Multinational - Dorsale Transsaharienne À Fibre Optique DTS
Multinational - Dorsale Transsaharienne À Fibre Optique DTS
Multinational - Dorsale Transsaharienne À Fibre Optique DTS
Publication autorisée
RAPPORT D’EVALUATION
Publication autorisée
DEPARTEMENT OITC
Novembre 2016
TABLE DES MATIÈRES
VI. RECOMMANDATION
APPENDICE VI : CARTE DES LIAISONS A FIBRE OPTIQUE (EN ROUGE) DE LA DTS AU NIGER
ET AU TCHAD
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Année fiscale
1er janvier - 31 décembre
SIGLES ET ABREVIATIONS
ABP Allocation Basée sur la Performance MPTEN Ministère des Postes, des Télécommunications
et de l'Economie Numérique
ADETIC Agence de Développement des Technologies de NEPAD Nouveau partenariat pour le développement de
l'Information et de la Communication l’Afrique
AfIF Facilité d’Investissement pour l’Afrique PAP Personnes Affectées par le Projet
AOI Appel d’Offres International PDES Plan de Développement Economique et Social
AON Appel d’Offres National PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale
ARCEP Agence de Régulation des Communications PEHD Polyéthylène Haute Densité
Electroniques et des Postes
ARTP Autorité de Régulation des Télécommunications et de la PIB Produit Intérieur Brut
Poste
BAD Banque africaine de développement PIDA Programme de Développement des
Infrastructures en Afrique
BM Banque mondiale PKI Infrastructure à Clé Publique
BOAD Banque Ouest-Africaine de Développement PND Plan National de Développement
CAB Dorsale à fibre optique d’Afrique Centrale PPP Partenariat Public-Privé
CEDEF Convention sur l’élimination de toutes les formes de PVC Polychlorure de Vinyle
discriminations à l’endroit des femmes
CEEAC Communauté économique des Etats de l’Afrique RCA République Centrafricaine
centrale
CEMAC Communauté économique et monétaire de l’Afrique RTS Route Transsaharienne
centrale
CSIRT Centre d’Alerte et de Réaction aux Attaques SIGIEP Système Intégré de Gestion de l’Identification
Informatiques Electronique des Personnes
DOE Document d’Orientation Economique SIMC Système d’Information de Marchés et
Climatique
DSIR Document de Stratégie d’Intégration Régionale SONITEL Société Nigérienne des Télécommunications
DSP Document de Stratégie Pays TIC Technologies de l’Information et de la
Communication
DSIR Document de Stratégie d’Intégration Régionale TRIE Taux de Rentabilité Interne Economique
DTS Dorsale Transsaharienne à fibre optique TRIF Taux de Rentabilité Interne Financière
i
FICHE DE PROJET
Fiche du client
1. Plan de financement
ii
TRIE, VANE (scénario de base) : 25,61 %, 102,876 MEUR (@10%)
3. Durée – principales étapes (attendues)
Activités (mois, année)
Approbation de la note conceptuelle Septembre 2016
Approbation du projet Décembre 2016
Entrée en vigueur Avril 2017
Achèvement Décembre 2020
Dernier décaissement Juin 2021
iii
RESUME ANALYTIQUE
1. Aperçu général du projet : s’appuyant sur les objectifs dévolus au secteur des Technologies
de l’Information et de la Communication (TIC) décrits respectivement dans le Plan de
Développement Economique et Social (PDES) 2012-2015 (prorogé sur 2016) du Niger et du
Plan National de Développement (PND) 2013-2015 du Tchad, les Gouvernements du Niger et
du Tchad ont sollicité l’appui de la Banque pour le financement du projet multinational de la
Dorsale Transsaharienne à fibre optique (DTS), d’un linéaire à fibre optique de 1.510 km pour
interconnecter le Niger, l’Algérie, le Nigéria et le Tchad. Le projet prévoit également le
déploiement de centres de données pilotes, l’installation de plateformes d’administration
électronique et la mise œuvre de Systèmes Intégrés de Gestion de l’Identification Electronique
des Personnes (SIGIEP) dans les deux pays. Il prévoit également un appui institutionnel portant,
entre autres, sur des études de faisabilité préparant la suite du projet, l’appui aux Autorités de
régulation et aux Agences nationales en charge des TIC, le support aux établissements
d’enseignement supérieur ainsi qu’un volet dévolu à l’autonomisation des femmes. Le projet
sera exécuté sur quatre ans sur la période 2017-2020 pour un coût total estimé à 62,262 millions
d’UC financé à hauteur de : (i) 34,818 MUC (24,889 de prêt et 9,9929 de don pour le Niger)
par la Banque ; (ii) 22,942 MUC par l’Union Européenne (UE) à travers le Fonds
d’Investissement pour l’Afrique (AfIF) ; et (iii) 4,502 MUC au titre des contreparties cumulées
des deux pays.
2. Évaluation des besoins : la conception du projet s’est fondée sur les études techniques
détaillées réalisées dans les deux pays. Le projet se distingue par sa couverture géographique
dans la mesure où il vise l’interconnexion à fibre optique de trois régions du Continent (Ouest,
Centre et Nord). Il porte, en effet, sur le développement de systèmes internationaux de
communication au profit du Niger, du Tchad, de l’Algérie et du Nigéria à travers la pose de
câbles sous-marins à longue distance, offrant ainsi à ces pays un accès alternatif, dans des
conditions optimales de capacité, de vitesse et de coûts au trafic international transitant par les
côtes algérienne et nigériane. Le projet contribuera à la réduction de la fragilité à travers le
renforcement de l’administration et de la cohésion sociale grâce à une mise à jour technologique
en facilitant la connexion de l’administration à de nouveaux services intégrés.
3. Valeur ajoutée de la Banque : la valeur ajoutée de la Banque tient à l’expérience de terrain
qu’elle a accumulée à travers les échanges avec les deux pays depuis l’initiation du projet en
2013. Il est à signaler, à cet égard, que la Banque a financé l’étude de faisabilité de la DTS dans
le cadre du projet de la Route Transsaharienne (RTS) en cours d’exécution. L’intervention de
la Banque permettra au Niger et au Tchad d’accroitre la capacité et la vitesse de leurs réseaux
interrégionaux de communications dans les meilleures conditions de sécurité et d’économie,
dans le strict respect normes et standards internationaux en la matière. Elle permettra également
d’accompagner la réforme du secteur des TIC à travers la mise en place d’un cadre juridique,
réglementaire et fiscal favorable à l’éclosion d’’une économie numérique dans les deux pays.
Le financement de la Banque permet, en outre, un effet de levier pour la mobilisation de
ressources concessionnelles notamment auprès de l’UE.
4. Gestion des connaissances : le projet fournira une opportunité d’amélioration des
connaissances dans le domaine des infrastructures à fibre optique nationales. Il est ainsi, prévu
d’élaborer les premiers Plans Directeurs de développement des infrastructures à large bande
dans les deux pays à l’usage, entre autres, des Autorités de régulation du Niger et du Tchad.
L’élaboration de ses plans s’appuiera sur les résultats des études de rentabilité économique et
financière de la fibre optique et intègrera la conception d’outils efficaces de régulation du
secteur des infrastructures à haut débit. Il est à craindre, en effet, que l’absence de contrôle des
tranchées induise une détérioration prématurée des infrastructures routières.
iv
CADRE LOGIQUE DU PROJET AXE SUR LES RESULTATS
Pays et titre du projet : Multinational (Niger et Tchad) - Dorsale Transsaharienne à fibre optique (DTS)
But du projet : Contribuer à la diversification de l’économie en favorisant l’émergence d’une économie numérique au Niger et au Tchad
Indicateurs de performance
Chaine des résultats Moyens de vérification Risques/mesures d’atténuation
Indicateur (y compris les ISC) Situation de référence Cible
Economies nigérienne et Pourcentage de la contribution des TIC 2,4% (Niger/2014) 5% (Niger/2020) Rapports & Statistiques des
tchadienne diversifiées et dans le PIB dans les deux pays 2% (Tchad/2014) 4% (Tchad/2020) Ministères des TIC, des Autorités
Impact
agricole le long des axes du projet (Doing Business). prises par les deux pays dans le cadre des
initiatives régionales et internationaux
Effet 3 : Offres de formation et Nombre d’étudiants bénéficiant des 0 (Niger/2016) 800 (Niger/2020) aux fins de la lutte contre Boko Haram ;
accès aux TIC dans offres de formation dans la fibre optique 0 (Tchad/2016) 200 (Tchad/2020) (ii) Engagement du Gouvernement à
l’enseignement améliorés appliquer les directives de l’Union
Nombre de femmes ayant accès aux 0 (Niger/2016) 20.000 (Niger/2020) Internationale des Télécommunications
programmes de formation (TIC, 0 (Tchad/2016) 10.000 (Tchad/2020) (UIT) ; (iii) Assistance technique à
entreprenariat, etc.)
l’ARCEP et l’ARTP ; (iv) Engagement
de sociétés d’infrastructures dans les
deux pays pour assurer la durabilité des
infrastructures mises en place ; (v)
Volonté politique des deux
gouvernements pour la promotion d’un
dialogue inclusif susceptible de
contribuer à la stabilité socio-politique.
v
Produit 1 : Infrastructures à Rapports d’activité des UCP/DTS Risques : (i) Retard dans la libération des
fibre optique Rapports des missions de contrôle fonds de contrepartie (ii) Lenteur et
Liaisons à fibre optique Linéaire de la fibre optique dans les 1.790 km (Niger/2016) 2.797 km (Niger/2020) Rapports de supervision du manque de transparence dans le processus
construites deux pays 1.416 km (Tchad/2016) 1.919 km (Tchad/2020) projet, de passation des marchés ; (iii)
14 (Niger/2020) Rapports d’achèvement du projet. Augmentation des coûts des travaux ; (iv)
Sites techniques construits Nombre de sites techniques le long des 0 (Niger/2016) 13 (Tchad/2020) Non-respect des spécifications techniques
liaisons du projet 0 (Tchad/2016) et fonctionnelles dans le cadre des
Produits 2 : Applications et différentes applications prévues dans le
services TIC projet.
