Lubicz Nombres
Lubicz Nombres
Lubicz Nombres
SCHWALLER de LUBICZ
ETUDE SUR LES NOMBRES
Editions AXIS MUNDI
Immeuble Napoléon - Avenue Calizzi
20220 L'ILE ROUSSE
1
TABLE DES _MATIERES
AVERTISSEMENT 7
PRÉFACE
AVANT-PROPOS 11
L'Un irréductible 21
Le cycle de polarisation 37
Le cycle d'idéation 59
Le cycle de formation 71
2
AVERTISSEMENT
3
8
C'est pourquoi nous prions le lecteur de se reporter au "Temple de
l'Homme" (pp. 132-133, 176, 206-207) pour tout ce qui concerne
le sujet.
Revoir aussi, à propos du Microcosme et du Macrocosme, tout le
chapitre consacré à l'Anthropocosme dans ce même ouvrage et
lire attentivement tout ce qui est écrit à propos du Zéro.
Juin 1979 - Lucie LAMY
PREFACE
Les éditions AXIS MUNDI ont pour vocation de faire connaître
des auteurs ayant produit, dans le domaine ésotérique, des oeuvres
originales et personnelles.
Après avoir passé quinze ans en Egypte, dont douze sur le site de
Louqsor, R.A. SCHWALLER de LUBICZ rédigea "LE TEMPLE
DE L'HOMME", somme de connaissances de l'Egypte ancienne,
qu'aucun chercheur ne devrait ignorer.
Cette "ETUDE SUR LES NOMBRES", oeuvre de jeunesse de
SCHWALLER de LUBICZ, nous est
4
10
apparue comme un maillon nécessaire à la compréhension
d'oeuvres ultérieures telles que "LA DOCTRINE", "LE TEMPLE
DE L'HOMME" ou "VERBE NATURE". Dans cet ouvrage,
l'auteur, se basant sur la tradition pythagoricienne des Nombres,
développe la théorie de la genèse de ceux-ci en s'appuyant sur une
pensée philosophique et scientifique moderne.
Le lecteur familier des oeuvres de SCHWALLER de LUBICZ, ne
manquera pas de remarquer l'évolution de sa pensée qui, toujours,
va de l'abstrait au concret. Il retrouvera au sein de cette oeuvre les
qualités propres à l'auteur: concision et organisation du travail, qui
apportent à ce sujet des plus ardus une remarquable clarté.
Ce livre sera un ouvrage de référence pour tout ce qui touche à la
nature même des Nombres et à leur valeur, notions se rattachant à
la palingénésie.
AVANT-PROPOS
Quand l'esprit veut dégager, d'entre le chaos des phénomènes
cosmiques, la vérité, ou du moins la raison d'être la plus
"vraisemblable" des choses et de leur vie, il lui faut un guide.
Cette nécessité de simplifier l'aspect du monde, c'est à dire, de le
ramener à une expression simple, peut être le fait de notre
incapacité d'étendre notre ' vue au-delà d'un certain horizon limité,
incapacité qui résulte de l'imperfection de notre organisation
sensorielle.
Qu'il en soit ainsi, ou que le monde soit réellement d'une
complexité désordonnée telle, que dans son ensemble il ne puisse
pas être compris, cela revient au même, puisque de toute manière,
que cette idée soit acceptée ou non par les hommes non
5
12
instruits des enseignements occultes, notre organisation
sensorielle apparaît clairement comme une chose non parfaite,
donc susceptible de perfectionnement, non pas d'un
parachèvement "sensitif" des sens, de la mémoire sensorielle ou
des fonctions mnémoniques naturelles, effets de l'éducation, mais
d'un perfectionnement de la conscience. Celle-ci demande la
détermination de "réactifs" (sens), répondant aux activités et
influences énergétiques de l'ambiance.
La conscience directe de l'Espace et du Temps nous manque; nous
ne pouvons en avoir connaissance qu'indirectement par la masse,
la force et l'énergie, et par l'intermédiaire de phénomènes,
susceptibles d'être éprouvés par l'un ou l'autre de nos cinq sens. Il
manquerait donc à l'homme deux sens, indispensables pour avoir
connaissance de toutes les causes. C'est de cette imperfection,
dont nous nous rendons compte constamment, que naît le besoin
de la simplification, par laquelle tout est ramené à des proportions
fondamentales, sans se préoccuper de la forme de toutes les
variantes des effets de cette organisation universelle. Il s'en suit
que la science des nombres, le plus merveilleux guide à travers la
création constante de l'univers, reste une vaste hypothèse, tant que
son emploi
6
13
n'aura pas éveillé, en nous, la conscience supérieure qui
normalement nous échappe encore et que, par des connaissances
plus approfondies des choses et de leur devenir, nous ne serons
pas arrivés à reconnaître les Nombres, comme étant une vérité,
que nous n'aurons pas éprouvé par nos sens que la relation vivante
d'une cause à son effet est plus vraie, plus réelle que ne le peut
être l'effet.
