Janvier 2019 Corrigé

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FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS

SESSION de Janvier 2019

DCEM 2
CERTIFICAT DE GASTROENTEROLOGIE
Durée de l’épreuve : 75 min

Nombre de pages : 16

Vous avez entre les mains l'épreuve de Gastroentérologie qui est notée sur 55 points et qui
intègre des questions de gastroentérologie, d’anatomopathologie, de pharmacologie, de
radiologie, de virologie et d’immunologie.

Prenez le temps de lire attentivement l'énoncé de chaque question.

Pour les questions à choix multiples, vérifiez que vous avez bien reporté la (ou les)
réponse(s) correspondant à la (ou les) propositions exacte(s). Ces questions répondent à la
loi du tout ou rien.

Bon travail

La Coordinatrice de section

1
PAGE DE NOTATION
NOTE TOTAL /55 TOTAL/20
QCM 1-2-3

QCM 4-5-6

QCM 7-8-9

QCM 10-11-12-13

QCM 14-15-16-17

QROC 18-19

QROC 20-21

QROC 22-23-24-25

QROC 26-27-28-29

CAS CLINIQUE 1 (30 à 33)

CAS CLINIQUE 2 (34 à 36)

CAS CLINIQUE 3 (37 à 39)

CAS CLINIQUE 4 (40 à 42)

CAS CLINIQUE 5 (43 à 45)

CAS CLINIQUE 6 (46 à 48)

CAS CLINIQUE 7 (49 à 51)

CAS CLINIQUE 8 (52 à 55)

QCM Ne rien
écrire
2 dans cet
espace
Question N°1 : Quel est l’examen morphologique de première intention à demander en cas
de suspicion de pancréatite chronique calcifiante
A. Echographie abdominale
B. Tomodensitométrie abdominale
C. Abdomen sans préparation
D. Imagerie par résonnance magnétique pancréatique
E. Cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE)

Réponse : B (1 point)

Question N°2 : Concernant la physiopathologie du syndrome de l’intestin irritable (troubles


fonctionnels intestinaux), quelle(s) est (sont) la(les) réponse(s) exacte(s) :
A. Les troubles moteurs sont constants, aussi bien en cas de constipation qu’en cas de
diarrhée
B. Il existe une hyposensibilité viscérale
C. Des facteurs alimentaires, comme les FODMAPs (fermentable oligo, di, monosaccharides
and polyols), peuvent aggraver un ballonnement abdominal
D. Il existe une modification quantitative et qualitative de la flore bactérienne intestinale
E. Une réponse inflammatoire est favorisée par la diminution de la perméabilité intestinale

Réponse : C – D (1 point)

Question N°3 : Parmi les propositions suivantes, quelle(s) est (sont) la (les) option(s)
thérapeutique(s) possible(s) dans l’achalasie ?
A. La prescription d’anticholinergiques par voie orale
B. La cardiomyotomie de Heller
C. La prescription d’antispasmodiques
D. La dilatation pneumatique
E. La résection du 1/3 inférieur de l’œsophage
Réponse : B – D (1 point)

Question N°4 : Parmi les propositions suivantes concernant la gastrite chronique atrophique,
laquelle (lesquelles) est (sont) exactes ?
A. Elle peut s’associer à des maladies auto-immunes
B. Elle peut s’associer à une anémie ferriprive
C. Elle constitue un état précancéreux
D. Il existe une augmentation de la sécrétion acide gastrique
E. Son diagnostic repose les biopsies gastriques
Réponse : A – B – C – E (1 point)

3
Question N°5 : Au cours de la maladie ulcéreuse gastro duodénale :
A. L’infection à Helicobacter Pylori est plus fréquente dans les pays développés
B. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens induisent une inhibition de la synthèse des
prostaglandines pouvant favoriser la survenue d’ulcères gastriques
C. L’ulcère duodénal du syndrome de Zollinger - Ellison est lié à une hypersécrétion acide
induite par une inhibition de la gastrine
D. La recherche d’Helicobacter Pylori se fait sur des biopsies duodénales
E. L’hémorragie digestive est la complication la plus fréquente
Réponse : B – E (1 point)

