COURS - Macroéconomie Monétaire Inter

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INTRODUCTION : COMPTABILITE NATIONALE

I. Economie fermée
Une économie fermée se compose des ménages, des entreprises, de l’Etat.
On a : Y = C + S = C + I (Equations de revenu)
A l’équilibre, l’épargne est égale à l’investissement : S privé = I privé
Ici, il est important de distinguer que l’épargne S n’est pas l’épargne thésaurisée (qui ne rentre pas
dans le circuit économique).
Les variables de l’Etat dans une économie sont taxes (T) et les dépenses (G) qui contiennent des
investissements publics. Lorsque le budget de l’Etat est équilibré, on a : T = G
- Si T – G = 0, nous sommes à l’équilibre ;
- Si T – G > 0, il y a un excédent budgétaire ;
- Si T – G < 0, on parle de déficit, ce qui implique que quelqu’un a financé le déficit de l’Etat.
Si l’Etat a un déficit budgétaire, S privé vient fiancer S publique (T – G) et S générale baisse. On parle
d’effet d’éviction (le secteur public a évincé du secteur privé des moyens de son investissement).
Même en économie fermée, l’Etat a une influence sur l’économie et il doit avoir un rôle régulateur.
L’Etat intervient aux moyens des taxes et des dépenses publiques (investissements publics + autres
dépenses) sur l’économie. Si le budget est équilibré, S privé finance I privé
D’où le revenu disponible des ménages est : Y – T = C + S
Donc Y = C + I + G
Ainsi, I = Y – C – G => I = S publique
En conclusion, S = S privé + S publique = Y – T – C + (T – G)
Remarque : L’épargne est une décision de sacrifier une partie de la consommation présente pour
une consommation future. Il y a un coût d’opportunité qui est le taux d’intérêt. Si le taux d’intérêt
est élevé, on décide d’épargner.

II. Economie ouverte


Dans une économie ouverte, s’ajoute le reste du monde aux entités de l’économie fermée.
Les nouvelles variables à s’introduire sont celles des exportations X et des importations M.
Les exportations sont définies comme les B&S que le RDM demande à notre pays. Quant aux
importations, c’est la demande nationale des biens étrangers qui dépend des revenus et du taux de
change.
Quand notre monnaie s’apprécie, on peut acquérir plus de biens. Si la monnaie se déprécie, les
importations coutent très cher car il faut plus de moyens.
Ainsi, Y + M = C + I + G + X
Y – C – G = I + (X – M)
S = I + (X – M)
1
Si X = M (équilibre de la balance), S = I
N.B. :
Une balance commerciale excédentaire permet de gérer une partie des ressources et donne droit à
des devises étrangères.
- X – M > 0, le pays est créancier du reste du monde donc le pays finance le déficit du reste
du monde en plus des investissements financiers ;
- Si X – M <0, la balance est déficitaire.
Au final, on a S privé = I + (X – M) + (G – T)

Remarques :
- Le PIB est la valeur marchande des B&S au cours d’une année ;
- Un budget est une prévision chiffrée ;
- Les entreprises investissent pour maximiser ses profits ou réduire ses charges ;
- L’investissement accroit la production future et l’épargne la consommation future.

Exercice 2 :
Chercher le taux d’épargne et d’investissement des trois dernières années. Distinguer les épargnes
et les investissements.
Taux d’épargne brute intérieure Taux d’investissement (% du PIB)
2019 21,2% 2019 1 255,1
2020 25,3% 2020 1 355,0
2021 23,8% 2021 1 445,0
Sources :
- https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDS.TOTL.ZS?locations=CI
- https://www.dppse.ci/

Exercice 3 :
Imprimer une balance de paiements.

