Décisions D'investissement 2024 Étudiants

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PLAN

Ò I les décisions d’investissement


É VAN
É TRI
É IP et DRA
Ò II Les particularités
Ò III Investissement et mode de financement
É Emprunt
É Crédit bail
É Capitaux propres

Ò IV Le plan de financement

1
BIBLIOGRAPHIE
• Berk J., DeMarzo P, Finance d’entreprise, Editions Pearson Education

• Brealey, Myers et Allen, Principes de gestion financière des


entreprises, Editions Pearson Education

• Charreaux Gérard, Théorie financière, Encyclopédie de Gestion.

• Desbrières Philippe, Ingénierie financière, Editions les essentiels de


la gestion, Litec.

• Levasseur et Quintart, Finance, Editions Economica.

• Vernimmen Pierre, Finance d’entreprise, Pascal Quiry et Yann Lefur


Editions Dalloz

2
DÉCISIONS D’INVESTISSEMENT
La décision d’investissement est le choix de l’affectation de ressources à un
projet industriel, commercial ou financier en vue d’en retirer une rentabilité
supplémentaire.
C’est une décision traduisant un risque, des dépenses actuelles certaines et
des gains futurs incertains ou aléatoires.
Toute décision d’investissement comporte plusieurs étapes :
- le choix de l’investissement avec une étude préalables,
- le choix de l’investissement en fonction de la rentabilité économique
attendue
- le choix du moyen de financement et l’étude du coût du financement
- évaluation de la rentabilité globale ou financière du projet.
La gestion des investissements consiste donc à comparer la rentabilité
économique de cet investissement avec le coût du financement du projet
afin de faciliter la prise de décision par les dirigeants.
Après la décision d’investissement, un plan de financement équilibré doit
être élaboré

3
DÉCISIONS D’INVESTISSEMENT
Ò Le problème d’investissement revient donc à
évaluer les projets d’investissement en
comparant le capital investi à l’ensemble des
cash flows (ou Flux nets de trésorerie) générés
par le projet.

Ò Cette comparaison doit se faire à une même


date. Il est donc nécessaire d’actualiser les flux
futurs à cette date

4
LA VALEUR ACTUELLE NETTE (VAN)

Ò La VAN d’un projet correspond à la


différence entre les cash-flows futurs
actualisés et les capitaux investis :
n
CFt
VAN = - I 0 + å
t =1 (1 + i )
t

I0 : investissement initial
CFt : cash flows prévisionnel de l’année t
n: durée de vie du projet
i : taux d’actualisation 5
L’INVESTISSEMENT DE DÉPART
Ò L acquisition de l immobilisation comprend :
É Préalablement, une entreprise engage des dépenses pour étudier
la faisabilité des projets, ces dépenses ne sont pas prises en
compte si elles sont supportées qu elle décide ou non de réaliser
l investissement.
É Le prix d achat retenu au prix hors taxes( sauf pour la part de TVA
non récupérée si elle existe).
É Pour réaliser l’investissement, l entreprise peut utiliser une
immobilisation dont elle est déjà propriétaire. L affectation
affecte l ‘entreprise par un coût d opportunité.
É La mise en place de l investissement doit être prise en compte.
É L impact sur le BFR. L augmentation du BFR est une sortie d
argent, une diminution est une entrée d argent. Le BFR se
finance en début de période. Il se récupère à la fin du projet
Exercice 1 6
LES FLUX NETS DE TRESORERIE

- des flux positifs c’est à dire


des produits d’exploitation nouveaux, des recettes supplémentaires,
le prix de cession éventuel de l’équipement.
- des flux négatifs soit :
• des charges nouvelles,
décaissées (frais de fonctionnement, entretien, maintenance, dépenses
nouvelles en charges de personnel),
calculées (dotations aux amortissements de l’investissement acquis ou
produit),
un impôt nouveau sur l’accroissement de bénéfice réalisé.
- L impact sur le BFR. L augmentation du BFR est une sortie d argent,
une diminution est une entrée d argent. Le BFR se finance en début de
période. Il se récupère à la fin du projet

