Comptabilité Bancaire

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COMPTABILITE BANCAIRE

DUSHIME VANESSA
COUR DE COMPTABILITE BANCAIRE
• Ce cours vise à familiariser les étudiants aux techniques bancaires.
 Comprendre l’environnement bancaire et financier burundais
 Comprendre les deux fonctions de base des banques, à savoir la
« collecte » des ressources (dépôts, épargne) et des opérations de
« crédit »;
 Comprendre la comptabilité bancaire
 Connaitre et comprendre les principes comptables bancaires
 Connaitre et comprendre les états comptables bancaires

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COUR DE COMPTABILITE BANCAIRE
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA BANQUE
I.1 LE SYSTEME FINANCIER BANCAIRE
 Le système financier burundais est régi par la Loi n°1/017 du 23 octobre
2003 portant réglementation des banques et des établissements
financiers.

Cette loi s’applique aux banques et établissements financiers ayant leur


siège social ou exerçant leurs activités au Burundi, à l’exception du
Trésor, de la Banque Centrale, de la Régie Nationale des Postes et des
entreprises d’assurance

 Les banques sont des personnes morales qui effectuent à titre


professionnel et principalement les activités suivantes:
• Réception des fonds du public: dépôts, épargne
• Opérations de crédit
• Mise à la disposition de la clientèle des moyens de paiement et gestion de
ceux-ci

 0Les banques et établissements financiers peuvent effectuer des


activités connexes:
• Opérations de change
• Placement, achat, gestion, garde et vente de valeurs mobilières ou tout autre
produit financier
• Conseil et assistance en matière de gestion du patrimoine
• Conseil et assistance en matière de gestion financière, d’une manière
générale, tous les services destinés à faciliter la création ou le développement
des entreprises
• Opérations de location simple de biens mobiliers ou immobiliers pour des
établissements habilités à effectuer des opérations de crédit-bail

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• Les banques et établissements financiers peuvent aussi prendre ou détenir
des participations dans des entreprises existantes, en création, dans des
conditions définies par la Banque Centrale.

 Nul ne doit administrer, diriger ou gérer à un titre quelconque une


banque ou un établissement financier:
• S’il n’a pas obtenu l’agrément de la BC
• S’il a été déclaré personnellement en faillite au Burundi ou à l’étranger et n’a
Pas été réhabilité
• S’il a tenu un rôle prépondérant dans une société commerciale qui, sous sa
Conduite, a été déclarée en faillite
 S’il est poursuivi ou a été condamné au Burundi ou à l’étranger comme
auteur
ou complice de l’une des infractions suivantes:
o Fausse monnaie
o Contrefaçon ou falsification d’effets publics ou de commerce,
d’actions,
D’obligations ou de billets de banque;
o Faux et usage de faux en écritures privées de commerce ou de
banque;
o Infraction en matière de contrôle de change et du commerce
extérieur;
o Corruption de fonctionnaire public
o Vol, extorsion, détournement ou abus de confiance, escroquerie
o Circulation de titres sans provisions;
o Banqueroute ou infraction assimilée
Les banques collectent les dépôts, notamment les dépôts à vue, gèrent les
moyens de paiement du public et accordent des crédits aux entreprises et aux
particuliers.

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A) LES DEPOTS
On entend par dépôt l'ensemble des disponibilités confiées par la clientèle aux
banques. Ces dépôts peuvent être :
• à vue (avec possibilité de retrait à tout moment)
 à terme (le retrait n'étant alors possible qu'après une échéance
déterminée d'avance)
La banque est le caissier de ses clients. La collecte des dépôts implique que la
banque exécute les ordres de paiement et d'encaissement de ses clients. Les
paiements effectués par les clients de la banque ALPHA réduisent les dépôts
auprès de cette banque et donc ses ressources. Ils augmentent les dépôts de
clients d'autres banques à qui sont versés ces paiements et donc également les
ressources courantes de ces banques.
Ils peuvent aussi ne pas avoir d'influence sur les ressources de la banque ALPHA
si le paiement est effectué à un client de cette même banque. Et inversement
en cas d'encaissement de clients de la banque ALPHA.
Chaque jour, chaque banque fait le bilan des paiements effectués par ses
clients. Et les banques échangent les paiements qui correspondent à des
mouvements de fonds de l'une vers l'autre. Elles n'ont plus à payer entre elles
que le solde net des mouvements qui peut être selon les cas dû ou à recevoir.
C'est ce qu'on appelle la « compensation » organisée sous l'égide de la banque
centrale dans une chambre de compensation dont sont membres les banques
et les institutions financières autorisées.
B) LES CREDITS
On entend par crédit toute assistance financière ou engagement du banquier à
l'égard du client. Le crédit peut donner lieu à la mise à disposition de fonds et
l'on parlera alors crédits par décaissement.
Néanmoins, il peut être aussi un engagement par le banquier d'honorer la
signature de son client en cas de défaillance de ce dernier, on parlera de crédits
par signature.