7
14
l'existence de la science de Pythagore, et que le Judaïsme certifie
de la vérité de la Kabale, pour ne citer que ces deux exemples.
5° Etablissement de l'harmonie.
8
15
1° Les nombres s'expriment par les chiffres 0, 1, 2, 3, etc. jusqu'à
10. On remarquera immédiatement la double nature attachée aux
nombres. D'abord il y a les nombres en eux-mêmes, formant un
rapport qualitatif entre eux : le rapport de l'unité à la multitude
avec une quantité déterminée de degrés et de variations. Ensuite il
y a le rapport quantitatif, résultant de l'énumération de choses et
définissant un rapport quantitatif des choses.
Par "nature abstraite des nombres", nous voulons dire le lien vital
qu'il y a entre les choses; par "nature concrète des nombres", nous
voulons dire la manifestation de la vie, sous les multiples aspects
accidentels de la matière : poids, densité, couleur, etc.
9
16
Tout, dans toutes les choses, peut donc être ramené aux nombres,
qui sont la dernière (ou première) manifestation de la matière, et
la première cause de l'idée créatrice. Par ce fait les nombres ne
sont que la relation idéale et concrète dans l'Univers; donc le
principe de la vie, l'impulsion vitale du cosmos.
2° Pour comprendre la succession réelle clans la création, il faut
savoir comment se développe la nature première ou abstraite des
nombres; comment la multitude se dégage de l'Unité.
Il est évident que la première Unité, cette cause sans cause, est
indivisible. Il n'y a pas alors de demis, de tiers, etc. C'est l'unité
première, donc purement qualitative, sans quantité.
C'est toujours, mais sous différentes expressions, l'idée de
l'absolu, l'idée de l'éternel, l'idée de l'indéfini. Dans cette idée les
contraires (c'est-à-dire deux fois la même nature, mais opposée
clans ses tendances) sont contenus, car l'idée d'un Absolu ne peut
exister que comme parfaite stabilisation de deux natures
essentiellement complémentaires.
10
17
Cette stabilisation ne peut cependant pas exister, puisqu'il en
résulte immédiatement la manifestation.
Enfin c'est cette idée qui est généralement comprise dans le terme
de "cause sans cause"
L'Un premier ne peut donc créer une multiplicité que par addition
qualitative, jamais par multiplication, car celle-ci est propre à la
procréation.
11
18
nature abstraite et devient I comme unité concrète et divisible.
Cela est la Nature triple du Créateur et ce Créateur est Un, mais
Un manifesté. Dans l'explication mystique des nombres on
désigné par cet Un le Dieu Créateur, car en lui il y a le père, le fils
et l'Esprit : le principe créateur, le fils créé et l'esprit qui les lie.
C'est par la coordination de ces temps, ainsi que par la variété des
deux natures de nombres, que l'on obtient les accords et les
dissonances, les couleurs
12
19
pures et les couleurs mélangées, les poids entiers et les poids
fractionnés, etc.
C'est la première raison de l'harmonie cosmique.
4° Cette harmonie se manifeste par la disposition, en complément,
des accords et dissonnances. Cette "complémentation" mutuelle
de deux natures fait naître des unités nouvelles, mais qui seront
alors complexes et dont l'Unité abstraite sera la base. Ces
nouvelles unités vont être l'origine des nombres manifestés, la
nature quantitative des nombres.
Ainsi se développent les valeurs.
5° L'harmonie ne peut régner dans le monde que lorsque la
multiplicité se dégage de l'Unité manifestée, par conséquent
divisible.
La fonction est la même que dans le cas où la multiplicité se
dégage de l'Un abstrait, mais l'acte est compliqué par le fait de la
création précédente.
Ce qui est création dans l'abstrait, devient procréation première
dans l'idée formatrice, ensuite encore une fois cette idée procrée;
alors le monde concret est manifesté, car en lui seul ce qui est
procréé peut procréer à son tour.
