Capitalisation Strategie WaSH in Nutrition Guardiola Jan13
Capitalisation Strategie WaSH in Nutrition Guardiola Jan13
Capitalisation Strategie WaSH in Nutrition Guardiola Jan13
CAPITALISATION WARO
© M. Guardiola/ACF, Niger
Remerciements
L'auteur remercie toutes les personnes ayant accepté d'être interviewées surtout, tous les
répondants des questionnaires.
L'auteur remercie plus profondément à Alberto Ibáñez, Marielle Labadens, Fréderic Emirian
pour les commentaires sur différentes parties du document finale. Sans oublier le bon
accompagnement et éclaircissements de Jaïnil Didaray et Anne Berton dans l'ensemble du
procès de capitalisation. Merci beaucoup à Maite Beltran qui gentiment a corrigé la
grammaire de cette étude.
L'auteur reste le seul responsable des erreurs qui resterait dans ce rapport.
ACRONYMES 3
INDEX 4
RÉSUMÉ EXECUTIF 5
INTRODUCTION 6
VUE D'ENSEMBLE DE LA STRATEGIE 6
OBJECTIF DE LA CAPITALISATION 6
METHODOLOGIE DE TRAVAIL 6
CHAPITRE 1: CIBLAGE 8
CHAPITRE 3: COORDINATION 19
SECTEUR WASH - SECTEUR NUTRITION 19
ENGAGEMENT ETATIQUE ET COMMUNAUTAIRE 19
EQUIPES WASH ET NUTRITION 22
RECOMMANDATIONS FINALES 30
BIBLIOGRAFIE 31
ANNEXES 32
L'objectif de cette étude de capitalisation est de connaître l'état de l'art sur son
implémentation, ainsi que d'analyser les bonnes et mauvaises pratiques liées à la
compréhension et à la mise en place de la stratégie WaSH-in-Nutrition. Des questionnaires
récapitulatifs ont été partages entre les points focaux des groupes sectoriels Nutrition et
WaSH, et les acteurs plus actifs dans la stratégie, avec 51 réponses compilés. La Mauritanie
et le Niger ont été visités pour approfondir sur l'implémentation de la stratégie. Ce document
est nourrit aussi avec la discussion de l'atelier de restitution au niveau régional.
La stratégie a été fréquemment interprétée comme la mis aux standards des d'infrastructures
au niveau des centres de santé, et la distribution des kits pour le couple mère-enfant, en
négligeant (par fois) d'approvisionner au couple mère-enfant d'un environnement sain au
niveau de la prise en charge et jusqu'au niveau ménage. Le défit que pose la distribution des
kits a contribué à cette vision tronquée de la stratégie par les partenaires/acteurs. La
manque d'études approfondies sur l'impact des kits dans le changement des comportements
des bénéficiaires, et les aspects négatifs que soulève ces distribution, encourage la
proposition de réduire les kits au l'essentielle: savon et un produit pour le traitement de l'eau
qui soit durable.
Les indicateurs globaux proposes pour suivre la démarche de la stratégie ont été
pauvrement monitoires. Ils doivent être reformulés en séparant les aspects opérationnels de
la stratégie et celles fonctionnelles. Ces indicateurs ne peuvent pas mesurer l'impact de la
stratégie. Néanmoins, la stratégie WiN ouvre une porte excellente pour des études
multisectorielles, dans les quelles les aspects lies a l'eau, assainissement et l'hygiène
s'appuyaient sur les donnés santé (et nutritionnelle) d'une façon systématique. Cette
approche peut souligner des évidences intéressantes sur l'impact de ces interventions.
Objectif de la capitalisation
L'objectif de la capitalisation est de connaître l'état de l'art sur son implémentation, ainsi que
de compiler, synthétiser et analyser les bonnes et mauvaises pratiques liées à la
compréhension et à la mise en place de la stratégie WaSH-in-Nutrition pour pouvoir dégager
des recommandations concrètes devant permettre de l’améliorer et d’encourager la
contextualisation et mise en application du paquet minimum WaSH ainsi que sa mise à
l’échelle.
Méthodologie de travail
Les points focaux des groupes sectoriels Nutrition et WaSH au niveau des pays du Sahel ont
été contactés pour pouvoir partager l'information disponible sur l'implémentation et
l'opérationnalisation de la stratégie au niveau de chaque pays, et la remise du contact des
partenaires actifs parmi les ONG locales, internationales et les secteurs étatiques
responsables de son implémentation. La liste des personnes contactées peut se consulter
au niveau de l'Annexe 2.
Un questionnaire a été préparé pour recueillir l’information sur quatre points principaux de la
stratégie: 1) le ciblage, 2) la cohérence sur l'adaptation de la stratégie au niveau pays, 3) la
coordination et ressources disponibles, et 4) finalement le suivi et l'impact de la stratégie. Le
questionnaire a été adapté en deux versions différentes, l’une pour les groupes sectoriels et
les acteurs étatiques (Annexe 3a), et l’autre questionnaire pour les acteurs implémentateurs
Deux visites terrain ont été réalisées : l’une en Mauritanie et l'autre au Niger. Plusieurs
critères ont été considérés lors de l'élection des deux pays visités pour cette étude.
Un pays avec un bon démarrage des activités de la stratégie et un autre avec un
démarrage plus difficulteux (répertorié par le taux d'accomplissement des activités WiN)
Un pays où les activités humanitaires sont très récentes en comparaison à un autre où
les activités humanitaires ont une longue trajectoire.
Des pays avec un différent degré d'implication des organismes étatiques et des
organisations locales, face à un autre ou les acteurs sont majoritairement internationaux.
Le nombre d'organismes internationaux qui répondent à la stratégie WiN
Au moment de l'élection des pays, la Mauritanie et le Niger semblaient bien répondre aux
critères avant mentionnés. Dans les deux pays visités, les rencontres avec les partenaires et
les visites terrain on été priorisées. Le séjour dans le pays a été de deux semaines en
moyenne, et on a visité un total de 18 structures sanitaires avec bien de CRENAS (14) ou de
CRENI (4) (Annexe 2, Visite Centres Santé)
Les questionnaires et l'information reçue par chaque pays ont été synthétisés dans un
tableau qui garde la même structure que le questionnaire envoyé aux acteurs (Annexe 4).
