari sont par contre
moins nombreuses toujours par rapport à la moyenne nationale (- 6,1 points). Les femmes gagnant
plus que leur mari sont de 13,6 % alors qu’au niveau national, ce taux est de 8,1 %.

Tableau 72. Argent gagné par les femmes comparé à celui gagné par leurs maris (en %)
Mari/parte-
A peu près le Ne sait pas/
Région Plus Moins naire n’a pas Total
même manquant
de revenu
Betsiboka 13,6 41,5 42,6 0,0 2,3 100
Madagascar 8,1 47,6 39,1 1,2 4,1 100
Source: EDS IV Madagascar 2008- 2009

1. Sans considération de la nature del’emploi occupé

84
V.2. Infrastructures économiques

V.2.1. Infrastructures routières

Dans le développement d’une région, les infrastructures routières jouent un rôle primordial en ce
sens que d’une part, elles assurent l’acheminement des produits des zones productrices vers les
consommateurs et d’autre part, elles permettent de rompre l’isolement géographique des communes
de la région.

Concernant la Région Betsiboka, l’enquête menée par le CREAM en 2009 montre que la plupart
de ses communes (88,57 %) sont à 11 km et plus de leur chef-lieu de district tandis que 11,43 %
se trouvent entre moins de 1 km à 10 km. Un tiers des communes, plus précisément 31,43 % sont
accessibles en voiture légère en permanence quelle que soit la saison contrairement à la même pro-
portion de communes (31,43 %) qui ne sont pas du tout accessibles par ce moyen de locomotion.
Les 37,14 % de communes restantes sont accessibles en voiture légère uniquement durant la période
sèche. Concernant les communes qui ne sont pas accessibles en voiture légère, seules
5,71 % d’entre elles sont accessibles en camion et 4 x 4 pendant toute l’année ; 17,14 %
des communes restent enclavées et non accessibles en voitures quel que soit leur type et
les moyens communément utilisés restent alors la charrette (28,57 %) et la marche à pied
(14,29 %). Pour rejoindre ces communes, la durée du trajet varie de moins d’1 h à 3 heures
de temps (5,71 %) et d’une demi-journée à plus d’une journée (31,43 %).

Il est cependant nécessaire d’émettre une réserve concernant ces données étant donné
l’importance des réponses manquantes (voir tableau 73 ci-dessous.)

85
Tableau 73. Accessibilité/moyens de transpo
Accessibilité/moyens de transport Proportion de communes
Distance du chef-lieu de commune par rapport au chef-lieu de district
moins de 1 km à 10 km 11,43 %
11 km et plus 88,57 %
Total 100 %
Accessibilité en voiture légère du chef-lieu de commune
En permanence 31,43 %
Uniquement en période sèche 37,14 %
Non 31,43 %
Total 100 %
Accessibilité en camion et 4x4 toute l’année
En permanence 5,71 %
Uniquement en période sèche 31,43 %
Non 17,14 %
Manquant 45,71 %
Total 100 %
Moyen utilisé pour se rendre dans les communes non accessibles en voiture
A pied 14,29 %
A bicyclette 2,86 %
En charrette 28,57 %
A pirogue, canot 2,86 %
Manquant 51,43 %
Total 100 %
Durée du trajet
Moins d’1 heure à 3 heures 5,71 %
De 1 heure à 3 heures 5,71 %
3 h à 1/2 journée 5,71 %
1/2 journée à 1 journée 14,29 %
Plus d’une journée 17,14 %
Manquant 51,43 %
Total 100 %
Desserte régulière de la commune par une ligne de transport en commun
Oui 22,86 %
Non 77,14 %
Total 100 %
Existence de terminus d’une ligne de transport en commun
Oui 20 %
Non 2,86 %
Manquant 77,14 %
Total 100 %
Existence d’une station d’essence dans la commune

86
Oui, grandes compagnies 2,86 %
Oui, essentiellement privé 5,71 %
Non 91,43 %
Total 100 %
Existence d’un atelier de vulcanisation dans la commune
Oui 2,86 %
Non 97,14 %
Total 100 %
Existence d’un atelier de dépannage de voiture dans la commune
Oui 2,86 %
Non 97,14 %
Total 100 %
Existence d’un atelier de tôlerie de voiture dans la commune
Oui 2,86 %
Non 97,14 %
Total 100 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Par ailleurs, 77,14 % des communes de la région ne sont pas encore desservies régulière-
ment par les transports en communs ; une grande part (97,4 %) ne dispose pas de station
d’essence à proximité et les divers ateliers de vulcanisation, tôlerie ou dépannage de voi-
ture sont quasi-inexistantes (absence de ces structures dans 97,4 % des communes de la
région).

V.2.2. Réseau électrique

a) Puissance installée/fournie
Tous les districts de la région ont fourni des informations relatives aux installations de réseau élec-
trique selon les réponses obtenues lors de l’enquête monographique de 2009.

Le tableau ci-après fournit les informations concernant la puissance fournie/installée, le nombre


d’abonnés ainsi que les demandes d’abonnement non satisfaites enregistrées auprès de la JIRAMA
en 2009.

Tableau 74. Electricité/Données structurelles


Nombre cumulé de
puissance fournie ou Nombre d’abonnés
District demandes d’abonnement
installée JIRAMA JIRAMA en 2009
non satisfaites en 2009
Kandreho 84 450 1 941
Tsaratanana 505 832 0
Maevatanana 150 2 130 0
Total 739 3 412 1 941
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2008

87
b) Sources d’énergie
Les principales sources d’énergie utilisées dans la région sont l’énergie thermique pour 17,14 % des
communes et l’énergie solaire, pour 11,43 %. Il est important de noter que ces données comportent
un nombre assez élevé de réponses manquantes (71,43 %), c’est pourquoi il est nécessaire de les
relativiser.

c) Principaux fournisseurs
De nombreuses communes ne sont pas encore fournies en électricité, ainsi en est-il de 68,57 % des
communes de la région. Concernant les communes qui en sont dotées, la libéralisation de la pro-
duction d’électricité entreprise par le Gouvernement malgache depuis 1999 a fait que la JIRAMA
n’est plus l’unique fournisseur d’électricité nationale. 20 % des communes de la région sont ainsi
dotées en électricité par des opérateurs privés contre 11,43 % qui sont couvertes par la JIRAMA
uniquement.

d) Offre/demande, qualité de service


Les données de l’enquête CREAM de 2009 montrent que pour 8,57 % des communes de la région,
la couverture en électricité par la JIRAMA est juste partielle. Ces chiffres sont à compléter étant
donné une forte proportion de réponses manquantes (91,43 %). Il en est de même des autres indi-
cateurs de la qualité de service pour lesquels la forte proportion de non-réponse ne permet pas de
faire un état des lieux fiable et exhaustif au moment de l’enquête (voir tableau ci-dessous)

88
Tableau 75. Electricité/Données opérationnelles
Principale source de production d’électricité Proportion de communes
Thermique 17,14 %
Solaire 11,43 %
Manquant 71,43 %
Total 100 %
Existence de fournisseurs de réseau électrique
Oui JIRAMA uniquement 11,43 %
Oui, fournisseurs autres que JIRAMA 20 %
Non 68,57 %
Total 100 %
Zone couverte par le réseau de la JIRAMA
Une partie de la commune 8,57 %
Manquant 91,43 %
Total 100 %
Proportion de communes ayant un délestage de plus d’une heure
Oui 25,71 %
Non 2,86 %
Manquant 71,43 %
Total 100 %
Zone de délestage
Tous les fokontany sans exception 22,86 %
Certains seulement 2,86 %
Manquant 74,29 %
Total 100 %
Durée du délestage
6 à 23 heures 25,71 %
Manquant 74,29 %
Total 100 %
Fréquence du délestage par jour
1 fois par jour 22,86 %
2 à 3 fois par jour 2,86 %
Manquant 74,29 %
Total 100 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.2.3. Réseau de distribution d’eau

a) Capacité fournie/consommée
Sur les trois districts que compte la Région Betsiboka, seul le district de Tsaratanana a communiqué
les informations concernant ses dispositifs de distribution en eau fournie par la JIRAMA. Ainsi en
2009, d’après le tableau ci-dessous, le volume d’eau consommée dans le district de Tsaratanana

89
(714 m3) dépasse largement la capacité d’eau fournie par la JIRAMA (30 m3). D’autre part, le
nombre total d’abonnés a été de 406 et le nombre cumulé de demandes d’abonnement non satis-
faites n’a pas été communiqué. Les données dans le tableau ci-dessous nécessitent d’être complétées
afin d’avoir un point de vue d’ensemble du réseau de distribution d’eau de la région.

Tableau 76. Eau /Données structurelles


Nombre cumulé de
Capacité fournie Volume d’eau Nombre d’abonnés
District demandes d’abonnement
(m3) consommée (m3) en 2009
non satisfaites en 2009
Kandreho nd nd nd nd
Tsaratanana 30 714 406 nd
Maevatanana nd nd nd nd
Total nd nd nd nd

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Fournisseurs
D’après les résultats reportés dans le tableau 77 ci-dessous, la JIRAMA n’est pas la seule structure
qui fournit en eau les communes de la région. Pour 20 % des communes, la distribution en eau
est assurée par d’autres fournisseurs. La JIRAMA, quant à elle, fournit 2,8 % des communes de la
région. Quant aux communes qui ne sont approvisionnées en eau courante par aucunes structures,
elles représentent 77,1 %.

c) Zone de couverture
Ce même tableau nous renseigne que en ce qui concerne la zone de couverture, elle peut être quali-
fiée d’encore faible puisque seules 22,8 % seulement bénéficient d’une couverture partielle en eau.
Il faut cependant tenir compte des 77,1 % de données manquantes à ce sujet.

d) Disponibilité du service de distribution


Le service de distribution d’eau est disponible 24 h/24 dans 14,3 % des communes de la région.
Toutefois, pour 8,6 % ce service est limité dans le temps à raison de moins de 12 h par jour. Les
données manquantes sont également ici à prendre en compte puisqu’elles concernent 77,1 % des
communes.

e) Infrastructures de distribution
Concernant les infrastructures de distribution, 22,8 % des communes de la région disposent en 2009
de bornes fontaines dont 2,8 % sont dotées de bornes fontaines de la JIRAMA et 20 % par des bornes
provenant d’autres fournisseurs. Toutefois, les communes restantes à savoir 77,1 % n’en disposent pas.
En termes de structure de gestion et d’entretien de ces bornes, la proportion des communes qui en
dispose (11,4 %) est identique à celle des communes qui n’en dispose pas (11,4 %) tandis que pour
77,1 % des communes, cette donnée demeure manquante. Enfin, une grande majorité de la popula-
tion (62,8 %) s’approvisionne en eau dans les rivières ou les mares, les bornes fontaines constituent
la deuxième source d’approvisionnement (20 %), les puits (14,2 %) et très peu disposent d’une eau
courante (2,8 %).

90
Eau et assainissement de base
Pour l’année 2010, le taux de communes ayant eu accès à l’eau potable a été de 43.4 %, un taux
qui rejoint la tendance nationale qui est de 44,9 %. Concernant le taux d’utilisation de latrines2,
celui-ci estfaible puisqu’il ne représente que 15,5 % dans la région tandis qu’au niveau national, ce
taux est de 39,8 %.
Tableau 77. Eau/Données opérationnelles
Fournisseurs d’eau courante Proportion de communes
JIRAMA uniquement 2,86 %
Autres fournisseurs 20 %
Non 77,14 %
Total 100 %
Zone couverte par le réseau
Une partie de la commune 22,86 %
Manquant 77,14 %
Total 100 %
Nombre d’heures par jour de distribution d’eau
24 heures sur 24 14,29 %
Moins de 12 heures/j 8,57 %
Manquant 77,14 %
Total 100 %
Existence de bornes fontaines dans la commune
JIRAMA uniquement 2,86 %
Fournisseurs autres que JIRAMA 20 %
Non 77,14 %
Total 100 %
Structure de gestion et d’entretien de bornes fontaines
Oui 11,43 %
Non 11,43 %
Manquant 77,14 %
Total 100 %
Mode d’approvisionnement en eau de la population
Eau courante 2,86 %
Borne fontaine 20 %
Puits 14,29 %
Rivière 60 %
Mare 2,86 %
Total 100 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

2. Ce taux traduit la proportion de ménages disposant de type d’évacuation d’excrètes hygiéniques tels que cabinets avec
siège ou avec chasse d’eau, latrines avec dalles, en bois ou en terre. Sont exclus les ménages utilisant des tinettes, des
simples trous ou ne disposant pas de toilettes.

91
V.3. Secteur primaire

Les principales activités de la région comprennent l’agriculture, la pêche et l’exploitation minière.

V.3.1. L’agriculture

La région se distingue par la grande diversité de ses ressources agro-pédologiques qui lui permet
d’avoir une gamme diversifiée de cultures sur les immenses plaines alluviales, le long des couloirs de
baiboho et des bas-fonds inondables. Le calendrier agricole de la région, qui se base sur le rapport
entre le niveau topographique et le niveau des crues, repose sur trois cycles culturaux :

–– Les cultures ASARA se pratiquent à un niveau nettement supérieur à celui des crues. Elles
s’étendent de novembre à mars et sont appelées aussi « cultures pluviales » car elles néces-
sitent beaucoup de pluie ;

–– Les cultures ATRIATRY de mars à juillet se pratiquent à un niveau plus bas, sur les terres qui
viennent de subir la décrue, on espère ainsi que le sol gorgé d’eau puisse résister à la longue
saison sèche ;

–– Les cultures JEBY, quant à elles, sont les cultures de pleine saison sèche, entre mai et octobre.
Elles se situent dans les endroits les plus humides, aux abords des lacs et des rivières.

a) Surface cultivable / Surface cultivée


La surface cultivable est assez généreuse puisque celle-ci s’étend sur 1 682 751 ha soit autour de
56 % de la superficie totale de la région.

