L'Évangélisation Et Le Témoignage Chrétien
L'Évangélisation Et Le Témoignage Chrétien
L'Évangélisation Et Le Témoignage Chrétien
PRAT 205
Guide de l’animateur
2 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Descriptif du cours………………………………………………………………………………………………………………4
Leçon 2 : Comment la connaissance de Dieu nous rend témoin pour Christ ......................... 16
Leçon 8 : Comment est-ce qu'un témoin répond aux objections faites par rapport à la foi ?73
Objectifs du cours :
Aider les chrétiens à comprendre comment vivre la foi en tant que témoin de Christ dans
leur famille, leur communauté, leur lieu de travail ou à l’école.
Description du cours :
Ce cours pose les fondements d’une vie dans la foi vécue de manière intentionnelle en tant
que témoin de Christ. D’abord, l’étudiant explorera ce que signifie être témoin ainsi que la
source de la grâce qui l’accompagne. Ensuite, l’étudiant examinera, sur le plan biblique et
pratique ce que signifie être témoin dans sa famille, sa communauté, sur son lieu de travail
ou à l’école. Dans les leçons suivantes, l’étudiant préparera son propre témoignage sur sa
rencontre et sa relation avec Dieu par Jésus -Christ ainsi que des réponses aux objections
classiques des musulmans faites à la foi chrétienne. Dans la dernière leçon, nous
aborderons le sujet du témoignage face à la persécution.
Résultats de l’apprentissage :
Exigences du cours :
Niveau du Certificat :
Démontrer sa connaissance du contenu du cours :
-En répondant aux questions et aux activités à la fin de chaque section
-En passant l’examen final
Assister à au moins 18 sur 20 sessions guidées par l’animateur (27 heures minimum
de contact).
Participer aux discussions en écoutant, en faisant des commentaires appropriés, et
en répondant aux questions posées
Présenter son témoignage au groupe.
Faire un compte-rendu des lectures recommandées ou approuvées par le moniteur.
Compléter les travaux pratiques.
Crédits obtenus :
2 heures de crédit applicables au Certificat d’Études Chrétiennes
Études préalables
(De préférence, Progressons Ensemble BIBL 201 ou équivalent)
Méthodologie du cours :
L'étudiant travaillera de façon inductive, en lisant les textes, en répondant aux questions liés
aux connaissances, à l'application et à l'analyse, et en tirant des conclusions qui sont
applicables au contexte local. Après avoir répondu aux questions dans chaque leçon, les
étudiants se retrouveront pour discuter des réponses et leurs applications pratiques
Ce cours cherche à fournir un maximum d’occasions pour s’entraîner à la préparation des
cours, et à enseigner pratiquement dans plusieurs contextes.
Plan du cours :
Il sera annoncé par l’animateur.
Règlement :
La triche (copier les réponses de l'examen d'autrui) et le plagiat (citer les mots d'une autre
personne sans reconnaître par écrit la source de ces mots) ne seront point tolérés, étant
contraire à l'enseignement chrétien et l'intégrité académique.
Pour des absences au-delà de trois heures de cours des points seront enlevés. Par ailleurs,
un étudiant qui manque plus de six heures de cours ne pourra recevoir du crédit pour le
cours. Les étudiants qui montrent peu ou pas d’intérêt pour les travaux du cursus seront
avertis, et s'ils ne changent pas de comportement, on leur demandera de quitter le cours.
Bibliography:
Daniel, Robin, This Holy Seed: Faith, Hope and Love in the Early Churches of North Africa,
Tamarisk Publications, Chester UK, 2010 [esp. Chapters 5, 6, 11]
Marsch, Charles, Le Musulman Mon Prochain, Publications Farel, Paris, 2002
Hawatmeh, Abdallah and Muller, Roland, The Man from Gadara: A True Story of Muslims
Transformed by the Power of the Gospel, Roland Muller Publications, Canada, 2003
Progressons Ensemble 7
(PRAT 205)
Introduction
D'après Le Dictionnaire Robert, le mot « témoin » a deux significations primaires.
Premièrement, un témoin est quelqu'un qui peut certifier quelque chose, ou qui, étant dans
la présence d'une action accomplie, est appelé pour attester ce qu'il a vu. Dit simplement,
un témoin est quelqu'un qui rapporte de façon exacte ce qu'il a vu ou entendu.
Deuxièmement, un témoin, par sa présence et existence, sert à vérifier la réalité de
quelqu'un ou de quelque chose. En ce qui concerne la vie chrétienne, c'est le rôle d’expliqur
qui est Jesus-Christ et de certifier son message. Tous les croyants en Christ sont appelés à
cela.
L'idée d'être témoin pour Jésus Christ est explicitement mentionné pour la première fois
dans Actes 1 (Luc 24:48) immédiatement après la résurrection de Jésus. Luc décrit la scène
dans laquelle Jésus apparaît à ses disciples. Ces derniers étaient réunis à Jérusalem en train
de se demander ce qu'ils allaient devenir. «Alors les apôtres réunis lui demandèrent:
« Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d'Israël? » Il leur répondit: « Ce
n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre
autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez
mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de
la terre. » (Actes 1 : 6-8). Et donc celui qui croit en Christ est appelé à être un témoin de
Jésus Christ—c'est-à-dire, quelqu'un qui par ses mots et sa vie atteste ce qu'il a vu ou
entendu de la vie—du travail et de la personne de Jésus Christ.
Dans ce cours, nous observerons ensemble 5 aspects d’un témoin pour Christ.
Premièrement, le caractère et l'identité d'un témoin—qui il est et à qui il appartient (leçons
1 et 2).
Deuxièmement, le contexte d'un témoin—être un témoin, dans des contextes qui sont
hostiles envers l'Evangile : dans des cultures religieusement hostiles, sur la place publique et
dans la majorité des familles musulmanes (leçons 3-6).
Troisièmement, le message du témoin, surtout dans les contextes de la religion
majoritaire—l'essence de l'évangile et une apologétique appropriée pour ce contexte
(leçons 7 et 8).
Quatrièmement, témoin dans le contexte de la persécution et du martyr sur le chemin du
Christ (leçon 9).
Cinquièmement, tout le long de ce cours on mettra l’accent sur le caractère du croyant
comme étant le résultat d'une relation personnelle et intentionnelle avec Christ qui sera
une source de validation de son propre témoignage. Le but de ce cours est de souligner que
l'attitude appropriée en tant que témoin pour Christ découle du caractère. Connaitre des
faits sur la Bible et sur la foi n'est pas suffisant. Être un témoin demande une vie ancrée en
Christ, un cœur qui se nourrit de la Parole, et une volonté àobéir.
Nous verrons d’abord ce qu’est un témoin et ce qu'il fait, pour découvrir ensuite d’où vient
le courage d’agir devant une audience qui peut ne pas vouloir écouter ou qui peut même
être hostile. Ensuite nous verrons en profondeur ce que veut dire être un témoin dans sa
famille, au travail ou à l'école et dans la société en général. Puis nous observerons le
message du témoin, dans un effort de résumer les aspects les plus importants de ce qui
8 L’évangélisation et le témoignage chrétien
devrait être communiqué. Avec ceci nous verrons comment répondre à des objections qui
s'attaquent aux éléments de base de notre message et qui sont souvent utilisés par les
musulmans. Et finalement, nous verrons comment réagir face à la persécution qui est liée à
notre témoignage pour Christ.
Note à l’animateur : L’affirmation de Jésus est à la fois une prophétie, une promesse et un
commandement. Elle défine le rôle et la reponsabilité du disciple de témoigner.
3. Avec Jésus qui est parti, comment est-ce que le message de l'évangile va avancer ?
(cf. Mat 28.18-20)
Ses disiples devaient témoigner de ce que Jésus a fait au monde entier (à toutes les nations)
et faire des disciples.
4. Conclusion—complétez la phrase : ceux qui croient au Christ sont appelés à être des
témoins parce que___________________________________ afin que
____________________________________
Dans Mathieu chapitres 5-7, l'auteur transcrit le célèbre Sermon sur la Montagne de Jésus
qui met en place un nouveau code moral et une nouvelle façon de vivre pour ceux qui
suivent Dieu. Le Sermon en entier pourrait être cité comme exemple d’explication et de
description de ce que signifie être un témoin. Même si une étude minutieuse de ces
chapitres n'est pas dans le programme de cette leçon, l'étudiant est encouragé à compléter
une telle étude pour son édification personnelle, en utilisant les compétences acquises
durant l'étude de Méthodes d'Études Bibliques—BIBL 201, par exemple. Néanmoins,
plusieurs éléments clés du Sermon de Jésus valent la peine d’être observés ici.
Progressons Ensemble 9
(PRAT 205)
Note : Comparer avec Col 4.5-6, où nous sommes encouragés à avoir un comportement et un
langage ‘salés’ (percutants) envers ceux qui sont en dehors de l’Eglise, afin de les attirer à la grâce en
Christ.
b. Dans les versets 14-16, ceux qui croient au Christ sont décrits en tant que lumière.
En quoi les croyants sont-ils comme la lumière ?
Ils éclairent ceux qui sont autour
Ils montrent la vérité Psaume 119
Ils guident sur la voie
Ils permettent une activité bienfaisante, constuctive
La lumière est évidente, visible
c. En quoi être « sel et lumière » peut être mis en relation avec être un témoin ?
Le témoin doit être très visible, il se remarqueIl est différent, brillant, attirant
Il est un guide, porteur de vie
Le terme ''évangéliser'' est la traduction du mot Grec ''evangelizo'' qui est le plus souvent
traduit dans le Nouveau Testament par ''prêcher la Bonne Nouvelle'' (l'Évangile).
b. Quel effet a eu leur attitude face aux difficultés sur leur entourage ?
Ils ont cru que ce message est vrai et très important au point de souffrir pour lui et leur
amour les poussait à secourir leurs frères malgré les risques.
Note à l’animateur : nous pouvons voir avec quel zèle les Juifs de Thessalonique ont persécutés
l’Eglise en Actes 17 :5-10, 13
À partir de l'Histoire : l'Histoire est pleine d'histoires d'hommes et de femmes qui ont vécu
des vies exemplaires, qui se sont sacrifiés et qui ont inspiré d'autres à suivre leurs pas de la
même manière qu'ils ont suivi le Christ.
b. Quelles sont les choses que Dieu a utilisées dans la vie de Martin Luther qui lui ont
permis d'être un témoin pour Christ d'une telle manière ?
c. Qu’est-ce que Timothée a dit et fait qui a servi de témoignage percutant envers le
Caliph Al-Mahdi ?
Une des choses que l'on peut observer tout au long de la Bible est que Dieu utilise les
compétences, les expériences et l'histoire de la vie d'une personne comme partie intégrale
de son témoignage. De la même manière, Moïse, qui a grandi dans la maison du pharaon,
qui a sans doute reçu un entraînement au niveau de stratégies militaires et de politique, et
qui a ensuite erré 40 ans dans le désert, a été utilisé par Dieu pour guider le peuple d'Israel
hors d'Egypte et dans la Terre Promise. L'Apôtre Paul, un citoyen romain qui parlait
couramment l'Hébreu et le Grec, et qui était entrainé en tant que pharisien, a été appelé par
Dieu pour amener l'Évangile à une grande partie de l'empire romain, écrire une grande
partie du Nouveau Testament, et donner des instructions à l'Église du premier siècle.
c. Décrivez une expérience qui a « changé votre vie » et qui vous a marqué. (Note :
dans le cas de Moïse c'était le fait que même si il était Hébreu, il était élevé dans la
maison du Pharaon).
Progressons Ensemble 15
(PRAT 205)
b. Quelles sont les habitudes dans votre vie qui doivent changer afin que votre
témoignage soit cohérent avec ce que vous croyez réellement ?
d. Que pourrait faire cette communauté de croyants pour rendre votre témoignage
plus intentionnel et visible ?
16 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Introduction
Être un témoin pour Christ est étroitement lié à la relation que nous avons avec Lui. Il est
plus facile de parler de quelqu’un quand on le connaît. De la même manière, mieux on
connaît Christ, plus il devient facile de témoigner pour Lui. La Bible est remplie d'exemples
de ceci. L'un des plus dramatiques se trouve en Marc 5. 1-20.
d. Relisez Marc 5.18-20. Imaginez que vous étiez l'homme dans cette histoire. Que
diriez-vous aux personnes de votre village ?
Tout ce que le Seigneur a fait pour lui
Dans Actes 21, l’Apôtre Paul est traîné hors du Temple de Jérusalem et accusé d'avoir
profané le Temple et d'avoir parlé contre la Loi de Moïse. Au milieu du tumulte, des
autorités romaines arrivent et « sauvent » Paul de la foule afin d’essayer de mettre une fin à
la violence et de découvrir pourquoi le peuple est si agité. Afin de se défendre, Paul
demande la permission de s’adresser à la foule.
b. Comment est-ce que Paul décrit ce qui lui est arrivé sur la route vers Damas ?
Progressons Ensemble 17
(PRAT 205)
c. Quel est le résultat selon Paul de sa rencontre avec Jésus ? (En d'autres mots,
comment sa vie a-t-elle changée ?
Etonnement, conversation, aveuglement. Qui es tu ? v.7-11
Paul demande ce qu’il devait faire maintenant v.10
Il reçoit la charge par Ananias de devenir « son témoin » v.14-15
Il accepte le baptême et le pardon des péchés
1. En utilisant votre Bible, sélectionnez et lisez 5 passages parmi ceux qui sont ci-
dessous et complétez le tableau. La première réponse est donnée comme exemple.
Passage Le « cœur » du message
Actes 2.22-36
Jésus est mort et revenu à la vie selon le plan de Dieu
Actes 3. 13-26
Guérison d’un boiteux
Actes 4.8-12 C’est par Jésus que l’homme boiteux est guéri
Pierre et Jean devant le Jésus est la pierre angulaire de Ps 118.22
Sanhedrin Le salut ne se trouve pas ailleurs qu’en lui
Actes 5.27-32 Jésus est mort, Dieu l’a élevé prince et sauveur pour donner
Apôtres devant le repentance et pardon
Sanhedrin Dieu l’a ressucité, nous en sommes témoins
1 Pierre 3.15 dit : « Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur ; soyez toujours prêts à
vous défendre contre quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous : mais
(faites-le) avec douceur et crainte. » Réfléchissez un moment à « l'espérance qui est en
vous ».
3. Comment est-ce que vous décririez l'espérance que vous avez ? (cf... Rom 8.23-25,
Col 1.3-6, Tite 1.1-3)
L’espérance de la vie éternelle – immortalité sans péché
Nous soupirons à la délivrance de la corruption
Foi en espérance est porteuse de fruits dans le croyant
Actes : pardon, libération du péché, héritage
4. Imaginez que dans cinq minutes, votre mère ou votre père vous appelle sur votre
téléphone et vous demande (poliment et gracieusement) d'expliquer pourquoi vous avez de
l'espérance. Résumez ci-dessous ce que vous répondriez. (Utilisez les débuts de phrases
suivantes si vous trouvez cela utile...)
Comme nous l’avons vu dans la leçon 1, le dictionnaire dit qu’un « témoin » est quelqu'un
qui rapporte de façon exacte ce qu'il a vu ou entendu. Dans la leçon 7, vous allez avoir
l’occasion d'écrire et de partager votre histoire personnelle. Vous allez pouvoir raconter
comment vous avez rencontré Jésus Christ et comment vous avez commencé à Le suivre en
tant que Sauveur. Mais pour l’instant, réfléchissez à votre parcours de foi en Christ—à partir
du moment où vous avez commencé à vous poser des questions sur Dieu jusqu'à
aujourd'hui.
Progressons Ensemble 19
(PRAT 205)
5. Faites une liste des choses sur Dieu ou sur ce qu'Il a fait pour vous qui vous a attiré à
lui.
1. Jésus est le sacrifice parfait qui enlève le péché
2. Dieu est juste et ne tolère pas le péché
3. Je dois apparaître devant Lui
4. Il me donne aujourd’hui l’occasion de recevoir le pardon de mes fautes
5. Il donne la promesse de la vie éternelle si je l’accueil
6. Comment est-ce que votre liste peut être comparée au « cœur » du message qui
ressort des scènes de témoignages (du livre d’Actes) que vous avez observé ci-dessus ?
Reconnaissance du besoin de repentance
Mort et résurrection du Christ
Il juge
Je reçois le pardon des péchés par la foi en Christ
Le dicton célèbre « prêchez Christ à tout moment, et si nécessaire, utilisez des mots »
(attribué à St. Francis d’Assise à l’origine) démontre que les aspects de la « parole » et de la
« bonne action » font partie des outils du témoin. Au fil de l'histoire de l'Église, des efforts
considérables ont été faits par l'Église pour mettre l'accent sur l'un ou sur l'autre. Par
moments, le témoignage qui a été marqué par les bonnes actions (parfois appelé « Évangile
social ») au dépens des « paroles » a prétendu être plus sensible à la culture et avoir plus d'
« amour ». En contraste, le témoignage qui a mis l'accent sur les « paroles » parfois jusqu'à
l'exclusion des bonnes œuvres a été critiquée comme étant culpabilisante et insensible aux
besoins humains. Mais lequel est le meilleur, la « parole » ou « les bonnes œuvres » ? Ou
alors, si les deux doivent être utilisés, comment trouver le bon équilibre entre les deux ? Afin
d'essayer de répondre à cette question, observons comment Dieu a structuré son
témoignage envers l'humanité.
2. Selon ces passages, qu’est-ce que Dieu utilise pour se révéler Lui-même et pour
révéler son plan pour sa création ?
Il fait des œuvres, Il entre même dans sa création pour être vu et contemplé
Puis il parle de ce qu’il a fait – rappel
(Il ne refait pas sans cesse sur commande – Il demande la foi)
3. Quelle différence y a-t-il entre la façon dont Dieu utilise la « parole » et la façon dont
Dieu utilise les « bonnes œuvres » pour se rendre témoignage ?
Dieu agit puis Il appuit, rappèle avec des mots
L’histoire écrite préserve la mémoire
Ou bien Il promet d’abord et Il accompli l’œuvre par la suite
20 L’évangélisation et le témoignage chrétien
« parole » ou
Passage Description
« bonne œuvre »
Depuis la Chute, l'homme s'est battu contre la soumission à Dieu et à sa volonté. Une partie
de la rébellion de l'homme comprend l'action d'opposer ceux qui sont ses témoins. Réaliser
que le Monde est contre nous peut engendrer une peur en nous qui nous poussera a ne plus
vouloir témoigner. Dans la Bible nous avons des histoires qui nous montrent comment des
hommes et des femmes de Dieu ont répondu à ceux qui opposaient leur témoignage.
Observez les situations suivantes et répondez aux questions.
2. Qu’est-ce que ces 3 hommes ont compris sur Dieu qui les a aidé quand le moment
est arrivé de parler de Dieu, de Son plan et de leur rôle dans le plan de Dieu ?
Sa puissance et sa capacité d’intervenir
L’importance de sa gloire
Sa fidélité envers ses serviteurs
La vérité de son existence et l’assurance de son apppel –une foi solide
3. Réfléchissez à une situation dans laquelle vous cherchez à témoigner (ou à une
situation dans laquelle il est particulièrement difficile de témoigner) :
a. Qu'est ce qui vous empêche de témoigner avec zèle dans ce contexte ?
Peur de malcompréhension, rejet, offence
Manque de disponibilité pour m’engager
Manque de contact naturel
Manque de connaissance du terrain
b. Dans la Bible, que dit Dieu sur Lui-même qui pourrait vous aider dans votre
situation ?
Réponse libre.
« Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais (un esprit) de force,
d'amour et de sagesse. » 2 Tim 1.7
4. Décrivez la réponse de Pierre à ceux qui ont voulu l’associer à Jésus juste après son
arrestation (Mat 26.69-75).
3 fois il renie d’avoir connu Jésus
5. Pourquoi Pierre ne répond-t-il pas de la même façon que David, Néhémie ou Paul
(comme vous venez de le voir plus haut) ?
Pierre n’a qu’une affection humaine pour Jésus, sans la puissance du Saint Esprit
Il ne comprend pas le plan de Dieu – ignorant et confu
Il voit le danger mais pas la puissance de Dieu
6. Dans Jean 21.15-17, Jésus, après sa résurrection, apparaît et parle avec Pierre.
Résumez leur discussion.
3 fois Jésus demande si Pierre l’aime
Il lui donne la charge de son troupeau
7. Malgré le fait que Pierre ait renié Jésus (3 fois!), Jésus apparaît pour accueillir et
restaurer Pierre, et lui donne une responsabilité importante vis-à-vis des autres croyants.
Comment cet exemple évident de pardon et de restauration vous donne-t-il le courage de
témoigner—malgré votre peur d'être rejeté ou persécuté ?
Dieu ne me rejette pas. Il peut même me transformer en « Apôtre Pierre »
Le Dieu des deuxième chances !
D. Connaitre Dieu m'aide à comprendre pourquoi je devrais être témoin pour Christ
« Pourquoi devrais-je être témoin pour Christ ? » Cette question peut être comprise de deux
façons différentes. Premièrement, « pourquoi » peut être compris vis-à-vis de soi-même,
comme dans « Pourquoi est-ce que moi, je devrais être un témoin ? Ce rôle de témoigner
(Actes 1:8) est-il une obligation que je dois remplir parce que je suis chrétien ? » Une autre
façon de poser cette question vise plutôt les résultats ou le but espéré: « À quoi cela me sert
(ou à n'importe qui d'autre) d'être un témoin ? » Ou pour demander la même chose d'une
façon différente, « Dieu a-t-il « besoin » de moi pour accomplir sa volonté ? » Le
« pourquoi » dans ce cas-ci pose la question de la nécessité du témoignage vis-à-vis de son
impact ou de son résultat.