2
CHAP 1 : TAUX DE CHANGE ET MARCHES DE CHANGES
APPROCHE PAR LES ACTIFS
Il est important de noter que la monnaie est :
- Un intermédiaire des échanges ;
- Une unité de compte : la manière dont on mesure la valeur d’un bien ;
- Une réserve de valeur : elle permet de conserver la valeur d’une chose.
//On définit la politique économique comme l'ensemble des moyens mis en œuvre par l'Etat pour
atteindre les objectifs qu'il s'est fixé dans le but d'améliorer la situation économique générale du
pays. Les principaux objectifs de la politique économique sont, pour les économistes, au nombre
de quatre :
- La croissance économique, qui est mesurée par le taux de croissance du PIB. L'objectif de
l'Etat est de favoriser une croissance élevée et inscrite dans la durée.
- Le plein emploi, évalué par le taux de chômage. L'Etat va aider, directement ou
indirectement, à créer des emplois.
- La stabilité des prix, traduite par le taux d'inflation. Il s'agit pour l'Etat de garantir le
maintien du pouvoir d'achat des agents économiques en luttant contre l'inflation qui l'érode.
- L'équilibre des comptes extérieurs, indiqué par le solde de la balance des paiements.
On distingue deux grands types de politique économique selon le but poursuivi par l'Etat :
- S'il s'agit de contrebalancer un ralentissement temporaire de l'activité économique, l'Etat
mettra en œuvre une politique conjoncturelle.
- Si au contraire, il s'agit de modifier en profondeur les structures économiques et sociales,
l'Etat aura recours une politique structurelle. //

I. Taux de change et transactions internationales


Le taux de change est le prix d’une monnaie par rapport à une autre monnaie. C’est le prix d’une
monnaie en termes d’une autre monnaie. Il devient un prix relatif.
La monnaie, c’est l’actif le plus liquide. L'analyse keynésienne distingue trois motifs de
détention/demande de la monnaie : un motif de transaction, un motif de précaution et un motif
de spéculation.
Un actif est une chose qui permet de transférer de la valeur d’aujourd’hui à demain, et cette valeur
peut s’apprécier ou déprécier. Caractéristiques : anticipation + variation de la monnaie
La monnaie d’un pays peut s’apprécier ou se déprécier par rapport à d’autres en raison de
l’évolution du taux de change. Quand la monnaie s’apprécie, ses biens coûtent plus cher sur le
marché international. Ainsi, le pays dont la monnaie s’est appréciée perd en compétitivité de prix.
Si la monnaie s’apprécie, les importations augmentent.
Il existe deux types de cotation des taux de change : la cotation à l’incertain (devise étrangère en
monnaie nationale) et la cotation au certain (devise nationale en monnaie étrangère).
Remarque : Faire attention au type de cotation donné dans un document.

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II. Marché des changes
Pour étudier un marché, il faut chercher :
- L’objet de la confrontation du marché (marché de changes : devises et produits dérivés) ;
- Les acteurs de l’offre et la demande (marché des changes : les banques, les institutions
financières, les entreprises internationales, les Etats) ;
- La structure du marché : oligopole, monopole, CPP.
Le marché à terme fonctionne sur le même marché de change. Il permet de se prémunir contre les
variations du taux de change.
Recherches : qu’est-ce que le marché des futurs et la demande d’actifs

Pour acheter une monnaie étrangère, il faut la parité.


Soient :
𝑅𝑥 , le taux d’intérêt du pays X
𝑅𝑦 , le taux d’intérêt Y

𝐸𝑥/𝑦 , le taux de change traduisant le nombre de x nécessaire pour 1 y


𝑎
𝐸𝑥/𝑦 , le taux de change attendu
𝑎
Si 𝐸𝑥/𝑦 >𝐸𝑥/𝑦 , la monnaie x s’est appréciée
𝑎
Si 𝐸𝑥/𝑦 < 𝐸𝑥/𝑦 , la monnaie x s’est dépréciée
𝐸𝑥𝑦 𝑎 −𝐸𝑥𝑦
Il faut comparer 𝑅𝑥 et 𝑅𝑦 + 𝐸𝑥𝑦