Chaque tableau recueille l'état de l'art sur l'implémentation de la stratégie au niveau des
pays, et présente les documents existants de la stratégie1. Les commentaires les plus
significatifs remarqués chez les pertinents on été aussi relevés dans les tableaux.
Finalement un atelier de travail a été organisé à Dakar. Dans la session de travail ont
participé les acteurs régionaux actifs dans la stratégie (ACF, MSF, Alima) ainsi que les
représentants d'UNICEF et ECHO des secteurs Nutrition, Wash, et Santé (Annexe 2,
Participants Atelier). Les points clés soulignés et discutés lors de l'atelier sont mentionnés
dans ce document.
1
Ou la information partagée avec l'autour du document.
L'absence des partenaires internationaux dans des zones d'haute prévalence MAG a mené
aux groupes sectoriels à l'implication des acteurs nationaux, avec des interventions des
ONG nationales et une implication étatique plus forte pour le déroulement des activités WiN.
APS (Burkina), Amami et Moundi (Mauritanie) sont des ONG nationales avec des
responsabilités sur la WiN. Le Cameroun est le pays avec l’une des plus fortes implications
étatique dans l’implémentation de la stratégie.
Plusieurs pays débâtent activement l’inclusion des enfants MAM dans leur ciblage des
bénéficiaires dans l'avenir. Néanmoins, les interventions actuelles sont centrées sur les
enfants MAS de moins de 5 ans en priorité. Les FEFA MAS et le MAM sont considérés au
niveau de Cameroun et du camp de réfugiés de Mbéra (Mauritanie)3. Dans l'ensemble de la
stratégie WiN dans les différents pays, le Tableau 1 montre les objectifs des bénéficiaires
pour le Groupe/Cluster Nutrition et pour le Groupe/Cluster WaSH dans la réponse à la crise
nutritionnelle. Le tableau offre une première vision sur le ciblage conjoint entre le secteur
Nutrition et Wash à niveau sectoriel.
La stratégie WiN vise à travailler dans trois piliers différentes: 1) au niveau des centres de
santé (centres nutritionnels dans les centres de santé), 2) dans le suivi du couple mère-
enfant jusqu'au niveau communautaire et 3) au niveau des communautés qui hébergent ces
enfants malnutris.
Des critères additionnels sur des taux de maladies hydriques, le besoin d'infrastructures
d'eau et d’assainissement au niveau des centres de santé (premier pilier), et la vulnérabilité
des communautés sont normalement utilisés par les acteurs internationaux d'exécution pour
prioriser les communes d'intervention au niveau des centres de santé et/ou communautaire
(troisième pilier). Le dégré de vulnérabilité mesuré avec des enquêtes économiques des
ménages (HEA) est très souvent la base de choix des interventions (ou distributions) au
niveau communautaire. Cependant, les enfants MAS ne se centrent seulement parmi les
couches de population les plus pauvres, mais ils affectent aussi la totalité des niveaux
économiques.
Les piliers d'intervention de la stratégie restent en prioritaire les centres de santé et dans un
deuxième degré les actions communautaires. Un vrai effort est mis pour le suivi du couple
mère-enfant malnutri (MEM) au niveau domiciliaire. Actuellement, le suivi du couple est
systématiquement intégré dans la prise en charge de la MAS, avec des visites à domicile
(VAD) des enfants qui abandonnent le programme nutritionnel ou qui ne répondent pas au
traitement. Néanmoins, les VAD visant les bonnes pratiques d'hygiène et assainissement au
niveau ménage ne sont pas encore systématisés.
Tableau 1: Ciblage des Secteurs/Clusters Nutrition et WaSH dans la réponse à la crise nutritionnel
Burkina Cameroun Mali Mauritanie Niger Sénégal Tchad
2
Par exemple, au niveau de la Mauritanie, un centre est défini fonctionnel s’il y a la présence d'un infirmier/ère.
3
Nous ne disposions pas d'information sur le reste de camps de refugiés sur leur bénéficiaires WiN.
Enfants 400 000 77 293 556 000 255 000 430 000
450 000
MAM < 5 Estimé MAM Estimé MAM Estimé MAM Estimé MAM Estimé MAM
Estimé MAM
Centres
1 658 900 (70%) 488 941 576
Santé
Enfants
Secteur/Cluster
MAS < 5
Cible du
Centres
1 658 470 291 432 841 450
Santé
Bonnes pratiques
Pratique 1. En Mauritanie, la faible présence des partenaires internationaux dans des zones
à haute prévalence de MAG ainsi que l’existence de zones à haut risque, donnent un grand
mosaïque d'interventions différentielles sur les responsabilités WiN, partagées entre les
ONG internationales, les ONG nationales et l'état. La partie étatique est responsable dans
des zones vides d'acteurs (2 régions en 2013). Des ONG Nationales sont les partenaires
actifs dans les zones éloignées et/ou avec des restrictions de sécurité (Amami, Moundi..), et
finalement, il y a les ONGI qui travaillent au niveau de la capitale, et les régions du sud du
pays. Des résultats très favorables sont reportés lors des interventions des ONG
locales sur l'intégration des partenaires étatiques dans l'ensemble, sur le ciblage des
centres nutritionnels, et la forte implication de la population locale sur le suivi du couple
mère-enfant.
Mauvaises pratiques
Les interventions WiN ne sont pas considérées systématiquement et 'en continue' a
côté des interventions nutritionnelles. Le grand nombre de centres de santé où la prise
en charge de la malnutrition a été faite, et le manque d'infrastructures correctes d'eau et
assainissement au niveau des centres, soupasse les capacités opérationnelles des acteurs
présents. Cependant, les partenaires opérationnels, dans certains cas, priorisent les centres
de santé ciblés en fonction des différents critères tels que le taux de fréquentation, le besoin
d'infrastructures Wash et/ou le taux de MAS. Donc, on garantisse difficilement la présence
d'un milieu hygiénique et assaini en permanence dans le reste des centres nutritionnels.
