Grimoire de Sorcier v2 2019
Grimoire de Sorcier v2 2019
Grimoire de Sorcier v2 2019
DE L’ECOLE DE
SORCELLERIE DE
Sortileges de Combat du Premier Cercle
Danser
Ce sort est un des plus amusants à lancer avec le sortilège de transformation en crapaud, mais son caractère
essentiellement temporaire le rend plus bénin que ce dernier.
Il permet en effet de désorienter x personne(s), les obligeant à tourner sur eux-mêmes telle une danse grotesque,
aussi longtemps que le sorcier bat la mesure en tapant dans ses mains.
Sa mise en oeuvre est très simple : il suffit de désigner la ou les victimes en énonçant une formule du type :
Si on possède la puissance nécessaire pour lancer ce sort sur plusieurs adversaires, il ne faut naturellement pas
omettre de les citer dans la formule !
Il faut ensuite battre la mesure en battant des mains, sans quoi le charme est rompu et le ou les sujets s'arrêteront
immédiatement de danser. On ne peut lancer de sort ou combattre en même temps qu'on bat la mesure
Desarmer
C'est au génial sorcier Undrax Lunétoile, célèbre pour ces travaux sur les sortilèges de combat que l'on doit ce
redoutable artifice. Voici la reproduction fidèle de la description originale du sort, telle que la rédigea Undrax
lui-même dans un grimoire qui est toujours aujourd'hui la propriété de la Confrérie des Sorciers d'Escarboucle.
Ce sortilège permet de désarmer instantanément un adversaire. Il suffit de le désigner en énonçant une formule
du type :
Des Larmes de l'Arcande,
Toi le drasque qui m'attaque,
Ecoutes : soit désarmé !
La victime désignée va alors immédiatement lâcher toutes les armes qu'elle tient dans les mains, y compris les
composants de sorts et objets magiques.
Glisser
La découverte de nouveaux sortilèges est souvent le fruit du hasard. Pour ma part, j'ai consacré de longues
années de ma Vie à étudier (sans grands succès) la Théorie Exostienne de l'orientation des Flux arcandiens
locaux.
C'est en travaillant sur le sort « Recul » que je trouvai une autre variante d'utilisation des flux arcandiens,
provoquant alors un effet totalement différent. Je travaillais alors longuement sur la formulation idéale du sort...
Enfin, un jour, j'appelai mon apprenti, rendu craintif par deux longues années d'expérimentations quotidiennes, et
lui lançai tout en le désignant de mon bâton :
L'effet ne se fit pas attendre, avec un cri de surprise, il se retrouva les deux genoux à terre avant de regagner un
semblant d'équilibre.
De pénibles expériences ultérieures dans le cadre de combats réels m'apprirent qu'un adversaire sous l'effet de ce
sort peut néanmoins se battre et lancer des sorts...
Enfin, il est important que les deux derniers mots de la formule soient bien « à terre » sans quoi le sort ne
fonctionne pas toujours.
Recul
« Recul » est sans doute le sort de combat le plus facile à mémoriser et à mettre en oeuvre, pour peu qu'on puisse
le qualifier réellement de sort de combat.
Toutefois, il est d'un grand intérêt pour les érudits car ce sortilège est probablement plus ancien que les sorts
« paralysie » ou « peur ». En fait, l'archaïsme et la faible puissance de cet artifice mineur suggèrent qu'il pourrait
fort bien s'agir là non seulement du plus ancien sort connu à ce jour, mais peut-être même le premier sortilège
découvert par l'homme durant le Premier Âge du Monde.
La formule à déclamer, tout en désignant votre adversaire, est :
L'assaillant recule alors de trois pas en arrière, sans pouvoir ni attaquer ni lancer de sortilège. Il peut
néanmoins se défendre.
Sortileges de Rituel du Premier Cercle
Comptine obsedante
Au cours de mes nombreuses recherches Arcandiennes, j’ai commis d’inévitables petites erreurs de dosage ou de
formule, qui ont souvent eu pour effet de créer des sortilèges dépourvus d’intérêt. Malgré tout, certains de ces
fruits du hasard, étaient suffisamment cohérents pour s’avérer utiles dans certaines situations. Ce pouvoir en est
un exemple notoire.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut tout d’abord réciter la formule suivante, celle-ci peut être déclamée à
haute voix, où susurrée à l’oreille de la victime.
La victime chantera alors à haute et intelligible voix durant une demi-solume, tous les airs qui lui plaira.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut tout d’abord réciter la formule suivante, celle-ci peut être déclamée à
haute voix, où susurrée à l’oreille de la victime.
Guerison arcandienne
Il est dit que l'Arcande peut tout. Enfin, presque tout. En tout cas, elle permet d'agir sur l'esprit, les sentiments,
les sensations... Et sa puissance peut alors atteindre des sommets incroyables que l'esprit humain ne peut pas
même imaginer, au point parfois de rendre complètement fou, ou pire, totalement décalé.
Rares sont les sorciers qui se sont penchés sur l'utilisation de l'Arcande comme moyen de guérison. D'où le peu
de sortilèges qui ont été conçus dans ce but. Le sortilège « Soin » est l'un d'entre eux.
Ce rituel prend quelque temps à réaliser. Il est nécessaire d'allonger la personne blessée. Le sorcier pose alors ses
mains sur le corps et se concentre pour lancer le sortilège :
Il est nécessaire de maintenir une concentration pendant 100 battements de cœur après la fin de l'incantation. Le
bénéficiaire se trouve alors comme s'il avait été guéri par un guérisseur : il regagne tous ses PI.
Malediction du charretier
Au cours de mes nombreuses recherches Arcandiennes, j’ai commis d’inévitables petites erreurs de dosage ou de
formule, qui ont souvent eu pour effet de créer des sortilèges dépourvus d’intérêt. Malgré tout, certains de ces
fruits du hasard, étaient suffisamment cohérents pour s’avérer utiles dans certaines situations. Ce pouvoir en est
un exemple notoire.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut tout d’abord réciter la formule suivante, celle-ci peut être déclamée à
haute voix, où susurrée à l’oreille de la victime.