7
LES FLUX NETS DE TRESORERIE
Ò La base amortissable des immobilisations correspond à
leur valeur brute, inscrite à l'actif du bilan, déduction faite de
la valeur résiduelle. La règle est la même pour les normes
IFRS avec la norme IAS 16 et le plan comptable général en
son article 214-4.
Ò La prise en compte de la valeur résiduelle en comptabilité
oblige à comptabiliser des amortissements dérogatoires. La
base amortissable en droit fiscal ne tient pas compte de
cette valeur résiduelle.
Ò L'impact de la cession sur le résultat comptable et la plus-
value dégagée sur le plan fiscal seront en principe
identiques.(source Francis lefebvre)
Exercices 2, 3 et 4

8
TAUX D’ACTUALISATION
Ò Taux d’actualisation=coût du capital du
projet (Rp). C’est le taux de rendement exigé
de l’investissement, compte tenu son niveau
de risque
É Cas 1 : niveau de risque du projet similaire à
celui de l’entreprise.
Ø Le coût du capital de l’entreprise est retenu comme taux
d’actualisation
É Cas 2 :niveau de risque du projet différent de
celui de l’entreprise
Ø estimation du coût de capital spécifique au projet

9
VAN
Ò Lorsque les flux attendus sur la période sont
constants, on a alors :
-n
1 - (1 + i )
VAN = - I 0 + CF
Ò Règle : i
É Pour les projets indépendants, on retient les projets à
VAN >0
É Pour les projets mutuellement exclusifs, on prend le
projet dont la VAN est la plus grande
É Utilisation de la fonction VAN du tableur pour obtenir
les cash flows actualisés

10
VAN
Ò Les avantages de la VAN:
É La VAN tient compte du facteur temps
É La VAN tient compte du risque grâce au taux
d’actualisation
É La VAN indique la valeur créée par investissement

Ò Les limites :
É Cas des projets de durées de vie ou de montants
d’investissement différents
É Les flux monétaires générés sont supposés être
réinvestis au cours des périodes suivantes au
même taux d’actualisation

11
LE TAUX DE RENDEMENT INTERNE

Ò Le TRI est le taux d’actualisation « i » pour


lequel la somme des cash-flows actualisés est
égale au montant du capital investi. C’est le
taux d’actualisation pour lequel la VAN est
égale à 0.
Ò (à résoudre sur tableur avec la fonction TRI)

n
CFt
I0 = å
t =1 (1 + i )
t

12
TRI

Ò Limites :
É Les flux monétaires générés sont réinvestis au
cours des périodes suivantes au TRI
On peut trouver le TRI, approximativement, sans
solveur grâce à la formule suivante. Soit a et b
de taux d’actualisation proche :

é - VAN (a) ù
TRI = ê * (b - a)ú + a
ëVAN (b) - VAN (a) û
Exercice 5
13
INDICE DE PROFITABILITÉ
Ò L’indice de profitabilité se définit comme le
rapport entre la valeur actuelle des cash-flows
et le montant de l’investissement :
VAN
IP = 1 +
I0
É Pour les projets indépendants, on accepte les
projets dont l’IP est supérieur à 1
É Pour les projets mutuellement exclusifs, on retient
le projet qui possède l’IP le plus élevé à condition
qu’il soit >1
14
DÉLAI DE RÉCUPÉRATION ACTUALISÉ (DRA)

Ò Le délai de récupération actualisé ou « discounted pay


back » est défini comme le délai au bout duquel l’entreprise
récupère sa mise de fonds initiale à partir des flux
monétaires actualisés du projet. Si le DRA est noté d alors:

d
CFt
I0 = å
t =1 (1 + i )
t

Ò On choisit le projet dont DRA est le plus faible.

Exercice 6

15
CAS PARTICULIERS

Ò Projets à durée de vie différente:


É Méthode de la VAN répliquée à l’infini :
Cette méthode suppose le renouvellement à
l’identique des projets :

(1 + r )n
VAN (n, ¥) = VAN (n)
(1 + r ) - 1
n

16
17
18
PROJETS A DUREES DE VIE DIFFÉRENTES
É Méthode de l’annuité équivalente AEQ
C’est une annuité théorique obtenue en égalisant
le VAN du projet actuelle d’une suite d’annuités
constantes sur la durée du projet et au même taux
d’actualisation.

