Regulateur MPPT

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UNIVERSITÉ LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS

FACULTÉ DE SCIENCES ET TECHNOLOGIES


APPLIQUÉES
DÉPARTEMENT DE GÉNIE ÉLECTRIQUE ET INFORMATIQUE

BP. 368 GOMA


www.ulpgl.net

CONCEPTION ET RÉALISATION D’UN


RÉGULATEUR SOLAIRE AVEC UNE
COMMANDE MPPT

Par MUMBERE MWEDERWA Gloire


Travail présenté en vue de l'obtention du Diplôme de
Gradué en Sciences et Technologies Appliquées

Option : Génie Électrique et Informatique


Directeur : Prof.Dr.Tech Olivier BARAKA
MUSHAGE
Encadreur : Msc. Ir. KAMBALE WAMUHINDO
Abednego

ANNEE ACADEMIQUE 2021 - 2022


Épigraphe

L’homme de science ne vise pas un résultat immédiat. Il ne

s’attend pas à ce que les idées qu’il avance soient facilement

acceptées. Son travail est comme celui d’un cultivateur, pour

l’avenir. Son devoir est de jeter les bases pour ceux qui sont à

venir et de montrer la voie , il vit ,travail et espère

Nicolas TESLA
Remerciements

Nous rendons grâce à Dieu tout puissant pour la grâce et l’amour qu’il nous témoigne tous les
jours de notre vie.

Nos remerciements s’adressent très particulièrement à notre directeur de travail, le professeur


BARAKA MUSHAGE Olivier qui n’a cessé de nous témoigner son soutien tant sur le plan
intellectuel que morale en vue de mener à bien ce travail ; nous remercions également notre
encadreur, le Master Ingénieur KAMBALE WA MUHINDO Abednego, qui grâce à ses
multiples conseils et orientations, nous a aidé à réaliser ce travail.

Nos sincères remerciements s’adressent à notre chère université ULPGL/Goma,


particulièrement au personnel de la faculté des Sciences et Technologies Appliquées, pour leurs
efforts afin de nous offrir un apprentissage de qualité tout au long de notre cycle.

Pour leur soutien sans faille, nous remercions nos parents VUTYA KISUMBA Cleophas et
KAVIRA KYAKIMWA Helene qui ont consenti beaucoup d’efforts afin de faire de nous un
homme et mener à bien le présent travail.

À mes frères et sœurs KAMBALE MWENDERWA Guelord, KASEREKA MWENDERWA


Galien, KAVIRA MWENDERWA Gradie, KAMBALE BAYOLI Joslain, KATEMBO
MAKEMBE Amos ; nous disons merci pour leur soutien et l’amour nous témoignés.

À nos camarades et amis, plus particulièrement FURAHA CHIZA Immaculée, KAPUTSO


Angelus ; qu’ils retrouvent ici l’expression de notre reconnaissance et remerciement.

Enfin à tous nos frères, sœurs, ami(e)s dont le nom n’ont pas été repris, qu’ils retrouvent ici
l’expression de notre gratitude et de nos remerciements les plus sincères.

ii
Résumé

L’énergie solaire présente l’avantage d’être disponible et renouvelable. Une de façon


de l’exploiter afin de produire l’électricité passe par l’utilisation des cellules photovoltaïques.
Ces dernières sont des sources non-linéaires et leur caractéristique courant-tension dépend
beaucoup du niveau d’ensoleillement et de température ; d’où une variation continue du point
de puissance maximale. Dans ce travail, un régulateur MPPT, basée sur l’utilisation d’un
convertisseur DC-DC abaisseur de tension et d’un microcontrôleur Arduino Uno pour le
contrôle de la charge et la décharge des batteries, a été conçu pour améliorer l’efficacité de
l’exploitation de l’énergie solaire par utilisation des cellules photovoltaïques. Pour assurer la
poursuite du point de fonctionnement maximale, l’algorithme Incremental Conductance a été
utilisé ; la méthode de charge Constant Voltage a été utilisée afin de contrôler la charge des
batteries. Pour valider notre conception, une série de simulations avec les logiciels Matlab et
Proteus a été réalisée avec un générateur photovoltaïque de 426 W et une batterie de 50 Ah.

Mots clés : Régulateur MPPT, Cellules photovoltaïques, Arduino

iii
Abstract
Solar energy has the advantage of being available and renewable. One way to use solar energy
to produce electricity is by using photovoltaic cells. These are non-linear sources and their
current-voltage characteristic depends much on the level of sunshine and temperature of cells
hence a continuous variation of the maximum power point; In this work, we designed an MPPT
regulator based on the use of a DC-DC step-down converter and a Arduino Uno microcontroller
for controlling the process of charge and the discharge of the batteries, to improve the efficiency
of the exploitation of solar energy by using photovoltaic cells. To ensure a continuous tracking
of the maximum operating point, we used the Incremental Conductance algorithm; Also, we
used the Constant Voltage charging method to control the charging of the batteries. At the end,
we carried out series of simulations with Matlab and Proteus software, using a 426 W
photovoltaic generator and a 50 Ah battery to validate our design.

Keywords: MPPT regulator, Photovoltaic cells, Arduino

iv
Sommaire

Épigraphe ...............................................................................................................i

Remerciements..................................................................................................... ii

Résumé ................................................................................................................ iii

Sommaire .............................................................................................................. v

Liste des abréviations......................................................................................... vii

Liste des tableaux ............................................................................................. viii

Liste des figures ..................................................................................................ix

Introduction ........................................................................................................... 1
0.1. CONTEXTE SUR LE THÈME ...................................................................................... 1
0.2. IDENTIFICATION ET FORMULATION DU PROBLÈME ....................................... 2
0.3. QUESTIONS DE RECHERCHE ............................................................................... 3
0.4. FORMULATION DES HYPOTHÈSES ..................................................................... 3
0.5. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ET MOTIVATIONS ............................. 3
0.6. ÉNONCE DES OBJECTIFS DE RECHERCHE........................................................ 4
0.7. MÉTHODOLOGIE ET DÉLIMITATION DU TRAVAIL ........................................ 4
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL .................................................................................. 5

Chapitre I: QUELQUES GÉNÉRALITÉS SUR LES SYSTÈMES


PHOTOVOLTAÏQUES ........................................................................................ 6
I.0 INTRODUCTION ............................................................................................................ 6
I.1 LES SYSTÈMES PHOTOVOLTAÏQUES ................................................................... 12
I.2 LES BATTERIES D’ACCUMULATEURS .................................................................. 22
I.3. CONCLUSION PARTIELLE ....................................................................................... 24

v
Chapitre II ÉTAGE D’ADAPTATION, PRINCIPE DU POURSUITE DU
POINT DE FONCTIONNEMENT MAXIMALE, ET CONTRÔLE DE LA
BATTERIE ......................................................................................................... 25
II.0 INTRODUCTION ......................................................................................................... 25
II.1 ETAGE D’ADAPTATION ........................................................................................... 25
II.2 LES CONVERTISSEURS DC-DC ...................................................................... 28
II.3 PRINCIPE DU POURSUITE DU POINT DE FONCTIONNEMENT MAXIMALE. 44
II.4. CONTRÔLE DE LA BATTERIE............................................................................... 49
II.5. CONCLUSION PARTIELLE ...................................................................................... 54

Chapitre III CONCEPTION DU RÉGULATEUR SOLAIRE ........................... 55


III.0 INTRODUCTION ....................................................................................................... 55
III.1 SCHÉMA BLOC DU RÉGULATEUR ...................................................................... 55
III.2. CARACTÉRISTIQUES DU PANNEAU SOLAIRE ................................................ 56
III.3. CARACTÉRISTIQUES DE LA BATTERIE .......................................................... 60
III.4. CARACTÉRISTIQUES ET DIMENSIONNEMENT DU CONVERTISSEUR DC-
DC ........................................................................................................................................ 60
III.5. PRÉSENTATION DU MICROCONTRÔLEUR ....................................................... 64
III.6. ÉTUDE ET CONCEPTION DU SCHÉMA DU RÉGULATEUR, SIMULATIONS ET
PRÉSENTATIONS DES RÉSULTATS ............................................................................. 66
III.7. CONCLUSION PARTIELLE .................................................................................... 90

Bibliographie....................................................................................................... 93

vi
Liste des abréviations

GPV Générateur photovoltaïque


KHz Kilo Hertz
kΩ Kilo Ohm
LCD Liquid Cristal Display
MLI Modulation de Largeur d’impulsion
MOSFET Metal Oxide Semiconductor Field Effect Transistor
MPPT Maximum Point Power Tracking
PPM Point de Puissance Maximale
PV Photovoltaïque
PWM Pulse Width Modulation
SOC State Of Charge

vii
Liste des tableaux

Tableau 1: Illustration des caractéristiques du GPV ................................................................ 56


Tableau 2: Illustration des caractéristiques de la batterie utilisée............................................ 60
Tableau 3: Illustration des paramètres du convertisseur abaisseur DC-DC ............................ 60
Tableau 4: Illustration des résultats obtenues lors de la simulation de l’étage d’adaptation. . 73
Tableau 5 Illustration des paramètres définis pour la batterie ................................................. 84

viii
Liste des figures

Figure 1-1 : Structure d’une cellule photovoltaïque ................................................................. 6


Figure 1-2 Illustration du mouvement des charges dans une jonction P-N .............................. 7
Figure 1-3 Illustration du fonctionnement d’une cellule photovoltaïque ................................. 8
Figure 1-4 Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque .................................... 9
Figure 1-5 schéma synoptique d’un système photovoltaïque avec batterie ............................. 12
Figure 1-6 Caractéristique générale courant-tension d'une cellule photovoltaïque réelle ...... 14
Figure 1-7 Caractéristique réelle courant-tension d'une cellule solaire en conditions
d'éclairement et de température nominale........................................................................ 15
Figure 1-8 Caractéristique tension-courant d'un module formé de 36 cellules ...................... 15
Figure 1-9 Caractéristique tension-puissance d’un module PV .............................................. 16
Figure 1-10 Influence de l'éclairement sur le courant et la tension d'un générateur
photovoltaïque ................................................................................................................. 17
Figure 1-11 Influence de la température sur le courant et la tension d'un GPV . .................... 17
Figure 1-12 Influence de la température et de l'éclairement sur le courant et la tension . ....... 18
Figure 1-13 Caractéristique courant tension de Ns cellules en série ...................................... 19
Figure 1-14 Caractéristique courant tension de (Np) cellules en parallèle ............................. 20
Figure 1-15 Caractéristique résultante de ns cellules associées en série et de Np cellules
identiques associées en parallèle ..................................................................................... 21
Figure 2-1 Illustration de la connexion directe entre un GPV et la charge ............................. 26
Figure 2-2 Illustration du point de fonctionnement d’un générateur PV couplé successivement
a une source de tension, source de courant et enfin à une résistance pure ..................... 26
Figure 2-3 Connexion d’un GPV à une charge à travers un étage d’adaptation ..................... 27
Figure 2-4 Illustration de l’étage d’adaptation muni d’une commande MPPT pour son pilotage
.......................................................................................................................................... 28
Figure 2-5 Illustration du schéma de principe d’un convertisseur DC-DC de type abaisseur
(BUCK) ........................................................................................................................... 29
Figure 2-6 illustration du circuit de principe d’un convertisseur BUCK idéal ....................... 30

ix
Figure 2-7 Schéma équivalent du convertisseur Buck à la fermeture de l’interrupteur S 31
Figure 2-8 Schéma équivalent du convertisseur Buck a l’ouverture de l’interrupteur S. ........ 32
Figure 2-9 Courbe de la tension d’entrée 𝑉𝑖𝑡 et celle du courant d’entree 𝐼𝑖𝑡 13. ................. 33
Figure 2-10 Courbe de la tension de sortie 𝑉𝑜𝑡 et celle du courant de sortie 𝐼𝑜𝑡. ................. 33
Figure 2-11: Illustration de la courbe du courant et de la tension dans l’inductance ............. 34
Figure 2-12 Courbe du courant dans l’inductance L, on remarque l’ondulation ∆𝐼𝐿 .............. 35
Figure 2-13 : courbe de l’ondulation du courant dans l’inductance en fonction du rapport
cyclique [13]. ................................................................................................................... 36
Figure 2-14 Illustration de la courbe du courant dans l’inductance ILt ................................... 37
Figure 2-15 Schéma des éléments d’un convertisseur abaisseur (BUCK) .............................. 38
Figure 2-16 courbe du courant dans la diode pour une période . ............................................. 39
Figure 2-17 Illustration de l’évolution du courant dans l’inductance 𝐼𝐿𝑡 et du courant de sortie
IO...................................................................................................................................... 41
Figure 2-18 Illustration de la courbe de l’évolution du courant ICt ...................................... 41
Figure 2-19 : Illustration de la courbe de l’évolution de la tension VCt ................................ 42
Figure 2-20: Illustration de la courbe de l’évolution du courant dans la capacite . ................. 43
Figure 2-21 Chaîne élémentaire de conversion photovoltaïque ............................................. 44
Figure 2-22: Illustraction de l’algoritme pertub and Observer . ............................................ 45
Figure 2-23 Illustration de l’algorithme Pertub and Observer ................................................ 46
Figure 2-24 : Organigramme de l’algorithme INC . ................................................................ 47
Figure 2-25: Organigramme de l’algorithme FCO . ................................................................ 48
Figure 2-26 Organigramme de l’algorithme FCC . ................................................................. 49
Figure 2-27 : Caractéristique de décharge type d’une batterie au Plomb de 100 Ah . ............ 51
Figure 2-28 : Illustration de la charge et de la décharge des accumulateurs . ......................... 52
Figure 2-29 Illustration de la méthode de charge Constant Voltage . .................................... 53
Figure 3-1 : Illustration du schéma bloc de notre régulateur ................................................... 55
Figure 3-2: Illustration du schéma pour la simulation du GPV ............................................... 57
Figure 3-3: Illustration de la modélisation du GPV ................................................................. 57
Figure 3-4: Illustration de la courbe de la puissance du GPV en fonction de la tension ......... 58

x
Figure 3-5: Illustration du courant débité par le GPV en fonction de la tension à ses bornes . 59
Figure 3-6: Illustration du schéma du convertisseur DC-DC abaisseur .................................. 61
Figure 3-7 Illustration de la carte Arduino Uno ...................................................................... 65
Figure 3-8 Illustration de la courbe du signal PWM générer à l’aide de la carte Arduino. ..... 67
Figure 3-10 Illustration du symbole d’un MOSFET ............................................................... 68
Figure 3-11 Illustration de la courbe du courant 𝐼𝐷 en fonction de la tension 𝑉𝐷𝑆 pour de
tension de commande 𝑉𝐺𝑆 ............................................................................................. 68
Figure 3-12 Illustration du schéma de l’amplificateur ............................................................. 69
Figure 3-13 Illustration du schéma composant l’étage d’adaptation, la source V1 simule une
source de tension .............................................................................................................. 70
Figure 3-14 Illustration de la courbe de pilotage du mosfet .................................................... 72
Figure 3-15 Illustration complet du schéma du régulateur ...................................................... 75
Figure 3-16 Illustration du schéma du pont diviseur de tension avec la diode zener pour limiter
la tension en sortie ........................................................................................................... 76
Figure 3-17 Illustration du branchement du capteur de courant ASC712 .............................. 77
Figure 3-18 : Illustration de la courbe de la courbe de sortie en fonction du courant qui le
traverse 𝐼𝑃 ....................................................................................................................... 77
Figure 3-19 Illustration de l’algorithme implémenter dans la carte Arduino .......................... 79
Figure 3-20 Illustration de la courbe de la courbe de la poursuite de puissance maximale .... 80
Figure 3-21 Illustration de l’indication des valeurs du courant et de la tension sur l’écran LCD
.......................................................................................................................................... 81
Figure 3-22 Illustration de l’organigramme du contrôle de la batterie .................................... 82
Figure 3-23 Illustration du modèle Matlab implémenté .......................................................... 83
Figure 3-24 Illustration de la courbe de la puissance obtenu lors de la simulation avec le logiciel
Matlab .............................................................................................................................. 84
Figure 3-25 Illustration de la courbe de l’évolution de la tension aux bornes de la batterie ... 85
Figure 3-26 Illustration de la courbe de l’évolution du courant dans la batterie ..................... 86
Figure 3-27 Illustration de la courbe de l’évolution du l’état de charge de la batterie ............ 87
Figure 3-28 Illustration du résultat obtenu lors de la simulation de notre régulateur .............. 88

xi
Figure 3-29 : Illustration de la simulation de notre régulateur avec la tension de la batterie
supérieure à la LVR ......................................................................................................... 89
Figure 3-31 : Illustration du résultat obtenu lorsque la tension de la batterie avoisine VR ..... 89
Figure 3-30: Illustration du mode float .................................................................................... 90

xii
Introduction

0.1. CONTEXTE SUR LE THÈME

De nos jours, l’énergie électrique est devenue une véritable nécessité quotidienne à tel point
qu’on ne s’imagine pas un monde sans électricité ; la qualité de vie humaine est désormais
fortement corrélée avec l’accessibilité à l’énergie électrique. De ce qui précède, il est donc
impératif d’avoir des structures de production d’énergie électrique. Une des véritables sources
de production de l’énergie électrique est la transformation de l’énergie solaire en énergie
électrique. En effet, l’énergie solaire est accessible de tous les endroits sur la planète terre ; de
plus, chaque année la terre reçoit une puissance chiffrée aux alentours de 173.1012 KW de la
part du soleil [17]; ce qui n’est pas négligeable. D’autres parts, l’énergie solaire est inépuisable
à l’échelle de l’homme (renouvelable) et propre (pas d’émission de gaz à effet de serre).
L’exploitation de l’énergie solaire est donc parmi l’une de solution durable afin de palier au
problème de production d’énergie électrique.
La transformation de l’énergie solaire en énergie électrique revêt ainsi d’une très grande
importance ; afin d’y parvenir, une des solutions est de faire usage des modules
photovoltaïques ; ce dernier nous permettent de transformer l’énergie solaire en énergie
électrique avec un rendement de conversion généralement inférieur à 17% [7].
En outre, la puissance produite par les modules photovoltaïque est fortement liée aux
conditions météorologiques auxquels ils sont soumis, et d’autres parts à la courbe de la
puissance produite en fonction de la tension aux bornes des modules qui est non linéaire. Cette
non-linéarité conduit à l’existence d’un point à maximum de puissance. Comme l’énergie
produite par les modules photovoltaïque dépend du niveau d’éclairement et de la température
des cellules, la position du point de puissance maximale est variable. Ainsi, pour assurer une
puissance maximale sous les conditions météorologique variables tout en protégeant les unités
de stockage utilisées afin de palier à l’intermittence de l’énergie solaire, un système de
poursuite de puissance maximale (Maximum Point Power Tracker) et de contrôle du flux
d’énergie entre les modules photovoltaïque et les batteries revêt d’une grande nécessité.
1
Les contrôleurs solaires MPPT permettent de réguler le flux d’énergie entre les modules
photovoltaïques et les unités de stockages. Ils permettent en outre d’assurer un fonctionnement
du système à la puissance maximale, ainsi que la protection des unités de stockage ; d’où un
fonctionnement optimal assuré et un meilleur rendement d’exploitation de l’énergie solaire.
Ce travail porte sur la conception d’un régulateur solaire assurant la poursuite du point de
fonctionnement maximale (Maximum Power Point) tout en assurant la protection des unités de
stockage.

0.2. IDENTIFICATION ET FORMULATION DU PROBLÈME

Les modules photovoltaïques sont utilisés pour produire de l’énergie électrique grâce à
l’énergie solaire. Un des aspects remarquables de ces modules est que la puissance produite
par ces derniers dépend fortement des conditions météorologiques, entre autres la température
ambiante, l’irradiance, … La variation de l’une de ces conditions conduit nécessairement à une
variation de puissance produite. D’autres parts, la courbe de sortie (puissance en fonction de la
tension) d’un module photovoltaïque est non linéaire ; ce qui présente un problème de
maximisation de l’énergie convertie.
Face à ce problème, la poursuite du point de fonctionnement optimal (point auquel la puissance
produite est maximale) est plus que nécessaire, d’autant qu’elle nous permet d’extraire une
puissance maximale de la puissance disponible que nous fournit le soleil avec un meilleur
rendement.
Produire une puissance maximale est une chose, cependant la gestion du flux de cette énergie
est un autre problème à résoudre. En effet, vu l’intermittence de l’énergie solaire disponible la
journée et presqu’inexistant le soir, on associe des unités de stockage d’énergie qui auront pour
rôle d’assurer la production de l’énergie électrique lors de l’indisponibilité de l’énergie
photovoltaïque. Cependant, ces unités de stockage ont une dynamique de charge et de décharge,
ainsi qu’un contrôle permanent qui leur sont propres. Il est donc impératif d’avoir un contrôleur
qui va permettre de contrôler le flux d’énergie entre les modules photovoltaïques et les unités
de stockage tout en assurant un fonctionnement optimal du système.