C’est dans le district de Maevatanana que se trouve la plus grande portion de terres propices à la
culture (1 041 000 ha), ensuite Tsaratanana (616 200 ha) et enfin Kandreho (25 551 ha). Toute-
fois, par manque d’infrastructures et d’encadrement technique des paysans notamment, très peu de
ces terres sont réellement cultivées. Ainsi, dans le district de Maevatanana où la surface cultivable
est la plus importante, seules 2,4 % de celles-ci sont réellement cultivées. Par rapport au niveau
national où les surfaces réellement cultivées sont de l’ordre de 51,7 %, la proportion dans la région
n’atteint que 4,5 %.

Tableau 78. Surface cultivable/ cultivée


District Surface cultivable (ha) Surface cultivée (ha) Surface cultivée/cultivable
Kandreho 25 551 8 200 32,1 %
Maevatanana 1 041 000 25 000 2,4 %
Tsaratanana 616 200 42 000 6,8 %
Total de la région 1 682 751 75 200 4,5 %
Madagascar 10 140 964 5 245 237 51,7 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009 et mises à jour des responsables locaux.

92
b) Méthodes et techniques de culture utilisées
La culture rizicole occupe la première place de la production agricole de la région. Vient ensuite
la culture vivrière qui est souvent associée à une culture « sèche » étant donné les conditions clima-
tiques et pédologiques de la région, elles comprennent le manioc, le maïs et le haricot. Les cultures
à des fins commerciales portent sur les céréales, les racines et les tubercules tels que les oignons,
l’arachide, la canne à sucre. Les cultures industrielles portent essentiellement sur l’arachide et le
tabac. La production et l’exploitation de ce dernier reposent sur la coopération entre la SOCTAM,
la SITAM, la SACIMEM et le PROMODIM3.

Les pratiques culturales traditionnelles sont les plus utilisées, en témoignent le nombre de paysans
utilisant la fumure organique (4027) par rapport à ceux qui utilisent les méthodes culturales amélio-
rées telles que les SRI (1473). Par ailleurs, très peu de paysans (215) utilisent les engrais minéraux.

Tableau 79. Méthodes culturales/engrais utilisés


Nombre de paysans
Nombre de paysans utilisant Nombre de paysans utilisant
District pratiquant une méthode
de la fumure organique la fumure minérale
culturale améliorée
Kandreho 8 62 0
Maevatanana 1 200 3440 190
Tsaratanana 265 525 25
Total de la région 1 473 4 027 215

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009et mises à jour des responsables locaux.

Concernant les techniques utilisées dans l’agriculture, la majeure partie des paysans ont
déclaré en premier lieu être semi-mécanisés c’est-à-dire qu’ils utilisent les moyens mécaniques quand
ils en ont la possibilité mais ils utilisent en même temps la technique traditionnelle. La technique tradi-
tionnelle pure est d’ailleurs fortement utilisée en second lieu comme technique agricole. La méthode
mécanisée reste la moins utilisée dans la région.

Tableau 80. Classement des types de techniques utilisés selon leur importance
La plus utilisée Deuxième technique utilisée La moins utilisée
Kandreho Traditionnelle Semi-mécanisée Mécanisée
Maevatanana Semi-mécanisée Traditionnelle Mécanisée
Tsaratanana Semi-mécanisée Traditionnelle Mécanisée
Ensemble Betsiboka Semi-mécanisée Traditionnelle Mécanisée
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

c) Les cultures pratiquées à des fins commerciales


La région se caractérise par une diversité dans la production de cultures à des fins commerciales.
Les produits céréaliers, plus spécialement le riz, sont cultivés dans la totalité des communes de la
région à cette fin. Il en est de même pour les racines et tubercules (85,7 %). Viennent ensuite les
fruits avec une proportion de 82,8 %. Les cultures industrielles sont présentes dans 54,2 % des com-
munes de même que les légumes et les légumineuses (42,8 % des communes chacun). La proportion
de communes qui cultivent des épices (37,1 %) sont relativement peu nombreuses par rapport au

3. Source : PRDR Betsiboka, 2007

93
nombre de celles qui pratiquent d’autres types de cultures. Les autres produits concernent le raphia,
cultivé uniquement dans les communes de Maevatanana et la banane par 83,3 % des communes
de Kandreho.

Tableau 81. Cultures pratiquées à des fins commerciales


Unité: Pourcentage de communes

Racine et Légumi- Cultures


District Céréales Légumes Epices Fruits Autres
tubercules neuses industrielles

Kandreho 100,0 100,0 75,0 0 0 0 0 16,7


Maevata-
100,0 100,0 88,2 88,2 100,0 58,8 100 100
nana
Tsaratanana 100,0 100,0 0 0 16,7 25,0 100 100
Total 100,0 100,0 57,1 42,9 54,3 37,1 82,9 85,7
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009et mises à jour des responsables locaux

V.3.2. L’élevage
L’ensemble de la région offre des conditions naturelles assez favorables à l’élevage. En effet, elle
est composée de plateaux à savanes, de dépressions enfermant de nombreux points d’eau et des
zones de baiboho offrant de vastes pâturages.En général, on distingue trois systèmes d’élevage
dans la région4 :

–– l’élevage de type extensif5 qui est répandu dans toutes les zones ;

–– le gardiennage qui consiste à conduire les bœufs aux pâturages de la journée ;

–– le système de transhumance pendant la saison pluvieuse.

a) Elevage bovin
En ce qui concerne l’élevage bovin, ce sont les districts de Tsaratanana et Maevatanana qui ras-
semblent le plus d’éleveurs avec 92,7 % du nombre total de zébus de la région qui est de 231 634
têtes. Bien que l’élevage bovin occupe la première place dans les types d’élevage pratiqués dans la
région, la proportion de son cheptel ne représente cependant que 3,6 % du total national.

Le cheptel bovin joue différents rôles dans la région, il est à la fois considéré comme une manifes-
tation de l’épargne tout comme un moyen de médiation sociale en milieu traditionnel. Il est destiné
à la commercialisation, au transport ou encore aux travaux agricoles. Toutefois, malgré les grandes
potentialités de la région, on observe une diminution assez alarmante de son cheptel bovin. La
recrudescence des vols de bœufs, les maladies du bétail, la dégénérescence du pâturage ainsi que
l’exploitation irrationnelle du bétail en sont les principales causes.

4. PRDR, Betsiboka, 2007.


5. Cette méthode consiste à charger une faible densité d’effectifs d’animaux par hectare.

94
b) Elevage porcin
L’élevage porcin est relativement peu répandu dans la région. Il faut dire que la peste porcine afri-
caine de 1999 a fait beaucoup de ravages, notamment 76 % du cheptel porcin de Maevatanana
a été décimé à ce moment-là. La situation s’est rétablie depuis. Mais, le cheptel porcin reste encore
très sensible aux épidémies. A eux deux, les districts de Tsaratanana et Maevatanana rassemblent
85,9 % du total du cheptel porcin de la région.

Les districts de Tsaratanana et Maevatanana sont ceux qui rassemblent le plus d’éleveurs porcins
en comptant 85,9 % du total des éleveurs porcins de la région. Quant à sa part par rapport à la
proportion nationale de cheptel porcin, elle est de l’ordre de 3,6 %.

c) Elevage ovin et caprin


L’élevage de chèvres et de moutons est très peu répandu dans la région. Ces deux cheptels repré-
sentent 2,1 % du total national. Tandis que l’élevage ovin est répandu à Maevatanana et Tsarata-
nana (respectivement, 41,7 % et 58,3 % des cheptels de la région), l’élevage caprin quant à lui se
cantonne uniquement à Maevatanana.

d) Elevage de volailles
L’aviculture reste encore au niveau familial en suivant une pratique traditionnelle. Celle-ci
arrive cependant à détrôner l’élevage porcin de la région avec 617 975 têtes recensées en
2009. Les éleveurs se trouvent surtout à Maevatanana (73,5 %) et à Kandreho (26,5 %).
Le cheptel aviaire de la région constitue 0,2 % de la proportion nationale.

Tableau 82. Part des cheptels porcin, ovin, caprin, volaille et bovin par district
Pourcentage (%) Effectif
Nombre d’éle- Cheptel bovin/
Bovin Porcin Ovin Caprin Volaille
veurs bovins éleveur
Kandreho 7,3 % 14,0 % 0,0 % 0,0 % 26,5 % nd nd
Maevatanana 43,0 % 36,8 % 41,7 % 100,0 % 73,5 % nd nd
Tsaratanana 49,7 % 49,1 % 58,3 % 0,0 % 0,0 % nd nd
Total région 100,0 % 100,0 % 100,0 % 100,0 % 100,0 % nd nd
% Madagascar 3,6 % 3,6 % 1,9 % 0,2 % 0,2 % nd nd

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

e) Disponibilité des services aux agriculteurs et aux éleveurs


La Région Betsiboka est très dépourvue en services d’appui aux agriculteurs et éleveurs. L’insuffisance
de points de vente de produits vétérinaires est flagrante, ce qui rend le coût des vaccins exorbitant
et favorisent la prolifération immédiate des maladies (douve du foie, besoroka, …)6. A ce propos,
l’enquête monographique de 2009 traduit dans le tableau ci-dessous montre que le district de
Kandreho ne dispose pas encore de cabinet vétérinaire. Il en est de même pour les points de vente
d’engrais et de semence.

6. Source : PRDR Betsiboka, 2007

95
Tableau 83. Disponibilité des services aux agriculteurs et aux éleveurs
Dépôt de vente d’engrais, de
Cabinet Vétérinaire
semence
Kandreho Non Non
Maevatanana Oui Oui
Tsaratanana Oui Oui
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009 et mise à jour des responsables locaux

V.3.3. La pêche

La région n’étant pas bordée par la mer, les activités de pêche de la région dépendent surtout de
ses lacs. D’autre part, la grande partie de la production de la pêche est autoconsommée ou vendue
sur le marché local. Ainsi, d’après les enquêtes du CREAM en 2009, la pêche en eau douce utili-
sant les méthodes de pêche traditionnelle est l’activité la plus pratiquée dans la région et celle-ci est
surtout pratiquée dans 47,06 % des communes de Maevatanana. Vient ensuite la pisciculture qui
elle aussi se pratique surtout dans le district de Maevatanana par 17,65 % de ses communes. La
rizipisciculture ainsi que l’aquaculture ne sont pas exercées dans la région.

Tableau 84. Proportion des communes pratiquant pêche, rizipisciculture et pisciculture


Unité : % de communes
Pèche en eau
District Rizipisciculture Pisciculture Aquaculture
douce
Kandreho 0% 0% 0% 0%
Maevatanana 47,06 % 0% 17,65 % 0%
Tsaratanana 0% 0% 0% 0%
Total région 22,86 % 0% 8,57 % 0%
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.4. Secteur secondaire

V.4.1. Les activités de transformation

Les activités du secteur secondaire de la région sont essentiellement constituées par la transforma-
tion de produits agricoles (le riz en majeure partie), la transformation de produits métalliques et la
menuiserie–scierie. Bien que la région soit très riche en ressources minières, aucune infrastructure
de transformation du type lapidairerie ou bijouterie n’existent dans la région.

L’enquête monographique de 2009 a permis de dénombrer 54 rizeries (décortiquerie) présentes dans


la région à savoir 42 dans le district de Maevatanana, 8 à Tsaratanana et 4 à Kandreho. Ce qui fait une

96
moyenne de 1,7 décortiquerie par commune. Les rizeries constituent la principale unité de transforma-
tion en occupant 76,9 % du total des unités de transformation présentes dans la région. Elle représente
4,7 % de l’ensemble de la décortiquerie au niveau national. Viennent ensuite les unités de transforma-
tion métalliques présentes dans 8 communes à Maevatanana et 3 à Tsaratanana. Cette part représente
2,7 % au niveau national. Enfin les menuiseries et scieries ne sont présentes qu’à Maevatanana,
elles sont au nombre de 4.

Tableau 85. Les activités de transformation


Unités : nombre d’unités

fibres, cornes et coquillages


Transformation de produits

Transformations de bois,

Lapidairerie, bijouterie

travaux métalliques
Menuiserie, scierie

textile, confection
Nombre d’unités

Décortiquerie

agricoles
Boisson

Autres
Kandreho 4 0 0 0 0 0 0 0 0
Maevatanana 42 0 0 4 0 0 0 8 0
Tsaratanana 8 0 0 0 0 0 0 3 0
Total Betsiboka 54 0 0 4 0 0 0 11 0
Poids de l’unité dans les
activités de transformations 76,9 % 0,0 % 0,0 % 6,2 % 0,0 % 0,0 % 0,0 % 16,9 % 0,0 %
dans la région
Part Betsiboka dans le total
4,6 % 0,0 % 0,0 % 0,4 % 0,0 % 0,0 % 0,0 % 2,7 % 0,0 %
national

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009 et mise à jour des responsables locaux

V.4.2. Création d’entreprises

En 2008, 149 entreprises ont vu le jour à Betsiboka. Il s’agit des entreprises formelles au sens de
la possession d’un numéro statistique (NS) et d’un numéro d’identification fiscale (NIF).87,3 % de
ces entreprises nouvellement créées se trouvent à Maevatanana, 11,4 % à Tsaratanana et 1,3 % à
Kandreho. Au niveau national, la Région Betsiboka a abrité 0,9 % des entreprises qui ont débuté
leur existence formelle en 2008. Il est à noter qu’aucune société formelle n’a été créée dans la
région durant cette même période.