Applications TIC Nombre de nouvelles applications TIC 0 (Niger/2016) 5 (Niger/2020)
(Plateformes standards eGov, développées et mises en production 0 (Tchad/2016) 5 (Tchad/2020) Mesures d’atténuation : (i) Engagement
portails internet des deux gouvernements dans l’utilisation
gouvernementaux, services de leur Fonds d’accès universel pour le
administratifs en ligne, financement des contreparties nationales ;
Systèmes d’Information de (ii) Suivi strict des procédures de la
Marchés et Climatique Banque en matière de passation de
(SIMC), Systèmes Intégré de marchés ; (iii) Prise en compte des
Gestion de l’Identification imprévus physiques dans le projet ; (iv)
Electronique des Personnes Renforcement des capacités des deux
(SIGIEP)), installées UCP/DTS.
Produit 3 : Appui institutionnel Développement et préservation des 2016 : Absence de 2020 : Documents Rapports d’activité des UCP/DTS
et renforcement des capacités réseaux d’infrastructures à fibre optique cadre stratégique du stratégiques d’aide à la Rapports des missions de contrôle
Produits
dans les deux pays développement de la décision mis au point Rapports de supervision du projet
dorsale nationale à (Plans Directeur et études Rapports de l’ONU Femmes
fibre optique sur les seuils de Rapports d’achèvement du projet.
rentabilité)
vi
Produits 4 : Gestion du projet Rapports d’audit 2016 : Aucun rapport 2020 : au moins 4 Rapports d’activité de
Appui à l’UCP/DTS du Niger Rapports sur le suivi-évaluation des rapports d’audit, au l’UCP/DTS dans les deux pays
et du Tchad ; différents aspects du projet moins 3 rapports sur le Rapports des missions de contrôle
Suivi-évaluation de la Rapport d’audit technique suivi-évaluation, 1 Rapports de supervision du projet
réalisation technique et des rapport d’audit technique Rapports d’achèvement du projet.
impacts socio-économiques et produits, etc.
environnementaux ;
Audit comptable et financier
du projet ;
Audit technique du projet.
Composantes Ressources
vii
CALENDRIER D’EXECUTION DU PROJET
viii
RAPPORT ET RECOMMANDATION DE LA DIRECTION DU GROUPE DE LA BANQUE AUX CONSEILS
D’ADMINISTRATION CONCERNANT UNE PROPOSITION D’OCTROI D’UN PRET FAD DE 24,889
MILLIONS D’UC ET D’UN DON FAD DE 9,929 MILLIONS D’UC A LA REPUBLIQUE DU NIGER POUR LE
FINANCEMENT DU PROJET DORSALE TRANSSAHARIENNE A FIBRE OPTIQUE (DTS)
3
connexion haut débit, une interconnexion sera possible entre les systèmes informatiques des
administrations douanières, y compris à l’interface des postes uniques frontaliers dont
l’aménagement et l’équipement sont prévus dans le cadre de la RTS. En effet, le partage
d’information par les douanes en temps réel est aujourd’hui pertinent, non seulement pour
faciliter la circulation des biens et des personnes mais également pour assurer la sécurisation
des recettes de porte et le suivi efficace des mouvements des personnes et des biens le long des
corridors.
2.1.3 Le projet prévoit l’extension des dorsales nationales à fibre optique sur :
2.1.7 Le projet comprend également une importante composante portant sur les appuis
institutionnels aux deux pays ainsi que sur le renforcement des capacités des différentes parties
prenantes sans lesquels les objectifs poursuivis par le projet risquent d’être sérieusement
hypothéqués. Elle se décline autour : (i) d’un volet « Etudes » reprenant à la fois l’évaluation
complète de la faisabilité des étapes futures de l’administration électronique dans les deux pays,
la préparation de la phase suivante de la DTS interconnectant le Niger, le Mali et l’Algérie et
(ii) certains appuis spécifiques portant notamment sur l’élaboration de Plans Directeurs de
4
développement des infrastructures large bande pour les deux pays. Le projet comprend, en
outre, une assistance technique au profit des organes de régulation des deux pays (ARCEP et
ARTP) aux fins de la concrétisation du principe de l’ «accès ouvert » à la connectivité nationale
et internationale pour les opérateurs privés ainsi qu’un support pour l’extension du haut débit
dans les deux pays. Les agences nationales, en l’occurrence le Haut-Commissariat à
l'Informatique et aux Nouvelles Technologies de l'Information et de Communication (HC-
NTIC) du Niger et l’Agence de Développement des TIC du Tchad (ADETIC), bénéficieront,
d’un accompagnement technique visant le renforcement de l’arsenal juridique et le système de
formation. Le projet prévoit un appui aux établissements supérieurs retenus dans les deux pays
afin de faciliter l’accès des étudiants à l’Internet ainsi que la mise en place d’incubateurs pour
accompagner les initiatives de création d’entreprises.
2.1.8 Dans cette même composante, le projet accorde une place de choix à l’autonomisation
des femmes dans les deux pays à travers la fourniture d’équipements de production pour les
associations féminines le long des axes concernés par la fibre optique. Il est à noter également
un appui substantiel à la formation par l’entremise de l’opérationnalisation des centres
communautaires et l’appui à la conception de programmes spécifiques (TIC, entreprenariat,
etc.). Le projet intègre, enfin la formation des formateurs dans les TIC à travers l’octroi de
bourses de doctorat pour une majorité d’étudiantes finissant les cycles de Master en
Télécommunications/TIC au cours de son exécution.
Pour atteindre les objectifs susmentionnés, les actions du projet ont été regroupées dans les
quatre composantes résumées dans le tableau ci-après :
Tableau 2.1 - Composantes du projet
N° Nom de la composante Description
A.1 - Travaux de mise en œuvre des infrastructures à fibre optique ;
INFRASTRUCTURES TIC
A A.2 - Suivi évaluation des impacts et contrôle et surveillance des travaux fibre optique.
(34,707 Millions d’UC)
APPLICATIONS ET B.1 - Déploiements de centres de données pilote ;
B SERVICES TIC B.2 - Implémentation de plateformes d'e-Administration ;
(14,444 Millions d’UC) B.3 - Mise en œuvre de Systèmes Intégrés de Gestion de l’Identification Electronique des
Personnes (SIGIEP).
C.1 - Etudes ;
APPUI INSTITUTIONNEL C.2 - Assistance technique aux Autorités de régulation ;
ET RENFORCEMENT C.3 - Accompagnement de l’opérationnalisation des Agences nationales des TIC ;
DES CAPACITES C.4 - Appui aux établissements d’enseignement supérieur (Université de Dosso et EST de
C (3,889 Millions d’UC) Niamey, Université de Ndjamena et ENT de Sahr) ;
C.5 - Appui à l’autonomisation des femmes.
D.1 - Staff des UCP/DTS
GESTION DU PROJET
D D.2 - Frais divers
(3,454 Millions d’UC)
D.3 - Audits technique comptable et financier
5
à des fins de redondance, permettant aux opérateurs de pallier l’indisponibilité (pour avarie
technique, notamment) de la fibre optique, mais à des coûts d'exploitation deux à dix fois plus
élevés que celle-ci. Comme tel, le satellite n’est donc pas une alternative durable en
comparaison avec la fibre optique.
2.2.3 Les liaisons hertziennes, quant à elles, permettent l’extension de la portée du haut débit
en particulier dans les zones mal desservies. Cependant, tout en étant utiles pour le trafic de
point-à-point (pour la connexion des stations de base et les réseaux de collecte), ils ne peuvent
pas supporter la masse de données censées passer sur une dorsale à fibre optique. La migration
des opérateurs mobiles dans les deux pays à la 3G et même à la 4G dans un futur proche induit
l’augmentation significative du niveau d'accès à l'Internet et de la bande passante requise dans
les pays concernés. De ce fait, la fibre optique reste la seule option répondant à l’ensemble de
ces exigences (en particulier pour servir de support au trafic international potentiel des pays
voisins).
