Constitution de La République Démocratique Du Congo
Constitution de La République Démocratique Du Congo
Constitution de La République Démocratique Du Congo
république
démocratique du
Congo
loi fondamentale de la république
démocratique du Congo
La constitution est la loi suprême de la république démocratique du Congo. C'est de cette loi
fondamentale que toutes les lois tirent leur substance. Aucune loi ne peut être contraire à la
Constitution, et donc ne peut s'opposer à elle ou réduire sa portée.
Ce document définit le type de société organisée dans le pays, les symboles qui distinguent
le pays des autres pays, tel que le drapeau, l'hymne national, la devise ou la monnaie
nationale, la forme de l'État (fédéral ou unitaire), le régime politique, le mode de scrutin au
niveau national et provincial, et la responsabilité et le fonctionnement de la justice et des
institutions.
Histoire
Première République
À la suite de l'indépendance en 1960, le Congo avait une période de quatre ans pour obtenir
une constitution définitive. La Constitution du 1er août 1964, dite « Constitution de
Luluabourg », définit un État fédéral au régime parlementaire, le multipartisme et un
Parlement à deux chambres. Elle fut rédigée par une commission présidée par Joseph Ileo.
Cette commission constitutionnelle était composée par Marcel Lihau comme secrétaire
général, et plusieurs jeunes universitaires : Étienne Tshisekedi, Barthélemy Dipumba, Albert
Mpase, Umba di Lutete, Paul Muhona, Henri Takizala, etc.
Deuxième République
La Constitution du 24 juin 1967, ou Constitution de la Deuxième République, dite
« Constitution révolutionnaire », définit un État unitaire au régime présidentiel, prévoit au
moins deux partis politiques et un parlement monocaméral, c'est-à-dire une seule Assemblée
nationale. Elle fut élaborée par Marcel Lihau. Dans les faits, il n'y eut qu’un parti unique[1].
Transition
L'Acte constitutionnel de la transition d'avril 1994 (texte intégral) (ou Constitution de la
transition) a été rédigé par la Conférence nationale souveraine en avril 1992, pour permettre
une transition démocratique. Celle-ci a été abrogée par Laurent-Désiré Kabila, lors de la prise
de pouvoir de ses forces rebelles de l'AFDL, le 17 mai 1997. Depuis 1997, et jusqu'à la fin
officielle de la 2e guerre du Congo en 2003, la RDC a connu les textes constitutionnels qui
suivent :
Constitution de 2006
Le projet de Constitution (texte intégral) de mai 2005 de la République doit être accepté par
le peuple congolais par référendum le 18 décembre 2005 avant que les institutions qui y sont
définies soient installées. Des dispositions transitoires y sont définies. Il a été adopté par le
référendum des 18 et 19 décembre 2005 puis promulgué le 18 février 2006 par le président
Joseph Kabila. La nouvelle Constitution doit entrer en vigueur dès l'installation des nouvelles
institutions.
Disposition générales
Un nouveau découpage territorial (Ville de Kinshasa et 25 provinces dotées de la personnalité
juridique) sera effectif 36 mois après l'installation des institutions prévues par la
Constitution. Les entités territoriales décentralisées sont : la ville, la commune, le secteur, et
la chefferie. La devise nationale est dorénavant « Justice, Paix, Travail ».
Pluralisme politique
Selon ce projet de constitution, le droit de créer un parti politique ou de s'affilier à celui de
son choix est un droit civil politique de tout Congolais. Les partis politiques doivent exercer
dans le respect de la loi, de l'ordre public et des bonnes mœurs. Ceux-ci peuvent être
financés selon la loi par des subventions de l'État pour financer leurs campagnes électorales
et activités. Le système de parti unique est inconstitutionnel.
Nationalité et citoyenneté
La nationalité congolaise est exclusive, la double nationalité est en théorie impossible. Toute
personne appartenant aux groupes ethniques dont les personnes et les territoires
constituaient ce qui est devenu le Congo à l'indépendance est congolaise si elle n'a pas perdu
ses droits. Une loi organique définit les conditions de reconnaissance, d'acquisition, de perte
et de recouvrement de la nationalité congolaise.
Droits et devoirs
Les droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et collectifs sont définis dans la
Constitution, ainsi que les devoirs du citoyen et ceux de l'État. Nul n'est censé ignorer la loi.
Pouvoirs
Pouvoir exécutif
Le président ne peut être en fonction
que pour, au maximum, deux termes
de 5 ans chaque, de même qu'il doit
au moins avoir 30 ans.
Pouvoir législatif
632 députés provinciaux sont élus
pour 5 ans.
Pouvoir judiciaire
La Cour suprême est remplacée par
des nouveaux organes qui sont la
Cour constitutionnelle, la Cour de
cassation et le Conseil d’État.
Finances publiques
40 % des revenus des impôts est
utilisé par les provinces tandis que
60 % par le gouvernement national.
Les modalités d'application de cette
clef de répartition sont cependant
contestées[2].
Police nationale
Forces armées
Provinces
Le pouvoir des provinces est
renforcé. Certaines fonctions sont
remplies par les provinces, d'autres
sont partagées ou entièrement
laissées au gouvernement national.
Amendements
En janvier 2011, la constitution est révisée et 8 articles sur les 229 sont amendés[3],[4].
Modifications :
article 71 : le président de la république
est élu à la majorité simple, et non plus
à la majorité absolue à un ou deux
tours ;
article 110 : un mandat parlementaire
est récupéré lorsqu’une fonction
politique incompatible arrive à son
terme ;
article 126 ;Si le projet de loi de
finances voté en temps utile par la
Parlement et transmis pour
promulgation avant l’ouverture du
nouvel exercice budgétaire fait l’objet
d’un renvoi au Parlement par le
président de la République, le
gouvernement demande à l’Assemblée
Nationale et au Sénat l’ouverture des
crédits provisoires
article 149 ;
articles 197 et 198 ;
article 218 : le président de la
république peut convoquer le peuple
en référendum ;
article 226 : la transition de 11
provinces à 26 provinces sera
déterminée par une loi, et n’a plus de
délai fixé dans la constitution.
Notes
Bibliographie
J. Gérard-Libois, L'avant-projet de
Constitution pour la République du
Congo, 1962, 1-27 p.
Annexes
Articles connexes
Droit congolais
Gouvernement de transition de la
république démocratique du Congo
Loi Bakajika
Liens externes
Première République :
Tshilombo Munyengayi, « La
Constitution de Luluabourg consacrait
l’éclipse des lumumbistes » (http://ww
w.congolite.ca/doc31.htm) [archive],
congolite.ca, tiré du journal Le
Potentiel du 29 août 2005.
Deuxième République :
Constitution (http://www.udps.org/con
stitutions.html) [archive] de la
Conférence nationale souveraine,
UDPS.
Projet de constitution établi en 1997-
98 sous Laurent-Désiré Kabila (http://c
onfinder.richmond.edu/admin/docs/co
ngo-k.pdf) [archive].
Troisième République :
Constitution de la république
démocratique du Congo (http://democ
ratie.francophonie.org/IMG/pdf/Consti
tution_de_la_RDC.pdf) [archive], texte
intégral, présidence de la République.
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