Cours de Chimie Générale L1 LMD Biomed 2022 - 2023-1
Cours de Chimie Générale L1 LMD Biomed 2022 - 2023-1
Cours de Chimie Générale L1 LMD Biomed 2022 - 2023-1
INTRODUCTION GENERALE
1. Objet de la chimie
2. Plan du cours
1. Définitions
2. Unités de concentration d’une solution
3. Préparation des solutions
4. Phénomène d’hydratation
5. Comportement des composés inorganiques dans l’eau
6. Intérêt des électrolytes (macro- et oligo-éléments) dans la pratique médicale
7. Phénomène d’osmose
8. Détermination de la concentration des ions par titrage volumétrique
1. Equation chimique
2. Classification des réactions chimiques
3. Méthode de prédiction d’une réaction de substitution
4. Lois pondérales (lois stœchiométriques)
5. Calculs stœchiométriques
1
4. Force des acides et des bases
5. Calcul du pH des solutions aqueuses
6. Mesure expérimentale du pH des solutions
7. Titrage des acides et des bases
1. Solubilité
2. Composés peu solubles
3. Produit de solubilité
4. Relation entre solubilité et produit de solubilité
5. Influence d’ions sur la solubilité
6. Influence du pH sur la solubilité
7. Réaction de précipité
8. Applications
1. Introduction
2. Définitions
3. Nomenclature
4. Stabilité des ions complexes en solutions aqueuses/ constante d’instabilité
5. Réaction de complexation
6. Applications
1. Définitions
2. Equilibrage des équations des réactions d’oxydoréduction en solution
3. Potentiel standard de réduction
4. Prédiction des réactions d’oxydoréduction en solution aqueuse
5. Potentiel des réductions à des concentrations et températures quelconques
6. Applications
1. Définitions
2. Energie
3. Premier principe de la thermodynamique
4. Chaleurs de réaction à pression constante et à volume constant
5. Enthalpie
6. Application : calorimétrie
2
CHAPITRE XI : CINETIQUE CHIMIQUE
1. Vitesse de réaction
2. Influence de la concentration
3. Influence de la température et de catalyseur
3
Bibliographie fondamentale
McQuarrie, Rock, Gallogly. Chimie générale. 3ème éd. De Boeck Supérieur, Bruxelles 2012.
Traduction de la 4ème édition américaine par Jean Toullec
Atkins P.W. Éléments de chimie physique. De Boeck Université. Paris – Bruxelles 1998.
4
INTRODUCTION GENERALE
La chimie est la science qui étudie la matière : sa structure, sa composition, les interactions entre
composantes, la transformation de la matière, et de l’énergie.
Structure de la matière
La matière peut être définie comme tout ce qui est composé d’un certain nombre de particules (atomes
ou molécules), a une masse (exprimée en kg ou g), et occupe un certain espace, remplit un certain
volume (exprimé en litre ou centimètre cube). Bref, tout ce qui a une certaine masse et occupe un certain
volume.
La transformation de la matière
La matière est caractérisée par des propriétés physiques et chimiques.
Les transformations chimiques altèrent de façon permanente les propriétés d’un composé. Le
composé qui a subi une transformation devient un autre corps différent. Les transformations chimiques
se font par des réactions chimiques.
Contrairement aux propriétés physiques, qui, elles, changent au passage d’un état physique à l’autre, les
propriétés chimiques ne changent pas lors d’un tel passage, mais changent lorsque la nature même de la
substance change, p.ex. lors des réactions chimiques, car de ces réactions naissent de nouvelles
substances, dont la nature diffère pleinement des réactifs entrés dans la réaction.
P.ex. :
1º) l’oxygène est une substance d’une nature précise : a ses caractéristiques chimiques propres à lui,
l’hydrogène aussi. Cependant, le produit de leur liaison, H2O, l’eau, est une substance d’une nouvelle
nature, différente de celle des réactifs hydrogène et oxygène
Les transformations physiques ne changent pas de manière irréversible les propriétés de la matière.
Cependant, elles changent au passage d’un état physique de la matière à l’autre : état solide, liquide,
gazeux, plasma.
Le changement cesse en même temps que la cause qui l’a produit.
Exemple de l’eau liquide qui devient solide dans un congélateur.
5
Les états de la matière
Elle peut exister sous forme de trois états physiques : état solide, liquide et gazeux.
Dans chacun de ces états, la composition chimique reste la même. Seule les forces de liaison intra- et
intermoléculaires, avec lesquelles les molécules sont assemblées les unes avec les autres, changent.
Les forces intermoléculaires d’un composé sont plus fortes à l’état solide, moins fortes à l’état liquide et
encore beaucoup moins fortes ou pratiquement inexistantes à l’état gazeux.
L’état solide
Peut être caractérisé par sa propriété d’avoir un volume fixe et une forme fixe, du fait que les particules
qui le constituent sont maintenus dans cristal rigide bien défini.
Toutefois, certains solides sont mous et malléables, p. ex. l’or cette propriété permet la fabrication
des bijoux (joaillerie) et des fines couches d’or et même des fines feuilles d’or
Dans les réactions chimiques, un solide est désigné en ajoutant, entre (), la lettre « s » après son symbole
chimique
p. ex. Fe(s) ; NaCl(s)
L’état liquide
Cet état est caractérisé par un volume déterminé, mais sans forme déterminée. Dans un récipient, le
liquide occupe le volume qui correspond à son propre volume, et prend la forme du récipient.
Dans un liquide, les forces entre particules (molécules) permet à ces dernières de se déplacer au sein du
volume occupé par le liquide.
De tous les éléments du tableau périodique, seuls deux sont liquides à T ambiante : le mercure (Hg) et le
brome (Br), par contre, beaucoup de composés sont le sont à T ambiante : eau, éthanol.
Dans les réactions chimiques, l’état liquide est désigné (l).
Hg(l) ; Br(l) ; H2O(l)
L’état gazeux
Caractérisé par l’absence de forme fixe et de volume fixe. Les particules qui le constituent tendent à se
séparer et à se déplacer librement, jusqu’à occuper tout le volume qui leur est disponible. Aucune force
d’interaction entre ces particules.
Contrairement aux solides et aux liquides, il est assez facile de faire varier le volume qu’occupe une
quantité chimique déterminée de gaz, p. ex en changeant le volume du récipient ou la pression dans ce
récipient.
Dans les réactions chimiques, l’état gazeux est désigné (g).
Dans la nature, la matière présente rarement une composition uniforme. Elle se présente la plupart de
temps sous forme de mélange de plusieurs corps,
Par exemple :
l’air : mélange d’oxygène, d’azote, des gaz nobles, …
l’eau de mer : mélange d’eau et de sels
6
le pétrole brut
Le mélange est homogène lorsqu’il est uniforme d’un endroit à l’autre du mélange
p. ex. le sucre dissout dans l’eau = mélange homogène (à condition de ne pas dépasser la solubilité du
soluté dans le solvant) ;
Le mélange est hétérogène lorsqu’il n’est pas uniforme d’un endroit à l’autre du mélange
p. ex. Le sable trempé dans l’eau
Comme les propriétés des mélanges varient avec leur composition, une des tâches fondamentales de la
chimie est de séparer les mélanges en corps purs dont les propriétés sont invariables.
La séparation des composantes d’un mélange est basée sur une différence des propriétés physiques telles
que la température d’ébullition, la densité, la dimension, etc.
On peut aussi séparer par voie chimique en faisant subir à un des composés du mélange une réaction
chimique qui n’affecte pas les autres. Il y a ainsi plusieurs méthodes de séparation : distillation,
décantation, tamisage, centrifugation, etc.
Dans certaines langues, on fait clairement la différence entre les termes « élément » et « substance
élémentaire » mais en français, il n’est pas habituel de la faire.
Cependant il est important de ne pas confondre élément et corps simple qui sont souvent désignés par
le même nom et le même symbole.
Lorsqu’ils sont soumis à des traitements physiques ou chimiques appropriés, les corps composés
peuvent former d’autres corps purs simples qui eux, du point de vue expérimental et sans considération
de la constitution de l’atome, ne peuvent plus être scindés ou décomposés.
Exemple : l’eau (H2O) est décomposée par électrolyse en hydrogène (H2) et oxygène (O2), le chlorure de
sodium est décomposé en sodium (Na) et en chlore (Cl2).
De manière simplifiée, tout corps simple ne pouvant plus être coupé, décomposé en deux autres =
élément (chimique), c-à-d un corps simple constitué seulement d’atomes qui ont la même charge du
noyau (le même nombre de protons).
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CHAPITRE I : LES ELEMENTS CHIMIQUES
Pour rationaliser la nomenclature des différents corps simples et composés, il a été créé des
commissions de Nomenclature pour les éléments chimiques et les différents types des composés
chimiques au sein de l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée, I.U.P.A.C en sigle
anglais. Ces règles sont revues périodiquement.
En effet, la nomenclature des composés chimiques est un sujet dynamique et non statique. Elle
évolue au fur et à mesure que de nouveaux types de composés sont synthétisés.
On admet généralement deux grandes catégories différentes de nomenclatures :
la nomenclature dite « triviale » regroupant les noms arbitraires et
la nomenclature « systématique », ou nomenclature IUPAC, qui obéit à un ensemble des règles
établies par l’IUPAC.
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Pour les éléments plus lourds auxquels aucun nom n’a encore été donné ou qui n’ont pas encore été
synthétisés, un symbole à trois lettres est attribué provisoirement. Ces noms provisoires sont donnés en
attendant que des noms triviaux et un symbole leur soient attribués après les procédures d’agrément.
Exemple : Elément 113 : Ununtrium, symbole : Uuq Elément 115 : Ununpentium, symbole : Uup
Un élément chimique est représenté par un atome qui est la plus petite quantité de matière
caractérisant une substance. Il porte un nom, un symbole et possède un nombre atomique, un
nombre de masse et une masse atomique.
Les rangées (horizontales), appelées périodes, contiennent les éléments qui ont des électrons
périphériques dans des orbitales rapprochées.
Les colonnes (verticales), appelées groupes, rassemblent les éléments de la même famille, c’est-à-dire
les éléments ayant des propriétés similaires. Ces propriétés similaires proviennent du fait que dans les
groupes, les arrangements d’électrons périphériques sont semblables et ne diffèrent que par la
valeur du nombre quantique principal, n (Voir plus loin).
Comme le montre le tableau périodique, les éléments sont regroupés en trois grandes classes suivant leur
configuration électronique externe.
Les éléments des groupes principaux 1, 2, 13, à 18 (ou IA à VIIA et O) sont appelés des éléments
représentatifs.
Les éléments des groupes 3 à 12 (ou IB à VIIIB) sont des éléments de transition et
les séries des lanthanides et actinides constituent les éléments de transition interne ou profonde.
Le premier élément, l’hydrogène, forme une classe à lui seul.
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Les noms des groupes et leurs configurations périphériques sont repris dans le tableau I.2. ci-dessous.
Tableau I.2. Classification et caractérisation des groupes du tableau périodique selon leurs
électrons périphériques
Groupe Nom de la famille Configuration Exemple
périphérique
1 IA Alcalins ns1 Na : 3s1
2 IIA Alcalino-tereux ns2 Mg : 3s2
13 IIIA Terreux (p. ex. B, Al, Ga, In et Tl) ns2 np1 Al : 3s2 3p1
14 IVA Carbonides ns2 np2 C : 2s2 2p2
15 VA Azotides ns2 np3 As : 4s2 4p3
16 VIA Sulfurides (Chalcogènes ; 16ème ns2 np4 S : 3s2 3p4
colonne, groupe de O2 ; ns2 np5 I : 5s2 5p5
littéralement Producteurs de ns2 np6 Ne : 2s2 2p6
minerais)
17 VIIA Halogènes (groupe de F)
18 Gaz inertes
3-12 IB à VIII B Métaux de transition Ns2 (n-1)dx où 1 ≤ x ≤ 10 Zr : 5s2 4d2
Métaux de transition interne Ns2 (n-1)d1 (n-2)fy
(Lanthanides et actinides) où 1 ≤ y ≤ 14 U : 7s2 6d1 5f3
Groupe 1 et 2 = éléments du bloc s
Groupes 13 à 18 = éléments du bloc p
Groupes 3 à 12 = métaux de transition, éléments du bloc d
Métaux de transition internes = éléments du bloc f
Légende :
3s1 : couche périphérique = 3ème couche électronique, orbitale s, 1 électron
10
b) Métaux, non-métaux et semi-métaux.
Les éléments sont aussi classés en métaux et non-métaux (voir l’escalier formé par les semi-métaux
dans le tableau périodique).
A la frontière entre les deux, on peut distinguer quelques semi-métaux (bore, silicium, germanium,
arsenic, antimoine, tellure, polonium). Le terme « métalloïde » pour désigner les non- métaux n’est plus
recommandé.
Métal =
Non – métal = Voir leurs différences respectives dans le tableau ci – dessous.
Semi – métal =
Le tableau I.3 donne un aperçu de quelques propriétés qui différencient les métaux, semi-métaux et non
métaux
Tableau I.3 : Comparaison entre les propriétés physiques des métaux des semi métaux et des
non-métaux
Métaux Semi-métaux Non-métaux
Très bons conducteurs de la chaleur et Conducteurs modérés de la chaleur et Isolants
d’électricité d’électricité
Leur résistance électrique est Leur résistance électrique est inversement Leur résistance électrique est
directement proportionnelle à proportionnelle à l’augmentation de la indépendante de température
l’augmentation de la température température
Malléables et ductiles Cassants Ni malléables ni ductiles
Electronégativité : de 0,7 à moins de 1,8 Electronégativité : de 1,8 à moins de 2,2 Electronégativité : 2,2 à 4
Actuellement il existe dans la nature quelque quatre-vingts dix (nonante) éléments chimiques à partir
desquels sont formés tous les composés que l’on trouve. Il s’agit des éléments 1 (hydrogène) à 92
(uranium) hormis les éléments 43 (technétium) et 61 (prométhéum).
Les autres éléments connus, de 93 aux suivants ainsi que 43 et 61, sont des éléments chimiques
synthétisés, c’est-à-dire préparés artificiellement dans les laboratoires. Ces derniers éléments qui ont
été peut-être formés avec la terre, ont une durée de vie telle qu’ils sont actuellement détruits car ils sont
radioactifs et ne possèdent pas d’isotopes naturels.
Exemple : Lawrencium Lr t1/2 = 45 secondes (t1/2 = demie – vie).
Parmi les 90 éléments naturels, certains sont très rares. En effet, seulement 40 de tous les éléments
naturels constituent la quasi-totalité (99,99%) des substances.
On a répertorié, dans le tableau I.4, les éléments les plus courants que l’on trouve, sous forme
élémentaire ou combinée, dans la croûte terrestre, dans les océans et dans l’atmosphère. On remarque
que 10 éléments entrent dans la composition de plus de 99 % de la masse totale. L’oxygène et le
silicium sont les éléments les plus courants ; ce sont les constituants principaux du sable, de la terre et
11
des roches. L’oxygène se rencontre aussi, en tant qu’élément libre, dans l’atmosphère et, sous forme
d’une combinaison avec l’hydrogène, dans l’eau.
Le tableau I.5 donne la liste des éléments les plus courants que l’on trouve dans le corps humain sous
forme des sels minéraux. On remarque à nouveau que 10 éléments seulement constituent plus de 99,8%
de la masse totale du corps humain. Etant donné que près de 70% de la masse corporelle est de l’eau,
une très large part de cette masse est représentée par l’oxygène et l’hydrogène. Au total une vingtaine
d’éléments sont impliqués dans le corps humain qui lui permettent de respirer, manger, penser, se
déplacer ; bref, de vivre.
Les éléments qui constituent le corps humain sont classés en trois catégories :
les éléments structurels ou de constitution (H, C, N et O),
les macro-minéraux (Ca, P, K, S, Cl, Na et Mg) et
les éléments en trace ou oligo-éléments (tous les autres).
Les sources alimentaires et principales fonctions dans l’organisme humain pour certains sont données
plus loin (Tableau 2 du chapitre « Solutions aqueuses »).
2. LA STRUCTURE DE L’ATOME
Un élément chimique est représenté par un atome qui est la plus petite quantité de matière caractérisant
une substance.
12
2.1. Principales particules de l’atome
L’atome est la plus petite entité de matière qui se conserve au cours de réactions chimiques.
Quel que soit l’élément de départ, tous les atomes sont constitués des mêmes particules.
L’atome est constitué d’un noyau dans lequel est concentrée pratiquement toute la masse de l’atome et
des électrons qui occupent un volume d’espace qui entoure le noyau et que l’on appelle nuage
électronique (electron cloud).
Le noyau est lui-même constitué principalement de deux types des particules subatomiques, appelées
aussi « nucléons » : le proton et le neutron. Ces deux particules nucléaires ont sensiblement la même
masse mais diffèrent par leur nature électrique. En effet, le proton est chargé positivement tandis que le
neutron est électriquement neutre.
Il existe également les positrons (voir cours de physique avancé) et les photons, particules auxquelles on
associe un rayonnement lumineux et une énergie.
L’électron tourne autour du noyau, dans un certain rayon et sur une orbitale déterminée (genre de piste
exclusive, hors de laquelle l’électron ne peut pas se retrouver), et porte une charge électrique négative.
Les propriétés d’un élément sont reliées à son nombre des protons. Ce nombre est indiqué par le
nombre atomique (Z) de l’élément.
La somme du nombre de protons et du nombre de neutrons est appelé nombre de masse (A) de
l’élément.
Pour représenter un élément, les deux symboles A et Z sont généralement placés en exposant et indice à
gauche de l’élément.
A A = au dessus à gauche, = nombre de masse = Σ protons + neutrons
Z = en dessous à gauche, = nombre atomique = nombre de protons
Z (Aide – mémoire, Moyen pneumotechnique : A => Masse => pneu c-à-d Protons
+ Neutrons
N.B. : Dans certains livres, A est plutôt en dessous, et Z au dessus. Dans tous les cas, A est toujours
plus grand que Z.
C* = Coulomb
13
La dimension de l’atome est de l’ordre de 10-10 m et celle du noyau de l’ordre de 10-15 m. (Des deux,
lequel est plus grand ? R=…………………………………)
Les nombres qui caractérisent les particules de l’atome sont peu commodes à manipuler.
C’est ainsi qu’on a choisi une autre échelle, plus commode à manipuler, où les masses des atomes
seraient des nombres « entiers ». Dans cette nouvelle échelle, appelée « échelle des masses
atomiques », une unité de masse atomique est définie arbitrairement, depuis 1961, comme étant la
douzième partie (1/12) de la masse d’un atome de carbone 12. Le carbone 12 (12C) est l’isotope le plus
abondant du carbone dans la nature.
Ceci revient à dire que la masse exacte d’un atome de 12C = 12 u
Les masses des éléments données dans le tableau périodique sont des masses relatives exprimées en
unité de masse atomique (u).
La masse d’une mole (masse molaire) de 12C, définie comme la masse en grammes de 6,02214 x 1023
atomes (nombre d’Avogadro) de l’isotope du carbone 12, vaut donc exactement 12g.
De la même manière, la masse d’une mole de tout autre élément est la masse en grammes de 6,02214 x
1023 atomes de cet élément et est numériquement égale à la masse atomique de l’élément en unité u.
Dans le tableau périodique, les masses des atomes des éléments ne sont pas de nombres entiers. Cela est
dû au fait que la masse indiquée pour chaque élément est celle de l’élément naturel qui est généralement
constitué d’un mélange d’isotopes.
C’est ainsi que la masse atomique de l’oxygène naturel vaut 15,9994 u et la masse d’une mole de
l’oxygène naturel 15,9994 g.
Les isotopes sont les atomes d’un même élément qui ont des nombres des masses différents. Ce sont,
donc, des atomes qui ont le même nombre des protons mais des nombres des neutrons différents.
Exemple :
Les isotopes de l’hydrogène : Les isotopes de carbone : Les isotopes de chlore :
1 12 35
L’hydrogène (H) : 1 H;p=1;n=0 6C ; p = 6 ; n = 6 17Cl : p =17 ; n = 18
Le deutérium (D) : 21H ; p = 1 ; n = 1 14
6C, p = 6 ; n = 8
37
17Cl ; p = 17 ; n = 20
Le tritium (T) : 31H ; p = 1 ; n = 2 P = proton; n = neutron
La proportion de chaque isotope est constante dans la nature et elle est appelée abondance
naturelle ou abondance relative.
Les isotopes ont les mêmes propriétés chimiques car ils ont le même nombre de protons mais les
propriétés physiques peuvent être différentes.
14
K = Kelvin = autre unité de mesure de la température (à part le º Celsius ou Centigrade, et le
Fahrenheit, encore plus rarement utilisé. L’ unité Kelvin n’utilise pas le mot «degré »
15
L’énergie et la position d’un électron autour d’un noyau sont quantifiées c’est-à-dire qu’elles ne
peuvent posséder que certaines valeurs qu’on appelle états quantiques et aucun des états
intermédiaires.
En considérant l’électron comme une onde (qui se propage par ondulation autour d’une axe), son
évolution autour du noyau a pu être décrite à l’aide de l’équation de SCHROEDINGER qui ne possède
qu’un nombre limité de solutions caractérisées par quatre variables appelées nombres quantiques.
La valeur n = 1 correspond au niveau énergétique le plus près du noyau. C’est à ce niveau que
l’attraction proton-électron (ou noyau-électron) est la plus forte. L’énergie cinétique de l’électron y est
très grande mais son énergie potentielle y est à son minimum, l’électron étant à son état le plus stable.
La valeur n = 2 correspond à un niveau plus éloigné du noyau et l’électron y est moins fortement
retenu par ce dernier que pour n=1, d’où l’énergie potentielle plus élevée.
Pour le niveau n égal à l’infini, l’électron est considéré comme suffisamment éloigné du noyau pour ne
plus être attiré par sa charge positive et l’énergie potentielle y devient maximale : par convention,
l’énergie potentielle à ce niveau est nulle, 0.
Par conséquent, les valeurs d’énergie à tous les autres niveaux, situés plus bas, et donc plus proches du
noyau, sont négatives.
Pour l’atome d’hydrogène, l’énergie En associé à chaque valeur de n peut être calculée simplement à
l’aide de la relation suivante :
16
Figure 1. Niveaux énergétiques stationnaires de l’atome d’hydrogène
- Sur l’axe des y (verticale, à gauche, de bas en haut) : l’énergie potentielle, en kJ/mol. augmente
avec la distance au noyau.
- Sur l’axe des x (horizontale, en bas, de gauche à droite) : distance par rapport au noyau
n = 1 E = -1311 kJ / mol ;
n = 2, => E = - 328 kJ / mol
n = 3 => E = - 146 kJ / mol
n = 4 =>E = - 82 kJ / mol
n = 5 =>E = - 52 kJ / mol
Pour faire passer un électron à un niveau d’énergie supérieur, il faut lui fournir de l’énergie. Ainsi,
pour faire passer l’électron de l’hydrogène de n=1 à n=2, il faut 983 kJ / mol.
A l’inverse, il y a émission d’énergie lorsqu’un électron passe d’un niveau supérieur à un niveau
inférieur. Cette énergie se traduit en radiations électromagnétiques ou en vibrations.
L’ensemble des radiations électromagnétiques émises par un élément constitue son spectre
électromagnétique et chaque élément possède un spectre qui lui est caractéristique et c’est grâce à ce
17
spectre atomique que le physicien Niels Bohr a pu postuler la quantification de l’énergie dans l’atome
d’hydrogène.
D’après Bohr, les raies observées par Balmer correspondent à la chute de l’électron de l’hydrogène sur
le niveau n=2. La série de BALMER forme la partie des radiations (rayonnements) visibles pour des
longueurs d’onde comprises entre 400 nm (violet) et 750 nm (rouge).
Quand l’électron tombe sur le niveau n=1, les fréquences sont plus élevées et elles sont situées dans
l’ultraviolet (UV, série de LYMAN). (n = 3, PASCHERN, InfraRouge, IR) ; (n = 4, BRACHET, IR
lointain). P124
18
Figure 2 : Spectre électromagnétique de l’atome d’hydrogène
Il est la grandeur qui permet de distinguer les régions de même énergie où il est plus probable de
trouver l’électron par rapport au noyau. A chacune des valeurs de l correspondent une ou plusieurs
formes différentes d’orbitales. Les valeurs permises pour l varient de 0 à n - 1
Si n = 1 ; la valeur de l est 0
Si n = 2 ; les valeurs de l sont 0, 1
Si n = 3 ; les valeurs de l sont 0, 1, 2
En fait, si n donne l’énergie, l donne l’orbitale de cette même énergie qui peut avoir plusieurs formes
différentes. Pour les atomes à plusieurs électrons, il faut tenir compte de n et l pour caractériser avec
précision l’énergie potentielle rattachée à chaque électron.
19
Pour faciliter l’écriture, on remplace chaque valeur numérique de l (el) par une lettre de l’alphabet : 0
est remplacé par s, 1 par p, 2 par d et 3 par f => on a les orbitales s, p d, et f
Valeur numérique de l’orbitale (sous couche) probable Lettre correspondante
0 s
1 p
2 d
3 f
L’atome d’hydrogène est dit à l’état fondamental lorsque l’électron occupe le niveau d’ énergie n=1et
à l’état excité si l’électron se situe dans un autre niveau.
Dans la pratique, le nombre quantique magnétique (m) correspond à l’orientation des différentes
orbitales atomiques.
Ses valeurs permises sont tous des entiers compris entre + l et – l.