Progressons Ensemble 23
(PRAT 205)
Une fois de plus, l'endroit à chercher pour trouver une réponse est la Bible, et là on peut
voir que le « témoignage » n'est pas une option pour les chrétiens. D'ailleurs, il est
principalement question de notre identité.
1. Complétez le tableau suivant. Lisez les passages suivants et dites comment notre
identité est reliée à notre témoignage.
C’est par nos œuvres que les gens peuvent voir la valeur de notre
Jac 2. 17-18
foi.
Si nous sommes enfants d’Abraham/de Dieu nous agirons en
Jean 8. 39
conséquence/nous ferons des œuvres qui y correspondent.
Nous sommes enfants de Dieu, de la lumière.
Eph 5.1-10 Notre façon de vivre doit être convenable à notre statut/identité
Pas d’immoralité, impureté mais bonté, pureté
Purs et irréprochables, sans murmures
Phil 2.14-16
Brillant das les ténèbres et portant la parole de vie
À partir de ces passages (et de beaucoup d’autres), on peut voir que notre identité et notre
témoignage vont ensemble. Ainsi, accepter notre identité en tant qu’enfant de Dieu nous
oblige à témoigner. Et de la même manière, renier cette identité revient à renier le
témoignage. Le témoignage est donc directement relié à ma relation avec Dieu. Tandis que
je grandis dans ma foi, la réalité de cette relation devient de plus en plus intégrée à mon
identité (qui je suis et donc à qui j'appartiens) et affecte la façon dont je me décris.
Deuxièmement, notre témoignage en tant que croyant est inséparablement lié au plan de
Dieu pour le salut du monde. Pour des raisons qui pour l’instant sont seulement connues de
Dieu lui-même, le message du salut doit être porté, projeté et prêché par des hommes et
des femmes pécheurs qui ont été rachetés. Même si à priori Dieu a utilisé des anges et des
signes miraculeux ou autres pour communiquer le message de l'Évangile, Il a aussi choisi
d'utiliser des personnes.
2. Lisez Rom 10.11-15. Quel est le lien entre la proclamation de l'Évangile et le croyant?
Pour devenir croyant il faut recevoir le message avant de l’accepter.
Nous devenons ensuite le moyen pour que d’autres le reçoivent et l’acceptent.
24 L’évangélisation et le témoignage chrétien
4. Mettez-vous ensemble avec un frère ou une sœur en Christ et priez ensemble l'un
pour l’autre. Priez pour votre témoignage dans votre famille, envers vos amis et envers vos
collègues de travail/d'école. Demandez à Dieu d'avoir de la sagesse pour savoir que
dire/que faire, et comment le dire, ou le faire, et quand. Demandez à Dieu du courage pour
faire et dire les bonnes choses.
Progressons Ensemble 25
(PRAT 205)
Note : cette leçon traite les questions générales associées au témoignage dans sa famille, au
travail ou à l’école, et dans la société en général. Chacun de ces contextes spécifiques sera
traité séparément dans des leçons distinctes. Chacune d'entre elles abordera un aspect de
notre témoignage : dans la famille, au travail ou à l'école, et dans la société en général. On
espère que, tandis que vous prendrez le temps de réfléchir à ce que dit la Bible sur le
témoignage dans chacun de ces contextes, vous serez encouragés et vous trouverez de l'aide
pratique pour être un témoin plus fidèle et plus équipé.
Introduction
Témoigner, comme nous l'avons vu jusqu'à présent, signifie montrer et dire ce que l’on a
appris sur Dieu et sur Son pouvoir de salut et de transformation. L'acte d' « être témoin » ou
de « témoigner » comprend les paroles et les bonnes actions. Cela peut se passer presque
n'importe où et à n'importe quel moment, et peut être dirigé vers n'importe qui. Le message
basique du témoin, qui est Dieu est qu’a-t-il fait pour moi, est généralement le même pour
tous ceux qui ont mis leur foi en Christ le Sauveur. Néanmoins, il est important de se rendre
compte que le contexte de notre témoignage varie en fonction de facteurs comme la
culture, l'histoire et la politique. Tout ceci pour dire que même si le message reste le même,
les façons de témoigner et le contenu de notre témoignage dépendent du contexte de
chacun.
Le livre de Daniel Robin, L’Héritage chrétien en Afrique du Nord, offre un point de vue
historique sur la montée et la chute de l'Église en Afrique du Nord durant les premiers
siècles et jusqu'à la fin des années 1900s. Ce relevé historique nous rappelle que ceux qui
ont témoigné durant des périodes différentes—avant l'Islam (jusqu'au 7ème siècle), sous
l'Islam (depuis le 7ème siècle jusqu'au 18ème) et sous la colonisation (mi-18ème siècle)—
ont témoigné de façon différente envers la population de l'Afrique du Nord1. L’Héritage
chrétien en Afrique du Nordnous rappelle aussi qu'au fil de l'histoire, les peuples et sociétés
changent et, avec ces changements, arrive la nécessité d'adapter notre témoignage.
A. Le témoignage et la culture
Le terme « culture » est, par définition, la combinaison de tous les éléments qui composent
un groupe spécifique de personnes. La culture comprend des éléments tels que la langue,
les traditions, les rôles de l'homme et de la femme, l'éducation, les styles vestimentaires, le
travail et le divertissement, et les moyens d'échange (l'argent). La culture comprend aussi
des choses comme le cycle de la vie et les rites de passages rituels (i.e. la naissance, le
mariage, la mort), certaines formes de comportement religieux, certaines institutions
sociales et certains concepts du bien et du mal. En gros, une culture est la somme de tout ce
qu'un certain groupe de personnes connaît et fait qui les distingue des autres.
Le terme « société » est parfois utilisé de façon interchangeable avec « culture » mais fait
26 L’évangélisation et le témoignage chrétien
plus référence à un groupe de personnes qui partage des mêmes conditions, une même
langue, et des mêmes institutions. Finalement, « nation » fait référence à l'identité
géopolitique d'un groupe donné de personnes qui sont considérées citoyens (membres)
d'un pays spécifique et qui vivent ensemble. Une nation (telle que l'Algérie ou l'Egypte),
même si elle représentet un peuple (l’ensemble des citoyens) peut ( accueillir de multiples
cultures et sociétés différentes.
Les cultures, les sociétés et les nations sont le résultat naturel du développement humain.
Après la création d'Adam et Eve, la Bible nous dit comment des hommes et des femmes ont
acquis des compétences, établit des lois (ou, comme dans le cas d'Abraham et de ses
descendants, reçu la Loi de Dieu qui leur a été prescrite), et développé des croyances
religieuses (voir Gen 11.1-9). Généralement, les cultures sont moralement neutres. Elle
permettent de « porter » le contenu et les fonctions qui sont nécessaires à la vie d'un peuple
donné et pour transmettre son héritage aux générations à suivre. Néanmoins, parce que
ceux qui font partie d'une culture sont déchus et pécheurs, toutes les cultures sont infectées
par le péché et cela résulte en une connaissance et une attitude qui sont contraires à
l'intention que Dieu avait pour sa création. Le résultat est qu'il n'y a aucune culture qui soit
entièrement bonne ou entièrement mauvaise et que toutes ont besoin de rédemption.
c. En quoi les différences culturelles entre les babyloniens et les hébreux limite-t-elles
le témoignage de Daniel et de ses amis ?
Ils ne peuvent pas manger à table avec eux.
Le risque d’être exclu ou même persécuté.
d. Comment est-ce que Daniel et ses amis utilisent leurs différences culturelles pour
garnir leur témoignage ?
Dans leur simplicité matérielle et leur confiance en Dieu et en sa bénédiction ils ont attiré
l’attention de leurs maîtres sur l’intervention surnaturelle de Dieu à leur égard. Avec des
moyens faibles ils ont obtenu un meilleur résultat.
Progressons Ensemble 27
(PRAT 205)
2. Réfléchissez un moment à votre propre culture. Faites une liste de dix éléments
spécifiques qui définissent votre culture et qui vous sépare de quelqu'un d'autre ou d'une
autre culture. Quelques exemples sont donnés ci-dessous.
Ex. Ma langue natale est le Kabyle.
Ex. J'ai été nommé le 8ème jour après ma naissance.
e.g. L'on prie parfois assis dans des chaises avec nos têtes inclinées et nos yeux
fermés.
1. Nous prions pour rendre grâce avant le repas
2. Nous ne suivons pas de près les changement de mode vestimentaire, de coiffure
3. Nous ne recherchons pas l’attention des autres par des symboles de succès ou de richesse.
4. Nous ne pratiquons ni le concubinage ni la promiscuité sexuelle
5. Nous parlons un langage sans mots/expressions blasphématoires et grossiers
6. Nous consacrons une partie de nos biens à l’église locale et l’œuvre du Seigneur
C'est dans ces domaines de différences culturelles où ont lieu beaucoup, voire la plupart des
conflits et persécutions entre membres de la culture dominante et ceux de la sous-culture
chrétienne.
4. Sélectionnez un aspect parmi les cinq que vous avez mentionné dans la question 3
ci-dessus.
a. En quoi cette différence limite-t-elle (ou affecte-elle négativement) votre
témoignage et le témoignage de l'Église en général ?
Certaines fréquentations, voyages collectifs, dortoirs, possibilités d’inviter ou visites/séjour
chez des amis soivent être supprimés ou limités.
28 L’évangélisation et le témoignage chrétien
5. Réfléchissez une fois de plus à votre propre culture (pas à votre sous-culture chrétienne,
mais à la culture plus large et dominante dont vous faites partie).
c. Quels éléments de votre culture sont compatibles avec l'Évangile et pourraient être
utilisés dans votre témoignage et dans celui de l'Église en général ?
Réponse libre.
Ex. La danse, le sport, l’art…
Ex. Les enfants qui prennent en charge leurs parents agés, infirmes, ou dans le besoin
matériel.
B. Le témoignage et la Politique
Tandis que la Politique d'une nation peut être considérée comme faisant partie de la culture
d'une population, elle est distincte de la culture dans le sens où elle se tient « au-dessus »
de la culture et la gouverne. Du point de vue d'états-nations qui contiennent normalement
plusieurs cultures, le systèmepolitique impose (en théorie) les mêmes lois et mesures sur
ses citoyens ainsi que sur les étrangers qui résident dans le pays, sur les travailleurs
temporaires et sur les touristes. Elle régit des limites et impose des sanctions pour ceux qui
ne respectent pas la loi, Ce qui est necessaire au bon fonctionnement d’une société.
Excepté les temps dans l'Ancien Testament durant lesquels la Loi de Dieu était considérée la
loi du pays, ceux qui appartiennent au Peuple de Dieu (qu'ils soient juifs ou chrétiens) ont
été une minorité. Ils ont été obligés de trouver une façon de survivre et de se soumettre à
un régime politique qui prônait une connaissance et une attitude qui différaient de (et qui
étaient souvent en conflit avec) la connaissance et les attitudes associées à leur foi. À travers
l'Histoire, le peuple de Dieu s’est positioné envers l’Etat et la politique de façon varié. Les
croyants oprimés par des régimes politiques ont tendance à fuir vers des nations plus
tolérantes. D’autres fois, certains se sont retirés à l'intérieur d'une sous-culture pour ce
protéger. Quand les régimes ont été moins hostile, les croyants sont devenus plus impliqués
dans la « polis » (ceux qui gouvernent ou gèrent la nation).
Progressons Ensemble 29
(PRAT 205)
b. Paul fait-il une distinction entre les autorités qui respectent Dieu et celles qui ne le
respectent pas ?
Non. Sans exception, toute autorité est établie par Dieu
c. Comment ceux qui résistent à une telle autorité devraient-ils être considérés, selon
Paul ? (v.2).
Un rebel qui s’oppose à Dieu. Leur condamnation les attend.
d. Selon Paul, quel est l’objectif des autorités qui gouvernent ? (v. 3,4)
Ce sont des agents au service de Dieu, pour promulguer le bien et supprimer le mal, pour
récompenser le bienfaiseur et punir le malfaiteur.
e. Finalement, pourquoi selon Paul devrions-nous être soumis aux autorités qui
gouvernent ? (v. 5-7)
A cause de notre conscience – sachant que cela est la volonté de Dieu, que cela encourage le
bien-être de la société et de l’homme, et non pas par une conformité extérieur pour éviter les
sanctions. Le respect des autorités est obligatoire devant Dieu.
Note : Paul a écrit cette lettre aux Romains de la ville de Corinthe aux alentours de 57-58
après Jésus-Christ. Peu de temps après, l'empire romain allait être sous l'autorité de
l'empereur Neron qui allait commencer une persécution immense contre les chrétiens.
L'historien, Tacite, a dit qu'un « grand nombre » de chrétiens ont perdu leurs vies durant la
persécution de Neron.
b. Dans le verset 15, Pierre rajoute une autre raison pour laquelle les chrétiens
devraient vivre soumis aux autorités qui gouvernent. Quelle est cette raison
additionnelle ?
Nous enleverons l’occasion de nos ennemis de nous condamner et nous accuser. Nous
donnerons un témoignage positif et irréprochable.
c. Finalement, dans le verset 17, contre quoi Pierre avertit ses lecteurs vis-à-vis de leur
attitude et de leur comportement envers les autorités qui gouvernent ?
Il avertit contre une attitude de mépris envers les autorités politiques, même s’ils ignorent la
volonté de Dieu.
Note : à l'époque de la première lettre de Pierre (65 après Jésus-Christ), Neron était peut-
être déjà au pouvoir et, comme Pierre l'indique dans la première partie du chapitre, (voir
v.6-7), la persécution était peut-être en train de se propager. Néanmoins, il appelle les
chrétiens à être soumis aux autorités qui gouvernent.
4. En prenant en compte ce que vous venez de lire dans Romains et 1 Pierre, comment
est-ce que votre attitude et votre comportement envers les autorités affectent votre
témoignage ?
Notre attitude de bonté et de soumission envers des autorités qui nous persécutent et nous
malraitent – surtout lorsque nous en manifestons la joie de notre récompense future – nous
pouvons attirer la faveur des autorités envers l’Evangile et les convaincre de la vérité de
notre foi.
b. Qu’est ce que les autorités ont demandé à Pierre et Jean ? (v. 18)
De ne plus parler au nom du Christ
d. Sur quel principe Pierre et Jean se sont-ils appuyés pour confronter les autorités ?
La nécessité d’obéir à Dieu toujours. L’obéissance à Dieu est prioritaire à celle des hommes.
e. Ceci n'est-il pas en conflit avec ce que Pierre et Paul ont écrit respectivement dans 1
Pierre et dans Romains ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
Non. Car Pierre et Paul reconnaissaient l’autorité des chefs qui les opposaient pour
gouverner, et se sont livrés à leur pouvoir sans y résister. Ils étaient prêts à subir les
sanctions des autorités. Mais sans obéir à leur volonté, à leurs exigences qui dépassaient la
limite de leur autorité.
Note à l’animateur : vous pouvez mentioner comment répondre aux lois d’apostasie dans votre pays,
ou aux lois interdisant l’évangélisation (exemple : loi de 2006 en Algérie).
C. Soyons pratique.
1. Résumez les principes bibliques qui ont un rapport avec les autorités politiques et
que l’on a vu dans les passages précédents.
Il faut se soumettre aux autorités.
La crainte de Dieu est notre motivation, elle nous empêche de désobéir aux lois de Dieu.
2. Lesquels de ces principes avez-vous besoin de mettre en pratique pour votre propre
attitude et pour vos propres actions ?
32 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Introduction
La famille nucléaire, composée d'un mari, d'une femme et d'enfants est, par l'intention de
Dieu, la structure relationnelle primaire. Elle est conçue pour apporter l'éducation et
l'entrainement nécessaires aux générations à suivre afin d'assurer leur survie et leur
prospérité. Malgré le fait que les cultures définissent différemment les rôles et
comportements de chaque membre de la famille, la Bible donne des guides spécifiques et
des attentes quant à comment l'on doit penser vis-à-vis de soi et quant à la façon de se
comporter envers les autres.
À cause de La nature intense des relations dans une famille, la foi religieuse peut être un
guide utile pour définir les rôles et responsabilités divers dans la famille. Mais souvent les
familles sont divisées par rapport à quelle foi représente la « vraie » foi ou par rapport à leur
engagement dans leur foi et à la pratique de leur foi. Pour cette raison, être un témoin dans
sa famille est difficile et peut créer des conflits. Que doit faire un croyant en Christ?
A. Maris et femmes
La relation centrale dans n'importe quelle famille est celle entre le mari et la femme. Le mari
et la femme apportent de nouveaux enfants dans le monde, s'occupent d'eux, les éduquent,
puis les envoient dans la société plus large où normalement ils trouvent (ou on leur
« donne ») un conjoint pour répéter le processus. Chaque culture met en place des attentes
quant aux manières de fonctionner pour un mari et pour une femme dans la famille. Comme
nous l'avons vu précédemment, il n'y a pas de façon moralement parfaite pour un mari et
une femme de communiquer entre eux. Par contre, chaque culture est suffisamment
endommagée par le péché pour que toute relation entre le mari et la femme ait besoin de
s’améliorer. Comme nous allons observer comment être des témoins dans nos familles, nous
allons commencer par voir ce que la Bible dit sur les maris et sur les femmes.
1. Lisez Gen 2.15. Selon ce passage, pourquoi Dieu a-t-il créé l'homme et la femme ?
Pour cultiver le jardin
2. Lisez Gen 1.27. Selon ce passage, comment Dieu perçoit-il les hommes et les
femmes ? En quoi sont-ils égaux et en quoi sont-ils différents ?
Les deux sont créés à l’image de Dieu
Les deux sont unis dans l’homme – l’humanité
Différences non explicites
34 L’évangélisation et le témoignage chrétien
3. Lisez Gen 2.24. Qu'est-ce qui se passe à un homme et à une femme quand ils se
marient ?
Ils deviennent une seule chair.
Ils quittent leur parents pour former un foyer.
Lors dela croissance de la foi chrétienne à travers l'Empire romain au premier siècle, il n'était
pas rare pour les maris et les femmes de se retrouver avec des opinions divergeantes vis-à-
vis de leur foi en Christ. Plusieurs nouveaux convertis se sont retrouvés avec des conjoints
encore païens oùl'expression sexuelle n'était pas contenue. Ils se sont retrouvés emmêlé
dans des relations regrettables. La foi religieuse était (et est toujours) très importante dans
la vie de tous les jours. À cause de cela, la question de la nécessité ou du désir de rester
marié à quelqu'un qui ne partage pas la foi chrétienne apparaît toujours.
b. Quelles sont les manières par lesquelles le mari non-croyant peut être amené à la foi
et qui sont suggérées ici par Paul ?
La compréhension, la patience, le respect dont il est témoin par sa femme
b. Comment est-ce que le mari est supposé considérer et traiter sa femme ? (Note : à
partir du contexte Pierre ne fait aucune distinction entre comment traiter une femme
croyante et une femme non-croyante.)
Avec un effort de la connaître, la comprendre, et respecter sa dignité en tant qu’égale, car
elle héritera de la même façon que lui.
Réfléchissez à vos propres parents. Est-ce qu'ils partagent une foi commune en Christ ? Si
aucun d'entre eux ne suit le Christ, priez afin que Dieu se révèle à eux pour qu'ils puissent
être sauvés. Si oui, priez pour leurs vies ensemble afin qu'ils puissent être une bénédiction
continue pour leurs familles. Si seulement l'un d'entre eux a mis sa confiance en Christ, priez
afin que Dieu donne au conjoint qui croit en Jésus la sagesse et la grâce de se comporter en
tant que témoin fidèle décrit par Paul et Pierre.
Réfléchissez à votre propre mariage (si vous êtes marié). Est-ce que vous et votre conjoint
partagez une foi commune en Christ ? Si oui, remerciez Dieu ! Et demandez-lui sa grâce
continue afin de construire un mariage qui l'honore Lui et qui est une bénédiction à vos
enfants (si vous en avez). Si seulement l'un d'entre vous suit Christ, demandez à Dieu la
grâce de remplir votre rôle en tant que mari ou femme comme l’ont indiqué Paul et Pierre.
Priez aussi pour votre conjoint qui ne croit pas encore afin que Dieu se révèle à lui ou à elle
pour qu'il ou elle soit sauvé(e).
Priez en binome
36 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Si la relation mari-femme est la fondation sur laquelle la famille est construite, la relation
parentale est l’édifice qui donne forme et expression à l'unité de la famille. En raison de la
nature complexe des relations parent-enfant qui sont marquées par des éléments tels que
l'autorité et l'obéissance, l'éducation et la dépendance, et l'éventuel départ de l'enfant qui
quitte la maison, la question du témoignage entre parents et enfants est délicate.
a. Que selon Paul doit être la réponse d'un enfant à ses parents ?
Obéissance dans le Seigneur.
c. Quand est-ce qu'un fils ou une fille croyant(e) devrait être désobéissant(e) envers
ses parents ?
Quand les parents s’opposent à la volonté de Dieu dans l’objet de l’ordre.
d. En quoi l'attitude correcte des enfants envers leurs parents sert-elle de témoignage
envers eux ?
Les parents expérimentent les bienfaits de l’Evangile et peuvent faire confiance et être
attirés eux-mêmes.
iii. Par quels autres moyens en tant que disciple de Christ pourrais-tu les
honorer spécialement ?