𝐸𝑥𝑦 𝑎 −𝐸𝑥𝑦
Si 𝑅𝑥 > 𝑅𝑦 + ; on investit dans le pays X
𝐸𝑥𝑦

𝐸𝑥𝑦 𝑎 −𝐸𝑥𝑦
Si 𝑅𝑥 = 𝑅𝑦 + ; le marché est à l’équilibre
𝐸𝑥𝑦

𝐸𝑥𝑦 𝑎 −𝐸𝑥𝑦
La condition d’équilibre du marché des changes : 𝑅𝑥 = 𝑅𝑦 + : condition de parité
𝐸𝑥𝑦
d’intérêt (en raison de la parité des changes) non couverte (pas sur un marché à terme et pas de
couverture au risque).
Si le taux de change est fixe, il ne varie pas.
𝐸𝑥𝑦 𝑎 −𝐸𝑥𝑦
: taux de différentiation attendu
𝐸𝑥𝑦

𝐸𝑥𝑦 𝑎 −𝐸𝑥𝑦
= 0, régime de taux de change fixe
𝐸𝑥𝑦

𝐸𝑥𝑦 𝑎 −𝐸𝑥𝑦
< 0, anticipation d’une appréciation de la monnaie x
𝐸𝑥𝑦

Le marché corrige toujours l’économie.

4
Exercice 1
𝑎 Rendement de x des
𝐸𝑥/𝑦 𝑅𝑦 ∆ avec 𝐸𝑥/𝑦 = 0,383
dépôts y : Ry + ∆
0,395 0,05 - 0,03 0,02
0.383 0,05 0 0,05
0,375 0,05 0,02 0,07
0,365 0,05 0,05 0,1
Une dépréciation actuelle de x qui n’affecte ni les attentes du taux de change ni les taux d’intérêt,
ne change pas la rendement futur attendu en x d’un dépôt en y mais augmente le cours actuel en x
du dépôt. Ce changement rend les dépôts en y moins intéressants.

𝐸𝑥/𝑦 R1x R2x

0 Rendements en x des dépôts y


Si la monnaie x s’apprécie, les rendements en dépôt y augmentent
𝐸𝑥𝑦 𝑎 −𝐸𝑥𝑦 𝑎
A l’équilibre, 𝑅𝑥 = 𝑅𝑦 + 𝐸𝑥𝑦
. Les éléments conditionnant l’équilibre : 𝑅𝑥 et 𝐸𝑥/𝑦

Si 𝑅𝑥 augmente, 𝐸𝑥/𝑦 diminue et donc x s’apprécie. Justification : achat de monnaie augmente la


valeur.
Cas de changement des anticipations
𝐸𝑥/𝑦

0 Rendements en x des dépôts y

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CHAP 2 : MONNAIE, TAUX DE CHANGE, TAUX D’INTERET
Un des canaux du taux de change est le taux d’intérêt.
Rappel :
- La caractéristique principale de la monnaie est la liquidité
- La valeur réelle est le pouvoir d’achat de la monnaie ≠ valeur nominale
- L’inflation réduit la valeur réelle

I. Marché de monnaie
Le marché est la rencontre de l’offre et de la demande.
1. Demande de monnaie
La demande de monnaie du pays (L) dépend de deux éléments importants : Taux d’intérêt (R) et
PIB (Y). Le PIB est la valeur des B&S générés au cours d’une année ; c’est la valeur marchande
issue des transactions. C’est aussi l’ensemble des valeurs ajoutées.
Equation keynésienne de la consommation : 𝐶 = 𝐶𝑜 + 𝑐(𝑌 – 𝑇)
- Si Y augmente, C augmente => demande de la monnaie, fonction positive du PIB
Si le taux d’intérêt R augmente, la propension à épargner s est grande donc il coûte plus cher de
consommer aujourd’hui.
- Si S augmente, C baisse => pas de demande de la monnaie, fonction négative de S