Le pauvre hère ne pourra plus parler, sans jurer et insulter son entourage, pour une demi-solume. Cependant, il
est bon de bien choisir sa cible, car certaines personnes sont tellement rustres, que ce pouvoir ne change rien à
leur comportement usuel.
Manque de mot
Au cours de mes nombreuses recherches Arcandiennes, j’ai commis d’inévitables petites erreurs de dosage ou de
formule, qui ont souvent eu pour effet de créer des sortilèges dépourvus d’intérêt. Malgré tout, certains de ces
fruits du hasard, étaient suffisamment cohérents pour s’avérer utiles dans certaines situations. Ce pouvoir en est
un exemple notoire.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut tout d’abord réciter la formule suivante, celle-ci peut être déclamée à
haute voix, où susurrée à l’oreille de la victime.
Il faudra citer dans la formule le mot interdit, que la victime ne pourra pas dire pendant une demi-solume. Ce
mot devra être de choix judicieux...
Le vieil homme se concentra alors pendant 100 battements de cœur, tout en maintenant de ses deux mains mon
genou blessé.
« Voilà, maintenant votre plaie est refermée, j'espère ne pas vous avoir fait trop mal...Reposez vous... »
Je me réveillais tard le lendemain. Il n'y avait personne dans la cabane. Le vieil homme m'avait fait une sorte de
« premiers soins » arcandien, et je n'étais plus blessé. Je cherchais mon hôte pendant un moment, puis ne le
retrouvant pas, je partis le cœur léger, après lui avoir laissé, en remerciement, le seul krill que les bandits
n'avaient pas trouvé...
Vie breve
« Vie brève » est un sortilège défensif assez intéressant qui permet au sorcier de tomber inconscient au premier
coup reçu, mais de se relever à la fin du combat comme s'il n'avait reçu aucun coup.
Il suffit que sorcier de prononcer l'incantation :
Le sort est efficace jusqu'au premier coup reçu. Il ne peut être utilisé si le combat est enclenché et que l'on a déjà
reçu un coup.
Enfin, de pénibles expérimentations de ce sortilège ont montré qu'il ne protège que des blessures données par
arme, mais en aucun cas contre les attaques spéciales de type « Faire tomber » et « Egorger », ni des mutilations
ou empoisonnements, ni des sorts éventuels...
Sortileges de Combat du Deuxieme Cercle
Briser la magie
Chaque initié à la sorcellerie ressent bien vite la présence de forces magiques que l’on peut contrôler. Plusieurs
écoles se battent d’ailleurs pour savoir quelles sont leurs formes exactes. Certains parlent de flux, d’autres de
champs de puissance. Mais, si peu de gens connaissent leur vraie nature, chacun sait que l’on peut créer une
surcharge locale.
Il est indispensable de commencer cette incantation avant que l’adversaire n’ait terminé son propre sortilège. En
pratique, personne n’est jamais arrivé à briser un sort après que la formule adverse ne soit lancée. Un sortilège ne
peut être brisé que durant l’incantation.
Il est également à noter que personne n’est jamais arrivé à briser, avec cette passe magique, un sortilège lancé sur
le mode des Yeux ou des Rêves ou sur n’importe quel autre mode que celui des Larmes.
Paralysie
Paralysie est certainement le sortilège de combat le plus utilisé de nos jours. C’est le Haut Sorcier Tremail Ern-
Aliad qui, durant l’ère d'Orelys, découvrit cet artifice qui devait devenir l’un des sortilèges les plus célèbres du
Haut Royaume alors renaissant. Cette paternité à cependant été récemment contestée par des érudits de
MaisonCristal qui prétendent avoir découvert un « Lexique de sorcellerie » datant du premier âge du monde et
qui porterait mention d’un sortilège nommé « Stase Paralytique de Talmob » dont la description correspondrait à
celle du sort Paralysie que nous connaissons de nos jours.
Quoi qu’il en soit, la version qu’en a donnée Ern-Aliad fonctionne parfaitement. Il suffit de prononcer la formule
dans la direction de la victime qui se trouvera alors paralysée pendant 100 battements de cœurs.
Des études ultérieures, menées il y a bien des ères par Ariane Dem-Essam, ont permis de montrer que ces
paralysés ressentent les coups qu’on peut leur porter et qu'il est possible de les fouiller, de les désarmer, voir
même de leur ôter la vie.
Peur
C’est mon magister Darco Pierracier qui m’a enseigné ce sortilège pendant mon apprentissage, alors que ma
maîtrise de l’Arcande était plus qu’approximative. A l’époque, je me souviens fort bien que j’avais été très
impressionné d’apprendre que certains sorciers étaient capables d’affecter des dizaines de personnes avec une
seule utilisation du sortilège.
Il ne s’agissait là en fait que d’une question d’entraînement, et même si je n’en suis encore aujourd’hui qu’au
nombre de six victimes, je n’en suis pas moins convaincu que n’importe qui est capable d’atteindre la dizaine
avec de la pratique et suffisamment de volonté.
Je livrerai ici le fruit actuel de mon expérience, qui permettra de faire fuir une seule victime. La victime désignée
concevra immédiatement une grande terreur à l’égard du sorcier et s’enfuira en courant dans la direction opposée
jusqu’à ce qu’il soit hors de vue et d’ouïe du sorcier. Il refusera de plus de s’approcher de celui-ci pendant 100
battements de cœurs.
Sommeil
Ce sortilège est l’un des plus vieux que l’on connaisse et son origine se perd dans la nuit des temps. Sa facilité
d’apprentissage et de mise en œuvre font que c’est en général l’un des premiers qu’un sorcier apprend à lancer
malgré la rareté de son composant.
Pour préparer l’indispensable ingrédient, il est en effet nécessaire de recueillir pendant le mois de Mainambre ou
le début de Joambre du pollen de Somnolente à Gousses bleues. Une fois achevé cette fastidieuse tache, il ne
reste plus au sorcier qu’à attendre le solstice d’été pour aller se poster dès le matin au pied d’un chêne centenaire
(surtout pour ceux qui sont à proximité d’une ville, car les chênes centenaires y sont pris d’assaut). Il convient
ensuite de patienter jusqu’à la cinquième Nocte avant d’incanter sept fois l’enchantement final qui permet
d’obtenir une fine poudre blanche ressemblant à de la farine, mais qui n’est autre que la précieuse poudre du
temps.