97
Tableau 86. Nombres d’entreprises individuelles et de sociétés nouvellement créées en 2008, par District
Unités: éffectif et % pour la dernière ligne
Nombres de Entreprises créées en 2008 Sociétés créées en 2008
Kandreho 2 0
Maevatanana 130 0
Tsaratanana 17 0
Total Betsiboka 149 0
Part Betsiboka dans le total
0,9 % 0,0 %
national
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.4.3. Activités minières

a) Définitions
L’activité minière est l’ensemble des opérations qui concerne tout gîte de substances minérales qui
ne sont classées ni en carrière ni en fossiles dont :

« Prospection » : l’ensemble des opérations qui consistent à procéder à des investigations superfi-
cielles en vue de la découverte des indices de substances minérales ;

« Recherche » : l’ensemble des travaux géologiques, géophysiques ou géochimiques, exécutés sur


la terre ou en profondeur, en vue d’évaluer des indices ou gîtes de substances minérales pour en
établir la nature, la forme, la qualité, la continuité et le volume, ainsi que les conditions de leur
exploitation, concentration, transformation commercialisation, et de conclure à l’existence ou non
de gisements exploitables ;

« Exploitation » : toute opération qui consiste a extraire ou à séparer des gîtes naturels ou des eaux,
des substances minérales pour en disposer à des fins utilitaires ou esthétiques et comprenant à la
fois les travaux préparatoires, l’extraction et éventuellement l’installation et l’utilisation des facilités
destinées au traitement et à l’écoulement de la production ;

« Orpaillage » : l’exploitation des gîtes alluvionnaires d’or par des techniques artisanales, à l’exclu-
sion des travaux souterrains ;

« Transformation » : l’ensemble des opérations qui consistent à donner aux substances minérales un
autre aspect que celui d’origine, en vue de les valoriser ;

« La commercialisation » ;

« L’exportation ».

b) Etat des lieux des ressources minières de la région


La Région Betsiboka recèle dans son sous-sol beaucoup de richesses, en particulier l’or qui assure
des revenus consistants à la population (60 à 80 % sont des orpailleurs). Le quartz, le béryl et le
gypse y sont également extraits mais intéressent peu d’habitants en raison du problème de débou-
chés. La majorité des extractions se font de manière informelle, traditionnelle et artisanale dans l’eau
des rivières ou les mines informelles. Les enquêtes du CREAM en 2009 ont permis de dénombrer

98
10 acheteurs de pierres et métaux précieux possédant un local fixe dans la région et qui sont situés
à Kandreho. A part le lavage, aucune manipulation n’est faite dans la région et les produits sont
évacués sous forme brute dans les régions voisines.

Après l’or, l’extraction de chromite fait la réputation de la région. La société d’Etat Kraoma, située
dans le sud du district de Tsaratanana, assure principalement l’extraction. Cette entreprise très flo-
rissante assure l’exportation vers le Japon, la Chine, l’Europe et les Etats-Unis et a réalisé, depuis sa
création en 1969, un tonnage autour de 4 millions de tonnes avec une moyenne de 100 000 t/an7.
Elle assure ainsi un revenu régulier pour la région.

D’autres minerais ont fait aussi la renommée de la région dont le quartz de Kandreho et le gypse
de Mahazoma.

c) Les communes minières


La notion de communes « minières » se réfère ici aux communes qui font de l’exploitation minière.
D’après les enquêtes du CREAM en 2009, 62,8 % des communes de Betsiboka font de l’exploitation
minière. Ainsi en est-il de toutes les communes de Kandreho, 88,2 % des communes de Maevata-
nana et 83 % des communes de Tsaratanana. Concernant le nombre d’exploitants miniers
titulaires d’un permis légal d’exploitation, ils sont au nombre de 406 au total dans la région
dont la majeure partie (341) se trouve à Kandreho et à Maevatanana (64). L’orpaillage
se retrouve dans les 3 districts de la région et l’exploitation de Chromite essentiellement à
Kandreho et Maevatanana.

Tableau 87. Activité minière de la région


Pourcentage de com-
Districts Nombre d’exploitants miniers Types de pierres et métaux
munes « minières »
Kandreho 100,0 341 Quartz, Cristal, Or, Béryl
Chromite, Cristal, Corian, Or, Gypse,
Maevatanana 88,2 64
Tourmaline, Quartz, Rubis, Béryl
Tsaratanana 8,3 1 Chromite, Or, Gypse, Béryl
Total 62,8 406
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

7. PRDR Betsiboka, 2007

99
V.5. Secteur tertiaire

V.5.1. Commerce

La région est très active en ce qui concerne les échanges commerciaux. En effet, comme nous
l’avons constaté plus haut, plusieurs produits agricoles issus de la région sont destinés à des fins
commerciales. En témoignent également, en se référant au tableau 88 ci-dessous, le nombre de
marchés dans les communes et les jours de marché.

a) Infrastructures de commercialisation

Au total, 71,43 % des communes de la région disposent de places de marché et 22,86 % bénéficient
d’un lieu aménagé à cet effet. Pour plus de la majorité des communes (54,29 %), la distance à par-
courir pour rejoindre le marché est de moins d’1 km tandis que pour 37,14 % d’entre elles, le trajet
nécessite 11 km et plus. Concernant les moyens de locomotion pour rejoindre les marchés dans les
communes, la population se déplace généralement à pied (57,14 %), en charrette (25,71 %) ou en
utilisant la voiture, bus ou taxi-brousse (17,14 %). Le nombre total de jours de marché par semaine
s’élève à 57 pour les 35 communes de la région.

100
Tableau 88. Infrastructures de commercialisation
Existence d’un marché Proportion de communes
Oui 71,43 %
Non 28,57 %
Total 100 %
Marché sur un lieu aménagé
Oui 22,86 %
Non 54,29 %
Manquant 22,86 %
Total 100 %
Distance du marché le plus proche
Moins de 1 km 54,29 %
6 à 10 km 8,57 %
11 km et plus 37,14 %
Total 100 %
Moyens utilisés pour aller au marché
A pied 57,14 %
En charrette 25,71 %
En voiture (bus, taxi-brousse) 17,14 %
Total 100 %
Nombre cumulé de jours de marché dans la commune
Jours par semaine
Kandreho 8
Maevatanana 18
Tsaratanana 31
Total 57
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Collecte de produits agricoles


La vente de produits agricoles peut se faire directement sur le marché entre producteur et acheteur.
Elle peut également transiter par des intermédiaires en l’occurrence des collecteurs qui font pro-
fession d’achats et de revente. Les statistiques de l’enquête monographique de 2009 font ressortir
l’importance de ce type de circuit de commercialisation dans la région. En effet, on a dénombré
63 collecteurs au total dans la région. 85 % de ces collecteurs se trouvent à Maevatanana.

Tableau 89. Collecte de produits agricoles


Collecteurs de produits halieu-
Nombres de Collecteurs de produits agricoles
tiques et d’eau douce
Kandreho 1 0
Maevatanana 54 31
Tsaratanana 8 0
Total Betsiboka 63 31
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

101
102
SOFIA

(
!
Maroadabo-Sarobaratra
ALAOTRA
¯
Ambalanjanakomby MANGORO
(
! Tsararova
(
! (
!
Mangabe (
!
Bekapaika !
( Tsaratanana
BOENY (
!Madiromirafy
!
( Beratsimanana

!
( Maevatanana
(
! (
!
Bemokotra Betrandraka
Mahazoma Sakoamadinika
(
! (
!
(
!
Maria Antanimbary Keliloha
(
! (
!
Antanimbaribe (
! (
! (
!

(
!
Antsiafabositra Ampandrana
Ambaliha Behazomaty Andriamena
(
! (
!
!
(
Kandreho
(
!
MELAKY Andriba !( Morafeno
(
!
Andasibe!(
(
!
Brieville Ambakireny
(
!Mahatsinjo (
!
Betaimboay !(
Manakana Légende
!
( Chef Lieu Région
BONGOLAVA ANALAMANGA !
( Chef Lieu District
(
! Chef Lieu Commune
0 25 50 Limite Commune
Kilomètres Limite District
Limite Région

SSource : TBER Betsiboka, 2011 Régions Limitrophes


Carte 8. Infrastructures de transport
c) Circuit commercial du produit phare
Les principaux produits de la commune sont destinés en premier lieu à la vente (57,14 %) et ensuite
à l’autoconsommation (42,86 %). Les ventes se font en majeure partie à l’intérieur même des com-
munes (88,57 %) et les principaux acheteurs sont les particuliers (57,14 %) et les intermédiaires
appelés aussi « mpijirika » (34,29 %).

Tableau 90. Circuit commercial du produit phare


Lieu de vente du principal produit Proportion de communes
Dans la commune 88,57 %
Hors de la commune 8,57 %
Manquant 2,86 %
Total 100 %
Destination phare du principal produit
Dans la commune 88,57 %
Hors de la commune 8,57 %
Manquant 2,86 %
Total 100 %
Utilisation du principal produit
Vente 57,14 %
Autoconsommation 2,86 %
Total 100,0 %
Circuit commercial du principal produit
Collecteur, grossiste 5,71 %
Intermédiaire (ex. : Mpijirika) 34,29 %
Consommateur, particulier 57,14 %
Manquant 2,86 %
Total 100 %
Source: VPEI/CREAM/monographie 2009

V.5.2. Transport et communication

a) Le transport routier
Le réseau routier est le lien naturel qui permet de relier les communes et les districts d’une région
entre eux et assure sa liaison avec le reste du pays. Sa vocation est de permettre les échanges ainsi
que les transferts de biens ou de personnes.

Le réseau routier pour la Région Betsiboka mesure 1 975 km et se répartit en 3 classes administra-
tives 8:

–– les routes nationales : 455 km (23,2 %) ;

–– les routes régionales : 153 km (7,8 %) ;

–– les routes communales : 1 353 km (69,0 %).

8
TBER Betsiboka, 2011

103
Beaucoup de communes de la région souffrent de leur enclavement et le très faible niveau d’équipe-
ment en infrastructures de transport constitue une contrainte primordiale. A l’exception de la RN4,
les voies secondaires qui relient les villages et hameaux sis sur la RN4 sont très éloignés les uns des
autres; il en est de même entre les 3 chefs-lieux de district. Certaines routes ont été inadaptées par
rapport à la morphologie du district, comme à Kandreho dont une partie du tracé des routes est
située dans des vallées de basses altitudes à coté des rizières et le long d’un fleuve, d’où l’immer-
sion inévitable pendant la saison pluvieuse. Face à tous ces problèmes, le coût de transport est très
cher, plus de 200 Ar à 500 Ar par km en période de pluie9. En matière de transport, la liaison entre
Kandreho et la RN4 est handicapée par l’absence du pont sur l’Ikopa10.

Selon l’enquête du CREAM en 2009, 8 coopératives de districts sont présents dans la région.
Elles constituent 1,2 % de la part nationale. 5 coopératives sont localisées à Maevatanana, 2 à
Tsaratanana et 1 à Kandreho.

Tableau 91. Transport routier


Nombre de coopératives de transport
District
desservant le district
Kandreho 1
Maevatanana 5
Tsaratanana 2
Total Betsiboka 8
Part Betsiboka dans le total national 1,2 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Réseau de télécommunication
La disponibilité des réseaux de téléphonie fixe et mobile réduit l’éloignement physique et permet la
communication à l’intérieur de la région ainsi qu’avec l’extérieur. Le réseau de communication télé-
phonique de la région s’est quelque peu détérioré ces dernières années. D’après le PRDR de 2007
de la région, si auparavant, le réseau existait et fonctionnait bien à Maevatanana et Tsaratanana, le
vol de câbles et poteaux a fait que tous les réseaux téléphoniques au niveau des postes et agences
postales sont tous hors d’usage. De même, si auparavant la région bénéficiait du câble coaxial qui
relie Antananarivo et Mahajanga par la RN4 (Bénéficiaire : Mahatsinjo–Andriba–Maevatanana),
celui-ci est souvent saboté à coups de haches.

Toujours selon le PRDR 2007 consacré à la région, à Tsaratanana, le réseau GULF-SAT a été installé
vers 2002-2003. Toutefois, il n’a pas pu durer parce que d’une part, le prix n’est pas à la portée
du public (tarif autour de 1 000 Ar la minute) et d’autre part, la connexion n’a jamais été possible
que pendant un laps de temps très limité.

L’enquête du CREAM en 2009 a permis de dénombrer 11,43 % des communes de la région qui
disposent d’une ligne de téléphone fixe, ce qui est encore très peu. Heureusement, la disponibilité
des réseaux de téléphonie mobile a permis d’atténuer ce problème. 45,7 % au total des communes
de la région en sont dotées à savoir 58,8 % des communes de Maevatanana et la moitié des
communes de Tsaratanana. Notons qu’aucunes des communes de Kandreho ne disposent de cet

9.Source : PRDR Betsiboka, 2007


10. Source : PRDR Betsiboka, 2007

104
appareil. L’accès à internet au même titre que les cybercafés est encore très peu développé : seuls
5,8 % des communes de Maevatanana y ont accès. La connexion via la BLU est utilisée par 60 %
des communes de la région dont un fort taux dans les communes de Tsaratanana (91,7 %).

Tableau 92. Réseaux de télécommunication


Connexion tél Connexion tél Cybercafé ou télé Cybercafé ou télé centre
Accès internet
fixe mobile centre (nombre communes)
( % communes)
( % communes) ( % communes) (nombre communes) ( % communes)
Kandreho 16,67 0 0 0 66,67
Maevatanana 5,88 58,82 5,88 5,88 35,29
Tsaratanana 16,67 50 0 0 91,67
Total Betsiboka 11,43 45,71 2,86 2,86 60

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

c) Accès aux médias


L’accès à l’information est assuré par des stations de radio et de télévision à des degrés divers. La
radio nationale demeure la première source d’informations de la région avec 74,3 % des
communes qui sont couvertes. 100 % des communes de Kandreho arrivent ainsi à capter
la radio nationale contre 94,1 % à Maevatanana et seulement 1/3 des communes à Tsa-
ratanana. Les radios privées couvent uniquement 31,4 % des communes de la région dont
52,9 % à Maevatanana et 16,7 % à Tsaratanana.
Concernant les chaînes de télévision, très peu de communes de la région y ont accès que
ce soit pour la chaîne nationale (22,8 % de communes couvertes) ou les chaînes privées
(2,8 % de communes couvertes).

