Experts-Vih Aes
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Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
Introduction
On entend par AES :
– les accidents d’exposition sexuelle ;
– les accidents d’exposition au sang, ou à un liquide biologique contaminé par du sang, survenant le
plus souvent chez un professionnel de santé ;
– les accidents d’exposition au sang survenant chez les usagers de drogues, en cas de partage de
matériel d’injection.
Les rapports sexuels non protégés exposent à un risque de transmission du VIH, mais aussi des
virus des hépatites B et C, et à d’autres infections sexuellement transmissibles (syphilis, infections à
gonocoque ou Chlamydia trachomatis, …).
Leur prise en charge et l’accès au traitement post-exposition (TPE) restent à ce jour exclusivement
hospitaliers, impliquant les services spécialisés pour le VIH, les services de Médecine du travail et les
Urgences. Afin d’améliorer l’efficacité du dispositif et d’élargir l’offre de prise en charge, l’implication
d’autres structures, telles que les CEGIDD, doit être effective au plus vite, afin que ces structures
puissent proposer l’ensemble des outils de prévention disponibles.
Il est à noter que l’efficacité du traitement antirétroviral (ARV) dans la diminution du risque de
transmission du VIH modifie dorénavant certaines indications de TPE lorsque la personne source a
une charge virale indétectable (< 50 copies/ml).
Pour des raisons didactiques, et afin d’être au plus près de la réalité de prise en charge de ces AES,
nous traiterons séparément les différentes situations telles que définies, en commençant par les
accidents d’exposition sexuelle, et ne détaillerons que les spécificités des deux autres types
d’accidents.
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partenaire infecté est confirmée [11]. Les résultats préliminaires de l’étude Partner ont également mis
en évidence l’absence de transmission du VIH, au sein de couples d’HSH sérodifférents lorsque la
charge virale plasmatique était indétectable [12].
Le risque de transmission sexuelle du VHC est rare au sein des couples hétérosexuels stables [13],
mais ce mode de transmission a émergé depuis les années 2000 parmi les HSH infectés par le VIH
décrivant des pratiques sexuelles parfois traumatiques, non protégées avec des partenaires multiples
et souvent associées à une polyconsommation de produits psychoactifs [14].
Le risque de transmission sexuelle du VHB est beaucoup plus élevé, il est estimé entre 30 à 40 %.
Circuit extra-hospitalier
La création des CEGIDD et de centres de santé sexuelle associatifs, permet à de nouveaux acteurs
d’intervenir dans la prise en charge des AES. La mise à disposition et la délivrance de kits
thérapeutiques de démarrage (starter kits) par des médecins ou, par délégation de tâches, par des
personnels non médicaux est souhaitable afin d’élargir le dispositif.
Le rôle du médecin généraliste dans le suivi de la tolérance du TPE et des sérologies post-
exposition est souhaitable et doit être encouragé.
L’accès au TROD VIH devrait être possible dans toutes les structures de dépistage, y compris non
hospitalières, qui pourraient accueillir des personnes consultant pour un AES. Il faut cependant garder
en tête que la sensibilité de ces tests pour le diagnostic de primo-infection n’atteint pas celle des tests
Elisa.
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Positif Inconnu
Groupe
Groupe
Risque et nature de CV < 50 à prévalence
CV détectable à prévalence
l’exposition copies/ml * faible ou
élevée**
inconnue
Fellation réceptive sans TPE non TPE non TPE non TPE non
éjaculation ou insertive recommandé recommandé recommandé recommandé
* Dans le cas d’une personne source connue comme infectée par le VIH, suivie et traitée, dont la charge virale plasmatique est
régulièrement indétectable, il est légitime de ne pas traiter. Il est recommandé de ne contrôler la charge virale du patient source
que si le dernier contrôle biologique notant une CV indétectable date de plus de six mois ou si existent des doutes sur la bonne
observance aux ARV du patient source. Dans ces situations un TPE peut être instauré en urgence mais il devra être interrompu
à 48-96 heures lorsque le référent reverra la personne exposée, si la charge virale de la personne source s’avère toujours
indétectable (contrôle fait juste après l’exposition).
** Groupe à prévalence élevée : HSH multipartenaires, travailleurs du sexe, ou personne originaire de région à prévalence du
VIH >1 % (Afrique, Caraïbes dont Antilles françaises, Amérique du Sud dont Guyane, Asie), ou usager de drogue injectable.
extrêmement faible dans la situation d’un AES où l’on ignore le statut sérologique du sujet source. La
rilpivirine doit néanmoins être évitée lorsque le sujet source est connu comme PVVIH porteur d’un
virus à risque de résistance à cette molécule (polymorphisme 138, génotype cumulé, histoire
thérapeutique).
