RMC Coffreur-Ferrailleur
RMC Coffreur-Ferrailleur
RMC Coffreur-Ferrailleur
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Peace-Work-Fatherland
Paix – Travail – Patrie
-------------------
-------------------
MINISTRY OF EMPLOYMENT
MINISTERE DE L’EMPLOI ET DE LA
AND VOCATIONAL TRAINING
FORMATION PROFESSIONNELLE
-------------------
-------------------
SECRETARIAT GENERAL
SECRETARIAT GENERAL
---------------------
------------------- Secondary Education and Skills
Projet d’Appui au Développement de Development Support Project
l’Enseignement Secondaire et des ---------------------
Compétences Pour la Croissance et l’Emploi TECHNICAL COORDINATION OF
-------------------- COMPONENT II
COORDINATION TECHNIQUE DE LA -------------------
COMPOSANTE II
-------------------
REFERENTIEL DE FORMATION
PROFESSIONNELLE
Selon l’Approche Par Compétences (APC)
REFERENTIEL DE METIER-COMPETENCES
(RMC)
METIER : COFFREUR-FERRAILLEUR
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EQUIPE DE REDACTION
Page 2
TABLE DES MATIERES
Page 3
REMERCIEMENTS
En outre, nous apprécions à sa juste valeur la collaboration avec les différents acteurs de la
formation Professionnelle (Experts-Métiers, Formateurs et Entreprises) dans le cadre de la
rédaction des contenus du présent Référentiel de Métier – Compétences.
Que ces acteurs consultés, dont les noms figurent sur la liste ci-jointe trouvent ici l’expression
de nos remerciements pour leur disponibilité et leurs contributions pertinentes qui seront
significatives à la production d’un Référentiel de Formation Professionnelle, de qualité pour
le métier de Coffreur-Ferrailleur.
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ABREVIATIONS ET ACRONYMES
Page 5
LISTE DES PERSONNES CONSULTEES
Professionnels
Pédagogues
Page 6
INTRODUCTION
L’adéquation formation-emploi ;
La gestion des besoins réels en ressources humaines de l’économie ;
La définition des compétences inhérentes à l’exercice de chaque métier ;
La contribution du monde professionnel dans l’atteinte des objectifs pédagogiques
assignés.
L’objectif principal du projet est donc de développer, dans le cadre d’un partenariat novateur
entre les pouvoirs publics et le secteur privé, une offre de formation professionnelle de
qualité, répondant aux besoins de compétences exprimés par les Entreprises.
Naturellement, la concrétisation, sur le plan opérationnel, d’une aussi grande ambition, reste
largement tributaire de la conception, la planification, l’élaboration et la mise en œuvre
réussie d’un plan de développement des compétences adossé sur une approche
méthodologique susceptible de favoriser l’atteinte des objectifs aussi bien au niveau
institutionnel, qu’à celui de la cible.
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processus de la recherche de la consolidation de l’accès à l’emploi décent des jeunes et autres
candidats à l’insertion ou à la réinsertion professionnelle.
Cette démarche ci-dessous présentée, vise pour l’essentiel à pourvoir les candidats au très
fluctuant et très exigeant marché de l’emploi, des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être
les rendant aptes à s’auto employer, ou à s’insérer efficacement dans une chaine de production
des valeurs, des biens et des services nécessaires à l’amélioration des performances
économiques dans un cadre local, national ou global donné et ainsi, de contribuer de manière
efficiente aux transformations socio-économiques correspondantes.
Ainsi compris, le référentiel de formation et des compétences dont la présente production est
méthodologiquement liée à la démarche en question, se veut un outil pratique de référence à
la disposition des formateurs dans le métier de Coffreur-Ferrailleur.