-n
1 - (1 + r )
VAN = AEQ
r

19
PROJETS AVEC TAUX DE RÉINVESTISSEMENT
DIFFÉRENTS
Ò La VAN intégrée (VANI) ou VAN globale
La VANI est la différence entre la valeur actuelle de la valeur
acquise des cashs flows et le montant des
investissements:
-n
VANI = A(1 + t ) - I
Où A est la valeur acquise des cash-flows
n n- p

A = å FNTE p (1 + r )
p =1
FNTEp les flux de trésorerie nets de la période p
P : la période de 1 à n
N: la durée de vie du projet
r: le taux de réinvestissement
20
PROJETS AVEC TAUX DE RÉINVESTISSEMENT
DIFFÉRENTS
Ò Le TIRI ou TRI global noté x:
-n
I = A(1 + x)
Ou
x = (A/ I) 1/ n
-1
Ò Règles de décision :
Lorsqu’une étude porte sur un seul projet, le projet est retenu si
sa VANI est supérieure ou égale à zéro et/ou si son TIRI est
supérieur au coût du capital. Si plusieurs projets, on privilégie
celui dont la VANI et le TIRI sont les plus élevés.

21
PROJETS AVEC MONTANTS INVESTIS
DIFFÉRENTS
Ò Soient un projet A et un projet B de montant
différent mais de même durée, on calcule la VAN
(A-B) de l’investissement additionnel ainsi que son
TIR; Si la VAN est positive et le TIR supérieur au
coût du capital, il est intéressant d’investir dans le
projet le plus cher.
Ò Pour la VANI, il faut placer la différence entre les
deux projets aux taux de réinvestissement sur la
période des projets et l’ajouter à la van globale du
projet le moins cher

22
EXEMPLE
0 1 2
Projet A -4000 2000 3000
Projet B -1000 550 800

Coût du capital :10%, taux de réinvestissement: 20%


Projet A : FNTE: 2000*1.20+3000=5400
VANI (A)=-4000+5400*(1.10)-² =462.81
Projet B : FNTE : 550*1.20+800=1460
VANI (B)= -1000+1460*(1.10)-² = 206.61

Pour comparer ces deux projets, on place les 3000 non utilisés pendant 2 ans
3000*(1.20)²=4320
VANI du placement = -3000+4320*(1.10)-² = 570.25
VANI (B + placement)= 206.61+570.25=776.86

Le projet B est préférable à A

23
LA CONTRAINTE DE FINANCEMENT

Ò Les méthodes de choix d’investissement


reposent sur l’hypothèse de séparabilité des
décisions d’investissement et des décisions de
financement.
Ò Si rationnement du capital (n’existe pas en
théorie) utilisation de l’indice de
profitabilité

24
INDICE DE PROFITABILITÉ ET CONTRAINTE
BUDGÉTAIRE
Capital investi en K€ VAN en K€ Indice de
profitabilité
A 1000 900 1.9
B 3000 2100 1.7
C 2000 800 1.4
D 5000 1500 1.3
E 6000 1200 1.2
F 4000 400 1.1
G 2000 100 1.05

ØSi la contrainte budgétaire est de 10 000 K€, alors quels projets retiendra-t-on?
ØSi A et B sont mutuellement exclusifs, quels projets retiendra t on?

25
CORRECTION
Ò On sélectionne les projets jusqu’à saturation de la contrainte,
en retenant ceux dont l’IP est le plus élevé :
É On retiendra A,B,C,F …VAN(A+B+C+F)=900+2100+800+400=4200
É IP=1+(4200/10000)=1.42
É Si A et B sont exclusifs alors on retiendra A,C,D,G…..
É VAN (A+C+D+G)=3300 et IP=1.33

26
PROJET AVEC FINANCEMENT SPÉCIFIQUE
Ò Pour un projet particulier, l’entreprise peut
bénéficier d’un financement spécifique plus
avantageux. Le financement étant lié au projet, la
décision porte sur l’ensemble (financement et
placement).
Ò On parle alors de VAN ajustée
É VAN ajustée=VAN économique+ΔVAN liée au
financement
VAN économique=VAN du projet sans financement
spécifique

27
FINANCEMENT SPÉCIFIQUE
Ò ΔVAN du financement spécifique =

n -p

å D (1 + r )
p =1
p

Où,
- r est le taux d’emprunt de référence (taux normal)
- Dp, les annuités différentielles de remboursement
de la dette après impôts
- n est la durée de remboursement de l’emprunt

