CM Musculation L2 2024
CM Musculation L2 2024
CM Musculation L2 2024
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
CONNAISSANCES A RETENIR
I
Les objectifs de la
musculation
Les objectifs de la musculation : pourquoi
pratiquer la musculation ?
1. Pour améliorer ses qualités physiques et notamment
sa force musculaire et être plus performant (+ efficace) :
o Dans les actes habituels de la vie
quotidienne.
o Dans les actes professionnels de
son métier.
o La force explosive
o La vitesse
o La puissance
o Et même l’endurance.
o L’haltérophilie
Les objectifs de la musculation : pourquoi
pratiquer la musculation ?
En résumé :
1. Pour améliorer ses qualités physiques et être plus
performant.
2. Pour des raisons de santé et d’épanouissement
personnel.
3. Pour prévenir les blessures.
4. Pour la réathlétisation = retrouver ses facultés après une
blessure.
5. Pour des raisons esthétiques.
6. Pour des activités physiques spécifiques.
II
La contraction
musculaire et la
typologie des fibres
(rappels)
La structure du muscle
Chaque muscle (ou corps musculaire) est organisé en Chaque myofibrille est constituée d’une suite de
loges dans lesquelles transitent des faisceaux de 20 à plusieurs sarcomères (l’unité fonctionnelle du
40 fibres musculaires. la fibre musculaire montre muscle) composés de deux types de filaments (ou
qu'elle est constituée de bandes transversales claires et myofilaments) : des filaments fins d’actine et
de bandes transversales sombres. Chaque fibre est une épais de myosine. Lors des contractions, ces
cellule géante (d'un dixième de millimètre à plusieurs groupes de filaments glissent les uns contre les
centimètres de long) contenant un grand nombre de autres reliés par de petites structures agissant
myofibrilles, unités de base du muscle. comme des crochets.
La structure
du muscle
La contraction musculaire
Les types de fibres musculaires
Fibres ST Fibres FTa Fibres FTb
I IIa IIb
Diamètre Faible Important Important
Fatigabilité + ++ +++
Source : https://eps.ac-dijon.fr/IMG/pdf/donnees_theoriques.pdf
Les groupes musculaires et leurs actions
Source : https://eps.ac-dijon.fr/IMG/pdf/donnees_theoriques.pdf
Les groupes musculaires et leurs actions
Source : https://eps.ac-dijon.fr/IMG/pdf/donnees_theoriques.pdf
III
Les mécanismes
de la force :
pourquoi est-on plus
fort ?
Les mécanismes de la
force (G.Cometti, 1988)
La possibilité pour un
athlète de développer une
force importante dépend de
trois facteurs différents :
1. Structuraux : ils
concernent la composition
même du muscle.
2. Nerveux : ils concernent
l’utilisation des unités
motrices.
3. En rapport avec
l’étirement : l’étirement
potentialise la contraction.
Les mécanismes de la force : les facteurs
structuraux
Les facteurs structuraux font intervenir trois
principaux facteurs :
1. L’hypertrophie.
3. L’augmentation de la vascularisation :
o Selon Tesch (1988) pour des charges lourdes avec peu de répétitions on
observe plutôt une diminution du nombre de capillaires par fibres.
o En revanche pour des charges moins lourdes (70%) avec des séries plus
longues on observe plutôt une légère augmentation du nombre de
capillaires par fibre.
Les mécanismes de la force : les facteurs
structuraux → 1.l’hypertrophie
L’hypertrophie s’explique par 4 causes principales :
4. Une augmentation du nombre de fibres musculaires ? :
Hypertrophie
du muscle
Il y a d’abord
amélioration de
l’innervation,
puis hypertrophie
musculaire.
Les mécanismes de la force : les facteurs
nerveux → 2.la synchronisation des unités motrices
Rappel théorique : Liddel & Sherrington (1925)
définissent l’unité motrice constituée par :
Un motoneurone ;
Et l’ensemble des fibres musculaires qu’il
innerve.
L’unité motrice est le plus petite unité de
mouvement : la plus petite contraction résulte
de l’activation d’une seule unité motrice. La
totalité des fibres d’une unité motrice sont
excitées et se contractent toutes en même temps.
Diminution du temps de
couplage
(Zatsiorski, 1966)
PLIOMETRIE
Augmentation de la raideur
musculaire
(Pousson, 1988)
D’après Cometti, 1988)
Les mécanismes de la force → synthèse
On distingue globalement 3 zones :
Au delà de 15 répétitions (30-60% charge max), le travail
de renforcement musculaire développe essentiellement
les facteurs énergétiques et plus précisément l’endurance
à la force.
