@ - Raison-D-Etre-Et-Mission - Au Travail
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À partir des expériences et des convictions de chacun d’entre nous, nous nous sommes plutôt
attachés à explorer et à caractériser les démarches associées à ces 2 concepts. Nos réflexions ont
donc concerné des entreprises existantes qui s’interrogent sur la transformation de leur modèle en
se dotant d’une raison d’être ou en devenant entreprise à mission. Nous sommes par ailleurs
conscients de la temporalité dans laquelle nous avons réfléchi : il s’agit de notre compréhension du
moment, quelques mois après la promulgation de la loi, alors que nombre d’entreprises sont encore
au début de leurs travaux. Les conclusions que nous proposons ici seront certainement enrichies et
complétées à mesure que les entreprises exploreront ce nouveau champ.
Les échanges qui ont animé nos séances de réflexion, d’avril à juin 2019, ont progressivement fait
émerger une conviction partagée : le modèle conceptuel de la raison d’être et de la mission propose
finalement le même horizon, la raison d’être pouvant être appréhendée comme une étape vers la
mission (qui est notamment constituée d’une raison d’être inscrite dans les statuts et d’engagements
suivis et mesurés). En d’autres termes, il s’agit bien d’une dynamique progressive pour laquelle le
début du chemin est le même. Nous avons ainsi articulé notre propos en 2 parties :
• Le cadre conceptuel commun à la raison d’être et à la mission
• L’ambition de la société à mission à travers ses particularités
Enfin, nous tenions à rappeler ici que la Communauté des Entreprises à Mission croit en l’horizon de
la mission, car, face à l’ampleur des défis sociaux et environnementaux, il s’agit selon nous d’un
modèle qui propose un cadre permettant aux entreprises une intensité d’engagement et de
contribution sociétale plus forte, en levant une partie des difficultés de la raison d’être (consolidation
du cadre juridique, protection du dirigeant vis à vis de nouveaux actionnaires, …).
Bonne lecture !
Les membres du Groupe de Travail #1
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. RAISON D’ÊTRE ET MISSION .
SOMMAIRE
Les contributeurs du Groupe de Travail
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. RAISON D’ÊTRE ET MISSION .
« Nous avons pris beaucoup de plaisir à mener cette réflexion collective sur des
thèmes aussi essentiels que l’identité de l’entreprise, son écosystème, sa contribution
sociétale, sa stratégie long terme... Nous avons été portés par la conviction de
participer à ouvrir le chemin à une nouvelle forme d’entreprise, promise à un grand
développement dans le paysage économique de demain. »
Anne MOLLET
Directrice générale déléguée, Perl
« En paraphrasant Blaise Pascal on pourrait dire que la raison d’être a ses raisons que
la raison ne connaît pas ! La raison d’être est aussi une « utopie » pour l’entreprise, un
moteur pour avancer vers un idéal qui peut rassembler large : les salariés évidemment
mais aussi toutes les parties prenantes. On peut l’expliquer, l’argumenter mais elle
porte en elle une part qui transcende chaque individu. Quelque chose qui échappe
au “raisonnable”. »
Pascal RUFFENACH
Président du directoire, Bayard Presse
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« Dans ces groupes de travail, il faut conserver une attention particulière au dialogue
nourri entre praticiens et chercheurs. Un des rôles du conseil scientifique étant
d’apporter réflexivité et retour critique aux productions de la Communauté. »
Armand HATCHUEL
Professeur et chercheur en sciences de gestion et en théorie de la ParisTech,
Université PSL conception à Mines, Directeur adjoint Centre de gestion scientifique
Jérémy LÉVÊQUE
Chercheur, Mines ParisTech
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LE CONTEXTE
DE NOTRE REFLEXION :
un nouveau cadre
réglementaire pour redéfinir et
réinventer l’entreprise
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. RAISON D’ÊTRE ET MISSION .
Bruno Le Maire lançait en octobre 2017 en France le projet PACTE (Plan d’Action pour la Croissance
et la Transformation de l’Entreprise), pour donner aux entreprises un nouveau cadre et les leviers pour
innover, se transformer, grandir et créer des emplois.
Ce vaste chantier consultatif a permis d’aborder sept champs de réflexion parmi lesquels figuraient le
partage de la valeur et l’engagement sociétal de l’entreprise, avec deux objectifs :
• Consacrer la contribution des entreprises à l’intérêt collectif et au bien commun, et
préciser leur rôle dans la réponse aux défis sociétaux et environnementaux
contemporains ;
• Réconcilier les Français avec l’entreprise.
Sur ce sujet, et s’appuyant sur dix ans de travaux de recherche (en particulier ceux de Mines ParisTech)
et le Rapport Notat-Senard, la stratégie adoptée par le législateur a été de proposer une évolution
normative puissamment symbolique pour toutes (1) les entreprises, et d’offrir des options (2)(3) pour
que celles qui le souhaitent puissent aller plus loin.
