Occupation Du Sol IJIAS-23-188-20

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Cartographie des unités d'occupation du sol du District d'Abidjan depuis le


cloud Google Earth Engine, sur la base des images optiques Sentinel-2 et des
algorithmes de Machine Lear...

Article in International Journal of Innovation and Applied Studies · July 2023

CITATION READS

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6 authors, including:

Amandine Carine Njeugeut Mbiafeu Marc Youan Ta


Centre Universitaire de Recherche et d’Application en Télédétection (CURAT) University "Félix Houphouët-Boigny"
8 PUBLICATIONS 9 CITATIONS 35 PUBLICATIONS 153 CITATIONS

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Armel. K. Kouame Assoma Vincent


University "Félix Houphouët-Boigny" Centre Universitaire de Recherche et d’Application en Télédétection (CURAT)
8 PUBLICATIONS 5 CITATIONS 21 PUBLICATIONS 97 CITATIONS

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International Journal of Innovation and Applied Studies
ISSN 2028-9324 Vol. 40 No. 1 Jul. 2023, pp. 310-332
© 2023 Innovative Space of Scientific Research Journals
http://www.ijias.issr-journals.org/

Cartographie des unités d’occupation du sol du District d’Abidjan depuis le cloud


Google Earth Engine, sur la base des images optiques Sentinel-2 et des algorithmes de
Machine Learning

[ Mapping of land use units in the District of Abidjan using Google Earth Engine cloud,
based on Sentinel-2 optical images and Machine Learning algorithms ]

NJEUGEUT MBIAFEU Amandine Carine2, YOUAN TA Marc1-2, KAMENAN Satti Jean-Robert3, KOUAME Kouadio Armel1,
ASSOMA Tchimou Vincent2, and JOURDA Jean Patrice1-2

1
Unité de Formation et de Recherche des Sciences de la Terre et des Ressources Minières (UFR-STRM), Université Félix
Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire

2
Centre Universitaire de Recherche Appliquée en Télédétection (CURAT), Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-
Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire

3
EDP-INPHB Institut National Polytechnique Houphouët Boigny, Yamoussoukro, Côte d’Ivoire

Copyright © 2023 ISSR Journals. This is an open access article distributed under the Creative Commons Attribution License,
which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.

ABSTRACT: The objective of this study performed in the Abidjan District is to map land cover units using the Google Earth Engine
(GEE) platform and Machine Learning algorithms such as Random Forest (RF), Support Vector Machine (SVM), Classification
and Regression Tree (CART), Naive Bayes (NB), and Minimum Distance (MD). The data used include optical Multispectral
Sentinel 2A satellite images with a 10-meter resolution, a 12.5-meter Alos Polsar digital terrain model (DTM) resampled to a
10-meter resolution, as well as cartographic data. The implemented methodology starts with the preprocessing and
normalization of the composite image. The final composite image is created using eight spectral indices: NDVI, NDWI, MNDWI,
VARI, SBI, SAVI, GCI, RGR, along with the first three bands of Principal Component Analysis and slope information.
Subsequently, training and validation points are collected and coded based on image reflectance and ground truth data. The
different classifiers SVM, RF, CART, MD, and ND are then trained and evaluated using various metrics such as confusion matrix,
overall accuracy, producer’s accuracy, consumer’s accuracy (reliability), and Kappa coefficient. The classification performed
with the RF algorithm achieved the highest overall accuracy of 83.28%, with a Kappa coefficient of 0.78. The statistics reveal
that the Abidjan District is composed of 28.07% urban areas, 25.35% agricultural and other cultivated areas, 12.39% oil palm
plantations, 10.05% rubber plantations, 4.66% banana plantations, 2.53% forests, 3.96% mangroves, 3.80% forest plantations
(reforestation), and 9.2% water bodies in 2020. This study has led to an improved mapping of the distribution and proportions
of land cover classes in the Abidjan District.

KEYWORDS: (Machine learning, Land cover, Google Earth Engine, Sentinel 2, Alos Polsar, Abidjan, Ivory Coast.

RESUME: L’objectif de cette étude menée dans le District d’Abidjan est de cartographier les unités d’occupation du sol en
utilisant la plateforme Google Earth Engine (GEE) et des algorithmes de Machine Learning tels que la forêt aléatoire (RF), la
machine à vecteurs de support (SVM), l’arbre de classification et de régression (CART), le naïve Bayes (NB) et la distance
minimale (MD). Les données utilisées comprennent des images satellites optiques Multispectrale Sentinel 2A de 10 m de
resolution, le modèle numérique de terrain (MNT) Alos Polsar de 12.5m rééchantillonné à une résolution de 10 mètres, ainsi
que des données cartographiques. La méthodologie mise en œuvre débute par le prétraitement et la normalisation de l’image
composite. L’image composite finale est créée en utilisant huit indices spectraux: le NDVI, le NDWI, le MNDWI, le VARI, le SBI,
le SAVI, le GCI, le RGR, ainsi que les trois premières bandes de l’Analyse en Composantes Principales et des informations sur

Corresponding Author: NJEUGEUT MBIAFEU Amandine Carine 310


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Tchimou Vincent, and JOURDA Jean Patrice

les pentes. Ensuite, des points d’entraînement et de validation sont collectés et codifiés selon les réflectances de l’image et les
vérités terrain. Les différents classifieurs SVM, RF, CART, MD et ND sont ensuite entraînés et évalués à l’aide de différentes
métriques telles que la matrice de confusion, la précision globale, la précision du producteur, la précision du consommateur
(fiabilité) et le coefficient de Kappa. La classification effectuée avec l’algorithme RF a obtenu la meilleure précision globale,
atteignant 83,28%, avec un coefficient de Kappa de 0,78. Les statistiques révèlent que le District d’Abidjan est composé de
28,07% d’espace urbain, 25,35% d’aménagements agricoles et autres cultures, 12,39% de plantations de palmiers à huile,
10,05% de plantations d’hévéa, 4,66% de plantations de bananes, 2,53% de forêts, 3,96% de zones marécageuses, 3,80% de
plantations forestières (reboisement) et 9,2% de plans d’eau en 2020. Cette étude a conduit à une meilleure cartographie de
la répartition et des proportions des classes d’occupation du sol du District d’Abidjan.

MOTS-CLEFS: Machine learning, Occupation du sol, Google earth engine, sentinel 2, Alos polsar, Abidjan, Côte d’Ivoire.