Tableau 93. Accès aux medias)


Unité: pourcentage de communes
Accès aux média Accès à RNM Accès à TVM Accès à une radio privée Accès à une TV privée
Kandreho 100 16,67 0 0
Maevatanana 94,12 11,76 52,94 0
Tsaratanana 33,33 41,67 16,67 8,33
Total Betsiboka 74,29 22,86 31,43 2,86

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

d) Service postal
Dans la région, 28,6 % des communes disposent sur leur territoire d’une agence de la Paositra
Malagasy (PAOMA). Toutefois, 14,3 % de ses communes uniquement disposent d’un service com-
plet offert par la PAOMA comme la poste, les colis postaux, la messagerie. Les données concernant
le nombre de communes bénéficiant du service de transfert d’argent et de caisse d’épargne sont
insuffisantes pour donner un état des lieux pertinent. Enfin, 5,8 % des communes de Maevatanana
disposent de services de poste privés.

105
Tableau 94. Service postal au niveau des communes
Agence de la Service privé de
District Services postaux Transfert d’argent Caisse d’épargne
PAOMA poste
Kandreho 16,67 16,67 nd nd 0
Maevatanana 35,29 5,88 5,88 nd 5,88
Tsaratanana 25 25 nd nd 0
Total Betsiboka 28,57 14,29 2,86 nd 2,86
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.5.3. Tourisme et hôtellerie-Artisanat

a) Services touristiques et sites touristiques


La Région Betsiboka, un passage obligé pour rejoindre l’extrême Ouest et le Nord-Ouest de Mada-
gascar est riche en sites et produits touristiques malgré la pauvreté de ses infrastructures routières qui
rend beaucoup de ses communes pratiquement enclavées. Elle possède un Office du Tourisme qui
s’occupe de la promotion du secteur. Au dernier recensement11, il apparaît que la région dispose
de 62 sites touristiques.

La réserve spéciale de Kasijy, avec une superficie de 19.800 ha, s’étend à l’Ouest du fleuve Maha-
vavy. Elle compte 15 espèces de mammifères, 22 espèces de reptiles et 67 espèces d’oiseaux.
Sur ces espèces d’oiseaux, cinq figurent dans la liste de l’Union Internationale pour la Conservation
de la Nature (UICN). Ces espèces sont presque toutes endémiques de Madagascar et sont pour la
majorité forestière12.

Le fleuve Betsiboka le plus grand fleuve de Madagascar est aussi une des curiosités de la région.
Il se caractérise par ses chûtes tumultueuses et sa couleur rougeâtre due aux quantités impression-
nantes de terres qu’il charrie.

La ville de Maevatanana, une des villes les plus chaudes du pays, dispose d’un important relais de
taxis-brousse qui relie l’axe Antananarivo et Mahajanga. On y retrouve de jolis modèles d’architec-
ture classique-tel que le monument des Français datant de 1895 et un marché riche en artisanat et
produits miniers.

b) Les infrastructures hôtelières et de restauration


D’après le DREF, la région dispose de 6 structures hôtelières et de 3 restaurants. Les enquêtes du
CREAM de la même année ont fait ressortir qu’un seul des hôtels de la région a le titre « Ravinala »
et aucun n’est dans la catégorie « Etoile ».

D’après le Tableau 95 ci-dessous, issu des données de la DREF, les hôtels ont au total une capacité de
78 chambres et 178 lits. Concernant la restauration, 442 couverts sont disponibles. Ces hôtels et
restaurants se trouvent tous dans le district de Maevatanana.

11.Source : PRDR Betsiboka, 2007


12. Source : Site Internet de « Madagascar National Parks » : http://www.parcs-madagascar.com/fiche-aire-protegee.
php?Ap=37

106
Par ailleurs, toujours d’après les enquêtes du CREAM en 2009, aucune agence de voyage n’est
présente dans la région.

Tableau 95. Hôtels et restaurants dans la région (Type « Ravinala et NC »)


Capacité d’accueil
Nom de l’établissement Localisation
Chambres Lits Couverts
Kat Sem Andranomangatsika 14 28 80
Betsiboka Andranomangatsika 20 62 56
Coin D’or Andranomangatsika 10 20
Le Phare Anosikely Avaratra 8 16 76
Restaurant Maeva Ambatofotsy 50
Chouchou Andranomangatsika 10 20 30
Le Mandarin (Après 2009) Andranomangatsika 16 32 50
Restaurant Rabbadis Anosikely Avaratra 30
Restaurant Hordea Anosikely Avaratra 70
Total 78 178 442
Source : DREF Betsiboka, 2009 et mise à jour des responsables locaux

V.5.4. Banques et institutions financières


La région est pratiquement démunie en matière d’institutions de crédit et même de dépôt.
L’enquête du CREAM en 2009 montre qu’une seule agence bancaire est présente dans la
région et est située à Maevatanana. C’est aussi le seul district qui possède une compagnie
d’assurance et d’une agence de la CNAPS. Seule la Trésorerie Principale est présente dans
les 3 districts à raison d’un bureau par district. Quand aux institutions de microcrédit et de caisse
d’épargne, elles sont inexistantes dans la région.
Tableau 96. Existence d’Agences de Banques et d’Institutions financières au niveau district
Agence Bureau du Trésor/ Compagnie Agence de Institution Caisse
District
CNaPS perception d’assurances banque micro crédit d’épargne
Kandreho 0 1 0 0 0 0
Maevatanana 1 1 1 1 0 0
Tsaratanana 0 1 0 0 0 0
Total 1 3 1 1 0 0
Pourcentage de Districts qui en
33,3 % 100,0 % 33,3 % 33,3 % 0,0 % 0,0 %
possèdent dans la région
Part de Betsiboka dans le total
3,6 % 3,1 % 3,6 % 2,2 % 0,0 % 0,0 %
national

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

107
V.5.5. Autres services
D’autres services, dont de proximité, sont disponibles dans quelques communes. Des stations d’es-
sence existent dans 26,9 % des communes, des ateliers de vulcanisation dans 8,3 %, des ateliers
de dépannage de voitures dans 12,5 % et des ateliers de tôlerie dans 8,3 %.

Tableau 97. Disponibilité des services de proximité


Existence de station d’essence Proportion de communes
Grandes compagnies pétrolières 3,8 %
Essentiellement par un privé 23,1 %
Non 73,1 %
Ateliers de vulcanisation 8,3 %
Ateliers de dépannage de voitures 12,5 %
Ateliers de tôlerie de voiture 8,3 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

108
Chapitre VI
Les ressources financières des
collectivités de la région
110
Le programme de décentralisation et de déconcentration adopté par l’Etat malgache implique que
chaque région devienne une personne morale de Droit Public dotée de l’autonomie administrative,
budgétaire et financière. Ainsi, l’Etat met en œuvre annuellement le Programme d’Investissement
Public ou PIP qui est l’ensemble des projets conçus par les Ministères techniques en vue du déve-
loppement du pays, financés par l’Etat même avec ses ressources propres internes, ses emprunts et
dons reçus divers. Les enveloppes pour chaque région étant réparties suivant la loi des Finances
votée par le Parlement.

Les ressources budgétaires des régions et de leurs démembrements sont constituées notamment par :

–– les droits, taxes et redevances prescrits par les textes en vigueur ;

–– les produits du domaine et ventes diverses ;

–– les dotations ou les transferts de ressources de l’Etat ;

–– les produits financiers ;

–– les subventions d’investissement ;

–– les dotations, fonds divers et réserves ;

–– les produits des emprunts et dettes assimilées ;

–– les produits exceptionnels.

Les données collectées dans le cadre de l’enquête monographique de 2009 et les informations
obtenues auprès des ministères ont permis d’apporter les descriptions et analyses des res-
sources des collectivités dans la Région Betsiboka. Même si ces informations ne sont pas
exhaustives, elles apportent les points essentiels sur les moyens financiers à disposition de
la région et de ses communes afin de contribuer au développement de ses localités.

VI.1. Transfert de ressources de l’Etat et Programme


d’Investissement Public dans la région

Selon les renseignements de la part du Ministère en charge de la Décentralisation,l’Etat central


procède effectivement à des appuis financiers aux régions. En août 2011, l’Etat a transféré aux
22 régions une somme de 90 millions d’Ariary. Le montant sera géré par les régions et ce sont les
communes qui composent une région donnée qui décideront des projets et activités à financer ainsi
que de leurs localités d’implantation.

Par conséquent, en 2008, le Programme d’Investissement Public (PIP) a prévu un budget d’environ
661 millions d’Ariary pour la région pour un montant engagé réel de 521 millions d’Ariary. Ce qui
correspond à un taux d’engagement de 78,83 %, un taux supérieur de 9,32 points à celui relevé au
niveau national. En 2009, malgré un PIP prévu de 1,4 milliards d’Ariary, le montant n’a été que de

111
57,42 % de cette somme mais celui-ci reste toujours supérieur au taux d’engagement au niveau national de
32,91 %. L’austérité budgétaire en 2010 a fait que le PIP engagé pour la région a diminué pratique-
ment de moitié, soit 487 millions d’Ariary. Toutefois, cette somme a été entièrement engagée à hauteur
de 96,35 %, un taux assez élevé par rapport celui constaté au niveau national qui est de 56,92 %.
En ramenant la somme accordée au niveau national, sa part représente 0,1 %.

Tableau 98. Evolution du montant du PIP de Betsiboka et son taux d’engagement de 2008 à 2010
Unités: Milliers d'Ariary et %
Année 2008 2009 2010
Montant du PIP modifié 661 714 1 499 276 505 549
Montant du PIP engagé 521 609 860 894 487 086
Pourcentage d’engagement 78,83 % 57,42 % 96,35 %
Pourcentage par rapport au montant
1,2 % 1,2 % 1,4 %
du PIP de toutes les 22 régions
Pourcentage par rapport au montant
0,0 % 0,1 % 0,1 %
du PIP national
Pourcentage d’engagement au niveau
69,51 % 32,91 % 56,92 %
national
Source : MFB

VI.2. Source de revenus des communes

Pendant les enquêtes monographiques de 2009, 19 communes sur les 35 que compose la région ont
communiqué les données concernant leur budget primitif. Notons qu’aucune information n’a pu être
recueillie des 6 communes de Kandreho. Ainsi en 2008, le budget total de ces communes se chiffre à
803,4 millions d’Ariary, les communes de Maevatanana occupant près de 87 % de ce budget total.
Le budget moyen par commune a été respectivement de 45,9 et 28,5 millions d’Ariary pour Mae-
vatanana et Tsaratanana.

Tableau 99. Montant des budgets primitifs des communes en 2008


Unités: Milliers d'Ariary
Nombre de communes ayant
District Nombre total de communes Montant en millier d’Ariary
répondu avoir un budget primitif
Kandreho 0 6 nd
Maevatanana 15 17 698 393
Tsaratanana 4 12 114 047
Total de la région 19 35 803 440
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Concernant les montants réellement perçus, 9 des 35 communes de la région ont communiqué les infor-
mations à cet effet. Sur ces bases, environ 105,9 millions d’Ariary ont été accordés à ces communes

112
en 2008 qui se répartit comme suit : 69,6 % de ce montant pour les communes de Maevatanana et
30,4 % pour les communes de Tsaratanana. Le montant moyen par commune étant respectivement
de 14,7 et 8 millions pour les communes de ces 2 districts.
Tableau 100. Montant des subventions obtenues des communes en 2008
Unités: Milliers d'Ariary
Nombre de communes ayant
District répondu recevoir des subven- Nombre total de communes Montant en millier d’Ariary
tions
Kandreho 0 6 nd
Maevatanana 5 17 73 680
Tsaratanana 4 12 32 223
Total de la région 9 35 105 903
Source : VPEI /CREAM/ Monographie 2009

De même, concernant le montant des recettes collectées par les communes, 9 d’entre elles ont
communiqué les informations. Il apparaît ainsi que 366,6 millions d’Ariary de recettes ont été
collectées au cours de l’année 2008. Les données manquantes concernant certaines communes ne
nous permet pas d’évaluer ce que ce niveau de recettes correspond par rapport au budget primitif
des communes ci-haut. La répartition des recettes pour les communes des 2 districts ne fait pas part
d’un grand écart. En effet, les 5 communes de Maevatanana ont participé à hauteur de 57 % dans
ces recettes tandis que la part des 4 communes de Tsaratanana a été de 43 %. La recette moyenne
par commune a été de 41,7 millions d’Ariary pour Maevatanana et 39,4 millions d’Ariary pour
Tsaratanana.
Tableau 101. Montant des recettes collectées par les communes en 2008
Unités: Milliers d'Ariary
Nombre des communes ayant
District Nombre total de communes Montant en millier d’Ariary
répondu collecter des recettes
Kandreho 0 6 nd
Maevatanana 5 17 208 934
Tsaratanana 4 12 157 710
Total de la région 9 35 366 643
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

113
114
Chapitre VII
Les potentialités économiques
de la région
116
Avec son sous-sol riche en ressources minières, les grandes superficies de terre qui restent encore
inexploitées de même que des conditions géographiques et climatiques qui favorisent l’agriculture,
la Région Betsiboka possède de plusieurs atouts qui devraient permettre de développer son écono-
mie et ainsi rehausser le niveau de vie de sa population. Cependant, elle est aussi sujette à plusieurs
contraintes, essentiellement le manque d’infrastructures et de structures d’appui, qui constituent de
véritables défis auxquels elle fait face et que les acteurs du développement devront prendre en
compte.

