Décisions D'investissement 2024 Étudiants
Décisions D'investissement 2024 Étudiants
Décisions D'investissement 2024 Étudiants
Ò IV Le plan de financement
1
BIBLIOGRAPHIE
• Berk J., DeMarzo P, Finance d’entreprise, Editions Pearson Education
2
DÉCISIONS D’INVESTISSEMENT
La décision d’investissement est le choix de l’affectation de ressources à un
projet industriel, commercial ou financier en vue d’en retirer une rentabilité
supplémentaire.
C’est une décision traduisant un risque, des dépenses actuelles certaines et
des gains futurs incertains ou aléatoires.
Toute décision d’investissement comporte plusieurs étapes :
- le choix de l’investissement avec une étude préalables,
- le choix de l’investissement en fonction de la rentabilité économique
attendue
- le choix du moyen de financement et l’étude du coût du financement
- évaluation de la rentabilité globale ou financière du projet.
La gestion des investissements consiste donc à comparer la rentabilité
économique de cet investissement avec le coût du financement du projet
afin de faciliter la prise de décision par les dirigeants.
Après la décision d’investissement, un plan de financement équilibré doit
être élaboré
3
DÉCISIONS D’INVESTISSEMENT
Ò Le problème d’investissement revient donc à
évaluer les projets d’investissement en
comparant le capital investi à l’ensemble des
cash flows (ou Flux nets de trésorerie) générés
par le projet.
4
LA VALEUR ACTUELLE NETTE (VAN)
I0 : investissement initial
CFt : cash flows prévisionnel de l’année t
n: durée de vie du projet
i : taux d’actualisation 5
L’INVESTISSEMENT DE DÉPART
Ò L acquisition de l immobilisation comprend :
É Préalablement, une entreprise engage des dépenses pour étudier
la faisabilité des projets, ces dépenses ne sont pas prises en
compte si elles sont supportées qu elle décide ou non de réaliser
l investissement.
É Le prix d achat retenu au prix hors taxes( sauf pour la part de TVA
non récupérée si elle existe).
É Pour réaliser l’investissement, l entreprise peut utiliser une
immobilisation dont elle est déjà propriétaire. L affectation
affecte l ‘entreprise par un coût d opportunité.
É La mise en place de l investissement doit être prise en compte.
É L impact sur le BFR. L augmentation du BFR est une sortie d
argent, une diminution est une entrée d argent. Le BFR se
finance en début de période. Il se récupère à la fin du projet
Exercice 1 6
LES FLUX NETS DE TRESORERIE
7
LES FLUX NETS DE TRESORERIE
Ò La base amortissable des immobilisations correspond à
leur valeur brute, inscrite à l'actif du bilan, déduction faite de
la valeur résiduelle. La règle est la même pour les normes
IFRS avec la norme IAS 16 et le plan comptable général en
son article 214-4.
Ò La prise en compte de la valeur résiduelle en comptabilité
oblige à comptabiliser des amortissements dérogatoires. La
base amortissable en droit fiscal ne tient pas compte de
cette valeur résiduelle.
Ò L'impact de la cession sur le résultat comptable et la plus-
value dégagée sur le plan fiscal seront en principe
identiques.(source Francis lefebvre)
Exercices 2, 3 et 4
8
TAUX D’ACTUALISATION
Ò Taux d’actualisation=coût du capital du
projet (Rp). C’est le taux de rendement exigé
de l’investissement, compte tenu son niveau
de risque
É Cas 1 : niveau de risque du projet similaire à
celui de l’entreprise.