1 INTRODUCTION

La ville d’Abidjan a connu une évolution galopante et par endroit à la limite anarchique ces trois dernières decennies [1].
Elle se retrouve actuellement en train de faire face à de nombreux problèmes tels que les catastrophes naturelles (glissements
de terrain, inondations...) [2], [3], [4], [5], [6]. D’où l’intérêt d’avoir une carte détaillée des différents types d’occupation du sol
qui le composent en vue d’aider à la gestion de ces risques. Depuis l’avènement des capteurs à haute résolution spatiale (HRS)
et très haute résolution spatiale (THRS) dans les années 1990, les méthodes de traitement d’images, notamment la
classification, ont connu un développement croissant [7], [8], [9], [10], [11], [12], [13].
Les méthodes de classification supervisées couramment utilisées basées sur une utilisation de support bureautique local,
présentent de bons résultats mais restent limitées en termes d’exhaustivité des informations, d’automatisation et de
paramètres pour améliorer les résultats. Le prétraitement des données et l’exécution des algorithmes sur un ordinateur local
prennent beaucoup de temps en raison des limitations des ressources telles que la capacité de stockage, la vitesse de
traitement et le temps d’analyse visuelle des images. Ce constat souligne l’intérêt d’explorer d’autres techniques et plates-
formes de classification d’images. Google Earth Engine (GEE) est une plateforme de traitement d’images basée sur le cloud qui
offre un accès public à d’importantes collections de données satellitaires. Cette plateforme met à disposition des techniques
d’apprentissage automatique pour la classification supervisée et non supervisée. Elle propose également de nombreuses
fonctionnalités d’analyse d’images et permet un traitement rapide de vaste collection de données couvrant de vastes zones
[14], [15], [16], [17]. De plus, dans la zone d’étude spécifique du District d’Abidjan, les algorithmes d’apprentissage
automatique (MLA) ont été rarement utilisés pour différencier les unités d’occupation du sol à partir des données de
télédétection multispectrales via la plateforme GEE.
Cette étude vise à explorer le potentiel de Google Earth Engine dans la classification supervisée des unités d’occupation du
sol par les algorithmes de machine learning, en milieu urbain au niveau du District d’Abidjan, au Sud de la Côte d’ivoire. Elle se
fixe comme objectif général de comparer les cartes d’occupation du sol de 2020 du District d’Abidjan obtenues par
entrainement des algorithmes de machine learning SVM, CART, RF, MD et NB depuis le cloud GEE. De façon spécifique, il s’agit
d’exploiter les potentialités de la combinaison d’images optiques multispectrales Sentinel 2A et le MNT de haute résolution
ALOS pour cartographier les unités d’occupation du sol à partir des AML SVM, CART, RF, MD et NB en 2020 et de sélectionner
la meilleure classification en analysant les paramètres de validation et les statistiques des classes d’occupations du sols
obtenues.

2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Le District d’Abidjan, qui est l’objet de cette étude, est situé dans la partie méridionale de la Côte d’Ivoire, entre les latitudes
5°13’ et 5°37’ Nord et les longitudes 3°43’ et 4°25’ Ouest (Figure 1). Il a une superficie de 2137.43km2 et est bordé au sud par
l’océan Atlantique, au sud-ouest par le département de Dabou, au sud-est par le département de Grand-Bassam, au nord par
le département d’Agboville, à l’ouest par le département de Grand-Lahou, et à l’est par le département d’Alépé.
Le District d’Abidjan est marqué par un climat chaud et humide. Il est caractérisé par un régime climatique de type
équatorial de transition, connu sous le nom de climat Attiéen, selon une classification basée sur la durée des saisons, le déficit
hydrique et des facteurs pédologiques à l’échelle de la Côte d’Ivoire [18].
En ce qui concerne la végétation du District d’Abidjan, elle se situe dans la région du domaine guinéen et se compose de
deux secteurs distincts, à savoir le secteur ombrophile et le secteur littoral. On y trouve différents types de végétations,
notamment les forêts sempervirentes denses et humides au nord, les forêts défrichées ombrophiles, les savanes littorales (pré-

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lagunaires) ainsi que les forêts marécageuses et les mangroves [19]. La diversité végétale présente dans cette région est
illustrée dans la Figure 2.

Fig. 1. Localisation de la zone d’étude

Fig. 2. Végétation du District d’Abidjan, (MCLAU, 2015)

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3 MATERIELS ET METHODES

3.1 DONNEES ET MATERIEL

La cartographie des unités d’occupation du sol à partir de Google Earth Engine exploite les données d’imagerie optique
provenant du capteur MSI de Sentinel-2. Les images de Sentinel-2 enregistrées pendant la période sèche et sans nuages ont
un niveau radiométrique acceptable, ce qui permet une bonne identification des unités d’occupation du sol. Dans cette étude,
GEE a été utilisé pour obtenir des données archivées de réflectance du sommet de l’atmosphère provenant de Sentinel-2
(ImageCollection ID: COPERNICUS/S2) offrant la meilleure qualité et un niveau de couverture nuageuse le plus bas possible (0
%). Pour une analyse optimale de la fenêtre temporelle, et la selection des images de bonne qualité, la période d’acquisition a
été fixé du 01 janvier au 31 Marc 2020. Quatre (04) scènes couvrant la zone ont été sélectionnées. Seules les sept bandes
multispectrales (bleu, vert, rouge, proche infrarouge [NIR1 et NIR2], moyen infrarouge [MIR1 et MIR2] rééchantillonnées à 10
mètres) ont été utilisées (Tableau 1).

Tableau 1. Caractéristiques des bandes Multi-Spectrales de (MSI) du satellites Sentinel-2 utilisées

Scènes de sentinel-2 Canal Résolution spatiale Bande spectrale


Bleu 10 m 0.46 − 0.52 µm
Vert 10 m 0.54 − 0.58 µm
T30NUL du 05/01/2020 Rouge 10 m 0.65 − 0.68 µm
T30NUM du 05/01/2020
Proche infra-rouge (PIR1) 10 m 0.78 − 0.90 µm
T30NVL du 05/01/2020
T30NVM du 05/01/2020 Proche infra-rouge (PIR2) 20 m 0.85 − 0.87 µm
Moyen infra-rouge 1 (MIR1) 20 m 1.57 − 1.66 µm
Moyen infra-rouge 2 (MIR2) 20 m 2.10 − 2.28 µm

Le modèle numérique de terrain (DEM) PALSAR du satellite ALOS-1, avec une résolution élevée de 12,5 mètres, a été
également utilisé pour extraire le relief et générer des produits dérivés tels que les pentes de la zone d’étude. Ces données
d’archive sont disponibles au format Geotiff sur le site de l’Alaska Satellite Facility (ASF).
Les données administratives provenant de la base de données numérique géospatiale de la Côte d’Ivoire, réalisée en 2019
par le BNETD/CIGN, ont également servi pour extraire les contours du District d’Abidjan sur l’ensemble des données.
La cartographie des unités d’occupation du sol a été réalisée à l’aide du langage de programmation JAVA en utilisant le
Code Editeur de Google Earth Engine et ses bibliothèques web cartographiques.

3.2 METHODES

La méthodologie utilisée pour cartographier les unités d’occupation du sol (OCS) se décline en cinq étapes essentielles. Tout
d’abord, les images Sentinel-2 de l’année 2022 ont été prétraitées. Ensuite, les données d’entrée ont été préparées,
notamment en effectuant une mission de collecte d’échantillons d’entraînement et de validation. Puis la classification
supervisée des images Sentinel-2 à l’aide d’algorithmes d’apprentissage automatique (machine learning). Après la
classification, une évaluation est réalisée pour déterminer la meilleure classification obtenue. Différents critères tels que la
précision et l’exactitude sont pris en compte pour sélectionner la classification la plus fiable et représentative. Enfin, une
analyse statistique de la carte d’occupation du sol est effectuée, permettant de tirer des conclusions et des informations
pertinentes sur les différentes catégories d’occupation du sol. La figure 3 correspondante illustre cette méthodologie.