VII.1. Les atouts

VII.1.1. Géographie

Les caractéristiques géographiques de la Région Betsiboka lui procurent des atouts considérables
qui sont pour le moment assez peu exploitées. La superficie, les conditions météorologiques, la loca-
lisation font partie des atouts majeurs dont elle dispose. D’après les enquêtes du CREAM en 2009,
la surface cultivable de la région est de 1 682 751 ha soit 56 % de sa superficie totale. Or, 34
615 ha seulement sont réellement cultivées. Ce qui laisse de larges opportunités pour la production
agricole, notamment pour le riz, qui va non seulement assurer sa sécurité alimentaire mais égale-
ment lui apportera des excédents commerciaux consistants. Les autres types de cultures tels que le
maïs, le manioc, le raphia, etc. jusqu’à présent, pratiquées de manière vivrière pourraient s’élargir
sur ces terres non cultivées. La canne à sucre pourrait être transformée de manière indus-
trielle afin d’avoir du bioéthanol.

La présence de plusieurs cours d’eau ainsi que le climat approprié donnent à la région
l’opportunité de développer sa filière halieutique. Ses conditions climatiques sont d’ailleurs
assez favorables. Elle n’est pas une région cyclonique étant donné que les cyclones prove-
nant de l’Océan Indien perdent déjà leur puissance quand ils la traverse. La longue période
sèche pourrait être utilisée en faveur de l’énergie solaire.

Par sa localisation, la région est considérée comme un carrefour qui permet de relier la capitale
Antananarivo aux régions de l’Ouest et du Nord-Ouest et inversement. La ville de Maevatanana
dispose d’ailleurs d’un grand réseau de taxis-brousse qui fait ces trajets. Ce qui pourrait lui conférer
l’opportunité d’être une ville marchande. La région elle-même est limitrophe à 6 autres régions, ce
qui pourrait faciliter les échanges économiques avec le reste du pays si les infrastructures routières
sont aux normes.

VII.1.2. Les ressources minières

La région est réputée pour son sous-sol riche en minéraux divers : l’or est sa plus grande richesse
procurant de l’emploi pour sa population. Mais elle dispose aussi de chromite dont l’entreprise
d’Etat Kraoma assure actuellement l’exploitation. La majeure partie de ces produits est destinée à

117
l’exportation vers le Japon, la Chine, les Etats-Unis et l’Europe. On note aussi la présence du gypse,
du quartz, du rubis, de la tourmaline, du béryl.

VII.1.3. Démographie

La densité de la population dans la région est faible. En terme de nombre, elle ne représente en
effet que 1,4 % de la population nationale et une grande partie vit en milieu rural. Ce qui laisse une
marge pour développer des techniques modernes qui pourraient être favorables à cette population
dont l’exploitation des ressources en eau, la modernisation des modes de culture et d’élevage. Elle
dispose d’une population jeune avec un niveau d’instruction légèrement supérieur à la moyenne
nationale. Ce qui lui confère une tranche de population active avec des potentialités.

VII.1.4. Transports

La présence de plusieurs cours d’eau dans la région pourrait être envisagée comme un moyen de
désenclaver certaines de ses communes. De plus, le fleuve Betsiboka se déverse jusqu’à Mahajanga,
région voisine, ce qui pourrait être bénéfique pour établir un lien avec cette ville portuaire en com-
plément de la voie terrestre.

VII.1.5. Activités économiques

La région est très active en matière d’activités commerciales. En témoignent les 71,43 % de ses com-
munes qui disposent de place de marché de même que le nombre de jours de marché par semaine.
Ce qui laisse supposer une certaine facilité à écouler les produits locaux.

En ce qui concerne le tourisme, la région dispose de sites et parcs qui pourraient attirer la curiosité
des touristes. De plus, la ville de Maevatanana est un passage obligé pour rejoindre la partie Ouest
de Madagascar par la route. De plus, l’artisanat est un des fleurons de la région.

VII.2. Les défis et contraintes de l’économie de la


région

VII.2.1. Géographie

A cause des feux de brousse et de l’utilisation du bois comme charbon alimentaire, la région souffre
d’une dégradation de son écosystème. De plus, les exploitations minières sont la plupart du temps,
faites de manière illicite, ne respectant pas les normes environnementales. Les risques à long terme
sont le tarissement des cours d’eau, l’érosion du sol ou encore la destruction massive de forêts pri-
maires. La région a ainsi besoin d’entreprendre un programme qui préservera ses sites naturels et
donner à la population des moyens de subsister autrement que par la destruction de son environne-
ment.

118
VII.2.2. Démographie

Le taux de fécondité chez les adolescentes est assez élevé et dépasse même la moyenne nationale.
La région présente, ainsi, un manque en termes de service de planning familial. D’autre part, de
manière générale, les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont également élevés. Des efforts
doivent être, par conséquent, accomplis concernant l’amélioration des infrastructures hospitalières,
la vaccination et l’amélioration des conditions de vie des ménages.

VII.2.3. Agriculture

Les agriculteurs en grand nombre dans la région n’utilisent encore que très peu les méthodes de pro-
duction améliorées. De plus les infrastructures d’appui aux paysans telles que les dépôts d’engrais
et de semence sont inexistants dans la région. Les habitants privilégient encore, en premier lieu,
l’agriculture de subsistance et du fait du manque d’industries de transformation, les produits phares
demeurent inexploités et ne lui apportent pas de valeur ajoutée.

VII.2.4. Education

Plus de la majorité de la population active de la région n’a suivi que l’école primaire et 1/3 est
analphabète. Les écoles sont souvent loin des habitants ou même sont inexistantes dans certaines
communes. Les conditions pour rejoindre les écoles sont ardues : les enfants faisant les parcours à
pied ou même en charrette. Ce taux élevé de la population qui n’a pas suivi l’école secondaire et
l’enseignement supérieur (89,4 %) entraîne un impact négatif sur le développement de la dynamique
entrepreneuriale dans la région.

VII.2.5. Infrastructures

Une grande partie de la région reste encore sous-administrée. Les services publics sont
insuffisants.Plusieurs de ses communes ne sont pas électrifiées ou n’ont pas accès à un ser-
vice de distribution d’eau. Il en est de même des services de télécommunication, services
bancaires et autres services essentiels au bon déroulement de la vie de la population. Le
programme de décentralisation et de déconcentration devrait donc être révisé afin de pour-
voir à la région les services qui lui manquent.

VII.2.6. Secteurs secondaire et tertiaire

Des unités de transformation devraient être installées dans la région afin qu’elle puisse bénéficier de
cadres permettant l’exploitation de ses matières premières et de pouvoir ainsi développer l’expor-
tation régional, national ou même international. Seule la chromite bénéficie d’une transformation
dans la région, or, des produits comme le raphia, la canne à sucre, les légumineuses pourraient être
exploitées de manière industrielle.

Les marchés offrent encore en majeure partie des productions vivrières et manquent d’infrastructures
qui leur permettent d’être plus visibles.

119
120
ANNEXE
Résultats d’enquête, enquête monographique, CREAM 2009
Annexe 1. Démographie et accessibilité
Existence Terminus
Inscrits à la Existence
Genre du chef Nb de Nb estimatif Accessibilité en de ligne de de ligne de Existence de
District Commune dernière d’atelier de
de commune fokontany des Habitants 4x4 transport en transport en station d’essence
opération de vote vulcanisation
commun commun
Kandreho Andasibe Homme 4 4 012 1 078 Période sèche Non . Non Non
Kandreho Antanimbaribe Homme 6 2 313 898 Période sèche Non . Non Non
Kandreho Betaimboay Homme 5 3 237 923 Période sèche Non . Non Non
Kandreho Kandreho Homme 6 8 396 1 537 Période sèche Non . Privé Non
Kandreho Ambaliha Homme 6 2 878 889 Période sèche Non . Non Non
Kandreho Behazomaty Homme 4 8 836 905 Période sèche Non . Non Non
Maevatanana Ambalajia Homme 6 5 494 2 726 . Non . Non Non
Maevatanana Ambalanjanakomby Homme 11 13 298 3 469 . Oui Non Non Non
Maevatanana Andranomangatsika Homme 11 24 116 6 952 . Oui Oui Grande compagnie Oui
Maevatanana Andriba Homme 15 11 000 3 810 . Oui Oui Non Non
Maevatanana Antanimbary Homme 4 7 544 2 066 . Non . Non Non
Maevatanana Antsiafabositra Homme 17 11 373 3 982 . Oui Oui Non Non
Maevatanana Bemokotra Homme 9 6 649 2 238 . Non . Non Non
Maevatanana Beratsimanina Homme 9 8 505 1 882 . Non . Non Non
Maevatanana Madiromirafy Homme 3 4 201 1 783 Non Non . Non Non
Maevatanana Maevatanana II Homme 24 17 383 5 389 . Oui Oui Non Non
Maevatanana Mahatsinjo Homme 11 9 714 3 455 . Oui Oui Non Non
Maevatanana Mahazoma Homme 14 20 525 4 296 . Non . Non Non
Maevatanana Mangabe Homme 8 14 613 3 336 . Non . Non Non
Maevatanana Maria Homme 7 7 126 2 718 . Non . Non Non
Maevatanana Morafeno Homme 6 5 036 1 634 . Non . Non Non
Maevatanana Tsararano Homme 10 13 537 4 910 . Non . Non Non

122
Existence Terminus
Inscrits à la Existence
Genre du chef Nb de Nb estimatif Accessibilité en de ligne de de ligne de Existence de
District Commune dernière d’atelier de
de commune fokontany des Habitants 4x4 transport en transport en station d’essence
opération de vote vulcanisation
commun commun
Maevatanana Marokoro Homme 4 4 203 1 045 . Non . Non Non
Tsaratanana Ambakireny Homme 21 15 086 5 399 Toute l’année Oui Oui Non Non
Tsaratanana Ampandrana Homme 8 3 619 987 Non Non . Non Non
Tsaratanana Andriamena Homme 20 18 553 4 486 Période sèche Non . Non Non
Tsaratanana Bekapaika Homme 15 13 268 3 971 Période sèche Non . Non Non
Tsaratanana Betrandraka Homme 13 11 950 2 258 Non Non . Non Non
Tsaratanana Brieville Homme 14 14 135 4 246 Toute l’année Oui Oui Non Non
Tsaratanana Keliloha Homme 9 6 718 2 160 Non Non . Non Non
Tsaratanana Manakana Homme 10 10 192 3 194 Période sèche Non . Non Non
Tsaratanana Sakoamadinika Homme 12 7 268 2 218 Non Non . Non Non
Tsaratanana Sarobaratra Homme 17 14 978 4 060 Période sèche Non . Non Non
Tsaratanana Tsararova Homme 11 9 203 3 458 Non Non . Non Non
Tsaratanana Tsaratanana Homme 20 18 749 6 191 Période sèche Non . Privé Non

123
Annexe 2. Accessibilité et marché
District Commune Existence d’atelier Existence d’ate- Existence de Existence lieu Nombre de jours Principale Lieu de vente du
de dépannage de lier de tôlerie de marché dans la aménagé pour le de marché par destination pour le principal produit
voiture voiture commune marché semaine principal produit
Kandreho Andasibe Non Non Oui Non . Vente Dans la commune
Kandreho Antanimbaribe Non Non Non Non . Vente Dans la commune
Kandreho Betaimboay Non Non Oui Non . Vente Dans la commune
Kandreho Kandreho Non Non Oui Oui 8 Vente Dans la commune
Kandreho Ambaliha Non Non Non Non . Vente Dans la commune
Kandreho Behazomaty Non Non Oui Non . Vente Dans la commune
Maevatanana Ambalajia Non Non Oui Non 1 Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Ambalanjanakomby Non Non Oui Non 1 Vente Hors de la commune
Maevatanana Andranomangatsika Oui Oui Oui Oui 9 Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Andriba Non Non Oui Non 1 Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Antanimbary Non Non Oui Oui 1 Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Antsiafabositra Non Non Non . . Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Bemokotra Non Non Oui Non 1 Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Beratsimanina Non Non Non . . Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Madiromirafy Non Non Non . . Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Maevatanana II Non Non Non . . Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Mahatsinjo Non Non Oui Oui 1 Vente Hors de la commune
Maevatanana Mahazoma Non Non Oui Non 1 Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Mangabe Non Non Oui Non 1 Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Maria Non Non Non . . Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Morafeno Non Non Non . . Autoconsommation Dans la commune
Maevatanana Tsararano Non Non Oui Non 1 Vente Hors de la commune
Maevatanana Marokoro Non Non Non . . Autoconsommation Dans la commune

124
District Commune Existence d’atelier Existence d’ate- Existence de Existence lieu Nombre de jours Principale Lieu de vente du
de dépannage de lier de tôlerie de marché dans la aménagé pour le de marché par destination pour le principal produit
voiture voiture commune marché semaine principal produit
Tsaratanana Ambakireny Non Non Oui Oui 2 Vente Dans la commune
Tsaratanana Ampandrana Non Non Non . . Autoconsommation .
Tsaratanana Andriamena Non Non Oui Oui 7 Vente Dans la commune
Tsaratanana Bekapaika Non Non Oui Non 1 Vente Dans la commune
Tsaratanana Betrandraka Non Non Oui Non 1 Vente Dans la commune
Tsaratanana Brieville Non Non Oui Oui 7 Vente Dans la commune
Tsaratanana Keliloha Non Non Oui Non 1 Vente Dans la commune
Tsaratanana Manakana Non Non Oui Non 1 Vente Dans la commune
Tsaratanana Sakoamadinika Non Non Oui Non 1 Vente Dans la commune
Tsaratanana Sarobaratra Non Non Oui Non 2 Vente Dans la commune
Tsaratanana Tsararova Non Non Oui Non 1 Vente Dans la commune
Tsaratanana Tsaratanana Non Non Oui Oui 7 Vente Dans la commune