Plus précisément, la démarche d’ingénierie en APC prend appui sur la réalité des métiers en
ce qui concerne :
Le contexte général (l’analyse du marché du travail et les études de planification) ;
La situation de chaque métier (l’Analyse de Situation de Travail) ;
La formulation des compétences requises et la prise en considération du contexte de
réalisation propre à chaque métier (le Référentiel de Métier-Compétences) ;
La conception de dispositifs de formation inspirés de l’environnement professionnel ;
La détermination du niveau de performance correspondant au seuil du marché du
travail ;
L’élaboration des Référentiels de Formation et d’Évaluation basés essentiellement sur
les compétences requises pour exercer chacun des métiers ciblés ;
La production, la diffusion et l’implantation de guides et de supports pédagogiques ;
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La mise en place de diverses mesures de formation et de perfectionnement destinées à
appuyer le personnel des structures de formation ;
La révision de la démarche pédagogique (formation centrée sur l’apprenant par le
développement de compétences) ;
La disponibilité de locaux et équipements permettant de créer un environnement de
formation semblable à l’environnement de travail ;
La collaboration avec le milieu du travail (exécution des stages, alternance Ecole -
Entreprise, …).
En effet, l’APC repose sur deux grands paliers conduisant successivement au Référentiel de
Métier-Compétences et au Référentiel de Formation.
Les déterminants (éléments essentiels) disponibles qui mènent au premier palier sont les
données générales sur le métier tiré des études de planification, l’ensemble de la
documentation disponible ainsi que les résultats de l’AST. Quant au deuxième palier, les
déterminants sont tirés du RMC, à savoir la matrice de compétences et la table de
correspondance.
La description exhaustive des composantes et des caractéristiques d’un métier (portrait) est
réalisée au moyen de l'AST. Dans le cas du métier de Coffreur-Ferrailleur, l'AST s'est
déroulée du 01 au 15 mars 2024 dans les Régions du Littoral, Nord, Extrême-Nord, Ouest et
Centre. Elle a regroupé environ treize des représentants d’Entreprises nationales des secteurs
formel et informel.
En termes de démarche globale, il s’est agi : i) d’identifier les cibles à rencontrer (employeurs,
employés, formateurs, etc.), (ii) d’élaborer des questionnaires spécifiques, sur la base du
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questionnaire général, (iii) de produire le Rapport d’AST, (iv) d’organiser un atelier de
validation des résultats de l’AST, (v) de rédiger le RMC. Les membres des focus groupes sont
des acteurs rencontrés et des experts-métiers invités. Chaque groupe était animé par un
méthodologue.
Comme il a déjà été mentionné, l’élaboration d’une compétence résulte d’une démarche de
conception ou de dérivation qui doit respecter les principaux déterminants issus des travaux
antérieurs, l’AST en particulier, et présenter, sous forme d’énoncé, une compétence qui soit
représentative de la démarche d’exécution d’une ou de plusieurs tâches ou qui est associée à
la réalisation d’une activité de travail ou de vie professionnelle.
Deux outils ont été utilisés pour faciliter le travail de l’équipe de production et la présentation
de la démarche de conception ainsi que pour documenter systématiquement chaque étape de
production. Ces outils, que sont : la Matrice des compétences et la Table de
correspondance, seront par la suite complétées et utilisées tout au long de la conception des
référentiels de formation et d’évaluation, ainsi que des différents guides. Ils permettront de
conserver l’unité de la conception et la continuité du traitement de l’information relative à
chaque compétence retenue. La matrice des compétences sera par la suite transposée en
matrice des objets de formation lors de la production du référentiel de formation.
Toutes les étapes de réalisation de ces documents seront confiées à une équipe de production
composée de spécialistes, d’experts en méthodologie en APC, de formateurs d’expérience et
de spécialistes du métier.
L’Analyse de Situation de Travail (AST) est une étape importante dans le processus de
développement d’un Référentiel de formation professionnelle selon l’Approche par
Compétences (APC). Elle implique les professionnels qui apportent des réponses appropriées
aux besoins de formation. L’Analyse de Situation de Travail est une étape importante,
participative qui encourage les partenariats entre les entreprises de toutes tailles (TPE, PME
PMI, etc.), les organisations professionnelles et les structures de formation professionnelle.
Cette implication interpelle les différents acteurs afin qu’ils participent activement à la mise
en œuvre des projets de formation professionnelle pour l’emploi.