13
L'UN IRREDUCTIBLE
Le plan d'étude sur les nombres, que nous venons d'exposer,
précise la marche à suivre pour dégager les nombres au point de
vue harmonique, c'est-à-dire que les nombres sont considérés là
comme base philosophique de la genèse cosmique.
Ceci est évidemment l'expression la plus profonde, mais c'est
aussi, et peut être à cause de cela même, la forme la moins
"utilitaire" de cette science.
14
22
mystères qui peuvent être connus par tout homme, se donnant la
peine de bien étudier avant tout la partie métaphysique des
nombres.
15
23
comme un simple instrument divinatoire; ceci est une vertu on
peut dire "populaire" prêtée à cette science par les ignorants.
16
24
Par les nombres nous pouvons préciser les dates (durées, par
rapport à une unité : jour, année, mois lunaire, etc.) de la genèse
cosmique, et nous sous-entendons par "cosmique" aussi bien le
macrocosme que le microcosme. Ainsi l'Initié connaîtra toutes les
conditions essentielles, nécessaires au développement (naissance,
vie et "mort") de toute chose aussi bien des astres, du minéral, de
la plante, de l'animal ou de l'homme, que leur "hiérarchie", c'est à
dire leur groupement divisé en races et sous-races à travers
l'évolution. C'est en cela que consiste le merveilleux pouvoir des
nombres, et c'est là son but "utilitaire".
17
25
caractérise par "la sélection générique", c'est-à-dire le cercle
causal, mettons un circuit d'énergie, tend vers une solution de
continuité, tendance qui trouvera sa satisfaction dans la plus
parfaite opposition : le complément.
Cette fonction est d'une importance essentielle et il faut la bien
comprendre avant de poursuivre cette étude.
Pour nous rendre bien compte de cette première polarisation, nous
allons nous représenter le circuit initial comme étant un circuit
d'une énergie électrique sur un conducteur sans interruption :
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26
La figure 1 représente un circuit fermé dans lequel passe un
courant d'énergie électrique. La direction de ce courant est
indiquée par la flèche.
19
27
Ce qui provoque cette interruption est une résistance,
nécessairement. La raison d'être de cette résistance est la nécessité
de la détermination d'une quantité qui doit compléter la qualité
unique et indéfinie du courant.
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28
grande que la première, car dans l'involution la résistance ou
inertie augmente par opposition à l'activité qui diminue. Cette
résistance provoque un nouveau phénomène, et ainsi de suite,
jusqu'à l'établissement d'une nouvelle harmonie.
L'éternelle création est ainsi le résultat d'une opposition d'une
quantité à la qualité indéfinie, et la grandeur de cette quantité est
toujours momentanément égale à celle de la qualité qui lui donne
naissance. Le phénomène est de ce fait le résultat de la
"complémentation" d'un état absolu, actif et indéfini pal- un état
passif (quantitatif) et défini.
Chaque moment harmonique dans l'Univers a de ce fait sa cause
active et sa cause passive, laquelle est le complément. La
"complémentation" de ces deux pôles doit donc avoir comme effet
un nouvel état absolu relatif, nouvelle cause d'un prochain effet.
La sélection générique consiste ainsi dans le choix de la cause
(activité) première, d'une résistance correspondante.
21
29
Dans le cycle d'idéation, la première polarité, devenue nouvelle
cause nécessairement, se distingue par "la création énergétique",
et ceci veut dire que le premier pôle établit ses lignes de forces
dont la quantité et la qualité varient avec sa nature, afin de
constituer la racine de sa forme future.
Voici pour la troisième fois une cause dont l'effet sera définitif
dans le cycle de formation, où l'idée, complexe de pôles, devenue
une unité, s'attribue d'autres unités semblables pour fixer la forme
dans les trois directions, celles de la hauteur, de la profondeur et
de la largeur. Le caractère de ce cycle est donc une croissance
formatrice.
22
30
23
31
suivant le cas) et ainsi de suite jusqu'à ce que la polarisation
correspondante à la nature du sel soit terminée.
Ainsi le sel marin, par exemple, croîtra sur trois axes réguliers,
c'est à dire, limités par six pôles passifs, égaux entre eux, autour
d'un pôle actif (neutre) et central, et donnera la forme du cube.
24
32
25
33
L'état absolu est le premier nombre : l'Un irréductible.