2. Offre de monnaie
- Banques centrales : produisent les billets de banque (monnaie fiduciaire), les pièces
(monnaie métallique)
- Banques commerciales : sont intermédiaires entre les banques centrales et les unités
institutionnelles et transforment les actifs. Elles collectent l’épargne (ressources courtes) et
transforment en actifs (prêts…). Toutes les banques ne sont pas commerciales, il y a aussi
des établissements financiers.
Risques du banquier : risque de liquidité et risque de crédit de dépôt
Loi bancaire a prévu pour limiter les risques les seuils à avoir en banque (taux de réserve
obligatoire). Ce taux est de 3% à la BCEAO.

3. Modèle IS-LM
𝑀
LM : = L (R ; Y)
𝑃

A l’équilibre, le taux d’intérêt du marché de la monnaie = taux d’intérêt du marché de change


Tout ce qui va se passer sur le marché de la monnaie impacte le marché de change.
Si R augmente, l’offre de la monnaie diminue et la monnaie s’apprécie.

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R (M/P)2 (M/P)1

L(R ;Y)

Y
Une monnaie est forte quand son taux d’intérêt est élevé. M/P = masse monétaire
Exy

Marché des
changes
Exy

Exy

Exy

0 R Rendements en x des dépôts en y

M/P Marché
monétaire

L (R ; Y)

M/P
L2(R ; Y)

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Nous sommes en cas de cotation à l’incertain.
Si c’était la cotation au certain, nous aurons eu l’inverse des réactions.
La banque centrale peut agir sur le marché monétaire et influencer le taux de change mais il peut
arriver qu’il n’y ait aucun impact (selon Keynes) : on parle de trappe à liquidité.

Pourquoi les taux de change fluctuent dans le court terme ?


Selon les classiques, à long terme, les prix s’ajustent.
Selon Keynes, à court terme, seules les quantités s’ajustent.
Certains pensent que les fluctuations des prix sont des passages du court au long terme. //Cette
théorie n’est pas viable. //
 Examinons le processus par lequel le niveau de prix s’ajuste à sa position à long terme
La théorie quantitative de la monnaie dit que : 𝑃 ∗ 𝑌 = 𝑉 ∗ 𝑀 et dès que l’offre change, le
niveau des prix vont s’ajuster à long terme.
P : Prix
Y : PIB
V : Vitesse de circulation de la monnaie
M : Monnaie
∆𝑃 ∆𝑌 ∆𝑉 ∆𝑀
+ = +
𝑃 𝑌 𝑉 𝑀

En plein emploi (optimum), nous sommes au maximum du PIB :


PIB = constante et V = constante
∆𝑌 ∆𝑉
On a = 0 𝑒𝑡 =0
𝑌 𝑉
∆𝑃 ∆𝑀 ∆𝑃 ∆𝑀
D’où = , avec , le taux d’inflation et , la variation de la masse monétaire.
𝑃 𝑀 𝑃 𝑀

Ainsi, toute variation du taux d’inflation entraine une variation de la masse monétaire.

Remarque :
- Le plein emploi ne signifie pas qu’il n’y a pas de chômage.
- L’inflation est la hausse généralisée et continue des prix.

Si la masse de monnaie augmentent et les prix sont les mêmes, alors M/P va augmenter. Puis, les
prix vont progressivement augmenter pour s’ajuster et donc M/P va baisser.
Conclusion : Le taux de change surréagit lorsque sa réponse immédiate à une perturbation se traduit
par une réponse plus importante que sa réponse à long terme. Raison : rigidité des prix

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L’explication économique de cette surréaction provient de la condition de parité d’intérêt.
Supposons qu’avant l’augmentation de l’offre de monnaie, aucun changement dans le taux de
change n’est anticipé : 𝑅𝑥 = 𝑅𝑦