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Examinons maintenant les actifs (les emplois) de la banque et plus
particulièrement les crédits qu’elle fait. Elle prête de l'argent à qui en a besoin
pour financer sa trésorerie ou ses projets. (Pour ses autres activités)
Ce qui caractérise ces crédits, c'est que :
 En prêtant, la banque prend toujours un risque : celui de ne pas être
remboursé. Cela dépend des revenus futurs de l’emprunteur. Il y a donc
un pari sur l'avenir.
 Les prêts sur lesquels les emprunteurs paient un intérêt sont
remboursés parfois en une fois (découverts). Ou bien ils sont remboursés
petit à petit en fonction de la longueur du prêt et de son montant (par
amortissements successifs)
 Pour se protéger contre les risques, la banque prend des garanties : elle
exige, en cas de non remboursement qui constituerait pour elle une
dévalorisation de son actif et une perte sèche, de pouvoir vendre un bien
qui est mis en garantie ou d'avoir l' assurance que quelqu'un d'autre
remboursera à la place de l'emprunteur (notion d'hypothèque et de
caution).
1.2. Classification des banques
Les banques peuvent être classées suivant 2 critères.
1. La provenance des capitaux
Suivant l'origine des capitaux, l'on distingue :
 Les banques d'émission,
 Les banques de dépôts.
Les banques d'émission ont la faculté de se procurer des capitaux en émettant
des billets de banque non productifs d'intérêt. C'est le privilège de battre
(émettre) de la monnaie qui ne peut être accordé qu'à des institutions comme
la BRB au BURUNDI et en vertu d'un décret- loi.
Les banques de dépôts quant à elles ne possèdent que leurs propres capitaux
et ceux qui leur sont confiés par les particuliers. Leurs propres capitaux sont
rémunérés sous forme de dividendes tandis que les dépôts des clients sont
rémunérés sous forme d'intérêt. Le bénéfice provient donc de la différence

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entre le taux d'intérêt créditeur donné aux déposants et Ie taux d'intérêt
débiteur demandé aux clients.

20) Selon les opérations


Suivant la nature des opérations, les banques peuvent être classées comme suit
:
 Les banques d'affaires,
 Les banques de commerce.
Les banques d'affaires sont spécialisées dans l'exécution des ordres de bourse
et dans l'émission de titres pour le compte de tiers. Elles ont parfois à leur
disposition des capitaux très importants qui leur permettent de faire des
opérations de rachat d'actions ou d'obligations de sociétés rentables,
Les banques commerciales quant à elles donnent des crédits aux particuliers,
aux entreprises commerciales et industrielles

1.3 La mesure de l’activité bancaire


La mesure de l'activité bancaire peut être appréhendée à travers ces états
financiers mais pour question de commodité analysons seulement le bilan
bancaire et les soldes intermédiaires de gestion qui éclaircissent la formation
des différents résultats au sein de la banque.

1.3.1 Le bilan d’une banque


Le bilan est une photographie à un instant donné de la situation patrimoniale
d'une société. La structure du bilan d'une banque est différente de la structure
des autres sociétés
 L'actif informe sur l'utilisation des fonds collectés.
 Le passif renseigne sur l'origine des ressources, c'est-à-dire les fonds
collectés par la banque.

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Le cadre comptable ventile le bilan d'une banque en 5 classes :
 les actifs et les passifs de la classe 1 Correspondent aux opérations
interbancaires Celles que la banque réalise avec d'autres institutions
financières, dans Ie cadre de sa gestion de trésorerie. Quand son
exploitation lui permet de dégager des excédents de trésorerie, la
banque se trouve en position de préteur net sur le marché interbancaire.
Dans le cas inverse la banque doit avoir recours au marché pour assurer
son refinancement
 Les actifs et les passifs de la classe 2 correspondent aux opérations avec
la clientèle
À l'actif, les crédits accordés, au passif, les dépôts collectés ventilés selon
Ieur degré d'exigibilité, leur forme (compte, bon, certificat) et leur nature
au regard de la réglementation bancaire (compte d'épargne à régime
spécial, comptes ordinaires).

 Les actifs et les passifs de la classe 3 reprennent les opérations sur titres
et les opérations diverses
À l'actif, les placements de la banque sur le marché des capitaux pour son
propre compte (portefeuille de titres, classés selon Ieur durée de conservation).
Au passif, les titres de dettes que la banque émet pour se refinancer
 La classe 4 à l’actif, contient les valeurs immobilisées c’est à dire les biens
et valeurs censés demeurer durablement dans le patrimoine de la
banque.

 la classe 5 au passif, comprend les provisions constituées et les fonds


propres y compris les bénéfices non distribués.

 Dans le hors bilan figurent des éléments qui pourront se traduire par des
opérations financières mais ne le sont pas encore tels que des
engagements de crédit irrévocables à accorder, des cautions. des achats
et ventes de titres non encore enregistrés pour tenir compte des délais
de règlement/livraison, des engagements liés à des instruments de
financement à terme.
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A.LES GRANDES MASSES DU BILAN BANCAIRE

ACTIF PASSIF
1. TRESORERIE ET OPERATIONS 1. DETTES INTERBANCAIRES
INTERMEDIAIRES

Caisse, banque centrale Dépôts bancaires, emprunt bancaires à


Dépôts auprès des banques court terme, autres emprunts
Operations interbancaires

2. crédits a la clientèle 2. dépôts de la clientèle


Crédits court terme Dépôt a vue
Crédits moyen, long terme Dépôt à terme
Comptes épargnes
Autres dépôt

3. portefeuille de titres 3. dettes représentées par un titre


Titres de négociation Obligations et papier commercial CT
Titres d’investissement Obligations moyen et long terme
Titres de participation Autres (les produits dérivés)

4. autres actifs 4. autres passif


5. valeurs immobilières 5. capitaux permanent
HORS BILAN
Engagement reçu
Engagement données