Egalement, souvent des critères de vulnérabilité économique sont utilisés pour le ciblage des
bénéficiaires WiN au niveau communautaire (troisième pilier) par exemple la distribution des
kits), malgré que la MAS est souvent indépendant de niveau de pauvreté.
4
Mais ils ont un outre cible de 39 287 pour l'ensemble de MAS et MAM. (MAG)
5
Le ciblage est fait sur les enfants malnutris dans l'ensemble, le cluster sur le ciblage de la nutrition.
6
Prédiction faite en Juillet 2013
Dans cette section on présente une comparatif des paquets minimums adoptés par les pays,
et des kits couple mère/accompagnant - enfant malnutri (MEM) distribués, en soulignant ses
composants, la méthodologie de délivrance, et sa vulgarisation.
Le faible suivi du kit au niveau ménage pour mesurer le changement de comportement des
couples bénéficiaires des kits empêche une meilleure compréhension sur son impact dans
l'ensemble du traitement de la malnutrition. Néanmoins, des indicateurs 'proxi' sur le taux de
guérison et d'abandon des enfants ont été utilisés pour renforcer des tendances soulignées
par les partenaires entretenus.
Le niveau d'infrastructures WaSH présentes dans les centres de santé où la prise en charge
de la MAS/MAM est faite, varie largement dans un même pays, et parmi les différents pays.
Par exemple, les CRENI se trouvent normalement dans des Hôpitaux où le nombre
d'infrastructures WaSH respecte généralement les standards nationaux ou internationaux.
Néanmoins, au niveau des centres de santé où les CRENAS sont présents, le manque
d'infrastructures peut être notable.
La plupart des pays du Sahel ont adapté la Stratégie Régional WiN aux contexte national, et
on listé un Paquet Minimum Wash en notant les priorités de chaque réalité (Tableau 2). Le
besoin d'infrastructures au niveau des centres de santé a conditionné la compression de la
stratégie par les acteurs et/ou les groupes sectoriels. Dans certains pays la stratégie a mis
un accent trop fort sur la construction d'infrastructures au niveau du centre de santé, en
négligeant la partie de changement de comportement au niveau ménage du couple mère-
enfant.
Bonnes pratiques
Pratique 1. La stratégie que Mauritanie a mis en place détaille un minimum d'infrastructures
réaliste et quantifié, qui doit être présent et accessible au niveau des centres de santé qui
font la prise en charge nutritionnelle. La stratégie encourage aux acteurs présents d'aller au
delà de ce minimum en les guidant sur des standards plus complets (notamment le réfèrent
Mauvaises pratiques
Le manque de précision sur les composants du paquet minimum à niveau du centre
nutritionnel et à niveau ménage devance sa bonne implémentation. Il faudrait bien préciser
les activités nécessaires et les indicateurs pour son suivi. Par exemple, l'accès à l’eau
potable est moins clair que l'accès a l'eau chlorée. Un indicateur sur la présence de chlore
résiduel peut être introduit pour son suivi (Box 1). En même temps, le paquet à niveau
ménage doit concrétiser les éléments à vulgariser et à suivre. Il faut définir d'une façon
explicite les composants nécessaires pour garantir la présence de ce paquet minimum au
niveau ménage, en introduisant des activités et les indicateurs nécessaires pour mesurer sa
démarche. Par exemple, l'accès a un système d'assainissement avec la présence d'une
latrine ou l'absence de défécation en plein air autour du ménage.
Attention Le traitement de l'eau doit se faire seulement si un suivi peut être fait en garantissant le bon
dosage et l'appropriation du traitement.
Recommandations
1) Paquet concis et clair avec des composants quantifiés et réalistes au niveau des
centres nutritionnels et au niveau ménage.
La différence la plus significative des Paquet Minimum WaSH se trouve dans la clarté de la
définition du paquet, qui peut facilement se raccrocher d'un système de suivi pour son
opérationnalisation. Cependant il faut définir les composants du paquet en visant à définir un
seuil réaliste et son postérieur suivi. Ces minimums d'hygiène, d’assainissement et d’accès a
l'eau doivent êtres aussi spécifiées au niveau ménage, avec des activités concrètes liées à
des indicateurs quantifiables.
Un des récurrents dans les centres de santé (surtout à niveau des Hôpitaux/CRENI) c'est la
manque d'hygiène et entretien, gestion et désinfection des infrastructures d'assainissement,
des déchets et de l'eau. Un des points essentiels de la stratégie est de renforcer la présence
d'un milieu salubre 'en continue' non seulement à niveau des centres nutritionnels mais aussi
au niveau ménage. Donc, il est recommandable de mettre l'accent sur l'entretien des
infrastructures au niveau de la stratégie dans l'ensemble, et du changement de
comportement au niveau ménage. Par exemple, la stratégie de Burkina Faso souligne les
besoins de renforcer les capacités, les connaissances et l'importance de l'hygiène au niveau
Gobelets: 2 ou Sur'Eau 1 boite Aquatabs 33mg: 90 u Bidon 20 l: 1 Eau de javel: 2 l PUR: 14 sachets/sem.
Bouilloire: 1 Gobelet enfant: 1 Seau 14l: 1 Kit Maksel10: 1 Kit Maksel: 1 ou eau de javel: 1 litre
Seau de 17 l: 1 Gobelet 0.5 l: 1 Bidon 10 l: 2 Affiche traitement Bouilloire: 2
Bidon 20 l: 1 ou Seau couvercle: 1 Bouilloire: 1 d'eau: 1 Gobelets: 2
Bidon 10 l: 2 Bouilloire 2l: 1
Kit décharge
Savon: 2.6 kg
Aquatabs 33mg: 180 u
Coût: 15 € Coût: 8 € Coût: (9.3+3.2=) 12.5 € Coût: 9 € Coût: 1.5 € Coût: 15 € Coût: ND
Pour plus de renseignements sur ce tableau il faut consulter l'Annexe 4:Tableaux Récapitulatives Pays
7
DLM - Dispositif lave -mains
8
Entre 12 et 16 boules de savon de 250g
9
Savon de 110 g
10
Un kit Maksel est un dispositif lave mains (DLM) composé d’un bassin et une bouilloire (Photo 1 b)
11
Savon de 180 g chaque morceau
12
Remise de savon chaque semaine pendant la durée du traitement.