Afin de lancer le sort de sommeil, il suffit de jeter un peu de poudre du temps sur les victimes en déclamant
l’incantation. Quiconque sera touché par la poudre du temps s’endormira aussitôt pour 100 battements de cœurs.
Le dormeur se trouve dans une stase temporelle et est sensible aux coups qu’on lui porte mais ne peut pas être
réveillé ou réanimé avant la fin du sortilège.
Bouclier d’arcande
J’avais découvert, au cours de mes recherches, un grimoire très ancien, qui semblait dater d’un autre âge, et dont
les formules étaient incompréhensibles. J’entrepris de les décrypter, mais cette tâche semblait impossible à
réaliser. J’eux alors la vision d’un guerrier armuré, dont le bouclier stoppait une décharge d’Arcande, ceci me
mit sur la voie pour comprendre et décrypter la nature de ce sortilège.
Pour mettre en œuvre le Bouclier d’Arcande, il faut se tenir dans un endroit isolé. Il faut ensuite se concentrer et
prononcer la formule d’incantation.
Le Sorcier est alors protégé du prochain sortilège du mode "Des Larmes de l'arcande". Il annoncera le fait que
l'arcande n'a pas eu de prise sur lui qu'il a résisté au sort du piètre opposant.
Communication
Ce sortilège fut élaboré par MaisonCristal pendant l’ère de Haute. Grâce à celui-ci, MaisonCristal espérait
favoriser la compréhension et le dialogue avec les peuples dont on commençait à percevoir l’existence au-delà
de la réalité de l’Amarande. Mais malgré sa totale fiabilité, le sort de communication ne se révéla pas aussi utile
qu’on l’aurait tout d’abord supposé, car la plupart des peuples du nord parlaient des langues très proches du Haut
Parler ; quand aux farouches Tarnahans, la guerre se déclencha si vite qu’on n’eut guère l’occasion d’en faire
usage, si ce n’est pour interroger les prisonniers.
Ce sortilège tomba donc bien vite dans la désuétude et l’oubli, jusqu’à une période très récente. Depuis le début
de l’ère du Dragon, en effet, des contacts de plus en plus fréquents ont lieu avec les mystérieux habitants de
l’Elférie. Il fallut donc peu de temps avant qu’une sorcière de MaisonSable, Célia Ombrelac, n’exhume le
sortilège des poussiéreuses archives de RoseSable. Rapidement des copies circulèrent dans de nombreuses autres
écoles du Haut Royaume et nombreux sont à présent ceux qui se servent de ce sort.
Son effet est des plus simples, puisqu’il permet de dialoguer avec quelqu’un qui ne connaît pas le Haut Parler. Il
suffit de prononcer l’incantation.
Il est toutefois à noter que si cet artifice permet à la créature de comprendre et d’articuler le Haut Parler, cela ne
l’oblige nullement à se montrer loquace ou bienveillante.
Malediction du marionettiste
Au cours de mes nombreuses recherches Arcandiennes, j’ai commis d’inévitables petites erreurs de dosage ou de
formule qui ont souvent eu pour effet de créer des sortilèges dépourvus d’intérêts. Malgré tout, certain de ces
fruits du hasard étaient suffisamment cohérents pour s’avérer utiles dans certaines situations. Ce pouvoir en est
un exemple notoire.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut tout d’abord réciter l’incantation, soit à voix haute, soit susurrée à
l’oreille de la victime. Celle-ci sera alors obligée d’imiter chacun de tes gestes, jusqu’à ce que les effets se
dissipent au bout d’une demi-solume.
Question
Il n’est pas toujours facile d’obtenir des renseignements vitaux lorsqu’il reste toujours à votre interlocuteur la
possibilité de vous raconter les pires absurdités. Il a donc été nécessaire de remédier à ce problème qui n’apporte
que de fâcheux retards terriblement ennuyeux.
C’est ainsi que fut créé le célèbre sortilège « Question ». Celui-ci permet d’obliger quelqu’un à répondre
véridiquement à une question directe, mais uniquement par oui ou par non. Il est de plus totalement impossible à
la victime de ne pas répondre.
La procédure a suivre est relativement simple pour un sorcier expérimenté. En effet, il suffit de déclamer la
formule ne traçant dans l’air la rune de vérité. Le sorcier peut alors poser une question.
≈
Revelation du porteur d arcande
Durant de nombreuses années, j’ai cherché à concevoir des sortilèges qui me permettraient d’accomplir mon
métier avec un professionnalisme toujours plus proche de la perfection. Voici l’une de mes plus brillantes
trouvailles dans le vaste domaine qu’est l’Arcande.
Pour mettre a ce sortilège, il suffit de réciter, à voix haute ou à l’oreille de la personne choisie, la formule
incantatoire permettant de manœuvrer les flux arcandiens. La cible du sortilège devra alors déclarer si l’Arcande
agit sur sa personne. Il révèlera tous les sorts, rituels et effets magiques dont on est l’objet.
Auteur Inconnu.
Sortileges de Combat du Troisieme Cercle
Evasion
Je ne voyais plus rien ; je sentais la morsure d’une corde qui liait mes mains dans le dos. Reprenant vaguement
mes esprits, je pris conscience de la position inconfortable dans laquelle j’étais. Ils m’avaient tous simplement
jeté comme un vulgaire sac de grains sur le dos d’un de leurs chevaux, ligoté, bâillonné, les yeux bandés.
Ce qu’ils ne savaient pas, c’était que je possédais le sortilège « Evasion » Ils savaient que j’étais un sorcier, mais
par chance ils ignoraient que malgré mon bâillon, je pouvais quand même lancer ce sort. Ce sortilège a justement
été conçu pour être lancé sans nécessiter de composant matériel pendant la formulation du sort.
Puis déclamer d’une voix forte en désignant la créature d’une main ferme :
La créature s’écroulera aussitôt, vous laissant ainsi la vie sauve et l’initiative pour essayer de vous en dégager de
manière permanente.