2
0.3. QUESTIONS DE RECHERCHE

Au cours de ce travail nous chercherons à répondre aux questions :


1. Comment se rassurer que l'énergie extraite de l'énergie solaire est maximisée pour un
système solaire ?
2. Comment assurer le contrôle parfait du flux d'énergie entre les modules photovoltaïque
et les unités de stockages tout en assurant une protection des batteries contre les
surcharges et décharges profondes ?

0.4. FORMULATION DES HYPOTHÈSES

Leu égard aux questions soulevées ci-haut , nous émettons deux hypothèses selon lesquels :
1. Il serait possible de concevoir un régulateur solaire permettant une extraction
maximale de l’énergie solaire via un générateur photovoltaïque.
2. Il serait possible de concevoir un régulateur solaire permettant un contrôle parfait du
flux d’énergie entre les modules photovoltaïque et unités de stockage tout en assurant
une protection des batteries.

0.5. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ET


MOTIVATIONS

L’accès à l’énergie électrique propre est un défi majeur surtout pour les pays en voie de
développement comme la plupart en Afrique. L’exploitation de l’énergie solaire est une
véritable solution pour l’électrification de la plupart de pays africains, vu que nombreux
bénéficient d’une irradiation bien suffisante. L’intérêt de notre recherche est la conception d’un
régulateur permettant de maximiser l’énergie extraite de l’énergie solaire. Ce qui présente une
solution bien meilleure surtout pour les pays où l’accès à l’énergie électrique est encore à faible
taux.

3
La conception d’un régulateur solaire de type MPPT permettrait de maximiser la puissance ce
qui aura pour effet de réduire le taux de sous électrification des pays en voie de développement.
La réalisation de ce régulateur permettra d’avoir des systèmes solaires autonomes qui peuvent
bien répondre aux besoins énergétiques des installations tout en assurant une meilleure
protection des unités de stockage qui sont parfois sujets aux défauts de charges et ainsi qu’aux
explosions qui peuvent conduire aux incendies.
La conception et la réalisation d’un régulateur MPPT permettrait une production de l’électricité
de manière autonome même dans les régions rurales et ainsi réduire le taux de déforestation
dans ces régions ce qui réduira l’avancement du réchauffement climatique.

0.6. ÉNONCE DES OBJECTIFS DE RECHERCHE

L’objectif général
L’objectif principal poursuivi par ce travail est de concevoir un contrôleur solaire MPPT
permettant la maximisation de puissance ainsi qu’une gestion efficace de l’énergie dans un
système solaire avec stockage.

Les objectifs opérationnels/spécifiques


Afin d’atteindre notre objectif nous envisageons d’effectuée les actions suivantes :
- Concevoir le schéma électrique du régulateur et dimensionner les composant y afférant.
- Effectuer le choix de l’algorithme de poursuite du point de fonctionnement maximale.
- Effectuer le choix de la méthode de contrôle de la charge des batteries par le régulateur
ainsi qu’établir un algorithme permettant de l’exécuter.
- Evaluer les performances de notre régulateur à l’aide des simulations dans le logiciel
Proteus et Matlab

0.7. MÉTHODOLOGIE ET DÉLIMITATION DU TRAVAIL

Pour atteindre les objectifs précédemment cités, nous avons utilisé la technique documentaire
qui nous a permis de nous familiariser avec les systèmes photovoltaïques et les différents

4
algorithmes de commande MPPT parmi lesquels on a tiré celui utilisé dans le cadre de ce
présent travail. Nous avons aussi fait usage de la méthode expérimentale via le logiciel Proteus
et Matlab qui nous ont permis de simuler notre régulateur qui présente les caractéristiques
suivantes :

✓ Intervalle de tension à l’entrée : [40 -75] V.

✓ Intervalle de tension à la sortie : [10 – 30] V.

✓ Courant Maximale en Sortie : 20 A.

✓ Puissance Maximale : 600W.

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l’introduction générale et la conclusion générale, notre travail compte trois chapitres,
le premier chapitre intitulé quelques généralités sur les systèmes photovoltaïque décrit le
générateur photovoltaïque et ses différents comportement vis-à-vis de la variation des
paramètres extérieurs (Irradiation, température) ,le deuxième chapitre étage d’adaptation,
principe de la poursuite du point de fonctionnement maximale et contrôle de la batterie, fait
l’étude de la configuration l’étage d’adaptation du régulateur en vue de réaliser la poursuite du
point de puissance maximale et d’assurer un contrôle des batteries, le troisième chapitre
conception du régulateur solaire consiste à la conception propremendite du régulateur ainsi
qu’à l’évaluation de ces performances via le logiciel Proteus et Matlab.

5
1. Chapitre I : QUELQUES GÉNÉRALITÉS SUR

LES SYSTÈMES PHOTOVOLTAÏQUES

I.0 INTRODUCTION

Dans ce chapitre nous présenterons le principe de l’effet photoélectrique qui est au centre de la
production de l’énergie électrique grâce à l’énergie solaire. La cellule photovoltaïque étant
l’élément qui exploite l’effet photovoltaïque pour la production de l’énergie électrique, ce
chapitre décrira sa modélisation ainsi que ses différentes caractéristiques sous certaines
conditions (influence des conditions météorologiques sur le fonctionnement de la cellule).
Enfin, nous présenterons l’architecture des systèmes photovoltaïques.

I.0.1 Cellule photovoltaïque


Une cellule photovoltaïque, ou cellule solaire, est un composant électronique qui, exposé à la
lumière, produit de l’électricité grâce à l’effet photovoltaïque. La puissance électrique obtenue
est proportionnelle à la puissance lumineuse incidente et elle dépend du rendement de la cellule.

I.0.2. Constitution et fonctionnement d’une cellule photovoltaïque


Les cellules photovoltaïques les plus répandues sont constituées de semi-conducteurs
principalement à base de silicium la couche supérieure de la cellule est composée d'un semi-
conducteur dopé N. Dans cette couche, il existe une quantité d'électrons libres supérieure à
celle du matériau intrinsèque (non dopé), d'où l'appellation de dopage N, comme négatif
(charge de l'électron). Le matériau reste électriquement neutre : c'est le réseau cristallin qui
supporte globalement une charge négative. La couche inférieure de la cellule est généralement

Figure 1-1 : Structure d’une cellule photovoltaïque [1]


6
composée d'un semi-conducteur dopé P. Cette couche possédera donc en moyenne une quantité
d'électrons libres inférieure à celle du matériau intrinsèque (i.e. non dopé), les électrons sont
liés au réseau cristallin qui, en conséquence, est chargé positivement. La conduction électrique
est assurée par des trous, positifs (P). [1]
Au moment de la création de la jonction P-N, les électrons libres de la région N diffusent dans
la couche P et se recombinent avec les trous de la région P. Il existera ainsi, pendant toute la
vie de la jonction, une charge positive de la région N au bord de la jonction (parce que les
électrons en sont partis) et une charge négative dans la région P au bord de la jonction (parce
que les trous en ont disparu) ; l'ensemble forme la Zone de Charge d'Espace (ZCE) et il existe
un champ électrique entre les deux, de N vers P. Ce champ électrique fait de la ZCE une diode,
qui ne permet le passage du courant que dans un sens : les électrons peuvent passer de la région
P vers la région N, mais pas en sens inverse ; inversement les trous ne passent que de N vers
P. [1]

Figure 1-2 Illustration du mouvement des charges dans une jonction P-N [4]

En fonctionnement, un photon arrache un électron à la matrice, créant un électron libre et un


trou. Ces porteurs de charge diffusent jusqu'à la zone de charge d'espace. Là, sous l'effet du
champ électrique, ils partent chacun à l'opposé : les électrons s'accumulent dans la région N
(qui devient le pôle négatif), tandis que les trous s'accumulent dans la couche dopée P (qui
7
devient le pôle positif). Ce phénomène est plus efficace dans la ZCE, où les porteurs de charges
(électrons ou trous) sont séparés immédiatement par le champ électrique. Le phénomène est
aussi efficace à proximité immédiate de la ZCE : lorsqu'un photon y crée une paire électron-
trou, ils se séparent et ont peu de chance de rencontrer leur opposé, et si une connexion
extérieure est établie entre les deux matériaux, un courant électrique est généré dans l’un d’eux
et parcours cette connexion et puis ce courant retourne au semi-conducteur par l’autre matériau
comme l’illustre la figure 1-3.

Figure 1-3 Illustration du fonctionnement d’une cellule photovoltaïque [4]

L’énergie produite par une cellule photovoltaïque dépendra fortement de la puissance


énergétique du rayonnement incident ainsi qu’à la surface de la cellule exposé à ce
rayonnement.

8
I.0.3. Modélisation d’une cellule photovoltaïque
Une cellule photovoltaïque est l’élément de base d’un système photovoltaïque il est donc
important de connaitre le modèle mathématique d’une cellule photovoltaïque ce qui va
permettre de bien maîtriser le fonctionnement global du système ainsi que prédire le
comportement du système face à certaines sollicitations[2]. Chaque cellule photovoltaïque peut
être modélisé selon le schéma électrique de la figure 1-4.

Figure 1-4 Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque

Une cellule photovoltaïque peut être considérée comme une source idéale de courant en
parallèle avec une diode qui modélise la jonction P-N fournissant un courant Iph proportionnel
à la puissance énergétique du rayonnement incident.
Les résistances Rs et Rp permettent de modéliser les pertes liées aux défauts de fabrication.
Rs représente les diverses résistances de contact et de connexion tandis que Rp modélise les
courants de fuite dus à la diode et aux effets bord de la jonction
L’équation I.1 correspond au modèle de la figure vue précédemment :
𝐼𝑝𝑣 = 𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝑑 − 𝐼𝑟 (I.1)
Avec Id le courant direct dans la diode il s’exprime par :
𝑒(𝑉𝑝𝑣 +(𝐼𝑝𝑣 ∗𝑅𝑠))
𝐼𝑑 = 𝐼𝑠𝑎𝑡 [exp ( ) − 1] (I.2)
𝑛𝐾𝑇

Où : Isat représente le courant de saturation inverse de la diode ; K est la constante de


Boltzmann (1,381 10−23 𝐽/𝐾) , T est la température effective des cellules en Kelvin (K), e
est la charge élémentaire de l’électron (𝑒 = 1,6 10−19 𝐶 ) , Ipv est le courant fourni par la
cellule, n est le facteur d’idéalité de la jonction (1<n<3).

9
Ir est le courant dans la résistance Rp qui modélise les pertes, il s’exprime par :
𝑉𝑝𝑣 +𝐼𝑝𝑣 ∗𝑅𝑠
𝐼𝑟 = (I.3)
𝑅𝑝

Où Vpv représente la tension aux bornes de la cellule.


En ramenant respectivement (I.3), (I.2) dans (I.1) on a :
𝑒(𝑉𝑝𝑣 +(𝐼𝑝𝑣 ∗𝑅𝑠)) 𝑉𝑝𝑣 +𝐼𝑝𝑣 ∗𝑅𝑠
𝑰𝒑𝒗 = 𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝑠𝑎𝑡 [exp ( ) − 1] − (I.4)
𝑛𝐾𝑇 𝑅𝑝

L’équation (I.4) illustre la modélisation d’une cellule photovoltaïque.

I.0.4. Paramètres d’une cellule photovoltaïque


Ces paramètres peuvent être déterminés à partir des courbes courant-tension, ou de l’équation
caractéristique. Les plus usuels sont les suivantes :

➢ Courant de court-circuit (Icc)

C’est le courant pour lequel la tension aux bornes de la cellule ou du générateur PV est nul.
Dans le cas idéal (Rs nulle et Rp infinie), ce courant se confond avec le photo-courant Iph dans
le cas contraire, en annulant la tension V dans l’équation (I.4), on obtient :

𝑒(𝐼𝑐𝑐 ∗𝑅𝑠) 𝐼𝑐𝑐 ∗𝑅𝑠


𝑰𝒄𝒄 = 𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝑠𝑎𝑡 [exp ( ) − 1] − (I.5)
𝑛𝐾𝑇 𝑅𝑝

Pour la plupart des cellules (dont la résistance série est faible), on peut négliger le terme
𝑒(𝐼𝑐𝑐 ∗𝑅𝑠)
𝐼𝑠𝑎𝑡 [exp ( ) − 1] devant Iph. L’expression approchée du courant de court-circuit
𝑛𝐾𝑇

est alors illustrée par l’équation (I.6) :

𝐼𝑝ℎ
𝑰𝒄𝒄 ≈ 𝑅𝑠
(I.6)
(𝟏+ )
𝑅𝑝

Quantitativement, il a la plus grande valeur du courant généré par la cellule (pratiquement Icc=
Iph).

10
➢ Tension de circuit-ouvert (Vco)

C’est la tension Vco pour laquelle le courant débité par le générateur photovoltaïque est nul
(c’est la tension maximale d’une photopile ou d’un générateur photovoltaïque) ; en annulant la
valeur du courant 𝑰𝒑𝒗 de l’équation (I.4) on obtient :

𝑒 𝑉𝑝𝑣
𝑉𝑝𝑣 = 𝑅𝑝 (𝐼𝑝ℎ − 𝐼𝑠𝑎𝑡 [exp ( ) − 1]) (I.7)
𝑛𝐾𝑇
L’équation (I.7) donne l’expression de la valeur de la tension a circuit-ouvert d’une cellule
photovoltaïque[2]
Dans le cas idéal, la valeur de la Vco est légèrement inférieure à celle illustré par l’équation
(I.8) :
𝐼𝑝ℎ
𝑽𝒄𝒐 = 𝑉𝑇 ln [ +1] (I.8)
𝐼𝑠𝑎𝑡

➢ Le Rendement énergétique
C’est le rapport entre la puissance électrique maximale fournie par la cellule Pmax (Iopt, Vopt)
et la puissance solaire incidente. Il est donné par :
𝑷𝒎𝒂𝒙 𝑽𝒐𝒑𝒕 ∗𝑰𝒐𝒑𝒕
𝜼= = (I.9)
𝑷𝒊𝒏𝒄 𝑷𝒊𝒏𝒄

L’équation (I.9) illustre l’expression du calcul du rendement énergétique d’une cellule PV


Avec Pinc est égale au produit de l’éclairement et de la surface totale des photopiles. Ce
paramètre reflète la qualité de conversion de l’énergie solaire en énergie électrique[2].
➢ Facteur de forme
On appelle facteur de forme FF, dit aussi facteur de courbe ou facteur de remplissage (fill
factor), le rapport entre la puissance maximum fournie par la cellule Pmax (Iopt, Vopt) et le
produit du courant de court-circuit Icc par la tension de circuit-ouvert Vco (c'est-à-dire la
puissance maximale d’une cellule idéale). Le facteur de forme indique la qualité de la cellule ;
plus il s’approche de l’unité plus la cellule est performante, Il est de l’ordre de 0.7 pour les
cellules performantes ; et diminue avec la température[2]. Il traduit l’influence des pertes par
les deux résistances parasites Rs et Rp. Il est défini par l’équation (I.10):

11
𝑷𝒎𝒂𝒙 𝑽𝒐𝒑𝒕 ∗𝑰𝒐𝒑𝒕
𝑭𝑭 = = (I.10)
𝑰𝒄𝒄 𝑽𝒄𝒐 𝑰𝒄𝒄 𝑽𝒄𝒐

L’équation (I.10) illustre l’expression de calcul du facteur de forme.

I.1 LES SYSTÈMES PHOTOVOLTAÏQUES

Un système photovoltaïque se compose d’un champ de modules et d’un ensemble de


composants qui adaptent l’électricité produite par les modules aux spécifications des
récepteurs. Cet ensemble, appelé aussi "Balance of System" ou BOS, comprend tous les
équipements entre le champ de modules et la charge finale, à savoir la structure rigide (fixe ou
mobile) pour poser les modules, le câblage, la batterie en cas de stockage et son régulateur de
charge, et l'onduleur lorsque les appareils fonctionnent en courant alternatif [2]

Figure 1-5 schéma synoptique d’un système photovoltaïque avec batterie

12
I.1.1 Le module photovoltaïque
Les cellules PV sont combinées ensemble pour former un module PV qui peut produire une
certaine quantité d’énergie sous des conditions d’éclairement et de température variables. Par
la suite les modules PV peuvent être regroupés à leur tour afin de former un générateur PV. Il
est dimensionné selon la puissance nécessaire pour une installation donnée[5].

Le rendement énergétique d’un module dépend de la nature des matériaux utilisés. Les valeurs
communément rencontrées sont de l’ordre (13 à 16 % pour les cellules composées de silicium
monocristallin, 11 à 13 % avec du silicium polycristallin et 7 à 8 % avec du silicium amorphe).

L’existence d’une cellule non identique dans un module peut provoquer sa destruction, par
échauffement. Donc les déséquilibres importants dus à l’occultation, d’une ou plusieurs
cellules, peuvent amenés les modules à travailler en récepteur. Pour corriger ces problèmes,
des diodes peuvent être placées en parallèle et en série avec les modules [4].

I.1.2 Le Générateur Photovoltaïque


Un générateur photovoltaïque est un assemblage de modules protégés en configuration série,
parallèle ou mixte.

A. Caractéristique courant-tension du Générateur photovoltaïque

Le générateur photovoltaïque peut être considéré comme une source de puissance à cause de
la difficulté de donner un caractère source de courant ou de tension à un panneau
photovoltaïque sur toute l’étendue de la caractéristique courant-tension [4].

13
A température et éclairement fixés, la caractéristique courant-tension d’une cellule a l’allure
de la courbe illustrées par la figure 1-6.

Figure 1-6 Caractéristique générale courant-tension d'une cellule photovoltaïque


réelle [4]

De la courbe illustrée à la figure 1-6, nous remarquons l’existence du :

➢ Point de fonctionnement à vide : Uv pour I = 0A (tension maximale, le générateur n’est


branché à aucune charge)

➢ Point de fonctionnement en court-circuit : Icc pour U = 0V (Courant maximale, le


générateur est en court-circuit)

➢ Point Pm où la puissance fournie par le générateur est maximale, et qui correspond à


l’intersection du point Upm et Ipm. Ce point représente une très grande importance
pour tirer le maximum d’énergie et exploiter au mieux la puissance offerte par les
panneaux. C‘est pourquoi on utilise des régulateurs solaires qui permettent d’adapter la
charge afin de se placer au plus proche de ce point.

14
Une cellule solaire fourni à ses bornes une tension assez faible, pour une cellule au silicium
cristallin cette tension est un peu moins de 0.5 V au point de puissance optimale comme
l’illustre la figure 1-7 ; Cette tension est insuffisante pour la plupart des utilisations, pour
cette raison, un module contient habituellement plusieurs cellules connectées en série.

Figure 1-7 Caractéristique réelle courant-tension d'une cellule solaire en conditions d'éclairement et de
température nominale[6].
Dans ces conditions, le courant que peut débiter le module n'est pas plus grand que celui que
peut fournir une cellule. Par contre, la tension du module est la somme des tensions des cellules.
Donc, si le module contient n cellules identiques éclairées de la même façon, sa tension est n
fois plus grande que celle d'une cellule. Autrement dit, la caractéristique tension-courant du
module s'obtient en dilatant la caractéristique tension-courant d'une cellule d'un facteur n dans
le sens horizontal ; La figure 1-8 illustre la caractéristique courant tension pour n=36.

Figure 1-8 Caractéristique tension-courant d'un module formé de 36 cellules [6]

15
La puissance fournie par le générateur dépendra fortement de la caractéristique courant-tension
de la charge, car c'est cette dernière qui fixe le point de fonctionnement. Si le point de
fonctionnement correspond à un courant nul (fonctionnement à vide) ou à tension nulle
(fonctionnement en court-circuit), il est clair que la puissance débitée p = u. i est nulle. Entre
ces deux cas particuliers, la puissance fournie est positive.

La puissance correspond à l'aire du rectangle dont les axes forment deux côtés et le point de
fonctionnement un angle comme le montre la figure 1-9.

Figure 1-9 Caractéristique tension-puissance d’un module PV [6]


𝑑𝑃
Propriété intéressante du point à puissance maximum : =0
𝑑𝑉

B. Influence de l’éclairement et de la température sur la caractéristique tension


courant d’un générateur photovoltaïque

a. Influence de l’éclairement

Le photo-courant (courant due à l’effet photovoltaïque) est pratiquement proportionnel à


l'éclairement, en fixant la valeur de la température, la figure 1-10 montre l'influence de la
valeur de l'éclairement sur le courant et la tension.

16
Figure 1-10 Influence de l'éclairement sur le courant et la tension d'un générateur photovoltaïque [4]

On constate que la valeur du courant de court-circuit varie proportionnellement avec


l’éclairement au contraire de la tension de circuit ouvert qui reste presque stable même si on
varie l’éclairement.

b. Influence de la température

L'expérience montre que la tension à vide d'une cellule solaire diminue avec la température de
la cellule d’un ordre de grandeur courant est de 2.3 mV/0C/cellule

Figure 1-11 Influence de la température sur le courant et la tension d'un GPV [4].