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Fig. 3. Processus de classification des images multispectrales Sentine-2A par les algorithmes de Machine CART, RF, MD, NB et SVM
Learning depuis GEE

3.2.1 PRETRAITEMENT DES IMAGES

Les traitements préliminaires des images satellitaires, ont pour but de corriger certaines variations de la distribution des
données causées par le décalage temporel dans l’acquisition des images. Cette variation s’explique en grande partie par les
facteurs comme l’angle d’élévation du soleil, la distance terre-soleil, les conditions atmosphériques, la calibration des capteurs
et la géométrie de visée qui affectent les valeurs numériques des pixels.
Le traitement préliminaire appliqué sur les images sentinel-2 a été essentiellement composé de filtres. Pour réduire l’étape
de collecte d’images, un processus de filtrage est nécessaire. Dans ce travail, nous avons posé des conditions pour filtrer la

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collection d’images à utiliser à l’aide de cinq variables: l’emplacement couvert, le type de produit, l’intervalle de temps, le
pourcentage de nuage et la longueur d’onde des bandes.
• La condition sur l’emplacement des images a été imposée par la limite administrative du District d’Abidjan, l’objet
de cette étude, que nous avons importée dans l’environnement GEE à partir de l’outil « Table Upload » du module
Asset. Ensuite l’extraction des portions couvertes par la limite de la zone, sur la collection obtenue a été réalisée
grâce à la commande clip ()
• La condition sur le type de produit s’est faite par la sélection des images Sentinel-2 de reflectance de surface (BOA).
Nous avons utilisé des images de niveau 2A, qui sont déjà corrigées atmosphériquement. Dans l’environnement
de l’éditeur de code GEE, les images Sentinel-2 de niveau 2A ont été importées en tant que collection d’images
(c’est-à-dire un ensemble d’images du moteur Google Earth) grâce à la commande ee.ImageCollection
(COPERNICUS/S2_SR)
• La condition sur la période a été fixée, allant du 01 janvier au 31 Mars 2020 dans GEE grâce à la commande
filterDate (start, end)
• La condition sur la couverture nuageuse a été faite en imposant une valeur seuil de couverture nuageuse égale à
zéro, pour s’assurer d’avoir des données disponibles sur l’ensemble de la zone. Nous avons utilisé la valeur du
pourcentage de pixels nuageux, stockée sous forme de métadonnées pour chaque image, pour sélectionner et
extraire uniquement les images avec une couverture nuageuse égale à 0% dans la zone d’étude, grâce à la
commande filterMetadata (‘CLOUD_COVERAGE_ASSESSMENT’)
• Enfin la condition sur les bandes à utiliser, s’est faite en tenant compte de la résolution spectrale (longueur d’onde)
et la résolution spatiale (valeur du plus petit pixel au sol) de nos différentes bandes. Nous avons appliqué un filtre
sur les bandes pour extraire uniquement les bandes du multispectral, rééchantillonnées à une résolution spatiale
de 10m (B2, B3, B4, B8, B11, B12], jugées largement suffisantes pour l’identification des unités d’occupation du
sol de la zone d’étude, grâce à la commande select (bande)
Ces images prétraitées depuis Google earth engine sont ensuite utilisées pour cartographier l’occupation du sol par les
algorithmes de machine Learning (AML)

3.2.2 PREPARATION DES DONNEES D’ENTREES POUR LA CLASSIFICATION PAR LES ALGORITHMES DE MACHINES LEARNING

3.2.2.1 EXTRACTION DES VARIABLES D’ENTREES

Différents paramètres qui mettent mieux en évidence certaines informations ont été extraits de nos images. Il s’agit de
l’analyse en composante principale (ACP), des indices spectraux, et des produits dérivés du MNT. Les compositions colorées
avec les bandes brutes (ETM4-5-3) et les néocanaux de l’analyse en composantes principales (ACP1-2-3) réalisées en
complément des indices ont permis de:
• caractériser les différents types de végétation par rapport à l’intensité de leur activité photosynthétique, leur
recouvrement au sol et leur humidité ou niveau de stress hydrique pendant la saison sèche. Il a été ainsi possible
de discriminer les forêts et les zones agricoles
• discriminer les différents types d’occupation du sol;
• sélectionner les sites à visiter et orienter sur le terrain;
• choisir des parcelles d’entraînement pour la classification dirigée;
• et choisir les parcelles de validation pour l’élaboration de la matrice de confusion

3.2.2.1.1 L’ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (ACP)

En appliquant l’analyse en composantes principales (ACP), l’information contenue dans les différentes bandes va être
réduite, en un nombre plus restreint de composantes. La composition colorée des trois premières composantes de l’ACP a
permis d’augmenter le contraste entre les différentes unités d’occupation sol.
Seule les trois premières bandes (pc1, pc2, pc3) qui regroupent le maximum d’informations ont été retenues.

3.2.2.1.2 INDICES SPECTRAUX

Pour différencier les différents types d’unités d’occupation du sol, les indices spectraux appropriés ont été calculés. Les
principaux indices utilisés dans la présente étude sont donnés ci-dessous:

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• NDVI= (PIR-R) /PIR+R) Rouse et al. (1974);


• GCI = image1.expression (‘float (((NIR) / (GREEN)) - 1) ’);
• RGR = image.expression (‘float ((RED) / (GREEN)) ’;
• Indice normalisé de différence des eaux (NDWI): NDWI = (NIR - SWIR) / (NIR + SWIR);
• Indice de brillance du sol (SBI): SBI = 0.4328 (Green) + 0.6490 (Red) + 0.4607 (NIR);
• Indice de végétation ajusté au sol (SAVI): SAVI = ((NIR – Red) / (NIR + Red + L)) x (1 + L);
• Indice visible de résistance atmosphérique (VARI): VARI = (Green – Red) / (Green + Red – Blue);
• Indice d’eau de différence normalisée modifiée (MNDWI): MNDWI = (Green – SWIR) / (Green + SWIR);
• Indice de Brillance (IB): IB = A=√NIR2 +Red2;
• Indice d’humidité de différence normalisée (NBRI): NBRI = (NIR – SWIR1) / (NIR + SWIR1)

3.2.2.1.3 PRODUITS DERIVES DU MNT

La distribution des unités d’occupation du sol est fortement influencée par la topographie. Le relief est aussi un facteur
important puisque certaines cultures sont disposées en fonction de l’altitude. Afin de prendre en compte le relief, nous avons
ainsi utilisé le MNT du satellite PolsarPro de 12.5m de résolution spatiale rééchantillonnée à 10m, ainsi que les pentes dérivées
de ce MNT.
La figure 4 présente les images issues des différentes opérations de calcul d’indices et transformation d’images ayant servi
à l’identification des classes d’entité d’occupation du sol du District d’Abidjan.