Sortileges de Rituel du Troisieme Cercle
Armure
« Armure » est un des nombreux sortilèges qui remontent au Premier Age du Monde et dont les origines exactes
se sont perdues dans les ténèbres de la Mortfolie. A l’époque où j’étais apprenti, mon Magistère s’était dédié à
l’étude du mode d’action de différents sortilèges de protection dont on avait conservé l’usage mais dont on avait
oublié l ‘alchimie intime. « Armure » était l’un de ceux d’eux et il fut d’ailleurs le seul que mon Magistère eut le
temps d’élucider.
A sa mort j’étais son apprenti le plus expérimenté et c’est donc à moi qu’est revenue la tâche de classer ses notes
et de les faire parvenir aux archivistes de la Confrérie des Sorciers afin que ses recherches profitent à tous.
Cette armure magique est la première à partir en cas d'agression et n'est pas récupérable. Il faudra préciser à son
agresseur que son attaque minable n'a pas eu l'effet escompté. Dire par exemple, "Faiblard, ton coup a rebondi
sur ma poitrine, j'y résiste !").
Enfin, il faut savoir que cumuler plusieurs sorts « Armure I » ne donne aucun résultat. Par contre, utiliser une
version plus puissante du sortilège permet une meilleure protection.
Aveugler
Je me souviendrais toujours du rire démoniaque que ce sorcier, qui se disait le descendant direct du noir
Nécromius Sombremort, lança en s ‘approchant de nous. Il se frottait les mains, tout réjoui qu’il était d’avoir
capturé deux jeunes sorciers novices égarés sur son territoire. Parfois, son rire continue de résonner dans certains
cauchemars de mes nuits angoissées…
« Aujourd’hui, dit-il d’une voix crissante, je me sens d’humeur frivole ! Aussi ai-je décidé de m’amuser un peu.
Les distractions sont si rares de nos jours…
Vous voyez cette falaise qui surplombe la vallée de plus de cinquante mètres ? Toute chute est mortelle…
Voici le principe du jeu : vous avez les mains liées dans le dos. Je vais vous aveugler momentanément, puis
vous désorienter totalement. Et lorsque je le déciderais, vous choisirez une direction et vous vous mettrez à
courir le plus vite possible dans cette direction. Nous verrons qui est chanceux… »
Il éclata à nouveau de rire et s’approcha lentement de moi. Il tenait dans ses mains un bandeau noir. Posément, il
le noua autour de mes yeux et je l’entendis déclamer d’une voix qui me fit trembler :
Je fus aussitôt plongé dans le noir. J’entendis ce maudit sorcier répéter son incantation sur mon compagnon. Puis
il me saisit et me fit tourner violemment sur moi-même et cria : « je doute que vous mettiez beaucoup de zèle à
courir. Aussi pour vaincre vos appréhensions bien naturelles : Des Larmes de l’Arcande, Fuis ! fuis ! »
je sentis que mon estomac se nouait violemment et, pris d’une peur panique, je me mis à courir… ce soir là je
rentrais seul chez mon maître…
Boulet arcandien
Originellement, je cherchais un moyen de limiter les évasions des mineurs, qui se produisaient fréquemment lors
des rares moments où ils étaient autorisés à voir la lumière du jour. Il n’y avait pas assez de boulets pour tous et
certains avaient même appris à crocheter les serrures les plus complexes... On me confia donc la mission de
trouver une solution arcandiennes. C’est ainsi que j’ai créé le Boulet Arcandien.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut tout d’abord réciter la formule suivante, celle-ci peut être déclamée à
haute voix, où susurrée à l’oreille de la victime.
Le mineur aura alors la sensation de traîner un boulet, fixé par une chaîne à sa cheville, ralentissant
considérablement sa démarche devenue saccadée. Il ne pourra plus s’enfuir, car les gardes auront tôt fait de le
rattraper.
Distraction
Durant de nombreuses années, j’ai cherché à concevoir des sortilèges, qui me permettrait d’accomplir mon
métier, avec un professionnalisme toujours plus proche de la perfection. Voici l’une de mes plus brillantes
trouvailles dans ce vaste domaine qu‘est l’Arcande.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut tout d’abord réciter la formule suivante, celle-ci peut être déclamée à
haute voix, où susurrée à l’oreille de la victime.
Alors, la victime sera incapable de se concentrer sur quelque tache que ce soit, pour une demi-solume.
Auteur inconnu
Lachete
La légende dit que ce sortilège a été écrit par un haut sorcier de Maison D’Estre pour se venger d’un membre de
Maison Lame de la pire manière qui soit : en lui faisant trahir le code de l’honneur.
Pour amusante qu’elle soit, je tiens à préciser que cette histoire a toutes les chances d’être une pure invention, car
le sortilège est mentionné dans diverses sources bien antérieures à la création somme toute … récente de Maison
D’Estre.
Au prochain coup qu’elle recevra, la victime subira l’équivalent d’un sort de « Peur » et s’enfuira en hurlant de
terreur.
Mort blanche
En cette huit cent trente deuxièmes pages de mon ouvrage sur les plantes du Haut Royaume, j’inscris le sortilège
de « Mort Blanche ».
En effet j’ai décidé de me rendre dans la vallée des Grasépineux dans le Damonbois, célèbre pour son terreau
propice au développement harmonieux des Robogunes Bertes. C’est en effet dans cette vallée que celles-ci sont
les plus épanouies et éclatantes.
C’est une espèce végétale extrêmement rare et prisée des sorciers. Cette vallée est donc constamment parcourue
par des mercenaires en tout genre au service de sorciers plus ou moins nets, rendant cette région de moins en
moins sûre pour le pauvre herboriste que je suis.
J’ai donc décidé de me protéger en apprenant et en me préparant à lancer un sort de mort blanche que je note ci-
dessous pour m’en souvenir dans le futur.
Ce sort, une fois lancé, protège le Sorcier du prochain assassinat et de la prochaine malédiction, même si le
lanceur est Inconscient, Endormi ou Paralysé.