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I.3.2. Le compte de résultat d'une banque
Le compte de résultat est un document qui retrace l'ensemble des charges et
des produits d'une société. La différence entre les produits et les charges, le
solde est le bénéfice ou la perte de cette société.
Le compte de résultat d'une banque indique de façon simplifiée l'activité d'une
banque pendant une année (l'exercice). Les principaux soldes d'un compte de
résultat d'une banque sont les suivants :
• Le produit net bancaire: il mesure les revenus nets dégagés par une banque
dans le cadre de son exploitation. Il reflète toute l'activité des établissements
de crédit, à la fois Ies activités classiques d'intermédiation sur dépôts et crédits,
génératrice de marges d'intérêts, les prestations de services à la clientèle,
rémunérées par des commissions et les activités de marché et d'investissement
produisant intérêts, plus-values ct marges dc négociation.
Le Produit Net Bancaire est égal à la différence entre les intérêts reçus, les
commissions reçues et les autres produits d'exploitation bancaire d'une part, ct
les intérêts versés, les commissions payées et les autres charges d'exploitation
bancaires d'autre part. (PNB) indique les revenus qu'une banque dégage dans
le cadre de son exploitation. Il reflète toute l'activité des établissements de
crédit, à la fois les activités classiques d'intermédiation sur dépôts et crédits,
génératrice de marges d' intérêts, les prestations de services à la clientèle,
rémunérées par des commissions et les activités de marché et d'investissement
produisant intérêts, plus-values et marges de négociation.
Le produit net bancaire est en quelques sortes, Ie « chiffre d'affaires » d'une
banque.
•Le résultat brut d’exploitation est la différence entre le Produit, Net Bancaire
et les frais généraux. Les frais généraux sont les charges auxquelles une banque
doit faire face pour assurer son activité, principalement les charges de
personnelles et autres charges comme les DAP
.Le résultat d’exploitation correspond au résultat brut d'exploitation auquel
sont soustraites le coût du risque (dotations aux provisions pertes sur Créances
irrécouvrables).

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.Le résultat courant avant impôt prend en compte les gains nets sur actifs
immobilisés c'est à-dire les plus ou moins-values de cession
Le résultat net est le bénéfice, s’il est positif ou la perte s il est négatif de la
banque
MODELE D ETAT DE RESULTAT NET (simplifié)
En millier BIF
POSTES NOTES N N-1
+intérêt et produits assimilés
-intérêt et charges assimilées
INTERET NETS
+commissions (produits)
-commissions (charges)
+/-gains ou pertes net de change
+/-gains ou perte net sur placements
financier
+produits des autres activités
-charges des autres activités
PRODUIT NET BANCAIRE
-charges de personnel
-dotations aux amortissements et aux
dépréciations des immobilisations
corporelles et incorporelles+
-autres charges générales d’exploitation
RESULTAT BRUT D’EXPLOITATION
-cout du risque
RESULTAT D’EXPLOITATION
+/-Gains ou pertes nets sur autres actifs
RESULTAT AVANT IMPOT
-impôts sur les bénéfices
RESULTAT NET

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1.3.3. Les ratios bancaires
1. Les ratios prudentiels
Les ratios prudentiels constituent une mesure prudentielle instituée par la BRB
pour permettre aux entreprises du secteur bancaire de limiter au maximum les
risques de perte, afin de maintenir une gestion saine de leurs actifs.
Les ratios prudentiels concernent pour la plupart la solvabilité et d'autre part la
liquidité des actifs dans l'entreprise.
A. Ratio de solvabilité bancaire
Les banques se doivent d'être d'une grande solidité financière compte tenu des
effets d'une faillite éventuelle d'une banque sur la stabilité de tout le système
financier et, au-delà, de l'économie tout entière.
Cette solidité financière est essentiellement mesurée par le montant des fonds
propres de la banque qui détermine sa capacité à faire face aux risques
éventuels liés à ses activités (non remboursement de crédits distribués ou
autres pertes de valeur de ses actifs).Les fonds propres d'une banque ou d'une
entreprise sont Ies ressources qui lui sont affectées d'une manière durable par
les fondateurs ou les associés.
Les banques doivent être en permanence solvables c'est-à-dire pouvoir faire
face à leurs engagements à tout moment. En effet, si les clients de la banque
qui ont déposé chez elle leur argent (dépôts à vue) doutent de sa solidité
financière, ils risquent de perdre confiance et de retirer leurs dépôts,
précipitant la banque (et tout le système s'il s'agit d'une banque importante)
dans des difficultés majeures
Ratio de Solvabilité = fonds propres nets / l'ensemble des risques

Notons que les banques et établissements financiers sont tenus de respecter


en permanence un ratio de solvabilité au moins égal à 8% tel que défini par le
rapport entre le montant de leurs fonds propres nets et celui de l'ensemble des
risques qu'ils encourent du fait de leurs opérations.
B. Ratio de liquidité

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Au sens strict, la liquidité se définit comme l'aptitude d'un établissement de
crédit à faire face à ses engagements à court terme, c'est-à-dire à répondre à
une demande inopiné de retrait (d’une partie des fonds déposés par la
clientèle.
Afin de garantir leur liquidité, les banques sont tenues à respecter en
permanence un coefficient de liquidité minimum de 100%
Le coefficient de liquidité est défini par le rapport entre les disponibilités et les
exigibilités à moins d’un mois d'une banque
Coefficient de liquidité = Emplois réalisables à moins d'un mois
pondérés/Ressources à moins d'un mois pondéré