2.2.4 Par ailleurs, il y a lieu de noter qu’une pose manuelle (versus mécanique) a été retenue
dans le cadre de ce projet sur la base des études techniques réalisées. En effet, cette option (en
dépit de son coût légèrement plus élevé par rapport à la pose mécanique) induit des effets
bénéfiques en matière de génération de revenus pour les populations concernées.
Tableau 2.2 - Solutions de substitution envisagées et causes du rejet
Solution de substitution Brève description Cause du rejet
Pose mécanisée de la fibre Utilisation de trancheuse dans le creusage des Risques de qualité liés à la non-maîtrise des
optique fourreaux le long des deux axes retenus dans le différents reliefs concernés ne facilitant pas
présent projet. l’utilisation de cette technique. De plus, la pose
manuelle permet de générer des revenus pour la
main d’œuvre issue des localités traversées
favorisant au projet des populations riveraines.
Fourniture de fibre noire (sans Il s’agit dans ce cas de fournir uniquement la Solution choisie par les deux pays parce que
équipements actifs) fibre optique sans les équipements de opérationnelle dès le premier jour de mise en
transmission. service des liaisons installées.
6
les chiffres d’affaire des opérateurs télécoms des deux pays aux fins du développement de
l’économie numérique.
Le résumé des coûts estimatifs par composante du projet est donné dans le tableau ci-après :
Tableau 2.3 : Résumé du coût estimatif par composante de l'ensemble du projet
Millions d'Euro Millions d'UC
Composantes
Devises ML Total Devises ML Total
B. APPLICATIONS & SERVICES TIC 14,560 3,640 18,200 11,556 2,889 14,444
C. APPUI INSTITUTIONNEL &
3,920 0,980 4,900 3,111 0,778 3,889
RENFORCEMENT DES CAPACITES
D. GESTION DE PROJET 3,482 0,870 4,352 2,763 0,691 3,454
COÛT DE BASE 56,946 14,237 71,183 45,195 11,299 56,494
Imprévus physiques (7%) 3,986 0,997 4,983 3,164 0,791 3,955
Aléas financiers (3%) 1,828 0,457 2,285 1,451 0,363 1,813
TOTAL 62,760 15,690 78,451 49,810 12,452 62,262
Le résumé des coûts estimatifs par catégories du projet est donné dans le tableau ci-après :
Tableau 2.4 : Résumé du coût par catégorie de dépense du projet
Millions d'Euro Millions d'UC
Catégories de dépense
Devises ML Total Devises ML Total
A. BIENS 6,933 1,733 8,666 5,502 1,376 6,878
B. TRAVAUX 36,365 9,091 45,457 28,861 7,215 36,077
C. SERVICES 11,658 2,915 14,573 9,252 2,313 11,566
D. FONCTIONNEMENT 1,289 0,322 1,611 1,023 0,256 1,279
E. DIVERS 0,701 0,175 0,876 0,556 0,139 0,695
COÛT DE BASE 56,946 14,237 71,183 45,195 11,299 56,494
Imprévus physiques (7%) 3,986 0,997 4,983 3,164 0,791 3,955
2.4.3 Le projet sera financé par la Banque, l’UE et les contreparties nationales des deux pays
conformément au plan de financement prévisionnel ci-dessous. La Banque envisage une
combinaison de prêt (24,889 MUC) et don (9,929 MUC) FAD pour un total de 34,818 MUC
représentant 55,9% du coût du projet aux fins du financement de la composante du Niger
exclusivement. L’UE envisage, quant à elle, avec un don de 22,942 MUC pour le financement
de la composante du Tchad et représentant 36,8% du montant total du projet. Les contreparties
nationales du Niger et du Tchad s’élèvent, quant à elles, à respectivement à 2,564 et 1,938 MUC
correspondant à 4,1% et 3,1% du coût total de l’opération.
Tableau 2.5 : Résumé du projet par source de financement
Millions d'Euro Millions d'UC
Sources de financement Pourcentage
Devises ML Total Devises ML Total
FAD (Prêt) 25,089 6,272 31,361 19,912 4,978 24,889 40,0%
FAD (Don) 10,008 2,502 12,510 7,943 1,986 9,929 15,9%
UE 23,126 5,781 28,907 18,354 4,588 22,942 36,8%
7
Gouv. du Niger 2,585 0,646 3,231 2,051 0,513 2,564 4,1%
Gouv. du Tchad 1,954 0,488 2,442 1,550 0,388 1,938 3,1%
TOTAL 62,760 15,690 78,451 49,810 12,452 62,262 100%
Tableau 2.6 : Résumé des composantes projet par source de financement (Millions d’UC)
Gouv. Gouv.
Composantes FAD (Prêt) FAD (Don) UE Total
Niger Tchad
Composante A : Infrastructures FO 24,540 0,000 12,270 0,961 0,480 38,250
Composante B : Applications &
0,000 6,648 6,648 1,312 1,312 15,919
Services TIC
Composante C : Appui Inst. & Renf.
0,350 1,378 2,121 0,292 0,146 4,286
Capacités
Composante D : Gestion de Projet 0,000 1,903 1,903 0,000 0,000 3,807
TOTAL 24,889 9,929 22,942 2,564 1,938 62,262
2.4.4 Le calendrier de dépenses (en millions d’UC) par source de financement est présenté
dans le tableau ci-dessous :
Tableau 2.7 : Calendrier de dépenses par source de financement (Millions d’UC)
15% 20% 35% 30% 100%
Source
2017 2018 2019 2020 Total
FAD (Prêt) 3,388 4,517 7,904 6,775 22,584
FAD (Don) 1,351 1,802 3,153 2,703 9,009
UE 3,122 4,163 7,286 6,245 20,817
Gouv. du Niger 0,349 0,465 0,814 0,698 2,327
Gouv. du Tchad 0,264 0,352 0,615 0,528 1,759
COÛT DE BASE 8,474 11,299 19,773 16,948 56,494
8
électronique. De plus, il est attendu qu’au moins 30.000 femmes soient initiées à l’utilisation
des outils TIC par an dans les deux pays. Enfin, 40 étudiants (24 étudiantes) finissant les cycles
de Master en Télécommunications/TIC à l’EST de Niamey et à l’Université de Ndjamena
pourront bénéficier d’une bourse doctorale dans le cadre de la formation des formateurs dans
les TIC. Les opérateurs privés des deux pays (sociétés de téléphonie, banques etc.) bénéficieront
également des acquis du projet, avec l’extension aisée de leur offre de service dans toutes les
localités desservies par la fibre optique.
2.6.2 Lors des missions d’identification, préparation et évaluation, l’ensemble des acteurs ont
été consultés aussi bien au niveau de l’administration publique des deux pays (Ministères en
charge des TIC, du Plan, de l’Environnement, etc.) qu’au niveau du secteur privé (Orange,
Airtel, Tigo, Moov, etc.). Les discussions avec ces derniers ont contribué, par exemple, à la
définition du contenu de l’assistance technique aux deux Autorités de régulation (ARTP du
Niger et ARCEP du Tchad) prévu dans la composante « Appui institutionnel & Renforcement
des capacités » afin de s’assurer des conditions minimales d’exercice de la concurrence dans le
secteur à travers une réduction des charges fiscales élevées in fine, en particulier.
2.6.3 Dans le cadre de l’évaluation environnementale et sociale, des consultations publiques
ont été organisées sur les différents axes du projet. Les réunions communautaires se sont
déroulées dans chaque village concerné par le tracé de la fibre optique en présence des chefs de
village et notabilités, dans la plupart des cas. Les populations ont manifesté leurs
préoccupations et attentes essentielles et ont marqué leur adhésion au projet dans une
perspective de développement.
2.6.4 De manière générale, les deux Ministères en charge des TIC (MPTEN et MPNTI)
élaboreront et mettront en œuvre des plans de communication visant l’information, la
sensibilisation et la mobilisation sociale des populations riveraines, des opérateurs publics et
privés du secteur durant la mise en œuvre des composantes nationales du projet.
9
budgétaire, le taux de décaissement est de 62,72% (53,49 MUC décaissés sur 85,44 MUC). Le
portefeuille actif de la Banque au Niger, quant à lui, comportait 12 projets (tous secteurs
confondus) pour un montant total de 257,31 millions d’UC. Les deux projets multinationaux
totalisent un montant de 73,46 MUC soit 28,55 des engagements. Ces opérations sont financées
sur les ressources du FAD à hauteur de 75,51%, les fonds notamment la Facilité Africaine de
l’Eau (FAE), les fonds pour le changement climatique, etc. à hauteur de 20,48% et les
ressources du guichet privé (BAD) pour 4,01%.
2.7.2 Parmi les principales contraintes et problèmes rencontrés, en particulier, dans la mise
en œuvre des projets dans les infrastructures, on peut citer dans les deux pays : (i) la lenteur
dans les procédures d’acquisition des biens, services et travaux ; (ii) la mobilisation tardive des
contreparties nationales ; (iii) le financement des indemnisations.