En fixant la valeur de l’éclairement, la figure 1-11 montre l'influence de la valeur de la


température sur le courant et la tension. La valeur de la tension de circuit ouvert décroit

17
proportionnellement avec la température au contraire du courant de court-circuit qui reste
presque stable même si on varie l’éclairement.

c. Influence de l’éclairement et la température

La figure 1-12 illustre l’influence de la température et de l’éclairement sur le rendement d’une


cellule photovoltaïque

Figure 1-12 Influence de la température et de l'éclairement sur le courant et la tension [4].

En variant la température et l’éclairement en même temps, on a une faible variation de tension


de circuit ouvert et une grande variation de courant de court-circuit.

C. Influence de l’association de cellules ou modules photovoltaïque

a. Association des cellules photovoltaïques en Série

Une association de (Ns) cellules en série permet d'augmenter la tension du générateur


photovoltaïque. Les cellules sont alors traversées par le même courant et la caractéristique
résultant du groupement série est obtenue par addition des tensions élémentaires de chaque
cellule. L'équation résume les caractéristiques :

𝑉𝑐𝑜𝑁𝑠 = 𝑁𝑠 ∗ 𝑉𝑐𝑜 (1)


{ (I.11)
𝐼𝑐𝑐 = 𝐼𝑐 (2)

18
Le système d’équation (I.11) illustre en premier la tension a circuit ouvert lorsque l’on couple
les cellules en série, en seconde il illustre le courant total que les cellules peuvent débiter
lorsqu’elles sont couplées en série.

Avec :

𝑉𝑐𝑜𝑁𝑠 : La somme des tensions en circuit ouvert de Ns cellules en série.

𝐼𝑐𝑐 : Courant de court-circuit de Ns cellules en série.

Figure 1-13 Caractéristique courant tension de Ns cellules en série [4]

La figure 1-13 illustre la caractéristique courant tension pour Ns cellules associées en série on
remarque que le courant que peut débiter ces cellules correspond au courant maximale que peut
débiter une cellule, la tension a circuit ouvert correspond au nombre des cellules multiplier par
la tension a circuit ouvert d’une cellule.

b. Association des cellules photovoltaïques en Parallèle

Une association parallèle de (Np) cellules est possible et permet d'accroitre le courant de
sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques connectées en
parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique résultante du
groupement est obtenue par addition des courants.

𝐼𝑐𝑜𝑁𝑝 = 𝑁𝑝 ∗ 𝐼𝑐𝑐 (1)


{ (I.12)
𝑉𝑐𝑜𝑁𝑝 = 𝑉𝑐𝑜 (2)

19
Le système d’équation (I.12) illustre en premier illustre le courant total que les cellules
peuvent débiter lorsqu’elles sont couplées en parallèle. En second on illustre la tension a
circuit ouvert lorsque l’on couple les cellules en parallèle.

Avec :

𝐼𝑐𝑜𝑁𝑝 : La somme des courants de court-circuit de (Np) cellules en parallèle

Figure 1-14 Caractéristique courant tension de (Np) cellules en parallèle [4]

Avec :

𝑉𝑐𝑜𝑁𝑝 : Tension du circuit ouvert de (Np) cellules en parallèle

c. Regroupement mixte (série et parallèle)

Le groupement mixte est utilisé lorsqu’on veut obtenir des puissances élevées ce qui
implique des forts courant (couplage en parallèle) mais aussi des niveaux de tension assez
élevée (couplage série), l’association en mixte permet de regrouper les avantages qu’offre
une configuration série avec celle qu’offre une configuration parallèle. La caractéristique
d’un groupement de deux modules solaires est représentée à la figure 18, ce qui peut être
généralisé sur une gamme de Ns modules solaires en série. Ce genre de groupement
augmente le courant. Afin d’obtenir des puissances de quelques kW, sous une tension
convenable, il est nécessaire d’associer les modules en panneaux et de monter les panneaux
en rangées de panneaux série et parallèle pour former ce que l’on appelle un générateur

20
photovoltaïque. La figure suivante montre la caractéristique résultante obtenue en
associant, en série Ns et en parallèle Np, cellules identiques.

Figure 1-15 Caractéristique résultante de ns cellules associées en série et de Np


cellules identiques associées en parallèle [4]

Avec :

Ns : le nombre des cellules associées en série.

Np : le nombre des cellules associées en parallèle.

𝑉𝑜𝑐𝑡 = Ns * Voc : le nombre des cellules associées en série * tension de circuit ouvert.

𝑡
𝐼𝑐𝑐 =Np* Icc : le nombre des cellules associées en parallèle * courant de court-circuit.

I.1.3. Les Régulateurs


Le régulateur est le noyau du système de captage photovoltaïque. C‘est un appareil électronique
qui se place entre la batterie et les panneaux photovoltaïques pour éviter que la batterie ne soit
pas endommagée par un courant trop fort ou inversement qu‘elle ne se décharge trop. Son rôle
primordial est d’assurer un flux d’énergie cohérent entre les générateurs PV et les unités de
stockages mais aussi assurer un bon fonctionnement des unités de stockages lors de leur
exploitation [4].

21
Les régulateurs de charge solaire se divisent en deux catégories : les régulateurs PWM et les
régulateurs MPPT [7].

➢ Les régulateurs de charge PWM (Pulse Width Modulation) désignent les régulateurs
de base, qui ont uniquement pour rôle d'adapter la tension des panneaux.

• Ils sont donc idéals pour les petites installations (inférieures à 150W) du fait de
leur faible coût.

• Ils ne permettent pas de charger un parc batterie 12V avec un panneau dont la
tension est supérieure à 23V

➢ Les régulateurs de charge MPPT, grâce à leur micro-processeur et algorithmes de


charges plus perfectionnés, ils sont les régulateurs les plus performants à l'heure
actuelle.

• Les régulateurs MPPT acceptent une tension d'entrée plus élevée (75V, 100V,
150V et jusqu'à 250V) par rapport aux PWM (23V ou 55V max) et permettent
ainsi de limiter la perte par effet joule et le temps de charge des batteries.

• Ils permettent également de charger un parc batterie 12V avec des panneaux de
24V ou plus.

1.1 I.2 LES BATTERIES D’ACCUMULATEURS

La batterie sert à stocker l'énergie produite par le champ de modules PV, elle est nécessaire
pour faire face aux heures de non-production. Le fait que l’énergie solaire ne soit pas disponible
sur l’ensemble d’une période de fonctionnement du système alimenté impose l’utilisation de
batteries dans les installations autonomes pour stocker l’énergie.[4]

Dans les systèmes solaires autonomes on utilise principalement :

22
1. Les batteries au plomb
Une batterie au plomb acide est un ensemble d‘éléments de 2 volts connectés en série pour
obtenir la tension d‘utilisation désirée. Ces éléments sont constitués de plaques positives et
négatives, assemblées en alternance, ces plaques sont recouvertes de matières actives, bioxyde
de plomb pour la positive et plomb spongieux pour la négative, ces électrodes plongent dans
une solution d‘acide sulfurique, la quantité de matières formées donne une capacité plus ou
moins grande [10].

La tension varie entre 1.7 Volts et 2.4 Volts par élément suivant l‘état de charge en conditions
normales de fonctionnement. Ces accumulateurs ont un rendement énergétique de l‘ordre 70 à
85 %. En raison de leur maintenance nécessaire, ils sont réservés aux systèmes photovoltaïques
de puissance.

2. Les batteries au Cadmium-Nickel


La tension de ce type d‘accumulateurs varie entre 1.15 et 1.45 Volts par élément suivant
l‘état de charge. Le rendement énergétique est de l‘ordre de 70℅

En dépit d‘un prix encore prohibitif, ce type d‘accumulateur présente beaucoup d‘avantages :

• Très bonne résistance mécanique.

• Possibilité de supporter des décharges profondes.

• Pas d‘émanations toxiques à partir de l‘électrolyte.

• Ne craint pas de gel.

3. Les batteries au Nickel-Zinc


Ces accumulateurs sont encore dans le domaine de la recherche mais ils ont l‘intérêt d‘utiliser
des matériaux moins coûteux est moins toxiques, leur tension varie entre 1.6 et 1.8 Volts et leur
inconvénient principal lié à la durée de vie qui reste limitée par un nombre de cycles.

23
4. Les batteries au Lithium
Ces nouveaux accumulateurs utilisent un électrolyte liquide organique, leur intérêt réside dans
une forte capacité par unité de masse, une très bonne étanchéité et une stabilité importante vis-
à-vis de la température. Leur développement est subordonné à une augmentation du nombre de
cycles qu‘ils peuvent accepter.

I.3. CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre a présenté de façon large le principe de l’effet photovoltaïque, les généralités sur
la cellule PV, les modules PV, générateurs PV et leurs caractéristiques de fonctionnement. Il a
donné aussi la description de différents éléments qui composent un système photovoltaïque.
Dans le chapitre suivant, on présentera une étude sur les convertisseurs DC – DC (étage
d’adaptation du régulateur MPPT) et les algorithmes de commande MPPT pour assurer la
poursuite du point de puissance maximale pour un générateur photovoltaïque.

24
2 Chapitre II

ÉTAGE D’ADAPTATION, PRINCIPE DE

POURSUITE DU POINT DE

FONCTIONNEMENT MAXIMALE, ET

CONTRÔLE DE LA BATTERIE

II.0 INTRODUCTION

Le chapitre précèdent a donné un aperçu général sur les systèmes photovoltaïques. L’énergie
produite par le générateur photovoltaïque peut être, selon l'application visée, soit utilisée telle
quelle par la charge, soit stockée ou bien injectée dans un réseau électrique. La connexion entre
le groupe générateur photovoltaïque et la charge peut être direct ou indirect, c’est-à-dire via un
étage d’adaptation. Nous détaillerons au cours de ce chapitre les différentes configurations
d’étage d’adaptation, les différents algorithmes utilisées pour la poursuite du point de puissance
maximale du générateur photovoltaïque ainsi que les méthodes utilisées pour assurer le
contrôle de la charge de la batterie.

II.1 ETAGE D’ADAPTATION

L’étage d’adaptation composée le plus souvent pour les installations solaires d’un convertisseur
de puissance est souvent utilisée en ingénierie électrique dans le but d’optimiser le transfert de
puissance entre une source (émetteur) et une charge (récepteur), pour le cas d’un régulateur
solaire l’optimisation de puissance se fait entre les panneaux et les batteries. La connexion
panneau – batterie peut être de deux types soit directe (sans étage d’adaptation) soit indirect
(avec étage d’adaptation).

25
II.1.1 CONNECTION DIRECT ENTRE LE GPV ET LA CHARGE
Dans ce type de couplage la charge est directement connectée au groupe photovoltaïque comme
l’illustre la figure 2-1 ; il y’a donc aucun élément intermédiaire entre la charge et le générateur.

Figure 2-1 Illustration de la connexion directe entre un GPV et la charge [4]


On a vu dans le chapitre précèdent que les panneaux solaires sont des sources non linéaires
c’est-à-dire la caractéristique courant-tension aux bornes du générateur n’est pas une droite.

D’autre part toute charge présente une caractéristique courant-tension qui lui est propre ; on
appelle point de fonctionnement d’un système l’intersection de la caractéristique propre de la
source avec celle de la charge. La figure 2-2 illustre le point de fonctionnement pour trois types
de charge qu’on peut couplées avec un générateur photovoltaïque.

Figure 2-2 Illustration du point de fonctionnement d’un générateur PV couplé successivement a


une source de tension, source de courant et enfin à une résistance pure [8]

26
De ces trois points de fonctionnement illustré sur la figure 2-2 on remarque que le point de
fonctionnement obtenue par intersection de la courbe des différentes charges et la courbe
caractéristique du GPV, peut être situé au plus proche du point de puissance maximum du GPV
ou s’en éloigné cela dépend de la caractéristique de la charge ; ce type de couplage ne garantit
pas le fonctionnement au point de puissance maximum.

D’autre part une connexion direct du GPV à la charge ne permet pas un quelconque réglage de
la tension ou du courant en sortie, ce qui est un véritable problème pour des charges comme
les batteries ; vu les limites due à la connexion directe des solutions ont était développé parmi
lesquelles on retrouve l’usage des étages d’adaptation.

II.1.2 CONNEXION VIA L’ETAGE D’ADAPTATION


Dans le but d’extraire une puissance maximale du côté du générateur photovoltaïque tout en
assurant une marge de tension et courant acceptable pour la charge, un étage d’adaptation de
résistance entre la charge et le générateur est nécessaire. Cette adaptation doit permettre un
transfert de puissance maximale entre le générateur et la charge

Figure 2-3 Connexion d’un GPV à une charge à travers un étage d’adaptation [8]

L’étage d’adaptation possède une commande spécifique qui lui permet de stabiliser le système
au point de fonctionnement maximal ; l’électronique qui compose l’étage d’adaptation ne doit
pas minimiser la puissance du GPV. Le plus souvent cet étage est composé d’un convertisseur
DC-DC qui permet soit d’élever la tension d’entrée (convertisseur élévateur) ; soit d’abaisser
la tension (Convertisseur abaisseur) ou d’effectuer les deux et parfois en assurant une isolation
galvanique entre l’entrée et la sortie.

27
Le choix de la structure du convertisseur DC-DC dépend le plus souvent des plages de tension
aux bornes du GPV ainsi qu’aux bornes de la charge. Pour les applications dans les systèmes
solaires autonomes avec stockage d’énergie par batterie, l’étage d’adaptation outre son rôle
d’assurer le transfert de puissance maximum entre le GPV et les batteries il permet de contrôler
la charge et la décharge de la batterie afin de la protéger contre les surcharges, surchauffe et
ainsi augmenter sa durée de vie.

La figure 2-4 illustre l’étage d’adaptation muni d’une commande de pilotage de type MPPT,
cette commande consiste en un algorithme implémenté dans un microcontrôleur qui permet
grâce au rapport cyclique disponible en sa sortie de piloter le convertisseur DC – DC.

Figure 2-4 Illustration de l’étage d’adaptation muni d’une commande MPPT pour son pilotage [8]

II.2 LES CONVERTISSEURS DC-DC

Un convertisseur DC-DC est un circuit d’électronique de puissance ou un dispositif qui


convertit en courant continu un niveau de tension spécifique à un autre niveau diffèrent tout en
assurant une puissance égale ou proche entre l’entrée et la sortie.

Les convertisseurs DC -DC appelés communément hacheurs sont le plus souvent constitués
d’une inductance(bobine), d’une capacite(condensateurs) et d’un interrupteur électronique
(commutateurs) et qui grâce à une association bien définie forment un circuit électrique
permettent d’effectuer la conversion d’un niveau de tension vers un autre et cela avec un
rendement élevé d’où un transfert de puissance optimal.
28
Pour les convertisseurs DC/DC les tensions et courants d'entrée et de sortie sont relié par les
relations :

𝑉𝑜𝑢𝑡
=𝑘 (II.1)
𝑉𝑖𝑛

𝐼𝑖𝑛
=𝑘 (II.2)
𝐼𝑜𝑢𝑡

Où k est le rapport de transformation, habituellement réglable

L'utilisation des équations (II.1) et (II.2) suppose que l'on néglige les pertes de puissance, on
peut en déduire la conservation de la puissance.

𝑉𝑜𝑢𝑡 ∗ 𝐼𝑜𝑢𝑡 = 𝑉𝑖𝑛 ∗ 𝐼𝑖𝑛 = 𝑃

On remarque que lorsque le convertisseur abaisse le niveau de tension d’entrée, il augmente le


niveau de courant en sortie. Inversement, s'il élève le niveau de tension, il diminue le niveau
de courant afin de respecter la conservation de puissance. La figure 2-5 illustre un convertisseur
DC -DC de type abaisseur.

Figure 2-5 Illustration du schéma de principe d’un convertisseur DC-DC


de type abaisseur (BUCK) [6]

Trois types de convertisseurs à découpages sont fréquemment utilisés dans les systèmes
photovoltaïques pour générer les tensions et les courants souhaités ainsi que pour l’adaptation
des panneaux solaires avec les différentes charges : hacheur dévolteur, hacheur survolteur
et hacheur mixte.

29
Dans le cadre de notre travail nous allons étudier le hacheur abaisseur car c’est ce que nous
utiliserons ultérieurement pour la conception de notre régulateur.

II.2.1. Hacheur dévolteur ou Hacheur Buck ou Hacheur Série


Le circuit de principe du hacheur Buck est représenté à la figure 2-6, parfois on l’appelle
hacheur série vu que l’élément de commande (souvent un transistor) est placé en série avec le
générateur de tension afin d’effectuer la conversion.

Figure 2-6 illustration du circuit de principe d’un convertisseur BUCK idéal [13]

Le circuit du convertisseur se compose d’une source de tension 𝑉𝑖 , de l’interrupteur commandé


S, d’une diode D avec 𝑉𝐷 la tension à ses bornes, d’une inductance L avec 𝑉𝐿 la tension à ses
bornes, d’une capacite C avec 𝑉𝐶 la tension à ses bornes, 𝑉𝑜 représente la tension de sortie.
Pratiquement l’interrupteur S est un transistor MOSFET piloté par un signal PWM (Modulation
de la largeur d’impulsion) généré par une commande de pilotage.

On distingue deux modes de fonctionnement pour un convertisseur DC-DC selon que le


courant circulant dans l’inductance L est continu ( 𝐼𝐿 (𝑡) > 0 ) ou discontinu. Le
fonctionnement utilisé dans la plupart des applications est le fonctionnement en mode continu
( 𝐼𝐿 (𝑡) > 0 ) ce qui sera donc détaillé dans les lignes qui suivent

a. Hypothèses

Au cours de cette étude théorique, nous admettrons les hypothèses suivantes :

• Tous les composants sont parfaits (sans pertes)


30
• Le régime sera supposé permanent

• La tension d’entrée 𝑉𝑖 est toujours supérieure à la tension de sortie 𝑉𝑜

b. Etude théorique en conduction continue :

Dans la période de 0 < t < D𝑇𝑆 : L’interrupteur S est fermé avec 𝑡 = 𝑡𝑐 on a 0 < 𝑡𝑐 < 𝑇𝑜𝑛 avec
𝑇𝑜𝑛 = D𝑇𝑆 qui représente le temps durant lequel l’interrupteur S est fermé, D est le rapport
cyclique, 𝑇𝑆 est la période la figure 2-7 illustre cette situation.

Figure 2-7 Schéma équivalent du convertisseur Buck à la fermeture de


l’interrupteur S [13]

Au cours de l’intervalle 0 a 𝑡𝑐 on remarque que de la part des tensions on a :

𝑉𝑖 (𝑡𝑐 ) = 𝑉𝑖 ; 𝑉𝑜 (𝑡𝑐 ) ≅ 𝑉𝑜 ; 𝑉𝑐 (𝑡𝑐 ) = 𝑉𝑜 (𝑡𝑐 ) ≅ 𝑉𝑜 ; 𝑉𝑠 (𝑡𝑐 ) ≅ 0

𝑉𝐿 (𝑡𝑐 ) ≅ 𝑉𝑖 − 𝑉𝑜 (II.3)

D’autre part 𝑉𝑖 > 𝑉𝑜 ⇒ 𝑉𝑖 − 𝑉𝑜 > 0 ⇒ 𝑉𝐿 (𝑡𝑐 ) > 0

𝑑𝐼𝐿 (𝑡𝑐 ) 𝑑𝐼𝐿 (𝑡𝑐 )


De l’équation (III.3) on a 𝑉𝑖 − 𝑉𝑜 = 𝐿 car 𝑉𝐿 = 𝐿 ainsi on aura
𝑑𝑡 𝑑𝑡

1 𝑡 𝑉𝑖 − 𝑉𝑜
𝐼𝐿 (𝑡𝑐 ) =
𝐿
𝑐
∫0 (𝑉𝑖 − 𝑉𝑜 )𝑑𝑡 + I𝐿𝑚𝑖𝑛 = 𝑡𝑐 + I𝐿𝑚𝑖𝑛 D’ou
𝐿

𝑉𝑖 − 𝑉𝑜
𝐼𝐿 (𝑡𝑐 ) = 𝐿
𝑡𝑐 + I𝐿𝑚𝑖𝑛 (II.4)

31
L’équation (II.4) donne l’expression du courant dans l’inductance au cours de l’intervalle
0 < 𝑡𝑐 < 𝑇𝑜𝑛 . D’autre part pendant cet intervalle, on remarque que de la part des courants on

a : 𝐼𝑠 (𝑡𝑐 ) = 𝐼𝐿 (𝑡𝑐 ) ; 𝐼𝐷 (𝑡𝑐 ) = 0 ; 𝐼𝑜 (𝑡𝑐 ) = 𝐼𝑜 ; 𝐼𝑐 (𝑡𝑐 ) = 𝐼𝐿 (𝑡𝑐 ) − 𝐼𝑜 (𝑡𝑐 ) = 𝐼𝐿 (𝑡𝑐 ) − 𝐼𝑜

Dans l’intervalle de 𝑇𝑜𝑛 < t < 𝑇𝑆 : l’interrupteur S est ouvert soit 𝑡𝑏 = 𝑡 − 𝑇𝑜𝑛
on a : 0 < 𝑡𝑏 < 𝑇𝑜𝑓𝑓 ; 𝑇𝑜𝑓𝑓 = (1 − D)𝑇𝑆 et représente le temps durant lequel l’interrupteur S
est ouvert, la figure 2-8 illustre cette situation.