Ainsi, pour les orbitales de types s (l = 0), m ne peut prendre qu’une seule valeur (m = 0) et, par
conséquent, une seule orientation est possible.
Si n = 1, l (el) = 0, m = 0
Si n = 2, l = 0, m = 0, 1
Si n = 3, l (el) = 1 (un), m = +1, 0, -1
Pour l’orbitale 2p on a 3 orientations différentes qu’on peut appeler selon les axes x, y, z.
Donc 2px, 2py et 2pz . Dans l’ image ci-dessous représentant les différentes orbitales 2p, x = la
diagonale, y = l’ horizontale, et z = la verticale.
20
Figure 4 : Représentation
spatiale des trois orbitales
p:
L’axe diagonale = x, la
verticale = z, et l’horizontale
= y.
Ici, de gauche à droite, les
électrons sont
respectivement sur les
orbitales z, y et x
L’électron-onde crée autour du noyau de l’atome un champ magnétique qu’on attribue à la rotation
de l’électron sur lui-même (spin, de l’anglais « to spin » : faire tourner, tournoyer). Comme
l’électron peut tourner sur lui-même dans le sens horaire (des aiguilles d’une montre) ou dans le sens
antihoraire (contraire), le champ magnétique engendré par la rotation de l’électron peut prendre deux
valeurs opposées que l’on symbolise par + ½ et - ½. Chacune des orbitales peut ainsi être occupée par
deux électrons de sens contraires.
Le concept de spin s’applique également pour les neutrons.
0 4s 1 0 2
1 4p 3 +1, 0, -1 6
N 4 2 4d 5 +2, +1, 0, 10
3 4f 7 -1, -2 32
+3, +2, +1, 14
0, -1, -2, -3
n = niveau d’ énergie ( = couche principale); l (el) = orbitale (sous – couche) ; m = nombre quantique
magnétique, et s = le nombre quantique de spin. L’accolade indique les électrons non – périphériques.
21
L’expression « configuration électronique » d’un atome désigne la manière dont sont distribués les
électrons dans les différentes orbitales disponibles.
La notation la plus courante utilisée a pour symbole général
nlx , où : p. ex.
*)n est le nombre quantique principal 1,2,3,….. 2s2 : 2ème couche, orbitale (sous – couche) s, 2 ´
*)l (el) est le nombre quantique angulaire (s, p, d, f) x est électrons
le nombre d’électrons contenus dans chaque type d’orbitale
c) La règle de HUND
1s, 2s, 2p, 3s, 3p, 4s, 3d, 4p, 5s, 4d, 5p, 6s, 4f, 5d, 6p, 7s, 5f, 6d, 7p, 8s
Pour retrouver l’ordre croissant des niveaux d’énergie pour des orbitales d’atomes neutres portant plus
d’un électron, on pourra également se référer au schéma ci – dessous :
22
Comparez le schéma de droite avec l’ordre
suivant, déjà donné à la page précédente :
1s, 2s, 2p, 3s, 3p, 4s, 3d, 4p, 5s, 4d, 5p, 6s, 4f, 5d,
6p, 7s, 5f, 6d, 7p, 8s
c. Règle de HUND
Les orbitales de même énergie potentielle (par exemple 2px, 2py, 2pz) reçoivent d’abord chacune un
électron de même spin avant d’en recevoir un second de spin contraire
La case quantique est un carré qui représente une orbitale. Ces cases contiennent des flèches qui
représentent à la fois les électrons et leur sens de rotation (spin). Exemples :
B: 1 s2 2 s2 2 p1 : configuration électronique
↑↓ ↑↓ ↓ : Représentation par cases quantiques
N: 1 s2 2 s2 2 p3 : configuration électronique
↑↓ ↑↓ ↓ ↓ ↓ : Représentation par cases quantiques
O: 1 s2 2 s2 2 p4 : configuration électronique
↑↓ ↑↓ ↑↓ ↓ ↓ : Représentation par cases quantiques
La représentation par cases quantiques permet de distinguer les électrons célibataires (non
apparié) et les électrons appariés.
Dans une configuration, on peut distinguer les électrons internes et périphériques ou externes.
Les électrons périphériques sont ceux qui trouvent dans la couche externe déterminée par le
dernier niveau énergétiques.
23
Tableau I.9 : Configurations électroniques et électrons périphériques de quelques atomes
Cette représentation concerne les électrons externes. Elle présente les célibataires sous forme des points
et les appariés sous forme des traits.
Les propriétés physiques des éléments sont pratiquement toutes liées aux forces électrostatiques
d’attraction entre protons et électrons, et aux forces de répulsion des électrons entre eux.
L’énergie d’attraction ou de répulsion entre deux particules chargées électriquement est définie par la loi
de Coulomb. Celle-ci stipule qu’entre deux particules situées à une distance r l’une de l’autre, l’énergie
d’attraction ou de répulsion est donnée par la relation :
Ecoul = k (qql/r)
Où :
- q et ql sont des charges électriques exprimées en coulombs
- r est la distance séparant les particules, en mètres
- k est une constante de proportionnalité
L’énergie d’attraction entre un électron et le noyau est d’autant plus grande que le nombre des protons
contenus dans ce dernier est élevé et elle est inversement proportionnelle à la distance qui les sépare.
En plus l’ensemble des électrons internes constituent une sorte d’écran d’électricité négative qui
diminue la force d’attraction du noyau sur l’électron externe. Cet « effet d’écran » est d’autant plus
marqué que le nombre des électrons contenus dans les orbitales internes est élevé.
En plus d’être soumis aux forces d’attraction du noyau, un électron donné subit aussi les forces
répulsives des autres électrons.
24
Cependant lorsque les électrons sont repartis à peu près également dans toutes les directions autour du
noyau, exemple s2 ou p3, il y a « symétrie sphérique » dans l’atome et la répulsion électronique est
moins forte ; le ou les électrons périphériques sont d’autant plus attirés par le noyau.
Toutes ces considérations sur les forces électrostatiques des électrons périphériques permettent
d’expliquer la périodicité des propriétés physiques des éléments.
X (g) →X+ (g) +1 e- : EI1 L’élément qui perd un électron acquiert un degré d’oxydation positif.
Si l’atome a plusieurs électrons périphériques, on peut parler théoriquement de EI2, EI3, EI4, et ainsi
de suite.
L’énergie de deuxième ionisation (EI2) d’un atome peut être représentée par la relation suivante :
X+ (g) → X++ (g) + 1 e- : EI2
Pour former un ion X2+ à partir d’un atome neutre à l’état gazeux, il faut fournir une énergie égale à la
somme de la première et de la deuxième ionisation.
Pour un groupe donné (verticale, colonne, famille), l’énergie d’ionisation diminue de haut en bas (
on s’éloigne de plus en plus du noyau, donc l’attraction vers le noyau devient de + en + faible).
Pour une période donnée (horizontale, rangée), les valeurs des énergies d’ionisation croissent en
général vers la droite (les électrons internes, qui constituent une sorte d’écran d’électricité négative qui
diminue la force d’attraction du noyau sur l’électron externe (« effet d’écran »), deviennent de + en +
nombreux.
25
Les métaux acquièrent les étages d’oxydation positifs.
Les non métaux peuvent difficilement former des ions positifs, mais ils pourront avoir des degrés
d’oxydation positifs dans des composés à caractère covalent.
Les degrés d’oxydation des éléments de transition sont moins prévisibles que ceux des éléments
représentatifs.
Exemple :
Na+: 1s2 2s2 2p6 Mg++ : 1s2 2s2 2p6 S6 + : 1s2 2s2 2p6 S4+ : 1s22s22p63s2
L’affinité électronique est définie comme étant l’énergie impliquée lorsqu’un atome isolé à l’état
gazeux et dans son état fondamental, reçoit un électron.
A (g) + e- → A- (g)
En général, dans un groupe, l’affinité électronique diminue en descendant dans le tableau périodique.
(plus faible attraction par le noyau, car on s’en éloigne) Dans une période, l’affinité électronique
augmente de la gauche à droite (plus grande attraction pour capter un électron, car il en manque de
moins en moins pour réaliser l’octet).
Les énergies d’ionisation et les rayons atomiques sont des propriétés périodiques. Quand r (le rayon)
augmente, la probabilité d’y trouver un électron diminue, sans jamais devenir nulle. Par conséquent, il
n’est pas possible de définir strictement une limite extérieure d’un atome, une distance au-delà de
laquelle la probabilité serait nulle de trouver un électron associé au noyau : un atome n’a pas de
frontière nette.
Toutefois, il reste possible de définir un rayon atomique : Voir schéma ci – dessous
Les atomes d’un cristal constitué d’un seul et P 162
même élément sont disposés en un réseau
cristallin ordonné, souvent cubique, formés de
plusieurs sphères, où chaque sphère = un atome.
Dans une telle structure cristalline, la distance
entre les nœuds de deux atomes voisins = diamètre
d’ un atome de l’élément, la mi-distance = rayon
atomique, appelé aussi rayon cristallographique
Dans un groupe (colonne, famille), le rayon atomique augmente lorsqu’on descend dans le tableau
périodique : il y a de plus en plus de protons et de neutrons, et d’électrons aussi,
26
Dans une période, (rangée) le rayon atomique diminue de la gauche à droite : comme la charge du
noyau, ce dernier attire plus fortement les électrons = les électrons sont plus empaquetés, entassés
vers le noyau =baisse du rayon atomique dans la même rangée.
Quand un atome acquiert un degré d’oxydation positif, son rayon atomique diminue tandis que le rayon
ionique augmente lors de l’acquisition du degré d’oxydation négatif.
Par exemple :
Rayon atomique de Na = 1,90.10-10m Rayon de l’ion Na+ = 0,96.10-10m.
Rayon atomique de S = 1,26.10-10m Rayon de l’ion S2- = 1,84.10-10m.
Un élément chimique est représenté par un atome qui est la plus petite quantité de matière
caractérisant une substance,
tandis qu’un composé chimique est représenté par une molécule qui est un ensemble d’atomes liés
entre eux par des liaisons chimiques.
La molécule est la plus petite masse d’un corps susceptible d’exister à l’état isolé. Elle est généralement
représentée par une formule chimique. La masse molaire (Mm) c’est l’ensemble de masse atomique des
atomes constitutifs de la molécule. Elle est exprimée en gramme par mole.
Mm = g/mole
1. LIAISON CHIMIQUE
Une liaison chimique simple entre deux atomes implique la mise en commun de deux électrons, soit un
électron par atome. Elle peut être représentée par un trait (˗), qui lie les deux atomes.
1.1 Concepts (termes) associés à la formation des liaisons chimiques dans les composés
chimiques
Les concepts qui sont traités dans ce paragraphe examinent le comportement des éléments chimiques
(atomes) dans des composés, c’est-à-dire lorsqu’ils subissent l’influence d’autres éléments ou atomes
auxquels ils sont liés chimiquement.
a. Valence
La valence définit l’aptitude d’un atome à former des liaisons : c’est le nombre d’électrons
périphériques de l’atome qui sont mobilisés dans toutes les transformations chimiques et qui
participent à la formation des liaisons chimiques. Ces électrons sont aussi dénommés électrons
valenciels ou électrons de valence.
La valence d’un atome est le nombre de liaisons formées par cet atome dans la molécule. Elle est ainsi
égale au nombre d’électrons que l’élément met en jeu pour former ses liaisons dans un composé.
Exemples : NaCl, NH3, H2, O2, FeCl2, FeCl3
27
Parmi les électrons de valence, on distingue :
*) les électrons célibataires (non appariés) qui occupent seuls une cellule énergétique et ainsi, peuvent
directement contracter des liaisons et
*) les électrons appariés (ou doublets électroniques) qui, pour établir des liaisons, doivent d’abord,
dans certains cas, être transformés en électrons célibataires (désappariement) par le phénomène
d’hybridation.
Hybridation = réarrangement de la répartition de certains électrons externes dans les orbitales, pour
permettre la faisabilité de certaines liaisons avec d’autres atomes, lesquelles (liaisons) ne seraient
autrement pas possibles.
b. Electronégativité
L’électronégativité peut être définie comme étant la capacité d’un atome d’attirer vers soi les électrons
de sa liaison avec un autre atome dans un composé.
Tableau II.1 : Echelle d’électronégativité Le tableau II.1 ci-contre donne l’échelle
des éléments représentatifs (Paulin) d’électronégativité des éléments représentatifs.
Cette échelle a été établie par Pauling.
De manière générale : 0,7 ≤ Métaux ˂ 1,8 ; 1,8 ≤ semi-métaux ˂ 2,2 ; 2,2 ≤ Non-métaux ≤ 4
Les non-métaux sont plus électronégatifs que les métaux, on dit qu’ils sont électronégatifs et les
métaux sont électropositifs.
Un composé binaire peut se former entre un non-métal et un métal ou entre deux non-métaux.
28
Le nombre d’oxydation d’un élément dans une entité chimique est la charge qui serait celle de son
atome si les électrons de toutes les liaisons étaient octroyés à l’élément le plus électronégatif. Ce
dernier aura le nombre d’oxydation négatif égal à –n où n est le nombre d’électrons engagés dans la
liaison entre atomes de nature différente. L’élément le plus électropositif (ou le moins électronégatif)
aura l’étage d’oxydation +n comme s’il a perdu n électrons.
Les conventions reprises dans le tableau II.2 ci-dessous et les règles pratiques suivantes facilitent la
détermination de nombre d’oxydation des atomes dans les entités chimiques poly-atomiques.
La somme algébrique des nombres d’oxydation de tous les atomes engagés dans la formule d’un
composé est égale à la charge nette du composé (zéro pour les molécules neutres) ;
Tableau II.2b : les étages d’oxydation (EO) courants de quelques métaux de transition
Les valeurs d’électronégativité peuvent être utilisées pour prédire le(s) type(s) de liaison qu’il y a
dans un composé donné.
Une liaison ionique, c’est-à-dire une liaison entre deux ions, s’établit lorsque deux éléments ayant
des valeurs d’électronégativité très différentes se combinent. C’est généralement le cas entre un
métal et un non-métal (le métal cède son électron au non – métal),
p. ex. NaCl, où l’on rencontre les deux éléments À l’état ionique Na+ et Cl-
tandis qu’une liaison covalente, liaison par partage d’électrons, s’établit lorsque deux atomes
d’électronégativité voisine forment une liaison (les 2 mettent leur électron célibataire respectif en
commun).
Dans le cas d’une liaison covalente, la différence d’électronégativité entre les deux éléments est une
mesure de la polarité de liaison ; plus la différence est grande, plus la liaison covalente est polaire
29
(ou dipolaire). Une liaison chimique est complètement covalente si le pourcentage ionique est nul :
c’est le cas d’une liaison entre atomes identiques. Et dans ce cas, on parle de la liaison covalente
non polaire (ou apolaire).
De façon générale, lorsque le pourcentage ionique de la liaison dépasse 50%, la liaison est dite
ionique.
Pour la liaison covalente, le caractère ionique de la liaison augmente graduellement au fur et à
mesure que la différence d’électronégativité s’accroit entre les atomes qui forment la liaison, de
sorte que celle-ci, tout en demeurant covalente, devient polaire. Ce caractère ionique partiel est
indiqué approximativement dans le tableau II.3 et est exprimé par la densité de charge électrique.
La liaison covalente dative ou la liaison coordinative ou la liaison de coordination est une liaison
covalente spéciale où la paire électronique formant la liaison provient d’un même atome (ou groupe
d’atomes). Ce type de liaison est présent dans les composés complexes ou composés de
coordination. (Voir chapitre sur les complexes).
P. ex. : NH3 + H+ -- NH4+ : la paire d’électrons qui établit la liaison entre la molécule d’ammoniac
NH3 et le proton H+ vient complètement de NH3
La liaison métallique consiste en la mise en commun des électrons de la couche externe entre les
atomes d’un métal. En effet, des éléments métalliques étant moins électronégatifs, libèrent
facilement leurs électrons périphériques qui se déplacent facilement d’un atome à un autre.
Ainsi un cristal métallique est souvent décrit comme un arrangement fixe d’ions positifs disposés
régulièrement dans un fluide d’électrons. Ce modèle simple explique les principales propriétés
physiques des métaux, par ex. : température de fusion, dureté, conductivité électrique, malléabilité et
ductilité.
2. FORMULES CHIMIQUES
Les composés sont représentés par les formules chimiques.
La formule d’un composé est un symbole qui exprime de la façon la plus simple la nature et la
proportion massique d’atomes constitutifs du composé.
30
L’écriture de la formule chimique, c’est-à-dire l’ordre dans lequel on écrit les symboles des
différents éléments, se fait suivant certaines règles.
Règle générale
La règle générale stipule que « le constituant électropositif (qui donne l’électron et devient un
cation) précède le constituant électronégatif (qui reçoit l’électron et devient un anion).
On écrit : NaCl, CaSO4, NH4Br, SiC, Cl2O, OF2,
NaCl Chlorure de sodium Cl2O Oxyde de chlore
CaSO4 Sulfate de calcium OF2 Fluorure d’ oxygène
NH4Br Bromure d‘ammonium HCN Cyanure d’hydrogène
SiC Carbure de silice
Les autres règles ainsi que les exceptions seront relevées avec la nomenclature des composés.
1º) d’une façon classique basée sur la réaction chimique, effectuer une analyse élémentaire de la
substance :
a) Identifier les différents éléments constitutifs (analyse qualitative) du composé,
b) déterminer leurs masses respectives (analyse quantitative).
c) On divise ensuite les différents poids obtenus par les masses atomiques respectives des éléments.
Le rapport entre ces derniers résultats indique la proportion des différents atomes dans la molécule du
composé.
Exemple : Après analyse on trouve que dans 1,4 g d’oxyde du calcium il y a 1,0 g de calcium et 0,4 g
d’oxygène. Quelle est la formule de l’oxyde de calcium ?
Solution :
M.A de Ca = 40 ; M.A. de O = 16
Nombre d’atomes gramme (at.g) de Ca est : Ca = 1,0g/(40g/at.g) = 0,025 at.g
Nombre d’atome gramme de O est : O = 0,40g/(16g/at.g) = 0,025 at.g
Ca/O = 0,025/0,025 = 1/1
Donc la formule de l’oxyde de calcium est CaO.
La formule ainsi déterminée est une formule brute ou formule empirique dans laquelle les indices
stœchiométriques ne représentent que des nombres relatifs d’atomes de chaque élément dans la
molécule.
Empirique, cette formule peut être différente de la formule moléculaire pour laquelle les indices
stœchiométriques représentent des nombres exacts d’atomes de chaque élément constitutif de la
molécule, compte tenu de la masse moléculaire de la substance. Ceci se vérifie particulièrement en
chimie organique.
Dans le tableau ci-dessous on compare les formules brutes trouvées par l’analyse élémentaire aux
formules moléculaires des certaines substances.
31
Composé Formule Composé Formule
Moléculaire brute moléculaire brute
Oxyde de CaO CaO Glucose C6H12O6 (CH2O)6
calcium
Eau H2O H2O Formaldéhyde CH2O CH2O
Eau H2O2 (HO)2 Acide acétique C2H4O2 (CH2O)2
oxygénée
La formule moléculaire, quand elle n’est pas équivalente à la formule brute, est un multiple entier de
cette formule et, pour la déterminer il faut trouver le poids moléculaire du composé au moyen d’une
méthode indépendante basée, par exemple, sur :
Certaines propriétés de solution : abaissement de tension de vapeur (tonométrie), abaissement du
point de fusion (cryoscopie), l’élévation de point d’ébullition (ébullioscopie),
La spectroscopie de masse.
La formule structurale ou formule moléculaire de structure renseigne sur la façon dont les atomes sont
reliés entre eux dans le composé.
CaO ► Ca = O H2 ► H-H
NaCl ►Na-Cl O2 ► O = O
H2O ► H-O-H N2 ►N≡≡N
H2O2► H-O-O-H
Cette représentation est indispensable pour les isomères qui sont des composés, surtout organiques,
ayant la même formule moléculaire mais des formules structurales différentes. Ceci entraine des
différences notables dans leurs propriétés physiques et chimiques.
Exemple : L’oxyde diméthylique (éther méthylique) et l’alcool éthylique ont la même formule
moléculaire C2H6O mais des formules structurales différentes :
L’oxyde diméthylique (éther méthylique), C2H6O l’alcool éthylique , Ethanol
CH3 – O – CH3 CH3CH2OH
On peut classifier les composés inorganiques en se basant sur la notion de fonction chimique. Une
fonction chimique est un ensemble de propriétés communes à un groupe de substances. Ces substances
possèdent alors un même groupement fonctionnel ou des groupements fonctionnels analogues.
32
Ainsi les composés inorganiques sont subdivisés en quatre grandes classes :
les oxydes,
les bases représentées principalement par les hydroxydes,
les acides et
les sels.
Ces classes de composés peuvent être reliées ensemble par des réactions chimiques qui seront signalées
lors de la nomenclature.
- La nomenclature usuelle ou triviale qui est arbitraire Exemple : CO2 gaz carbonique
Pour les composés binaires, les deux premiers types sont couramment et indifféremment utilisés tandis
que pour les composés contenant plus de deux éléments différents, c’est presque exclusivement la
nomenclature fonctionnelle qui est utilisée.
Il existe des composés pour lesquels seuls les noms triviaux sont utilisés :
H2O Eau
NH3 Ammoniac
Malgré le souhait de l’IUPAC de n’avoir qu’un nom pour un composé donné, dans bien des cas il
existe encore plusieurs noms pour désigner le même composé car dans la pratique, plusieurs noms non
systématiques (triviaux, fonctionnels) restent encore couramment utilisés.
Exemples :
KF Fluorure de potassium :
MgO Oxyde de magnésium ;
NaOH Hydroxyde de sodium ;
Ca(NO3)2 Nitrate de Calcium.
Les précisions seront données pour chaque classe des composés.
33
Les oxydes sont des composés binaires de l’oxygène à l’étage d’oxydation -2 et de n’importe quel autre
élément à part le fluor dont le composé oxygéné est le fluorure d’oxygène. Selon que l’ autre élément est
un métal ou un non métal, l’oxyde est qualifié de métallique ou de non métallique. On peut aussi
classifier les oxydes suivant leur réaction avec l’eau.
Oxydes métalliques :
Par leur réaction avec l’eau ils donnent des hydroxydes et sont couramment appelés « oxydes
basiques ». Na2O (oxyde de sodium) + H2O →2 NaOH (dihydroxyde de sodium).
« Le non des oxydes métalliques commence par le mot oxyde, suivi du nom du métal et complété, s’il
y a plusieurs degrés d’oxydation possibles, ou bien par une parenthèse contenant en chiffres romains le
degré d’oxydation du métal, ou bien par les suffixes ique pour le degré d’oxydation le plus élevé, et eux
pour le moins élevé ».
,
MgO : oxyde de FeO : oxyde de fer (II) ou oxyde ferreux SnO2 : oxyde d’étain (IV) ou
magnésium; oxyde stannique,
Na2O : oxyde de sodium Fe2O3 : oxyde de fer (III) ou oxyde CuO : oxyde de cuivre (II)
ferrique ou oxyde cuprique (ou
cuivrique)
BaO : oxyde de baryum SnO : oxyde d’étain (II) ou oxyde Cu2O : oxyde de cuivre (II)
stanneux ou oxyde cupreux) (ou
cuivreux)
Enfin, on peut distinguer les oxydes normaux (oxygène à l’étage d’oxydation -2) , plus fréquents, des
« peroxydes » qui ont l’oxygène à l’étage d’oxydation – 1
BaO2 : Peroxyde de baryum, Na2O2 : Peroxyde de sodium, H2O2 : Peroxyde d’hydrogène
« Le nom d’un oxyde non-métallique est composé du mot oxyde précédé d’un préfixe : mono-, di-
(ou bi-), tri-, tétra-, penta-, spécifiant le nombre d’atomes d’oxygène dans le composé, et suivi du nom
du non-métal.
Lorsque l’oxyde non métallique est soluble dans l’eau pour former un acide, les suffixes -ique et -eux
peuvent également être utilisés, si nécessaire, pour distinguer différents oxydes d’un même non-métal, à
condition d’utiliser le mot anhydride au lieu du mot oxyde ».
Dans les composés de genre MxNy, principalement les oxydes MxOy, les préfixes suivants indiquant x
et y étant des facteurs stœchiométriques, les rapports (y/x) peuvent être utilisés :
34
hémi (1/2),
sesqui (3/2),
hémipento (5/2),
hémihepto (7/2),
NO2 : Dioxyde d’azote
N2O3 : Trioxyde d’azote ou Sesquioxyde d’azote ou anhydride nitreux,
N2O5 : Pentoxyde d’azote ou hémipentoxyde d’azote ou anhydride nitrique, pentoxyde de diazote
N2O : Hémioxyde d’azote ou oxyde de diazote.
Un anhydride est ce que devient un acide lorsqu’on lui retire une molécule d’eau.
Remarque :
Les oxydes réfractaires sont ceux qui ne réagissent pratiquement pas avec l’eau : Al2O3, SiO2.
On peut aussi distinguer les oxydes « salins » qui sont constitués d’un mélange de deux oxydes d’un
même élément se trouvant à deux étages d’oxydation.
Pb3O4 : Oxyde de plomb (II, IV) « Pb (II)2 Pb(IV)O4 » Fe3O4 : Oxyde de fer (II,IV)
Les hydroxydes
Les hydroxydes sont constitués d’un ou de plusieurs groupements hydroxydes (OH-) liés à un cation métallique.