2.7.3 Eu égard à ce qui précède, la Banque tirera avantage des dispositions suivantes déjà
prises ou prévues au cours de l’exécution du projet : (i) recours aux actions anticipées en vue
des acquisitions (AAA) afin de minimiser les délais de passation de marchés ; (ii) dispositions
prises par les Ministères concernés dans les deux pays dans l’inscription de la contrepartie
nationale (finançant, entre autres, les indemnisations) dans les Fonds d’accès universel tout au
long de l’exécution du projet à compter de 2017.
2.7.4 Enfin la réalisation de la présente opération tire avantage des leçons tirées de la mise en
œuvre des DSP en cours d’exécution des deux pays. Ainsi, les défis liés au secteur des TIC
dans le pays ont été anticipés à travers la prise en compte du renforcement du cadre
réglementaire prévue. Il est indéniable que ce projet présente une forte inclusivité au moyen des
divers volets.
10
décaissement des fonds ; (iii) des délais de passation des marchés ; et (iv) de l’évolution du taux
de décaissement en fonction du calendrier des dépenses. Ces indicateurs seront suivis lors des
missions de supervision et dans la gestion quotidienne du projet dans les deux pays.
III. FAISABILITE DU PROJET
3.1.1. Une étude de rentabilité financière et économique a été réalisée sur les composantes
suivantes :
i. Mise en œuvre des infrastructures à fibre optique ;
ii. Déploiements de centres de données pilote ; et
iii. Implémentation de services TIC (e-Administration et SIGIEP)
Les hypothèses macroéconomiques portent sur un taux d’inflation de 3% et une stabilité du
taux de change FCFA/Euro. Le taux d’intérêt du prêt FAD est estimé à 0,75%. Le taux
d’actualisation financière est de 2%; le taux d’actualisation économique retenu est de 10%.
Sur la base de ces hypothèses, les principaux résultats sont indiqués ci-dessous :
Tableau 3.1 : Evaluation economique et financière
TRIF ; VANF : 21,17% ; 261,32 millions d’Euros @ 2%
TRIE ; VANE : 26,02% ; 104,195 millions d’EUR @10%
3.1.2. La durée de vie économique du projet est de 15 ans. Sur la base des hypothèses prises
en compte, il ressort un TRIF de 20,86 % et un TRIE de 25,61% L’analyse économique et
financière démontre la faisabilité du projet tant sur le plan économique que financier.
3.1.3. Par ailleurs, un test de sensibilité du projet a été réalisé sur la base des trois
paramètres suivants : (i) une augmentation de 10% des coûts d’investissements ; (ii) une baisse
des revenus de 10% ; et (iii) une combinaison des deux précédents critères. Les résultats de
cette analyse de sensibilité consignés dans le tableau ci-après (et dont les détails sont repris à
l’annexe technique B.7) indiquent des légères variations qui n’entament en rien la viabilité
financière et économique du projet.
Tableau 3.2 : Test de sensibilité
VANF VANE
Hypothèses TRIF (%) TRIE (%)
(Millions d’Euro) (Millions d’Euro)
11
des deux pays en juillet 2016. Elles ont fait l’objet de certificats d’acceptabilité
environnementale dans les deux pays. Le déploiement du câble de fibre optique emprunte les
axes routiers de la route dite transsaharienne (RTS).
3.2.2. Considérant les axes de déploiement retenus, la pose de la fibre optique et des chambres
se fera strictement dans les emprises des axes routiers empruntés. Les axes « Niamey-Frontière
avec Burkina Faso » et « Niamey-Dosso-Frontière avec le Bénin » nécessiteront uniquement
une mise à niveau des liaisons existantes. Les autres axes requièrent, quant à eux, les travaux
de génie civil de tranchage, de pose de fourreaux avant déploiement de la fibre optique. Ces
travaux physiques concernent principalement la réalisation de tranchées de largeur maximale
de 50 cm strictement dans les emprises des axes routiers existants Quant aux centres nationaux
de données, ils seront implantés dans des sites administratifs existants de Niamey et de
Ndjamena.
3.2.3. Les impacts prévisibles générés par les travaux de génie civil sur les différents axes
sont liés à ce qui suit : (i) risque de gêne aux accès riverains par manque de signalisation, de
tranchée non couverte pour son franchissement, (ii) indemnisation par réparation de mûrs de
clôtures dans certaines localités traversées ; (iii) obstruction des accès par les dépôts divers, (iii)
risques d’accidents routiers dont seraient victimes les travailleurs se positionnant
inadéquatement sur la route. Par ailleurs, le déploiement de la fibre optique par portage générera
quelques nuisances sonores, toutefois ponctuelles et de très courte durée (compresseur pour air
comprimé). L’impact appréhendé sur les milieux naturel et physique, concerne la mauvaise
gestion des déchets (petits segments de fourreaux et de fibre, de tourons vides abandonnés, de
laitances de mortiers de ciments rejetés, emballages, etc.).
3.2.4. A ces impacts identifiés sont assortis des mesures généralement adéquates à
l’intégration environnementale du projet. Le suivi des mesures de mitigation préconisées dans
le cadre de la mise en œuvre du projet, au travers du Plan de Gestion Environnemental et Social
(PGES), seront sous la responsabilité des UCP/DTS dans chacun des deux pays secondées par
une mission d’Assistance à Maitre d’Ouvrage (AMO). Le budget y afférent s’élève à 581
millions FCFA, soit près de 673.915 EUR.
3.2.5. La composante « Applications & Services TIC » du projet ne génère pas d’impacts
négatifs sur les milieux. Elle permet notamment l’économie de déplacements et en
conséquence, de nuisances sonores, d’accidents de la route, et contribue à la réduction des
émissions de gaz à effet de serre. Aussi, les effets positifs sont nombreux, et sont entre autres,
attribués à : (i) la création d’emplois directs liés à l’exploitation des équipements, (ii) à
l’amélioration du cadre de vie des populations des zones riveraines et sur l’ensemble du pays
par une connectivité accrue et à l’accès à l’information de toute nature.
3.2.6. Changement Climatique : Les TIC ne sont pas éligibles à la catégorisation changement
climatique. Toutefois, la forte pluviosité de certaines zones traversées requiert des mesures pour
réduire l’érosion hydrique et l’exposition du fourreau dans les zones sensibles. Au passage, les
fortes chaleurs ainsi que les tempêtes de sable présentent des risques potentiels similaires. Ces
mesures seront intégrées aux travaux de génie civil. Sur le plan de l’atténuation, le module e-
Administration permet une économie de déplacements (des utilisateurs et la réduction des
déplacements d’exploitation des postiers) et par conséquent une contribution à la réduction : (i)
des émissions de Gaz à effet de serre (GES), (ii) de consommation de papier. Aussi, le
déploiement des panneaux solaires permettra de minimiser les émissions de GES relatifs au
fonctionnement des équipements.
12
3.2.7. Impacts sociaux : la zone d’influence large du projet couvre toute l’étendue des
territoires nigérien et tchadien. Par ailleurs, les externalités positives du projet seront profitables
à l’ensemble des populations des deux pays et plus largement de la sous-région. Les principaux
impacts positifs du projet sont : (i) amélioration des conditions de vie des populations (rurales,
en particulier) avec le renforcement des capacités des femmes dans la zone du projet ; (ii)
désenclavement des zones traversées par la fibre optique dans les deux pays ; (iii) création
d’opportunités d’emploi et amélioration des revenus ; (vi) amélioration du fonctionnement des
infrastructures communautaires. Le(s) entreprise(s) seront encouragée(s) à recruter la main
d’œuvre locale pour le creusage des tranchées, la pose des fourreaux, de la fibre optique, etc.
L’amélioration de l’accès aux TIC permettra également de réduire l’exclusion entre différentes
communautés au sein des populations et de renforcer la cohésion sociale dans les deux pays
dans un contexte marqué par les soubresauts terroristes. Au-delà des emplois directs et indirects
du projet, il est prévu la mise en place de deux incubateurs dans les deux pays afin d’aider les
jeunes entrepreneurs dans le lancement de leurs start-ups. Par ailleurs, la mise en œuvre du
SIGIEP dans les deux pays permettra aux Autorités des deux pays de pouvoir à termes identifier
l’ensemble des personnes vivant sur leurs sols et qui pourront ensuite accéder à des services
administratifs (y compris, en ligne).
3.2.8. Réinstallation involontaire des populations : Il n’y aucune réinstallation prévue dans
le cadre de ce projet.
3.2.9. Genre et activités spécifiques pour les femmes : Le Tchad dispose d’une politique
nationale du genre (PNG) adoptée en 2011 qui prévoit six domaines prioritaires : (i) le
développement d’un cadre juridique et institutionnel propice à la réalisation de l’égalité et de
l’équité de genre et à la promotion des droits humains ; (ii) l’élimination des écarts dans le
domaine de l’éducation (fille/garçon), de la formation et de l’emploi ; (iii) l’accès égal aux
opportunités (y compris le foncier) et aux sphères de prises de décisions ; (v) le développement
des mesures concrètes en vue de réduire la pauvreté des femmes et autres groupes marginalisés ;
(vi) le droit à la santé, notamment la santé de la reproduction ; (vii) la prise en compte du genre
dans les budgets et comptes nationaux. Le Niger dispose d’une politique nationale genre (PNG)
2008-2018 dont les objectifs sont : (i) contribuer à l'instauration d'un environnement juridique
favorable à l'équité et à l'égal accès des hommes et des femmes; (ii) garantir l'application des
droits des femmes conformément à la constitution et à la Convention sur l’élimination de toutes
les formes de discriminations à l’endroit des femmes (CEDEF) ; (iii) contribuer à réduire les
violences basées sur le genre; (iv) permettre aux femmes et aux hommes à tous les niveaux
d'exercer leurs droits civiques et politiques.