Figure 2-8 Schéma équivalent du convertisseur Buck a l’ouverture de l’interrupteur S [13].

De la part des tensions on remarque que pendant cet intervalle :

𝑉𝑖 (𝑡𝑏 ) = 𝑉𝑖 ; 𝑉𝑜 (𝑡𝑏 ) ≅ 𝑉𝑜 ; 𝑉𝑐 (𝑡𝑏 ) = 𝑉𝑜 (𝑡𝑏 ) ≅ 𝑉𝑜 ; 𝑉𝑠 (𝑡𝑏 ) ≅ 𝑉𝑖

𝑉𝐿 (𝑡𝑏 ) ≅ − 𝑉𝑜 (II.5)

A l’aide de l’expression II.5 on détermine aisément le courant dans l’inductance :

1 𝑡 1 𝑡
∫0 𝑉𝐿 (𝑡𝑏 )𝑑𝑡 + I𝑚𝑎𝑥 = 𝐿 ∫0 − 𝑉𝑜 𝑑𝑡 + I𝐿𝑚𝑎𝑥 d’ou
𝑏 𝑏
𝐼𝐿 (𝑡𝑏 ) =
𝐿

− 𝑉𝑜
𝐼𝐿 (𝑡𝑏 ) = 𝐿
𝑡𝑏 + I𝐿𝑚𝑎𝑥 (II.6)

D’autre part, on remarque que de la part des courants on a :

𝐼𝑠 (𝑡𝑏 ) = 0 ; 𝐼𝐷 (𝑡𝑏 ) = 𝐼𝐿 (𝑡𝑏 ) ; 𝐼𝑜 (𝑡𝑏 ) = 𝐼𝑜 ; 𝐼𝑐 (𝑡𝑏 ) = 𝐼𝐿 (𝑡𝑏 ) − 𝐼𝑜 (𝑡𝑏 ) = 𝐼𝐿 (𝑡𝑏 ) − 𝐼𝑜

32
A l’aide des relations ci-haut illustrée ; on peut arriver à tracer l’allure des courbes de la tension
et des courant dans la source.

La figure 2-9 illustre la courbe de la tension et du courant débiter par la source au cours de
toute la période de fonctionnement.

Figure 2-9 Courbe de la tension d’entrée 𝑉𝑖 (𝑡) et celle du courant d’entree 𝐼𝑖 (𝑡) [13].

On remarque que pendant toute la période de fonctionnement la tension d’entrée est maintenue
constante tandis que la courbe du courant indique que pendant un temps DTs l’interrupteur S
est fermé ce qui permet le passage du courant et pendant un temps (1 - D) Ts l’interrupteur est
ouvert (courant nul) ; La figure 2-10 illustre la tension et le courant en sortie pendant toute la
période.

Figure 2-10 Courbe de la tension de sortie 𝑉𝑜 (𝑡) et celle du courant de sortie 𝐼𝑜 (𝑡) [13].

Les grandeurs de sortie sont maintenues constantes cela malgré le hachage du courant en
entrée. Cela est dû au fait que lorsque l’interrupteur S est fermé le courant circule de la source
vers la charge et l’énergie est stockée dans l’inductance sous forme de champ magnétique
(courant). Lorsque l’interrupteur est ouvert cette énergie est restituée à la charge ainsi la
charge est toujours alimentée.

33
La figure 2-11 illustre la courbe de la tension et du courant qui traverse l’inductance en mode
de fonctionnement continu.

Figure 2-11: Illustration de la courbe du courant et de la tension dans l’inductance


On remarque que de 0 à Ton une tension constante
[13] est conservée aux bornes de l’inductance,
pendant ce temps le courant dans l’inductance augmente de façon linéaire cette augmentation
se traduit par un stockage d’énergie sous forme de courant dans l’inductance, lorsqu’on ouvre
à Ton l’interrupteur S l’énergie stockée est restituée à la charge ce qui a pour effet de réduire
le courant dans l’inductance jusqu’à la fin de la période Ts.

En régime permanent on a :

Pour l’inductance

1 𝑇𝑠
𝐼𝐿 (𝑇𝑠 ) = 𝐼𝐿 (0) ⇒ ∫0 𝑉𝐿 (𝑡)𝑑𝑡 + I𝐿 (0) = I𝐿 (0)
𝐿

1 𝑇𝑠
𝐼𝐿 (𝑇𝑠 ) = ∫0 𝑉𝐿 (𝑡)𝑑𝑡 = 0 (II.7)
𝐿

L’équation (II.7) vient du fait que le courant dans l’inductance en fin de période correspond à
celui en début de période.

De l’équation (III.7) on peut écrire :

1 𝑇𝑜𝑛 1 𝑇𝑠 𝐷𝑇 𝑇𝑠
∫ 𝑉𝐿 (𝑡)𝑑𝑡 + ∫ 𝑉 (𝑡)𝑑𝑡 = 0 ⇒ ∫ 𝑉𝐿 (𝑡)𝑑𝑡 = − ∫ 𝑉𝐿 (𝑡)𝑑𝑡
𝐿 0 𝐿 𝑇𝑜𝑛 𝐿 0 𝐷𝑇

34
𝐷𝑇 𝑇𝑠
∫ (𝑉𝑖 − 𝑉𝑜 )𝑑𝑡 = − ∫ (−𝑉𝑜 )𝑑𝑡 ⇒ (𝑉𝑖 − 𝑉𝑜 )𝐷𝑇𝑠 = 𝑉𝑜 (𝑇𝑠 − 𝐷𝑇𝑠 )
0 𝐷𝑇

(𝑉𝑖 − 𝑉𝑜 ) = 𝑉𝑜 (1 − 𝐷) d’ou

𝑽𝒐 = 𝑫𝑽𝒊 (II.8)

L’équation (II.8) donne l’expression qui lie la tension de sortie à celle d’entrée pour un
convertisseur abaisseur, on constate que la tension de sortie 𝑉𝑜 est toujours inférieure ou égale
à la tension d’entrée car le rapport cyclique D varie de 0 à 1 d’où le nom du convertisseur
abaisseur.

Tous les éléments étants supposés parfaits, le rendement théorique de ce convertisseur est égal
à 1. On peut écrire :

𝑉𝐼 𝐼𝐼 = 𝑉𝑂 𝐼𝑂 (II.9)

En combinant la relation (II.8) avec l’équation (II.9), on établit l’expression du courant


d’entrée : 𝐼𝐼 = D𝐼𝑂 , on remarque que le courant d’entrée est toujours inferieure à celui de
sortie.

Le courant dans l’inductance n’est pas continu vu le pilotage de l’inducteur, il présente des
ondulations comme illustré sur la figure 2-12.

Figure 2-12 Courbe du courant dans l’inductance L, on remarque l’ondulation ∆𝐼𝐿 [13]

35
𝑉𝑖 −𝑉𝑜 𝑉𝑖 −𝑉𝑜
𝐼𝐿𝑚𝑖𝑛 = 𝐼𝐿 (0) ; 𝐼𝐿𝑚𝑎𝑥 = 𝐼𝐿 (𝑇𝑜𝑛 ) = 𝐼𝐿 (𝐷𝑇𝑆 ) = 𝐷𝑇𝑆 + 𝐼𝐿 (0) = 𝐷𝑇𝑆 + 𝐼𝐿𝑚𝑖𝑛
𝐿 𝐿

𝑉𝑖 − 𝑉𝑜 𝑉𝑖 − 𝑉𝑜 𝑉𝑖 − 𝐷𝑉𝑖
∆𝐼𝐿 = 𝐼𝐿𝑚𝑎𝑥 − 𝐼𝐿𝑚𝑖𝑛 = ( 𝐷𝑇𝑆 + 𝐼𝐿𝑚𝑖𝑛 ) − 𝐼𝐿𝑚𝑖𝑛 = 𝐷𝑇𝑆 = 𝐷𝑇𝑆
𝐿 𝐿 𝐿

D’où on peut écrire :

𝑽𝒊 𝑻𝑺
∆𝑰𝑳 = (𝟏 − 𝑫)𝑫 (II.10)
𝑳

𝑉𝑖 𝑇𝑆
On peut écrire l’équation (II.10) sous la forme ∆𝑰𝑳 = 𝑰𝒃 (𝟏 − 𝑫)𝑫 avec 𝐼𝑏 = 𝐿
,

L’équation (II.10) illustre l’expression de la variation du courant dans l’inductance L.

La figure 2-13 illustre l’évolution de la variation du courant dans l’inductance en fonction du


rapport cyclique D

Figure 2-13 : courbe de l’ondulation du courant dans l’inductance en fonction du rapport cyclique [13].

On remarque que l’ondulation du courant est maximale pour un rapport cyclique de 0.5, il
faudra veuillez que lors du fonctionnement l’on ne puisse pas tomber dans le mode de
fonctionnement discontinu à cette valeur du rapport cyclique.

36
c. Limite de fonctionnement en conduction continue :

Lors du fonctionnement on a établi dans les lignes précédentes que le courant dans l’inductance
n’est pas constant. La figure 2-14 illustre la courbe du courant dans l’inductance 𝐼𝐿 (𝑡) avec le
courant moyen en sortie 𝐼𝑂

Figure 2-14 Illustration de la courbe du courant dans l’inductance IL (t)[13]

La valeur du courant dans la charge 𝐼𝑂 (𝑡) est constant ; la valeur du courant dans l’inductance
est minimum pour t = 0. Soit 𝐼𝑆 la valeur du courant dans la bobine, son expression se détermine
facilement par l’analyse de la courbe sur la figure 2-14 on a :
∆𝑰𝑳
𝐼𝑆 = 𝐼𝑂 − 2
(II.11)

Afin de rester dans un mode de fonctionnement continue il faut s’assurer qu’à chaque fois le
courant dans l’inductance est positif d’où la valeur minimale de 𝐼𝐿 (𝑡) est :
𝐼𝑆 = 0 (II.12).
En remplaçant (II.12) dans (II.11) on a :
∆𝑰𝑳
𝐼𝑆𝑚𝑖𝑛 = (II.13)
2

Avec 𝐼𝑆𝑚𝑖𝑛 le courant minimum qu’on admet en sortie, l’expression (II.13) donne l’équation
du courant minimum admissible en sortie, il faudra que lors du fonctionnement qu’on n’aille
pas en dessous de ce courant. En remplaçant la valeur de ∆𝑰𝑳 de l’équation (II.10) dans
l’équation (II.13) on obtient :

37
𝑽𝒊 𝑻𝑺
𝑰𝑺𝒎𝒊𝒏 = (𝟏 − 𝑫)𝑫 (II.14)
𝟐𝑳

Cette expression servira à dimensionner la valeur de l’inductance L afin d’éviter un mode de


fonctionnement en discontinue.
d. Calculs des valeurs du courant et tension maximale et moyenne dans les éléments
actifs :

La figure 2-15 illustre un convertisseur abaisseur, dans ce paragraphe nous allons déterminer
les valeurs maximale et moyennes dans les composant actifs soit la diode, l’inductance, la
capacité, et l’interrupteur S.

Figure 2-15 Schéma des éléments d’un convertisseur abaisseur (BUCK) [13]

❖ Pour l’inductance

Calcul de la valeur moyenne du courant

En appliquant la loi de maille au circuit illustre la figure 2-15 ; 𝐼𝐿 (𝑡) = 𝐼𝐶 (𝑡) + 𝐼𝑂 (𝑡) La
valeur moyenne du courant dans la bobine est :

1 𝑇𝑠
< 𝐼𝐿 (𝑡) > = ∫ 𝐼 (𝑡)𝑑𝑡 =
𝑇𝑆 0 𝐿

1 𝑇𝑠 1 𝑇𝑠 1 𝑇𝑠
∫ (𝐼 (𝑡) + 𝐼𝑂 (𝑡) )𝑑𝑡 = ∫ 𝐼 (𝑡)𝑑𝑡 + ∫ 𝐼 (𝑡)𝑑𝑡 =< 𝐼𝐶 (𝑡) > + < 𝐼𝑂 (𝑡) >
𝑇𝑆 0 𝐶 𝑇𝑆 0 𝐶 𝑇𝑆 0 𝐶

Or < 𝐼𝐶 (𝑡) > = 0 (la valeur moyenne du courant dans la capacite est nulle) ainsi on a :

38
< 𝑰𝑳 (𝒕) > = < 𝑰𝑶 (𝒕) > D’où

< 𝐼𝐿 (𝑡) >= 𝑰𝑶 (II.16)

L’expression (III.16) illustre le fait que la valeur moyenne du courant dans l’inductance
équivaut au courant de sortie

Calcul de la valeur maximale du courant

De l’équation (III.16) on sait que < 𝑰𝑶 (𝒕) > = 𝑰𝑶 on détermine le courant maximale

∆𝐼𝐿
𝐼𝐿𝑚𝑎𝑥 =< 𝑰𝑳 (𝒕) > + 2
En remplaçant ∆𝐼𝐿 par sa valeur de l’équation (II.10) on a :

𝟏
𝑰𝑳𝒎𝒂𝒙 = 𝑰𝑶 + 𝑰𝒃 𝑫(𝟏 − 𝑫) (II.17)
𝟐

L’expression (II.17) illustre le courant maximal que l’inductance doit devoir supporter.

❖ Pour la diode

L’allure du courant dans la diode est illustré par la figure 2-16

Figure 2-16 courbe du courant dans la diode pour une période [13].

La valeur moyenne du courant dans la diode se détermine par :

1 𝑇𝑠
< 𝐼𝐷 (𝑡) > = ∫ 𝐼 (𝑡)𝑑𝑡 =
𝑇𝑆 0 𝐷

39
1 𝑇𝑜𝑛 1 𝑇𝑠 1 𝑇𝑠 𝐴𝐷
∫ 𝐼𝐷 (𝑡)𝑑𝑡 + ∫ 𝐼𝐷 (𝑡)𝑑𝑡 = ∫ 𝐼𝐷 (𝑡)𝑑𝑡 =
𝑇𝑆 0 𝑇𝑆 𝑇𝑜𝑛 𝑇𝑆 𝑇𝑜𝑛 𝑇𝑆

𝐴𝐷 représente l’aire de la courbe du courant 𝐼𝐷 (𝑡) dans l’intervalle [𝑇𝑜𝑛 𝑇𝑆 ] sa valeur se


détermine par :

𝐼𝐿𝑚𝑎𝑥 + 𝐼𝐿𝑚𝑖𝑛
𝐴𝐷 = (1 − 𝐷)𝑇𝑆
2

𝐼𝐿𝑚𝑎𝑥 + 𝐼𝐿𝑚𝑖𝑛
< 𝐼𝐷 (𝑡) >= (1 − 𝐷)𝑇𝑆 =< 𝐼𝐿 (𝑡) > (1 − 𝐷) = 𝐼𝑂 (1 − 𝐷)
2

Le courant moyen dans la diode est :

< 𝑰𝑫 (𝒕) >= 𝑰𝑶 (𝟏 − 𝑫) (II.18)

La valeur maximum du courant dans la diode est donnée par :

𝑰𝑫𝒎𝒂𝒙 = 𝑰𝑺𝒎𝒂𝒙 = 𝑰𝑳𝒎𝒂𝒙

Durant la phase 1, lorsque l’interrupteur K est fermé, la diode est soumise à la tension d’entrée
Ve. La tension maximale aux bornes de la diode D est donc 𝑽𝑫𝒎𝒂𝒙 = 𝑽𝒆

40
e. Dimensionnement du condensateur de sortie
Nous avons établi dans le paragraphe précèdent que le courant dans l’inductance L n’est pas
constant c’est-à-dire qu’il est variable et présente une ondulation ∆𝑰𝑳 , le courant dans la
capacite se trouve en appliquant la loi de nœud au schéma illustré par la figure 2-15 on a :
𝐼𝐶 (𝑡) = 𝐼𝐿 (𝑡) − 𝐼𝑂 (II.19)
Comme le courant 𝐼𝐿 (𝑡) est variable alors forcément le courant dans la capacite l’est aussi, la
figure 2-17 illustre l’évolution du courant 𝐼𝐿 (𝑡) ainsi que le courant constant 𝐼𝑂 .

Figure 2-17 Illustration de l’évolution du courant dans l’inductance 𝐼𝐿 (𝑡) et du courant de sortie IO [13]

De l’illustration de l’évolution des courants (figure 2-17), on remarque que le courant dans le
condensateur n’est pas unidirectionnel, en effet dans les intervalles de temps où 𝐼𝐿 (𝑡) < 𝐼𝑂
conformément à l’équation II.19 le courant dans la capacite sera négatif et positif dans le cas
contraire ainsi la figure 2-18 illustre l’évolution du courant dans la capacite 𝐼𝐶 (𝑡) .

Figure 2-18 Illustration de la courbe de l’évolution du courant IC (t) [13]

41
La figure 2-18 illustre l’évolution du courant dans le condensateur, il est maximal quand le
courant dans l’inductance est maximal, en effet en remplaçant la valeur du courant 𝑰𝑳𝒎𝒂𝒙 de
l’équation (II.17) dans l’équation (II.19) on trouve que le courant maximale dans le
∆𝐼𝐿
condensateur 𝐼𝐶 (𝐷𝑇𝑆 ) = 2
ce qui est illustré à la figure 2-18. Le fait que le courant dans le

condensateur varie aura pour effet la variation de la tension aux bornes du condensateur ; la
tension aux bornes du condensateur 𝑉𝐶 et le courant le traversant 𝐼𝐶 sont liée par la formule
𝑑𝑉𝐶
𝐼𝐶 = de cette expression on déduit :
𝑑𝑡
1 𝑡
𝑉𝐶 (𝑡) = 𝑉0 + ∫0 𝐼𝐶 (𝑡)𝑑𝑡 (II.20)
𝐶

Figure 2-19 : Illustration de la courbe de l’évolution de la tension VC (t) [13]


La figure 2-19 nous fait remarqué que dans les intervalles de temps où 𝐼𝐿 (𝑡) < 𝐼𝑂 la capacite
se décharge (courant 𝐼𝐶 (𝑡) négatif) la tension à ses bornes diminue, lorsque 𝐼𝐿 (𝑡) = 𝐼𝑂 il y ‘a
aucune variation de la tension pour le condensateur (𝐼𝐶 (𝑡1 ) = 0) de même que pour (𝐼𝐶 (𝑡2 ) =
0) et par contre dans les intervalles où 𝐼𝐿 (𝑡) > 𝐼𝑂 le condensateur se charge avec un courant
𝐼𝐶 (𝑡) > 0 d’où l’augmentation de la tension à ses bornes. La variation de la tension ∆𝑉𝑂 se
détermine par la différence de tension entre la tension maximale que la capacite peut atteindre
𝑉𝐶𝑚𝑎𝑥 = 𝑉𝐶 (𝑡2 ) et la tension minimale qu’elle peut atteindre 𝑉𝐶𝑚𝑖𝑛 = 𝑉𝐶 (𝑡1 ) ainsi on
détermine l’ondulation de la tension aux bornes du condensateur par
∆𝑉𝑂 = 𝑉𝐶 (𝑡2 ) − 𝑉𝐶 (𝑡1 ) (II.21)
En écrivant cette expression conformément à l’expression (II.20) on obtient :
1 𝑡 1 𝑡 1 𝑡 1 0
∆𝑉𝑂 = (𝑉𝑂 + ∫0 2 𝐼𝐶 (𝑡)𝑑𝑡) − (𝑉𝑂 + ∫0 1 𝐼𝐶 (𝑡)𝑑𝑡) = ( ∫0 2 𝐼𝐶 (𝑡)𝑑𝑡) + ( ∫𝑡 𝐼𝐶 (𝑡)𝑑𝑡)
𝐶 𝐶 𝐶 𝐶 1

42
On a:
1 𝑡
∆𝑉𝑂 = ∫𝑡 2 𝐼𝐶 (𝑡)𝑑𝑡 (II.22).
𝐶 1

L’expression (II.22) montre que la variation de la tension au niveau de la capacité est due à une
variation de la charge ∆𝑄 dans l’intervalle de temps [𝑡1 𝑡2 ] d’où on écrit
1 𝑡 Δ𝑄
∆𝑉𝑂 = ∫𝑡 2 𝐼𝐶 (𝑡)𝑑𝑡 = (III.23).
𝐶 1 C

La figure 2-20 illustre l’évolution du courant 𝐼𝐶 (𝑡).