Une augmentation permanente de la masse monétaire M n’influence pas 𝑅𝑦 . Elle provoque une
chute de 𝑅𝑥 en dessous de 𝑅𝑦 : 𝑅𝑥 < 𝑅𝑦 et le fait rester tant que les prix ne sont pas ajustés à long
terme. Pour que le marché des changes soit en équilibre pendant la période d’ajustement, la
différence d’intérêt en faveur des dépôts à y doit être compensée par une appréciation attendue de
𝑎
x par rapport à y (𝐸𝑥/𝑦 < 𝐸𝑥/𝑦 ). Ce n’est que si le taux de change dépasse son niveau de long terme,
que les acteurs du marché s’attendront à une appréciation consécutive de 𝑥 par rapport à 𝑦. Cette
théorie a été énoncée en 1976.

CHAP 3 : NIVEAU DES PRIX ET TAUX DE CHANGE DE LONG TERME :


APPROCHE MONETAIRE
Pour comprendre les mouvements à long terme dans le taux de change, il faut compléter l’analyse
des liens entre politique monétaire, inflation, taux d’intérêt et taux de change. En longue période,
les niveaux des prix nationaux jouent un rôle clé dans la détermination à la fois des taux d’intérêts
et des prix relatifs (taux de change) auxquels les nations échangent leurs biens.
I. Loi du prix unique
Elle indique que sur des marchés compétitifs exempts de coûts de transactions (transport et
barrières de transition), des biens identiques vendus dans des pays différents doivent se vendre au
même prix lorsque ces prix sont exprimés en une même monnaie.
Si nous avons deux pays produisant les mêmes biens dans les mêmes conditions et en l’absence de
barrière, les biens doivent avoir le même prix. Cette loi justifie les règles de l’OMC.
Comment utiliser cette loi pour justifier les prix ?
Soient :
𝑖, le produit

𝑃𝑥𝑖 , le prix du produit i dans le pays X

𝑃𝑋𝑖
𝑃𝑋𝑖 = 𝐸𝑥/𝑦 𝑃𝑌𝑖 => 𝐸𝑥/𝑦 =
𝑃𝑌𝑖
Ainsi, on aura plusieurs taux de change sauf si on utilise le niveau général des prix.

1. Parité du pouvoir d’achat (PPA)


Selon la théorie de la parité du pouvoir d’achat, le taux de change entre les monnaies de deux pays
est égal au rapport des niveaux de prix. Cette théorie énonce que les niveaux de prix dans tous les
pays sont les mêmes quand ils sont mesurés en termes d’une même monnaie.

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𝑃𝑋𝑖
PPA absolue : 𝐸𝑥/𝑦 =
𝑃𝑌𝑖

Pour appliquer cette parité, il faut faire attention aux valeurs relatives (évolution des indices d’un
pays à un autre). On parle de variation.
La PPA relative transforme la PPA absolue d’un énoncé sur les niveaux des prix et les taux de
change à un énoncé sur les changements dans les prix et les taux de change. Elle affirme donc que
les prix et les taux de change se modifient d’une manière qui préserve le rapport des parités de
pouvoir d’achat intérieur et extérieur de chaque monnaie.
Le pouvoir d’achat se mesure par l’inverse du taux d’inflation.
𝑡+1 𝑡
𝐸𝑥/𝑦 − 𝐸𝑥/𝑦 △ 𝑃𝑋𝑖 △ 𝑃𝑌𝑖
𝑡 = −
𝐸𝑥/𝑦 𝑃𝑋𝑖 𝑃𝑌𝑖
Avec la PPA relative, on connait l’évolution du taux de change.
On a :
𝑀 𝑀 𝑀𝑥
LM : = L(R ;Y) => 𝑃 = => 𝑃𝑥 =
𝑃 𝐿 (𝑅 ; 𝑌) 𝐿𝑥 (𝑅 ; 𝑌)