La pertinence des kits distribués à niveau du couple mère/accompagnant - enfant MAS peut
se préciser par son appropriation au niveau familial (non seulement son utilisation, mais
surtout le changement de comportement des bénéficiaires vis à vis des pratiques d'hygiène).
Néanmoins, le suivi du couple bénéficiaire au niveau ménage a été mentionné comme un
des plus grands défis de la stratégie. Les enquêtes de suivi après la distribution (PDM) faites
par les partenaires au niveau pays (ACF en Mali et Niger, ACTED et Solidarité International
en Mali) et les appréciations des acteurs sur le terrain, restent les seules données
disponibles sur cette appropriation. Des évaluations et des enquêtes PDM sont prévues pour
les mois à venir, donc des conclusions plus précises pourront être extraites.
Une partie des partenaires a remarqué l'incrément sur la présence des mères au niveau des
centres de santé liés aux distributions des kits. A cause de la demande des kits, les mamans
amènent ses enfants se faire dépister, et en même temps, ils peuvent suivre d'autres
programmes actifs au niveau du centre (vaccination, supplémentation de vitamines,
déparasitage, ...). Les rares donnés disponibles (Niger, Mali) ne concluent pas ces
tendances. Le taux d'abandons a été utilisé comme un indicateur proxi pour mesurer l'intérêt
des mamans à le recevoir. Les taux mesurés et comparés entre deux périodes (l'une avec
des distributions des kits et l'autre sans distribution), ne déterminent aucune tendance claire.
Au niveau de Mali (CRENAS dans la zone urbaine de Bamako) le taux d'abandon augmente
un 4% pendant la distribution des kits, et au Niger (zone rurale de Mayahi) il y a un 6%
moins d'abandons dans les CS où des distributions des kits sont faites. Souvent, il y a une
forte variabilité dans le nombre d'abandons enregistrés mensuellement, fréquemment lié au
fêtes religieuses, aux travaux à la campagne, aux ruptures des intrants ou simplement à la
distance du centre de santé. Néanmoins, il faut bien penser que l'objectif du kit est d’appuyer
le changement de comportement vers les bonnes pratiques familiales au niveau ménage.
Le taux de guérison au niveau des enfants MAS dans les centres de santé ou la distribution
est faite (à la prise en charge), est considéré comme proxi pour l'impact des kits sur l'état
nutritionnel des enfants. Seulement au niveau de Mali nous avons des données, car, le kit
est donné au moment du dépistage. Néanmoins, le taux de guérison pendant la distribution
des kits à Bamako est de 60%, 4% plus bas que les mois sans distribution des kits. La
moyenne de l'année (2013) sur le taux de guérison à Bamako est de 77% (kits distribués
pendant 5 mois), contrastant avec le 93% de la zone rural de Gao (ou de kits ne sont pas
distribués). Les taux d'abandons sont 22.4% et 6.6% respectivement. Donc, les kits ne
semblent pas avoir un impact sur le taux de guérison des enfants.
Néanmoins, ces donnés sont insignifiantes et ne suffisent pas pour tirer de conclusions sur
l'impact des kits. Le nombre d'études est très bas, et les études ne sont pas toujours
rigoureuses et systématiques. En plus, des nombreuses effets contribuent aux taux de
guérison, indépendant de la bonne utilisation des kits.
Bonnes pratiques
b)
a) c)
Photo 1. a) Dispositif lave mains (tippy-tap) distribué à Mayahi (Niger). b) Kit Maksel,
distribué dans les kits de Mauritanie et Sénégal. c) Boîte à images préparée par ACF pour
vulgariser la bonne utilisation des kits.
Pratique 3 Boîte à images. Une très bonne initiative d'ACF Sénégal a été la confection des
fiches illustratives sur les messages vulgarisés en montrant les items distribués dans les kits
sur les images (Photo 1c).
Recommandations
1) Savon + Chlore ± moustiquaires. Pour le moment, il n'y a pas des données suffisantes
pour mesurer l'impact que la distribution du kit sur l'état nutritionnel de l'enfant MAS, mais on
constate la problématique liée à la logistique de remise des kits au niveau des centres de
santé. Par contre, plusieurs enquêtes ont souligné la forte acceptation du savon et du produit
pour le traitement de l'eau comment étant les deux composants fondamentaux. Donc, la
recommandation serait de simplifier le kit à ces deux composants, en faisant très attention
au suivi du dosage du traitement de l'eau. Un produit de traitement doit être distribuée si un
suivi peut s'assurer. Des moustiquaires pourraient s'introduire si la pathologie associée à la
MAS est liée au paludisme.
Pour le reste de composants des kits, nous recommanderions de ne pas les distribuer
systématiquement au niveau du centre de santé, mais de les distribuer que au niveau
communautaire. Les distributions doivent se faire par les partenaires si elles sont pertinentes
au niveau des projets et/ou comme un appui ponctuel pendant les sessions de vulgarisation
des pratiques essentielles et/ou pour renforcer la participation communautaire.
Box 2: Aquatabs
Les Aquatabs font partie de tous les kits couple mère-enfant sauf pour le Tchad et la Mauritanie qui encouragent le
traitement de l'eau avec l'eau de javel ou le PUR (au Tchad pour les eaux turbides). Le reste de pays ont distribué
différentes quantités de comprimés d'Aquatabs, Sénégal est le pays avec la remise la plus petite de 50 comprimés (et une
bouteille d'eau de javel d'1 l) par bénéficiaire, tandis que 200 comprimés de 67 mg sont distribués en Niger par
bénéficiaire. Cependant, les comprimés étaient de 33 mg et 67 mg.
Son utilisation.
Les études PMD faites à Mali et Niger montrent différents niveaux de connaissance de la méthode de traitement et de son
utilisation. Â Mali 95% des ménages enquêtés par ACTED dans la zone de Mopti disent traiter l'eau avec des Aquatabs.