« on nomme les hydroxydes de la même façon que les oxydes métalliques, sauf que le mot hydroxyde remplace
le mot oxyde ».
NaOH : hydroxyde de sodium Fe(OH)2 : hydroxyde de fer (II) (hydroxyde ferreux)
Fe(OH)3 : hydroxyde de fer (III) (hydroxyde ferrique) Ca(OH)2 : hydroxyde de calcium.
Les amines
Les bases aminées sont caractérisées par la présence du radical amine (-NH2) dans la molécule.
NH3 : ammoniac H2N-NH2 : hydrazine HO-NH2 : hydroxylamine
CH3-NH2 : méthylamine
On distingue deux types d’acides selon que l’atome d’hydrogène est lié à un anion non métallique (hydracides)
ou à un anion polyatomique et provenant de la réaction d’un oxyde avec l’eau (oxacides).
Hydracides
« Les hydracides sont nommés en désignant le non-métal par sa racine, abrégée si nécessaire, affectée de suffixe
ure et ensuite hydrogène.
35
En nomenclature fonctionnelle, leur nom s’obtient en faisant suivre le terme acide du nom (parfois modifié) du
non-métal affecté du suffixe hydrique ».
Oxacides
La molécule d’un oxacide contient un ou plusieurs atomes d’hydrogène fonctionnel ; chacun étant lié à un atome
d’oxygène qui lui-même est lié à un atome central métallique ou non métallique à l’étage d’oxydation positif. Les
autres atomes d’oxygène éventuels sont liés à l’atome central par une double liaison.
On écrit la formule moléculaire des oxacides en juxtaposant successivement les atomes d’hydrogène, l’atome
central et les atomes d’oxygène.
Le nom est formé en ajoutant un suffixe à la racine de l’atome central suivant ses états d’oxydation possibles :
- Le suffixe «- ique » est utilisé lorsqu’il n’y a qu’un seul nombre d’oxydation ou pour le plus élevé lorsqu’il
n’y en a deux.
- Le suffixe « -eux » désigne celui où le nombre d’oxydation est moins élevé.
- S’il y a plus de deux nombres d’oxydation, le plus bas est dénommé à partir du préfixe « hypo- » et du suffixe
-eux » et le plus élevé à partir du préfixe « per- » et du suffixe « -ique ».
- Exemples d ‘oxacides:
Étage +1 +3 +4 +5 +6 +7
d’oxydation de
C H2CO3 : acide
carbonique
Cl HClO : acide HClO2 : acide HClO3 : acide HClO4 acide
hypochloreux chloreux chlorique perchlorique
N HNO2 : acide HNO3 : acide
nitreux nitrique
S H2SO3 : acide H2SO4 :
sulfureux acide
sulfurique
Notons que la nomenclature systématique proposée, n’est pas introduite et l’on utilise toujours la nomenclature
fonctionnelle.
Thioacides
Les composés dérivés des oxacides par substitution du soufre à l’oxygène (un atome de soufre entre et remplace
un atome d’oxygène, qui sort) sont appelés thioacides.
36
Acide de référence : Thioacide
Acide sulfureux H2SO3 === Acide thiosulfureux H2S2O2
Acide sulfurique H2SO4 === Acide thiosulfurique H2S2O3 ===
H2SnO6 : où n = 3 à 6 : acides polythionique
H3PO4 : acide phosphorique H3PO3S : acide monothiophosphorique
H3PO2S2 : acide dithiophosphorique
37
N.B. :
*) Observez bien la différence entre
- acide sulfhydrique H2S et
- acide sulfurique H2SO4
- NaHCO3 = Monohydrogénocarbonate de sodium ou bicarbonate de sodium
- Na2CO3 = carbonate de sodium (Chimie générale, p 767).
Les sels sont des produits où un ou plusieurs hydrogènes d’un acide a (ont) été remplacé (s) par un métal ou un
cation provenant d’une base. On distingue des sels d’hydracide et des sels d’oxacide.
Sels d’ hydracide
« Le sel porte le nom du non-métal avec la terminaison ure suivi du nom du métal ou du radical positif. Si
nécessaire, le degré d’oxydation du métal est indiqué entre ( ) par un chiffre romain ou spécifié par les suffixes -
eux ou -ique »
Exemple : Na2S : sulfure de sodium ; Cu2I : iodure de cuivre (I) ou iodure cuivreux
Sels d’oxacides
Le nom d’un sel d’oxacide se termine par celui du métal et commence par celui du radical de l’acide dans lequel
la terminaison caractéristique de l’acide correspondant est remplacée suivant sa nature par une des terminaisons
suivantes :
- Le suffixe « ique » de l’acide est remplacé par « ate » dans le sel. Ex : Na2SO4 : sulfate de sodium.
- Le suffixe « eux » de l’acide est remplacé par « ite » dans le sel. Ex. : Na2SO3 : sulfite de sodium
Si dans un sel, un métal peut présenter deux valences différentes, celles-ci seront de préférence indiquées par la
notation de Stock (c-à-d indiquer entre ( ) la valence en chiffres romains) ou les suffixes « -eux » et « -ique ».
Exemples : FeSO4 : sulfate de fer (II) ou sulfate ferreux ; Fe2 (SO4)3 : sulfate de fer (III) ou sulfate ferrique
Les sels acides proviennent du remplacement partiel des hydrogènes salifiables de l’acide (hydrogène salifiable
= qui peut partir sous forme de proton, et permettre ainsi la formation d’un sel)
Exemple :
NaHCO3 : hydrogénocarbonate de sodium (aussi dit bicarbonate de sodium ou carbonate acide de
sodium).
LiH2PO4 : dihydrogénophosphate de lithium.
Observation :
Quand l’acide contient de l’hydrogène non salifiable, ce dernier n’est pas mentionné. C’est notamment les cas
pour l’acide phosphoreux H3PO3 qui est basique et l’acide hypophosphoreux H3PO2, monobasique. Ainsi
NaH2PO3 sera appelé (mono) hydrogénophosphate de sodium (pas dihydrogéno, un des deux H n’étant pas
salifiable) et NaH2PO2 hypophosphite de sodium.
- Dans les sels basiques une partie seulement des groupements OH- d’un hydroxyde est remplacée par un
non-métal ou un radical d’acide. Exemple : Al(OH)2NO3 : dihydroxynitrate d’aluminium
38
D’un autre point de vue, on distingue aussi les sels simples de sels doubles et de sels mixtes.
- La molécule d’un sel simple ne renferme qu’une seule espèce de métal et une seule espèce de radical
acide : (Na2SO4).
- La molécule d’un sel double renferme plusieurs espèces de métaux : NaMgPO4 : phosphate double de
sodium et magnésium, KCaF3 : fluorure double de potassium-calcium
KMgCl3.6H2O ou KCl.MgCl2.6H2O, chlorure double de potassium magnésium hexahydraté
- La molécule d’un sel mixte contient plusieurs radicaux d’acide pour une seule espèce métallique.
CaOCl2 (ou CaCl2.Ca(ClO)2) clhorure hypchlorite de calcium.
- Mg (OH)Br : hydroxybromure de magnésium, Bi(OH)2Br : dihydroxybromure de bismuth.
Récapitulez pour vous – même :
Sel
acide basique neutre simple double mixte
Ces états sont conditionnés par l’existence de liaisons intermoléculaires, qui s’opposent à l’agitation
thermique des molécules. Des forces intermoléculaires croissantes permettront de passer successivement de
l’état gazeux à l’état liquide et enfin à l’état solide. Ces forces intermoléculaires (2 à 15 Kcal) sont
hiérarchiquement beaucoup plus faibles que celles qui maintiennent les atomes dans une molécule (30 à 150
Kcal).
39
Un pont hydrogène est une attraction intermoléculaire qui s’établit entre un atome d’ hydrogène polarisé
positivement, et des atomes très électronégatifs et très petits de fluor, d’oxygène et d’azote d’une molécule
voisine. Ces 3 atomes étant très électronégatifs, les attractions des charges positives y sont très fortes.
La charge négative très forte de l’atome électronégatif et la proximité des molécules permettent alors la formation
d’une attraction intermoléculaire, non covalente, mais réelle.
Même si cette attraction porte le nom spécifique de pont hydrogène, elle reste une liaison van der Waals
spécifique.
Le terme « pont hydrogène » n’est pas à confondre avec «potentiel d’hydrogène», pH, qui est une mesure
(indirecte car passant par le log et d’autres notions, dont parfois le pKa) de la concentration des protons (H+) dans
un milieu ( pour les acides forts, pH = - log10 [ H+] )
- Agitation thermique intense. Les molécules des gaz n’exercent pas d’attraction les unes sur
les autres ; dans les conditions idéales, il n’y aurait donc pas de forces de cohésion. Une
agitation thermique intense, jumelée à l’absence des forces de cohésion, expliquerait que les
gaz n’ont pas de volume propre.
40
Les gaz parfaits obéissent à quelques lois, principalement aux suivantes :
À une T constante et pour une quantité chimique n donnée et constante de matière, le produit de la
pression de cette quantité déterminée de gaz par son volume = une constante
Etablit la relation entre T et V à p constante, ou entre T et p à V constant. Dans les 2 relations linéaires
suivantes, on établit que la variation de la p ou du V est directement proportionnelle à la variation de T.
En combinant les lois précédentes sur les gaz, il s’en dégage une équation générale qui s’applique à n
moles de gaz : c’ est l’ équation d’ état des gaz parfaits
pV = nRT
Dans les conditions normales de T et de p, CNTP, (p = 1 atm et T = 273,15 K ou 0 ºC), une mole
d’un gaz occupe 22,414 litres
Il y a aussi les conditions standard de T et de p, CSTP : c’est plutôt sur ces conditions que les
chimistes rapportent la plupart des valeurs mesurées :
CSTP : T = 25 ºC (298,15 K) et p = 100 kPa, c-à-d 1 bar
41
4.5 L’ état liquide
a) Propriétés générales :
L’état liquide est encore le siège d’ une agitation thermique et des mouvements moléculaires prouvés
(mouvement brownien).
Cependant, la concentration moléculaire y est très forte, et la distance entre molécules y est par
conséquent, petite. Or, les forces intermoléculaires augmentent rapidement lorsque la distance diminue.
En raison de ces importantes forces intermoléculaires van der Waals, qui équilibrent la répulsion due à
l’agitation thermique, le liquide n’aura pas tendance à occuper un volume plus grand. Il aura, au
contraire des gaz, un volume propre, mais n’aura pas de forme propre.
Un isotrope = corps physique homogène, et qui présente les mêmes propriétés dans toutes les
directions.
Le liquide étant isotrope, ses propriétés sont les mêmes dans toutes les directions. Il n’y aura donc
aucune résistance aux éventuels déplacements des molécules, qui peuvent ainsi glisser les unes sur les
autres les liquides peuvent couler, parce que leurs molécules glissent les unes sur les autres dans
un liquide, pas d’organisation fixe !
Certaines molécules des liquides peuvent s’échapper du liquide vers l’espace libre : c’est le phénomène
de l’évaporation, bien différent de celui de l’ébullition, mais bien visible le jour à la surface de grandes
étendues d’eau, même si T est loin de 100 ºC (T d’ébullition de l’eau).
D’ autres molécules y entrent, et un équilibre dynamique entre phase liquide et phase gazeuse (steady
state) s’ établit.
A cet état d’équilibre et à une T donnée, la pression de la vapeur au- dessus du liquide devient
constante => c’est la tension de vapeur du liquide (Voir aussi cours de physique générale et chimie
physique).
Il y aura ébullition lorsque la tension de vapeur sera égale à la pression extérieure. A ce moment, les
molécules s’échapperont du liquide. On pourra les condenser dans un système de refroidissement, et on
aura ainsi réalisé une distillation.
L’ état solide se caractérise par la rigidité de sa forme, et de son volume. Une substance à l’état solide
n’est pas compressible comme un gaz, et les particules qui la composent ne sont pas mobiles les unes
autour des autres comme elles le sont dans l’état liquide. Au contraire, les particules à l’ état solide
occupent des positions fixes, où elles bougent à peine, en vibrant sur place.
42
Par conséquent, dans un solide, les forces d’ attraction dominent nettement les mouvements, qui, ainsi,
se réduisent à des oscillations de très faible amplitude autour de la position d’équilibre. De là la rigidité
des solides qui ont une forme et un volume propre.
La rigidité des solides suppose, contrairement aux liquides, une organisation qui explique la résistance
aux déplacements. C’ est l’organisation en cristaux, dont les propriétés varient avec la direction de l’
espace.
*) à cause de cette propriété, ils sont dits anisotropes , c-à-d leurs propriétés changent selon la direction
de l’espace
p. ex. : la vitesse de propagation de la lumière est différente selon la direction.
On peut ainsi les distinguer de certaines substances qui, bien que solides, sont isotropes et non
cristallines. On dit que ces derniers présentent un état amorphe ou vitreux. Cet état vitreux = un état
métastable, n’est autre qu’un liquide à viscosité extrême, dans lequel les molécules sont figées de façon
désordonnée.
Dans l’ état cristallin, l’ arrangement spatial des particules est très régulier : pratiquement toutes les
particules y sont disposées à la même distance et aux mêmes angles les uns par rapport aux autres. Le
résultat est une répétition dans les 3 dimensions (longueur, profondeur, hauteur), d’un même motif
géométrique, appelée « maille élémentaire » .
Un solide cristallin se distingue d’un solide amorphe, entre autres par son aspect physique : sa surface
est lisse et brillante. La géométrie de quelques cristaux est représentée ci-dessous, à titre d’exemple :
c) Allotropie
Certaines substances ont la propriété de se présenter sous 2 ou plusieurs variétés différentes. Ainsi :
*) le Carbone peut se présenter sous la forme de carbone graphite, de carbone diamant, ou de
carbone amorphe ;
*) l’oxygène se présente sous forme de dioxygène, O2, et d’ozone, O3. = il y a allotropie.
43
- Dans une même réaction, elles donnent les mêmes produits, p. exemple : la combustion de C
graphite et de C diamant donne dans les deux cas du CO2
On appelle diagramme d’ état un diagramme qui résume les différents équilibres physiques d’ une
même substance en fonction de la p et de la T.
Un équilibre physique sera un équilibre de changement d’état :
*) fusion = passage du solide au liquide ;
*) sublimation = passage du solide au gazeux, et
*) ébullition = passage du liquide au gazeux,
ou équilibre de phase : au même moment il y a autant de quantité chimique de la substance qui
passe de l’ état A vers l’ état B que vice-versa. (Voir figure ci – dessous)
De ce point triple part la 3ème courbe OS, celle des différentes T de sublimation aux différentes p.
(équilibre solide – gaz).
44
Diagramme des phases de H2O (image complémentaire)
T et p critiques :
Dans l’image précédente, on constate
expérimentalement que la droite OE est finie ; elle
ne va pas au-delà d’ un certain point M caractérisé
par une T et une p bien définies. Au-delà de ce
point, il n’y a plus équilibre liquide – gaz. La T
correspondant à ce point s’appelle T critique ; de
même, la p correspondante (tension de vapeur à la
T critique), = p critique.
Exemple :
T critique de H2O = 374 ºC (= 100,85 K), et p
critique = 217,7 atm.
1. DEFINITIONS
Une solution est un mélange homogène de deux ou plusieurs corps purs qui ne réagissent pas chimiquement
entre eux.
Les proportions relatives de ces composés peuvent être variables.
Par contre la dissolution du zinc dans une solution aqueuse de l’acide chlorhydrique est une réaction irréversible
qui conduit non pas à une solution du zinc mais de chlorure de zinc, car le zinc réagit avec le chlore.
Le corps dissout est appelé soluté tandis que le milieu qui l’a dissout solvant. Il est possible d’avoir plusieurs
solutés mais on ne reconnait généralement qu’un seul solvant dans la solution.
Le soluté peut être un solide, un liquide ou un gaz tandis que le solvant est généralement un liquide.
*) Quand le soluté et le solvant sont liquides, on considère comme soluté celui qui se trouve en plus petite
quantité molaire.
*) Bien que généralement les solutions soient des mélanges homogènes liquides, on connait quelques fois des
solutions solides dans lesquelles le solvant est solide et des solutions gazeuses dans lesquelles le solvant est un
gaz.
Le tableau III.1 suivant donne les exemples des solutions liquides, solides et gazeuses.
45
Eau (liquide) NaCl (solide) Eau salée
N2 (Azote, gaz) O2 (oxygène, gaz) Air
Gazeuse Air (gaz) H2O (liquide) Air humide
Air (gaz) Naphtalène (solide) Naphtalène gazeux
Palladium (Pd, solide) H2 (gaz) Catalyseur
Solide Or (Au, solide) Mercure (liquide) Amalgame (alliage de Hg et Au)
92,5% argent (solide) 7,5% cuivre (solide) Argent sterling
N.B.
Pour rappel :
Naphtalène
La solubilité d’une substance dans un solvant présente une limite à une température donnée.
Exemple : solubilité limite de
*) BaSO4 à 25°C (298.15 K) dans l’eau = 0,0002 g/l, (= 0,2 mg/l)
*) Na2SO4 dans l’eau = 500 g/l.
La solution correspondante à la solubilité maximum est dite saturée. Une solution qui peut encore dissoudre plus
de soluté aux conditions du système est une solution insaturée.
Dans une solution vraie les particules du soluté sont dissoutes à l’état moléculaire (p. ex. : le sucre dans l’eau,
l’éthanol dans l’eau) ou ionique (p. ex. : NaCl qui, dans l’eau, devient complètement Na+ et Cl-, au moins jusqu’à
saturation), et sont dispersées de manière homogène dans la solution.
Certaines substances par contre ne vont pas jusqu’à cet état de division. Elles forment des agrégats de dimensions
nettement supérieures à la molécule ou à l’atome, qui sont de l’ordre de 10-4 à 10-5 cm de diamètre, alors que le
diamètre des atomes varie de 10-10 à 10-12 cm.
Ces particules, encore trop petites pour être vues au microscope ordinaire, constituent néanmoins une suspension
appelée « suspension colloïde » ou parfois aussi solution colloïde, ou encore dispersion colloïde.
A côté des colloïdes, qui sont en quelque sorte des dispersions des particules solides dans un liquide, on
connait des « émulsions » qui sont des dispersions de liquides dans des liquides.
Si deux solvants ne sont pas miscibles, l’action d’un agent « émulsifiant » peut stabiliser leur dispersion l’un
dans l’autre. Les savons et les détergents agissent comme des émulsifiants d’émulsions « huile – eau », riches en
eau et pauvres en huile.
Les molécules des détergents et des savons sont formées de longues chaînes hydrocarbonées portant un groupe
polaire (fonction carboxyle ou sulfonique).
46
Les queues hydrocarbonées, apolaires et hydrophobes, de ces molécules se rassemblent (car, dit-on, ce qui se
ressemble s’assemble) et s’incrustent dans les gouttes d’huile, tandis que les têtes, polaires, pointent hors des
gouttelettes et se « dissolvent » dans l’eau.
Les particules ainsi obtenues s’appellent « micelles ». Elles servent notamment à stabiliser les émulsions huile –
eau : les têtes polaires, portant une charge électrique négative, qui pointent hors de la surface des micelles se
dissocient les charges négatives repoussent les autres micelles => grâce à cette répulsion, pas moyen de former
des agrégats => stabilité des micelles.
Les quantités des substances présentes dans une solution sont indiquées par leurs proportions respectives c’est-à-
dire, leurs concentrations. La concentration d’une substance peut être exprimée de plusieurs façons différentes.
L’entité fondamentale en chimie est soit l’atome, soit la molécule. Cependant, la masse d’un atome ou d’une
molécule étant trop petite, on a développé un autre système d’échelle de base pour tout raisonnement quantitatif
en chimie. Il s’agit de l’atome-gramme et de la molécule-gramme ou la mole.
Tout système contenant un ensemble de 6,022 141 79*1023 (NA, nombre d’Avogadro) particules représente une
mole de particules.
Le nombre de moles (nA) d’un composé (A) est le rapport de sa masse en gramme sur sa masse molaire (MMA).
masse de 𝐴(𝑔𝑟𝑎𝑚𝑚e)
𝑛 A=
MMA
Pour une solution donnée, la somme de fractions molaires de tous les constituants est égale à un.
2.2. Molalité : m
La molalité d’une solution est le nombre de moles de soluté contenues dans 1 kg de solvant.
47
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é 𝑛𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝑚= 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑘𝑔 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡
= 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡 (𝑘𝑔)
(mol/kg) (molale)
La molarité d’une solution est le nombre de moles de soluté dans 1 litre de solution.
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é 𝑛𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝑀= = (mol/l) (molaire)
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 (𝑙)
2.4. Normalité : N
La normalité d’une solution est le nombre d’équivalent-gramme (équivalent), ou (Eq) de solutés présents
dans un litre de cette solution.
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ′ é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡−𝑔𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝑀= 𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 (𝑙)
(Eq /l) (Normale)
L’équivalent chimique est une des grandeurs couramment utilisées dans le domaine médical.
La définition de l’équivalent-gramme (ou équivalent) d’une substance est très relative car elle dépend du type de
la réaction dans laquelle cette substance participe.
En effet, un équivalent-gramme dans une réaction acide-base est la quantité de substance en gramme qui
correspond à la réaction d’un hydrogène et pour les réactions d’échange d’un électron.
*) Pour une oxydoréduction, transfert d’électrons : c'est le nombre d'électrons impliqués dans la réaction
qui détermine la normalité.
Par exemple, une molécule de permanganate de potassium KMnO4 prend 5 électrons; on dit N = 5 M
Toutefois, la Normalité est une mesure ambiguë. Par exemple, une solution de MgCl2 est considérée
comme 2N en référence avec l'ion Cl− mais elle est considérée comme 1N en référence avec l'ion Mg2+.
Cette unité est donc déconseillée par IUPAC
𝑚
⁄𝑚 = 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝑥 100 (%) (𝐋𝐞𝐬 𝒎ê𝒎𝒆𝒔 𝒖𝒏𝒊𝒕é𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒗𝒂𝒏𝒕)
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑣
⁄𝑣 = 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝑥 100 (%) (𝐋𝐞𝐬 𝒎ê𝒎𝒆𝒔 𝒖𝒏𝒊𝒕é𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒗𝒂𝒏𝒕)
𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
48
𝑚
⁄𝑣 = 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é /𝑔
𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 /𝑚𝑙
𝑥 100 (%)
La masse volumique d’une solution est le rapport de sa masse sur son volume.
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
= 𝒗𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 , m/V . 𝐕 = 𝐦 𝐞𝐭 𝐕 = 𝐦/
Pour les solutions liquides, la masse est généralement exprimée en gramme et le volume en ml ou cm3.
Très souvent, on utilise la densité au lieu de la masse volumique.
2.7. Parties par million : ppm et parties par milliard : ppb (en anglais, le millard français = « billion »)
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝑝𝑝𝑚 = 𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑥106 (𝒍𝒆𝒔 𝒎ê𝒎𝒆𝒔 𝒖𝒏𝒊𝒕é𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒗𝒂𝒏𝒕)
Pour les solutions liquides très diluées, on utilise couramment l’expression ci-dessous :
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é 𝑒𝑛 𝑚𝑔
𝑝𝑝𝑚 =
𝒗𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑙
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝑝𝑝𝑏 = 𝑥109 (𝒍𝒆𝒔 𝒎ê𝒎𝒆𝒔 𝒖𝒏𝒊𝒕é𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒗𝒂𝒏𝒕)
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
49
Par exemple, pour préparer une solution d’un litre d’acide sulfurique 10-6 M à partir de H2SO4 commercial
dont la concentration en pourcentage pondéral est de 97,5% et la masse volumique 1,8g/ml il faut :
98.10−6
- Soit peser 98x10-6 𝑔 de H2SO4 pur, c’est-à-dire = 10−4 g 𝑑𝑒 H2SO4 commercial
97,5
1
- Soit mesurer un volume de 1,8 10−4 = 0,56. 10−4 𝑚𝑙
On se rend compte que ces grandeurs sont directement inaccessibles par les mesures habituelles dont la précision
exigée est de 0,1 mg près pour les pesées et de 10-3 ml (micropipette) pour les mesures de volume.
On ne peut préparer une telle solution que par un procédé indirect qui consiste en une dilution successive
des solutions plus concentrées de la substance.
De façon générale, pour préparer une solution diluée (D) à partir d’une solution concentrée (C), on détermine
le volume de cette solution qui contient la quantité de soluté nécessaire pour un volume donné. Ce volume
est calculé suivant l’expression générale ci-dessous :
Cc x Vc = CD x VD
Où les volumes (V) et les concentrations (C) sont respectivement exprimés dans les mêmes unités adéquates.
Quand C est exprimée en mol/litre et V en litre ; Vc = CD x VD / Cc
Pour l’exemple cité ci-haut, on peut d’abord préparer 1 litre d’une solution 10-3 M en pesant 0,1g de H2SO4
commercial avec une balance de précision et après préparer 1 litre d’une solution 10-6 M à partir de la
première plus concentrée en pipetant avec précision 1 ml calculé suivant la relation générale :
Cette quantité est transférée dans un ballon jaugé de 1000 ml que l’on remplit avec de l’eau distillée jusqu’à
la marque de jauge.
4. PHENOMENE D’HYDRATATION
50
La molécule d’eau, H2O, a une forme
courbe avec une distance de 0,958 Ă pour
la liaison O-H et un angle H-O-H de
104,5°.