De 5 à 12 répétitions (70-85% charge max), le
développement de la force s’accompagne du
développement du volume musculaire, avec pour viser
l’hypertrophie une efficacité très grande pour des séries de
10 répétitions lentes.
De 1 à 5 répétitions (> 85 % charge max), l’amélioration
de la force est essentiellement due aux facteurs nerveux et
engendre peu d’augmentation du volume musculaire
(avec exécution rapide).
Les mécanismes de la force → synthèse
Toutes les méthodes font gagner en force, mais il existe des dominantes selon
la charge et le nombre de répétitions (et aussi la vitesse d’exécution).
(Source : D.Reiss, P.Prévost, La bible de la préparation physique, Amphora, Paris, 2019)
IV
Les méthodes de
musculation
Les régimes musculaires → voir cours sur
l’entraînement (UE31) les qualités physiques
On distingue quatre grands types de contraction musculaire :
1. La contraction isométrique = le muscle se contracte sans
modifier sa longueur (= contraction statique).
Méthodes
isométriques
Méthodes
Les méthodes de excentriques
musculation
(G.Cometti, 1988) Méthodes
pliométriques
Electrostimulation
Méthodes combinées
Les méthodes de musculation → les
méthodes concentriques Bulgare et Bulgare
dans la séries
Pyramide dans la
série
Séries brûlantes et
Méthodes
séries forcées
isométriques
Volontaire
Méthodes
Les méthodes de excentriques
musculation (G.Cometti,
1988) Méthodes
pliométriques
Electrostimulation
Méthodes combinées
Les méthodes de musculation → les
méthodes concentriques
1. La méthode Bulgare : méthode par contraste qui consiste à
alterner dans la même séance des séries avec charges lourdes et
des séries avec charges légères effectuées rapidement .
1 rép. à 95 %
1 rép. à 90 %
1 rép. à 85 %
Cette méthode
1 rép. à suppose évidemment
80 % un échauffement très
1 rép. à efficace
75 %
Les méthodes de musculation → les
méthodes concentriques
4. La préfatigue : méthode qui consiste à fatiguer un groupe
musculaire précis par un exercice analytique (isolation) et
d’effectuer immédiatement après un exercice plus global
(polyarticulaire) qui sollicite le même groupe.
10 REPS au
6 REPS au
développé-
butterfly
Préfatigue couché
6 REPS en legs 10 REPS en
extension squat
Méthodes Stato-
isométriques dynamique
Méthodes
Gainage
Les méthodes de excentriques
musculation
(G.Cometti, 1988) Méthodes
pliométriques
Electrostimulation
Méthodes combinées
Les méthodes de musculation → les
méthodes isométriques
Les méthodes isométriques sont connues pour développer la
force sans développer la masse. Dans le travail isométrique la
composante nerveuse est prépondérante : on observe une
meilleure synchronisation des unités motrices.
Méthodes combinées
Les méthodes de musculation → les
méthodes excentriques
Les exercices de ces méthodes induisent une longue période
de récupération (destruction des fibres musculaires →
courbatures) : à éviter à proximité des compétitions et à coupler
toujours avec du concentrique.
Méthodes isométriques
Méthodes combinées
Les méthodes de musculation → les
méthodes pliométriques
Le travail pliométrique sollicite le cycle étirement-
raccourcissement. Le muscle emmagasine de l’énergie élastique
lors de la phase excentrique et il la restitue lors de la phase
concentrique grâce à ses propriétés d’étirabilité.
Rappel : la pliométrie est à pratiquer avec une grande
prudence (placement + progressivité).
Les méthodes de musculation → les
méthodes pliométriques
1. Pliométrie sans charge pour
les membres inférieurs : les
bondissement sont la forme de
pliométrie la plus simple et la
moins dangereuse.
Pour élever la difficulté on
augmente la hauteur de chute :
o Pliométrie simple = bondissements.
o Pliométrie difficile = haies hautes,
plinths.
Les méthodes de musculation → les
méthodes pliométriques
2. Pliométrie sans charge pour les membres supérieurs :
elle consiste à introduire des temps de ressort dans les
mouvements :
o Pompes sautées, pompes à partir d’un plinth.