Question N°6 : Parmi les propositions suivantes concernant l’hépatite virale aigue,
laquelle(lesquelles) constitue(nt) un(des) signe(s) de gravité ?
A. Des troubles de la conscience
B. Un ictère intense
C. Des transaminases à 50 fois la normale
D. Un TP à 35%
E. Des phosphatases alcalines à 10 fois la normale
Réponse : A – D (1 point)

Question N°7 : Concernant le lymphome B diffus à grandes cellules gastrique, relever la(les)
proposition(s) exacte(s) :
A. Il peut survenir sur un lymphome à petites cellules
B. Il réalise macroscopiquement une masse tumorale d’aspect blanchâtre
C. Il est constitué de cellules monomorphes, d’aspect clivé
D. Le diagnostic est confirmé par une coloration par le Giemsa modifié
E. Le traitement repose sur une chimiothérapie

Réponse : A – B – E ( 1 point)

Question N°8 : Relever la(es) proposition(s) exacte(s) concernant les gastrites chroniques à
Helicobacter Pylori :
A. La bactérie est observée au niveau du mucus superficiel
B. Il existe une atrophie des cellules à gastrine de l’antre
C. La présence de follicules lymphoïdes n’est pas habituelle
D. Des lésions de métaplasie intestinale sont possibles
E. L’activité reflète la densité en cellules inflammatoires mononuclées, lymphocytaires et
plasmocytaires

Réponse : A – D ( 1 point)

4
Question N°9 : Parmi les propositions suivantes quelle(s) est (sont) celle(s) qui
caractérise(nt) la polypose adénomateuse familiale :
A. Il s’agit d’une maladie héréditaire à transmission autosomique récessive
B. Il s’agit d’une maladie génétique liée à la mutation du gène APC
C. Elle se traduit par la présence d’une centaine de polypes hamartomateux
D. Elle évolue vers un adénocarcinome colique à un âge jeune
E. Elle nécessite une colectomie prophylactique

Réponse : B – D – E ( 1 point)

Question N°10 : Les lésions histologiques qui orientent vers une origine alcoolique de la
cirrhose sont :
A. Un aspect micronodulaire du parenchyme hépatique
B. Une stéatose
C. Des corps de Mallory
D. Des hépatocytes en verre dépoli
E. Des nodules lymphoïdes dans les espaces portes

Réponse : A – B – C ( 1 point)

Question N°11 : Dans les polypes adénomateux coliques, le risque de métastases


lymphatiques est présent dans :
A. Les adénomes villeux en dysplasie de haut grade
B. Les carcinomes in-situ
C. Les carcinomes infiltrant la muqueuse
D. Les carcinomes infiltrant la musculaire muqueuse
E. Les carcinomes infiltrant la sous muqueuse

Réponse : E ( 1 point)

Question N°12 : Relevez la(les) proposition(s) exacte(s) concernant la maladie de Crohn :


A. Les lésions siègent exclusivement au niveau du colon
B. Les lésions sont segmentaires
C. Les ulcérations sont superficielles, sans fissure ni fistule
D. Elle s’accompagne d’une sclérolipomatose
E. Elle s’accompagne d’une désorganisation architecturale des cryptes

Réponse : B – D – E ( 1 point)

5
Question N°13 : Pour chacune des tumeurs hépatiques suivantes (A et B) choisissez la(les)
proposition(s) exacte(s) désignée(s) par un chiffre :
A. Le carcinome hépatocellulaire
B. Le cholangiocarcinome
1. Prend naissance à partir des cellules biliaires
2. Représente le type histologique le plus fréquent des tumeurs malignes primitives du foie
3. Se présente macroscopiquement en deux formes : périphérique et hilaire
4. Pose souvent le problème de diagnostic différentiel avec une métastase d’un
adénocarcinome colorectal
5. Se développe sur un foie de cirrhose

Réponse : A:2–5
B:1–3–4
( 1 point)
Question N°14 : Le Bromure de N-butyl hyoscine (Buscopan®) :
A. Est un spasmolytique mixte
B. Agit par antagonisme des récepteurs muscariniques de l’acétylcholine
C. Peut entrainer une diminution des sécrétions digestives
D. Agit sélectivement sur les fibres musculaires de l'appareil digestif
E. Peut être prescrit comme traitement symptomatique de la diarrhée aigue
Réponse : B – C – E (1 point)