C. Ratio de division des risques


C’est le ratio type de sécurité, Il consiste à limiter, en fonction des ressources
propres de la banque, les engagements maximum que celle-ci peut contracter
avec un seul client.
Les banques et les établissements financiers sont tenus :

 de respecter un rapport maximum de 20% entre le montant de leurs


fonds propres et l'ensemble des risques qu'ils encourent du fait de leurs
opérations avec un même bénéficiaire tel que défini à l'article 51 de la loi
n001/017 du 23 octobre 2003.
 de veiller à ce que le montant total des risques encourus sur les
bénéficiaires, dont le risque est supérieur ou égal pour chacun d'entre
eux à 15%, n'excède pas le double de ses fonds propres
• de veiller à ce que la somme des crédits accordés à l'ensemble des dirigeants
et à l’ensemble des administrateurs ainsi qu’aux sociétés apparentées aux
termes de l’article 52 de la loi bancaire n'excède pas 20% des fonds propres.
Il. Ratios de rentabilité
Les propriétaires ont besoin de savoir si la banque est bien gérée (besoin d'une
mesure de la Profitabilité bancaire):

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(1) coefficient de rendement ou rentabilité économique
Return on Assets (ROA) = profit net après impôts / Total Actif

Rendement des actifs: combien de bénéfices sont générés en moyenne par


unité d'actif, mesure l'efficacité de la gestion de la banque

(2) coefficient de rentabilité ou rentabilité financière


Return on Equity (ROE) = profit net après impôts / Fonds propres

Rentabilité du capital : mesure la rentabilité de l'investissement pour les


propriétaires

(3) coefficient net exploitation :


CNE= coûts de structure / PNB (doit être le plus bas possible)

C'est la part du PNB qui est absorbé par les frais généraux.
Il faut donc réduire ce coefficient au maximum, en adoptant une logique
d'économie en réduisant les dépenses à tous les niveaux de l'entreprise.

(4) Marge bancaire global :


MBG=rendement moyen des emplois-cout moyen des ressources
(opérations avec la clientèle, sur titres et trésorerie)

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CHAPITRE II : SYSTEME ET OBLIGATIONS COMPTABLES
II.0. Introduction
La BRB, en sa qualité de Banque Centrale du Burundi a reçu de l'Etat la mission
générale de veiller sur la monnaie, Ie crédit, le change et le bon fonctionnement
du système bancaire et financier.
Pour exercer ses pouvoirs de réglementation et de contrôle des banques et des
établissements financiers, la BRB s'appuie sur la loi no 01/017 du 23 /10/2003
portant réglementation des banques et établissements financiers. La BRB
exerce une mission de contrôle aux banques du second rang ;
II.1.Comparaison du PCG avec le PCB
Le PCG est applicable aux entreprises industrielles et commerciales tandis que
le PCB est applicable aux banques et aux établissements de crédits. Seules les
classes des comptes de gestion sont communes :
PCG PCB
CLASSE 1 Comptes de capitaux Operations de
trésorerie et opérations
interbancaires
CLASSE 2 Comptes Opération avec la
d’immobilisation clientèle
CLASSE 3 Comptes de stocks et en Operations sur titres et
cours opération diverses
CLASSE 4 Comptes de tiers Valeurs immobilisées
CLASSE 5 Comptes financiers Provisions capitaux
propres et assimilés
CLASSE 6 Comptes de charges Comptes de charges
CLASSE 7 Compte de produits Comptes de produits
CLASSE 8 Comptes spéciaux Engagements hors bilan

II.2. Documents obligatoires


Les banques et établissements doivent tenir les livres conformément aux
prescriptions légales et, notamment, à l'article 23 du code de commerce .Les
livres et autres supports de base de la comptabilité sont les suivants :

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 Un document décrivant Ies procédures et I ’organisation comptable. Ce
document précise notamment les méthodes d'évaluation utilisées pour
les différentes classes d'actifs et de passif, les méthodes
d'amortissement, les schémas comptables ainsi que les missions et les
moyens du contrôle comptable.
 Le livre-journal, tenu dans les conditions prescrites par les textes en
vigueur, dans lequel sont enregistrées les opérations soit jour par jour,
soit sous forme de récapitulations, au moins mensuelles. des totaux de
ces opérations, à condition de conserver, dans ce cas, tous les
documents permettant de les reconstituer jour par jour.
 Le Grand livre, formé de I ’ensemble des comptes individuels et
collectifs, qui permet le suivi de ces comptes. Chaque compte fait
apparaître distinctement le solde au début de l'exercice, Ie cumul des
mouvements « débit » et celui des mouvements « crédit » depuis le
début de l'exercice (non compris Ie solde initial), ainsi que son solde en
fin de période.
 La balance des comptes.
 Les autres livres et documents, tenu dans les conditions prescrites par
les textes en vigueur.
Dans le cas où les données sont enregistrées dans des journaux et des Grands
livres auxiliaires, les totaux de ces supports sont périodiquement, et au moins
une fois par mois, respectivement centralisés dans le livre-journal et reportés
dans le Grand livre.
Les livres et documents comptables peuvent être tenus par tous moyens ou
procédés appropriés conférant un caractère d'authenticité aux écritures et
compatibles avec les nécessités du contrôle de la comptabilité.
II.3. Règles comptables
La comptabilité bancaire doit satisfaire aux conditions suivantes :
 Tenir la comptabilité en monnaie nationale. Toutefois les éléments
libellés en monnaies étrangères peuvent être inscrits dans des
comptes tenus dans ces monnaies, les états financiers sont établis
en francs burundais sur la base du cours de change au jour de
l'inventaire ;