1 D = 3,336 * 10-30 C m
L’eau est, donc, un solvant très dissociant et très polaire qui peut avoir des interactions électrostatiques et
s’associer également par des liaisons hydrogène.
La solubilité est due à la propriété d’un solvant d’interagir plus fortement avec les molécules d’un soluté que les
particules de soluté n’interagissent entre elles.
Le caractère polaire de l’eau en fait un solvant excellent pour les substances ioniques et polaires.
Lorsque l’on dissout un soluté dans l’eau, les molécules du soluté se dispersent parmi celles du solvant. Ces
dernières, suite à leur polarité et à leur possibilité de former des liaisons hydrogènes, peuvent ioniser les
molécules du soluté si elles ne l’étaient pas auparavant ; et après suite à la constante diélectrique élevée de l’eau,
les molécules ionisées de soluté peuvent être dissociées c’est-à-dire séparer en ions positifs appelées cations et
négatifs dénommés anions. Ces ions sont ensuite solvatés (hydratés), c’est-à-dire associés aux molécules de
solvant.
51
L’ensemble d’interactions entre le solvant et le soluté lors de la dissolution est appelé phénomène de solvatation
ou, dans le cas des solutions aqueuses, phénomène d’hydratation.
En solution aqueuse, les substances ioniques et polaires sont entourées de nombreuses couches concentriques
d’hydratation faites de dipôles d’eau orientés qui ont pour effet d’atténuer les interactions électrostatiques entre
les charges de la solution.
4.4. Electrolytes
Le composé qui donne des ions dans l’eau est appelé électrolyte et celui qui reste sous forme moléculaire, un
non-électrolyte. Les solutions d’électrolytes conduisent le courant électrique.
En solution dans un solvant, la dissociation d’un électrolyte n’est pas nécessairement complète. Elle est souvent
limitée à un équilibre. A ce moment on a dans la solution des molécules non-dissociées et des ions (cations et
anions) du soluté. Un tel composé faiblement dissocié est appelé électrolyte faible, tandis que celui qui se
dissocie totalement est appelé électrolyte fort.
L’importance de la dissociation ionique dépend aussi de la nature du solvant : l’eau est un solvant dissociant
(rappel : H2O à 25°C = 78), le benzène un solvant peu dissociant ( = 2,3).
Remarquons aussi que la dissociation d’un électrolyte faible augmente avec la dilution et avec la température.
4.5. Activité
Debye et Hückel ont élaboré en 1923 une « théorie de l’attraction interionique » destinée à interpréter le
comportement des électrolytes en solution et de rendre compte par exemple des différences entre les prévisions de
la loi d’action de masses et les résultats expérimentaux.
En fait, les ions en solution ne sont pas totalement indépendants, mais exercent les uns sur les autres une action à
distance suite à l’attraction coulombienne. Cette interaction est d’autant plus forte que les ions sont plus
rapprochés, c’est-à-dire que la concentration est élevée. Aussi et principalement dans une solution concentrée, les
électrolytes se comportent et tout se passe comme si la concentration effective des ions était plus faible que la
concentration analytique suite à ces interactions. D’où on a introduit le terme activité, désigné par la lettre a, pour
représenter cette concentration « effective » des ions.
Ainsi par exemple, tant que la concentration ionique totale de la solution est inférieure à 10 -3 M, la mesure de
constante d’équilibre est correctement donnée par l’utilisation des concentrations (molaires). Mais en solution
plus concentrée, la loi d’action de masses doit, en principe être exprimée en fonction des activités.
On considère que l’activité diffère de la concentration par un facteur de correction que l’on appelle coefficient
d’activité : F. On a donc : a = fC.
Le coefficient d’activité tend vers un et l’activité vers la concentration pour des solutions suffisamment diluée.
Définition 1 :
Les composants d’un échantillon organique peuvent mobiliser partiellement l’eau en l’empêchant de
se vaporiser et en diminuant sa réactivité chimique.
L’état de l’eau dans une matrice (matière) organique, p. ex. dans un aliment, a beaucoup plus
d’importance pour la stabilité de la matrice (de l’aliment) que ne l’a la teneur totale de l’eau.
52
La mesure de cette disponibilité plus ou moins grande de l’eau dans diverses matrices organiques,
notamment dans les aliments, est l’activité de l’eau, symbolisée par aw : activité de l’eau, activity of
water
Définition 2 :
La disponibilité de l’eau mesurée par l’activité de l’eau aw est un critère largement utilisé en
agroalimentaire. Cette activité de l’eau mesure de façon globale la force de liaison entre l’eau et les
autres substances composant l’ échantillon étudié, p. ex. l’aliment ou toute autre substance.
L’eau est une substance dont les propriétés ont une grande importance biologique. Le tableau suivant en donne un
aperçu.
On distingue des composés solubles qui se dissolvent quantitativement dans l’eau et des composés peu
solubles dont certains sont pratiquement insolubles ; par exemple :
53
- Na2SO4 est un composé soluble, sa solubilité (maximum) à 25°C est de 500g/l. sa dissolution dans
l’eau est représentée par l’équation suivante : Na2SO4 → 2 Na+ + SO42-
- BaSO4 est un composé peu soluble, sa solubilité (maximum) est de 0,0002g/l (= 0,2 mg/l) à 25°C. On
représente sa dissolution dans l’eau par l’équation suivante : BaSO4 ↔ Ba2+ + SO42-
IONS CONCLUSION
Ions des métaux alcalins
Ions hydronium : H3O+ (acides)
Ions ammonium, NH4+ Tous solubles
Nitrates, NO3-
Chlorates, ClO3-,
Perchlorates, ClO4-,
Acétates, CH3COO- Composés solubles, excepté avec Ag+
Chlorures, Cl-, Composés solubles, excepté avec Ag+, Pb2+,
Bromures, Br- Hg22+ et Cu+
Iodure, I-
Sulfates, SO42- Composés solubles, excepté Ca2+, Ba2+, Sr2+,
Be2+, Pb2+, Hg22+ et Ag+
Sulfures, S2- Composés solubles avec ions de métaux alcalins,
H+, NH4+, Be2+, Mg2+, Ca2+ et Ba2+
Composés peu solubles avec tous les autres.
Hydroxydes, OH- Composés solubles avec ions de métaux alcalins,
H+, Sr2+, Ca2+ et Ba2+
Composés peu solubles avec tous les autres
Phosphates, PO43- Composés solubles avec ions de métaux alcalins,
Carbonates, CO32- H+ et NH4+
Sulfites, SO32- Composés peu solubles avec tous les autres
Ions oxyde, O2- Composés solubles avec les ions alcalins et Ca2+
Composés peu solubles avec tous les autres.
Note : une substance est considérée (hydro-)soluble si, une fois placée dans un volume déterminée du
solvant (eau), elle se dissout et conduit à une solution (aqueuse) dont la concentration en soluté
(cette même substance) est supérieure à un dixième de mole (> 0, 1 mol) par litre de solution à
25°C.
Un électrolyte est un corps qui, une fois placé dans l’eau, se dissout et produit des ions (anions et cations)
qui peuvent ainsi conduire l’électricité.
Le composé dissout dans l’eau peut se dissocier totalement (électrolyte fort) ou partiellement (électrolyte faible).
Suivant les différentes classes de composés inorganiques on a la situation ci-dessous :
54
Exemples : hydroxydes des alcalino-terreux excepté
Ba(OH)2, hydroxydes de métaux de transition, NH3, …
OXYDES S’il est soluble, il présente le comportement de la base ou de
l’acide correspondant.
H2O Electrolyte faible
Il faut rappeler que pour les électrolytes forts, ce sont des ions qui prédominent en solution et leur dissolution est
présentée par l’équation suivante.
Pour les électrolytes faibles, ce sont des molécules qui prédominent en solution. Leur équation de dissolution est
la suivante.
Par exemple pour HF : HF + H2O ↔ H3O+ + F- ou HF ↔ H+ + F-
Les éléments présents dans le corps humain (tableau I.5) sont classées en trois catégories : les éléments
structurels ou de constitution (H, C, N et O), les macro-minéraux (Ca, P, K, S, Cl, Na, et Mg) et les
éléments en trace ou oligo-éléments (tous les autres)
Les 4 éléments structurels sont étudiés dans les cours de chimie organique.
Les macroéléments regroupent 7 éléments qu’on trouve en assez grande concentration dans le corps humain
sous formes d’ions (électrolytes) : Na+, K+, Ca2+, Mg2+, Cl-, SO42- et H2PO4- et PO43-.
Le soufre et le phosphore sont parfois repris comme éléments structurels (ponts S-S dans les protéines,
groupement phosphate dans les acides nucléiques).
Les oligo-éléments ou éléments en trace se trouvent en très faible concentration (inférieure à 0,01 %) et
généralement sous forme complexée (par exemple le Fe2+ dans l’hémoglobine et dans les vitamines). Ils ont
un rôle nutritionnel non négligeable. Une déficience peut provoquer des troubles plus ou moins graves mais à
forte concentration ils peuvent devenir toxiques.
55
aminés soufrés actifs de déficience en absorption
soufrés) (méthionine certains acides aminés d’acides
et cystine) tissus, soufrés aminés
des protéines cartilages et soufrés
alimentaires tendons entraîne un
retard de la
croissance
POTASSIUM 180 2.500 Viande, lait, Equilibre Faiblesse Faiblesse
(K) de nombreux acido- musculaire, musculaire,
fruits basique, paralysie mort
équilibre
hydrique de
l’organisme,
fonction
nerveuse
CHLORE 74 2.000 Sel de table Formation du Crampes vomissements
(Cl) suc gastrique, musculaires,
équilibre apathie
acido-basique intellectuelle,
appétit réduit
SODIUM 64 2.5000 Sel de table Equilibre Crampes Pression
(Na) acido-basique musculaires, sanguine
équilibre apathie élevée
hydrique de intellectuelle,
l’organisme, appétit réduit
fonction
nerveuse
MAGNESIUM 25 350 Grains de Activation Ralentissement diarrhée
(Mg) blé entiers, d’enzymes, de la croissance,
légumes à participation troubles du
feuilles verts à la synthèse comportement,
des protéines faiblesse spasmes
L’intérêt des oligoéléments dans la pratique médicale
Élément Quantité Ration Sources Principales Conséquence Conséquence d’un
minéral présente journalière alimentaires foncions dans d’une carence excédent
dans le recommandée l’organisme
corps pour un adulte
d’un mâle et bien
adulte de portant mg
70 kg
FER 4,5 10 Œufs, Constituant de Anémie Sidérose, cirrhose
(Fe) viandes l’hémoglobine (faiblesse, du foie
maigres, et d’enzymes résistance aux
légumes, participation infections
grains de blé au réduite)
entier, métabolisme
légumes à de l’énergie
feuilles
vertes
FLUOR (F) 2,6 2 Eau potable, Probablement Fréquence de Marbure des
thé ; fruits important pour caries dentaires dents, densité
de mer l’équilibre de plus élevées osseuse accrue,
la structure troubles
osseuse neurobiologiques
ZINC (Zn) 2 15 Largement Constituant Ralentissement Fièvre, nausée,
répandu d’enzymes de la croissance vomissement,
dans les contribuant à atrophie des diarrhée
aliments la digestion glandes
sexuelles
56
CUIVRE (Cu) 0,1 2 Viandes, eau Constituant Anémie, Maladie de
potable d’enzymes modifications Wilson, hépatite
associé au des os (rare fatale avec
métabolisme chez l’homme) dégénérescence
du fer lenticulaire (œil)
SILICIUM (Si) 0,024 Non établie Largement Fonction Aucun effet Par suite
VANADIUM 0,018 répandus inconnue signalé chez d’exposition dans
(V) 0,017 dans les (essentiels l’homme l’industrie : Silice
ETAIN (Sn) 0,010 aliments pour les : silicose
NICKEL (Ni) animaux) Vanadium :
irritations des
poumons
Etain :
vomissements
Nickel :
pneumonie aiguë
SELENIUM 0,013 Non établie Fruits de Fonction en Anémie Troubles gastro-
Se (les aliments mer, viande, relation étroite (rare) intestinaux,
fournissent grains de blé avec celles de irritation des
0,05-1 par la vitamine E poumons
jour)
MANGANESE 0,012 Non établie Largement Constituant Chez l’animal : Empoisonnement
Mn (les aliments répandu d’enzymes croissance dans les mines de
fournissent 6- dans les contribuant à ralentie, Mn : maladie
8 par jour) aliments la synthèse destroubles du généralisée du
graisses système système nerveux
nerveux,
anomalies de la
reproduction
IODE 0,011 14 Poissons de Constituant Goitre De très grandes
I mer et des hormones (hypertrophie absorptions
crustacés de la thyroïde de la thyroïde) diminuent
produits l’activité de la
laitiers, de thyroïde
nombreux
légumes
MOLYBDENE 0,009 Non établie Légumes, Constituant de Aucune Inhibition
Mo (les aliments céréales, certains signalée chez d’enzymes
fournissent 0,4 abats (foie, enzymes. l’homme
par jour) etc.)
CHROME 0,006 Non établie Graisse Participe au Diminution de Expositions
Cr (les aliments huiles métabolisme la faculté de occasionnelles :
fournissent végétales, du glucose et métabolisme le attaques de la
0,5-1,2 par viandes de l’énergie glucose peau et des reins.
jour)
COBALT 0,0015 (nécessaire en Viandes, lait Constituant de Aucune Expositions dans
Co tant que la vitamine B- signalée chez l’industrie :
vitamine B.12) 12 l’homme dermatite et
maladie des
globules rouges
7. LE PHENOMENE D’OSMOSE
Une membrane semi-perméable est une membrane qui laisse passer les molécules de solvant mais non celles du
soluté.
Les membranes cellulaires sont des membranes semi-perméables, cependant imparfaites. On peut en construire
chimiquement par exemple au moyen des films d’acétate de cellulose, de polyamides synthétiques.
57
Lorsque dans un récipient, on place une solution et solvant pur de part et d’autre d’une membrane semi-
perméable, on constate que le solvant vient spontanément diluer la solution en traversant la membrane, c’est le
phénomène d’osmose.
On constate également ce phénomène d’osmose lorsque les deux solutions de part et d’autre de la membrane ont
des concentrations différentes. Le solvant passe spontanément via la membrane semi-perméable de la solution
moins concentrée vers l’autre qui est plus concentrée, et ce jusqu’à équilibre des concentrations.
La tendance de solvant (l’eau) à passer au travers de la membrane est appelée la tendance d’échappement,
laquelle est directement proportionnelle à la tension de vapeur d’eau au-dessus de la solution.
La tendance d’échappement de l’eau à partir de la solution s’observe parce que la tension de vapeur de l’eau pure
est supérieure à celle de l’eau de solution.
L’osmose est donc due à une certaine force de diffusion à travers la membrane, qui tend à égaliser les tensions de
vapeur et donc à repartir uniformément les concentrations. Cette force peut être contrebalancée en appliquant
dans le sens opposé à l’osmose, une autre force exactement suffisante pour empêcher l’osmose observée. Dans ce
cas, cette force s’appelle pression osmotique (π).
où R est la constante des gaz parfaits (8,205 78 10-2 litre .atm.K-1.mol-1), T est la température absolue (K)
C est la concentration molaire, V est le volume (litre), et n est le nombre de moles.
Dans ce cas d’osmose, la concentration C est la concentration osmolaire ou encore la molarité colligative, Mc.
Ainsi, π = McRT
π est une des propriétés colligatives du solvant, c’est-à-dire elle dépend du nombre de particules du soluté en
solution. La valeur de Mc est donnée par : Mc = i M
La molalité colligative est analogue à la molarité colligative pour des solutions aqueuses diluées
- Pour le non électrolyte, i = 1 et Mc = M.
- Pour les électrolytes forts, i = nombre des ions qu’une molécule donne, exemple : i = 2 pour NaCl ; i =
3 pour Cu(NO3)2.
- pour les électrolytes faibles (HF par exemple), on tient compte du coefficient de dissociation dans le
calcul de i car en solution on a les molécules et des ions.
Les cellules des végétaux de même que celles des animaux, sont limitées par des membranes semi-perméables.
Ainsi, l’osmose est un phénomène naturel qui a une grande importance dans les échanges entre liquides
physiologiques des organismes vivants. Par exemple, ce phénomène est responsable de la montée de la sève dans
les arbres, de la soif provoquée par l’ingestion du sel :
*) l’arrivée du sel dans les cellules concentration saline intracellulaire ↑ ;
*) pour revenir à l’homéostasie, de l’eau extracellulaire a tendance à s’introduire dans l’espace intracellulaire
sensation de soif ↑
58
La concentration colligative (Mc) de solution qui se trouve à l’intérieur d’une cellule vivante typique est à peu
près égale à 0,3M ; une solution de cette concentration est dite solution isotonique
La plupart des cellules vivantes ont quasiment la même molarité colligative interne que le fluide extracellulaire
dans lequel se trouvent ces cellules.
Lorsqu’on place des cellules dans de l’eau distillée à 27°C, l’équilibre serait atteint au moment où la pression à
l’intérieur de la cellule devient égale à la pression osmotique d’une solution 0,30 Mc, c’est-à-dire quand :
Les membranes des cellules animales éclatent à cette pression. Cependant, les parois des cellules végétales sont
rigides et tolèrent une telle pression. Ainsi, l’entrée de l’eau dans des cellules végétales donne aux plantes non
ligneuses la rigidité qui est nécessaire pour que celles-ci se tiennent bien droites.
Pour les hématies, placées dans diverses solutions de concentrations différentes, on a les phénomènes osmotiques
suivants :
- hématies placées dans une solution dont la molarité colligative est égale à celle de la solution à
l’intérieur de la cellule (solution isotonique) : on constate que ces cellules restent identiques à elles-
mêmes.
(Le sérum physiologique, qui est une solution aqueuse de chlorure de sodium à une concentration de 9
pour mille (masse/volume), est isotonique au plasma sanguin)
- Lorsque des hématies sont placées dans une solution dont la molarité colligative est supérieure à 0,3Mc
(solution hypertonique), ces cellules se rabougrissent par suite de la fuite d’eau à partir de celles-ci
- Lorsque des hématies sont placées dans une solution dont la molarité colligative est inférieure à 0,3Mc
(solution hypotonique), ces cellules gonflent.
Le dosage des ions dans divers milieux joue un rôle important dans tous les domaines de science.
En médecine, par exemple, les concentrations normales de certains éléments dans le corps humain sont :
Calcium : 4,5 – 5,5 méq/L ; Sodium : 135 – 145 mmol/L ; Chlorures : 95 – 105 mmol/L.
Le tableau présenté immédiatement en amont renseigne sur les conséquences d’une perturbation due à l’excès ou
à la carence de certains ions chez l’homme.
La branche de la chimie qui a pour objet la séparation des constituants d’un échantillon de matière, leur
identification et la détermination de leurs quantités respectives s’appelle la chimie analytique.
L’analyse qualitative révèle la nature chimique des constituants présents et l’analyse quantitative permet de
chiffrer leur importance. On appelle analyte ou inconnus les constituants de la matière qui doivent être
analysées.
En principe, on opère toujours une analyse qualitative avant d’entreprendre un dosage quantitatif. Une étape de
séparation des divers constituants s’avère souvent nécessaire, tant lors d’une analyse qualitative que quantitative.
Il existe plusieurs méthodes d’analyse quantitative. Cependant, dans ce chapitre, nous nous préoccupons
spécialement de titrage (dosage volumétrique) qui consiste à mesurer le volume d’une solution de concentration
connue, appelée solution étalon, qui est nécessaire pour que la réaction avec l’analyte (à identifier) soit
pratiquement complète.
En pratique, un titrage s’effectue en ajoutant lentement une solution étalon à une solution de l’analyte qui se
trouve dans un bécher ou dans un erlenmeyer à l’aide d’une burette ou de tout autre dispositif de mesure
59
volumétrique, jusqu’à ce qu’on estime que la réaction entre les deux solutions est complète (des paramètres
indicateurs aident à cette estimation).
Ce point de fin de titrage (le point d’équivalence) est déterminé à l’aide d’un indicateur qu’on ajoute en très
petite quantité à la solution de l’analyte dans le but d’obtenir un changement physique observable tel que le
changement de couleur, l’apparition ou la disparition d’une coloration, ou encore l’apparition ou la disposition
d’une turbidité au point de fin de titrage.
Pour détecter les points de fin de titrage, on emploie aussi des appareils de mesure sensibles à certaines propriétés
de la solution qui changent d’une manière caractéristique au cours du titrage. Parmi ces instruments, on peut citer
les voltmètres, les pH-mètres, et les colorimètres.
Les solutions étalons et les indicateurs utilisés pour chaque type de réaction chimique seront décrits dans les
chapitres suivants y relatifs.
Le choix d’un indicateur dépendra de ses caractéristiques et de la concentration des solutions d’étalon et
d’analyte.
Une réaction chimique correspond à une modification de l’assemblage (un réarrangement) des atomes formant
les réactifs avec généralement rupture de certaines anciennes liaisons et formation de nouvelles autres. C’est un
processus dans lequel un arrangement de liaison se transforme en un autre.
La réaction chimique est décrite tant qualitativement que quantitativement d’une façon à la fois précise et brève
par l’équation chimique.
1. EQUATION CHIMIQUE
L’équation chimique est une description qualitative et quantitative aussi brève que précise d’une
transformation chimique.
Les réactifs, dans le membre de gauche, et les produits dans le membre de droite de l’équation chimique sont
séparés par une double flèche (↔) qui indique que la réaction chimique dont le déroulement dépend toujours
des facteurs physiques (température, pression) et des facteurs chimiques (concentration …) peut avoir lieu
dans les deux sens. On peut aussi utiliser une flèche simple (→) dans le cas d’une réaction qui se déroule au
point de vue pratique totalement dans un seul sens.
Exemple : Ecrire l’équation chimique de la réaction d’une solution aqueuse (aq) de sulfure d’hydrogène, H2S,
avec celle d’hydroxyde de sodium, NaOH, qui conduit à l’obtention d’un sel de sulfure de sodium, Na2S, et de
l’eau, H2O :
Attention ! Cette équation n’est pas correctement écrite : il n’y a pas (encore) équilibre stœchiométrique !
60
Aspect quantitatif :
Une équation chimique doit être équilibrée : en effet, les produits sont constitués par les mêmes atomes que les
réactifs mais évidemment dans un arrangement et quelques fois dans un état différent :
c’est ce principe de la conservation des atomes qui sert à équilibrer une équation chimique.
La charge nette aussi est conservée.
Ceci est très utile pour équilibrer les équations d’oxydoréduction. On doit donc écrire :
L’aspect quantitatif de la réaction est indiqué par le chiffre précédant la formule de chaque substance qui sont
appelés coefficients « stœchiométriques ».
Aspect qualitatif
Pour mieux préciser l’aspect qualitatif, il est nécessaire d’écrire les symboles dans l’équation chimique de façon à
ce qu’ils décrivent l’état physique ( s signifie solide, g gaz, l liquide et aq solution aqueuse) ou la condition des
réactifs et des produits tels qu’ils se trouvent dans les conditions de la réaction.
Ainsi pour l’écriture d’une équation en solution aqueuse, les électrolytes faibles (acides faibles, bases faibles,
H2O…) et les composés peu solubles sont toujours écrits sous forme moléculaire tandis que les électrolytes
forts (acides forts, les bases fortes et les sels solubles) sont présentés sous forme d’ions.
Dans cet exemple les cations sodiques Na+ ne changent pas de condition pendant la réaction. On peut dire qu’ils
ne participent pas à la réaction. De tels ions sont dits « des ions spectateurs » et peuvent dès lors être exclus de
l’équation.
Et on obtient l’équation ionique nette :
H2S(aq) + 2 OH-(aq) → S2-(aq) + 2 H2O(aq) Equation ionique nette
Une telle équation est très pratique car elle rend possible le choix de réactifs à partir de la simple connaissance de
l’équation chimique.
Dans le cadre de ce cours, les réactions se déroulent toujours en solution aqueuse, on peut omettre le terme (aq) et
on exprimera parfois les gaz par ↑ et les solides par ↓. Ainsi, on écrira :
Malgré le très grand nombre de composés chimiques et les possibilités pratiquement infinies de réactions
impliquant des composés différents, les réactions chimiques peuvent être regroupées selon leur nature en un
petit nombre de classes.
61
2 Zn(s) + O2(s) → 2 ZnO(s)
Et les réactions qui se déroulent sans changement du nombre d’électrons associés à chaque
élément.
Parmi celles-ci on distingue :
c) Réactions de complexation :
Il y a échange d’une espèce chimique autre que le H+ :
62
Les réactions en solution aqueuse sont des réactions de substitution (une sous-entité vient
remplacer une autre). Toutefois, quand on mélange deux solutions aqueuses, une réaction
chimique peut ne pas avoir lieu :
NaCl + KCl : aucune réaction
Les réactions ci – dessus entre électrolytes sont elles aussi soumises aux lois générales d’
équilibre chimique (chapitre suivant).
On peut prédire la possibilité d’une réaction chimique entre deux réactifs ainsi que les produits qui
seront formés. Nous allons ci-dessous évaluer la possibilité d’une réaction de substitution (pour la
possibilité de prédire une réaction d’oxydoréduction, voir le chap sur les réactions d’oxydoréduction).c
« Dans toute réaction chimique, la somme des masses des produits formés est égale à la somme des
masses des réactifs mis en œuvre dans les conditions stœchiométriques. »
Cette loi se résume, comme pour l’énergie, en cette phrase célèbre : « «dans la nature, rien ne se crée,
rien ne se perd, tout ne fait que se transformer ».