Question N°15 : Le lopéramide (Imodium®) :


A. Est un dérivé morphinique
B. Agit par inhibition des enképhalinases
C. Est indiqué dans les colites pseudomembraneuses
D. Permet d’adsorber les toxines et les gaz
E. Peut entrainer une constipation

Réponse : A–E (1 point)

Question N°16 : Parmi les médicaments augmentant les sécrétions salivaires, on peut citer :
A. Le phloroglucinol (Spasfon®)
B. L’anetholtritione (Sulfarlem S25 ®)
C. La dompéridone (Motilium®)
D. L’ondansétron (Zophren®)
E. La trimébutine (Debridat®)
Réponse : B (1 point)

6
Question N°17 : Parmi les médicaments suivants, utilisés dans le traitement symptomatique
des pathologies gastro-intestinales, lesquels entrainent des effets indésirables par effet
anticholinergique :
A. La diphénidramine (Nautamine®)
B. Le phloroglucinol (Spasfon®)
C. La ranitidine (Zantac®)
D. Le racécadotril (Tiorfan®)
E. Le tiémonium (Visceralgine®)
Réponse : A – E (1 point)
QROC

Question N°18 : Expliquez pourquoi les inhibiteurs de la pompe à protons sont plus efficaces
que les inhibiteurs des récepteurs H2 à l’histamine.
Réponse : Inhibition de la pompe à proton s’exerce au stade terminal de la sécrétion acide
de façon dose-dépendante, indépendamment de la nature des stimuli (1 point)

Question N°19 : Expliquez le mécanisme d’action de l’érythromycine utilisée comme


prokinétique et citez un effet limitant son utilisation au long cours dans cette indication.
Réponse : Mime l’action de la motiline (hormone polypeptidique sécrétée par le
duodénum et intervient dans la régulation de la motricité gastrique, tachyphylaxie) (1
point)

Question N°20 : Citez deux complications de la gastrite atrophique auto-immune.


Réponse : Tumeurs neuroendocrines, anémie de Biermer et adénocarcinome gastrique
(0.5 point par bonne réponse)

Question N°21 : Citez quatre étiologies d’entérocolite de cause connue non infectieuse.
Réponse : Entérocolites iatrogènes : Entérocolites médicamenteuses, Colites radiques,
Colites de dérivation, Colite chimique (colite mercurielle ulcérée, eau oxygénée...), Colite
au cours de la maladie du greffon contre l’hôte et les entérocolites ischémiques.
(0.25 point par bonne réponse)

Question N°22 : Mr MB âgé de 65 ans, alcoolo-tabagique porteur d’une pancréatite


chronique calcifiante alcoolique est perdu de vue. Il reconsulte après 15 ans devant
l’apparition d’un ictère cutanéomuqueux associé à un prurit avec décoloration des selles. La
biologie montre une cholestase ictérique sans cytolyse sans syndrome inflammatoire
biologique.
Quelles sont les deux hypothèses diagnostiques que vous suspectez ?
Réponse :
Compression de la voie biliaire principale par un noyau de pancréatite chronique (0.5
point) ou par un cancer de la tête du pancréas (0.5 point)

7
Question N°23 : Mme RT présente un tableau clinique évocateur d’un syndrome de l’intestin
irritable. Citez 4 signes d’alarme imposant la réalisation d’examens complémentaires :
Réponse : Age > 50 ans, apparition ou modification récente des symptômes (aggravation ou
changement), Altération de l’état général, Présence de sang dans les selles (rectorragies, méléna),
Antécédents familiaux de polype/cancer colorectal, Fièvre, Syndrome anémique, Caractère
nocturne des symptômes
(0.25 point par bonne réponse)

Question N°24 : Quels diagnostics faut-il évoquer devant une hépatomégalie associée à une
ascite ?
Réponse : Foie tumoral, Cirrhose, Insuffisance cardiaque
(3 bonnes réponses = 1 point, 2 = 0.5, 1 = 0.25)