Fait suffisamment rare pour en mesurer la portée, ces réflexions ont également abouti à une évolution
du code civil, afin d’y modifier la définition de l’entreprise.
Les articles 169 et 176 ont été votés le 11 avril 2019, après plusieurs mois de concertations et de
débats parlementaires,
Les 3 niveaux de contribution proposés par la loi PACTE
À partir de la structure de la loi, ne constitue pas un guide méthodologique
Source : schéma extrait de l’étude « L’entreprise à mission : 10 bonnes raisons d’y aller », Nuova Vista, mai 2019
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. RAISON D’ÊTRE ET MISSION .
• (1) L’article 1833 du Code Civil est complété par l’alinéa suivant : « La société est gérée dans son
intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son
activité ».
Il affirme que les sociétés ne sont pas gérées dans l’intérêt de personnes particulières, mais
dans leur intérêt autonome et dans la poursuite des fins qui leur sont propres. La mention des
enjeux sociaux et environnementaux permet de préciser que tout dirigeant devrait
s’interroger sur ces enjeux et les considérer avec attention, dans l’intérêt de la Société, à
l’occasion de ses décisions de gestion.
• (2) L’article 1835 du Code Civil est complété par l’alinéa suivant : « Les statuts peuvent préciser
une raison d’être, constituée des principes dont la société se dote et pour le respect desquels elle
entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité. ».
Cette notion de raison d’être vise à rapprocher les chefs d’entreprise et les entreprises avec
leur environnement de long terme. Cet article incite ainsi, sous la forme d’un effet
d’entraînement, les sociétés à ne plus être guidées par une seule « raison d’avoir », mais
également par une raison d’être, forme de doute existentiel fécond permettant de l’orienter
vers une recherche du long terme.
• (3) Le cadre optionnel de la « société à mission » introduit les articles L.210-10 à L.210-12 dans le
Code du Commerce.
Cette nouvelle « qualité » vient entériner un engagement volontaire qui fait l’objet d’une
inscription dans les statuts et pour lequel la notion de résultat est plus présente. Cette
innovation juridique, qui valorise l’engagement sans enfreindre la liberté d’entreprendre et
sans renoncer au profit, peut être adoptée par tout type d’entreprise (secteur, taille, statut). A
la différence des entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), aucun avantage fiscal
ne vient encourager son adoption.
La loi PACTE entérine un changement majeur, en modifiant la définition de la société dans le droit.
Au-delà, elle introduit une dimension inédite : celle de la finalité de l’action de l’entreprise, invitée à
s’interroger sur son essence profonde et sur sa vocation. Une fois établi, ce nouveau cadre théorique
mérite d’être investi et expérimenté : comment les entreprises vont-elles s’en saisir ?
La Communauté des Entreprises à Mission est née de ce questionnement : c’est un écosystème qui
fédère les personnes, physiques et morales, intéressées à s’engager sur ce chemin, et qui contribue
à une triple mission : rassembler et mobiliser ; documenter et caractériser ; promouvoir et éclairer.
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LE FAIT NOUVEAU :
une loi incitative qui respecte les
singularités
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L’innovation apportée par les articles 169 et 176 de la loi PACTE tient plus à son architecture qu’à son
objet.
En effet, faire des acteurs économiques des contributeurs actifs à la résolution des grands enjeux
sociétaux contemporains est une préoccupation croissante depuis plus de 20 ans. Les politiques de
responsabilité sociétale des entreprises (RSE), de plus en plus affirmées et étendues, en sont la
preuve. La loi vient simplement confirmer cette vision de l’entreprise dans notre paysage
économique, académique et politique français.
L’architecture de la « contribution à l’intérêt collectif » à 3 niveaux est, elle, plus inattendue et a
d’ailleurs fait l’objet de nombreuses polémiques :
• Des articles de loi qui feraient peser un risque juridique et contentieux sur les entreprises
(pour les niveaux 1 et 2) ;
• À l’inverse (ce qui est en soi un signal intéressant), une « qualité » qui n’engagerait pas
suffisamment les entreprises (pour le niveau 3).
Ces polémiques ne doivent pas masquer la réelle innovation, qui consiste de notre point de vue à
positionner les acteurs dans un chemin incitatif et dynamique qui les amène à toujours regarder vers
le haut.