Passion ephemere
Durant de nombreuses années, j’ai cherché à concevoir des sortilèges, qui me permettrait d’accomplir mon
métier, avec un professionnalisme toujours plus proche de la perfection. Voici l’une de mes plus brillantes
trouvailles dans ce vaste domaine qu‘est l’Arcande.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut tout d’abord réciter la formule suivante, celle-ci peut être déclamée à
haute voix, où susurrée à l’oreille de la victime.
La personne ciblée sera alors sous le charme de la première personne aperçue pour un demi-solume.
Auteur inconnu
Sortileges de Combat du Quatrieme Cercle
Commande
Ce sortilège est l’un des plus riches en possibilité d ‘emploi, et constitue un moyen inestimable de se faire
respecter et obéir. Seule sa difficulté technique fait qu’il n’est pas aussi répandu qu’on pourrait le supposer.
Pour lancer le sortilège, il convient juste de prononcer la formule en désignant clairement la victime et l'ordre de
5 mots ou moins, qu’elle devra exécuter de son mieux pendant cent battements de cœur.
A noter que l’on peut donner n’importe quel ordre, comme « décroche moi la Lune Bleue », à l’exception
toutefois de ceux qui constituent une atteinte à la Vie.
La formule est du type :
Des Larmes de l’Arcande,
Toi qui te moques de moi,
Ecoute-moi et obéis,
Pendant cent battements de cœur :
Assieds-toi et pleure !
Confusion
Ce sortilège est indispensable à un Sorcier qui tient à affronter un nombre important d’ennemis en même temps,
tout en ne se départissant pas d’une nécessaire pointe d’humour…
Il permet en effet de semer la confusion dans l’esprit de toutes les personnes se trouvant en présence du Sorcier
et de les désorienter, de telle sorte qu’ils se mettront à tourner frénétiquement sur eux même.
Le Sorcier doit déclamer sa formule, et toutes les personnes présentes se mettront alors à tourbillonner, à
l’exclusion de toute autre action pendant cent battement de cœur.
La formule est du type :
Des Larmes de l’Arcande,
Vous tous qui entendez ma voix,
Soyez désorientés
Pendant cent battements de cœur
Il faut noter que même les alliés du Sorcier seront affectés par la confusion, à moins que qu’ils n’aient été
préalablement protégés par le sort « Protection contre la Confusion » que le jeteur de sort aura lancé
préalablement sur eux.
Hurlement
Cela faisait maintenant cinq longues années que j’étudiais auprès de mon maître, Trérange Esprilune. J’avais une
très grande estime pour lui et je dévorais littéralement tout ce qu’il pouvait m’enseigner, progressant vite dans la
maîtrise de la Sorcellerie.
Pourtant ces derniers mois, je commençais à sentir qu’une étrange transformation s’opérait dans le
comportement de Trérange. Il devenait de plus en plus distrait et il se mettait fréquemment à parler tout seul. Ses
leçons devenaient floues et décousues. Il semblait constamment naviguer entre deux mondes : l’un réel et l’autre
imaginaire. Parfois, lorsqu’il me parlait, j’avais la très nette impression qu’il s’adressait à quelqu’un d’autre…
Un jour où nous méditions dans sa petite chambre d’étude, il se leva d’un bond. Son visage était déformé par la
haine et ses yeux semblaient lancer des éclairs. Il se mit à hurler : « Ainsi vous êtes revenus pour me tuer !
Sachez que je vendrais chèrement ma peau, immondes pourceaux ! Craignez pour vos oreilles ! »
Au même instant, il déclama une formule qu’il fit suivre d’un cri assourdissant.
Celle-ci était du type :
Avec horreur, je sentis comme un déchirement au fond de mes tympans. J’avais l’impression qu’ils allaient
éclater. Je n’entendais rien d’autre que le son de sa voix. Je tombais à genoux sur le sol et, lâchant tout ce que je
tenais dans les mains, je me couvris les oreilles de celles-ci. La douleur était telle que je ne pouvais rien faire
d’autre que de rester prostré ainsi. Le son déchirant fini par cesser, et quelques battements de cœur plus tard, je
pus relever la tête pour voir la porte de la chambre se refermer sur mon maître.
Soudain la porte s’ouvrit à nouveau, et je vis mon frère, étudiant sorcier lui aussi, qui se précipitait vers moi l’air
inquiet. Il m’expliqua qu’il avait vu le maître sortir de la chambre en courant, une expression terrible sur le
visage et que cela l’avait inquiété. Je lui décrivis la scène et mon frère, plus avancé que moi dans les études,
m’expliqua que le sort lancé par Trérange était un sortilège de « Hurlement ». Celui-ci une fois lancé, permettait
de toucher toutes les personnes présentes entendant le cri, les obligeant, du fait de la douleur, à se figer en
lâchant tout ce qu’elles tenaient entre les mains pour se couvrir les oreilles, tant que le cri ne se serait pas
estompé depuis trente battements de cœur. Il termina son explication en disant que le sortilège n’affectait pas les
nouveaux arrivants.
Mon maître revint quelques heures plus tard, complètement détendu, me demandant si j’avais bien dormi…
Renvoi
Je me souviens, nous descendions dans les ruines souterraines de la mythiques tour des quatre Vents. Mon père
espérait y trouver de vieux objets ou de vieux grimoires du Premier Age afin de les étudier et peut être d'élucider
une partie des mystères qui entouraient cette époque obscure et chaotique. Il régnait dans ces souterrains une
atmosphère étouffante à la fois chaude et humide. Je ne me sentais pas à l'aise, surtout lorsque nous vîmes des
traces de pas récents sur le sol, devant nous…
Mon père posa sa main sur mon épaule et se pencha vers moi pour me chuchoter dans le creux de l'oreille :
"N'ais pas peur, mon fils. Ces traces de pas ne peuvent appartenir qu'à cette espèce de sinistre arriviste Reds
Burboncle qui nous espionne sans arrêt pour profiter de nos découvertes et se faire bien voir auprès des grands
de la Confrérie. Il se sera sûrement introduit ici avant nous pour se cacher et guetter notre venue afin de nous
jeter quelques sortilèges déplaisants pour nous retarder. Mais ne crains rien, je connais un sortilège qui permet de
renvoyer un sort sur son lanceur pour qu'il subisse lui-même ses effets, sauf si bien sûr, il a le temps de briser son
propre sort qui revient. Et cela juste en disant très rapidement, en même temps que le sort à renvoyé est incanté :
Il te faut tout de même savoir que ce sortilège n'affecte que les sortilège du mode arcandien "Des larmes de
l'arcande" et qu'on ne peut pas renvoyer des sort affectant une zone entière.