Question N°25 : Quels sont les 4 signes d’alarme qui imposent la réalisation d’une
fibroscopie œsogastroduodénale chez un patient de moins de 50 ans qui présente des
symptômes typiques de reflux gastro-œsophagien ?
Réponse :
Amaigrissement (0.25 point) Dysphagie (0.25) Hémorragie digestive (0.25) Anémie (0.25)

Question N°26 : Mme MT consulte pour douleurs de l’hypochondre droit. L’échographie


abdominale montre un nodule hépatique, hyperéchogène, homogène, de contours réguliers
avec un renforcement acoustique postérieur. Quel diagnostic évoquez-vous en premier ?
Réponse : Angiome hépatique (1 point)

Question N°27 : Quelles sont les 2 principales causes d’ictère à bilirubine non conjuguée
chez l’adulte jeune ?
Réponse : Maladie de Gilbert (0.5 point) Hémolyse ou anémie hémolytique (0.5)

Question N°28 : Mme TB âgée de 44 ans est hospitalisée pour l’exploration d’une ascite
exsudative riche en lymphocytes. Le diagnostic de tuberculose péritonéale est suspecté.
Citez 2 moyens permettant de confirmer ce diagnostic.
Réponse :
Mise en évidence du BK (0.25 point) au niveau du liquide d’ascite (0.25)
Cœlioscopie avec biopsies péritonéales (0.25) avec mise ne évidence de granulomes
tuberculeux (0.25)

Question N°29 : Quelle complication suspectez-vous devant un syndrome douloureux et


fébrile de la fosse iliaque droite associé à une hyperleucocytose chez un patient suivi pour
une maladie de Crohn iléale ?
Réponse : Abcès de la FID (1 point)

8
CAS CLINIQUE 1

Mr MB, âgé de 50 ans, sans antécédent pathologique, consulte pour des épigastralgies
récurrentes. L’examen physique est normal. L’endoscopie œsogastroduodénale a montré
une muqueuse antrale congestive et ulcérée. Des biopsies gastriques ont été réalisées. Voici
le compte-rendu de l’examen anatomo-pathologique des biopsies :
Quatre prélèvements biopsiques sont adressés et étudiés en totalité sur de multiples
niveaux de coupe.
L’examen histologique montre qu’il s’agit d’une muqueuse antrale focalement ulcérée et
tapissée par un revêtement cylindrique régulier et mucosécrétant.
Le chorion est occupé par une prolifération cellulaire de nature lymphoïde de densité élevée,
composée de cellules de petite taille, à noyau dense, clivé, correspondant à des cellules
« centrocytes-like ». Il s’y associe quelques follicules lymphoïdes et de nombreux
plasmocytes. De multiples lésions lymphoépithéliales sont notées.
Une étude immunohistochimique a montré que ces cellules expriment le CD20.
Sur d’autres fragments, la muqueuse gastrique présente des lésions étendues de métaplasie
intestinale et de nombreux Helicobacter Pylori.
Le diagnostic de lymphome gastrique est porté.

Question N°30 : De quel type histologique de lymphome gastrique s’agit-il ?


Réponse :
Lymphome B de la zone marginale du MALT gastrique (1 point)

Question N°31 : Quelle est la signification des lésions lymphoépithéliales ?


Réponse :
Infiltration et destruction de l’épithélium des glandes et/ou des cryptes par les cellules
lymphomateuses « centrocytes-like » (1 point)

Question N°32 : Quel examen complémentaire, en plus de la tomodensitométrie


abdominale, demandez-vous pour évaluer l’extension locale ?
Réponse:
Echoendoscopie gastrique (1 point)

Question N°33 : Quelles explorations demandez-vous pour évaluer l’extension extradigestive


à distance de ce lymphome ?
Réponse:
TDM thoracique, TDM pelvienne, TDM ou endoscopie du cavum, BOM.
0.25 point par bonne réponse