Ø Le coût du capital de l’entreprise est retenu comme taux
d’actualisation
É Cas 2 :niveau de risque du projet différent de
celui de l’entreprise
Ø estimation du coût de capital spécifique au projet
9
VAN
Ò Lorsque les flux attendus sur la période sont
constants, on a alors :
-n
1 - (1 + i )
VAN = - I 0 + CF
Ò Règle : i
É Pour les projets indépendants, on retient les projets à
VAN >0
É Pour les projets mutuellement exclusifs, on prend le
projet dont la VAN est la plus grande
É Utilisation de la fonction VAN du tableur pour obtenir
les cash flows actualisés
10
VAN
Ò Les avantages de la VAN:
É La VAN tient compte du facteur temps
É La VAN tient compte du risque grâce au taux
d’actualisation
É La VAN indique la valeur créée par investissement
Ò Les limites :
É Cas des projets de durées de vie ou de montants
d’investissement différents
É Les flux monétaires générés sont supposés être
réinvestis au cours des périodes suivantes au
même taux d’actualisation
11
LE TAUX DE RENDEMENT INTERNE
n
CFt
I0 = å
t =1 (1 + i )
t
12
TRI
Ò Limites :
É Les flux monétaires générés sont réinvestis au
cours des périodes suivantes au TRI
On peut trouver le TRI, approximativement, sans
solveur grâce à la formule suivante. Soit a et b
de taux d’actualisation proche :
é - VAN (a) ù
TRI = ê * (b - a)ú + a
ëVAN (b) - VAN (a) û
Exercice 5
13
INDICE DE PROFITABILITÉ
Ò L’indice de profitabilité se définit comme le
rapport entre la valeur actuelle des cash-flows
et le montant de l’investissement :
VAN
IP = 1 +
I0
É Pour les projets indépendants, on accepte les
projets dont l’IP est supérieur à 1
É Pour les projets mutuellement exclusifs, on retient
le projet qui possède l’IP le plus élevé à condition
qu’il soit >1
14
DÉLAI DE RÉCUPÉRATION ACTUALISÉ (DRA)
d
CFt
I0 = å
t =1 (1 + i )
t
Exercice 6
15
CAS PARTICULIERS
(1 + r )n
VAN (n, ¥) = VAN (n)
(1 + r ) - 1
n
16
17
18
PROJETS A DUREES DE VIE DIFFÉRENTES
É Méthode de l’annuité équivalente AEQ
C’est une annuité théorique obtenue en égalisant
le VAN du projet actuelle d’une suite d’annuités
constantes sur la durée du projet et au même taux
d’actualisation.
-n
1 - (1 + r )
VAN = AEQ
r
19
PROJETS AVEC TAUX DE RÉINVESTISSEMENT
DIFFÉRENTS
Ò La VAN intégrée (VANI) ou VAN globale
La VANI est la différence entre la valeur actuelle de la valeur
acquise des cashs flows et le montant des
investissements:
-n
VANI = A(1 + t ) - I
Où A est la valeur acquise des cash-flows
n n- p
A = å FNTE p (1 + r )
p =1
FNTEp les flux de trésorerie nets de la période p
P : la période de 1 à n
N: la durée de vie du projet
r: le taux de réinvestissement
20
PROJETS AVEC TAUX DE RÉINVESTISSEMENT
DIFFÉRENTS
Ò Le TIRI ou TRI global noté x:
-n
I = A(1 + x)
Ou
x = (A/ I) 1/ n
-1
Ò Règles de décision :
Lorsqu’une étude porte sur un seul projet, le projet est retenu si
sa VANI est supérieure ou égale à zéro et/ou si son TIRI est
supérieur au coût du capital. Si plusieurs projets, on privilégie
celui dont la VANI et le TIRI sont les plus élevés.
21
PROJETS AVEC MONTANTS INVESTIS
DIFFÉRENTS
Ò Soient un projet A et un projet B de montant
différent mais de même durée, on calcule la VAN
(A-B) de l’investissement additionnel ainsi que son
TIR; Si la VAN est positive et le TIR supérieur au
coût du capital, il est intéressant d’investir dans le
projet le plus cher.
Ò Pour la VANI, il faut placer la différence entre les
deux projets aux taux de réinvestissement sur la
période des projets et l’ajouter à la van globale du
projet le moins cher
22
EXEMPLE
0 1 2
Projet A -4000 2000 3000
Projet B -1000 550 800
Pour comparer ces deux projets, on place les 3000 non utilisés pendant 2 ans
3000*(1.20)²=4320
VANI du placement = -3000+4320*(1.10)-² = 570.25
VANI (B + placement)= 206.61+570.25=776.86
23
LA CONTRAINTE DE FINANCEMENT
24
INDICE DE PROFITABILITÉ ET CONTRAINTE
BUDGÉTAIRE
Capital investi en K€ VAN en K€ Indice de
profitabilité
A 1000 900 1.9
B 3000 2100 1.7
C 2000 800 1.4
D 5000 1500 1.3
E 6000 1200 1.2
F 4000 400 1.1
G 2000 100 1.05
ØSi la contrainte budgétaire est de 10 000 K€, alors quels projets retiendra-t-on?