3.2.10. Le projet contribuera à l’amélioration de la situation du genre dans les deux pays. En
plus des activités ciblant les femmes, le projet prévoit, en effet, un appui important aux
associations de femmes (agricultrices, en particulier) pour leur apporter des outils de production
agricole légers afin de favoriser des processus de transformation de leurs produits afin
d’améliorer leurs niveaux de revenus. Il intègre la fourniture des équipements solaires,
bureautiques et informatiques aux centres communautaires retenus afin de les rendre
pleinement fonctionnels dans leurs missions de lieux de rencontres, formations et d’accès à des
services de base (accès Internet, photocopies et impressions de documents, en particulier au
bénéfice des femmes, etc.). L’accès aux bourses doctorales prévues dans ce projet est réservé
prioritairement aux étudiantes, afin de contribuer à la réduction du déséquilibre du genre dans
la population estudiantine (avec un ratio d’un quart de femmes pour trois-quarts d’hommes,
généralement, dans les établissements proposant des formations sur les TIC).
13
IV. EXECUTION
4.1. Dispositions en matière d’exécution
4.1.1. Dans chacun des deux pays, le dispositif institutionnel du projet prévoit un organe
d’exécution (Ministères en charge des TIC), un Comité de Pilotage (COPIL) et un Comité
Technique (COTECH). Les UCP/DTS ont déjà été mis en place à travers des arrêtés ministériels
dans les deux pays avec un personnel réduit (Coordonnateur, comptable et Spécialiste en
Passation de Marchés) pour la phase d’instruction et de démarrage du projet. Elles assurent la
maitrise d’ouvrage déléguée sous la tutelle des deux Ministères en charge des TIC des deux
pays et seront complétées dès le lancement du projet, avec le reste du personnel identifié. A cet
effet, sur la base de l’existant, les deux UCP/DTS devront être appuyées, entre autres, par
chacune un expert technique (Ingénieur TIC) qui, dans chaque pays et sous la tutelle des
Coordonnateurs respectifs, coordonnera l’exécution des différentes composantes du projet.
4.3.1. Dans le cadre de la mission de préparation de la DTS effectuée par la Banque en avril
2016 au Tchad puis au Niger, une évaluation de la capacité dans le domaine de la gestion
financière des Ministères en charges du TIC (organes de gestion du projet) a été réalisée ainsi
que l’analyse des risques fiduciaires en vue de proposer les mesures adéquates qui assureraient
l’utilisation efficiente et efficace des ressources de la DTS.
4.3.2. Il ressort de cette évaluation que les deux ministères ont des insuffisances importantes
au niveau de la comptabilité, du contrôle interne et de production des rapports financiers. En
effet, dans le deux cas, il n’y a quasiment pas de personnel ayant des capacités suffisantes en
14
matière de gestion financière et des outils de gestion permettant une gestion financière
satisfaisante du projet. Ces entités n’ont pas d’expérience directe de gestion financière de projet
financé sur les ressources externes notamment la BAD. Il n’y existe pas des procédures
spécifiques pour la gestion de ces projets. Il n’y a pas de système de comptabilité et de
production des rapports financiers. En conséquence, le risque fiduciaire initial est jugé élevé
dans les deux pays.
4.3.3. Il a été donc convenu de mettre en place au sein du ministère en charge du TIC, de
chaque pays, une coordination du projet ayant toutes les compétences et les moyens nécessaires
pour l’exécution efficace de la DTS. Un système de gestion financière sera mis en place au sein
de chacune de deux coordinations. Il comportera des outils et du personnel adéquats pour
fournir avec une assurance raisonnable, une information financière fiable et conforme aux
exigences minimales de la Banque en la matière. Il s’agit essentiellement de recruter, au niveau
local, de manière compétitive, un spécialiste en gestion financière, d’acquérir un logiciel pour
la comptabilité du projet et d’élaborer un manuel des procédures administratives comptables et
financières.
4.3.4. Dispositions relatives à l’audit : Les comptes et le système de contrôle interne de la
DTS dans les deux pays feront l’objet, séparément, d’audit annuel par des cabinets d’audit
externe indépendants, répondant aux critères requis et conformément aux termes de référence
(TDR) acceptables pour la Banque et aux normes internationales ISA/ISSAI. Afin d’éviter les
retards les auditeurs devront être recrutés au plus tard six mois après le lancement du projet. le
premier audit du projet pourra couvrir un exercice de 18 mois à compter de la date du premier
décaissement. Le recrutement des auditeurs externes se feront sous la responsabilité des
UCP/DTS et les frais d’audit seront pris en charge dans le cadre des deux composantes
nationales du projet. Les états financiers audités par le cabinet indépendant seront transmis (voir
tableau pour périodicité) à la Banque au plus tard six mois après la clôture de l’exercice
concerné.
4.3.5. Dispositions relatives au mode de décaissement au Niger et au Tchad : Les méthodes
des décaissements retenus sont : i) la méthode de paiement direct pour les travaux, les biens et
les services et (ii) la méthode du fonds de roulement ou compte spécial, pour les dépenses de
fonctionnement. Pour ce faire, un compte bancaire en FCFA sera ouvert dans chacun des pays
dans une banque commerciale acceptable pour la Banque. Il sera géré conformément aux règles
et procédures de la Banque.
4.4. Suivi
4.4.1. Le suivi de l’exécution de ses deux composantes nationales sera assuré respectivement
par les deux UCP/DTS au Niger et au Tchad. Les missions de supervision conjointe (bailleurs
de fonds et gouvernement) et des réunions de coordination inter-bailleurs permettront
également de rendre compte des performances de ce projet en matière des réalisations physiques
et financières dans les deux pays.
4.4.2. Pour renforcer le dispositif en place, il a été convenu avec les Autorités des deux pays
la mise en place de Comités de Pilotage (COPIL) sous la tutelle des deux Ministères en charge
des TIC et qui appuieront les UCP/DTS dans l’élaboration des termes de référence, des
spécifications techniques et des cahiers de charges relatifs à la mise en place des infrastructures,
l’évaluation des différentes offres et propositions soumises dans le cadre des diverses
acquisitions prévues en coordination avec l’expert technique, l’examen et l’approbation des
rapports et documents soumis par les entreprises prestataires chargés de l’exécution des travaux,
etc. Les UCP/DTS auront à leur sein un spécialiste en suivi-évaluation qui cordonnera un plan
15
de suivi-évaluation participatif impliquant toutes les parties prenantes y compris les
organisations de la Société civile actives dans le secteur de TIC.
4.4.3. En ce qui concerne l’évaluation du niveau d’atteinte de ses objectifs de développement,
un dispositif de suivi-évaluation de l’impact socio-économique sera mis en place et mis en
œuvre par l’UCP/DTS dans chaque pays. Le suivi des impacts environnementaux et sociaux du
projet sera exécuté directement par ces dernières. Concernant la mise en œuvre de la
composante « Applications & Services TIC », il est prévu la réalisation d’un audit technique de
chaque réalisation prévue afin de s’assurer de la conformité avec les cahiers de charge initiaux
étant entendu que la mise en œuvre des infrastructures à fibre optique fera l’objet d’une maîtrise
d’œuvre spécifique supervisant les travaux programmés pour le compte du bénéficiaire.
Tableau 4.1 : Suivi et supervision du projet
Délai Etape Processus Effet de rétroaction
T1 -2017 Lancement du projet Mission de terrain Rapports d’avancement
T3 – 2017 Examen du projet – acquisition Mission de terrain/supervision Rapports d’avancement/ Aide-
des marchés, de la mémoire
réinstallation
T4-2017 Travaux Infrastructures FO Mission de terrain/supervision Rapports d’avancement/ Aide-
& centres nationaux de données mémoire
T1&T2&T3&T6-2018-2019 Travaux Infrastructures FO Mission de terrain/supervision Rapports d’avancement/ Aide-
& centre national de données mémoire
Période de garantie & première Mission de terrain Rapports d’avancement/ Aide-
T3 -2020 année d’activités mémoire
Rapport d’achèvement du
projet
4.5. Gouvernance
4.5.1. Les risques de mauvaise gouvernance, au plan des acquisitions et de la gestion
financière, ont été analysés lors de l’évaluation du projet. De manière générale, la mise en œuvre
de plans de modernisation des finances publiques financés par nombre de bailleurs (Banque,
Banque mondiale, Union Européenne, etc.) atténuera ces risques dans les deux pays. Dans le
processus de passation des marchés pour les appels d’offres internationaux, le risque lié à la
gouvernance dans les deux pays serait atténué par le fait que la Banque s’assurera d’une stricte
application de ses règles et procédures en la matière ainsi que par les revues à priori. Les
missions de supervision et les audits techniques et financiers de la Banque, permettront
d’assurer la conformité entre les cahiers de charge, les prestations et les travaux effectivement
réalisés, les décaissements et l’accord de prêt.