Fig. 4. Aperçu des paramètres d’entrées du classsifieur, générés à partir des images multispectrales Sentinel-2 A depuis GEE,
caractérisant l’état de surface du District d’Abidjan

3.2.2.2 NORMALISATION DES BANDES

Pour l’apprentissage automatique, il est recommandé de normaliser ou de standardiser les caractéristiques des bandes. Ce
principe consiste à mettre à l’échelle les caractéristiques dans la même tranche de valeur. La normalisation des bandes fait
référence à un processus visant à harmoniser les valeurs des différentes bandes d’une image, généralement dans le domaine

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de la télédétection ou de l’imagerie satellitaire. L’objectif est de réduire les variations de luminosité et de contraste entre les
bandes, afin de faciliter l’analyse et l’extraction d’informations. Cela permet d’obtenir une représentation plus cohérente et
équilibrée des informations contenues dans chaque bande, facilitant ainsi les analyses ultérieures telles que la classification, la
détection des changements, ou l’extraction de caractéristiques.
Une fonction de normalisation qui consiste à diviser toutes les bandes par la valeur de la bande max a été implémentée
dans GEE, et appliquée à l’image composite grâce à la syntaxe:
normalized = image.subtract (mins).divide (maxs.subtract (mins)).

3.2.3 DISCRIMINATION, VERIFICATION TERRAIN ET NOMENCLATURE DES CLASSES D’OCCUPATION DU SOL

La composition colorée (MIR1-PIR-MIR2) retenue, associée aux indices, aux photos de terrain et aux prises de vue aérienne
de 2020, qui ont fait l’objet d’une observation directe, nous ont permis de catégoriser et nommer les différentes classes
d’occupation du sol dans District d’Abidjan.
En superposant, dans l’interface de QGIS Desktop, les différentes couches MSI (11,8,12) et les prises de vues aériennes de
très haute résolution, 296 points de control ont été collectés manuellement au total et étiquetés par interprétation visuelle.
L’identité de ces différents points sera ensuite justifiée par une connaissance approfondie de la zone et les vérités terrains
(enquêtes in situ).
La collecte des données de terrain pour la validation s’est faite du 26 février au 02 Mars 2022 et a porté sur 4 sites principaux
présentant des échantillons représentatifs de l’ensemble de la zone d’étude (Figure 5).

Site1

Site4

Site2

Site3

Fig. 5. Sites d’échantillonnage pour les points de contrôle (vérité terrain)

La visite a consisté à:
• localiser et identifier les points à vérifier (unités d’occupation du sol) à l’aide d’une application de collecte de
données mobiles développées à partir de kobotoolbox;
• faire une description de l’unité d’occupation du sol (catégorie, type) visité, conformément aux questionnaires du
formulaire;
• densifier les échantillons par la collecte de nouveaux échantillons;
• relever de façon automatique la position géographique, et la description exacte de l’unité d’occupation du sol
vérifié, pour mieux consolider la validation
La nomenclature des unités d’occupation du sol du district d’Abidjan s’est appuyée sur la base de données du projet national
de surveillance spatiale des terres (SST) en Côte d’Ivoire, définie parfaitement compatible au Land Cover Classification System

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optiques Sentinel-2 et des algorithmes de Machine Learning

(LCCS) et conforme au GIEC. Le LCCS est un système de classification des couvertures terrestres utilisé pour catégoriser et
cartographier les différents types de couverture des terres, tels que les forêts, les zones urbaines, les terres agricoles et les
zones humides. Neuf (09) classes d’occupation du sol parfaitement différentiables ont été retenues pour la cartographie des
unités d’occupation du sol du District d’Abidjan. Il s’agit (1) des Forêt; (2) des Forêts marécageuses; (3) des Plantations
forestières; (4) des Formations arbustives; (5) des Hévéas; (6) des Palmiers; (7) des Aménagements agricoles et autres cultures;
(8) des Cours d’eau; et (9) des Habitats/Sols nus (Tableau 2).

Tableau 2. Nomenclature des classes d’occupation du sol dans le District d’Abidjan, conformément projet national de
surveillance spatiale des terres (SST)

Catégorie Classe Description


Forêt Forêt dense Formation naturelle de type primaire, peuplement fermé avec des arbres
et des arbustes atteignant différentes hauteurs entre 5 et 50 m
Foret marécageuse Formations forestières (couverture supérieure à 30 %) établies sur des sols
hydromorphes à proximité de cours d’eau
Plantation forestière Parcelles boisées ou régénération environnementale; hauteur des arbres
supérieure à 5 m et taux de couverture supérieure à 30 %.
Formation arbustive Formation végétale constituée d’arbustes, de moins de 5 m de haut
Cultures Hévéa Plantations d’hévéas de 30 m de haut; à feuilles caduques
Palmier Plantations d’espèces de palmiers: famille des cocotiers de 5 à 25 m de
haut, surmontées d’une large couronne de conifères.
Aménagements agricoles Superficies des autres terres avec des cultures indifférenciées et des
et autres cultures vergers divers, y compris les cultures de plaine et les jeunes jachères âgées
de 3 à 7 ans.
Eau Cours/Plan d’eau Plan d’eau et cous d’eau: Groupes de zones de dépression contenant de
l’eau sous la forme d’un réservoir et d’un flux d’eau interconnecté (lagune,
réservoir) et Réseau hydrographique linéaire interconnecté, se dirigeant
vers un plan d’eau
Urbain Habitats/sols nus Zones résultant des activités humaines, autres qu’agricoles, pour
l’urbanisation et les constructions diverses.
Terrains dépourvus de couverture végétale naturelle (herbacée, arbustive,
boisée), ne constituant pas une zone cultivée.

Une mission de validation terrain nous a permis d’attribuer à chaque unité d’occupation du sol ayant une tâche homogène
au sol de 10m (résolution spatiale de l’image sentinel2), sa réflectance spectrale sur l’image.
La superposition de l’image sentinel2 prétraitée, aux prises de vues aériennes et aux photos de terrain, nous a permis de
différencier et de valider les classes d’OCS illustrées à la figure 6.

ISSN : 2028-9324 Vol. 40 No. 1, Jul. 2023 318


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Tchimou Vincent, and JOURDA Jean Patrice

Fig. 6. Identification et Nomenclature des classes d’occupation du sol dans le District d’Abidjan

3.2.4 CODIFICATION ET REPARTITION DES POINTS D’ENTRAINEMENT ET DE VALIDATION

Pour améliorer la qualité des résultats de la classification finale, le choix des points d’entrainement et de validation est
l’une des étapes les plus délicates de tout le processus [20]. La méthode de classification utilisée est basée sur les pixels; par
conséquent, les points de control (entrainement et validation) représentent les classes auxquelles ils appartiennent, évitant
ainsi les problèmes de pixels mélangés. Le nombre total d’échantillons implique la précision attendue et l’incertitude de
l’estimation. En raison de la possibilité de biais dans nos données d’échantillon, le nombre de points d’échantillonnage a été
constamment ajusté, afin de réduire autant que possible les erreurs de classification.
Afin d’implémenter nos points de contrôle dans l’environnement GEE, nous avons procédé ensuite à une codification des
étiquettes des différentes classes à 2 caractères (Tableau 3).

