Les Promesses de La Sociologie Du Je

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SociologieS
Grands résumés
2018
Double Je. Identité personnelle et identité statutaire

Les promesses de la sociologie


du je
Discussion de l’ouvrage de François de Singly, Double Je.
Identité personnelle et identité statutaire, Paris, Éditions
Armand Colin, 2017.

Danilo Martuccelli
https://doi.org/10.4000/sociologies.8734

Notes de la rédaction
Le Grand résumé est accessible à l’adresse : https://journals.openedition.org/sociologies/8719 et
la discussion par Éric Gagnon à l’adresse : https://journals.openedition.org/sociologies/8727

Texte intégral
1 Il faut saluer le brio et l’élégance stylistique du Double Je, mais il faut surtout attirer
l’attention des futurs lecteurs du livre sur l’importance des enjeux analytiques traités,
sur la place de cet ouvrage dans le parcours intellectuel de François de Singly et, au-
delà, dans le cadre d’une sociologie de l’individu.
2 Avant d’aborder ces points, j’aimerais, au préalable, préciser la nature de ce
commentaire. Comme l’auteur le signale lui-même dans son ouvrage, dans l’année
universitaire 2015-2016, j’ai eu l’opportunité et le plaisir de co-animer avec lui un
séminaire sur les différentes étapes de son parcours de recherche : orientations
intellectuelles, méthodologies, inflexions théoriques, diversité des thématiques et même
important travail d’édition qu’il a réalisé pendant près de 30 ans (en défendant le livre
comme principal support de communication sociologique). Ce ne sont pas, bien
entendu, les échanges de ce séminaire qui sont présentés dans Double Je, mais
l’ouvrage est animé par un souci semblable : restituer de la manière la plus condensée et
claire possible le cœur de la perspective que François de Singly a développée depuis, au
moins, le tout début des années 1990. À cet ensemble d’échanges autour de ce
séminaire, vient s’ajouter un travail commun depuis bien des années. Autant le dire
alors clairement : les commentaires qui suivent sont animés par une réelle connivence
avec les études de l’auteur. C’est pourquoi, au nom de cette proximité intellectuelle et
d’une fréquentation assidue de son œuvre depuis plus de deux décennies, je vais
m’efforcer surtout d’expliciter quelques grands enjeux du livre à la lumière de la
trajectoire de l’auteur.
3 [1] Il existe une pluralité de trajectoires intellectuelles. Chez certains, l’unité
thématique fait office d’identité professionnelle (« spécialiste de »), d’autres fois, c’est
l’inscription dans un cadre théorique qui prime à l’heure de caractériser un chercheur
(« marxiste »), chez d’autres c’est le recours prédominant à un type de technique
d’enquête qui définit leur identité (« quantitativiste »). Et puis, il y a ceux qui changent.
Certains, tout en déployant de nouvelles perspectives, n’en restent pas moins fidèles à
ce qu’ils considèrent, avoir été, au fond, leurs grands engagements intellectuels depuis
leurs débuts – disons qu’ils reconnaissent tout au plus des inflexions dans leurs travaux.
D’autres au contraire se construisent à partir d’une rupture qu’ils conçoivent et
souhaitent, à tort ou à raison, comme la plus radicale possible. Et parmi ces derniers,
certains s’en expliquent et d’autres pas.
4 La spécificité de François de Singly est non seulement de cocher toutes ces cases mais
surtout de s’en expliquer. Spécialiste de la famille, ses premiers travaux s’inscrivent
dans le sillage de l’œuvre de Pierre Bourdieu et de Jean-Claude Passeron, à partir de
méthodes d’enquêtes essentiellement quantitatives. Et puis, il change. Sans abandonner
la sociologie de la famille à proprement parler, ses études s’élargissent à d’autres
thématiques (pratiques culturelles, classes d’âge, théorie sociale), ses recherches
mobilisent de plus en plus les méthodologies qualitatives (notamment les entretiens),
enfin, il met en œuvre une perspective particulière de la sociologie de l’individu dans