4.5.2. Au Niger, le MPTEN a entrepris une réforme en profondeur du secteur des TIC qui se
fera en deux temps. En premier, il s’agit de la fusion datant de septembre 2016 des deux
opérateurs publics Sonitel et SahelCom à travers une nouvelle structure dénommée Niger
Télécom. Ensuite, le MPTEN souhaiterait revoir le mode de gestion de l’infrastructure
nationale à fibre optique par l’entremise de la séparation entre la gestion et l’utilisation de la
dorsale nationale (DTS comprise). Concrètement, il s’agira de mettre en place une société
publique d’infrastructure à fibre optique nationale auprès de laquelle s’approvisionneront les
opérateurs publics et privés en connectivité nationale et internationale (Niger Télécom
compris). Quant au Tchad, le MPNTI est sur le point de lancer un Partenariat Public-Privé (PPP)
pour la gestion de la dorsale nationale (DTS comprise) dans l’optique de l’inauguration
imminente de la liaison avec le Soudan. La présente opération se propose donc d’accompagner
ce processus engagé dans le pays qui facilitera l’application du principe de l’accès ouvert aux
infrastructures à fibre optique, gage d’une diminution des coûts d’accès à des services TIC de
qualité sur la durée.
16
4.5.3. Ainsi, le projet intègre également l’élaboration d'un modèle économique sur la fixation
des coûts d'accès à la connectivité nationale et internationale au profit des deux Autorités de
régulation pour leur permettre de pouvoir passer au crible le catalogue des prix proposés par les
opérateurs aux fins du suivi de la mise en œuvre du principe de l’« accès ouvert ». Le projet
comprend, en outre, une étude portant sur l’évaluation du modèle de régulation des tarifs du
secteur des TIC dans les deux pays afin de réaliser un audit exhaustif de des prix pratiqués par
les opérateurs et réaliser une étude comparative afin de proposer des solutions alternatives
concrètes et viables aux décideurs publics en vue d’un développement accéléré des TIC au
Niger et au Tchad.
4.6. Durabilité
4.6.1. Eu égard aux dispositifs prévus pour la gestion de la fibre optique dans les deux pays,
les revenus générés par les axes du projet sont amplement suffisants pour assurer l’entretien des
équipements (fibre et éléments actifs) tout au long de la durée de vie des différentes
composantes. Les applications TIC (en particulier le SIGIEP) génèreront également des
ressources suffisantes pour en assurer le fonctionnement, la maintenance et l’évolutivité. Dans
le cadre de son dialogue avec les pays, la Banque s’assurera de l’effectivité de ressources pour
la maintenance et l’évolutivité des systèmes (physiques et logiciels) mis en place.
4.7. Gestion des risques
4.7.1. Les risques qui peuvent entraver l’atteinte des résultats portent sur : (i)
l’instabilité sécuritaire liée à l’activisme des groupes terroristes notamment Boko Haram ; (ii)
le non-respect par les pouvoirs publics des normes en matière de pose de la fibre optique ; (iii)
l’absence d’impact sur les prix pratiqués ; (iv) la dégradation précoce de la fibre optique induite
par une absence de maintenance ; (v) les tensions sociales découlant des soubresauts issus des
récents processus électoraux.
4.7.2. Les mesures d’atténuation identifiées concernent : (i) les dispositions prises par les
deux pays dans le cadre des initiatives régionales et internationaux aux fins de la lutte contre
Boko Haram ; (ii) l’Engagement des deux Gouvernements à appliquer les directives de
l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), (iii) l’appui de la Banque à travers une
assistance technique de la Banque pour accompagner les reformes idoines du secteur des TIC;
(iv) l’engagement des entités gestionnaires de la fibre optique dans les deux pays pour consacrer
une part significative des ressources générées par les nouvelles liaisons dans l’entretien des
axes réalisés et plus globalement de la dorsale nationale ; (v) la volonté politique des deux
gouvernements pour la promotion d’un dialogue inclusif susceptible de contribuer à la stabilité
socio-politique.
4.7.3. Les risques qui peuvent entraver la réalisation des produits portent sur : (i) le
retard dans la libération des fonds de contrepartie (ii) la lenteur et le manque de transparence
dans le processus de passation des marchés ; (iii) l’augmentation des coûts des travaux ; (iv) le
non-respect des spécifications techniques et fonctionnelles dans le cadre des différentes
applications prévues dans le projet
4.7.4. Les mesures d’atténuation identifiées concernent : (i) l’engagement des deux
gouvernements dans l’utilisation de leur Fonds d’accès universel pour le financement des
contreparties nationales ; (ii) le suivi strict des procédures de la Banque en matière de passation
de marchés ; (iii) la prise en compte des imprévus physiques dans le projet ; et (iv) le
renforcement des capacités des deux UCP/DTS.
17
4.8. Développement des connaissances
4.8.1. Le projet fournira une opportunité d’amélioration des connaissances dans le domaine
des infrastructures TIC nationales dans les deux pays. En effet, pour bien tirer des leçons de ce
projet, un dispositif de suivi évaluation sera mis en place par les deux UCP/DTS. En effet,
l’établissement des indicateurs d’impact clés avant le démarrage du projet et l’évaluation
d’impact à la fin du projet, permettront de produire des informations utiles sur les résultats et
les effets du projet au Niger et au Tchad. Les leçons, expériences et connaissances qui seront
ainsi tirées de la réalisation du présent projet, seront gérées au niveau des UCP/DTS et diffusées
dans les rapports annuels et le site Web de la Banque.
V. INSTRUMENT JURIDIQUE
Outre l’entrée en vigueur du présent Accord, le premier décaissement des ressources du Don
FAD et du Prêt FAD est subordonné à leur entrée en vigueur.
5.2.4 Engagements
(i) exécuter le Projet, le PGES et les faire exécuter par ses contractants conformément : (a)
aux règles et procédures de la Banque ; (b) au droit national ; et (c) aux
recommandations, prescriptions et procédures contenues dans le PGES ;
(ii) fournir à la Banque les rapports semestriels relatifs à la mise en œuvre du PGES, y inclus
le cas échéant, les défaillances et actions correctrices engagées ou à engager.
VI. RECOMMANDATION
18
République du Niger pour le financement du projet Dorsale Transsaharienne à fibre optique
(DTS), selon les conditions et modalités énoncées dans le présent rapport.
19
APPENDICE I : DESCRIPTION DE L'APPUI INSTITUTIONNEL ET DU
RENFORCEMENT DE CAPACITES
Tout d’abord, il y a lieu de noter que plusieurs études consacrées à la mise à profit des TIC à
l’échelle internationale ont toutes établi le rôle central des « compléments analogiques » dans
la concrétisation de l’effet catalytique des TIC dans le développement socio-économique des
pays étudiés (dont les PMR de la Banque). La dernière en date étant le rapport sur les dividendes
du numérique paru début 2016. Pour information, l’on peut citer parmi ces « compléments
analogiques » : (i) un climat propice aux affaires ; (ii) un capital humain solide ; et (iii) une
bonne gouvernance. A cet effet, l’appui institutionnel prévu dans le projet s’articulera autour
du renforcement de la gouvernance sectorielle à travers un appui aux reformes structurelles du
secteur notamment le renforcement du cadre juridique et réglementaire du secteur à travers les
deux Autorités de régulation ainsi qu’un accompagnement à l’opérationnalisation des deux
Agences nationales de promotion des TIC. De plus, il s’agira d’apporter un appui ciblé à
l’enseignement supérieur et professionnel, à l’autonomisation des femmes. Cet appui
s’articulera autour des quatre activités suivantes :
i- Etudes : L’objectif du présent projet dans les deux pays est double. Il s’agit tout d’abord
de mettre en place le substrat en termes infrastructurels (fibre optique, en particulier) pour
lancer définitivement l’essor d’une économie numérique au Niger et au Tchad. Dans le même
temps, les Autorités des deux pays ont souhaité inclure dans la présente initiative les études de
faisabilité pour un second projet DTS qui a pour but d’accélérer la mise à profit des gisements
de croissance et de création d’emplois sous-jacents au secteur des TIC. C’est ainsi qu’il est
prévu l’élaboration d’un Plan Directeur de développement des infrastructures large bande dans
les deux pays ainsi que les mécanismes de financement propres à travers les fonds d’accès
universel collectés auprès des opérateurs télécoms dans les deux pays. Ce volet intègre
également deux importantes études portant sur la mise en place de services financiers mobiles
aux fins de l’inclusion sociale des populations rurales en particulier ainsi que la mise au point
d’une Stratégie nationale exhaustive sur l’administration électronique dans les deux pays. Il
comporte enfin une étude sur la mise en place d’une plateforme CSIRT/PKI dans les deux pays
pour à la fois promouvoir la cybersecurité et le commerce électronique.
ii- Assistance technique au profit des Autorités de régulation : les deux études prévues
dans ce volet visent à accompagner le développement de la dorsale nationale à fibre optique à
travers un renforcement des capacités des régulateurs afin de contribuer à la concrétisation les
objectifs de développement assignés au projet (accès à des services TIC de qualité et à moindre
coûts pour les opérateurs privés et par ricochet aux usagers nigériens et tchadiens). Elles
concernent l’élaboration : (i) d’études sur un modèle de coût et l’accès ouvert à la connectivité
nationale et internationale ; et (iii) d'un modèle économique sur les seuils de rentabilité du
déploiement de la FO dans les deux pays. A cela s’ajoute un accompagnement (études,
formations, etc.) dans la mise en œuvre des PPP.