- Si 𝑀𝑥 augmente, 𝑃𝑥 augmente et 𝐸𝑥/𝑦 augmente : on parle dépréciation réelle


proportionnelle par rapport à y ;
- Si L (R ; Y) augmente, le 𝑃𝑥 baisse, 𝐸𝑥/𝑦 baisse ;
- Si R augmente, L (R ; Y) baisse, 𝑃𝑥 augmente, 𝐸𝑥/𝑦 augmente.
Question de réflexion :
On remarque que dans l’approche des actifs : quand R augmente, 𝐸𝑥/𝑦 baisse alors que dans
l’approche monétaire : quand R augmente, 𝐸𝑥/𝑦 augmente ; qu’est-ce-qui explique ce phénomène ?

CHAP 4 : PRODUIT INTERIEUR ET REGIME DE TAUX DE CHANGE DE


COURT TERME
Le taux de change ici est considéré comme flexible.
I. Equilibre de l’économie
1. Marché des Biens et Services (B&S)
L’équilibre de l’économie ouverte est caractérisé par l’équation : Y = C + I + G + X – M.
Soient :
Y, le PIB ou l’offre globale ;
C + I + G + X – M, la demande globale (DG) ;

X – M : CA = CA (𝑌 𝑑 , 𝑌 𝑑∗ , 𝑞) , la balance des activités courante avec :


- 𝑌 𝑑 , le revenu disponible national ;

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- 𝑌 𝑑∗ , le revenu disponible étranger ;
𝐸 𝑃∗
- q= , le taux de change réel (E est le taux de change nominal).
𝑃

Remarque : En régime de change flexible, les prix sont rigides, E détermine q alors qu’en régime
de change fixe, E varie, P détermine q.
Si q augmente, la monnaie se déprécie de façon proportionnelle, les biens sont moins chers et si
on applique la loi de l’offre et de la demande, la demande de nos biens augmente, il y aura donc
plus d’exportations.
 Si q augmente, X augmente et M va baisser, X – M va s’améliorer (gain de compétitivité),
donc DG augmente, puis Y augmente.
 Si q baisse, X baisse et M augmente et X – M se détériorer (baisse de compétitivité), donc
DG baisse, puis Y baisse.
q D

Y
La courbe (DD) est la courbe de la demande globale, des biens et services.

2. Marché de Actifs
Ce marché est le croisement de deux marchés :
𝐸𝑥𝑦 𝑎 −𝐸𝑥𝑦
- Le marché des changes : 𝑅𝑥 = 𝑅𝑦 + ;
𝐸𝑥𝑦
𝑀 𝑥
- Le marché de la monnaie : = 𝐿(𝑅𝑥 ; 𝑌𝑥 ).
𝑃𝑥

Ainsi, lorsque Y augmente, L (R ; Y) augmente, R augmente et q baisse.


E A

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La courbe (AA) est la courbe des actifs.

3. Equilibre des marchés


E

AA

Exy E1 (Y<DG)

Exy
DD
E2 (Y>DG)

Y2 Y1
Tant que on se place sur la courbe de demande (DD), on est à l’équilibre sur le marché des B&S.
Il en est de même pour le marché des actifs que si l’on se situe sur la courbe de l’offre (AA).
Cas de déséquilibre :
- En E1
En partant de l’équilibre sur le marché des B&S, on remarque que E a augmenté et que Y est resté
fixe. E augmente, X va augmenter et M va baisser, X – M s’améliore, DG augmente : on a un
excédent de la demande globale.
Pour résoudre ce déséquilibre, on doit faire baisser E. Ainsi, on augmente L (R ; Y), puis R
augmente et enfin, E baisse pour retrouver l’équilibre.
- En E2
En partant de l’équilibre sur le marché des B&S, on remarque que E a baissé. E baisse, X – M se
détériore, DG baisse : on a un excédent de l’offre globale.
Pour résoudre ce déséquilibre, on doit augmenter E. Ainsi, R baisse, L (R ; Y) baisse, donc Y baisse.