ØSi A et B sont mutuellement exclusifs, quels projets retiendra t on?
25
CORRECTION
Ò On sélectionne les projets jusqu’à saturation de la contrainte,
en retenant ceux dont l’IP est le plus élevé :
É On retiendra A,B,C,F …VAN(A+B+C+F)=900+2100+800+400=4200
É IP=1+(4200/10000)=1.42
É Si A et B sont exclusifs alors on retiendra A,C,D,G…..
É VAN (A+C+D+G)=3300 et IP=1.33
26
PROJET AVEC FINANCEMENT SPÉCIFIQUE
Ò Pour un projet particulier, l’entreprise peut
bénéficier d’un financement spécifique plus
avantageux. Le financement étant lié au projet, la
décision porte sur l’ensemble (financement et
placement).
Ò On parle alors de VAN ajustée
É VAN ajustée=VAN économique+ΔVAN liée au
financement
VAN économique=VAN du projet sans financement
spécifique
27
FINANCEMENT SPÉCIFIQUE
Ò ΔVAN du financement spécifique =
n -p
å D (1 + r )
p =1
p
Où,
- r est le taux d’emprunt de référence (taux normal)
- Dp, les annuités différentielles de remboursement
de la dette après impôts
- n est la durée de remboursement de l’emprunt
28
EXEMPLE
Ò Soit un projet d’investissement de 20 000€,
amorti linéairement sur 5 ans et financé en
totalité par un prêt à un taux préférentiel de 6%
au lieu de 8% normalement, ce prêt est
remboursable par amortissement constant sur
5 ans. Les flux nets de trésorerie sont de 5 500
par an, le taux d’actualisation est de 12% et
l’IS de 34%
CALCULEZ LA VAN DU PROJET
29
LES CHOIX D’INVESTISSEMENT ET LA PRISE EN
COMPTE DU RISQUE
Ò Les facteurs de risque
É Incertitude concernant les flux nets de trésorerie
É Incertitude concernant la durée d’utilisation de
l’investissement
É Incertitude concernant le taux d’actualisation
30
AJUSTEMENT DES FLUX NETS DE TRÉSORERIE
Les Van des flux risqués et des flux sans risque doivent etre
équivalentes. L’intérêt est le flux.
31
EXEMPLE
32
RÉPONSE
1
æ 1 + 0.04 ö
FNT1 = 200 * ç ÷ = 189.09
è 1 + 0.10 ø
2
æ 1 + 0.04 ö
FNT2 = 200 * ç ÷ = 178.78
è 1 + 0.10 ø
Etc….
Ò VAN FNT au taux de 10%=197.37
33
ANALYSE DE LA SENSIBILITÉ
Ò Cette méthode a pour objectif d’analyser la
sensibilité de la VAN et du TIR aux variations
des paramètres utilisés pour le calcul.
Ò On construit un modèle de flux en retenant les
variables dont la variation peut avoir une
incidence significative sur la VAN et le TIR (part
de marché, prix de vente, taux de croissance du
marché….). Pour chaque hypothèse, on analyse
l’évolution de la VAN ou du TIR
34
EXEMPLE
La société Clem envisage de réaliser un investissement de
150K€ (amortissable sur 5 ans linéairement).
Ò Les charges variables unitaires sont estimées à 6€
Ò les charges fixes annuelles à 12K€.
Ò Sachant que le produit sera vendu 21€
Les dirigeants souhaiteraient apprécier l’évolution de la
VAN en fonction des quantités vendues.
Ò Les quantités sont estimées entre 3 000 et 15 000
unités.