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 Employer la technique de la partie double garantissant l'égalité
arithmétique des mouvements « débit » et des mouvements «
crédit » des comptes et des équilibres qui en découlent ;

 S'appuyer sur des pièces justificatives datées, conservées, classées


dans un ordre défini, susceptibles de servir comme moyen de
preuve et portant les références de leur enregistrement en
comptabilité ;

 Respecter l'enregistrement chronologique des opérations ;

 Tenir des livres et supports permettant de produire les états


financiers ;
 Mettre en place un contrôle comptable rigoureux pour produire
une information fiable, prévenir les erreurs et les fraudes et
protéger le patrimoine
 Contrôler par inventaire l'existence et la valeur des éléments actifs
et passifs ;
 Permettre pour chaque enregistrement comptable d'en connaître
l'origine, le contenu, l'imputation par nature, la qualification
sommaire ainsi que la référence de la pièce justificative qui l'appui.

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CHAPITRE III : COMPTABILISATION DES OPERATIONS AVEC LA CLIENTELE
III.1. Les dépôts de la clientèle
III.1.1. Les dépôts en comptes ordinaires
Première opération comptable concernant un nouveau client se présentant à
la Banque pour ouvrir un compte bancaire ; Remise d'espèces ou de chèques
pour approvisionner Son nouveau compte. Ces opérations s'effectuent
généralement dans le service couramment appelé « service des opérations »
qui comprend généralement les sections suivantes :
 relation avec la clientèle
 trésorier,
 caisses,
 opérations diverses.

 Ecritures comptables de la banque


101 Caisse
à
201 Comptes courants de la clientèle
s/dépôt ouverture du compte

III.1.2. Les dépôts en comptes à terme


Principe : possibilité pour les clients des banques de bloquer des fonds dans un
compte à terme (DAT-Dépôts à Terme)
Conditions de fonctionnement : blocage pendant une certaine durée avec un
montant minimal fixé par la banque.
Rémunérations : intérêts versés par la Banque périodiquement ou à l'échéance
sur la base d'un taux normalement supérieur au taux servi sur les autres
comptes créditeurs de la clientèle.

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Cas demande de remboursement anticipé: le contrat prévoit normalement
une minoration des intérêts et le paiement des pénalités par le client.
 Ecritures comptables de la banque
l) A la souscription du compte DAT :
201 Comptes courants clientèle
à
205 Dépôts à terme reçus de la clientèle.
2) A la fin de chaque période:
Si les intérêts sont comptabilisés périodiquement, on aura à la fin de chaque
période les écritures suivantes :
615 Intérêt sur DAT
à
209 Intérêts courus
3) A l'échéance :
Le compte ordinaire du client est crédité systématiquement :
205 Dépôts à terme reçus de la clientèle.
209 Intérêts courus.
à
201 Comptes courants clientèle
(Capital + intérêts)
III.2. La confection des carnets
Rappelons que parmi les activités clés d'une banque, il y a la disponibilisation
des moyens de paiements et la gestion de ces moyens. Ainsi, la banque est
appelé à confectionner des carnets de chèques, des carnets d'ordre de
paiement et de carnets de reçus qui sont par ailleurs des formulaires de
paiement.

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 Ecritures comptables de la banque

 Vente des carnets de chèques des carnets de reçus d’ordre de


paiement
201 Comptes courants clientèle
à
365 stocks de carnets de chèques
742 Commission sur moyens de paiement (carnets de chèques)
REMARQUE :
II peut arriver des fois qu'une banque peut disponibiliser de carnets de chèques
, de reçus et d'ordre de paiement gratuitement aux membres du personnel. A
ce moment la banque supporte une charge des imprimés et les écritures
comptables passés à ce moment sont les suivantes :
 octroi des carnets de chèques , des carnets de reçus et carnets d'
ordre de paiement au personnel gratuitement
642 Charges sur moyens de paiement (Coût des imprimés chèques, reçus et
O.P)
à
365 stocks de carnets de chèques ou reçus ou carnets d'ordre de paiement
s/mise à disposition des moyens de payement

III.3 La retenue des frais pour certaines opérations


Rappelons que la plupart des services offerts par une banque sont des
services payants, la banque opère des retenues sur les comptes de ses clients
en contrepartie des services rendus. C'est notamment les frais de tenue de
compte, la demande de l'historique d'un compte, l'usage d'une quittance ou
d'un reçus de paiement...