28
EXEMPLE
Ò Soit un projet d’investissement de 20 000€,
amorti linéairement sur 5 ans et financé en
totalité par un prêt à un taux préférentiel de 6%
au lieu de 8% normalement, ce prêt est
remboursable par amortissement constant sur
5 ans. Les flux nets de trésorerie sont de 5 500
par an, le taux d’actualisation est de 12% et
l’IS de 34%
CALCULEZ LA VAN DU PROJET

29
LES CHOIX D’INVESTISSEMENT ET LA PRISE EN
COMPTE DU RISQUE
Ò Les facteurs de risque
É Incertitude concernant les flux nets de trésorerie
É Incertitude concernant la durée d’utilisation de
l’investissement
É Incertitude concernant le taux d’actualisation

Ò Les méthodes de choix d’investissement:


É L’ajustement des paramètres financiers:
Ð L’ajustement de la durée de vie du projet
Ð L’ajustement du taux d’actualisation
Ð L’ajustement des flux nets de trésorerie

30
AJUSTEMENT DES FLUX NETS DE TRÉSORERIE

Ò On remplace les flux nets de trésorerie risqués par


des flux équivalents non risqués correspondant
aux flux nets risqués ajustés à la baisse :
É FNTE équivalents certains=FNTE risqués*coefficient
1+ Rf
coefficient = ( )p
1 + CMPC
É Ou Rf est le tx sans risque
É CMPC, le coût moyen pondéré du capital
É P, la période de réalisation du flux net de trésorerie

Les Van des flux risqués et des flux sans risque doivent etre
équivalentes. L’intérêt est le flux.

31
EXEMPLE

Ò Soit un projet dont les flux nets de trésorerie


sont les suivants:
0 1 2 3
FNT -300 200 200 200

Ò Le coût moyen pondéré du capital est de 10%


et le taux sans risque de 4%
Ò Calculez la VAN des équivalents certains

32
RÉPONSE
1
æ 1 + 0.04 ö
FNT1 = 200 * ç ÷ = 189.09
è 1 + 0.10 ø
2
æ 1 + 0.04 ö
FNT2 = 200 * ç ÷ = 178.78
è 1 + 0.10 ø
Etc….
Ò VAN FNT au taux de 10%=197.37

Ò VAN des FNT équivalents certains taux 4%


=197.38

33
ANALYSE DE LA SENSIBILITÉ
Ò Cette méthode a pour objectif d’analyser la
sensibilité de la VAN et du TIR aux variations
des paramètres utilisés pour le calcul.
Ò On construit un modèle de flux en retenant les
variables dont la variation peut avoir une
incidence significative sur la VAN et le TIR (part
de marché, prix de vente, taux de croissance du
marché….). Pour chaque hypothèse, on analyse
l’évolution de la VAN ou du TIR

34
EXEMPLE
La société Clem envisage de réaliser un investissement de
150K€ (amortissable sur 5 ans linéairement).
Ò Les charges variables unitaires sont estimées à 6€
Ò les charges fixes annuelles à 12K€.
Ò Sachant que le produit sera vendu 21€
Les dirigeants souhaiteraient apprécier l’évolution de la
VAN en fonction des quantités vendues.
Ò Les quantités sont estimées entre 3 000 et 15 000
unités.
Ò Le coût du capital est de 10%, is 1/3

35
MÉTHODES ISSUES DE LA THÉORIE DES JEUX

Ò Exemple:
Ò L’entreprise Lille hésite entre 3 projets dont les
VAN sont les suivantes selon les différents
états de la nature :
Basse Conjoncture Haute
conjoncture moyenne conjoncture
Projet A 500 700 650
Projet B 400 800 750
Projet C -60 350 1000

Coût du capital 10%


36
Ò On applique un ou plusieurs critères pour prendre
la décision:
É a) le critère de laplace: on retient le projet pour lequel
la moyenne arithmétique des VAN est la plus élevée.
(projet B van moyenne. 650)
É b) le critère du maximin : on retient le projet pour lequel
la VAN la plus faible est la plus élevée.
É c) le critère du minimax (critère de savage):
Ð On identifie, pour chaque état, le projet qui donnerait le
meilleur résultat si cet état se réalisait.
Ð On calcule pour chaque état, les manques à gagner qui
résulterait de l’adoption des autres projets
Ð On détermine pour chaque projet, le regret maximal
Ð On retient le projet pour lequel le regret maximal est minimal