Au niveau de Bamako (milieu urbain), 93% disent que c’est un produit très utile mais seulement 63% des ménages
enquêtés par ACF disent l'utiliser. Par contre, seulement 20 % des ménages en Mopti ont clairement expliqué la méthode
de traitement avec l'Aquatabs et 70% au niveau de Tombouctou et Koulikoro, contre les 30% des ménages à Bamako qui
présentent un taux de chlorine résiduelle > 0.1 mg/l, et moins d'un 10% au niveau de Tombouctou et Koulikoro. Au
niveau de Niger, les enquêtes de suivi du chlore résiduel communautaire d'ACF montrent des taux résiduels (> de 0.3
mg/l) significatifs dans plus de 77% des 90 ménages visités en Mayahi et Keita. Parmi les bénéficiaires des kits couple
mère-enfant, un grande majorité des ménages connaissent la méthode de traitement de l'eau mais, malheureusement, le
chlore résiduel n’a pas été mesuré.
Préférence.
Selon l'enquête d'ACTED et Solidarité faite à Mali, les Aquatabs et le savon seraient parmi les éléments les plus
appréciés de la distribution. Par contre, seulement un 2% des bénéficiaires d'ACF Niger ajouterait du savon au kit ;
néanmoins, la majorité aimerait renforcer les messages d'hygiène au niveau des centres de santé. Au Cameroun des
Aquatabs et de l'eau de javel (Sur'Eau) ont été remis a différentes familles pour le traitement. Les premières impressions
montrent l'acceptation des deux produits, mais une grande préférence pour l'Aquatabs due a sa facilité d'utilisation.
L'impact sur l'état nutritionnel de l'enfant n’a pas encore été mesuré.
Durabilité
Malgré son emploi presque exclusif dans le cadre humanitaire, les Aquatabs commencent à se trouver dans quelques
marchés (Niger et Sénégal). Néanmoins les bénéficiaires ont soulevé leur souci (Mali, Niger) de ne pas pouvoir continuer
le traitement de l'eau, car les Aquatabs ne se trouvent pas au petit marché. Au Niger, l'ONG National Animas-Sutura fait
du Marketing Social pour encourager l'utilisation des Aquatabs avec des publicités radio et télévision, et la distribution
d'Aquatabs aux relais communautaires pour la distribution à la population (10 CFA/comprimé).
Pour améliorer la durabilité du produit de traitement, des nombreuses expériences existent avec la production locale de
chlore basée sur l'électrochloration (système Wata). Cependant, l'utilisation d'un produit d'eau de javel locale (Sur'Eau au
Cameroun (Photo 2a), Certeza au Mozambique (Photos 2b,c)) peut être envisagée dans d’autres pays, mais il faudrait
améliorer le système de dosage pour une meilleure acceptation.
a) b) c)
Photos 2. a) Flacon de Sur'Eau au Cameroun, b) Afiche sur l'utilisation de la Certeza et c) flacons de Certeza.
La tendance générale de la stratégie, malgré qu’elle ait commencé au sein du secteur Wash,
est de s'instaurer au sein du secteur Santé (et/ou Nutrition). La plupart des
Ministères/Directorats qui embrassent la mise en place des activités appartiennent au
secteur de la santé. En même temps, au niveau des partenaires, malgré que les premières
interventions on été plutôt dirigées par des équipes et/ou acteurs WaSH (avec la mise en
place des infrastructures au sein des centres de santé, le suivi des kits distribués, la
formation sur le traitement de l'eau, ...) petit à petit, les équipes nutrition/santé reprennent la
gérance de la stratégie dans son ensemble. L'implémentation de la stratégie au niveau
terrain est inscrite au sein des acteurs santé (infirmier/ère chef de poste, agents de santé,
hygiénistes, ...), étant l'appui du secteur Wash de plus en plus ponctuel.
Bonnes pratiques
La connaissance des causes de la malnutrition renforce l'engagement conjoint WiN.
L'équipe du Cameroun a souligné la bonne influence d'un workshop conjoint, donc les
secteurs Wash et Nutrition ont participé sur la malnutrition chronique pour la cohésion des
équipes. Le lien WaSH-Nut a été souligné dans la majorité des enquêtes menées aux points
focaux ministériels du pays, devenant ainsi un point clé pour son engagement. Les groupes
sectoriels utilisent les aspects WiN pour renforcer le besoin de financement conjoint au lieu
de rivaliser. La malnutrition chronique a été aussi soulignée au niveau du Niger, comme
étant l’une des fortes synergies stratégiques conjointes entre les secteurs nutrition et wash,
étant donnée le fort lien entre l'hygiène et la malnutrition chronique et les énormes taux de
malnutrition chronique au Sahel.
Mauvaise pratiques
Manque de connaissance sur l'ensemble de la stratégie WiN et spécialement sur le
principal objectif parmi les groupes sectoriels, notamment le groupe Nutrition, mais aussi
parmi des groupes Wash, ce que fait diminuer son appropriation au sein des acteurs
engagés dans son implémentation.
Recommandation
Renforcer la connaissance des causes de la malnutrition dans l’ensemble mais surtout en
s’appuyant sur le lien entre la malnutrition et la wash pour renforcer l'importance des
aspects d'hygiène et d’assainissement dans l'ensemble des interventions, et pousser ainsi la
coordination parmi les différents secteurs face à des actions conjointes.
Bonnes pratiques
Niveau national/régional/locale. Travaille en Binôme Eau-Santé. Au Cameroun, la forte
collaboration entre les groupes sectoriels et les ministères a été poussée par la nomination
des points focaux / superviseurs en binômes entre le Ministère de la Santé et le Ministère de
l'Eau à niveau national et régional. Le groupe régional nutrition est en charge de la
coordination des interventions à niveau des partenaires WaSH, Nutrition et Santé. Par
contre, à niveau national c'est le secteur WaSH qui centralise les informations, avec des
points focaux au sein u des deux Ministères.
Mauvaise pratiques
Régional/District/Local. La confusion sur les engagements des différents acteurs dans
les centres de santé au niveau régional ou du district peut avoir comme résultat la manque
de certains items nécessaires au niveau des enfants malnutris, ou la présence de défécation
en plein air dans l'hôpital. Par exemple, des kits pour le couple mère-enfant malnutris sont
remis systématiquement à niveau des CRENAS, mais le CRENI manque de savon pour les
enfants hospitalisés au centre.