Figure 2-20: Illustration de la courbe de l’évolution du courant dans la capacite [13].

La partie hachurée sur la figure 2-20 représente l’aire de la surface que couvre la courbe du
courant dans le condensateur 𝐼𝐶 (𝑡) , cette aire correspond à la variation de la charge dans le
condensateur Δ𝑄 dans l’intervalle [𝑡1 𝑡2 ] ; cette aire 𝐴𝐶 est composé de deux triangle rectangle
1 𝐷𝑇𝑆 (1−𝐷)𝑇𝑆 ∆𝐼𝐿 𝑇𝑆
dont on peut facilement calculer la surface par 𝐴𝐶 = ( + ) = ∆𝐼𝐿 .
2 2 2 2 8

Conforment à l’expression (II.23) on détermine la variation de la tension par


𝑨𝑪 𝑻
∆𝑽𝑶 = 𝑪
= 𝟖𝑪𝑺 ∆𝑰𝑳 (II.24).

De par l’expression (II.24) on tire la valeur de la capacite pour un bon fonctionnement du


système
𝑻𝑺 ∆𝑰𝑳
𝑪> (II.25)
𝟖∆𝑽𝑶

L’expression (II.25) illustre le fait que la capacite doit avoir une valeur supérieure à celle
déduit de l’expression (II.24) afin de garantir un bon, l’expression (II.25) permet de
dimensionner la capacite de manière optimale.

43
II.3 PRINCIPE DE POURSUITE DU POINT DE
FONCTIONNEMENT MAXIMALE

Un MPPT, de l'anglais « Maximum Power Point Tracking » est un principe permettant de


suivre, comme son nom l'indique, le point de puissance maximale d'un générateur électrique
non linéaire. Pour un générateur photovoltaïque sous un même éclairement, la puissance
délivrée sera différente selon la charge. Un contrôleur MPPT permet de piloter le convertisseur
statique reliant la charge (une batterie par exemple) et le panneau photovoltaïque de manière à
fournir en permanence le maximum de puissance à la charge chaque instant.

La Figure 2-21 présente le schéma de principe d’un module photovoltaïque doté d’étage
d’adaptation DC-DC entre le GPV et la charge de sortie. Cette structure correspond à un
système plus communément appelé système autonome. [8]

Figure 2-21 Chaîne élémentaire de conversion photovoltaïque [8]

L’étage d’adaptation dispose d’une commande MPPT qui lui permet de rechercher le point a
puissance maximale que peut fournir un panneau solaire photovoltaïque. L’algorithme de
recherche MPPT peut être plus ou moins complexe en fonction du type d’implantation choisi
et des performances recherchées. Cependant au final, tous les algorithmes performants doivent

44
jouer sur la variation du rapport cyclique du convertisseur de puissance associé, on va présenter
et étudier par la suite les algorithmes de commande les plus populaires.

II.3.1 Algorithme « Pertuber and Observer » (P & O)[11]


Le principe des commandes MPPT de type P&O consiste à perturber la tension au niveau du
générateur photovoltaïque d’une faible amplitude autour de sa valeur initiale et d’analyser le
comportement de la variation de puissance qui en résulte. Ainsi, comme l’illustre la figure 2-
22, on peut déduire que si une incrémentation positive de la tension engendre un accroissement
de la puissance, cela signifie que le point de fonctionnement se trouve à gauche du Point à
Puissance Maximum.

Si au contraire, la puissance décroît, cela implique que le système a dépassé le point a


puissance maximum. Un raisonnement similaire peut être effectué lorsque la tension décroît.
A partir de ces diverses analyses sur les conséquences d’une variation de tension sur la
caractéristique puissance – tension, il est alors facile de situer le point de fonctionnement par
rapport au point a puissance maximum, et de faire converger ce dernier vers le maximum de
puissance à travers un ordre de commande approprié. En résumé, si suite à une perturbation de
tension, la puissance augmente, la direction de perturbation est maintenue. Dans le cas
contraire, elle est inversée pour reprendre la convergence vers le nouveau Point a Puissance
Maximum (PPM).

Figure 2-22: Illustraction de l’algoritme pertub and Observer [11].


La figure 2-23 représente l’algorithme classique associé à une commande MPPT de type P&O,
où l’évolution de la puissance est analysée après chaque perturbation de tension. Pour ce type

45
de commande, deux capteurs (courant et tension du GPV) sont nécessaires pour déterminer la
puissance du PV à chaque instant.

Figure 2-23 Illustration de l’algorithme Pertub and Observer


II.3.2 Algorithme Incrementation de la conductance (INC)
Le principe de cet algorithme est basé sur la connaissance de la valeur de la conductance G=I/V
et l’incrément de la conductance (dG) pour en déduire la position du point de fonctionnement
par rapport au point à puissance maximum. Si l’incrément de conductance (dG) est supérieur à
l’opposé de la conductance (-G), on diminue le rapport cyclique. Par contre, si l’incrément de
conductance est inférieur à l’opposé de la conductance, on augmente le rapport cyclique. Ce
processus est répété jusqu’à atteindre le point à puissance maximum.

46
Figure 2-24 : Organigramme de l’algorithme INC [9].

II.3.3 Algorithme à Base de la Mesure d’une Fraction de la Tension 𝑽𝑶𝑪


(FCO)
Cet algorithme est basé sur la relation linéaire entre la tension de circuit ouvert et la tension
optimale donnée par l’équation suivante : 𝑽𝒎𝒑 = 𝒌𝑽𝑶𝑪

Où k est un facteur de tension dépendant des caractéristiques de la cellule PV et qui varie entre
0.73 et 0.8.

47
Pour en déduire la tension optimale, on doit mesurer la tension à circuit ouvert Voc. Par
conséquent, le point de fonctionnement du panneau est maintenu proche de point optimal en
ajustant la tension de panneau à la tension optimale calculée. Le processus permet d’agir
cycliquement sur le rapport cyclique pour atteindre la tension optimale [9].

Figure 2-25: Organigramme de l’algorithme FCO [9].

II.3.4 Algorithme à Base de la Mesure d’une Fraction du Courant 𝑰𝑪𝑪


(FCC)
Cette technique est basée sur la relation linéaire entre le courant de court-circuit et le courant
optimal donné par l’équation suivante : 𝑰𝒎𝒑 = 𝒌 𝑰𝑪𝒄 . Ou k est un facteur de courant

dépendant des caractéristiques de la cellule PV et qui varie entre 0.85 et 0.92. En effet, le point
de fonctionnement optimal est obtenu en amenant le courant du panneau au courant optimal.
Par conséquent, on change le rapport cyclique jusqu’à ce que le panneau atteigne la valeur
optimale.

48
Figure 2-26 Organigramme de l’algorithme FCC [9].

II.4. CONTRÔLE DE LA BATTERIE

Il y a nécessité de stockage électrique chaque fois que la demande électrique est décalée dans
le temps par rapport à l'apport solaire.

II.4.1. Définitions et paramètres utiles


Les accumulateurs électrochimiques sont des générateurs “réversibles” c’est-à-dire pouvant
stocker l’énergie électrique sous forme chimique puis la restituer à tout moment sur demande
grâce à la réversibilité de la réaction chimique qui le constituent. Contrairement aux photopiles
où il n’y a qu’un transport d’électron ne donnant lieu à aucune « usure », dans les accumulateurs
électrochimiques il y a transfert de matière de l’électrolyte vers les électrodes et par conséquent
une « usure » incontournable qui limite leur durée de vie.

49
Il est utile de redéfinir les principaux paramètres des accumulateurs afin d'en classer les
différents types suivant leur conformité aux exigences des applications solaires.

1. Rendement faradique :

Le rendement en ampère-heure (ou faradique) est le rapport entre la quantité d’électricité


débitée à la décharge Qd et la quantité d’électricité fournie lors de la charge Qc (Ah récupérés
lors de la décharge/ Ah fournis pendant la charge).

2. Résistance interne

La résistance interne d’un accumulateur est toujours très faible (de l’ordre de quelques
centièmes d’ohm) et négligeable en général, dans les applications numériques. Cette faible
résistance interne présente d’ailleurs un inconvénient quand les deux bornes sont
accidentellement réunies par un conducteur lui-même peu résistant, la résistance totale du
circuit reste très faible l’intensité du courant débité est considérable, peut provoquer un
incendie et l’accumulateur mis ainsi en court-circuit, est rapidement hors d’usage.

3. Capacité

On appelle capacité la quantité d’électricité, évaluée habituellement en ampères-heures (Ah),


qu’un accumulateur pleinement chargé peut faire circuler pendant une période de décharge
donnée jusqu’à une tension d’arrêt et une température définie. La capacité d'une batterie est
toute relative et dépend considérablement des conditions d'utilisation. Pour les applications
automobiles on définit la capacité pour une décharge en 5 ou 10h, mais pour les applications
solaires une capacité donnée pour une décharge en 50 ou 100 h convient mieux [10]. Par
exemple, une batterie de capacité C100 égale à 140 Ah devra fournir à 25°C pendant 100 h au
moins un courant de 1.4 A jusqu’au seuil d’arrêt de 1.75 V par élément.

50
Typiquement pour une capacité dite C100 de 140 Ah, la capacité à C10 sera de 100 Ah et la
capacité à C sera de 60 Ah.

Figure 2-27 : Caractéristique de décharge type d’une batterie au Plomb de 100 Ah [10].

La figure 2-27 illustre la courbe de décharge d’une batterie au plomb, on remarque que plus le
courant de décharge est élevé plus on atteint le point d’arrêt au plus vite.

4. Profondeur de décharge

Sans importance pour le Ni-Cd qui peut se décharger complètement, ce paramètre revêt d’une
grande importance pour les batteries au Pb puisqu'elles survivent rarement à une décharge
totale. On limite en général la décharge à 80% de la capacité nominale. Pour les applications
solaires, la profondeur de décharge ne doit pas dépassée guère 40 %, les accumulateurs étant
souvent surdimensionnés afin d'augmenter leur durée de vie [10]. Cependant il existe
aujourd’hui certains types de batterie qui peuvent atteindre 100% de profondeur de décharge
bien que ça soit sous certaine condition .

II.4.2. Caractéristique d’un accumulateur électrochimique au plomb [10]


a. La Tension

La tension aux bornes d’un élément d’accumulateur au plomb est voisine de 2V. Sa valeur
varie entre 1,7 V et 2,4 V suivant l’état de charge en conditions normales de fonctionnement.

51
Charge : Pendant la charge, l’accumulateur est un récepteur. Si on trace graphiquement la
différence de potentiel à ses bornes en fonction du temps, on constate (Figure 2-28) qu’après
un court régime transitoire elle s’établit aux environs de 2,2 V. En fin de charge (point M), on
note un accroissement rapide de la tension. Les plaques, complètement polarisées, ne retiennent
plus l’oxygène et l’hydrogène dégagés. La fin de charge est atteinte à 2,6 V ou 2,7 V en charge
cyclique, En charge flottante (régulation de charge) on se limite entre 2,25 V et 2,35 V par
élément.

Décharge : Pendant la décharge, la force électromotrice varie, en fonction du temps comme


l’indique la figure 2-28. Pendant une assez longue durée d’utilisation, elle reste
remarquablement constante à la valeur de 2V environ. A partir du point N, elle diminue
brusquement (1,8 V), il faut alors recharger l’accumulateur, sous peine de voir apparaître la
sulfatation des plaques. En pratique, on ne descend pas en général au-dessous de 20% ou
davantage de la capacité batterie. Sinon, la sulfatation entraîne une perte de capacité et une
augmentation de la résistance interne d’où une baisse de tension.

Figure 2-28 : Illustration de la charge et de la décharge des accumulateurs [10].


II.4.3. Processus de la charge, de la décharge des batteries et méthode de
suivi
Lors de la charge d’une batterie, la tension à ses bornes augmente cette augmentation se traduit
par une augmentation de la capacité stockée dans la batterie ; cependant vers la fin de la charge
l’augmentation de la capacité provoque un phénomène de « gazage » c’est-à-dire la
décomposition de l’eau liquide en hydrogène et oxygène on appelle communément ce
phénomène l’électrolyse , si ce phénomène est maintenue pendant longtemps par surcharge de
la batterie il conduit à la corrosion des plaques de la batterie et autres dommages physique des
52
plaques ainsi le contrôleur solaire devra veillé que lors de la charge le phénomène de gazage
ne puisse pas être maintenu pendant un temps trop élevé.

Lors de la décharge la tension aux bornes de la batterie chute, si cette réduction est maintenue
de manière permanente il conduit à l’épuisement des réactifs et ainsi endommage la batterie ;
il faut donc que le contrôleur puisse éviter une décharge profonde de la batterie.

Un contrôleur solaire doit faire un monitoring de la charge et de la décharge, ce monitoring est


basé sur la définition des valeurs limites qui devront garder le courant et la tension de la batterie
dans des marges acceptables. Deux méthodes de base sont utilisées pour le contrôle de la charge
des batteries ; ces méthodes sont interrupting charging et Constant Voltage ou Constant
potential charging. Dans le cadre de ce travail nous détaillerons seulement la méthode Constant
Voltage car c’est elle qui sera implémenté par la suite.

Lors de la charge suivant la méthode Constant Voltage comme l’illustre la figure 2-29, le
contrôleur permet lors de la première phase de charger les batteries avec le courant maximale
disponible au générateur PV , on appelle cette phase Constant Current lorsque la tension de la
batterie augmente jusqu’à atteindre une valeur seuil appelée Voltage Régulation (VR) ou
Charge Terminaison elle est typiquement de 2.35 V/cellule [12] , les batteries sont maintenus
à cette tension jusqu’à ce que le courant soit assez faible comme illustré à la figure 2-29.

Figure 2-29 Illustration de la méthode de charge Constant Voltage [12].

53
On maintien un faible courant dans la batterie afin d’éviter l’autodécharge.

Plusieurs contrôleurs fixent la limite de la tension maximale que les batteries peuvent atteindre
(Voltage Regulation - VR) suivant les conditions de la batterie. Si on fixe la valeur de la VR à
une limite trop élevée les batteries sont exposées à une surcharge si par contre on la fixe trop
bas la batterie ne sera pas bien chargée. La définition exacte de la valeur VR n’est pas facile
une de solution est d’occasionnellement fixé la VR à une valeur élevée par rapport à la valeur
pratique cela a pour effet d’égaliser la charge des cellules on appelle ce processus égalisation
de la charge.

La méthode constant voltage protège la batterie contre une surcharge, cependant on doit aussi
protéger la batterie contre les décharges profondes. Lors de la décharge de la batterie on définit
une limite de tension à ne pas dépasser pratiquement 1.95 V/cellule [12], on appelle souvent
cette limite Low Voltage Disconnect (LVD) lorsqu’on atteint la LVD on admet plus à la batterie
de fournir l’énergie a une charge. On définit une valeur seuil appelée Low Voltage Reconnect
qui correspond à la valeur de tension à laquelle on reconnecte la charge après une décharge
jusqu’à la valeur limite par cellule (LVD), sa valeur est pratiquement égale à 2.2 V/cellule [12].

II.5. CONCLUSION PARTIELLE

À l’issu de ce chapitre nous avons fait l’étude de l’étage d’adaptation d’un régulateur
MPPT composé le plus souvent d’un convertisseur DC-DC abaisseur de tension ; nous avons
exposes brièvement quelques algorithmes utilisés en vue d’assurer la poursuite du point de
maximum de puissance d’un générateur photovoltaïque et enfin nous avons présenté la
méthode de contrôle de la charge de la batterie « Constant Voltage ».

Dans le chapitre qui suit nous établirons le schéma de notre régulateur ainsi que le
dimensionnement de ces différents composant enfin grâce à la simulation nous évaluerons
notre conception.

54
3 Chapitre III

CONCEPTION DU RÉGULATEUR SOLAIRE

III.0 INTRODUCTION

Après avoir passé en revue toutes les théories nécessaires à la conception de notre
régulateur, nous allons, dans de ce chapitre, concevoir notre régulateur, décrire ses composants
et afin les dimensionner de manière à avoir un fonctionnement optimal.

III.1 SCHÉMA BLOC DU RÉGULATEUR

La figure 3-1 illustre le schéma bloc de notre régulateur ; c’est en se basant sur ce schéma que
nous effectuerons la conception de notre régulateur.

Générateur Convertisseur
Charge (Batterie)
photovoltaïque abaisseur DC-DC

Capteurs courant Microcontrôleur Capteurs courants


et tension du GPV (Arduino Uno) et tension

Monitoring du
système

Figure 3-1 : Illustration du schéma bloc de notre régulateur

55
III.2. CARACTÉRISTIQUES DU PANNEAU SOLAIRE

Au cours de notre conception nous avons utilisé un groupe photovoltaïque composé de deux
modules en série dont les caractéristiques fournis à l’aide du logiciel MATLAB sont reprises
dans le tableau 1. Les caractéristiques sont obtenues dans les conditions standard de mesure
(éclairement de 1000 w/m2 et température des cellules 25 o C).

Tableau 1: Illustration des caractéristiques du GPV

Puissance maximale 213 W

Tension a circuit ouvert 37 V

Nombre des cellules par module 60

Courant de court-circuit 7.84A

Courant au point de fonctionnement maximale 7.35 A

Tension au point de fonctionnement maximale 29.5V

Facteur d’idéalité de la diode 0.98119

Resistance shunt Rsh (ohms) 313.0553

Resistance série Rs (ohms) 0.39381

Afin d’illustrer les caractéristiques du GPV dont les paramètres sont définis par le tableau 1,
on utilise le logiciel de simulation Proteus. La figure 3-3 illustre le schéma de principe qui
modélise le GPV dont les paramètres sont donnés par le tableau 1 ; on note la présence d’une
source de courant, d’une diode ainsi que les résistances shunt et série du GPV.

56
Figure 3-3: Illustration de la modélisation du GPV
Afin de prélever les caractéristiques, de la puissance et du courant en fonction de la tension aux
bornes du GPV nous avons fait un DC SWEAP ANALYSIS avec comme base (abscisse) la
tension d’une source contrôlée en tension placée à la sortie. D’autre part, afin de fixer le courant
de génération photovoltaïque, nous avons utilisé une source de tension qui va contrôler le
courant de génération photovoltaïque ; la figure 3-2 illustre le modèle de notre GPV pour sa
simulation avec Proteus.

Figure 3-2: Illustration du schéma pour la simulation du GPV

57
Figure 3-4: Illustration de la courbe de la puissance du GPV en fonction de la tension

La figure 3-4 illustre la courbe de la puissance du générateur photovoltaïque, on note


l’existence d’un point de fonctionnement optimale pour extraire une puissance maximale au
générateur photovoltaïque et la transférer aux batteries. Nous allons utiliser des algorithmes
qui ont pour but de stabiliser le système au point de fonctionnement maximale.

58
Figure 3-5: Illustration du courant débité par le GPV en fonction de la tension à ses bornes

Au vu des courbes illustrée par les figures 3-4 et 3-5, nous concluons que la modélisation de
notre GPV est bien établie car les paramètres définis précédemment dans le tableau 1 ont été
bien respectés.

59
III.3. CARACTÉRISTIQUES DE LA BATTERIE

Le régulateur doit assurer une charge complète ainsi qu’une protection contre tout mauvais
fonctionnement de la batterie ; les caractéristiques du stockage à piloter doivent donc être
définies au préalable. Le tableau 2 illustre les caractéristiques de la batterie.

Tableau 2: Illustration des caractéristiques de la batterie utilisée.

Capacite Maximale 50Ah

Tension de fin de charge 29V

Tension nominale 25V

Resistance interne 0.005

Courant nominale (décharge) 21 A

III.4. CARACTÉRISTIQUES ET DIMENSIONNEMENT DU


CONVERTISSEUR DC-DC

Dans les installations photovoltaïques, les valeurs du courant et de la tension du générateur


photovoltaïque ne sont pas toujours équivalentes à celles des batteries de stockage. Pour assurer
une charge sans endommager les batteries, une adaptation de tension s’impose.

Pour assurer cette adaptation, nous avons utilisé un convertisseur DC – DC de type abaisseur
afin de bien dimensionner notre convertisseur. le tableau 3 illustre les paramètres de notre
convertisseur ; ces paramètres fixent les limites de fonctionnement de notre régulateur.

Tableau 3: Illustration des paramètres du convertisseur abaisseur DC-DC

Tension d’entrée (V) 𝑽𝑰 = [𝟒𝟎 – 𝟕𝟓]

Tension de sortie (V) 𝑉𝑂 = [15 – 30]

60
Courant de sortie (A) 𝐼𝑂 = [2 – 20]

Fréquence de pilotage de l’interrupteur (Hz) 𝐹𝑆 = 62𝐾𝐻𝑧

Ondulation du courant (A) 𝛥𝐼𝑂 = 10% 𝐼𝑂𝑚𝑎𝑥 = 2 𝐴

Ondulation de la tension en sortie (V) 𝛥𝑉𝑂 = 1% 𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 = 0.3 𝑉

Les paramètres spécifiés dans le tableau 3 sont les paramètres directeurs de notre
dimensionnement. Nous avons admis une ondulation de tension en sortie de 0.3 V ainsi qu’une
ondulation du courant dans la bobine de 2A. La figure 3-6 illustre le schéma du convertisseur
DC-DC que nous avons conçu.