Progressons Ensemble 37
(PRAT 205)
f. Que pouvez-vous faire maintenant pour honorer votre père et votre mère en tant
que témoin de Christ??
b. En quoi est-ce qu'une éducation (supervision des parents) correcte (comme elle est
décrite ici) sert-elle en tant que témoignage envers ses enfants ?
L’exemple, le cadre, l’encouragement, la discipline cohérente qui produisent un bien-être
etun désir de s’y conformer.
3. Réfléchissez à vos propres parents (si l'un d'entre eux ou les deux ne suivent pas
Christ) et à votre attitude et comportement envers eux. Comment est-ce que vous pourriez
mettre les paroles de Paul dans Éphésiens 6. 1-3 en pratique afin d'améliorer votre
témoignage envers eux ? (Qu'est-ce qui a besoin de changer ? Qu'est-ce que vous avez
besoin de commencer ou d'arrêter de faire?)
4. Réfléchissez à vos relations avec vos enfants (si vous en avez). Comment pouvez-
vous mettre en pratique les instructions d’Éphésiens 6.4 afin d'améliorer votre témoignage
envers eux ? (Qu'est-ce qui a besoin de changer ? Qu'est-ce que vous avez besoin de
commencer ou d'arrêter de faire?)
Réponse libre.
Ex. Etre plus disponible
C. Les Anciens
Dans la plupart des cultures non-occidentales, comme dans le cas de l'Afrique du Nord et du
Moyen Orient, les anciens ont un rôle très important dans la société. Malgré le fait que
chacune des cultures présentes en Afrique du Nord et au Moyen Orient peuvent définir
différemment le rôle exact des anciens, leurs responsabilités, et l'attitude que l'on doit avoir
envers eux, les anciens en général doivent être respectés, honorés et avoir une place
privilégiée par rapport aux autres.
38 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Parce que les anciens sont ceux qui vont le plus souvent prendre les décisions pour leurs
familles (ou au moins détenir une position où ils peuvent exercer une influence signifiante
sur des décisions qui vont être prises par des membres de la famille de qui ils sont
responsables), les sujets de foi—et en particulier dans une situation dans laquelle la foi en
Christ n'est pas partagée avec les anciens—peuvent être très conflictuels. Ceci dit, comment
est-ce que l'on devrait adapter notre témoignage envers nos anciens ?
b. Quelle instruction est-ce qu'il donne à Timothée (et à nous) vis-à-vis de femmes plus
âgées et moins âgées ?
Traiter les plus agées comme des mères.
Les moins agées comme des sœurs.
Avec respect, bonté, avec leur bien-être à cœur.
b. Qu'est-ce que vous devriez faire pour mettre en pratique les attitudes et le
comportement que Paul décrit dans 1 Timothée ?
Ex. Reconnaître leurs compétences.
Les honorer, les informer, leur demander conseil sur certains sujets.
Surveiller son langage, être patient.
Chercher les occasions de rendre services.
c. Comment est-ce que les attitudes et le comportement adéquats envers les anciens
(comme Paul l'a démontré ici) améliorent notre témoignage ?
On peut gagner leur confiance en tant que personnes qui apportent du bien.
La doctrine de notre foi peut les attirer.
*Notez que Paul écrit à Timothée dans le chapitre 5 à propos des relations principalement
dans le contexte de la communauté de l'Église. Pendant que vous répondez aux questions ci-
dessus, réfléchissez à comment ces instructions s'appliquent par rapport à des anciens non-
croyants dans la communauté d'un village.
Progressons Ensemble 39
(PRAT 205)
Il existe plusieurs traditions, célébrations et pratiques religieuses que des familles utilisent
afin de se définir et de repasser leur histoire et leurs valeurs à la génération suivante. Il est
impossible de tous les traiter dans ce cours. Le but est de vous donner quelques principes
bibliques sur lesquels vous pouvez vous appuyer afin de vous aider à prendre des décisions
vis-à-vis de comment être un témoin efficace dans votre famille.
Principe 1 : Les éléments culturels détiennent à la fois une « forme » (c'est-à-dire, « ce » qui
est fait ou dit) et une fonction (le « pourquoi » ou la signification de ce qui est fait ou dit).
Dans la plupart des cas il est possible de séparer la « forme » de la « fonction ». Exemple :
des vêtements spéciaux qui sont portés par le mari et la femme à un mariage. La forme dans
ce cas est le port de vêtements spéciaux (dans le monde occidental traditionnel, la femme
porte un habit blanc ; en Afrique du Nord, l'accent est mis sur les accessoires en or qui sont
portés par la femme). La fonction des habits spéciaux (le sens) peut varier d'une indication
de pureté à la richesse des parents. Dans tous les cas, la forme, c'est-à-dire ce qui est fait,
peut être séparée du pourquoi cela est fait.
Principe 2 : Les éléments culturels qui s’opposent à Dieu dans leur « forme » doivent, dans la
plupart des cas, être rejetés par le chrétien. Exemple : le sacrifice d'enfants. Dans ce cas, la
forme—quelle que soit la fonction—est clairement en opposition avec les principes
bibliques qui parlent du traitement des enfants et de l'adoration acceptable de Dieu. Parce
que la forme doit être rejetée il n'est pas possible d'adapter cette pratique et de la remplir
avec une fonction chrétienne (un sens chrétien).
Principe 3 : Les éléments culturels qui ne s'opposent pas à Dieu dans leur « forme » peuvent
souvent être gardés par le chrétien en donnant une nouvelle « fonction » ou un nouveau
sens. Exemple : chanter des chansons folkloriques. Dans ce cas la forme est le style
particulier de musique (et le langage de la musique) utilisé dans les chansons folkloriques de
la région locale. La fonction (originale) est celle de raconter des histoires de la région,
d'héros locaux ou de thèmes traditionnels (l'amour, le sacrifice, etc.). Dans ce cas, on peut
adopter le style en employant de nouveaux mots qui parlent de thèmes chrétiens.
Principe 4 : Ces éléments culturels qui dans leur forme et leur fonction correspondent à des
motifs et pratiques bibliques adéquats peuvent souvent être adoptés avec peu de
changements necessaires. Exemple : Ouvrir sa maison à d'autres en étant hospitalier. Dans
40 L’évangélisation et le témoignage chrétien
ce cas la forme est celle d'inviter une ou plusieurs personnes dans sa maison pour un
moment de rafraichissement (avec de la nourriture et tout ce qui est nécessaire) et peut-
être pour passer la nuit. La fonction ou le sens d'une telle hospitalité peut varier : certains
peuvent être motivés par la bienveillance envers des étrangers, envers des amis, ou envers
la famille. D’autres recherchent du mérite de la part de Dieu. Puisque l'hospitalité est une
pratique qui est encouragée dans l'Ancien Testament et dans le Nouveau Testament et qui
est compatible avec le commandement biblique d'aimer les autres, l'hospitalité (dans
n'importe quelle forme culturelle à laquelle vous êtes habitués) peut être adoptée par le
chrétien avec peu de changements nécessaires, à conditions que cela provienne de bonnes
motivations du cœur.
A. Le ramadan
1. Décrivez comment votre famille pratique le ramadan. Qui y participe ? À quel point
sont fidèles ceux qui y participent ?
Réponse libre.
3. Lisez Mat 6.16-18. Quelles sont les instructions de Jésus par rapport au jeûne ?
Lorsqu’on jeûne, on évite d’attirer l’attention des autres sur son engagement envers Dieu. De
préférence on dissumule discrètement les périodes de jeûne, en se lavant le visage et en se
parfumant la tête comme d’habitude. Le jeûne en secret est un geste d’amour pour Dieu seul
– si l’on cherche à se montrer pieux et religieux aux hommes ce n’est plus pour Dieu.
Le jeûne a pour but l’intensification de la prière pour communier avec Dieu, pour rechercher
son intervention, pour obtenir un exaucement ou un soutien/une onction particulière de sa
part.
4. En observant des vies d'hommes et de femmes de la Bible, quel est le but biblique
du jeûne ? (voir Néh 1.4, 2 Sam 12.15-16, Mat 4.1-2)
Néhémie implore l’aide de Dieu pour recevoir la faveur du roi auprès duquel il va demander
congé et provisions pour reconstruire les murailles de Jérusalem.
David recherche la guérision du fils de Bathshéba en s’humiliant devant Dieu.
Jésus a jeûné et prié 40 jours après son baptême et avant d’entrer au ministère, ce pour être
tenté par le diable.
Progressons Ensemble 41
(PRAT 205)
5. À partir de ce que vous connaissez par rapport à vos traditions familiales en ce qui
concerne le jeûne en comparaison avec le modèle biblique, quels principes culturels
(principes 1-4) décrits précédemment s'appliquent au ramadan ? En d'autres mots, est-ce
que vos traditions familiales qui ont avoir avec le jeûne représentent des formes qui
peuvent être gardées mais dont le message doit être modifié ? Est-ce que ces traditions
doivent être rejetées entièrement, ou peuvent-elles êtres gardées telles qu'elles sont ?
Expliquez pourquoi.
Principe 2
La forme : ne pas manger comme service pour Dieu, n’est pas condamnée mais elle fait
partie des pratiques bibliques.
La fonction : procurer du mérite devant Dieu en s’identifiant aux musulmans est contraire.
6. Comment votre participation aux traditions du ramadan dans votre famille pourrait
être vu comme une occasion pour témoigner ?
Si on s’associe aux souffrances des autres ou au moins on ne les provoque pas, cela
témoigne d’amour et de respect
7. Quels changements feriez-vous aux traditions du ramadan dans votre famille afin
que votre témoignage soit clair et compris ?
Réponse libe.
Ex. Ne pas le célébrer du tout.
Louer le Seigneur qui a payé toute la dette de nos péchés.
Visiter ou inviter la famille, les voisins le soir après le que le jeûne soit rompu.
B. La naissance et la circoncision
c. Dans le Nouveau Testament, certains Juifs croyaient Jésus comme Christ (le Messie),
encourageaient les chrétiens non-Juifs à se faire circoncire et à pratiquer toute la Loi de
Moïse. Paul s’est opposé fortement à cette obligation. Expliquez avec vos propres mots
« la règle » que Paul établit en Galates 6.15-16 ?
Principe 2 : la forme est acceptable (neutre) mais la fonction est mal comprise dans l’Islam.
Soit :
On fait partie de la communauté des Musulmans (on est musulman de religion)
On rend le garçon « pur » (Tahar) en le faisant
On gagne du mérite devant Dieu par son obéissance à ce devoir
C. Le mariage
2. Que se passe-t-il à quelqu'un dans votre famille s'il n'observe pas ces traditions ?
Eponse libre.
Ex. Relation moins facile entre parents et nouveu foyer, manque de contribution aux frais du
mariage.
b. Selon le verset 31, que doit faire un couple récemment marié vis-à-vis de leurs
parents ?
Ils doivent quitter leur autorité et toute dépendence sur eux pour fomer une nouvelle
identité/unité ensemble .
L'amour de l'argent, selon la Bible, est la racine de tous les maux (1 Tim 6.10). La Bible dit
aussi qu'une personne ne peut « servir deux maîtres car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou
il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et les richesses. » (Mat
6.24). Ce qui est intéressant est que Jésus a parlé plus d'argent qu'il ne l'a fait du ciel et de
l'enfer ! Clairement la question de l'argent est importante.
b. À qui est-ce que tout ce que nous possédons appartient (en fin de compte) ?
Tout appartient à Dieu notre Père.
c. Quelle devrait être alors notre attitude envers nos possessions et notre argent ?
Nous ne devons pas nous laisser asservir à la soif de les posséder, ni même à l’inquiétude de
nos besoins de demain. Si nous servons Dieu sans partage, Il s’occupera de tous nos besoins
aujourd’hui et demain.
b. Selon ces trois passages, que devrions-nous faire avec nos possessions et notre
argent ?
Nous ne devons pas nous attacher à nos richesses ni y dépendre pour notre sécurité, mais
être généreux envers ceux qui sont dans le besoin et qui oeuvrent pour le Seigneur.
4. Si, comme nous l'avons mentionné à travers cette leçon, notre témoignage est relié
à notre caractère et notre comportement, alors comment est-ce qu’une gestion convenable
de notre argent affecte notre témoignage ? Réfléchissez aux scénarios suivants et décrivez
brièvement ce que vous feriez ou diriez afin que votre témoignage pour Christ soit clair.
a. Votre père vient de mourir et a laissé une propriété qui comprend une maison
familiale, de l'argent et une voiture. Il y a cinq enfants dans la famille (y compris vous).
Le plus jeune fils et le deuxième fils ont commencé à se disputer face à la redistribution
de la propriété. La sœur ainée suggère que malgré le fait que vous soyez le fils ainé,
vous devriez être exclu de la propriété parce que vous êtes un chrétien. Qu'est-ce que
vous devriez faire et/ou dire ?
Réponse libre. Types de réponse:
Responsabilité du frère aîné – servir la famille, la justice
Désintéressement : s’en retirer – leur laisser tout !
Prier que le Seigneur rende justice et pourvoit.
b. Hier vous avez appris que vous vous êtes fait viré de votre travail. Votre loyer est dû
à la fin de la semaine et vous n'avez pas assez d'argent pour le payer. Pendant que vous
buvez du thé cette après-midi là vous racontez ceci à votre plus jeune frère. Ce dernier
mentionne que l'un de vos cousins a quitté une maison avec toutes ses affaires—y
compris sa voiture—pendant qu'il est en Europe pour l'été. Votre frère vous propose de
vous aider à vendre la voiture du cousin afin de payer le loyer. Le jour suivant votre
jeune frère apparaît avec l'argent du loyer. Qu'est-ce que vous devriez faire et/ou dire ?
c. Trop tard vous réalisez que vous n'avez presque plus de médicaments que prend
votre mère. Pour en avoir plus vous allez devoir emprunter de l'argent à un ami—et il se
trouve que cet ami est un américain. Quand vous lui demandez, il vous prête volontiers
de l'argent. Sur le chemin de la pharmacie, vous rencontrez un ami qui dit qu'il a été
menacé de mort s'il ne rembourse pas un prêt avant le soir. Qu'est-ce que vous devriez
faire et/ou dire à votre ami ? (ou à votre ami américain ou à votre mère?)
Réponse libre. Voici quelques principes qui peuvent s’y appliquer.
Etre fidèle à ses engagements.
S’occuper d’abord de ceux de sa maison.
Il devrait informer son ami et demander son accord pour virer l’argent.
Chercher a donner conseil et protection à l’ami.
46 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Conclusion
Comme nous pouvons le constater à partir des exercices de cette leçon, la question de notre
témoignage affecte virtuellement tous les aspects de notre vie. Le défi pour un chrétien est
que souvent la Bible ne dicte pas spécifiquement ce qui devrait être fait ou dit afin de
maintenir un témoignage clair pour Christ. Ainsi, le chrétien doit travailler afin de
développer des habitudes de réflexion qui vont l'aider à comprendre comment il doit
répondre. De tels principes comprennent :
• La prière—Ja 1.5 dit que si une personne manque de sagesse, il devrait en demander à
Dieu qui la donne gratuitement.
• L'étude de la Bible—2 Tim 3.16 et 17 nous dit que toute l'Écriture est utile pour nous
équiper afin de faire des bonnes œuvres.
• La consultation d'autres chrétiens—Prov 1.5 nous dit qu'un homme sage écoutera et
augmentera son savoir, et que celui qui est intelligent acquerra l'art de se conduire.
E. Activité d'application #1
Revoyez les conclusions et les engagements que vous avez faits dans cette leçon. Ecrivez un
plan d'action afin de mettre en pratique vos décisions, un plan qui contient les éléments que
vous allez mettre en pratique et d'ici quand vous allez les mettre en pratique. Gardez une
trace écrite de quand vos actions ont été mises en pratique ainsi qu'un résumé bref de
résultats et de conséquences.
Introduction
Comme nous l'avons observé dans notre étude jusqu'à présent, être témoin de Christ est
quelque chose qui touche toutes les sphères de notre vie. Cela influe non seulement sur ce
que l'on fait, mais, de manière plus importante, sur qui on est. Nous avons déjà relevé
ensemble quelques aspects du témoignage auprès de sa propre famille. Dans cette leçon
nous verrons ce que veut dire témoigner au travail ou à l'école. Ensuite, dans la leçon 6, on
observera la signification du témoignage dans la société en général. Comme dans notre
étude vis-à-vis du témoignage dans la famille, quand l'on observe le contexte du travail et de
l'école, la question d'intégrité et de relations est très importante.
Mais que dit la Bible à ce sujet ? Comment est-ce qu'un chrétien vit selon les principes
bibliques tout en remplissant ses obligations vis-à-vis de son professeur ou de son
employeur ? Les attentes bibliques d'un chrétien « dans le ministère » sont-elles différentes
de celles pour un chrétien dans un lieu de travail ? Que devrait faire le croyant si on lui
demande de compromettre ses convictions ? La grande question qui se dessine derrière
toutes ces réflexions est tout simplement la suivante : que veut dire témoigner au travail ou
à l'école ?
La notion de « travail » remonte jusqu'au Jardin d'Eden. Selon Genèse 2.15, « L'Eternel Dieu
prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et le garder. » Malgré le fait
que le « travail » soit parfois considéré comme une conséquence de la Chute, Dieu a donné
à Adam et à Eve la tâche de s'occuper du Jardin avant que celle-ci n'arrive (Gen 2.15). Ce
n'était qu'après qu'Adam et Eve ont péché que le travail et ses résultats sont devenus
difficiles, fatiguant et frustrants (Gen 3.17-19a).
1. Avant d'observer ce que dit la Bible à propos du travail, prenez du temps pour réfléchir à
comment le travail est perçu dans votre communauté et dans votre famille. Réfléchissez aux
questions ci-dessous dans un premier temps et prenez le temps d’en parler avec un ami.
Une fois que chacun d'entre vous a donné son point de vue, écrivez votre « meilleure »
réponse à chaque question.
a. Qu'est-ce que le « travail » selon votre communauté/famille ?
Réponse libre
Ex. On cherche à rendre un service utile par son travail et a subvenir à ces besoins en
travaillant et non pas en dépendant des autres. On cherche des occasions de témoigner de
notre foi aux collègues.
Note à l’animateur : En rêgle général, c’est par le travail qu’un homme devient « homme ». Un
homme doit travailler ; une femme peut oui ou non selon les circonstances ou ses choix. Aussi, par
rapport aux études, les filles ont tendance à être motiver pour travailler davantage au collège que les
garçons, qui souvent manquent de motivation jusqu’à ce qu’ils se fixent sur un objectif professionnel
personnel.
48 L’évangélisation et le témoignage chrétien
b. Devrions-nous considérer l’effort que l’on met dans l’éducation de nos enfants et
dans la préparation des repas pour la famille comme étant du travail? Pourquoi ou
pourquoi pas?
Certainement, il faut valoriser ses efforts et services même s’il n’y a pas de salaire attaché.
c. Quelles tâches sont considérées réservés aux hommes et lesquelles sont considérées
réservés aux les femmes ? Pourquoi ?
Réponse libre.
Ex. Femmes : préparation des repas, garde des enfants, propreté, gestion, organisation de la
maison.
Hommes : réparations, entretien de la voiture, éducation spirituelle, activités
f. Quelle relation y a-t-il entre l’honnêteté et l’intégrité au travail? (Que signifie être
honnête et intègre au travail?) Ceci est-il un problème dans votre famille ? Ceci est-il
facile à faire ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
On doit faire son travail correctement. On doit assurer les services promis. On doit rendre un
vrai service, un bien, au client.
2. La Bible a beaucoup à dire sur le travail et nous enseigne que la « façon » dont nous
travaillons ainsi que la « raison » pour laquelle nous travaillons dévoilent notre caractère et
notre foi en Dieu.
a. Complétez le tableau sur la page suivante en lisant les passages sur les thèmes du
travail dans la Bible et placez un « X » sous le principe biblique auquel il peut être
appliqué.
b. Selon ces passages de l'Ecriture, que diriez-vous est le point de vue de Dieu sur le
travail ?
Notre capacité
Les apôtres et
Notre de travailler Le fruit de
Dieu nous les
capacité de nous permet notre travail
donne des Le travail responsables
travailler est de vivre sera jugé par
capacités s’impose à de l'église
un reflet de ensemble en Dieu. Le
Passage spéciales à ceux qui en doivent être
notre être communauté travail dur
utiliser sont des exemples
créé à et d’aider à est
dans notre capables. de personnes
l'image de soutenir ceux récompensé
travail. qui travaillent
Dieu qui sont dans par Dieu.
dur.
le besoin.
1 Cor
X
3.10-15
Eph 4.11-
X X X
12
1 Thes
? X
4.11
1 Cor
X
15.58
Gen 2.15 X ?
Neh 3.1-2,
X
26-28
2 Thes
X
3.7-8
2 Thes
X
3.10
50 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Ex 35. 30-
X
35
Prov
? X
14.23
Eph 2.10 X
Actes
X
2.44-45
Eph 6.6-8 X
3. En quoi le point de vue de Dieu sur le travail diffère-t-il du point de vue des personnes
dans votre communauté ?
Réponse libre. Types d’exemple :
Il faut mentir pour que le travail marche.
Le travail est une corvée, se fait par les plus méprisés par obligation.
Vive les vacances ! La poursuite des passe-temps.
On a de la valeur en fonction du genre de travail et ce que cela rapporte à la famille.
Attitudes courrantes dans l’église. Types d’exemple :
Profiter du système.
Valoriser le travail séculier.
Travail au noir.
Le travail de la maison n’est pas valorisée.