Il faut informer le patient de la nécessité de prendre la rilpivirine avec des aliments, et prendre en
compte le risque d’interaction avec les inhibiteurs de la pompe à protons et anti-H2.
Le recours aux INNTI de première génération (névirapine et efavirenz) n’est pas recommandé en
raison du risque d’effets indésirables.
Certaines trithérapies avec IP/r ou INI pour 3ème agent sont des stratégies alternatives si la
rilpivirine ne peut être préconisée :
- Parmi les IP/r, le darunavir/r 800/100 mg en une prise par jour, est le candidat préférentiel. Il a
été évalué dans cette indication versus lopinavir/r, avec une tolérance digestive
significativement meilleure [17]. Les interactions médicamenteuses liées à la prescription
concomitante de ritonavir doivent être anticipées. Le lopinavir et l’atazanavir boostés, moins
bien tolérés, ne devraient plus être utilisés.
- Concernant la classe des inhibiteurs de l’intégrase, nous disposons de données parcellaires au
cours des AES concernant les trois molécules mises à disposition en France.
Dans plusieurs études évaluant l’utilisation du raltégravir en association avec deux INTI, le
raltégravir s’est avéré bien toléré chez la plupart des sujets [18-20].
Une étude conduite en 2015 dans 14 hôpitaux d’Ile de France a recensé 844 expositions à
risque viral traitées par l’association ténofovir/emtricitabine/cobicistat /elvitegravir [21]. Les
principaux effets indésirables étaient digestifs dans 66 % des cas. L’utilisation du cobicistat
pose le problème du risque d’interactions médicamenteuses.
Enfin un essai australien récent a permis d’évaluer l’association ténofovir/emtricitabine et
dolutégravir (50 mg/j), chez 100 HSH ayant une indication de TPE. Les principaux effets
indésirables rapportés ont été : nausées (25 %), diarrhée (21 %) et céphalées (10 %) ; quatre
personnes ont présenté un effet indésirable de grade 3/4, dont un seul (céphalée) a conduit à
l’arrêt du TPE [22].
L’utilisation d’un agoniste du corécepteur CCR5 n’a pas été évaluée dans cette indication et pourrait
être prise en défaut en cas de virus exprimant un tropisme X4 [23-25].
L’utilisation de la bithérapie TDF/FTC, sans 3ème agent, n’est pas recommandée. Un avantage de
l’association d’un troisième agent à cette bithérapie TDF/FTC, est de limiter, en cas de contamination,
le risque d’émergence d’une souche virale résistante à un ARV.
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personne source ou du partenaire est détectable, soit sur un prélèvement récent connu, soit sur le
prélèvement réalisé au moment de l’accident, le médecin référent choisira le traitement le mieux
adapté en fonction de l’histoire thérapeutique du patient source.
Lorsque le sujet exposé est vu d’emblée dans un centre référent et que l’indication est clairement
établie, le TPE est prescrit pour une durée de 28 jours. Lorsque l’indication n’est pas évidente, une
consultation dans les jours suivants peut être nécessaire pour rassembler les arguments permettant
de valider la poursuite du traitement engagé.
Lorsque le sujet exposé est d’abord vu en SAU sans recours à un médecin référent pour le VIH, le
TPE, justifié par l’urgentiste, est prescrit pour une durée initiale de 48 à 96 heures, à l’issue desquelles
la personne exposée doit être revue par un médecin référent. Ce dernier pourra être amené à modifier
le schéma thérapeutique, voire à l’interrompre selon le contexte : résultat négatif de la sérologie VIH
ou charge virale indétectable confirmée du patient source, réévaluation du risque, mauvaise tolérance.
Si le médecin référent décide la poursuite du traitement, il reconduira la prescription pour une durée
totale de 28 jours. Les travaux effectués chez le macaque, montrant l’infection de la plupart des
animaux après un TPE de 10 jours [26], ne permettent pas de recommander un raccourcissement de
cette durée de 28 jours.