Méthodes isométriques
Méthodes excentriques
Les méthodes de
musculation
(G.Cometti, 1988)
Méthodes pliométriques
Electrostimulation
Méthodes combinées
Les méthodes de musculation →
l’électrostimulation
L'électrostimulation consiste à stimuler artificiellement un groupe
musculaire en envoyant de très faibles et très courtes impulsions
électriques aux fibres nerveuses au moyen d'électrodes
positionnées sur la peau. La stimulation des nerfs moteurs
provoque un travail musculaire, qui dépend du programme de
stimulation choisi (durée et intensité des impulsions électriques)
et de la position des électrodes. L'impulsion électrique provoque
la contraction musculaire du ou des muscles choisis sans que le
SNC (cerveau) ne soit mis à contribution.
Les méthodes de musculation →
l’électrostimulation
L’électrostimulation doit être
travaillée avec prudence,
après une phase de
musculation « classique », et
sous le contrôle d’un
entraineur compétent.
L’électrostimulation ne
remplace pas les autres
procédés de musculation. Il
faut l’intégrer dans le
programme des athlètes avec
les autres régimes de
contraction (surtout avec le
régime concentrique).
Les méthodes de musculation → les
méthodes combinées Méthodes
concentriques
Méthodes
isométriques
Méthodes
Les méthodes de excentriques
musculation
(G.Cometti, 1988) Méthodes
pliométriques
par 2
Electrostimulation
par 3
Méthodes
combinées
par 4
par 5
Les méthodes de musculation → les
méthodes combinées
Les résultats les plus importants sont obtenus avec une
alternance des régimes de contraction : « la philosophie générale
de l’entrainement moderne réside dans la notion d’alternance »
(G.Cometti, 1983).
Rôles respectifs
des différents
régimes quand ils
sont combinés
(d’après Cometti,
1988)
Les méthodes de musculation → les
méthodes combinées
Les différentes
combinaisons
des régimes de
contraction
(d’après
Cometti, 1988)
Les méthodes de musculation → les
méthodes combinées
Les méthodes
combinées et
le niveau de
l’athlète
(d’après
Cometti, 1988)
V
Les programmes de
musculation
Les programmes de musculation → groupes
musculaires travaillés dans la séance
A chaque séance il est possible de travailler un ou
plusieurs groupes musculaires :
1. On parle de programme full-body lorsque tous les
groupes musculaires sont travaillés à chaque séance.
La force :
La force musculaire s’amplifie progressivement au cours de la croissance
en fonction de l’augmentation de la masse corporelle. Avant la puberté,
la force maximale des garçons et des filles reste assez proche.
Avant la période pubertaire, c’est surtout l’amélioration des facteurs
nerveux de la force (recrutement, synchronisation des UM, coordination
intermusculaire) et à un moindre degré l’amélioration de la restitution de
l’énergie élastique qui expliquent les gains obtenus. L’augmentation de la
masse musculaire (hypertrophie) est possible mais reste très modeste.
La musculation chez l’enfant et l’ado
→ l’enfance (école primaire)
La musculation :
De nombreux travaux récents ont montré que des gains de force
significatifs peuvent être obtenus sans préjudice pour la santé chez
l’enfant prépubère.
Mais à condition de respecter certaines précautions et d’adapter le mode
de travail, la fréquence, l’intensité, et la durée des charges. Les
méthodes adaptées à l’adulte ne le sont pas aux enfants.
Exercices à privilégier :
Pas de force athlétique, de culturisme, et de charge maximale.
Programme de renforcement général de l’ensemble des groupes
musculaire (haut, bas, milieu du corps) à base de nombreux
exercices (grande variété).
Exercices avec déplacement surtout avec propre poids du corps.
Intensité de travail avec charges légères entre 30% et 60% du max.
Sur des séries longues (8 à 15).
La musculation chez l’enfant et l’ado
→ l’enfance (école primaire)
Exercices à privilégier :
Phases concentriques et excentriques contrôlées.
Après un échauffement suffisant.
2 à 3 fois par semaine max de façon non consécutive.
Couplé à un travail aérobie.
Intégré avec des exercices proches de l’activité : travail technique
avec recherche de précision, de coordination et d’équilibre (par ex.
montée à la corde ou « gammes » en athlétisme). Travail conjoint de
plusieurs qualités physiques (force et coordination notamment).
Pliométrie simple possible : bondissements, cloches pieds, sauts à la
corde…
Surveillance de la technique par un encadrement compétent.
Variété et originalité pour éviter l’ennui et ne pas dégouter les
enfants.
La musculation chez l’enfant et l’ado
→ l’enfance (école primaire)
Synthèse
L’enfant, comme l’adolescent, a besoin de mouvements pour se
construire : l’activité physique est nécessaire à son développement
moteur et psychologique et suffit à renforcer sa musculature.