Toute la manifestation est donc le résultat d'addition d'abord, de
multiplication ensuite de cette Unité première, et les quantités
ainsi définies se coordonnent en unités nouvelles qui sont unités
causales d'autres combinaisons, mais ne sont pas unités
irréductibles, donc présentent des qualités et quantités diverses
formant toutes les variantes du Cosmos intelligible.
26
34
La fonction simultanée de ces phénomènes, constitue la vie
organisée des plantes, des animaux et des hommes.
27
35
présidé à la manifestation : le temps et le mouvement, et nous
devons, à moins de nous perdre dans l'illusion du phénomène, en
tenir compte.
Nous arrivons ainsi à comprendre que connaître les nombres, c'est
connaître l'Univers et que pour les étudier nous devons :
Est-ce à dire que celle-ci soit unique ? Certes, non. Les termes, les
noms désignant les principes
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36
(dévas) ne sont ni de notre langue ni de nos habitudes et notre
évolution consiste justement à approprier notre langue et nos
habitudes "occidentales" à la désignation et à la compréhension de
ces principes.
Pour cela la philosophie orientale est et doit être la bienvenue
éducatrice, mais son rôle doit se borner à l'exemple.
29
LE CYCLE
DE
POLARISATION (1)
La nature de l'Un irréductible une fois bien connue, il est
relativement facile de poursuivre le dégagement des nombres
suivant le plan général exposé dans l'introduction.
(1) Nous nous sommes efforcé de rendre aussi claire que possible
cette partie de l'étude sur le nombre qui, par sa nature même, est
extrêmement abstruse, quitte à revenir plusieurs fois sur les
mêmes paroles et en donnant dans l'idée du sujet des points de
repère dans les études sur la Kabbale, afin de faciliter dans des
travaux de même genre les recherches personnelles. Celles-ci
s'imposent naturellement, vu le peu de place dont nous disposons.
Il aurait fallu citer des chapitres
30
38
L'Un irréductible a une double nature et cette double nature,
respectivement passive et active, va se manifester. En cela réside
le mystère des nombres.
Le cycle de la polarisation est caractérisé par la sélection
générique. L'Un irréductible est également féminin (passif) et
masculin (actif), mais cette nature n'est pas androgyne c'est à dire
que les deux natures n'existent que potentiellement, et non encore
manifestement; donc une sélection générique est impossible à cet
état.
Mais l'action de polarisation est le fait d'une scission, ainsi que
nous l'avons constaté plus haut.
Dans l'état absolu, cette scission ne s'est pas encore produite, donc
cet état est purement causal et se trouve hors des cycles de la
manifestation.
31
39
Dans sa nature absolue il n'est pas compréhensible, mais du
moment que nous avons constaté sa double nature, nous avons
déjà provoqué cette scission , car l'Un, (unique cause irréductible),
est reconnu comme étant Deux, par sa double nature.
A l'Unité causale nous ajoutons de cette manière une nouvelle
Unité et cette nouvelle Unité est deux.
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40
manifester devient II (Un réductible) et est avant tout 3 (III), et
ensuite seulement les "valeurs" 1 et 2, sans quoi il n'y aurait pas
de création. D'ailleurs nous nous en sommes rendus compte dans
le chapitre précédent.
Ce fait est expliqué dans la Bible par ces paroles : Dieu créa
l'homme et lui donna, sortie d'une de ses côtes, une compagne,
afin qu'il ne soit pas seul.
33
41
Ainsi que dans les nombres, cette fonction existe partout, et c'est
elle qui fait les "races" des minéraux, des végétaux, des animaux
et des hommes.
Il faut que le créé ait procréé et que celui-ci ait procréé à son
tour !
34
42
La nature passive est le moment de départ du courant, la partie qui
est abandonnée, se vide, donc peut recevoir. Elle est l'opposition à
l'activité, car elle détermine pour la qualité, une quantité. C'est la
nature fécondée, qui crée par détermination quantitative de
l'activité vitale.
La qualité est le nombre, la quantité est la valeur, celle qui mesure
et fixe la qualité.
Lorsque les trois premières unités sont définies, qu'elles ont formé
les deux premiers nombres, une nouvelle polarisation s'impose,
celle de la scission des deux natures pour devenir manifestées.
35
43
I
II
III
36
44
La création se distingue de la procréation par ce fait, qu'elle
produit par un déséquilibre interne, donc purement qualitatif, une
quantité, qui est réceptacle formateur de l'activité, tandis que la
procréation nécessite : une activité agissant sur une résistance
indépendante, qui est de même évolution.