Pression de la réussite professionnelle avant l’éducation biblique.
4. Qu’est-ce que l’intégrité et l’honnêteté ont à voir avec le point de vue de Dieu sur le
travail ?
1. Tout ce que nous avons reçu comme capacité lui appartient, vient de lui et revient à lui.
2. Nous devons rendre un compte à Dieu pour notre service – rien ne lui échappe
3. Nous nous attendons à ce que Dieu fasse multiplier le fruit de notre travail, et que les
beinfaits puissent servir aux autres à son honneur.
6. De quelles manières est-ce que les attitudes et le comportement appropriés dans votre
vie affectent votre témoignage ?
Un bon travailleur qui est honnête est très bien vu et apprécié de tous, quelque soit sa
croyance. Les gens peuvent changer de perspective par rapport à l’Evanglie à travers un
travailleur pour Christ.
Prêtres et Lévites
Ils enseignent au peuple de Dieu comment
fidèles aux temps de
Ezech 44. 15-16, 23 distinguer ce qui est pur et impur.
l’égarement du
peuple (v.15)
Enseigner avec fidélité la loi de Dieu.
Représenter la loi au peuple.
Mala 2.7-8 Prêtres
Ils s’en sont écartés.
La Bible met l'accent sur la valeur et l'importance d'enseigner et d'apprendre les « choses »
de Dieu (non seulement Sa Loi, mais aussi Ses « manières » ainsi que Ses actions vis-à-vis de
l'homme—en tant que juge du péché et en tant que bienfaiteur vis-à-vis de l'homme droit).
Comme Salomon le dit clairement dans Proverbes, la connaissance de Dieu, ce qu'il appelle
la sagesse, est le chemin ou la clé qui permet d'être une personne bénie (Prov 3.1-8 ; cf. Eccl
7.12). Mais Salomon et d'autres écrivains bibliques ont réalisé qu'il y a plus à la vie que ce
qui comprenait directement les « choses » de Dieu : des choses qui ont un rapport avec sa
maison (avoir un abri, s’occuper des finances, le mariage, la famille, les enfants, etc...) et qui
ont avoir avec la « responsabilité » (que ce soit s'occuper d'animaux, gérer des personnes ou
de la propriété, la construction, le gouvernement, les affaires militaires ou le commerce).
Ces choses nécessitaient un apprentissage (Dan 1.3-5, 17). La Bible donne des directives
quant à la façon dont une personne devrait apprendre ainsi qu'incorporer l'attitude de
quelqu’un qui appartient à Dieu.
Progressons Ensemble 53
(PRAT 205)
4. Avant que l'on regarde ce qu'a à dire la Bible à ces sujets, prenez du temps pour réfléchir
aux questions ci-dessous. Ensuite, mettez-vous ensemble avec un ami et parlez-en. Une fois
que vous avez tous les deux donné vos points de vues, écrivez vos « meilleures » réponse à
chaque question. Dans votre communauté/famille, comment est-ce qu'une personne
apprend sur...
a. Le mariage et la famille ? (y compris les rôles appropriés pour l'homme et pour la
femme)
L’exemple, l’éducation dans la famille
Les films, les médias
Nous : la Bible
c. Le travail ?
Les attitudes de la famille
Les attitudes des collègues
e. L'utilité de l'argent ?
Parents/famille
Publicités, médias
5. Lisez Prov 17. 27—« Celui qui ménage ses discours possède la connaissance, et celui qui a
l'esprit calme est un homme intelligent ».
a. Que veut dire « ménager ses discours » ?
Contrôler ses paroles, mesurer ce qu’il dit.
Ne pas se laisser emporter.
Note à l’animateur : vous pouvez noter aussi au verset 28, l’idée est renforcée. Il vaut mieux se taire
que de dire des vanités, on n’a pas besoin de défendre sa réputation avec de paroles.
b. Quel est l'opposé de « ménager ses discours » ?
Se laisser emporter, réagir selon ses pulsions sans mesurer l’impacte.
54 L’évangélisation et le témoignage chrétien
d. Pourquoi cette notion de ménager ses discours est-elle considérée une bonne
chose ?
Réponse libre.
Elle évite les querelles, calme les disputes.
Donne une stabilité à la communauté.
Reflète la nature de Dieu : lent à la colère, riche en bienveillance.
d. Quelle est la solution contre cette orgueil selon ce qui est écrit dans ce passage ?
Mettre l’accent sur l’amour, réaliser que la connaissance n’est rien en comparaison.
10. Ce que Dieu demande aux chrétiens de faire dans les mondes du travail et de
l'éducation est similaire : un caractère pieux qui laisse la priorité aux attitudes de Dieu. Lisez
les scénarios suivants et réfléchissez à comment vous réagiriez. Ensuite, mettez-vous
ensemble avec un ami pour réfléchir à des solutions différentes. Une fois que vous avez
terminé, écrivez votre meilleure solution, tout en faisant attention d'inclure des raisons
bibliques.
Scénario 1 : Vous avez récemment été embauché pour travailler à la poste pour trier et livrer
le courrier. Pendant la deuxième semaine de travail, votre patron vous demande de
commencer à travailler à 5 heures du matin. Vous n'aimez vraiment pas travailler aussi tôt et
ça vous prend environ 1 heure pour aller au travail à partir de chez vous en bus. Que devriez-
vous faire ? Entourez la réponse qui correspond le mieux à ce qui devrait être fait.
changer votre emploi du temps à une heure qui commence moins tôt.
• Jeter l'éponge et quittez votre travail. Ce n'est pas la peine de faire ce que le patron
demande.
• Autre...
b. Quelle option devriez-vous choisir si votre patron était un ami de votre père ?
Comment le besoin d'honorer votre père affecterait-il votre choix ?
Attitude de serviteur
Scénario 2 : Vous êtes dans votre dernière année d'université et vous participez à votre
dernier cours en train de passez votre dernier examen. Vous avez besoin d'avoir une très
bonne note dans cet examen afin de pouvoir réussir cette matière et recevoir votre diplôme.
Le professeur donne l'examen final et dans votre copie vous réalisez qu'il y a les réponses
aux questions. Que devriez-vous faire ? Entourez la réponse qui correspond le mieux à ce qui
devrait être fait.
• Ne dites rien et utilisez les réponses aux questions quand nécessaire afin de vous aider à
réussir l'examen. Après tout, si le professeur vous a donné les réponses, Dieu a
sûrement voulu que vous les ayez.
• Informez le professeur de son erreur et rendez-lui les réponses à l'examen.
• Autre...
Note : le Seigneur discipline ceux qu’il aime, souvent les « raccourcis » pour obtenir un
avantage personnel par ses enfants sont exposés rapidement au grand jour.
Scénario 3 : Vous travaillez pour Ford dans leur département de services pour les clients
dans le domaine de la réparation de voitures. Un de vos amis amène sa voiture et, sachant
que vous travaillez là-bas, vous demande si vous pouvez lui faire une faveur et remplacer les
cassures « au noir ». Il dit qu'il divisera en deux la différence entre le prix TTC et le prix HT, ce
qui lui permettra de gagner de l'argent et de vous donner 50 euros supplémentaires. Que
feriez-vous ? Entourez la réponse qui correspond le mieux à ce qui devrait être fait.
• Faites une faveur à votre ami ; après tout, les amitiés valent la peine de garder, Ford fait
assez d'argent de toute façon, et vous pouvez vraiment utiliser les 50 euros.
• Acceptez de faire le travail, mais seulement au payement « régulier » et expliquez à votre
ami que vous ne pouvez pas travailler « au noir ».
• Autre...
b. Le mois dernier ce même ami vous a prêté l'argent dont vous aviez besoin pour payer
votre loyer. Vous lui devez encore cet argent, car vous n'avez toujours pas pu lui
rembourser. Qu’adviendra-t-il votre amitié si vous dites à votre ami que vous ne pouvez
pas l'aider ?
Scénario 4 : La semaine avant votre examen final, vous trouvez un cahier qui contient une
année entière de notes préparatoires pour le concours d'entrée qui approche. En lisant les
notes vous trouvez le nom et l'information de contact de la personne et réalisez qu'ils
appartiennent à quelqu'un de votre classe qui est en train de se préparer pour le même
58 L’évangélisation et le témoignage chrétien
concours d'entrée que vous. Vous réalisez aussi que ces notes sont beaucoup plus complètes
que tout ce que vous avez et que si vous les gardez, vous passerez sûrement l'examen—mais
votre camarade de classe sera perdu sans elles. Que devriez-vous faire ? Entourez la réponse
qui correspond le mieux à ce qui devrait être fait.
• Gardez les notes et utilisez-les. Après tout, vous avez trouvé les notes et donc vous devriez
les garder.
• Faites une copie des notes et ensuite contactez la personne afin de les lui rendre.
• Contactez la personne et rendez-lui les notes sans les copier ou les étudier—ils ne sont
pas à vous et vous ne devriez pas profiter de quelque chose qui n'est pas à vous.
• Contactez la personne et rendez-lui les notes. Demandez-lui si vous pouvez faire une copie
des notes pour les étudier.
• Autre...
C. Soyons pratique
Prenez du temps pour réfléchir aux questions suivantes et ensuite mettez-vous ensemble
avec un autre étudiant ou un ami pour en parler. Une fois que chacun d'entre vous a donné
son point de vue, écrivez votre « meilleure » réponse personnelle aux questions suivantes.
1. Avec vos propres mots, expliquez ce que veut dire témoigner au travail et à l'école.
Vivre de manière honnête et sans reproche.
Ne pas chercher son propre avantage de façon malhonnête mais plutôt servir ses collègues.
Faire confiance à Dieu pour les résultats, pour une promotion, mais travailler pour rendre
service aux autres.
Progressons Ensemble 59
(PRAT 205)
Introduction
Les chrétiens à travers l’histoire ont souvent eu du mal à trouver leur place dans la société.
Ils ont adopté des attitudes et des comportements variés afin de faire face à l’opposition de
la société. Dans l'Ancien Testament, Dieu a appelé Israël parmi les nations à être un peuple
consacré à Lui-même et sanctifié pour Lui-même. De cette manière, la question de
témoignage était « nationale » dans le sens où le peuple d'Israël lui-même était instruit de
manière à ce que les nations voient la gloire de Dieu à travers lui et soient attirés à
Dieu.Pendant le 1er siècle, avec l'arrivée et le rejet de Jésus en tant que Messie, le rôle de
témoigner est passé à l'Église et ses membres. De cette manière, l'Église a été appelée à se
comporter de façon à témoigner dignement de Dieu. Par contre, en contraste avec Israël,
l'Église et ses membres ont dû intégrer leur témoignage dans une société qui s’oppose à eux.
C'est de cette difficulté complexe que les écrivains du Nouveau Testament parlent souvent.
Heureusement, quand nous observons bien ce qu'ils enseignaient, nous pouvons relever des
des choses très intéressantes qui vont guider notre investigation de ce qu’est témoigner
dans la société aujourd'hui.
Par contre, il nous sera utile tout d'abord de définir certains termes. Pour commencer,
qu'est-ce que la « société » ? Et deuxièmement, en quoi une société est-elle différente d'une
« culture » ? Selon le Dictionnaire Webster en ligne, la société est tout simplement « une
communauté, une nation, ou un grand regroupement de personnes ayant des traditions, des
institutions, des activités collectives et des intérêts communs ». Et la culture, d'un autre
côté, représente les croyances et coutumes, les formes sociales et les aspects matériels d'un
groupe racial, religieux ou social ; et : les éléments de la vie de tous les jours (divertissement
ou une façon de vivre) partagés par des personnes dans un lieu ou dans un temps. En
d'autres mots, une société est un groupe de personnes qui partage des mêmes idées,
traditions et institutions, et la culture comprend les croyances et les traditions qui sont
partagées par une société.
Ainsi, dans l'intérêt de ce cours, la question est la suivante : comment est-ce que je peux
vivre en tant que témoin parmi le peuple auquel j’appartiens et parmi les contextes culturels
généraux de la société dans laquelle je vis ?
La notion de la foi chrétienne est importante à la vie du chrétien quelle que soit la société
dans laquelle il vit : Jésus lui-même a marché sur la terre et s'est trouvé face aux tentations
et aux limitations physiques auxquels nous sommes confrontés tous les jours (Jean 1.10-11).
De plus, la prière dans Jean 17 de Jésus pour Ses disciples présents et futurs contient une
pétition auprès du Père afin de pouvoir garder et sanctifier les croyants dans leur vie sur la
Terre. Ce passage nous rappelle que le défi d'être « dans le monde » mais pas « du monde »
est si important que Jésus a prié au Père à ce sujet.
Progressons Ensemble 61
(PRAT 205)
5. À partir de ces passages il est évident que Jésus était souvent confronté à des choix qui
montraient son accord ou son désaccord vis-à-vis d'aspects culturels de son temps et de sa
société. Pourquoi selon ce dernier passage Jésus a-t-il choisi de se conformer à ou de défier
certaines normes ?
Dans la pratique courante des Pharisiens, les hommes commettaient l’adultère tout en se
justifiant par l’abus d’une clause permissive de la loi. La volonté de Dieu et la justice ont été
violées par des hommes arrogants, égoïstes, et endurcis.
En plus de Jésus, les Apôtres Paul et Pierre nous ont laissé une riche tradition de principes
qui s'appliquaient à la question de comment vivre en tant que chrétien dans une société qui
s’oppose à notre foi. Lisez les passages suivants et répondez aux questions.
1. Lisez Rom 13.1-7 Vous avez déjà vu ce passage en lesson 3, section B, question 1.
a. Décrivez le point de vue de Paul sur les autorités gouvernementales.
Les gouvernements sont établis par Dieu pour le bien de tous.
Ils promulguent le bien et sanctionnent le mal. Ils sont les serviteurs de Dieu.
b. Selon lui, que doit faire un chrétien afin de s’entretenir correctement avec ses
autorités ?
Il faut se soumettre aux autorités, les respecter, et payer les taxes.
Respecter les autorités même quand ce n’est pas populaire.
Parler avec courage et expliquer son point de vu devant elles.
2. Lisez 1 Pi 2.13-17.
a. Décrivez le point de vue de Pierre sur les autorités gouvernementales.
Ils sont établis par Dieu pour punir le mal et approuver le bien.
b. Selon lui, que doit faire un chrétien afin de s’entretenir correctement avec ses
autorités ?
Progressons Ensemble 63
(PRAT 205)
3. Lisez 1 Pi 2.18-21.
a. Résumez avec vos propres mots ce que Pierre décrit ici.
Il faut que le serviteur se soumette et serve de bon cœur son maître, même celui qui a l’esprit
pervers, à l’exemple de Christ.
C’est un privilège de souffrir en faisant le bien.
b. Selon Pierre, comment est-ce qu’un chrétien devrait se comporter vis-à-vis de son
« maître » (à l'époque de Pierre, cette référence au « maître » était sûrement comprise
dans un contexte d'esclave-maître. De nos jours, ceci peut être compris dans un
contexte d'employé-employeur.) ?
Il doit se soumettre à son autorité.
Il doit le servir comme s’il était le Christ - de tout cœur.
Il doit accepter les injustices et les souffrances à la manière du Christ.
c. Quelle différence est-ce que cela fait (en ce qui concerne le comportement du
chrétien) si le maître est bon ou mauvais ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
Il faut toujours faire le bien quoi qu’il en coûte. Il faut rechercher le bien du maître toujours
pareil, lui accorder respect et douceur.
Car endurer la souffrance en faisant le bien est une gloire, à l’exemple du Christ.
d. Pourquoi le chrétien devrait-il se comporter d'une telle manière ? (cf. 1 Pier 2.22-25)
Car Jésus, le Juste, a souffert ainsi injustement, pour notre bien alors que nous ne le
méritions pas.
c. Quelles sont les trois raisons que Jean donne vis-à-vis de pourquoi un chrétien ne
devrait pas aimer ces choses ?
L’amour du monde s’oppose à l’amour de Dieu.
L’amour du monde ne vient pas de Dieu.
L’amour du monde passera avec le monde – c’est transitoire/illusoire.
À partir de cette petite étude de ces passages sélectionnés du Nouveau Testament, nous
voyons que le croyant en Christ est souvent confronté à des choix qui le mettent en
opposition à la culture dominante. Par moments, le disciple est appelé à coopérer et à
participer à ce que l'on demande de lui. Par moments,il est appelé à s’y opposer ou même
de chercher à changer le point de vue prévalent sur une question donnée. C'est dans ces
moments-là que les principes mis en place dans la leçon 4 sont utiles afin de guider le
chrétien dans son discernement de l'attitude à adopter et de ce qu'il devrait faire. Ces
principes peuvent être compris comme résumé ci-dessous :
Principe 1 : Les éléments culturels ont une forme (ce qui est fait) et une fonction (pourquoi
cela est fait).
Principe 2 : Ces éléments culturels qui n'opposent pas Dieu dans leur « forme » peuvent
souvent être gardés par le chrétien et donnés une nouvelle « fonction » ou un nouveau sens.
Principe 3 : Ces éléments culturels qui s’opposent à Dieu dans leur « forme » doivent, dans
la plupart des cas, être rejetés par les disciples du Christ.
Principe 4 : Ces éléments culturels qui dans leur forme et dans leur fonction correspondent
à des dispositions et des pratiques corrects peuvent souvent être adoptés avec peu de
besoin de faire des changements.
Progressons Ensemble 65
(PRAT 205)
En fin de compte, nous savons que les choix ne sont pas toujours simples et qu'ils peuvent y
avoir des conséquences « négatives » quand l'on suit Christ. Choisir d'opposer les manières
et la sagesse de notre société peut conduire à des conflits et à des pertes. Nous allons traiter
en profondeur le sujet de la « persécution » dans la leçon 9, mais avant que l'on arrive à
cette étude, il y a ici quelques principes à noter.
1. Lisez ces passages et résumez la vérité dominante avec vos propres mots :
2. Cor 4.16-18 Des récompenses éternelles sont accordées pour notre souffrance
2. Activité d'Application #2
Dans des groupes de 2-3, choisissez ensemble une pratique que vous avez en commun et qui
est associée à une célébration culturelle ou religieuse ou à un événement important de la
vie ou de votre contexte social. Ensuite suivez ces étapes :
b. Déterminez dans laquelle de ces quatre catégories cette pratique peut être classée
afin d'être un témoin efficace pour Christ. Citez des textes de l'Écriture adéquats et des
principes qui nous informent quant à la décision que l'on devrait prendre.
d. Faites un compte rendu des résultats au groupe, analysez ensemble l'impact, et,
quand nécessaire, faites des changements par rapport au plan que vous avez proposé.
66 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Introduction
En nous lançant dans l'exploration de ce cours, nous avons vu qu' un témoin revêt deux
aspects interrelationnels importants. D'un côté un témoin vit de manière à mettre en
évidence son identité particulière. Il démontre, grâce à son style de vie, aux attitudes qu'il
adopte et aux mots qu'il utilise, qu'il est guidé par quelqu'un et quelque chose hors de ce
monde. D'un autre côté, un témoin donne un compte rendu de ce qu'il a vu et appris. Tout
comme les écrivains de l'Évangile ont racontés ce qu'ils ont vu et entendu sur la vie de Jésus,
un témoin rend compte de la présence de Dieu et de son travail dans sa vie. Les leçons 4-6
ont traité del’aspect d'être un témoin par son attitude et ont tenté de fournir des principes
et des exemples bibliques de ce que veut dire témoigner dans sa famille, au travail ou à
l'école et dans la société en général. Les deux prochaines leçons vont parler du compte
rendu verbal de ce que le chrétien a « vu » et de ce qu'il sait sur Dieu à travers Christ.
Quand il en vient de donner une explication verbale en tant que témoin, il est utile de
reconnaître combien ce que l'on appelle « raconter des histoires » est puissant et commun.
Il est connu qu'une grande partie du monde est illettré—surtout les pauvres, les femmes et
ceux qui n'ont pas un assez grand accès à un niveau d’études basique. De plus, même parmi
ceux qui savent lire et écrire, beaucoup de personnes préfèrent des instructions orales
plutôt qu'écrites. Ceci est le résultat d'une forte transmission culturelle. Ceci place
«les histoires » au cœur de l'apprentissage. De plus, une grande partie de la Bible est une
histoire narrative. Ceci reflète non seulement la culture du peuple de Dieu de l'Ancien
Testament, jusqu'au 1er siècle du Nouveau Testament, mais aussi une façon de
communiquer que Dieu trouvait importante. Ceci est en partie parce que les histoires sont
très mémorables. Parce que les événements englobent l'Histoire, les personnes et les
évènements dans une grande histoire, elles évoquent des émotions et créent des passions
qui brûlent dans notre conscience. Finalement, en apprenant et en partageant l'histoire de
son propre peuple—que ce soit celle d'une nation, d'une famille ou d'une équipe sportive—
cela renforce un sentiment puissant d'identité et d'appartenance.
Quand il en vient à s'engager dans un certain compte rendu verbal, le processus est le
suivant :
D'abord, dans une conversation avec une personne non-croyante, écoutez pour trouver des
indices de son besoin d'un Sauveur en Jésus. Écoutez pour trouver des incidents qui ont
énervé, bousculé, attristé ou rendu dépressif la personne en question... N'importe quelle
chose qui indique qu'il y a un besoin dans sa vie qui peut être comblé par Jésus.
Deuxièmement, tandis que l'occasion se présente, racontez votre propre histoire (comme
vous apprendrez à le faire dans les exercices qui suivent). En faisant ceci, vous voulez laisser
l'autre personne entendre que Jésus peut amener de l'aide aux personnes aujourd'hui—et
Progressons Ensemble 67
(PRAT 205)
Finalement, vous voulez inviter la personne à venir vers Jésus pour demander de l'aide—
tout comme vous et l'homme possédé l'avez fait.