Recommandations
1) Niveau National/Régional/District. Renforcement de la présence des aspects sur
l'approvisionnement d'eau chlorée, et l'accès a des infrastructures d'assainissement
bien tenues, ainsi que la vulgarisation des bonnes pratiques d'hygiène sur les
Protocoles des Ministères concernés (Protocole de la Prise en Charge de la
Malnutrition), et leur utilisation au niveau terrain. Par exemple, le protocole de la PCMAS
en Mauritanie et le nouveau protocole du Cameroun font référence à des aspects Wash,
Un petit exemple: Dans le centre de santé de Gourange au Niger, les patients payent 500 CFA pour
chaque accouchement. La sage-femme reçoit son salaire de cet argent, mais elle est aussi chargée
de l'entretien des latrines du centre et de la salle d'accouchement. Le centre est bien clôturé donc
l'accès aux infrastructures d'assainissement qu'elle nettoie reste seulement pour les patients. Par
contre, dans le centre de santé de Issawane (Niger) il n’existe pas un responsable chargé de
l'entretien des infrastructures d'assainissement, ce sont les relais communautaires avec des
motivations diverses qui se chargent de le faire. Le centre n'est pas clôturé, donc les latrines et l'eau
restent à l'accès de la communauté (latrines sales, défécation en plein air), et l'accès à l'eau est
fermé, car personne ne prend en charge son coût.
En Mauritanie, il n'existe pas un organisme reconnu pour la gestion du centre. Le Ministère de l'Hydraulique et
l'Assainissement est responsable d'amener une connexion à niveau du Centre, mais pas du paiement pour la
consommation d’eau. C’est la communauté, en collaboration avec l'équipe responsable du centre que doit trouver une
solution pour le paiement de la facture. Dans plusieurs centres visités la facture d'eau est payée par l'Infirmière de son
salaire, et l'accès est fermé sous clé, pour minimiser son gaspillage.
À Niger les Comités de Gestion Sanitaire (COGES/COSAN) seront les groupes chargés de la gestion du centre de santé.
Malheureusement, le maigre taux de recouvrement des visites gratuites des soins des enfants de moins de 5 ans, affaiblit
le système de gestion des centres de santé.
Pour faire face à ce problème, ACF renforce la tenue des Assemblées
trimestrielles avec l'équipe cadre du centre et les responsables des
communautés pour signer des protocoles d'exécution des ouvrages et de son
entretien (paiement de l'eau).
Attention, parce que la politique d'accès aux soins gratuits est différente
dans les pays du Sahel, et cette politique influence les taux des
recouvrements des coûts pour la gestion des centres de santé.
Les activités WiN ont été implémentées par des organisations multisectorielles (Wash et
Nutrition/Santé) ou des organisations travaillant en consortium avec ces secteurs. Les points
soulignés dans cette section montrent de bonnes et mauvaises pratiques dans la
coordination de ces équipes.
Mauvaise pratiques
1) Manque de connaissances sur la pathologie principale et saisonnière associée à la
MAS chez les enfants. Manque de partage/suivi des donnés de morbidité par les équipes
WaSH sur les pathologies que affectent les enfants attendant le centre nutritionnel.
2) Réticence des équipes WaSH et Nut à introduire des messages qui typiquement ont
été associés avec la nutrition ou avec la Nut et la WaSH respectivement. Par exemple, les
équipes WaSH ne considèrent pas l'allaitement exclusif comme message à diffuser
systématiquement, malgré que les mamans au lieu d'allaiter donnent à boire de l'eau aux
enfants de moins de 6 mois. D’autre part, les équipes Nutrition ont des difficultés pour
vulgariser des messages sur le traitement de l'eau, malgré que l'enfant ait aussi besoin de
boire de l'eau propre pendant la prise des aliments thérapeutiques.
Recommandations
1) Des visites à domicile pour suivre le traitement de la MAS à niveau ménage se font
systématiquement pour des enfants non-répondants ou des cas d’abandon. Ces visites
devraient aussi se faire pour des cas de rechutes. Les rechutes concernent des enfants qui
ont été déclarés guéris au sein du programme, mais qui reviennent dans le centre à cause
d’un nouvel épisode MAS. Connaître les pratiques d'hygiène et d’assainissement qui les
entourent pourrait donner des évidences sur la cause de la rechute. Dans les contextes où le
nombre d'admissions est très élevé (notamment le Niger) et/ou le système d'identification
des enfants (ou patients) n'est pas fonctionnel, identifier les rechutes peut être très laborieux.
Néanmoins, il faut garder dans l'esprit l’intérêt de son suivi quand le contexte soit favorable
pour le faire.
2) Introduire une liste des messages à diffuser au sein des équipes WiN (vulgarisé par les
Nut our par les WaSH). Cette liste doit inclure: l’allaitement exclusif, le lavage des mains
avec du savon, le traitement de l'eau, l'utilisation des moustiquaires (dans les zones à forte
prévalence du paludisme), et l'utilisation des latrines, c'est à dire, les pratiques familiales
essentielles. Des messages précis, clairs et systématiques aideront les équipes sur place à
bien les assimiler, et le reproduire. Ensuite, si des affiches sont distribuées dans les Centres
de Santé, les affiches peuvent servir pour se répertorier. Néanmoins, il faut insister pour
renforcer les méthodes de vulgarisation des messages qui doivent être innovateurs et
contextualisés. Par exemple, ne pas diffuser le lavage des mains avec du savon pendant
tous les moments clés dans une zone où le savon n'est pas présente au marché ou bien le
manque d'accès à l'eau ne permet pas cette fréquence.
Deux indicateurs globaux ont été choisis pour le suivi de l'implémentation et l'appropriation
de la stratégie à niveau régional.
Ces indicateurs ont été repris par les pays et des fois adaptés à leur contexte (Tableau 2)
avec des indicateurs proxi pour les suivre facilement à niveau terrain, par exemple dans le
cas du Cameroun. D'autres fois les indicateurs ont été simplifiées pour s'adapter aux
capacités de suivi existantes. Ce serait le cas de la Mauritanie, Burkina et Tchad qui ont
modifié le deuxième indicateur, en le simplifiant au nombre des kits distribués au couple
mère-enfant.