9
CAS CLINIQUE 2

Mme RA, âgée de 65 ans, consulte pour des douleurs abdominales et une altération de l’état
général. L’examen physique met en évidence un subictère conjonctival. Le bilan biologique
objective une cytolyse et une cholestase. La sérologie de l’hépatite C est positive.
L’échographie montre un nodule hépatique hyperéchogène, hétérogène, mesurant 3 cm de
grand axe, développé sur un foie dysmorphique, à contours irréguliers, avec hypertrophie du
lobe gauche. Les examens d’imagerie en coupe ne sont pas concluants. Une biopsie du
nodule a été réalisée, associée à une biopsie du foie adjacent. Le nodule correspond à une
prolifération tumorale d’architecture trabéculaire, faite de cellules polygonales, à noyau
vésiculeux, augmenté de taille, hyperchromatique et nucléolé et à cytoplasme basophile.
Des mitoses sont notées.

Question N°34 : Quel est votre diagnostic concernant ce nodule ?


Réponse :
Carcinome hépatocellulaire (1 point)

Question N°35 : Fallait-il faire une ponction biopsie du foie du nodule chez cette patiente ?
Justifiez votre réponse :

Réponse :
Oui (0.5 point)
Pas de signes typiques à l’imagerie (0.5 point)

Question N°36 : La biopsie dans le foie non tumoral a conclu à une cirrhose. Citer les trois
lésions histologiques élémentaires observées dans le foie adjacent non tumoral, permettant
de retenir ce diagnostic ?
Réponse :
Fibrose mutilante, nodules de régénération et nécrose
(3 bonnes réponses = 1, 2 réponses = 0.5, 1 réponse = 0.25)

10
CAS CLINIQUE 3

Mr A.F âgé de 68 ans, coronarien, diabétique, a été hospitalisé pour prise en charge d’une
pyélonéphrite aigue. L’évolution initiale était favorable sous antibiothérapie. A J7
d’hospitalisation, le patient a présenté une diarrhée liquidienne non sanglante (7-8
selles/24H) associée à des douleurs abdominales vagues. A l’examen physique : T°=38,8,
sensibilité abdominale diffuse. A la biologie : GB à 10.500, CRP à 80 mg/l, urée à 13,3 mmol/l,
créatinine à 133 µmol/l, ionogramme sanguin sans anomalies

Question N°37 : Quelles sont les 2 hypothèses diagnostiques à évoquer ?


Réponse :
Diarrhée aigue des antibiotiques (0.5 point)
Colite ischémique (0.5 point)

Le patient a bénéficié d’une réhydratation intraveineuse. Une rectosigmoidoscopie a été


pratiquée montrant des plaques jaunâtres ovalaires de 5 à 10 mm de diamètre siégeant en
relief sur une muqueuse rectosigmoïdienne congestive. Ces plaques sont facilement
décollées à l’aide d’une pince à biopsie.

Question N°38 : Comment appelle-t-on cet aspect endoscopique ?

Réponse :
Colite pseudomembraneuse (1 point)

Question N°39 : Quel est l’agent bactérien le plus souvent en cause et par quel moyen peut-
on le mettre en évidence ?

Réponse :
Clostridium difficile (0.5 point)
Recherche des toxines A et B dans les selles (0.5 point)

11
CAS CLINIQUE 4

Mme MB âgée de 78 ans, aux antécédents familiaux de lithiase vésiculaire, diabétique type
II, coronarienne stentée, consulte aux urgences pour des douleurs de l'hypochondre droit
post prandiales précoces inhibant l'inspiration profonde associées à des vomissements.
A l'examen physique, l’indice de masse corporelle est à 31 kg/m 2, elle est apyrétique,
anictérique, avec une sensibilité de l'hypochondre droit.
Sur le plan biologique : Bilirubine totale = 15µmol/l, Phosphatases alcalines = 2N, GGT =1,5N,
les transaminases sont normales, il n’y a pas de syndrome inflammatoire biologique.
A l’échographie abdominale : Foie de stéatose, vésicule biliaire lithiasique, à paroi fine, voie
biliaire principale dilatée à 12 mm sans obstacle évident.
Le diagnostic de lithiase de la voie biliaire principale associée à la lithiase vésiculaire est
suspecté.