37
EXEMPLE LILLE
Basse conjoncture Conjoncture moyenne Haute conjoncture
Projet A 500-500 800-700 1000-650
Projet B 500-400 800-800 1000-750
Projet C 500-(-60) 800-350 1000-1000

Le projet B est le projet qui offre le regret maximal le plus faible

38
CRITÈRE HURWICZ

Ò On calcule pour chaque projet, une moyenne


pondérée du meilleur et du moins bon résultat
en appliquant un coefficient α pour le meilleur
et (1-α) pour le moins bon.
Ò Si on prend α=0.2 (décideur ), on trouve =
É Projet A =700*0.2+500*0.8=540
É Projet B = 800*0.2+400*0.8=480

É Projet C = 1000*0.2+(-60)*0.8=152

39
FINANCEMENT DES PROJETS

Ò En matière financière, la théorie établit qu’il y a


séparation entre les décisions de financement
et d’investissement
- On choisit d’abord l’investissement
- Une fois le projet retenu, on recherche le
financement optimal

40
EXEMPLE
Une entreprise étudie un investissement de 10 millions d’euros
qui rapporte de façon certaine 12 millions d’euros dans un an.
Pour financer ce projet, l’entreprise envisage de faire appel à
des investisseurs externes.
L’entreprise promet aux investisseurs 5.5 millions d’euros dans un
an. Le taux d’intérêt sans risque est de 10%.

ô L’entreprise doit elle réaliser le projet?

ô Si
oui, doit elle le financer avec ses moyens propres ou
en émettant des titres?

41
Le coût du projet est de 10 millions
Le bénéfice est de 12 millions dans 1 an
v La VAN est donc 12/1.1-10=0.91 million
Si l’entreprise émet des titres qui vaudront 5.5 millions
dans un an soit 5.5/1.10=5 millions aujourd’hui, elle
touchera 12-5.5 soit 6.5 millions dans un an.
v La VAN du projet est 6.5/1.1-5=5.91-5=0.91 million.
Si le marché est normal, il est possible d’évaluer un projet
sans se soucier de la façon dont l’entreprise le finance.

42
LES MODES DE FINANCEMENT
É L’endettement
Ð Prêt remboursement in fine
Ð Prêt remboursement constant (V montant de l’emprunt)
0

i
A = V0 *
1 - (1 + i ) - n
Ð Le coût de l’emprunt : le taux d’intérêt nominal est le
taux d’intérêt théorique fixé au moment de la
négociation. Pour l’entreprise qui emprunte, le coût
réellement supporté est différent (fiscalité, frais
d’émission, primes de remboursement). On utilise le taux
actuariel.

43
LE TAUX ACTUARIEL

Ò C’est le taux d’actualisation K pour lequel il y a


équivalence entre ce que perçoit l’entreprise et
ce qu’elle verse ensuite.
Soit P, le montant des fonds reçus
Et Ap, les flux nets de la période p, après impôts (capital
,intérêts après impôt et frais de gestion)
n
P = å Ap * (1 + K ) - p
p =1

44
EXEMPLE EMPRUNT CLASSIQUE

Ò L’entreprise MADO emprunte 150 000€


remboursable par amortissement constant sur
5 ans. Taux nominal :10% et IS : 1/3.
calculez le coût actuariel :
v siil n’y a pas de frais de dossier
v Si il y a des frais de dossier de 15000€ payables au
moment de l’obtention du prêt

45
CAS DE L EMPRUNT OBLIGATAIRE
o Un emprunt obligataire est une alternative à un
financement bancaire classique.
o L'emprunteur détermine le montant de capital
nécessaire et le fractionne en obligations.
o Ces obligations sont assimilables à des titres de
créance.
o Elles sont proposées aux investisseurs à
l’émission (sur le marché primaire), et peuvent
être revendues d’occasion (marché secondaire),
puisqu’elles sont cotées en bourse.
o La société émettrice doit :
- verser un intérêt annuel appelé coupon
- rembourser les obligations à échéance 46
CARACTÉRISTIQUES DE L EMPRUNT
OBLIGATAIRE
o Valeur nominale.
Elle sert de base pour le calcul des intérêts

o Prix d’émission.
Il correspond au prix payé par l’obligataire. Lorsque le prix d
émission est égal au nominal, l ‘émission est dite au pair

o Prix de remboursement.
Le prix de remboursement peut se faire à un prix différent de la
valeur du nominal ou même du prix d’émission. Dans ce cas, la
différence constitue la prime de remboursement.