125
Annexe 3. Migration et réseau éléctrique
Principal destinataire Degré de Période de migra- La principale zone Zone couverte
District Commune Type de migration Raison de la migration Réseau électrique
de la vente Migration tion de migration par la JIRAMA
Kandreho Andasibe Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Découverte d’un Filon Intérieur du District Non .
Kandreho Antanimbaribe Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Période de soudure Intérieur du District Non .
Kandreho Betaimboay Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Période de soudure Intérieur du District Non .
Kandreho Kandreho Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Autres Intérieur du District JIRAMA Une partie
Kandreho Ambaliha Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Manque de terrain Arable Intérieur du District Non .
Kandreho Behazomaty Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Découverte d’un Filon Intérieur du District Non .
Maevatanana Ambalajia Consommateur Moyen Saisonnière Emigration Découverte d’un Filon . Non .
Maevatanana Ambalanjanakomby Collecteur/Grossiste Non . . . . Autre .
Maevatanana Andranomangatsika Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Découverte d’un Filon Interprovincial JIRAMA Une partie
Maevatanana Andriba Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Découverte d’un Filon Interprovincial Autre .
Maevatanana Antanimbary Consommateur Moyen Définitive/ponctuelle Immigration Découverte d’un Filon Interprovincial Autre .
Maevatanana Antsiafabositra Consommateur Non . . . . Autre .
Maevatanana Bemokotra Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Manque de terrain Arable Interprovincial Non .
Maevatanana Beratsimanina Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Autres Interrégional Non .
Maevatanana Madiromirafy Consommateur Non . . . . Non .
Maevatanana Maevatanana II Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Découverte d’un Filon Interprovincial JIRAMA .
Maevatanana Mahatsinjo Collecteur/Grossiste Fort Définitive/ponctuelle Immigration Autres Interprovincial Autre .
Maevatanana Mahazoma Consommateur Moyen Définitive/ponctuelle Immigration Découverte d’un Filon Interprovincial Autre .
Maevatanana Mangabe Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Autres Intérieur du District Non .
Maevatanana Maria Consommateur Moyen Définitive/ponctuelle Immigration Manque de terrain Arable Interprovincial Non .
Maevatanana Morafeno Consommateur Moyen Saisonnière Emigration Manque de terrain Arable . Non .
Maevatanana Tsararano Intermédiaire Moyen Définitive/ponctuelle Immigration Manque de terrain Arable Interprovincial Non .
Maevatanana Marokoro Consommateur Moyen Saisonnière Immigration Découverte d’un Filon Interprovincial Non .
Tsaratanana Ambakireny Intermédiaire Non . . . . Non .

126
Principal destinataire Degré de Période de migra- La principale zone Zone couverte
District Commune Type de migration Raison de la migration Réseau électrique
de la vente Migration tion de migration par la JIRAMA
Tsaratanana Ampandrana . Non . . . . Non .
Tsaratanana Andriamena Intermédiaire Non . . . . Non .
Tsaratanana Bekapaika Intermédiaire Non . . . . Non .
Tsaratanana Betrandraka Intermédiaire Non . . . . Non .
Tsaratanana Brieville Intermédiaire Non . . . . Autre .
Tsaratanana Keliloha Intermédiaire Non . . . . Non .
Tsaratanana Manakana Intermédiaire Non . . . . Non .
Tsaratanana Sakoamadinika Intermédiaire Non . . . . Non .
Tsaratanana Sarobaratra Intermédiaire Non . . . . Non .
Tsaratanana Tsararova Intermédiaire Non . . . . Non .
Tsaratanana Tsaratanana Intermédiaire Non . . . . JIRAMA Une partie

127
Annexe 4. Réseau éléctrique et accès à l’eau courante
Coupure Principale Nb d’abon- Existence de
Etendue de la Durée de Nb de Puissance Nb Puissance
fréquentes source de nement Non réseau
District Commune coupure la coupure coupures installée en d’abonnée consommée
de plus d’une production satisfaite distribution
(fokontany) d’électricité par jour kWh en 2009 en kWh
heure d’électricité 2009 d’eau
Kandreho Andasibe . . . . . 0 0 0 0 Non
Kandreho Antanimbaribe . . . . . 0 0 0 0 Non
Kandreho Betaimboay . . . . . 0 0 0 0 Non
Kandreho Kandreho Oui Tout sans exception 6 à 12 h 3 Thermique 84 2 130 1 941 160 Non
Kandreho Ambaliha . . . . . 0 0 0 0 Non
Kandreho Behazomaty . . . . . 0 0 0 . Non
Maevatanana Ambalajia . . . . . . . . . Non
Maevatanana Ambalanjanakomby Oui Tout sans exception 12 à 23 h 1 Solaire . . . . Autre Frnsr
Maevatanana Andranomangatsika Oui Tout sans exception 3 à 6 h 1 Thermique 505 832 0 324 JIRAMA
Maevatanana Andriba Oui Tout sans exception 12 à 23 h 1 Solaire . . . . Autre Frnsr
Maevatanana Antanimbary Oui Tout sans exception 12 à 23 h 1 Thermique . . . . Non
Maevatanana Antsiafabositra Oui Tout sans exception 12 à 23 h 1 Solaire . . . . Non
Maevatanana Bemokotra . . . . . . . . . Non
Maevatanana Beratsimanina . . . . . . . . . Non
Maevatanana Madiromirafy . . . . . . . . . Non
Maevatanana Maevatanana II . . . . . . . . . Non
Maevatanana Mahatsinjo Oui Tout sans exception 12 à 23 h 1 Solaire . . . . Autre Frnsr
Maevatanana Mahazoma Oui Tout sans exception 12 à 23 h 1 Thermique . . . . Non
Maevatanana Mangabe . . . . . . . . . Autre Frnsr
Maevatanana Maria . . . . . . . . . Non
Maevatanana Morafeno . . . . . . . . . Autre Frnsr
Maevatanana Tsararano . . . . . . . . . Non

128
Coupure Principale Nb d’abon- Existence de
Etendue de la Durée de Nb de Puissance Nb Puissance
fréquentes source de nement Non réseau
District Commune coupure la coupure coupures installée en d’abonnée consommée
de plus d’une production satisfaite distribution
(fokontany) d’électricité par jour kWh en 2009 en kWh
heure d’électricité 2009 d’eau
Maevatanana Marokoro . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Ambakireny . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Ampandrana . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Andriamena . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Bekapaika . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Betrandraka . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Brieville Non . . . Thermique . . . . Non
Tsaratanana Keliloha . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Manakana . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Sakoamadinika . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Sarobaratra . . . . . . . . . Non
Tsaratanana Tsararova . . . . . . . . . Autre Frnsr
Tsaratanana Tsaratanana Oui Certains seulement 3à6h 1 Thermique 150 450 . 1600 Autre Frnsr

129
Annexe 5. Accès à l’eau courante et réseau de télécommunication
District Commune Zone couverte Nb d’heure de Capacité Nb d’abonnée Nb demande Volume d’eau Existence Existence de Appro. en Connexion
réseau eau distribution fournie (m3) en 2009 non satisfaite consommé de bornes structure de eau de la téléphone
par jour 2009 (m3) fontaines gestion des BF population fixe
Kandreho Andasibe . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Kandreho Antanimbaribe . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Kandreho Betaimboay . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Kandreho Kandreho . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Oui
Kandreho Ambaliha . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Kandreho Behazomaty . . . . . . Non . Puits protégés Non
Maevatanana Ambalajia . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Maevatanana Ambalanjanakomby Une partie 24 h/24 . . . . Autre Frnsr Non Borne fontaine Non
Maevatanana Andranomangatsika Une partie moins de 12 h 30 406 0 714 JIRAMA Oui Eau courante Oui
Maevatanana Andriba Une partie 24 h/24 . . . . Autre Frnsr Non Borne fontaine Non
Maevatanana Antanimbary . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Maevatanana Antsiafabositra . . . . . . Autre Frnsr Oui Borne fontaine Non
Maevatanana Bemokotra . . . . . . Non . Puits protégés Non
Maevatanana Beratsimanina . . . . . . Non . Puits protégés Non
Maevatanana Madiromirafy . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Maevatanana Maevatanana II . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Maevatanana Mahatsinjo Une partie 24 h/24 . . . . Autre Frnsr Non Borne fontaine Non
Maevatanana Mahazoma . . . . . . Non . Puits protégés Non
Maevatanana Mangabe Une partie 24 h/24 . . . . Autre Frnsr Non Borne fontaine Non
Maevatanana Maria . . . . . . Non . Puits protégés Non
Maevatanana Morafeno Une partie 24h/24 . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Maevatanana Tsararano . . . . . . Non . Mare Non
Maevatanana Marokoro . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non

130
District Commune Zone couverte Nb d’heure de Capacité Nb d’abonnée Nb demande Volume d’eau Existence Existence de Appro. en Connexion
réseau eau distribution fournie (m3) en 2009 non satisfaite consommé de bornes structure de eau de la téléphone
par jour 2009 (m3) fontaines gestion des BF population fixe
Tsaratanana Ambakireny . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Tsaratanana Ampandrana . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Tsaratanana Andriamena . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Tsaratanana Bekapaika . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Tsaratanana Betrandraka . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Tsaratanana Brieville . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Oui
Tsaratanana Keliloha . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Tsaratanana Manakana . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Tsaratanana Sakoamadinika . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Tsaratanana Sarobaratra . . . . . . Non . Rivière, Fleuve Non
Tsaratanana Tsararova Une partie moins de 12 h . . . . Autre Frnsr Oui Borne fontaine Non
Tsaratanana Tsaratanana Une partie moins de 12 h . . . . Autre Frnsr Oui Borne fontaine Oui

131
Annexe 6. Réseau de télécommunication, accès à l’information et sécurité
Nb Possibilité Existence
Connexion Existence Capter Nb Caserne Nb com- Nb
Accès Cybercafé com. chef service Capter Capter Capter TV
District Commune téléphone Agence Radio gendarme- missariat caserne
Internet ou télé lieu par privé de RNM TVM privée
mobile PAOMA privée rie police armée
centres BLU poste
Kandreho Andasibe Non Non . Oui Non Non Oui Non Non Non 0 . .
Kandreho Antanimbaribe Non Non . Non Non Non Oui Non Non Non 0 . .
Kandreho Betaimboay Non Non . Oui Non Non Oui Non Non Non 1 . .
Kandreho Kandreho Non Non . Oui Oui Non Oui Oui Non Non 1 . .
Kandreho Ambaliha Non Non . Oui Non Non Oui Non Non Non 0 . .
Kandreho Behazomaty Non Non . Non Non Non Oui Non Non Non 0 . .
Maevatanana Ambalajia Oui Non . Oui Non Non Oui Oui Oui Non 0 . .
Maevatanana Ambalanjanakomby Oui Non . Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 . .
Maevatanana Andranomangatsika Oui Oui 1 Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non 5 1 .
Maevatanana Andriba Oui Non . Non Oui Non Oui Non Non Non 3 . .
Maevatanana Antanimbary Oui Non . Non Non Non Oui Non Non Non 1 . .
Maevatanana Antsiafabositra Oui Non . Non Oui Non Oui Non Non Non 0 . .
Maevatanana Bemokotra Non Non . Non Non Non Oui Non Oui Non 1 . .
Maevatanana Beratsimanina Oui Non . Non Non Non Oui Non Oui Non 0 . .
Maevatanana Madiromirafy Non Non . Non Non Non Oui Non Oui Non 0 . .
Maevatanana Maevatanana II Oui Non . Non Oui Non Oui Non Oui Non 1 . .
Maevatanana Mahatsinjo Oui Non . Non Oui Non Non Non Non Non 1 . .
Maevatanana Mahazoma Non Non . Oui Oui Non Oui Non Non Non 1 . .
Maevatanana Mangabe Oui Non . Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 . .
Maevatanana Maria Non Non . Non Non Non Oui Non Non Non 1 . .
Maevatanana Morafeno Non Non . Oui Non Non Oui Non Non Non 1 . .
Maevatanana Tsararano Non Non . Non Non Non Oui Non Oui Non 1 . .

132
Nb Possibilité Existence
Connexion Existence Capter Nb Caserne Nb com- Nb
Accès Cybercafé com. chef service Capter Capter Capter TV
District Commune téléphone Agence Radio gendarme- missariat caserne
Internet ou télé lieu par privé de RNM TVM privée
mobile PAOMA privée rie police armée
centres BLU poste
Maevatanana Marokoro Non Non . Non Non Non Oui Non Non Non 1 . .
Tsaratanana Ambakireny Non Non . Oui Non Non Non Non Non Non 0 . .
Tsaratanana Ampandrana Non Non . Oui Non Non Non Non Non Non 0 . .
Tsaratanana Andriamena Non Non . Oui Oui Non Non Oui Non Non 7 . .
Tsaratanana Bekapaika Oui Non . Non Non Non Oui Non Non Non 0 . .
Tsaratanana Betrandraka Oui Non . Oui Non Non Oui Oui Non Non 0 . .
Tsaratanana Brieville Oui Non . Oui Oui Non Non Oui Non Oui 0 . .
Tsaratanana Keliloha Non Non . Oui Non Non Non Non Non Non 0 . .
Tsaratanana Manakana Non Non . Oui Non Non Non Non Oui Non . . 1
Tsaratanana Sakoamadinika Non Non . Oui Non Non Non Non Oui Non 4 . .
Tsaratanana Sarobaratra Oui Non . Oui Non Non Non Non Non Non 0 . 3
Tsaratanana Tsararova Oui Non . Oui Non Non Oui Oui Non Non 0 . .
Tsaratanana Tsaratanana Oui Non . Oui Oui Non Oui Oui Non Non 4 1 .