123
S i nous considérons le triangle premier
I
II
37
45
La Création ne sera terminée que lorsque toutes ces natures en état
potentiel se seront manifestées une à une, c'est à dire quand elles
auront pris forme, donc quantité.
Au commencement il est extrêmement difficile de dégager ces
diverses fonctions, car tant que nous sommes dans un état, celui-ci
est pour nous réel, mais il ne l'est plus (apparemment) dès que
nous passons à l'état créé par lui, donc lui succédant, car de ce fait
nous descendons avec sa création, c'est à dire que notre
conscience se modifie. L'abstrait est de cette manière un monde
réel, aussi longtemps qu'il n'y a rien de concret, mais dès qu'il y a
un monde concret, notre conscience appropriée à lui, ne conçoit
plus l'abstrait que par adaptation ou figuration concrète.
Nous voyons ainsi que II est la forme concrète de I, mais que ces
trois I donnent à leur tour une unité abstraite, relativement à leur
propre création, qui est III.
38
46
Ainsi nous ne pouvons pas détacher l'idée d'une triplicité de
l'unité, puisqu'elle donne immédiatement
I
II
quoi qu'effectivement dans ce triangle, il y ait cinq natures et qu'il
y en ait trois fois deux, donc six dans le nombre III.
Néanmoins dans le nombre III chaque unité est une triplicité, ce
qui donne potentiellement neuf "principes"
Dans le 2° triangle :
I
II
III
aux six unités nous voyons les six natures du III manifestées. Elles
donnent, avec les cinq natures potentielles du premier triangle, un
complexe de onze nouvelles "natures principes et créatrices.
Ainsi se lient les 1, 3, 5 et 11, étant les nombres créateurs, les
nombres indiquant un déséquilibre,
39
47
créant et procréant, nombres que nous retrouvons constamment
dans la nature. Ils fixent la quantité des organes par lesquels, en
coopération de deux natures complémentaires de l'un ou l'autre
des quatre règnes, la procréation est réglée.
Le nombre III est une harmonie en lui-même. Il a trois natures
masculines et trois féminines. Par lui-même il ne peut créer. Il ne
pourra que procréer par l'action du triangle premier, agissant alors
sur lui comme fécondateur.
Le triangle
I
II
est alors Un, non différencié ; niais dans cet Un il y a trois natures,
les trois possibilités créatrices. Là, où dans l'Un irréductible nous
constatons l'activité, la passivité et le produit en Un, nous
distinguons trois principes et nous trouvons dans le
I
II
40
48
ces trois principes devenus trois natures, donnent une unité réelle,
susceptible d'être divisée par un nombre pair qui est 2, et un
nombre impair qui est 3, ainsi que par le nombre absolu qui est 1.
Le IIII a en lui quatre fois deux, donc huit natures plus une fois la
triple nature du
I
II
41
49
d'où la manifestation "potentielle" des 11 natures du
I
II
III
42
50
son tour la ligne. Néanmoins ce point a en lui les mêmes facultés
qu'une quantité quelconque de points. Donc, si ce point, un cercle
infiniment petit, peut, en multitude, produire les phénomènes de
procréation, il le peut à lui seul également.
Et, dans le cycle de l'idéation, nous poursuivrons ce phénomène
en partant du 10, qui est le premier point !
Nous voyons que le triangle
I
II
III
IIII
comprend neuf plus une unité. Or, dix est toujours neuf plus I. Le
nombre dix n'existe que comme nombre double et, effectivement,
nous ne pouvons pas le concevoir autrement, puisque avec neuf,
tous les principes créateurs sont manifestés, et que onze ne peut
réagir que sur une nouvelle activité indépendante. Or, une
"procréation par un procréé", relativement à l'Absolu, équivaut à
une création
43
51
relativement à la multitude phénoménale ou concrète. Ce triangle
doit donc avoir en lui-même tout ce qui est nécessaire pour se
multiplier, et nous retrouvons en lui le II du triangle
I
II
où le II est nature passive, produisant immédiatement un
phénomène nouveau par l'action de 1. Or, 10 est 5x2 et nous
avons donné plus haut au 2 la qualité de créer (par addition
fécondatrice) et celle de procréer, pour la première fois, au 5.
La succession des nombres est donc suivant l'apparence, 0, 1, 2, 3,
4, 5, 6, 7, 8, 9, 0, une série de neuf nombres encadrés entre deux
zéros dont le premier est une valeur créatrice ainsi que le dernier,
mais dont le dernier est la première puissance du précédent.