o Prime de remboursement= Prix de remboursement - Prix


d’émission
47
CAS EMPRUNT OBLIGATAIRE
Ò Au 1/01/N, l’entreprise MADO émet un emprunt
obligataire remboursable in fine dans 5 ans. Les
caractéristiques sont :
v Nbre d’obligations : 10000
v Valeur nominale : 1000€, prix d’émission 980€ prix de
remboursement : 1010€
v Taux nominal : 6%
v Frais d’émission : 750 000€; frais annuel de gestion
:15 000€. Taux IS : 1/3

Les frais d’émission et les frais de gestion sont des


charges déductibles du résultat imposable. Les primes
de remboursement sont amorties sur la durée de
l’emprunt
48
LE CREDIT BAIL
Ò Le crédit bail est une opération de financement
alternative à l’emprunt.
Ò Le taux actuariel est le taux d’actualisation pour
lequel il y a équivalence entre la ressource
(montant du bien acquis en CB) et les flux de
sorties de fonds générés par les redevances
diminuées de l’IS, perte d’économie liée à
l’amortissement, prix de la levée de l’option
diminué des économies d’impôt liées à
l’amortissement du prix de l’option

49
EXEMPLE

v L’entreprise PRADO finance un matériel d’une


valeur de 300 000 € par un contrat de crédit
bail dont les caractéristiques sont les suivantes
v Versement de 4 redevances annuelles de 90 000€
payable en début de période
v Option d’achat de 9000€ versée en fin d’année 4 et
amortie intégralement en année 5
v Le matériel aurait été amorti sur 5 ans en linéaire si il
avait été acquis en pleine propriété
v IS: 1/3

50
Ò Exercices 7 et 8

51
FINANCEMENT PAR CAPITAUX PROPRES

Ò Augmentation de capital en numéraire


Coût des capitaux propres : le coût des capitaux
propres correspond au taux de rentabilité
minimum requis par les actionnaires compte
tenu du risque qu’ils supportent. Le risque
supporté par les actionnaires est supérieur à
celui de créancier donc le coût est supérieur à
celui de la dette.

52
COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Ò Le modèle le plus utilisé : MEDAF
Le MEDAF (modèle d’évaluation des actifs financiers) ou CAPM en
anglais permet de déterminer le taux de rentabilité exigé par un
investisseur :
taux de l’argent sans risque +β*prime de risque du marché, soit :

Km est la rentabilité exigée par le marché dans son ensemble et rf est


le taux de l’argent sans risque.

53
COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Ò Les modèles actuariels : Gordon et Shapiro
(1956)
Ce modèle repose sur l’hypothèse d’une
croissance régulière, sur une période infinie, du
dividende à un taux constant, inférieur au coût
des capitaux propres.
La valeur de l’action est égale à la valeur
actualisée sur une période infinie des
dividendes futurs

54
GORDON ET SHAPIRO

D1, montant du premier dividende anticipé


g, le taux de croissance des dividendes
Rc, taux requis par les actionnaires
Vaction, la valeur de l’action
D1 D1 (1 + g ) D1 (1 + g ) 2
Vaction = + + + .......
(1 + Rc ) (1 + Rc ) 2
(1 + Rc ) 3

D1
Rcp = +g
Vaction

55
EXEMPLE

ÒLes actions d’une sociétés sont cotées 600€


Quel est le coût des capitaux propres sachant les
dividendes attendus sont croissants au taux de
5% et D1=40€

Rcp=(40/600)+0.05=11.67%

56
COÛT DU CAPITAL
Ò Le coût du capital : C’est le taux de rentabilité minimum que doivent
dégager les investissements de l’entreprise afin que celle-ci puisse
satisfaire à la fois l’exigence de rentabilité des actionnaires (coût des
capitaux propres) et l’exigence des créanciers (coût de l’endettement net)

CMPC= {VCP/(VCP+VD)}*Kcp+{VD/(VD+VCP)}*Kd*(1-Is)