Allons, continuons donc notre exploration !"
Je fus pris d’une terreur panique car ma bouche venait de se fermer : plus aucun son ne pouvait plus sortir de
celle-ci et mes lèvres étaient scellées. Je me mis à frapper de mes poings sur la porte du laboratoire de façon
frénétique jusqu’à ce que Sangère m’ouvre, rouge de colère, lui aussi touché par le sortilège…
L’aversion de mon maître pour la Sorcellerie ne me permit pas alors de comprendre ce qui s’était passé. Ainsi
lorsque je le quittais pour divergence d’opinion sur l’Arcande, je pus découvrir que cette formule devait être
prononcée à voix haute, et qu’il impose à toutes les personnes présentes près du Sorcier, un silence absolu
pendant cent battements de cœur. Les Sorciers ne peuvent alors plus jeter aucun sort. Par contre les mots code
liés a une capacité spéciale, qui ne sont pas à proprement parler des paroles, peuvent encore être prononcés.
Tombe
Ce puissant sortilège de combat, je ne l’ai pas appris de manière ordinaire, et je n’étais encore qu’un débutant
avide de pouvoir quand je l’ai dérobé à mon Magister : un jour qu’il était absent, je m’emparai de son livre de
sorts et recopiai à la hâte la formule, avant de reposer fébrilement le livre à sa place.
Incapable de lancer ce sortilège si puissant, j’ai finalement dû attendre fort longtemps avant de trouver en moi la
puissance nécessaire à son lancement. Sa formule, d’une simplicité trompeuse cache en fait un pouvoir
impressionnant. Elle est en général du type :
Son effet est immédiat, et permet de vous débarrasser en un clin d’œil d’un terrible Combattant comme d’un
redoutable Sorcier…
Sortileges de Rituel du Quatrieme Cercle
Cercle interdit
Nul ne connaît avec certitude l’auteur de ce Sortilège, assez peu répandu par ailleurs. On n’est sûr que d’une
chose : il resta pendant très longtemps un secret de l’Ecole de Sorcellerie d’Alinor, jusqu’à ce qu’il fût dérobé
par la Confrérie de l’Ombre et revendu par cette dernière à la rivale de toujours de l’Ecole d’Alinor, l’Ecole de
Jessande. D’aucun voudraient même voir là l’origine du différent tenace qui oppose les deux Ecoles depuis plus
de deux Eres.
Qui qu’il en soit, le Sortilège est désormais connu de presque toutes les Ecoles du Haut Royaume et la Confrérie
des Sorciers l’a inscrit sur son Grand Registre. Il permet d’emprisonner une personne dans un cercle enchanté
matérialisé par une cordelette. Celle-ci est d’ailleurs le seul composant matériel du Sort, mais il convient qu’elle
soit en crin de filante et qu’elle fasse environ un mètre cinquante de longueur.
Pour enfermer votre victime dans le Cercle Interdit, il est préférable qu’elle se tienne debout et qu’elle soit
immobilisée d’une façon ou d’une autre si elle n’est pas consentante. Il suffit alors de déposer la cordelette de
filante en cercle autour de ses pieds et de prononcer une formule du type :
La victime ne pourra plus alors poser un pied en dehors du Cercle Interdit tant que le Sort durera : elle sera donc
« insensible » aux attaques telles que « Recul » ou « Fuis » et ne pourra pas être portée hors du Cercle même si
elle tombe inconsciente. De plus, un maître de l’évasion sera impuissant face aux effets du Cercle Interdit.
Eminence grise
Durant de nombreuses années, j’ai cherché à concevoir des sortilèges, qui me permettraient d’accomplir mon
métier, avec un professionnalisme toujours plus proche de la perfection. Voici l’une de mes plus brillantes
trouvailles dans ce vaste domaine qu’est la Sorcellerie.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut réciter sa formule, en la déclamant à haute voix ou en la susurrant à
l’oreille de la victime. La formule sera du type :
Il faudra ensuite faire en sorte de rester à moins de deux mètres de sa victime, pour lui donner des ordres sous la
forme de « Commande ».
L’ordre devra faire cinq mots ou moins et ne pourra pas transgresser le tabou de la Mort, ou les limites de la
décence.
Commencez par lui ordonner de rester près de vous. Ensuite, vous pourrez le commander autant de fois que
nécessaire pendant la demi-solume en cours. Mais prenez garde, s’il s éloigne de plus de deux pas,
l’envoûtement se brisera.
Enchanter une arme
Cela faisait maintenant deux mois que je m’étais séparé de mon maître pour suivre mon propre chemin et
découvrir de nouveaux horizons. Malheureusement la vie est dure lorsqu'on voyage de ville en ville. L’argent
avait fini par manquer rapidement et je fus obligé de vendre mes quelques connaissances de sorcellerie pour
survivre et gagner assez de krills pour poursuivre mon voyage.
L’occasion vint assez rapidement. En effet j’étais installé depuis peu à la table de l’auberge de la Gourdreroue à
Escarboucle, lorsqu’un jeune homme richement vêtu vint s’asseoir en face de moi. Il avait l’air nerveux quand il
posa devant moi une bourse bien remplie et me demanda si j’étais le Sorcier qui vendait ses services. J’opinais et
aussitôt il m’expliqua l’affaire. Il avait fait le pari ridicule avec un ami, un soir où l’alcool coulait à flots, qu’il
défierait Régéor Grandur, cette grande brute qui paradait avec sa troupe de coupe-jarrets dans les basses rues de
la capitale, rackettant et volant à l’envie. Malheureusement, le défi avait été lancé aussitôt, alors qu’il était
encore ivre et incapable de se rendre compte qu’il s’attaquait à l’une des plus grosses brutes de la ville.
Il était désormais trop tard pour renoncer sans perdre la face. Mais sans aide, il savait qu’il ne pouvait espérer
gagner. Aussi me demanda-t-il de faire quelque chose pour l’y aider.