Le présent Référentiel de Métier – Compétences décrit les activités que l’apprenant exercera
dans sa vie professionnelle dès la fin de sa formation. Il sert de point de repère commun aux
différents acteurs des milieux socio-professionnels, aux formateurs, aux Structures de
Formation et même aux différents Services en charge de la Gestion centrale de la Formation
Professionnelle. Il comprend :
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Partie 1. Les résultats de l’Analyse de Situation de Travail (AST) :
a) Les définitions,
b) Le tableau des tâches et opérations,
c) Le processus de travail,
d) Les conditions de réalisation et les critères de performance,
e) Les connaissances, habiletés et attitudes,
f) Les suggestions pour la formation.
TITRES DESCRIPTIONS
Définition du Le métier s’exerce dans un atelier et sur le chantier. Le travail est individuel
métier ou organisé en groupe suivant l’activité et comporte des tâches variées en
raison de la complexité des ouvrages.
L’activité nécessite de maintenir des positions particulières (débout, penché,
accroupi, en hauteur ou sol) tout en manipulant des équipements ou des outils
spécifiques.
Quant aux horaires de travail, ils sont régis par la réglementation en vigueur.
Sous la supervision d’un chef, généralement un technicien expérimenté ou
ayant un niveau supérieur de qualification professionnelle. Les commandes
imposent des durées de journée de travail variées et respectant la
règlementation. (Au-delà de 8 heures de travail, ce sont des heures
supplémentaires).
Le métier peut avoir un impact significatif sur la santé des membres de
l'équipe de travail, si ceux-ci ne respectent pas les normes de santé et de
sécurité au travail.
L’impact se situe à plusieurs niveaux, en raison des particularités liées au
contexte du travail dans les ateliers ou dans les chantiers. Il a été
particulièrement noté des risques de blessures dues à la mauvaise
manipulation des outils de travail et au déplacement des pièces lourdes, aux
brûlures des pièces chaudes, des risques oculaires dus à la projection des
Page 11
TITRES DESCRIPTIONS
particules métalliques et de poussière. Les effets des intempéries n’étant pas
en reste. La mesure principale de sécurité, selon les professionnels du métier,
est la vigilance et le respect des normes de sécurité en milieu de travail (port
des EPI : casques, chaussures, lunettes de protection, gants, manteau, etc…).
Compte tenu de l’environnement particulier de travail, l’ouvrier qualifié
Coffreur-Ferrailleur est exposé à la saleté. D'autres dermites moins
spécifiques sont notées : callosités et intertrigos mycosiques des pieds. Cette
prévalence relativement élevée est due à une négligence voire une ignorance
des mesures préventives. Les tests cutanés montrent de fréquentes allergies
ou sensibilités aux agents de démoulage et aux produits de traitement des
bois.
Plusieurs possibilités d’emplois s’offrent aux ouvriers coffreurs-ferrailleurs.
Les petites, moyennes et grandes structures offrent généralement des postes
d’ouvriers qualifiés de Coffreur-Ferrailleur au Cameroun et en dehors des
Evolution du frontières nationales. Ce métier offre une grande possibilité de s’établir en
métier toute autonomie (pour évoluer individuellement ou avec des associés). Ils
peuvent travailler dans les chantiers de construction neuve et de rénovation.
Ils peuvent être des chefs d’équipe voire même chef chantier ou s’installer à
leur propre compte après quelques années de pratique.
La formation initiale est accessible aux personnes des deux sexes motivées,
âgées d’au moins quinze ans, ayant fréquenté la classe de 3ème année de
Conditions
l’enseignement technique ou la classe de 4ème de l’enseignement général.
d’accès à la
Toutefois, peut également être recruté à la formation tout autre personne
formation
titulaire d’un DQP en un autre métier avec une expérience d’au moins 3 ans
dans le métier.