63
4.2.Loi des proportions définies ou de la constance des proportions (Proust, 1799)
« Dans un composé défini, les proportions des masses des éléments qui se combinent sont invariables,
quelles que soient l’origine ou la méthode de préparation du composé »
« Quand un élément s’unit à un autre élément pour former plusieurs combinaisons, les masses du
premier qui s’unissent à une même masse du second sont dans un rapport rationnel simple »
5. Calculs stœchiométriques
Le calcul est le calcul des rapports des masses (ou des poids) et des quantités chimiques (nombre de
moles) des réactifs et des produits, de manière à en équilibrer la valeur entre membres de gauche et ceux
de droite.
Pour résoudre les problèmes de relation de poids entre les réactifs et les produits lors d’une réaction
chimique, c-à-d les problèmes de la stœchiométrie, on se sert de la loi de la conservation des masses, des
informations contenues dans une équation chimique équilibrée et de la définition de la mole.
Dans une réaction chimique, les atomes se conservent, les masses se conservent, mais les moles peuvent
ne pas se conserver.
Les diverses façons de comprendre une équation chimique sont illustrées par les 2 exemples suivants :
Exemple 1 : 3 H2 + N2 → 2 NH3
Interprétation 3 H2 + N2 2 NH3
(Atomique) 6 2 8
Moléculaire 3 molécules + 1 molécule → 2 molécules
Molaire 3 moles + 1 mole → 2 moles
Massique 6,05 g + 28,02 g → 34,07 g
Lorsque la réaction se produit en solution aqueuse, la quantité des réactifs est souvent exprimée par
leurs concentrations molaires. Pour retrouver le nombre de moles (n, quantité chimique), on utilise la
relation suivante :
n = concentration molaire * volume en litre
64
( Concentration molaire = nombre de moles par litre de solution)
Quand les quantités respectives de réactifs ne correspondent pas à la proportion en leurs nombres de
moles indiqués dans l’équation équilibrée, l’un des réactifs s’épuise en premier : c’est le réactif
limitant (en quantité moindre), et l’autre réactif est dit réactif en excès.
Chemin :
*) Combien de moles de Na y a-t-il dans 10 g de Na ? Réponse : 10/22.99 = 0,435 mole
*) Combien de moles de Cl y a-t-il dans 10 g de Cl2 ? Réponse : 10/35.453 = 0,28 mole de Cl (la
moitié seulement pour Cl2)
Le reste, 20 g - 16.36404 g = 3.63596 g Na non utilisé = (3.63596 g) / 22.99 g. mol-1 = 0,158 mol
CO + O2 → CO2 + O2
1 mole de CO = 12 g + 16 g = 28 g
Dans 12 g CO, nous avons (12 / 28) g.mol-1 = 0,4285 mol, aussi bien de C que de O
*) Le carbone étant le réactif limitant, la masse de CO2 attendue (masse molaire = 12 + (2*16) = 44
g) ne pourra pas dépasser 0,4285 mol, c-à-d 0,4285 mol * 44 g mol-1 = 18,854 g
*) la masse d’oxygène consommée est exactement de 0,4285 mol d’oxygène qui s’ajoute à CO pour
former CO2 *masse d’oxygène consommée = 0,4285 mol * 16 g mol-1 = 6.856 g
Si pour l’une ou l’autre raison (imprécision expérimentale, équilibre chimique, réactions mineures
secondaires), la quantité de produit obtenue après la réaction ne correspond pas à la quantité de produit
calculée d’après l’équation et les quantités initiales des réactifs, on peut calculer le rendement de la
réaction en faisant le rapport en % de la masse de produit obtenue expérimentalement, et de la masse
calculée.
65
Rendement (en %) = (Masse effective de produit mesurée / masse de produit calculée et attendue)
x 100
Une réaction chimique est un processus limité dans le temps. Du point de vue quantitatif, une réaction
chimique peut être considérée comme étant complète (totale) ou incomplète (partielle).
On ne peut pas retrouver les réactifs en partant des produits dans les mêmes conditions expérimentales.
Cependant de très nombreuses réactions chimiques ne sont pas totales. Par exemple, celle de la synthèse
de l’acide iodhydrique :
66
H2(g) + I2(g) → 2 HI(g)
En effet, si l’on mélange des quantités équimolaires de H2 et I2 à 1000°C, on constate que la réaction
s’arrête au moment où une partie seulement de H2 et I2 ont été transformées en donnant 70% de HI.
Cette réaction est donc limitée, c’est à dire incomplète. En outre, si on dispose de HI pur, dans les
mêmes conditions expérimentales, on constate sa décomposition partielle jusqu’au moment où 70% de
HI initial subsistent dans le milieu et le système ne semble plus évoluer avec le temps :
Cette réaction de décomposition, dans les mêmes conditions expérimentales, est exactement l’inverse de
celle de la synthèse. Il s’agit donc des réactions réversibles. Et on dit à ce moment que le système est en
état d’équilibre chimique lequel est représenté par le signe d’équilibre :
N.B. :
Contrairement au français courant et à la notion liée à l’usage d’une balance (ou encore d’un bilan
financier), l’équilibre d’une réaction chimique n’est pas à comprendre comme une égalité de quantités
chimiques ou de concentration entre les membres de gauche (réactifs) et ceux de droite (produits).
L’équilibre d’une réaction chimique veut plutôt dire qu’à un moment donné, bien que la réaction
continue à avoir lieu, les quantités chimiques (nombre de mol) et les concentrations des réactifs et des
produits ne changent plus : équilibre dynamique, steady state, expliqué par le fait qu’à cet équilibre,
dans la même unité de temps, il y a autant de quantité chimique des membres de gauche (réactifs) qui
subissent la transformation et passent à droite, que des membres de droite (produits) qui reviennent à
gauche (réactifs), nonobstant le fait que, à cet équilibre, les concentrations à gauche et à droite sont,
souvent, tout à fait différentes.
L’état d’équilibre chimique est dynamique. C’est une situation que l’égalité des vitesses des deux
réactions chimiques opposées rend permanente.
On a un équilibre homogène quand le système que l’on étudie n’est constitué que d’une seule phase
gazeuse ou liquide et l’équilibre est hétérogène quand le système comporte (plusieurs phases) en plus la
phase solide.
Pour une réaction en état d’équilibre chimique, on peut déterminer une constante d’équilibre suivant la
loi d’action des masses (ou la loi de Guldberg et Waage, 1863) qui, en fait, est énoncée dans la formule
de la Constante d’équilibre = Constante d’équilibre.
2. CONSTANTE D’EQUILIBRE
67
Soit la réaction générale suivante : aA + bB cC + dD
Expérimentalement, on trouve que la constance d’équilibre en fonction des concentrations est un rapport
constant des concentrations à l’équilibre des produits et des réactifs tel que donné par l’expression ci-
dessous :
[𝐶]c [𝐷]d
Kc =
[𝐴]a [𝐵]b
A une T donnée, le rapport entre le produit des concentrations des produits (au numérateur) et le
produits des concentrations des réactifs, (au dénominateur) est une constante, Kc (= loi d’action des
masses (ou la loi de Guldberg et Waage, 1863).
Les coefficients stœchiométriques des réactifs et produits membres passent respectivement à l’exposant.
Kc est appelée constante d’équilibre de la réaction. Elle est une constante à une température
donnée et ne dépend pas des concentrations initiales des réactifs. En principe, on utilise les activités.
Dans le cas de réactions entre constituants gazeux, il est plus commode d’utiliser une expression de
constante d’équilibre en fonction des pressions partielles (Kp).
𝑝 c 𝐶 𝑝d 𝐷
Kc(gaz) = Kp(gaz) = pa𝐴 𝑝b 𝐵
𝑛𝐴
Partant de la relation générale de la loi des gaz parfois on a : PA = 𝑉
𝑅𝑇
68
Où nA est le nombre de moles de gaz A ;
R la constante de gaz parfaits : 8,205 78 * 10-2 Litre atm K-1 mol-1 et T la température en K c-à-d ºC +
273,15.
Soit pA = [A]RT
La loi d’action des masses est l’équation de la constante d’équilibre d’une réaction chimique. Un
système (réactionnel) hétérogène est un système où se rencontrent différentes phases : solide, liquide et /
ou gazeux.
Dans l’application de la loi d’action des masses pour le cas d’ un équilibre hétérogène, on ne tient pas
compte des phases solides en présence de la phase gazeuse ou de la phase liquide. En effet, la
concentration d’un solide est en elle-même une constante et elle n’est modifiée ni par la réaction
chimique ni par l’augmentation ou par la diminution du solide tant qu’il est présent.
2.3. Exemples : Ecrire l’expression de Kc, de Kp et la relation Kp et Kc pour les équilibres suivants :
N.B. : Chemin :
1º) Avons-nous une phase liquide ? = si oui, calculer Kc
2º) Avons – nous une phase gazeuse ? Si oui, calculer directement Kp
3º) Ne pas tenir compte de la phase solide
1) H2(g) + I2(g) 2HI : (acide iodhydrique, en solution aqueuse, et iodure d’hydrogène, gazeux.)
Kc =
Kp =
Kp =
Kc =
69
Kc =
Kp =
Kc =
Kp =
Kc =
Kp =
Dans la suite de ce chapitre, on appliquera principalement la loi d’action des masses à des réactions
en phase gazeuse. On traitera des cas de la phase liquide (des solutions aqueuses) dans les chapitres
suivants traitant les différents équilibres en solutions aqueuses.
Les facteurs qui définissent l’état d’équilibre chimique et qui par conséquent pourront avoir une
influence sur un système en équilibre sont :
la température,
la pression totale et
la concentration ou la pression partielle.
« Quand par une action extérieure on modifie un état d’équilibre (en modifiant la température, ou
la pression totale ou la concentration ou la pression partielle), le système (la réaction) réagit de
façon à s’opposer à cette action extérieure ».
70
- Le retrait d’un constituant (réactif ou produit) à un système en équilibre (précipitation,
dégagement gazeux) provoque le déplacement de la réaction dans le sens qui favorise la formation
de ce constituant (Loi de Berthollet).
- Une augmentation de la pression (ce qui correspond à une diminution de volume du système selon
la loi de Boyle-Mariotte « pV = Constante à T constante ») provoque le déplacement de l équilibre
dans le sens qui diminue le nombre total des molécules gazeuses dans le système.
Boyle-Mariotte
Le volume d’un gaz est directement proportionnel à sa température absolue. A T constante, le
volume d’un gaz est inversement proportionnel à sa pression.
(Illustrer en portant p sur l’axe des X, et V sur l’axe des Y. Chim gén p 426 Fig 13.8)
Une augmentation de la pression favorise la formation de NH3 soit déplacement vers la droite :
avec diminution du nombre total de molécules dans le système car à chaque production de NH 3, on a
2 molécules de moins dans le système ;
71
En résumé, si l’on augmente la température, le système évolue vers celui qui précisément consomme la
chaleur apportée.
La définition des acides et des bases a évolué avec le temps. Cependant la première théorie générale des
acides et des bases a été élaborée par Arrhenuis entre 1880 et 1890.
La théorie d’Arrhenius des acides et des bases découle de sa théorie de la dissociation ionique des
électrolytes.
D’après Arrhenius donc, un acide est une substance qui se dissocie dans l’eau (en solution aqueuse) en
libérant des ions H+. Tandis qu’une base est une substance qui libère des ions OH- suite à la
dissociation dans l’eau.
Acide : HCl+ (H2O) → H++ Cl-
Lorsque l’on fait réagir une base avec un acide on obtient un sel et de l’eau :
- elle ne parvenait pas à expliquer l’existence des bases aminées qui ne possèdent pas de
groupement hydroxyde ; par exemple l’ammoniac NH3.
- elle s’est limitée aux solutions aqueuses. L’utilisation accrue d’autres solvants (exemple
éthanol…) rendait souhaitable l’extension des notions d’acides et de bases.
72
b. Théorie de Bronsted (1879 – 1947) et Lowry (1874 – 1936)
Après avoir examiné de nombreuses réactions acide-base, ces deux chimistes ont constaté que leur
caractéristique essentielle était un transfert de proton (H+). Ainsi ils définissent l’acide et la base de la
manière suivante (1923) :
Un acide est substance capable de donner un proton (H+). Elle est protogène.
Et une base est une substance capable de fixer un proton. Elle est protophile.
Dans l’eau, l’acide donne le proton et la base le fixe :
Dans une réaction acide-base telle que HCl + NH3→NH+4 + Cl- le proton est transféré de l’acide HCl
vers la base NH3.
Dans cette théorie les insuffisances d’Arrhenius sont corrigées :
- La notion de la base n’est plus liée à la présence d’ions OH- (Comme dans NaOH, Ca(OH)2).
- Cette théorie est valable quel que soit le solvant et le rôle du solvant est généralisé : c’est un
acide ou une base car il peut céder ou capter un proton.
Les conséquences de cette définition des acides et bases sont :
- L’existence des couples acide-base :
Considérons de façon générale, un acide HA capable de donner un proton :
HA H+ + A-
L’entité A- est par définition une base car elle peut fixer un proton pour reformer l’acide du
départ. Cette base est dite « base conjuguée » de l’acide HA.
L’acide HA et la base conjuguée A- forment un couple acide-base. Exemple de couple acide-
base CH3COOH/CH3COO-.
Une réaction acide-base nécessite l’intervention de deux couples acide-base fonctionnant en sens
inverse (le deuxième couple peut d’ailleurs être tout simplement de solvant). Le transfert du
proton se fera dans le sens de la formation de l’acide le plus faible et de la base conjuguée
la plus faible.
73
c. Théorie de Lewis
Lewis (1938) a envisagé le problème sous l’angle des modifications électroniques qui accompagnent
toute réaction acide-base ainsi il a donné cette définition générale :
Un acide est une substance qui peut accepter un doublet d’électrons et
une base, une substance qui peut donner un doublet d’électrons, donc qui possède un doublet
électronique libre.
Exemples :
Ag+ + 2 CN- Ag(CN)-2
Acide base
H+ + H2O H3O+ BF3 + F- BF4-
L’eau pure conduit encore très faiblement le courant électrique. Ceci prouve l’existence d’une très faible quantité
d’ions dans l’eau pure, provenant d’une « autodissociation » ou en terme plus général « autoprotolyse » de
quelques molécules d’eau suivant l’équilibre :
H2O H+ + OH-
On présente plus souvent l’équilibre d’auto-ionisation par :
74
Expliquez et illustrez le caractère
amphotère de l’eau
[𝑯+ ] [𝑶𝑯− ]
𝑲=
[𝑯𝟐 𝑶]
D’une façon générale, la concentration de l’eau (au dénominateur) à l’équilibre peut être considérée comme
constante et est égale à la concentration initiale. D’où : K. [H2O] = [H+] [OH-] = Keau, Ke
La constante de dissociation de l’eau est appelée produit ionique ou, de façon plus générale, constante
d’autoprotolyse de l’eau. Elle dépend de la température.
A 25°C : Ke = 10-14 exactement ou pKe = 14 soit [H+] [OH-] = 10-14 ou [H3O+] [OH-] = 10-14
A 18°C : Ke = 0,61.10-14 à 50°C : Ke = 5,5.10-14 à 60°C : Ke = 10-13
Soulignons que cette relation, Ke = [H3O+] [OH-] = constante, est valable pour n’importe quelle solution
aqueuse (donc pour n’importe quel soluté dissous dans l’eau).
ECHELLE DE pH
Dans l’eau pure, on a évidemment : [H3O+] = [OH-] =√𝐾𝑒 = 10-7 à 25°C, on dit alors que l’eau pure est neutre au
point de vue acide.
Toutes les solutions pour lesquelles, comme pour l’eau, on a : [H3O+] = [OH-] =10-7 sont dites neutres
Si par dissolution dans l’eau, une substance augmente la concentration soit en ions hydronium (H3O+, en fait
pour H+) soit en ions hydroxydes (OH-), la concentration de l’autre ion (soit OH- soit H3O+) diminue de façon à
toujours maintenir constante la valeur du produit ionique [H3O+] * [OH-].
On appelle solutions acides, toutes les solutions aqueuses pour lesquelles [H3O+] > [OH-].
Dans ce cas, on a [H3O+] > 10-7 et donc [OH-] - < 10-7
Toutes les solutions aqueuses pour lesquelles [H3O+] < [OH-] sont dites solutions basiques.
La concentration en ions hydronium variant dans de très larges limites et une manipulation de puissances
négatives de 10 étant peu pratique, on a défini (Sorensen, 1909) une échelle plus commode pour évaluer l’acidité
d’une solution : le pH.
75
pH= - log aH3o+
En pratique, on n’utilise que le pH, le pOH lui étant lié par la relation simple ci-haut : pH+ pOH =14 à 25°C
Aussi : Une solution neutre a un pH = 7
Une solution acide a un pH < 7
Une solution basique a un pH > 7
La longueur de l’échelle de pH est de 14 unités à 25°C. Dans l’éthanol, à 25°C elle est de 19.
Suite à la définition de Bronsted-Lowry, on peut définir la force d’un acide comme sa tendance à céder un proton
à une autre substance et celle d’une base sa tendance à capter un proton.
L’eau, solvant usuel de beaucoup de réactions acide-base, étant amphotère du point de vue propriétés acides-
bases, est généralement prise comme base ou acide de référence pour comparer les forces des différents acides ou
bases.
Ainsi d’ailleurs la dissolution des acides et des bases dans l’eau n’est rien d’autre qu’une réaction acide-base. On
peut tenir un raisonnement semblable pour tout autre solvant analogue à l’eau.
La force d’un acide HA dans l’eau sera donc sa tendance à transférer un proton à l’eau suivant l’équation de
l’équilibre de dissociation suivante : HA + H2O A- + H3O+
[𝐻3 𝑂 + ][𝐴− ]
Donc la constance d’équilibre est : 𝑘 = [𝐻𝐴][𝐻2 𝑂]
La solution étant relativement diluée, la concentration du solvant peut être considérée comme constante.
[𝑯𝟑 𝑶+ ][𝑨− ]
D’où 𝒌. [𝑯𝟐 𝒐] = [𝑯𝑨]
= 𝒌𝒂
Ka est la constante d’acidité de l’acide HA. Elle est le plus souvent exprimée par son cologarithme, pKa.
pKa = -log Ka
Un acide sera d’autant plus fort que l’équilibre ci-dessus sera déplacé vers la droite (l’acide sera beaucoup plus à
l’état dissocié que moléculaire), c’est-à-dire que Ka sera grand et que son pKa sera petit.
De façon générale, on va appeler acides forts des acides pratiquement entièrement dissociés dans l’eau. Il s’agit
principalement de HI, HBr, HCl, HClO4, HClO3, H2SO4 et HNO3. Ce sont donc des acides dont la réaction
avec le solvant H2O peut être considérée comme entièrement déplacée vers la droite.
76
N.B. : Ces acides n’ont pas de constante d’acidité Ka dans l’eau, leurs ions A- ne sont pas des bases ; ils
ont appelés des ions indifférents ou neutres. Exemple : Cl- qui provient de l’acide fort HCl.
Et les acides faibles, sont des acides partiellement dissociés dans l’eau, ils possèdent des valeurs de Ka, leurs
ions A- son des bases (conjuguées).
Acide Base conj. pKa Acide Base pKa Acide Base pKa
conj. conj.
H3PO4 H2PO-4 2.2 H2CO3 HCO-3 6,4 NH+4 NH3 9,2
HF F- 3,17 H 2S HS- 7,0 HCN CN- 9,4
HNO2 NO-2 3,3 H2PO- HPO2-4 7,2 HCO-3 CO2-3 10,3
CH3COOH CH3COO- 4,75 HClO ClO- 7,5 HPO2- PO3-4 12 ,4
4
Les bases de Bronsted en captant les protons, conduisent (indirectement ) à la libération des ions OH- dans l’eau
suivant l’équilibre suivant :
A- + H2O HA + OH- caractérisée par la constante d’équilibre pour une base faible
[𝐻𝐴][𝑂𝐻 − ] [𝐻𝐴][𝑂𝐻 − ]
𝑘. 𝑎 = et 𝑘. [𝐻2 𝑂] = = 𝑘𝑏
[𝐴− ][𝐻2 𝑂] [𝐴− ]
Les bases fortes ne possèdent pas les valeurs de Kb ni des acides conjugués. Ce sont principalement des
hydroxydes des métaux alcalins et Ba (OH) 2. Leurs ions conjugués sont des ions indifférents ou neutres.
Exemple : Na+ qui provient de la base forte NaOH
Pourquoi, en solution aqueuse, un acide fort n’a pas de base conjugué (efficace comme
base) et une base forte n’a pas d’acide conjugué (efficace comme acide) ?
Dans les équilibres traités aux points 4.1 et 4.2, A- est la base conjuguée de l’acide HA.
77
Donc HA/A- forment un couple acide-base. En multipliant membre à membre les expressions de leurs forces
respectives on a :
Cette relation simple fait que, dans un but d’uniformisation et de simplification, on caractérise tous les couples
acide-bases par leur pKa uniquement.
Exemple : NH3 est une base dont Kb dans l’eau est de 10-4,8. Cependant on le caractérise par le couple acide-base
NH+4/NH3 en donnant le pKa de l’acide conjugué NH+4, qui est égal à 9,2.
Comme un acide fort en solution aqueuse est complément dissocié, la concentration en protons est
égale à la concentration molaire de l’acide dissout. En effet, tout l’acide dissout HA est dissocié en H+ et A-
Et
Quand [HA] <10-6, il faut tenir compte de [H3O+] provenant de l’eau pure qui est égale à 10-7 M
Comme les acides forts, les bases fortes qui appartiennent dans la catégorie des hydroxydes sont complètement
dissociées dans l’eau. Et la concentration de base MOH introduite exprimée en ions g/l ou molarité est aussi
celle de [HO-] (M = le métal constituant le cation de la base, p. ex Na, K,…).
MOH → M+ + OH-
La concentration de OH- sera égale à celle de MOH, ainsi [OH-] = CB où CB est la concentration de la base MOH.
10−14 10−14
Donc [𝐻3 𝑂+ ] = [𝑂𝐻−] = 𝐶𝐵
et pH = 14 + log CB
Comme pour les acides, ceci est valable pour des concentrations des bases fortes supérieures à 10-6 M
78
5.3 pH d’une solution d’acide faible
[𝐻3 𝑂 + ][𝐴− ]
𝐾𝑎 =
𝐻𝐴
𝐾 [𝐻 𝑂+ ] 2
𝑎= 3
𝐶𝐴
1º) Pour les polyacides ou acides polyprotiques forts, l’unité de concentration de l’acide à utiliser pour le
calcul est la normalité. (Pour na notion de normalité, voir plus loin en amont, ou matériel de chimie physique).
Exemple : le pH d’une solution de H2SO4 5.10-3 M est de : pH= - log 2.5 * 10-3 = 2
2º) Les polyacides ou acides polyprotiques faibles sont caractérisés par plusieurs pKA correspondant à chaque
équilibre de dissociation : H2A HA- + H+
Seule la première ionisation entre en ligne de compte dans le calcul du pH car les autres (la deuxième et la
troisième) ionisations sont négligeables devant elle.
Dans ce cas on utilise la formule d’un acide faible et la molarité comme unités de concentration
Exemple : H3PO4 possède trois pKA : pKA1 = 2,2 ; pKA2 = 7,2 et pKA3 = 12,4
Le pH d’une solution de H3PO4 1M sera de : pH = ½ pKA1 - 1/2 log CA = ½. 2,2 - 1/2 log 1 = 1,1
79
Donc
Le pH d’une solution aqueuse d’un oxyde sera celui du composé auquel l’oxyde donne naissance par une
réaction avec l’eau.
Par exemple :
Pour l’oxyde acide, le pH est celui de l’acide correspondant : oxyde SO3 +H2O → H2SO4
Pour l’oxyde basique, le pH sera celui de la base correspondante : Oxyde Na2O + H2O → 2 NaOH
En chimie, une solution tampon est une solution qui maintient approximativement le même pH malgré
l'addition de petites quantités d'un acide ou d'une base, ou malgré une dilution.
80
- Empêcher la variation du pH lors d’une dilution
- Amortir les variations de pH du milieu lors de l’ajout d’un acide ou d’une base.
Exemples :
- Le sang fait intervenir le système tampon H2CO3/HCO-3 pour pouvoir absorber des acides ou des bases
produites par diverses réactions biologiques sans variation importante de son pH.
- lorsqu’on ajoute 1 ml de HCl 10 M respectivement dans 1 litre d’eau pure et ensuite dans 1 litre d’une
solution tampon acétique 1 M en CH3COOH et 1 M en CH3COONa, la variation du pH dans les deux
solutions est : dans l’eau pure : pH initial = 7 et pH final = 2 ;
- dans le tampon acétique : pH initial = 4,8 et pH final = 4,7
- D’une base faible et un sel de son acide conjugué, exemple : NH3 (Base faible) et NH4Cl (sel de son
acide conjugué).