Bonnes Pratiques
Pratique 1. Adaptation des indicateurs globaux avec des indicateurs proxi, et
suggestions pour des harmonisations sur les enquêtes CAP. Dans une bonne partie
des pays, les indicateurs proposés à niveau régional sont adaptés aux capacités de suivi
existantes localement. Dans le cas du Cameroun, les deux indicateurs globaux régionaux
ont été discrétisés avec des indicateurs proxi, par exemple l'indicateur (2) du suivi mère-
enfant à domicile (Tableau 2), a été simplifié par le 'Nombre de ménages du couple mère-
enfant malnutri ciblés qui chlorent leur eau de boisson à domicile et dont l'eau de stockage
présente un taux résiduel de chlore > 0.2 mg/l' et 'Nombre de ménages du couple mère-
enfant malnutri ciblés disposant d'un dispositif de lavage des mains avec de l'eau et du
savon (ou autre désinfectant)' pour un suivi adapté au contexte et a l'opérationnalisation mise
en place. Chacun de ces indicateurs apparaît au niveau des tableaux de suivi créés et
assignés au niveau de chaque point focal pour le suivi hebdomadaire, avec des instructions
précises de quand et à qui il faut reporter ces indicateurs.
Mauvaises Pratiques
Les indicateurs globaux ne sont pas bien suivis. La bonne suivie des indicateurs
globaux proposés à niveau régional a besoin d'un niveau d'opérationnalisation et
coordination de la stratégie qui n'est pas encore atteint dans l'ensemble des pays.
Souvent, le fait qu'un organisme soit chargé des interventions WiN d’un certain nombre de
centres de santé d'une région est traduit directement comme le nombre de Centres de Santé
qui disposent d'un Paquet Minimum WaSH, malgré que le Paquet Minimum ne soit pas
Recommandations
1) Séparer l'opérationnalisation et la fonctionnalité des indicateurs globaux. Il faut
différencier des indicateurs d'opérationnalisation et de fonctionnalité de l'intervention, par
rapport à la fréquence de son suivi et le format de les reporter. Il faut profiter des sub-
indicateurs proxi pour le propre suivi des indicateurs globaux. Les deux indicateurs globaux à
suivre demandent des indicateurs proxi pour leur bon suivi, et chaque pays, par rapport à
son paquet minimum (niveau du centre de santé et domiciliaire) doit décider sur les
indicateurs proxi les plus adéquat à suivre pour garantir que le paquet minimum est bien
délivré a ces deux niveaux.
Le deuxième indicateur est trop ambitieux pour le suivre correctement en termes de nombres
absolus et avec une fréquence mensuelle. Mais des approximations peuvent se donner si
des indicateurs proxi ont été choisis et adaptés au paquet minimum-ménage et kit distribué.
Un suivi sur la fonctionnalité de la distribution avec le nombre absolu des kits distribués à
niveau des centres de santé est nécessaire. Des données intermédiaires sur les
pourcentages d'utilisation des kits peuvent se montrer avec le suivi des indicateurs proxi
dans les VAD planifiés, ou à la fin du projet en s'appuyant des enquêtes CAP, ligne de base
et final.
Par exemple:
L'indicateur #2: Nombre et Pourcentage des Couples « Mère/Enfants malnutris » qui bénéficient du
paquet minimum Wash à domicile:
Opérationnalisation: Nombre des kits distribués aux couples MEM au niveau du Centre de Santé
Fonctionnalité:
- % des ménages avec un taux résiduelle dans l'eau stockée..
- % des ménages ayant une latrine
- % ...
Les enquêtes CAP sont nécessaires pour le suivi régulier des projets mais pas remplaçables par d'autres études plus
approfondies ci-mentionnése, si bien que, une harmonisation sur les critères de choix des questions dans l'ensemble des
acteurs pourrait bien, à l’avenir, nourrir des études de capitalisation et d’évaluation. Il serait très intéressant de consulter
l'opérationnalisation du Cameroun et sa proposition pour des questions pour les enquêtes CAP au niveau du pays.
Les enquêtes de suivi après la distribution sont nécessaires pour mieux comprendre la pertinence et l'appropriation
matérielle distribuée. Elles peuvent avoir une valeur ajoutée si une harmonisation est faite par rapport à des objectifs
communs et des questions cibles pareilles, par l'ensemble des acteurs.
% de CREN / CSPS dans la zone d’intervention mettant en œuvre le paquet minimum d’intervention qui ont bénéficié du kit WASH et de
WASH-in-Nutrition. la sensibilisation à l’hygiène
Nombre des femmes enceintes/allaitantes/allaitantes malnutris ciblés bénéficiant des paquets minimums WaSH.
Nombre de ménages du couple mère-enfant
interventions WaSH.
malnutri ciblés disposant d'un dispositif de lavage
des mains avec de l'eau et du savon (ou autre
désinfectant)
Nombre des personnes qui ont bénéficié d'un Paquet Minimum WaSH fonctionnelle (eau
traité, produits d'hygiène, messages clé)
Nombre d'enfants MAS/MAM bénéficiant d'un
Nombre de Centres nutritionnelles délivrant le paquet Minimum WaSH (eau traité avec
paquet minimum WaSH au niveau ménage (eau Nombre de CS/CT du Traitement du cholera qui ont reçu du HTH
du chlore résiduelle, dispositif de lavage de mains et outils de cuisine avec solution
sécurisée, désinfection des mains et outils de (chlorine).
désinfectant, latrines accessibles et maintenues)
cuisine)
Mali
Nombre d'enfants admis pour le traitement MAS utilisant des kits WaSH distribués avec
des messages d'hygiène.