II
APPENDICE II : TABLEAU DE FINANCEMENT DES ACTIVITES PAR PAYS
NIGER :
TCHAD :
III
APPENDICE III : JUSTIFICATION DU NIVEAU DE LA CONTREPARTIE DU
NIGER AU FINANCEMENT DU PROJET DE LA DTS
Dans sa partie nigérienne, le projet proposé sera financé conjointement par la Banque et le
gouvernement nigérien pour un montant total de 34,818 millions d’UC. La contribution de la
Banque couvre 93,1% du coût total au Niger à travers un prêt BAD de 24,889 millions d’UC et
un don de 9,929 millions d’UC. La contrepartie du gouvernement est estimée à 2,61 millions
d’UC soit 7% du coût du projet au Niger.
Le niveau de la contrepartie nationale a été déterminé d’un commun accord avec le
gouvernement sur la base des trois critères ci-après énumérés, conformément à la disposition
de la Section 4.2.2 de la Politique relative aux dépenses éligibles au financement du Groupe de
la Banque (version révisée du 19 mars 2008) à savoir :
(ii) Le financement alloué par le pays aux secteurs ciblés par l’assistance de la Banque
Suite aux investissements du gouvernement et ceux des opérateurs privés, les infrastructures de
communication se sont considérablement améliorées sur la période 2011-2015. En effet, au
cours de cette période, le taux de couverture de services de communication est passé de 30,69%
à 37,33%, le taux de pénétration téléphonique de 30,15% à 36,51%, celui de l’internet de 2% à
15,5% et le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile de 4,7 à 7 millions. Le linéaire de la fibre
optique a plus que triplé passant de 550 km en 2011 à 1.750 km en 2015. De ce fait, la
contribution du sous-secteur au PIB s’est accrue sur la période 2011-2015. Elle est passée en
moyenne de 2,1% en 2011 à 2,4% en 2015. En dépit de ces progrès, les défis demeurent
importants. Ils portent sur le développement d’une économie numérique nationale inclusive et
compétitive, la couverture du territoire national et la modernisation des équipements de
production de l’audiovisuel public.
De façon générale, pour relever les défis liés à la faiblesse des infrastructures au Niger, le
gouvernement s’est engagé, dans le cadre du DOE 2017-2019 à consacrer au moins 20% de
budget annuel à ces infrastructures qui constituent des investissements structurants.
IV
(iii) La situation budgétaire et le niveau de la dette du pays
Sur la base des données de la loi de finances rectificative 2016 du Niger, nous assisterons à un
raffermissement des recettes fiscales de l’exercice 2016 avec une croissance de l’ordre de 9,9%
par rapport à leur niveau de 2015. Cette hausse est soutenue par la fiscalité sur les ressources
naturelles notamment pétrolières. En effet, la production de la raffinerie de pétrole de SORAZ
est prévue en nette augmentation en 2016 après les perturbations enregistrées en 2015. Quant
aux dépenses budgétaires, elles enregistrent une forte contraction de l’ordre de 3,1% suite à la
réduction drastique (-9,7%) des dépenses d’investissement. De même, les dépenses courantes
de 2016 connaitront une hausse moins importante (+4,3%) qu’en 2015 (+10,5%). La fin du
cycle électoral, la réduction d’achats de matériels et fournitures et la stabilisation des
traitements et salaires expliquent l’évolution moins importante des dépenses courantes. Il
résultera de cette gestion budgétaire un solde global (dons compris) en % du PIB de -6,7% en
2016 contre -9,1%.
S’agissant de la dette, d’après l’analyse de sa viabilité par le FMI, le Niger présente un risque
de surendettement modéré et figure dans la région de couleur jaune. Cependant, l’encours de la
dette publique a connu depuis 2012, une forte augmentation. Il a enregistré une poussée
significative : le ratio de l’encours de la dette publique totale rapporté au PIB nominal était de
22,5 % du PIB en 2012. Puis il est passé à 25,6% en 2014 et 36,2% du PIB en 2015. Ce ratio
s’établirait à 32,6% du PIB en 2016. La composante extérieure de cette dette en 2016 est estimée
à 1342,14 milliards de FCFA soit l’équivalent de 2,25 milliards d’USD. Le service de la dette
extérieure payé à fin décembre 2015 se chiffre à 25,3 milliards, soit 5,0% des exportations. Cet
indicateur est projeté à 6,6% en 2016. Le rythme imprimé aux dépenses d’investissement dans
le cadre du programme d’équipement du PDES 2012-15 explique cette évolution haussière du
niveau d’endettement. A titre d’exemple, les dépenses d’équipement ont représenté en moyenne
près de 94 % des recettes fiscales du pays sur la période 2012-15. D’où le recours à
l’endettement, surtout extérieur. Néanmoins, le ratio de l'encours de la dette intérieure et
extérieure/PIB reste encore inférieur au seuil de 70 % fixé dans le cadre des critères de
convergence de l’UEMOA. Dans le cadre de son programme économique et financier appuyé
par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI, la dette du pays fait l’objet d’un suivi renforcé
et régulier. Dans le cadre de ce programme, le Niger s’est engagé à élaborer un plan d’emprunts
extérieurs à moyen terme dont les éléments caractéristiques porteront sur : (i) la stratégie
d’investissement et la liste des projets d’investissement ; (ii) les sources de financements, (iii)
l’utilisation des financements, et (iv) la stratégie de gestion de la dette, tenant compte des
considérations de viabilité de la dette et de soutenabilité fiscale et extérieure. Ce plan d’emprunt
sera élaboré avec l’assistance technique de la Banque mondiale. En ce qui concerne la gestion
de la dette, le Secrétariat du Comité interministériel sur la gestion de la dette créé en 2015, est
opérationnel et les statistiques de la dette sont régulièrement produites.
Compte tenu de ce qui précède, nous recommandons un ratio réduit des fonds de contrepartie
du Gouvernement nigérien dans le cadre du projet. Le recours aux ressources nationales traduit
uniquement le désir d’appropriation du projet par les Autorités du Niger.
V
APPENDICE IV : INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS AU
NIGER ET AU TCHAD
NIGER :
Pays en Pays
Année Niger Afrique Dévelop- Déve-
pement loppés
Indicateurs de Base
RNB par Habitant $EU
Superficie ('000 Km²) 2016 1 267 30 067 94 638 36 907
Population totale (millions) 2016 20,7 1 214,4 3 010,9 1 407,8 2500
2000
2005
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Indice de dév eloppement humain (rang sur 187 pay s) 2014 188 ... ... ...
Population v iv ant en dessous de 1,90 $ par Jour (%) 2008-2013 50,3 42,7 14,9 ... N ig er A fr i que
Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2016 4,1 2,5 1,9 0,4
Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2016 5,5 3,6 2,9 0,8
Taux de croissance démographique
Population âgée de moins de 15 ans (%) 2016 50,5 40,9 28,0 17,2 (% )
Population âée de 65 ans et plus (%) 2016 2,6 3,5 6,6 16,6
4,5
Taux de dépendance (%) 2016 113,3 79,9 52,9 51,2 4,0
Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2016 101,7 100,2 103,0 97,6 3,5
Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2016 20,5 24,0 25,7 22,8 3,0
Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2016 62,3 61,5 66,2 79,4 2,5
2,0
Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2016 63,4 63,0 68,0 82,4 1,5
Taux brut de natalité (pour 1000) 2016 49,0 34,4 27,0 11,6 1,0
Taux brut de mortalité (pour 1000) 2016 8,6 9,1 7,9 9,1 0,5
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2015 57,1 52,2 35,2 5,8 0,0
2000
2005
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2015 95,5 75,5 47,3 6,8
Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2016 7,5 4,5 3,5 1,8 N ige r A fr iq ue
Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2015 553,0 495,0 238,0 10,0
Femmes utilisant des méthodes contraceptiv es (%) 2016 16,0 31,0 ... ...