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Comptablement on aura :
201 Comptes courants clientèle
à
749 Autres produits sur prestations de services

III.4 Retraits et versements


Les clients d'une banque peuvent retirer ou verser à tout moment un montant
déterminé sur leurs comptes ouverts dans une ou plusieurs banques à l'aide
des chèques, reçus de caisse ou quittance. Ces documents doivent être
préalablement vérifiés surtout en ce qui concerne la signature et s'il n'y a
aucune anomalie décelée, on autorise le paiement.
 Ecritures comptables de la banque
> Retrait
201 Comptes courants clientèle
à
101 caisse
Versement
101 caisse
à
201 Comptes courants clientèle
III.5 La certification des chèques
Origine : pour une opération spécifique, un client peut demander à sa banque
de certifier un chèque qu'il lui présente par une mention appropriée.
Objectif de l’opération : rassurer au bénéficiaire que la provision restera
disponible dans le compte au moment de la présentation et du paiement du
chèque.
Modalités : la banque bloque immédiatement la provision au profit du porteur
du chèque jusqu'au terme du délai légal de présentation (60 j).
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 Ecritures comptable*
 Certification d'un chèque
a) Blocage des fonds
201 Comptes courants clientèle.
à
2852 Provisions pour chèques certifiés à payer
b) Perception d'une commission
201 Comptes courants clientèle
à
742 Commission sur moyens de paiement (chèques certifiés)
 Présentation du chèque par le bénéficiaire à la banque pour
encaissement
2852 Provisions pour chèques certifiés à payer
à
101 Caisse

REMARQUE :
En cas d'expiration du délai légal, deux cas se présentent :
 le chèque certifié retrouve le caractère de chèque ordinaire
 la banque transfère alors la provision au compte du client.
III.6 Le virement bancaire
Le virement est une opération qui consiste à débiter un compte pour en créditer
un autre
L'ordre de virement peut être donné par écrit sur papier libre mais il est
généralement donné au moyen de formules adéquates délivrées par banque
pour faciliter le traitement de l'opération.
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Le virement peut être effectué entre deux comptes tenus dans une même
banque ou tenus par deux banques différentes. Dans ce dernier cas l'opération
s'effectue par le biais de la compensation.
Le virement peut être simple quand il est ordonné pour une seule opération .Le
virement est permanent quand il est ordonné pour des opérations périodiques
à condition que dans ce cas le montant ne varie pas.
Exemple : Paiement mensuel d'un loyer
III.6.1 Ordre de virement ordinaire
L'ordre de virement ordinaire est une instruction formalisé par laquelle le
titulaire du compte donne l'ordre ponctuellement à sa banque de virer un
montant précis sur le compte d'une autre personne soit physique ou morale
titulaire d'un compte dans la même banque ou dans une autre banque.
Pour exécuter un ordre de virement, on doit faire les mêmes vérifications que
celles que l'on fait pour le chèque.

Ecritures comptables
Cas des clients se trouvant dans une même banque avec même agence
Comptablement nous avons :
20101 Comptes courants du donneur d’ordre

à
20102 Comptes courants du beneficiaire

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Cas des clients se trouvant dans une même banque avec agences différentes
Comptablement nous avons :
Dans la banque du donneur d’ordre on passera les écritures suivantes :
20101 Comptes courants du donneur d’ordre
à
348 Comptes liaison inter-agence
Dans le siège du bénéficiaire on passera les écritures suivantes :
348 Comptes liaison inter-agence
22102 Comptes courants du bénéficiaire

III.6.2 Ordre de virement permanent ( O.V.P)


L'O.V.P est utilisé de la même manière que I'O.V.O et la comptabilisation est
presque la même chose
Notons que la banque peut percevoir éventuellement des commissions sur
chaque o.v.
III.7 Les opérations de crédit
Le client peut avoir des revenus suffisants pour assurer sa consommation voire
pour constituer son épargne mais il peut arriver à l'opposé que les revenus dont
il dispose ne couvrent pas la totalité de ses besoins d'où la nécessité de
demander un crédit. La banque propose une panoplie de crédits à sa clientèle
solvable et plus couramment rencontrés sont :
III.7.1 Les crédits par décaissement
Ce sont des crédits qui donnent lieu à un décaissement pour la banque et ils
sont multiples. On cite notamment:
• Le crédit à l'exportation
• Les crédits de mobilisation des créances commerciales
• Les crédits d'équipement
• Le crédit consortial

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• Le crédit immobilier
• Le crédit à la consommation
• Le découvert
• Les crédits d'investissement

III.7.2 Les crédits par signature


La banque prête alors simplement sa signature sans supporter la charge de
trésorerie. L'étude faite par la banque doit être aussi minutieuse que pour
n'importe quel autre concours bancaire car cet engagement peut entrainer des
décaissements importants en cas de défaillance de son client de client .
Dans ce type de crédit, le banquier s'engage par lettre auprès de tiers à
satisfaire aux obligations contractées envers eux par certains de ses clients au
cas où ces derniers n'y satisfaisaient pas eux-mêmes.
D'une manière générale, en comptabilité bancaire tous ces crédits sont classés
en trois grandes catégories :
Les credit dégressifs : c-à-d les crédits remboursables
périodiquement.
Les lignes de crédits : c-à-d que le client a la possibilité de tirer des
Chèques qui peuvent être payés à concurrence d'un certain montant.
Les crédits par signature : qui sont des engagements de la banque à
s'exécuter à la place de ses clients en cas de défaillance de ces derniers
III.8. Comptabilisation des Crédits
III.8.1 les Crédits dégressifs
Les crédits dégressifs sont des crédits qui se remboursent suivant un plan
d'amortissement c.à.d. suivant la périodicité convenue avec le client. Pour ces
crédits, on crée au moment du déblocage un compte pour le client qui est
rattaché au compte de financement et les écritures suivantes sont passées :