NH3 + NH4Cl
Le pH des solutions tampons peut être calculé par la formule suivante où C est la concentration :
[ 𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂 − ]
pH2 = pKa CH3COOH + log [ 𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻]
𝐶𝐶𝐻3𝐶𝑂𝑂𝐻
Ou, respectivement pH = pKA + log
𝐶𝐶𝐻3𝐶𝑂𝑂−
Ainsi, comme on peut le voir, l’anion acétate amortit les protons additionnels = stabilité du pH
b) Ajout d’un petit volume de base : NaOH dilué = OH- de la base et H+ de l’acide acétique réagissent et
forment H2O
81
Le proton de l’acide acétique capte l’anion hydroxyde de la base pour former de l’eau = l’ajout de
NaOH ne modifie pas du tout le pH puisque, en tant qu’acide faible, CH3COOH ne se dissocie pas en
quantité considérable pas d’effet sur le pH
En biochimie et physiologie, deux systèmes de tampons sont particulièrement importants : le système tampon
carbonate et le système tampon phosphate :
H2CO3 ↔ HCO3- + H+
Toutefois, à mesure qu’il est consommé, H2CO3 est progressivement restitué à partir de CO2 et H2O.
L’action de l’eau sur les sels qui y sont dissouts ne se limite pas toujours à une simple ionisation (du sel en ses
composantes) , elle peut aboutir à la transformation partielle de ces sels.
Exemple :
Cette transformation partielle des sels sous l’action de l’eau est appelée ‘hydrolyse’ (concrètement, une
hydrolyse du sel en ses composantes, suivi de la reconstitution de l’acide faible au détriment de la molécule d’eau
qui, elle, cède un proton à l’anion de l’acide faible). C’est un phénomène inverse à celui de la neutralisation.
La réaction d’hydrolyse précédente est caractérisée par une constante d’équilibre appelée constante d’hydrolyse,
Kh, :
82
Les sels d’acides forts et de bases fortes (NaCl, de NaOH base forte, et HCl, acide fort) ne subissent pas
d’hydrolyse car leurs cations et anions n’ont aucun caractère acide-base.
- Au Ka de l’acide associé, s’il s’agit d’un sel de base faible et d’acide fort
𝐾𝑒
- à s’il s’agit d’un sel d’acide et de base faibles
𝐾𝑎 𝐾𝑏
Pour calculer le pH d’une solution de sel il suffit d’envisager le comportement acide ou basique de chacun
des ions en solution et d’appliquer les formules de pH définies antérieurement.
1) pH d’une solution d’un sel d’acide fort et de base forte => pH = neutre
Considérons par exemple NaCl qui donne des ions Na+ et Cl- en solution aqueuse :
Na+ provient de la base forte NaOH. Il n’a aucun caractère acide et est donc neutre en solution.
Cl- est l’ion conjugué de l’acide fort HCl ; il peut être considéré comme neutre en solution.
Par conséquent le pH d’une telle solution est neutre, c’est-à-dire pH=7 comme celui de l’eau pure.
2) pH d’une solution d’un sel d’acide faible et de base forte = => pH = d’une base faible.
Exemple : CH3COONa donne des ions CH3COO- et Na+ en solution aqueuse :
Na+ n’a aucune action sur l’eau et est donc neutre.
CH3COO- est une base conjuguée faible de CH3COOH dont le pKA = 4,8.
3) pH d’une solution d’un sel d’acide faible et de base faible : = pH = d’un acide faible
Exemple : NH4Cl donne des ions NH+4 et Cl- en solution aqueuse. Cl- est neutre en solution. NH+4 est un
acide faible dont le pKA = 9,2. Donc le pH d’une telle solution sera celui d’un acide faible.
= pH d’acide faible.
4) pH d’une solution d’un sel d’acide faible et de base faible : pH = ½ pKA1 + ½ pKA2
83
Exemple : CH3COONH4, ce sel donne des ions CH3COO- et NH+4 en solution aqueuse. L’ion NH+4 est un
acide faible, pKa = 9,2.
On a donc un mélange de deux couples acides-bases différents dont les concentrations initiales en NH4+ et
CH3COO- sont égales.
Le pH d’une telle solution sera égale à : pH =1/2 pKA1 + ½ pKA2 et pour cet exemple
pH= 1/2. 9,2 + ½. 4,8 = 7
pH = 1/2 pK CH3COOH+ + 1
/2 pKa NH+4
Exemple : NaHCO3.
Un tel sel est ampholyte (on dit aussi « amphotère »). . En effet, dans le cas de cet exemple, on a l’ion
Na+ qui est neutre et l’ion HCO-3 qui peut jouer un double rôle.
Dans le rôle de base : HCO-3 + H+ ᴝ H2CO-23 Le pKa est celui de pKA1 de H2CO3 = 6,38.
La concentration de départ de HCO-3 étant la même en tant qu’acide et base, on applique la formule vue
précédemment pH = 1/2 pKA1 + ½ pKA2
Pour notre exemple, nous avons le pH qui est égal à : pH = 1/2 (6,38 + 10,32) = 8,35
(pH = ½ (6,38+10,32) = 1/2 (16,80) = 8,35
Le jus de citron, la bière, le vinaigre, le jus d’orange, le jus de tomate et la solution d’aspirine sont acides tandis
que l’eau savonneuse, la solution de détergent, la solution de bicarbonate, l’oxyde de magnésium MgO hydraté (=
« lait de magnésie », l’eau de mer et le blanc d’œuf sont basiques.
Dans la pratique il est rare qu’on calcule le pH d’une solution. Généralement celui-ci est mesuré ou estimé
expérimentalement.
5.1 Détermination du pH des solutions à l’aide des indicateurs colorés
84
Un indicateur coloré est une substance dont la couleur dépend du pH de la solution dans laquelle elle se trouve.
L’indicateur est lui-même un acide faible (ou une base faible) dont la base conjuguée (ou l’acide conjugué) est de
couleur différente.
En représentant de façon générale la forme acide de l’indicateur par Hin, on a, en solution aqueuse, l’équilibre
[𝐶𝐻3 𝑂 + ][𝐼𝑛− ]
suivant : 𝐾𝑖𝑛 =
[𝐻𝐼𝑛]
[𝐼𝑛][𝐻3 𝑂 + ]
Hin + H2O ↔ H3O+ + in- dont la constante Kin est : 𝑘𝑖𝑛 =
[𝐻𝐼𝑛]
𝐾𝑖𝑛 [𝐼𝑛] [𝐼𝑛− ]
On a = → pH= pKIn + log
[𝐻3 𝑂 + ] [𝐻𝐼𝑛] [𝐻𝐼𝑛]
L’indicateur est toujours utilisé en très petite quantité ; ainsi, la concentration en H3O+, [H3O+] est déterminée
par le pH de la solution à laquelle l’indicateur a été ajouté.
[𝐼𝑛− ]
Kin étant constante, à une température donnée, la concentration de H3O+ de la solution détermine le rapport [𝐻𝐼𝑛]
On admet habituellement que la solution prend la couleur de la forme des indicateurs dont la concentration est au
moins dix fois plus élevée que celle de l’autre forme.
La couleur de la forme acide sera obtenue lorsque [HIn] > 10 [In-] : cette condition est réalisée lorsque le pH de
(𝐼𝑛− )
la solution sera égal à : pH = pKin+ log (10 𝐼𝑛−) = pKIn-1
Inversement, la solution prendra la couleur de la forme basique de l’indicateur lorsque [In-] > 10 [Hin]. Donc
10[𝐻𝐼𝑛]
lorsque le pH sera égal à : pH = pKIn + log = pKin +1
[𝐻𝐼𝑛]
Entre les deux pH, c’est-à-dire pKIn ± 1 la couleur de la solution est un mélange de couleur de deux formes de
l’indicateur.
Cette zone, en fait délimitée par la sensibilité de l’œil, qui s’étend dans un domaine
pH= pKin ± 1
d’environ deux unités de pH autour de pKIn, soit
85
Quarrie et al. Chim Gén 3ème éd p 789
L’utilisation d’un seul indicateur ne permet d’évaluer le pH avec une certaine précision que si celui-ci se trouve
dans le domaine de la zone de virage. Sinon l’indicateur indique tout simplement si le pH de la solution est
supérieur ou inférieur au pKin.
On peut cependant réaliser des mélanges d’indicateurs choisis de façon que leurs zones de virage se recouvrent et
avec lesquels on peut observer un changement de teinte dans un domaine de pH plus restreint. Ce principe de
l’indicateur mixte est à la base de la fabrication des papiers indicateurs universels.
Les papiers indicateurs universels sont fabriqués par imprégnation judicieuse sur un papier adéquat de plusieurs
indicateurs colorés, de telle façon qu’aux différents pH, le papier indicateur prenne une coloration particulière.
Les couleurs correspondantes aux différents pH sont indiquées sur la boite qui contient le papier indicateur. Un
papier indicateur peut couvrir un domaine de pH allant de 1à 14 en prenant une coloration particulière à chaque
unité de pH.
Un pH-mètre est un appareil qui permet de déterminer avec précision le pH d’une solution à l’aide des électrodes.
L’électrode indicatrice de pH est généralement une électrode de verre. Elle est constituée par une membrane de
verre très fine séparant deux milieux, l’un à pH fixe, l’autre ayant le pH que l’on veut mesurer. On trouve des pH-
mètres digitaux et analogiques.
Le pH d’une solution donne la concentration (l’activité) des protons en solution. Cette quantité peut être
différente de la quantité totale de protons (salifiables) que contient un acide et qu’il peut transférer à une base.
C’est le cas par exemple des acides faibles même en solutions diluées, et des acides polyprotiques.
Un titrage est une procédure de laboratoire qui vise à déterminer le titre, la concentration d’une solution en un
analyte donné.
Analytes
Au laboratoire, on entend par « analyte » la substance dont on cherche à doser la concentration dans un
échantillon, une matrice quelconque.
Les titrages acido-basiques sont des méthodes utilisées en laboratoire pour doser les innombrables espèces
inorganiques, organiques et biologiques qui possèdent des propriétés acides ou basiques et dont on fait usage pour
faire exécuter une réaction spécifique.
86
les solutions étalons employées pour les titrages acido-basiques sont des acides forts ou des bases fortes, car leurs
réactions avec les analytes sont plus complètes que celles de leurs homologues faibles, ce qui permet d’obtenir
des points de fin de titrage plus nets.
Les solutions étalons acides sont préparées par dilution d’acide chlorhydrique HCl, d’acide perchlorique (HClO4)
ou d’acide sulfurique (H2SO4) concentré.
L’acide nitrique (HNO3) est rarement utilisé car ses propriétés oxydantes risquent d’induire des réactions
secondaires indésirables.
Les solutions étalons basiques sont habituellement préparées à partir des hydroxydes solides de sodium, de
potassium et parfois de baryum.
Indicateurs acido-basiques
Voir liste dans le tableau : « caractéristiques de quelques indicateurs »
87
88
CHAPITRE VII : REACTIONS DE PRECIPITATION
1. SOLUBILITE (S).
La solubilité est définie comme étant la concentration du soluté dissout dans la solution saturée.
A une température et une pression données, la solubilité est surtout déterminée par la nature du solvant et du
soluté. Elle va de la solubilité infinie (miscibilité en toutes proportions) à l’insolubilité quasi-totale.
Elle est souvent exprimée en molarité ou en gramme de soluté par 100ml de solution.
Pour l’équilibre hétérogène la constante d’équilibre est : Ks = [A+][B-] (Ks est produit de solubilité)
D’une manière générale pour un électrolyte quelconque Aa Bb peu soluble, donne l’équilibre
ABs aAb+ +bBa- , le produit de solubilité Ks est :
Ks=[Ab+]a[Ba-]b
Exemples : AgCls Ag+ + Cl-- on a Ks= [Ag+][Cl-] et
Le produit de solubilité d’un composé peu soluble, comme toute constante d’ équilibre, est une constante à une
température donnée. Ses valeurs, données sans unités, sont calculées pour des solutions saturées concernées dont
les concentrations sont exprimées en molarités.
𝑎+𝑏 𝐾
Ks =[as]a[bs]b→ aa. Sa. Bb. Sbs= √𝑎𝑎𝑏𝑠 𝑏
= aa.bb.Sa+b
Les valeurs numériques des produits de solubilité sont données dans diverses tables généralement à 25°c. Elles
sont quelquefois exprimées sous formes de pKs = colog10 Ks= -logKs.
89
CaF2 1,7x10-10 AgCl 2,8x10-10 Cu(OH)2 1,6x10-19
CaCrO4 7,1x10-4 Ag2CrO4 1,9x10-12 Cu(IO3)2 1,3x10-7
Mg (OH)2 1,8x10-11 Ag2S 1x10-51 Mn (OH)2 2x10-13
PbS 7x10-29 Fe (OH)2 1,6x10-15 CdS 1,4x10-28
PbSO4 1,3x10-8 FeS 1x10-91 Ni(OH)2 1,6x10-16
[Ab+]= aS et [Ba-]=bS
En remplaçant [Ab+] par sa valeur aS et [Ba-] par Bs on a : Ks = (aS)a (bS)b = aa.bb.S(a+b) d’où :
𝑲𝒔
S= [ ] 𝟏⁄𝒂 + 𝒃
𝒂𝒂 .𝒃𝒃
Cette relation n’est valable que dans les cas où les ions et composés concernés ne subissent pas de relations
secondaires telles que l’hydrolyse de l’anion ou la formation de complexe. Soulignons aussi que le degré de
solubilité ou tout simplement la solubilité d’un composé dans un milieu donné doit toujours être jugée par sa
valeur de solubilité et non par son produit de solubilité qui reste une constante à une température donnée. Ceci est
illustré par l’étude de dissolution de sels peu solubles dans les solutions.
5. a. Influence d’ions communs sur la solubilité (Effet de masse des ions communs)
Par exemple :la solubilité de AgCl dans l’eau pure est de 1,7x10-5 moles/litre à 25°c et son produit de solubilité
2,8 * 10-10.
Que devient la solubilité de ce sel dans une solution où on ajouté une solution de AgNO3 (ion commun Ag+) ?
Au point de vue qualitatif, conformément au principe de LE CHATELIER, nous pouvons dire que le fait d’ajouter
des ions Ag+ dans le milieu va déplacer l’équilibre de solubilité AgCl(s) Ag+ + Cl- vers la disparition de Ag+
c’est-à-dire vers la gauche ( ), vers la formation du précipité de AgCl.
La solubilité de AgCl va donc diminuer jusqu’à satisfaire de nouveau la condition d’équilibre suivant :
Ks= [Ag+] [Cl-] = 2,8 *10-10
En conclusion, la solubilité d’un composé peu soluble diminue par addition d’ion commun. Ce phénomène
est aussi appelé effet de masse des ions communs.
Le changement de pH d’une solution peut produire une modification de la solubilité d’un composé peu soluble
chaque fois qu’un des ions dus à la dissociation de ce composé est :
- Susceptible de réagir avec les ions H+ ou OH- de l’eau (c’est le cas par exemple des sels d’acides faibles
tels que les sulfures (exemple CdS)
90
S2- + H2O HS- + OH-
SH- + H2O H2S + OH-
- Un des ions de la dissociation de l’eau (p. ex. OH- venant de la dissociation de Mg(OH)2).
Ce phénomène explique la dissolution des hydroxydes métalliques en milieu acide par le déplacement
des équilibres suivants vers la droite (→) :
REACTION DE PRECIPITATION
C’est-à-dire pour notre exemple, les ions A+ et B-, peuvent ne pas provenir de la dissolution du seul composé AB,
mais aussi de la dissociation de AD + CB ou de AB+CD. À ce moment la concentration de A+ peut ne pas être
égale à celle de B—dans l’expression du produit de solubilité.
Néanmoins pour le composé peu soluble AB, que quel que soit le milieu si :
Si une solution contient plusieurs ions susceptibles de donner un précipité c’est-à-dire un composé peu soluble,
avec un même ion antagoniste, les différents composés peu solubles ne vont pas se former en même temps mais
successivement en raison des différences de leurs produits de solubilité.
Ainsi à l’aide du produit de solubilité on peut rechercher les conditions pour ne précipiter qu’un ion donné dans
une solution qui en contient d’autres susceptibles d’être également précipités par le même réactif.
Par exemple, si une solution contient les ions Cl-, (KCl) et I-, (KI) à la même concentration et que l’on ajoute
progressivement une solution de Ag+ (AgNO3), il y aura précipitation dès qu’un des produits de solubilité des
composés peu solubles AgCl ou AgI sera atteint. Dans ce cas, I- va d’abord précipiter et au moment où l’ion Cl-
va commencer à précipiter on pourra considérer que la précipitation de I- est pratiquement complète.
Ce principe est mis en application en laboratoire pour séparer et doser des composantes d’un échantillon.
8. APPLICATIONS.
Les applications de cette notion sont nombreuses notamment en chimie analytique et préparative
Solution étalon
Le réactif précipitant le plus important est le nitrate d’argent (AgNO3) ; les méthodes de titrage basées sur le
nitrate d’argent sont aussi appelées méthodes argentimétriques ou argentimétrie.
Analytes
Le nitrate d’argent est aussi utilisé pour le dosage des halogénures, de quelques anions semblables aux
halogénures (SCN-, CN-, CNO-), des acides gras et de plusieurs anions inorganiques divalents.
91
Indicateurs
Le point de fin de titrage induit par un indicateur chimique consiste usuellement en un changement de couleur
(virage), ou parfois en l’apparition ou la disparition d’une turbidité dans la solution titrée. Les conditions de
validité d’un indicateur donné sont analogues à celles d’un indicateur acido-basique.
On utilise couramment trois indicateurs dans les titrages argentimétriques.
Chaque indicateur donne le nom de la méthode de titrage.
1. Ion chromate (chromate de sodium, Na2CrO4) : méthode de Mohr
2. Ion fer (III) : méthode de Volhard
3. Indicateurs d’adsorption : Méthode de Fajans
Mohr
Mohr
Volhard
- Chimie dentaire : l’émail dentaire est constitué l’hydroxyapatite, Ca5 (PO4)3OH. La carie est un trou qui
se forme dans l’émail dentaire suite à sa dissolution due à l’action des acides faibles de la salive (et
formés par des bactéries métabolisant les glucides de la nourriture).
- Des recherches récentes ont montré que si la dent baigne dans une solution contenant des quantités
appropriées de Ca2+, PO43- et F- , elle subit une minéralisation par Ca5(PO4)3F- (fluorapatite).
- Cette partie reminéralisée est plus résistante, moins soluble, en milieu acide que l’hydroxyapatite.
Pourquoi ? En solution aqueuse, l’anion F- , issu de la dissociation de l’acide fort, est inerte, neutre, =il
ne sera donc attaqué par rien = résistance et stabilité !
- Dosage gravimétrique (ex. dosage de SO2-4 par la formation du composé peu soluble BaSO4)
- Les calculs rénaux sont généralement des cristaux peu solubles de CaC2O4 (oxalate de calcium : acide
oxalique, nom trivial pour acide ethanedioïque)
- Séparation des cations métalliques ou des anions,
- Analyse qualitative : identification des ions (anions, cations,..)
92
CHAPITRE VIII : REACTIONS DE COMPLEXATION.
1. DEFINITIONS
En général, un ion complexe ou une molécule complexe consiste en un ion central (atome central) entouré, sans
considération de l’étage d’oxydation d’un certain nombre d’ions ou des molécules appelés ligands (ou
coordinats),
L’ion central est d’ordinaire une espèce chimique déficiente en électrons (c’est-à-dire porteuse d’orbitales
disponibles). Il est généralement un ion d’un métal ou une molécule possédant des atomes ayant des doublets
libres (atomes liants) comme les atomes d’oxygène (H2O, OH-), d’azote (NH3, CN,…), d’ions halogénures (Cl-- ,
F--…). Le ligand est une base de Lewis (peut recevoir une paire d’électrons).
D’une façon générale, le ligand cède les électrons (les doublets électroniques) à l’atome central : ils forment donc
les liaisons de coordination.
Le nombre d’atomes liants du ligand susceptibles de former des liaisons avec l’ion central est égal au nombre de
« dents » (pôles de fixation) du ligand.
Exemples :
- L’ammoniac, NH3, est un ligand monodenté (unidenté)
- L’éthylène diamine, NH2CH2CH2NH2, avec deux atomes pouvant agir comme donneurs d’électrons est
un ligand bidenté.
- L’ion oxalate, C2O2-4, est un ligand bidenté
- L’acide éthylène diamino tétracetique (EDTA) possède six dents :
Structure EDTA
L'EDTA (Éthylène Diamine Tétra-Acétique), ou acide éthylène diamine tétraacétique, est
un acide diaminotétracarboxylique de formule C10H16N2O8.
L'EDTA porte six sites basiques, quatre correspondant aux bases conjuguées (carboxylates) des
fonctions carboxyliques et deux correspondant aux fonctions amines. Ces sites basiques sont également
des centres ligands, faisant de l'EDTA un ligand hexadentate (ou parfois tétradentate, lorsque seuls les
sites carboxyliques sont utilisés). C'est d'ailleurs sa principale caractéristique, son fort
pouvoir chélatant (ou complexant) par lequel il forme des complexes métalliques très stables, ce qui en
fait un traitement en cas d'intoxication aux métaux lourds comme le plomb, avec une concentration
adaptée (voir Applications et chélation). Dans les complexes, l'EDTA est lié aux cations métalliques
sous la forme d'une de ses bases conjuguées
Structure de l’EDTA
Un ligand bidenté (pluridenté) peut s’accrocher par ses deux (plusieurs) atomes liants à un ion central et former
un type particulier de complexe que l’on dénomme chélate (du grec khêlê : pince).
L’éthylènediamine est un exemple classique d’agent chélatant. Quelquefois cependant il arrive qu’un ligand
multidenté n’utilise pas toutes ses dents pour des raisons de conformation stérique.
Le nombre de liaisons qu’un cation central forme avec les ligands est appelé nombre (ou indice) de
coordination ou encore nombre de coordinence ou complexe. Ce nombre est souvent égal à 2,4 et 6.
93
La charge du complexe est égale à la somme algébrique des charges (nombre d’oxydation) de ses différents
constituants.
Pour écrire la formule moléculaire d’un ion complexe, on place l’ion central et les ligands entre crochets si
nécessaires, et le ligand entre parenthèse s’il est composé de plusieurs atomes. Exemple :
Pour un composé neutre qui englobe un ion complexe, on suit les mêmes règles que les composés ordinaires ;
c’est-à-dire le groupement cationique précède le groupement anionique dans la formule moléculaire. K4 [Fe(CN)
6] ou K4Fe(CN)6
2. NOMENCLATURE
De nombreux ions complexes ont des noms courants qui décrivent assez bien leur composition, exemples l’ion
ferrocyanure : Fe(CN) 6-4, l’ion ferricyanure Fe(CN) 6-3.
Cependant la synthèse d’ions complexes plus compliqués a nécessité l’élaboration d’une nomenclature
systématique dont les règles sont données ci-dessous :
1. On cite d’abord le nom des ligands précédés des préfixes grecs indiquant leurs nombres et ensuite
celui de l’atome central, mais en lui ajoutant la terminaison « ate » si le complexe est globalement
négatif, et enfin son degré d’oxydation.
Le nombre de ligands monodentés par l’ion central est indiqué par les préfixes grecs : mono, di, tri, tétra,…,
tandis que celui des ligands polydentés peut –être indiqué par les préfixes bis, tris, tetrakis…
Exemple :
Quand on dissout un sel complexe dans l’eau, comme généralement pour tout sel, il s’ionise totalement en
donnant d’une part l’ion complexe et d’autre part l’ion ou les ions simples qui lui étaient liés électrostatiquement
pour assurer la neutralité électrique de l’ensemble.
94
Exemple : en solution aqueuse, le sel dicyanoargentate –I de potassium se dissocie en ion K+ et en ion complexe
Ag (CN)-2 : K[Ag(CN)2]→ Ag(CN)-2 + K+
Cependant l’ion complexe lui-même aussi dissocie partiellement en ion central et en ligand suivant sa stabilité.
Cette dissociation, souvent très faible, peut se faire en plusieurs étapes caractérisées chacune par une
constante de dissociation :
Souvent au lieu de Kc, on utilise pKc= -log Kc pour caractériser la stabilité du complexe.
Kc ne dépend que de la température et est calculée en mol/litre.
Un complexe est d’autant plus stable, donc d’autant plus « parfait » que Kc est petit et que pKc est grand.
Généralement lorsque Kc est supérieur à 10-4, le complexe est considéré peu stable et on dit qu’il est
« imparfait » et parfois on l’appelle « complexe labile »
Le tableau VIII.1 donne les valeurs de constante d’instabilité de quelques complexes.
1) De la nature de l’ion central : l’ion complexe d’un même ligand est généralement d’autant plus stable que
le rayon de l’ion central est petit et que son étage d’oxydation est élevée.
2) De la nature du ligand : les ions complexes d’un même ion centra sont d’autant plus stables que les
ligands de nature semblable qui les complexent possèdent plusieurs dents (pôles de fixation)
3) De la nature du milieu : (pH,…)
Pour des ligands possédant le même nombre de dents, la stabilité du complexe dépend de la facilité avec
laquelle les différents ligands cèdent leur doublet libre. On appelle parfois un ligand qui cède facilement
son doublet libre, c’est- à dire qui a une forte interaction avec l’ion central, un ligand à champ fort.
Les ligands monodentés suivants sont classés suivant l’ordre décroissant de leur force d’interaction avec
l’atome central : CN- > SCN- > NH3 > H2O
CN- est un ligand à champ fort et NH3 à champ faible.
4. REACTION DE COMPLEXATION
Les réactions de complexation sont des réactions de substitution.
95
2º) Permutation de ligands dans les complexes
Le ligand à champ plus fort déplace le ligand à champ plus faible du complexe.