II. Politiques d’ajustement des marchés


1. Politique budgétaire
En politique budgétaire, on agit sur G et T.
- Politique budgétaire expansionniste : augmentation de G
Si G augmente, DG augmente, Y augmente, L (R ; Y) augmente, R augmente et E baisse.

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- Politique budgétaire restrictive : augmentation de T

Si T augmente, 𝑌 𝑑 baisse, C baisse, DG baisse, Y baisse, L (R ; Y) baisse et E augmente.

Remarques : Les liens entre les marchés sont les taux d’intérêts.
N.B. : La récession est la baisse du PIB combinée au chômage.

2. Politique monétaire
- Politique monétaire expansionniste : augmentation de M/P
Si M/P augmente, R baisse, E augmente, Gain de compétitivité, X – M s’améliore, DG augmente,
Y augmente.
- Politique monétaire restrictive : baisse de M/P
Si M/P baisse, R augmente, E baisse, Perte de compétitivité, X – M se détériore, DG baisse, Y
baisse.

III. Balance de Paiements


Soit (XX), la courbe qui donne la relation entre Y et E telle que la balance courante (CA) est à un
niveau désiré (ce niveau n’est pas forcément nul).
Remarques :
- Un petit pays ne peut pas prendre des décisions qui vont impacter le revenu disponible
extérieur par contre un grand pays est capable d’influencer les variables économiques.
- En CI, la balance courante est déficitaire (balance de services déficitaire) alors que la balance
commerciale est excédentaire.
- La fonction de demande est paramétrée par les prix P et le revenu Y.

Si Y augmente, les importations (M) augmentent, X – M se détériore. Pour maintenir la Balance


Courante au niveau souhaité, il faut que X augmente. Donc on augmente E, puis X augmente et X
– M s’améliore.
Est-ce que les courbes (XX) et (DD) se confondent ?
Quand Y augmente, il y a une augmentation de la propension marginale à importer. Donc la courbe
(XX) aura la même allure que la courbe (DD) mais avec une pente plus faible.

Quand l’économie est en équilibre sur 3 marchés (AA, DD, XX), Y et E sont tels que (AA) est en
équilibre, (DD) aussi et que CA a un niveau désiré. Schéma ?

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Pour CA (𝑌 𝑑 , 𝑌 𝑑∗ , 𝑞) = 𝜆 = 0 s
Quand E baisse, M augmente, M >X, X – M < 0, CA se détériore.
Quand E augmente, X augmente, X > M, X – M > 0, CA s’améliore.

Influence des politiques d’ajustement sur cette économie


- Politique budgétaire expansionniste
G augmente, Y augmente et E baisse, donc CA se détériore.
- Politique monétaire expansionniste
M/P augmente, R baisse et E augmente, donc CA s’améliore.

CHAP 5 : TAUX DE CHANGE ET INTERVENTIONS SUR LES MARCHES DE


CHANGE
Dans le régime de taux de change flexible, c’est le marché qui détermine le taux de change et
l’ajustement se fait par les prix.
Dans le régime de taux de change fixe, ce sont les institutions qui déterminent le taux de change et
l’ajustement se fait par les quantités.

Considérons la balance consolidée des autorités monétaires


On a : Avoirs Extérieurs Nets (AEN) + Crédit à l’économie (C)= Masse monétaire (M) où les
AEN sont les réserves officielles des banques centrales.
Tout achat d’actifs intérieurs ou extérieurs par la banque centrale provoque automatiquement un
accroissement de l’offre intérieur de monnaie tandis que toute vente d’actifs par la banque centrale
provoque automatiquement une diminution de l’offre de monnaie :
- Achat d’actif, AEN augmente, M augmente ;
- Vente d’actif, AEN baisse, M baisse.