2005
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Enfants v accinés contre la rougeole (%) 2014 72,0 76,0 83,5 93,7
Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2010-2014 37,9 18,1 16,2 1,1 N ig er A fr i ca
Apport journalier en calorie par habitant 2011 2 546 2 621 2 335 3 503
Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2013 3,2 2,6 3,0 7,7
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2010-2015 70,6 100,5 104,7 102,4
Primaire - Filles 2010-2015 65,0 97,1 102,9 102,2 Taux de mortalité infantile
(Pour 1000 )
Secondaire - Total 2010-2015 18,8 50,9 57,8 105,3
Secondaire - Filles 2010-2015 15,6 48,5 55,7 105,3 120
Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2010-2015 48,0 47,6 50,6 82,2 100
Alphabétisme des adultes - Total (%) 2010-2015 19,1 66,8 70,5 98,6 80
Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2010-2015 27,3 74,3 77,3 98,9 60
Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2010-2015 11,0 59,4 64,0 98,4
Dépenses d'éducation en % du PIB 2010-2014 6,8 5,0 4,2 4,8 40
20
Indicateurs d'Environnement 0
2000
2005
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Terres arables (en % de la superficie totale) 2013 12,6 8,6 11,9 9,4
Terres agricoles (% superficie des terres) 2013 35,4 43,2 43,4 30,0
Forêts (en % pourcentage de la superficie totale) 2013 0,9 23,3 28,0 34,5 N ig er A fr i que
Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2012 0,1 1,1 3,0 11,6
Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour: Aout 2016
Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, PNUD, Rapports nationaux.
Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles. * Participation à la population active, total (% de la population totale âgée de 15+)
** Participation à la population active, femmes (% de la population féminine âgée de 15+)
VI
TCHAD :
Pays en Pays
Année Tchad Afrique Dévelop- Déve-
pement loppés
Indicateurs de Base
RNB par Habitant $EU
Superficie ('000 Km²) 2016 1 284 30 067 94 638 36 907
Population totale (millions) 2016 14,5 1 214,4 3 010,9 1 407,8 2500
2000
2005
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Indice de dév eloppement humain (rang sur 187 pay s) 2014 185 ... ... ...
Population v iv ant en dessous de 1,90 $ par Jour (%) 2008-2013 38,4 42,7 14,9 ... Tc had A fr i que
Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2016 3,3 2,5 1,9 0,4
Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2016 3,6 3,6 2,9 0,8
Taux de croissance démographique
Population âgée de moins de 15 ans (%) 2016 47,6 40,9 28,0 17,2 (% )
Population âée de 65 ans et plus (%) 2016 2,5 3,5 6,6 16,6
4,0
Taux de dépendance (%) 2016 100,1 79,9 52,9 51,2 3,5
Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2016 100,3 100,2 103,0 97,6 3,0
Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2016 22,1 24,0 25,7 22,8 2,5
Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2016 52,2 61,5 66,2 79,4 2,0
Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2016 53,3 63,0 68,0 82,4 1,5
Taux brut de natalité (pour 1000) 2016 44,3 34,4 27,0 11,6 1,0
Taux brut de mortalité (pour 1000) 2016 13,6 9,1 7,9 9,1 0,5
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2015 85,0 52,2 35,2 5,8 0,0
2000
2005
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2015 138,7 75,5 47,3 6,8
Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2016 5,9 4,5 3,5 1,8 Tc had A fr iq ue
Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2015 856,0 495,0 238,0 10,0
Femmes utilisant des méthodes contraceptiv es (%) 2016 6,6 31,0 ... ...
2005
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Enfants v accinés contre la rougeole (%) 2014 54,0 76,0 83,5 93,7
Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2010-2014 30,3 18,1 16,2 1,1 C had A fr i ca
Apport journalier en calorie par habitant 2011 2 110 2 621 2 335 3 503
Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2013 2,0 2,6 3,0 7,7
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2010-2015 101,4 100,5 104,7 102,4
Primaire - Filles 2010-2015 88,0 97,1 102,9 102,2 Taux de mortalité infantile
(Pour 1000 )
Secondaire - Total 2010-2015 22,4 50,9 57,8 105,3
Secondaire - Filles 2010-2015 14,0 48,5 55,7 105,3 120
Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2010-2015 15,4 47,6 50,6 82,2 100
Alphabétisme des adultes - Total (%) 2010-2015 40,0 66,8 70,5 98,6 80
Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2010-2015 48,4 74,3 77,3 98,9 60
Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2010-2015 31,8 59,4 64,0 98,4
Dépenses d'éducation en % du PIB 2010-2014 2,9 5,0 4,2 4,8 40
20
Indicateurs d'Environnement 0
2000
2005
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Terres arables (en % de la superficie totale) 2013 3,9 8,6 11,9 9,4
Terres agricoles (% superficie des terres) 2013 39,7 43,2 43,4 30,0
Forêts (en % pourcentage de la superficie totale) 2013 4,1 23,3 28,0 34,5 Tc had A fr i que
Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2012 0,0 1,1 3,0 11,6
Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour: Aout 2016
Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, PNUD, Rapports nationaux.
Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles. * Participation à la population active, total (% de la population totale âgée de 15+)
** Participation à la population active, femmes (% de la population féminine âgée de 15+)
VII
APPENDICE V : SITUATION DU PORTEFEUILLE DU NIGER ET DU TCHAD AU 30 SEPT. 2016
NIGER :
Nom du projet Date Date limite Montant Date de Date de Date de Date du Date Taux de
d'approbation de clôture approuvé premier dernière dernier dernier prévisionnelle de décaissement
décaissement supervision audit décaissement dernier
décaissement
Secteur Agriculture
Projet demobilisation eaux Maradi,Zinder,Tahoua 20/09/2011 29/11/2011 9340000,00 01/08/2012 18/12/2012 13/09/2016 31/12/2016 44,56
Projet de mobilisation eaux Maradi,Zinder,Tahoua 20/09/2011 29/11/2011 23610554,63 01/03/2013 18/12/2012 26/09/2016 30/11/2018 47,16
Programme Kandadji 29/10/2008 17/11/2008 20000000,00 09/12/2010 14/11/2014 29/06/2011 19/07/2016 30/12/2017 18,15
Programme Kandadji 29/10/2008 17/11/2008 20000000,00 18/11/2009 14/11/2014 29/06/2011 27/09/2016 30/12/2017 32,25
Secteur Environnement
PPCR - Niger 24/09/2012 22/11/2012 6796977,85 28/01/2014 27/01/2016 28/09/2016 31/12/2018 8,21
PPCR - Niger 24/09/2012 22/11/2012 2504149,73 14/04/2016 27/01/2016 28/09/2016 31/12/2018 2,43
PPCR - Niger 25/09/2012 22/11/2012 8943391,91 25/02/2016 27/01/2016 22/09/2016 31/12/2018 3,75
PPCR - Niger 25/09/2012 22/11/2012 6796977,85 28/01/2014 27/01/2016 28/09/2016 31/12/2018 15,05
Secteur Eau - Assainissement
Projet AEPA en milieu rurale phase 2 20/09/2011 29/11/2011 16000000,00 08/10/2012 27/09/2016 30/12/2016 49,58
Projet AEPA en milieu rurale phase 2 20/09/2011 29/11/2011 3215615,03 24/01/2014 25/07/2016 30/12/2016 99,83
Elaboration et mise en œuvre du plan d'action national 23/12/2013 16/04/2014 802295,95 29/08/2014 21/10/2015 31/12/2016 25,26
Secteur Privé
SONIBANK Société Nigérienne de Banque 16/01/2013 08/07/2013 10450748,84 23/09/2013 17/06/2015 30/10/2014 31/12/2016 76,92
Secteur Social
Projet d'appui au développement de l'enseignement et la 15/12/2010 22/12/2010 7870000,00 15/10/2014 10/04/2016 23/09/2016 30/06/2017 39,47
formation
Projet d'appui au développement de l'enseignement et la 15/12/2010 22/12/2010 17630000,00 06/05/2011 10/04/2016 26/09/2016 30/06/2017 30,05
formation
Multi secteur
Projet d'appui à la mobilisation des ressources internes 26/01/2012 10/02/2012 10000000,00 17/05/2013 18/07/2014 26/09/2016 31/12/2016 44,07
Programme d’appui aux réformes financières et à la sécurité 04/11/2015 14/11/2015 20000000,00 18/12/2015 18/12/2015 31/12/2016 100,00
Secteur Agriculture
Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité 15/10/2014 27/01/2015 14480000,00 14/06/2016 26/09/2016 31/03/2020 0,21
Secteur Transport
Projet de la Route Transsaharienne (RTS) 11/12/2013 08/03/2014 58980000,00 28/10/2015 22/09/2016 31/12/2019 9,83
Secteur Agriculture
Aide d’urgence humanitaire aux déplacés de guerre 19.08.2016 715471,35 0
TCHAD :
IX
Programme de Développement durable du Bassin Le projet s’exécute
du Lac Tchad (PRODEBALT) FAD 11.12.08 31.12.17 30 000 000 21 570 273 71,90 normalement S S
Programme de renforcement de la résilience à
l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel FAD 15.10.14 30.06.20 9 770 000 147 132 1,51 Le projet s’exécute lentement MS MS
(P2RS)
Programme de Conservation de la Biodiversité en Le projet s’exécute avec un
Afrique Centrale FAD 22.07.13 31.12.17 250 000 87 985 35,19 peu de lenteur. MS MS
X
APPENDICE VI: CARTE DES LIAISONS A FIBRE OPTIQUE (EN ROUGE) DE LA DTS AU NIGER ET AU TCHAD
XI