Figure 3-6: Illustration du schéma du convertisseur DC-DC abaisseur

Sur la figure 52 la source V 1 modélise la tension de la source d’entrée, la source V2 modélise


un générateur d’impulsion qui permet le pilotage du MOSFET M1.

III.4.1. Dimensionnement de l’inductance


a) En imposant le mode de fonctionnement continue

Nous avons établi précédemment dans l’équation (II.14) l’expression du courant de sortie
minimum qui permet de rester dans un fonctionnement en mode continue, pour satisfaire cette
condition il faut que le courant débité minimal puisse satisfaire la condition

61
𝐼𝑂𝑚𝑖𝑛 > 𝐼𝑆𝑚𝑖𝑛 (III.1)

D ( 1−D)𝑇𝑆 𝑉𝐼
Avec 𝐼𝑆𝑚𝑖𝑛 = (équation II.14) le rapport cyclique D se détermine par :
2L

𝑉𝐼
D= (III.2).
𝑉𝑂

En remplaçant la valeur du rapport cyclique D dans l’équation II.14 par celle de l’équation
III.2 on obtient :

𝑇𝑆 𝑉𝑂
𝐼𝑆𝑚𝑖𝑛 = 𝑉𝑂 (1 − ) (III.3).
2L 𝑉𝐼

𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥
En considérant les valeurs du tableau 3, nous établissons que 𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 < , comme la
2

tension maximale de sortie (𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 ) est inférieure à la moitié de la tension d’entrée maximale
(𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥 ) , on détermine le courant 𝐼𝑆𝑚𝑖𝑛 pour des valeurs de tension 𝑉𝑂 = 𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 et 𝑉𝐼 = 𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥
l’équation (III.3) devient :

𝑇 𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥
𝐼𝑆𝑚𝑖𝑛 = 2L𝑆 𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 (1 − 𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥
) (III.4)

En ramenant (III.4) dans (III.1) on établit aisément valeur de l’inductance par

𝑇𝑆 𝑽𝑶𝒎𝒂𝒙 𝑽𝑶𝒎𝒂𝒙
𝐋> (𝟏 − ) (III.5)
𝟐 𝑰𝑶𝒎𝒊𝒏 𝑽𝑰𝒎𝒂𝒙

Application numérique : en se référant au tableau 1 on a :

1 1
𝑓𝑠 = 62 ∗ 103 𝐻𝑧 𝑜𝑟 𝑇𝑆 = = = 1.6129𝑒 − 05 𝑠 ; 𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥 = 75 𝑉 , 𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 = 30 𝑉 en
𝑓𝑠 62000

remplaçant ces valeurs dans l’équation (III.5) on obtient :

𝐋 > 𝟕𝟐. 𝟓𝟖𝟏𝝁𝑯 (III.6).

b) En imposant le taux d’ondulation du courant dans l’inductance

Nous avons établi précédemment à l’équation (II.10) l’expression de l’ondulation du courant


𝑉𝐼 𝑇𝑆
dans l’inductance ∆𝑰𝑳 = (1 − 𝐷)𝐷 , avec 𝑉𝑖 la tension d’entrée, 𝑇𝑆 la période, 𝐷 le rapport
𝐿

62
cyclique ; en ramenant l’expression du rapport cyclique exprimé en (III.2) dans l’équation II.10
on obtient :

𝑉𝑂 𝑇𝑆 𝑉𝑂
∆𝑰𝑳 = (1 − ) (III.7).
𝐿 𝑉𝐼

En considérant les paramètres de notre convertisseur (tableau 1) on remarque que


𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥
𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 < c’est-à-dire qu’un rapport cyclique de 0.5 à la tension maximale en entrée ne
2

peut pas être accepté, on détermine ∆𝑰𝑳 pour 𝑉𝑂 = 𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 et 𝑉𝐼 = 𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥 ainsi l’équation III.7
devient :

𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 𝑇𝑆 𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥
∆𝑰𝑳 = (1 − ) (III.8).
𝐿 𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥

La variation du courant dans l’inductance doit être inférieur à 𝛥𝐼𝑂 (cfr tableau 1) c’est-à-dire
vérifiant la condition définie par :

∆𝑰𝑳 < ∆𝑰𝑶 (III.9).

En remplaçant ∆𝑰𝑳 de l’expression III.9 par sa valeur de III.8 on obtient :

𝑽𝑶𝒎𝒂𝒙 𝑻𝑺 𝑽𝑶𝒎𝒂𝒙
𝑳> (𝟏 − ) (III.10).
∆𝑰𝑶 𝑽𝑰𝒎𝒂𝒙

Cette expression permet de déterminé la valeur de l’inductance L.

1 1
Application numérique : 𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥 = 75 𝑉 , 𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 = 30 𝑉, 𝑇𝑆 = = = 1.6129𝑒 − 05 𝑠 on
𝑓𝑠 62000

obtient :

𝑳 > 𝟏𝟒𝟓. 𝟏𝟔𝝁𝑯 (III.11)

La valeur de l’inductance trouvée à l’expression III.11 est déjà supérieur à celle trouvée à
l’expression III.5, la valeur finale de l’inductance sera déterminée par l’expression III.11.

Pour notre cas nous avons considérée 𝑳 = 𝟏𝟓𝟎𝝁𝑯 qui est la valeur normalisée supérieure et
proche de la valeur calculée.

63
III.4.2. Dimensionnement de la capacité
𝑇𝑆 ∆𝑰𝑶
Afin de dimensionner la valeur du condensateur, on utilise la formule 𝐶𝑠 = qui est la
∆𝑉𝑂

formule que nous avons illustrée à l’expression II.25

1 1
Application numérique : pour ∆𝑰𝑶 = 2 𝐴 , ∆𝑽𝑶 = 0.3 𝑉, 𝑇𝑆 = = = 1.6129𝑒 − 05 𝑠
𝑓𝑠 62000

(cfr tableau 1) on a : 𝑪𝒔 > 𝟏𝟐. 𝟐𝟏𝟗𝝁𝑭 . Pour notre cas nous avons considéré 𝑪𝒔 = 𝟐𝟐𝝁𝑭 .

III.4.3. Calcul des valeurs du rapport cyclique


𝑉𝑂𝑚𝑎𝑥 30
On détermine le rapport cyclique maximale par 𝐷𝑚𝑎𝑥 = = = 0.75 et la valeur du
𝑉𝐼𝑚𝑖𝑛 40
𝑉𝑂𝑚𝑖𝑛 15
rapport cyclique minimale se détermine par 𝐷𝑚𝑖𝑛 = = = 0.2 . Le rapport cyclique
𝑉𝐼𝑚𝑎𝑥 75

doit donc se trouver dans l’intervalle 𝐷 = [0.2 − 0.75] .

III.4.4. Calcul des valeurs du courant moyen dans la diode


On détermine le courant moyen minimal et maximale dans la diode en se servant de
l’expression (II.18) on définit donc : 𝐼𝐷𝑚𝑖𝑛 = (1 − 𝐷𝑚𝑎𝑥 )𝐼𝑂𝑚𝑖𝑛 et 𝐼𝐷𝑚𝑎𝑥 = (1 − 𝐷𝑚𝑖𝑛 )𝐼𝑂𝑚𝑎𝑥

Application numérique : les valeurs de 𝐷𝑚𝑎𝑥 = 0.75 et 𝐷𝑚𝑖𝑛 = 0.133 ont été défini
précédemment, celles de 𝐼𝑂𝑚𝑖𝑛 = 2𝐴 et 𝐼𝑂𝑚𝑎𝑥 = 20𝐴 ont été déterminé à l’aide du tableau 1,
nous définissons :

𝐼𝐷𝑚𝑖𝑛 = (1 − 0.75) ∗ 2 = 0.5𝐴 et 𝐼𝐷𝑚𝑎𝑥 = (1 − 0.133) ∗ 20 = 17.34𝐴

III.5. PRÉSENTATION DU MICROCONTRÔLEUR

Un microcontrôleur est un composant réunissant dans un seul circuit intégré un micro-


processeur, divers dispositifs d'entrées/sorties, de contrôle d'interruptions ainsi qu’une
mémoire notamment pour stocker le programme d’application. Dédié au contrôle, il embarque
également un certain nombre de périphériques spécifiques des domaines ciblés (bus série,
interface parallèle, convertisseur analogique numérique, ...). Grâce à leur capacite d’être
programmable les microcontrôleurs ont révolutionné le domaine de l’électronique, lui

64
permettant d’être lié à celui de l’informatique. Pour notre conception nous allons utiliser le
microcontrôleur Arduino Uno qui est un de microcontrôleurs les plus utilisés de nos jours.
La carte Arduino est une carte électronique programmable, elle est donc équipée d’un
microcontrôleur muni d’un processeur qui exécute les instructions qu’on implémente grâce à
un langage de programmation (C, C++, python), la carte Arduino associée à différents types
des capteurs qui permettent requérir des informations sur l’environnement se veut être un outil
puissant dans plusieurs applications allant du domaine de l’électronique, de l’informatique, de
l’électricité, … La figure 3-7 illustre la description de la carte Arduino ainsi que les éléments
qui la compose.

Figure 3-7 Illustration de la carte Arduino Uno [15]


Comme illustré sur la figure 3-7 la carte Arduino UNO est composé des 14 entrées/sorties
digitale (de D0 a D13), des 6 entrées analogique (A0 – A5), des broches pour la communication
série (TX/RX), d’un port USB qui permet de faire communiquer la carte avec un ordinateur
afin d’y charger un programme ou requérir des informations provenant d’éventuelle capteur
que la carte pilote , d’un microcontrôleur (ATmegaXXX) qui permet d’exécuter les instructions
implémenté dans un langage de programmation et que l’on charge dans la carte Arduino.

Les broches d’entrée/sortie digitale (numérique) permettent de piloter les signaux tout ou rien,
chaque broche entre D0 et D13 peut être configurer comme une entrée ou une sortie digitale,

65
une entrée ou une sortie digitale est une entrée ou sortie qui ne peut prendre que deux valeur 0
pour une absence de tension et 1 pour la présence d’une tension.

Notons que les sorties digitales de la carte Arduino ne peuvent fournir qu’un courant maximal
de 40mA en sortie, dans le cas où l’on veut piloter une charge d’une grande puissance il faut
donc créer une interface qui permettra de piloter la charge, le plus souvent on utilise un
transistor en saturation dont le courant de base est généré par la carte Arduino.

Les broches digitales numéro 3, 5, 6,9, 10 et 11 sont précédés par un tilde ~ cela signifie qu’ils
peuvent être utilisé pour générer un signal modulé en largeur d’impulsion (PWM), la génération
de ce signal à ces broches se fait par programmation.

Contrairement aux entrées/sorties digitales qui manipulent que des signaux tout ou rien les
broches A0 – A5 permettent de manipuler les grandeurs analogiques par l’intermédiaire des
capteurs analogiques. Une grandeur analogique est une grandeur dont le domaine de valeur est
compris dans un intervalle donné. La carte Arduino ne supporte que les grandeurs analogiques
comprise entre 0 et 5V à ses entrées analogiques.

III.6. ÉTUDE ET CONCEPTION DU SCHÉMA DU


RÉGULATEUR, SIMULATIONS ET PRÉSENTATIONS DES
RÉSULTATS

III.6.1. Génération du signal modulé en largeur d’impulsion à l’aide de la


carte Arduino Uno
Afin de piloter l’interrupteur du convertisseur DC – DC abaisseur, on a besoin d’un signal
modulé en largeur d’impulsion dont le rapport cyclique D permet de fixer la tension de sortie
𝑉𝑂 . Pour générer ce signal, nous avons utilisé une carte Arduino Uno qui nous permet
d’atteindre un signal modulé en largeur d’impulsion avec une fréquence de base de 62KHz. La
figure 3-8 illustre le signal généré par la carte Arduino. Pour générer un signal PWM à une
broche de la carte Arduino avec le langage Arduino on utilise la fonction analogWrite (numéro
de la broche, rapport cyclique). Notons qu’un rapport cyclique de 100% correspond à un

66
passage en paramètre de la valeur 255 ; le code implémenté pour générer ce signal se trouve en
annexe 1.

Figure 3-8 Illustration de la courbe du signal PWM générer à l’aide de la carte Arduino.

Le signal modulé en largeur d’impulsion illustré à la figure 3-8 est générer par la carte Arduino
et doit permettre de piloter l’interrupteur du convertisseur DC – DC, en agissant sur son rapport
cyclique on peut arriver à faire varier le point de fonctionnement du système afin de le placer
à un point de puissance maximum.

III.6.2. Commande de l’interrupteur du convertisseur DC-DC


L’interrupteur du convertisseur DC – DC est un MOSFET (Metal Oxyde Semiconductor Field
Effect Transistor) ; en effet un MOSFTET contrairement à un transistor bipolaire classique est

67
commandé en tension. La figure 3-10 donne l’illustration du symbole d’un MOSFET ainsi que
les broches qui le compose.

Figure 3-9 Illustration du symbole d’un MOSFET [14]

La figure 3-10 nous fait remarquer que le MOSFET se compose de trois broches, la grille G,
le drain D et la source S. Pour qu’un MOSFET à canal N puisse commuter il faut que le
courant 𝐼𝐷 soit supérieur à 0 ( 𝐼𝐷 > 0) et la tension 𝑉𝐺𝑆 supérieure à 0 (𝑉𝐺𝑆 > 0). La figure 3-
11 donne la caractéristique d’un MOSFET, on remarque que les valeurs du courant 𝐼𝐷 et celles
de la tension 𝑉𝐷𝑆 dépendent de la tension 𝑉𝐺𝑆 , la commande est donc en tension 𝑉𝐺𝑆 .

Figure 3-10 Illustration de la courbe du courant 𝐼𝐷 en fonction de la tension 𝑉𝐷𝑆 pour de


tension de commande 𝑉𝐺𝑆 [14]
La carte Arduino génère un signal numérique qui varie entre 0 et 5 V ; ce signal doit
commander la grille G. Cependant, vu que dans la configuration du convertisseur DC-DC
abaisseur, la source S du MOSFET ne sera pas reliée à la masse ; un signal digital variant entre

68
0 et 5V ne pourra pas piloter le MOSFET ; il faut donc une amplification du signal produit par
la carte Arduino.

La figure 3-12 illustre le circuit d’amplification du signal modulé en largeur d’impulsion généré
par la carte Arduino.

Figure 3-11 Illustration du schéma de l’amplificateur

La figure 3-12 illustre le schéma de l’amplificateur du signal PWM qu’on a généré avec la carte
Arduino. Cet ampliateur se compose d’un amplificateur push-pull illustré par les transistor Q2
et Q3 , d’un préamplificateur Q4 qui permet non seulement de préamplifier le signal mais aussi
d’offrir une référence commune au circuit de commande (référence à la masse) ; le
condensateur C3 dont une borne est reliée à la source du MOSFET permet d’obtenir une tension
VGS (tension Gate-Source) suffisante lors du fonctionnement, la diode Zener D2 permet de
limiter le niveau de tension VGS en agissant sur le seuil de tension que la capacité C3 peut
atteindre les résistances R5 et R6 monté en pont diviseur de tension permettent de fixer la
tension au niveau de l’anode de la diode zener afin qu’elle puisse constituer une référence pour
le condensateur C3.

69
III.6.3. Schéma de l’étage d’adaptation et présentation des résultats de la
simulation avec le logiciel Proteus
L’étage d’adaptation est composé d’un convertisseur DC-DC ainsi que d’un algorithme de
pilotage implémenté dans un microcontrôleur. Dans les lignes précédentes nous avons conçu
notre convertisseur DC-DC ainsi que généré le signal PWM pour le pilotage de notre MOSFET,

Figure 3-12 Illustration du schéma composant l’étage d’adaptation, la source V1 simule une source
de tension

la figure 59 illustre le schéma complet de l’étage d’adaptation. Le fonctionnement de l’étage


d’adaptation repose sur le convertisseur Buck composé de l’inductance L1 de la diode D3 ainsi
du condensateur C2 et du transistor MOSFET Q1 qui joue le rôle de l’interrupteur de
commande. En effet, lorsqu’on génère un signal PWM à la broche 6, ce signal est préamplifié
par le transistor Q4 qui fonctionne en commutation via la polarisation par la résistance R3, le
transistor Q4 aide aussi à référencer le signal par rapport à la masse commune, un état logique
1 à la broche 6 fait commuter le transistor Q4 qui ainsi apporte la masse aux bases des
transistors, seul de transistor Q3 est passant car il est du type PNP et que 𝑉𝐵𝐸 < 0 , ainsi on
apporte la masse à la borne Gate du MOSFET qui voit sa tension 𝑉𝐺𝑆 < 0 , le mosfet ne conduit
pas (état bloqué ) , pendant ce temps en se basant sur le fonctionnement du convertisseur DC-

70
DC, l’énergie stocké sous forme de courant dans l’inductance L1 circule dans le circuit de
sortie (cfr Chapitre 2), la diode D2 étant passante permet de charger le condensateur C1
jusqu’aux alentours de la tension zener de la diode zener D2, lorsque le signal PWM passe à
l’état 0 le transistor Q4 passe à l’état bas, seul le transistor Q2 est passant la différence de
potentiel aux bornes du condensateur C1 est appliquée à la commande du MOSFET (𝑉𝐺𝑆 > 0)
le transistor MOSFET est passant. Notons que la différence de potentiel aux bornes de la
capacité ne peut en aucun cas dépasser la tension zener de la diode zener D2 ce qui nous permet
de limiter la tension 𝑉𝐺𝑆 du MOSFET dans les limites permissibles par le composant , la
résistance R7 est associée aux MOSFET dans un but purement pratique elle permet de
décharger les capacités résiduelles entre la Gate et la Source du MOSFET , les résistances R1
et R2 montées en diviseur de tension permettent d’assurer à chaque fois que la tension 𝑉𝐴𝐾 de
la diode zener est toujours inferieure à zéro ce qui va permettre l’écrêtage de la tension d’entrée.
La capacité C1 est pratiquement connue comme étant la capacité dit de « Bootstrap », la valeur
de ce condensateur doit être choisie de manière à permettre un temps de charge relativement
faible, nous avons choisi 1𝜇𝐹, la résistance R4 joue le rôle de la résistance ballast pour la diode
zener D2.

Afin d’assurer un bon fonctionnement du système le transistor MOSFTET Q1 doit être bien
piloté, un défaut de pilotage peut conduire à une perte de puissance dans le transistor et un
disfonctionnement global du système ; la figure 60 illustre la courbe d’évolution de la tension
entre le drain et la source 𝑉𝐷𝑆 du transistor ainsi que la courbe du signal PWM généré par la
carte Arduino.

71
Figure 3-13 Illustration de la courbe de pilotage du mosfet

La figure 3-14 nous fait remarquer que la tension 𝑉𝐷𝑆 du MOSFET lorsqu’il est passant tend
vers zéro (500 mV) ; ce qui est très bien. On remarque aussi un retard entre le signal PWM et
le signal 𝑉𝐷𝑆 ; cela est due au temps du changement d’état interne du MOSFET ce qui est bien
négligeable, le signal d’entrée généré par la carte Arduino varie de 0 à 5V et à une fréquence
d’environ 62KHz ce qui obéit fidèlement à nos spécifications. Le tableau 5 illustre quelques
valeurs obtenues par simulation du schéma de l’étage d’adaptation (cfr figure 3-13) ainsi conçu.

72
Tableau 4: Illustration des résultats obtenues lors de la simulation de l’étage d’adaptation.

Tension Rapport Tension de Tension Ecart entre Vo


d’entrée (V) cyclique (%) sortie Vo (V) théorique en et la tension
sortie (V) théorique (V)

20 7 8 1

40 75 26 30 4

40 21.1 22 0.9

55 60 32.1 33 0.9

25 18.2 18.75 0.55

75 40 29.2 30 0.8

En analysant le tableau 4 on constate que le rendement du convertisseur est meilleur (écart


entre la tension prélevée en sortie et celle calculée théoriquement est faible) lorsque la tension
souhaitée en sortie est très inférieure à la tension d’entrée. Le régulateur offrira un meilleur
rendement pour des tensions d’entrée très supérieure aux tensions de sortie, ce qui est un atout
pour un système solaire.