Le zéro qui précède la série des nombres de 1 à 9, figure le 9
"absolu", le premier cercle, "qui limite les confins du monde" ; il
est devenu 0) comme est devenu le 10 du 1, mais il appartient au
monde des principes, au monde causal. Ainsi 0 est également
44
52
un nombre et le plus puissant de tous; car il renferme, ainsi que
nous pouvons le voir par le développement du 10, toute la science
et tous les pouvoirs.
Il n'est pas la place ici d'en parler, mais les lecteurs entreverront
probablement comment le nombre 31415... qui représente le
fameux pi π ou la relation du diamètre au cercle, la relation du un
au neuf, peut être dégagée.
45
53
C'est par une fonction semblable que Pythagore a établi le
théorème connu, d'après lequel la somme des carrés de deux côtés
d'un triangle rectangle est égale au carré de l'hypoténuse. Ces
calculs ont aussi été appliqués dans la construction des pyramides,
qui ont une importance beaucoup plus haute que celle que l'on y
attache ordinairement. Car, outre qu'elles servaient de tombeaux
aux pharaons, elles abritaient les temples des mystères et étaient,
en tant qu'architecture, des livres dans lesquels toutes les bases
des calculs occultes étaient données, ainsi qu'au moyen âge les
cathédrales servaient pour ainsi dire de livre d'or, de doctrine
secrète, où chaque pierre est une page, chaque statue une Initiale
profondément symbolique, comme l'est chaque lettre du nom du
Dieu judaïque.
Chaque unité est une puissance triple et une nature double, active
et passive, et les deux natures sont liées entre elles par une
mutuelle action et réaction, ce qui explique la nature de "l'Esprit
entre le Père et le Fils", nature qui se manifeste dans les Deux
parmi les Trois.
Cette nature double existe en toute chose de la création, car il n'est
rien de créé, à moins que cela ne
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54
le soit par la définition des deux natures. Et rien n'est, qui ne soit
tenu en équilibre par l'action et réaction mutuelles et constantes de
ces deux natures; donc rien n'est en d'autres termes sans la vie de
l'Esprit.
47
55
concret. 10 est la première puissance de 1 ! La 2 e puissance de 1
est 100.
48
56
En poursuivant, nous trouvons pour le triangle procréateur
(déséquilibre générateur)
I
II
III
IIII
49
57
Maintenant que nous connaissons la nature de la première ligne
abstraite (série de points), le premier point concret, c'est à dire la
série de 1 à 9, nous devons apprendre à la distinguer.
En premier lieu et comme forme toujours fondamentale, les deux
natures, masculine et féminine, active et passive, résultant de la
relation des nombres entre eux, se dégagent.
On nomme les nombres de nature masculine, les nombres impairs
et les nombres de nature féminine, les nombres pairs. Leur
mutuelle action et réaction va donner tout le cosmos, c'est à dire
toutes les idées et toutes les formes.
Les nombres pairs de notre série sont : 1, 2, 4, 6, 8 ; ensuite, en
vérité déjà au-delà de la série, le nombre 10. Ils sont pairs parce
qu'ils peuvent être divisés en deux parties égales. Ils sont donc
harmoniques, ce qui veut dire en équilibre, donc passifs, donc
réceptifs, donc non créateurs par eux-mêmes.
50
58
Le nombre 1 est pair également, car il est comme nous l'avons
reconnu, le père des nombres; comme valeur 10, il est pair et
impair en même temps. Il est père-mère comme valeur, ainsi que
l'est l'Un irréductible comme qualité.
Sont impairs les nombres 1, 3, 5, 7, 9. Ils sont masculins, car ils
sont créateurs, ils sont actifs, disharmoniques, donc en
déséquilibre. Ils ne peuvent être divisés en deux parties égales et,
à part le nombre 9 ou 0, ils ne peuvent être divisés que par eux-
mêmes et par 1.
9 est le 0 manifesté ; il est sa forme, comme nous verrons plus
tard. Les nombres 3, 5, 7 sont ainsi les principes créateurs du
monde, le monde étant par 9 ; il y a ainsi un monde triple, un
monde quintuple et un monde septuple et ils correspondent aux
cycles de polarisation, d'idéation et de formation, pour lesquels
chacun de ces nombres respectifs est la base.