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* L’administration d’immunoglobulines n’est pas nécessaire si absence de virémie VHB (ADN VHB indétectable) chez la
personne source et utilisation de ténofovir en TPE
** L’administration d’immunoglobulines est légitime en l’absence d’utilisation de ténofovir en TPE et si la personne source est
originaire d’un pays de haute (Afrique sub-saharienne, Asie) ou moyenne (Outre-mer, Europe de l’Est et du Sud, Afrique du
Nord, Moyen-Orient, Sous-continent indien et Amérique du Sud) endémicité pour le VHB et/ou usager de drogues par voie
intraveineuse et/ou HSH et/ou avec partenaires multiples
Hépatite C
En cas d’exposition sexuelle au VHC (personne source infectée par le VHC et virémique, ou
personne source de sérologie inconnue), un traitement préventif anti-VHC n’est pas recommandé en
post-exposition, aucune étude n’ayant évalué son efficacité.
Contraception
Il est important d‘aborder la contraception chez toute femme se présentant pour un AES. La
contraception est d’autant plus importante si la femme a un risque d’infection et une indication à
l’instauration d’un TPE. En effet, il paraît indispensable d’éviter tout risque de grossesse dans un
contexte de risque d’infection par le VIH et de toxicité potentielle du TPE lors de la fécondation. Il est
impératif de vérifier les interactions possibles avec les ARV envisagés en TPE car il existe un risque
de moindre efficacité de la contraception hormonale en cas d’utilisation de ritonavir ou du cobicistat
(association tenofovir/emtricitabine/cobicistat/elvitegravir) (Cf. chapitre « Désir d’enfant et grossesse »
et annexe pharmacologique). La contraception mécanique (préservatif) reste la plus sûre dans ce
contexte, et est donc recommandée.
En cas d’exposition sexuelle avérée survenant chez une femme n’ayant pas de moyen efficace de
contraception et de prescription de TPE, il faut proposer une contraception d’urgence, dans les
72 heures au plus tard. L’effet inducteur des IP/r ne s’exerçant qu’au bout de quelques jours de
traitement, il n’est pas nécessaire d’augmenter la posologie du progestatif.
Autres IST
Dans un contexte d’exposition sexuelle avérée, d’autres IST risquent d’être transmises (syphilis,
infection à gonocoque, Chlamydia trachomatis …). Elles devront donc être recherchées lors du bilan
initial et au cours du suivi chez les personnes les plus à risque. L’efficacité et l’innocuité d’une
antibiothérapie prophylactique (par azithromycine notamment) n’ont pas été établies dans le contexte
des AES et une antibioprophylaxie systématique n’est donc pas recommandée en dehors d’essais
thérapeutiques, ce d’autant que des résistances sont décrites [32-33].
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- Sérologie VIH
- Sérologie syphilis
- Sérologie VHC
- Anti-HBs (si vacciné et titre Ac inconnu)
J 1-4 ou Ag HBs, Anti-HBc et Anti-HBs (si non-vacciné)
- ALAT
- créatinine, test de grossesse (si indication de TPE)
- PCR chlamydia et gonocoque*
* Indications : femme < 25 ans, homme < 30 ans, ou HSH ou sujet symptomatique.
Modalités : un à trois sites de prélèvements selon circonstances (NB : absence de remboursement en juin 2017 du test
gonocoque)
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Réseau d’alerte, d’investigation et de surveillance des infections nosocomiales / Groupe d’étude sur le risque d’exposition des
soignants aux agents infectieux.
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Positif
Risque et nature de l’exposition CV Inconnu
CV détectable
< 50 copies/ml
Important :
TPE TPE non TPE
– piqûre profonde, aiguille creuse et
recommandé recommandé* recommandé
intravasculaire (artérielle ou veineuse)
Intermédiaire :
– coupure avec bistouri
– piqûre avec aiguille IM ou SC TPE TPE non TPE
– piqûre avec aiguille pleine recommandé recommandé* non recommandé
– exposition cutanéomuqueuse avec
temps de contact > 15 mn
Faible :
– piqûres avec seringues abandonnées
TPE non recommandé
– crachats, morsures ou griffures,
autres cas
* Dans le cas d’une personne source connue comme infectée par le VIH, suivie et traitée, dont la charge virale plasmatique est
régulièrement indétectable, il est légitime de ne pas traiter. Il est recommandé de ne contrôler la charge virale du patient source
que si le dernier contrôle biologique notant une CV indétectable date de plus de six mois ou si existent des doutes sur la bonne
observance aux ARV du patient source. Dans ces situations un TPE peut être instauré en urgence mais il devra être interrompu
à 48-96 heures lorsque le référent reverra la personne exposée, si la charge virale de la personne source s’avère toujours
indétectable (contrôle fait juste après l’exposition).