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a) Création d’un compte de financement
241 Crédits à l'habitat
à
201 ou 132 Comptes courants clientèle ou Etablissements Crédit
b) Perception des frais du dossier
201 Comptes courants clientèle
à
749 Profits Divers
A chaque échéance, les écritures suivantes sont passées :
201 Comptes courants clientèle
à
241 Crédits à l'habitat
714 intérêts sur crédits immobiliers
III.8.2 les lignes de Crédits
1. La facilité de caisse ,le découvert
La facilité de caisse est appelée couramment « avance en compte » ou «
découvert»
Elle permet à l'emprunteur d'assurer ses besoins de trésorerie sur une courte
période.
Le banquier peut autoriser le particulier à rendre son compte débiteur pour
quelque jours (durée limitée).Cette autorisation sera consentie pour une durée
et un montant limités, déterminés par la banque.
Le taux de ce type de concours est en général élevé car la banque ne peut pas
se refinancer et fréquemment elle ne demande pas de garanties sauf si le
banquier estime plus prudent de conforter son risque par une garantie
personnelle (exemple : caution d'une autre personne) et rarement une garantie
réelle (dépôt de valeur mobilière etc...)

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Comptablement on aura :
 Octroi du découvert
201 Comptes courants clientele
à
101 caisse
 Perception des commissions
201 Comptes courants clientèle
à
746 Commissions de service sur crédits (découverts , facilité de caisse...)
 Lors du remboursement :
Le remboursement du découvert ou de la facilité de caisse se fait par versement
sur le compte courant du client. Les intérêts sur ce type de financement sont
calculés périodiquement ( mois ou trimestre) et sont comptabilisés comme suit :
201 Comptes courants clientèle
à
710 Commissions sur découverts
2. Le crédit de campagne
Pour multiples raisons, une entreprise peut subir un important décalage entre les
dépenses qu'elle règle et les rentrées qu'elle peut avoir. Elle peut avoir une activité
saisonnière et de ce fait l'entreprise peut exceptionnellement avoir une charge
importante de trésorerie à assurer.
Exemple : Lancement d'une campagne de publicité
Sur le plan de la comptabilisation, il est fréquent que les banques ouvrent des
comptes où elles enregistrent les avances faites au client. Ces comptes sont débités
au fur et à mesure des paiements effectués par banque. Le service crédits suit ainsi
de plus près les besoins du client.
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Schéma comptable
 Octroi du crédit de campagne
214 Crédit de campagne et de financement de stock
à
101 Caisse ou 201 compte courant client
 Lors du remboursement :
Le remboursement se fait suivant l'échéancier signé par le client et l'on passe
l'écriture suivante
201 Compte courant client
A
214 Crédit de campagne et de financement de stock
A la fin de la période, les comptes de financement sont clôturés en intérêts et agios,
ces derniers sont enregistrés au débit du compte courant du client :
201 compte courant client
A
7114 intérêts sur crédits de campagne et de financement de stock

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CHAPITRE IV : LES CREANCES EN SOUFRANCE
Le risque de contrepartie constitue sans doute le risque le plus important
qu'encourent les établissements de Crédit. L'analyse des défaillances bancaires
récentes montre que la faible maîtrise de ces risques figure en bonne place au rang
des principales causes de défaillance.
IV.I la réglementation sur la classification des créances et la constitution des
provisions
Il est à noter que dans n'importe quelle banque, on doit instaurer un organe chargé
essentiellement de recouvrer si possible à l'amiable toutes les créances de la
banque. Sinon, il y a un service dit « service du contentieux » qui va prendre la
relève et essaie de renégocier avec Ie client débiteurs et si aucun compromis n'est
on transmet le dossier à un avocat de la banque qui va porter plainte contre le
client débiteurs. Signalons qu'avant d'en arriver là plusieurs situations peuvent se
présenter suivant la réglementation en la matière.
 Analyse du respect de la réglementation sur la classification des
créances et la constitution des provisions

Enoncé de la loi bancaire


Malgré diverses précautions que prennent les banques pour prévenir les
défaillances des clients, il arrive très souvent que ces dernières se matérialisent, le
point de départ étant l'apparition des échéances non payées ou le non-respect de
l'engagement pris par un client .La banque a alors l'obligation de reclasser le client
fautif selon les degrés de défaillance et constituer des provisions en cas de
nécessité.
La circulaire n a 12/08 du 29/10/2008 article 2. Édictée selon la loi no 01/017 du 23
Octobre 2003 précise Ies obligations et Ies modalités de reclassements des clients
défaillants. Ainsi selon l'article 2 :
"Les banques et les établissements financiers doivent distinguer cinq catégories de
créances en fonction du nombre de mois de retard dans le paiement : les créances
courantes ,les créances à surveiller, les créances douteuses, les Créances
litigieuses, les créances contentieuses
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 créances courantes sont celles qui n'accusent pas d'impayés.
 Les créances à surveiller : ce sont des créances qui accusent une
première échéance mensuelle ou trimestrielle impayée .Sont aussi
classées parmi les créances à surveiller les lignes des crédits dont
les comptes n'ont pas affiché pendant trois mois des mouvements
créditeurs permettant au moins le remboursement des intérêts et
des commissions attendus du crédit.
 Les créances douteuses : les banques doivent y transférer des
créances comportant six échéances mensuelles ou 2 échéances
trimestrielles non payées. Le même article ajoute que les créances
déclarées douteuses en cours d'exercice font l'objet d'une dotation
aux provisions pour créances douteuses à hauteur de 20% de
l'encours du crédit
Sont également classées dans cette catégorie des créances
douteuses et provisionnées à 20%, les soldes des lignes de crédit
dont les comptes des bénéficiaires accusent trois mois de non
approvisionnement des montants au moins équivalents aux
commissions et intérêts attendus du crédit depuis qu'ils ont été
classés en créances litigieuses