Ò Le coût du capital est de 10%, is 1/3
35
MÉTHODES ISSUES DE LA THÉORIE DES JEUX
Ò Exemple:
Ò L’entreprise Lille hésite entre 3 projets dont les
VAN sont les suivantes selon les différents
états de la nature :
Basse Conjoncture Haute
conjoncture moyenne conjoncture
Projet A 500 700 650
Projet B 400 800 750
Projet C -60 350 1000
37
EXEMPLE LILLE
Basse conjoncture Conjoncture moyenne Haute conjoncture
Projet A 500-500 800-700 1000-650
Projet B 500-400 800-800 1000-750
Projet C 500-(-60) 800-350 1000-1000
38
CRITÈRE HURWICZ
É Projet C = 1000*0.2+(-60)*0.8=152
39
FINANCEMENT DES PROJETS
40
EXEMPLE
Une entreprise étudie un investissement de 10 millions d’euros
qui rapporte de façon certaine 12 millions d’euros dans un an.
Pour financer ce projet, l’entreprise envisage de faire appel à
des investisseurs externes.
L’entreprise promet aux investisseurs 5.5 millions d’euros dans un
an. Le taux d’intérêt sans risque est de 10%.
ô Si
oui, doit elle le financer avec ses moyens propres ou
en émettant des titres?
41
Le coût du projet est de 10 millions
Le bénéfice est de 12 millions dans 1 an
v La VAN est donc 12/1.1-10=0.91 million
Si l’entreprise émet des titres qui vaudront 5.5 millions
dans un an soit 5.5/1.10=5 millions aujourd’hui, elle
touchera 12-5.5 soit 6.5 millions dans un an.
v La VAN du projet est 6.5/1.1-5=5.91-5=0.91 million.
Si le marché est normal, il est possible d’évaluer un projet
sans se soucier de la façon dont l’entreprise le finance.
42
LES MODES DE FINANCEMENT
É L’endettement
Ð Prêt remboursement in fine
Ð Prêt remboursement constant (V montant de l’emprunt)
0
i
A = V0 *
1 - (1 + i ) - n
Ð Le coût de l’emprunt : le taux d’intérêt nominal est le
taux d’intérêt théorique fixé au moment de la
négociation. Pour l’entreprise qui emprunte, le coût
réellement supporté est différent (fiscalité, frais
d’émission, primes de remboursement). On utilise le taux
actuariel.
43
LE TAUX ACTUARIEL
44
EXEMPLE EMPRUNT CLASSIQUE
45
CAS DE L EMPRUNT OBLIGATAIRE
o Un emprunt obligataire est une alternative à un
financement bancaire classique.
o L'emprunteur détermine le montant de capital
nécessaire et le fractionne en obligations.
o Ces obligations sont assimilables à des titres de
créance.
o Elles sont proposées aux investisseurs à
l’émission (sur le marché primaire), et peuvent
être revendues d’occasion (marché secondaire),
puisqu’elles sont cotées en bourse.
o La société émettrice doit :
- verser un intérêt annuel appelé coupon
- rembourser les obligations à échéance 46
CARACTÉRISTIQUES DE L EMPRUNT
OBLIGATAIRE
o Valeur nominale.
Elle sert de base pour le calcul des intérêts
o Prix d’émission.
Il correspond au prix payé par l’obligataire. Lorsque le prix d
émission est égal au nominal, l ‘émission est dite au pair
o Prix de remboursement.
Le prix de remboursement peut se faire à un prix différent de la
valeur du nominal ou même du prix d’émission. Dans ce cas, la
différence constitue la prime de remboursement.
49
EXEMPLE
50
Ò Exercices 7 et 8
51
FINANCEMENT PAR CAPITAUX PROPRES
52
COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Ò Le modèle le plus utilisé : MEDAF
Le MEDAF (modèle d’évaluation des actifs financiers) ou CAPM en
anglais permet de déterminer le taux de rentabilité exigé par un
investisseur :
taux de l’argent sans risque +β*prime de risque du marché, soit :
53
COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Ò Les modèles actuariels : Gordon et Shapiro
(1956)
Ce modèle repose sur l’hypothèse d’une
croissance régulière, sur une période infinie, du
dividende à un taux constant, inférieur au coût
des capitaux propres.