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Hépatite C
En cas d’exposition professionnelle possible au VHC (patient source infecté par le VHC et
virémique, ou patient source de sérologie inconnue), un traitement préventif anti-VHC n’est pas
recommandé en post-exposition, aucune étude n’ayant évalué son efficacité.
- Sérologie VIH
- Sérologie VHC
- Anti-HBs (si vacciné et titre Ac inconnu)
J1-J7
ou Ag HBs, Anti-HBc et Anti-HBs (si non-vacciné)
- ALAT
- créatinine, test de grossesse (si indication de TPE)
S2 - ALAT, créatinine (si TPE et comorbidité ou crainte de iatrogénie)
- Sérologie VIH (si TPE ou en l’absence de TPE si sujet source de statut VIH inconnu ou
S6 VIH+ avec charge virale détectable)
- ALAT et ARN VHC (si ARN VHC+ chez sujet source)
- Sérologie VIH*
- Sérologie VHC
S12
- Ag HBs, Anti-HBc et Anti-HBs (si absence d’immunité de la personne exposée et sujet
source Ag HBs+ ou de statut inconnu)
* la sérologie VIH à S12 en l’absence de TPE n’est maintenue que du fait de son caractère règlementaire (arrêté du 1er aout
2007dont nous recommandons la modification)
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https://www.urssaf.fr/portail/home/independant/mes-cotisations/quelles-cotisations/lassurance-volontaire--accident.html
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ACCIDENTS D’EXPOSITION
CHEZ LES USAGERS DE DROGUE
En pratique, très peu d’usagers de drogue consultent après partage / échange de matériel. Nous ne
préciserons que quelques rares aspects spécifiques, le reste de la prise en charge étant similaire à
celle exprimée pour les accidents au sang dans le paragraphe précédent.
Positif
Inconnu
Risque et nature CV <50
CV détectable
de l’exposition copies/ml
Important :
TPE TPE non TPE
– partage de l’aiguille, de la
recommandé recommandé recommandé
seringue et/ou de la préparation
Faible :
TPE non
– partage du récipient, de la cuillère, TPE non recommandé
recommandé
du filtre ou de l’eau de rinçage
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Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
– Apaisement du stress familial, lequel est souvent important : en expliquant que le risque d’infection
est quasi nul et, qu’à ce jour, aucune infection d’enfant par ce type d’exposition n’a été documentée
dans les pays du Nord.
– Évaluation du risque d’exposition au VIH selon les circonstances de l’accident.
– Désinfection standard de la plaie, ne pas faire saigner.
– Prophylaxie anti-hépatite B (vaccination + Immunoglobulines anti-VHB) et vaccination anti-tétanique
si nécessaire.
– Prescription des antirétroviraux en cas de circonstances à haut risque (telle aiguille récemment
abandonnée avec du sang frais visible, dans un quartier fréquenté par des usagers de drogues) et
première administration aux urgences, si possible dans les 4 heures (traitement disponible sur place).
Délivrance du traitement pour les premiers jours par un kit.
– Organisation d’une consultation dans les 24-48 h, en dehors de l’urgence pour :
- réévaluer le risque et le type de prophylaxie nécessaire ;
- débuter la procédure diagnostique VIH, VHB, VHC ;
- organiser le suivi.
Le bilan initial peut être réalisé lors de cette consultation spécialisée ou aux urgences
Exposition sexuelle
Contrairement à la rareté des cas d’infection par blessure, l’exposition sexuelle est à l’origine de cas
rapportés de contamination d’enfants et représente un risque réel pour lequel une prophylaxie
maximale s’impose. Les indications de TPE dans le cas d’une exposition sexuelle sont identiques aux
recommandations adultes (Cf. tableau 1) et les modalités thérapeutiques sont identiques à celles d’un
enfant exposé au VIH lors d’une blessure.
Agression sexuelle
S’il y a eu pénétration – même sans éjaculation – le risque doit être considéré comme important et
justifie une prophylaxie par trithérapie, sauf si la personne source n’est pas infectée par le VIH. Le
traitement se discute en cas de fellation avec éjaculation (par analogie aux situations rencontrées
chez l’adulte). Les autres cas relèvent d’une discussion au mieux avec un médecin référent du VIH
pédiatre ou adulte. En cas de doute, il faut prendre en considération le risque maximum dans un
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
premier temps, quitte à stopper le traitement dans un deuxième temps. La prise en charge doit
associer aussi un dépistage des autres maladies sexuellement transmissibles (syphilis, chlamydia,
gonocoque) ainsi qu’une contraception le cas échéant.