51
LE CYCLE DE L'IDEATION
L'idée est l'image énergétique de la forme qu'elle génère.
(1) Dans cette étude le terme "puissance" est pris dans le sens
accumulation d'énergie créatrice et non dans le sens mathématique
d'une fonction d'exposants.
52
60
Dans le cycle précédent, nous avons vu les nombres se développer
de l'Unité et nous retrouvons les nombres 1 et 3 comme étant les
qualités attachées à ce cycle. Les autres nombres en découlent,
mais seuls les nombres l et 3 sont liés indissolublement au cycle
de la polarisation.
53
61
Le point, l'Un premier irréductible, a généré la ligne par addition,
car par la multiplication il ne peut pas se manifester, puisqu'une
fois un est toujours un, et un point fois un point reste toujours un
point.
54
62
I = le point générateur
II = le point généré par la division
III = le point généré par addition
55
63
de l'idéation; le point ne peut créer que par addition (division), et
la ligne qui en résulte ne peut que procréer, jamais créer,
puisqu'une ligne additionnée à elle-même, est et reste toujours une
ligne, tandis qu'elle devient face dès qu'elle est multipliée par elle-
même.
56
64
par addition et donnent la transition parfaite de l'abstrait au
concret, à travers la phase de l'idéation.
Nous avons dit que le carré était la première face stable. Nous
entendons par stable : ce qui est conséquence d'une fonction
toujours égale, ne donnant aucun effet complexe dévié de la
conséquence naturelle de cette première fonction.
La face à quatre côtés n'est pas la première, car trois arêtes
suffisent pour établir une face, et la première est le triangle. Mais
le triangle donne immédiatement un carré dès qu'il est multiplié
avec lui-même, différant en cela de la première face stable du
carré, comme nous le verrons dans le prochain cycle.
La fonction qui préside au cycle de l'idéation est la multiplication
d'une unité simple ou complexe, n'étant elle-même pas engendrée
par multiplication.
La conséquence naturelle de cette fonction est la création de la
face.
Le triangle ne se conforme pas à cette loi. Il est une face non
engendrée par multiplication, résultant de la première scission
(addition).
57
65
D'autre part il n'est pas non plus une face définitivement
constituée ou stable, car il engendre une face stable qui résulte de
sa multiplication par lui-même.
Le premier triangle
I
II
58
66
n'est pas non plus de face stable comme l'exige le point 4e.
Le deuxième triangle
I
II
III
remplit la condition le, 2e et 3e.
La quatrième sera ainsi remplie lors du 3e triangle
I
II
III
IIII
constituant le tétractys ou le quaternaire, qui est 1° la première
face possible, 2° elle est triangulaire et est constituée de ce fait par
trois arêtes, 3° engendre par multiplication avec lui-même une
face stable qui est neuf; ainsi que cela est démontré plus haut, et
4° contient potentiellement en lui le premier carré qui est quatre.
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Le premier triangle
I
II
étant, comme nous le savons, considéré comme la première Unité
réductible, nous devons regarder le triangle quaternaire comme
étant en puissance le premier triangle constitué par trois angles
égaux, ce que nous pouvons représenter ainsi:
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Cette figure constituant le premier triangle manifesté, répondant à
toutes les conditions énoncées plus haut, engendre le carré parfait
qui est neuf, car il contient tous les nombres et tous les carrés
deviennent de cette manière divisibles en deux triangles, puisque
4 est 1 et 3; 9 est 3 et 6, etc.
Les carrés, à partir de 10, deviennent des composés.
Les nombres impairs (positifs, masculins) forment tous des carrés,
dont les deux triangles sont l'un négatif, l'autre positif (pair et
impair), tandis que les nombres pairs donnent des carrés, dont les
triangles sont, soit les deux négatifs, soit les deux positifs.
Nous ne pouvons pas entrer ici clans l'explication de la raison
d'être de ce fait, et il suffira d'indiquer à l'étudiant que les nombres
pairs sont tous des composés : 2 = 2x1, 4 = 2x2, 6 = 2x3, 8 = 2x4,
etc., et cette fonction détermine des formes intermédiaires ou
variantes du carré, telles les figures promèques ou
parallélogrammes à deux côtés inégaux.
Nous avons dit que les nombres essentiellement créateurs sont les
nombres 1, 3, 5, 7 et ils établissent
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le principe, d'après lequel nous retrouvons partout à la base de la
création les deux natures:
La multiplication d'une quantité quelconque par elle-même
(procréation), est le résultat d'une addition d'une nature positive,
masculine, impaire, à une nature négative, féminine, paire.