133
Annexe 7. Réligion, sports et loisirs
Nb Terrain Nb terrain Nb salle de Nb salle de
Nb Eglise Nb Eglise Nb Jesosy Nb Autre
District Commune Nb ECAR Nb FJKM Nb FLM Nb Mosquée de sport de sport spectacle spectacle
Anglicane Adventiste Mamonjy Chrétiennes
public privé publique privée
Kandreho Andasibe . . . . . . . . . . . .
Kandreho Antanimbaribe . . . . . . . . . . . .
Kandreho Betaimboay . . . . . . . . . . . .
Kandreho Kandreho 1 . 1 1 . . . . . . 1 .
Kandreho Ambaliha . . 1 . . . 3 . . . . .
Kandreho Behazomaty . . 1 . . . . . . . . .
Maevatanana Ambalajia 1 . 7 3 . . . . 1 . . .
Maevatanana Ambalanjanakomby 3 . 3 3 2 . . . 1 . . .
Maevatanana Andranomangatsika 1 . 1 1 1 1 . 2 5 1 1 1
Maevatanana Andriba 10 . 8 1 3 1 3 . 2 . . .
Maevatanana Antanimbary 2 . 3 . . 1 2 . 1 . . .
Maevatanana Antsiafabositra 17 . 11 . 1 . . . 1 . . .
Maevatanana Bemokotra . . 4 . 1 . . . 1 . . .
Maevatanana Beratsimanina 6 . 6 3 . . . . 1 . . .
Maevatanana Madiromirafy 1 . 1 . . . . . 1 . . .
Maevatanana Maevatanana II 14 . 10 1 . . . . . . . .
Maevatanana Mahatsinjo 11 1 7 3 . 1 1 1 4 . . .
Maevatanana Mahazoma . . 4 1 1 . 2 . 1 . . .
Maevatanana Mangabe 4 . 1 1 3 . . . 1 . . .
Maevatanana Maria . . 4 4 1 . . . 1 . . .
Maevatanana Morafeno 6 . 6 1 1 1 . . 1 . . .
Maevatanana Tsararano . . 1 . . . . 2 1 . . .
Maevatanana Marokoro . . 3 5 5 . . . 1 . . .

134
Nb Terrain Nb terrain Nb salle de Nb salle de
Nb Eglise Nb Eglise Nb Jesosy Nb Autre
District Commune Nb ECAR Nb FJKM Nb FLM Nb Mosquée de sport de sport spectacle spectacle
Anglicane Adventiste Mamonjy Chrétiennes
public privé publique privée
Tsaratanana Ambakireny . . . . . . . . 1 . . .
Tsaratanana Ampandrana . . . . . . . . 1 . . .
Tsaratanana Andriamena . . . . . . . . 1 . . .
Tsaratanana Bekapaika . . 2 . 1 1 . . 1 . 1 .
Tsaratanana Betrandraka . . 1 2 . 1 . . 1 . 1 .
Tsaratanana Brieville . . . . . . . . 1 . 1 .
Tsaratanana Keliloha . . . 2 . . . . 1 . . .
Tsaratanana Manakana . . . . . . . . 1 . . .
Tsaratanana Sakoamadinika . . . . . . . . 1 . . .
Tsaratanana Sarobaratra . . . . . . . . 1 . . .
Tsaratanana Tsararova . . . . 1 1 . . 1 . . .
Tsaratanana Tsaratanana . . 4 . 1 1 3 . 2 . 2 .

135
Annexe 8. Education-Primaire publique et primaire privée
Candidats Candidats Enseignants Nb école Inscrits Candidats
Nb Ecole Nb salle Inscrits EPP Enseignants Nb salle de
District Commune Nb EPP EPP au CEPE EPP reçus FRAM des primaire école privée école privée
Daba de classe 07-08 EPP 07-08 classe
08 au CEPE 08 EPP 07-08 privée 07-08 au CEPE08
Kandreho Andasibe 1 - 10 755 56 12 7 10 . . . .
Kandreho Antanimbaribe 1 - 7 575 21 3 4 8 . . . .
Kandreho Betaimboay 1 - 7 541 31 11 6 3 . . . .
Kandreho Kandreho 1 - 8 405 24 2 3 4 . . . .
Kandreho Ambaliha 1 - 2 110 - - 1 1 . . . .
Kandreho Behazomaty 1 - 7 450 3 2 4 4 . . . .
Maevatanana Ambalajia 9 1 16 1 032 34 13 16 10 . . . .
Maevatanana Ambalanjanakomby 9 - 26 1 104 116 26 26 17 1 4 127 21
Maevatanana Andranomangatsika 7 - 46 2 275 370 132 47 18 5 29 1 051 223
Maevatanana Andriba 19 5 40 1 789 153 40 43 28 2 5 142 26
Maevatanana Antanimbary 7 3 18 703 62 43 14 12 1 3 30 0
Maevatanana Antsiafabositra 32 13 47 2 182 135 49 50 36 . . . .
Maevatanana Bemokotra 10 5 19 678 39 5 15 9 . . . .
Maevatanana Beratsimanina 9 - 22 1 129 89 3 23 17 . . . .
Maevatanana Madiromirafy 3 1 6 471 35 8 10 6 . . . .
Maevatanana Maevatanana II 28 7 57 2 898 259 71 61 41 . . . .
Maevatanana Mahatsinjo 19 7 35 2 297 252 86 55 42 1 2 22 0
Maevatanana Mahazoma 16 5 26 1 149 44 16 24 16 3 11 384 63
Maevatanana Mangabe 8 1 27 1 533 144 69 23 12 . . . .
Maevatanana Maria 6 1 13 615 40 6 14 9 . . . .
Maevatanana Morafeno 8 1 7 627 20 3 12 10 . . . .
Maevatanana Tsararano 5 1 20 1 388 73 9 27 21 4 6 499 72
Maevatanana Marokoro 6 2 7 399 8 - 8 5 . . . .

136
Candidats Candidats Enseignants Nb école Inscrits Candidats
Nb Ecole Nb salle Inscrits EPP Enseignants Nb salle de
District Commune Nb EPP EPP au CEPE EPP reçus FRAM des primaire école privée école privée
Daba de classe 07-08 EPP 07-08 classe
08 au CEPE 08 EPP 07-08 privée 07-08 au CEPE08
Tsaratanana Ambakireny 31 14 58 2 726 165 113 72 57 . . . .
Tsaratanana Ampandrana 8 2 13 500 24 24 14 10 . . . .
Tsaratanana Andriamena 23 12 41 2 604 144 44 47 33 1 7 278 43
Tsaratanana Bekapaika 18 4 43 2 182 131 116 41 23 . . . .
Tsaratanana Betrandraka 12 2 21 1 196 33 10 27 15 . . . .
Tsaratanana Brieville 12 1 26 1 826 165 55 51 36 1 11 444 69
Tsaratanana Keliloha 9 2 27 1 389 97 67 32 22 . . . .
Tsaratanana Manakana 12 3 29 1 779 96 89 44 32 . . . .
Tsaratanana Sakoamadinika 17 11 25 1 262 57 48 29 23 1 2 71 9
Tsaratanana Sarobaratra 10 3 27 1 245 83 32 26 11 . . . .
Tsaratanana Tsararova 13 3 44 2 038 178 61 48 26 . . . .
Tsaratanana Tsaratanana 24 7 57 3 457 361 125 87 47 2 6 401 50

137
Annexe 9. Education-Primaire privée et secondaire publique
Nb
Candidats Enseignant Existence Existence Inscrits Candidats Candidats Nb ensei-
Nb salle Inscrits CEG enseignants
District Commune reçus CEPE école privée biblio- hall d’infor- Nb CEG 6e CEG en CEG au reçus au gnants CEG
de classe en 07-08 FRAM au
08 07-08 thèque mation 08-09 BEPC 08 BEPC 08 07-08
CEG 07-08
Kandreho Andasibe . . Non Non 1 4 52 189 23 8 8 0
Kandreho Antanimbaribe . . Non Non 1 1 26 90 10 2 5 0
Kandreho Betaimboay . . Non Non . . . . . . . .
Kandreho Kandreho . . Non Non . . . . . . . .
Kandreho Ambaliha . . Non Non . . . . . . . .
Kandreho Behazomaty . . Non Non . . . . . . . .
Maevatanana Ambalajia . . Oui Non . . . . . . . .
Maevatanana Ambalanjanakomby 4 4 Oui Non 1 4 162 151 0 0 7 3
Maevatanana Andranomangatsika 143 35 Oui Non 1 22 1 625 1 517 266 91 41 13
Maevatanana Andriba 20 7 Oui Non 1 5 419 388 57 15 12 6
Maevatanana Antanimbary 0 4 Non Non . . . . . . . .
Maevatanana Antsiafabositra . . Oui Non 1 4 172 159 12 4 6 1
Maevatanana Bemokotra . . Non Non . . . . . . . .
Maevatanana Beratsimanina . . Non Non . . . . . . . .
Maevatanana Madiromirafy . . Non Non . . . . . . . .
Maevatanana Maevatanana II . . Oui Non . . . . . . . .
Maevatanana Mahatsinjo 0 2 Non Non 1 3 210 188 18 2 6 4
Maevatanana Mahazoma 51 10 Oui Non 1 3 219 229 32 14 8 5
Maevatanana Mangabe . . Non Non 1 3 165 182 15 3 4 0
Maevatanana Maria . . Non Non . . . . . . . .
Maevatanana Morafeno . . Non Non . . . . . . . .
Maevatanana Tsararano 35 11 Oui Non . . . . . . . .

138
Nb
Candidats Enseignant Existence Existence Inscrits Candidats Candidats Nb ensei-
Nb salle Inscrits CEG enseignants
District Commune reçus CEPE école privée biblio- hall d’infor- Nb CEG 6e CEG en CEG au reçus au gnants CEG
de classe en 07-08 FRAM au
08 07-08 thèque mation 08-09 BEPC 08 BEPC 08 07-08
CEG 07-08
Maevatanana Marokoro . . Non Non . . . . . . . .
Tsaratanana Ambakireny . . Non Non 1 4 79 196 14 3 9 3
Tsaratanana Ampandrana . . Non Non 1 2 24 30 0 0 1 0
Tsaratanana Andriamena 41 5 Non Non 1 14 92 261 32 4 11 1
Tsaratanana Bekapaika . . Non Non 1 2 97 181 25 2 6 1
Tsaratanana Betrandraka . . Non Non 0 0 0 0 0 0 0 0
Tsaratanana Brieville 66 12 Non Non 1 4 84 239 26 1 5 0
Tsaratanana Keliloha . . Non Non 1 2 46 121 0 0 6 2
Tsaratanana Manakana . . Non Non 1 3 54 99 3 0 6 1
Tsaratanana Sakoamadinika 6 1 Non Non 1 3 40 68 3 0 6 3
Tsaratanana Sarobaratra . . Non Non 1 2 29 104 0 0 5 0
Tsaratanana Tsararova . . Non Non 1 6 86 274 40 11 6 1
Tsaratanana Tsaratanana 48 11 Non Non 1 6 198 585 129 57 19 2

139
Annexe 10. Education-Secondaire privée et Lycée public
Candidats Nb lycée Inscrits Inscrits Candidats
Nb Nb Inscrits Inscrits col- Candidats Nb ensei- Candidats
collège d’ens. Nb salle 2nd lycée au lycée lycée
District Commune collège salle de en 6e en lège privé reçus BEPC gnants en reçus au
privé au général de classe public public public au
privé classe 08-09 en 07-08 08 07-08 BACC 08
BEPC 08 public 08-09 07-08 BACC 08
Kandreho Andasibe . . . . . . . . . . . . .
Kandreho Antanimbaribe . . . . . . . . . . . . .
Kandreho Betaimboay . . . . . . . . . . . . .
Kandreho Kandreho . . . . . . . . . . . . .
Kandreho Ambaliha . . . . . . . . . . . . .
Kandreho Behazomaty . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Ambalajia . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Ambalanjanakomby . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Andranomangatsika 2 12 302 344 114 28 11 1 5 160 318 88 60
Maevatanana Andriba . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Antanimbary . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Antsiafabositra . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Bemokotra . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Beratsimanina . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Madiromirafy . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Maevatanana II . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Mahatsinjo . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Mahazoma . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Mangabe . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Maria . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Morafeno . . . . . . . . . . . . .
Maevatanana Tsararano 1 4 0 0 . . . . . . . . .