La première chose à faire et la plus « naturelle » pour un témoin est d'apprendre à raconter
sa propre histoire. Il est vrai qu'afin de bien raconter sa propre histoire il faudrait peut-être
expliquer des milliers d'incidents, de conversations et de décisions qui ont tous aidé à
donner forme à votre vie et à la diriger (malgré le fait qu'il était plutôt incertain à ces
moments-là de comment tout allait se mettre en ordre ou de quel effet cela allait avoir).
Mais quand vous racontez votre propre histoire en tant que témoin de Dieu et de Son travail
dans votre vie, elle devrait inclure les incidents, les conversations et les décisions qui ont
directement eu un impact sur votre rencontre avec Christ et sur votre conversion à la foi en
Lui.
1. Noter : En utilisant une feuille de papier vierge, écrivez avec des phrases simples les
incidents, les conversations et les décisions qui ont contribué à votre rencontre avec Christ
et à votre éventuelle conversion.
2. Organiser : Une fois que vous vous êtes souvenus de toutes les choses les plus
importantes, organisez-les en ordre chronologique—c’est comme cela que l’on raconte une
histoire habituellement.
3. Rédiger : Prenez votre temps maintenant pour écrire une version plus complète de votre
histoire. Ne vous souciez pas ici de grammaire, de vocabulaire ou de longueur. Le but est de
transcrire le tout. Si l'exercice d'écriture est trop complexe, trouvez un ami croyant qui
voudra bien écouter votre histoire tandis que vous la développez. Pour la version écrite, ne
vous souciez pas du vocabulaire, de la grammaire ou de la longueur de votre histoire...
Entraînez-vous tout simplement à la raconter dans tous ses détails.
4. Relire et corriger : Demandez à un ami de relire votre histoire ou, si orale, de lécouter une
fois de plus et de noter les choses qui ne sont pas claires. Avec ces commentaires en tête,
retravaillez votre histoire afin qu'elle soit plus claire. Revoyez ensuite votre histoire corrigée
avec votre ami. (C'est ici que vous pouvez faire des corrections de grammaire et de
vocabulaire.)
plus courtes avec une fin bien marquée (que ce soit une fin dramatique, drôle, ou où les
problèmes sont résolus). Dans le contexte oriental, les histoires peuvent être plus longues et
ont un but moral ou renforcer un thème qui a à voir avec la vision du monde. Dans tous les
cas, prenez du temps pour réfléchir à une personne à laquelle vous pourriez raconter votre
histoire et ajustez la longueur et le style en fonction de la culture et du contexte auxquels
vous vous adresseriez.
6. Partager : Une fois que votre histoire « finale » est prête, prenez du temps pour la
partager avec au moins deux autres personnes.
La prochaine étape dans votre témoignage verbal est d'apprendre à raconter l'histoire de
Jésus et de ce qu'il est venu faire. Seulement, il est d'abord utile d'apprendre à raconter une
autre histoire de la Bible qui servira de pont entre la votre et celle de Jésus. Il y a des
centaines de possibilités quant à l'histoire que l'on pourrait choisir, mais on veut se
concentrer sur celle de l'homme démoniaque de Marc 5 (voir lesson 2). Pourquoi cette
histoire est-elle si importante et utile ? Premièrement, Marc parle d'un homme qui était
désespéré et qui avait grand besoin d'aide. Ainsi, l'homme dans l'histoire de Marc
représente une personne dans le besoin aujourd'hui. Deuxièmement, on voit le pouvoir de
guérison que détient Jésus, ce qui fait que nous avons un exemple d'où aller quand on a
besoin d'aide. Troisièmement, l'histoire de Marc vous permet vous, le témoin, de renforcer
ce qui s'est passé dans votre vie et de créer une opportunité d'inviter votre interlocuteur à
venir à Jésus pour chercher de l'aide dans leur propre vie.
1. Lisez Marc 5.1-20 assez de fois pour vous sentir à l’aise avec ce passage. Répondez aux
questions suivantes, afin d'être certain de savoir ce que dit l'histoire.
a. Quel est le problème de l'homme ? (v2-7).
Il est dominé par les esprits mauvais (démons).
g. Selon vous, quelles sont les parties les plus importantes de cette histoire ?
Pourquoi ?
Constater/Réaliser le problème de sa vie sans Christ.
Comprendre ce qu’a fait Jésus au moment de la rencontre.
Observer le changement que Dieu a opéré dans la nouvelle vie.
h. Que cela implique-t-il ? En d'autres mots, si Jésus peut faire tout cela, que nous
apprend-il sur Lui ?
Jésus est au-dessus de tous les esprits mauvais, aussi nombreux qu’ils soient.
Il est capable de délivrer tout pécheur de son état, même le plus désespéré.
2. Mettez-vous ensemble avec un ami (qui a aussi appris l'histoire) et racontez l'histoire à
tour de rôle jusqu'à ce qu’elle soit identique à celle que l’on trouve dans la Bible. Tandis que
vous vous entraînez, permettez à l’autre de donner des idées pour améliorer le contage
(une fois qu'une personne a terminé de raconter l'histoire).
L'étape finale pour nous préparer à donner notre témoignage verbal est d'apprendre le
message basique de l'Évangile—la Bonne Nouvelle de la venue de Jésus. Il y a beaucoup
d'approches que l'on pourrait adopter pour expliquer la Bonne Nouvelle. Beaucoupde
questions théologiques pourraient faire partie de notre explication et pourraient nous aider
à dire ce qu'est notre responsabilité (en tant qu'hommes et femmes) devant Dieu vis-à-vis
de nos péchés. Beaucoup de ces informations ont été traitées dans des autres cours (voir
par exemple : La Doctrine du Salut : DOCT 206 ; Etude de Livre—Romains: BIBL 207 ; et
Nouvelle Identité et Vie dans l'Esprit : PRAT 202), et donc ne seront pas répétés ici. Par
contre nous observerons trois passages qui soulignent des éléments très importants.
1. Mais tout d'abord, en vous basant sur votre dernière étude de l'Évangile, que ce soit à
travers ces cours ou des études faites autre part de votre propre côté, identifiez les
éléments essentiels du message de l'Évangile.
70 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Maintenant, à partir des trois passages suivants, notez les éléments qui sont mis en avant
dans le message de l'Évangile.
b. Dans leur annonce, les anges disent qu'ils apportent une Bonne Nouvelle de grande
joie. Quels deux éléments voyez-vous dans les versets 10 et 11 indiquent pourquoi la
nouvelle qu'ils apportent est une Bonne Nouvelle ? (Indices : À qui la Bonne Nouvelle
est-elle adressée ? Et comment les anges décrivent-ils celui qui était né ?)
Au peuple, aux humbles bergers.
c. Les anges annoncent que Dieu a envoyé un Sauveur (v. 11). Pourquoi avons-nous
besoin d'un Sauveur ? Qu’est-ce que cela veut dire vis-à-vis de notre condition
spirituelle ?
Réponse libre.
d. Selon vos réponses aux questions précédentes, expliquez pourquoi ceci est un bonne
nouvelle pour les personnes aujourd'hui.
C’est destiné à tous les hommes, le salut.
c. Comment ce sur quoi Paul se focalise peut-il être mis en relation avec l'histoire de
l'homme démoniaque de Marc 5 ?
Ce que Jésus a fait, son autorité et le témoignage des personnes qui l’ont expérimenté.
b. Selon les versets 9-10, qu'a besoin de faire une personne pour être sauvée ?
Accepter
Confesser
Être sauvé = passer d’une vis sans Dieu, de notre péché et une assurance qu’après avoir été
perdu dans le péché nous sommes sauvés.
c. Que veut dire « être sauvé » ? De quoi sommes-nous sauvés ? (aidez-vous de votre
réponse à la question 2.c. plus haut vis-à-vis de Luc 2.11)
Le péché et la condamnation
5. Maintenant comparez votre réponse à la question 1 avec vos réponses aux questions
demandées à partir de Luc 2, 1 Cor 15 et Rom 10. Résumez brièvement avec vos propres
mots l'histoire de la venue de Jésus.
Il faut croire en Jésus et le confesser pour obtenir le pardon des péchés et la vie éternelle
Maintenant que vous avez appris à donner un témoignage verbal en racontant votre propre
histoire et celle de Jésus, il reste encore un défi additionnel : comprendre le contexte de la
personne avec qui vous partagez. Comme nous l'avons noté dans l'introduction de cette
leçon, on commence à expliquer le message seulement après avoir pris le temps d'écouter la
personne avec qui nous sommes en train de parler. On l'écoute décrire ses peurs, ses
anxiétés et ses soucis et on tend l’oreille pour des éléments qui démontrent qu'il a besoin
d'une relation avec Christ s'il veut être guéri.
6. Réfléchissez un moment à une personne que vous connaissez qui ne suit pas encore Jésus
et répondez aux questions suivantes :
a. Comment décririez-vous sa foi religieuse ?
b. Que connaît cette personne sur Jésus et sur Son plan de salut ?
e. Réfléchissez une fois de plus à l'histoire de votre propre rencontre et de votre propre
parcours avec Christ. Quels éléments de votre histoire pourriez-vous mettre en avant
quand vous la racontez à votre ami qui aurait un rapport avec sa situation ?
7. Commençons à nous entraîner. Le moment est venu pour vous de donner un témoignage
verbal de ce que vous avez vu de Dieu et de ce que vous connaissez sur Lui à travers Christ.
a. Prenez du temps avec un autre étudiant ou un ami afin de prier pour des occasions
de donner un témoignage verbal. Faites une liste de ceux avec qui vous aimeriez avoir
une telle conversation. Priez afin que Dieu créé un moment et une occasion pour
témoigner à chacune de ces personne.
b. Ecrivez les dates et vos observations au fur et à mesure que vous avez des occasions
de partager avec chacune de ces personnes.
Leçon 8 : Comment est-ce qu'un témoin répond aux objections faites par
rapport à la foi ?
Introduction
Quand il en viendra à dire ce que nous avons vu de Dieu et ce que nous savons sur Lui à
travers Jésus-Christ, il sera vite évident que la plupart des gens du monde ne seront pas
d'accord avec notre point de vue, avec notre raisonnement ou avec nos conclusions. Il est
clairement impossible dans un tel cours de traiter tous les types de problèmes et de
désaccords qui peuvent arriver et qui arrivent effectivement. Par contre, cette leçon
introduira des réponses à trois objections qui reviennent souvent de la part des musulmans
vis-à-vis de la foi chrétienne. Ces trois objections comprennent :
En raison de la nature de ce cours, les réponses données à ces questions seront limitées,
mais pour ceux qui veulent aller plus loin, une liste de références pertinentes est donnée à la
fin de cette leçon.
A. Notre réponse aux musulmans face à leurs objections les plus fréquentes vis-à-vis de la
foi chrétienne
Avant que l'on commence à parler des objections faites, il est nécessaire de prendre un
moment pour réfléchir à la façon dont nous répondons. Il est évident qu'en tant qu'étudiant
de la Bible, Dieu est aussi concerné par ce que l'on fait et ce que l'on dit que par la manière
dont nous le faisons et le disons.
1. Lisez les passages suivants et résumez ce qu'ils disent par rapport à comment nous
devrions répondre à quelqu'un qui nous oppose.
2. Selon les passages ci-dessus, comment un chrétien devrait-il répondre à quelqu'un qui
s’oppose à sa foi chrétienne ?
Répondre avec douceur, patience, amour. Ne pas chercher à l’humilier et à le vaincre en
arguments, mais à le gagner pour la vie éternelle.
Voir aussi Col 4.6
La première objection que l'on va traiter tourne autour de la présentation biblique de Jésus
en tant que Fils de Dieu. En répondant à cette objection, nous observerons d'abord
brièvement pourquoi beaucoup de grandes religions rejettent cette idée, ensuite nous
verrons brièvement ce que la Bible en dit, et finalement nous offriront une réponse simple à
ceux qui s’opposent radicalement à ce que Jésus soit le Fils de Dieu.
Les musulmans ont un problème particulier avec cette référence à Jésus. Leur difficulté avec
cette idée—que Jésus est le Fils de Dieu—est démontrée dans plusieurs passages coraniques
dans lesquels cette vérité—comme ils la comprennent—est reniée.
« Exalté est notre majesté notre Seigneur ; Il n'a ni femme ni fils. » (Sura 72.3)
« Il n'enfante pas, ni est-il enfanté. » (Sura 112.3)
« Dieu n'enfante aucun fils, et il n'y a pas de dieu avec lui. » (Sura 23.91)
« Les juifs appellent Uzair un fils de Dieu, et les chrétiens appellent Christ le Fils de
Dieu... le châtiment de Dieu soit sur eux ; combien ils se font des idées qui sont loin
de la vérité ! » (Sura 9.30)
« ...Ainsi croyez en Dieu et en Ses apôtres... (Car il est trop glorieux) pour avoir un
enfant. » (Sura 4. 171)
« ...l'attitude chrétienne est condamnée, qui... attribue un fils physique à Dieu... Les
doctrines de la Trinité, de l'égalité avec Dieu, et de la relation entre le père et le fils doivent
être répudiées et considérées comme des blasphèmes. Dieu est indépendant de tous les
besoins et donc n'a pas besoin d'un fils pour s'occuper de Ses affaires... »
Les objections à la vérité sont majoritairement basées sur la conception (qui est fausse
comme nous allons le démontrer) que Jésus est né en tant que résultat physique entre Dieu
et MarieLa conclusion qui en suit (si la première affirmation était exacte, mais nous ne la
maintenons pas) est que ceci menacerait (et rendrait nulle) l'unité et la suffisance de Dieu.
D'un côté, on peut être d'accord avec les musulmans dans la mesure où nous ferions de
même une objection à cette compréhension du Fils de Dieu, si c'était vraiment cela que
nous voulions dire. D'un autre côté, nous rejetons à fond leurs assertions. Ce qu'ils pensent
Progressons Ensemble 75
(PRAT 205)
que l'on veut dire par Fils de Dieu n'est pas ce qu'enseigne la Bible ni ce que l'on veut dire
quand l'on fait une référence à Jésus de cette manière. Donc, quelle est la signification de
« Fils de Dieu » ? Que nous enseigne la Bible sur le « Fils de Dieu » ?
1. Lisez les passages suivants et complétez le tableau en indiquant à qui fait allusion « fils de
Dieu. »
Passage À qui fait allusion « fils de Dieu » ?
Citation d’Osée 11.1 qui parle d’Israël qui sort d’Egypte appliqué à
Mat 2.15
Jésus, l’enfant, exilé en Egypte
Job 1.6 ; Job 38.7 Les anges qui se rassemblent devant Dieu. Voir aussi Job 38.7
Ceux qui sont habités et conduits par l’Esprit Saint et qui attendent
Rom 8.14, 21
la resurrection de leur corps
Tous ceux qui persistent dans leur foi malgré les persecutions et
Apoc 21.7
hériteront la vie éternelle en presence de Dieu
2. À partir des passages ci-dessus, que pouvez-vous conclure sur la notion de « fils de
Dieu » ?
L’expression Fils de Dieu s’applique à une vaste catégorie de personnes qui 1) proviennent de
Dieu, 2) reflètent sa nature glorieuse et 3) qui sont dans sa compagnie intime (anges,
hommes, serviteurs privilégiés…)
3. Lisez les passages suivants et complétez le tableau en indiquant ce que le passage dit sur
Jésus.
Mat 17.5 « Ceci est mon Fils bein-aimé. Ecoutez-le. » (La transfiguration)
4. Selon les réponses rajoutées au tableau ci-dessus, que pouvez-vous dire sur Jésus ?
Jésus est le Fils unique de Dieu ; Il le représente parfaitement car Il vient du ciel et Il partage
sa nature. Il est devenu homme pour pouvoir sauver l’humanité.
5. En quoi la référence à Jésus (dans le tableau ci-dessus) entant que Fils de Dieu diffère de
l'utilisation du terme « fils de Dieu » pour décrire les autres ? (De quelles manières Jésus
est-il différent ?)
Les autres proviennent de Dieu, reflètent sa nature et sont intimement en communion avec
Lui, mais Jésus le Fils seul peut remplir ce rôle entièrement, car Il partage sa divinité depuis
toujours. Puis Il devient homme pour le révéler.
Note à l’animateur: l’union des natures divine et humaine de l’homme Jésus est un mystère que Dieu
a révélé et non pas une invention humaine. Nous l’acceptons humblement car Dieu nous l’a révélé
ainsi. LaBible dit que l’homme Jésus a été ‘engendré’ mais non pas créé. Il est du même genre ou
nature que Dieu le Père.
« Quand vous enfantez, vous enfantez quelqu’un qui est du même type que vous.
L'Homme enfante des bébés humains, le castor enfante des castors, et l'oiseau pond des
œufs qui à leur tour deviennent des petits oiseaux. Mais quand vous créez, vous faites
quelque chose qui est différent de vous-même. Un oiseau créé un nid, un castor construit un
barrage, et un homme créé l'ordinateur. » C.S Lewis
« Dans cette culture, un fils adulte digne est considéré égal à son père en stature et
en termes de privilèges. Le même respect que l’on doit au roi sera attribué à son fils adulte.
Le fils est, après tout, de la même essence du père, et héritier de tous les droits et privilèges
du père—et donc égal (au père) à tout égard signifiant. » (John MacArthur).
• La Bible n'enseigne pas que Dieu le Père s'est marié et a eu un bébé ! Ceci est un
blasphème !
• Le Dieu tout-puissant n'est pas un homme ou un être physique, donc une telle chose est
impensable ! Le terme « Fils de Dieu » est utilisé avec une connotation spirituelle.
Progressons Ensemble 77
(PRAT 205)
II. Expliquez le langage symbolique. Quand la Bible parle de Jésus entant que Fils, elle est
train d'utiliser un langage métaphysique ou spirituel ( روحي/)مجازي. Donnez des exemples
pris d'autres sources (en d'autres mots pour montrer que nous faisons ceci dans le langage
de tous les jours) :
III. Expliquez le sens du terme qui a été développé à partir de l'observation des passages
dans le tableau précédent.
• Quand la Bible fait référence à Jésus en tant que Fils de Dieu, cela montre qu'il y a une
relation personnelle entre Lui et Dieu le Père.
• Il est le fils unique de Dieu (Jean 3.16)
• Il est différent des prophètes (Mat 21.33-46 ; Luc 20.9-19) Parabole des
vignerons
• Il est comme le Père (Jean 1.18 ; Héb 1.3 ; Jean 5.19-21, 26 ; Jean 10.36-38 ;
Col 1.5)
• Le christianisme et l'islam sont tous deux des religions connues. Aider les musulmans à
savoir que ce que vous croyez est solidement fondé sur votre livre saint.
• Expliquez que quand vous faites référence à Jésus en tant que Fils de Dieu c'est parce que
la Bible l'appelle ainsi. Expliquez que vous n'avez aucun droit de dénier qu'il est le Fils
de Dieu quand Dieu Lui-même dit qu'il l'est ! Trouvez deux passages dans la Bible qui
affirment ceci.
• A. Rom 1.2-4 Par la résurrection !
• B. Mt 17.5
Jn 20.28-29 Jésus accepte l’adoration de Thomas
Actes 9.20, Col 1.14, Luc 22.10, 2 Cor 1.19, Héb 1.8-9, Ps 45.7-8,
Jn 3.36 ; 8.24, 1 Jn 5.9-12 – Il est même nécessaire de croire que Jésus est le fils de
Dieu pour être sauvé.
• Question : Est-ce qu'il y a quelque chose qui est trop difficile pour Dieu (Gen 18.14a, Jer
32.27, Mat 19.26, Marc 10.27) ?
• Réponse : Non.
78 L’évangélisation et le témoignage chrétien
• Question : Il est donc possible que Dieu puisse se révéler sous forme humaine ?
• Réponse : Oui, bien sûr. Parce que rien n'est impossible à Dieu.
Plusieurs critiquent rapidement la Bible en disant que c'est la référence de la foi chrétienne.
Ceci est premièrement dû au fait que le Coran et la Bible ne sont pas d'accord—surtout en
ce qui concerne la personne et l’oeuvre de Jésus-Christ. Selon la doctrine islamique, Dieu a
donné des messages à certains prophètes qui servent à compléter et à remplacer le message
des prophètes précédents. Le message de Mohammed, le Coran, serait donc venu pour
compléter celui de Jésus. Par contre, le conflit se présente quand l'Évangile et le Coran sont
comparés à partir d'un certain nombre de notions sur lesquelles ils ne sont pas d'accord.
Beaucoup de musulmans répondent à ce désaccord en disant que la Bible a été falsifiée, et
que la foi chrétienne (ainsi que la foi juive) a donc été construite surdes écritures
« corrompues ».