Tableau 3. Échantillon de données sélectionné dans cette étude

Occupation du sol Codification Échantillons


Forêt Fo 17
Foret marécageuse FM 29
Plantation forestière PF 40
Formation arbustive FA 29
Hévéa He 49
Palmier Pa 35
Aménagements agricoles et autres cultures AG 45
Eau Ea 23
Urbain Ur 29

Les pseudocodes sont créés en attribuant un code de type numérique à la classe correspondante qui prend la valeur texte.

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optiques Sentinel-2 et des algorithmes de Machine Learning

Avec les algorithmes d’apprentissage, les 296 échantillons collectés sont divisés en ensemble de données d’entrainement
et en ensemble de données de validation. Cela facilite l’utilisation des données d’échantillon aussi efficacement que possible
en l’absence de données de validation indépendantes.
Afin de diviser les données en deux ensembles, la fonction randomColumn de GEE a été utilisée pour générer un nombre
aléatoire dans tous les points d’échantillonnage, les valeurs aléatoires étant comprises entre (0~1). Par conséquent, toutes les
données de l’échantillon génèrent une valeur aléatoire supplémentaire:
• 70% des échantillons sont retenus comme l’ensemble d’entrainement grâce à la commande ee.Filter.lt (‘random’,
0.7)
• et le reste de valeurs des échantillons 30% sont pris comme l’ensemble de validation grâce à la commande
ee.Filter.gte (‘random’, 0.7)
Enfin, l’ensemble d’entraînement a été utilisé pour l’entraînement, et l’ensemble de validation a été utilisé pour valider la
performance des différents algorithmes.

3.2.5 CLASSIFICATION DES UNITES D’OCCUPATION DU SOL PAR LES ALGORITHMES MACHINE LEARNING

L’étape de classification proprement dite consiste à exécuter le scripts Java de classification des données d’entrée par les
algorithmes de ML dans l’éditeur de code de GEE et la validation de la classification. Le code java développé est organisé selon
une hiérarchie à respecter:
• le jeu de données à utiliser générer précédemment à l’étape du choix de la meilleure image d’entrée. L’image
composite (PC1, PC2, PC3, B2, B3, B4, B8, B11, B12, NDVI, NDWI, MNDWI, VARI, SBI, SAVI, GCI, RGR, Pente) est
implémentée dans le script comme données d’entrée classifieur;
• la collection de caractéristiques contenant toutes les données d’entraînement étiquetées avec des codes
correspondant aux classes d’occupation du sol. Les points de contrôle d’entrainement et de validation sont ensuite
introduits dans le script. Pour la formation du modèle, des échantillons au format «.shp » ont été créés pour les 9
classes. Les 70% de ces échantillons ont été utilisés pour entrainer les classifieurs et 30% ont servi pour la
validation. Lors du processus d’entrainement, la colonne contenant les codes numériques sont indiqués à
l’algorithme comme les classes référentielles d’arbres aléatoires;
• le paramétrage des différents algorithmes de classification;
• la légende implémentée avec les codes couleurs propre à chaque classe, pour une meilleure visualisation des
résultats;
• l’application de la légende du LCCS permet à tous ceux qui veulent utiliser la carte de comprendre les éléments de
la légende et leurs définitions en consultant le guide LCCS [21]. Google Earth engine a permis d’implémenter la
légende de toutes les classes à cartographier. Les critères de sémiologie sont définis de telle sorte que toutes les
classes soient clairement visible et interprétable
• les statistiques et graphes pour l’évaluation quantitative et qualitative des différentes classifications ont été
générées: matrice de confusion, PG, Kappa, PU, PP, superficie,
• le modèle est ensuite sauvegardé pour la deuxième phase du processus de l’algorithme
Après avoir exécuté le script de classification, l’image est rapidement classifiée par une définition préliminaire des différents
classificateurs (RF, SVM, CART, MD, NB). Un processus de validation est ensuite appliqué aux différentes cartes obtenues.

3.2.6 CHOIX DE LA MEILLEURE CLASSIFICATION

Le choix de la meilleure classification s’est fait en comparant les valeurs des paramètres d’estimation de la précision
obtenues pour chaque classification et par l’analyse de la séparabilité des classes.

3.2.6.1 ÉVALUATION DE LA CLASSIFICATION

Différentes métriques nous ont permis de mieux juger de la qualité de nos prédictions de classification: Matrice de
confusion, Précision globale, Précision du producteur, Précision du consommateur (fiabilité) et le Coefficient de Kappa).

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• Matrice de confusion

La matrice de confusion de la classification offre une mesure quantitative de la qualité de l’échantillonnage et la séparabilité
des classes. Cette évaluation de la qualité du résultat est utile pour comprendre l’origine des confusions et ajuster les efforts
de photo-interprétation.
Pour chaque algorithme de classification effectué, la matrice de confusion a été réalisée depuis GEE grâce à l’algoritme
ee.Classifier.confusionMatrix ().

• Précision du producteur (PP)

La Précision du producteur (producer’s accuracy) est la probabilité pour un pixel de la classe Ck sur le terrain d’être bien
classé en Ck sur la carte, dans quelle mesure la classification a prédit chaque classe. La fonction confusionMatrix
().producersAccuracy (), nous a permis de déterminée la PP des différentes classifications;

• Précision de l’utilisateur (PU)

Précision de l’utilisateur (user’s accuracy) est la probabilité pour un pixel classé en Ck sur la carte d’appartenir à Ck sur le
terrain. L’algorithme confusionMatrix ().consumersAccuracy (), nous a permis de déterminée la PU des différentes
classifications;

• Précision globale (PG)

La PG est le pourcentage total de classification, donné par le rapport entre le nombre d’unités correctement classées et
leur nombre total [22]. La PG a été générée automatiquement depuis GEE grâce à l’algorithme confusionMatrix ().accuracy ();

• Coefficient Kappa

Le coefficient kappa, permet d’évaluer globalement:


• la fiabilité des résultats de la classification par rapport aux données de référence;
• et la performance de la classification par rapport à l’assignation aléatoire
L’algorithme confusion Matrix ().kappa (), nous a permis de déterminée le coéfficient Kappa des différentes classifications;

3.2.6.2 SEPARABILITE DES ALGORITHMES

La séparabilité des classes se caractérise soit par des confusions ou des différenciations des éléments de classes différentes.
Afin de montrer plus spécifiquement les différences de classification des algorithmes SVM, RF, CART, MD et NB, dans
différentes régions et classes, trois sous-régions de 5 × 5 km (a, b, et c) ont été sélectionnées au hasard à partir des résultats
de classification des trois meilleurs algorithmes afin d’examiner les erreurs de classification des pixels des différentes unités
d’occupation du sol obtenus.
Parallèlement, afin de valider l’exactitude des cinq algorithmes dans l’identification des pixels, les classes d’occupation du
sol obtenues sont comparées aux fonds de cartes libres de très haute résolution (Google Map).
Grâce à l’analyse visuelles des erreurs de classification des trois sous-régions différentes, nous pourrons déterminer quel
algorithme distingue au mieux les pixels des différentes classes.