Entre 6 et 11 ans l’enfant doit être confronté à une grande diversité de
situations motrices afin de rechercher l’enrichissement de son
répertoire moteur. Sa grande plasticité neuromotrice lui permet de
construire et de maîtriser de nombreux apprentissages moteurs.
La musculation est possible chez lui et peut améliorer sa force
musculaire. Mais elle doit être pratiquée avec de nombreuses
précautions et ne peut être un « décalque » des méthodes proposées
aux adultes (pas de charges maximales, exercices proches de la
technique requise dans l’activité…).
Il faut rechercher le renforcement de la musculature avec
l’amélioration conjointe de la coordination motrice.
La musculation chez l’enfant et l’ado
→ l’adolescent au collège
Le collège correspond à la survenue des transformations psychiques,
affectives, et physiques dues à la puberté. En moyenne le début de la
puberté se situe à 11 ans chez les filles et 12/13 ans chez les garçons
(sous la dépendance de facteurs héréditaires). La puberté
s’accompagne d’une accélération de la croissance staturale (pic de
croissance vers 13 ans chez les filles, et 14/15 ans chez les garçons).
Membres inférieurs
o Presse incliné
o ½ squat
o Leg extension
o Leg curl couché
o Montée pointes de pieds
o Adduction de la hanche
o Abduction de la hanche
o Fente avant
o Soulevé de terre
Evaluation o Bondissement (pliométrie)
15 pts = conception et mise en œuvre d’un programme Echauffement Retour au calme
personnalisé d’entrainement de musculation adapté à un projet de Tronc
transformation : o Machine à abdos
o Se mettre ou se remettre en forme, ou réathlétisation o Relevé de buste
o Poursuivre une visée esthétique : affiner, tonifier, volume o Relevé de jambes
o Rechercher l’efficience motrice dans sa spécialité o Crunchs
sportive, préparer une compétition. o Oblique avec bâton
o etc… o Lombaires
5 pts = contrôle de connaissance sur la pratique de la musculation o Superman
La musculation en Licence STAPS
→ la sécurité
1. TENUE :
Tenue de sport, chaussures lacées.
2 paires de chaussures si échauffement à l’extérieur.
Facultatif : serviette individuelle et gant de musculation.
3. ALIMENTATION :
Ne pas se présenter à jeun en TP.
Pas de repas trop riche et trop lourd juste avant la séance.
La musculation en Licence STAPS
→ la sécurité
4. CONSIGNES SANITAIRES :
Travail en demi-groupes.
Pas de présence en TP en cas de symptôme grippal
(même un simple rhume).
Désinfection des mains systématique à l’entrée dans la
salle.
La salle est ventilée et aérée en permanence.
Les appareils sont désinfectés après chaque TP.
La musculation en Licence STAPS
→ la sécurité
5. ECHAUFFEMENT :
Au moins 5 min. d’activation cardiopulmonaire (possible
sous la forme d’un footing à l’extérieur).
Suivie par une sollicitation articulaire et musculaire
complète.
1 série d’échauffement (légère) obligatoire pour chaque
nouvel exercice (20 Reps à 40-50% de 1 RM).
10. HYDRATATION :
Boire régulièrement (de l’eau ou de l’eau légèrement
sucrée) par petites gorgées.
http://pedagogie.ac-
limoges.fr/eps/IMG/pdf/8_-
_Explication_Formulaire_de_BRZYCKI_.pdf
Conclusion → les autres principes
d’entraînement (rappel)
Les autres principes :
o charge de travail continue,
o charge de travail croissante,
o récupération suffisante,
o d’abord le volume ensuite l’intensité (on commence la
musculation par du circuit-training)
o spécifique :
o à l’athlète,
o à la spécialité sportive,
o aux qualités à développer,
o et périodique (= organisée en périodes et planifiée en
fonction des compétitions : elle est insérée dans des
périodes optimales pour le sportif ).
Conclusion → les autres principes
d’entraînement (rappel)
L’entraînement moderne optimise le travail en
alternant les différentes méthodes et les différents
types de contractions musculaires afin de lutter contre
l’effet d’accoutumance qui provoque des barrières de
progression.
https://www.espace-musculation.com/
https://www.e-s-c.fr/index.php
https://www.fizzup.com/fr/programme-entrainement/
https://www.lequipe.fr/Coaching/Musculation/Actualites/Coaching-le-gainage-
et-ses-variantes/1154051