• Les créances litigieuses : Y sont transférées, les créances qui accusent


trois mois de retard de paiement à partir du moment où la créance est
déclarée douteuse, et à défaut de rééchelonnement ou d'une
consolidation .La provision est alors portée à 40% de tout l'encours du
crédit.
Sont aussi transférés dans cette catégorie et provisionnés à 40% les soldes des
lignes de crédits dont les comptes des bénéficiaires accusent trois mois sans
mouvement créditeur pouvant rembourser au moins les intérêts et les
commissions relatifs au crédit concerné, à défaut d'un rééchelonnement.
 Les créances contentieuses: Ce sont des créances accusant trois mois de
retard à partir du moment où la créance est devenue litigieuse .La provision

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est alors portée à 100 %.quitte à opérer des reprises des provisions en cas de
récupérations éventuelles ou des réalisations des garanties.
Y sont aussi classés et provisionnés à 100% les crédits insuffisamment couverts par des
garanties ainsi que des lignes de crédits qui, après leur classement dans la catégorie des
créances litigieuses , ont passé trois mois sans mouvement créditeur pouvant au moins
rembourser les intérêts et les commissions attendus du crédit .

Comptabilisation des provisions


En principe, dès qu'une créance remplit les conditions énumérées ci-dessus, le
caractère douteux, litigieux ou contentieux est matérialisé par une écriture de
provision.
1) Cas de créances douteuses
On doit d'abord passer de créances ordinaires à créances douteuses pour
l'intégralité de la créance:
291 Créances dépréciées (créances douteuses) à
21 22 23 24... Créances ordinaires

Et puis on provisionne (à hauteur de 20%) comme suit :


67.12 Dotation pour dépréciations des créances sur la clientèle
à
291 Créances dépréciées (créances douteuses)

2) Cas de créances litigieuses


Dès qu'une créance enregistrée accuse encore 3rnois d'impayés elle quitte la
catégorie des créances douteuses vers la catégorie des créances litigieuses et on
passe les écritures suivantes :
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21.003 créances litigieuses
à
21.002 créances douteuses
Et puis on provisionne (à hauteur de 40%) comme suit :
67. 1 Dotation pour dépréciations des créances
à
50.9 Provisions pour autres risques de crédits
Note :
 Dès qu'une créance enregistrée accuse encore 3mois d'impayés elle
quitte la catégorie des créances litigieuses vers la catégorie des
créances contentieuses et on passe Ies mêmes écritures sauf qu'on
provisionne: à hauteur de 100% de l'encours de crédits.
 Dès qu'un client effectue un remboursement de sa dette, écritures
suivantes sont passées :
a) 201 C/C client
à
21.003 créances litigieuses
Et puis on fait la reprise des provisions comme suit :
b) 50.9 Provisions pour autres risques de crédits
à
77.1 Reprises de dépréciations des créances

CHAPITRE V : COMPTABILISATION DES OPERATIONS INTERBANCAIRES


V.1 Traitement des opérations inter-Agence
À la différence des services du siège de la banque, une agence bancaire est un lieu
ouvert au public permettant aux clients de procéder à des opérations bancaires.
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Ces opérations sont assurées auprès des guichetiers et des conseillers de clientèle.
Selon les établissements et les organisations, les appellations en usage peuvent
varier : chargés de clientèle, conseillers commerciaux, exploitants, etc .
Les opérations les plus couramment rencontrées sont :
• retrait et versements de la banque à la banque centrale
• transfert d'argent d'une agence à une autre ou du siège à l'agence ou vice
versa
• Les écritures des excédents ou manquants par agence...

V-1.1 Envoi et réception des fonds entre Agences


Les agences peuvent transférer aux autres agences (ou siège) ou recevoir des fonds
de la part des autres agences ou siège. Ici, le compte de liaison est utilisé.
Exemple :
L'agence Makamba de la Bancobu envoit 150 millions de francs au Siège.
Comptabilisation :
A l'agence Makamba
348 compte de liaison entre siège, succursales et Agence au Bdi 150 millions
à
101 Caisse Makamba 150 millions
Au siège de la BANCOBU
101 Caisse siège 150 millions
à
348 compte de liaison entre siège, succursales et Agence au Bdi 150 millions
V.1.2 Retrait et versements de la banque à la banque centrale
Toutes les banques de second rang sont tenues de conserver leurs avoirs en
monnaie de banque à la BRB. Ainsi, chaque soir, elles doivent clôturer les
opérations de la journée et acheminer leurs liquidités dans leurs coffres-forts logés

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à la BRB. Chaque matin, elles effectuent une opération inverse à celle de la veille et
opèrent des retraits de leurs liquidités pour des transactions de la journée.
a)Retrait
Exemple : le matin du 23juin 2014 , la bancobu a retiré 300 millions de la caisse BRB
pour alimenter la caisse du siège.
101 Caisse 300 millions
à
111 BRB Comptes ordinaires en BIF 300millions
b) Versement
Exemple : le soir du 23 juin 2014 , la bancobu a versé 400 millions à la caisse BRB.
111 BRB Comptes ordinaires en BIF 400 millions
à
101 Caisse 400 millions

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