Question N°40 : Relevez à partir de l'observation quatre facteurs favorisant la lithiase


biliaire.
Réponse :
Age, sexe féminin, antécédents familiaux de lithiase vésiculaire, diabète, obésité
(4 bonnes réponses = 1 point, 3 = 0.75, 2 = 0.5, 1 = 0.25)

Question N°41 : Quel examen complémentaire demanderiez-vous afin de rechercher une


lithiase de la voie biliaire principale ?
Réponse :
Bili-IRM ou écho endoscopie (1 point)

L’examen demandé confirme la présence d’une lithiase de la voie biliaire principale.

Question N°42 : Quel traitement de référence préconisez-vous chez cette patiente ?


Réponse :
Traitement séquentiel : CPRE puis cholécystectomie (1 point)

12
CAS CLINIQUE 5

Mr B.M âgé de 60 ans est suivi depuis 5 ans pour une cirrhose post virale B sous entécavir. Il
est sous diurétiques depuis 1 mois pour une décompensation œdémato-ascitique. Il consulte
aux urgences pour une fièvre évoluant depuis 3 jours ainsi que des brulures mictionnelles.
A l’examen physique on note une fièvre à 38 °, un subictère conjonctival, une matité déclive
et mobile des flancs. L’examen neurologique montre un ralentissement psychomoteur et
une inversion du rythme nycthéméral.
Le diagnostic d’une cirrhose décompensée compliquée d’une encéphalopathie hépatique
clinique a été retenu.

Question N°43 : Indiquez chez ce patient le stade de l’encéphalopathie hépatique selon la


classification de West-Haven :
A. Stade I
B. Stade II
C. Stade III
D. Stade IV
E. Stade V

Réponse : A (1 point)

Question N°44 : Quelles sont les étiologies les plus probables de l’encéphalopathie
hépatique chez ce patient ?
A. Une infection urinaire
B. Une infection du liquide d’ascite
C. Une hépatotoxicité liée au traitement antiviral
D. Des troubles hydro électrolytiques favorisés par le traitement diurétique
E. Un écart de régime

Réponse : A – B – D (1 point)

Question N°45 : Quelle serait votre attitude thérapeutique pour ce patient ?


A. Remplissage par des macromolécules
B. Rifaximine
C. Arrêt des diurétiques
D. Lactulose
E. Traitement de la cause déclenchante

Réponse : B – C – D – E (1 point)

13
CAS CLINIQUE 6

Mr MS, agriculteur, âgé de 57 ans, sans antécédents pathologiques notables, consulte pour
des douleurs de l’hypochondre droit évoluant depuis 1 mois. L’examen physique trouve une
hépato-splénomégalie et une circulation veineuse collatérale épigastrique. L’examen
neurologique est normal.
Le bilan biologique montre une Hb à 13 g/dl, des GB à 5200/mm 3, des plaquettes à
108.000/mm3, une glycémie à jeun à 0,65 g/l (VN : 0,7-1,1 g/l), un taux de cholestérol à 9,5
mmol/L (VN<5,2 mmol/l), une bilirubine totale à 12 µmol/l (VN : 2-18 µmol/L), des PAL à 180
UI/L (VN : 30-100 UI/l), des GGT à 85 UI/L (VN : 15-55 UI/l), des ASAT à 55 UI/L, des ALAT à
32 UI/L, un taux de prothrombine à 62%, une albuminémie à 40 g/l et une calcémie à 2,2
mmol/l. L’Ag HBs est positif.
L’échographie abdominale trouve un foie dysmorphique, le siège d’un nodule
hyperéchogène de 3 cm de diamètre au niveau du segment III avec des signes
d’hypertension portale. Le tronc porte est perméable. Il n’y a pas d’épanchement intra-
péritonéal.
L’angio-TDM abdominale retrouve le nodule hépatique du segment III de 3 cm de diamètre,
qui est hypodense avant injection du produit de contraste, hyperdense au temps artériel et
isodense au temps portal et tardif.
L’endoscopie digestive haute est normale, en particulier pas de varices œsophagiennes.
Le diagnostic de carcinome hépatocellulaire (CHC) est retenu chez ce patient.