Vcp= capitalisation boursière


Vd= endettement net

Kcp= rf+beta*(Rm-Rf)

Rf= taux sans risque
Rm est le taux de marché et (Rm-Rf) est la prime de marché

57
COÛT DU CAPITAL
Ø Le coût de capital ne dépend que du risque de
l’actif économique (du risque systématique)
Ø Le coût du capital dépend des caractéristiques
économiques du secteur:
q La structure des coûts : plus les coûts fixes sont
élevés, plus l’entreprise est sensible à la
conjoncture et plus le coût du capital sera élevé
q La sensibilité à la conjoncture économique (ex
transport ou bâtiment)
q La visibilité de l’activité (prévisible ou non)

58
LE RISQUE SYSTÉMATIQUE
Le risque systématique ou risque de marché
correspond au risque incompressible attribué à la
volatilité du marché dans sa globalité.
Contrairement au risque spécifique, le risque
systématique n’est pas diversifiable.
Le risque systématique décliné à l’échelle d’une
action est calculé par multiplication du risque de
marché dans sa globalité par la sensibilité des
rendements de l’action par rapport au marché,
mesurée par le coefficient bêta.

59
MODIGLIANI ET MILLER
Modigliani et Miller ont démontré que, en
marchés parfaits, la structure financière d’une
entreprise n’a pas d’influence sur sa valeur.
Vcp+Vd=Vu=Va
Où Vcp est la valeur de marché des capitaux
propes, Vd est la valeur de marché de la dette.
Vu est la valeur de marché d’une entreprise
non endettée et Va, la valeur de marché des
actifs

60
En termes de rendement on obtient :

Vcp Vd
Rcp + Rd = Ru
Vcp + Vd Vcp + Vd
Soit
VD
Rcp = Ru + ( Ru - RD )
Vcp
En termes de bêta, on peut traduire cette équation comme suit :
VD
b cp = bu + (bu - b D )
Vcp
L’hypothèse retenue est généralement que le bêta de la dette est nul.
En introduisant la fiscalité, on obtient : (lamda est le taux d is)
VD
b cp = (1 + (1 - l ) ) * bu
Vcp
Exemple : les actions circus (cp) ont un bêta de 0.8; le levier de cette entreprise est de
0.1. Sous l’hypothèse que le bêta de la dette de circus est nul, quel est le bêta des
actifs de circus (u)? Que deviendrait le bêta cp si l’entreprise augmente son levier de
0.5. pas d is par simplification

61
CORRECTION

Ò Bêta des actifs bu :


(1/(1+0.1))*0.8=0.73
Ò Bêta des actions suite à l’augmentation du
levier
0.73+0.6*(0.73-0)=1.17

Exercices cas PDP, ZIMODO et BOCHON

62
Ò Exercices 14 et 15

63
IV LE PLAN DE FINANCEMENT

Le plan de financement est un document


prévisionnel qui fait la synthèse des décisions
d’investissement et de financement et met en
évidence leur conséquence sur la situation de
trésorerie de l’entreprise. Il est construit pour
une durée de 3 à 5 ans.

64
Ò Les objectifs du plan de financement:
É Contrôler la cohérence financière des décisions
stratégiques.
Il s’agit de vérifier si les ressources et les emplois sont équilibrés et si la
mise en œuvre de la stratégie se fait dans de bonnes conditions
É Communiquer avec les partenaires financiers.
Il est exigé par la plupart des établissements de crédit pour les
demandes de prêt. C’est un élément essentiel du business plan.
É Prévenir les difficultés des entreprises.
La loi du 01.03.1984 sur la prévention des difficultés des entreprises
obligent certaines entreprises à produire régulièrement certains
documents prévisionnels : plan de financement et compte de
résultat prévisionnel. Il s’agit des entreprises avec un effectif > 300
salariés ou un CA>18 millions d’euros. Si le plan fait apparaître des
besoins qui ne peuvent être couverts par un financement adapté,
celle-ci peut engager une procédure de règlement à l’amiable