Par ailleurs, le législateur ne précise ni la méthode ni les enjeux sociétaux à résoudre. Le cadre
proposé laisse des marges de manœuvre aux entreprises : chacune d’entre elles se met en chemin
avec ses parties prenantes, et fait émerger progressivement sa raison d’être ou sa mission, ancrée sur
des principes et une contribution sociétale qui lui est propre. Il y a donc différents cheminements
possibles selon les entreprises. Au-delà de la norme et de la RSE (une RSE induite désormais par la
nouvelle définition de la société), la loi appelle des choix spécifiques et singuliers portés au plus haut
niveau de l’entreprise.
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LA PROBLÉMATIQUE
EXPLORÉE :
raison d’être et mission
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Le sujet qui nous a réuni dans ce Groupe de Travail est directement issu de cette architecture à 3
niveaux. RAISON D’ÊTRE ET MISSION - Du point de vue de l’entreprise, quels sont les points de
différence ou de concordance entre les notions de raison d’être et de mission ? Quelle est la valeur
apportée par cette distinction ? Quels sont les freins et les leviers perçus aujourd’hui par les
entreprises sur ces 2 notions et qui motivent leurs choix ?
Les échanges qui ont animé nos séances de réflexion ont progressivement fait
émerger une conviction partagée : le cadre conceptuel de la raison d’être et de la
mission est le même, seule la dimension juridique diffère, même si cette dimension
change tout du point de vue de l’ambition et de l’engagement. En d’autres termes,
il s’agit bien d’une dynamique progressive pour laquelle le début du chemin est le
même.
• Une raison d’être sans les leviers pour la faire exister n’est pas une raison d’être…
Il suffit de noter que la raison d’être - qui explicite l’identité et la vocation de l’entreprise, qui
éclaire son passé et son futur (nous proposons dans le chapitre suivant un décryptage plus
détaillé de ce concept) - est, selon la loi, « constituée des principes dont la société se dote et
pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité. »
(Article 1835 du Code Civil).
En sous-jacent, il est donc clair que la raison d’être ne se limite pas à une intention, mais est
bien une dynamique pensée avec les leviers pour l’alimenter.
• La mission est une raison d’être qui revendique une recherche de contribution sociétale positive,
via des engagements explicites, irréversible car ancrée dans les statuts.
Là encore, relisons le texte de loi. Une société à mission est une entreprise « dont les statuts
précisent une raison d’être et un ou plusieurs objectifs sociaux et environnementaux que la
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société se donne pour mission de poursuivre dans le cadre de son activité. » (Article 1835 du
Code Civil).
La mission serait donc une raison d’être qui revendique de façon affirmée la recherche d’une
contribution sociétale positive. À la différence de la société à raison d’être, la société à mission
inscrit dans ses statuts non seulement sa raison d’être mais également les engagements
associés, ainsi que les moyens qu’elle entend affecter dans la réalisation de son activité. Et,
comme nous le verrons plus loin, la société à mission se dote d’un Comité de mission pour
l’accompagner sur le chemin de sa mission, et s’engage à communiquer en transparence sur
ses avancées et ses difficultés. De plus, un organisme tiers indépendant est chargé de la
vérification de l’exécution des objectifs sociaux et environnementaux.
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LE CADRE CONCEPTUEL
COMMUN
À LA RAISON D’ÊTRE
ET À LA MISSION
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Un travail d’introspection
Si la loi PACTE ne donne pas de définition précise de la raison d’être, l’exposé des motifs du projet
de loi oppose la raison d’être à la « raison d’avoir » et indique qu’elle constitue pour l’entreprise « une
forme de doute existentiel fécond permettant de l’orienter [l’entreprise] vers une recherche du long
terme ». Elle peut ainsi avoir « un usage stratégique en fournissant un cadre pour les décisions les plus
importantes », voire un cadre utile pour guider les choix face à des questions que la stratégie affichée
par l’entreprise ne permettrait pas d’éclairer. À la manière « d’une devise pour un État, la raison d’être
pour une entreprise est une indication, qui mérite d’être explicitée, sans pour autant que des effets
juridiques précis y soient attachés ».
Dans le Rapport Notat-Senard, la raison d’être exprime « ce qui est indispensable pour remplir l’objet
de la société. Elle permet de ramasser en une formule ce qui donne du sens à l’objet collectif qu’est
l’entreprise. Elle est un guide pour déterminer les orientations stratégiques de l’entreprise et les
actions qui en découlent. Elle constitue un retour de l’objet social au sens premier du terme, celui des
débuts de la société anonyme, quand cet objet était d’intérêt public ».
En observant également les raisons d’être définies par un certain nombre d’entreprises et en analysant
le travail effectué au sein des entreprises membres de la Communauté, nous pouvons poser le fait
que la raison d’être répond à la fois :
• À un questionnement fondamental quant au pourquoi de l’existence même de l’entreprise et
au risque de sa mortalité
o Pourquoi existe-t-elle et pourquoi existera-t-elle encore dans 50 ans ?
o En quoi est-elle utile à son écosystème et à la Société toute entière ?