« Durant les quatre premiers siècles après Mohammed (600-1000 après Christ) aucun
théologien musulman n'a certifié que les textes évangéliques n'étaient pas authentiques. Ils
accusaient peut-être les chrétiens de donner une mauvaise interprétation aux mots ; mais ils
ne remettaient pas en question ces mots. Ce n'était qu'avec la mort de Ibn-Khazem à
Cordoba en 1064 que la charge de falsification est née. » (Hans Winjgaards)
Le Coran lui-même soulève cette notion de corruption dans les passages suivants :
« Et il y a parmi eux certains qui roulent leurs langues en lisant le Livre pour vous
faire croire que cela provient du Livre, alors qu’il n’est point du Livre; et ils disent: «Ceci vient
d’Allah, » alors qu’il ne vient point d’Allah. Ils disent sciemment des mensonges contre
Allah. » (Sura 3.78)
« Dieu a créé une alliance avec les enfants d'Israël... Et puis, à cause de leur violation
de l’engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs cœurs: ils détournent les paroles
de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé... Les juifs—hommes qui
écouteraient n'importe quel mensonge—écouteront même des personnes qui ne se sont
jamais tournés vers Lui. Ils changent les mots de leur moment et de leur temps... » (Sura
5.13, 14, 44)
« Allah prit, de ceux auxquels le Livre était donné, cet engagement: «Exposez-le,
certes, aux gens et ne le cachez pas». Mais ils l’ont jeté derrière leur dos et l’ont vendu à vil
prix. Quel mauvais commerce ils ont fait! » (Sura 3.187)
Progressons Ensemble 79
(PRAT 205)
« Et quand leur vint d’Allah un messager confirmant ce qu’il y avait déjà avec eux,
certains à qui le Livre avait été donné, jetèrent derrière leur dos le Livre d’Allah comme s’ils
ne savaient pas (ce que c'était)! » (Sura 2.101)
Une deuxième raison pour laquelle les musulmans disent que la Bible a été changée peut
être expliquée par le fait que la Bible existe en plusieurs versions et langues différentes—un
effort d'amener la Parole de Dieu dans le Monde au plus de monde possible. Néanmoins,
plusieurs voient ceci comme une manipulation du texte en tant que tel, contrairement à
l'engagement islamique de préserver le Coran dans sa langue originale, l'arabe.
Une troisième raison pour laquelle plusieurs musulmans disent que la Bible n'est plus
crédible peut être observée dans un dispositif littéraire spécial connu sous le nom de « Loi
d’Abrogation » par lequel une nouvelle révélation peut être adoptée pour annuler la
révélation précédente. La référence à cette idée se trouve dans les passages suivants dans le
Coran :
« Quand Nous remplaçons un verset par un autre - et Allah sait mieux ce qu'Il fait
descendre - ils disent : "Tu n'es qu'un menteur". Mais la plupart d'entre eux ne savent pas. »
(Sura 16.101)
L'existence de cette doctrine dans l’Islam est de même projetée sur la foi chrétienne de
manière incorrecte. Ainsi, une révélation plus récente (i.e. L'islam) peut non seulement
servir à compléter la révélation précédente, mais aussi la remplacer et la corriger.
Une quatrième raison pour la conclusion que l'on ne peut pas se fier à la Bible est que
beaucoup de ce qui est publié sous la guise de critique moderne de la Bible par les soi-disant
« chrétiens » reflète un effort pour démystifier et redéfinir le contexte biblique. Les
musulmans sont surpris par le nombre de critiques et d'interprétations différentes que les
soi-disant savants bibliques offrent en explications vis-à-vis de textes bibliques et de
doctrines. Et beaucoup en viennent à la conclusion que les si les chrétiens n'arrivent même
pas à se mettre d'accord sur leur propre Bible, elle ne doit pas être fiable pour quelqu'un
d'autre non plus.
1. Lisez les passages suivants et complétez le tableau en indiquant ce que la Bible dit sur
elle-même.
80 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Ps 119,89, 152 La parole du Seigneur est établie pour toujours dans le ciel.
Ce que Dieu fait dure toujours, sans que l’homme ne puisse y ajouter
Ecc 3.14
ou enlever.
3. Si la Bible affirme qu'elle est de Dieu est préservée par Dieu, que devrait-on conclure à
propos de Dieu si il se trouve que la Bible a été changée ?
Dieu est impuissant ou négligeant ou dépassé ou menteur ou changeant malgré Lui.
Une deuxième réponse peut chercher à engager votre ami musulman à lire la Bible pour
lui-même ; surtout les paroles et les actes de Jésus.
Jésus déclare qu’il est le pain de vie descendu du ciel qui donne la vie
Jean 6.35-40
à quiconque croit.
Jésus déclare qu’il est la lumière du monde envoyé par le Père pour
Jean 8.12-18
éclairer les hommes.
Jean 10.7-10 Jésus dit qu’il est le Bon Berger qui donne sa vie pour ses brebis.
Progressons Ensemble 81
(PRAT 205)
Jésus déclare qu’il est la résurrection et la vie ; celui qui croit en Lui
Jean 11.24-26
ne mourra jamais.
Jésus déclare qu’il est le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au
Jean 14.6,7
Père que par Lui.
6. Selon vos réponses aux passages listés dans le tableau, résumez qui Jésus dit qu'Il est.
Jésus est le Messie, le Roi Sauveur qui offre la vie éternelle et qui révèle Dieu à l’humanité. Le
chemin vers la vie éternelle passe obligatoirement par Lui.
7. Une des caractéristiques d'un prophète (pour les chrétiens et les musulmans) est son
intégrité. En d'autres mots, un prophète ne ment jamais. Si Jésus, en tant que prophète, a
dit ces choses sur lui-même, que cela sous-entend-il sur sa personne ?
Jésus en tant que Prophète doit être fidèle dans tout ce qu’il dit ou sinon il devient un faux
prophète.
Une troisième réponse peut chercher à sonder la base pour l'accusation que la Bible a été
changée. Ceci peut être fait de deux façons différentes : premièrement en demandant des
preuves, et deuxièmement en argumentant à partir du bilan historique.
I. On peut d'abord demander des preuves pour les accusations contre la Bible en posant les
questions suivantes :
II. On peut aussi faire appel au bilan historique en demandant à notre ami musulman de
considérer les points suivants.
• Le Coran dit que les livres précédents (qui comprennent la Torah, les Psaumes et l'Injil)
étaient la parole de Dieu :
« Et il envoya la Loi (de Moïse) et l'Évangile (de Jésus) avant ceci afin de guider l'être
humain... » (Sura 3.3)
« Mais pourquoi viennent-ils à Lui pour des décisions, quand ils ont (leur propre) Loi
juste devant eux ? Ici est le commandement du Seigneur ; mais même après cela, ils se
82 L’évangélisation et le témoignage chrétien
détournaient, car ils ne sont pas (vraiment) des personnes de foi. C'était Nous qui avions
révélé la Loi (à Moïse). Là il y avait (tous les autres traducteurs utilisent « est »!) un guide et
de la lumière... Dis : « Ô gens du Livre, vous ne tenez sur rien, tant que vous ne vous
conformez pas à la Thora et à l'Évangile et à ce qui vous a été descendu de la part de votre
Seigneur. » (Sura 5.46-47, 68-74) (voir aussi 5.58-50 ; 4.47, 136)
« Et sur toi (Muhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour
confirmer le Livre qui était là avant lui et pour le garder en sécurité...» (Sura 5.47-48)
«Et la parole de ton Seigneur s'est accomplie en toute vérité et équité. Nul ne peut
modifier Ses paroles... » (Sura 6.115)
• Mohammed a dit à ceux qui le suivaient qu’en cas de doute ils devaient consulter des
personnes qui ont lu le Livre avant eux. (« Et si tu es en doute sur ce que Nous avons
fait descendre vers toi, interroge alors ceux qui lisent le Livre révélé avant toi » Sura
10.94). Pourquoi recommanderait-il ceci, si les personnes qui lisent le Livre (L'Ancien
et le Nouveau Testaments—et donc, les juifs et les chrétiens) si il pensait que leur
livre n'était plus fiable ?
3. Si ils disent, « elle a été changée après Mohammed », alors mentionnez que nous
avons de maintes copies anciennes de la Bible en Hébreux et en Grec dans leurs langues
originales qui pré-datent Mohammed. De plus la Bible a été traduite en plusieurs langues
anciennes avant Mohammed, telles que : le grec des septantes durant le 2ème siècle après
Jésus-Christ, le latin vulgate durant les années 382-390, l'arménien pendant les années 400,
et le syrien durant les années 500. Quand nous comparons toutes ces versions anciennes
avec des copies modernes de la Bible, nous voyons que le message n'a toujours pas été
changé.
4. Si la Bible a été changée après le Coran et Mohammed alors où sont les preuves ?
Toutes les écritures connues (déjà existantes en plusieurs langues au 7ème siècle, y compris
l'arabe) auraient dû être identifiées, les passages en question, changés (dans toutes les
copies de toutes les langues existantes partout dans le monde) et les « textes corrompus »
(ceux qui n'étaient toujours pas changés) détruits. Le problème est que nulle part dans la
Progressons Ensemble 83
(PRAT 205)
littérature historique, que ce soit dans des sources chrétiennes, juives ou islamiques, nous
ne trouvons une telle chose qui est décrite ou documentée ! Donc si la Bible a été changée,
qui l'a fait et où le processus de changement est-il décrit ?
Les musulmans s’opposent à la mort de Jésus sur la croix pour des raisons qui sont reliées
aux convictions islamiques vis-à-vis de la souveraineté de Dieu et de la décadence de
l'homme. Entres autres, la doctrine islamique de la souveraineté est basée sur l'idée de la
nature toute puissante d'Allah. « Dis : « Qui donc détient quelque chose d'Allah (pour
L'empêcher), s'Il voulait faire périr le Messie, fils de Marie, ainsi que sa mère et tous ceux qui
sont sur la terre? A Allah seul appartient la royauté des cieux et de la terre et de ce qui se
trouve entre les deux. » Il crée ce qu'Il veut. Et Allah est Omnipotent. » (Sura 5.17). À la
lumière de ce passage, parce que le souverain Allah contrôle toutes choses, il n'aurait pas
permis à Jésus, Son serviteur, de subir une telle mort. Un tel scénario mettrait en question
sa souveraineté. Une autre objection affirmeque la mort par la crucifixion est une mort si
humiliante et agonisante, que c'est au-delà de la dignité d'Allah d'avoir permis une telle
chose ; il est également pratiquement impossible qu'un prophète d'Allah meure d'une telle
manière.
Quand au concept chrétien de la mort expiatoire de Jésus pour notre péché, l'islam
s’oppose catégoriquement à l'idée du péché originel ou à l'idée que le péché sépare d'une
certaine façon l'homme d'Allah. L'islam enseigne que les enfants sont nés innocents et que
chacun est formé à partir de la famille, de la culture et de la société afin de devenir ce qu'il
va devenir. Ceux qui quittent le bon chemin (c'est-à-dire, le chemin de l'islam) le font en
tant que résultat d'une éducation imparfaite. Et donc, aux yeux des musulmans,
l'affirmation des chrétiens que la mort de Jésus était à la fois réelle etnécessaire, et la seule
réponse possible au péché, ne trouve aucun soutien. Selon eux, si Jésus a en effet été
crucifié, alors il n'était pas un prophète.
• Jésus allait mourir : « (Rappelle-toi) quand Allah dit : "Ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à
ta vie terrestre, t'élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n'ont pas cru, et mettre
jusqu'au Jour de la Résurrection ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient
pas. Puis, c'est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai, entre vous, ce sur quoi
vous vous opposiez » (Sura 3.55)
84 L’évangélisation et le témoignage chrétien
• Jésus allait un jour ressusciter des morts : « Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis,
le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant » (Sura 19.33)
En réponse à l'insistance que Jésus est mort sur la croix, les musulmans (ainsi que d'autres)
ont proposé plusieurs solutions possibles, connues sous le nom de théories de substitution.
Les deux théories de substitution les plus populaires disent que Judas Iscariote, celui qui a
trahi Jésus, a été crucifié à la place de Jésus et que plusieurs heures plus tard Allah a ramené
Jésus au Ciel à Lui-même.
Selon la théorie A, Jésus était avec ses disciples avant la confrontation aux autorités
religieuses. Quand ils sont sortis de l'endroit où ils étaient en train de se rencontrer, la
forme et l'image de Jésus sont venues sur Judas qui a été arrêté par erreur et crucifié (Une
théorie similaire soutient que la forme et l'image de Jésus est venue sur tous les disciples, et
il s'est juste trouvé que Judas a été arrêté).
Selon la théorie B, quand tout le monde est sorti de l'endroit où ils se rencontraient, il y a eu
une erreur qui s'est produite dans le noir, et les autorités, au lieu d'arrêter Jésus, ont arrêté
Judas, que l'on a ensuite crucifié. Jésus a ensuite été emporté par Allah pour être au Ciel.
Afin de répondre, nous observerons d'abord ce que dit la Bible par rapport à la mort et à la
résurrection de Jésus. Ensuite nous le comparerons avec le fondement de l'objection
musulmane. Pour commencer, observons d'abord les preuves qu'offrent la Bible sur la mort
de Jésus sur la croix. En plus des rapports que l'on a sur la crucifixion de Jésus, les faits
suivants doivent être pris en compte.
1. D'abord il doit être reconnu que certains prophètes de l'Ancien Testament ont prédit la
mort du Messie.
a. Lisez les passages suivants et complétez le tableau en indiquant ce qu'ils nous disent
par rapport à la mort du Messie.
Le Messie aura les mains et les pieds percés, son corps sera
Ps 22.16-18
découvert et ses habits seront partagés et tirés au sort.
Il devait souffrir et mourir malgré son innocence pour payer pour les
Esa 53.5-10 injustices et les crimes commis par tout le peuple. Comme un
agneau sacrifié, il s’est laissé faire sans résister.
Le Messie devais être exclu sans trouver d’aide (après 62 semaines
Dan 9.26
d’années depuis l’annonce de reconstruire le temple).
Le peuple de Jérusalem verrons celui qui a été percé et ils le
Zach 12.10
lamenteront comme pour un fils premier-né, fils unique.
Progressons Ensemble 85
(PRAT 205)
b. En vous référant à vos réponses aux questions ci-dessus, résumez ce que les
prophètes de l'Ancien Testament nous apprennent sur la mort du Messie.
Le Messie devait souffrir et mourir à un moment précis, volontairement, injustement, comme
le sacrifice d’un agneau innocent en faveur des coupables. Il sera abandonné, exclu, puis
regretté amèrement.
b. Selon vos réponses à la question précédente, résumez ce que Jésus nous apprend vis-
à-vis de sa propre mort.
En tant que Fils de l’homme, et Fils de Dieu venu sur la terre, Jésus venait non pas pour être
un Maître qui domine, mais un serviteur qui souffre injustement jusqu’à sa mort et qui est
pendu en hauteur, publiquement. Il serait rejetté de son peuple et sa génération mais
plusieurs bénéficieront de son sacrifice volontaire pour trouver la liberté, la vie et le pardon
auprès de Dieu.
86 L’évangélisation et le témoignage chrétien
iii. Qu'ont-ils fait, et que n'ont-ils pas fait, à Jésus ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
Ils n’ont pas cassé les jambes car il était évident qu’il était déja mort. Il ne bougeait plus.
Mais ils l’ont transpercé avec une lance pour le purger de ces liquides et ainsi certifier sa
mort.
Note : Jean l’apôtre certifie lui-même ces faits.
d. Selon l'information recueillie de Jean 19 et Marc 15, comment les autorités romaines
et juives savaient-elles que Jésus avait été crucifié ?
D’abord, il y avait de nombreux témoins de sa crucifixion. Il a été perdu publiquement. Puis
les soldats chargés de son exécution ont bien assuré sa mort, d’abord en le transperçant puis
en faisant leur rapport.
À partir de ce que l'on peut voir dans la Bible, il semble y avoir beaucoup de preuves qui
démontrent que Jésus est en effet mort sur la croix, réalisant ce qui a été prophétisé et ce
que Jésus Lui-même a prédit. Pour nos amis musulmans qui peinent à accepter le
témoignage de la Bible (étant convaincus que la Bible n'est pas fiable), ces preuves ne
suffiront peut-être pas. Dans ce cas-là, on peut adopter le raisonnement suivant :
• Si Jésus n'est pas mort comme il l'a prédit, alors cela ferait de lui un menteur. Comme
nous l'avons déjà dit, Jésus a prédit sa propre mort 21 fois différentes. S’il n'est pas
mort, alors soit il s'est lamentablement trompé (ce qui réduirait sa personne), soit il
a menti (ce qui voudrait dire qu'il n'était pas un prophète).
• Si Jésus n'est pas mort comme il a été prédit, cela voudrait aussi dire que les prophètes de
l'Ancien Testament ne sont pas fiables. Comme nous l'avons déjà noté, David, Daniel
et Zacharie ont tous distinctement parlé de la mort du Messie. Dans la plupart des
cas, les détails sont très évidents dans les récits du Nouveau Testament qui décrivent
l'évènement.
• Si Jésus n'est pas mort comme il a été prédit, et que Judas est mort à sa place dans une
sorte de confusion ou à cause d'un transfert d'identité, quel message cela nous
renvoie-t-il sur Dieu le Père qui a mis en place les évènements ? Un tel scénario ne
créé-t-il pas l'image d'un Dieu manipulateur et sournois qui fait appel à la tromperie
pour essayer de sauver Son Fils ?
• La mort et la résurrection de Jésus ne démontrent pas que Dieu est faible mais plutôt Sa
capacité divine à surmonter et à vaincre le mal afin d'aider une humanité perdue et
impuissante. (Jean 10.18 ; Rom 1.4)
88 L’évangélisation et le témoignage chrétien
E. Activité d'application #3
1. Faites une liste d'au moins cinq objections ou malentendus importants par rapport à la foi
biblique en Christ qui sont fréquemment soutenus par des non-croyants avec qui vous
restez en contact.
b. Dans un ou deux paragraphes qui suivent, écrivez votre réponse à l'objection, tout en
adressant le problème sous-jacent avec une réponse biblique. Assurez-vous de citer des
passages bibliques afin d'alimenter votre propos.
Progressons Ensemble 89
(PRAT 205)
Introduction
Tandis que nous approchons la fin de ce cours, nous voulons prendre du temps pour
considérer le fait que, dans plusieurs cas, notre témoignage sera confronté à de
l'opposition, et même de la persécution. Pierre, dans sa première lettre, dit : « Bien aimés,
ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s'il vous
arrivait quelque chose d'étrange. Au contraire, réjouissez-vous de participer dans les
souffrances du Christ, afin de vous réjouir aussi avec allégresse, lors de la révélation de sa
gloire » (1 Pier 4.12-13). Paul admet une idée similaire lorsque dans sa deuxième lettre à
Timothée il dit : « Tous ceux d'ailleurs qui veulent vivre pieusement en Christ-Jésus seront
persécutés » (2 Tim 3.12). Mais comme nous l'avons noté plus tôt, ceci n'est pas différent de
ce que Jésus a déjà dit : « s'il m'ont persécuté moi, ils vous persécuterons vous aussi » (Jean
15:20).
Avant de prendre le temps d'observer cette réalité de plus près, prenons une minute pour
regarder la définition du mot en question. Qu'est-ce que c’est la persécution ? Selon
Webster's On-line Dictionary, la persécution est « l'acte d'harceler ou de punir de manière à
blesser, accabler ou affliger ; spécifiquement : de causer de la souffrance à cause d'une
croyance ». Nous voyons à partir de cette définition que la « cause » ou « raison » pour la
persécution, est la croyance (qui peut être religieuse, politique ou autre).
À partir des Ecritures, et surtout du Nouveau Testament, on peut créer une définition
similaire, et en même temps, identifier ce que la persécution n'est pas. 1 Pierre 4.12-16 dit :
« Bien aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver,
comme s'il vous arrivait quelque chose d'étrange. Au contraire, réjouissez-vous de participer
dans les souffrances du Christ, afin de vous réjouir aussi avec allégresse, lors de la révélation
se sa gloire. Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, car l'Esprit de
gloire, l'Esprit de Dieu repose sur vous ! Que nul de vous ne souffre comme meurtrier,
comme voleur, comme malfaiteur ou comme se mêlant des affaires d'autrui ; mais si c'est
comme chrétien, qu'il n'en rougisse pas ; qu'il glorifie plutôt Dieu à cause de son nom. »
À partir de ce passage nous pouvons voir que la définition de Pierre sur la persécution est :
« souffrir en tant que croyant en Christ » (v. 11). Il vaut aussi la peine de noter que Pierre
plus tard avertit ses lecteurs que les chrétiens ne devraient pas confondre la persécution—
par lequel, il rajoute, le chrétien est béni—avec la punition vis-à-vis d’une mauvaise
attitude—qu'il décrit ici en tant que le meurtre, le vol, l'action de faire le mal, ou se mêler
des affaires des autres—qui méritent une sanction adéquate. En fin de compte, le chrétien
90 L’évangélisation et le témoignage chrétien
qui souffre à cause de sa foi doit glorifier Dieu. Ce texte ne semble pas logique ; comment
est-ce qu'un chrétien trouve de la joie dans la souffrance ? Que doit savoir le chrétien afin
que, quand il est face à la persécution, il glorifie effectivement Dieu ?
Afin de comprendre ces questions, nous voulons tout d'abord observer Jésus, sa vie et son
ministère, et apprendre comment il a répondu à la persécution et de ce qu'il a enseigné vis-
à-vis d'elle. Puisque la persécution qui a marqué la vie de Jésus est celle qui l’a aussi
terminée, commençons par observer ce qu'Il a enseigné sur le sujet.
1. Parmi les choses essentielles à la vie chrétienne, Jésus a parlé de manière franche de la
persécution.
a. Lisez les passages suivants et complétez le tableau en écrivant ce que Jésus a dit vis-
à-vis de la persécution.
c. Selon Jésus, comment est-ce qu'un chrétien devrait traiter ceuxqui le persécutent?
Nous devons prier pour eux, les aimer/leur faire du bien, annoncer l’Evangile et la raison de
notre foi pour les ganer à Christ.