laquelle les aspects identitaires finiront par avoir une fonction décisive. Et puis, surtout,
il s’explique sur les raisons de ces changements.
5 La théorie des capitaux est le grand arrière-plan des études de François de Singly au
moins jusqu’au tout début des années 1990. Pourtant, dès cette époque, à une
conception purement monodimensionnelle de l’acteur (autour de la classe sociale ou de
la CSP) et à partir d’une perspective de la vie sociale privilégiant essentiellement les
inégalités et la domination, François de Singly s’intéressait – déjà – à d’autres
dimensions statutaires (le sexe, le genre, l’âge, voire le dédoublement de soi) qui ne se
pliaient pas parfaitement bien à la théorie de l’habitus.
6 La théorie des capitaux (et l’idée que tout est capital) va progressivement céder la
place à l’identité. Dès 1990, avec « L’homme dual » (publié dans la revue Le Débat),
dont certaines parties sont reprises dans le chapitre 1 de Double Je, apparaît l’enjeu de
la séparation identitaire – de la non-coïncidence – de l’individu avec ses rôles. En fait,
pas encore complètement et surtout pas encore de manière complètement élucidée.
Mais la bifurcation n’était pas moins évidente : non seulement tout n’y est plus
réductible, mais surtout, pour François de Singly il devient clair qu’il est nécessaire de
bâtir une sociologie au-delà des capitaux. La rencontre avec La Construction de la
réalité sociale, le livre carrefour de Peter L. Berger et Thomas Luckmann publié en
1966, lui permet d’affirmer cette position : la dynamique identitaire, les échanges entre
Je et les autres, et la fonction souvent décisive des autrui significatifs tout au long de la
vie (et non seulement aux stades initiaux de la socialisation) vont lui permettre alors
d’élaborer un regard sociologique qui s’émancipe de la question des différentiels de
capitaux (c’est une des grandes différences entre Fortune et infortune de la femme
mariée, publié en 1987, et Le Soi, le couple et la famille, en 1996).
7 Et puis, une nouvelle étape est franchie dans laquelle l’éloignement avec la théorie de
l’habitus est devenu véritablement rupture. En analysant la radicalisation du processus
d’individualisation qui traverse les sociétés contemporaines et la seconde modernité, en
assumant explicitement la dimension existentielle de sa démarche (depuis
L’Individualisme est un humanisme publié en 2007), l’auteur arrive à ce qui est, sans
doute, la formulation la plus aboutie de sa démarche, celle qui structure Double Je.
Dans les dynamiques entre l’identité personnelle et l’identité statutaire, une fonction
centrale revient désormais au Je – plus qu’aux autrui significatifs – à la « chambre
intérieure », à la conscience, à la réflexivité. Il s’agit d’une des grandes inflexions
analytiques repérables entre Le Soi, le couple et la famille et les livres Adonnaissants
(2006) et Séparée (2011). Et il s’agit surtout d’une dimension que la sociologie, à suivre
l’auteur, s’est avérée incapable d’aborder dans toute sa complexité.
8 [2] Le pari de Double Je n’est rien de moins que de lever cette hypothèque. Les
propositions de l’auteur sont aussi fortes que claires et le Grand résumé qu’il a proposé
de son ouvrage les énonce si bien qu’il n’est pas nécessaire de s’appesantir. L’enjeu
tourne autour d’une des plus vieilles et vénérables représentations de l’individu dans la
culture occidentale (non exclusivement d’ailleurs), à savoir la séparation entre le Je et
les rôles (ou les habits sociaux). François de Singly prend Michel de Montaigne comme
modèle de cette dynamique, mais il prend le soin d’affirmer que d’autres auteurs avant
ce dernier auraient pu être également convoqués. S’il choisit Michel de Montaigne c’est
parce qu’il y trouve une des grandes formulations de la séparation entre l’identité
personnelle et l’identitaire statutaire, celle de la non porosité radicale entre ces deux
dimensions. Le Je est différent et irréductible à ses statuts.
9 Il s’agit non seulement de la principale représentation de cette division, mais il s’agit