Je me revois encore travaillant nerveusement dans ma petite chambre d’auberge. J’avais décidé qu’enchanter son
arme serait peut-être la meilleure façon de lui venir en aide que je pouvais lui offrir…Je déclamais alors une
formule du type :
Des Larmes de l’Arcande,
Que cette masse porte ma force
Et que ton prochain coup
Rende ton adversaire inconscient
L’arme d’aspect classique était devenue capable de faire sombrer dans l’inconscience quiconque en serait frappé,
et ce pour le prochain coup seulement.
Le combat devant avoir lieu dans quelques minutes, je pensais que cela serait suffisant pour que mon employeur
puisse gagner.
Je suivis de loin mon employeur et le vis se diriger vers son adversaire. Il lui déclama : "Toi Régéor Grandur,
sache que mon prochain coup te fera tomber dans l'inconscience !". Il le frappa vicieusement de bas en haut. La
grande brute s'affala de tout son poids sur le sol boueux.
Mon employeur semblait satisfait mais il ne remarqua pas les compagnons de Régéor qui s'approchait tels des
ombres. Je décidais alors de laisser mon ancien employeur découvrir les plaisirs des bains de boue et m'esquivai
rapidement.
Maladresse
Ceux qui se sont déjà rendu dans le Fief d’Utriviène au sud de Tanebrande, n’auront pas manqué de remarquer
les ruines calcinées d’un grand bâtiment sur la crête qui surplombe la vallée. Ce sont là les vestiges de la sinistre
Ecole de Sorcellerie de Trebac, qui fut dissoute en 21 Licorne par la Confrérie des Sorciers lorsqu’on découvrit
que le Sorcier qui était à sa tête était un Nécromant se livrant à des pratiques plus que douteuse.
Des quelques sortilèges qui furent écrits dans cette Ecole pervertie, seul « Maladresse » fut inscrit, avec
réticence, dans le Grand Registre de la Confrérie. Il permet de rendre la victime inapte à tenir des objets dans ses
mains plus de deux secondes, et ce pour une demi-solume. Ce sortilège est donc bien utile pour apprendre à vivre
à un ennemi ou réfréner les ardeurs combattives d’un adversaire têtu.
Il se présente en général sous cette forme :
Le sortilège est lancé et fonctionnera donc à merveille puisque la victime est désormais liée au jeteur de sort.
Parfois, il est cependant nécessaire de questionner celle-ci afin de s’assurer qu’elle a ben enregistré les effets,
sinon il est nécessaire de les lui répéter pour être sûr de ne pas obtenir des effets indésirables et notamment le fait
que le sortilège est à l’état latent et qu’il ne se déclenchera que lorsque la victime sombrera dans l’inconscience
au cours d’un combat. Il ne faut en effet pas oublier que la victime est actuellement en état de choc et que sa
compréhension est alors très limitée.
Ces quatre personnes seront ainsi immunisées au prochain sort cherchant à les désorienter.
Lorsque j'ai relancé le sort de Confusion après avoir protéger mon assistant de la sorte, j'eu la mauvaise surprise
de l'entendre me dire "Ah, ah ! Sorcier de pacotille, ton sortilège n'a pas prise sur moi !". Je te rassure, l'effronté
s'affaire dorénavant à lustrer tous les recoins de ma bibliothèque. Dommage, il avait du potentiel.
A bientôt !
Ruivor Songeflamme
Protection des arbres
"Maintenant, je suis un arbre. Je suis comme eux, je suis végétal. Lorsque le vent souffle dans mes branches et
qu'elles ploient sous sa force mes feuilles frissonnent de plaisir. Lorsque l'eau du ciel ruisselle sur mes feuilles, je
me sens comme lavé de toutes les misères de ce monde, je m sens purifié jusqu'au plus profond de mon être.
Sur la route auprès de laquelle j'ai pris racine, j'observe les voyageurs, j'observe le temps, les animaux… Je
prends le temps de méditer… Je réfléchis… Je pense… Je médite… Je réfléchis… Je pense…
… Attention, vous marchez sur mes racines ! Elles sont si sèches en ce moment. Vous ne voudriez pas les
arroser, s'il vous plait ?
Mais vous portez une lame ! Vous allez nous faire du mal !
Etranges personnages que je venais de rencontrer, ils s’étaient tus, ils ne bougeaient plus. Un s'était formés sur
les lèvres de l'un d'eux, et il se tenait là immobile, les bras en croix, sa main droite touchant l'arbre le plus
proche. Je poursuivis ma route vers Escarboucle où mon oncle m'attendait.
Lorsque je lui fis le récit de cet événement, mon oncle ne parut pas surpris. Il connaissait le vieil homme, il avait
été son premier maître en sorcellerie. Le sortilège qu'il avait prononcé était le sortilège "Protection des Arbres"
qui permettait au sorcier, et à toute personne touchant le même arbre, de bénéficier d'une protection contre toutes
attaques physiques, tant qu'ils resteraient physiquement en contact de la main avec l'arbre choisi, et cela autant
de temps qu'ils prolongeraient le contact avec l'arbre.
Je ne sais pas ce que le vieil homme est devenu aujourd'hui. Peut être a-t-il réellement pris racine…
Verite
La découverte de ce sortilège intervint peu de temps après celle du sortilège « Question », moins puissant et plus
limité, donc moins efficace. En effet, si ce sortilège permettait d’obtenir des réponses véridiques, celles-ci étaient
nécessairement positives ou négatives : aucun développement précis n’était alors possible.
Permettre de faire dire à n’importe qui la vérité ne doit absolument pas tomber entre toutes les mains, aussi ce
sort doit-il être impérativement diffusé le moins possible. Une mauvaise utilisation pourrait déclencher des
catastrophes abominables. Bien heureusement, la puissance qu’il requiert est telle que seuls les Sorciers les plus
sages et les plus expérimentés ont la possibilité de s’en servir.
L’effet est donc d’obtenir que toutes les paroles prononcées par les personnes situées à portée de voix lors de
l’incantation soient rigoureusement exactes, et ceci pendant une durée d’une demi-solume. Il leur est possible de
s’éloigner hors de vue du Sorcier ou de choisir de ne rien dire, mais s’ils décident de parler alors le mensonge,
même par omission, leur est interdit.
