Expo
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Exposants :
Danielle Desir BOBENDA
Justino Francisco MENDES GOMES
Introduction
Le panafricanisme, en tant que mouvement visant à promouvoir l´unité, la solidarité et
la dignité des peuples africains, a joué un rôle crucial dans l´histoire du continent.
L’idée panafricaine a germé et a éclos aux Caraïbes et en Amérique du Nord (EtatsUnis
et Canada) à la fin du XIXe siècle. Elle est née à la suite d’une longue et parfois
violente confrontation opposant les autorités et les propriétaires esclavagistes aux
Nègres libres et aux Nègres esclaves. A la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe
siècle, les planteurs des Caraïbes et des Etats-Unis entreprirent de se débarrasser des
Nègres libres qui constituaient selon eux un danger menaçant. Ce sont les Anglais qui
sont les premiers à trouver une solution. A la fin du XIXe siècle, surtout autour de 1900,
parmi les personnalités des Caraïbes qui participèrent à la naissance du panafricanisme,
quatre hommes se démarquent. Ils se différencient nettement des autres penseurs de leur
génération : Edward Wilmot Blyden, Anténor Firmin, Henry Sylvester Williams et
Bénito Sylvain. Et en Afrique, ce mouvement a été façonné par de nombreuses
personnalités, mais figures émergent particulierement : Kwame NKRUMAH, Thomas
SANKARA, Amilcar CABRAL et Cheikh Anta DIOP. Chacun d´entre eux a apporté
des idées novatrices qui ont laissé un héritage durable dans la lutte pour l´émancipation
de l´Afrique. Notre travail examine les idées panafricaines de ces leaders et leur impact
sur l´histoire et la pensée africaine.
Contexte
Cheikh fait partie des acteurs du panafricanisme qui ont eu a impacter le continent
africain, Il a travaillé sur la réécriture de l'histoire de l'Afrique pour mettre en lumière
les contributions culturelles, scientifiques et historiques de l'Afrique à l'humanité, de
son vivant il édifia les peuples africain sur comment ils pouvaient trouver leur
autonomie. Agé seulement de 25 ans Cheikh Anta milite farouchement pour
l'indépendance et l'unité africaine. Pour lui la renaissance africaine ne pourrait être
possible que par la promotion de l’unité africaine (en valorisant nos coutumes), par un
rétablissement de l’identité africaine et la réunification des territoires africains, partagés
en colonie entre les occidentaux. Dans cette vision des choses, l'état fédéral devient une
urgence continentale, car un tel ensemble géopolitique serait à même de sécuriser, de
structurer et d'optimiser le développement du continent africain. Politiquement engagé
en faveur de l'indépendance des pays africains et de la constitution d’un État fédéral au
niveau continental, Diop contribue à la politisation de nombreux intellectuels africains
en France. Poursuivant la lutte sur un plan plus culturel, il participe aux différents
congrès des artistes et écrivains noirs et en 1960, il publie ce qui va devenir sa plate-
forme politique : Les fondements économiques et culturels d'un futur État fédéral en
Afrique noire. » Sur cet œuvre, Prof. Anta mentionne quatorze propositions d'actions
concrètes allant du domaine de l'éducation à celui de l'industrialisation en passant par
l'économie et la politique. Entre autres, il relève une double nécessité vitale.
Premièrement, la nécessité de définir une politique de recherche scientifique efficiente.
Sur ce, Anta Diop pense que l’Afrique doit opter pour une politique de développement
scientifique et intellectuel et y mettre le prix ; sa vulnérabilité excessive des cinq
derniers siècles est la conséquence d’une déficience technique. Aussi, le développement
intellectuel est le moyen le plus sûr de faire cesser le chantage, les brimades, les
humiliations. Il est évident pour lui que l’Afrique peut redevenir un centre d’initiatives
et de décisions scientifiques, au lieu de croire qu’elle est condamnée à rester
l’appendice, le champ d’expansion économique des pays développés. Deuxièmement, la
nécessité de définir une doctrine énergétique africaine et d’industrialisation véritable. A
cet effet, Anta propose un schéma de développement énergétique continental qui tienne
compte à la fois des sources d’énergie renouvelables et non renouvelables, de l’écologie
et des progrès techniques des prochaines décennies. Pour lui, l'Afrique Noire devra
trouver une formule de pluralisme énergétique associant harmonieusement tous les
sources d’énergies.
Conclusion
Au terme de notre travail, nous pouvons affirmer, en réponse à notre question de
recherche que le panafricanisme a exercé (et continue à exercer) une influence majeure
sur la construction politique supranationale en Afrique post-coloniale notamment au
sein de l'OUA puis l'UA. Les idées panafricaines de Kwame Nkrumah, Thomas
Sankara, Amilcar Cabral et Cheikh Anta Diop ont laissé un héritage indélébile dans la
lutte pour l'unité, la dignité et la libération de l'Afrique. Leurs visions de l'Afrique
indépendante, fière de son identité culturelle et capable de jouer un rôle central sur la
scène mondiale continuent d'influencer les mouvements panafricains et les débats sur le
rôle de l'Afrique dans le monde moderne. Ces leaders ont contribué à redéfinir l'avenir
de l'Afrique en mettant l'accent sur la souveraineté, la justice sociale, la culture et la
connaissance. Leur héritage perdure en tant que source d'inspiration pour les
générations actuelles et futures d'Africains engagés dans la quête de l'émancipation du
continent.