3 Plaques Rectangulaire
3 Plaques Rectangulaire
3 Plaques Rectangulaire
Chapitre 2
Plaques rectangulaires
1. Introduction
Nous avons présenté dans le chapitre précédent comment résoudre d’une manière générale les
problèmes de flexion des plaques minces. On est ramené généralement à l’intégration d’équations
différentielles linéaires dont les solutions sont fonction de deux variables, la forme générale de ces
équations différentielles est l’équation de Lagrange :
∂4w ∂4w ∂ 4 w p ( x, y )
+ 2 + = (2.1)
∂x 4 ∂x 2 ∂y 2 ∂y 4 D
Nous présenterons dans ce chapitre deux méthodes usuelles de détermination de la solution de
l’équation de Lagrange dans le cas de flexion de plaques rectangulaires à conditions aux limites
variables, celles de Navier et de Lévy. Ces deux méthodes peuvent être appliquées lorsque
l’intégration de l’équation de Lagrange n’est pas possible directement.
Considérons une plaque rectangulaire de cotés a et b, simplement appuyée sur son contour et soumises
à une charge uniformément répartie p(x,y). L’origine du système de coordonnées étant placée à
l’extrémité supérieure gauche de la plaque comme montré à la figure 2.1.
Les conditions de bords pour une plaque simplement appuyée sont les suivantes :
∂2w ∂2w
=w 0= ; 0 = ; w 0= ; 0 (2.2)
=
=
x 0,=
a
∂x 2
x 0,=
a
y 0, b
∂y 2
y 0, b
Ici A mn et p mn représentent des coefficients à déterminer. Il est facile de vérifier que l’expression de la
flèche donnée dans l’équation 2.3 vérifie les conditions aux limites définies par les équations 2.2.
Considérons une configuration générale de charge. Pour déterminer les coefficients de Fourier p mn ,
lπ x kπ y
chaque partie de l’équation 2.4 est multiplié par sin sin puis on intègre deux fois entre
a b
0 et a et 0 et b.
lπ x kπ y
a b
∫ ∫ p ( x, y ) sin
0 0
sin
a b
dx dy =
(2.5)
∞ ∞
mπ x nπ y lπ x kπ y
a b
∑∑
=
m 1=
n 1
pmn ∫ ∫ sin sin sin
a b a b
sin dx dy
0 0
a
mπ x lπ x 0 si m ≠ l
∫0 a a a si m = l
sin sin dx =
2
(2.6)
b
nπ y kπ y 0 si n ≠ k
∫0 b b
sin sin dy =
2 si n = k
b
mπ x nπ y
a b
4
pmn = ∫ ∫ p ( x, y ) sin sin dx dy (2.7)
ab 0 0 a b
∞ ∞ mπ 4 mπ nπ nπ
2 2 4
pmn mπ x nπ y
∑∑ Amn + 2 + − sin sin =0 (2.8)
=
m 1=
n 1 a a b b D a b
Cette équation doit être vérifiée pour n’importe quelles valeurs de x et y ce qui n’est possible que si :
2
m2 n2 p
Amnπ 2 + 2 − mn =
4
0 (2.9)
a b D
D’où :
1 pmn
Amn =
π D ( m 2 a 2 + n 2 b 2 )2
4 (2.10)
1 ∞ ∞ pmn mπ x nπ y
w(x,y) = 4 ∑∑
π D =m 1 =n 1 ( m a + n b )
2 2 2 2 2
sin sin
a b
(2.11)
Les coefficients A mn étant déterminés, la solution de l’équation de Lagrange est ainsi définie par
l’équation 2.11 et on peut en déduire ensuite les expressions des efforts intérieurs par dérivation
conformément aux relations démontrées dans le chapitre précédent.
( m a ) 2 + ν ( n b ) 2
sin mπ x sin nπ y ,
∞ ∞
1
Mx = ∑∑ p
π 2 =m 1 =n 1 mn
2 2
a b
( m a ) + ( n b )
2
( n b ) 2 + ν ( m a ) 2
sin mπ x sin nπ y ,
∞ ∞
M y = 2 ∑∑ pmn
1
(2.12)
π =m 1 =n 1 ( n b ) + ( m a )
2 2 2
a b
1 ∞ ∞
mn mπ x nπ y
M xy = − 2 ∑ ∑ pmn cos cos
π =m 1 =n 1 ab ( m a ) + ( n b )
2 2 2
a b
Remarque :
Lévy présente une solution de l’équation de Lagrange exprimée comme la somme d’une partie
complémentaire w h et d’une partie particulière w p . Chacune de ces deux parties consiste en une série
de Fourier simple.
solution de l'équation homogène solution particulière
=
w wh + wp (2.13)
Considérons maintenant une plaque reposant sur des appuis simples le long des bords x=0 et x=a. Les
deux autres bords y=0 et y=b étant appuyés d’une manière quelconque. On suppose que la plaque est
soumise à une charge surfacique quelconque p(x,y).
∂2w ∂2w
w=
0 x =0, a et − D 2 +ν 2 =
Mx = 0 (2.14)
∂x ∂y x = 0, a
Comme expliquée précédemment la deuxième condition aux limites peut s’écrire plus simplement :
∂2w
=0 (2.15)
∂x 2 x = 0, a
ou de l'équation homogène
Selon la proposition de Lévy, la solution complémentaire est prise égale à :
∞
mπ x
wh = ∑ f m ( y ) sin (2.16)
m =1 a
f m est une fonction dépendant de y seulement ; w h satisfait les conditions aux bords simplement
appuyées (Eq. 2.14). En insérant l’expression de w h dans l’équation différentielle homogène donne :
d 4 fm ( y ) mπ d f m ( y ) mπ
2 2 4
mπ x
− 2 + f m ( y ) sin =0 (2.17)
a a a
4 2
dy dy
− 2 + fm ( y ) =
0 (2.18)
dy 4 a dy 2 a
A
( ) ( ) ( ( ) ( )) mπ x
∞
mπ y mπ y mπ y mπ y mπ y
wh = ∑ + B cosh + + D cosh sin (2.20)
m =1
m
sinh
a
m
a a
C sinh
m
a
m
a a
Les constantes A m , B m , C m et D m sont déterminées à partir des conditions limites aux bords y=0 et
y=b.
La solution particulière w p est aussi exprimée sous la forme d’une série de Fourier simple :
∞
mπ x
wp = ∑ g m ( y ) sin (2.21)
m =1 a
∞
mπ x
p ( x, y ) = ∑ pm ( y ) sin (2.22)
m =1 a
Avec :
mπ x
a
2
pm = ∫ p ( x, y ) sin dx (2.23)
a0 a
d 4 gm ( y ) mπ d g m ( y ) mπ pm ( y )
2 2 4
− 2 + gm ( y ) = (2.24)
a a
4 2
dy dy D
Les expressions des composantes complémentaires des moments et des efforts résultats sont données
par :
(2.25)
Ces composantes doivent évidemment être complétées par les composantes particulières.