• À une projection quant à l’avenir et l’orientation du destin de l’entreprise, la mettant ainsi en
mouvement et en tension
o Qui sera-t-elle demain ?
o Quelle sera sa contribution à son écosystème et à la Société toute entière ?
Réfléchir et répondre à ces questions n’est ni un exercice facile, ni un exercice habituel pour les
entreprises :
• Cela nécessite à la fois d’aller puiser en profondeur, au cœur de l’organisation et de son ADN,
de revenir sur son histoire et ce qui l’a construite au fur et à mesure du temps, d’analyser ses
valeurs et son élan fondateur d’origine, pour ainsi identifier progressivement ce qui la rend
singulière.
• La projection est également un travail qui diffère des traditionnels exercices de prospective,
de construction de la stratégie et des business plans. Cela nécessite de se placer sur un temps
long puisque la raison d’être doit être durable dans le temps et se traduire par des
engagements qui peuvent évoluer avec l’environnement, tout en intégrant le spectre large de
l’ensemble de ses parties prenantes.
À l’instar du travail qu’un individu peut réaliser sur lui-même afin de se connaitre profondément,
identifier la raison d’être de l’entreprise est un exercice d’archéologie, de décryptage et de
questionnement existentiel qui va aller chercher au cœur de l’organisation ce qui la constitue de
manière essentielle et ce qui la motive intrinsèquement. Pour les entreprises et ses dirigeants, c’est
une démarche qui peut se révéler inconfortable en venant secouer des certitudes, en faisant remonter
des nœuds et des tensions.
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L’AMBITION DE LA SOCIÉTÉ
À MISSION
À TRAVERS SES
PARTICULARITÉS
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Source : schéma extrait de l’étude « L’entreprise à mission : 10 bonnes raisons d’y aller », Nuova Vista, mai 2019
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Le modèle de l’entreprise à raison d’être de la loi PACTE (deuxième étage) ne résout pas le problème
initial puisqu’il maintient la prédominance des actionnaires engendrée par le modèle actionnarial,
mais il est un niveau intermédiaire, une brèche créée par la loi pour engager un mouvement. En effet,
pour les dirigeants qui souhaitent impulser une dynamique mais qui se trouvent contraints par leur
actionnariat (particulièrement vrai pour les grandes entreprises à actionnariat flottant), ou pour une
entreprise qui souhaite attirer un autre type d’actionnariat (qui fait de l’impact sociétal un critère et qui
le valorise), inscrire sa raison d’être dans les statuts offre une première clé d’expérimentation. C’est
aussi un moyen d’ouvrir un espace de dialogue avec les actionnaires sur le terrain du rôle de
l’entreprise dans la société.
La qualité de société à mission (troisième étage), avec sa raison d’être assortie d’engagements que la
société se donne pour mission de poursuivre dans le cadre de son activité (auto-contraignants),
permet d’aller plus loin et offre à l’entreprise et à ses dirigeants une protection vis-à-vis de son
actionnariat. La mission (la raison d’être dans les statuts et les engagements suivis et mesurés) devient
une contrainte que l’entreprise se donne à elle-même et se transmet au fil du temps malgré les
changements de dirigeants ou d’actionnariat (sauf si la qualité de société à mission est révoquée après
évaluation par l’organisme tiers indépendant).
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LA COMMUNAUTÉ DES
ENTREPRISES À MISSION
ET LES PRINCIPES
DES GROUPES DE TRAVAIL
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Dans ce cadre, La Communauté des Entreprises à Mission, association loi 1901 créée le 20 décembre
2018, s’est fixé comme mission de « faire vivre et de promouvoir l’entreprise à mission comme modèle
d’entreprise du XXIème siècle ».
L’association fédère des entreprises de toutes tailles, en chemin vers la définition d’une raison d’être
ou l’adoption de la qualité de « Société à mission », mais aussi des personnes physiques qui
souhaitent s’engager pour transformer le capitalisme et repenser la place de l’entreprise au sein de la
Société.
Chaque groupe est constitué à l’initiative de membres qui souhaitent explorer des problématiques
précises, animé par deux experts facilitateurs, et éclairé par des chercheurs (notamment Mines
ParisTech), avec comme objectifs de :
• S’inspirer entre pairs et créer du lien entre dirigeants d’entreprises en chemin vers la définition
d’une raison d’être ou l’adoption de la qualité de « Société à mission » ;
• Formaliser un point de vue, un retour d’expérience sur un enjeu délimité ;
• Partager cet éclairage sous forme de livrable rédigé, à destination des membres de la
Communauté, et au-delà à l’ensemble des acteurs publics et privés intéressés par le sujet ;
• Pour soutenir et accélérer le mouvement.
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