Le métier de Coffreur-Ferrailleur relève du secteur de BTP. Les
Secteur
professionnels de ce métier sont embauchés dans les chantiers et les
d’activités
entreprises de construction de bâtiment et des travaux publics
Planifier le travail ; exécuter le travail en respectant les règles, les procédures,
Fonctions
et les mesures de sécurité, évaluer le travail …
Champ professionnel : BTP
Type d’emploi occupé : Ouvrier Coffreur-Ferrailleur
Nature du
Classification type/Catégorie : Catégorie 5 ou 6
travail
Types de produits, de résultats ou de services :
Ouvrages (poteaux, linteaux, murs, dalles, daleau etc…)
Les nouvelles technologies ont une influence sur le métier. Ainsi, l’évolution
technologique dans le métier de Coffreur-ferrailleur se manifeste
essentiellement par l’introduction de nouveaux matériaux de construction,
d’une architecture variée, des nouvelles méthodes d’exécution ainsi que
Evolution l’introduction de nouvelles approches de calculs.
technologiqu Les nouvelles architectures comportent des formes plus complexes. Ainsi,
e l’utilisation des nouveaux matériaux et équipements requièrent des
connaissances préalables sur les conditions d’utilisation de ceux-ci.
Les connaissances nécessaires en informatique, aux calculs des quantités de
matériaux et à l’élaboration des devis et rapports liées à l’exécution de ses
tâches sont à prendre en compte.
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TITRES DESCRIPTIONS
Le Coffreur-ferrailleur utilise des machines-outils, machines portatives et
Technologies de l’outillage individuel. Il s’agit d’équipements à technologie variée tels que
utilisées scie sauteuse, mètre électronique, meule, arrache-clou, cintreuse, coudeuse
électrique, etc.
Lieux de travail : Ateliers, chantiers
Types d’entreprise : Établissement, PME, sociétés, coopératives, GIC, etc.
Environnement de travail :
Dans l’exercice de ses fonctions, le Coffreur-ferrailleur est sujet à des
accidents (lombalgies, surdité, chutes, blessures…) et maladies
professionnelles (les maladies de la peau, les maladies respiratoires, les
cancers). Son environnement est sujet également à des aléas de la nature
(conditions climatiques extrêmes, pollution de l'air, bruits et vibrations, etc.).
Environnement technique :
Processus de travail
Planifier le travail
Exécuter le travail en adoptant les mesures de sécurité
Contrôler la qualité du travail
Équipements et outillages utilisés :
Etablis
Outils d'étude : plans, plan d'épure
Outils de façonnage : griffes, coudeuse, cintreuse.
Outils de frappe : marteaux, maillets, massettes, …
Outils de maintien ou de serrage : serre-joint, tiges filetées.
Conditions de Outils de perçage : Foret, chevilles….
travail Outils d’arrachage : arrache-clou
Outils de coupe : scies, meules, cisailles
Divers : Ciseaux, limes, Tenaille, tournevis, niveau d’eau, niveau à bulle
d’air, le mètre, équerre, crayon, craie, marqueur, clés divers…
Responsabilité et autonomie
C'est la taille de l'entreprise qui détermine le degré de liberté du
professionnel. S'il travaille à son compte, il s'organise à sa guise. Sur les
chantiers plus importants, il opère sous les ordres d'un chef d'équipe. Il exerce
durant la tâche la responsabilité partielle ou totale.
Conditions d’exercice
L’activité nécessite de maintenir des attitudes de concentration permanente,
des positions particulières (débout, penché, accroupi, etc.). Il peut impliquer
des ports de charges.
Facteurs de stress
Les sources de stress sont liées à la pression, la charge du travail et au poids
des responsabilités.
Santé et sécurité
L’ouvrier qualifié coffreur-ferrailleur est exposé au risque de chute, blessures,
de surdité, de trouble respiratoire, les troubles musculo-squelettique. Il doit
respecter impérativement les normes de santé et de sécurité au travail.
Conditions Le métier est ouvert aux personnes des deux sexes, âgées au moins de dix-
Page 13
TITRES DESCRIPTIONS
sept ans, titulaires d’un Diplôme de Qualification Professionnelle (DQP) ou
d’entrée dans d’un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) ou de tout diplôme
le marché du équivalent et d’un CAP en maçonnerie ou à tout autres personne muni d’un
travail diplôme un peu élevé que ceux cités plus haut mais respectant l’âge d’entrée
mentionné plus haut.