4 RESULTATS ET DISCUSSION

4.1 RESULTATS

4.1.1 PRETRAITEMENT DE L’IMAGE COMPOSITE

La Figure 7 présente le résultat du prétraitement de l’image composite Sentinel-2A, pour la classification de l’OCS à partir
de GEE. Les intervalles de valeurs des bandes résultantes normalisés sont dans la même frange et la résolution de toutes les
bandes est de 10m.

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Fig. 7. Visualisation sur GEE du composite normalisé Mosaic Sentinel-2A (a) et le composite Mosaic Sentinel-2A (b) en composition
colorée fausse couleur (SWIR1, NIR, R)

4.2 IMPORTANCE DES BANDES

La Figure 8 présente l’apport de chaque bande dans la classification supervisée des unités d’occupation du sol par les
algorithmes de Machine Learning (Exemple du RF).
Cette figure met en évidence l’apport de chaque indice dans la cartographie des unités d’occupation du sol par les AML, en
particulier les bandes du multispectral, les produits dérivés du MNT et les indices spectraux: B + G + R +NIR + SWIR1 + SWIR2 +
NDVI + NDWI +SBI + SAVI, VARI + GCI + RGR + ACP1 + ACP2 + ACP3 + pente + relief.

Fig. 8. Importance des bandes dans la classification par l’AML SVM depuis GEE

4.2.1 CLASSIFICATION SUPERVISEE DE L’OCCUPATION DU SOL DU DISTRICT D’ABIDJAN PAR LES AML SVM RF, CART, MD ET NB

Les résultats cartographiques montrent que neuf (09) classes d’unités d’occupation du sol, Forêt (F), Plantations Forestières
ou reboisement (PF), Foret Marécageuse (FM), Bananeraie (B), Hévéa (H), Palmier à huile (PH), Aménagements Agricoles et
autres cultures (AA), Eau (E), et Milieu Urbain (MU) sont représentées dans des proportions différentes dans le District
d’Abidjan en fonction de l’algorithme choisie (Figure 9).

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65000 MD SVM CART NB RF


60000
Superficie en (ha)

55000
50000
45000
40000
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
Classes0

Fig. 9. Répartition des superficies de classe d’occupation du sol en 2020 dans le District d’Abidjan en fonction des algorithmes SVM,
RF, CART, MD et NB

L’analyse visuelle des cartes produites à partir des images Sentinel-2 et de la classification par les algorithmes de machine
learning RF, CART, SVM, MD et NB nous renseigne sur la répartition spatiale des catégories d’occupation du sol dans le District
d’Abidjan en 2020.
Les cartes ci-après (Figure 10), illustrent les résultats issus de la classification supervisée par les algorithmes SVM, RF, CART,
MD et NB des images Sentinel 2A en 2020, dans le District d’Abidjan.

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Fig. 10. Carte d’occupation du sol du District d’Abidjan de 2020, par les algorithmes de Machine Learning SVM, CART, RF MD

Les Aménagements Agricoles et autres cultures sont dominantes dans le District d’Abidjan en exploitant les AML RF et CART
avec des proportions respectivement égales 28.6% et 28.8%. Quant aux Milieu Urbain (MU), elles dominent dans la zone
d’étude en exploitant les algorithmes MD, SVM et NB avec des proportions respectivement égales 20.1%, 26.2%, 21.7%. Ses
proportions avoisines les proportions de la classe Milieu Urbain obtenues par les AML RF et CART respectivement égales à 24.8
% et 23.0% (Tableau 4).

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Tableau 4. Statistiques des classes d’occupation du sol du District d’Abidjan en 2020, obtenus par les AML CART, RF, SVM, MD et
NB

Superficie en ha Proportion en %
Classe MD SVM CART NB RF MD SVM CART NB RF
FORET 9927.4 7213.4 4018.3 10228.9 5400.1 4.6 3.4 1.9 4.8 2.5
FORET MARECAGEUSE 4538.1 11958.8 8156.2 8039.7 8464.2 2.1 5.6 3.8 3.8 4.0
PLANTATIONS FORESTIERES 23614.7 20305.2 17412.0 15869.1 8130.5 11.0 9.5 8.1 7.4 3.8
HEVEA 19379.9 36708.1 13278.5 16776.3 21487.4 9.1 17.2 6.2 7.8 10.0
PALMIER À HUILE 33630.1 19045.3 27939.9 35102.9 26510.3 15.7 8.9 13.1 16.4 12.4
BANANERAIE 18609.4 12007.7 12620.0 23439.3 9947.6 8.7 5.6 5.9 11.0 4.7
AMENAGEMENTAGRICOLES 42288.5 31136.4 61670.2 39228.1 61207.2 19.8 14.6 28.8 18.3 28.6
EAU 18844.7 19385.3 19570.2 18718.7 19672.7 8.8 9.1 9.2 8.8 9.2
MILIEU URBAIN 43021.3 56093.9 49188.9 46451.1 53034.1 20.1 26.2 23.0 21.7 24.8
TOTAL 213854 213854 213854 213854 213854 100 100 100 100 100

• AML RF

Les estimations obtenues à partir de l’algorithme RF indiquent que le District d’Abidjan est dominé par la la classe
Aménagement agricole qui représente 28.6% (61207.2 ha) de sa superficie totale. Il renferme 2.5% (5400.1ha) de Foret, 3.8%
(8130.5 ha) de Plantations Forestières ou reboisement; 4% (8464.2 ha) de Foret Marécageuse, 4.7% (9947.6 ha) de Bananeraie,
10% (21487.4 ha) d’Hévéa, 12.4% (26510.3 ha) de Palmier à huile, 9.2% (19672.7 ha) d’Eau; et 24.8 (53034.1 ha) de Milieu
Urbain.

• AML CART

Les estimations obtenues à partir de l’algorithme CART indiquent que District d’Abidjan renferme plus de 28.8% soit
61670.2 ha d’Aménagement agricole. 1.9% (4018.3 ha) de Foret, 3.8% (17412.0 ha) de Plantations Forestières ou reboisement;
4.0% (8156.2 ha) de Foret Marécageuse, 5.9% (12620.0 ha) de Bananeraie, 6.2% (13278.5 ha) d’Hévéa, 13.1% (27939.9 ha) de
Palmier à huile, 9.2% (19570.2 ha) d’Eau; et 23.0 (49188.9ha) de Milieu Urbain. La classe dominante est la classe Aménagement
agricole.

• AML SVM

Les estimations obtenues à partir de l’algorithme SVM indiquent que District d’Abidjan est dominé par le Milieu Urbain soit
26.2% (56093.9 ha) de sa superficie totale. On observe également 3.4% (7213.4ha) de Foret, 9.5% (20305.2 ha) de Plantations
Forestières ou reboisement; 5.6% (11958.8 ha) de Foret Marécageuse, 5.6% (12007.7ha) de Bananeraie, 17.2% (36708.1ha)
d’Hévéa, 8.9% (19045.3 ha) de Palmier à huile, 9.1% (19385.3 ha) d’Eau; et 14.6% (31136.4 ha) d’Aménagement agricole.

