CDL1503
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Devoir libre n◦ 03
Correction
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Exercice I
1. (e1 , e2 , . . . , en ) désigne la base canonique de Cn . Alors si N est une norme, on sait que N (ek ) = ak > 0, et
donc il est nécessaire que tous les ak soient strictement positifs. Cette condition est également suffisante.
En effet, N est alors bien à valeurs dans R+ , il est clair que l’on a N (λx) = |λ|N (x) et que, si
puisqu’on somme à gauche des éléments qui sont tous positifs. Leur somme étant nulle, chacun des élé-
ments doit être nul.
Enfin, si x, y ∈ Cn , alors
En conclusion, N est une norme si et seulement si les réels ai , i = 1, 2, ..., n sont strictement positifs.
2. Remarquons d’abord qu’une fonction continue sur [0, 1] est bornée et atteint ses bornes. Ceci justifie que
N (f ) est bien défini pour tout f ∈ E. De plus, on a toujours N (f ) ≥ 0.
• D’autre part, si N (f ) = 0, alors pour tout t dans [0, 1], on a tf (x) = 0, et donc f = 0 sur ]0, 1]. Or f est
continue sur [0, 1] en particulier en 0, donc f (0) = lim f (t) = 0. Ainsi f est nulle sur [0, 1].
t→0
• Concernant l’homogénéité, prenons λ ∈ R et f dans E. Pour tout t ∈ [0, 1], on a :
En passant au sup, on obtient que kP + QkA ≤ kP kA + kQkA . En conclusion, k.kA définit une norme sur
R[X] si et seulement si A est une partie infinie bornée.
4. Tout d’abord la fonction x1 f1 + x2 f2 + ... + xn fn est continue sur [0, 1], donc la borne supérieure est finie.
Supposons que N (x1 , x2 , ..., xn ) soit nul. On a, pour tout t ∈ [0, 1] ,
Donc si N est une norme sur Rn , nécessairement la famille de fonctions {f1 , f2 , ..., fn } est libre ( dans
l’espace vectoriel C 0 ([0, 1], R) ). Avec cette condition,
√
D’où kAk1 ≤ n n.
Exercice II
|f (t)| ≤ kf k∞ .
De même, Z 1
kf k22 ≤ kf k2∞ dt = kf k2∞ .
0
et donc kf k2 ≤ kf k∞ .
Pour la dernière inégalité, utilisons l’inégalité de de Cauchy-Schwartz pour les intégrales :
Z 1 Z 1 12 Z 1 12
2 2
|f (t)g(t)|dt ≤ f (t) g(t) .
0 0 0
Ainsi,
Z 1 Z 1 21 Z 1 12
2 2
|f (t)|dt ≤ 1 |f | .
0 0 0
D’où
kf k1 ≤ kf k2 .
n •
courbe de fn
• • x
0 1 1
n
2.
1
Il est clair que, ∀n ∈ N∗ , fn est continue sur [0, 1], de plus N∞ (fn ) = n et N1 (fn ) = . Calculons N2 (fn ), on
2
a: Z 1 Z 1
2 2
n n
N2 (fn ) = |fn (t)| dt = (n − n2 t)2 dt = .
0 0 3
r
n
D’où N2 (fn ) = .
3
N1 (fn ) N2 (fn ) N1 (fn )
3. On a lim = lim = lim = 0, donc on peut trouver des constantes β, β 0 , β 00
n→∞ N∞ (fn ) n→∞ N∞ (fn ) n→∞ N2 (fn )
strictement positives telles que :
βN∞ (f ) ≤ N1 (f ), β 0 N∞ (f ) ≤ N2 (f ) ou β 00 N2 (f ) ≤ N1 (f )
Exercice 3
m
X
1. Le polynôme P = f (k)Lk vérifie bien la condition demandée ; c’est le polynôme d’interpolation de
k=0
Lagrange aux points (k, f (k), 0 ≤ k ≤ m.
2. La seule difficulté est de vérifier que N (Q) = 0 ⇒ Q = 0. Mais si N (Q) = 0, on a |Q(k)| = 0 pour tout
k ∈ [[0, m]]. Donc Q admet m + 1 racines distinctes. Comme Q est un polynôme de degré inférieure ou égal
à m alors Q est identiquement nul.
Les autres propriétés sont évidentes.
3. Pour k ∈ [[0, m]] on a lim |Pn (k) − P (k)| = lim |Pn (k) − f (k)| = 0. Donc, pour tout ε > 0, il existe un entier
n→∞ n→∞
nk tel que pour tout n ≥ nk , on a |Pn (k)−P (k)| ≤ ε. Ainsi, pour n ≥ n0 = max nk , on a |Pn (k)−P (k)| ≤ ε.
k∈[[0,m]]
En particulier, N (Pn − P ) = max |Pn (k) − P (k)| ≤ ε. Ceci montre que (Pn )n∈N converge vers P pour la
k∈[[0,m]]
norme N .
4. N∞,[a,b] (Q) = 0 si et seulement si Q admet une infinité de racines sur [a, b], donc Q est le polynôme nul. Les
autres propriétés sont évidentes.
5. E étant de dimension finie, donc les normes N et N∞,[a,b] sont équivalentes et par conséquent (Pn )n∈N
converge aussi vers le polynôme P . Mais, on a :
Donc lim Pn (t) = P (t) pour tout t ∈ [a, b] et ceci pour tout segment [a, b] de R, donc on peut conclure que
n→∞
la suite (Pn )n∈N converge simplement vers P sur R. Par unicité de la limite P = f .
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