Exemple : [Cu(H2O)4 ]2+ + 4NH3 [Cu(NH3)4]2+ + 4H2O
[Cu (H2O)4]2+ tétraquacuivre II, bleu clair [Cu(NH3)4]2+ tétramine cuivre II bleu marine
5. APPLICATIONS
Les applications sont nombreuses, notamment :
L’acide éthylènediaminetrétraacétique, qui est plus connu sous l’abréviation EDTA, est le titrant
complexométrique le plus largement utilisé.
Les solutions d’EDTA (Y4-) sont particulièrement appréciées comme titrants (étalons) parce que ce réactif
se combine avec les ions métalliques dans un rapport 1 :1 indépendammemnt de la valeur de leur charge.
Ainsi, la formation des complexes d’argent et d’aluminium procède selon :
Anlaytes
Les titrages complexométriques par l’EDTA ont été utilisés pour doser pratiquement tous les cations
métalliques à l’exception des ions des métaux alcalins.
Les indicateurs
Il existe plusieurs indicateurs potentiels pour le titrage d’ions métalliques par l’EDTA.
Le noir d’ériochrome T® (NET) est un indicateur d’ion métallique qui est utilisé pour le titrage de
plusieurs cations courants ; les complexes métalliques du noir d’ériochrome T sont généralement rouges.
Là, l’oxygène est transféré à la myoglobine qui le stocke et où il est impliqué dans des réactions d’
oxydation du glucose.
96
- À l’extrémité de la chaîne de transfert d’électrons (ou chaîne respiratoire) sur la crête de la membrane
mitochondriale interne, l’oxygène transporté par l’hémoglobine sert à accueillir, comme poubelle, les
électrons qui terminent leur transfert le long de cette chaîne et qui, maintenant dépourvu de leur énergie
additionnelle, dont ils viennent de se débarrasser progressivement durant leur transfert, ne servent plus à
rien sinon à équilibrer, en électrons, la réaction entre H+ et l’O2 qui vient d’arriver, et à former de l’eau
d’oxydation :
4 H+ + O2 + 4 e- - 2 H2O
Ensuite, l’ hémoglobine transporte le dioxyde de carbone (CO2) produit vers les poumons (sang veineux).
- L‘ acide éthylène diamino tétracetique (EDTA) est un des anticoagulants du sang utilisés au labo
chimique ou médical. L’ion Ca2+ est à la base de la coagulation du sang, car dans la cascade de la
coagulation, il catalyse la transformation de la prothrombine en thrombine et du fibrinogène en fibrine.
Lorsqu’au laboratoire, on ajoute de l’EDTA dans le sang prélevé, ce dernier va complexer les ions Ca 2+ et
donc inhiber la coagulation. Ainsi, le sang peut rester liquide hors de l’organisme pendant plusieurs
heures.
1. DEFINITIONS
Les réactions d’oxydoréduction sont des réactions qui font intervenir un transfert d’électrons entre les
substances qui réagissent. Au cours de ces réactions un certain nombre d’éléments chimiques changent
d’étages d’oxydation suite à un gain ou à une perte d’électrons.
Exemple : Zn (s) + 2HCl- → ZnCl2 + H2(g)
Zn(s) + 2H+ + 2Cl- → Zn2+ + 2Cl- + H2(g) ou Zn (s) + 2H+ → Zn2+ + H2(g)
L’étage d’oxydation de l’élément qui a perdu des électrons augmente (de 0 à +2 pour le zinc). On dit alors que
cet élément a été oxydé, c'est-à-dire qu’il a subi une oxydation. Il a, en d’autres termes, cédé ses électrons à un
autre élément. Il est donc appelé réducteur.
Les électrons perdus par un élément sont obligatoirement récupérés par l’élément antagoniste. L’étage
d’oxydation de ce dernier élément décroit (de +1 à 0 pour l’hydrogène). Cet élément, en captant les électrons,
est réduit, il a donc subi une réduction. Il est donc appelé oxydant car il permet l’oxydation de l’élément
antagoniste en fixant les électrons que ce dernier vient de céder.
La réaction d’oxydoréduction est donc constituée d’une demi-réaction d’oxydation et d’une autre de réduction :
Chaque élément se retrouve une fois sous une forme oxydée (capteur d’électrons), une autre fois sous une forme
réduite (donneur d’électrons). Les deux formes associées d’un même élément forment un couple oxydoréduction
ou couple redox de l’élément. Ainsi donc la réaction d’oxydoréduction s’effectue entre deux couples redox.
97
Des réactions d’oxydoréduction peuvent aussi s’effectuer entre des réactifs qui ne sont pas directement en
contact, mais seulement réunis par un conducteur métallique (qui assure le transfert d’électrons) dans un système
appelé pile. Dans ce cas, on parle plutôt des réactions électrochimiques.
Exemples : La réaction d’oxydoréduction est directe. Les deux réactifs sont en contact direct. Exemple :
2 Ag+ + Cu(s) → 2 Ag(s) + Cu2+
Cu
Ag+
Par contre, la réaction électrochimique est une réaction d’oxydoréduction indirecte. Les deux réactifs ne sont pas
en contact direct. Exemple : 2 Ag+ + Cu(s) → 2Ag(s) + Cu2+
Le cuivre passe en solution tandis que l’argent (s) se dépose sur la lame d’argent.
Réaction indirecte
Oxydation Réduction
Dans l’exemple de Cu → Cu2+ + 2e─, le cuivre passe en solution, tandis que dans 2 Ag+ + 2e─→ 2 Ag, l’argent se
dépose sur la lame d’argent. Les 2 électrodes sont dites électrodes attaquables. Parce qu’elles changent de
dimension au cours de la réaction.
Des électrodes qui ne changent pas de dimension au cours de la réaction sont dites électrodes inattaquables ou
inertes. Leur rôle = simplement faciliter le transfert d’ électrons.
Exemple : Au cours de la réaction suivante, la platine est une électrode inattaquable plongée dans la solution
aqueuse ; à sa surface, se déroule la réduction de l'ion ferrique Fe3+ en ion ferreux Fe2+
Fe2+ + NO3─ → Fe3+ + NH4+
98
L’ électrode inerte, dans cet exemple la platine, plonge dans une solution dont les solutés constituent un
couple redox (ex. Fe3+ / Fe2+). La platine elle-même reste inerte, et ne sert qu’au transfert des électrons,
sans participer elle –même à la réaction
En médecine, l’électrode est aussi l’extrémité d’un conducteur électrique que l’on met en contact avec
un site de l’organisme pour capter les variations du courant électrique produit ou pour y appliquer un
traitement.
Pour équilibrer une réaction d’oxydoréduction en solution aqueuse, on procède généralement par la
méthode des demi – réactions.
Exemple : pour équilibrer l’ équation
Cr2O2-7 + H2SO3 → Cr3+ + HSO-4 (en milieu acide).
Cr2O2-7 : 2x – (14 – 2) HSO-4
x =6
H2SO3 : +2 +x – 6 0 0 + 1 + x – (8 – 1) x = 6
X=6–2=4
1. Identifier les éléments oxydés et réduits en précisant leur degré d’oxydation respectif :
Cr de +6 à + 3 : réduction, S : de +4 à + 6 : oxydation
b) Les charges des réactifs et des produits en notant le nombre d’électrons échangés et en
ajoutant éventuellement les termes H3O+ pour une réaction en milieu acide et ou OH─ pour
une réaction en milieu basique
Cr2O2-7 + 6 e─ → 2 Cr3+ H2SO3 → HSO-4 + 2 e─
Cr2O2-7 + 6 e─ + 14 H3O+ → 2 Cr3+ H2SO3 → HSO-4 + 2 e─ + 3 H3O+
-2 –6 + 14 = 6 -1 -2 +3
99
c) Le nombre d’atomes d’oxygène et d’hydrogène par addition du terme H2O
Cr2O2-7 + 6 e─ + 14 H3O+ → 2 Cr3+ + 21 H2O H2SO3 + 4 H2O → HSO-4 + 2 e─ + 3 H3O+
4) Combiner les deux demi- réactions équilibrées pour obtenir la réaction globale d’oxydoréduction, en
tenant compte du nombre d’ électrons échangés.
1: = c, à gauche) Cr2O2-7 + 6 e─ + 14 H3O+ → 2 Cr3+ + 21 H2O
2: = c, à droite) H2SO3 + 4 H2O → HSO-4 + 2 e─ + 3 H3O+
Σ = Cr2O2-7 + 5 H3O+ + 3 H2SO3 → 2 Cr3+ + 9 H2O + 3 HSO-4
Dans la dernière ligne :
a) + 5 H3O+ : 5 pour équilibrer les charges
b) 3 H2SO3 et 3 HSO-4 : le facteur 3 vient de la division de 6 e-
(1ère ligne) par 2 e- (2ème ligne)
Autres exemples :
H2O2 + I− → I2 + H2O (en solution aqueuse)
Le pouvoir oxydant ou réducteur d’une espèce chimique en solution aqueuse, où les ions sont
hydratés, est donné par son potentiel standard de réduction, Eº : c’est le potentiel de réduction aux
conditions standards : T = 25 ºC, une concentration de 1 mol/l pour les espèces dissoutes, et une
pression de 1 atm (= 101,3 kPa) pour les gaz.
Ce potentiel standard de réduction est une valeur expérimentale, mesurée au moyen des piles
électrochimiques en considérant, par convention, que le potentiel standard de réduction de H2 = zéro.
Le tableau ci-dessous reprend les potentiels standard de réduction de quelques espèces chimiques.
Tableau IX.1 : Potentiels standard de réduction de quelques éléments
Demi – réaction de réduction Ox + n e− ↔ Red Eº (V)
F2 (g) + 2 e− ↔ 2 F− + 2, 87
MnO−4 + 8 H3O+ 5 e− ↔ Mn2+ + 12 H2O + 1,51
+
Au + 3 e− ↔ Au(s) + 1,50
Cl (g) + 2 e− ↔ 2 Cl− + 1,36
+
O2 (g) + 4 H3O + 4 e− ↔ 6 H2O + 1,23
NO−3 + 4 H3O+ + 3 e− ↔ NO (g) + 6 H2O + 0,96
+
Ag + 1 e− ↔ Ag (s) + 0,80
Hg2+ + 2 e− ↔ 2 Hg (l) + 0,80
−
I2 (s) + 2 e− ↔ 2 I + 0,54
2+
Cu + 2 e− ↔ Cu (s) + 0,34
2 H3O+ + 2 e− ↔ H2 (g) + 2 H2O + 0,00
2+
Ni + 2 e− ↔ Ni (s) -0,14
Zn2+ + 2 e− ↔ Zn (s) -0,76
−
2 H2O + 2 e− ↔ H2 (g) + 2 OH -0,83
3+
Al + 3 e− ↔ Al (s) -1,66
2+
Mg + 2 e− ↔ Mg (s) -2,37
Na+ + 1 e− ↔ Na (s) -2,71
2+
Ca + 2 e− ↔ Ca (s) -2,76
100
K+ + 1 e− ↔ K (s) -2,92
Li+ + 1 e− ↔ Li (s) -3,04
Eº est exprimée en V = Volts, ou des fois en mV (=millivolts) : un volt est l’unité SI de la tension
électrique.
Un potentiel standard positif indique que la réaction de réduction, qui est reprise dans le tableau, est
spontanée dans la pile galvanique formée par cette électrode et l’électrode d’hydrogène.
La valeur de 2,87 V étant la plus élevée des Eº du tableau, on dit que le fluor est l’oxydant le plus fort
(il a le plus grand potentiel à oxyder un élément c - à - d à lui arracher des e− ). L’oxydant le plus faible
est forcément celui du tableau qui présente la valeur de Eº la plus négative : l’ion Li+ :
Li+ + 1 e− ↔ Li (s), Eº = -3,04 V
oxydant fort réaction de réduction spontanée entre l’électrode faite de l’ élément considéré et
celle de l’H2
Une valeur négative de Eº indique que dans la pile galvanique formée de l’électrode faite de l’ élément
considérée, et de celle d’hydrogène, c’est la réaction inverse, la réaction d’oxydation qui est
spontanée
Quand on écrit la réaction dans le sens inverse, il faut aussi alors forcément inverser le signe du
potentiel.
La valeur du potentiel standard indique la tendance plus ou moins grande qu’une espèce a pour capter
les électrons. Elle ne dépend donc pas du nombre d’ électrons échangés, ni des coefficients
stoechiométriques de l’ équation :
F2 (g) + 2 e− ↔ 2 F− Eº = + 2,87 V
2 F− ↔ F2 (g) + 2 e− Eº = ─ 2,87 V
½ F2 (g) + 1 e− ↔ 1 F− Eº = + 2,87 V
101
4. Prédiction des réactions d’oxydoréduction en solution aqueuse
À partir des valeurs de potentiels standard de réduction, on peut prévoir le sens d’une réaction
d’oxydation spontanée. La réaction d’ oxydoréduction spontanée se déroule nécessairement entre un
oxydant plus fort et un réducteur plus fort. Dans ces conditions, Eº est forcément positif. Donc, pour
prédire le sens de la réaction, commencer par identifier l’oxydant le plus fort et le réducteur le plus fort
(en inversant, au besoin, les réactions données) :
Exemples :
a) 2 Ag+ + 2 e− ↔ 2 Ag (s) Eº = + 0,80 V et Cu2+ + 2e− ↔ Cu (s) , Eº = + 0,34 V
La variation du potentiel standard Eº, exprimée comme « Eº » (lire delta Eº) est positive, donc la
réaction est spontanée.
2,303 RT [Red]
on a E = Eº = - ────────── log ───── ,
nF s [Ox]
102
n = nombre d’ électrons changés
F = constante de Faraday
À 25 ºC, soit 298,15 K, le facteur 2,303RT / F = 0,059. D’où, l’ équation de Nernst devient
simplement :
0,059 [Red]
E = Eº = - ────────── log ───── ,
n s [Ox]
Pour une réaction générale d’oxydoréduction suivante : Red1 + Ox2 Ox1+ Red2
l’équation de Nernst est :
6. APPLICATION
Solutions étalon :
On utilise souvent les étalons oxydants forts en volumétrie. Parmi ces étalons, les solutions d’ion permanganate
sont très utilisées. Le permanganate est un oxydant puissant dont la demi - réaction est : MnO-4 + 5e-
+ 2+
+8H30 = Mn + 12H2O ∆E°= +1,5volt
Cette demi-réaction ne se produit que dans des solutions qui sont au moins 0,1M en acide fort. On utilise
généralement l’acide sulfurique.
Les solutions étalons de permanganate doivent être conservées dans l’obscurité. (K MnO-4) : le contact avec la
lumière altérerait la composition du produit, par effet d’oxydation.
Indicateurs
Cependant, en ce qui concerne le permanganate de potassium, l’intense coloration violette de ses solutions peut
servir d’indicateur dans la plupart des titrages.
103
Respiration animale,
Le permanganate est un oxydant fort qui est utilisé dans la préparation des solutions antiseptiques.
La teinture d’iode, employée comme antiseptique, est une solution d’iode, I2, et d’iodure de potassium, KI, dans
l’alcool éthylique, CH3CH2OH, (éthanol) (I2 +KI+CH3CH2OH)
MnO-4 +5e + 8 H3O+ Mn2+ +12 H2O
Bleu (mauve) (incolore)
La thermodynamique est la partie de la chimie qui étudie les échanges (transformations) de l’énergie qui
accompagnent les réactions chimiques ainsi que les changements d’état physique des substances. Ce mot vient du
grec : « thermos » chaud et « dunamikos » de « dunamis » puissance.
1. DEFINITIONS
L’étude de la thermochimie et de la thermodynamique nécessite l’acquisition préalable d’un certain nombre de
définitions.
Système
Un système est la portion de l’espace et son contenu, limité par une surface (séparé du reste de l’univers), que
l’on étudie .La surface peut être réelle ou fictive.
Par rapport au système, on distingue le milieu extérieur qui est le reste de l’univers. Tout ce qui n’appartient pas
au système est appelé l’extérieur soit : « système + extérieur = univers »
Un système ouvert peut échanger de la matière avec le milieu extérieur ou avec un autre système ainsi que de
l’énergie.
Un système fermé ne peut pas échanger de la matière avec le milieu extérieur ou avec un autre système, mais
seulement de l’énergie.
Un système isolé n’a pas la possibilité d’échanger de la matière ni de l’énergie avec le milieu extérieur ou autre
système.
Etat d’un système
L’état d’un système est l’ensemble des propriétés qui permettent de le caractériser.
Variables d’état
On appelle variable d’état, toute grandeur nécessaire pour caractériser le système.
Les variables d’état permettent de définir le système sans ambigüité. Leurs données permettent de reconstruire un
système identique.
En chimie, ces grandeurs sont essentiellement : la température, T, la pression, p le volume V et la composition du
système (concentrations, pression partielles, nombres de moles,…)
Fonctions d’état
104
Une fonction d’état est une fonction qui ne dépend que de l’état initial et de l’état final et non du chemin suivi. Sa
valeur ne dépend pas de la manière dont on passe d’un état à un autre état.
∆f = ffinal - finitial
Equation d’état
Une équation m athématique qui relie différentes variables d’état et/ou/ fonctions d’état sera dite équation d’état.
Exemple : l’équation d’état des gaz parfaits pV = nRT.
2. ENERGIE.
L’énergie est définie comme la capacité à effectuer (à produire) du travail.
Les différentes formes d’énergie sont reliées entre elles par le premier principe de la thermodynamique
appelée aussi la loi de la conservation de l’énergie. En effet, au cours de n’importe quelle
transformation, l’énergie peut être convertie d’une forme en une autre ou transférée d’un système à un
autre sous forme soit de travail, soit de chaleur, mais la quantité totale reste toujours invariable.
105
3.1 Enoncé du premier principe de la thermodynamique
Le premier principe de la thermodynamique peut s’énoncer de plusieurs manières équivalentes :
- « l’énergie ne se crée pas et ne se détruit pas, elle passe simplement d’une forme à l’autre »
- « l’énergie d’un système isolé reste constante »
- « l’énergie de l’univers est constante ». en effet, l’univers entier est un système isolé puisqu’il
n’existe pas de milieu extérieur par rapport à l’univers.
Donc la variation de l’énergie interne est égale à la chaleur de réaction absorbée ou dégagée à volume
constant.
Sous pression constante, la chaleur de réaction Qp prend la forme générale (4)
QP = + p∆V (4) soit QP = QV + p∆V (5)
Pour des transformations entre solides et liquides, ∆V est très petit, et QP est pratiquement égal à QV. La
différence n’est sensible que dans le cas des gaz.
5. L’ENTHALPIE : H
5.1 Définition de l’enthalpie : H
Comme Qv (= chaleur de réaction Qv à volume constant) est représenté par la variation de la grandeur
thermodynamique ∆U, il serait utile de pouvoir représenter aussi QP par la variation d’une certaine
grandeur thermodynamique à définir.
D’après l’expression (4) on voit que QP pourrait être considéré comme la variation de la grandeur U +
pV.
On pose, par définition, que H=U + pV(6) et on appelle H l’enthalpie du système.
Théoriquement la variation de l’enthalpie ∆H est : ∆H =∆U + p∆V+ V∆p = QP + V∆p
∆H n’est donc égal à QP que si la pression est QP = ∆H constante (∆P=0) ( Qv =∆U )
L’enthalpie est aussi une fonction d’état car elle dépend de grandeurs qui sont toutes fonctions d’état.
C’est une grandeur extensive qui s’exprime en joule.
Enthalpie = en fait, mesure de la variation de la quantité de chaleur contenue dans un système.
L’équation QP = ∆H est une équation clef en thermochimie.
La variation d’énergie interne d’une réaction est égale à la chaleur transférée à volume constant.
La variation d’enthalpie ∆H d’une réaction est égale à la chaleur transférée sous pression constante. Ces
dernières sont les transformations les plus courantes. C’est le cas, par exemple, pour les êtres vivants.
106
On peut distinguer plusieurs formes d’enthalpie suivant le type de transformation ou de réaction. Ainsi,
on a les enthalpies de liaison, de formation, de combustion, de changement d’état (vaporisation,
condensation, fusion, congélation, sublimation) et de solvatation d’une substance.
De façon plus générale, on parle d’enthalpie de réaction.
∆H f°CO ∆H°comb.CO
CO + ½ O2
Connaissant
∆H°𝑓𝐶𝑂2= - 393,5kJ et ∆H°𝑐𝑜𝑚𝑏.𝐶𝑂 = −238,0 𝑘𝐽 on a par application du
théorème de Hess :
∆H f°CO = ∆H°𝑓𝐶𝑂2 -∆H°comb.CO = -393,5 + 283,0 = - 110,5 kJ
on peut faire cette détermination à l’aide d’un calcul algébrique en écrivant les diverses réactions dans le sens
convenable (même dépourvu de toute signification chimique), de manière à faire apparaître en bilan la réaction
cherchée : C +O2→CO2 -393,5
CO2→CO + ½ O2 + 283,0
C + ½ O2 → CO – 110,5 kJ
5.4 Règles de calcul concernant l’application de la loi de Hess aux équations chimiques.
1. Si on additionne deux équations chimiques qui sont caractérisées par des variations d’enthalpie ∆H° réaction
(1) et ∆H° réaction (2), respectivement, il s’ensuit que la variation d’enthalpie qui en résulte, à savoir ∆H°
réaction (3), est donnée par :
∆H° réaction (3) = +∆H° réaction (2)
2. Si on inverse le sens d’une équation chimique, la valeur de la variation d’enthalpie de l’équation ainsi
obtenue, ∆H° réaction (inverse), est donnée par :
∆H° réaction (inverse) = - ∆H° réaction (directe)
107
3. Si on multiplie une équation chimique caractérisée par une variation par n, il s’ensuit que la variation
d’enthalpie différente à l’équation qui en résulte est : = n∆H° réaction (1)
En guise d’exemple de l’application de ces règles, considérons la mise à profit de valeurs suivantes de ∆H° réaction.
(1) 2 P(s) + 3 Cl2(g) →2 PCl3(l) ∆H° réaction (1) = - 640 kJ
(2) 2 P(s) + 5 Cl2(g) → 2 PCl5 ∆H° réaction (2) = - 886 kJ
en vue de calculer la valeur du ∆H° réaction de l’équation :
(3) PCl3(l) + Cl2(g) →PCl5(s)
Dans le cas présent, on additionne l’équation (2) à l’inverse de l’équation (1), ce qui fournit l’équation (4) :
(2) 2 P(s) +5 Cl2(G) → 2 PCl2(s) ∆H° réaction (2)
2 PCl3(l) →2 P(s) +3 Cl2(g)
∆H° réaction [(1) inversé] = - ∆H° réaction(1)
6. APPLICATION : CALORIMETRIE
Les chaleurs de réactions peuvent être mesurées expérimentalement à l’aide de calorimètres. Ces dispositifs
calorimétriques permettent de déterminer directement la chaleur échangée et la capacité calorifique d’une
substance.
Pour déterminer la capacité calorifique d’une substance, il suffit de fournir à celle-ci une quantité connue
d’énergie sous forme de chaleur puis de mesurer l’accroissement de température qui en résulte. La capacité
calorifique d’une substance est un paramètre qui est toujours positif. L’exemple qui suit illustre l’application de
calcul de Cp.
Exemple : lorsqu’on fournit à 36,0g d’eau à l’état liquide 421,2 J de chaleur, on constante que la température de la
masse d’eau s’élève de 10,0°C à 12,8°C.
Calculer la capacité calorifique de ces 36,0g de H2O(l).
𝑄
Solution : Cp = ∆𝑇𝑝
108
La valeur de ∆T est égale à 12,8°C -10,0°C = 2,8°C. Etant donné qu’un Kelvin représente le même écart de
température qu’un degré Celsius, on a :
Exemple : la capacité calorifique rapportée à une mole d’eau peut être calculée à partir de la valeur Cp
calculée dans l’exemple (150,4 J.K-1 pour 36,0 g d’eau contiennent 2,00 moles d’eau. Dès lors, la valeur du
Cpm de l’eau liquide est :
150,4 𝐽.𝐾−1
Cpm = = 75,2J.K-1.mol-1
2,00𝑚𝑜𝑙
𝐶𝑝 𝑃
Csp = 𝑚 = 𝑚∆𝑇
𝑄
ou 𝐶𝑃
𝐶𝑃𝑆 =
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒(𝑔)
180,4
𝑃𝑆 = 36
Les aliments qu’une personne consomme représentent le combustible qui permet de stabiliser ses diverses
constantes physiologiques comme, par exemple, la température corporelle et qui fournit l’énergie dont il a
besoin pour se mouvoir.
L’unité courante de mesure de la valeur énergétique des aliments est la calorie.
En vue de stabiliser sa masse corporelle, un adulte en bonne santé et normalement actif doit recevoir un
apport alimentaire quotidien correspondant à environ 130 kJ d’énergie (environ 30 Kcal) par kilo de masse
corporelle pour assurer le fonctionnement de l’organisme au niveau minimal.
Si on consomme plus d’aliments que ce qu’exige son activité habituelle, il s’ensuit alors que l’excédent, du
moins celui qui n’est pas éliminé, est stocké dans notre corps sous forme de graisse (lipides). Un gramme de
ces lipides contient environ 39 kJ d’énergie de réserve. On retrouvera, dans le tableau X.1 la valeur
énergétique (par gramme) des lipides, des glucides et des protéines. Noter que la valeur énergétique des
glucides et des protéines est inférieure à la moitié de celle des lipides.
Les valeurs énergétiques de certains aliments courants sont reportées dans le tableau X.2.
