Session 6 7 8
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6- 1 L’exécution administrative
-L’exécution administrative des marchés publics passe par leur mise en
vigueur qui signifie leur approbation par l’autorité compétente.
« Les marchés publics ne sont valables et définitifs qu’après leur approbation
par l’autorité compétente… » (art4DMP) (responsable de l’institution
publique, ministre, wali, président de l’assemblée populaire communale,
directeur général ou directeur de l’établissement public).
1-L’avance
L’avance est une somme versée au partenaire cocontractant sans contrepartie
d’une exécution physique de la prestation objet du marché et peut être
considérée comme un paiement anticipé puisqu’elle est intégrée dans le
règlement financier du marché.
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L’octroi d’une avance doit être préalablement prévu dans les clauses
contractuelles du marché et ne peut être consentie que pour les marchés
dépassant les seuils prévus à l’art 13 DMP.
L’avance forfaitaire doit être fixée dans le marché à un taux maximum de 15%
du montant du marché initial. Le montant de l’avance est versé en une ou
plusieurs tranches dont l’échelonnement est précisé dans le marché.
Observations :
- Le remboursement de l’avance
Les avances forfaitaires et sur approvisionnement sont récupérées par voie des
retenues (précomptes) sur les sommes dues au titulaire du marché payées à
titre d’acomptes.
- Les conditions d’octroi des avances
Le taux de l’avance forfaitaire et de l’avance sur approvisionnement fixé dans
le marché ainsi que les conditions de leur versement et de leur remboursement
ne peuvent être modifiés (ne peuvent faire l’objet ni d’un avenant, ni d’une
actualisation ou d’une révision de son montant).
Définition du DGD :
Le DGD est le document qui vient clore juridiquement et financièrement un
marché à la fin de l’exécution. C’est un document qui sert à établir les comptes
et arrêter définitivement le montant total des sommes auxquelles le partenaire
cocontractant ouvre droit du fait des prestations réellement exécutés.
Il a un caractère définitif et une fois signé par les deux parties au contrat, il
devient intangible.
1-L’actualisation des prix (art 98 DMP) est destinée à mettre à jour les prix
de base du marché (modification des prix de base de l’offre) et a lieu une seule
fois.
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L’art 98 du DMP prévoit que: « Si un délai supérieur à la durée de préparation
des offres augmentée de trois (3) mois, sépare la date de dépôt des offres et
celle de l’ordre de service de commencer l’exécution des prestations, et si les
circonstances économiques l’exigent, il peut être consenti une actualisation
des prix… ».
Dans ce cadre, trois éléments essentiels sont à retenir :
- La date limite de dépôt des offres : Cette date constitue le point de départ à
partir duquel la durée de validité de l’offre commence à être calculée. Après
la fin de cette durée les prix du marché pourront faire l’objet d’un réajustement
(la période de validité des offres n’est pas incluse dans le calcul de
l’actualisation).
Dispositif de la loi n°23-12 : a pris comme point de départ la date de la séance
d’ouverture des plis et non celle de dépôt des offres.
1er cas
Pendant cette première période tous les candidats ou soumissionnaires qui ont
déposé une offre doivent maintenir leurs offres et s’exposent en cas de retrait
de leurs offres à engager leur responsabilité (le service contractant peut
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inscrire le soumissionnaire ou le candidat concerné sur sa liste d’interdiction
temporaire de passation des marchés publics ).
2ème cas
A cette période de quatre (4) mois est ajouté 1 mois concernant l’attributaire
du marché (soit un total de 5 mois) le délai de validité expirera le 1er novembre
2023.
Pour les autres indices, les services contractants utilisent les indices élaborés
par les organismes habilités, applicables à compter de leur homologation et
approbation par arrêté du ministre dont relève l’organisme concerné.
Pour les formules de révision des prix afférentes à des prestations fournies par
des entreprises étrangères et payables en devises, il peut être utilisé soit des
indices officiels du pays du partenaire cocontractant, soit d’autres indices
officiels.
En général, il est préférable d’éviter les avenants autant que possible, car ils
peuvent entrainer une augmentation des coûts, des retards dans le calendrier
d’exécution et une incertitude juridique pour toutes les parties impliquées.