Etant donné le rôle central que ces évènements ont eu dans la vie de Jésus et dans le salut
de l'Histoire, il est normal que chacun des écrivains des Évangiles ont consacré une partie
signifiante de leur Évangile à la persécution de Jésus qui a abouti à sa mort sur la croix. En
regardant certains des détails qui ont avoir avec cette période de la vie de Jésus, on peut
apprendre plusieurs choses importantes sur la persécution et sur comment l'on doit y faire
face.
Une lecture des évangiles de Mathieu et de Luc indiqueront qu'après cette rencontre avec
Caiaphas, le souverain sacrificateur, Jésus allait être jugé devant Pilate, le gouverneur de la
Judée (Mat 27.1-2, 11-25), Hérode, celui qui régnait sur la Galilée (Luc 23.6-12) et à nouveau
devant Pilate (Luc 23.11, 13-25) avant d'être flagellé et crucifié par des exécuteurs romains.
92 L’évangélisation et le témoignage chrétien
4. Lisez Mat 27.11-14 et 22-25. Quelle est la raison donnée dans ces passages pour laquelle
Jésus est amené à être crucifié ?
Aucune raison n’est proposée, seulement la pression d’une foule qui s’acharnent contre Jésus
devant le gouverneur.
Les preuves apportées contre Jésus sont de deux ordres différents ; soit ce sont de fausses
accusations fondées sur des affirmations mal comprises ou exagérées (il détourne notre
nation, il nous interdit de payer les taxes à César), soit ce sont des affirmations qu'il est le
Fils de Dieu et le Roi des juifs. Le premier groupe d'accusations aurait dû être (et a sûrement
été) rejeté faute de preuves (dans Mathieu 26.59, les grands prêtres et le Sanhedrin
essayaient de trouver des personnes qui voulaient bien accuser Jésus faussement). Le
deuxième groupe d'accusations, qui concernait le rôle et l'autorité de Jésus, aurait pu
montrer qu'il était en rébellion contre César—une accusation qui, si vraie, aurait été
susceptible de mort.
6. Lisez Mat 27.11-14. Comment Jésus a-t-il répondu aux accusations qui ont été faites
contre lui ?
Il n’a pas répondu.
7. Lisez Luc 23.13-16. Jésus est-il coupable ou innocent selon Pilate ? Que conclut Pilate (et
Hérode, cf. v.15) sur Jésus ?
Pilate ne trouvait aucune accusation contre Jésus et il cherchait à le relâcher.
8. Lisez Luc 23.17-25. Pourquoi Pilate abandonne-t-il Jésus en le laissant être crucifié ?
La foule menée par les chefs religieux insistaient avec des cis et ardeur. Pilate a voulu éviter
une émeute et satisfaire le peuple.
9. En vous référant à ces passages, expliquez pourquoi vous pensez que la persécution de
Jésus (son arrêt, les charges prononcés contre lui et sa crucifixion) était ou n'était pas
« légitime ».
Aucune accusation vérifiée n’a été présentée.
Il a était accusé par motif de jalousie.
Il a été condamné par peur et intimidation.
Progressons Ensemble 93
(PRAT 205)
10. Que savait Jésus qui lui à permis de tolérer le mauvais traitement et la crucifixion qui ont
marqué les derniers jours de sa vie ? Prenez du temps pour réfléchir à cette question, puis
parlez-en avec un ami avant d'écrire votre réponse. Appuyez votre réponse en citant
quelques versets.
Réponse libre.
Ex. Heb 12.2, Jn 12.24-28, Jn 13.1-3, Phil 2
Il avait la joie de préparer un héritage glorieux pour une foule de personnes à adopter.
Il s’attendait à quitter cette terre pour rejoindre le Père.
Il devait s’humilier pour être glorifié et pour golrifier le Père.
L'apôtre Paul, dans un passage très connu dans 2 Corinthiens, décrit ce que lui a coûté sa vie
de ministère. En réponse à ceux qui ont mis en question la légitimité de son statut d'apôtre,
il a répondu : « Sont-ils serviteurs de Christ ?—je parle en termes extravagants—je le suis
plus encore : par les travaux, bien plus ; par les emprisonnements, bien plus ; par les coups,
bien davantage. Souvent en danger de mort, cinq fois j'ai reçu des juifs quarante coups
moins un, cinq fois j'ai été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage,
j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme. Souvent en voyage, (exposé) aux dangers des
fleuves, aux dangers des brigands, aux dangers de la part de mes compatriotes, aux dangers
de la part des païens, aux dangers de la ville, aux dangers du désert, aux dangers de la mer,
aux dangers parmi les faux frères, au travail et à la peine ; souvent dans les veilles, dans la
faim et dans la soif ; souvent dans les jeûnes, dans le froid et le dénuement » (2 Cor 11:23-
27).
La persécution pour Paul n'était pas seulement théorique, elle était réelle, voire une
expérience quasi-quotidienne. Elle l'a sûrement conduit à sa mort sous l'empereur Neron.
Providentiellement, Dieu a utilisé la persécution, en termes de temps passé en prison, afin
de donner à Paul le temps et une pleine attention pourécrire des épitres importants du
Nouveau Testament (Éphésiens, Colossiens, Philippiens, et Philémon).
Commençons par observer certaines expériences de persécution que Paul à vécuet voyons
ce que l'on peut en tirer.
À partir de ces exemples tirés de la vie de Paul, nous pouvons voir au moins trois réactions
différentes face à la persécution : l'accepter, la fuir ou la confronter. Prenez du temps pour
penser à ces trois réactions différentes, et trouvez un ami pour parler de votre opinion
avant d'écrire votre réponse à la question suivante:
4. Quand est-il convenable d'appliquer les réactions de Paul face aux menaces de
persécution aujourd'hui ?
Progressons Ensemble 95
(PRAT 205)
C. Et la vengeance ?
Il peut être naturel de penser à se venger de ceux qui vous persécutent. Après tout, c'est
quelque chose auquel l'on s'attend et c'est une façon de vous défendre vous-même et votre
famille : de montrer que vous êtes un « homme » et que vous n'êtes pas quelqu'un que l’on
maltraite facilement. Mais que nous dit la Bible à ce sujet ?
b. Aux versets 45-48, Christ nous donne trois raisons qui nous expliquent pourquoi nous
devrions agir de cette façon. Quelles sont ces raisons ?
1. Nous devons imiter notre Père céleste en tant que ses enfants. Notre Père est plein de
grâce envers les méchants autant que les bons.
2. Il n’y a pas de mérite à aimer ses amis – même les non-croyants peuvent le faire.
3. Nous sommes appelés à être parfait comme notre Père.
c. Quelle vérité spirituelle devrait nous permettre de ne pas nous venger des autres ?
(cf. Ps 37.27-28, 37-38)
Dieu promet de bénir le juste et de l’établir à jamais.
Mais le méchant ne prospère pas longtemps. Il est vite retranché.
3. Si vous prenez au sérieux les paroles de Jésus vis-à-vis de la vengeance, en quoi votre
choix de ne pas vous venger affecterait-il vos relations avec les membres de votre famille et
vos relations avec vos collègues au travail ou à l'école ?
Cela permet de résoudre les conflits et ne pas les perpétuer. Nous pouvons même gagner le
respect de ceux qui commençaient par nous attaquer.
Pour conclure cette leçon sur la persécution, il est important de revoir certains des principes
essentiels du rôle de la persécution dans le plan de Dieu pour nos vies. Malgré les
difficultés—même la mort—qui peuvent résulter de la persécution, Dieu reste le Seigneur
96 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Souverain de l'Univers et notre Grand Berger. Ainsi, peu importe combien terrible ou
terrifiant cela peut être, rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu.
Le premier principe à se rappeler est que la persécution fait partie de la vie chrétienne de
manière normale.
1. Lisez les passages suivants et complétez le tableau en indiquant ce que le passage dit vis-
à-vis de la persécution.
a. À partir de ces passages, que pouvez-vous conclure par rapport à qui est la cible
probable de la persécution ?
Le croyant en Christ qui veut vivre selon ses commandements doit s’attendre à être
persécuté de même que Christ lui-même a souffert.
Le deuxième principe que l'on doit se rappeler est que la persécution a un but. En d'autres
mots, les résultats de la persécution peuvent servir à construire le Corps de Christ et à faire
avancer l'Évangile. Tertullien, un des Pères de l'Église et un nord africain, a fait le
commentaire suivant : « le sang des martyrs est la semence de l'église » (Apologeticus,
Chapitre 50) par lequel il suggérait que l'Eglise prospère dans la mort des saints. Observons
deux façons différentes par lesquelles la persécution peut avoir un but.
Progressons Ensemble 97
(PRAT 205)
b. Pourquoi cela est-il le cas à votre avis ? En quoi le fait que Paul soit en prison
encourage-t-il les croyants ? Pourquoi sont-ils plus pieux ?
Le quatrième principe que l'on doit se rappeler est que la persécution produit de la gloire
pour nous.
98 L’évangélisation et le témoignage chrétien
b. Lisez Rom 8.18. Que nous dit Paul vis-à-vis de nos souffrances quand comparées à la
gloire qui est préparée pour nous ?
E. Soyons pratique
Pour conclure, prenez du temps pour réfléchir à ces questions puis parlez-en avec un
camarade qui suit le même cours ou avec un ami. Une fois que vous avez discuté et prié en
remerciant Dieu pour Sa grâce et Son aide face à la persécution, écrivez votre meilleure
réponse.
1. Quelles attitudes de Jésus est-ce que je devrais adopter quand je suis face à la
persécution ?
Se taire devant les accusations. Ne pas se défendre.
Chanter et louer le Seigneur.
Fixer le regard vers la gloire à venir (2 Cor 4.18).
2. Pour quelles raisons est-ce que je peux faire face à la persécution avec un cœur en paix ?
L’assurance que les persécutions entraîneront la gloire et des fruits éternels.
L’exemple des prophètes.
3. Pourquoi est-ce que je peux être certain que la persécution résultera en la gloire de
Dieu ?
La promesse de Dieu est certaine.
2 Cor. 4.16-18 ; Héb 13.6 ; Phil 4.6-7 ; Mt 6 (n’ayez pas de soucis) ; 1 Tim 3.12
Progressons Ensemble 99
(PRAT 205)
Préparez une réponse d’une page pour chacune des questions suivantes. Appuyez vos
affirmations en citant des textes bibliques ou en indiquant les références.
1. Quel est le rôle d’un témoin ? Expliquez votre rôle en tant que témoin pour Christ.
Appuyez votre réponse par des textes bibliques et un ou deux exemples de votre propre vie.
3. Un disciple de Jésus-Christ vous dit qu’il a peur de parler du Christ dans sa famille ou dans
son entourage. Comment pouvez-vous l’exhorter ?
4. Quel est le rôle des bonnes œuvres dans le témoignage ? Dans quelles circonstances vaut-
il mieux témoigner principalement par les œuvres ? Quand faut-il parler pour être un
témoin fidèle du Christ ? .
5. Que l’Apôtre Pierre nous enseigne-t-il au sujet de la soumission aux autorités politiques ?
Comment s’est-t-il comporté devant les autorités dans son propre ministère ? Comment les
témoins pour Christ devraient-ils mettre en application l’enseignement de Pierre dans la
société là où vous vivez ?
6. Expliquez les 3 catégories d’évaluation des éléments culturels (principes 2-4). Donnez
deux exemples de pratiques culturelles qui correspondent à chaque catégorie avec une
brève description.
8. Donnez 5 principes que vos parents vous ont inculqués. Evaluez-les par rapport à leur
conformité à l’enseignement biblique. Lesquels de ces principes voulez-vous transmettre à
vos enfants ? Lesquels voulez-vous modifier ou remplacer ?
9. Décrivez les valeurs, les idées reçues et les attitudes des gens de votre famille ou société
par rapport au travail. Quelles corrections et quels changements voudrez-vous apporter
pour établir des attitudes conformes à l’enseignement biblique ? Comment pouvez-vous
transmettre ces valeurs dans votre famille, Eglise ou lieu de travail ?
100 L’évangélisation et le témoignage chrétien
11. Quels changements avez-vous fait dans votre attitude concernant l’argent et votre
manière de le gérer votre argent depuis que vous avez rencontré le Seigneur ? Quels
changements voulez-vous encore faire pour être un témoin fidèle du Christ ?
12. Quelles vérités faut-il comprendre dans le message de l’Evangile avant qu’on puisse
accepter Jésus-Christ à salut ? Quels versets clefs pouvez-vous citer pour expliquer ces
vérités ? Quels éléments dans votre propre témoignage peuvent-ils servir de pont ou de
tremplin pour communiquer ces vérités ?
13. Vous êtes chargés d’aider un candidat au baptême de préparer son témoignage.
Comment pouvez-vous procéder ?
14. Un ami vous dit qu’il croit que Jésus est un grand prophète et qu’il croit en lui, mais il ne
peut pas croire que Jésus est le Fils de Dieu. Que pouvez-vous lui dire ?
15. Pensez à quelqu’un que vous connaissez dans votre entourage qui a une objection à une
doctrine fondamentale qui l’empêche à croire en Christ à salut. Quelle est cette objection
et comment pouvez-vous s’y adresser ?
16. Commentez Jean 15.18 – 16.4. Quelle doit être l’attitude du chrétien face à la
persécution ? Quels éclaircissements pouvons-nous trouver dans d’autres textes bibliques ?
Quels encouragements pouvons-nous tirer de ces paroles aujourd’hui ?
17. Comment la persécution peut-elle affecté notre témoignage ? Donnez des exemples de
différents contextes et comment répondre à chacun entant que témoin pour Christ.
Progressons Ensemble 101
(PRAT 205)
Annexe
1. Augustin d’Hippone
Augustin naît en 354 à Thagaste en Numidie (actuelle Souk Ahras, Algérie). La ville, située à
un peu plus de 90 km de la Méditerranée à une altitude de 600 mètres, est alors un
municipe d'Afrique romaine depuis environ deux siècles4.
Augustin a un frère, Navigius, et une sœur, qui sera supérieure du monastère d'Hippone.
Leur langue maternelle est le latin. Si Augustin se définit lui-même comme un écrivain
punique, il n'est pas certain qu'il ait connu les dialectes africains locaux et sa culture est
foncièrement latine. Élève doué, mais indocile, il déteste l’école et craint le châtiment de
ses maîtres.
Le père d'Augustin réussit à faire des économies pour que ses fils puissent bénéficier d'une
éducation classique. Augustin étudie à partir de quinze ans à Madaure (actuelle
M'daourouch, Algérie). Plus tard, dans les Confessions (livre I), il se montre critique envers
un mode d'enseignement qu'il estime trop centré sur l’éloquence et la mémoire. Le manque
d'argent le contraint à revenir à la maison familiale alors qu'il a seize ans. À cette époque, il
commet de menus larcins tel le célèbre vol des poires commis non par besoin, mais par
plaisir de la transgression. Il se le reprochera plus tard et écrira dans son livre les
Confessions :
« Dans le voisinage de nos vignes était un poirier chargé de fruits qui n’avaient aucun attrait
de saveur ou de beauté. Nous allâmes, une troupe de jeunes vauriens, secouer et dépouiller
cet arbre, vers le milieu de la nuit, ayant prolongé nos jeux jusqu’à cette heure, selon notre
détestable habitude, et nous en rapportâmes de grandes charges, non pour en faire régal, si
toutefois nous y goûtâmes, mais ne fût-ce que pour les jeter aux pourceaux : simple plaisir
de faire ce qui était défendu. »
Étudiant à Carthage
Alors qu'Augustin va sur ses dix-sept ans, son père réussit à épargner suffisamment pour
que son fils puisse reprendre les études à Carthage, alors la seconde ville de l'Empire romain
d'Occident. Dans les Confessions, Augustin décrit le climat d'extrême sensualité de cette
ville d'Afrique du Nord (« la friture des amours infâmes »), les plaisirs de l’amour et du
théâtre :
102 L’évangélisation et le témoignage chrétien
« Je vins à Carthage, partout autour de moi bouillonnait à grand fracas la chaudière des
amours honteuses. »
Là, il connait une sorte de crise d'adolescence, et dans le latin flamboyant d'Augustin et
dans le style apprécié des Romains d'Afrique7 où abondent les jeux de mots et les chiasmes,
il écrit le passage très connu qui suit la phrase citée plus haut : « Nondum amabam sed
amare amabam et secretiore indigentia oderam me minus indigentem. » (traduction : « Je
n’aimais pas encore, mais j’aimais aimer et par un besoin secret, je m’en voulais de ne pas
en avoir encore assez besoin. »)
À Carthage, très vite, il fait connaissance de la femme dont il aura un fils, Adéodat, et dont il
partage la vie durant quinze ans. On ne sait pas grand chose sur la compagne d'Augustin,
Floria. Tout au plus peut-on penser qu'elle était chrétienne puisque le nom de leur fils,
signifie « donné par Dieu ».
Néanmoins, Augustin revient assez rapidement à Carthage où il reste jusque vers 382. Un
prix de poésie lui permet de devenir familier du proconsul de Carthage, Vindicius, qui,
s’apercevant de la passion d’Augustin pour l’astrologie, parvient à l’en détourner en lui
montrant que le succès de quelques prédictions n’est que le fruit du hasard. Ce lien avec un
personnage influent donne à Augustin l'opportunité de nouer des relations qui lui
permettent d'envisager son départ de Carthage pour Rome. Il est d'autant plus enclin à
quitter Carthage qu'il veut faire carrière et qu'il trouve ses étudiants indisciplinés.
Son année à Rome se passe mal : il tombe malade, il se sent coupable d'avoir menti à sa
mère pour éviter qu'elle ne le suive, et pour finir, les étudiants s'avèrent aussi décevants
qu'à Carthage et « oublient » de payer leur professeur. Heureusement à l'automne 384, le
sénateur Quintus Aurelius Symmaque, dont il est le protégé l'envoie, sur recommandation
des manichéens comme professeur de rhétorique à Milan.
« On demanda de Milan au préfet de Rome un maître de rhétorique pour cette ville, qui
s’engageait même à faire les frais du voyage, et je sollicitais cet emploi par des amis infatués
de toutes les erreurs manichéennes, dont, à leur insu comme au mien, mon départ allait me
délivrer. Un sujet proposé fit goûter mon éloquence au préfet Symmaque, qui
m’envoya. » Les Confessions, livre V, ch. 13, 23
Progressons Ensemble 103
(PRAT 205)
Sa mère, qui a fini par le rejoindre, lui arrange une union avec un riche parti, mais la jeune
fille n'étant pas encore en âge de se marier, il doit patienter deux ans. Il renvoie, sur les
conseils de sa mère selon certains, la concubine avec laquelle il vit depuis quinze ans. Puis,
ne pouvant rester seul, il prend une nouvelle maîtresse.
Fin août 386, Ponticianus, un de ses compatriotes fonctionnaire à Trèves, en visite à Milan
lui fait le récit de la conversion au christianisme de deux de ses collègues appartenant au
corps des agents secrets. Ce récit provoque chez Augustin un tel bouleversement qu'il se
convertit à son tour.
Le séjour d’Augustin à Cassiciacum dure de septembre 386 jusqu’au 23 mars 387. Augustin
revient ensuite à Milan et se prépare au baptême, en même temps que son fils Adéodat et
que son ami Alypius. Durant cette période, il écrit le De musica. Dans la nuit du 24 au 25
avril 387, à Pâques, il est enfin baptisé par Ambroise, évêque de Milan.
« Combien j’étais ému ! Que de larmes s’échappaient de mes yeux, lorsque j’entendais
retentir dans votre église le chœur mélodieux des hymnes et des cantiques qu’elle élève
sans cesse vers vous ! Tandis que ces célestes paroles pénétraient dans mes oreilles, votre
vérité entrait par elles doucement dans mon cœur; l’ardeur de ma piété semblait en devenir
plus vive; mes larmes coulaient toujours, et j’éprouvais du plaisir à les répandre.
(Confessions, livre 9) »
Sur le chemin du retour, en raison d'un blocus du port d'Ostie imposé par Maxime, un
général usurpateur, Augustin et ses amis sont obligés de demeurer quelque temps dans
cette ville où demeure sa mère.
104 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Évêque d'Hippone
Il revient en Afrique après cinq années d’absence vers la fin 388 et vit en communauté non
loin de Thagaste (actuelle Souk Ahras) avec des amis, dont Alypius, qui devient vite évêque
du lieu, et des disciples. Les tensions entre les catholiques et les manichéens sont alors vives
ce qui pousse Augustin à écrire De la vraie religion pour dissuader ceux qui seraient tentés
par le manichéisme. Il termine également avec son fils Adéodat De la Grandeur de l’âme,
qu’il a commencé de composer à Rome. La mort de son fils à l’âge de 17 ans, et celle de
Nébridius, un ami qu'il connait depuis Carthage, provoquent chez lui un immense vide et lui
donnent l'envie de sortir d'une vie purement contemplative. Aussi, en 391, il accepte d’aller
à Hippone (actuelle Annaba) rendre visite à un ami, membre de la police secrète, qui désire
se retirer du monde, c'est à cette occasion qu'il va devenir prêtre dans des circonstances qui
méritent d'être un peu explicitées.