La valeur de l’action est égale à la valeur
actualisée sur une période infinie des
dividendes futurs
54
GORDON ET SHAPIRO
D1
Rcp = +g
Vaction
55
EXEMPLE
Rcp=(40/600)+0.05=11.67%
56
COÛT DU CAPITAL
Ò Le coût du capital : C’est le taux de rentabilité minimum que doivent
dégager les investissements de l’entreprise afin que celle-ci puisse
satisfaire à la fois l’exigence de rentabilité des actionnaires (coût des
capitaux propres) et l’exigence des créanciers (coût de l’endettement net)
CMPC= {VCP/(VCP+VD)}*Kcp+{VD/(VD+VCP)}*Kd*(1-Is)
Kcp= rf+beta*(Rm-Rf)
Où
Rf= taux sans risque
Rm est le taux de marché et (Rm-Rf) est la prime de marché
57
COÛT DU CAPITAL
Ø Le coût de capital ne dépend que du risque de
l’actif économique (du risque systématique)
Ø Le coût du capital dépend des caractéristiques
économiques du secteur:
q La structure des coûts : plus les coûts fixes sont
élevés, plus l’entreprise est sensible à la
conjoncture et plus le coût du capital sera élevé
q La sensibilité à la conjoncture économique (ex
transport ou bâtiment)
q La visibilité de l’activité (prévisible ou non)
58
LE RISQUE SYSTÉMATIQUE
Le risque systématique ou risque de marché
correspond au risque incompressible attribué à la
volatilité du marché dans sa globalité.
Contrairement au risque spécifique, le risque
systématique n’est pas diversifiable.
Le risque systématique décliné à l’échelle d’une
action est calculé par multiplication du risque de
marché dans sa globalité par la sensibilité des
rendements de l’action par rapport au marché,
mesurée par le coefficient bêta.
59
MODIGLIANI ET MILLER
Modigliani et Miller ont démontré que, en
marchés parfaits, la structure financière d’une
entreprise n’a pas d’influence sur sa valeur.
Vcp+Vd=Vu=Va
Où Vcp est la valeur de marché des capitaux
propes, Vd est la valeur de marché de la dette.
Vu est la valeur de marché d’une entreprise
non endettée et Va, la valeur de marché des
actifs
60
En termes de rendement on obtient :
Vcp Vd
Rcp + Rd = Ru
Vcp + Vd Vcp + Vd
Soit
VD
Rcp = Ru + ( Ru - RD )
Vcp
En termes de bêta, on peut traduire cette équation comme suit :
VD
b cp = bu + (bu - b D )
Vcp
L’hypothèse retenue est généralement que le bêta de la dette est nul.
En introduisant la fiscalité, on obtient : (lamda est le taux d is)
VD
b cp = (1 + (1 - l ) ) * bu
Vcp
Exemple : les actions circus (cp) ont un bêta de 0.8; le levier de cette entreprise est de
0.1. Sous l’hypothèse que le bêta de la dette de circus est nul, quel est le bêta des
actifs de circus (u)? Que deviendrait le bêta cp si l’entreprise augmente son levier de
0.5. pas d is par simplification
61
CORRECTION
62
Ò Exercices 14 et 15
63
IV LE PLAN DE FINANCEMENT
64
Ò Les objectifs du plan de financement:
É Contrôler la cohérence financière des décisions
stratégiques.
Il s’agit de vérifier si les ressources et les emplois sont équilibrés et si la
mise en œuvre de la stratégie se fait dans de bonnes conditions
É Communiquer avec les partenaires financiers.
Il est exigé par la plupart des établissements de crédit pour les
demandes de prêt. C’est un élément essentiel du business plan.
É Prévenir les difficultés des entreprises.
La loi du 01.03.1984 sur la prévention des difficultés des entreprises
obligent certaines entreprises à produire régulièrement certains
documents prévisionnels : plan de financement et compte de
résultat prévisionnel. Il s’agit des entreprises avec un effectif > 300
salariés ou un CA>18 millions d’euros. Si le plan fait apparaître des
besoins qui ne peuvent être couverts par un financement adapté,
celle-ci peut engager une procédure de règlement à l’amiable
65
MODELE DE PLAN DE FINANCEMENT
Ò Il n’existe pas de présentation normalisée du PF mais il reprend souvent le
modèle suivant.