Les avenants doivent donc être utilisés avec prudence et uniquement lorsqu’ils
sont nécessaires pour corriger des erreurs ou des omissions du marché public
ou pour répondre à des circonstances imprévues qui ne pouvaient pas être
raisonnablement perçues au moment de la passation du marché.
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La responsabilité de conclure un avenant et cerner les modifications
nécessaires des clauses contractuelles incombe au service contractant.
Les travaux supplémentaires : sont des travaux prévus dans le marché et dont
l’augmentation de leur quantité est rendue indispensable pour le bon
achèvement de l’ouvrage ou de la prestation.
Les prix pratiqués sont ceux prévus dans le marché à savoir l’application du
même prix unitaire indiqué dans le bordereau des prix unitaires du marché.
Les travaux complémentaires : Ce sont des travaux nouveaux (non prévus dans
le marché) mais qui doivent avoir un lien avec l’objet du marché et dont la
réalisation est rendue indispensable pour le bon achèvement de l’ouvrage ou
de la prestation.
Les prix pratiqués sont des prix nouveaux qui doivent obéir aux conditions de
base du marché et pris sur la base de négociations dans le cadre d’un comité
de négociation institué et présidé par le service contractant.
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Les prix de référence sont les prix courants pratiqués ou les indices officiels
de prix en la matière.
« L’avenant doit obéir aux conditions économiques de base du marché » (art
137 DMP).
Observations
Le DMP, a tout de même fixé une valeur de l’avenant ou celle cumulée de
plusieurs avenants due à l’augmentation de prestations (autres que les
prestations imprévues) que lorsqu’ elle est dépassée, le service contractant doit
justifier que les conditions initiales de mise en concurrence ne sont pas remises
en cause et que le lancement d’une nouvelle procédure, au titre de ces
prestations en augmentation, n’occasionnera pas une contrainte de prix et de
délai.
Elle est de 15% pour les marchés de fournitures, études et services et de 20%
pour les marchés de travaux.
Observations
Le législateur n’a pas limité le montant de l’avenant ou le montant cumulé des
avenants à un taux à ne pas dépasser en référence au montant initial du marché
public auquel il se réfère.
Cependant le CCAG des marchés de travaux du 20 mai 2020 a prévu que
lorsque les augmentations que ce soit en travaux supplémentaires ou
complémentaires ainsi que les diminutions dépassent le seuil de 20% du
montant initial du marché, le partenaire ouvre droit à une résiliation, et selon
le cas, avec ou sans indemnités compensatrices.
Observations :
Toute prestation nouvelle qui n’a pas de lien avec l’objet du marché ne peut
être introduite dans le cadre d’un avenant.
Si cette prestation nouvelle est indispensable pour le projet, elle doit faire
l’objet d’une nouvelle procédure de passation (ex : un contrat d’études
architecturales ne peut pas être transformé par avenant en marché public de
maîtrise d’œuvre de contrôle et suivi).
8-La modification du délai contractuel : Elle doit être justifiée par des
augmentations de prestations (supplémentaires et/ou complémentaires) ou par
des évènements imprévisibles comme les intempéries qui ont empêché le
déroulement normal de l’exécution et ont nécessité une prolongation de
délai…).
La notion de l’imprévision
Le DMP ne définit pas expressément la notion de l’imprévision et admet qu’il
s’agit de tout évènement étranger aux parties au contrat et d’origine
extracontractuelle ex: Les impératifs de service public comme l’intervention
d’une puissance publique pour la réalisation d’un réseau de service public
(eau, gaz, électricité, assainissement, câbles téléphoniques..) imprévu et
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entravant l’exécution normale des travaux entrainant leur arrêt, ou bien
l’augmentation démesurée des prix des matières premières etc..).
Cet évènement doit avoir pour effet la rupture substantielle de l’équilibre
économique du marché.
La loi n°23-12 n’a pas abordé la notion de l’imprévision. Le code civil algérien
(ordonnance n°75-58 du 26 septembre 1975 portant code civil, modifiée et
complétée) précise (art107 al.3) la dimension de la rupture de l’équilibre
économique du fait que l’exécution de l’obligation contractuelle devient
onéreuse, de sorte à menacer le partenaire cocontractant d’une perte
exorbitante.