sans doute de la plus vieille et de la moins sociologique. Qu’est-ce que ce « Je » ?
François de Singly fait grâce au lecteur d’un chapitre récapitulatif explicite sur les
critiques dont le « Je » a été l’objet, mais tout sociologue les connaît : une illusion
biographique, une subjectivité éternellement fuyante et qui n’est qu’une manière de
jouer un rôle, une simple conséquence de la séparation entre le public et le privé. Il n’y a
pas de « Je » disent certains, il n’y a pas de manière de faire une sociologie du « Je »
rétorquent – plus prudemment – d’autres. Le lecteur l’aura compris : « certains », c’est
Pierre Bourdieu ; les « autres », c’est Erving Goffman.
10 François de Singly n’accepte pas cette conclusion. Contre l’idée de la non-existence du
Je, il défend la validité de l’affirmation de Michel de Montaigne. Contre l’idée de
l’impossibilité d’une sociologie du Je, il met en œuvre ce qui est peut-être une des toutes
premières versions de cette perspective sociologique : le Je est le résultat d’une myriade
d’échanges, temporellement variables, entre le personnel et le statutaire. Contrairement
à ce qu’affirme Michel de Montaigne (ou Jean-Paul Sartre), le Je n’est pas une donnée
immuable – un code existentiel unique ; en fait, une vision laïcisée de l’âme – mais il se
décline de maintes manières tout au long d’une vie au travers d’un travail permanent de
hiérarchisation des différentes dimensions identitaires. Chaque individu s’appropriant
ou non – et différentiellement – certaines d’entre elles. Le Je n’est rien sinon,
justement, ce travail par lequel l’individu décide de s’approprier tel ou tel aspect de son
identité statutaire, de quelles manières, avec quelle intensité, pendant combien de
temps. En bref, l’acceptation – totale ou partielle – de tout héritage comme de toute
identité suppose et passe par le travail du Je.
11 C’est le cœur de la sociologie du double Je proposée par l’auteur. La sociologie se doit
de répertorier la diversité des manières (tensions, ambivalences, contradictions,
déchirures, ruptures biographiques, acceptations…) dont les individus se servent pour
construire leur identité personnelle, faisant de chacun d’entre eux, au-delà de
similitudes positionnelles ou statutaires, professionnelles ou genrées, un être
individualisé. Dans la démarche de François de Singly, il n’est pas ainsi question
d’opposer le « Je » au monde et aux autres ; il est question au contraire d’étudier
finement les manières dont l’individu s’approprie – ou non – certaines de ses facettes
identitaires tour à tour avec ou contre les autres. En bref, l’identité personnelle se joue
toujours en contrebande de l’identité statutaire.
12 Cette dynamique identitaire aurait pris, si l’on suit François de Singly, une
importance croissante et désormais décisive dans nos sociétés. Elle serait même la
troisième grande révolution de la modernité : à côté de la révolution industrielle et de la
révolution des Droits de l’homme et du citoyen, il y aurait eu aussi une révolution de
l’identité (Double Je, p. 11). Une révolution que la sociologie a oblitérée et ignorée en ce
qui concerne les dimensions proprement personnelles.
13 Face à cette négligence, se dresse la dimension proprement combative et critique du
livre. Contre une sociologie unidimensionnelle portée par un regard amputé autour de
la seule identité statutaire, il serait nécessaire de s’engager dans une sociologie capable
de complexifier l’analyse des expériences individuelles. Pourquoi ? Parce que la
reconnaissance du travail du Je invite à modifier bien des interprétations sociologiques
habituelles. Dans l’ouvrage il y a des morceaux de bravoure autour du don et des
cadeaux réussis (pp. 35-42), mais il y a surtout de très fines analyses sur les dynamiques
conjugales. La sociologie du double Je permet de comprendre comment, par exemple, à
un moment donné, une personne peut être pour quelqu’un un autrui significatif central