73
III.6.4. Schéma complet du régulateur
Le but de notre travail est de concevoir un régulateur solaire permettant de contrôler la charge
et la décharge de la batterie tout en assurant une puissance maximale lors de la charge. Ainsi
le schéma du régulateur présenté à la figure 3-15 comporte principalement cinq parties dont :

❖ Le circuit de puissance du régulateur : composé principalement du convertisseur DC-


DC ainsi que du transistor mosfet Q1 qui le pilote via le signal de la carte Arduino

❖ Le circuit de commande du MOSFET : composé principalement de l’amplificateur


push-push ainsi que de la carte Arduino qui récupère les informations provenant des
capteurs afin d’exécuter les algorithmes appropriés pour la charge ou la décharge de la
batterie.

❖ Les actionneurs : composé principalement du relais R1 qui permet de connecter ou de


déconnecter la charge.

❖ L’afficheur : composé d’un écran LCD permettent d’indiquer l’état du système

74
Figure 3-14 Illustration complet du schéma du régulateur

75
III.6.5. Description des principaux capteurs du régulateur
A. Capteurs de tension :

Le capteur de tension est composé d’un pont diviseur de tension qui permet de prélever un
niveau de tension et l’adapter à un niveau de tension que la carte Arduino peut analyser ;
en effet la carte Arduino ne peut supporter qu’une tension maximale de 5V pourtant le plus
souvent la grandeur d’entrée est supérieure à 5 V il faut donc une adaptation entre la tension
à mesurer et la tension que peut supporter la carte Arduino ce qui est fait par un pont
diviseur , la figure 3-16 illustre le schéma d’un pont diviseur , on remarque la présence
d’une diode zener D1 qui permet de limiter la tension au borne de la résistance R2 à la
valeur permise par la carte , a l’occurrence 5V .

Ve

R1
100k

Vs

R2
7k D1
1N4733A

Figure 3-15 Illustration du schéma du pont diviseur de tension avec la diode zener
pour limiter la tension en sortie
𝑅2
Soit 𝑉𝑒 la tension d’entrée, la tension 𝑉𝑆 est déterminée par : 𝑉𝑆 = 𝑉 , on remarque que
𝑅1 +𝑅2 𝑒

la tension de sortie 𝑉𝑆 est moindre que celle d’entrée et dépend fortement des valeurs des
résistances 𝑅1 et 𝑅2 , les résistances 𝑅1 et 𝑅2 doivent avoir une résistance élevée afin de limitée
le courant et ainsi minimiser la perte de puissance. Pour notre régulateur la tension d’entrée
varie de 40 à 75 V, pour dimensionner notre pont diviseur on considère la résistance 𝑅1 =
100𝐾Ω et on admet que pour une tension d’entrée 𝑉𝑒 = 75𝑉 , la tension de sortie 𝑉𝑆 = 5𝑉.
Ainsi on détermine 𝑅2 à l’aide de l’expression de 𝑉𝑆 on a : 𝑅2 = 7.1428𝐾Ω

76
B. Capteurs de courant :
Pour prélever la valeur du courant dans le générateur photovoltaïque et dans les batteries de
stockage, un capteur nous permettant de convertir le courant en tension est nécessaire. Dans ce
présent travail nous avons utilisé le capteur ACS712. Ce capteur utilise le champ magnétique
généré par le courant 𝐼𝑃 dont on veut connaitre la valeur (effet hall), grâce à cela le capteur
produit en sortie une tension 𝑉𝑂𝑈𝑇 continue et proportionnelle au courant qui le traverse.
La figure 3-17 illustre que le capteur ACS712 a besoin d’une tension 𝑉𝐶𝐶 = 5𝑉 pour
fonctionner. Cette tension lui sera fourni par la carte Arduino.

Figure 3-16 Illustration du branchement du capteur de courant ASC712 [16]

La figure 3-17 illustre le branchement du capteur ASC 712, on note la présence de deux
condensateur 𝐶𝐹 ces condensateurs permettent de réduire le bruit lors de la mesure, la figure
64 illustre la courbe de la tension de sortie en fonction du courant qui traverse le capteur pour
une tension d’alimentation de 5V.

Figure 3-17 : Illustration de la courbe de la courbe de sortie en fonction


du courant qui le traverse 𝐼𝑃 [16]

77
La figure 3-18 nous fait remarquer que la tension de sortie en fonction du courant qui traverse
la carte Arduino est linéaire et dépend peu de la température, d’autre part on constate que pour
une tension de 0V le courant est de 2.5 A. L’équation de la droite illustrée sur la figure 3-18
s’écrit 𝑉𝐼𝑂𝑈𝑇 = 𝑘𝐼𝑃 + 2.5. La constante 𝑘 modélise la sensibilité du capteur. Elle est de
100mV /A pour un courant 𝐼𝑃 se trouvant dans l’intervalle 𝐼𝑃 = [−20 ; 20] A. Cette valeur de
𝑉𝐼𝑜𝑢𝑡 −2.5
tension sera lue par la carte Arduino qui va déterminer le courant par 𝐼𝑃 = .
𝑘

Notons que les valeurs lues par la carte Arduino varient de 0 à 1024, ainsi pour une valeur de
tension de 5V à l’une des broches analogiques de la carte Arduino, la valeur que la carte
Arduino fait correspondre à ce niveau de tension est la valeur 1024 (valeur récupérer à l’aide
de la fonction analogRead () du langage Arduino).

III.6.6. Présentation de l’algorithme implémenté dans la carte Arduino


Le programme implémenté dans la carte Arduino doit assurer trois fonctions principales dont :

➢ Assurer que la puissance maximale disponible au niveau du générateur photovoltaïque


soit transférée aux batteries lors de la charge (fonction MPPT).

➢ Assurer la charge complète des batteries tout en veillant que les conditions de charge
soient dans les limites permises.

➢ Assurer lors de la décharge des batteries, un contrôle permanent de l’unité de stockage


afin de garantir son cycle de vie et garantir un bon rendement.

78
Afin de garantir ces trois fonctions l’algorithme présenté à la figure 3-19 a été proposé

Figure 3-18 Illustration de l’algorithme implémenter dans la carte Arduino


La figure 3-19 illustre le logigramme que nous avons implémenté dans la carte Arduino afin
de remplir les fonctions d’un régulateur MPPT. Lorsque la tension de la batterie 𝑉𝑏𝑎𝑡 est
supérieure ou égale à la tension de régulation ( 𝑉𝑅 ), on n’exécute pas la poursuite du point de
fonctionnement maximale en revanche on limite la tension aux bornes de la batterie (Constant
Voltage Mode). Cependant, si la tension aux bornes de la batterie est inférieure à la tension de
régulation on exécute la poursuite de puissance maximale (MPPT = ON) tout en assurant le
processus de charge de la batterie. Si la tension de la batterie est inférieure à la tension minimale
possible que peut atteindre la batterie (Low Voltage Disconnect - LVD) on déconnecte la
charge (Charge=OFF) et si lors de la recharge la batterie atteint la tension minimum pour
reconnecter la charge (Low Voltage Reconnect – LVR) on la reconnecte. Ainsi on assure un
contrôle permanent de la charge et de la décharge de la batterie.

79
III.6.7. Présentation du programme implémenté dans la carte Arduino en
vue de la poursuite du point de puissance maximale
En vue d’assurer la poursuite du point de fonctionnement maximale nous avons implémenté
un algorithme permettant d’assurer cette fonction, comme l’illustre l’algorithme présenté à la
figure 3-19 il existe un programme dit MPPT permettant la poursuite du point de
fonctionnement maximale. Nous avons implémenté l’algorithme incrémental conductance
présenté à la figure 2-24 en vue d’assurer la poursuite du point de fonctionnement maximale.
Comme l’illustre la figure 2-24 l’algorithme incrémental Conductance fait usage de la valeur
de la tension et celle du courant en vue de définir le rapport cyclique appropriée pour piloter le
convertisseur DC-DC et assurer une puissance maximale ; Nous avons utilisé le capteur de
courant ACS712 en vue de prélever le courant et un pont diviseur de tension de tension pour
prélever la tension du générateur photovoltaïque la fonction lire_valeur_PV() présenté en
annexe 2 permet de prélever la tension et le courant du générateur PV. la figure 3-20 illustre
le résultat obtenu avec le logiciel Proteus pour la poursuite du point de fonctionnement avec le
schéma illustré par la figure 3-15 .

Figure 3-19 Illustration de la courbe de la courbe de la poursuite de puissance maximale


80
Nous remarquons sur la figure 3-20 qu’on atteint une puissance avoisinant 416W en régime
permanent comme défini précédemment à la figure 3-4 avec les caractéristiques de nos modules
photovoltaïque. Nous remarquons aussi une oscillation autour de la puissance de 398W cela
est due à l’algorithme incrémental conductance qui à chaque fois effectue une perturbation du
rapport cyclique et analyse l’effet de cette perturbation sur le système pour déterminer le point
de fonctionnement maximale. La figure 3-21 illustre l’affichage des valeurs du courant et de
tension pour le générateur photovoltaïque et pour la batterie.

Figure 3-20 Illustration de l’indication des valeurs du courant et de


la tension sur l’écran LCD

À la lumière de ce qui vient d’être défini précédemment, on conclut que l’algorithme


implémenté dans la carte Arduino pour la poursuite du point de puissance maximale a été bien
implémenté.

III.6.8. Présentation du programme implémenté dans la carte Arduino


pour charger les batteries avec la méthode « constant voltage »
Lors de la charge de la batterie on doit limiter la tension aux bornes de la batterie à une valeur
inférieure à la limite maximum de tension que la batterie peut atteindre il est donc nécessaire
d’implémenter un algorithme permettant à ce qu’on ne dépasse pas la limite maximum de
tension ,la figure 3-22 illustre l’organigramme de l’algorithme proposée, cet algorithme est
exécutée lorsque la batterie atteint le mode absorption ou float en effet dans ces deux mode de

81
fonctionnement la tension en sortie doit être maintenue constante et inferieure à la limite
maximale que la batterie peut supporter.

Figure 3-21 Illustration de l’organigramme du contrôle de la batterie

III.6.9. Présentation du programme implémentée dans la carte Arduino et


simulation des résultats
Notre régulateur devant assurer la poursuite du point de fonctionnement maximale tout en
assurant un contrôle permanant de la charge des batteries ainsi que leur décharge l’algorithme
présenté à la figure 3-19 a été proposé en vue de réaliser ces fonctions , cependant vue les
limitations du logiciel Proteus entre autre les difficultés à simuler le processus de charge et de
décharge d’une batterie , la lenteur de la simulation , pour évaluer notre algorithme nous avons
utilisé le logiciel MATLAB . Le schéma illustré à la figure 3-23 illustre le modèle Matlab.
L’environnement Matlab n’offre pas un modèle pour la simulation de la carte Arduino
cependant le langage de programmation Matlab est très proche de celui de l’Arduino tous ayant

82
comme base le langage C, un programme défini en langage Matlab pourra donc être facilement
transporté dans la carte Arduino après quelque modification syntaxique.

Figure 3-22 Illustration du modèle Matlab implémenté

La figure 3-23 illustre le modèle implémenté en Matlab en vue d’assurer les fonctions de notre
régulateur, nous remarquons la présence des blocs qui implémentent l’algorithme illustrée par
la figure 3-19 ; dans le bloc « Parameter » on spécifie les paramètres de la batterie en vue
d’assurer un bon pilotage, le tableau 5 illustre les paramètres que nous avons définie pour une
batterie ayant les caractéristiques définies au tableau 2. Les paramètres du tableau 5 sont à
définir selon le type de batterie utilisée car c’est eux qui définissent les limites de tension et de
courant admissibles dans la batterie.

83
Tableau 5 Illustration des paramètres définis pour la batterie

Voltage Regulation (VR) 29V

Low Voltage Disconnect (LVD) 23.5

Low Voltage Reconnect (LVR) 26.4

Capacité 50

Courant Limite de la Batterie 20 A

Tension a Circuit Ouvert PV 72

Nous notons que la tension maximale que peut atteindre la batterie (Voltage Régulation) est de
29 V à cette valeur de tension on exécute pas l’algorithme de poursuite du point de
fonctionnement maximale, mais plutôt l’algorithme permettant de garder la tension en sortie
constante .

Figure 3-23 Illustration de la courbe de la puissance obtenu lors de la simulation avec le logiciel Matlab
84
La figure 3-24 illustre la courbe de la puissance fournie par le générateur photovoltaïque. On
note qu’on arrive à nous approcher très significativement de la puissance maximale que peut
nous fournir le générateur photovoltaïque (426 W) d’où la poursuite du point de
fonctionnement optimale est bien implémentée. La figure 3-25 illustre l’évolution de la tension
aux bornes de la batterie. On note une similarité de cette courbe avec celle illustrée à la figure
2-28. En effet, pour des raisons de temps de simulation ainsi que la facilité d’analyser des
données, la simulation a été lancée en supposant que la batterie est chargée jusqu’à 26V avec
un état de charge (state of charge) de 70%.

Figure 3-24 Illustration de la courbe de l’évolution de la tension aux bornes de la batterie

La figure 3-25 illustre l’évolution de la tension aux bornes de la batterie ; en faisant une
correspondance avec la figure 3-24 illustrant l’évolution de la puissance on note que lorsque la
batterie atteint la tension maximale de régulation on n’effectue plus la poursuite du point de
fonctionnement maximale par contre on cherche a gardé la tension aux bornes de la batterie
constante afin de ne pas dépasser la tension de régulation. La figure 3-26 illustre l’évolution de

85
du courant lors de la charge des batteries on note un courant négatif ce qui implique que la
batterie reçoit de l’énergie de la part du générateur photovoltaïque.

Figure 3-25 Illustration de la courbe de l’évolution du courant dans la batterie

La figure 3-26 Illustre le courant dans la batterie. La valeur du courant est négative cela est due
au fait que la batterie est en train d’être chargée (reçoit de l’énergie). En établissant une analyse
entre la figure qui illustre l’évolution du courant avec celle qui illustre l’évolution de la tension
(figure 3-25) et avec celle qui illustre l’évolution de la puissance (figure 3-24), on remarque
que lorsque la batterie a une tension inferieure à la tension de régulation, on admet la poursuite
du point de fonctionnement maximale ; et pendant tout ce temps, le courant dans la batterie est
relativement maintenu constant. Lorsque la batterie atteint de manière significative la tension
de régulation (28.6V), on exécute plus la poursuite du point de fonctionnement maximal ; ce
qui se traduit par une baisse de puissance au niveau du générateur photovoltaïque (cfr figure 3-
24) ; le courant dans la batterie diminue (cfr figure 3-26), tandis que la tension est maintenue
relativement constante (cfr figure 3-25) afin d’éviter une surcharge des batterie. Lorsque le
courant dans la batterie devient relativement faible (inferieure a 75 W), on déconnecte le
86
générateur PV. La figure 3-27 illustre la courbe de l’évolution de l’état de charge (State Of
Charge – SOC)

Figure 3-26 Illustration de la courbe de l’évolution du l’état de charge de la batterie

La figure 3-27 nous fait remarquer l’évolution de l’énergie stockée dans la batterie. L’état de
charge SOC se défini comme étant le rapport entre la capacité stockée dans la batterie et la
capacité nominale. Pour des raisons pratiques (gestion de données et puissance informatique a
notre disposition) la simulation a été lancée avec l’état de charge à 70 %. On note sur la figure
3-27 que lorsque l’algorithme de poursuite du point de fonctionnement maximale est
implémenté l’état de charge augmente, lorsqu’on atteint la tension de régulation le plus souvent
l’état de charge est supérieur à 90 % on effectue. Vu les résultats obtenus et illustré aux

87
différentes figures ci-haut, nous concluons que notre algorithme contrôle de manière
satisfaisante la charge de la batterie.

Afin d’assurer un contrôle permanent de la charge et de la décharge de la batterie, l’algorithme


illustré à la figure 3-19 a été implémenté et testé à l’aide du logiciel Matlab. Cependant, pour
des raisons pratiques cet algorithme doit être implémenté dans un microcontrôleur et ainsi être
exploité pratiquement, pour ce faire l’algorithme illustré par la figure 3-19 a été implémentée
dans la carte Arduino à l’aide du langage de programmation Arduino, le code est repris en
annexe. Afin d’évaluer pratiquement notre algorithme, la simulation a été réalisée à l’aide
du logiciel Proteus. La figure 3-28 illustre le résultat obtenu lors de la simulation du schéma
illustré par la figure 3-15 en définissant une tension de 24 V pour la batterie .

Figure 3-27 Illustration du résultat obtenu lors de la simulation de notre régulateur

La figure 3-28 illustre le résultat de la simulation de notre régulateur pour une puissance
d’entrée maximale de 426 W et la tension nominale de la batterie étant de 24V. On remarque
que le point de fonctionnement du système est proche du point de fonctionnement maximale.
L’algorithme de poursuite du point de fonctionnement maximal est bien fonctionnel, mais par
contre la charge est déconnectée. Cela est dû au fait que la tension de la batterie est inférieure
à la tension minimale pour reconnecter la charge (Low Voltage Reconnect ) telle que définie
dans le tableau 5. La figure 3-29 illustre le résultat obtenu lors de la simulation avec le logiciel
Proteus avec une batterie dont la tension est supérieure à la tension minimale pour reconnecter
la charge (26.3V).

88
Figure 3-28 : Illustration de la simulation de notre régulateur avec la tension de la batterie
supérieure à la LVR

La Figure 3-29 illustre le résultat de la simulation de notre régulateur lorsqu’il est branché sous
une charge dont la résistance est de 3 ohms et la tension de la batterie supérieure à la tension
minimum pour reconnecter la charge (Low Voltage Reconnect – LVR). On note sur la figure
3-19 que l’algorithme de poursuite du point de fonctionnement maximal est bien opérationnel.
Une partie de la puissance est consommée par la charge et une autre par la batterie. La charge
reçoit plus de puissance que la batterie ; d’où l’intérêt de fixer la tension de reconnexion de la
charge de manière judicieuse. La batterie est dans le mode BULK, c’est-à-dire qu’elle continue
d’être chargé avec le courant maximum possible. Le régulateur conçu doit permettre de
contrôler la tension des batteries de manière à éviter une surcharge, c’est-à-dire la tension aux
bornes de la batterie dépasse la tension maximale admissible. La figure 3-31 illustre le résultat
de la simulation de notre régulateur lorsque la tension de la batterie avoisine la tension
maximale admissible (29V).

Figure 3-29 : Illustration du résultat obtenu lorsque la tension de la batterie avoisine VR


89
La figure 3-31 illustre le résultat obtenu lors de la simulation de notre régulateur avec une
tension de la batterie proche de la tension maximale admissible (29V) on remarque lorsque la
tension de la batterie avoisine la tension de la batterie et que le courant dans la batterie est
supérieure à la limite minimum du courant (2A) on est dans le mode Absorption c’est-à-dire
qu’on garde la tension aux bornes de la batterie constante en ajustant le rapport cyclique tel
qu’illustré par l’algorithme présenté figure 3-22 ; si par contre le courant dans la batterie
diminue jusqu’à être moindre que la limite minimum du courant on est dans le mode float .La
figure 30 illustre le mode float .On note aussi qu’à cet niveau de tension le régulateur permet
un éventuel branchement de la charge.

Figure 3-30: Illustration du mode float

III.7. CONCLUSION PARTIELLE

À l’issu de ce chapitre nous avons conçu notre régulateur en dimensionnant les différents
éléments qui le composent ainsi qu’en implémentant des algorithmes nous permettant
d’effectuer les fonctions de notre régulateur MPPT.

Afin de valider notre conception nous avons procédé au cours de ce chapitre par l’analyse des
résultats de nos simulations à l’aide des logiciels Matlab et Proteus.

90
CONCLUSION GÉNÉRALE

Au cours de notre travail nous nous sommes fixé l’objectif de concevoir un régulateur
solaire de type MPPT permettant une maximisation de puissance offert par les panneaux
solaires, ainsi qu’un contrôle parfait du flux d’énergie entre le générateur photovoltaïques et
les batteries. Afin de répondre à notre question de recherche, celle de s’assurer que l’énergie
électrique extraite de l’énergie solaire est maximisée, ainsi qu’un contrôle parfait du flux
d’énergie entre les modules photovoltaïque et les batteries est garanti, nous avons conçu un
convertisseur DC-DC de type abaisseur. Grâce à un contrôle de son rapport cyclique via
l’algorithme “Increment Conductance” pour la poursuite du point de puissance maximale et
“constant voltage” pour le contrôle du niveau de la tension des batteries implémentés dans le
microcontrôleur Arduino, nous avons pu atteindre notre objectif et ainsi répondre à notre
question.

Pour confirmer notre conception une série des simulations dans le logiciel Matlab et Proteus
nous a permis d’affirmer que le régulateur conçu dans ce présent travail permet de (d’) :

• Assurer la poursuite du point de fonctionnement maximale tout en contrôlant le courant


dans les batteries,

• Assurer un contrôle de la charge et de la décharge des batteries tout en protégeant la


batterie contre les surcharges décharges profondes,

• Assurer une charge efficace des unités de stockage.