Cet article combiné avec l’article 561 al. 3 du même code, prévoient que
l’intérêt général du projet à réaliser justifie la recherche du rétablissement de
l’équilibre du marché public.
En fait le législateur algérien tranche en reconnaissant le caractère d’ordre
public de la théorie de l’imprévision et offre au cocontractant la possibilité de
saisir la juridiction compétente afin de procéder à la révision du contrat, tout
en lui accordant, le cas échéant le bénéfice au droit à la résiliation du marché.
-lorsqu’il est sans incidence financière et porte sur des modifications dans les
clauses contractuelles (changement de dénomination des parties) ;
-lorsque des raisons exceptionnelles imprévisibles surviennent (catastrophe
naturelles) entrainent le bouleversement économique du marché et/ou le
déplacement (prorogation) des délais contractuels.
-lorsqu’exceptionnellement, il y a ajustement des quantités définitives
(finalisation de l’opération). Cet avenant peut être conclu après la réception
provisoire du marché, mais avant l’établissement du décompte général
définitif.
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Dans ce cas, les travaux supplémentaires et/ou complémentaires et le délai de
leur réalisation peuvent exceptionnellement être ordonnés par ordre de service
(ODS) en attendant de finaliser l’avenant qui doit être soumis à la commission
des marchés compétente.
Les prestations qui ne sont pas confiées par ODS ne peuvent pas faire l’objet
d’une régularisation par avenant.
Exception faite aux avenants hors délais (cités ci-dessus) qui sont soumis à
l’examen et au visa de la Commission des marchés compétente, quel que soit
leur montant.
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Le service contractant doit procéder alors aux opérations préalables de la
réception (examen contradictoire avec le cocontractant), dont la durée est fixée
dans le cahier des charges et dans le marché.
Les opérations préalables consistent à vérifier notamment :
-La situation des travaux (prestations achevées et celles inachevées).
-L’existence de toute éventuelle malfaçon ou imperfection ;
-La remise en état des sites affectés pour les besoins du marché.
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Le délai ou la période de garantie pour chaque prestation concernée commence
à courir à compter de la date de sa réception.
Toutes les réceptions provisoires partielles sont par la suite intégrées dans la
réception provisoire du marché (Le marché ne peut comporter qu’une seule
réception provisoire).
La réception définitive :
Elle intervient à l’expiration du délai de garantie contractuel, si les réserves
éventuellement émises ont été levées.
Elle intervient dans les mêmes formes que la réception provisoire et fait l’objet
d’une notification par écrit au cocontractant. Elle permet :
-Le transfert de propriété au service contractant des prestations réalisées.
-Le déclenchement de la garantie décennale (marchés de travaux).
-L’extinction de la relation contractuelle et des obligations liées.
-L’établissement du décompte général définitif (DGD).
-La main levée de la caution de garantie (donner ordre à la banque de la libérer)
ou la restitution des retenues de garantie par le service contractant.
La caution de garantie ou les retenues de garantie sont totalement libérées dans
un délai d’un mois à compter de la date de réception définitive du marché.
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Session 7 : Les litiges dans les marchés publics
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L’information des décisions du service contractant dans ces cas ne se fait pas
par voie de presse, mais à travers l’envoi par lettre recommandée avec accusé
de réception, aux soumissionnaires ou candidats en les invitant à se rapprocher
auprès de ses services, au plus tard trois (03) jours après la réception pour leur
communiquer par écrit les éléments inhérents à ses décisions.
Le requérant peut introduire un recours dans les dix (10) jours à compter de la
réception de la lettre d’information.
Observations :
Le recours du soumissionnaire ne doit être introduit que pour contester une
décision du service contractant et ne doit pas concerner une décision de la
Commission des marchés (ex : l’annulation de la procédure de passation par
le service contractant qui fait suite à un refus de visa de la commission des
marchés ne peut pas faire l’objet d’un recours).
Le litige est soumis à l’examen du Comité, en cas de désaccord entre les deux
parties (échec de règlement à l’amiable entre les deux parties) et avant toute
action en justice.