• AML MD

Comme pour l’AML SVM, les estimations obtenues à partir de l’algorithme MD indiquent que District d’Abidjan est dominé
par le Milieu Urbain soit 20.1% (56093.9 ha) de sa superficie totale. Il de renferme 4.6% (9927.4 ha) de Foret, 11% (23614.7ha)
de Plantations Forestières ou reboisement; 2.1% (4538.1 ha) de Foret Marécageuse, 8.7% (18609.4 ha) de Bananeraie, 9.1%
(19379.9 ha) d’Hévéa, 15.7% (33630.1 ha) de Palmier à huile, 8.8% (18844.7 ha) d’Eau; et 19.8% (42288.5 ha) d’Aménagement
agricole.

• AML NB

Les estimations obtenues à partir de l’algorithme NB indiquent que District d’Abidjan renferme plus de 18.3% soit 39228.1
ha d’Aménagement agricole. 4.8% (10228.9 ha) de Foret, 7.4% (15869.1 ha) de Plantations Forestières ou reboisement; 3.8%
(8039.7ha) de Foret Marécageuse, 11% (23439.3 ha) de Bananeraie, 7.8% (16776.3 ha) d’Hévéa, 16.4% (35102.9 ha) de Palmier
à huile, 8.8% (18718.7 ha) d’Eau; et 21.7 (46451.1 ha) de Milieu Urbain qui est la classe dominante.

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4.2.2 CHOIX DE LA MEILLEURE CLASSIFICATION

Le choix de la meilleure classification s’est fait en comparant les valeurs des paramètres d’estimation de la précision
obtenues pour chaque classification et par l’analyse de la séparabilité des classes.

4.2.2.1 VALIDATION DES CLASSIFICATIONS

Les résultats de la classification ont été soumis à une évaluation par l’analyse de la précision du producteur, la précision de
l’utilisateur, la précision globale, le coefficient Kappa et la séparabilité des classes.

• Precision du producteur et de l’utilisateur

Les résultats de la classification ont été soumis à une évaluation de la précision après classification. La précision de
l’utilisateur et du producteur de la classification par les algorithmes SVM, RF, CART, MD et NB ont été générées (Tableau 5).

Tableau 5. Évaluation de la précision de classification des unités d’occupation du sol de 2020 par les algorithmes de machine
learning SVM RF, CART, MD et NB

MD NB RF SVM CART
Classes
PP PU PP PU PP PU PP PU PP PU
F 89% 44% 78% 50% 70% 78% 100% 80% 83% 63%
PF 20% 9% 20% 11% 63% 100% 88% 88% 71% 63%
FM 30% 100% 20% 40% 78% 64% 64% 88% 86% 100%
B 79% 69% 36% 71% 78% 90% 83% 83% 87% 100%
H 30% 100% 50% 83% 63% 83% 86% 75% 83% 63%
PH 14% 17% 50% 28% 86% 63% 100% 92% 50% 50%
AA 38% 27% 38% 33% 71% 71% 67% 71% 45% 63%
E 100% 100% 92% 100% 100% 100% 93% 100% 100% 100%
MU 90% 96% 90% 100% 100% 94% 97% 95% 97% 92%

Un examen attentif du tableau XXII a révélé quelques confusions entre certaines classes:
• Les classes Eau et Milieu urbain, sont parfaitement classifiées avec l’utilisation des 5 algorithmes SVM, RF, CART,
MD et NB (Précision >81%);
• Les classes correspondant à la végétation sont mieux classifiées par les classifieurs SVM, RF et CART. Par contre, il
existe des confusions entre les classes de végétation pour les algorithmes MD et NB. On observe des erreurs
d’omission les plus élevées allant respectivement de 31% à 91% et 50% à 72% pour MD et MB, soit une précision
de l’utilisateur qui va de 69% à 9% et 50% à 28%. Également des erreurs de commission les plus élevées allant
respectivement de 86% à 62% et 50% à 89% pour MD et MB, soit une précision du producteur qui va de 14% à
38% et 50% à 11%
Malgré une différence légère entre la précision du producteur et de l’utilisateur (Figure 11), les pixels ont été bien classifiés
pour chacune des classes définies par les algorithmes CART, SVM et RF (valeur >60%), et moyennement précises pour les
algorithmes MD et NB.

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Fig. 11. Precision des producteurs vs Precision de l’utilisateur de la classification supervisée des unités d’occupation du sol du District
d’Abidjan de 2020 à partir des images Sentinel 2A par les algorithmes de machine Learning SVM RF CART MD et NB

• Precision globale et Kappa

Le Tableau 6 présente la précision globale de la classification par les algorithmes de machine Learning RF, CART, SVM, MD,
NB, qui correspond au total de pixels bien classifiés par rapport au total de pixels dans la matrice d’erreur.

Tableau 6. Évaluation de la précision de classification des différents algorithmes par la Précision globale et le coefficient Kappa

Algorithme Kappa Précision globale %


RF 0.94 95.54
SVM 0.91 94.10
CART 0.88 86.25
MD 0.68 72.60
NB 0.66 71.00

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4.2.2.2 SEPARABILITE DES ALGORITHMES

La superposition des cartes d’occupation du sol obtenues à partir des 3 meilleurs algorithmes SVM, CART, et RF avec
d’autres sources externes de spatio-carte de haute résolution reflétant la réalité terrain nous a permis de mieux apprécier nos
résultats de classification (Figure 12).
On observe une meilleure concordance d’informations avec les résultats du classifieur RF.
La carte d’occupation du sol qui reflète le mieux la réalité terrain est la carte d’occupation qui résulte de la classification à
partir de l’AML RF.

Fig. 12. Séparabilité des classes d’OCS obtenues à partir des algorithmes de AML SVM, RF, CART et Spatio-images

4.3 DISCUSSION

Les images générées par le capteur MSI de Sentinel-2, à différents niveaux de traitement, ont prouvé leur efficacité dans
plusieurs études de classification supervisée de l’occupation du sol [23], [24], [25], [26], [27], [28], [29], [30], [31], [32], [33],
[34], [35].
La méthode la plus adaptée pour classifier les unités d’occupation du sol de la zone d’étude consiste à utiliser une
classification supervisée basée sur des zones d’entraînement déterminées par la photo-interprétation et une mission de
terrain, car cela permet une proximité avec le terrain et la possibilité de travailler avec des personnes ayant une grande
connaissance de la zone étudiée [24], [36], [37], [38], [39], [40], [41], [42], [43], [44], [45], [46].
Bien que l’ensemble des classes reprenne la quasi-totalité des types d’occupation du sol de la zone, nous avons choisi
délibérément de limiter le nombre de classes à neuf (09) selon leur proximité spectrale, une approche qui a été prouvée efficace
par plusieurs auteurs, afin d’éviter une complexité excessive de la carte [28], [34], [36], [41], [44].
Au niveau de la méthodologie utilisée pour classifier les unités d’occupation du sol dans le District d’Abidjan, le choix s’est
porté sur l’utilisation des algorithmes de machine learning et du cloud computing grâce à la technologie de Google Earth
Engine. Cela permet de réaliser des traitements à petite et grande échelle d’étude, tout en économisant du temps et de l’espace
de stockage. Les différentes étapes de la méthodologie incluent l’acquisition des mosaïques de données, le prétraitement des