Emplois stables prévisionnels 1ère année 2ème année 3ème année
Acquisitions d’immobilisations (invt)
Augmentation du BFR
Charges à répartir
Remboursement des dettes fi
Distribution de dividendes
Total des emplois
Ressources stables prévisionnelles
CAF
Subvention d’invt
Cession ou réduction d’actif
Augmentation de capital
Capitaux empruntés
Diminution du BFR
Total des ressources stables
Ecart annuel (ressources-besoins)
Trésorerie initiale
Trésorerie finale 66
Ò Le dividende à payer correspond aux dividendes que l’entreprise envisage
de distribuer durant les années à venir.
Ò Le acquisitions d’immo correspondent à toutes les formes d’invt et à la
production immobilisée.
Ò Le remboursement d’emprunt sont liés aux emprunts hors CBC figurant au
bilan ainsi qu’aux nouveaux emprunts
Ò La CAF est calculée grâce aux comptes prévisionnels
Ò Les subventions d’invt. L’imposition de cette subvention est prise en compte
dans la CAF
Ò Les cessions sont enregistrées pour leur prix de vente HT
Ò Les augmentations de capital en numéraire sont les seules retenues
Ò Le plan de financement est équilibré lorsque la trésorerie globale est
positive
67
Capacité d'Autofinancement =
Résultat de l'exercice
+ Dotations aux amortissements et provisions (cptes 681,687 et 686)
+ valeur comptable des éléments actifs cédés (675)
- reprises sur amortissements et provisions (cptes 781, 786 et 787)
- produits de cessions des éléments actif cédés (cpte 775)
- quote part des subventions d'investissement virée au compte de
résultat (cpte 777)
Capacité d'Autofinancement =
EBE
+ Autres produits "encaissables" d'exploitation (cpte 75)
+ Transferts de charges (cpte 791)
+ produits financiers "encaissables" (cptes 76 et 796)
+ produits exceptionnels "encaissables" (cptes 771, 778 et
797)
- autres charges "décaissables" d'exploitation (cpte 65)
- charges financières "décaissables" (cpte 66)
- charges exceptionnelles "décaissables" (cptes 671 et 678)
- participation des salariés aux résultats (cpte 691)
- impôts sur les bénéfices (cpte 695)
PROCESSUS D’ELABORATION DU PF
Ò 1ère étape: l’ébauche du plan de financement
É On ne prend pas en compte les financements externes. En
général, le plan de financement obtenu à l’issue de cette
étape est déséquilibré.
É Une acquisition d’immobilisation effectuée en début de
période N devra être enregistrée en fin N-1 pour anticiper le
besoin de financement
É Une augmentation de BFR survenant en N devra être
anticipée et positionnée fin N-1
69
EXEMPLE
Au début de l’année N, la société Fleury envisage de réaliser un
investissement de 4200 K€. Cet investissement sera amorti
en linéaire sur 3 ans. Une ancienne machine, dont la valeur
nette comptable est de 14000€ sera cédée 15000€.
L’EBE prévisionnel de cet investissement est estimé à 1900K€
de l’année N à l’année N+2. Le BFRE augmentera de 50 K€
la première année et se stabilisera ensuite. La trésorerie
disponible pour financer cet investissement est de 300 K€;
le taux d’is est de 1/3
70
PROCESSUS D’ELABORATION DU PF
Ò 2ème étape : la recherche de l’équilibre
On introduit dans cette étape des ressources de financement
externes et éventuellement on réduit les emplois prévisionnels.
La recherche de l’équilibre est obtenue par une démarche
itérative.
71
EXEMPLE
Ò Le plan de financement étant déséquilibré, la société
Fleury envisage de procéder à une augmentation de
capital de 1500K€ libérée en totalité dès l’année N.
Ò Les dividendes augmenteront de 28 K€ par an.
Ò Par ailleurs, elle pense pouvoir obtenir une subvention
d’investissement de 90 K€ dès la première année. Elle
sera amortie sur 3 ans.
Ò Enfin, elle souhaite emprunter dès la première année
3000 K€ au taux de 6%, remboursables par
amortissement constant sur 3 ans (première échéance
fin N)
72
Ò Exercices 9, 10, 11, 12 et 13
73