Les évêques et les prêtres sont à cette époque choisis par les fidèles. Au moment de
l'arrivée d'Augustin à Hippone, l'Église catholique est minoritaire face à la puissante Église
donatiste tandis que les manichéens sont actifs. Leur chef Fortunatus est une ancienne
connaissance d'Augustin. L'évêque catholique Valerius, un Grec, parle mal le latin et n'est
pas capable de comprendre le dialecte punique. Aussi, lorsqu'il explique à ses fidèles le
besoin en prêtres de son église, ceux-ci se saisissent d'Augustin pour qu'il soit ordonné
prêtre sur le champ. Par la suite, il fera tout pour conserver Augustin et l'autorisera à fonder
un monastère à Hippone dans le jardin de la principale église. Ce monastère fournira par la
suite de nombreux évêques à l'Église d'Afrique et recrutera de nombreux « anciens » de
l'administration impériale (notamment de la police secrète).
En 395, Augustin est nommé évêque d'Hippone et le restera jusqu'à sa mort en 430. En 399,
les temples païens sont fermés. À cette occasion, il rédige la Catéchèse des Débutants.
C'est à Hippone qu'il va écrire les grandes œuvres de la maturité : Les Confessions, écrites de
397 à 400 ; De la trinité (410-416) ; la Cité de Dieu de 410 à 4264. C'est aussi d'Hippone qu'il
va mener l'essentiel de ses combats contre les manichéens (environ de 387 à 400), contre
les donatistes (environ de 400 à 412) et contre les pélagiens de 412 à 430.
Progressons Ensemble 105
(PRAT 205)
Augustin impose à son clergé un mode de vie très modeste dont il donne l'exemple.
Toutefois, il est confronté à certaines dérives de la part de certains, et le lien entre les
nouveaux clercs et les anciens – très unis et un peu autoritaires – est difficile. Par ailleurs,
l'Église d'Afrique est en général peu missionnaire et n'essaie guère d'évangéliser hors de la
frontière romaine et de la zone littorale d'Afrique du Nord.
Durant cette période Augustin est le conseiller spirituel d'une certaine Pauline, dont on sait
peu de choses mais dont certaines indications laissent à penser qu'il pourrait s'agir d'une
noble romaine. De la correspondance qu'ils ont échangée, il reste la lettre 147, connue sous
le titre de La Vision de Dieu.
Il passe les dernières années de sa vie à établir une chronologie de ses écrits, à les relire et à
les évaluer ce qu'il fait à travers son ouvrage connu sous le nom des Rétractations. Il meurt
à Hippone lors du siège de Genséric, chef des troupes Vandales, en 430 en laissant derrière
lui une œuvre considérable qui lui survit. Il passe ses derniers jours volontairement seul de
peur d'être distrait, se concentrant sur la lecture des psaumes de David affichés au mur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d'Hippone
2. Martin Luther
Martin Luther Écouter, né le 10 novembre 1483 à Eisleben, dans l'électorat de Saxe1 et mort
le 18 février 1546 dans la même ville, est un frère augustin2 théologien, professeur
d'université, père du protestantisme et réformateur de l'Église dont les idées exercèrent
une grande influence sur la Réforme protestante, qui changea le cours de la civilisation
occidentale7.
Il défie l'autorité papale en tenant la Bible pour seule source légitime d'autorité chrétienne8.
Selon Luther , le salut de l'âme est un libre don de Dieu, reçu par la repentance sincère et la
foi authentique en Jésus-Christ comme le Messie, sans intercession possible de l'Église.
Le 3 janvier 1521, il reçoit la bulle Decet romanum pontificem qui lui signifie son
excommunication. Après les nombreux débats théologiques du haut clergé, l'empereur du
Saint-Empire romain germanique et roi d'Espagne, Charles Quint, convoque Martin Luther
en 1521 devant la diète de Worms. Un sauf-conduit lui est accordé afin qu'il puisse s'y
rendre sans risque. Devant la diète de Worms, il refuse de se rétracter, se déclarant
convaincu par le témoignage de l'Écriture et s'estimant soumis à l'autorité de la Bible plutôt
qu'à celle de la hiérarchie ecclésiastique. L'édit de Worms décide alors de mettre Martin
Luther et ses disciples au ban de l'Empire.
Il est accueilli par son ami l'électeur de Saxe Frédéric III le Sage au château de la Wartbourg,
où il compose ses textes les plus connus et les plus diffusés grâce, entre autres, à
l'imprimerie à caractères mobiles et en alliage de Johannes Gutenberg.
Martin Luther est également connu pour avoir effectué une traduction de la Bible en
allemand dont l'influence culturelle est primordiale, tant pour les fondements de la langue
allemande que pour la fixation des principes généraux de l'art de la traduction.
106 L’évangélisation et le témoignage chrétien
Ses prises de position antisémites sur les Juifs furent utilisées par les nazis. Pour cette
raison, et pour les aspects révolutionnaires de sa théologie, son héritage a suscité et
continue de susciter de multiples controverses.,
Jeunesse
Hans Luther, ambitieux pour lui-même et pour sa famille, est déterminé à voir son fils aîné
devenir juriste. Il envoie Martin suivre ses études primaires et secondaires dans les écoles
latines de Mansfeld, puis à Magdebourg et à Eisenach. Ces trois écoles se focalisent sur le
trivium : la grammaire, la rhétorique et la logique. Luther comparera plus tard sa
scolarisation au purgatoire, puis à l'enfer.
Il quitte l'université et entre dans une confrérie augustinienne à Erfurt le 17 juillet 1505. Plus
tard, il attribuera cette évolution à un événement : le 2 juillet 1505, il retournait à cheval à
Erfurt après un congé dans sa famille. Pendant un orage, la foudre frappa près de lui. Par la
suite, il avouera à son père sa peur de la mort et du jugement divin en s'écriant : "Au
secours, sainte Anne, je vais devenir moine !" (ou « Sainte Anne, sauve-moi et je me ferai
moine ! »). Il en vient à considérer son appel à l'aide comme une promesse qu'il ne pourra
briser.
Un ami impute cette décision à la douleur de Luther lors de la perte de deux de ses amis.
Luther lui-même semble attristé. Il dit, le soir de son dîner de départ : « En ce jour, vous me
voyez, et puis, plus jamais. »
Progressons Ensemble 107
(PRAT 205)
Son père est furieux de ce qu'il considère comme du gâchis.« Le maître des Arts va devenir
un fainéant », dit-il.
Vie conventuelle
Membre de l'ordre mendiant des Augustins, Martin essaie au couvent des Augustins d'Erfurt
de rechercher dans l'ascèse (mortifications, jeûnes, veilles) la promesse de son salut tout en
restant persuadé qu'il n'y parviendra jamais. En même temps, il continue à étudier la
théologie et bientôt commence à l'enseigner : ordonné prêtre en 1507, il est désigné pour
enseigner la philosophie au couvent d'Erfurt. Docteur en théologie en 1512, il occupe par la
suite la chaire d'enseignement biblique à l'université de Wittemberg, ville où il est à partir
de 1514 prédicateur de l'Église. Enseignement, prédication et recherche personnelle sont
désormais ses trois activités principales.
Vers la Réforme
Certains font remonter les idées réformatrices de Luther à un séjour qu'il a fait à Rome en
1510-1511 pour les affaires de son ordre. Ce n'est apparemment pas le cas, et les abus
ecclésiastiques de l'époque ne semblent pas l'émouvoir outre mesure. Plus importants sont
ses travaux sur les épîtres de Paul et son obsession du salut. Luther en arrive à se dire que
l'homme doit accepter son état de pécheur et qu'il est fatalement imparfait devant Dieu, ce
qui n'empêche pas la pénitence. En revanche, vouloir résoudre le problème du péché par
des indulgences, le plus souvent monnayées, est pour lui une pratique incompatible avec la
piété et une façon trop facile d'éluder les vrais problèmes.
Le conflit avec la papauté éclate en 1517, à propos de l'indulgence décrétée par le pape
Léon X pour favoriser la construction de la basilique Saint-Pierre, indulgence soutenue dans
le Saint-Empire par l'archevêque-électeur de Mayence Albert de Brandebourg. Le 31
octobre, Luther écrit à l'archevêque pour lui demander de ne pas cautionner cette
indulgence et joint à sa lettre les 95 thèses. Comme l'affirme son contemporain Philippe
Mélanchthon, le 31 octobre 1517 il aurait placardé sur les portes de l'église de la Toussaint
de Wittemberg ses 95 thèses condamnant violemment le commerce des indulgences
pratiqué par l’Église catholique, et plus durement encore les pratiques du haut clergé —
principalement de la papauté. Ces 95 Thèses, également appelées Thèses de Wittemberg,
sont imprimées à la fin de l'année. Il s'insurge contre l'imposition de dogmes tels que celui
du Purgatoire. Dès lors, cette controverse entre théologiens (donc universitaires) devient
une affaire publique et politique. Luther est dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht. Le
pape Léon X lui ordonne de se rétracter par la bulle pontificale Exsurge Domine, mais Luther
la brûle en public et rompt avec l'Église catholique, en 1521. Un an plus tard commence
contre lui un long procès qui aboutira à son excommunication.
Entre-temps, l'empereur Maximilien meurt et son petit-fils Charles Quint lui succède. Le
nouvel empereur est un prince flamand. Il règne depuis trois ans sur l'Espagne et les
récentes colonies américaines, la majeure partie de l'Italie et les Pays-Bas bourguignons. Il
est âgé de 19 ans et ne parle pas l'allemand.
108 L’évangélisation et le témoignage chrétien
En octobre 1518, Martin Luther est convoqué à Augsbourg, où le cardinal Cajetan, nonce
apostolique, est chargé d'obtenir sa rétractation. Peine perdue. Après cet échec, Léon X
décide d'adopter une attitude plus conciliante : il nomme Karl von Miltitz nonce apostolique
et le charge de remettre à Frédéric le Sage, dont Luther est le sujet, la Rose d'or qu'il
convoite depuis trois ans, espérant ainsi le convaincre de faire cesser les attaques de Luther
contre la pratique des indulgences. Les 5 et 6 janvier 1519, Miltitz rencontre Luther à
Altenbourg. Il obtient de sa part l'engagement de ne plus s'exprimer sur la question des
indulgences et promet de son côté d'imposer le silence à ses adversaires Johann Tetzel et
Albert de Brandebourg. À la suite de cette entrevue, Luther écrit au pape une lettre qu'il
remet à Miltitz. De nouvelles rencontres ont lieu entre les deux hommes, le 9 octobre 1519
à Liebenwerda puis en octobre 1520 à Lichtenburg, près de Wittenberg, mais la rupture
avec Rome est déjà consommée. C'est qu'entretemps Luther a aggravé son cas : en juillet
1519, lors de sa controverse avec Johann Eck (Disputatio de Leipzig), qui sera l'organisateur
de la Contre-Réforme dans l'Empire, il met en cause l'infaillibilité des conciles. En juin 1520,
Rome publie la bulle Exsurge Domine le menaçant d'excommunication, tandis que ses livres
sont brûlés. Luther réagit en brûlant le 10 décembre à la fois la bulle papale et le droit
canonique. L'excommunication, désormais inévitable, est prononcée le 3 janvier 1521 (bulle
Decet Romanum Pontificem).
Reste maintenant à mettre Luther au ban du Saint-Empire, ce qui ne peut se faire qu'après
accord des États de l'Empire. Dans ce but Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain
germanique et roi d'Espagne, convoque Martin Luther en avril 1521 devant la diète de
Worms (Rhénanie-Palatinat). Un sauf-conduit lui est accordé afin qu'il puisse s'y rendre en
toute sécurité. Mais face à l'empereur, Luther refuse à nouveau de se plier aux exigences de
l'Église, et il proclame notamment :
« Votre Majesté sérénissime et Vos Seigneuries m'ont demandé une réponse simple. La voici
sans détour et sans artifice. À moins qu'on ne me convainque de mon erreur par des
attestations de l'Écriture ou par des raisons évidentes — car je ne crois ni au pape ni aux
conciles seuls puisqu'il est évident qu'ils se sont souvent trompés et contredits — je suis lié
par les textes de l'Écriture que j'ai cités, et ma conscience est captive de la Parole de Dieu ; je
ne peux ni ne veux me rétracter en rien, car il n'est ni sûr, ni honnête d'agir contre sa propre
conscience. Me voici donc en ce jour. Je ne puis faire autrement. Que Dieu me soit en aide. »
Luther est mis au ban de l'Empire, ce qui signifie que n'importe qui peut le mettre à mort
impunément. Mais il dispose cependant, outre d'un soutien populaire assez large, de divers
appuis politiques, tels celui du landgrave de Hesse et surtout celui du prince-électeur de
Saxe Frédéric III le Sage.
Aussitôt sa condamnation prononcée, l'électeur de Saxe Frédéric III le Sage, craignant qu'il
ne lui arrive malheur, l' « extrait » : plus précisément, des hommes de confiance de Frédéric
III enlèvent Luther alors qu'il traverse la forêt de Thuringe le 4 mai 1521, à l'époque où il
réside au château d'Altenstein, chez Burghard II Hund von Wenkheim, Frédéric III le met à
l'abri dans le château de la Wartbourg, près d'Eisenach. Luther y demeure jusqu'au 6 mars
1522 sous le pseudonyme de chevalier Georges. C'est ici qu'il commence sa traduction de la
Bible, d'abord celle du Nouveau Testament. La tradition veut qu'il ait laissé une trace de son
passage : un jour où le diable venait une fois de plus le tourmenter, l'empêchant de
travailler, il lança son encrier contre le démon, ce qui occasionna une tache sur le mur,
encore visible aujourd'hui. Après moins de deux ans de clandestinité, il revient de son
propre chef au cloître de Wittemberg, qu'il ne quittera plus guère désormais, et où il ne sera
plus vraiment inquiété.
La Réforme se répand dans les principautés voisines, façonnant une sorte d'unité allemande
que Charles Quint ne peut combattre, empêtré qu'il est dans ses guerres contre la France.
Lors de la diète de Spire, en avril 1529, le souverain tente de reprendre les choses en main,
mais il se heurte à six princes et quatorze villes qui protestent d'en appeler à un concile si
Charles Quint veut revenir à l'édit de Worms. La diète d'Augsbourg de 1530, au cours de
laquelle Philippe Mélanchthon lit la Confession d'Augsbourg, confirme la résistance des
princes protestants, qui forment la ligue de Smalkalde en 1531.
Développement du protestantisme
Luther vit ses dernières années à Wittenberg (maison de Luther). Il est affecté par la gravelle
et connaît plusieurs périodes de dépression et d'angoisse (1527, 1528, 1537, 1538) dues à la
mort de sa fille Madeleine ou aux querelles entre protestants. Considéré par certains
comme un vieillard acariâtre, il n'a rien perdu de sa pugnacité. Son adversaire principal reste
le pape, pour lequel il n'a pas de termes assez durs.
Martin Luther s'éteint après avoir confirmé sa foi, alors qu'il est à Eisleben, sa ville natale,
afin de régler un différend entre les comtes de Mansfeld.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Luther
3. Jean Damascène (ou aussi Jean Mansour ou Jean de Damas), né vers 676 et mort le 4
décembre 749, est un théologien chrétien d'origine arabe mais de langue grecque, père de
l'Église et considéré comme saint par les églises orthodoxes et catholiques.
Sources : La biographie la plus couramment utilisée comme source d'informations sur sa vie
est une œuvre attribuée traditionnellement à Jean, patriarche de Jérusalem. C'est la
traduction en grec d'un texte arabe antérieur. L'original en arabe contient un prologue
introuvable dans la plupart des traductions, qui a été écrit par un moine arabe nommé
Michel qui indique sa décision d'écrire une biographie de Jean Damascène en 1084, notant
qu'aucune n'était disponible en grec ou arabe à cette époque.
Le texte qui suit dans la version d'origine arabe semble avoir été écrit par l'auteur d'une
autre biographie, encore plus tôt, entre le IXe siècle et la fin du Xe siècle. Écrit d'un point de
vue hagiographique, il n'est pas la meilleure des sources historiques, mais fut largement
reproduit et considéré comme un travail de valeur.
Famille
Jean Damascène est né dans une famille chrétienne syriaque éminente de Damas au
VIIe siècle.
Son grand-père, Mansour, était chargé de la collecte des impôts de la région par l'empereur
Héraclius. A la prise de la ville par les troupes arabo-musulmanes en 635, il resta en poste
dans la nouvelle administration, comme nombre de fonctionnaires chrétiens.
Le père de Jean, Serge (ou, en arabe, Sarjoun ibn Mansour) servit lui aussi les califes
musulmans, dans la perception des taxes, pour l'ensemble du Moyen-Orient et obtint des
califes omeyyades qu'ils épargnent à Damas la basilique Saint-Jean-Baptiste ; mais elle fut
transformée en mosquée 70 ans après la conquête musulmane.
Progressons Ensemble 111
(PRAT 205)
Sarjoun eut deux fils, dont celui qui devait être connu comme "Jean Damascène" 1, qui reçut
à la naissance le nom de Mansour, en hommage à son grand père.
Après la mort de son père, Jean a également servi un haut officier à la Cour du califat
omeyyade avant de devenir moine à Jérusalem.
Son nom
De son véritable nom en arabe Mansour ibn Sarjoun ()منصور بن سرجون التغلبي, que l'on peut
traduire « Victor fils de Serge », il deviendra Yuḥannā Al Demashqi ()يوحنا الدمشقي, ce qui
donnera en grec Iôannês Damaskênos (Ιωάννης Δαμασκήνος) et en latin Iohannes
Damascenus.
Il a aussi été nommé Manssour ibn Sarjoun Al-Taghlibi (arabe : )منصور بن سرجون التغلبيà
cause de son activité auprès du Calife.
Éducation
Jusqu'à l'âge de 12 ans, Jean a apparemment reçu une éducation traditionnelle. Son père
voulait qu'il apprenne, « non seulement les ouvrages musulmans, mais aussi ceux des
Grecs »[réf. souhaitée]. Jean a grandi dans un univers bilingue et biculturel, à une période de
transition entre l'Antiquité tardive et l'Islam.
D'autres sources décrivent son éducation à Damas comme ayant été effectuées dans un
contexte traditionnel grec moyen, appelé « laïque » par une source et « Classique
chrétienne » par une autre. Un seul identifie son tuteur, un moine du nom de Cosmas, qui
avait été capturé par les Arabes lors d'une razzia sur les côtes de Sicile, et pour lesquels le
père de Jean a payé une somme élevée. Dans le cadre de l'instruction de
Cosmas, qui a également enseigné un ami orphelin de Jean (le futur saint Cosmas de
Maïouma), Jean fit de grands progrès en musique, en astronomie et théologie, bientôt et
rivalisait avec Pythagore en arithmétique et Euclide en géométrie.
chrétienne. Plus tard, ses écrits jouèrent un rôle important au cours du deuxième concile de
Nicée, qui s'est réuni pour régler le différend des icônes.
Pour contrer son influence, Léon III aurait fait produire des documents falsifiés impliquant
Jean Damascène dans un projet d'attaque de Damas. Appelé à rendre compte de ces écrits
par le calife, Jean ne put le convaincre et a été condamné à avoir la main droite tranchée, et
à quitter le califat. Suite à sa prière insistante auprès de la vierge Marie, devant une icône
de celle-ci, il eut la main recollée, et se présenta devant le Calife avec ses deux mains. Celui-
ci vivement impressionné comprit alors qu'il était innocent et voulut le réintégrer dans son
poste, mais Jean refusa, et choisit de devenir moine. Il fit faire une forme de main en argent
et la fit accrocher à l'icône devant laquelle il avait prié, en signe de reconnaissance. De là est
né le type d'icône de La Mère de Dieu aux trois mains (ou Tricherousa).
Cet épisode de la main tranchée et recollée, classé par certains au rang de « légende »,
montre à quel point Jean était personnellement impliqué dans la défense des icônes, à un
niveau que l'on peut qualifier de « foi » profonde et absolue.
À cause de son engagement pour les icônes, il fut frappé d'anathème à titre posthume par
le concile iconoclaste de Hiéreia, en 754. Sa mémoire a toutefois été relevée par le
Septième concile œcuménique en 787.
Le moine
Suite à l'épisode de la main tranchée il renonce à ses charges et devient moine à la laure de
Saint-Sabas près de Jérusalem. Là, il a étudié, écrit et prêche.
théologien et hymnographe
Quoiqu'il s'exprimait sans doute couramment en arabe ou en syriaque, il a rédigé tous ses
traités en grec. Auteur prolifique, on a sous son nom de nombreux textes, dont certains ne
sont pas de sa main. Outre ses canons liturgiques, qui sont toujours chantés dans l'Eglise
orthodoxe et qui font de lui l'un des principaux hymnographes byzantins, il a écrit une
somme théologique connu sous le titre de De fide orthodoxa, mais aussi des écrits
concernant l'islam2 ou encore d'homélies sur la Vierge Marie.
Dans une homélie célèbre sur l'Annonciation, il salue la Vierge comme étant la Mère de la
vertu théologale d'espérance, Notre-Dame de la Sainte-Espérance (spes en latin) qu'il
appelle « Espérance des désespérés », ce qui fut repris par les catholiques dans l'invocation
et la prière, Marie « Notre-Dame du Sacré-Cœur, espérance des désespérés » ce qui fut
parfois attribué à saint Éphrem. Il développa une théologie mariale3. Il écrivit trois homélies
sur la Dormition.
Le roman hagiographique sur Barlaam et Josaphat, traditionnellement attribué à Jean, est
en fait une œuvre du Xe siècle.
Il avait une vénération particulière pour la mémoire de deux grandes saintes martyres :
Thècle d'Iconium, dont le tombeau est honoré à Maaloula, près de Damas ; et Barbara
d'Héliopolis, honorée non loin de là à Baalbek.
Progressons Ensemble 113
(PRAT 205)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Damasc%C3%A8ne