Nombre et Pourcentage des Centres Nutritionnels délivrant le paquet minimum Wash « Mère/Enfants malnutris » qui bénéficient du
paquet minimum Wash à domicile
La stratégie WiN ouvre une porte excellente pour ces études multisectorielles, dans
lesquelles les acteurs WaSH peuvent s'appuyer sur les données santé d'une façon
systématique. Néanmoins, ces études d'impact doivent accompagner et renforcer le dessin,
suivi et évaluation des programmes d'implémentation WiN, sans les restreindre dans son
opérationnalisation. Ces études multisectorielles doivent bien définir l'objectif de l'étude,
l'homogénéité des populations cible, les hypothèses les plus adéquates pour montrer la
réussite de l'objectif, et puis choisir les indicateurs qui peuvent montrer la validité des
hypothèses.
Les débats avec les acteurs nutrition et santé ont conduit à la suivant liste d'indicateurs
(Tableau 3) qui aiderait à montrer des évidences entre la wash et la nutrition. Nonobstant,
l'utilisation des ces indicateurs n'est pas directement liée à la mesure de l'impact. Il faut une
bonne réflexion sur les objectifs, les hypothèses, le ciblage, la saisonnalité des variables, le
chronogramme de suivi des indicateurs, pour la réussite de l'évaluation. Des exemples
intéressants de l'utilisation de ces indicateurs peuvent se trouver dans l'article de Dorion et
al. 2012, et les propositions d'études d'ACF a RDC et d'MAS au Tchad (Annexe 5). D'autres
études sont en cours ou à l’attente de financement pour commencer (Tableau 4). Il faut,
néanmoins, garder dans l'esprit que pour de grands projets il serait intéressant d'inclure des
études d'épidémiologie au lieu de dépendre des indicateurs proxi (Share, 2011).
Tableau 3: Variables nutritionnelles reliés avec la mesure de l'impact des interventions WaSH
Variables Commentaires sur l'indicateur
Taux de diarrhées de l'enfant Le nombre et/ou taux de diarrhée chez les enfants est un des indicateurs les plus clairs entre la
(guéri/MAS/MAM) WaSH et la Santé. Toutefois, il faut des idées claires sur comment le mesurer et contextualiser les
données par rapport à la période de l'année. Néanmoins, il ne faut pas sous-estimer l'importance de
connaître le taux de diarrhée reporté par la maman pendant les trois - une semaine avant de la
question. Selon le contexte et l'objectif de la recherche, cette question peut bienêtre pertinente.
L'indicateur serait moins relevant de le suivre pendant le traitement d'un enfant au niveau du
CRENI, car l'enfant fait des diarrhées liées à de nombreuses pathologies, et pas systématiquement
liées à la WaSH.
Les diarrhées causées pour les rotovirus sont très fréquentes. Une étude d'Alima au Niger, montre
que 34% des diarrhées des enfants sont causées par les rotovirus (communication personnelle).
Il est intéressant de consulter la proposition d'étude d'MSF dans la zone de Massakori au Tchad sur
Mesure d'impact
MAS contextualiser les programmes WaSH avec des messages adaptés aux besoins. Une bonne
connaissance saisonnière de cette variable peut reporter des mesures d'impact des programmes
WaSH à long terme.
Cet un indicateur qui souligne principalement les Causes de la Malnutrition.
Taux de morbidité diarrhéique, Les trois causes principales de morbidité chez l'enfant dans le sahel sont les infections
paludisme ou/et IRAS respiratoires aigües (IRA), le paludisme et les diarrhées. Connaitre d'une façon saisonnière quelle
maladie domine dans chaque moment de l'année pour la superposer aux taux saisonnier d'enfants
MAS dépistés, aide à contextualiser les projets. Une bonne connaissance saisonnière de cette
variable peut reporter des mesures d'impact des programmes WaSH à long terme. Cette variable
indique principalement les Causes de la Malnutrition.
Taux de guérison des enfants Malgré que de nombreux facteurs peuvent contribuer à un plus haut taux de guérison des enfants,
MAS/MAM cela reste comme une première mesure d'impact de la stratégie dans son ensemble sur l'état
Utilisation du Kit WiN
Taux d'abandons des Une bonne partie des acteurs ont reporté une diminution des taux d'abandons des enfants MAS au
programmes MAS/MAM sein des CRENAS due à la distribution du kit. Le suivi systématique de cet indicateur pourrait
apporter plus d'évidences sur l'intérêt du kit par le couple. Néanmoins les ruptures des intrants, les
fêtes religieuses et les travaux champêtres, sont normalement les principales causes des abandons.
Cette variable est d'un côté liée à l'encouragement du kit WiN, malgré que l’intérêt principal soit
de connaitre l'impact sur le changement du comportement vers des pratiques hygiéniques.
HAZ Height for Age z-score Extrêmement important de suivre cet indicateur à long terme pour des études sur la malnutrition
(Stunting) chronique en liant des aspects d'hygiène et d’assainissement
Des indicateurs composes doivent être considérés pour mieux représenter l'hygiène du
ménage, environnemental, ou de la gestion de l'eau. Un exemple est montré ci-dessous Box
6.
Interprétation de l'Index:
Score Contamination de l'eau associée à la gestion domiciliaire de l'eau
4 Risque faible
3 Normal
2 Risque moyen
0-1 Haut risque
La compilation des indicateurs Wash avec des Index peut faciliter la comparaison avec les indicateurs
santé/nutrition ci-dessous mentionnés.
② Besoin d’un document méthodologique sur la WiN adapté au contexte pays avec des
composants clairs, indicateurs adaptés et quantifiés, opérationnalité et engagements
de suivi. La connaissance des liens entre les causes de la malnutrition et la Wash
doit faciliter l’acceptation et l’engagement multisectoriel de la WiN.
Dorion C, Hunter PR, Van den Bergh R, Roure C, Delchevalerie P, et al. 2012, Does Village
Water Supply Affect Children’s Length of Stay in a Therapeutic Feeding Program
in Niger? Lessons from a Me´decins Sans Frontie`res Program. PLoS ONE 7(12):
e50982. doi:10.1371/journal.pone.0050982
SHARE & WSUP, 2011, Evaluating the health impact of urban WaSH programmes: an
affordable for enhancing effectiveness. Water and Sanitation for the urban Poor
and Sanitation and Hygiene Applied Research for Equity. Discussion Paper.
DP#001. Octobre 2011.