109
Tableau X.1 : valeur énergétique des lipides, des protéines et des glucides, rapportée à un gramme.
Tableau X.2 : Valeur énergétique approximative des aliments habituels (pour 100g de partie comestible).
Huiles Sucres
-Huile d’arachide 884 -Miel 300
-Huile de palme 798 -Sucre 387
-Huile de soja 884 -Canne à sucre 72
Céréales Légumes
-Maïs (farine) 360 -Champignons 16
-Riz cuit 130 -Feuilles d’oseilles 37
-Sorgo (farine) 343 -Feuilles de manioc 62
-Farine de blé 370 -Gombo frais 35
-Biscuits divers 422 -Gombo sec 28
-Aubergine 24
Tubercules Fruits
-Igname 138 -Ananas 51
-Manioc frais 146 -Avocat 165
-Farine de manioc 338 -Banane douce 90
-Chikwangue 176 -Orange 70
-Patate douce 117 -Mangue 60
-Pomme de terre 82 -Papaye 32
-Banane plantain 113 -Safou 263
Viandes Insectes
-Bœuf demi-grasse 250 -Sauterelles 170
-Mouton demi-grasse 248 -Chenilles séchées 430
-Porc demi-grasse 290 -Termites séchées 656
-Poulet 150
Autres : Autres :
-Bière 50 -Crème glacée 260
-Fromage blanc, yogourt maigre 60 -Pain, fromage* 290
-Yogourt 110 -Chips, cacahuètes 570
-Spiritueux (40% vol/vol) 240 -Beurre, margarine, 700
240 crème, mayonnaise
110
CHAPITRE XI : CINETIQUE CHIMIQUE
La cinétique chimique étudie la vitesse des réactions chimiques et les facteurs qui l’influencent.
La vitesse des réactions est très variable : certaines réactions de combustion comme l’explosion de l’essence dans
un moteur d’automobile sont très rapides alors que d’autres comme la combustion du bois sont beaucoup plus
lentes.
Contrairement aux grandeurs thermodynamiques, elle dépend du chemin suivi pour passer de l’état initial à l’état
final. Pour la plupart des réactions chimiques, le chemin est généralement constitué de plusieurs étapes, que la
cinétique tentera d’identifie. L’ensemble de ces étapes constitue le mécanisme réactionnel.
1. VITESSE DE REACTION
La vitesse de réaction chimique représente la rapidité avec laquelle les réactifs sont transformés en produits.
Elle est mesurée au moyen de la variation de la concentration des réactifs ou des produits en fonction du
temps ; en effet, les réactifs et les produits étant reliés par une équation stœchiométrique, le choix de l’un ou
l’autre importe peu. On choisit donc de mesurer la variation de la substance qui se prête le mieux à une telle
mesure.
Ainsi, par définition, la vitesse de réaction sera la variation de la concentration moléculaire par unité de
temps.
Soit la réaction élémentaire (c’est-à-dire ne comportant pas d’étapes intermédiaires).
A+B→AB
Soit dCAB la variation de concentration molaire de AB en un temps dit.
Par définition la vitesse de réaction, on a doc :
V= dCAB/dt (1)
Chaque fois qu’une molécule AB se forme, une molécule de A et une molécule de B disparaissent. On a
donc :
dCAB = -dCA = -dCB
Par conséquent, la vitesse de la réaction pourra aussi s’exprimer de la façon suivante :
111
2. INFLUENCE DE LA CONCENTRATION
L’étude de l’influence de la concentration permet de déterminer l’ordre et le mécanisme d’une réaction.
L’ordre d’une réaction chimique se détermine expérimentalement par mesure de la vitesse de réaction en
fonction de la concentration des réactifs.
Exemple :
Pour la réaction ci-dessous : A+B→AB
Si le fait de doubler la concentration de A, en maintenant celle de B constante, a pour fait de doubler aussi la
vitesse de réaction, celle-ci est alors directement proportionnelle à la concentration A et la réaction est ordre
premier par rapport à A. on a alors l’expression suivante de la vitesse de réaction :
V = kC1ACnB
Dans une autre expérience avec les mêmes réactifs, si le fait de doubler la concentration de B en maintenant
celle de A constante a pour effet de quadrupler la vitesse, alors la vitesse de réaction est proportionnelle au
carré de la concentration de B et la réaction est alors d’ordre deuxième par rapport au réactif B. A la suite
d’une telle expérience, on établit l’équation de vitesse comme suit :
Le deuxième exemple suivant illustre les mesures effectuées en vue d’établir la réaction qui relie la vitesse
d’une réaction chimique et les concentrations.
Pour la réaction : CO+ NO2→CO2+NO, on mesure la vitesse de formation des produits en fonction des
concentrations de CO et de NO2. On obtient les résultats suivants :
112
Si on compare les résultats de la deuxième expérience avec ceux de la troisième, on constate que le fait de
diminuer de moitié de la concentration de CO, en maintenant celle de NO2 constante, n’a pas d’effet sur la vitesse
de réaction. La réaction est donc d’ordre zéro par rapport à CO :
Si on compare les résultats de la première expérience avec celle de la troisième, on constate que le fait de doubler
la concentration de NO2 en maintenant celle de CO constante a pour effet de quadrupler la vitesse de formation de
C. La réaction est donc d’ordre deuxième per rapport au réactif NO2. On a :
Déroulement A+B→AB
La réaction est donc d’ordre zéro par rapport à CO, d’ordre deuxième par rapport à NO2 et la réaction globale est
d’ordre deuxième.
Calcul de k
La valeur de k peut être calculée en substituant dans l’équation les résultats de l’un ou l’autre des expériences. A
partir des résultats de la troisième expérience, on obtient :
Vitesse de réaction = k (CO) 0 (NO2)2 = 8,00 x 10-3(mol/L.s)2 = k [0,100]0 [0,200]2 et k = 2,00 x 10-1
Les unités des constantes de vitesse varient en fonction de en forme de l’équation qui relie la vitesse aux
concentrations. La constante de vitesse est souvent exprimée sans unité.
Un processus intermédiaire est une réaction qui fait partie d’un mécanisme de réaction intermédiaire, qui
constitue une étape d’un réaction beaucoup plus complexe.
Les résultats expérimentaux décrits dans l’exemple 2 montrent que l’augmentation de la concentration de CO n’a
pas d’effet sur la vitesse de réaction. Au point de vue de la vitesse de réaction, tout se passe comme si le réactif
CO ne participait pas à la réaction.
Or la réaction ne pourrait pas se dérouler sans la présence de CO. Cette anomalie apparente s’explique par le fait
que dans une réaction chimique, la transformation des réactifs en produits est le résultat d’un ensemble de
réactions simples ; chacune de ces réactions est appelée processus élémentaire et l’ensemble constitue ce qu’on
appelle le mécanisme de réaction.
Certains processus élémentaires sont très rapides alors que d’autres sont plus lents. Les processus rapides ont peu
d’incidence sur la vitesse globale de la réaction alors que le plus lent est déterminant de cette vitesse. Le
processus le plus lent est appelé étape limitative de la réaction.
Pour la réaction CO + NO2 → CO2 + NO, on propose le mécanisme ci-dessous pour expliquer l’expression
de la vitesse déterminée expérimentalement V= k (CO) 0 (NO2)2 :
- Premier étape : NO2+NO2→NO3+NO (lente)
- Deuxième étape : NO3+CO→NO2+CO2 (rapide)
- La somme de ses deux processus élémentaires donne l’équation moléculaire de la réaction.
113
À propos du monoxyde d’azote, NO(g)
C’est une molécule simple, formée seulement d’un atome de N et d’un seul atome de O, mais ses propriétés sont
surprenantes : c’est à la fois un polluant toxique et un neurotransmetteur, un important transporteur de signal
chimique dans les systèmes biologiques.
- C’est un radical libre, possédant un électron célibataire, ce qui le rend particulièrement réactif ;
- C’est un polluant chimique de l’atmosphère du fait qu’il se forme par la réaction entre O2(g) et N2(g)
Aux hautes T internes atteintes lors des combustions dans les moteurs
Sa présence dans l’atmosphère entraîne la formation d’un certain nombre de substances toxiques (p.ex.
NO2(g) , HNO3(g). De nos jours, la technologie arrive à filtrer ces gaz, grâce à l’usage des catalyseurs
placés dans les pots d’échappement des véhicules, afin que ces gaz toxiques ne pénètrent plus dans
l’environnement.
Le NO se forme naturellement dans divers organes du corps. Bien qu’il n’ait une durée de vie que de quelques
secondes (molécule dite très fugace), il est capable de diffuser au travers des membranes cellulaires. Une de ses
importantes fonctions est de servir comme stimulus de la relaxation des muscles lisses des vaisseaux sanguins, ce
qui entraîne une vasodilatation et une augmentation du flux sanguin.
Par ailleurs, certains médicaments (Viagra, Levitra, Cialis) agissent en produisant du NO dans l’organisme,
provoquant la relaxation des vaisseaux sanguins.
Le NO est un important signal chimique dans plusieurs autres systèmes biologiques (p. ex. système nerveux,
système immunitaire)
1998 : Prix Nobel de médecine à Robert F. Furgott, Fedid Murad et Louis J. Ignarro pour leurs travaux sur le rôle
de NO comme messager biologique.
La molécularité, définie comme étant le nombre de molécules impliquées dans l’étape limitative d’un mécanisme
de réaction, ne permet pas toujours de relier directement l’ordre de la réaction au nombre de molécules de
réactifs. L’équation moléculaire d’une réaction chimique traduit un bilan global des étapes de la réaction.
114
Figure XI.1 : diagrammes d’énergie de la réaction de formation de produit
2° les chocs doivent se produire selon une géométrie favorable permettant la formation des nouvelles liaisons
caractéristiques du produit réactionnel désiré.
115
Le catalyseur n’apporte pas l’énergie comme la température mais il abaisse l’énergie d’activation.
La présence de neutrons diminue les forces de répulsion entre protons dans le noyau.
Cependant le rapport de 1,5 entre le nombre de neutrons et de protons (neutrons 1,5 /protons 1) est une valeur
limite, atteinte pour le bismuth (209 83Bi), et au-delà de laquelle les noyaux naturels deviennent instables.
Ainsi, les noyaux des éléments les plus lourds peuvent subir des modifications spontanées (se désintégrer) pour
donner d’autres éléments. Cette désintégration est accompagnée de l’émission spontanée d’un rayonnement.
La désintégration spontanée d’un noyau est appelée radioactivité et on dit d’un tel noyau qu’il est radioactif.
Un isotope radioactif est appelé un radio isotope. L’uranium 238 (U) est un exemple d’un radio isotope.
La radioactivité naturelle fut découverte en 1896 par Becquerel, dans le cas de l’atome d’uranium. En 1898
Pierre et Marie Curie découvrent trois autres éléments naturellement radioactifs : le thorium, Th, le polonium
Po, et le radium, Ra (ne pas confondre avec Rn = Radon) .
Le rayonnement produit par les noyaux radioactifs peut être de types différents, et peuvent être aisément
distingués dans un champ magnétique : rayons alpha () , béta (), gamma ()
Les particules sont des noyaux d’Hélium (24He+2) (Z = 2, A = 4) . Cette émission est importante pour les
derniers éléments naturels du tableau périodique, à partir du numéro 84 (Po). On a :
𝐴
𝑍𝑀 →4 He + A-4 M1Z-2
Exemple :
A
Z M → -1 0e + Z+1 AM ou A z M → 0-1 e + z+1 A M
116
116
49 ln → 116 49 Sn + 0
-1 e ou 11649In →0 -1e + 11650Sn
Il n’y a pas d’électrons dans les noyaux. L’émission d’une particule peut être considérée comme étant les
résultats d’une transformation d’un neutron en un proton au sein du noyau. Un tel processus peut être
représente comme suit :
1
0n → 11p + 0 e
-1
Les particules y sont des radiations électromagnétiques de très courte longueur d’onde. Ces dernières ne
modifient ni le nombre atomique, ni le nombre de masse. Elles sont dues au fait qu’un atome peut être obtenu
par transmutation dans un état excite instable. C’est en tombant dans état stable qu’il émet cette radiation.
Exemple :
99m
43Tc → 99
Tc43 + (m=métastable) (Tc = Technétium, A = 98, Z = 43).
Certains noyaux émettent un positron (0+1e), lequel est une particule qui a la même masse qu’un électron, mais
avec une charge positive. Exemple :
38
19 K → + 3818Ar + 0
+1 e
120 120 0
51Sb → 50Sn + +1 e
L’émission d’un positron peut être considérée comme étant le résultat de la transformation d’un proton en un
neutron au sein du noyau. Ce processus peut être représente comme suit :
1 1 0 e 1
1P → 0n + +1 ou 0n → 11e + 0
1l
Les positrons n’existent que durant un laps de temps extrêmement court. Ils se combinent avec des électrons au
bout d’environ 10-9s et l’énergie qui en résultat apparait sous forme de photons de rayons .
Un autre type de transformation nucléaire est ce que l’on appelle la capture d’électron. Au cours d’un processus
de capture d’électron, l’un des électrons les plus internes d’un atome est absorbé par le noyau. Pareil
évènement s’accompagne de la transformation d’un neutron, avec émission d’un photon de rayon x. (il n’y a pas
d’électron libre dans le noyau). On donne ci-après un exemple d’un processus de capture d’électron :
195 0 e
79Au + +1 → 195Pt78 + x
Diverses méthodes peuvent être utilisées pour détecter les émissions des noyaux radioactifs. La méthode la plus
courante est basée sur l’observation, que fit Becquerel lors de sa découverte de la radioactivité : les émissions
en provenance des substances radioactives impressionnent un film photographique d’une manière analogue a la
lumière. Cependant, le film doit rester recouvert d’une mince couche d’un plastique opaque de manière en
empêcher le passage de la lumière visible tout en permettant que les émissions des matériaux radioactifs le
traversent. Cette technique est employée dans les films-badges que portent les personnes qui travaillent en
présence de substance radioactives. L’importance de l’assombrissement du film développé fournit une mesure
quantitative du degré d’exposition dudit film badge aux radiations.
Les émissions de rayons et de particules peuvent être détectées rapidement et aisément à l’aide d’un
Compteur Geiger. Le compteur Geiger a été mis au point en 1908 par Hans Geiger.
Il est également possible de détecter et de mesurer des radiation à l’aide de Compteurs à scintillation.
117
4. VITESSE DE DESINTEGRATION DE NOYAUX RADIOACTIFS
Les noyaux radioactifs ne se désintègrent pas tous à la même vitesse. Certains se désintègrent en quelques
millionièmes de seconde tandis que la même quantité d’un autre isotope peut nécessiter des milliards d’années
pour se transmuter. Un aspect important des désintégrations radioactives est que la vitesse de celle-ci est
indépendante de facteurs extérieurs tels que la température, la pression et le type de liaisons chimique. La
désintégration radioactive est un processus qui obéit a une cinétique d’ordre1.
Dans le tableau suivant se trouvent répertoriées les demi-vies de divers radio isotopes courants.
La demi-vie est aussi appelée, dans le cas présent, la période de radioactivité du radioélément considère.
La désintégration de certains noyaux peut être réalisée artificiellement, par bombardement de noyaux stables
au moyen de
transmutation artificielle fut découverte en 1919 par Rut Herford, par le bombardement de l’azote avec des
particules ………..e + 7 14N → + 17O8
En utilisant des particules………..comme projectiles, on peut trouver deux grands types de transmutation :
2e type : avec émission de neutron, on obtient un élément situé deux cases plus loin. Cette transmutation exige
des particules …………fortement accélérées.
4 A
2 He + Z M → 01n + Z+2A+3M
Les neutrons, par leur caractère neutre, sont des projectiles plus pénétrants que les protons et peuvent
atteindre plus aisément les noyaux, le bombardement par neutrons peut conduire à deux types de
transmutation :
118
1er type : avec émission d’électrons, cette transmutation conduit à l’élément suivant :
A 1
Z M + 0 n → 0-1e + A+1Z+1M
Une bonne partie de radio-isotopes produits artificiellement ont trouvé des applications dans des domaines
divers, notamment en médecine, en agronomie et dans l’exploration pétrolière.
Ainsi en médecine, parmi les nombreux radio-isotopes qui sont mis en profit, on peut citer : l’iode 131 qui
permet de mésuser l’activité de la glande thyroïde, l’iode 132 qui est employé pour contrôler l’activité
cérébrale, le sodium 24 qui permet de suivre la circulation sanguine, le technétium 99 qui intervient dans
certains tests cérébraux, hépatiques et spléniques ainsi que le phosphore 321 pour le traitement de la leucémie
et la radiothérapie au Cobalt pour traitement des tumeurs.
INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
1. G.J. BEAUDOIN, R.P TREMBLAY, Traite de chimie des solutions, le Griffon d’argile, 1987
2. McQUARRIE, ROCK, Gallogly Chimie générale, De Boeck Université, 3e édition, 2012
3. J.C. COTMAN, R. GENDRON, traite de chimie générale, Le Griffon d’argile, 1986
4. J. BOTTIN, J.C. MALLET, Cours de chimie, Dunod Université, 1986
5. SKOOG/WEST/HOLLER, Chimie analytique, De Boeck Université, 3e Edition 1997
6. G.J. LEIGH, FAVRE, W.V. METANOMSKI, Principes de nomenclature de la chimie, De Boeck Université,
1eedition, 2001
7. N.S. SCRIMSHAW ET V.R YOUNG ; Tableau récapitulatif des sels minéraux Sci. Am., 235 (3)p. 64 (1976)
Tableau III.5
119
UKV / Boma
G1BioMed 2018 - 2019
Exercices de récapitulation de chimie générale
1. Dénombrez les électrons, protons et neutrons dans les atomes et ions suivants :
6) Définissez la chimie !
8) Présentez la différence entre « liaison covalente » et « liaison ionique ». Donnez deux exemples de
chaque.
9) La nicotine est un composé complexe qui contient en masse 74% de carbone, 8,7%
d’hydrogène et 17,3% d’azote. Déterminez la formule brute, si la masse molaire vaut 162.
120
12) A quel moment de la réaction à chaud d’un acide avec un métal peut-on observer une légère
détonation ?
15) Que signifie « «Potentiel standard de réduction » ? Quel est celui de l’hydrogène ! Écrivez
correctement l’ équation !
16) Soit la réaction : 3Pb (ᶴ) + 8 HNO3 (aq) → 3Pb (NO3)2 (aq) + 2NO(g) +H2O (l)
Quelle quantité de Pb solide et quel volume d’une solution de HNO 3 dont le pourcentage
massique est de 30% et la masse volumique = 1,18g.cm-3 faut-il engager pour former 0,4 mol
de NO ?
17) La tension de vapeur d’eau à 20°c est de 17,5 mm Hg. Quelle masse d’eau est contenue dans un
litre d’air saturé d’eau à cette température ?
19) Comment peut-on former l’hydrogène gazeux (H2) au laboratoire à partir des acides forts ou
faibles dilués ?
22) Pour une substance donnée, qu’entend - t’on par a) température critique , b) pression critique, c)
point triple ?
25) Identifiez les acides et bases parmi les composés ci-dessous, y ajoutant la qualification
F (fort) ou f (faible) :
NH3(aq) ; HClO4(aq) ; Cu(OH)2(aq) ; CH3CH2OH(l) ; H2Se(aq) ; KOH(aq)
CH3COOH(aq) ; HCl(aq) ; Al(OH)3(aq) ; H2SO3(aq)
26) Indiquez parmi les configurations électroniques suivantes celle(s) qui représente (nt) l’état
fondamental, un état excité ou une configuration interdite de l’élément azote (z = 7).
121
B.
↑ ↓ ↑ ↓ ↑ ↑ ↑
C. ↑ ↓ ↑ ↓ ↑ ↑
D.
↑ ↓ ↑ ↓ ↑ ↑
E. ↑ ↓ ↑ ↓ ↑ ↑
27) Pourquoi la réaction à chaud de l’acide acétique (CH3COOH) avec le métal (l’aluminium) forme
peu d’hydrogène gazeux (H2) ou même rien ?
28) Sur base de quoi avez-vous évalué ou apprécié le résultat de la réaction de complexation dans le
sang humain lors de nos manipulations ?
A
z
X
29) Expliquez ce que veut dire cette écriture symbolique en chimie ! Quel est le rapport entre A et Z ?
122
123
124
125
INTERROGATION DE CHIMIE GENERALE
SERIE B
----------------------------------------------------------------
1. Décrivez complètement la structure d’un atome !
2. La nicotine est un composé complexe qui contient en masse 74% de carbone, 8,7% d’hydrogène
et 17,3% d’azote. Déterminez la formule brute, si la masse molaire vaut 162.
8. Que signifie « «Potentiel standard de réduction » ? Quel est celui de l’hydrogène ! Écrivez
correctement l’ équation !
a)
11) Qu’entendez – vous par énergie d’activation, et comment un catalyseur peut – il l’impacter ?
126
12) On vous donne une concentration initiale de 0,5 g/l. Faites une dilution en 3 étapes de sorte que
votre concentration finale arrive à 0,5 mg/l. Indiquez, à chaque étape, le volume à pipeter, et le volume
de solvant à ajouter.
8) Présentez la différence entre « liaison covalente », « liaison ionique » et liaison métallique. Donnez
chaque fois un exemple de chaque.
a)
b)
10) Quels facteurs peuvent influencer : a) la vitesse d’une réaction ? b) l’ordre d’une réaction ?
127
12) On vous donne une concentration initiale de 500 mg/l. Faites une dilution en 3 étapes de sorte que
votre concentration finale arrive à 5.10-1 mg/l. Indiquez, à chaque étape, le volume à pipeter, et le
volume de solvant à ajouter. Fin /// Bon travail !
2. La nicotine est un composé complexe qui contient en masse 74% de carbone, 8,7% d’hydrogène
et 17,3% d’azote. Déterminez la formule brute, si la masse molaire vaut 162.
8) Présentez la différence entre « liaison covalente », « liaison ionique » et liaison métallique. Donnez
chaque fois un exemple de chaque.
a)
b)
10) Quels facteurs peuvent influencer : a) la vitesse d’une réaction ? b) l’ordre d’une réaction ?
128
11) On dit que l’EDTA est un complexateur hexadenté. Justifiez !
12) On vous donne une concentration initiale de 5. 105 g/l. Faites une dilution en 3 étapes de sorte que
votre concentration finale arrive à 5.10-1 mg/l. Indiquez, à chaque étape, le volume à pipeter, et le
volume de solvant à ajouter. Fin /// Bon travail !
8. La nicotine est un composé complexe qui contient en masse 74% de carbone, 8,7% d’hydrogène
et 17,3% d’azote. Déterminez la formule brute, si la masse molaire vaut 162.
8. Que signifie « «Potentiel standard de réduction » ? Quel est celui de l’hydrogène ! Écrivez
correctement l’ équation !
129
a)
11) Qu’entendez – vous par énergie d’activation, et comment un catalyseur peut – il l’impacter ?
12) On vous donne une concentration initiale de 0,5 g/l. Faites une dilution en 3 étapes de sorte que
votre concentration finale arrive à 0,5 mg/l. Indiquez, à chaque étape, le volume à pipeter, et le volume
de solvant à ajouter. Fin /// Bon travail !
12. L’analyse de la chlorophylle montre qu’elle contient 2,68% en masse de magnésium. Dans un
gramme de chlorophylle (Formule brute : C55 H70 Mg N4 O6), combien y-a-t-il d’atomes de
magnésium ?
13. L’acide lactique, responsable de l’acidité des boissons lactées, présente l’analyse élémentaire
suivant : C : 39,99% ; H : 6,73% ; O : 53,28%. Un échantillon de 0,3338 g d’acide lactique est
vaporisé dans un réacteur fermé de 300 mL. La pression atteinte à c150 °C est de 326 torrs.
Déterminez la formule brute ou moléculaire de l’acide lactique.
14. Donnez le mode opératoire et les réactions produites dans la formation de l’hydrogène gazeux
(H2) à partir d’un acide fort ou faible.
15. Complétez les phrases suivantes :
g. Une solution acide + phénolphtaleine donne la coloration …..................................
h. Une solution acide + méthylorange donne la coloration ...........................................
i. Une solution concentrée + eau (distillée) donne une solution………………………
8) Présentez la différence entre « liaison covalente », « liaison ionique » et liaison métallique. Donnez
chaque fois un exemple de chaque.
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a)
b)
10) Quels facteurs peuvent influencer : a) la vitesse d’une réaction ? b) l’ordre d’une réaction ?
12) On vous donne une concentration initiale de 500 mg/l. Faites une dilution en 3 étapes de sorte que
votre concentration finale arrive à 5.10-1 mg/l. Indiquez, à chaque étape, le volume à pipeter, et le
volume de solvant à ajouter. Fin /// Bon travail !
8. La nicotine est un composé complexe qui contient en masse 74% de carbone, 8,7% d’hydrogène
et 17,3% d’azote. Déterminez la formule brute, si la masse molaire vaut 162.
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8) Présentez la différence entre « liaison covalente », « liaison ionique » et liaison métallique. Donnez
chaque fois un exemple de chaque.
a)
b)
10) Quels facteurs peuvent influencer : a) la vitesse d’une réaction ? b) l’ordre d’une réaction ?
12) On vous donne une concentration initiale de 5. 105 g/l. Faites une dilution en 3 étapes de sorte que
votre concentration finale arrive à 5.10-1 mg/l. Indiquez, à chaque étape, le volume à pipeter, et le
volume de solvant à ajouter. Fin /// Bon travail !
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