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données, l’entraînement du modèle, le post-traitement des classifications et l’export sous différents formats (shapefile, raster
ou web. En utilisant les algorithmes de machine learning couplés à la plateforme de cloud computing Google Earth, [15] ont pu
caractériser les changements de la couverture terrestre et de la dynamique forestière au Togo sur une période allant de 1985
à 2020, en se basant sur des images Landsat. De même, à grande échelle, [47] ont réussi à classifier avec précision cinq grands
types de cultures mondiales et à définir leurs stades de croissance en utilisant les bandes étroites hyperspectrales optimales
de Earth Observing-1 Hyperion sur la plateforme Google Earth Engine. Ces exemples démontrent la pertinence de cette
technique dans le processus de cartographie des unités d’occupation du sol en milieu urbain, notamment dans le District
d’Abidjan qui présente un environnement complexe et hétérogène.
L’ajout des indices spectraux à l’image composite constituée des bandes multispectrales de Sentinel-2 en tant que données
d’entrée a considérablement réduit les erreurs de prédiction et amélioré les performances du modèle de Machine Learning.
En se limitant à l’utilisation des bandes du multispectral rééchantillonnées à 10m, la précision globale atteignait 84,85%.
Toutefois, l’ajout des indices spectraux et l’analyse en composantes principales (ACP) a permis une légère amélioration de la
précision, la faisant passer à 93,2%. Enfin, en incluant également la pente, la précision a encore augmenté pour atteindre
94,30%. Cette approche a permis de conclure que l’utilisation du MNT est approprié pour discriminer les classes de végétation
des autres classes d’occupation du sol ayant des caractéristiques spectrales similaires dans une classification. [48] ont utilisé
une approche similaire en utilisant une image composite constituée des indices NDVI, NDBI, NDWI ainsi que l’ACP pour mieux
cartographier les unités d’occupation du sol à partir d’images Sentinel-2 sur le site Ramsar d’Azagny dans le sud de la Côte
d’Ivoire. Cette méthode a également été employée par [49] pour cartographier le couvert végétal dans une zone de contact
entre forêt et savane dans le département de Toumodi, en utilisant les images Sentinel-2 ainsi que les indices de brillance (IB),
d’humidité (NDWI) et le NDVI. Cependant, l’utilisation du modèle numérique de terrain (MNT) pour différencier les unités
d’occupation du sol qui ont des signatures spectrales proches s’est avérée pertinente [50].
La précision cartographique globale de 95,54% et l’indice de Kappa de 0,94 obtenus grâce à l’algorithme RF ont permis de
discriminer avec succès les différents types d’occupation du sol lors de la validation. Ces résultats soulignent le potentiel de la
combinaison des données Sentinel-2 avec le MNT Alos Polsar pour une cartographie détaillée. En comparant les résultats
obtenus dans cette nouvelle étude avec ceux obtenus à partir de l’image LANDSAT-7 ETM+ dans d’autres études [1], qui ont
obtenu un indice kappa de 0,81 en 2017, on constate que cette nouvelle étude fournit une cartographie plus détaillée et plus
précise.
En examinant la matrice de confusion classe par classe, il ressort que les classes de végétation cultivée en général et la
classe "Végétation naturelle en régénération (jachère)”, qui ont été fusionnées avec la classe habitat/sol nu, présentent les
plus grandes augmentations d’erreurs. Ces erreurs sont attribuées à la difficulté de la photo-interprétation à séparer certains
objets. Par exemple, il n’est pas toujours facile de distinguer clairement la limite entre les classes "sol nu et jachère" et "forêt
galerie et cours d’eau". De même, les cultures mixtes peuvent poser des difficultés. Cela dénote de la complexité et de la forte
hétérogénéité des formations observées sur le territoire ivoirien soulevées par [7], [25], [28], [34], [36], [41], [44], [48], [51]

5 CONCLUSION

Cette étude visait à cartographier les unités d’occupation du sol par l’utilisation de la télédétection à très haute résolution,
la technologie Google Earth Engine et les algorithmes de machine learning à l’échelle du District d’Abidjan.
Les images multispectrales optiques Sentinel-2 de 2020 ont été utilisées pour cartographier de manière précise les unités
d’occupation du sol dans le District d’Abidjan en utilisant des algorithmes de machine learning, le cloud computing et des bases
de données de référence libres.
Dans l’ensemble les classes Eau et Milieu urbain ont été parfaitement classifiées avec l’utilisation des 5 algorithmes SVM,
RF, CART, MD et NB (Précision >81%). Les classes correspondant à la végétation ont été mieux classifiées par les classifieurs
SVM, RF et CART. Par contre, il existe des confusions entre les classes de végétation pour les algorithmes MD et NB. Les erreurs
d’omission les plus élevées ont été obtenues en utilisant les algorithmes MD et MB allant respectivement de 31% à 91% et 50%
à 72%, soit une précision de l’utilisateur qui va de 69% à 9% et 50% à 28%. Pareil pour les erreurs de commission les plus
élevées allant de 86% à 62% et 50% à 89%, soit une précision du producteur qui va de 14% à 38% et 50% à 11%. Malgré une
différence légère entre la précision du producteur et de l’utilisateur, les pixels ont été bien classifiés pour chacune des classes
définies par les algorithmes CART, SVM et RF (valeur >60%), et moyennement précises pour les algorithmes MD et NB. La
méthode de classification Random Forest a démontré son efficacité en permettant de cartographier neuf (09) catégories
d’occupation et d’usage des terres avec une précision globale de 95,54% et un indice kappa de 0,94.
L’analyse de la répartition des classes d’occupation du sol obtenues à partir de l’AML RF, permis de relever que les unités
d’occupation du sol sont reparties comme suit dans le District d’Abidjan: 28,07% de milieu urbain, 25,35% d’aménagements
agricoles et autres cultures, 12,39% de palmiers à huile, 10,05% d’hévéa, 4,66% de bananeraie, 2,53% de forêts, 3,96% de

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Cartographie des unités d’occupation du sol du District d’Abidjan depuis le cloud Google Earth Engine, sur la base des images
optiques Sentinel-2 et des algorithmes de Machine Learning

forêts marécageuses, 3,80% de plantations forestières (reboisement) et 9,2% d’eau. Ces statistiques indiquent que les
aménagements agricoles dominent le milieu rural du District d’Abidjan.
La carte produite par cette étude s’avère être un outil très essentiel et utile à la gestion des catastrophes naturelles. En
effet elle constitue une pièce d’entre importance à la modélisation de ces phénomènes

REMERCIEMENTS

Nos remerciements aux institutions qui nous ont aidé dans l’accomplissement du travail présenté:
• Le Centre Universitaire de Recherche et d’Application en Télédétection (CURAT/UFHB);
• Le Programme GMES de l’union Africain sur la thématique des inondations (MIFMASS),
• Et le Bureau National d’Etude Technique et de Developpement (BNETD/CIGN)

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