Question N°46 : Relevez à partir de l’observation les signes paranéoplasiques biologiques


chez ce malade ?
Réponse :
Hypoglycémie (0.5 point)
Hypercholestérolémie (0.5 point)

Question N°47 : Quels sont les signes tomodensitométriques ayant permis de retenir le
diagnostic de CHC ?
Réponse :
Hypervascularisation au temps artériel (0.5 point)
Lavage au temps portal ou wash out (0.5 point)

Le bilan d’extension ne trouve pas de métastases à distance.


Question N°48 : Quel traitement proposez-vous ? Justifiez votre réponse
Réponse :
Résection chirurgicale ou Traitement percutané (radiofréquence) (0.25 point)
Nodule unique, < 5cm (0.25)/ Absence de métastases et de thrombose porte (0.25)/ Child
A (0.25)

14
On peut accepter aussi: Absence d’HTP (pour la chirurgie)

CAS CLINIQUE 7

Mme LR, âgée de 52 ans, sans antécédents pathologiques est suivie pour une cirrhose auto-
immune. A l’examen, elle présente un subictère conjonctival, une circulation veineuse
collatérale épigastrique, une hépatomégalie à bord inférieur tranchant et une
splénomégalie. On note par ailleurs la présence d’angiomes stellaires. Dans le cadre du bilan
d’hypertension portale une endoscopie digestive haute a été réalisée montrant des cordons
variqueux tortueux au niveau du tiers inférieur de l’œsophage, ne s’effaçant pas à
l’insufflation et confluents.

Question N°49 : Quels sont les signes cliniques en faveur d’une hypertension portale chez
cette patiente ?
Réponse :
SMG (0.5 point)
CVC (0.25 point) portocave (0.25 point)

Question N°50: Quel est le grade des varices œsophagiennes ?


Réponse :
Grade III (1 point)

Question N°51 : Quelle est votre conduite à tenir concernant les varices œsophagiennes ?
Justifiez votre réponse :
Réponse :
Mettre sous Beta bloquants (0.25 point) non cardio-sélectifs (0.25 point)
Prévention primaire hémorragie digestive par rupture VO (0.25 point) car grade des VO
(0.25 point)

15
CAS CLINIQUE 8

Mme LT, âgé de 24 ans, sans antécédents particuliers, consulte pour une diarrhée
graisseuse, volumineuse apparue depuis 3 mois faite de 4 selles par jour de consistance
pâteuse, de couleur grisâtre, d’odeur nauséabonde associée à des nausées et à un
amaigrissement. Depuis 15 jours, la patiente rapporte une asthénie et une dyspnée d’effort.
L’examen physique retrouve un IMC à 18 kg/m2, une pâleur conjonctivale et une
hyperpigmentation des zones découvertes. A la biologie : hémoglobine à 10,3 g/dl, VGM à
71 µ3, fer sérique et ferritinémie bas, albuminémie à 28 g/l, TP à 72%. Un examen
parasitologue a révélé la présence de kystes de giardia lamblia.
Le diagnostic de diarrhée chronique par malabsorption est suspecté

Question N°52 : Relevez à partir de l’observation les caractéristiques de la diarrhée ayant


permis d’orienter vers le mécanisme de celle-ci :
Réponse :
Graisseuse (0.25 point)
Volumineuse (0.25 point)
Pâteuse (0.25 point)
Grisâtre (0.25 point)

Question N°53 : Relevez à partir de l’observation 2 signes cliniques et 2 signes biologiques


en faveur d’un syndrome carentiel chez cette patiente :
Réponse :
Amaigrissement, syndrome anémique, IMC à 18, hyperpigmentation des zones
découvertes
Anémie ferriprive, hypoalbuminémie
(0.25 point par bonne réponse)

Question N°54 : Quelles sont les 2 étiologies les plus fréquentes à évoquer chez cette
patiente?
Réponse :
Maladie cœliaque (0.5 point)
Lambliase (0.5 point)

Question N°55 : Quel examen complémentaire demandez-vous pour confirmer votre


diagnostic ?
Réponse :
FOGD (0.5 point) avec biopsies duodénales (0.25 point) et examen anapath (0.25 point)

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