avant de cesser de l’être, une dynamique irréductible aux seuls capitaux disponibles
(comme le dit l’auteur, si on choisit son conjoint en fonction des capitaux, pourquoi
l’abandonne-t-on par la suite ?). Davantage encore. Le souci de la dimension
personnelle permet aussi de comprendre, d’un point de vue sociologique, les raisons si
anciennes du discours de l’« amour aveugle » : il y va de la nécessité pour un individu
de se savoir aimé pour sa richesse personnelle. D’où d’ailleurs, une toute autre
interprétation du choix du conjoint : si le plus souvent les conjoints ont des capitaux
semblables, c’est aussi parce que cela est un gage – aux yeux du Je – du désintérêt
matériel de l’autre.
14 Dans ce sens, la sociologie proposée dans Double Je porte les prémisses d’un nouveau
regard critique. Si le refus de la réification de soi est commun à bien des acteurs (même
s’il a trouvé et trouve toujours ses principales héroïnes du côté de personnages
féminins), il est faux cependant de penser que cette « aliénation » serait avant tout le
fait des individus les moins dotés en capitaux : les questions de richesse personnelle
sont irréductibles à la richesse sociale. D’ailleurs, le danger de prendre les habits
sociaux pour le Je est, comme le signale toujours l’auteur, particulièrement fort chez les
« riches » et les « puissants ». La remarque n’est pas anodine : elle permet de
comprendre la fascination intellectuelle que la sociologie de l’habitus a toujours eue
pour les catégories supérieures, là où, en effet, souvent l’identité statutaire écrase
l’identité personnelle.
15 Pour François de Singly ce travail du Je est indissociable d’une période historique et
d’une structure sociale. D’une période historique : il y va de la troisième grande
révolution de la modernité, celle de la subjectivité et de l’identité, celle des individus
concrets irréductibles à l’abstraction de l’Individu universel, celle d’une quête qui, sous
maintes injonctions institutionnelles, prendra des tournures de plus en plus
existentielles et individualisées. D’une structure sociale : les distanciations possibles
entre les identités personnelles et les identités statutaires varient fortement en fonction
des sexes et des genres (un aspect que l’auteur a su bien explorer en produisant ses
analyses souvent à partir d’une perspective féminine), mais aussi des âges et, bien sûr,
des positions sociales ; tous les décrochages identitaires ne sont pas également autorisés
ou légitimes dans une société.
16 Pour François de Singly, la société contemporaine, pour des raisons historiques et
structurelles, est donc marquée par un nouvel équilibre entre le Je et le Nous, et cela
exige la mise en œuvre d’une sociologie plus sensible aux dimensions personnelles des
individus. Il y va, à ses yeux, de l’horizon d’une sociologie complète.
17 Dans les années 1950-60, la sociologie interactionniste a contraint à reconnaître
l’existence d’un niveau de la réalité sociale – celui des interactions – étonnement
négligé jusqu’à alors : celui des échanges face-à-face, des stratégies de présentation de
soi, des étiquetages, bref, tout ce continent que l’on dénommera plus tard la
microsociologie. La sociologie du double Je proposée par François de Singly a une
prétention et une visée similaires : contraindre la sociologie à reconnaître et à étudier
l’existence d’un domaine (la « chambre intérieure ») qu’elle s’est si souvent refusée à
aborder. L’avenir décidera de sa fortune ; mais le plaidoyer de l’auteur devrait emporter
l’adhésion.
18 [3] Depuis plusieurs années déjà, François de Singly a mis en œuvre une écriture
sociologique singulière. Sur ce point, à mon grand regret, il ne s’est pas peut-être
suffisamment expliqué. Et c’est vraiment dommage. Cela a fini par jeter un voile
méthodologique sur ses études.
19 On a pu parler, par exemple, de l’« opportunisme méthodologique » d’Erving
Goffman : de la manière dont il articule observations directes et morceaux d’entretiens,