La mission du Comité est de rechercher des éléments de droit ou de fait, pour
trouver une solution amiable et équitable en émettant un avis consultatif.
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national des marchés, dont la composition, l’organisation et le fonctionnement
seront fixés par voie règlementaire (art104).
- Le Conseil de la Concurrence
Le Conseil de la Concurrence créé par l’ordonnance n°03-03 du 19 juillet 2003
relative à la Concurrence est une autorité administrative autonome placée sous
l’autorité du Ministre du commerce.
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Parmi ses attributions, le conseil réprime les comportements des entreprises
(opérateurs économiques) visant à empêcher, à restreindre ou à fausser la
concurrence dans le domaine des marchés publics.
De ce fait, le texte législatif énumère les pratiques anti-concurrentielles
susceptibles de sanctions, telles que les ententes illicites entre entreprises. Il
fixe également les conditions d’exercice de la concurrence sur le marché et
prévient contre toute pratique restrictive et déloyale pour éviter l’octroi de
marchés publics au profit des auteurs de ces pratiques.
7-2-La résiliation
La résiliation engendre une rupture contractuelle à savoir mettre fin à une
relation entre les parties au contrat.
Le DMP, en son article 149 ainsi que la loi n°23-12 (art 90) dans les mêmes
termes prévoit deux catégories de résiliation :
La résiliation unilatérale
La résiliation unilatérale (après mise en demeure) (art149DMP et art 90 loi
n°23-12
1- La résiliation unilatérale pour inexécution du cocontractant de ses
obligations contractuelles résulte d’une constatation faite par le service
contractant.
Dans ce cas le service contractant est tenu de lui adresser une mise en demeure
au préalable afin de remédier à la carence qui lui est imputable dans un délai
fixé. Si la carence n’est pas levée, après une deuxième mise en demeure, le
service contractant prononce la résiliation unilatérale.
La résiliation contractuelle
La résiliation contractuelle (accord entre les parties), est engagée lorsqu’elle
est motivée par des circonstances indépendantes de la volonté du partenaire
cocontractant.
Cas susceptibles de circonstances justifiant la résiliation contractuelle qui
peuvent être prévus dans le marché (ex : Cas de force majeure, ou
circonstances rendant impossible la continuité du marché dus à des délais trop
longs pour l’obtention par le service contractant de documents liées à des
autorisations administratives d’occupation de terrain, changement de
dispositifs techniques de construction...).
L’augmentation ou la diminution de travaux supplémentaires ou
complémentaires de plus de 20% permet au partenaire cocontractant le droit
de formuler une demande de résiliation contractuelle.
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L’application des pénalités financières est mise en œuvre dans les cas d’une
non-exécution par le cocontractant des prestations du marché dans les délais
prévus ou l’exécution non conforme des obligations contractuelles.
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Session 8: L’intégrité dans les marchés publics
Et dans ce cadre, des moyens de lutte et de prévention ont été mises en place,
pour tenter de réduire les risques de « dérives ». Il n’est pas aisé aussi
d’affirmer que tous les marchés publics font l’objet de détournements mais les
litiges peuvent aussi découler d’une mauvaise application de la procédure de
passation des marchés.
Le cadre législatif et règlementaire qui régit l’intégrité prévoit des règles qui
doivent être respectées par l’ensemble des intervenants dans les marchés
publics.
Ces règles s’appliquent aussi bien aux agents des services contractants, à leurs
partenaires cocontractants et aux opérateurs économiques.
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2-Mauvaise planification des projets (n’entrant pas dans les programmes
d’investissement et les priorités assignés au secteur, ex la réfection des
trottoirs alors que des travaux de conduites d’eau ou de gaz ou de câbles
d’électricité sont programmés et qui nécessitera un autre marché de réfection
des trottoirs);
3-Critères d’éligibilité définis non proportionnels à l’objet du marché et à son
étendue (expérience sur des projets similaires sur un nombre d’années qui
n’est pas nécessaire…)
4-Demande d’échantillons inutiles de biens ;
5-Fractionnement des opérations (pour être en dessous du seuil de passation)
7-Abus de l’urgence (des urgences provoquées pour commencer les travaux
avant la conclusion du marché de gré à gré).