La formule ressemble à peu près à :
Haine
Ce redoutable sortilège était, dit-on, le préféré du Sorcier Almar Ven-Jadefeu, qui s’est rendu célèbre pour ses
utilisations intempestives et inattendues de ce sort, dont la plus célèbre fut sans doute celle de la mémorable
Plénore du 15 Jellande 10 Reine, où la surprise fut telle que l'on en parle encore.
Depuis de jour d’ailleurs, seul le Haut Roi a le droit de porter une arme à la Plénore, et un Haut Sorcier est
chargé de veiller à la dignité des débats.
Pour lancer ce sortilège il suffit de déclamer une formule du type :
Toutes les personnes présentes à l’exception du Sorcier sont alors plongées dans une folie furieuse et se battront
jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une seule personne debout.
Paix
Je crois avoir enfin découvert le sortilège que tous les membres de MaisonCrystal espéraient trouver : un sort qui
permettrait d’imposer la paix et la modération contre le gré des belligérants. Certes, il ne s’agit pas là d’un
artifice de débutant, mais le résultat en vaut la chandelle et cette seconde année de l’ère de Crystal s’annonce
sous les meilleurs auspices pour notre Maison, puisqu’il donnera à nos Sorciers les plus doués un atout
supplémentaire pour que s’installe le dialogue et la compréhension mutuelle.
Pour obtenir l’effet désiré, il suffit de déclamer d’une voix forte une formule du type :
Toutes les personnes à portée de voix seront alors incapables d’engager une quelconque action offensive pendant
un quart de solume, à l’exception toutefois du Sorcier. Si les personnes sont directement attaquées, elles se
défendront.
Sortileges de Rituel du Cinquieme Cercle
Le Sorcier sera alors protégé de toute attaque arcandienne pendant un quart de solume. Plus rien ne peut briser le
sortilège une fois la formule achevée.
Bien sur ce sortilège ne protége en rien des dommages physiques occasionner par les attaques même si l’effet
arcandien est ignoré.
Un effet secondaire a même pu être découvert : le sort de Bulle Anti-Magie annule un sort de « protection contre
les armes normales ». Cet effet n'a pu être expliqué à ce jour et cela reste un sujet souvent étudié par les Haut-
Sorcier.
Compulsion
Durant de nombreuses années, j’ai cherché à concevoir des sortilèges, qui me permettrait d’accomplir mon
métier, avec un professionnalisme toujours plus proche de la perfection. Voici l’une de mes plus brillantes
trouvailles dans ce vaste domaine qu‘est l’Arcande.
Pour mettre en œuvre ce sortilège, il faut tout d’abord réciter la formule suivante, celle-ci peut être déclamée à
haute voix, où susurrée à l’oreille de la victime, et sera du type :
Alors il faudra expliquer clairement la mission, en un maximum de trente cinq mots. Tu ne pourras pas le
pousser à transgresser le tabou de la mort ou les limites de l’indécence. Si la victime ne semble pas s’orienter
vers un lieu propice, alors tu pourras lui commander discrètement :
Des larmes de l’Arcande
Obéis, suis-moi !
Alors, à la prochaine rencontre avec la victime, il suffira de planter l’aiguille dans la poupée ainsi ensorcelée en
disant par exemple :
Des Larmes de l’Arcande,
Toi mon cher rival,
Je te tiens entre mes mains.
Ecoute-moi : tu devras exécuter
De ton mieux chacun de mes ordres
Pendant la prochaine demi-solume !
Exorcisme
Ces paroles résonnèrent longtemps dans mon esprit. La pauvre femme venait de cesser de s’agiter
convulsivement. Maintenant, son visage affichait un grand calme et une profonde sérénité.
Mon maître venait de procéder à un exorcisme sur cette jeune femme qui faisait l’objet d’une vengeance d’un
Sorcier parce qu’elle n’avait pas voulu céder à ses avances. Il rangea son focalisateur qui avait servi a capter
l’attention de la jeune fille afin de la débarrasser de son envoûtement, et m’entraîna hors de la salle afin que
celle-ci puisse se reposer tranquillement après cette dure épreuve.
Il m’expliqua alors qu’il existait de nombreux sortilèges, noirs pour la plupart, d’envoûtement. L’envoûtement
pouvait prendre de nombreuses formes et avoir des effets divers. Il m’apprit qu’avec l’Exorcisme, on pouvait
libérer les victimes de tous les effets néfastes occasionnés par ces rituels.
J’inscrivis soigneusement ces précieux renseignements dans ma mémoire, et quittais mon maître pour me rendre
à la cuisine. J’étais de corvée aujourd’hui…
Protection
Parfois, il est nécessaire de comprendre la nature pour en maîtriser la force. C’est ainsi que j’ai pu trouver le
moyen de canaliser certaines forces de la nature afin de les répandre au plus profond de notre corps, et qu’elles
nous enveloppent d’une aura protectrice bienfaisante.
Pour cela, il est nécessaire d’être en parfaite communion avec elle. En effet, les personnes désireuses de
bénéficier de sa protection, cinq au maximum, devront s’agenouiller en baissant la tête autour du Sorcier, et
chacun d’eux devra tenir les mains de ses voisins. En levant très haut au dessus de leurs têtes leurs mains jointes,
ils devront méditer profondément en chantant une mélopée sourde et monocorde.
Le Sorcier, debout au centre du cercle devra alors lever lui aussi les bras vers le ciel en déclamant une formule
du type :
Des Larmes de l’Arcande,
Vous cinq qui entendez ma voix
Et qui allez vous lancer
A l’assaut des Créatures de l’Ailleurs,
Soyez insensible à tout sort
Vous plongeant dans un État Endormi
Pendant la prochaine demi-solume !
La personne protégée sera alors insensible aux coups d'armes non enchantée.
Un effet secondaire a toutefois pu être découvert : le sort de protection contre les armes normales annule un sort
de « Bulle Anti-Magie ». Cet effet n'a pu être expliqué à ce jour et cela reste un sujet souvent étudié par les Haut-
Sorcier.