Les autres figures: pentagones, hexagones, polygones, sont les
effets d'une addition des diverses figures triangulaires et carrées,
ainsi que les nombres, au-dessus de 10, sont le fait de l'addition
des nombres de 1 à 9, à ce dix.
Le carré est la base stable des .formes (1).
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LE CYCLE DE FORMATION
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forme. Le premier pôle pour la création du cube, ou en général le
solide, est la face. Le cycle de polarisation du solide va ainsi de la
face, ou un dimensionné, parce que n'ayant la tendance d'une
étendue que dans une seule direction, au deux dimensionné, pour
devenir le trois dimensionné, et cette dernière phase est le cycle de
formation dans le cycle de formation.
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L'addition est le premier, ou mouvement linéaire.
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La procréation est fonction d'un mouvement linéaire d'abord et
deux fois circulaire ensuite.
Nous avons dit que la première face est le triangle, tandis que la
face parfaite est le carré.
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car un triangle fois un triangle donnera une face qui est 9.
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On nomme cette forme le tétraèdre.
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mier état non dimensionné, la qualité, l'Espace causal, ou en terme
Absolu, le Néant ou Un irréductible.
Voici ce que l'on peut dire en une aussi courte étude sur les
Nombres ou proportions premières, mesure divine du constructeur
de l'Univers, intelligent comme créateur, inintelligible pour les
créatures et cause éternelle de l'intelligence.
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natures dont l'une mouvement. II qui
prédomine. est 2 fois actif et 2
Croissance en fois passif se
quantité, en forme, multiplie et devient
jusqu'à maturité, de 4, face-semence de
la nouvelle semence. la prochaine forme
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Ce dernier cycle donnera par scission les deux natures distinctes
qui procréeront dans la suite.
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absolue n'est pas de notre monde sensitif : seule la raison nous
démontre son existence et au-dessus de la raison, la clairvision
mystique seule peut éprouver cette vérité.
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La proportion des distances des planètes du soleil est en raison de
7 pour Mercure, 14 pour Vénus, 21 Terre, 28 Mars, 35 Jupiter, 42
Saturne. Ceci est un cycle septénaire (avec le soleil central) et ce
cycle est une nouvelle unité pour les planètes plus éloignées dont
les proportions de distances sont entre elles également 7, 14, 21,
etc., mais en disproportion avec le cycle précédent; c'est à dire que
l'Unité ne sera plus 7 mais 14. On enseigne occultement
l'existence de 12 planètes physiques. L'Astronomie ne les connaît
pas toutes encore, et c'est pourquoi nous ne les noterons pas ici.
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La gestation des mammifères est fonction d'une période
déterminée de phases lunaires: ainsi les oeufs du pigeon sont
couvés en 2 phases lunaires, ceux des poules en 3 phases, des
canards en 4 phases, des oies en 5 phases, et ceux des autruches
en 7 phases et l'ovule humain en 40 phases lunaires, ou 10 mois
lunaires ou 9 mois solaires. En regard de l'étude exposée et de ces
faits, des paroles deviennent tout à fait superflues. Il est à noter
simplement que l'ovule humain est le plus parfait de tous les
règnes organisés vivant actuellement.
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sens, dont l'un, le toucher, est commun à tous; c'est le soleil
central, et les autres sens (les planètes) ne sont que des
modifications de ce sens suivant le mode d'activité qui
l'environne.
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"Dans l'origine, un organisme se compose d'une cellule unique,
l'ovule, dont nous avons déjà parlé, et dont nous avons rapidement
décrit la segmentation, comme type de génération, de prolifération
des cellules en général... Dès que l'ovule est divisé" (d'abord en
deux, ensuite)"en quatre segments, ces segments limitent déjà
entre eux, par leur écartement, un espace, dit cavité de
segmentation. A mesure que la segmentation se poursuit" (par 7 et
14), "cette cavité augmente de plus en plus et finalement l'oeuf
segmenté forme une sphère creuse, dont la paroi est constituée par
une simple couche de cellules comparables à un épithélium..."
. FIN
"Après avoir passé quinze ans en Egypte, dont douze sur le site de
Louqsor, R.A. SCHWALLER de LUBICZ rédigea "LE TEMPLE
DE L'HOMME", somme de connaissances de l'Egypte ancienne
qu'aucun chercheur ne devrait ignorer."
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