140
Candidats Nb lycée Inscrits Inscrits Candidats
Nb Nb Inscrits Inscrits col- Candidats Nb ensei- Candidats
collège d’ens. Nb salle 2nd lycée au lycée lycée
District Commune collège salle de en 6e en lège privé reçus BEPC gnants en reçus au
privé au général de classe public public public au
privé classe 08-09 en 07-08 08 07-08 BACC 08
BEPC 08 public 08-09 07-08 BACC 08
Maevatanana Marokoro . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Ambakireny . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Ampandrana . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Andriamena . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Bekapaika . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Betrandraka . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Brieville 1 7 84 283 48 41 12 1 2 66 15 0 0
Tsaratanana Keliloha . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Manakana . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Sakoamadinika . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Sarobaratra . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Tsararova . . . . . . . . . . . . .
Tsaratanana Tsaratanana 1 8 85 256 75 43 16 1 4 91 15 37 16

141
Annexe 11. Education-Lycée public et Lycée privé
Nb enseignants Nb lycée privé Inscrits 2nd en Inscrits lycée Candidats lycée Candidats lycée privé Nombre enseignants
District Commune Nb salle de classe
lycée public 07-08 d’ens. général 08-09 privé 07-08 privé au BACC 08 reçus au BACC 08 lycée privé 07-08
Kandreho Andasibe . . . . . . . .
Kandreho Antanimbaribe . . . . . . . .
Kandreho Betaimboay . . . . . . . .
Kandreho Kandreho . . . . . . . .
Kandreho Ambaliha . . . . . . . .
Kandreho Behazomaty . . . . . . . .
Maevatanana Ambalajia . . . . . . . .
Maevatanana Ambalanjanakomby . . . . . . . .
Maevatanana Andranomangatsika 15 . . . . . . .
Maevatanana Andriba . . . . . . . .
Maevatanana Antanimbary . . . . . . . .
Maevatanana Antsiafabositra . . . . . . . .
Maevatanana Bemokotra . . . . . . . .
Maevatanana Beratsimanina . . . . . . . .
Maevatanana Madiromirafy . . . . . . . .
Maevatanana Maevatanana II . . . . . . . .
Maevatanana Mahatsinjo . . . . . . . .
Maevatanana Mahazoma . . . . . . . .
Maevatanana Mangabe . . . . . . . .
Maevatanana Maria . . . . . . . .
Maevatanana Morafeno . . . . . . . .
Maevatanana Tsararano . . . . . . . .
Maevatanana Marokoro . . . . . . . .
Tsaratanana Ambakireny . . . . . . . .

142
Nb enseignants Nb lycée privé Inscrits 2nd en Inscrits lycée Candidats lycée Candidats lycée privé Nombre enseignants
District Commune Nb salle de classe
lycée public 07-08 d’ens. général 08-09 privé 07-08 privé au BACC 08 reçus au BACC 08 lycée privé 07-08
Tsaratanana Ampandrana . . . . . . . .
Tsaratanana Andriamena . . . . . . . .
Tsaratanana Bekapaika . . . . . . . .
Tsaratanana Betrandraka . . . . . . . .
Tsaratanana Brieville 2 . . . . . . .
Tsaratanana Keliloha . . . . . . . .
Tsaratanana Manakana . . . . . . . .
Tsaratanana Sakoamadinika . . . . . . . .
Tsaratanana Sarobaratra . . . . . . . .
Tsaratanana Tsararova . . . . . . . .
Tsaratanana Tsaratanana 5 1 4 142 138 0 0 4

143
Annexe 12. Santé-Accès aux soins et personel de santé
Durée pour aller Nombre
Nb lits des Nb
à la formation Nb Nb médecins Existence Existence Nb aide-sa- Nb sage- Nb médecin Nb médecin
District Commune hôpitaux infirmiers
sanitaire la plus CSBI CSBII publics dans CHDI CHDII nitaire femme généraliste spécialiste
publics (ères)
proche CSBII
Kandreho Andasibe 1hà3h . 1 0 Non Non 0 1 0 0 0 0
Kandreho Antanimbaribe 1hà3h . 1 0 Non Non 0 0 0 0 0 0
Kandreho Betaimboay 1hà3h . 1 0 Non Non 0 0 1 0 0 0
Kandreho Kandreho 1hà3h . 1 1 Oui Non 6 2 0 0 2 0
Kandreho Ambaliha Moins d’1 h . 1 0 Non Non 0 0 0 0 0 0
Kandreho Behazomaty 1hà3h . 1 1 Non Non 0 0 0 0 1 0
Maevatanana Ambalajia Moins d’1 h . 1 0 Non Non . 0 1 0 0 0
Maevatanana Ambalanjanakomby Moins d’1 h . 1 1 Non Non . 0 1 0 1 0
Maevatanana Andranomangatsika Moins d’1 h . 1 1 Non Non 64 2 2 2 1 0
Maevatanana Andriba Moins d’1 h 1 1 1 Non Non . 0 0 0 1 0
Maevatanana Antanimbary Moins d’1 h . 1 1 Non Non . 1 0 0 1 0
Maevatanana Antsiafabositra Moins d’1 h 2 1 1 Non Non . 0 2 0 1 0
Maevatanana Bemokotra Moins d’1 h . 1 1 Non Non . 1 0 0 1 0
Maevatanana Beratsimanina Moins d’1 h . 1 1 Non Non . 0 0 0 1 0
Maevatanana Madiromirafy Moins d’1 h . 1 1 Non Non . 1 0 0 1 0
Maevatanana Maevatanana II Moins d’1 h . 1 1 Non Non . 0 0 0 1 0
Maevatanana Mahatsinjo Moins d’1 h 1 1 1 Non Non . 1 0 0 1 0
Maevatanana Mahazoma Moins d’1 h . 1 1 Non Non . 1 0 0 1 0
Maevatanana Mangabe Moins d’1 h . 1 1 Non Non . 0 0 1 1 0
Maevatanana Maria Moins d’1 h . 1 1 Non Non . 0 0 0 1 0
Maevatanana Morafeno Moins d’1 h . 1 0 Non Non . 1 0 0 0 0
Maevatanana Tsararano Moins d’1 h 1 1 1 Non Non . 0 1 0 1 0

144
Durée pour aller Nombre
Nb lits des Nb
à la formation Nb Nb médecins Existence Existence Nb aide-sa- Nb sage- Nb médecin Nb médecin
District Commune hôpitaux infirmiers
sanitaire la plus CSBI CSBII publics dans CHDI CHDII nitaire femme généraliste spécialiste
publics (ères)
proche CSBII
Maevatanana Marokoro Moins d’1 h . 1 0 Non Non . 1 0 0 0 0
Tsaratanana Ambakireny Moins d’1 h 3 . . Non Non . 1 2 1 1 0
Tsaratanana Ampandrana Moins d’1 h 1 . . Oui Non . 0 0 0 1 0
Tsaratanana Andriamena Moins d’1 h 2 . . Non Non . 0 3 1 1 0
Tsaratanana Bekapaika Moins d’1 h . . . Non Non . 1 0 1 1 0
Tsaratanana Betrandraka Moins d’1 h 1 . . Non Non . 1 1 0 1 0
Tsaratanana Brieville Moins d’1 h 4 1 2 Non Non . 2 2 1 3 0
Tsaratanana Keliloha Moins d’1 h 1 . . Non Non . 0 1 1 0 0
Tsaratanana Manakana Moins d’1 h . . . Non Non . 0 1 1 0 0
Tsaratanana Sakoamadinika Moins d’1 h . . . Oui Non . 0 0 0 1 0
Tsaratanana Sarobaratra Moins d’1 h 2 . . Non Non . 0 3 0 1 0
Tsaratanana Tsararova Moins d’1 h . . . Non Non . 0 1 0 0 0
Tsaratanana Tsaratanana Moins d’1 h 1 . . Non Oui 35 1 1 0 1 0

145
Annexe 13. Santé-Accessibilité maternité sans risque
District Commune Durée pour aller au Accessibilité en Existence de Possibilité Nb service Nb sage - Existence Existence ser- Existence ser-
service de maternité permanence de médecin dans d’accouchement public de femme dans structure privée vice public de vice privé de
le plus proche la maternité la maternité césarienne maternité maternité de maternité soin dentaire soin dentaire
Kandreho Andasibe 12 h à 24 h Période sèche Non Non 1 0 Non Non Non
Kandreho Antanimbaribe 12 h à 24 h Période sèche Non Non 1 0 Non Non Non
Kandreho Betaimboay 12 h à 24 h Période sèche Non Non 1 0 Non Non Non
Kandreho Kandreho 1hà3h Période sèche Oui Non 1 0 Non Oui Non
Kandreho Ambaliha 3 h à 12 h Période sèche Non Non 1 0 Non Non Non
Kandreho Behazomaty 12 h à 24h Période sèche Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Ambalajia Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Ambalanjanakomby Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Andranomangatsika Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 2 Non Oui Non
Maevatanana Andriba Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Oui Non
Maevatanana Antanimbary Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Antsiafabositra Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Bemokotra Moins d’1 h Toute l’année Non Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Beratsimanina Moins d’1 h Toute l’année Non Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Madiromirafy Moins d’1 h Toute l’année Non Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Maevatanana II Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Mahatsinjo Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Mahazoma Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Mangabe Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 1 Non Non Non
Maevatanana Maria Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Morafeno Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Tsararano Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Maevatanana Marokoro Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non

146
District Commune Durée pour aller au Accessibilité en Existence de Possibilité Nb service Nb sage - Existence Existence ser- Existence ser-
service de maternité permanence de médecin dans d’accouchement public de femme dans structure privée vice public de vice privé de
le plus proche la maternité la maternité césarienne maternité maternité de maternité soin dentaire soin dentaire
Tsaratanana Ambakireny Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Tsaratanana Ampandrana Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Tsaratanana Andriamena Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 1 Non Non Non
Tsaratanana Bekapaika Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 1 Non Non Non
Tsaratanana Betrandraka Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Tsaratanana Brieville Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 1 Oui Non Oui
Tsaratanana Keliloha Moins d’1 h Toute l’année Non Non 1 1 Non Non Non
Tsaratanana Manakana Moins d’1 h Toute l’année Non Non 1 1 Non Non Non
Tsaratanana Sakoamadinika Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Tsaratanana Sarobaratra Moins d’1 h Toute l’année Oui Non 1 0 Non Non Non
Tsaratanana Tsararova Moins d’1 h Toute l’année Non Non 1 0 Non Non Non
Tsaratanana Tsaratanana Moins d’1 h Toute l’année Oui Oui 2 1 Non Oui Non

147
Annexe 14. Santé-Accès aux soins et Production agricoles, de la pèche et aquaculture et artisanales
District Commune Existence Existence cli- Existence offi- Premier Second produit Pratique pêche Pratique pisci- Première Second pierres/
cabinet médical nique /hôpital cine /dépôt de Produit en eau douce culture pierres/métaux métaux précieux
privé privé médicament précieux
Kandreho Andasibe Non Non Non Céréales Racine & Non Non OR
tubercule
Kandreho Antanimbaribe Non Non Non Céréales Racine & Non Non OR
tubercule
Kandreho Betaimboay Non Non Non Céréales Racine & Non Non CHRISTAL
tubercule
Kandreho Kandreho Non Non Oui Céréales Racine & Non Non OR
tubercule
Kandreho Ambaliha Non Non Non Céréales Racine & Non Non CHRISTAL
tubercule
Kandreho Behazomaty Non Non Non Céréales Racine & Non Non OR
tubercule
Maevatanana Ambalajia Non Non Non Céréales Racine & Oui Non CORION
tubercule
Maevatanana Ambalanjanakomby Non Non Non Céréales Racine & Oui Oui Chronne gypse Quartz - tourmaline
tubercule
Maevatanana Andranomangatsika Non Non Oui Céréales Racine & Non Non
tubercule
Maevatanana Andriba Non Non Oui Céréales Racine & Non Non chromite cristal
tubercule
Maevatanana Antanimbary Non Non Oui Céréales Racine & Non Oui chromite quartz - corion
tubercule
Maevatanana Antsiafabositra Non Non Oui Céréales Racine & Non Non chromite cristal - corion
tubercule

148
District Commune Existence Existence cli- Existence offi- Premier Second produit Pratique pêche Pratique pisci- Première Second pierres/
cabinet médical nique /hôpital cine /dépôt de Produit en eau douce culture pierres/métaux métaux précieux
privé privé médicament précieux
Maevatanana Bemokotra Non Non Non Céréales Racine & Oui Non cristal - corion
tubercule
Maevatanana Beratsimanina Non Non Non Céréales Légumineuse Oui Non Quartz - Tourmaline
Maevatanana Madiromirafy Non Non Non Céréales Légumineuse Oui Non tourmaline rubis saphir
Maevatanana Maevatanana II Non Non Non Céréales Racine & Non Oui chromite cristal corion
tubercule
Maevatanana Mahatsinjo Non Non Oui Céréales Racine & Non Non chromite cristal
tubercule
Maevatanana Mahazoma Non Non Non Céréales Racine & Oui Non Gypse-chromite cristal - Tourmaline
tubercule
Maevatanana Mangabe Non Non Non Céréales Légumineuse Oui Non Chromite Quartz - Tourmaline
Maevatanana Maria Non Non Oui Céréales Racine & Non Non Gypse-chromite Cristal
tubercule
Maevatanana Morafeno Non Non Non Céréales Racine & Non Non Cristal - Tourmaline
tubercule
Maevatanana Tsararano Non Non Non Céréales Légumineuse Oui Non Gypse Quartz - Calcite
Maevatanana Marokoro Non Non Non Céréales Légumineuse Non Non Chromite Cristal - corion
Tsaratanana Ambakireny Non Non Non Céréales Racine & Non Non
tubercule
Tsaratanana Ampandrana Non Non Non Céréales Racine & Non Non
tubercule
Tsaratanana Andriamena Non Non Oui Céréales Racine & Non Non
tubercule
Tsaratanana Bekapaika Non Non Oui Céréales Racine & Non Non
tubercule

149
District Commune Existence Existence cli- Existence offi- Premier Second produit Pratique pêche Pratique pisci- Première Second pierres/
cabinet médical nique /hôpital cine /dépôt de Produit en eau douce culture pierres/métaux métaux précieux
privé privé médicament précieux
Tsaratanana Betrandraka Non Non Non Céréales Racine & Non Non
tubercule
Tsaratanana Brieville Non Non Non Céréales Autres Non Non Chrome
Tsaratanana Keliloha Non Non Oui Céréales Autres Non Non
Tsaratanana Manakana Non Non Non Céréales Autres Non Non
Tsaratanana Sakoamadinika Non Non Non Céréales Autres Non Non
Tsaratanana Sarobaratra Non Non Oui Céréales Autres Non Non
Tsaratanana Tsararova Non Non Non Céréales Racine & Non Non
tubercule
Tsaratanana Tsaratanana Non Non Oui Céréales Racine & Non Non
tubercule

150

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