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1.1. DEFINITION DES TERMES USUELS
Le processus de travail vise à mettre en évidence les principales étapes d’une
Processus de
démarche logique pour l’exécution de l’ensemble des tâches d’un métier ou d’une
travail
profession.
Les tâches sont les actions qui correspondent aux principales activités de
l’exercice du métier analysé. Une tâche est structurée, autonome et observable.
Tâches Elle a un début déterminé et une fin précise. Dans l’exercice d’un métier, qu’il
s’agisse d’un produit, d’un service ou d’une décision, le résultat d’une tâche doit
présenter une utilité particulière et significative.
Sous-tâches Les sous-tâches sont les décompositions d’une tâche.
Actions qui décrivent les étapes de réalisation d’une tâche et permettent d’établir
Opérations le « comment » pour l’atteinte des résultats. Elles sont liées surtout aux méthodes
et aux techniques utilisées ou aux habitudes de travail existantes.
Elles font généralement trait à l’environnement de travail, aux données ou aux outils
utilisés lors de la réalisation d'une tâche et elles ont été recueillies pour l’ensemble de
la tâche et non par opération. Plus particulièrement, elles renseignent sur des aspects
tels que :
- Le degré d'autonomie (travail individuel, travail supervisé ou autonome);
- Les références utilisées (manuels des fabricants ou des constructeurs, documents
techniques, formulaires, autres) ;
Conditions de
- Le matériel et équipement utilisés (matières premières, outils et appareils,
réalisation
instruments, équipement, autres) ;
- Les consignes particulières (précisions techniques, bons de commande,
demandes de clientes ou clients, données ou informations particulières, autres) ;
- Les conditions environnementales (travail à l'intérieur ou à l'extérieur, risques
d'accidents, produits toxiques, autres) ;
- Les activités ou tâches préalables, parallèles ou subséquentes (préalables à la
réalisation de la tâche, en coordination avec d'autres tâches, en lien avec des
tâches subséquentes).
Page 15
I.2. TABLEAU DES TACHES ET OPERATIONS
Le tableau des tâches et des opérations présentées ci-après est le résultat d’un consensus des
professionnels du métier. Dans le tableau, les tâches (l’axe vertical), sont numérotées d’un à
six. Les opérations associées à chacune des tâches se trouvent à l’horizontal.
Aux fins de l’exercice, le tableau des tâches et des opérations définit le portrait du métier
Coffreur-ferrailleur au moment de l’analyse de la situation de travail. Le niveau de référence
considéré est celui de l’entrée sur le marché de l’emploi.
Suite à l’identification des tâches et des opérations, l’ordonnancement général a été fait par
consensus et proposé pour adoption par consensus. Les discussions avec les professionnels du
métier laissent cependant comprendre que dans la pratique, bon nombre des tâches et
opérations sont « dynamiques ». Elles sont parfois réalisées sans ordonnancement spécifique,
au regard de la charge de travail journalière, des modalités prescrites par le chef de chantier
ou des priorités présentes en termes d’exécution des travaux.
2.
Mettre en place la plateforme de travail 3
3.
Monter les échafaudages 3
4.
Réaliser les moules ou coffres 5
5.
Réaliser le ferraillage 5
6.