récits de romans et témoignages intimes, des cadres d’analyses dans lesquelles les
personnes réelles côtoient des personnages de fiction, des interprétations surtout où le
sociologue donne voix – sans aucune explicitation méthodologique – aux perceptions
intimes des acteurs. Si la vraisemblance et l’intelligence des analyses ne sont jamais en
question, le chemin pour y parvenir est pour le moins énigmatique. Bien sûr, c’est
peut-être une affaire de talent. (Cette affirmation, écrite en plus sans guillemets, doit
beaucoup déranger certains sociologues).
20 Chez François de Singly il n’y a pas d’arbitraire méthodologique et interprétatif de ce
type. Son matériel d’enquête est plus orthodoxe : d’une part, enquêtes quantitatives par
questionnaires et entretiens individuels (dont la provenance et la réalisation sont
toujours explicitées au lecteur) ; d’autre part, une mobilisation réflexive et critique de
diverses œuvres de fiction (notamment roman et cinéma).
21 Double Je est, ici aussi, un exemple de choix de la démarche de l’auteur. Si dans cet
ouvrage le matériel d’enquête à proprement parler est moins directement sollicité que
dans d’autres travaux, il n’en reste pas moins que le cadre général de l’analyse s’appuie
étroitement sur maints résultats d’enquête fournis ailleurs par François de Singly. Mais
revenons au livre lui-même : l’exemplification de l’argument de l’ouvrage est
essentiellement tissée à partir de très belles analyses d’œuvres de fiction – un aspect
qui, faute d’espace, est moins visible dans le Grand résumé proposé par l’auteur (ce qui
devrait être une incitation supplémentaire pour lire l’ouvrage !).
22 Comment comprendre le rôle des fictions dans l’interprétation sociologique de
François de Singly ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité que si, dans d’autres
ouvrages, elles avaient in fine un rôle « mineur » (souvent de l’ordre de l’illustration), ce
n’est nullement le cas dans Double Je. Les œuvres de fiction ont pris une toute autre
dimension : elles font véritablement partie prenante du travail heuristique à
proprement parler, elles participent activement du travail de construction des
catégories. Le matériel de fiction – et les jeux qu’il permet entre le Je et les rôles, autant
au niveau des romanciers eux-mêmes que de leurs personnages – semble apparaître
comme une voie « majeure » d’exploration pour une sociologie du double Je. Il permet
d’explorer le travail du Je de manière indirecte (le « matériel » n’a pas été
sollicité/produit par le sociologue) et il permet surtout de le cerner dans toute sa
diversité (le « matériel » décortique et met en scène différentes manifestations du Je –
de la profondeur à la surface).
23 Malheureusement, il ne s’agit sur ce point que de supputations de lecture puisque
l’auteur lui-même ne s’en est pas (encore ?) vraiment expliqué.

***

24 Les sociologues, les « vrais », sont ceux qui, sans jamais confondre l’analyse d’une
société avec la parole sur eux-mêmes, parviennent à réconcilier ce qu’ils « sont » avec ce
qu’ils « font » ; ils savent ce que leur regard analytique doit à leur histoire personnelle.
Double Je a toutes ces vertus. Mieux que dans tous ses autres livres, François de Singly
est parvenu à articuler, comme sociologue, son identité personnelle (ses héritages, ses
ruptures, sa sensibilité, son amour immodéré pour la fiction) avec son identité
statutaire – celle, sans doute, d’un professeur émérite, mais celle, surtout, d’une
signature sociologique singulière.

Pour citer cet article


Référence électronique
Danilo Martuccelli, « Les promesses de la sociologie du je », SociologieS [En ligne], Grands
résumés, mis en ligne le 15 novembre 2018, consulté le 14 juin 2024. URL :
http://journals.openedition.org/sociologies/8734 ; DOI : https://doi.org/10.4000/sociologies.8734

Auteur
Danilo Martuccelli
Universidad Diego Portales, Santiago (Chili) et université Paris-Descartes (France) -
[email protected]

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