8-Collusion d’agents publics avec les entrepreneurs (divulgation du contenu
du cahiers des charges avant le lancement de la procédure d’appel d’offres);
Phase de soumission
1-Absence d’avis d’appel d’offres ou publiés sur une presse non diffusée au
niveau national ;
2-Appel d’offres dirigé vers l’infructuosité (ex fixer des caractéristiques
techniques élevées et une estimation faible, pour déclarer l’infructuosité de
l’appel d’offres et passer au mode de passation négociée. Lors de la
négociation les quantités sont réduites au niveau des normes avec le prestataire
choisi, sans en informer les autres soumissionnaires)
3-Conflits d’intérêts et corruption dans le processus d’évaluation (familiarité
avec des soumissionnaires habituels, intérêts personnels comme des cadeaux
reçus ou d’avantages de toute nature) ;
4-Les soumissionnaires ne divulguent pas des données précises sur les coûts
réels (pour se rattraper lors de la révision des prix).
Phase d’exécution
1-Substitution de produits ou travaux de mauvaise qualité ou service non
conforme aux spécifications du contrat (lors de la réalisation du contrat, il est
possible de remplacer certains produits qui ont le même usage mais des
performances moindres, donc un coût plus faible et se partager la différence.
Cette modification pourrait consister, par exemple, à remplacer dans le
ferraillage des bétons armés courants, des aciers de 10mm, par des aciers de
9mm de diamètre ou dans la plomberie des mélangeurs d’eau de moindre
qualité.
2-Sous-traitants imposés par le service contractant.
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3-Fausse comptabilité (ex un contrat ayant pour objet le nettoyage et
l’entretien quotidien de tous les bureaux pour une facturation complète, alors
que dans l’exécution c’est un nettoyage hebdomadaire).
4-Fausse ou double facturation de produits et services fournis (La facture porte
sur un nombre de pièces supérieur au nombre livré, ou une facture engagée
doublement) ;
5-Facturation de produits et services non fournis (travaux en sous-sol qui ne
peuvent être vérifiés);
8-Retards volontaires dans le mandatement des factures relatives aux
prestations réalisées pour permettre le bénéfice des intérêts moratoires au
partenaire cocontractant.
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-Le conflit d’intérêts :
Le conflit d’intérêt, est appréhendé par un ensemble de règles qui doivent être
observées aussi bien par les services contractants, qu’à leurs partenaires
cocontractants ainsi qu’aux opérateurs économiques.
-L’incompatibilité de missions :
-La qualité de membre et/ou de rapporteur d’une Commission des marchés
publics ou d’un jury de concours est incompatible avec celle de membre de la
commission d’ouverture des prix et d’évaluation des offres lorsqu’il s’agit du
même dossier.
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-Les membres représentant le service contractant dans les commissions des
marchés siègent avec voix consultative (art 176 al. 3 DMP) et ne doivent pas
assister aux délibérations.
-Un même opérateur ne doit pas présenter plus d’une offre pour une même
procédure de passation d’un marché public (ex : un opérateur public
soumissionnant seul et en même temps en qualité de membre d’un groupement
momentané d’entreprises, ou le fait d’une société mère et sa filiale de
soumissionner séparément pour le même appel à la concurrence.
Le trafic d’influence :
Le DMP dans son art 89, met en garde, contre tout acte ou manœuvre tendant
à une rémunération ou un avantage de toute nature, à un agent public, à
l’occasion de la préparation, de la passation, du contrôle, de la négociation ou
de l’exécution d’un marché ou d’un avenant.
Tout opérateur économique qui a fait une fausse déclaration se verrait exclus
de participer définitivement ou temporairement aux marchés publics et son
inscription sur la liste d’exclusion (art 75 DMP et l’arrêté du Ministre des
finances du 19 décembre 2015 fixant les modalités d’exclusion de la
participation aux marchés publics).
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Dans ce cadre la loi 06-01 a énoncé des sanctions liées aux infractions
applicables aux agents publics impliqués dans les procédures de passation des
marchés publics et au secteur privé dans le titre IV portant « des
incriminations, sanctions et moyens d’enquête ».
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