Décoffrer les ouvrages 3
Page 16
TÂCHES OPÉRATIONS
1.1 Lire et1.2 Inventorier/
1.3 Approvisionner 1.4 Assurer
interpréter les Choisir le
1 Préparer le chantier en l’entretien 1.5 Planifier la suite
plans de matériel et
l’intervention matériel et courant de des activités
coffrage et de matériaux
matériaux l’outillage
ferraillage nécessaires
2.2 Mettre en
2 Mettre en place
2.1 Monter les place les
la plateforme de
établis dispositifs de
travail
sécurité
3.2 Monter les 3.4 Mettre en
3 Monter les 3.1 Rassembler éléments 3.3 Contreventer les place les gardes
échafaudages les éléments verticaux et éléments corps et grillage de
horizontaux sécurité
4.2 Découper les
4 Réaliser les 4.1 Préparer les 4.4 Monter et 4.5 Nettoyer et
éléments 4.3 Assembler les
moules ou éléments de étayer les ranger le matériel
suivant les éléments
coffres coffrage ; éléments et les matériaux
dimensions
5.5 Monter 5.6 Poser les
5.1 Fabriquer les 5.2 Préparer les 5.4 Façonner et
5 Réaliser le 5.3 découper les solidement les éléments
tableaux de éléments de regrouper les
ferraillage aciers différents dans les
façonnage ferraillage éléments
éléments coffres
6.3 Démolir 6.4 Nettoyer et
6.2 Nettoyer et
éventuellement ranger le
6 Décoffrer les 6.1 Désassembler classer les
les échafaudages matériel et // //
ouvrages les coffres éléments de
et classer les outillage du
coffrage
éléments coffrage
Page 17
I.3. PROCESSUS DE TRAVAIL.
Le processus de travail vise à mettre en évidence les principales étapes d’une démarche logique
pour l’exécution de l’ensemble des tâches d’une profession ou d’un métier.
Page 18
Les conditions de réalisation et critères de performance correspondant à chacune des tâches
sont résumés dans les tableaux ci-après :
Page 19
EPI.
Petit outillage de chantier(marteau, scie, équerre,
meule etc. …)
Tâche 3 – Monter les échafaudages
Conditions de réalisation Critères de performance
Autonomie Utilisation adéquate des outils et
Seul, ou sous la supervision du chef de chantier, ou matériels
éventuellement en tant que chef d’équipe Réalisation judicieuse des
Références échafaudages
Plans et croquis d’échafaudage Manifestation de l’autonomie
Fiches techniques des appareils Respect judicieux des mesures
Plan et fiches de sécurité et de protection d’hygiène sécurité
Les documentations techniques du environnement
constructeur
Consignes particulières
À partir de consignes du chef de chantier
Conditions environnementales
Dans l’atelier, ou au chantier
Matériels
Les équipements de protection collective et
individuelle (EPI et EPC)
Matériels de coupe : meule, scie
Matériel de serrage : vis, boulon, écrou
L'outillage standard: marteau, équerre, mètre,
niveau à bulles d’air, fiole, arrache-clou;
Le matériel de levage et de manutention ;
Etc…
Page 20
Tâche 4 – Réaliser les moules ou coffres
Conditions de réalisation Critères de performance
Autonomie Utilisation adéquate des outils
Seul, ou sous la supervision du chef de chantier, ou et matériels
éventuellement en tant que chef d’équipe Réalisation judicieuse des
Références moules ou coffres
Plans de coffrage Manifestation de l’autonomie
Fiches techniques des appareils Respect judicieux des mesures
Plan et fiches de sécurité et de protection d’hygiène sécurité
Les documentations techniques du constructeur environnement
Consignes particulières
À partir de consignes du chef de chantier
Conditions environnementales
Dans l’atelier, ou au chantier
Matériels
Les équipements de protection collective et
individuelle (EPI et EPC)
Matériels de coupe : meule, scie
Matériel de serrage : tige filetée, serre-joint
L'outillage standard: marteau, équerre, crayon du
menuisier, mètre, niveau à bulles d’air, fiole,
arrache-clou;
Le matériel de levage et de manutention ;
Etc…
Page 21
Tâche 5 – Réaliser le ferraillage d’un ouvrage
Conditions de réalisation Critères de performance
Autonomie Utilisation adéquate des outils et
Seul et/ou en équipe et sous la supervision du chef matériels
de chantier. Réalisation judicieuse du ferraillage
Références Manifestation de l’autonomie
Documents techniques Respect judicieux des mesures
Plan de ferraillage d’hygiène sécurité environnement
Fiches techniques d’utilisation des outils
Plans et fiches de sécurité et de protection
Consignes particulières
À partir des consignes du chef d’atelier.
Respect des consignes de sécurité et
d'orientation.