48 h >48 h
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
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Tableau 8 : Posologie des antirétroviraux utilisés dans les AES chez l’enfant
Âge
Posologie*
Formulations minimal
Molécules Adaptée selon l’âge, le poids ou la Remarques**
disponibles dans
surface corporelle de l’enfant
l’AMM
Zidovudine Sirop 10 mg/ml 3 mois En sirop : Prise pendant le
(AZT) 4-8 kg : 12 mg/kg x 2/j repas
Rétrovir® Gélule à 100 mg 9-29 kg : 9 mg/kg x 2/j (maxi 300 mg x2/j) Troubles digestifs,
ou 250 mg céphalées, hémato-
Comprimé à En gélules/comprimés : toxicité
300 mg 8-13 kg : 1 gél. 100 mg x 2/j
14-21 kg : 1 gél. 100 mg matin + 2 gél.
100 mg soir
22-29 kg : 2 gél. 100 mg x 2/j
>30 kg : 1 gél. 250 ou 1 cp 300 mg x 2/j
Lamivudine Sirop 10 mg/ml 3 mois En sirop : Prise pendant le
(3TC) Comprimé à 150 3 mois - 12 ans : 4 mg/kg x 2/j (maxi repas
Epivir® ou ou 300 mg 150 mg x 2/j) Effets secondaires
Générique limités
En comprimés :
14-21 kg : ½ cp à 150 mg x 2/j
21-30 kg : ½ cp à 150 mg matin + 1 cp à
150 mg soir
>30 kg : 1 cp à 150 mg x 2/j
Zidovudine + Comprimé à 12 ans 14-21 kg : ½ cp x 2/j Prise pendant le
lamivudine 300/150 mg 21-30 kg : ½ cp matin + 1 cp soir repas
Combivir® ou >30 kg : 1 cp x 2/j ½ cp possible dès 20
Générique kg
Ténofovir Comprimé à 18 ans > 15 ans – Idem adulte Prise pendant le
disoproxil 200/245 mg FDA : à 1 cp/j repas
(TDF)+ partir de Éliminer insuffisance
emtricitabine 35 kg rénale+++
(FTC) Possibilité :
Truvada® ou d’asthénie,
Générique céphalées, nausées,
diarrhée
Raltégravir Granulés pour 4 Granulés pour suspension buvable Effets secondaires
(RAL) suspension semaines (enfant <12 ans) : à surveiller :
Isentress® buvable 3-4 kg : 1ml x2/j Eruption cutanée
20mg/ml 4-6kg : 1.5ml x2/j évolution possible
Comprimé à 6-8kg : 2ml x2/j vers un syndrome
croquer 8-11kg :3ml x2/j de Stevens-
(sécables) 25, 11-14kg : 4ml x2/j Johnson ou autre
100mg 14-20kg : 5ml x2/j éruption sévère
Comprimé Possibilité de
pelliculé 400mg En comprimés à croquer (enfant < 12 nausées, diarrhées,
ans): céphalées, troubles
11-14kg : 75mg x2/j du sommeil, fièvre,
14-20kg : 100mg x2/j atteinte musculaire
20-28kg : 150mg x2/j
28-40kg : 200mg x2/j
≥ 40kg : 300mg x2/j
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
Âge
Posologie*
Formulations minimal
Molécules Adaptée selon l’âge, le poids ou la Remarques**
disponibles dans
surface corporelle de l’enfant
l’AMM
Darunavir Suspension 3 ans En suspension buvable : Prise pendant le
DRV buvable ( 15 kgs) 15- < 30 kg : repas
Prezista® 100mg/ml 600mg (6ml) x 1/j + 100mg x 1 de Effets secondaires à
Comprimés 75, ritonavir surveiller :
150, 400, 600, 30- <40 kg : Eruption cutanée
800mg 675mg (6,8ml) x 1/j + 100 mg x 1 de Possibilité de
ritonavir nausées, diarrhée,
>40 kg : céphalées, cytolyse
800mg (8 ml) x 1/j + 100mg x 1 de hépatique
ritonavir
ou comprimés
15- < 30 kg :
600mg x 1/j + 100mg x 1 de ritonavir
30- <40 kg :
675mg x 1/j + 100mg x 1 de ritonavir
>40 kg :
800mg x 1/j + 100mg x 1 de ritonavir
Ritonavir (rtv) Poudre pour 2 ans Utilisation comme « boost » à 100 mg/j Nombreuses
Norvir® suspension avec le darunavir (Cf. darunavir) interactions
buvable médicamenteuses
100 mg/sachet
Comprimé
100 mg
Rilpivirine Comprimé 12 ans 1 cp/j Prise avec de la
(RLP) 25 mg nourriture
Edurant® Effets secondaires à
surveiller : éruption
cutanée
Possibilité de
dépression,
céphalées, troubles
du sommeil, cytolyse
hépatique
Rilpivirine + Comprimé 18 ans 1 cp/j Prise avec de la
emtricitabine 25/200/245mg FDA : 12 nourriture
+ ténofovir ans et 35
Eviplera® kg
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- Sérologie VIH
- Sérologie VHC
- Anti-HBs si vacciné et titre Ac inconnu
ou Ag HBs, Anti-HBc et Anti-HBs si non-vacciné
J1-J7 - ALAT