Si un pays a un surplus de sa balance de paiement, il a une créance sur le RDM. Ainsi, tout
accroissement qui en résulte dans les actifs extérieurs de la banque centrale de ce pays y entrainent
un accroissement de l’offre de monnaie et vice versa (Si un pays a un déficit de sa balance de
paiement, il a une dette envers le RDM. Tout déficit qui en résulte dans les actifs extérieurs de la
banque centrale de ce pays y entrainent un déficit de l’offre de monnaie) :
- Surplus de la BP, AEN augmente, M augmente, R baisse et E augmente (en l’absence de
politique de stérilisation) ;
- Déficit de la BP, AEN baisse, M baisse, R augmente et E baisse (en l’absence de politique
de stérilisation).
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Remarques : Politique de stérilisation
La banque centrale exécute parfois en sens inverse des opérations sur les marchés des actifs
intérieurs et extérieurs afin d’annuler l’impact des interventions en devises sur l’offre domestique
de monnaie. On appelle ce type de politique, une intervention de stérilisation sur le marché des
changes.
Dans une politique de stérilisation, un achat ou une vente d’actifs (augmentation ou baisse de AEN)
n’a aucun impact sur M.

I. Equilibre sur le marché de change fixe : R = R*


Supposons de E = E* et Y augmente, L (R ; Y) augmente, R augmente et E baisse.
Pour revenir à E = E*, la banque centrale va acheter des actifs (AEN). Ainsi, sans politique de
stérilisation, M augmente, R baisse, R = R* et E = E*.
L’intervention de la banque centrale dépend de ses AEN. Par le mécanisme d’achat ou de vente, la
banque centrale maintient le taux de change institutionnel fixe. Ce taux doit être proche de celui
du marché. Le cas contraire, il y aura un marché parallèle : un marché institutionnel et un marché
noir qui va donner naissance à un arbitrage.

II. Politiques de stabilisation des taux de change fixe


Ce genre de politique vise à stabiliser l’économie en agissant sur le PIB.
1. Politique monétaire
Si M/P augmente, R baisse, E augmente, Vente des AEN, AEN baisse, M baisse, R augmente, E
baisse (en l’absence de politique de stérilisation). Ici, le PIB reste inchangé (car l’offre de monnaie
est endogène au système) : cette politique est inutilisable. Schéma ?

2. Politique budgétaire
Si G augmente, DG augmente, Y augmente, L (R ; Y) augmente, R augmente, E baisse, Achat des
AEN, AEN augmente, M augmente, R baisse, E augmente.

3. Politiques associées à la modification de la parité


On parle de dévaluation (quand les institutions réduisent le taux de change) et de réévaluation
(quand les institutions augmentent le taux de change).
Le problème auquel le marché est confronté est : un taux de change E du marché de plus en plus
supérieur à un taux de change E fixe (dépréciation chronique).

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Les causes sont :
- Un déficit chronique de la balance des paiements ou un déficit budgétaire chronique ;
- Une anticipation de dévaluation qui va pousser les individus à rechercher une valeur refuge,
ce qui conduit à l’inflation. Ainsi, on aura une fuite des capitaux : la balance de paiements
baisse et M baisse.
Il existe deux types de solutions :
- Solution de premier niveau : dévaluation (modification institutionnelle du taux de change
fixe) ;
- Solution de deuxième niveau : changement de régime de change.

Cas de dévaluation :
Par une dévaluation, les leviers sur lesquels on souhaite actionner sont :
- Le déficit chronique et la baisse du PIB ;
- La baisse des AEN ;
- L’augmentation de R et la baisse de M/P.
Quand on fait une dévaluation, E augmente, X augmente et M baisse, X – M s’améliore, DG
augmente, Y augmente, L (R ; Y) augmente, R augmente, E baisse, Achat d’actifs sans politique de
stérilisation, M augmente, R baisse et E augmente.
On obtient donc : une augmentation de Y, une augmentation des AEN, une augmentation de M/P.
La dévaluation tente de retrouver le gain de compétitivité. Si on n’y parvient pas, on passe à un
change de régime de change.

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