Conditions environnementales
Dans le chantier ou au chantier
Matériel/moyens
Matériel de coupe : scie à métaux, meule
Matériel de façonnage : cintreuse,
coudeuse, griffe
Matériel d’attache : tenaille, pince
Matériel de mesure : mètre
Moyens de transport et de levage
Principes généraux de prévention
etc…
Page 22
Tâche 6 – Décoffrer l’ouvrage
Conditions de réalisation Critères de performance
Autonomie Utilisation adéquate des outils et
Seul et/ou en équipe et sous la supervision du chef de matériels de décoffrage
chantier. Exécution judicieuse du décoffrage
Références Manifestions de l’autonomie
Plan installation du chantier Respect judicieux des mesures
Fiches techniques d’utilisation des outils d’hygiène sécurité environnement
Plans et fiches de sécurité et de protection
Consignes particulières
À partir des consignes du chef d’atelier.
Respect des consignes de sécurité et
d'orientation.
Conditions environnementales
Au chantier
Matériel/moyens
Matériel de décoffrage : marteau, arrache-
clou
Moyens de transport et de levage
Principes généraux de prévention
règles QHSE
L’atelier d’Analyse de Situation de Travail a permis entre autres, la mise en évidence des
connaissances, d’habiletés, et d’attitudes requises ou souhaitées pour l’exécution des tâches
étudiées.
Connaissances, habiletés et attitudes sont des valeurs transférables c’est-à-dire qu’elles sont
applicables dans une variété de situations similaires. On ne peut donc les limiter à une seule
tâche ou à une seule fonction. Ce sont des valeurs transversales entre les différentes fonctions
d’un métier.
Les participants ont été unanimes pour accorder le plus haut degré d’importance aux attitudes
telles que l’esprit positif, l'endurance, la persévérance, le sens de l’ordre, l'intégrité et
l’honnêteté. Les attitudes telles que le calme, la discipline et la capacité d'assimilation sont
Page 23
considérées comme des attitudes importantes toujours au regard de la nature particulière du
métier.
Page 24
I.6. SUGGESTIONS POUR LA FORMATION.
Page 25
Aussi, les entreprises sont disposées à recevoir les apprenants pour des stages d’imprégnation,
d’une durée variant d’un (01) à trois (03) mois. Certaines d’entre elles en reçoivent déjà dans le
cadre de stages académiques et professionnels.
Page 26
II.1. PRÉSENTATION DE LA NOTION DE COMPÉTENCE GÉNÉRALE ET DE
COMPÉTENCE PARTICULIÈRE
Les professionnels du métier expriment leurs manières d’agir, autrement dit leurs compétences,
à travers des actes opératoires qui leur paraissent clés pour répondre aux enjeux de la situation.
Les compétences générales correspondent à des activités plus vastes qui vont au-delà des
tâches, mais qui contribuent généralement à leur exécution. Elles requièrent habituellement des
apprentissages de nature plus fondamentale. (Par exemple une compétence liée à la santé et à la
sécurité au travail) et doivent donc correspondre à des activités de travail à la « périphérie » des
tâches, tout en y étant étroitement liées ou associées.
Suite aux informations présentées dans le rapport de l’AST, les compétences générales
suivantes et correspondantes aux attitudes, habiletés et comportements attendus ont été
retenues :
Page 27
II.4. MATRICE DES COMPETENCES
La matrice des compétences permet de voir les liens qui existent entre les compétences
générales, placées à l'horizontale, et les compétences particulières, placées à la verticale.
Le symbole (O) indique la présence d'un lien entre une compétence générale et une compétence
particulière.
Le symbole (∆) indique la présence d'un lien entre les compétences particulières et une étape du
processus.
La logique suivie au moment de la conception d'une matrice influe sur la séquence d'acquisition
des compétences. Ainsi, la conception de la matrice s'est réalisée de manière à permettre d'une
part une progression dans la complexité des compétences à acquérir et, d'autre part,
l'établissement de liens favorisant l'intégration des compétences.
Page 28
- Matrice des compétences.