La conception d’un régulateur solaire permettant un contrôle parfait du flux d’énergie entre le
générateur photovoltaïques et les unités de stockage tout en intégrant la fonction de poursuite
du point de puissance maximale est possible cela a été montré au cours de ce travail d’où notre
l’affirmation de notre hypothèse de départ.

Pour compléter ce travail, nous pouvons envisager les projets d’avenir suivant :

91
o L’intégration d’une application mobile permettant de définir les paramètres du
régulateur à distance ainsi qu’un contrôle du fonctionnement du système solaire.

o L’intégration d’une interface homme machine plus performant permettant directement


de définir les paramètres du système solaire et assurer un contrôle permanent du
fonctionnement régulateur.

92
Bibliographie

Livres et Ouvrages Collectif


[1] S. Amber, A. Ersuel et H. Sebastian, Photovoltaic MPPT Charge Controller, Florida:
Workforce Central Florida, 2012.
[2] P. Birindwa, «Etude et conception d'un regulateur solaire avec une commande MPPT,»
ULPGL, Goma, 2018.
[3] S. Arno, J. Klaus and I. Olindo, The physics and engineering of photovoltaic
conversion,technologies and systems, Cambridge: UIT CAMBRIGE ENGLANG, 2015.
[4] E. A. ANAS, «Conception et realisation d'un regulateur solaire sous LabView a base de
microcontroleur,» Universite Sidi Mohammed Ben Abdellah, Rabat, 2014.
[5] M. BELMADI et Y. ABID, «Étude Technico-économique d’une installation
photovoltaique autonome,» Centre Universitaire Belhadj Bouchaib d’Ain-Temouchent,
Ain-Temouchent, 2017.
[6] J. ABDALLAH, «INTERCONNEXION D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE SUR
LE RESEAU ELECTRIQUE,» UNIVERSITÉ DU QUÉBEC, QUÉBEC, 2012.
[7] O. MUSHAGE, «Cours de centrales et Reseaux Electrique,» ULPGL, Goma, 2022.
[8] A. AMRANI et R. GLIA, «Modélisation et Optimisation d’un système photovoltaïque
interconnecté au réseau électrique,» Université Echahid Hamma Lakhdar d'El Oued,
2017.
[9] A. Hanen, A. Hafedh et L. Kais, «Etude comparative de cinq algorithmes de commande
MPPT pour un système photovoltaïque,» International Journal of Control, Energy and
Electrical Engineering , Sousse, Tunisie, 2013.
[10] A. Ricaud, Systèmes photovoltaïques, Savoie: Polytech'Savoie, 2011.
[11] C. Cedric, «Optimisation énergétique de l’étage d’adaptation dedie a la conversion
photovoltaique,» Université Paul Sabatier, Toulouse, 2008.
[12] U. Eric and R. Michael, "Recommended Practices for Charge Controllers," CANMET
Energy Diversification Research Laboratory, 1998.

93
[13] B. Bidoggia, Notes on design and analysis of DC/DC converters, Denmark: Department
of Energy Technology, 2014.
[14] B. Raul, «Notes du cours d'electronique,» ULPGL, Goma, 2022.
[15] M. Jean-Noël, «Initiation à la mise en oeuvre matérielle et logicielle de l’Arduino,»
Centre de Ressources Art Sensitif, 2006.
[16] A. Microsystem, "Fully Integrated, Hall Effect-Based Linear Current Sensor with
2.1KVRMS Voltage Isolation," Allegro MicroSystem, Worcester, 2006.
Documents Web
[17] «Irradiation solaire,» 28 Octobre 2022. [En ligne]. Available:
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/sp%C3%A9cial:History/Irradiation_solaire. [Accès le 20
Janvier 2023].

94
ANNEXES
ANNEXE 1 : CODE POUR GENERER UN SIGNAL PWM
const int pwmSignal =6;
byte division_frequence=0x01;
void setup() {
TCCR0B = TCCR0B & 0b11111000 | division_frequence;
pinMode(6, OUTPUT);
}

void loop() {
/**Generation d’un signal PWM avec un rapport cyclique de 0.5 , pour un rapport cyclique de
1
On passe la valeur 255 au lieu de 125
*/
analogWrite(6,125);
}

ANNEXE 2 : fonction lire_valeur() pour la lecture des capteurs


#include <LiquidCrystal.h>
LiquidCrystal lcd(12, 11, 5, 4, 3, 2);

95
float voltageValue = 0;
float currentValue = 0;
float tempsLecture;
float voltageValueBat =0; //stocke la valeur de la tension de la batterie
float currentValueBat =0;// stocke la valeur du courant de la batterie
const int sensorCurrent=1; // definition de la broche analogique 1 comme recepteur du signal
du //capteur de courant Ipv
const int sensorVoltage=0; // definition de la broche analogique 0 comme recepteur du signal
du //capteur de tension Vpv
const int sensorCurrentBat =2; // definition de la broche analogique 1 comme recepteur du
signal //du capteur de courant Ibat
const int sensorVoltageBat=3; // definition de la broche analogique 1 comme recepteur du
signal //du capteur de tension Ipv
byte division_frequence=0x01;
void setup()
{
TCCR0B = TCCR0B & 0b11111000 | division_frequence;
pinMode(6, OUTPUT);
tempsLecture = millis();
}

void loop()
{ if((millis() - tempsLecture) > 1000){
lire_valeur(); // appell a la fonction lire valeur apres chaque 1sec
tempsLecture = millis() ;
}

}
void lire_valeur(){
currentValue = (map(analogRead(sensorCurrent), 0, 1023, 0, 5000)- 2502) / 100.0;
voltageValue =map(analogRead(sensorVoltage), 0, 1023, 0, 5000)* 14.85 / 1000.0;
96
currentValueBat = (map(analogRead(sensorCurrentBat), 0, 1023, 0, 5000)- 2502) / 100.0;
voltageValueBat =map(analogRead(sensorVoltageBat), 0, 1023, 0, 5000)* 14.85 / 1000.0;
}

ANNEXE 3 : code complet pour le fonctionnement du régulateur


implémenté dans la carte Arduino
#include <LiquidCrystal.h>
#include <Math.h>
#define minPowAdmissible 75 //definie la puissance minimale a laquelle on effectue le MPPT
#define voltageRefRatio 1.725 //definie la reference limite en mode float
#define diffVoltageAdmissible 0.5 //definie l'ecart entre la tension de regulation et celle qu'on
peut observer en sortie lors de la phase constant voltage
#define limitMaxCurrent 2 // limite de courant max pour etre en mode float
#define limitMinCurrent 1 //limite de courant min pour etre en mode float
LiquidCrystal lcd(12, 11, 5, 4, 3, 2);
byte division_frequence=0x01; //definition du byte de la division de la frequence
float voltageValue = 0;//stocke la valeur de la batterie du panneau
float currentValue = 0;//stocke la valeur du courant
float Power_now = 0, Power_anc=0, Current_anc =0,Voltage_anc=0, deltaI=0, deltaV=0
;//variables pour l'implementation de l'algo Incremental Conductance
float delta = 6; //la valeur de la pertubation pour le rapport cyclique
float pwm = 128; //stocke la valeur du rapport cyclique
float tempsLecture;//specifie le temps de lecture pour la carte Arduino
float temps;
float tempsAlgo; //definie le temps necessaire afin de deconnecter le panneau si ca puissance
est //inferieur
97
float tempsEnvoieSerie; //stocke le temps necessaire pour envoyer les donnees a la voix serie
int lecture = HIGH;//variable en vue de determiner la tension a circuit ouvert du generateur PV
int lectureMemo = LOW;//variable en vue de determiner la tension a circuit ouvert du
generateur PV
float voltageValueBat =0; //stocke la valeur de la tension de la batterie
float currentValueBat =0;// stocke la valeur du courant de la batterie
boolean etatFloat ; //permet d'afficher l'etat du systeme
boolean etatBulk ;
boolean etatAbs ;
boolean powerPvLow; //specifie si la puissance du pannneau est faible
boolean mpptOn; //indique si l'algo du mppt est implementee
boolean constantVoltageOn; // indique si l'algo pour garder la tension constante est ON
float triggerVoltageRegulation; //specifie l'intervalle pour la limite superieure charge
float triggerVoltageReconnect; //specifie l'intervalle pour reconnecter la charge
float voltageRef ;
float voltageOut;
float incremenCv = 6; //specifie la valeur pour changer le rapport cyclique
struct Parameters {
float voltageRegulation;
float lowVoltageReconnect;
float lowVoltageDisconnect;
float IbatLimit;
float vopenCircuit;
};
Parameters param;
//capteurs de courant et de tension
const int sensorCurrent=1; //capteur de courant PV
const int sensorVoltage=0;// capteur de tension PV
const int sensorCurrentBat =2;//capteur de courant batterie
const int sensorVoltageBat=3; //capteur de tension batterie
const int relay =7;
98
void setup()
{

TCCR0B = TCCR0B & 0b11111000 | division_frequence; //acces au registre en vue de


definir //une frequence de 62KHz pour la carte Arduino
lcd.begin(20, 4); // definition des caracteristique de l'ecran LCD
Serial.begin(9600);
pinMode(6, OUTPUT); //definition du pin 6 comme OUTPUT c'est sur ce pin qu'on genere
le //signal PWM
pinMode(relay,OUTPUT); //definition du pin pour le relais de pilotage de la charge
digitalWrite(relay,LOW);
tempsLecture = millis(); //la fonction millis stocke le temps qui s'ecoule depuis le chargement
//du programme
temps = millis();
tempsAlgo= millis();
tempsEnvoieSerie = millis();
delay(2000);
voltageValueBat =map(analogRead(sensorVoltageBat), 0, 1023, 0, 5000)* 14.85 / 1000.0;
if(voltageValueBat <= 15){
param.voltageRegulation=14.4;
param.lowVoltageReconnect=13.2;
param.lowVoltageDisconnect=10.5;
param.IbatLimit = 20;
param.vopenCircuit=0;
}else if(15 < voltageValueBat < 30){
param.voltageRegulation=29;
param.lowVoltageReconnect=26.4;
param.lowVoltageDisconnect=23;
param.IbatLimit = 20;
param.vopenCircuit=0;
}else{
99
param.voltageRegulation=58.2;
param.lowVoltageReconnect=52.6;
param.lowVoltageDisconnect=45;
param.IbatLimit = 20;
param.vopenCircuit=0;
}
etatFloat = false;
etatBulk = false;
etatAbs = false;
powerPvLow = false;
mpptOn = false;
constantVoltageOn = false;
triggerVoltageRegulation =0.4;
triggerVoltageReconnect =0;
analogWrite(6,255-pwm);
}

void loop()
{
if(lecture != lectureMemo){
/*
* pour determiner la tension a circuit ouvert du pV on deconnecte la charge puis on mesure
la tension au niveau du PV
*/
analogWrite(6,255); // on deconnecte la charge
delay(1000);
voltageValue =map(analogRead(sensorVoltage), 0, 1023, 0, 5000)* 14.85 / 1000.0;
//mesure //de la tension
if(voltageValue > 35){
lectureMemo = lecture;
param.vopenCircuit=voltageValue;
100
Serial.println(param.vopenCircuit);
Serial.println(param.voltageRegulation);
}
}
if(lecture == lectureMemo){
if((millis() - tempsLecture) > 1000){
/*
* la fonction analogRead(pin) lit la valeur de la grandeur a la broche specifier en parametre
(pin) cette fonction renvoi une valeur entre 0 et 1023
* 0 pour 0V en entree a la pin et 1023 pour la tension d'alimentation de la carte arduino (le
plus souvent 5V)
* la fonction map(valeur,fromLow,fromHigh,toLow,toHigh) remap une valeur se trouvant
dans un intervalle donne en entree vers un autre intervalle en sortie
* dans notre cas on remap de l'intervalle [0,1023] produit par la carte arduino vers
l'intervalle [0,5000] qui nous donne le capteur generer par la carte arduino
* Afin pour recuperer la valeur du courant on sait que le capteur ACS712 renvoie une
tension de 2.5 V pour I =0 on fait une translation et afin sachant que la
* sensibilite du capteur est de 100mv/A on arrive a determiner le courant
* le capteur de tension est un pont diviseur compose par les resistance R1 = 100K et R2 =
7K
*/
currentValue = (map(analogRead(sensorCurrent), 0, 1023, 0, 5000)- 2502) / 100.0;
voltageValue =map(analogRead(sensorVoltage), 0, 1023, 0, 5000)* 14.85 / 1000.0;
currentValueBat = (map(analogRead(sensorCurrentBat), 0, 1023, 0, 5000)- 2502) / 100.0;
voltageValueBat =map(analogRead(sensorVoltageBat), 0, 1023, 0, 5000)* 14.85 /
1000.0;
Power_now = voltageValue * currentValue;
analogWrite(6,255-pwm);
}
if(voltageValueBat >= (param.voltageRegulation - triggerVoltageRegulation)){ //detecte si
la batterie a atteint sa limite maximale
101
if((abs(currentValue) < limitMaxCurrent)){ // si le courant dans la batterie est moins que
2A on est dans le mode float
mpptAlgoEneable(3); //execution de l'algorithme pour l'etablissement de l'etat float
etatFloat = true;
etatBulk = false;
etatAbs = false;
chargeOn(true); // enclemenent de la charge
}else{
mpptAlgoEneable(2);
etatFloat = false;
etatBulk = false;
etatAbs = true;
triggerVoltageRegulation =1;
chargeOn(true);
}
}else{
if(abs(currentValueBat) <= param.IbatLimit){ // on teste si le courant dans la batterie est
//dans les limites de l'acceptable
if(voltageValueBat < param.lowVoltageDisconnect){ // si la tension de la batterie est
//inferieure a la tension minimale , on deconnecte la charge
mpptAlgoEneable(1); //on effectue la poursuite du point de fonctionnement maximale
etatFloat = false;
etatBulk = true;
etatAbs = false;
chargeOn(false);// on deconnecte la charge
}
if(voltageValueBat >= (param.lowVoltageReconnect -triggerVoltageReconnect)){ // si
la //tension de la batterie est superieure a la LVR
mpptAlgoEneable(1); //on efectue l'agorithme du mppt
etatFloat = false;
etatBulk = true;
102
etatAbs = false;
chargeOn(true); //on branche la charge
triggerVoltageReconnect =1;
}else{
if(currentValueBat <= 0){ // si la on est entrain de decharger la batterie Ibat <0
mpptAlgoEneable(1);
etatFloat = false;
etatBulk = true;
etatAbs = false;
chargeOn(true);
}else{ // si l'on fait une recharge apres une decharge profonde , on deconnecte la charge
//tout en assurant une puissance maximale
mpptAlgoEneable(1);
etatFloat = false;
etatBulk = true;
etatAbs = false;
chargeOn(false);
}
}
}
}
if((millis() - temps) > 1000){
affichage(); // appelle de la fonction d'affichage en vue d'afficher l'etat systeme
temps = millis();
}
}
}
void mpptAlgoEneable(int eneableFunc){
switch(eneableFunc){
case 1:
mpptAlgo();
103
break;
case 2:
constantVoltageAlgo(1);
break;
case 3:
constantVoltageAlgo(2);
break;
default:
errorProgram();
break;
}
}
void constantVoltageAlgo(int eneableCv){
constantVoltageOn=true;
mpptOn = false;
switch(eneableCv){
case 1: //si on est dans le mode Absorption on la tension maximale a attein
voltageRef = param.voltageRegulation;
break;
case 2:
voltageRef = (param.voltageRegulation - (param.voltageRegulation * voltageRefRatio
/100)); // si on est dans le mode float on fixe la limite un peu en dessus de la tension maximale
//admissible
break;
default:
errorProgram();
break;
}
voltageOut = (pwm / 255) * voltageValue; // aproximation de la tension de sortie a l'aide du
//rapport cyclique et de la tension d'entree
connexionSerie();
104
if(voltageValue > (0.6 * param.vopenCircuit)){ // on limite la tension d'entree a 60% de la
//tension a circuit ouvert des panneaux
if(abs(voltageOut - voltageRef) <= diffVoltageAdmissible ){//si la tension en sortie est
//inferieure a la tension de reference et que la difference ne depasse pas 0.5 on l'admet en sortie
pwm = pwm;
}else{
if(voltageOut > voltageRef){
pwm = pwm-incremenCv; // si la tension de sortie est superieure a la tension de reference
//on diminue le rapport cyclique
}else{
pwm = pwm + incremenCv;
}
}
}
limitPwm();

}
void mpptAlgo(){ // appel a la fonction permettant d'implementer l'algorithme incremental
conductance
deltaI= currentValue-Current_anc;
deltaV= voltageValue-Voltage_anc;
if((millis() - tempsAlgo) > 7000){
tempsAlgo = millis();
if( Power_now < minPowAdmissible){
pwm =0;
powerPvLow = true;
return;
}else{
powerPvLow = false;
}
}
105
if(deltaV==0)
{ if(deltaI==0)
{// nothing to do
}
else
{ if(deltaI>0)
pwm=pwm-delta;
else
pwm=pwm+delta;
}
}
else
{ if((voltageValue*deltaI)+(currentValue*deltaV)==0)
{// nothing to do
}

else
{ if((deltaI/deltaV)+(currentValue/voltageValue)>0)

pwm=pwm-delta;

else
pwm=pwm+delta;

}
constantVoltageOn=false;
mpptOn = true;
connexionSerie();
}

106
Voltage_anc= voltageValue;
Current_anc= currentValue;
Power_anc=Power_now;
limitPwm();
}
void limitPwm(){ // limite le rapport cylique dans les limites acceptable
if(pwm > 240){ pwm=240; }
if (pwm < 15) { pwm=15;}
}
void chargeOn(boolean state){
if(state){
digitalWrite(relay,HIGH);
}else{
digitalWrite(relay,LOW);
}
}
void errorProgram(){
pwm =0;
}
void affichage(){
lcd.setCursor(0,0);
lcd.print("SOL");
lcd.setCursor(0,1);
lcd.print(voltageValue);
lcd.print("V");
lcd.setCursor(0,2);
lcd.print(currentValue);
lcd.print("A");
lcd.setCursor(0,3);
lcd.print(Power_now);
lcd.print("W");
107
//affichage batterie
lcd.setCursor(8,0);
lcd.print("BATT");
lcd.setCursor(8,1);
lcd.print(voltageValueBat);
lcd.print("V");
lcd.setCursor(8,2);
lcd.print(currentValueBat);
lcd.print("A");
lcd.setCursor(8,3);
if(powerPvLow && (digitalRead(relay) == HIGH)){
/*
* on analyse si le module pV fourni une puissance suffisante
* et si la charge peut etre branche en vue de determiner le mode de fonctionnement
approprier
*/
lcd.print("LOAD ");
}else{
if(etatBulk){
lcd.print("BULK");
}
if(etatFloat){
lcd.print("FLOAT");
}
if(etatAbs){
lcd.print("ABSO");
}
}
lcd.setCursor(15,0);
lcd.print("LOAD");
if(powerPvLow && (digitalRead(relay) == HIGH)){
108
/*
* si le panneau ne fourni pas la puissance neccesaire et que la charge est branchee on
admet que le courant
* dans la charge correspont a celui que fourni le panneau de meme pour la puissance
*/
lcd.setCursor(15,1);
lcd.print("ON"); //on indique que la charge est ON
lcd.setCursor(15,2);
lcd.print(abs(currentValueBat));
lcd.print("A");
lcd.setCursor(15,3);
lcd.print(round(abs(currentValueBat) * voltageValueBat));
lcd.print("W");
}else{
/*
* si la charge est branche et que le panneau delivre une puissance non negligeable , une
partie de cette
* puissance est offerte a la charge et une autre aux batterie
*/
if((digitalRead(relay) == HIGH)){
lcd.setCursor(15,1);
lcd.print("ON");
lcd.setCursor(15,2);
/*
* la puissance recue par la charge equivaut a la puissance fourni par le panneau moins
la
* puissance consommee par la batterie
*/
if(abs(currentValueBat - (currentValueBat*(pwm/255))) <= 1.5){
lcd.print("0.0");
lcd.print("A");
109
lcd.setCursor(15,3);
lcd.print("0.0");
lcd.print("W");
}else{
lcd.print((Power_now - (currentValueBat* voltageValueBat))/voltageValueBat);
lcd.print("A");
lcd.setCursor(15,3);
lcd.print(round(Power_now - (currentValueBat* voltageValueBat)));
lcd.print("W");
}

}else{
lcd.setCursor(15,1);
lcd.print("OFF");
lcd.setCursor(15,2);
lcd.print("0.0");
lcd.print("A");
lcd.setCursor(15,3);
lcd.print("0.0");
lcd.print("W");
}
}
}

void connexionSerie(){
if(mpptOn && ((millis() - tempsEnvoieSerie) > 2000)){
Serial.println("MPPT ON");
}
if(constantVoltageOn && ((millis() - tempsEnvoieSerie) > 2000)){
Serial.println("CV ON");
Serial.println(voltageOut);
110
}
}

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