65
MODELE DE PLAN DE FINANCEMENT
Ò Il n’existe pas de présentation normalisée du PF mais il reprend souvent le
modèle suivant.
Emplois stables prévisionnels 1ère année 2ème année 3ème année
Acquisitions d’immobilisations (invt)
Augmentation du BFR
Charges à répartir
Remboursement des dettes fi
Distribution de dividendes
Total des emplois
Ressources stables prévisionnelles
CAF
Subvention d’invt
Cession ou réduction d’actif
Augmentation de capital
Capitaux empruntés
Diminution du BFR
Total des ressources stables
Ecart annuel (ressources-besoins)
Trésorerie initiale
Trésorerie finale 66
Ò Le dividende à payer correspond aux dividendes que l’entreprise envisage
de distribuer durant les années à venir.
Ò Le acquisitions d’immo correspondent à toutes les formes d’invt et à la
production immobilisée.
Ò Le remboursement d’emprunt sont liés aux emprunts hors CBC figurant au
bilan ainsi qu’aux nouveaux emprunts
Ò La CAF est calculée grâce aux comptes prévisionnels
Ò Les subventions d’invt. L’imposition de cette subvention est prise en compte
dans la CAF
Ò Les cessions sont enregistrées pour leur prix de vente HT
Ò Les augmentations de capital en numéraire sont les seules retenues
Ò Le plan de financement est équilibré lorsque la trésorerie globale est
positive

67
— Capacité d'Autofinancement =
Résultat de l'exercice
+ Dotations aux amortissements et provisions (cptes 681,687 et 686)
+ valeur comptable des éléments actifs cédés (675)
- reprises sur amortissements et provisions (cptes 781, 786 et 787)
- produits de cessions des éléments actif cédés (cpte 775)
- quote part des subventions d'investissement virée au compte de
résultat (cpte 777)
— Capacité d'Autofinancement =
EBE
+ Autres produits "encaissables" d'exploitation (cpte 75)
+ Transferts de charges (cpte 791)
+ produits financiers "encaissables" (cptes 76 et 796)
+ produits exceptionnels "encaissables" (cptes 771, 778 et
797)
- autres charges "décaissables" d'exploitation (cpte 65)
- charges financières "décaissables" (cpte 66)
- charges exceptionnelles "décaissables" (cptes 671 et 678)
- participation des salariés aux résultats (cpte 691)
- impôts sur les bénéfices (cpte 695)
PROCESSUS D’ELABORATION DU PF
Ò 1ère étape: l’ébauche du plan de financement
É On ne prend pas en compte les financements externes. En
général, le plan de financement obtenu à l’issue de cette
étape est déséquilibré.
É Une acquisition d’immobilisation effectuée en début de
période N devra être enregistrée en fin N-1 pour anticiper le
besoin de financement
É Une augmentation de BFR survenant en N devra être
anticipée et positionnée fin N-1

69
EXEMPLE
Au début de l’année N, la société Fleury envisage de réaliser un
investissement de 4200 K€. Cet investissement sera amorti
en linéaire sur 3 ans. Une ancienne machine, dont la valeur
nette comptable est de 14000€ sera cédée 15000€.
L’EBE prévisionnel de cet investissement est estimé à 1900K€
de l’année N à l’année N+2. Le BFRE augmentera de 50 K€
la première année et se stabilisera ensuite. La trésorerie
disponible pour financer cet investissement est de 300 K€;
le taux d’is est de 1/3

TRAVAIL à FAIRE : établir la 1ère étape du plan de financement

70
PROCESSUS D’ELABORATION DU PF
Ò 2ème étape : la recherche de l’équilibre
On introduit dans cette étape des ressources de financement
externes et éventuellement on réduit les emplois prévisionnels.
La recherche de l’équilibre est obtenue par une démarche
itérative.

Le plan de financement est définitif lorsque la


trésorerie finale est positive

71
EXEMPLE
Ò Le plan de financement étant déséquilibré, la société
Fleury envisage de procéder à une augmentation de
capital de 1500K€ libérée en totalité dès l’année N.
Ò Les dividendes augmenteront de 28 K€ par an.
Ò Par ailleurs, elle pense pouvoir obtenir une subvention
d’investissement de 90 K€ dès la première année. Elle
sera amortie sur 3 ans.
Ò Enfin, elle souhaite emprunter dès la première année
3000 K€ au taux de 6%, remboursables par
amortissement constant sur 3 ans (première échéance
fin N)

72
Ò Exercices 9, 10, 11, 12 et 13

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