Nombre de compétences
coffrage et de ferraillage
Communiquer en milieu
Coffreur - Ferrailleur (Ouvrier qualifié)
mesures de sécurité
Planifier le travail
l'environnement
professionnel
ferraillage
Compétences Particulières
Numéro de la compétence 01 02 03 04 05 05
Niveau de complexité / 10 6 6 7 7 9
Mettre en place le chantier 06 8 O O O O O ∆ ∆ ∆
Manutentionner les éléments 07 6 O O O ∆ ∆ ∆
Monter les échafaudages mobiles et statiques 08 8 O O O O O ∆ ∆ ∆
Réaliser les coffrages 09 10 O O O O O ∆ ∆ ∆
Réaliser le ferraillage 10 10 O O O O O ∆ ∆ ∆
∆
Décoffrer les ouvrages 11 7 O O O O ∆ ∆
Nombre de compétences 06 11
Légende : Le symbole (O) indique la présence d'un lien entre une compétence générale et une compétence particulière
Le symbole (∆) indique la présence d'un lien entre les compétences particulières et une étape du processus.
P a g e 29
II.5. TABLE DE CORRESPONDANCE
La table de correspondance ci-après présente onze (11) compétences retenues pour le métier de
Coffreur-ferrailleur. Elle présente de façon détaillée chacune des compétences en identifiant
précisément les éléments qui la caractérisent, de même que les déterminants tels que les
connaissances et les habiletés. La table de correspondance contient diverses informations relatives au
projet de formation. La première colonne présente, dans l'ordre, les compétences telles qu'elles
apparaissent dans la matrice.
Dans la deuxième colonne, on retrouve, pour chacune des compétences, des indications sur la
compétence de façon à baliser celle-ci et en préciser la teneur. Ces données sont présentées à titre
indicatif de façon à rendre plus explicite l'énoncé de compétence. Il est important de retenir que ces
indications constituent avant tout un premier déblayage pour mieux cerner la compétence. Ces
indications ne sont pas nécessairement exhaustives. De plus, elles peuvent référer tant à des éléments
de contenu, à des notions liées à l'acquisition de la compétence qu'à des éléments de cette
compétence.
P a g e 31
Compétence 05 : Réaliser les métrés et devis
Indications sur la compétence Déterminants
1. Utiliser les outils de métré (règles et Tâches :1, 2,3, 4, 5, 6
calepins de métré, logiciels de métré)
2. Déterminer les quantités de matériaux Connaissances : lecture de dessin technique,
nécessaires utilisation de logiciel Excel, utilisation des abaques,
3. Déterminer les prix notions de trigonométrie, notions de géométrie.
4. Établir le devis final
Savoir-être et qualités : les règles d’éthique et
5. Négocier le devis
déontologiques ; esprit d’écoute, esprit d’équipe ;
Esprit d’analyse et de synthèse. Rigueur. Constance.
P a g e 32
Compétence 07 : Manutentionner les éléments
P a g e 33
Compétence 09 : Réaliser les coffrages
Indications sur la compétence Déterminants
1. Choisir les matériaux et les AST : tâches 1,2,3,4,5, 6
équipements adéquats
2. Implanter le coffrage Connaissances : Technologie des matériaux et
3. Monter les coffres équipements, techniques d’implantation des coffrages,
4. Respecter les règles de sécurité et les montage des coffres, techniques de contrôle qualité de
prescriptions du fabricant. coffrage.
5. Vérifier la qualité du coffrage. Savoir-être et qualités : Esprit d’équipe, réflexe de
sécurité, esprit d’analyse et de synthèse, ouverture
d’esprit, rigueur, efficacité, justesse, sens de
l’observation et de l’organisation, objectivité,
perception visuelle, respect de délai, respect de
procédure, perception tactile. perception auditive
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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professionnelles, Des mécanismes élémentaires Broché – Illustré, décoopman, p 257
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réalisation d’un référentiel de métier-compétences, 2007.
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en œuvre de l’approche par compétences en formation professionnelle, Guide - Conception et
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www.maxicours.com › Cours › Coffreur ferrailleur
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www.comiteperform.ca/IMG/pdf/guide_d’auto-apprentissage_coffrage.pdf
https:// Téléchargements › Guides pratiques
https://fr.wikipedia.org/wiki/Manutention
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