Si TPE instauré :
- NFS (si TPE incluant de la zidovudine)
- créatinine
- test de grossesse le cas échéant
- NFS (si TPE incluant de la zidovudine)
S2
- créatinine (si TPE incluant du ténofovir)
- Sérologie VIH
- ALAT et ARN VHC (si ARN VHC+ chez sujet source)
S6
- Sérologie syphilis, PCR chlamydia et gonocoque si exposition sexuelle)
- NFS (si TPE incluant de la zidovudine)
- Sérologie VIH (si TPE)
S 12 - Sérologie VHC
- Ag HBs, Anti-HBc et Anti-HBs si absence d’immunité de la personne exposée et sujet
source Ag HBs+ ou de statut inconnu
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
Points forts
• En cas d’accident d’exposition sexuelle, le risque de contamination par le VIH
est d’autant plus élevé que la personne exposée est en situation réceptive et que
la charge virale du patient source est élevée.
• À l’inverse, le risque de contamination par un patient traité et ayant une charge
virale indétectable contrôlée à plusieurs reprises, est quasi nul.
• L’évaluation du risque semble difficile pour certains professionnels, notamment
des SAU. Des situations de jugements sur l’orientation sexuelle et/ou les
pratiques sexuelles sont rapportées lors du recours au TPE, constituant autant de
freins dans le recours à ce dispositif.
• Une consultation pour TPE est une occasion d’orienter, si nécessaire, vers une
consultation PrEP.
• Les choix préférentiels de TPE prennent en compte les dernières générations
d’ARV, bien tolérés et d’administration simple.
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
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Références
1. ROUVEIX E, BOUVET E, VERNAT F, ET AL. PRISE EN CHARGE DES EXPOSITIONS ACCIDENTELLES AU VIH :
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
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30
Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
Il existe une gestion des liens d’intérêt au sein du groupe comprenant principalement le respect de
l’absence de participation à des manifestations promotionnelles de médicaments et au plafonnement
des rémunérations personnelles possiblement attribuées par des firmes pharmaceutiques. Au fil des
travaux du groupe d’experts, le président a été conduit à demander à deux membres du groupe (une
fois) et à un troisième membre (deux fois) à ne pas participer à certaines discussions, après avoir
identifié un possible conflit d’intérêts au regard de la thématique à traiter. Depuis 2016, le président du
groupe s’est assujetti à ne recevoir aucune rémunération personnelle émanant de l’industrie et à
n’être invité à aucun congrès par une firme pharmaceutique.
Un travail préparatoire aux réunions du groupe plénier est entrepris au sein de commissions
thématiques intégrant des experts additionnels au groupe d’experts mais ne participant pas à la
rédaction finale des recommandations. Toutefois, la commission « Traitement antirétroviral de
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Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH
Prise en charge des accidents d’exposition sexuelle et au sang (AES) chez l’adulte et l’enfant (septembre 2017)
l’adulte » (en charge du thème où la problématique des liens d’intérêt avec l’industrie du médicament
est la plus sensible) n’est depuis 2016 composée que de membres du groupe d’experts plénier. Les
DPI des participants aux commissions qui ne sont pas membres du groupe d’experts sont sollicitées à
visée de transparence et accessibles sur le site du CNS.
Des personnalités qualifiées peuvent être ponctuellement auditionnées par les commissions ou le
groupe d’experts. Leurs DPI ne sont pas recueillies.
Mise à jour : septembre 2017 - Responsable éditorial : Philippe Morlat pour le groupe d’experts
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